Mission Humanitaire à MADAGASCAR
Du 15 octobre au 10 novembre 2017
27 jours
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Du 14 Octobre au 5 Novembre 2017 nous étions une quinzaine de jeunes issus du Centre Socioculturel du LANGENSAND prêt à s’envoler vers Madagascar. Sur place nous allions intégrer en tant que volontaire l’ONG Bel Avenir afin d’y effectuer une mission humanitaire.

Cela fait plus d’un an que nous préparons le projet, un projet qui a bien failli ne pas aboutir suite aux évènements qui se sont déroulés sur l’île avant notre départ.

En effet depuis le début de l’été une épidémie de peste s’est propagée à Madagascar. La peste est une chose récurrente sur l’île ceci à cause du rituel du retournement des morts pratiqué chaque année ou les familles ré-ouvrent les tombeaux mais également les maladies qu’ils contiennent .... Car la bactérie responsable de la peste survit plusieurs années dans les tombes.

Habituellement les cas sont rapidement guéris mais cette année 2348 Malgaches ont été infectés par la bactérie Yersinia Pestis, transportée par les rongeurs et transmise à l’homme par les puces. Parmi eux, 202 ont succombé à la maladie. Contrairement aux années précédentes, les trois quarts étaient atteints de peste pulmonaire, une version plus mortelle car foudroyante, entre vingt-quatre et soixante-douze heures que la forme bubonique. Autre nouveauté, l’épidémie a touché les grands centres urbains, notamment la capitale, Antananarivo alors qu’elle restait jusqu’ici cantonnée aux zones rurales. Dix-huit régions sur vingt-deux ont été contaminées. Cette propagation inhabituelle a fait souffler un vent de panique dans les villes. (Source Libération)

L’organisation mondiale de la santé a rapidement livré 1.2 million de doses d’antibiotiques et nous pendant ce temps-là nous nous renseignons sur la propagation de l’épidémie et les nouvelles n’étaient pas des plus rassurantes. Certains journaux parlaient de patients ayant quitté l’hôpital sans autorisation ou encore du vol de dépouille de victimes afin de les enterrer dans le caveau familial. Le ministère des affaires étrangères déconseillait fortement de se rendre sur l’île et certains pays clôturaient les vols à destination de Madagascar.

Malgré ces évènements, nous sommes quand même partis. Rassuré d’une part par différents médecins/spécialistes ainsi que par l’ONG qui nous confirmais que là où nous allions dans le sud de l’île aucuns cas n’avaient été recensés.

Ainsi nous allions décoller de Paris faire escale à Amsterdam puis Narobi au Kenya pour enfin arriver à Antananarivo la capitale malgache. Après une nuit sur place nous avons rejoint le sud de l’île en prenant un vol interne en direction de Tuléar.

La découverte de l’île nous réservera bien des surprises, un voyage riche en émotions …

Paris Charles de Gaule -> Amsterdam Schiphol -> Nairobi Kenya -> Madagascar Antananarivo -> Mangily

Tonga Soa !

Bienvenue en langue malgache. Nous sommes à Mangily petit village de pécheur construit de part et d'autre de la RN7 qui constitue l'artère principale du village.

C'est ici que nous réaliserons les différents travaux qui nous sont attribués par l'ONG. Nous logerons à l'Hôtel Solidaire de Mangily situé entre la plage et la forêt de baobabs. L'hôtel est géré par l'ONG Bel Avenir et constitue une initiative de tourisme durable, dont les bénéfices profitent directement à la population locale.

Nous partons à la découverte du village et de ses habitants pour la plupart "Vezo".

Les Vezo sont l'une des dernière ethnies nomades du pays, ils partent loin de leur village pour pêcher. Les pirogues attendent au bord de la plage, certains enfants pagaient en bord de mer ou s'amusent avec de petites pirogues de fabrication maison.

La RN7 voit passer de nombreux taxis-brousse, les échoppes qui bordent la route vendent toutes sortes de denrées alimentaires. Le marché du village ne ressemble en rien à ce que l'on peux voir en Europe. La viande du jour pleine de mouche attend d'être achetée, nous nous rabattons sur les mangues qui ne coutent pratiquement rien et sont délicieuses ! Ou encore les patates douces et autres samossas fait maison et encore chaud.

Nous nous rendons rapidement compte à quel point les habitants vivent avec très peu de moyen, car ils sont incapables de nous rendre la monnaie sur 10.000 Ariary soit moins de la 3€ !

Première claque de ce voyage humanitaire, comment payer avec les plus petites coupures que nous avions soit 10.000 Ariary (2.61€) tandis que 10 mangues + 10 Patates douces nous coutent 2000 Ariary (0.52€) ?

Et dire que ces 2000 Ariay (0.52€) représentent un très bonne journée de travail pour un malgache dans cette partie du pays !

Le Village de Mangily ses habitants et sa plage

Nous sommes rapidement accueillis par les habitants de Mangily, souriants les enfants viennent à notre rencontre. Ils savent que nous sommes volontaires à l'ONG Bel Avenir, ils semblent nous faire confiance sans vraiment encore nous connaître.

Quel incroyable accueil !

Les Enfants de Mangily
ONG BEL AVENIR

Les racines d’Eau de Coco dont dépend l'ONG Bel Avenir, débutent à Battambang au Cambodge et remontent aux années 1990 (20 décembre 1994), afin de soutenir des familles démunies suite aux crimes des Khmers rouges.

Après le génocide des khmers rouge au Cambodge, la population cambodgienne, malnutrie et épuisée, souffre d’absence de moyens dans de nombreux domaines (scolarisation, santé,…).

A cette époque, au Cambodge, l’eau de coco était administrée par voie intraveineuse aux blessés de guerre et en soutien à l’alimentation des personnes dénutries. José Luis GUIRAO, présent en 1994 dans la ville de Battambang, a souhaité avec quelques amis l’adopter comme symbole pour le premier projet de réinsertion sociale des familles des rues appelé : Ptea Teuk Dong signifiant en khmer «La Maison de l’Eau de Coco ».

Quelques années après, Eau de Coco a étendu son aide aux populations défavorisées du Brésil et de Madagascar, en soutenant plus particulièrement les enfants et les femmes et en misant sur l’éducation comme moteur de développement.

Aujourd’hui, à travers ses différents programmes d’actions, Eau de Coco contribue à l’amélioration de la qualité de vie de plus de 40.000 personnes à Madagascar et au Cambodge.

Géré au quotidien par l’ONG Bel Avenir à Madagascar, des projets de soutien au système scolaire, de lutte contre le travail des enfants notamment par le développement d’écoles, des actions sociales, des formations professionnelles et des animations artistiques, musicales et sportives font de ce programme l’un des plus important du Sud de Madagascar.

Les projets musicaux de la Malagasy Gospel et de la Bloco Malagasy (projet d’inclusion par la musique de jeunes en difficulté sociale ou en situation d’handicap) sont devenus très populaires dans le monde entier. (Source ONG Bel Avenir)

A Mangily nous avons été convié à visiter le terrain géré par l'ONG Bel Avenir et ses bénéficiaires. Notamment les zones d'élevage des chèvres et des poulets mais surtout l'agroforesterie et ses plantations de Moringa Oleifera une plante cultivé et séché sur place puis réduite en poudre afin de servir de complément alimentaire. Beaucoup de programmes humanitaires utilisent les feuilles de Moringa contre la malnutrition et ses maladies associées. En particulier chez les nourrissons et les mères allaitantes. Comme la Moringa peut pousser dans des zones arides et semi-arides, elle constitue une source d'aliments nutritifs et variées tout au long de l'année.

Nous en mangions à tous les repas de midi sous forme de poudre mélangé avec du riz.

Le but principal de ces plantation et de ces zones d'élevage est de sensibiliser la population malgache locale et de permettre un apprentissage afin de reproduire ces méthodes de culture et d'élevage.

L'ONG cherche à créer un impact durable à long terme.


3 Chantiers, 3 Equipes qui s'y rendent à tour de rôle. Nos journées ressemblaient à cela ...

Déjeuné tous ensemble à la grande table, ce qui nous permet de former les 3 équipes du jour, puis direction les différents chantiers.

- Le Terrassement :

Le plus tôt mais aussi le plus difficile ! Les équipes de terrassement commencent vers les 7h00 du matin pour échapper à la chaleur écrasante du soleil.

Il faut récupérer des pelles des haches et des machettes sur le domaine de l'agroforesterie et les transporter jusqu'au terrain complètement à découvert. Sur place chacun trouve une souche, une racine qu'il faut sortir de terre. D'abord on creuse tout autour de celle-ci puis une fois les racines bien visibles on vient taper avec le hache ou la machette pour extraire le tout. De jeunes Malgaches en formation au centre nous donnent un coups de main et nous chantons ensembles pour se donner du courage.

Pendant ce temps le reste de l'équipe s'occupe de reboucher un énorme trou qui se trouve à coté. Beaucoup de membres de notre équipe ont eu de petites insolations, vers 9h du matin le soleil tapais trop fort et le chantier s'arrêtait un repos bien mérité avant les travaux de l'après midi.

- La Bibliothèque de Mangily :

La Bibliothèque est entourée par les bâtiments de l'école publique de Mangily. L'ONG nous fait confiance pour redonner un coups de jeune à la bibliothèque.

Il faut d'abord rassembler les meubles au centre pour libérer les murs qui vont être repeint. Couvrir les livres avec des bâches en sortir la plupart et les stocker dans un autre endroit en les transportant sur une charrette tirée par des Zébus.

Puis vient le ponçage des murs, nous portons des masques et des lunettes de protections car la poussière importante stagne dans la bibliothèque.

La chaleur à vite raison de ces protections qui s'embuent et nous empêchent de respirer. On se relaie au ponçage sous le regards des enfants de l'école qui ne demandent qu'a nous donner un coups de main. Ils tiennent beaucoup à leur bibliothèque !

Les murs propres, on s'attaque à la peinture, les couches se succèdent et pendant que ça sèche on s'amuse avec les enfants avant d'entamer la partie déco.

Des lémuriens, une carte du monde, un baobab viennent redonner de la gaité à la bibliothèque. Les enfants ont l'air heureux et nous avec eux !

- Les Apprentis Charpentiers :

Mangily Plage, un site qui accueil des groupes d'enfants dont le toit des bâtiments mérite d'être rénové. Nos outils sont rudimentaires !

Des scies, des haches, quelques marteaux et des clous qui se tordent à la moindre erreur. Avec ça il va falloir tailler les poutres, creuser dans le bois et assembler les pièces. Heureusement nous avions dans nos valises une petite scie sauteuse qui n'était certainement pas destinée à l'usage que nous allions en faire.

Les ouvriers malgaches plus habitués aux outils disponibles s'en sortaient très bien avec. Nous admirions leur dextérité ainsi que la rapidité avec laquelle ils assemblaient les structures qui formeraient la charpente du toit.

Deux mondes, deux techniques et nous apprenions chacun les uns des autres. Une entente parfaite régnait entre nous et les ouvriers au rythme des coups de haches, des lames de notre petite scie qui cassaient fatiguées à force de découper les poutres.

Puis vint le moment de monter la charpente, tous ensemble en équilibre, simplement posé sur les fondations du bâtiment déjà existant. Il à fallu ferrer c'est à dire fixer la charpente au bâtiment à l'aide de tiges métalliques avant de monter les plaques en tôle coupantes en partant du sommet. Chantier les plus technique mais aussi celui ou l'on partageais le plus nos connaissances.

José Luis fiers de nous !


Repas à l'ONG Bel Avenir 

L'école Primaire de Mangily est proche de l'Hôtel Solidaire, pour s'y rendre il faut marcher un bout de chemin le long de la RN7 avant d'apercevoir la bibliothèque de l'ONG, un bâtiment blanc au milieu d'un grand terrain sablonneux.

Autour de la bibliothèque se trouve l'école publique de Mangily. C'était mon chantier préféré car celui qui nous rapprochait le plus de la population locale et notamment des enfants du village.

Pendant nos travaux il y avait toujours un moment ou nous ralentissions car les classes sortaient pour la récréation et nous nous retrouvions vite submergé par des dizaines d'enfants mais quel sentiment extraordinaire quand l'on quittait l'atmosphère poussiéreuse de la bibliothèque et que l'on sortait pour jouer avec les enfants ! C'était aussi notre but en venant ici, de créer des liens avec les habitants.

Le sourire de ces enfants était véritable, ils sont heureux de pouvoir jouer avec nous, heureux de nous donner un coup de main sur le chantier !

C'est un atmosphère unique qui régnait sur ce chantier, les visages qui nous observaient à travers les fenêtres me manquent, les chants, les danses devant la bibliothèque résonnent toujours dans ma tête. Toutes ces mains qui se tendent pour attraper les nôtres, faire la course avec des dizaines d'enfants qui vous poursuivent en riant, la poussière qui se soulève tout autour de la bibliothèque !

Dans ces moments là, la fatigue s'efface et une force nouvelle nous maintiens tous éveillés, prêt à fournir encore plus d'efforts pour terminer les travaux dans les temps. Tout cela sous le regard bienveillant de Mme Emma la bibliothécaire.

On sentait vraiment que cet endroit représentait beaucoup à ses yeux, que les enfants y tenaient autant qu'elle.

Tous prenaient un livre se mettaient dans un coins et lisaient, il étaient heureux dans cet endroit. J'espère que nous avons pu nous inspirer mutuellement, ce qui est certain c'est que l'on ne sort pas indemne d'une telle expérience et que chaque jours passé dans cette bibliothèque fait partie des plus beaux jours de nos vies.

Un souvenir me revient, quand durant la fin d'une journée il fallait fermer la bibliothèque et que j'avais sur moi les clés. J'ai pris un raccourcis pour me rendre à l'école en passant par un petit chemin secret que l'on m'avais indiqué depuis l'hôtel solidaire. Le soleil commençait lentement à disparaître, je suis arrivé directement sur le terrain derrière l'école.

La plupart des écoliers étaient rentrés chez eux mais 4 enfants jouaient derrière la bibliothèque. Quand ils m'ont vu ils se sont mis à courir vers moi en souriant, c'est là que l'on réalise que ce sont eux la clé de tout projet humanitaire.

Car si l'on laisse quelque chose de durable c'est bien pour que ce soit eux, les enfants qui puissent en bénéficier par après. C'est dans ces moments là que l'on s'aperçois que l'avenir ce sont eux, que le futur peut être changé par ces enfants ! Et si seulement je pouvais les faire communiquer avec ceux en Europe ... si seulement déjà à leur âge on pouvait se rendre compte des différences, élargir son champs de vision et avantager l'ouverture d'esprit. L'avenir appartient aux enfants du monde entier !

                     - Be the Change you want to see in the World -

Gandhi

Au sein de L'hôtel Solidaire de Mangily nous disposions de logements réservés aux volontaires.

Il s'agissait de petites maisonnettes en brique couvertes de panneaux solaires.

Confort à la Malgache avec douche au seau et toilette sèches. Il à fallu nous habituer aux conditions sur place ainsi qu'aux visiteurs nocturne, araignées, gekkos et quelques chiens errants qui nous observaient à la nuit tombée.

Nos derniers jours au seins de l'ONG Bel Avenir approchent !

Afin de remercier le village, ses habitants et les enfants de Mangily nous organisons une grande Kermesse.

Nous ne nous attendions certainement pas à un tel engouement, les enfants arrivent par dizaines et nous les répartissons par équipes sur les différents ateliers que nous avons crée spécialement pour eux.

Basket, Foot, Course de sac, Atelier de Peinture, Tir à la Corde et divers autres ateliers voient les différentes équipes se succéder. Un très beau moment de partage !

Les enfants sont heureux et s'amusent pendant 2 heures. Des bénévoles malgaches nous donnent un coup de main pour assurer l'encadrement. Au coup de sifflet tout le monde se rassemble sous le préau afin de partager un gouter gigantesque.

L'Après midi se termine avec la distribution de cadeaux à tous les participants. Ce à quoi nous ne nous attendions pas c'est à la surprise préparée par les enfants de Mangily qui dansent pour nous afin de nous remercier pour notre travail.

En fin de journée nous marchons tous ensemble vers l'école de Mangily, le village est rassemblé au bord de la route et cette magnifique journée de partage se termine par un discours de remerciement aux bénévoles ainsi qu'a nous les volontaires.

En quittant Mangily et avant d'entamer notre voyage de retour vers le nord du pays, José Luis nous accompagne à Tuléar afin de nous faire visiter le quartier général et les installations que gère l'ONG Bel Avenir.

Nous apprenons à mieux connaître José Luis un homme passionné qui nous présente les actions durables menées par les volontaires qui se sont succédés au fil des années. Au programme visite du CINEMATROPIC une salle qui date des années 30 et qui sert à l'animation culturelle pour les habitants de Tuléar.

Plus loin se trouve un terrain de basket et de vastes terrains de football. Quelques jeunes malgaches s'entrainent. On nous explique ces structures s'inscrivent dans la politique de l'ONG , Ecole, Sport, Famille.

Puis nous prenons le bus dans lequel nous traversons les quartiers les plus défavorisés de la ville. On nous explique que la zone que l'on traverse est régulièrement inondée et que les habitants y vivent les pieds dans l'eau victimes des maladies qui se développent suite à la stagnation des eaux !

Nous apercevons des bâtiments en dur c'est l'école des Salines.

L’École des Salines est née dans un entrepôt de sel en 2003 dans le quartier d’Ankalika à Tuléar, au sud-ouest de Madagascar, où on a commencé à donner des cours à des enfants qui travaillaient dans l’extraction de sel.

Plus tard, dans ce même lieu on a construit les édifices qui forment aujourd’hui le centre et on a équipé les classes avec des tableaux et des pupitres. L’école a commencé avec 60 élèves en primaire, même si aujourd’hui il y a plus de 1 000 élèves inscrits en primaire et secondaire.

L’objectif est de mettre fin à l’exploitation des enfants dans les salines et donner une éducation aux enfants du quartier pour qu’ils puissent avoir un avenir meilleur.

Dernière Etape de notre périple à Madagascar. Remonter la RN7 jusqu'à Antananarivo 926Km en 4 jours !

Jamais le voyage n'aura été aussi immersif, nous devons impérativement rouler la journée car la route est connue pour son insécurité et ses embuscades une fois la nuit tombée.

La RN7 fait environ 1200 Km de long et relie Antananarivo, dans le centre de l’île, à Tuléar, sur la côte sud-ouest. Il ne s’agit pas d’une autoroute ; elle ressemble d’avantage à une route de campagne Française, avec quelques sections en plus ou moins bon état. Beaucoup de touristes l'empruntent car elle passe par la plupart des sites touristiques de l'île.

De magnifiques paysages côtoient la pauvreté des habitants des différentes régions que l'on traverse.

En quittant le Sud nous passons par les zones désertiques ne s'attendant pas à y voir des habitants, et pourtant c'est le cas ! En plein milieux de ces zones arides se trouvent des villages d'une extrême pauvreté. Les habitants vivent grâce à la route qui constitue en quelque sorte le cordon ombilical du village. Régulièrement nous sommes attendus par des enfants dans les virages ou le bus dois ralentir, les véhicules qui nous précèdent leur jettent des bouteilles plastiques vides et parfois quelques billets. Nous faisons arrêt dans plusieurs villages, nous apprendrons plus tard que l'un d'eux est le plus dangereux à traverser de nuit.

Des plaines arides nous apercevons progressivement les contreforts en pierre qui forment la réserve naturelle de l'Isalo véritable lieu de retraite des lémuriens qui y vivent en liberté.

Avant cela il nous à fallu traverser le région des Saphirs, une expérience qui nous a tous beaucoup marqué car c'est ici que l'on extrait les saphirs de Madagascar. Personne ne se risque à prendre des photos des villages que nous traversons. Les habitants sont presque tous armées, nous croisons de gros 4X4 modernes et flambant neuf des machines d'extractions ! Dans de petites cabanes en pierre sous la lumière des néons au travers d'une fenêtre protégée par d'épais barreaux on aperçois les acheteurs qui analysent les pierres.

Dans cette région là on envois des enfants dans les mines qui sont trop grandes pour les adultes ... Et souvent ces mines creusées rapidement s'effondrent emprisonnant pour toujours les enfants qui s'y trouvent. Nous apercevons l'école des Saphirs qui est gérée par l'ONG Bel Avenir mais ne nous y arrêtons pas.

Une expérience qui nous fait réfléchir sur le droit à l'éducation, l'égalités des chances des enfants de ces pays.

Puis vient la pluie et nous commençons à avoir froid ! J'ai ce souvenir de notre chauffeur qui n'était pas tranquille car nous avions pris du retard sur notre itinéraire et nous roulions une portion du chemin de nuit ! Nous arrivions à Ranomafana une région verte et luxuriante. L'air y est humide de la pluie fine tombais régulièrement et on pouvait apercevoir de magnifiques rizières. Ici la pauvreté était un peu moins présente, de grandes pyramides de briques fumantes bordaient les routes on y faisait cuir les briques pour bâtir des maisons en dur.

Cela n'empêchait toujours pas de croiser des enfants au bord de la route ...

Nous atteignons bientôt Antsirabe une ancienne ville coloniale ou nous nous reposons quelques jours.

Enfants D'Antsirabe

Un autre souvenir marquant lors de notre passage à Antsirabe ce sont les enfants des rues que nous croisions. La première fois j'étais avec Eric le cameraman du groupe, nous mangions dans une petite échoppe malgache ou nous étions les seuls étrangers. Il faisait nuit et de l'obscurité un enfant est venu à notre rencontre pour nous demander de l'argent. Dans un premier temps j'ai refusé car nous avions l'habitude de ne rien donner au risque de se retrouver rapidement submergé par d'autres enfants ... Mais il était seul et nous l'avons invité à notre table lui offrant un repas.

Et ce genre de sentiments, ce choc que l'on ressent uniquement en mission Humanitaire quand on se rend compte de l'état de faiblesse dans lequel se trouvait ce petit garçon ! Il avait à peine la force de tenir sa fourchette et son regard exprimais toute la gratitude possible. Que serait il arrivée s'il n'avait pas croisé notre chemin ? Et était il le seul dans ce cas là ?

C'est une expérience, une rencontre qui vous marque durablement.

La seconde fois nous mangions tous ensemble pour profiter de notre derniers soir à Antsirabe. En sortant un groupe de 3 enfants s'étaient endormis contre un mur, ils nous avaient surement suivit. Ils étaient dans le même état de faiblesse et nous avions eux du mal à les réveiller tellement leur organisme était faible ! Il nous fallu parer au plus urgent en leur laissant de la nourriture et au fond de nous même cette culpabilité d'avoir le ventre plein sans nous rendre compte des effets dévastateurs de la famine. D'où l'intérêt d'un impact durable ou que ce soit dans le monde.

Nous n'oublierons jamais ces enfants d'Antsirabe !

RN7

" Sourire encore, comme il est naturel lorsqu'on est accueilli dans une nouvelle famille. La grande famille que j'ai rejointe est accrochée à des principes universels et animés par ses valeurs d'humanité dans lesquelles je retrouve si bien mon attachement à l'éthique.

Impressionnant vivier de femmes et d'hommes engagés au service des moins nantis, des plus fragiles, des exclus, des damnés de la terre. Longtemps enfermé dans le tintamarre des revendications permanentes, des présentations tendancieuses, du prisme déformant de notre société, j'avais été tenté -tenté seulement - de désespérer de notre humanité.

J'ai soudain devant moi la preuve vivante que la jeunesse peut être idéaliste, volontaire, disponible, en quête de sens. J'ai aussi la démonstration que les moins jeunes ne prennent pas leur retraite comme une mise à l'écart ou comme le moment de se replier sur eux-mêmes, mais comme le temps de servir. " Source L'Urgence Humanitaire et Après ?

Toute l'équipe en Trek dans le parc National de L'Isalo !

- L'Equipe -

Admir, Alexis, Eda, Eric, Fatih, Hamoud, Margaux, Marwan, Morgane, Oguz, Rachid, Roxane, Sabah, Yildiray

Liens Utiles :

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