8 meses por America Latina!

Direction l'Amérique Latine à la découverte de ce continent... 8 mois de rencontres, de randos, d'aventures, d'histoires... 8 mois pour prendre le temps, d'observer, d'écouter, de penser...
Du 2 janvier au 28 août 2018
34 semaines
1

L'appel du grand large, de l'aventure on l'a d'abord rêvé, puis imaginé et on y a pensé, vaguement au départ puis ça s'est concrétisé. Oui c'était possible il suffisait de démissionner ce n'était pas si compliqué!

Alors nous voilà 6 mois plus tard prêts au départ, le sac à dos n'est pas encore bouclé, mais le compte à rebours a commencé!

Le 2 janvier direction l'Amérique Latine pour un périple de 8 mois à la découverte de ce continent qui nous attire tant.

8 mois de découvertes, de rencontres, de randos, d'aventures!

8 mois pour s'inspirer, vibrer et revenir transformés.

8 mois pour prendre le temps, d'observer, d'écouter, de penser.

À travers ce blog on souhaiterait que vous aussi vous puissiez rêver, imaginer et même peut être penser à votre futur projet 😊

27
déc
Le boulot c'est finit, départ imminent pour de nouvelles aventures! 😊
2
janv
8 heures d'étape à Francfort, juste le temps d'une bonne bière/saucisse ! 
3
janv

Mercredi 3 Janvier;

(Céline) Notre première impression c'est la chaleur ! En montant dans l'avion nous étions en hiver avec une température proche des 0°C, un temps pluvieux et de courtes journées.

13h40 plus tard nous voici en plein été, car ici le mois de janvier sonne avec chaleur, grandes vacances et calorrr ! Nous n'en revenons toujours pas ! A la sortie de l'avion nous ne sommes pas dépaysés, petite grève du personnel en charge de mettre les valises sur les tapis roulants, 2h plus tard nous partons enfin sacs à dos sur le dos!

Nous regagnons la capitale, celle qui déchaîne les passions, celle qui fait tant parler d'elle: l'énorme et tentaculaire Buenos Aires! Après une rapide étude de marché nous optons pour un Uber, le moins cher et le plus sûr pour rejoindre la ville. Pas très local ok mais bon "poco a poco". Notre deuxième impression sur ce pays c'est la gentillesse des Argentins et le Uber en est déjà une belle première expérience. Il nous dépose devant notre AirBNB, et oui encore une fois pas très local, mais figurez vous que c'est une super manière de rencontrer des locaux et une chambre privée est moins chère qu'un lit dans un dortoir d'hostel!

Après 32h de voyage, une bonne douche est bien méritée et ça requinque! Nous troquons nos chaussures de rando, nos pantalons et pulls contre une tenue plus estivale: tongs, shorts et t-shirts, on se sent mieux!

Le métro Argentin c'est un peu comme le métro Parisien en version vintage. Mieux vaut s'accrocher aux rambardes car le freinage en douceur c'est en option. Dans le métro nous réalisons pour la première fois la diversité des origines de ces argentins. Ils ont toutes les couleurs de peau, toutes les origines et tous les styles vestimentaires, c'est vraiment étonnant de voir tous ces mélanges. On a presque du mal à s'imaginer en Amérique Latine.

Notre première mission est de trouver des dollars argentins. On se dirige vers le quartier des affaires. A notre surprise on se croirait à Wall Street. Les immeubles sont énormes et les signes de richesse et de pouvoir sont partout. Nous entrons dans une banque en espérant pouvoir changer nos euros et nous découvrons une banque digne des films hollywoodiens (et de la série "las Chicas del cable"). Du marbre partout, de l'or, un plafond de 20m de haut... Oui l'Argentine a connu ses heures de gloire et de richesse!

Bon, pour changer de l'argent il nous faudra aller dans une banque un peu plus modeste mais tout aussi vintage! Des petites cabines en bois pour plus de discrétion et nous voilà repartis avec nos liasses de billets argentins! On se sent riches le temps d'un instant 🤓

Avec nos pesos en poche nous pouvons enfin manger! Il est 16h et nous n'avons toujours rien avalé depuis ce matin. En tant que Français exigeants nous sélectionnons le meilleur endroit pour notre premier déjeuner. Le long du fleuve sur une terrasse à l'ombre, une salade pour moi et une brochette de poulet pour Monsieur et nous voilà requinqués!

Déjeuner dans le quartier de Puerto Madero 

Nous flânons dans le quartier de puerto madero et partons à la recherche de la mer! Bon en faite; il n'y a pas de mer à proprement dit à Buenos Aires. Ici c'est plutôt l'estuaire du fleuve mais nous découvrons une très belle réserve naturelle. Nous sommes en pleine nature avec une vue sur les gratte-ciels. Le contraste est saisissant! D'ailleurs leur taille immense nous surprend beaucoup! On ne s'attendait pas à voir de si hauts gratte-ciels en venant à Buenos Aires. Mais bon il faut bien loger les 4 millions de Porteños (15 en comptant les alentours).

Ballade dans la réserve naturelle 

Après une balade nature la fatigue se fait sentir et on décide de rentrer doucement et profiter de la piscine! Et oui on ne fait pas les choses à moitié car notre RBnB a une piscine dans l'immeuble! Bon on ne voit pas bien où elle peut être car nous sommes en pleine ville avec des immeubles de 14 étages mitoyens, mais on l'a vu sur la photo! ;)

A vrai dire la piscine était mieux sur la photo qu'en vrai, elle est à côté du parking dans l'arrière cours de l'immeuble et l'eau ne doit pas dépasser les 15°C mais bon maintenant qu'on y est on ne peut plus reculer! 😂

Notre plus grand luxe c'est le temps que nous avons devant nous. Notre vie parisienne était intense, un véritable tourbillon... alors l'idée de ce voyage est aussi de prendre le temps. Une bonne sieste de 2h, le réveil est difficile mais il faut de nouveau manger 😅

Nous voilà dans un bar à bière (eh oui quand on aime on ne compte pas) du quartier d'Almagro. Jérémie est heureux 🤓


Jeudi 4 janvier

(Jérém) Réveil matinal dans le Airbnb, décalage horaire oblige... mais cette nuit est super réparatrice après ce long voyage!

Après avoir réussi à reprendre connaissance nous nous demandons ce que nous pouvons faire en ce "mardi" "mais non on est mercredi", nous voilà perdus dans les dates... l'iPhone nous met d'accord en affichant le jeudi 4

Ce jeudi se déroulera donc ainsi :

- petit dej en terrasse : nous demandons un café, quelques minutes plus tard un café accompagné de demi-lunes (les croissants locaux)

- Nous prenons ensuite le bus. L'air de rien une étape importante de la journée ! On se demande s'il y a un concours entre les chauffeurs de bus. Doubler à gauche, tourner à droite et se rabattre car il faut quand même prendre les passagers...

(Céline) - Le quartier de la boca: il parait que c'est un incontournable et nous ne serons pas déçus. C'est un quartier populaire assez "chaud la nuit" qui, la journée est assailli par des milliers de touristes du monde entier. Les maisons sont peintes de toutes les couleurs ça nous rappelle Murano à côté de Venise. Pour éviter de rester dans la masse de touristes, on décide de découvrir les petites ruelles alentours. L'art est partout, chaque bout de mur est l'occasion d'exprimer sa créativité. On adore! Petit détour par le fameux stade de la Boca, Jérém est aux anges.

Le quartier de la Bocca 

On part à la recherche d'un endroit pour déjeuner un peu moins touristique et on n'est pas déçus! Une petite terrasse à l'ombre dans une rue excentrée et nous voilà au milieu des locaux. On sympathise avec le gérant qui semble avoir voyagé dans le monde entier... On note dans notre Google map tous les endroits à voir. Il nous offre même les cafés, vraiment adorables ces argentins!

Il nous recommande un musée du cinéma argentin. On passe y faire un tour ce qui permet de fuir la chaleur pendant quelque temps. Verdict on n'y connaît rien au cinéma argentin! On se note de regarder quelques films cultes pour parfaire notre connaissance du pays.

Glace: on nous a parlé des glaces de Buenos Aires, on nous les a vendus, il fait chaud, on a faim, le moment est venu de déguster! Et on n'est pas déçus! C'est délicieux...

Ce soir nous dormons chez nos coachsurfeurs que nous avions contactés depuis la France. Ils nous donnent des conseils par WhatsApp et s'inquiètent de savoir si tout va bien, on a hâte de les rencontrer! L'arrivée chez eux est chaleureuse, ambiance latine ! On aura même une chambre pour nous, le grand luxe! Pour les remercier on leur cuisine des crêpes (à la bière évidemment) et ils sont aux anges et nous aussi, elles sont réussies!

Vue du toit de l'immeuble  

Vendredi 5 janvier

Réveil chez nos super coachsurfers, vraiment adorables... Le temps est menaçant mais nous bravons les éléments et continuons l'exploration. Une pluie de grosses gouttes (la drâche dans le chnord), nous donne l'excuse de prendre un café au Ritz local. On s'amuse de la moyenne d'âge élevée de la population mais on comprend que c'est un passetemps national, très latin d'ailleurs. Ça me fait penser à Madrid, plutôt que rester chez soi comme en France, ici les petits vieux passent leur journée dans les cafés ou dans les parcs, j'adore le concept (noté pour mes vieux jours).

Comme il continue de pleuvoir, on part à la découverte du musée des arts modernes que Thomas (le frère d'Anais qui vit a Buenos Aires) nous a recommandé. Beaucoup de Français; Manet, Monet, Degass, Van Gogh, Rodin, mais aussi des Espagnols, Miro et mon préféré Sorolla. Je profite de mon nouvel appareil pour mitrailler 😊

Le musée des beaux-arts 

A la sortie du musée la pluie est légère, on en profite pour partir à la découverte du célèbre cimetière de Recoleta. On trouve cela surprenant d'aller visiter un cimetière mais une fois dedans on comprend mieux... C'est une ville miniature avec les chapelles toutes plus majestueuses les unes des autres. Chaque centimètre carré est utilisé pour célébrer les morts.

Le cimetière de Recoleta 

Ce soir c'est Jonhy et Santi qui cuisinent, et nous font un succulent diner Colombien! On adore! Surtout le dessert; "platano con queso y membrillo" 😊

Un délice! On a hâte de découvrir la Colombie! 

Samedi 6 janvier

(Jérém) Le soleil revient en force - sur le paradis blanc - Nous commençons la journée en partageant un petit dej dans le Couchsurfing. Nos hôtes veulent nous faire découvrir une nouvelle facette de leur générosité : guides touristiques !

Nous partons donc au parc de la mémoire. Le parc est construit en souvenir des victimes de la dictature des années 76 à 83. - Résiste, Prouve que tu existes, Cherche ton bonheur partout, va, Refuse ce monde égoïste -

L'art dénonce sur tout le parc les actes de la dictature, l'oppression, les meurtres... - Il jouait du piano debout, Quand les trouillards sont à genoux, Et les soldats au garde-à-vous - (hum 😏 j aurais pu faire Cézanne peint ou Diego)

Quelques œuvres du parc de la Mémoire  

Après cette balade nous retrouvons un français ! Thomas que nous retrouvons dans le quartier de Palermo. Un des quartiers les plus chics et à la mode de BA. Nous déjeunons au bord du parc ou nous irons ensuite faire une sieste - évidemment -

Déjeuner dans le bosquet de Palermo 

Nous attaquons ensuite le déménagement, 1er bus pour récupérer les clés de l'appartement, 2e bus pour aller chercher les valises et 3e pour ramener les valises à l'appartement. Juste le temps de ce perdre dans les ruelles sombres de BA - si maman, si maman, si tu voyais ma vie -

Nous décidons de passer une soirée plutôt posée à l'appart et de bien nous reposer pour être en forme demain car la ville nous attend.- Les princes des villes. Briller comme une étoile filante C'est l'aventure qui les tente Et puis cet étrange pouvoir Qui s'est glissé dans leur regard Vivre plus vite que les autres Avoir un pied dans le futur Vivre les rêves qui sont les nôtres Et obéir à sa nature Puisque rien de dure vraiment -


Dimanche 7 janvier

(Céline) Réveil dans notre appart rien qu'à nous, on apprécie ce luxe! Ce matin le soleil brille, le ciel est bleu, c'est une belle journée qui s'annonce !

Petit patio de notre Airbnb 


Pour le petit déjeuner, on va dans la première boulangerie sur notre chemin et c'est un très bon choix! Les facturas (qui veut dire factures mais aussi viennoiseries ici), sont délicieuses!

Comme c'est dimanche on décide d'aller découvrir une messe en argentine. Dans la très belle église San Bernardo. Le moins que l'on puisse dire. C'est que la messe est animée ici! Les fidèles tapent dans les mains, le père vient faire son homélie au milieu de l'allée centrale, ça nous plait!

La paroisse San Bernardo à côté de chez "nous" 

Déjeuner à l'appart, des fruits et légumes achetés pour quelques pesos au coin de la rue.

Fruits et légumes à volonté ! 

Il est 14h nous partons en bus (notre nouvelle passion) rejoindre nos amis couchsurfers dans le quartier de San Telmo. Quartier très animé le dimanche avec sa "feria" d'artisanat et son marché couvert.

Feria de San Telmo 

Le restaurateur de la veille nous avait recommandé de faire le musée El Zanjón. Pas de publicité ni d'affiches apparentes pour ce musée, c'est du "boca a boca" et une fois de plus ça vaut le coup! La guide nous explique les origines de la ville de Buenos Aires à travers la restauration de cette vieille bâtisse. Au sous-sol on découvre les vestiges des premières habitations de Buenos Aires qui étaient construites sur les parties plus basses de la ville. En rachetant cette bâtisse en ruine pour en faire un restaurant, le propriétaire a découvert un trésor archéologique et passera 20 ans à restaurer cet endroit. Au sous-sol, une rivière souterraine a été découverte. Aux origines de la ville pour évacuer les déchets des Porteños, 3 rivières sont creusées pour y jeter "tout ce dont ils n'avaient plus besoin". En attendant que la pluie vienne les emporter vers le fleuve... A l'époque il n'y a pas de système sanitaire alors cette solution semble être la plus simple. Le problème se complique lorsqu'ils se rendent compte que la pluie n'emmène pas tout et que ces rivières deviennent des décharges à ciel ouvert et sont source de maladies en tout genre. Les propriétaires des maisons alentour décident de recouvrir la rivière qui traverse leur propriété en créant un "toit" à la rivière. Les maisons ont continué de se construire au-dessus de ces rivières devenues souterraines. Ce n'est qu'il y a quelques années qu'elles ont été redécouvertes. L'urbanisation est un sujet passionnant et on réalise à quel point la gestion de l'eau et des déchets sont les priorités dans chaque ville en développement.

Museo Zanjón à San Telmo 

Après cette petite pause culture nous retrouvons nos amis couchsurfers pour faire un tour dans la feria de San Telmo. Une rencontre fortuite nous rappelle que le monde des bagpacker s'est un petit monde: nous croisons des allemands et un brésilien rencontrés quelques jours plus tôt par nos couchsurfers. On était 2 puis 6 et nous voilà 9 😂

Feria de San Telmo 

On s'installe dans le parc de San Telmo, Santi et Jonhy (nos ex-hôtes) invitent tout le monde à dîner chez eux le soir même! C'est dingue d'être aussi accueillants, il y a quelques minutes ils ne les connaissaient pas... Décidément ils nous inspirent ces petits!

Dégustation de melon entre bagpackers 

Le soir même nous voilà chez eux pour un dîner entre français, brésilliens, colombiens et allemands. On switch entre le brésilien (que je veux apprendre!) l'anglais et l'espagnol, ce n'est pas évident mais on se comprend!

Le retour en bus à 1h30 du matin est l'occasion de rencontrer un jeune vénézuélien. Il attend avec nous le bus et la conversation s'engage naturellement, il nous parle de son pays... De la crise actuelle, de l'inflation qui les empêche de s'acheter de quoi se nourrir. Il a vendu tout ce qu'il avait et a fui seul, il y a quelques semaines, le pays par les terres. Il nous explique qu'ils sont très nombreux dans son cas et il espère pouvoir faire venir très bientôt sa famille. Et pourtant c'est un pays magnifique avec une culture unique, on reviendra dès que la situation se stabilisera.

De retour chez "nous", décidément on y est bien! Mais bon il ne faut pas trop s'habituer au confort alors dès le mardi nous reprenons le Coursurfing chez Mailen qu'on ne connaît pas encore. C'est dingue ce réseau de Coursurfing, il suffit d'écrire un message sympa pour demander le logement et les gens nous ouvrent leurs portes, en toute confiance!

Lundi 8 janvier:

(Jérém) Ce matin nous ne sommes pas matinaux, nous quittons l'appart vers midi direction la Bocca del Tigre. C'est à environ une heure de train; n'imaginez pas une heure de TGV, mais plutôt une heure à la vitesse d'une micheline dans un train frigorifique... Un vrai marché dans le train : bouées, bonbons, glaces, chewing-gums... les vendeurs passent un par un, tous spécialistes de leur domaine !

Arrivés à Tigre nous découvrons cette petite ville dans l'ouest de BA, construite au bord de l'eau. Plusieurs rivières forment de toutes petites îles. Nous faisons un tour de "lanchas" pour découvrir cela de plus près.

On y découvre un petit coin de paradis, verdoyant et calme. Chaque maison est accessible uniquement en bateau. Toute la vie s'est organisée: le "supermarché" arrive en bateau chez eux, les enfants vont à l'école en "lanchas", l'école est de 9h à 14h, l'après-midi ils se baignent dans le "rio"... le paradis!

Celine voulait y acheter une maison. 😂

La Bocca del Tigre 

Le soir nous décidons d'aller nous promener dans Parlermo (le quartier jeune et branché de BA). Nous pouvons nous croire dans les rues de Paris ou Madrid. Les terrasses sont pleines, les bières sont de sorties et la musique à fond !

Nous prenons donc place à notre tour sur une de ces terrasses pour tester l'alcool local : le Fernet ! C'est, après la bière et le vin, l'alcool le plus bu ici. Un mélange d'herbes et de diverses racines qui forme un alcool à 40 degrés.

Recette : prenez un verre (une pinte) mettez y 2 shooters de Fernet (à 40•) des glaçons et du Coca-Cola ! Le tour est joué vous avez 500 cm3 de boisson (un peu amère quand même: ça ressemble à la Salerce Auvergnate).

Fernet! 

Mardi 9 Janvier

(Céline) Ce matin nous remballons les sacs (on commence à maîtriser cette tâche d'ailleurs), on les a déposés chez le propriétaire et nous voilà partis pour notre dernier jour à BA.

On marche jusque dans le quartier de Palermo pour découvrir le Jardin Botanico! Un havre de paix au cœur de la ville. Une belle occasion de découvrir le nom des arbres qui nous entourent depuis 1 semaine (bon on en a retenu aucun mais l'idée était là). C'est aussi l'occasion de mitrailler, j'adorreeee.

El jardin Botanico 

Il est 16h il doit faire 40°C à l'ombre, on a soif, on a faim: on part à la recherche de quoi assouvir nos besoins primaires. 45 minutes plus tard, on a enfin trouvé, on dévore notre pic-nique à l'ombre dans un parc puis on pique du nez. Au réveil il 17h30, l'heure à laquelle on avait donné RDV à notre couchsurfeuse oups. A la recherche d'Internet pour lui écrire et on se lance dans un nouveau "déménagement".

L'arrivée chez elle est chaleureuse et ça deviendrait presque une habitude! Son appart est top et notre coup d'œil discret sur le canapé convertible nous confirme une bonne nuit en perspective ;)

Ce soir on cuisine et pour changer: ça sera des crêpes! Nous qui nous entraînions à faire des plats en sauce typiques avant de partir, pour l'instant on se contente d'un grand classique mais ça plait! On découvre que nous logeons chez une grande voyageuse; elle a voyagé pendant 2 ans à travers le monde, en Inde en Chine au Népal... Passionnant! Elle nous explique que ce voyage l'a fait beaucoup grandir et a transformé sa façon de penser. Vivre avec un sac à dos et quelques billets pendant tout ce temps lui ont prouvé que l'essentiel suffit. En rentrant elle a tout donné pour ne garder que l'essentiel; une table un canapé, un lit et quelques vêtements. Belle philosophie de vie. Jérém ne manque pas de me rappeler que je devrais faire de même avec mon placard de fringues 😁

S'engage ensuite une conversation passionnante sur l'Argentine la politique et économie du pays. Elle nous explique les raisons de l'inflation et nous comprenons mieux le pays dans lequel nous sommes. Après de longues années avec un protectionnisme important, le gouvernement actuel de droite ouvre le pays vers l'extérieur. Les impôts des entreprises sont diminués drastiquement pour permettre aux entreprises locales d'être compétitives mais en parallèle les charges courantes augmentent pour compenser. Le coût de la vie augmente et la monnaie se dévalue. La corruption est partout ici. Ce n'est pas aussi rose que ça en a l'air...

Vient le moment tant attendu du maté! On attendait désespérément le moment où l'on serait invités à un maté et le voilà enfin!

Pour info le maté c'est mélange d'herbes vertes que l'on boit dans un petit bol typique grâce à une paille filtrante en métal. Le maté ça se partage, mais pas n'importe comment: chacun boit son bol tour à tour, on le remplit d'eau bouillante grâce au Thermos toujours à dispo, puis on le passe au suivant. C'est un peu comme une tisane en version ultra concentrée, un peu amère mais ça passe! Ce qui me fascine c'est que la paille passe de bouche en bouche et que ça ne les dérange pas le moins du monde. Même avec des inconnus, il n'y a aucun problème. Elle s'amuse de ma question sur le risque de maladies en m'expliquant le dicton du maté: "el maté pasa de boca en boca pero sobretodo de corazon a corazon" (le maté passe de bouche en bouche mais surtout de cœur à cœur).

Le maté! 

Mercredi 10 janvier

Réveil sur le canapé convertible de Mailene. Comme beaucoup d'Argentins elle travaille en même temps qu'elle étudie, réveil à 5h45 pour une journée de travail de 6h à 13h pour ensuite étudier le soir. Elle a du mérite! On se réveille doucement vers 10h (on est en vacances nous hein 😁). Elle part voyager en Europe alors on lui écrit la to do liste de Paris et Madrid et nous voilà prêts au départ.

-D'ailleurs si vous voulez tenter le couchsurfing elle vient à Paris le 28 Février pour une semaine, elle est adorable c'est l'occasion de voyager chez soi!-

En faisant attention à ce que son chat (la prunelle de ses yeux) ne parte pas en même temps que nous et nous voilà partis de l'appart prêts à rejoindre notre blablacar local.

Enfin nous voila presque partis car il faut encore sortir de l'immeuble... Oui ici certains immeubles sont sécurisés comme une banque: pour entrer il faut un pass mais aussi pour en sortir! Le "portero" n'étant pas là, nous sommes bloqués à l'intérieur... On réfléchit à la façon de sortir d'ici, heureusement on avait pris 40 minutes de marge en plus (la bonne idée de Jérém). On décide d'appeler un à un les appartements mais l'immeuble semble vide! Enfin quelqu'un répond et nous dit "ahora voy" mais ne descendra jamais. Une deuxième nous dit qu'elle se douche donc descendra peut-être plus tard et une 3e nous explique que pour des raisons de sécurité elle ne veut pas nous ouvrir. Je lui explique gentillement qu'elle ne risque rien puisque nous sommes dedans et que nous voulons sortir dehors mais elle n'est pas commode... La peur est un sentiment qui peut nous sauver dans certains cas mais elle est trop souvent une limite aux découvertes, aux rencontres... Je n'ai pas le temps de lui raconter puisqu'elle raccroche. Bon nous voilà bien, ça fait 45 minutes qu'on attend et personne en vue.

Enfin arrive notre sauveur, jeune et sympa pour compenser, qui ne comprend pas bien pourquoi on a l'air si contents de sortir de l'immeuble!

On est en retard alors on s'active pour récupérer un 1e bus puis un 2e. On lui écrit pour s'excuser du retard et il nous répond "aucun problème mes chéris". Ouf tout va bien!

En arrivant à la station-service on le reconnaît facilement, il a une camionnette et les cheveux roses... L'aventure continue!

Fin de Buenos Aires la suite des aventures dans une nouvelle étape : Mar de Plata !

Quelques curiosités locales; ça nous a surpris alors on vous partage!

Ici on répare tout! - Noël au soleil - Coca est partout - Le barbec aussi 
10
janv

Mercredi 10 janvier (suite)

Je vous écris depuis la voiture : je préfère écrire en direct ce qui se passe afin de ne rien oublier car c'est plutôt drôle. Nous sommes sur l'autoroute à environ 70km/h soit moitié moins que le max.

Le 4X4 est à fond ! La musique résonne ! La clim, pardon les fenêtres sont ouvertes en grand. Direction Mar del Plata !

Tout à commencé quand nous retrouvons notre covoiturage. Nous sommes 5 dans la voiture, 4 blablacar et le conducteur cheveux roses ou jaunes (et un chat).

Un gato feliz 😉

La voiture, un vieux 4X4 avec des écritures de l'ex URSS sur le côté. Le capot est ouvert le bidon d'huile posé sur le moteur.

La famosa camioneta!

Nous partons dans cette fournaise d'environ 40•C pour un trajet de 4h en théorie mais nous l'avons bien compris il sera beaucoup plus long. Tiens Celine s'aperçoit que sous ses pieds nous voyons le bitume!

Le chauffeur prend ses marques quelques gauches droites, quelques rajustements un peu secs... le téléphone à la main switchant entre la musique (car évidement pas de radio dans la voiture seule une petite sono Bluetooth) et le GPS. Quelques voitures nous frôlent mais elles assurent mieux que notre chauffeur. Car il faut le dire la conduite n'est pas au top...

Une fois sur l'autoroute l'ambiance dans la voiture est bonne, il est donc l'heure du maté ! Nous sommes rassurés quand le pilote refuse le maté car déjà qu'avec les 2 mains c'est compliqué (et encore plus rassures quand il refusera le joint proposé par un covoit quelques minutes plus tard).

Parlons un peu du paysage : bah c'est plat comme la Beauce ! Des pleines vertes un peu jaunies par la chaleur, quelques arbres pars-ci pars la. Du bétail, principalement de la future viande rouge. Des maisons de haute sécurité, pour le weekend des argentins les plus aisés. La route est comme neuve, grandes lignes droites et quelques virages que nous prenons tout en "douceur". Tous les 100m une affiche publicitaire d'au moins 6m par 3m.

Ah il est l'heure de faire le plein, bizarre on a pas fait tant de km que ça... on en profite pour se rafraîchir et mettre de l'huile dans le moteur. Et c'est reparti, un petit doute nous envahit "le coffre est mal fermé ? Les valises !!". Fausse alerte, c'est un bruit normal. Notre chauffeur musicien nous propose une playlist plutôt rock US en cette 2e partie de trajet (c'était argentin en 1ère). Chaque changement de musique s'accompagne par un "petit" coup de volant. La batterie de la petite sono l'achat et fut remplacé par un splendide concert de notre chauffeur... voix et orchestre. Il commence a nous agacer un peu... mais bon on fait avec.

Nous arrivons enfin à Mar del Plata après 6h de route, un quasi Paris Bordeaux (ou plutôt bordeaux paris car nous avons perdu quelques degrés)/et pourtant sur la carte nous n'avons pas beaucoup avancé !

Un trajet épique! 

Il y des jours ou l'on se dit qu'on aurait peut être mieux fait de rester au lit. Des jours où tout semble plus compliqué... Ce mercredi était un de ceux-là. Après 45" d'enfermement dans le hall d'immeuble ce matin et ce trajet plutôt épique en voiture c'était déjà pas mal pour une journée. Mais jamais deux sans trois alors on attendait la troisième et elle ne sera pas décevante...

Arrivée dans Mar del Plata vers 20h notre chauffeur nous dépose jusque devant notre nouveau couchsurfing, super sympa car nos sacs sont lourds et marcher 30 minutes avec 14/17kg sur le dos c'est moins drôle. On a perdu 10 degrés un petit pull n'est pas de refus. C'est une maison un peu abandonnée mais le cadenas sur le portail nous indique qu'il n'y a personne... Bizarre il nous avait dit qu'il y aurait quelqu'un en arrivant... On se connecte sur le site couchsurfing et surprise, il a annulé quelques heures plus tôt. Bon réfléchissons, il faut trouver un endroit pour passer la nuit. On décide de marcher vers le centre mais on réalise que les distances sont énormes. En passant devant un centre commercial et on décide de s'y arrêter pour chercher une connexion internet et réfléchir à la meilleure solution... Jerem cherche les campings et les Hostels quand je tente le couchsurfing (tomber de cheval et remonter tout de suite pour ne pas rester sur une chute). J'envoie un, deux, trois... quinze messages avec une petite touche de détresse pour faire marcher la pitié. Pas de réponse... En même temps il est 21h c'est un peu tard pour accueillir de parfaits inconnus. Dans une dernière tentative je me souviens que l'on nous a parlé du chat du site. En direct il suffit de dire ce que l'on souhaite faire sur le moment et avec un peu de chance quelqu'un répond. Je me connecte au chat "tomar unas cervezas" alors que c'est la dernière chose à laquelle on pense en ce moment mais c'est une bonne pioche! Un mec m'écrit je décide d'aller droit au but (le centre commercial ferme et nous devons quitter les lieux ce qui veut dire que nous n'aurons plus internet). "Salut on aimerait bien se joindre à vous mais notre couchsurfing nous a fait un faux plan on cherche un logement pour ce soir." Il nous répond qu'il est avec un groupe de couchsurfers et qu'il se renseigne... Les minutes passent, le centre ferme on est à la rue avec nos sacs sur le dos. En attendant, on appelle quelques hostels et on trouve une option de secours dans un hostel pourri et ultra cher. On s'apprête à y aller lorsque mon téléphone vibre, c'est bon il nous a trouvé un logement! Quoi??? Wahou!! Il faut les rejoindre à l'autre bout de la ville, ils prennent des bières, ils nous attendent et notre hôte est avec eux. Pas le temps d'avoir plus de détails, on se regarde on se demande si jamais 3 sans 4 ou s'il faut prendre des risques? La décision est prise au pire on a une tente, on trouvera un rond point ou autre.

On rejoint l'arrêt de bus, il est 22h on se demande s'il y a encore beaucoup de bus à cette heure la... On attend, attend et tout d'un coup tout s'accélère, un bus arrive, la carte de bus tombe, on se baisse et au moment de lever les yeux le bus 511G passe devant nos yeux à toute vitesse!! Nonnnnnn Bon surtout rester calme, il y en aura surement d'autres, j'admire la capacité de Jérémie à rester calme et positif dans ce genre de situation... Moi je commence à me demander si on n'est pas en train de prendre une mauvaise décision. Mais non une décision prise et c'est tout, on ne revient pas dessus, en plus ils nous attendent! 20 minutes plus tard un nouveau bus 511G passe ouffff.

Une fois dedans on souffle un peu. Un latino me laisse gentiment sa place, non je ne suis pas enceinte mais d'un gros sac à dos alors oui j'accepte! Il nous demande d'où on vient on ne lui dit pas grand-chose de nous mais il nous montre un centre d'hébergement d'urgence et nous expliquant que c'est pour toute personne qui a besoin d'un logement, qu'ils donnent un lit et à manger. Et nous explique que lui vit dans la rue, on ne lui a pourtant pas raconté nos aventures mais c'est un petit signe envoyé pour nous rappeler de ou nous venons... On arrive dans la rue du fameux bar, il n'est pas évident à trouver car on n'a qu'un numéro de rue. Ca y est on a trouvé, on réalise qu'on ne sait même pas comment s'appelle notre sauveur mais leurs sourires accueillants nous rassurent, nous sommes au bon endroit!

Encore un groupe de personnes le coeur sur la main. Nous sommes une quinzaine, la bière artisanale est délicieuse, le ceviche qui l'accompagne un régal: c'était une bonne décision! On parle voyage, aventures, des étoiles pleins les yeux la magie est là (la bière aide peut être aussi). Un mec nous annonce qu'il bosse dans un hostel canon à Ushuaia et nous accueille, nous emmènera faire des randonnées en pleine nature, on dormira dans des cabanes abandonnées, décidément on a fait le bon choix!

Le bar ferme, notre futur hôte, Juanjo nous emmène chez lui avec sa Mini, il a l'air adorable et on ne se trompe pas! Arrivés chez lui nous en revenons pas... une maison avec piscine, décoration de magasines, il est photographe on est bien bien bien!!!!!

Juanjo est un grand prince et insiste pour nous laisser son lit car on y sera mieux pour dormir, lui dormira sur des coussins de son canapé. On est gênés mais impossible de le faire changer d'avis... C'est donc dans un lit kingsize d'une maison avec piscine qu'on dormira cette nuit, oui décidément ce SDF rencontré plus tôt était un message...


Jeudi 11 Janvier

Réveil dans notre château, le petit déjeuner est servi en bas, la piscine "esta aqui para ser util"... On en oubliait presque que l'on est des bagpackers...

Petit déjeuner local, que rico! 

Après une matinée piscine, soleil, et séance photo (de lujo)...

Séance photo par notre nouvel ami photographe 

Juanjo nous emmène découvrir une plage cachée...L'aventure continue!

Excursion à la playa escondida 

Soudain la météo change et on croit entendre du tonnerre derrière nous... Étrange non ça doit être le bruit des vagues... Le bruit devient de plus en plus précis, soudain on aperçoit des éclairs! Vite on remonte, lorsque l'on aperçoit une vague de nuages impressionnante venant sur nous! Quelques photos et nous voila en camino!

Soudain un orage arrive, impressionnant! 

De retour "a la maison" car il pleut (il drache même). C'est l'occasion de se faire un petit maté! Et de perfectionner notre connaissance de l'art du maté car oui c'est un art! "Celine no toques la bombilla!" Me dit Juanjo quand j'ai le malheur de toucher la paille en métal. Ce soir Juanjo nous prépare le diner; au menu de la viande et encore de la viande!

Repas du soir, nous sommes que 3 mais il y a de la viande pour 10!

Vendredi 12 janvier

Petit Dej de lujo!

Juanjo nous emmène ensuite en mini pour découvrir la ville. On passe devant le centre naval du sous-marin qui a été perdu il y a quelques semaines. Les familles sont devant et demandent de continuer les recherches. 43 marins sont prisonniers des mers au large de l'Argentine, ça donne des frissons...

Les familles des marins disparus 

Puis il nous laisse à l'autre bout et nous propose de faire une ballade de près de 4h en longeant la plage, oui la ville est grande ! Il nous dépose devant le musée marin (à part des toilettes propres, il n'y a pas grand-chose à voir).

Si vous cherchez une plage tranquille, Mar Del Plata en pleines vacances scolaires, c'est l'endroit idéal! 😂Mais ou est Charlie?!

Et vous n'avez pas le son car c'est assez unique. Imaginez-vous assis sur cette plage... Vous avez enfin réussi à trouver un endroit pour vous installer lorsque passe un vendeur de churros. C'est amusant à regarder mais il cri un peu. Vous n'avez pas le temps de l'observer qu'arrive cette fois un vendeur de tatouages en hurlant, suivi de près par un vendeur de maillots de bain, puis un vendeur de glaces, puis de pop-corn, de barbe à papa, de boissons... Hargggg stop fuyons!!

Mais où est Charlie?! 


En fin de journée il vient nous chercher (oui de lujo) et nous emmène voir le port de pêche et la réserve des Lobos marinos.

Maté au bout de la jetée, on nous confondrait presque avec les locaux 😂

Puis le port de pêche avec la lumière de fin de journée, magnifique!

Le port de pêche en fin de journée  

Ce soir on se fait beaux car on sort retrouver d'autres couchsurfers dans le centre! Je mets mon unique robe, un peu de rouge à lèvres et c'est parti pour le show. Très bonne soirée on rentre à 4h du matin il est tard car demain on se lance dans le stop! Objectif faire 5h30 de trajet avec la force du pouce, on appréhende un peu! 😁

Aventures à suivre!

PS : N'hésitez pas à laisser un commentaire ça nous fait trop plaisir!

13
janv

Samedi 13 janvier

Il ne peut pas y avoir que des hauts dans une aventure de 8 mois et on y était préparés...

Ce matin Juanjo nous dépose au meilleur spot de stop pour se diriger vers le sud. Il nous a préparé des sandwichs des fruits, et on a une magnifique affiche avec les noms des villes où l'on souhaite aller. En suivant les conseils de Sarah et Marco on a indiqué une ville plus proche que notre objectif du jour pour ne pas les effrayer (notre objectif Bahia Blanca est tout de même à 5h30 de voiture). Il nous dépose on est au taquet!! Souriants l'affiche à bout de bras et les pouces en l'air! Au taquet! On est convaincus que notre bonne étoile nous suit et que l'on va trouver d'ici 10". On est même presque exigeants avec les voitures que l'on croise. Non ce camion ne va pas assez vite, pas lui, cette voiture est pourrie pas eux plutôt celle-là. Puis les minutes passent... Ça fait déjà 30" qu'on est plantés la. Notre gorge commence à piquer ça doit être la pollution, en même temps vu le flux incessant de véhicules (dont un certain nombre crachant de la fumée noire) c'est assez logique que ça soit pollué. Mais peu importe l'objectif est là on y va! On ne se laissera pas démonter! Le temps passe encore, ça doit bien faire 1h. Il paraît qu'il faut de la témérité pour faire du stop OK on en a on ne lâchera pas! Certains nous sourient ils ont l'air sympas! Mais ceux là nous font le signe qu'ils vont ailleurs. C'est d'ailleurs souvent les plus pauvres qui sont les plus sympas! Leurs sourires nous encouragent mais le temps passe! On voit un bus 2 étages direction Bahia Blanca passer! On lui fait des signes, il s'arrête un peu plus loin. Je cours le retrouver et lui demande en souriant si on peut monter, il me répond oui sans souci mais en payant le billet. Heu oui évidemment c'est le jeu, je demande le prix et je faits un bond: 900 pesos argentins par personne soit 40€! On le laisse partir un peu hésitants. On les a les 40€ et puis on a économisé en couchsurfing mais bon le principe du jour est le "dedo" alors on se remet en place!

Les minutes passent, ça fait maintenant 2h qu'on attend... On réalise qu'on est sûrement en train de perde les bus de la journée pour le sud... On réfléchit et se dit qu'on aura essayé, on nous avait prévenus on est dans la province de Buenos Aires et c'est beaucoup plus complexe..

Direction la gare routière pour chercher un bus. Arrivés là-bas c'est une véritable fourmilière! Il y a des bus pour tout le pays! Vite on ne perd pas de temps et on se dirige au guichet. Le verdict tombe, il n'y a plus de bus direct pour le sud. Hooo merde on avait pas pensé à cette option...

On tente un autre guichet et on trouve un bus qui part dans 15" pour Bahia Blanca et il coûte 900pesos. C'est OK on paie et on a juste le temps de monter dans le bus. Ouf c'est pas mal aussi le bus... Petite sieste réparatrice car la nuit de la veille a été courte... Et on réalise qu'on a des films sur l'iPad whaou trop cool! Ça sera le film Dalida, on adore! Arrivés à 22h on court vers les guichets de bus pour prendre un nouveau bus direction le sud, comme ça on économise la nuit d'hôtel. Bon il n'y a plus de places... En même temps on est en pleines vacances scolaires c'est logique... Ce n'est pas grave on dort ici ce soir et demain on se relance dans le stop!

Un petit coup d'œil sur le net et on trouve un hostel, j'appelle il reste de la place dans une chambre partagée pour la modique somme de 6€ OK ça nous va! Je demande au mec comment venir il me dit qu'il vient nous chercher, trop bien avec plaisir!

Sur le chemin il nous confirme que nous sommes dans la ville la plus moche d'Amérique latine haha ok ça a le mérite d'être clair. Mais nous donne de l'espoir en nous disant que le stop est beaucoup plus simple ici, les gens ne sont pas méfiants comme dans la province de la capitale. Cool ça nous rebooste!

L'hostel est authentique! Ça nous plait! Bon la chambre est spartiate mais on s'y attendait vu le prix... La femme qui partage notre chambre n'est pas très loquace et ne répond pas à notre Hola! Bon tans pis on fera sans elle. On a soif et on a faim alors on dépose innocemment nos affaires et on repart dans le salon.

On part se chercher une pizza quelques rues plus loin et le petit détour dans la ville ne nous donne pas envie de rester, ça ressemble à une ville fantôme bhou... Une pizza et une bière plus tard nous partons nous coucher.

Notre "copine" de chambre nous réveille bruyamment en prenant soin de claquer la porte, merci chérie 😡

Au réveil Jerem fouille dans le sac pour rechercher l'iPad mais il n'y est plus!! What??! On fouille et refouille mais non. Notre "copine" est partie avec!!!! Merde on ne peut rien faire. On a les boules ce matin...

14
janv

Dimanche 14 janvier

La roue tourne et notre chance revient au tournant !

Ce matin en partant de l'hostel Jerem ne souriait plus et c'est rare. Ouf ça n'a pas duré une petite blague et c'était reparti, ce n'est que du matériel... et on n'en avait pas obligatoirement besoin. Bon c'est sûr que c'est plus agréable pour le blog mais tans pis on fera sans! On prend ça comme une leçon, on ne fera plus confiance aveuglément. Les femmes aussi peuvent voler c'est noté, on utilisera les casiers et nos cadenas dans les hostels. Ouf que mon nouvel appareil photo n'ait pas été volé car je pense que je m'en serais pas remise!

On part à la recherche d'un "colletivo" (bus de ville de courte distance) pour rejoindre la route du Sud. On n'oublie pas de s'arrêter acheter de quoi manger car l'expérience nous a montré que le "dedo" demande de la patience. On retire des pesos car on ne sait jamais. Petite chasse au trésor matinale pour trouver le numéro de bus et son arrêt. 30" plus tard nous voilà dans le colectivo, on discute avec une locale qui elle aussi fait du stop pour rentrer chez elle. Elle nous dit qu'elle met maximum 30" pour être prise ça nous rassure on devrait y arriver alors!

Nous descendons, une route goudronnée, un soleil qui tape, autour la Pampa. On sort notre affichette plein d'espoirs. Je n'ai pas le temps de me mettre de la crème solaire qu'un camion ralentit et s'arrête à notre niveau. Whaou on n'y croit pas! J'ouvre la porte il nous dit de monter, mettez vos sacs sur le lit derrière. Je ne vois qu'un seul siège passager mais je comprends que le 3e siège est le lit, parfait! À peine à bord il nous dit qu'il va en tierra de fuego et qu'ils nous y emmènent si on veut, oui la chance est de nouveau de notre côté!

Notre magnifique camion stop! 

C'est la première fois sur nous montons dans un camion alors on est comme des enfants! C'est un peu comme dans une maison miniature, il y a le lit (la chambre), la salle de bain dans la portière ( collection de gels douches), la cuisine (à l'arrière du camion), les placards (au dessus). Nous sommes dans le salon, la chaîne stéréo est à fond, vue paronymique sur la Pampa, on est bien !

La Pampa à perte de vue

Notre sauveur s'appelle David et nous annonce d'entrée de jeux qu'il n'aime pas le foot (ouf pour moi) et ne boit pas de maté (dommage on s'en serait bien fait un petit). On découvre le monde des camionneurs...10h de conduire par jour, 60jours de route loin de chez soi puis 15 jours de repos, c'est dur! 2 mois loin de ses proches et de longues journées de solitude... mais il ne se plaint pas. Il adore même son boulot, la tranquillité, la solitude, il est fait pour ça nous dit il!

Il nous explique qu'il n'a pas le droit de prendre de passagers normalement, si son entreprise le savait elle pourrait le sanctionner. On comprend mieux pourquoi le stop n'est pas si évident. Il nous dit qu'il nous a pris car on avait l'air de touristes et comme on était bien habillés ça l'a rassuré. Ça nous amuse car on se sent pas particulièrement fashion...

Et puis il faut passer le temps, si on s'arrête à puerto Madrin ça fait 9h de route environ c'est beaucoup! Alors on discute enfin plutôt, je discute avec lui car son accent n'est pas évident à comprendre...

Et pour se distraire il y a la musique! Alors on branche un téléphone et c'est France Galle, Johnny Halidays, Patrick Bruel et Michel Berger qui nous accompagnent! Le moment est plutôt magique 😂il adore!

Je réalise ce que veut dire "mondialisation" lorsqu'on se rend compte qu'on est fans de la même série de Netflix "l'espionne de Tanger". C'est ma série préférée (bon OK la seule que j'ai vue) et je peux enfin en parler dans un camion en Patagonie...

On est passés sur de la musique locale, la stéréo est toujours à fond et j'hésite à mettre discrètement mes boules caisses car j'ai peur de devenir sourde 😂

La route est droite, la Pampa est toujours là, rythmée par quelques feux de pampa à cause de la chaleur. Difficile de ne pas s'endormir décidément ils imposent le respect ces camionneurs...

Coucher de soleil sur la Pampa 
15
janv

Lundi 15 janvier

Grande journée ! Nous avons décidé de faire du camping ce soir !! Tout est prêt : tente, sacs de couchage, matelas et tous les outils indispensables du vrai campeur. Nous sommes un peu pressés de planter nos sardines ! D'ailleurs ce sera dans le sable de la péninsule Valdes. "Petite" presque île classée à l'Unesco pour sa faune (principalement marine) et sa flore. Pour fêter cela nous avons acheté notre propre maté ! Nous allons pouvoir mettre nos connaissances à exécution.

Notre premier maté "casero"! 

Nous arrivons donc après un petit voyage en bus à Puerto Pirámides. Super surprise le camping est à moins de 10 mètres de la plage ! Nous choisissons le meilleur emplacement boussole en main pour être à l'ombre le matin et au calme. Pas de souci particulier sur le montage de la tente on s'était entraînés cet été. Après un après midi bronzette et repos sur la plage nous profitons un peu par hasard du coucher de soleil depuis cette magnifique plage entourée de falaises. Maté en main évidemment !

Couché de soleil avec un petit maté 😊

Le coucher de soleil laisse place à la Voie lactée... décidément nous enchaînons les merveilles de la nature à Valdes.

Couché de soleil 

Il est l'heure de nous reposer dans notre luxueuse tente... enfin c'est sans conter la famille qui s'installera vers 1h du matin dans un vacarme monstre !


Mardi

De nouveau réveillés par la même famille ! En ouvrant la tente nous comprenons mieux en apercevant la famille Tuch face à nous. Bref il est l'heure du maté ou du café ! Nous profitons de la marée basse pour aller découvrir les grottes quelques kilomètres plus loin... nous devons traverser une plage paradisiaque et déserte. Nous y déjeunons sur une petite crique quasi les pieds dans l'eau... oups ce sera petits pois pas cuits, je n'ai pas pris les avocats 🥑 . Mais le paysage nous comble.

Petit coin de paradis  

Aujourd'hui il fait très chaud nous avons pris des couleurs, un peu de rouge par là et un peu de brun par ici. Un peu plus à la fraîche, en fin d'après-midi on souhaite prendre de la hauteur. Nous choisissons d'escalader en tongs la falaise (oui car les chaussures de randonnée sont dans la tente... à 100 m). Une fois en haut on y découvre un magnifique paysage : mer d'huile d'un côté, montagnes de l'autre et entre les deux des falaises.

Vue d'en haut, c'est beau! 

Ce soir nous troquons le maté au vin pour profiter des dernières lueurs sur la plage et écrire un mail à nos anciens collègues. Petit aparté sur le vin argentin : très tannique et avec beaucoup de caractère, c'est un raisin qui a pris le soleil. A déguster avec une bonne viande rouge !

Ce soir je propose une soirée supère romantique avec la pizzeria du coin et notre fin de bouteille de rouge que nous finissons discrètement avec nos verres en plastique. Cf vidéo, pas besoin d'avantage de détails... Nous observons une dernière fois la Voie lactée avant de retrouver notre tente au calme, surprise la famille Tuch est partie !!!

16
janv

Mardi 16 Janvier

Il est 7h15 du matin, le réveil sonne, vite on l'éteint pour ne pas risquer de réveiller nos voisins de tente. Il fait déjà chaud à l'intérieur alors on ouvre les portes "para que circule el aire". La nuit a été une fois de plus animée autour de nous. Le bar du camping qui est pourtant à plus de 300m a semble t-il organisé une petite soirée électro, car on a eu le droit aux tremblements de basse jusque 6h30 du matin. Mais il semblerait que notre capacité à dormir dans toutes les conditions s'améliore car malgré tout la nuit fut bonne! Bon certes le réveil pique un peu mais on aura le temps de dormir plus tard... Il nous faudra 45" pour tout remballer et faire rentrer notre campement dans nos sacs à dos. Et c'est du sport! Rouler les sacs de couchage ultra chauds achetés pour nos treks en montagne et les compacter pour qu'ils rentrent dans les sacs, pareil pour les matelas auto-gonflants, puis la tente ultra légère et nous voilà prêts juste à temps! Le temps de monter dans le bus qui nous emmène à Trelew, où l'on pourra récupérer la route 3 et tenter le stop jusqu'au sud! Objectif 1730k restants 😂

Les distances sont tellement énormes ici on en revient toujours pas! D'ailleurs les argentins s'amusent de l'Europe en disant que c'est un mouchoir de poche.

2h plus tard nous voilà à Trelew, on se renseigne sur les bus (on ne sait jamais). Et le prix pour Ushuaia est de 3100 pesos soit 145€ par personne (plus de 22h de route sans stop). Bon OK on se remet au stop (ici au dedo)!

Petit détour par le centre de la ville pour se connecter à internet et boire un grand café! Tiens me dit Jérémie l'iPad a été connecté au nord de Buenos Aires, on vérifie l'adresse avec les données de notre voleuse (l'hôtel nous a envoyé ses données) et oui ça correspond! On a la confirmation c'est bien la voleuse! 😡😡

On a appris qu'elle avait donné un papier à l'hostel à la place de ses papiers d'identité car elle l'avait perdu le matin même. Sur le papier de déclaration de perte elle raconte qu'elle vient rendre visite à son fils en prison et qu'elle a perdu ses papiers dans le taxi. Je lui écris un message de menace en disant qu'on sait qui elle est et où elle habite et que si elle veut éviter tout problème avec la police elle doit nous écrire et on lui donnera une adresse pour l'envoyer à Buenos Aires. Je rajoute si elle ne veut pas de problème pour elle et son fils... Bon on y croit pas trop mais on se sait jamais...


On passe faire un petit plein de bouffe chez Carrefour, on a de quoi tenir un siège! On ressemble de plus en plus à des manouches avec notre sac de courses 😂.

L'objectif est maintenant de trouver un bus pour se rendre à la "routa 3". La chasse au trésor commence! Tous nous donnent un numéro de bus différent... Je redemande à un monsieur d'une 50aine d'années, en chemise et mallette à la main. Il nous raconte que son père est français, qu'il est venu à 20 ans en Argentine en tant que bagpacker et qu'il y est resté! Et il enchaîne; "aller je vous y emmène en voiture"! Whaou trop cool! Encore un ange sur notre route! C'est un entrepreneur et on comprend qu'il a bien réussi. Il s'arrête à une boulangerie et revient avec 3 bouteilles d'eau et des empañadas délicieuses pour nous! On n'en revient pas! Ça fait à peine 5" qu'on le connaît et il nous emmène et nous nourrit! Décidément ils nous inspirent ces Argentins! Il nous dépose à la station service et nous donne sa carte de visite au cas où on en a besoin. Incroyable!

C'est donc reboostés comme jamais que nous voilà les pouces en l'air en plein cagnard! Pour se protéger du soleil Jerem se fait un magnifique turban sur la tête avec mon foulard, on est beaux! 😂

Bon ce qui nous inquiète un peu c'est que nous ne sommes pas les seuls à faire du stop, un autre couple est là aussi. Mais bon "a ver si hay suerte para todos"!

Un camion s'arrête et récupère le couple après nous, la voie est libre. On se place à leur emplacement stratégique à la sortie de la station essence et on voit sortir à l'instant un camion. Je lui fais coucou en souriant, il s'arrête on court, j'ouvre la porte lui demande où il va et nous voilà partis! Whaou trop bien!!

Ce camion est plus moderne que le précédent et il y a même une plaque de gaz pour faire chauffer l'eau du maté. On aime!

On est contents  

On discute et il nous apprend qu'il est chrétien depuis 3 ans, il nous raconte sa rencontre avec le christ, la façon dont cela a changé sa vie, lui a apporté la joie et la paix intérieure et lui a même ramené sa famille. C'est beau, ça me touche. Je lui dis que moi aussi je suis chrétienne et que je vois aussi beaucoup de signes de l'amour de Dieu sur notre route. Tous ces signes sont de beaux messages. Pour moi après tout ce qu'on vit il n'y a plus moyen de douter de son existence. Ma grand mère récemment montée au ciel nous guide aussi j'en suis convaincue!

Roberto notre chauffeur nous montre son instrument de musique assez unique. Une corne de "carnero", instrument religieux appelé chofar ;)

Après 7h de route sans pause toilettes nous voici enfin arrivés à Calete de Olivas. Il est 21h nous y passerons la nuit! Dans un petit hôtel très authentique! Au bord de la route mais vu sur mer s'il vous plaît! Et nous avons notre propre salle de bain. Après 2 nuits de camping avec restrictions d'eau c'est le grand luxe!

Dodo car demain on se réveille tôt pour tenter de trouver un camion/une voiture qui fasse les 16h de route pour Rio Grande, bon oui on est optimistes on le sait! 😂

18
janv

Jeudi 18 Janvier

A Eric L.

Aujourd'hui à 7h15 le réveil a sonné

Pour faire du stop toute la journée

Pour aller le plus loin possible, jusqu'à l'extrémité.


Sortie de l'hôtel depuis quelques pas

Que déjà un argentin s'arrête et nous aida

Il devait être plutôt matinal

Pour nous déposer à l endroit idéal


Une horde de chiens errants

Qui finalement n'étaient peut-être pas si méchants

Mais nous empêchant

De faire du stop tranquillement

Au rondpoint nous essayons vainement

Avec un vent décoiffant


Puis nous retrouvons le point idéal en haut de la colline

Quelques minutes d'attente et tous se termine


Ou plutôt commence, quand la famille d Ushuaia

Les 2 enfants, la maman et le papa

A quelques mètres de nous s'arrêta


Dans une mini camionnette nous montons

A bord de ce fourgon nous réalisons

La chance que nous avons

Car directement vers Ushuaia nous roulons


Tranquillement quand même

Car comme nous, c'est la nature qu'ils aiment,

faire des pauses pour manger

Et partager le maté


Tous ces guanacos

Des lamas locaux

Que nous regardons les yeux ébahis

Comme dans un safari

Dans cette immense pampa

Ou le soleil ne se couche pratiquement pas


Faire des rimes ça prend du temps

Mais ce chemin est inspirant

Que ces quelques lignes que je doigte

M'occupe durant ces grandes lignes droites

Vendredi 19 Janvier

5ème et dernier jour de route vers le bout du monde. Et oui ça se mérite "el fin del mundo"!

Hier nous avons eu une chance folle, rencontrer à 1276km de l'objectif (dont 3 passages de frontières et un bac), une famille qui rentrait de vacances chez eux à Ushuaia! C'est comme si vous étiez à Marseille et vous trouviez une voiture directe pour Londres. C'est plutôt rare!

Ça change du camion, on partage pendant deux jours la vie d'une famille. Ils nous parlent d'Ushuaia, ils y sont depuis 34 ans! Ce petit village isolé qui est devenu une ville. Le gouvernement paie 80% plus pour attirer les argentins dans cette île entourée par le Chili. C'est une volonté politique car c'est un lieu stratégique pour l'Argentine.

Notre famille nous raconte le quotidien de la neige et du froid, les longues journées d'hiver avec seulement quelques heures de jour par jour. Hum je comprends pourquoi le gouvernement tente de les attirer!

Ils reviennent de la plage et ils auront fait 3 jours de route aller et pareil pour le retour! Quand je pense à nos expéditions familiale de 10h de route pour aller dans le sud on était des petits joueurs en faite! 😂

Hier soir après 8h de route on s'est arrêtés dans un petit hôtel très simple mais qui fera sont affaire!

Ce matin à 9h30 nous voilà repartis pour le dernier tronçon, arrivée prévue 18h, mais ça sera plus long que prévu...

Aujourd'hui on sort et ressort de la voiture; passage de frontière chilienne, puis passage d'un bac, puis sortie du Chili et enfin entrée en Argentine! Whaou c'est compliqué d'aller au bout du monde! On ne parvient plus à retirer de l'argent donc les pesos sont comptés, j'espère que ça va marcher à Rio Grande!

Il est 17h les frontières sont finies mais il reste encore 3h de route et une pause déjeuner/diner. On a hâte d'arriver! Comme on a pas eu internet depuis un petit bout de temps on ne sait pas encore où on dort ce soir. Mais bon pas d'angoisse particulière "Todo ira bien!"

Passage en bac 

Une chose est sûre on a hâte de bouger nos gambettes et découvrir la nature! Et la nature nous en avons un avant gout avec une arrivée en Terre de Feu assez magique. Nos amis nous emmènent dans des endroits isolés de tout touriste, c´est beau!

Le lac Fagnano d´eau douce mais avec des vagues comme en pleine mer!

Petite pause nature. On aime!

Vue panoramique du lac et du fameux van dans lequel nous venons de passer 2 jours!

Arrivée à Ushuaia à 22h au lieu de 18h. Petite pluie fine de bienvenue. Nous y sommes! Il ne reste plus qu´à trouver un hostel (une aventure).

Arrivee a Ushuaia après un long périple! 
20
janv

Samedi 20 Janvier

Aujourd´hui on se dégourdit les jambes! Réveil dans notre magnifique hostel avec vue sur mer ! Aucun ronfleur à déclarer, la nuit fut bonne. Comme prévu c'est une journée sportive, nous partons en rando pour nous dépenser ! Nous choisissons une randonnée simple d´environ 2h : le glacier Marcial. A la sortie de la ville nous trouvons les premières traces de ce trek, guidés par des traits jaunes tous les 3 mètres, nous ne pouvons pas nous tromper. Un vague souvenir du chemin de St Jacques de Compostelle nous revient.

Et pour confirmer notre réputation de bagpacker geek nous avons téléchargé une super app de randonneurs : Wikiloc (suivi en direct de notre géo-localisation par rapport au tracé). Évidemment malgré tout cela on se trompe de chemin régulièrement... Les premiers kilomètres longent une rivière dans une forêt, les rayons de soleil passent à travers les arbres, on entend le bruit de l'eau et des oiseux. On joue aux équilibristes sur les rondins de bois. Seuls dans cette nature accueillante ont se sent privilégiés! Le chemin est escarpé et nos muscles chauffent mais la beauté du paysage nous encourage ! Le glacier apparaît entre les arbres sur un fond de ciel bleu, c'est magique !

Vue sur le glacier  

Nos chaussures montantes nous protègent de la boue car nos pieds s'enfoncent. La forêt laisse place à la roche de la montagne. Une petite cabane en bois nous protège du vent, le soleil tape, la vue sur la baie est magnifique, c'est l'endroit idéal pour pic-niquer! Le plein de force est fait, direction le glacier!

La première partie de randonnée dans la forêt 

Un chemin de pierres nous mène jusqu'à la neige éternelle, pas moyen de se perdre cette fois! En traversant un cours d'eau on en profite pour remplir notre bouteille, l'eau est fraiche et délicieuse ! On décide de poursuivre la grimpette jusqu'au sommet et mine de rien ça grimpe! Sommet accessible sans accessoires d'alpinisme 850 m, devant nous: la neige, la montagne, la forêt et la lagune, c'est beau !

Le glacier Marcial d´Ushuaia

Il est l'heure de redescende car ça fait bientôt 6 h que nous marchons. Petit chocolat chaud en bas de la piste de ski transformée en piste de randonnée l'été et nous voilà réchauffés. Oups on pensait que c'était fini mais il reste à redescende le reste de la montagne pour rejoindre la ville, 1 h 30 environ. Les taxis attendent les clients mais nous résistons! La fin de la randonnée nous laisse dans une propriété où nous tombons sur une scène authentique: un groupe d'hommes assis autour des dernières braises d'un asado (bbq local). Les dernières côtes d'agneau finissent de rôtir, leurs mines fatiguées et les kilos d'os sur le côté nous laissent penser que le repas fut copieux!

Retour à l'auberge, on prépare des crêpes pour remercier nos conducteurs, car demain ils nous emmènent au parc national!


Dimanche 21 Janvier

Hier soir nous n'avons pas eu la chance de la veille, nos voisins de lit sont un couple de ronfleurs aguerris. Mais les boules caisses m'ont sauvé !

Ce matin on réorganise nos sacs car on ne prend que le strict nécessaire: ce soir nous campons! Cette fois pas de camping municipal mais le parc national d’Ushuaïa! Pas de douches ni d'électricité, ce soir c'est sauvage! Nos amis viennent nous chercher à l'auberge (grand luxe) et nous voilà de nouveau dans le fameux van! Ils nous font une visite complète du parc en voiture, tous les plus beaux panoramas accessibles car on comprend que ce ne sont pas de grands marcheurs, peut importe on se rattrapera demain.

En montant vers le dernier point de vue (car le parc est très vallonné) on prend 2 auto-stoppeurs et on les dépose à un point de camping. Le lieu est magnifique, non loin d'une cascade, bordant un ruisseau, il y a des chevaux sauvages, une vue sur les sommets enneigés et presque personne. C'est décidé ça sera aussi notre campement de ce soir! Après une petite excursion vers la cascade avec nos amis ils repartent et nous laissent nous installer. Nous cherchons le placement idéal: loin des autres tentes (on ne sait jamais la famille Tuch est peut être de retour). Pas trop loin de la rivière pour chercher de l'eau, à l'abri du vent, ça y est, on a trouvé! Grand luxe! Le plus grand emplacement que l'on n'ait jamais eu! La vue est à couper le souffle !

Visite guidée du parc avec nos amis!  

On réalise que nos voisins sont les deux jeunes que l'on a pris en stop tout à l'heure et qu'ils sont en train de faire un feu, parfait! On va les voir et on s'invite littéralement. On passera la soirée avec eux (enfin jusqu'au coucher du soleil car après, seule la chaleur du sac de couchage nous attire). On est contents de pouvoir enfin manger la soupe en sachet achetée 1300 km plus hauts et de partager un maté dans ce cadre magique. Lui est chilien et amoureux de son pays donc on tente de mémoriser tous les endroits à aller voir, notamment les parcs naturels qui ont l'air magnifiques aussi! Tant de choses à voir que nos 8 mois ne suffiraient pas, il va falloir faire des choix. 😬

Feux de bois avant que le gardien 🔥  ne vienne l'éteindre!

Les responsables du parc viennent nous rappeler qu'il est interdit de faire du feu 🔥 à cause du vent et encore plus interdit de rassembler le bois pour en faire, oups pris en flagrant délit. Le maître du feu asperge d'eau notre œuvre avec sa pompe à dos. Ils ne prennent pas les choses à la légère avec leur parc national! Ça tombe bien il est l'heure de se coucher au chaud dans nos super duvets de plumes (cadeau de Noël). Crash test réussi nous n'avons pas eu froid malgré les 0°C nocturnes, ouf!


Lundi 22 janvier

Nous avons fait le tour du cadran, dodo à 22 h réveil à 10 h c'est du jamais vu en camping! En ouvrant la tente le paysage est toujours aussi bluffant, un doux soleil réchauffe nos muscles endormis. Le ruisseau nous attend, on prend un peu d'eau de source et demandons à nos gentils voisins de nous faire chauffer l'eau pour un petit thé. Il ne nous manque rien, on est au paradis!

Matin camping  

Bon si, une petite douche ça n'aurait pas été de refus mais bon on s'en passera. Je note tout de même une certaine douleur au cou qui s'apparenterait à un torticolis... les minutes passent et oui c'est bien un torticolis carabiné, bon on fera avec. Aujourd'hui nous avons un plan de randonnée plutôt ambitieux. On voudrait enchaîner 2 randos pour installer notre campement de ce soir plus bas dans la vallée. Oui on est tellement bien ici qu'on y restera 3 jours! Et puis on économise car les logements à Ushuaïa sont chers pour notre budget de bagpacker et le camping ici c'est gratuit!

Les premiers mètres sont difficiles, ont est lents mais en même temps ça grimpe dur! Jerem porte tout le campement mais il ne se plaint pas (c'est dur d'être un homme parfois).

Après presque 2 h de montée (c'est bizarre car on était sensés descendre mais bon on ne comprends pas bien la topographie de ce parc), nous voilà arrivés au départ d'une nouvelle randonnée!

La lagune esmeralda, le long d'une lagune d'eau transparente, entre les arbres centenaires et vue sur les sommets enneigés, c'est beau! Par contre ça grimpe encore dites donc, c'était sensé être plat mais non les alentours montent et descendent! Au bout de 6h de marche nous sommes à bout. Mon torticolis me bloque tout le dos, je serre les dents. Il commence à pleuvoir, heu non que dis-je, à neiger! Bon on fera le dernier km en stop car on en peut plus!! On s'octroie un bon goûter dans le restaurant du parc et ça fait du bien!

Voyage au pays des merveilles  

Comme on n’avait pas prévu de rester si longtemps, nos réserves de nourriture s'épuisent alors on achète quelques empañadas pour le dîner de ce soir. Il faut encore faire 2km pour se rendre au campement. Il pleut toujours et je suis à moitié paralysée de tout le dos maintenant. Il faut enjamber une petite rivière et nous y voilà, l'endroit parfait pour planter la tente! Jerem grand gentleman monte la tente, je m'y affale, je ne peux plus bouger. Oups on étend un crac, l'arceau de la tente vient de lâcher, nonnnn. Ouf c'est bon il n'est que fissuré, il fonctionne toujours. On recommence (enfin il recommence car je suis toujours allongée sous la toile) et voilà le plus beau montage de tente jamais réalisé, c'est parfait! Merci!

Le temps de reprendre nos esprits, la pluie/neige laisse place à un beau soleil et nous prendrons notre diner dans l'herbe au bord de la rivière. On l'a bien mérité ce rayon du soleil et on l'apprécie!

Il est 21h30 il est l'heure de se coucher, ce soir il fait plus froid qu'hier.

En effet la nuit a été froide et humide, c'était limite pour moi, la prochaine fois je prends mon drap de soie en plus. Mais la nuit fut réparatrice et nous voilà requinqués!

Mardi 23 Janvier

(Jerem) On a encore fait, à peu de chose prêt, le tour du cadran... Décidément on dort bien dans cette tente ! Malgré ça on est encore un peu KO de la veille et de cette longue marche. Alors aujourd'hui on se contente d'une petite rando dans les bois, 2 petites heures de marche et on rentre sur Ushuaia !

Petite rando ce mardi car on n'a plus beaucoup d'énergie. C'est beau! 

Ce trek nous permet de découvrir encore un peu le parc national, les petits oiseaux et aussi les plus gros, les belles rivières et lacs, les collines et les montagnes... Bon on rêve d'un bon repas (ça sera un super poulet braisé) et d'une super douche ! Alors que la météo tourne un peu à la pluie nous rentrons au camp de base, nous plions la tente et hop on fait du stop !

5 min d’attente et on monte dans un super pickup ! Céline à l'avant et moi cheveux aux vents ! Ma tignasse ne s'en remet toujours pas.

Nous passons la fin de l'après-midi dans Ushuaïa à découvrir la ville et les énormes bateaux de croisières qui s'arrêtent pour quelques heures.

On a tenté le bateau-stop mais on a été gentiment refoulés sur le quai. Haha bon on aura tenté!

Une question nous tracasse ce soir : on fait quoi demain ?? 🙂

24
janv

Mercredi 24 Janvier

(Jerem) La nuit nous a porté conseil ! Nous partons vers Punta Arena au Chili, et nous avons choisi l'option Stop ! Nous ne savons pas trop jusqu'où nous pourrons aller en une journée. À voir...

Alors attention il faut suivre :

  • 1er stop : il ne dure que quelques minutes (tout comme l'attente), mais nous permet de quitter la ville d'Ushuaia et de nous positionner à l'endroit idéal
  • 2e stop : après moins de 5 minutes d'attente un jeune couple en vacances dans le coin s'arrête et nous propose de nous amener quelques kilomètres plus loin (ils vont passer la journée dans la nature). OK nous partons. On n'a pas tout compris mais ils ont été plus loin que prévu pour, peut-être, ne pas nous laisser dans la nature.
  • 3e stop : 10 minutes d'attente pour qu'une voiture, pour une fois pas trop mal, s'arrête. Direction Rio Grande ! Ok pour nous c'est parti ! Nous avons affaire à un bavard, avec une odeur de parfum un peu trop forte dans la voiture. Il explique comment se passent les affaires des narcos à Céline
  • 4e stop : alors là c'est un peu plus galère... nous sommes pourtant à un point stratégique où tout le monde passe. Mais en arrivant nous comprenons qu'il y a un souci : 2 autres groupes d'auto-stoppeurs attendent depuis plus de 2 heures. Et bien nous aussi nous allons attendre 2h en plein vent ! Jusqu'à ce qu`Alejandro, un camionneur s'arrête. Il rentre à Buenos Aires avec son camion et sa remorque vide... et avec ce vent il ne fait pas le malin quand les roues se lèvent de 20-30 cm, Céline non plus, moi ça me fait rire. Ils disent que je suis une escalope milanaise au soja car je ne suis pas nerveux... bizarre l'expression locale. Arrivés à la frontière (sortie de l'Argentine) il nous fait descendre et nous récupère quelques mètres après.
  • 5e stop : retour en arrière !! Ok nous faisons un peu la gueule... fait chier, il est tard et Alejandro était cooooool. Et le camion qui bougeait aussi. Nous demandons donc à 2 jeunes de nous ramener à la frontière argentine... 14km de route sans route...
  • 6e stop !!! Et l'ultime. Nous avons tous les papiers, il est bientôt 20h et il y a toujours du vent. Nous sommes à la frontière et demandons à tout le monde. 2 petites dames, acceptent si nous payons le ferry. C'est ok ! Un bon deal un peu à la blablacar. On les trouve un peu bizarres au départ, et la relation n'est pas tout à fait la même entre un stop et un blablacar. Mais au fil des minutes elles nous parlent et deviennent plutôt cools et même marrantes ! Elles nous demandent plein d'infos sur la France, comment nous vivons, travaillons, le climat... Et nous avons nous aussi plein d'infos sur le Chili !

Fin du stop : no covoitureuses nous aident à trouver un hôtel, et nous y déposent (heureusement car il est une 1h30 du matin).

🤔Le temps estimé de notre trajet sans les 6 stops 👍



Jeudi 25 Janvier

(Céline) Réveillés par un bruit de pas sur le plancher grinçant de notre hôtel, on réalise de jour qu'il est quelque peu poussiéreux. En même temps hier soir on ne faisait pas les malins et cet hôtel nous semblait bien luxueux! La journée d'hier a été intense et on s'en remet doucement alors aujourd'hui on se la joue à la cool! On a eu notre dose d'aventures pour les prochaines heures 😂. Où sommes nous ce matin, ha oui à Punta Arena, la fameuse!

Bon à vrai dire à part que ça soit une zone franche et donc que l'électroménager ne soit pas cher, on ne sait pas grand-chose de cette ville. A priori on n'aura pas besoin de frigo pour les 8 prochains mois donc on passe notre tour sur ce point. Haaa si un thermos, on en rêve depuis 3 semaines, un vrai thermos comme les locaux pour notre maté! On ne part pas de cette ville sans lui, objectif fixé!

On commence donc la journée par un petit déjeuner, servi à table s'il vous plaît, dans le comedor de l'hôtel. C'est authentique, on dirait que rien n'a changé depuis 60 ans. Jerem grimace devant le café en poudre mais l'avantage c'est qu'on peut le doser à sa guise, fini les jus de chaussette! Nous laissons notre chargement à l'hôtel et partons à l'assaut de cette ville mystérieuse! Petit détour par l'office du tourisme qui confirme note première sensation, il n'y a pas grand-chose à faire ici à part du shopping...

Notre estomac commence à crier famine et on se souvient de la recommandation de notre chauffarde de la veille. Des fruits de mer au mercado central, parfait on y go! Quand il s'agit de manger on a une énergie soudaine qui nous ferait avaler des km à pieds. Et ça tombe bien car ce n'est pas très loin. Sans grand charme apparent l'odeur nous indique qu'ici on mange du poisson. Cool ça fait 3 semaines qu'on est au bord de la mer et on ne trouve que de la viande alors on saute sur l'occasion!

Petit local authentique, ça sent la friture mais tans pis on se lavera les cheveux ce soir. Quelques longues minutes plus tard arrivent; un énorme bol de ceviche et des grosses palourdes grillées au parmesan, hummm! C'est délicieux! Mais une fois de plus c'est copieux! C'est dingue ce qu'ils mangent ces latinos!

Un peu de pornfood  

On accompagne ce repas de fête (premier vrai restau du séjour) d'un verre de vin blanc chilien, qu'on aura du mal à qualifier, et d'une bière locale! On est bien! Un petit jus de chaussette pour finir en beauté et nous voila requinqués pour la journée!

On se renseigne sur une expédition pour aller voir les pingouins, mais le ferry de 170 places et les 4h de trajet pour la petite heure sur place ne nous enchante pas trop... On préfère voir la nature de près qu'à travers un géant d'acier. Tans pis pour les pingouins peut être qu'on aura une occasion plus tard, quien sabe?

Étonnantes sculptures de bois

Bon comme on a fait le tour de la ville on se dit, what next?! Et bien la prochaine ville, allons y! Deux options s'offrent à nous; continuer à jouer les aventuriers en faisant du stop pour les 3 heures de route (mais il faut trouver un moyen de rejoindre la nationale) ou monter dans un bus qui part en face de l'hôtel. Le choix est vite fait, c'était décidé aujourd'hui on se la joue à la cool, ça sera bus! Et avec notre super thermos on peut se faire un maté sans avoir à parler au chauffeur. Le luxe est simple parfois, il suffit de s'en apercevoir.

Ce soir on dormira à Puerto Natales, on ne sait pas grand-chose de cette ville si ce n'est qu'il y a un parc national magnifique au nord. Par contre il n'y a plus de place dans les campings du parc, mince... On a un contact de Couchsurfing qui nous accueille demain, mais il n'a plus de place chez lui et nous propose son jardin, c'est aussi une option!

Aventures à suivre!

26
janv

Vendredi 26 janvier

Puerto Natales, aqui estamos!

Arrivés à Puerto Natales on prend notre temps! On a trouvé un petit hostel très sympa avec notre petite chambre rien qu'à nous et sans ronfleurs! Le soir petit tour dans la ville on tombe sur 2 belges auto-stoppeurs que l'on avait rencontrés pendant notre périple de stop, eux aussi on eu des aventures! Panne d'essence en pleine nuit au milieu du néant, je ne sais pas ce que je préfère! Le lendemain on se renseigne pour les excursions dans le parc. Une galère sans nom: il faut aller dans 3 agences de voyages et au terminal de bus pour pouvoir aller dans ce fameux parc naturel! C'était plus simple à Ushuaia. Mais on a réussi nous avons notre trajet de bus et 2 nuits de camping ce qui nous permettra de faire 3 jours de trek dans le parc Torres del Paine! Du dimanche matin au mardi soir. Oups on vient de jeter un œil à la météo et ce n'est pas trop ça; pluie battante et rafales de vent 😁. Ça va être intense! En même temps c'est ça ou rien alors on est pas en sucre hein 🤓

Petite balade dans la ville et voici quelques photos;

La ville de Puerto Natales en Patagonie Chilienne  

On fait le plein de fruits secs pour le trek, c'est léger et ça apporte des forces!

On fait le plein de fruits secs pour le trek de 3jours
Après-midi pan casero 

Et puis l'après-midi on a envie de se poser à l'hostel et avons une envie soudaine de faire un pain. Oui je sais c'est étrange mais le voyage révèle des côtés cachés de notre personnalité. 😂 Super moment, un peu de farine de levure et d'eau chaude, pétrir la pâte, former le pain, quelques trais de couteau, la laisser relever avec un mouchoir humide (on a pas de torchon sous la main) et au four! 40" plus tard notre pain sort du four, croustillant et fondant à la fois, un délice!

Ce soir on tombe sur un petit bar avec musique rock/blues en live par 2 jeunes Chilien. Très sympa!

Aujourd'hui le programme est d'aller voir une fête de village à 45" de notre ville. On a vu cette affiche, ça nous tente bien, il paraît que c'est authentique! Alors pour ne pas perdre la main on ira en stop, à ver si hay suerte!

Notre premier stop nous dépose à la laguna Sofia, on en profite pour y faire un tour. Le lieu idéal pour se faire un petit maté!

Laguna Sofia  

On se remet au stop et deux nanas nous emmènent à la fiesta del pueblo. Bon que dire de cette fête... On a attendu, beaucoup attendu et on a vu quelques tours de chevaux. C'était authentique. Les tenues des gauchos nous ont plu! Le spectacle on l'a pas trop compris mais le concept était plutôt sympa. Bon par contre en termes de saut d'obstacles c'était pas trop ça. Mais bon les chevaux ne semblaient pas trop faits pour ça non plus. Par contre il y avait un vent... à décorner les bœufs!

La fête du village 
Découverte de nouvelles saveurs  


Pour le retour en stop on est chanceux: un mini bus vide s'arrête et nous emmène direct à 3" à pieds de notre hostel, même le temps de faire une petite sieste!

28
janv

Dimanche 28 janvier

La journée commence très tôt, car nous devons traverser la ville pour pouvoir prendre le bus. Durant la nuit nous avons entendu le vent et la pluie... notre première réflexion est une inquiétude : "faut pas qu'il fasse le même temps ce soir, notre tente va s'envoler !"

Après 2 heures de bus nous arrivons à la frontière et l'entrée du parc (le péage). Notre première impression n'est pas top, des cars complets de touristes déposés ici.

La météo est pluvieuse et venteuse.

Nous sommes chargés comme des bodets; la bouffe pour les 3 prochains jours, de l'eau et notre nécessaire de camping. En fringue on a pris le strict minimum: des sous-vêtements, un vêtement de rando et un vêtement de nuit! Mais malgré ce strict minimum nos sacs nous semblent bien lourds.

Et pour finir nous faisons face à une grosse inquiétude, nous n'avons plus de cach ! Et ils ne prennent que ça... on n'est pas surs de pouvoir prendre le bateau du retour...

Pour économiser un peu nous relions donc les 7km entre le péage et le camping à pied, ou plutôt en stop car même ici on ne perd pas l'habitude. Et ça marche, nous avons dû marcher 3km tout de même.

Arrivés au camping tout se simplifie : ciel bleu, on a pu acheter du cash (à un taux tellement incroyable que l'on est revenus plus tard), tente placée à l'abri du vent et de la pluie en quelques minutes ! Le tout en se faisant notre petit café...

Il est à peine midi et nous attaquons la montée vers les tours ! Oui ça monte et on est prévenus c'est pour environ 4h allée et 4h retour. Le vent s'en mêle, nous décoiffe (j'ai donc pu tester un nouveau style) et nous fait valdinguer de gauche à droite.

Au fur et à mesure de la montée, le ciel est de plus en plus bleu, nous comprenons que nous allons pouvoir voir les tours dans un écrin de lumière. Le paysage est toujours surprenant tout au long du parcours.

1er jour de trek : montée vers las Torres  

Après plus de 4h de montée, la beauté du paysage nous laisse sans voix, bouche baie par le spectacle. Une petite lagune toute bleue au pied de ces 4 tours. Une merveille.

Nous profitons bien des lieux en prenant notre petit café. Et il est temps de redescendre, avec toujours des paysages incroyables devant nos yeux.

Arrivés à la tente je me sacrifie pour aller chercher des bières, Celine a soif (1km tout de même). Après un bon repas, une bonne douche et un petit film : dodo !!!

Las Torres  

Lundi 29 Janvier


J'ouvre un œil, il pleut encore, bhou pas trop envie de me lever... Jerem lui est au taquet, on avait mis le réveil à 7h ce matin mais apparemment je ne l'ai pas entendu, il est 8h. Bon en même temps il pleut encore et la nuit fut longue... L'averse ne nous a pas laissé de repi cette nuit, le vacarme sur la tente m'a empêché de dormir une bonne partie de la nuit mais Jerem lui a dormi comme un bébé. ;)

On se met en route sans tarder car on a une grosse journée de randonnée en perspective! On ne s'était pas trop renseignés sur ce parc naturel mais en arrivant dans la ville de Puerto Natales on a réalisé que les gens réservent 4 mois à l'avance! Oups bon on tente le tout pour le tout et la chance nous sourit une fois de plus! Nous avons 2 nuits de campings! Bon le seul souci c'est qu'entre les campings il y a 9h30 de marche avec nos gros sacs à dos... Et cette journée de marche c'est aujourd'hui. Bon on l'a déjà fait sur les chemins de Saint Jacques cet été ça devrait le faire. Sauf que notre journée de la veille nous a fait comprendre un détail; ici nous sommes sur de la randonnée de montagne. Chaque pas doit être méthodiquement posé car ce n'est pas du macadam qui l'attend mais plutôt des pierres, de la boue, de la gadoue, des rivières... Ce n'est pas de tout repos et nos cerveaux sont en ébullition pour trouver le meilleur endroit pour nos petits petons. Chaque inattention se paie cher, par un pied tordu, alors nous sommes concentrés! Contrairement à nos calculs savants nous ne faisons pas du 5km/h, l'allure varie en fonction du dénivelé (il semblerait parfois que nous sommes à la limite de l'escalade), du vent, de la nature du sol et en fonction de notre charge sur le dos!


Nous avons une chance folle car vu la nuit que l'on a passée, le soleil qui nous réchauffe est incroyable!

Les paysages sont magnifiques, lorsque nous levons les yeux du chemin à chaque fois c'est le même effet; whaou!

Balade au bord de la lagune  

Nous sommes aux pieds de ces montagnes majestueuses, au bord des lagunes turquoise, au milieu de ces forêts de tous les verts imaginables. Au milieu de cette nature sauvage on se sent tout petit, c'est beau de contempler.


Cette deuxième journée sera fatidique. Nous saurons si nous aurons la chance ou non de faire ce fameux W. Si l'on arrive à dormir dans l'un des 2 campings au milieu du parcours on pourra le faire. Au bout de 7h de marche nous tentons notre chance au 1e des 2 campings permettant de faire la vallée du milieu. Le premier est un échec nous sommes gentiment refoulés. Il ne nous reste plus qu'une chance avec ce deuxième camping. On tente le tout pour le tout! Une petite maisonnée en bois au milieu de la forêt, nous sommes au camping Italien. Le fameux camping gratuit où il fait réserver au moins 4 mois à l'avance... S'ils refusent nous devons nous remettre en marche car il reste 2h30, on n'a plus la force ni l'envie. Alors on joue gros!

Je toque, la porte s'ouvre et j'aperçois un jeune Chilien vêtu de l'uniforme de "guardaparque" (les gardes du parc). Je souris avec un air d'épuisement. "Bonjour, nous avons une réservation pour le prochain camping mais nous n'avons plus la force de continuer, nous sommes épuisés." Il me regarde intensément avec un demi-sourire au coin des lèvres. "Mais enfin les amis il ne reste plus que 2h30 et il est 17h allez un peu de courage". Mon sang ne fait qu'un tour, je le regarde droit dans les yeux je lui dis que je n'aurais pas la force de continuer. "Regarde je suis toute mince et nos gros sacs à dos sont trop lourd, je n'en peux plus..." Il nous demande à quelle heure nous sommes partis. Je rajoute 45" et ne mentionne pas la pause sieste de midi. Il me dit tout ce temps?! On doit lui faire un peu pitié car je sens qu'il hésite.... Il nous demande d'où nous sommes, je lui réponds et il se trouve qu'il aime la France et qu'il parle un peu français. Ho ça sent bon ça! Il nous dit "allez je suis sympa je vous laisse dormir ici mais surtout vous ne le dites à PERSONNE". "Oui oui bien sûr!" Whaou trop bien on va pouvoir le faire ce W! En en plus il nous conseille sur la partie de rando à faire pour le lendemain. On pourra laisser notre tente le temps de la montée. Décidément on est chanceux!

Suite de la balade  

Mardi 30 janvier

Pas de surprise au programme nous partons pour notre 3e jour d'expédition, qui se fera en 2 parties :

Partie 1 : nous montons tout en haut de la colline sans les sacs, et heureusement car ça monte fort (800m de dénivelé tout de même). En bas il ne fait ni froid ni chaud, ni sec ni humide, ni tempête ni calme.

Nous trouvons tout d'abord à mi-chemin une magnifique vue sur la plaine et la lagune bleue ! Puis la météo change et nous rencontrons une vague de froid, de neige et un vent "plutôt" puissant. La visibilité se réduit, nous hésitons même à faire demi-tour. Mais nous poursuivons ! Arrivés tout en haut, il ne fait pas beau mais on se dit on fait les derniers mètres quand même ! Et là, soudain une éclaircie de quelques minutes nous permet de profiter un peu du paysage ! Vue sur les montagnes et les glaciers d'un côté, vu sur la plaine et lagune de l'autre.

La descente jusqu'au camp se fait sous la neige et la pluie. Après plus de 4h de marche, nous mangeons au camping et nous reposons un peu avant d'attaquer la 2e partie !

Montée sous la neige! 

2e partie : direction le dernier camping, a 2h30 de marche, ça monte et descend... et on a nos gros sacs sur le dos.

Nous pouvons admirer une nouvelle fois la faune (parfois dévastée par un vieil incendie, mais souvent très verte, quelques fleurs et des superbes lagunes) et la flore (notamment 2 impressionnants condors !). Une dernière inquiétude se dissipe rapidement, nous pouvons bien dormir ici malgré que notre réservation soit pour la veille.

L'arrivée au camping est plutôt drôle car il est en plein vent. Nous rions vite jaune quand il faut chercher un emplacement, nous en trouvons un à "l'abri" du réfectoire. On croise les doigts, il faut que notre super tente adorée tienne !

De notre côté pas trop de bobjo, Celine a un peu mal à une cheville, moi nickel 👌🏻.

Pont suspendu: 1 personne maximum! 


Mercredi 31 Janvier

Cette nuit le vent a soufflé fort, très fort mais notre tente a tenu bon! Plusieurs fois dans la nuit les bourrasques de vent nous ont réveillées mais la nuit fut globalement bonne. Et nous n'avons pas eu froid, merci Décathlon 😊.

Ce matin nous prenons des forces avec une purée de polenta au chocolat au lait, c'est bon et ça tient au corps!

Notre préoccupation de ce matin: comment la tente v- t-elle tenir la journée sans que nous soyons dedans pour faire "encre". Les quelques tentes sur le point de s'envoler ne nous rassurent pas trop... Nos soucis s'envolent lorsque que l'on découvre l'Emplacement idéal: un petit espace entre les 2 bâtiments, on y déplace la tente, c'est bon cette fois elle tiendra on est sûrs!

C'est donc avec un unique sac à dos pour notre déjeuner du midi que nous ferons cette rando, c'est mieux! Nous prenons tout de même le luxe de prendre notre réchaud et un repas déshydraté au poulet qu'un généreux américain avait laissé à disposition.

Nous commençons l'ascension, une fois de plus ça grimpe sec. Ma cheville droite me titille un peu mais je n'y prête pas trop attention. 1h30 de grimpette jusqu'au sommet et nous découvrons bouche bée le glacier Grey. Une immense quantité de glace accrochée à la montagne, des blocs de glace d'un bleu indigo s'en décrochent, c'est dingue! C'est notre premier vrai glacier et c'est mieux qu'à la télé! 😂

Le glacier Grey 

Une fois au sommet on réalise que nous n'avons fait qu'1/6e de la randonnée du jour car il faut encore descendre jusqu'au refuge. 1h30 de lutte contre un vent impressionnant. Certains passages à la crête de la montagne nous obligent de nous accrocher à la roche pour ne pas nous envoler! Nous comprendrons pourquoi ils ont tous des bâtons de randonneurs, oui ça doit avoir une utilité ce truc. 😂

Nous rions de notre accoutrement de touristes, la plupart des randonneurs viennent uniquement pour ce trek et sont ultra équipé, nous avons nos mini doudounes et nos super chaussures mais pas grand-chose de plus. Mais nous ne sommes pas mauvais car nous doublons la plupart des personnes que nous croisons! J'avoue que mon esprit de compétition se réveille un peu dans ce genre de moments 😊. Bon nous avons tout de même des concurrents de taille, les japonais! Ils sont partout, ultra athlétique, tous dans la 20aine et surtout ultra rapides! Je n'ai pas encore réussi à percer le mystère de leur présence ici en masse mais ma curiosité a été piquée!

Les derniers kilomètres jusqu'au refuge, où nous avons prévu de déjeuner, me semblent interminables. J'ai faim et je n'ai plus de forces... Lorsque l'on aperçoit à travers les arbres c'est la délivrance, enfin! Ce déjeuner chaud et protéiné nous fait un bien fou! Après 1h de repos nous voila requinqués et prêts pour attaquer le retour! Et il en faut de l'énergie pour escalader la montagne puis la redescendre! Ma cheville me lance, ça ressemble à une entorse mais bon plus le choix il faut descendre! Les derniers km sont une délivrance, on l'aura mérité notre photo W de la victoire!

Petit goûté, on remballe notre tente, on monte dans le fameux catamaran, un premier bus puis un deuxième, un taxi et nous voilà enfin chez "nous". Notre chambre nous attend, on est bien! Petit détour dans le bar du coin pour un deuxième diner à la viande et une bière car on l'a bien mérité ! Et enfin une bonne nuit de sommeil!

1
fév

Jeudi 1er février

Dernier réveil dans notre petite chambre de l'hostel de Puerto Natales, le soleil brille !

C'est décidé on part à El Calafate en stop.

Les paris sont lancés combien de voitures ? Pour Celine 3, moi 2 ! En tous cas la 1ère ne se fait pas attendre et nous amène à la frontière, sans le savoir nous y étions samedi pour la foire. Nous entamons les démarches pour passer cette frontière de sortie sans faire la même erreur que la dernière fois, mais le gardien refuse car il préfère attendre que nous ayons une voiture pour éviter les tracas administratifs. Ok pas de souci ! Sauf que 2h plus tard seuls 5 voitures (sans places pour nous) et 2 bus sont passés. Et en plus 3 autres groupes d'auto-stoppeurs sont arrivés !

Bientôt 3h d'attente et tout s'accélère : ceux que nous n'aimons pas (car ils ne respectent pas le jeu) trouvent, un autre groupe aussi et nous aussi dans la foulée ! Et en plus trop de chance, nos américains vont passer la nuit dans la même ville que nous et nous y amènent. Un père habituellement motard et qui a fait le périple jusqu'à Ushuaia en moto et sa fille qu'il a retrouvée là-bas.

Pour la petite histoire, la voiture a laissé ceux que nous n'aimons pas quelques mètres après la frontière argentine ! Jajaja comme on dit ici.

Et nous décidément on est chanceux car ils nous amènent directement aux pieds de l'hostel, car ils en cherchent un et vont essayer celui-ci.

L'attente... 

Vendredi 2 Janvier

Réveil à Calafate, hier en attendant désespérément notre stop on y croyait plus trop mais on l'a fait! Nous sommes dans un hostel plutôt chic comparé à nos habitudes. Dortoir de 4 et aucun ronfleur à déclarer. Ce matin le petit Dej est servi à table s'il vous plaît! C'est étrange à dire mais on se sent en "vacances". Avec un détail comme celui-ci on passe de l'état de bagpackers (non considéré comme vacancier) à l'état de touristes en vacances. Et c'est cool! En même temps du repos on en a besoin car la semaine dernière a été intense, entre le trek de 4 jours et la journée de stop on sent le besoin de ralentir le rythme.

Nous prenons le temps de découvrir cette ville de Calafate. La première impression hier soir était très bonne, pleins de bars et restaux, très propre et boisé, on se croirait aux States.

La 2e impression est un peu plus mitigée, c'est une ville nouvelle créée pour le tourisme du glacier. Absolument tout est dirigé vers le touriste, et les prix également. On ne va pas y rester trop longtemps car ce n'est pas trop ce qu'on préfère mais c'est intéressant. Ce glacier: le Perito Moreno attire des touristes du monde entier! Et en cette période estivale les argentins sont aussi en vacances donc il y a du monde! Nous en profitons pour nous renseigner nous aussi sur la manière d'aller observer le glacier. Plusieurs options s'offrent à nous avec des budgets très variables. Une nous tente bien mais c'est très cher près de 200€ la journée par personne. Cela consiste à aller marcher dans le glacier. On hésite un peu et on se dit que ce n'est pas très raisonnable pour notre budget de bagpackers. On se rabat sur l'option visite du glacier pour 46€ par personne (dont la moitié pour entrer dans le parc national). Nous partirons à 13h pour revenir ce soir. Bon il y avait l'option stop mais bon on a dit qu'aujourd'hui c'était repos...

Une fois dans le bus touristique on réalise qu'on aurait pu le faire en stop et que ce genre d'expéditions organisées nous nous enchantent pas trop. On apprend de nos expériences.

L'arrivée devant le glacier nous fait oublier et nous laisse bouche bée. Nous pensions avoir vu un énorme glacier il y a 3 jours, nous découvrons une immensité difficile à décrire. Les passerelles nous permettent de nous approcher et nous réalisons sa taille titanesque. 5km de large, 30km de long et plus de 70m de haut. Nous sommes tout petits à côté. Ce qui semble être le bruit d'un coup de tonnerre nous surprend, nous tournons la tête vers le bruit et découvrons un énorme bloc de glace qui se détache du glacier pour tomber dans la lagune. Les blocs de glace qui se détachent peuvent faire plusieurs tonnes alors cela fait du bruit et des vagues, c'est saisissant! Nous sommes un peu comme des enfants devant une machine à sous dans les fêtes foraines, dans l'attente qu'une pièce vienne faire tomber le butin. C'est hypnotisant et difficile de quitter la masse de glace des yeux de peur de louper le moment fatidique. Nous continuons la ballade le long de la passerelle et nous entendons un énorme bruit de tonnerre derrière nous, mince on a en loupé un beau!

Le glacier Perito Moreno 

On apprend que seulement 3% de l'eau sur terre est non salée et de ces 3% il y a 77% qui est sous forme de glace. Nous comprenons la valeur inestimable des ces glaciers, non seulement d'un point de vue touristique mais aussi et surtout en tant que source d'eau potable! Ce glacier est vivant car il avance de 2 à 3m par jour, la glace se forme en haut dans la montagne et vient alimenter le glacier en fur et à mesure de sa fonte. Nous apprenons qu'il y a des fleuves à l'intérieur du glacier, décidément on se sent tout petit!

Retour en bus à la "maison". On passe se chercher une petite bière pour ne pas perdre les bonnes habitudes et on tombe sur le couple d'amis auto-stoppeurs de la veille! On les invite donc à venir prendre une bière à l'hostel. Très bon moment sur la terrasse, lui est chilien, elle française ils vivent à Santiago.

Demain direction El Chalten en stop, l'aventure continue!

3
fév

Samedi 3 février

C'est une journée plutôt tranquille que nous souhaitons passer. L'objectif est tout de même de faire du stop jusqu'à El Chalten (210km au nord).

Nous geekons un peu, cheelons aussi, puis nous rendons les bouteilles de bières vides dans une machine au fond du supermarché qui nous donne un bon d'achat ! Ça c'est cooool.

Pour le stop, nous avons trouvé sur maps le lieu théorique idéal, à la sortie de la ville.

En y arrivant nous découvrons un poteau électrique rempli d'écritures, avec comme inscription principale "si tu es là depuis plus de 2h écris". Hum plutôt drôle, certains sont restés 2 jours d'après les graffitis.

Et nous comprenons nous aussi que ça risque d'être compliqué aujourd'hui. Il n'y a que quelques voitures qui passent, et souvent des touristes qui ne nous regardent même pas.

Les conditions d'attente sont plutôt bonnes : soleil, chansons françaises (Johnny, Cabrel, Balavoine...) et de quoi manger !

Bon au bout de presque 3h ça nous soûle quand même, d'autant que d'autres auto-stoppeur passent pour tenter leur chance. On laisse tomber, et on part prendre le dernier bus. On y retrouve d'ailleurs tous les auto-stoppeurs croisés... le spot n'est vraiment pas bon !

Allez c'est parti, direction El Chalten en bus. Nous y arrivons vers 21h, nous plantons nos sardines dans cette toute petite ville au milieu des montagnes. Notre tente bouge un peu, on est pas très bien placé et il y a du vent.

Bonne nuit !

Vue du Fitz Roy en arrivant à el Chalten 

Dimanche 4 Février

Bon notre tente n'est pas faite pour le vent, la nuit fut longue... Et pourtant les autres tentes ont l'air d'être plus résistantes... En discutant avec un local on a compris qu'ils avaient des tentes spéciales montagnes faites pour résister aux vents extrêmes. Ha ok tout s'explique...

Le programme de la journée; rando! Ça faisait longtemps 😂

Nos muscles ont juste eu le temps de récupérer de la dernière expédition alors on commence par petite rando de 7h que l'on fera en 6h car on est des oufs 😊

Le grand point positif de cette ville/village c'est que toutes les randos partent de la ville elle-même, pas besoin de prendre la route, alors c'est le paradis du trekking et de l'escalade (de très hautes parois rocheuses entourent la ville, petite pensée à Gaelle).

Les paysages sont toujours aussi beaux. Nous montons en direction de la laguna torre. En arrivant au sommet surprise; le glacier se déverse dans une lagune et de gros blocs de glace y fondent. Les gouttes d'eau emprisonnées pendant de longues années vont enfin pouvoir reprendre vie et rejoindre le torrent qui dévale la montagne. La glace scintille à travers les rayons de soleil, sous la lumière certains blocs ressemblent à du cristal. La lagune est agitée et le vent souffle de toutes ses forces, les blocs de glace se retournent sous sa force et les vagues viennent s'écraser sur la plage de gravier. Nous profitons de ce spectacle pour déguster notre déjeuner; sandwich à l'avocat et au fromage local (le cremoso). Un régal! Petit maté pour ne pas oublier les bonnes habitudes et le vent devient menaçant. C'est le moment idéal pour reprendre la marche.

En arrivant au village on se renseigne sur le prix des hostels car la météo s'annonce pluvieuse et venteuse cette nuit et une bonne nuit de sommeil ne serait pas de refus! Nous trouvons l'hostel à prix imbattable; 200pesos par lit pour une chambre de 4 avec salle de bain dans la chambre. Soit 20pesos de plus que pour dormir sous la tente. Ok c'est décidé ce soir ça sera un lit! On passe rechercher nos affaires laissées sous la tente et là; surprise!

La tente est ouverte! Nonnnn on a été volés! En s'approchant on découvre notre tente dans un sale état. Le vent est vraiment puissant et l'arceau est tordu! En regardant de plus près on découvre que la tente n'est pas montée comme on l'avait fait. On comprend que ce ne sont pas des voleurs mais des sauveurs de tente qui ont rescapé notre fugueuse! On vérifie mais il ne manque rien à priori. Par contre l'arceau est bel et bien tordu... 😞 il va falloir faire un test avant de repartir camper.

Le vent ne nous aide pas à ranger les affaires, tout s'envole, on doit être drôle à voir...

C'est donc avec soulagement que nous posons nos sacs dans cette chambre. Bon certes l'hostel est pourri, la cuisine fait peur et on est pas certains que quelqu'un fasse le ménage ici. Je vérifie à 4 fois qu'il n'y ait pas de puces de lit mais c'est bon tout est nickel. Bon dans le doute je dormirai avec mon drap de soie, je ne touche pas ces draps. Le voyage c'est ça aussi, sortir de sa zone de confort, mais je pense qu'à 30 ans je suis plus sensible au confort qu'à 20ans 😂

Un bon petit diner avec les ingrédients trouvés au minisuper du coin (confit d'ognons, lentilles, courgette, courge et fromage) accompagné d'une bonne bière ambrée et nous voilà comblés!


Lundi 5 février

Vent et pluie toute la nuit ! On est bien mieux sous un toit.

Aujourd'hui on marche direction Laguna los Tres. On est prévenus : 4 heures pour y aller, 4h pour revenir, ça fait un peu plus de 20 bornes. Aussi prévenus que le dernier km c'est une heure, car c'est un peu plus dur. Enfin, ça c'est ce qu'ils disent nous on est des jeunes et on est costauds ! Nous devons faire attention à l'heure, car on a notre bus à 19h30. Pour la première fois nous prenons un bus de nuit, on est comme des petits fous.

Petite animation du matin quand Céline essaye de me raser avec les ciseaux du couteau suisse (faut trouver un barbier ou des lames !!!)Bon au début de la rando je ne retrouve pas le rythme habituel, Celine me distance facilement. Une barre de céréales et ça repart !

Nous sommes entourés de belles montagnes. Le soleil nous réchauffe, alors que les nuages restent toujours sur les montages. D'ailleurs le Fitz Roy, la montagne emblématique du coin, n'est visible que quelques jours par an, et c'est pas pour aujourd'hui, pourtant nous nous dirigeons vers elle.

Nous voilà arrivés au pied du dernier km, en effet ça à l'air de monter, mais 1h pour 1km c'est bizarre, on n'y croit pas. En plus le timing avec le bus est un peu chaud, faut se dépêcher. 1h plus tard nous arrivons en haut ! Et oui nous aussi il nous aura fallut une heure. On a bien galéré (surtout Celine).

On se dépêche de rentrer en ville. Récupérer nos sacs. Prendre une douche clandestinement dans le camping sans se faire remarquer. Prendre 2 tournées dans un bar plutôt cool. Et hop tout le monde dans le bus.

Le voyage en bus... bon c'est pas top top, notamment quand on quitte la route bétonnée pour les routes en pierres. Petite animation quand le bus tombe en panne, mais rien de grave. Pas de clim (ça c'est pas grave) mais pas trop d'aération non plus, du coup de la buée sur les vitres.

Mais on est équipés en bouf et en maté (tiens il vient de tomber y en a partout)

La nuit va peut être être longue.... à suivre.

Mardi 6 Février

Après 12h de bus de nuit nous voici arrivés vers 8h30 du matin à la frontière entre l'Argentine et le Chili. Nous quittons le bus encore à moitié endormis. Une fois de plus nous n'avons pas plus d'infos sur ce qu'il faut faire dans le coin (à notre décharge nous n'avons pas de guide et les connexions à internet sont décourageantes) donc nous demandons et ça fonctionne bien! Nous sommes au terminal de bus et l'on comprend qu'il n'y a pas grand-chose à faire dans le coin. L'objectif est donc de passer la frontière pour arriver à Chile Chico au Chili. De là nous serons plus proches pour rejoindre las caves de marbre, il paraît que c'est magnifique! Pour rejoindre la frontière il faut prendre un taxi pour 2€ que nous partageons avec un couple de japonais. Ils ne comprennent rien à l'espagnol et je réalise que le fait de parler la langue facilite beaucoup le voyage! Une fois à la frontière nous passons la douane et ses nombreuses formalités administratives... Oups je réalise qu'il reste une pomme dans le sac, discrètement je la jette dans une corbeille (c'est bon personne ne m'a vu ouf).

Nous sympathisons avec un couple de Français. On tente le stop en vain pour traverser la frontière et décidons de marcher les 7kms qui séparent les deux postes de frontières. Arrivés à l'autre poste, nouvelles formalités puis nous partageons un taxi avec eux (trop d'auto-stoppeurs et pas de voitures). Nous voilà dans la ville de Chile Chico! Nous accompagnons Anais et Arthur dans leur hostel qui est super sympa et nous hésitons... Il est 11h30, soit on passe le reste de la journée ici à se reposer soit on continue la route... On part se renseigner à la station de bus et on apprend qu'il n'y a plus de bus et encore beaucoup trop d'auto-stoppeurs pour aucune voiture. On s'apprête à rebrousser chemin jusqu'à l'hostel lorsque l'on apprend qu'un mini bus va partir 2h plus tard pour nous déposer à la prochaine ville. Ok c'est décidé on avance! La route est magnifique elle borde une lagune d'un bleu turquoise, jalonne entre les montagnes et la roche rouge, on en a plein les yeux! Mais aussi plein les fesses car la route est en terre et graviers et les 110km nous prennent 3h!

Nous arrivons enfin dans ce village au bord de la lagune. Ce n'est pas notre destination finale mais c'est une étape dans notre périple. Nous attendons une certaine Paola qui a un mini bus et qui nous emmènerait à notre destination. Le rdv est donné à 20h sur la place du village. Il est 17h, on a faim alors on se dirige vers l'unique restaurant du village qui fait aussi hostel et camping! On s'offre une assiette de cordero (agneau) et de saumon, c'est la fête!

Nous sommes les seuls clients du local alors on est chouchoutés. Ça fait du bien de bien manger, on passe notre temps à manger des sandwichs à l'avocat et au "fromage" et des soupes ou des pâtes le soir...😂

Nous voilà requinqués pour aller attendre la fameuse Paola, le temps passe et toujours personne. Je commence à douter de sa fiabilité. En même temps quand notre premier chauffeur s'est arrêté devant sa maison le pneu de sa camionnette était à plat, il fallait encore qu'elle le répare... Je vois un jeune qui semble connaître les locaux en face de nous sur la place. Je vais le voir et lui demande s'il connaît des bus pour le prochain village, il me répond que demain nous serons mercredi et qu'un bus part à 7h30 de cette place pour 5000 Pesos Chilenos (6,65€) au lieu de 13000 PC ok c'est banco on va prendre ce bus! Bon il faut passer la nuit dans ce village. Nous retournons donc au restaurant qui nous servira de camping ce soir. Pas de vent, pas de pluie, salon et cuisine à dispo, le grand luxe! Nous partageons la soirée avec un couple de Lillois (le monde est petit), 3 cyclistes chiliens, un chauffeur de minibus et le couple qui nous accueille. C'est authentique!

7
fév

Mercredi 7 février

Comme prévu il faut prendre le bus à 7h, donc le réveil est matinal et en même temps que le chant des coqs.

2 heures plus tard nous arrivons dans la ville de Puerto Rio Tranquillo. Toute petite ville au bord du lac turquoise. Il y a sans doute plus de touristes que d'habitants.

Nous y trouvons d'abord un superbe emplacement de camping à l'abri du vent car il y a "un peu" de vent. Et nous partons nous renseigner sur les expéditions pour découvrir les grottes. Grande surprise nous y attend, le port est fermé car trop de vent... pourtant ce n'est pas impressionnant, c'est pas la Bretagne non plus.

Puerto rio tranquilo: village au bord de la lagune pour aller voir les grottes de marbre.

Bref nous changeons nos plans de la journée et décidons de ne rien faire ! Et en plus la ville est dans le noir suite à une coupure de courant, du coup pas de réseau ni d'Internet. Repos et détox donc.

Quelques activités quand même : manger manger manger - Céline me taille la barbe avec le couteau suisse - recherche des navettes pour quitter la ville demain - petit tour des expéditions pour se renseigner pour demain matin (si le port ouvre)... et pour finir une bière dans un des seuls pubs de la ville. Nous faisons la rencontre d'un américain, faisant une partie du Chili en vélo. Puis d'une famille chilienne en vacances.

Une bonne journée tranquille et détente !

Puerto rio tranquilo et son petit port

Jeudi 8 Février

Il est 6h le réveil sonne dans la tente, une fois de plus je ne l'entends pas. Il fait froid, il y a du vent mais nous avons une excursion qui nous attend à 7h du matin. Nous hésitons, on a vraiment la flemme! Et si le port est fermé on se sera levés pour rien... Mais on rassemble notre courage en se disant qu'on dormira plus tard, aller debout! En arrivant sur la plage, le drapeau rouge n'est pas hissé, cool le port est ouvert! Nous achetons nos tickets et nous voilà prêts pour 2h de navigation vers les caves de marbre. Nos compagnons de voyage nous inquiètent un peu, ils sont gros, très gros et la coque de noix dans laquelle nous montons est usée, très usée! Le moteur tousse un peu mais nous voilà partis. Le bateau penche légèrement vers la famille quintale (surnom que Jerem leur a donné) mais nous flottons! Le ciel est menaçant et le soleil n'est pas au rdv mais nous partons quand même (business is business).

La lagune est, malgré la météo, d'un bleu turquoise incroyable, l'eau est transparente et potable! Par contre les 4C de l'eau ne donnent pas spécialement envie d'y plonger...

Après 20min de traversée nous arrivons sur le site et comprenons enfin. L'eau a creusé la roche de marbre au fil des millénaires pour y créer des grottes aux formes insolites. La roche est tellement découpée qu'elle semble pouvoir s'effriter à tout moment mais c'est bien du marbre bien solide qui la compose! Le bateau s'engouffre dans les caves, mieux vaut baisser la tête! Les contrastes de couleurs sont magnifiques: le bleu de la lagune, le blanc, gris et noir du marbre, ces caves dont on ne voit pas la fin... C'est dingue la nature! Le clou du spectacle; une cathédrale et une chapelle de marbre. Deux îlots semblent flotter sur la lagune, il y a même la place pour traverser l'île, le bateau s'engouffre dans un tunnel et y ressort de l'autre côté.

La cathédrale de marbre!

La pluie montre le bout de son nez et nous finirons l'expédition sous nos kway (bien-sûr nous n'avons pas nos pantalons Kway avec nous et Jerem n'a même pas son Kway), il fait glacial tout d'un coup! Les 25" de retour semblent interminables mais cela n'empêche pas la famille quintale de filmer absolument toute l'expédition. Après avoir répété 25 fois la même chose, le film va être passionnant! Le bateau arrive enfin à quai, nous quittons l'embarcation en courant jusqu'au camping pour se réchauffer! Une longue douche chaude qui nous brûle car nous ne savons plus si c'est chaud ou froid et ça va mieux! Un bon petit dej aux flocons d'avoine, chocolat chaud, banane et chocolat fondu et nous voilà requinqués! Rangement de tente sous une petite pluie fine, on est devenus des experts. Puis on se dirige vers la "station", enfin plutôt devant une baraque en bois où des mini bus s'arrêtent pour se rendre à notre nouvelle destination; Coyaique! Ouf il reste encore un bus nous pensions l'avoir loupé! Et on retrouve le couple de Français avec lesquels nous avions traversé la frontière à pieds, cool! 5h de bus au fond du bus sur une route de montagne ça secoue!

8
fév

Jeudi 8 février

Arrivés à Coihaque en début d'après-midi, nous commençons une véritable chasse au trésor à la recherche d'un logement et ce n'est pas chose facile! On fait plusieurs groupes pour optimiser la recherche, on sillonne la ville mais tout semble complet! On s'apprête à prendre 4 lits dans un dortoir pourrit lorsque l'on trouve dans une dernière tentative désespérée: un chalet tout équipé avec 2 chambres pour 15 000 pesos par personne ok banco on la prend! On va même pouvoir cuisiner car il y a tout ce qu'il faut! Ça fait bizarre d'avoir un chez-soi, de vrais draps qui sentent la lessive, un poêle à bois... le grand luxe!

Arthur et Anais nous cuisinent une poilée de légumes au poulet, un régal! Le salon se transforme légèrement en camp de gitans avec les fringues qui sèchent partout mais bon il faut profiter de pouvoir faire nos lessives quand on peut! 😊

 Notre première cabaña: on est bien! 

Vendredi 9 Février

Réveil dans notre petit nid douillet, le luxe ne dure pas longtemps car nous devons le rendre ce matin, il est booké ensuite. Ok c'est le "game".

Du coup la mission du jour est de trouver le moyen de rejoindre notre prochaine destination: un bateau pour rejoindre l'île de Chiloé. En arrivant à l'office maritime on comprend le souci... Il y a beaucoup beaucoup de monde... Et d'après ce qu'on entend tout est full... On prend notre mal en patience et arrivons enfin devant le guichet. Verdict, le prochain bateau part mercredi matin, nous sommes vendredi soit 5 jours à attendre... c'est long. On hésite un peu... Il y a aussi l'option de remonter par l'Argentine mais on louperait une bonne partie du Chili ça serait dommage!

Ok c'est décidé on prend le bateau, on attendra. Bon du coup il nous reste à trouver un logement pour les 3 prochaines nuits ici à Coyaique, la chasse au trésor reprend! Après une longue recherche nous tombons sur une petite perle, un appart énorme et super propre avec une vue sur la montagne. Et le must: une connexion internet rapide! On va profiter pour se reposer, prendre le temps et faire le blog!

Notre appart pour cette 2e nuit: belle vue!

Samedi 10 Février

Au réveil le proprio vient nous annoncer que nous pouvons rester une nuit de plus, il y a eu un désistement, génial pas de déménagement ce matin! On en profite pour aller découvrir ce qui semble être la fierté de la ville; la piedra Del indio. Un rocher accroché à une falaise avec une très belle vue sur la nature, c'est vrai que c'est beau.

La pierda del Indio 
De bons fruits et légumes pour le dîner de ce soir! 

Petite séance de portrait car Arrhur est photographe donc on prend ses conseils et on essaie son super objectif, c'est vrai que ça change! Vous pourrez admirer la coupe de cheveux de Jerem sous le vent, c'est magique 😂

Session portraits 

Découverte d'un arbre étonnant; entre le cactus et le sapin. Nous avons enfin trouvé son nom l'araucaria.

Petite séance de pain maison, Jerem nous fait une petite merveille!

Atelier pain 🍞

Au détour d'une rue...

Ce soir on se fait un petit festin, merci Arthur et Anais! Suivi d'une soirée Time'up au Fernet cola!

Soirée burger maison, Fernet coca et Tim'up! 

Dimanche 11 Février

Ce matin on était un peu trop en confiance, on n'avait pas prévenu le proprio qu'on voulait rester une nuit de plus et au moment de payer il nous annonce que c'est booké et qu'il faut quitter les lieux d'ici 20 minutes. Oups l'appartement ressemble à un camp de réfugiés, on a même sorti la tente pour qu'elle sèche 😂. Branle-bat de combat pour tout ranger dans les temps! Une fois de plus nous voilà dans la rue avec nos sacs à dos, bien chargés. Il nous faut trouver un logement pour ce soir... Dire qu'on commençait à trouver notre vie trop tranquille... On trouve une auberge presque au même prix que l'appartement mais bien moins luxe... Retour à notre condition de bagpacker!

Petite balade jusqu'à la rivière.

Petite balade dominicale

Le pain est un délice, aussi bon au petit Dej avec du beurre ET du dulce de leche, qu'en sandwich!

Le super pain de Jérémie: au petit dej, au déjeuner... délicieux! 

Demain on reprend le stop direction Puerto Cisne d'où notre bateau part mercredi. L'aventure reprend! Il paraît qu'il y a une fête de village on a hâte de voir ça!

12
fév

Lundi 12 février

Pour aller à Puerto Cisnes (port de départ de notre bateau) on fait du stop et ça fonctionne! Nos conducteurs s'arrêtent même sur la route pour nous faire découvrir leur belle région! L'un a 33 ans l'autre 23 et ils sont déjà papas depuis 10 et 5 ans, whaou ça fout un coup de vieux! La prévention n'était pas au programme scolaire, ils nous racontent que dans leur village c'est très courant que les filles tombent enceintes avant la fin du lycée. Ha oui je comprends mieux la conversation de la veille avec la propriétaire de l'hostel en me disant qu'ici les jeunes deviennent vite adultes...

Une fois de plus les paysages sont magnifiques. Nous sommes sur la fameuse "carretera austral" et c'est vrai que c'est dingue!

Le stop avec option tourisme on adore! 

Arrivés au village nous récupérons les clés de notre super cabane, à quelques mètres de la plage !

Nos amis arriveront dans la soirée, le stop c'est plus rapide que le bus 😂

On profite de notre après-midi pour se promener dans le village. Agréable surprise, c'est super mignon, peu de touristes et en plus nous avons le droit à un grand soleil! 🌞

Le village de pêcheurs au bord de l'eau  

Petite pause gourmande avec un gâteau au chocolat et au dulce de leche. Plus de calories qu'il n'en faut mais c'est bon !

Goûter de lujo! 

Celine se fait plaisir à chaque coin de rue, et prend des milliers de photos ! Avec un œil d'artiste.

Quelques images du village 

Mardi 13 Février

Chose amusante dans le village, il y a des panneaux d'évacuation de tsunamis. Difficile à imaginer avec cette mer d'huile.

Il court il court le furet 

Une envie de rechausser nos chaussures de rando nous prend. Nous partons à la recherche du phare... Le sentier n'est pas balisé mais nous suivons les traces de ce qui semble être un sanglier géant (ou plutôt des vaches après réfection). On escalade cette montagne, une vue à couper le souffle sur la mer et le village nous attend en haut.

Quelques minutes plus tard nous arrivons au phare. Sans doute le plus petit que nous avons vu. Mais la mini plage déserte nous donne des envies de sieste et de bronzette.

Petite rando jusqu'au phare, en suivant les traces des vaches  

Nous rentrons au village pour de nouveau aller à la plage, et profiter du coucher de soleil.


Lumière de fin de journée à la plage... 👌🏻🌞

Nous sommes arrivés ici lors de la fête annuelle du village ! Aujourd'hui les quartiers du haut de la ville et du bas s'affrontent ! Grosse ambiance !

Les concours : courses, coupage de bois à la tronçonneuse, à la machette... nous rigolons bien. Mais il y a une vraie tension pour chaque jeu, les quartiers ne veulent pas perdre.

Fête du village, les quartiers s'affrontent, ambiance de folie, on adore!

Demain à 6h du matin, direction le ferry 🚢 pour l'île de Chiloé. 12h de traversée à travers les fjords, on a hâte!

14
fév

Mercredi 14 février :

Saint Valentin oblige, nous partons en croisière !! 12 heures de bateau pour rejoindre l'île de Chiloé.

Le départ est un peu dur, il faut se lever très tôt et partir sous une pluie battante. La suite est encore un peu dure car c'est pas si confortable que ça non plus, mais bon on ne se plaint pas. Les paysages sont jolis, même si nous n'en profitons pas : on dort et il pleut à plein temps dehors. À mi-chemin nous quittons la baie qui nous protégeait de la houle et des vagues... Là ça devient moins drôle, j'ai un peu le mal de mer (et en plus ça intervient juste après le déjeuner), alors que Celine se goinfre à côté... faut bien passer le temps.

D'ailleurs pour passer le temps il y a des super télés avec des documentaires plutôt sympas, Netflix sur le tel, et les bouquins... quand ça tangue pas trop.

Tout à coup, mon cœur s'accélère quand j'entends au loin la musique de la ligue des champions ! Ils vont mettre le match Madrid - Paris !!! Trop cool ! Tous les mecs du bateau sont devant la petite télé (+ Celine) ! Vive la St Valentin !! Les 2 dernières heures passent donc à une vitesse incroyable.

Une fois à Quellon, nous profitons du port, des petites rues, d'un super "resto" avec des proportions un peu folles, mais nous restons sages !


Jeudi 15 février

Nous partons rejoindre la ville de Cucao tout à l'est de l'île. Le stop n'est pas très fructueux, nous prenons rapidement l'option bus. Nous rentrons donc dans un minibus surchargé. Qui nous laissera une heure plus tard à un croisement pour reprendre un autre minibus.

Grand soleil sur la ville de Cucao ! Chose rare paraît-il, il faut en profiter! Donc une fois la tente installée direction la plage (océan Pacifique nous voila !)

Le ciel change un peu, et devient plus gris, le vent souffle, et il fait moins chaud.

Nous restons sur la plage le temps de faire une sieste (en plein vent avec le sable qui vole, raison pour laquelle il n'y aura pas de photo) et de se baigner (4 doigts de pied pour moi, Celine a sans doute atteint la cheville... L'eau est glacée !!!!).

Le soir venu, nous avons grosse faim ! Et avons déjà repéré dans le routard le resto du coin ! Ça sera ceviche et corvina... Un petit délice !

Un très bon restau: ceviche de merlus et "corvina" à la sauce aux noix et épinards - un petit luxe avant la nuit sous la tente

Vendredi 16 février

Il pleut ce matin tout comme une partie de la nuit, la tente résiste toujours aussi bien ! Mais nos affaires sont un peu humides... Nous décidons quand même de profiter de Cucao et de sa plage une dernière fois. Sur le chemin nous découvrons de nouvelles espèces (avis aux "experts végétal") qui couvent les dunes de sable. Puis nous prenons le minibus pour la capitale de l'île, toujours sous une pluie fine.

Balade vers l'océan Pacifique - on recherche le nom de l'arbre et de la plante 

16
fév

Vendredi 16 février - suite

Arrivés à Castro en milieu d'aprèm sous une pluie fine on a qu'une idée prendre une bonne douche et faire sécher nos affaires humides! Grâce au guide du Routard on a trouvé un petit hotel charmant et notre chambre donne sur la baie, grand luxe après le camping sous la pluie! On sait l'apprécier! Petite balade dans la ville, il y a du monde, ce sont les fêtes de Castro ce week-end!

Visite de l'église, l'île est connu pour ses églises en bois et celle-ci est la plus grande, impressionnante! Même les pilones sont en bois et tout tient debout!

L'église toute en bois à Castro, Chiloé

On tombe sur le mercado municipal ou l'on déguste un digestif: la licor de oro. Dommage qu'on soit en sac à dos on en aurait bien acheté en cadeau! Au détour d'une ruelle le stand de poisson nous attire et nous voila devant une sélection de ceviches à quelques euros, difficile de résister on goûte celui au saumon, un délice!

Degustation de la "licor de oro" et d'un Ceviche sur le pouce 



On apprend qu'il y a une Peña ce soir, concert et danses traditionnelles dans le gymnase d'une école, cool on va pouvoir voir ça! C'est typique... Petite vidéo pour avoir un aperçu, on a même pu danser, moment assez magique à essayer de reproduir leurs pas de danse... Bon après 3h à écouter cette musique j'étais contente de rentrer, Jerem lui adore (son goût pour Joe Dassin doit aider).

Samedi 17 février

Le matin petite ballade le long de la baie, la météo est à la Bretagne (pluie et soleil) on ne se sent pas trop dépaysés.

Ballade le long de la baie

Cette ville est aussi connue pour ses palafitos: petites maison de pêcheurs en bois sur pilotis. Photo souvenir oblige!

Ce midi nous partons à la fête, plus de 40 0000 personnes sont attendues, c'est un gros événement! Danses et musiques traditionnelles çà faisait longtemps 😂. Puis défilé de mode en crochets (il faut s'accrocher).

Musiques et danses traditionnelles - Défilé de mode locale  

On découvre aussi nos premiers lamas !

Le salon de l'agriculture (ou futur asado) 

L'artisanat est très fort dans cette île, la qualité est impressionnante, on a envie de tout acheter mais une fois de plus ça sera pour les yeux.

Artisanat Chilote 

On a la chance de rencontrer un couple de passionnés. Ils travaillent l'osier et font de superbes paniers, leur dextérité nous laisse sans voix. On leur rapporte un jus de pomme que l'on partage et Monsieur nous raconte son combat pour défendre les traditions de l'île mais aussi la faune et la flore. Il nous explique que le gouvernement a autorisé le largage de milliers de tonnes de saumons en décomposition avec des produits chimiques au large et que depuis toute la faune marine de la côte est contaminée par une maladie appelée "marée rouge". Il nous parle de corruption du gouvernement et du besoin de réagir...

Une belle rencontre: des artisans d'osier. Ils luttent pour le maintien de la culture Chilote et la préservation de l'île 

Fabrication de jus de pomme local, tout est atisanal, c'est délicieux!

Jus de pomme local - le chicha: recette ancestrale  

Moment nourriture ! 🍖🍗🥔🍺🍷

On déguste enfin notre premier asado de cordero, cuisiné de façon traditionnelle c'est magique!

Asado de cordero, por fin! 

Le deuxième plat (on partage heureusement) est un curanto! Mélange de moules, viande, écrasé de pomme de terre: l'association des saveurs est étonnante mais délicieuse! Par contre c'est nourrissant (surtout après le cordero!).

Curanto: mélange de fruits de mer et de viande, un régal nourrissant!

On a plus faim c'est dommage car on aurait eu envie de goûter ce plat: un écrasé de pommes de terre transformé en pâte cuite à la braise autour d'un rouleau à pâtisserie géant. On y dépose du lard, on roule le tout et ça se déguste chaud. On en a acheté un pour demain, on veut goûter!

Chochoca: plat traditionnel Chilote 

Le fumoir, on en avait déjà vu plus bas au Chili, on a toujours pas goûté mais c'est à voir!

Fumoir  

Les fameuses empañadas, on en mange tout le temps alors voir la fabrication c'est unique!

Empañadas! 

La digestion est difficile alors lorsque l'on découvre qu'il existe une "eau" à base de plantes on saute sur l'occasion et c'est délicieux!

Agua de lewenko : jus d'herbes pour la digestion  

Retour à l'hôtel, ce soir on ne dine pas on essaie de digérer 😂

18
fév

Dimanche 18 Février

Apres un court trajet de bus nous voici à Ancud! La ville le plus au nord de l'île, où nous avons prévu de voir des pingouins! On ne l'a pas fait jusqu'à présent car les excursions étaient très chères, ici c'est notre dernière opportunité alors on en profite!

On a réservé une nuit dans un hospedaje le plus économique encore jamais trouvé (8000/pers pour une chambre double soit 11€/pers) vivement que l'on quitte la Patagonie pour notre portefeuille.😂 Petite ballade en ville, qu'on ne trouve pas particulièrement attrayante... On se dirige vers la mer lorsque arrêtés à un feu, un des très nombreux chien errant de la ville vient s'allonger à mes pieds. Moi qui les adore tant... Sauf que celui-ci je ne l'avais pas vu et lorsque le feu passe au vert je marche sur sa patte, j'entends un couinement plaintif et je sens un pincement! Je baisse les yeux et vois la mâchoire du chien autour de ma jambe! Heureusement il a juste mordillé et j'ai juste la trace des 3 crocs dont un où la peau a été un peu percée. Je pense tout de suite à la rage! On a décidé après de nombreuses hésitations de ne pas se vacciner. C'était cher, contraignant et pas vraiment efficace, je regrette ce choix mais on se dit que mon legging n'est pas troué et qu'il n'y a pas dû avoir de contact entre sa salive et mon sang (je ne saigne pas vraiment d'ailleurs). Moi qui faisait attention à éviter tous les chiens il faut que je marche dessus! 😂 Bon plus de peur que de mal on continue notre ballade. On trouve une très belle plage, on s'installe et on réalise qu'il y a quelques chiens errants dont un qui vient s'allonger à côté de nous, super! Et un autre chien qui a l'air bel et bien fou, il ne cesse d'aboyer et se rapproche de nous, on lève le camp!

Les soucis ne viennent jamais seuls, quand on a retiré de l'argent samedi à la feria on a voulu prendre le maximum pour minimiser les frais banquaires (ils sont fixes ici), donc on a demandé 300'000 pesos or on en a reçu 140'000. Je demande au guichetier il me précise qu'il est bien noté 140'000 pesos sur le ticket de caisse donc tout va bien. Ok de toute façon on a pas internet pour vérifier sur notre compte. Le soir on se connecte et je vois un retrait de 300'000 pesos! J'écris à ma banque en ligne Revolut et ils répondent en direct (grande différence avec une banque classique) d'attendre que l'opération soit confirmée, il se peut que la banque chilienne corrige. Ok j'attends, de toute façon on est samedi soir les banques ici n'ouvrent que le lundi matin.

Lundi 19 février

Lundi matin je me connecte à l'application Revolut et là, horreur, je ne comprends pas tout de suite je vois -19000€! J'ouvre grand les yeux encore endormis, je montre à Jérémie qui hallucine aussi. Et oui il y a un nouveau retrait de 13 700 000 pesos qui a eu lieu ce matin à 6h21. Et en plus l'autre opération a aussi été validée, bon c'est la merde! Petit Dej rapide et on court à la banque... On prend notre petit ticket et on patiente gentiellement sur notre chaise... Je ne suis pas spécialement détendue 😁. Nous arrivons enfin au guichet et ils ne sont pas très vifs... Je dois expliquer 6 fois la même chose pour qu'ils comprennent, ils ne sont pas rassurés et me disent que c'est la première fois que ça leur arrive... Ils vont lancer les démarches de leur côté mais il faut qu'on le fasse avec notre banque, je leur demande un papier me confirmant tous ces faits et 2h plus tard on repart avec une feuille A4, super...

On passe à la pharmacie pour la morsure juste histoire de se rassurer et la pharmacienne ne me regarde pas la jambe mais me dit d'aller à l'hôpital contrôler. Ho super, on arrive aux urgences et de nouveau la queue... Pas si longue cette fois, 45min plus tard je repars avec la première des 5 injections antirabique que je dois faire pendant 1 mois... Les médecins ne m'ont même pas regardé la jambe il y a juste un point rouge c'est rien mais par précaution... Ça veut dire que nous devons trouver des centres de vaccinations dans les prochains villages, relou. Bon au moins c'est gratuit, pris en charge par le gouvernement chilien (en France c'était 150€!).

 Ballade dans la ville d'Ancud 

On ne se laisse pas abattre et trouvons des places pour l'a prochaines excursion pour aller voir les pingouins! Enfin les manchots car les pingouins ne sont que dans l'hémisphère nord.

Excursion pinguineros  

C'est des manchots pas des pingouins !!!

Voilà les manchots !  

C'est cool! Belle fin de journée!

20
fév

Mardi 20 Février

Aujourd'hui on se remet en route pour le nord, on se sait pas encore bien ou l'on s'arrêtera mais ça sera en fonction de notre coup de cœur. On veut faire la région des lacs, il paraît que c'est très beau, à voir!

On prend donc un premier bus pour la ville de Puerto Montt, départ à 8h10 alors on se lève tôt, ça fait du bien de se remettre en route! Comme nous sommes sur une île il faut prendre un bateau, c'est donc le bus qui monte dans le bac avec nous devant! La mer est d'huile, la lumière matinale est superbe, on a même la chance de voir des loups de mer! Il y en a un qui a attrapé un poulpe ou une méduse, il y a bien du mal à le manger! Beau spectacle.

Le bateau arrive, on remonte dans le bus, 2h plus tard nous voila à Puerto Montt. Le terminal de bus est face à la mer, c'est beau! Par contre il est énorme et nous comprenons que cette ville est aussi grande que son terminal de bus, ça grouille de partout, on avait plus l'habitude!


Ce n'est pas tout à fait ce que nous recherchons alors on cherche un nouveau bus pour remonter un peu, au bord d'un lac si possible car ce soir c'est décidé on campe! Un minibus pour Puerto Varas, arrivés là-bas on trouve ça encore trop touristique donc on reprend un minibus pour s'enfoncer un peu plus dans la nature... On trouve notre bonheur avec un petit camping au nord du lac, on a une table, de la lumière pour ce soir, de quoi faire un feu, on est heureux! Il est 14h, une fois la tente montée on s'installe sur la plage, vue sur le volcan et on se pose! On est bien, il fait grand bleu, les locaux se baignent dans le lac (pour nous il ne fait pas assez chaud pour se mettre en maillot). C'est paisible!

Plage del Lago Llanquihue entre les volcans


Coucher de soleil sur le lac 
Tout ça pour une banane chocolat et une soupe 

Mercredi 21 février

Aujourd'hui pluie pluie pluie... On est trempés jusqu'aux os mais tout va bien! C'est beau quand même, nous un peu moins 😂

Saltos de Petrohue sous la pluieeeee

Après cette petite escapade sous la pluie on attend notre bus pour le nord: direction Pucon!

23
fév

Jeudi 22 février

Aujourd'hui encore le ciel est gris et pluvieux. Nous prenons donc notre temps pour organiser les prochains jours qui s'annoncent très ensoleillés.

Dans la région beaucoup de chose à faire. Les volcans à gravir (nous abandonnons l'idée car beaucoup trop chers), du canoë, rafting et randos dans les parcs nationaux.

Notre programme se précise : nous avons prévu 2 à 3 jours de balade dans le parc de Huerquehue. Petite tradition avant de partir camper : faire les courses ! Prendre suffisamment à manger tout en ne s'alourdissant pas trop... petite galère.

Mais on trouve un super supermarché avec des offres à gogo !

Autre petite tradition : la piqure antirabique de Celine, 2/5 !!

Vendredi 23 Février

Réveil à 6h du matin pour prendre un "collectivo" direction le parc naturel Huequehue. On a laissé une bonne partie de nos affaires pour ne prendre que le strict minimum (rando oblige)! Le bus bondé de passagers grimpe la montagne, sur une route de graviers, on se demande comment mais il arrive en haut! La route est magnifique, des petits chalets accrochés à la montagne, ces gens vivent de pas grand chose, quelques vaches, des montons, de poules... Ils vendent du miel et du fromage sur le bord de la route dans des baraquements de bois brinquebalants, c'est authentique.

Arrivés au parc national il faut payer l'entrée (tous les parcs au Chili sont payants). On apprend que la 2e partie du parc est fermée, on fera donc 2 treks d'une journée depuis la base ce qui nous empêchera de porter nos sacs. On s'installe rapidement au camping du parc (un peu trop humide et à l'ombre donc on changera demain) et puis on commence la grimpette!

Débuts au bord du lac, premiers pas de la rando "entre lagunas" 

Direction las lagunas, certaines à plus de 1500m d'altitude donc on grimpe! Une fois là-haut, on ne peut qu'admirer ces paysages... Chaque lagune a un bleu différent, ça donne envie d'y faire un plouf mais on a pas nos maillots et puis l'eau est froide!

Après 2h de grimpette apparaissent les premières lagunes: à plus de 1500m d'altitude pour certaines!
Toujours plus de lagunes, la nature dans toute sa puissance 
Forêt d'araucarias, arbre de l'époque de dinosaures, impressionnants! 

7h plus tard nous revoilà au camp de base, les muscles sont chauds et comme à chaque fois qu'on fait un trek on est affamés! Pour changer ce soir ça sera des pâtes whaou! C'est agréable de diner et dormir en pleine nature, décidément cette nouvelle vie nous plait!

Camping au bord du lac 

Samedi 24 février

Nous sommes prévenus, le mont San Sebastien c'est pas du gâteau. Ca va monter pas mal aujourd'hui (1000m de dénivelé). On nous annonce une rando de 7h environ avec une vue au sommet incroyable... alors c'est parti de bonne heure et de bonne humeur !

Sur la première partie nous montons tranquillement mais sûrement, nous sommes dans la forêt. Les chemins sont en lacet. Pas de quoi nous inquiéter :-)

Sur le chemin de San Sebastien  

Après presque 4h de montées nous arrivons au bout, nous marchons quelques centaines de mètres sur la cime (ce n'est pas chose courante quand même), quelques passages d'escalade et nous arrivons au sommet ! Tout en haut le spectacle est bel est bien incroyable et inoubliable ! Une vision à 365• sur les alentours. Notre 1er réflexe sortir le pique-nique car on est affamés. Nous observons tous ces volcans, montagnes, lacs... puis nous sortons le GPS pour mettre des noms sur tout cela. "Oh là-bas c'est l'argentine, le volcan est après la frontière" ; "Ah la laguna Cabourgua il y a une immense plage ! On y ira après !"

A 1950m d'altitude, sur le sommet de San Sebastien  

On profite une dernière fois de ce paysage et il faut descendre ! Ok la descente est plus rapide mais elle fait mal aux cuisses. Arrivés en bas nous récupérons notre tente et l'implantons dans un autre camping au bord du lac pour profiter au mieux du coucher de soleil entre les montagnes et ciel étoilé !

Ce soir nouveau camping au bord du lac 

Dimanche 25 Février

Réveil dans notre camping au bord du lac, le paysage est toujours aussi bucolique... Il semblerait que les campeurs chiliens soient des lève-tard car nous sommes les premiers levés, tant mieux on peut profiter du ponton pour se faire un petit Dej au bord de l'eau.

L'eau du lac est calme, le reflet de la nature lui donne un aspect de miroir. Petite séance de yoga assez drôle car la "prof" que je m'improvise ne se souvient que de 3 positions qu'elle ne sait plus trop reproduire. On doit être drôles à voir sur notre ponton de bois 😂

Lorsqu'on estime avoir assez souffert on admire deux pêcheurs dans leur petite barque de bois, c'est poétique. On a prévu de ne rien faire aujourd'hui, mais ne rien faire c'est compliqué... il y a tant de choses à découvrir! Et puis en haut du sommet la veille on a vu cette plage de sable blanc qui nous a bien tentés. Alors c'est décidé on se remet en route et on prendra le "collectivo" de 14h15 pour descendre à la playa blanca! L'aventure continue il faut encore faire du stop et une ballade le long du lac pour arriver à notre destination, on recherche le camping dont on nous a parlé, il est en haut de la colline 😰. Le lieu nous plait, les emplacements sont grands, il y a des tables, il y a même des mûres à portée de main, le luxe! On installe notre campement et direction la plage car ça y est il fait chaud!

Sur la plage on se sent comme au mois d'août sur la côte méditerranéenne sauf que nous sommes au bord d'un lac aux pieds des volcans!

Baignade dans le lac Caburgua 

Après une journée de presque repos nous avons une faim de loup, et il y a un petit magasin ou l'on peut acheter à manger, whaou repas de fête: un poulet entier, des chips et une bouteille de vin! Nous sommes comme des enfants devant un manège! C'est bon! Et on a faim! On ne fait que manger mais notre rythme nous fait fondre alors on essaie tant bien que mal de se remplumer! Mûres en dessert et nous voilà repus! 😊

Manger et dormir 😀

Lundi 26 février

Ce matin nous profitons tranquillement du soleil : petit dej au soleil, mini baignade dans le lac (beaucoup moins bondé que la veille), et bronzette sur le sable de Playa Blanca. Notre seule contrainte et objectif de la journée : faire la piqûre numéro 3/5 ! Alors après notre pique-nique au soleil direction la ville de Pucón que nous avons quittés quelques jours plus tôt.

On a tout de même en tête un autre objectif : faire les termes d'eaux chaudes. Bon c'est décidé Celine se fait piquer et on part aux termes, un camping est à quelques km de celles-ci. Nous avons décidé de faire les termes de Pozones, car ce sont les plus naturels. On n'est pas déçus ! L'eau est chaude, on y est bien et il n'y a pas grand monde. Céline ose même par 2 fois une baignade refroidissante dans la rivière. Nous rencontrons un couple de français qui voyagent en Van, ils nous amènent à notre camping. Nous y préparons sereinement notre 4e nuit de camping !

Las termas de Pozones 


Mardi 27 février

Réveil dans notre agro-camping, petit dej au bord de la rivière puis direction du départ de la randonnée "el cañi". Un collectivo nous dépose devant l'entrée, on fait un détour pour acheter de délicieux gâteaux dans une maison qui en vend car on a encore faim et de l'énergie il va en falloir! Ca monte sec mais on commence à être habitués 😂

Une fois un sommet la vue est une fois de plus à couper le souffle et on ne s'en lasse pas... C'est vrai qu'on se sent tout petit devant ces volcans et ces vallées... On se fait un énorme plat de spaghettis sauce tomate au sommet car après 5 jours de camping il ne nous reste plus que ça 😂 mais ça cale et nous voilà prêts pour la descente, qui n'en finit plus!

3e jour de grimpette; el cañi 

Une fois en bas on monte dans un bus pour un retour bien mérité en ville! Nous avons de la chance il reste une chambre dans notre hostel et après une bonne douche on se sent comme neufs! On est prêts pour aller découvrir la ville de Pucón sous le soleil cette fois-ci! Et rien de tel qu'une bonne bière pour se remettre sur pieds! 😂

Rien de tel qu'une bonne bière locale pour se remettre de toutes ces émotions! 

Coucher de soleil sur le lac pour bien finir la journée et on est prêts pour aller se préparer un bon diner...

Coucher de soleil sur la pointe de Pucon 

Mais sur le chemin de retour on voit une agitation dans la ville, une foule se déplace vers un parc avec des chaises de plage à la main. Je demande à une famille ce qu'il y a ils me répondent avec des étoiles dans les yeux que c'est l'anniversaire des 135 ans de la ville et qu'il y a un grand spectacle, ok on ne peut pas louper ça! On change nos plans, notre diner romantique se transforme en patates frites déjà prêtes du supermarché et de pain fromage dans le parc, c'est bien aussi 😂

On a le droit à un super concert de groupes locaux (los vascos et los brujas), et d'un show d'un humoriste, tous ultra connut apparemment... Cette fois on est vraiment crevés et on part se coucher, un couple de Brésilliens ont bien tenté de nous remotiver à sortir avec eux mais on en peut plus alors dodo!

28
fév

Mercredi 28 Février

(Céline) Ce matin nous quittons le confort de notre maison d'hôtes pour nous remettre au stop! Ça faisait longtemps, on avait envie d'un peu d'aventures et de rencontres. Nous voilà donc à midi à la sortie de la ville de Pucón le pouce levé en attendant notre prochain ange gardien. A peine 5" et nous voilà à bord d'un 4*4 direction Villarica 45" plus loin toujours sur le même lac. Belle rencontre super intéressante, on parle du Chili, de ses origines, de culture...j'adore! Gentiellement il fait un détour et nous laisse à la sortie de la ville pour que l'on trouve notre prochaine voiture. 15" plus tard nous montons avec un père et son fils jusqu'à une aire d'autoroute.

C'est la première fois que nous faisons du stop sur une autoroute, on se dit que c'est tout de même étrange. Et on espère qu'on sera pris, car il n'y a pas trop d'options de prendre un bus si ça ne fonctionne pas 😁

On attend 20" en plein cagnard (car nous remontons vers le nord et le thermomètre monte aussi!), lorsque s'arrête à notre hauteur un 4*4 flambant neuf avec un couple de jeunes retraités à l'intérieur. Ils nous disent que le coffre est plein, mais que si on arrive à monter avec nos sacs à l'arrière, ils nous emmènent jusque Los Angeles la prochaine grande ville. Ok ça marche pour nous! Ils sont adorables et nous confient qu'ils ne prennent pas souvent d'autostoppeurs mais qu'on avait de bonnes têtes et qu'on leur faisait penser à leurs enfants. On discute et le temps passe vite! Ils nous demandent ce qu'on fait ensuite, on répond que l'on monte jusque Santiago donc qu'on refera du stop ensuite. Ils nous proposent de venir dormir chez eux dans leur maison de "campo". Il est 17h, on se dit qu'on pourrait continuer mais on se dit surtout qu'une expérience comme celle-ci ça ne se refuse pas, alors on accepte!

Lorsque l'on arrive devant leur propriété on réalise que l'on a eu beaucoup de chance une fois de plus (notre bonne étoile est bien là j'en suis convaincue). La campagne est magnifique, la voiture s'engage dans une allée bordée d'arbres... Ça sent le pin, je suis transportée dans le sud de la France chez mes grands-parents les soirs d'été. La maison est un grand chalet de bois, entourée d'arbres fruitiers, d'un potager et à quelques mètres, un fleuve passe dans la propriété. La maison a un charme fou pleine de souvenirs de leurs années à Cherbourg en France et en Espagne. Lui était ingénieur de sous-marins donc ils ont vécu en Europe et connaissent bien la France et l'Espagne qu'ils adorent. Cet endroit est un havre de paix et d'inspiration...

Accueil avec un verre de melon frais... 

Il fait chaud alors on part se baigner dans la rivière, l'eau est peu profonde mais super chaude alors c'est agréable et quelle tranquillité!

"Baignade" dans la rivière 

Chacun veut nous partager ses passions alors Jorge nous emmène dans son verger et nous explique les différents arbres fruitiers, c'est passionnant! Je découvre à quoi ressemble un amandier et je comprends pourquoi les amandes sont si chères; il n'y a qu'une seule amande dans chaque fruit!

Ballade dans le verger 

Nous sommes appelés pour aller dîner car tout est prêt; pour de délicieuses fajitas de poulet préparées dans de petits bols. On est reçus comme des rois! On avait une bouteille de bière et de vin avec nous alors on est ravis de pouvoir apporter quelque chose nous aussi.

La discussion s'oriente vers le tremblement de terre qu'ils ont connu en 2010, leurs yeux s'humidifient lorsqu'ils nous racontent l'horreur qu'ils ont vécue... La terre qui tremble à 3 h 10 du matin, le bruit de la terre qui rugit, les murs qui tremblent, les meubles qui tombent, les fenêtres qui explosent, la lumière qui se coupe... Et cette terre qui ne cesse de rugir... Ce n'est pas un seul tremblement de terre, mais un pic puis une multitude de tremblements, le bruit ne cesse pas... Et les tremblements continuent en s'affaiblissant pendant 1 an ! On ne connait pas, c'est difficile d'imaginer. Et puis dans la ville côtière de Conception où tous leurs enfants étaient, après un tremblement de terre vient un tsunami. L'eau se retire longtemps puis une masse d'eau noire arrive avec une force inimaginable. La panique est partout, c'est un traumatisme qui reste à vie... Eux en ont connu 3 gros, mais c'est leur pays et ils ont accepté de vivre avec ce risque...

Ils nous montrent des photos c'est saisissant; des bateaux dans les supermarchés, la route fendue, de maisons éventrées... Et pourtant tout est construit pour résister aux tremblements... Mais à 9,3 c'est difficile de résister...


Jeudi 1er mars

Petit déjeuner/brunch: tout pour se remplumer  

Réveil dans notre chambre de rois, le petit dej est servit et quel petit déjeuner! Incroyable, des brochettes de fraises banane au chocolat, du jambon, du fromage, du pain délicieux, du jus de melon, de la confiture maison... On se sait plus où donner de la tête alors on déguste en se disant que ça fera aussi office de brunch (erreur stratégique). Petite ballade dans la propriété puis Kellie nous propose de nous faire découvrir la ville de Conception (2e plus grande du pays) et de nous présenter sa famille. Ok ça marche on la suit!

Elle nous emmène au restau que tiennent des amis de la famille. Restau super tendance, c'est délicieux! Et en plus les propriétaires sont d'origine française alors ils sont ravis de pouvoir échanger. On leur parle de notre envie de découvrir le vin Chilien alors et se retourne et pêche une bonne bouteille de vin de la réserve en nous disant, c'est pour vous! Quoi, mais c'est super gentil pourquoi? Ça lui faisait plaisir, ils sont comme ça les Chliens... Décidément, la générosité n'a pas de limite...

Kellie nous emmène chez sa fille qui a une magnifique maison au bord d'une lagune. C'est un endroit magique qui donne envie de prendre sa plume, mais surtout de faire un plouf! L'eau est bonne ça fait du bien! Et puis la fille nous demande si on a envie de faire du Kayak, on dit oui! Elle nous sort de sa réserve un magnifique kayak 2 places, et nous voilà partis en expédition sur le lac... On observe les propriétés de rêve... On est bien sur notre kayak dans ce petit coin de paradis... L'heure tourne et Kellie nous emmène continuer le tour de la ville et nous dépose à l'arrêt de bus. Après réflexion nous sommes dans une grande ville on va à Santiago, ce n'est peut être pas super safe le stop. Et quand on voit les prix on se décide prochain bus à 18 h pour 7000 pesos soit moins de 10€ pour 6 h de bus. On est triste de les quitter, mais on sait qu'on restera en contact!

Baignade et kayak chez la famille, bonheur 
2
mars

Vendredi 2 mars

(Jerem) Nous arrivons à Santiago vers minuit, dans un quartier pas forcément bien fréquenté... gares obligent.

Nous commandons un Uber, que nous avons du mal à retrouver dans la rue. Une famille nous rappelle rapidement à l'ordre : "Ne vous éloignez pas trop c'est dangereux par là". Ok demi-tour, on l'attend dans la gare ! Quelques minutes plus tard, il arrive et nous amène directement à l'appartement et reste même avec nous en attendant que la porte s'ouvre. Comme s'il s'en voulait de nous avoir laissés seuls dans les rues de Santiago en l'attendant.

Après le petit dej, nous souhaitons réserver une 2e nuit, et là nous apprenons que ce n'est pas possible, car il vient d'être réservé... patatras nous rangeons en peu de temps nos sacs et nous mettons à la recherche d'autre chose. Un petit hôtel avec piscine fera l'affaire. La chaleur est telle que nous allons passer une partie de l'après-midi dedans.

On part ensuite direction le centre ville. Ce n'est pas forcément très beau... mais animé. On se dirige du coup vers Bellavista qui est le quartier des bars et restos. Petite balade digestive (avec le hoquet) pour rentrer dans notre super hostel.

Hostel con piscina por favor! 

Samedi 3 mars.

Aujourd'hui on fait une journée avec les locaux !

Tout d'abord on retrouve Charlotte et José, que nous avons rencontrés à El Calafate. Ils nous emmènent faire une balade sur le Cerro Manquehue. Une belle vue sur toute la ville au programme, mais aujourd'hui un nuage de pollution recouvre la ville. Ce n'est pas pour rien que Santiago est l'une des villes les plus polluées au monde.

Rando: cerro Manquehue

José nous fait découvrir ensuite le club de golf et plus précisément le resto et la piscine !

Petite pause luxe au club privée de golf 

L'heure tourne et il est temps pour nous de rejoindre notre 2e locale : Viviana, notre Couchsurfing, qui nous invite aujourd'hui et demain dans son appart.

Petite tradition, pour la première soirée nous faisons des crêpes. Elle nous parle de son boulot pour aider les enfants à l'hôpital, et surtout de ce qui lui tient à cœur, de l'aide qu'elle apporte aux réfugiés Haïtiens, notamment aux femmes. En les aidant dans la vie de tous les jours, en leur apprenant l'espagnol...

Pain et crêpes 😀

Dimanche 4 mars

Le dimanche c'est jour de marché ! Alors on va avec Viviana acheter les courses pour faire le repas de ce midi. Il y a tout ce qu'il faut, c'est un marché immense ! De fruits, de légumes, de poissons...

Nous revenons donc avec notre poisson, que nous allons cuisiner tous les 3 pour ce midi. Petit duel en cuisine : Céline s'essaye à la cuisson du poisson au four, Viviana à la poêle.

Marcher puis déjeuner dominical avec le pain et le vin !

Après un bon repas, un interlude Joe Dassin (qu'ils connaissent 🤙)et Johnny... après une micro sieste nous partons faire un tour dans la ville, et commençons par le musée des beaux arts.

Nous poursuivons dans un quartier sympathique et jeune. Duels de dance, entraînement au tango et autres folklores... et évidemment Pisco !

Musée des beaux arts  

Au retour à l'appart, Viviana a invité un jeune Haïtien, car elle souhaite apprendre le créole. Il est heureux comme tout de pouvoir parler français avec nous ! Partager un peu de son histoire et de ses projets.

Nous avons passé chez Viviana 2 superbes journées de convivialité, de partage et surtout de générosité. Il est tant de la remercier pour tout cela, même si nous nous lèverons plus tôt demain pour lui dire au revoir.

5
mars

Lundi 5 Mars

A seulement 1 h30 de la capitale Valparaíso attire par ses couleurs; la mer, les maisons peintes accrochées aux collines...

À Valparaiso la culture est sous toutes ses formes, sur les murs des maisons, dans les concerts de rue, sur la poésie des murs des maisons... La créativité artistique prend sa source dans la dictature qui a commencée par le coup d'état militaire de Pinochet en 1973.

Régime militaire d'extrême droite nécessaire pour certains, régime de terreur et de tortures pour d'autres. Ce sont les deux témoignages que nous entendons et nous voulons comprendre, se faire notre propre opinion. Que s'est il passé ici? Une chose est certaine les blessures ne sont pas refermées, le sujet est encore d'actualité.

Nous avons commencé à nous interroger il y a quelques jours après un témoignage pro-pinochet et nous souhaitons en savoir plus. A peine arrivés à Vaparaiso nous avons la chance de tomber sur une visite de la ville par un Suisse/Chilien qui vient de monter son agence de tour. 3 h 30 de visite de la ville et de son art mural. Il nous explique le monde du graff (différence d'un tag ou d'un mural). C'est vrai que c'est un monde qu'on connaît mal et c'est super intéressant! Et puis nous parlons de la dictature, lui (comme beaucoup d'autres) est un exilé politique. Il nous explique que ce sujet est très peu abordé dans les écoles car elles sont souvent privées (l'éducation est très chère au Chili même pour le publique) et donc le programme d'histoire est enseigné comme ils l'entendent. On rencontre 2 autres personnes qui nous parlent de leurs exils en France pour un et en Uruguay pour l'autre.

Ça a vraiment été une période de terreur et d'élimination de tous les opposants politique du nouveau pouvoir en place. Après ces nouveaux témoignages on en conclut que les extrêmes ne sont jamais bon, on se doit de connaître l'histoire pour qu'elle ne se répète pas. On apprend que depuis Pinochet, tout est privatisé au Chili, même les pompiers fonctionnent en association avec des bénévoles car l'état s'est désengagé. Les grosses entreprises sont dans tous les domaines.

Malheureusement ces grandes entreprises sont à la recherche de profit et les décisions prises ne sont souvent pas pour le bien commun. L'eau, les sous sols, les hôpitaux, le système publique ne tient plus les reines de ces questions vitales.

L'art est partout dans les rues de Valparaiso 

Mardi 6 Mars

Ce matin nous partons à la découverte d'un port de pêcheurs au retour de pêche. Il paraît que c'est à voir alors il ne nous en faut pas plus pour nous convaincre, après une discussion autour de Pinochet au petit Dej (un nouveau témoignage), on saute dans un minibus pour la "caleta portera". Oups il fallait dire au chauffeur qu'il nous prévienne de descendre car on a loupé l'arrêt. Bon c'est pas grave ça fera une petite ballade le long de la mer, ou plutôt le long de la voie rapide qui longe la mer... Une fois là-bas on arrive à temps pour voir les pêcheurs préparer leurs filets pour le lendemain, c'est beau à voir mais je n'ose pas trop les prendre en photo (ils ont pas tous l'air commodes). 😁

Ça sent le poisson, il est pas encore midi mais il faut goûter leur ceviché! On croise les doigts pour que ça soit frais car le poisson cru ça ne pardonne pas mais ça sent bon le citron et la coriandre et c'est frais! Délicieux pour quelques euros nous nous faisons un festin de poisson, elle est pas belle la vie? 😊

Petit port de pêche  

Au retour on ne se fait plus avoir et on est attentifs à la descente (en même temps plus moyen de se tromper on retourne en ville). La veille on nous a parlé d'un centre culturel dans une ancienne prison, après avoir fait le tour de celle ci on finit par trouver l'entrée 😂

À notre bonne surprise on tombe sur la journée d'inauguration de rentrée (et oui leur mois de septembre est en mars!). On a le droit à des témoignages, un concert et des expos mettant en lumière les tortures qu'il y a eu dans cette prison et au Chili pendant la dictature. Ça fait froid dans le dos...

L'ancienne prison maintenant centre culturel  

On comprend que l'on est dans un événement privé avec cocktail dînatoire car l'entrée se fait sur liste (on est arrivés avant) alors on profite d'un bon goûter avant de rentrer en ville. Ils reçoivent les prix d'un truc de la mairie qu'on a pas compris mais en tant que français qui se respecte on profite du buffet 😂. Nous écrit alors à travers l'application couchsurfing "Sebas" qui nous propose de nous rencontrer. Ok avec plaisir! Après la 2e mi temps pourrie PSG Réal Madrid nous retrouvons notre nouvel ami. J'ai un peu l'impression de vivre une date tinder avec Jerem à mes côtés au moment où on se trouve au lieu de rdv en se demandant à quoi il ressemble. 😂

Lui finit par nous trouver en faisant de grands signes (heureusement car la photo n'était pas conforme 😂). Très sympa il nous invite à une soirée avec d'autres couchsurfers dans un appart, parfait pour nous! C'est dingue comme tout est simple! Nous passons la soirée avec des chiliens, des danois, des anglais. Sur la terrasse d'un appart vue sur la ville, moment très sympa! Décidément le vin chilien est bon, même pour la piquette en brique!

Soirée rooftop improvisée: vive couchsurfing  
7
mars

Mercredi 7 Mars

(Céline) Ce matin nous avons décidé d'aller découvrir un vignoble chilien. Après plus d'un mois au Chili il est temps d'en connaitre un peu plus sur ce fameux vin chilien! Nous partons donc en direction de Casablanca, petit village dans les terres à l'ouest de Valparaiso. Nous prenons un minibus qui nous dépose sur la place du village. Il semblerait que nous soyons les seuls touristes, évidemment le kiosque de l'office du tourisme est fermé (on se demande si il est parfois ouvert). On demande aux quelques magasins autour de la place et ils ont bien du mal à nous renseigner... Ok ce n'est pas un village touristique... On finit par nous indiquer un restau qui nous donne des infos. Nous avons droit à une belle carte avec tous les vignobles alentours. On se souvient d'un qui est 100% bio ça nous tente bien. La visite commence dans 15" ok on saute dans un taxi et nous voila tout pile à l'heure pour la visite guidée. Les Chiliens ont le sens du business car pour visiter un vignoble il faut payer la visite (ce qui donne le droit à une dégustation ensuite ouf). La bonne nouvelle c'est que cela sera une visite privée, car nous ne sommes que deux 😊.

L'arrivée dans le vignoble est magnifique, une longue allée de terre entourée de lavande, les vignes à perte de vue. Ça sent bon la Provence et pourtant nous y sommes loin! Ici le temps d'ensoleillement est idéal et le raisin s'épanouit. Nous arrivons quelques semaines avant la récolte alors le raisin est magnifique!

Le vignoble  

La guide nous explique le fonctionnement biologique de la vigne et le concept de biodynamie. La lavande, la sauge sont regroupées à quelques mètres des vignes afin d'attirer les insectes vers elles plutôt que sur le raisin, c'est simple mais logique. Des poules viennent fertiliser et manger les insectes aux pieds des vignes. Des préparations à base de plantes (cultivées dans la propriété) sont distribuées aux pieds en cas de besoin, chaque plante a son utilité! Il y a même de la camomille pour les détendre si besoin.

Tout est bio, chacun à son rôle dans l'écosystème  

Une chose nous surprend; des sortes d'éoliennes sortent des vignes, nous apprenons que c'est des souffleries qui apportent de la chaleur en cas de besoin. Je me souviens des échanges avec nos vignerons français qui n'avaient pas de solution efficace pour lutter contre le gel, j'imagine que ça serait trop cher en France pour pouvoir le faire, en tous cas c'est ingénieux!

Ce qui est amusant ici c'est que le climat est très stable, donc les vins ne varient pas (ou très peu) d'une année à l'autre, en été grand soleil et pas de pluie. Décidément ces Chiliens ont beaucoup de conditions réunies pour faire du bon vin.

Des vignes généreuses, elles ont vu le soleil! 

Après notre ballade voici le moment de la dégustation! Il est 16h30 c'est plutôt l'heure du goûter mais pour nous ça sera apéro! Officiellement nous dégustons 4 vins (dans de généreux verres et pas de crachoir ici), mais officieusement on en gouttera plutôt 7 😂. A force de poser des questions, elle nous ouvre la cave. Nous sommes surpris par le bon prix des bouteilles bio. Mais nous repartirons les mains vides car le poids de notre bagpack nous rappelle à l'ordre...

"Petite" dégustation  

Sur le chemin du retour, nous traversons la propriété au milieu des vignes à pieds. Il n'y a personne alors Jerem en profite pour aller couper une grappe de raisins, je lui dis que c'est pas bien mais il s'en fou... Alors comme c'est coupé il faut goûter et c'est un régal... La grappe de raisin ressemble plus à une grappe de maïs car les grains sont ultra compactes, il faut croquer dedans à pleines dents! La première à peine finie qu'il part en chercher une autre, l'alcool aidant on a plus peur de rien (enfin moi j'avoue que j'ai un peu peur de nous faire surprendre en plein délit) mais c'est tellement bon et on a pas encore déjeuner il est 17 h !

Le retour nous le ferons en stop, enfin ça c'était l'idée de départ, mais on n'a pas trop de succès alors quand un bus s'arrête enfin on monte! Retour à Valpa en fin de journée on est crevés alors on se dit qu'une bonne nuit de sommeil ça n'est pas si mal. Sauf qu'une fois de plus on était un peu trop relax, il n'y a plus de chambres de dispo. Hummm bon que faire... le gérant de l'hostel nous parle d'un bus de nuit pour la Serena qui est à faire. On regarde sur la carte, ok c'est dans le nord ça nous va! En attendant notre bus, on passera 2 h sur le rooftop d'un magnifique mall, avec un choix de fast-food impressionnant... On comprend pourquoi il y a autant d'obèses au Chili...

A 22 h 30 on grimpe dans notre bus pour une courte nuit, arrivée à 5 h le lendemain! Le repos ça sera pour plus tard 😂

8
mars

Jeudi 8 mars

(Jerem) Comme prévu nous arrivons à La Serena à 5 h du mat!!! Grande surprise à l'arrivée, le terminal n'est pas mal et en plus il y a plein de monde. On attend jusqu'à 7h que l'hostel ouvre, et on espère bien y récupérer notre chambre directement. Malheureusement ça ne se passe pas comme ça, on peut juste prendre une douche et y laisser nos sacs.

On part donc ensuite visiter un peu la ville. On décide rapidement d'aller dans la ville voisine voir le port, les pêcheurs et surtout pour y manger.

Petite conversation avec les pêcheurs  

Sur le port de Coquimbo, les pêcheurs préparent les filets pour le lendemain. Dans l'eau les lions de mer attendent leurs repas. Ils sont à quelques mètres de nous ! Nagent (ou flottent tellement ils sont gros et gras) en attendant qu'un bout de poisson tombe. Un peu comme nous en faite, car on se dirige vers la criée pour y manger !

Bataille pour un bout de poisson 
Bataille pour notre bout de poisson 😀

Le ventre plein nous pouvons partir à notre occupation de la journée : la plage et la sieste. Et oui on est un peu fatigués par la courte nuit en bus. Ici les plages c'est un peu comme en Espagne durant les bonnes années... on construit on construit autant que l'on peut, ça n'est pas forcément très beau ! Mais on est bien sur la plage !

Plage plage plage  

Vendredi 9 mars

(Céline) Ce matin direction la Valle Del Esqui, vers le village de Pisco Elsqui connu pour la fabrication du fameux Pisco (boisson locale à base de raisins). Pour y aller nous prenons un mini bus, on négocie le prix car on réalise que le prix est très variable! La route est superbe, plus on avance dans les terres, plus on s'enfonce entre les montagnes de la vallée du fleuve Elsqui. Autour tout est aride et les montagnes sont d'une couleur ocre, au milieu un oasis de verdure. Ce soir ça sera camping, dans cette nature, rien de tel que dormir à la belle étoile (enfin presque, car on garde notre tente quand même). Nous avons trouvé une petite perle car nous sommes au bord de la rivière à l'ombre d'un saule pleureur. Un petit barrage à formé un bassin pour la baignade, encore mieux qu'une piscine! Après une baignade dans l'eau fraîche nous traversons le village pour rejoindre une distillerie artisanale de Pisco. Le chemin qui y mène surplombe la vallée verdoyante entourée des montagnes arides, il fait encore très chaud en cette fin d'après midi !

Le petit village de Pisco Elsqui

Nous arrivons dans la propriété entourée de vignes où nous sommes accueillis comme des rois. On nous propose une visite guidée avec explication des différentes étapes de fabrication. Une fois de plus tout est bio, ça fait plaisir à entendre. C'est vraiment artisanal, car tout est manuel (même l'étiquetage des bouteilles). Puis vient la dégustation de Pisco à 40 et 45C, ça pique un peu! On en aurait bien acheté pour les futurs apéros ou en cadeau mais une fois de plus la dure loi de bagpacker nous le déconseille. On achète 2 mini bouteilles qu'on pourra offrir à nos prochains couchsurfers. En voyant la vendange imminente je leur demande si ils font appel à des volontaires, ils ne connaissent pas le principe et nous explique qu'ils auraient bien besoin de main d'œuvre! Je leur donne le nom du site ils sont ravis (avis aux amateurs).

Visite de la distillerie de Pisco 

Ce soir nous observons les étoiles, mais pas n'importe comment, avec un astrologue et 2 super télescopes! L'expérience est magique, nous sommes entourés de milliards d'étoiles et notre guide nous donne un cours d'astronomie. Ça donne le vertige! Au dessus de notre tête se voit très nettement la Voie Lactée qui est notre galaxie. Puis ce qui semble être un nuage parmi les étoiles est en faite une autre galaxie avec des milliards d'étoiles à l'intérieur... Nous ne sommes vraiment rien au milieu de cette immensité...

De retour au camping on se dit que c'est dommage de n'avoir pris aucune photo de ce ciel étoilé alors on tente une séance photo, pas évidente! Petit souvenir de cette nuit sous les étoiles...

Samedi 10 mars

(Jerem) Pour se mettre en forme ce matin nous partons en petite rando, sur la montagne juste au dessus du camping. Il va faire chaud ça se sent, donc on part pas trop tard. On est un peu surpris par le parcours, plus long que ce que l'on pensait... La vue sur la vallée est tout de même pas mal du tout ! On y retrouve notre tente, la distillerie de Pisco de la veille, tout le village et même la petite maison d'observatoire d'étoiles.

Céline a chaud ! La montée à flanc de montagne n'est pas si simple, mais c'est la descente le plus dur...

Rando matinale; on grimpe la montagne! 
La descente glissante donne un peu le vertige... 

Une fois de retour au camp de base Céline s'essaie à la baignade, mais l'eau est gelée... moins de 10 secondes plus tard retour sur la terre ferme.

Baignade à la fraîche! 

Il est l'heure de reprendre le chemin vers La Serena et de là, nous avons la possibilité de faire un bon vers le nord, jusqu'au désert ! Mais attention il y a tout même une bonne quinzaine d'heures de bus (pour grande partie de nuit) donc nous préparons piquenique et cie pour tenir un siège !

Avis aux "experts" végétal ! Les noms de ces plantes ?

Quiz ! 
12
mars

Dimanche 11 mars

(Céline) La nuit a été longue... Notre chauffeur avait semble-t-il oublié de faire le plein, car à 2 h du matin nous sommes tombés en panne au milieu du désert. Lumières coupées, pas d'air non plus, le bus est dans la nuit noire sur le bas côté de cette voie rapide. Les camions et voitures ne s'arrêtent pas et notre chauffeur est bien embêté... Une voiture finit par s'arrêter et notre chauffeur part chercher un peu d'essence dans la prochaine ville... A 5 h du matin le bus repart enfin, 3 h de retard sur nos 15 h de bus on est plus à ça prêt. 😂

Nous arrivons en début d'après-midi à Calama, on nous a conseillé de louer une voiture, mais nous sommes dimanche et tout est fermé... Un couple adorable nous propose de nous emmener à l'aéroport car les compagnies de location sont ouvertes. Après un check rapide rien de dispo ou hors de prix, on fera sans voiture. Mini bus direction San Pedro de Atacama, petite ville au milieu du désert. On nous a prévenus c'est touristique! Mais c'est vraiment différent de tout ce qu'on a connu, les maisons sont faites en torchis, les rues sont en terre ocre, des restaurants et boutiques artisanales partout. C'est super animé et très sympa! Notre petit hostel est canon (merci le routard), petit jardin ombragé, on est bien! Comme on est dimanche c'est la messe et rien de tel que dans la petite église authentique de San Pedro. On se couche tôt, car demain réveil à 5 h 30 pour une expédition...

Les rues de San Pedro de Atacama 

Lundi 12 mars

(Jerem) Tout le monde debout il est 5 h 30 ! Ça pique, et dehors le froid aussi il pique... Le désert c'est aussi ça, une variation de température incroyable... Nous partons donc avec nos 2 guides et notre petit groupe à la découverte des lagunes et des volcans !

Sur la route nous faisons une superbe expérience (après que Celine réussisse à faire tenir en équilibre une énorme pierre) : dans une descente nous reculons, alors que la logique serait de descendre... la raison : la montagne descend, mais nous sommes dans une mini montée qui nous donne l'illusion optique de monter or au global au descend. Un peu technique je vous l'accorde.

Sur le tropique de capricorne  

Premier arrêt sur la Laguna Miscanti pour un super petit dej ! Merci, on s'est régalés d'autant que les Chiliens ne sont pas gourmands... on prend leur part !

Outre le petit dej qui est quand même important, nous avons devant nous un superbe lac prit entre 2 volcans et à pas moins de 4200 m d'altitude ! Premier test pour nous sur les grandes hauteurs, et ça se passe bien, même si après une petite marche on revient un peu essoufflés😮

Vue sur les lagunes 

Nous arrivons ensuite sur une réserve de flamands roses, les flamencos comme on dit ici. On comprend vite d'où vient le nom de la danse... lorsqu'ils bougent leurs longues pattes pour chercher les mini-crevettes ils dansent. La réserve est au milieu d'un désert de sel du Salar d'Atacama. Ce qui nous donne des panoramas incroyables ! Les paysages et les flamands roses se reflètent dans l'eau des lacs.

De notre côté nous devenons plus roses que les flamands, limite rouge pour Céline :-). La chaleur sur le désert s'intensifie.

Lagune de flamands roses 

Sur le chemin du retour dernier arrêt dans un tout petit village, nous y découvrons les "artisans de la laine" avec les moutons et les lamas dans la réserve !

Artisanat autour d'une vieille église en terre 

Au retour pas la peine de rentrer dans les détails, l'expédition à 4000 m nous a bien crevés !

Mardi 13 mars

Mardi c'est vélo. Quoi du vélo dans le désert ? Et oui !

Alors nous partons chargés de 2 bouteilles d'eau, crème solaire et des trucs bien gras, salés et sucrés pour tenir le coup (et une pomme).

Départ prévu 8 h 30 à la fraîche, tu parles c'est pas avant 9 h que nous arrivons au loueur de bicyclettes et nous partons dans un premier temps nous renseigner pour quitter la ville le soir même. Et vu que l'on sait pas s'il faut se rendre à Salta en Argentine ou à Iquique dans le nord du Chili et bien ça dur un peu au terminal de bus.

Expédition en vélo dans la Valle de la Luna 

Finalement, nous le quittons vers 9 h 45, le soleil brille, fini la fraîcheur matinale. Direction la Vallée de la Luna, une superbe réserve naturelle qui tient sans doute son nom des paysages lunaires que nous allons y rencontrer.

Le tour de Lune c'est plutôt dur, les 3000 m d'altitude se font sentir à chaque montée, on tire un peu la langue, buvons un coup et repartons !

Caves dans la roche 

Du côté des paysages c'est plutôt époustouflant ! Photos pour preuves... du désert 🌵 à perte de vu, des montagnes sculptées par les eaux, des falaises... le tout d'une couleur rouge ocre. Nous nous retrouvons souvent seuls au milieu du désert, c'est plutôt des sensations incroyables. On en a plein les yeux !

C'est sec, très sec 

Nous rentrons vers 15 h quand le soleil est à son apogée et la chaleur aussi ! Donc on en a aussi plein les jambes et un peu mal aux fesses.

Après une bonne douche, nous prenons le choix du nord du Chili : direction Iquique ! Nous partons vers 20 h, au revoir Atacama c'était cooool. Arrivée prévue demain matin à 5 h 30 (on espère qu'ils ont mis de l'essence cette fois !)

Vue sur la valle depuis un mirador 
14
mars

Mercredi 14 mars

(Jerem) A notre arrivée à 5 h 30 nous partons finir notre nuit à l'hostel, ou plutôt sur une banquette de l'hostel dans le bar.

Notre premier objectif; visiter l'ancienne mine de salpêtre d'Humberstone. Entre la fin des années 1800 et 1960 ce lieu a fait la fortune de toute la région. On y extrayait du salpêtre et du nitrate de sodium, qui étaient ensuite envoyés dans le monde entier.

La mine était une ville avec école, église, théâtre, piscine... à en croire le témoignage d'une de nos rencontres du jour, être enfant ici n'avait rien de terrible... bien au contraire ! La mine a fermé fin des années 60 à cause de l'éclosion de l'industrie chimique qui a remplacé au fur et à mesure le naturel. Aujourd'hui c'est une ville fantôme, classée tout de même à l'UNESCO. Tout est resté intact comme si ça pouvait reprendre à chaque instant... rouille en plus !

La ville fantôme d'Humberstone 

A notre retour nous visitons le quartier "un peu" plus pauvre de la ville d'Iquique. Nous avons fait un bond dans le "tiers monde". On sent que la Bolivie est proche et que l'immigration importante.

Iquique et son héritage britannique   

Jeudi 15 mars

Ce soir on prend le bus pour la Bolivie alors toute la journée c'est repos ! On cherche à faire vacciner Céline pour l'ultime dose... mais on devra attendre la Bolivie protocole oblige ! Bon cette petite promenade nous a fait découvrir le reste de la ville et surtout les colectivos ! Des taxis qui ne le sont pas, je m'explique : ils sont partout, on fait un signe et s'arrêtent (qu'il y ait des gens déjà ou pas dedans), on leur dit le lieu de destination et y vont pour seulement quelques centimes (prix fixe quelque soit la destination dans la ville).

Le reste de la journée, c'est plage, au soleil à regarder les grosses vagues de l'océan Pacifique s'écraser sur le sable chaud. Nous c'est plutôt tranquilles sous notre parasol que nous dégustons des salades de fruits 🍉🥝🍌🍎

La suite de la journée dans le prochain épisode !

Iquique: le pacifique au cœur du désert  
16
mars

Vendredi 16 Mars (suite).

(Céline) Ce soir nous prenons un bus, direction: la Bolivie! On quitte le Chili avec un petit pincement au cœur, cela fait plus d'un mois et demi qu'on le parcourt et il reste encore beaucoup à découvrir! Notre bus de nuit part à 20 h, nous avons le droit à un beau coucher de soleil pour quitter ce pays. Nous partons du niveau de la mer et nous savons que la ville d'arrivée Oruro est à 3700 m d'altitude. On sait aussi que ce n'est pas trop recommandé de faire autant de dénivelé en si peu de temps, mais on a pas trop le choix. Sauf que nous réalisons que le dénivelé nous le faisons en quelques heures seulement! Vers minuit le bus s'arrête, on comprend que nous sommes à la frontière, quasiment tous les Boliviens (nous sommes les seuls étrangers) descendent. On ne comprend pas bien ce qui se passe puis on se rappelle que nous étions dans une zone franche au Chili, beaucoup sont chargés de télévisions écran plasma, ils profitent que la frontière soit fermée pour la passer illégalement. Ils traversent ce no man's land à pied ou avec des charrettes... Étrange spectacle... Mince je réalise que si la frontière est fermée notre bus ne pourra pas passer! Je demande au chauffeur, en effet le bus ne repartira que demain matin vers 8h. What?!! Ha mais on n'avait pas du tout compris ça nous! Et il précise qu'il faut se couvrir car il coupe le chauffage, nous sommes à 4000 m d'altitude, oui on imagine qu'il peut faire froid... J'avoue que je ne suis pas du tout rassurée, on a un peu de mal à respirer car il a peu d'oxygène et j'ai lu que si on ne se sentait pas bien il fallait redescendre de 500 m rapidement, mais impossible! Bon ok on se détend tout va bien se passer... La nuit est longue, Jerem dort comme un bébé moi j'attends le jour... Lorsque les premiers rayons de soleil apparaissent, on découvre où nous sommes... Une sorte de décharge à ciel ouvert mais entourée d'un paysage grandiose, des hauts sommets nous entourent, nous sommes bien au cœur de la cordillère des Andes! Passage de frontière lent, on comprendra que cette lenteur correspond au rythme des Boliviens. Enfin le bus repart, nous arriverons que vers 12h à Oruro.

Sur la route nous sommes frappés par la différence de niveau de vie entre la Bolivie et le Chili, ici c'est très pauvre. L'arrivée dans la ville est un véritable chaos! Dans la station de bus on hallucine, des vingtaines de vendeurs hurlent la destination du prochain départ! On repère rapidement le prochain pour Uyuni car on ne se voit pas trop passer la nuit ici... Le temps de changer nos pesos et d'acheter une nouvelle carte Sim (pour pouvoir appeler les hostels) et nous voila de nouveau dans un bus! Celui-ci est beaucoup moins moderne, mais aussi beaucoup moins cher (3,5€ pour 5 h de trajet). Bienvenue en Bolivie! C'est long on en peut plus, on arrive enfin vers 19 h cela fera près de 24 h que l'on voyage! Notre hôtel est sans charme, mais propre et avec une salle de bain privée (2e fois du voyage, le luxe). Il nous faut ensuite faire le tour de la ville pour trouver une agence pour faire le fameux tour du Salar d'Uyuni. Surprise lorsque l'on apprend que des grèves bloquent la route et qu'il n'y a plus de tour pour demain, ho non!

On part dîner dans un petit resto histoire de se remettre d'aplomb lorsqu'on entend nos voisins parler de leur tour incroyable. Je leur demande leur agence et on va la voir ensuite. On aura la réponse demain matin si on peut y aller ou pas, ok on croise les doigts!


Samedi 17 mars

Rien de tel qu'une bonne nuit réparatrice. Réveillés par un WhatsApp nous disant que c'est ok pour le tour on est au max! Petit dej de l'hôtel pas mal du tout nous voila prêts pour l'expédition! On ne sait pas trop à quoi s'attendre, car les descriptions ont été sommaires. On part 3 jours c'est à peu près tout ce qu'on sait. Nous partagerons le voyage avec 4 étudiantes allemandes, ça fait 5 blondes dans la voiture, pauvre Jerem 😂.

Sac à dos sur le toit, à côté des bidons d'essence, nous montons dans le 4*4! En voyant le nombre de 4*4 qui se suivent pour sortir de la ville je comprends que nous ne serons pas seuls... Le premier arrêt est un peu surréel, des centaines de touristes mitraillant ce qu'ils appellent un cimetière de train. Ha oui en effet on est pas seuls! On prend quelques photos car apparemment c'est INDISPENSABLE...

Le cimetière de 🚂

Retour dans le 4*4 direction le salar d'UYUNI. Nous avions déjà vu des photos de salar sur Facebook, maintenant c'est notre tour. Mais une photo ne vaut pas la sensation d'être au milieu d'un désert de sel de plus de 12 000 km² et profond jusqu'à 150 m.

Entre ciel et sel 

Ce sont des restes de l'océan d'il y a plusieurs millions d'années. La cordillère des Andes, puis une autre cordillère sur la côte, sont sorties de terre avec le mouvement des plaques tectoniques. Il restait un morceau d'océan au milieu qui, avec la sécheresse a fini par s'évaporer, aujourd'hui il reste le sel. Comme nous sommes à la fin de la saison des pluies, il reste donc une fine couche d'eau sur le sel ce qui donne la sensation de rouler sur un lac immense, nous flottons, entre ciel et sel...

On s'amuse dans cette immensité  

Incroyable sensation... Nous roulons presque 5h sur ce désert de sel, la lumière commence à décliner lorsque notre chauffeur s'arrête aux pieds de montagnes. Nous avons la chance d'assister à un magnifique coucher de soleil entre les montages les pieds dans le sel. Assez magique.

Coucher de soleil sur le Salar  

Lorsque le soleil disparaît, tous en voiture direction l'hostel de ce soir. Il reste encore 1 h 30 de route si tout va bien, je comprends ensuite pourquoi le "si". La fin du salar est très humide et notre voiture s'enfonce, nous parvenons à en sortir de justesse, mais ce n'est pas le cas d'une autre voiture que nous découvrons un peu plus loin embourbée à près de 1 m de profondeur. Il fait maintenant nuit noire, les passagers sont sortis, le chauffeur, les pieds dans l'eau demande à toutes les voitures passant si elles ont la fonction 4*4. Finalement une voiture l'a et tente une manœuvre périlleuse pour tenter de tracter le 4*4 embourbé, en vain... Nous reprenons la route avec une passagère de la voiture embourbée pour la laisser un peu plus loin dans le village. On apprendra plus tard qu'ils ont fini par réussir à sortir la voiture, ouf!

Un 4*4 s'embourbe à la sortie du Salar 

Le sentier de nuit que nous prenons est assez hallucinant, nous sommes au milieu de nulle part en pleins phares, il y a une multitude de sentiers sans aucune indication mais notre chauffeur semble s'y retrouver car nous retrouvons notre hostel de sel! Et oui ce soir nous dormirons dans le sel. C'est incroyable, il semblerait que le sel une fois sec, soit dur comme la pierre, car ce sont bien des briques de pierres qui nous entourent. Nous n'avons pas fait beaucoup d'activité aujourd'hui mais nous sommes crevés, en même temps nous sommes tout de même à 3800 m d'altitude, ça fatigue! Pendant le dîner on apprend de nos voisins de table que les "bloquéos" sont toujours bien réels! Ils se sont retrouvés face à un barrage de manifestants, le chauffeur a tenté de leur proposer de l'argent pour passer mais ils ont refusés, il a alors fait demi tour pour tenter de contourner le barrage, mais une course poursuite s'est engagée, queue de poisson etc.. Apparemment c'était vraiment angoissant et dangereux! En voyant la cuite qu'ils sont en train de se prendre on comprend qu'ils ont besoin d'évacuer le stress... Et on apprend qu'un 4*4 s'est même retourné avec tous ses passagers à l'intérieur mais on a pas de nouvelle car pas de réseau ici! Notre guide qui ne nous a absolument pas parlé de tout cela (qui ne parle pas du tout d'ailleurs) vient s’asseoir à notre table pour nous expliquer ce que l'on vient d'apprendre. Ils nous dit que nous allons essayer de passer mais qu'il ne sait pas si cela est possible. Il a l'air assez angoissé ce qui n'est pas rassurant. Le plan est de tenter demain et si on voit que c'est chaud on rentre à Uyuni.


Dimanche 18 mars

(Jerem) Les Boliviens sont plutôt matinaux, debout à 6h pour nous... et encore on s'en sort bien certains partent à 5 h.

Aujourd'hui on change de décor, fini le sel, bonjour les lamas, vicuñas ou alpagos et les volcans.

Donc c'est de nuit que nous partons, la mission d'Hemar : éviter les blocages des grévistes. La stratégie est simple nous formons un groupe de voitures pour faire masse et fort (finalement nous sommes 2 voitures).

Sur le chemin nous découvrons les lagunes perchées à plus de 4500 m. Des dizaines voir des centaines de flamands roses recouvrent la surface. Devant nous, nous avons un assemblage de couleur : des herbes, de l'eau, des flamands roses, du sable du désert, des montagnes et à leurs sommets de la neige. Le tout se reflète dans la lagune.

Paysages incroyables 

Un spectacle qui nous laisse sans voix et sans souffle ! Surtout quand les lamas viennent à quelques mètres de nous s'abreuver. SELFY LAMA !

Des lamas sauvages à quelques mètres!

Le repas se fait ce midi sur une table de camping avec les éclairs, l'orage approche. Les flamands roses se regroupent tous aux premières gouttes (comme des manchots), finalement un peu comme nous, car on repart vite dans notre 4X4.

Quelques mètres plus tard, un renard court après la voiture, il n'a pas eu à manger le pauvre!

Nous continuons l'avancée jusqu'à ce que nous rencontrons des viscaches (une sorte de lapin des montagnes) en haut d'une mini falaise formée par les volcans.

L'arbre-pierre, le fameux, fait maintenant son apparition au milieu d'une plaine de sable. C'est d'ailleurs l'érosion du vent qui l'a fait sortir du sable et nous permet de l'admirer. L'admirer... peu de temps car il pleut à plein temps et il fait froid !

Árbol de Piedra 

Nous finissons sous le même climat notre balade vers la laguna Colorada qui est toute rouge à cause des algues, qui sont mangées par les mini-crevettes elles mémé mangées par les flamands roses !

On trouve enfin notre refuge, sans douche... donc nous allons à celui d'à côté. Je me brûle en me lavant... l'eau boue dans les tuyaux.

Ce soir c'est fête car nous avons le droit à la bouteille de vin bolivien : un jus de raisin très sucré. Mais le guide nous l'assure c'est le meilleur vin du pays et le plus bu.

21h ! Oups il est l'heure de dormir, et faire des rêves à 4300 m


Lundi 19 mars

(Céline) Ce matin réveil matinal, petit dej à 4 h 30 et départ à 5 h! Il fait nuit noir lorsque nous prenons la route. Le temps de finir la nuit... lorsque la voiture ralentit nous sommes dans un paysage martien, des geysers crachent de la fumée tout autour de nous dans un vacarme assourdissant.

Nous sommes à près de 5000 m d'altitude!!

Notre guide nous apprend que c'est de la vapeur d'eau qui s'échappe, car il doit y a de l'eau en sous-sol. En effet la fumée est brûlante! En s'approchant de plus près on découvre des cratères en ébullition, ça donne pas trop envie d'y faire un plouf. Puis le soleil se lève sur ce paysage d'apocalypse...

"El sol de mañana", des geyser à près de 5000 m d'altitude ! 

Nous remontons dans notre cher 4*4 direction les eaux thermales. En arrivant sur place il fait toujours aussi froid, il faut d'abord se mettre en maillot de bain... Puis nous plongeons dans l'eau chaude, très chaude, avec vue sur la lagune. Nous sommes à 4700 m d'altitude dans une piscine naturelle, on profite de l'instant.

Retour en voiture, petit détour par le désert de Daly, étonnant paysage de pierres volcaniques au milieu d'un désert, qui ressemblerait à une des peintures de l'artiste alors qu'il n'est jamais venu, étrange...

Désert de Dali 

Le trajet ensuite est interminable, plus de 5 h de route de terre et pierres avant de faire une rapide pause déjeuner. Nous apprenons que la route est bloquée donc nous faisons un gros détour... Les paysages sont beaux, mais c'est vraiment long... Et puis on ne comprend rien à l'Allemand alors c'est moins drôle. Piquenique rapide puis de nouveau de la route... On trouve 2 autres voitures avec qui nous faisons le trajet de retour, notre chauffeur est rassuré car ici les pannes sont courantes (et je ne suis pas certaine que l'on ait assez d'essence pour autant de détours...). Après un passage assez humide (passages de flaques d'eau bien profondes) un des 4*4 s'arrête, il ne démarre plus... Il finit pas redémarrer pour s'arrêter quelques minutes plus tard... Heureusement nos chauffeurs sont aussi mécanos et découvrent le problème, on est repartis. C'est long.... Nous nous arrêtons dans le petit village de San Juan et nous apprenons que notre chauffeur ne nous dit pas tout... toutes les routes sont bloquées, il ne reste plus que 2 options;

- passer la nuit dans le village, mais avec le risque que les manifestants arrivent jusqu'ici et être vraiment bloqués.😮

- Traverser le salar, de nuit...😳

La 2e option est choisie, les filles n'auront pas leur bus de nuit de 20h30. Nous partons donc à 3 voitures pour cette expédition... Au bout de 30" de chemins boueux, une des 3 voitures sort du chemin glissant et tombe en rade. On en rit tellement la situation est dingue... les passagers sortent et montent dans la 2e voiture. Nous ne sommes plus que 2/3, on a même pas encore commencé la traversée...

Nouvelle pause avant de rentrer dans ce "no man's land", capots ouverts dernier Check ok. On sent que notre Aymar n'est pas au max... Le soleil est sur le point de se coucher, devant nous ce qui semble être un lac immense... car de l'eau il y en a! Pas le temps de réfléchir la première voiture s'engage, l'eau recouvre les roues, des jets d'eau de chaque côté, ce n'est pas trop rassurant. Mais plus le choix on doit suivre, lorsque nous arrivons sur le lac nous avons l'étrange sensation d'être dans un bateau plutôt qu'un 4*4 😁...

La nuit tombe on ne voit plus grand-chose, l'eau diminue on aperçoit maintenant le sel. Avec la lumière des phares, nous avons maintenant la sensation de rouler sur un lac gelé en Sibérie. Nous avançons dans cette nuit noire, on fait confiance au chauffeur...

Enfin arrivés, on aura fait 15 h de 4*4 aujourd'hui! 😓😅

Ps: si vous pouvez voter pour le blog n'hésitez pas! C'est juste au dessus "concours de Pâques". Merci! 😍

20
mars

Mardi 20 mars

(Jerem) C'est l'automne !!! La Bolivie rentre dans l'automne. Ça ne change rien à notre quotidien, il fait toujours aussi chaud. Aujourd'hui nous partons à Potosi, quelques heures de bus qui nous paraissent bien longues. Mais le paysage nous émerveille. Des canyons d'une couleur rouge ocre du début sont remplacés par des canyons verts. Une fois arrivés à Potosí nous sommes dans une vraie ville de Bolivie. Le bordel ! La pollution ! Des voitures partout, du bruit, des costumes traditionnels, de la couleur... et aussi une magnifique architecture.

Extrait ! 

Mais notre mission numéro 1 : trouver ce fameux vaccin ! La dernière dose... bon on est vite déçus, car elle n'est pas présente ici. Peut-être dans un autre centre ouvert que demain. Affaire à suivre...

Ce qui est bien en Bolivie c'est que la vie n'est pas chère, vraiment pas chère. Nous pouvons y trouver des Airbnb à moins de 10€ ou hotels pas beaucoup plus chers. Et pour manger, on décide d'éviter la viande (car on a vu des trucs bizarres) pour des légumes. Et ça non plus ça ne coûte pas cher !

Manger manger manger 

Mercredi 21 mars

Nouvel échec vaccin... peut être à Sucre 😫. Nous traînons donc dans la ville une grande partie de la journée. A la découverte des églises et de cette architecture apportée par les Espagnols (parfois adaptée par les indigènes). Ce qui fait un mélange fort sympathique.

Visite de l'église San Lorenzo: étonnante façade mélangeant les traditions indigènes  et chrétiennes

Un stop obligatoire au palais de la monnaie, "the place to be" à Potosí. C'est ici que se faisaient les pièces de monnaie (en argent massif au début) pour une grande partie de l'Amérique du Sud et de l'Espagne. Ce qui a fait de la ville le centre du monde économique pendant plusieurs siècles (aucune autre raison d'implanter une ville à 4000 m... idée totalement folle). Et oui la montagne, pardon le Cerro Rico (4700 m), porte bien son nom. Cela fait 5 siècles qu'il est exploité pour l'argent, l'or et le cuivre. Ils ont tellement creusé dans tous les sens qu'il peut s'effondrer sur lui même à tout instant... la ville est construite à son pied, ce qui pourrait provoquer un énorme drame.

Le palais de la monnaie 

Bon la bouffe Bolivienne il faut s'y faire, les débuts sont un peu difficiles pour moi... Mais ça fait partie de l'aventure!

Demain direction la ville de Sucre, on descend de 2000 m on va pouvoir respirer un peu! Car être en apnée en marchant à 4000 m quand un bus Diesel passe (et il en passe des bus), c'est sportif !

Pollueurs !!  
22
mars

Jeudi 22 mars

A Sucre il manque le sel de la mer...OK jeu de mots pourri. Et en plus ici on ne rigole pas avec ça. La Bolivie a été privée de la mer après la guerre du pacifique (fin XIXe) et ils ne s'en remettent toujours pas. Demain c'est la journée de la mer... tout le monde défile dans les rues en rang. Écoles, travailleurs travailleuses, militaires... on se demande s'ils ne préparent pas la guerre contre le Chili (ils ne contestent pas quand on leur pose la question...). Pour le moment la guerre est déclarée sur le plan diplomatique. Avec une plainte à La Haye et une plaidoirie qui a eu lieu il y a quelques jours. Autant dire qu'ici ils sont tous au taquet ! #hashtags de sortie, le drapeau de 200km de long (record battu).

Défilé (militaire) pour la journée de la mer 

Vendredi 23 mars

Jour de la mer !!! 🌊 On l'attendait depuis si longtemps. Alors aujourd'hui c'est un peu férié mais pas trop... Nous réussissons enfin à trouver la 5e dose de vaccins !! Céline est sauvée !

Le reste de la journée est dédié à la découverte de la magnifique ville de Sucre. Il y a à visiter ! Les églises, les panoramas, les rues et les places. Les minibus passent en crachant toujours la même fumée noire qui pue. Nous devenons les rois de l'apnée en altitude 😤. Par contre nous sommes surpris par la ville et son architecture. C'est fort sympathique pour notre promenade.

Blanc comme Sucre  

Sucre est la capitale constitutionnelle de la Bolivie, avec des bâtiments importants. Nous enchaînons donc par la visite de La Casa de la Libertad, où la déclaration d'indépendance de la Bolivie a été signée (grâce à Bolivar).

Ruelles de Sucre  

Samedi 24 mars

RAS ou presque => la vie de touriste est parfois difficile... surtout dans les pays les plus pauvres. Les gargouillements sont maîtres aujourd'hui 🤢💤

Journée ventre vide ! 🙋🏼🤦🏻‍♂️


Dimanche 25 mars

Aujourd’hui ça va mieux, on part à la découverte de familles cultivant 100% bio dans des tout petits terrains. Ces familles se sont regroupées et partagent les bonnes pratiques. Grace à ces cultures ces femmes nourrissent leurs familles et vendent le surplus à des restaurants bio de Sucre. Elles nous racontent que depuis qu´elles ont changé l´alimentation de leurs familles, leurs enfants ne tombent plus malades. Ça fait réfléchir sur l´impact des pesticides sur notre alimentation... Je suis convaincue que bien manger est le meilleur des médicaments. Ça donne envie de faire la même chose chez soi (encore faut-il avoir un jardin 😂).

Découverte des plantations bio 
26
mars

Lundi 26 mars

(Jérémie) Après une longue nuit de bus (sensation d'être dans un bateau, vive le mal de mer), nous retrouvons dans le terminal Quentin et Brune que nous avons croisé 2-3 fois à Sucre. Tout comme nous ils vont à Toro Toro ! Alors nous faisons ensemble le chemin : c'est reparti pour 4h de mini bus !

Une fois sur place nous trouvons un hostel où nous sommes seuls clients (même le patron est parti, il reste seulement 2 jeunes volontaires argentins). Le village n'est pas très dynamique, il faut se battre pour trouver à manger 😀 mais les paysages font rêver. Nous avons, seulement, un petit aperçu de ce que nous allons pouvoir visiter demain !

4 heures de montée et nous voilà  

Mardi 27 mars

Nous partons avec notre guide de plus ou moins 20 ans et notre chauffeur (j'ai oublié leurs noms) visiter les environs.

A Torotoro la terre s'est fortement agitée il y a longtemps. Aujourd'hui à 2600m, mais avant au bord de l'océan. Un beau jour (ou peut être une nuit) les plaques se sont levées. Les séquelles sont encore visibles.

Les failles de Torotoro 

Du coup dans les grottes les indigènes ont laissé leurs traces et surtout des dessins. Parfois encore presque intactes. Nous pouvons, plusieurs centaines d'années après profiter des chefs d'œuvre !

Paysages surprenants, les plaques se sont levées. 

Clou du spectacle, nous aussi nous partons dans les grottes ! Notre guide petit spéléologue et nous apprentis spéléologues formons une belle équipe ! La grotte fait 70km de long, nous allons en faire 300m. La descente est plutôt drôle, pendant 1h30 nous rampons, descendons à la corde et glissons sur les fesses. Celine se dépasse dans ces exercices et devient la reine du toboggan.

Visite de la grotte : l'obscurité  

Mercredi 28 mars

Nouvelle aventure aujourd'hui la découverte des dinosaures. Nous partons donc toujours tous les 4, accompagnés d'un nouveau guide (j'ai pour lui aussi oublié son nom). Et oui ici il y a des traces de pas de dinosaures. Pourquoi ? Faisons simple : il y a 80 millions d'années, Johnny (je vais l'appeler comme ça), marchait tranquillement au bord de l'océan seul sur le sable les pieds dans l'eau. Et vu qu'un beau jour (ou peut être une nuit) la terre et les plaques se sont levées... plus d'eau pour effacer les traces de Johnny. Le sable s'est durci et est devenu "rock". C'est ainsi que Johnny a marqué de son empreinte l'histoire de la terre.

Un petit pas pour un dinosaure, un grand pas pour l'homme  

Fin de ces émotions, pour le début d'autres : direction le Grand Canyon. On va en avoir plein les yeux ! Photos souvenirs à 300m au dessus du vide.

Le canyon de Torotoro, une passerelle vers le vide 

Nous entamons donc la descente (700 marches) pour arriver à la cascade ! Pique-nique et baignade ! Et évidemment quand ça descend, après ça monte ! Donc on se refait les 700 marches. Mais le ventre plein.

Sacrée Vallée !  

Au retour au village nous invitons notre guide à prendre un café. Il se met même à la gratte !

Moments de vie en Bolivie : les femmes transportent dans leur baluchon, petit concert privé et manif 
29
mars

Jeudi 29 mars

(Jérémie) Journée interminable de bus... Nous avons RDV avec le bus devant l'hôtel à 6h00. Peu après 7h nous entendons enfin arriver le bolide... l'heure bolivienne n'est pas qu'un mythe.

Et là, nous entamons une grande aventure qui se terminera dans un premier temps à Cochabamba vers 13h. Puis direction La Paz arrivée vers 1h du mat. Heureux mais fatigués !


Samedi 30 mars

Il est l'heure de visiter la capitale de la Bolivie. Perchée à environ 3300 m d'altitude (hauteur de notre hôtel), environ car la ville est pleine de collines. Les quartiers les plus hauts sont les plus pauvres (car difficile d'y respirer) en bas vivent les plus riches. Il y a quand même des téléphériques pour y monter, comme au ski🎿.

Aujourd'hui c'est férié, c'est Vendredi Saint ! Alors La Paz s'est vidée. Nous on en profite pour faire une petite visite guidée du centre-ville (en bas). Découverte du marché, des monuments historiques (notamment le palais présidentiel, cathédrales...) et des ruelles.

Premiers aperçus  

La ville se fige un peu quand il est l'heure de la procession du Vendredi Saint. Chaque communauté défile, souvent en musique, dans la rue principale.

Processions du Vendredi Saint  

Pour nous il est grand temps d'aller chez le coiffeur 💇🏻‍♂️💇🏼 Ça commence à faire longtemps et pour moi ça se voit... Céline décide de couper encore un peu. On pensait en rentrant dans le "salon" que l'aventure serait pour nous, en faite les coiffeurs sont tellement heureux et surpris de couper des cheveux blonds qu'ils sortent les téléphones et immortalisent le moment. Rien de rassurant... finalement tout se passe plutôt bien, le chef rattrape quand même la coupe désastreuse que l'employé a faite à Céline.

Si besoin, demandez le chef (Image de gauche, celui de droite à éviter)

Puis après : bières 🍻 pizza 🍕

31
mars

Samedi 31 Mars

(Céline) Après un bon petit dèj nous voilà prêts pour 3 jours d'aventure! Une petite recherche sur internet nous inquiète un peu, le chemin semble fermé suite à des éboulements. Nous entendons des avis divergents sur l'accès ou non du trek. On se dit que ça vaut le coup de tenter, on verra de nos propres yeux si c'est ouvert ou non! On grimpe dans un Uber direction la cumbre del cristo! Nous voilà donc tous les 4 dans notre super Uber (grande classe ici). Notre chauffeur très sympathique nous emmène jusqu'à l'entrée du parc où l'on demande à la guitoune du gardien pour en savoir plus. Verdict: le chemin est accessible mais déconseillé. Hum ça veut dire quoi? On insiste pour avoir plus de détails, il nous explique que certains ponts se sont effondrés mais que des "ponts" de remplacements ont été installés. Il y a un cable à un endroit mais des locaux nous aideront à traverser. Il nous dit que ce n'est pas dangereux, OK c'est décidé on y go!

Bon il est 11h, il y a 8h de marche le premier jour on est pas à l'avance... On demande à notre Uber de nous avancer jusqu'au sommet pour gagner 1h de marche. Nous voilà à près de 5000m, au dessus de nuages. Nos sacs à dos sont lourds, on a prévu large au niveau nourriture mais une précédente expérience de faim en rando nous a poussé à prendre large... Notre chauffeur hallucine en nous déposant dans ce paysage lunaire. Ici la végétation ne tient pas, que de la roche et des nuages à perte de vue. Nous nous enfonçons à travers ce chemin construit par les Incas, nous foulons leurs pas 500 ans plus tard. Nos sacs à dos doivent peser 15kg avec toute la nourriture et l'eau, nos pas sont lents. Nous entrons dans les nuages, on ne voit plus que nos pieds jusqu'à ce que nous passions sous les nuages. La végétation apparaît, les ruines de maisons de pierres aussi. Nous croisons une locale avec son costume typique et son baluchon dans le dos, seule en train de grimper vers le sommet. Je lui partage mon admiration car la descente est une chose mais la montée en est une autre! Pas certaine que nos poumons d'occidentaux supporteraient l'effort à fournir!

Petite pause déjeuner dans les ruines d'un petit village, à l'abri du vent avec un rayon de soleil. On est bien!

Descente de 5000m à 1200m ça fait de la pente 

Après notre pause déjeuner la pluie commence à pointer le bout de son nez. On enfile nos Kway et on poursuit sur les pierres glissantes... En arrivant près d'un village nous croisons 2 hommes emmitouflés dans des ponchos faits de sacs-poubelle (moyen du bord oblige). Ils nous demandent où l'on va, on leur répond et ils nous regardent avec un air ahuri. Ils nous expliquent que les ponts se sont effondrés que c'est hyper dangereux et que l'on risque de mourir. On se demande si c'est une blague mais ils ont l'air bien sérieux. On vient de descendre plus de 1000m de dénivelé et la montée en sens inverse n'est pas envisageable... Ils viennent de nous foutre un coup au moral ces deux la...

On décide de croire en notre bonne étoile et de poursuivre jusqu'au prochain village ou l'on demandera des infos plus exactes. L'après-midi semble long sous cette pluie fine et les pierres nous offrent de belles petites chutes mais on arrive sains et saufs au campement! On aperçoit les restes d'un pont suspendu, en effet il semble avoir été emporté par les flots! Un nouveau pont a été construit, un peu bringuebalant mais ça fera l'affaire. La jeune femme qui nous accueille nous rassure sur la suite du voyage. Nous ne sommes pas les seuls touristes à y passer et le reste du trajet est praticable, ouf nous voilà rassurés! On en veut aux mecs qu'on a croisés de nous avoir foutu la trouille pour rien! 😡


Soudain un peu quelque peu amoché s'offre à nous, jeu d'équilibre sur les rondins 

Dimanche 1er Avril

C'est jour de Pâques! 🍬Il est ressuscité!

Après un bon repas et une bonne nuit de sommeil nous voilà requinqués pour l'aventure! Et en plus il fait beau ce matin! Nous descendons et le paysage change, ici c'est humide et tropical!

On nous a parlé d'une tyrolienne artisanale, ça sera notre deuxième obstacle à franchir de la journée. On a hâte de découvrir à quoi ça ressemble! Une fois sur place on est rassurés, ce n'est pas si haut et les locaux qui nous font passer ont l'habitude! A 2€ par personne la traversée ils ne doivent pas être pressés que le pont soit reconstruit 😂. Nous on s'amuse comme des petits fous!

Passage en tyrolienne improvisée car le pont s'est effondré  

La deuxième après-midi nous semble interminable. A 17h nous sommes encore loin de notre campement prévu (notre ami Wikiloc nous fait des blagues). Alors on poursuit, de nouveaux cours d'eau à franchir en équilibre et puis une interminable montée. On entraîne nos poumons et nos gambettes mais c'est dur! En haut c'est enfin le campement! On y retrouve un couple de Français qu'on avait aperçus de loin la veille, eux n'ont pas croisés les 2 mecs et n'avaient même pas l'info que le trek était officiellement fermé. Parfois il vaut mieux ne rien savoir!

Notre campement à une vue magnifique sur la vallée et même un tuyau d'eau pour se rincer! J'en profite pour prendre une douche en pleine nature à l'abri des bananiers, vue sur la Vallée, la vie est belle! Nous plantons nos tentes dans ce qui semble être une étable, un petit toit et de la paille au sol, on est au chaud!

De la marche encore de la marche, 3 jours c'est long 

Lundi 2 Avril

Dernier jour de trek, ce matin le soleil brille! Nous quittons notre campement vers 8h30, on s'améliore de jour en jour. Objectif du jour rejoindre Corioco! La descente est raide ce matin. A 12h on arrive au bout de la rando, whaou on l'a fait et on est toujours entiers! On grimpe dans un taxi qui nous emmène dans le village de Corioco 1h plus loin perché sur la montagne. On a hésité à le faire à pied mais décidément les distances ne sont pas toujours bien indiquées, heureusement qu'on a pris cette option!

L'arrivée dans le village est étrange... L'hôtel que nous avions repéré dans le routard est un taudis, des matelas pourris sont posés un peu partout, le sol est jonché de poussière mais la vue sur la piscine en contrebas nous pousse à rester. On rêve d'une aprèm piscine pour détendre nos muscles fatigués. A la piscine on se fait dévorer par une horde de moucherons qui nous sucent le sang qui nous donnerons droit à de belles démangeaisons les jours suivants😰. La visite de la ville n'est guère plus concluante, ils semblent tous alcoolisés et consanguins...

Le paysage change avec l'altitude, la végétation est maintenant luxuriante 
3
avr

Mardi 3 avril

Nous quittons notre hotel de Corioco, vraiment pas tip top, assez rapidement. Un peu heureux. Direction La Paz en minibus. Avant, il y a moins d'une dizaine d'années, la seule route qu'il existait était appelée Route de la Mort. Pas la place pour se croiser, des virages dangereux au bord du gouffre, route en cailloux... Le temps passant une super route a été construite pour relier Coroico à La Paz, c'est celle la que nous empruntons. La Route de la Mort est devenue un passage pour certains touristes, qui la descendent en bicyclette.

Une fois de retour à La Paz, nous prenons la direction d'un petit resto que nous croisons par hasard. Entrée, plat, dessert pour 1,40€. Le café dans le bar chic est plus cher, mais on est bien sur cette petite terrasse.

Après midi paisible dans le cœur de La Paz !

Promenade  

Mercredi 4 avril

Nous partons, toujours accompagnés de Brune et Quentin, à la découverte, un peu plus approfondie, de La Paz. Premier quartier visité Sopocachi. Pas ouf mais on y a bien mangé :-)

Bon en faite La Paz c'est pas très beau niveau architectural. Mais bon pour y flâner c'est bien. Et c'est plutôt secur...

Il nous manque un seul truc à faire dans les trucs de touriste à faire : le téléphérique ! Et oui pas de métro mais des téléphériques. Alors nous choisissons la ligne rouge car elle va à El Alto, tout en haut de la ville ! C'est plutôt marrant de survoler la ville comme ça. Passer au dessus des rues, des maisons, des marchés, des cimetières...

La ville vue de haut 
5
avr

Jeudi 5 Avril

Ce matin nous repartons à l'aventure! Et pas n'importe laquelle: l'escalade du Huyana Potosi d'une altitude de 6088m! Notre mont Blanc peut se ré habiller à côté. Bon on est un peu anxieux, on nous a dit que c'était dur mais à quel point? On est entraînés à marcher, l'altitude on est habitués (ça fait presque 1 mois qu'on est à plus de 3000m), mais 6000m c'est très haut! On part à 4 avec Brune et Quentin. Ça me rassure un peu d'avoir un médecin avec nous, on ne sait jamais.

Nos guides viennent nous chercher à l'hôtel, on doit d'abord tester l'équipement. On découvre que la montée on la fera avec des énormes chaussures d'alpinisme qui ressemblent étrangement à de grosses chaussures de ski. Humm voilà une difficulté supplémentaire... On fait le point sur les couches vestimentaires que l'on a car le sommet, on le monte de nuit et les températures seront négatives. Haaaa j'avais pas compris ça non plus. 😂Lampe frontale par personne obligatoire car nous serons encordés à plusieurs mètres, ha oui en effet c'est du sérieux quand même! La pression est à son maximum quand nous partons dans notre mini bus en direction de la montagne sacrée.

Vue sur la montagne  

Arrivés à midi dans le refuge de camp de base il est l'heure de déjeuner. C'est copieux et délicieux, on comprend qu'il faut prendre des forces alors on ne se fait pas prier! Ensuite on s'habille chaudement pour une après-midi d'entraînement. Nous partons avec nos super chaussures sur le glacier pour apprendre à grimper, encordés avec crampons et piolet.😁

On apprend quelques techniques simples qui nous seront bien utiles le jour J. D'abord le guide, puis moi et enfin Jerem nous avançons sur le même rythme car la corde nous relit. Après quelques minutes de marche il est temps de compliquer un peu l'exercice. Notre guide Jésus (et oui c'est un signe juste après Pâques), se rapproche d'une falaise de glace et y enfonce deux visses en acier, il y accroche 2 mousquetons et y enfile la corde. Puis il dit à Jerem allez c'est ton tour: descente en rappel! 😂On y passe tous, c'est assez amusant il suffit de faire confiance aux 2 visses et de se laisser glisser. Vient ensuite le test d'escalade au piolet. Devant nous 8 m de mur vertical en glace à gravir. On demande s'il y aura ça le jour J, il nous répond: "non pas à ce point mais il faut pouvoir le faire". Ok on s'y lance! Jerem grimpe avec une facilité déconcertante. Puis c'est à mon tour, j'enfonce le piolet de droite puis de gauche et j'enfonce l'avant de mes crampons dans la glace, ça tient! Ensuite il faut se hisser mais étonnamment c'est plus facile que ce que j'imaginais. Bon quand le mur penche en pente inverse j'avoue que je galère un peu mais bon aucun risque je suis assurée. Super expérience j'adore!

Entraînement à l'escalade sur glace

Il est temps de rentrer au refuge, un goûter puis on bon dîner nous attend. Décidément on ne va pas mourir de faim ici!

En discutant avec nos guides on apprend que Patricio vient du petit village isolé dans lequel on a dormi pendant notre précédent trek. Il nous raconte qu'il est intervenu pour sauver 4 italiens coincés par la montée des eaux. Et il nous apprend que le passage est dorénavant fermé pour travaux. On est passés juste au bon moment!


Vendredi 6 Avril

Une bonne nuit de sommeil pour moi dans ce petit lit de camp à 4800 m d'altitude. J'ai de la chance car ce n'est pas le cas de tout le monde. Jerem se réveille avec une envie de vomir qui m'inquiète, les symptômes du mal d'altitude peuvent arriver à tout moment et on ne peut rien y faire! L'air frais lui fait du bien et ça passe, ouf! Après un bon petit dej nous partons vers le 2e refuge à 5200m d'altitude. Nous sommes chargés comme des baudets: piolets, chaussures, casques... Nos sacs à dos sont bien lourds. 2h30 de marche plus tard nous voila au refuge! Plus sommaire que le précédent la salle à manger et les dortoirs sont dans la même pièce, il fait plus froid aussi! Après un déjeuner plus simple (pas de cuisinière ici) nous tentons une petite sieste. Le repas du soir est à 17h, après un petit briefing nous voila couchés à 18h car réveil prévu à 00h!

Ma Brigitte Bardot ! 

Samedi 7 Avril

On a un peu plus de mal à trouver le sommeil... l'excitation et l'altitude ne nous aident pas trop. Mais j'ai dû dormir un peu car lorsque le réveil sonne à minuit c'est un peu dur. Il fait glacial, il faut s'habiller en conséquence! Petit dej rapide et à 1h du matin nous voilà dehors. L'adrénaline est bien là, les premières 30min sont de l'escalade sur des roches pas très stables et encore moins avec nos chaussures en plastique. Mieux vaut avoir les yeux ouverts. 🤓 En arrivant devant le début du glacier on enfile nos crampons, on s'attache, les choses sérieuses commencent! Jerem et moi partons avec Patricio le plus jeune des deux guides. On avait remarqué qu'il était un peu fougueux, on ne sera pas déçus. On double tout le monde sur notre passage. Le rythme est malgré tout relativement lent, heureusement car à cette altitude l'air est moins chargé d'oxygène et le souffle est difficile à prendre. Mais nous sommes en forme et la longue montée se passe très bien! C'est la nuit noire alors on ne voit pas grand-chose. Un pas devant l'autre, on ne parle peu car l'énergie nous manque, quelques pauses rapides pour avaler quelques calories et boire un peu d'eau gelée. Au loin on aperçoit les lumières de la ville de La Paz qui scintillent c'est féerique. Mais pas trop le temps de s'attarder que nous voila repartit, en même temps il fait froid et l'inaction engourdit nos doigts de pied...

Sur le chemin on croise les souffrants sur le bas côté. L'exercice n'est pas une partie de plaisir pour tout le monde et nombreux sont ceux qui n'iront pas plus loin. En dépassant un groupe, j'attends un guide dire à celui au sol: "je suis désolé tu dois redescendre tu n'as pas assez d'énergie pour continuer et la descente sera trop dangereuse sinon". Le monde impitoyable de l'alpinisme ne rigole pas. Je remercie ma bonne étoile de me donner autant de forces, la montée n'est pas si éprouvante que pour beaucoup. Jerem lui aussi va bien alors sans nous en rendre compte on double tout le monde et on arrive parmi les premiers au sommet! Enfin ce qui semble être le sommet car on ne voit pas grand chose. Il fait toujours nuit, ma lampe frontale ne fonctionne plus alors j'avance en suivant les pas de Patricio.

Une fois en haut, notre guide nous dit allez "vamos al cumbre". Ok on s'engage donc les premiers. D'abord il faut grimper un mur de glace mais moins vertical que celui de l'entraînement donc tout va bien. Puis on arrive sur une crête, je ne vois pas grand chose mais les 20 cm pour poser les pieds ne sont pas bien larges. On pose les pieds sur cette bande de neige, un petit rebord en neige friable sur la droite pour planter le piolet ça ne rigole plus! Je suis agrippée sur le rebord de neige il nous dit d'escalader le muret pour marcher dessus, je lui dis que j'ai le vertige et que je ne me sens pas capable... Jerem demande s'il reste beaucoup, le guide éclaire 30 m plus loin la crête qui monte... Avec la lumière du faisceau on découvre le vide qui nous entoure. Nous sommes sur cette fine crête de neige avec un vide de 1000 m d'un côté et un peu plus de l'autre. Harggggg!! Je suis pétrifiée et je lui dis que je ne veux pas continuer. Seulement d'autres arrivent et nous sommes bloqués, le passage est tellement étroit que l'on ne peut pas se croiser. Le jour se lève et on découvre le vide qui nous entoure. Nous sommes encordés, si un de nous 3 glisse nous tombons tous dans le précipice. Je tente de me calmer je sais que si je fais une crise de panique ici je ne pourrais plus bouger alors je prie et je respire. Pour laisser passer les nouveaux arrivants, il faut grimper sur la partie droite, à califourchon les jambes dans le vide, on doit attendre que tout le monde passe et c'est long... Un français qui nous croise nous dit que c'est son métier et que lui aussi ressent le vide alors il comprend ce qu'on peut ressentir, merci. Lorsque l'on peut enfin passer et que l'on arrive sur une plateforme j'explose. Je pleure d'émotion et de soulagement, c'était trop j'en peux plus! On en veut un peu à notre guide de ne pas nous avoir prévenus de ce qui nous attendait mais bon d'autres y arrivent, on n'est pas tous égaux face au vertige...

Vue sur les nuages 

Le temps de reprendre nos esprits, on apprécie enfin le magnifique paysage qui nous entoure. Nous sommes au-dessus des nuages, le soleil brille la neige scintille c'est magique! Bon maintenant qu'on est en haut il faut redescendre...

Vue du sommet 
Petit problème de mode photo (manque d'oxygène) 

Je commence à ressentir un mal de crâne pas très agréable, on est tout de même à plus de 6000 m, ça ne doit pas faire que du bien. La descente se fait de jour, on découvre ce que nous avons grimpé et on hallucine! On mettra 1 h 30 à rejoindre le refuge du haut alors qu'on aura mis 5 h à monter.

Au-dessus des nuages  

Je ne me sens pas bien du tout alors on fait un plus vite nous explique Patricio, il faut vite descendre car si on se pause c'est risqué. Ok on dévale la pente le plus vite possible, c'est très beau mais je n'en profite pas trop.

Enfin de retour au refuge  

Une fois au refuge une bonne soupe nous attend, il est 9h du matin mais on a l'impression d'être le soir tellement nous avons vécu de choses dingues. Ensuite il faut redescendre, on troque nos boots en plastique contre nos chaussures de marche, ça fait du bien mais les pas sont difficiles, on a plus de force! Une fois en bas le mini bus nous attend direction La Paz. Je ne me suis jamais sentie aussi épuisée, alors cet aprèm une bonne douche et au lit!

8
avr

Dimanche 8 Avril

(Céline) Au réveil on est comme neufs, ces 12h de sommeil nous ont fait du bien après cette expédition à 6000m! Aujourd'hui on est dimanche alors j'en profite pour aller à la messe. Une fois de plus je suis surprise par la foi des Boliviens.

Les messes s'enchainent dans la cathédrale de La Paz et elles sont toutes bondées! Les jeunes y participent activement et c'est super animé! Les églises sont de vrais lieux de vie ici!

Après cette pause spirituelle on quitte La Paz direction Copacabana! Rien avoir avec la plage de filles en string au Brésil mais il y a tout de même une plage et pas n'importe laquelle. Cette ville est au bord du lac Titicaca à 3800m d'altitude! Tout est haut dans ce pays (sauf ses habitants). On y arrive en début d'après-midi et on ressent le calme d'une petite ville, après le bourdonnement de La Paz ça fait du bien!

Le calme de Copacabana  

Les prix sont plus bas aussi, on se loge pour 60pesos (8€ pour une chambre avec salle de bain privée). Nous partons ensuite à la découverte de ce lac, la vue est magnifique, son bleu est intense! Petit thé glacé sur un rooftop au bord du lac, on ne se refuse rien! 😊 On capte enfin un peu d'Internet donc on en profite pour mettre à jour le blog (notre nouveau job).

Copacabana et les rives du lac Titicaca 

Pour le diner j'ai la très mauvaise idée de vouloir tester un restau thaï. On pouvait s'en douter mais à éviter absolument: on a attendu 1h30 avoir de recevoir notre plat pas bon et il manquait une partie du menu. Résultat je me suis enguelée (je pense qu'on aurait pu se battre) avec ma première Bolivienne. Il ne faut pas de foutre de la gueule des touristes non plus! 😡


Lundi 9 Avril

Ce matin on s'offre un super petit dej avec des vrais mueslis au miel et du vrai beurre et pain complet, c'est bon! Nous voilà prêts pour aller découvert le "Calvario" sur les hauteurs de Copacabana. Ca monte à pique, le souffle est difficile à prendre à plus de 4000m. Ce chemin retrace la passion du Christ avec ses croix reprenant les différentes étapes. C'est assez amusant de voir que se mélangent les croyances chrétiennes et indigènes.

El calvario 

Après un dej rapide, direction la Isla Del Sol! On monte dans une petite barque en bois et nous voilà flottants au milieu de ce lac perché de plus de 150m de profondeur.

En Route vers le soleil  

En fond de paysage la cordillère des Andes, ces hauts sommets enneigés, c'est magique! L'île nous séduit aussitôt. Îlot escarpé de verdure au milieu de ce bleu indigo, elle ne manque pas de charme. Ses habitants y vivent encore de façon traditionnelle, vêtement de couleurs pour les femmes, baluchon de tissu sur le dos pour tout le monde. Ici pas de route mais des chemins (très) escarpés alors les ânes sont les moyens de transport officiel. Nous trouvons un petit hostel avec vue imprenable sur le lac, une fois de plus on est bien!

On partage le chemin avec les animaux de la ferme  

On profite du soleil de fin de journée pour aller explorer l'île. On apprend que la partie nord est fermée aux touristes alors on décide d'aller explorer le plus loin possible. Magnifique petit chemin bordant les cultures en escaliers. Les paysans dans les champs cultivent la terre avec lenteur et amour. On est les seuls touristes sur le chemin on a l'impression d'être des explorateurs. Bon on fini par croiser une famille qui nous dit gentiment de faire demi-tour car ensuite c'est fermé, ok pas de souci on est faire-play.

Ce soir on se fait un super restau recommandé par ma chère Sarah. Perchés sur les hauteurs de l'île on a le droit à un somptueux coucher de soleil une petite bière à la main. C'est cool les vacances 😇. 1h30 plus tard, à la lueur des bougies, on découvre nos papillotes de truite et poisson sauvage du lac, un délice! Décidément on vit comme des princes en Bolivie! Retour à la lampe torche dans les petits chemins tortueux. On se perd un peu mais finissons par retrouver notre hostel, ouf! C'est qu'ici pas de panneaux ni lampadaire.

Vue du restau Las Velas 

Mardi 10 Avril

Ce matin on a mis le réveil à 6h30 pour le lever de soleil et on ne sera pas déçus! Depuis le lit on a une vue incroyable sur le ciel rose et le lac Titicaca qui se réveillent. Mais pour immortaliser ce moment j'enfile une doudoune et je sors prendre quelques photos...

Lever de soleil sur l'île du soleil  

On hésite à aller se recoucher mais un bon petit dej nous tente plus! On le partage avec un couple de Lillois que l'on avait rencontré il y a 2 mois au Chili, le monde des voyageurs est petit! En face de nous on aperçoit la Ilsa de la Luna. Notre curiosité est piquée et on décide de monter dans un bateau pour l'explorer. 1h30 de traversée aller pour 50" sur place c'était du tourisme de Chinois mais bon on l'aura découverte. Plus sauvage que la précédente mais aussi plus petite on aura tout de même le temps d'apprécier les ruines d'un temple Incas et une belle balade sur sa crête. Ici encore on retrouve un Allemand rencontré 3 mois plus tôt à Buenos Aires c'est marrant.

Isla de la Luna  

Retour sur l'île du soleil petite balade sur la crête d'où l'on aperçoit un restau flottant en contre bas. Nos estomacs nous poussent à traverser les champs en escaliers pour le rejoindre. Petite île flottante de roseaux on en profite pour manger un œuf frit, des frites et du riz. Ça tangue un peu quand même... Le retour est un peu hard car on est à la bourre pour récupérer le bateau et ça grippe sec! On arrive juste à temps pour monter dans un bateau retour à Copacabana!

Les pieds sur l'eau  

La suite de l'aventure côté Péruvien car ce soir on traverse la frontière! On a hâte de découvrir le lac Titicaca de l'autre côté de la frontière.

11
avr

Mercredi 11 avril

(Jérémie) Premier jour au Pérou, et plus exactement à Puño. Une petite ville fort sympathique au bord du lac Titicaca. Nous profitons de notre première journée pour faire un tour dans la ville. La cathédrale, les rues, le marché... en buvant notre jus de carottes et de bananes, la tavernière nous conseille un petit resto où nous irons le midi... et où nous sortirons plus que rassasiés :-)

Petit dej avec vue 
Dans les rues et le marché de Puno, Pérou 

L'après-midi est consacré à la découverte des ruines de Sillustani. Il s'agit d'un cimetière Inca et pré-Inca. On apprend qu'à la mort du chef du village on sacrifiait le reste de sa famille (sauf les enfants), ça ne rigole pas.

Le cimetiere Inca de Sillustani

Sur le chemin du retour on s'arrête dans une petite ferme de locaux. Nous avons le droit à une dégustation de patates et de fromage (du coup on en ramène chez nous). On en profite pour se prendre en photo avec le lama !

Visite d'une famille sur le chemin, découverte de leur alimentation et selphy lamas

Jeudi 12 avril

Aujourd'hui nous quittons Puño pour 2 jours. Nous partons à la découverte des îles du lac Titicaca.

En bateau direction les îles Péruviennes  

Première étape les îles flottantes. Et oui les îles flottent... c'est la tourbe de roseaux qui fait flotter ces îles. Chaque île est un petit village avec une communauté. Ici les femmes ont le pouvoir.

Les femmes nous présentent leur travail, des tricots artisanaux... première séance de déguisement pour Céline.

Nous continuons notre périple du jour vers une autre île. Ou nous allons dormir chez une famille. C'est Sylvestre et Irma qui nous accueillent dans leur petite maison. Ils vivent sur la petite île d'Amantani, dans la communauté Colquecachi. La communauté est très importante ils partagent tout et ils s'habillent de la même façon. Ils vivent vraiment avec peu... le champ leur donne à manger et les touristes un peu de liquidité.

Le soir nous partons pour le coucher de soleil sur le temple de Pachatata (la terre père, un peu moins connu que la Pachamama). On a fait les trois tours du temple avec notre pierre à la main, et hop on l'a posé en haut du temple pour nous porter bonheur !

Coucher de soleil depuis le temple pachamama 

En rentrant, une bonne soupe préparée par Irma nous attend. Et il est vite l'heure de partir à la soirée ! Alors nous nous vêtons de nos plus beaux habits de Péruvien et direction le bal dansant. GRANDE CLASSE !

En tenue traditionnelle ! 

Vendredi 13 avril

Nous quittons Sylvestre et Irma, avec une petite tempête sur le lac Titicaca, et donc quelques vagues ! Direction Taquile. Alors là ils sont encore plus à l'ancienne. Pas de motos (sur Amantani il y en avait depuis peu et ça énervait bien Irma), pas de bourris ni chevaux... les hommes et les femmes doivent travailler durs. Ici ce sont les hommes qui tricotent pour l'artisanat local, d'ailleurs c'est un près requis pour trouver une femme! Une fois la femme trouvée il leur faudra travailler 2ans au service de leur beau père pour pouvoir obtenir sa main, ça ne rigole pas ici! Il paraît qu'ils vivent jusqu'à 120 ans.

Bon nous on traverse l'île, on y découvre quelques communautés (forts sympathiques) et surtout le resto vue sur le lac. On est bien avec notre petite truite. Le serveur nous montre même comment faire du shampoing avec une plante locale.

C'est un peu tristes que nous quittons les îles de Titicaca pour retourner à Puño, mais cette ville nous surprend toujours un peu...

Vive la bouf  

Samedi 14 avril

Demain nous retrouvons Béné à Cusco. Donc on en prend la direction, mais on a lu dans le routard qu'il y a une ville (village) à voir avant. Alors on fait un stop à Andahuailillas. Après 6h dans un super bus où on avait même le wifi nous y arrivons ! Ouf !!!

Nous profitons du soleil, qui ne s'attarde pas trop dans le village car il est en contrebas des montagnes (donc vers 4h on est à l'ombre), pour faire notre balade.


J'offre un beau bouquet à Celine qui me reproche vite d'avoir choisi une plante pleine de petites épines... cela nous occupera quelque temps à toutes les enlever.

Ce qui nous a surtout amenés ici c'est la cathédrale. Il paraît que c'est La Chapelle Sixtine d'Amérique du Sud (ce n'est pas la cathédrale de Chartres non plus). C'est tout de même assez impressionnant! Tout est peint ou recouvert d'or. Je vous conseille d'aller voir sur Google image car interdiction de prendre des photos 😟.

On a bien tenté de prendre une bière dans un bar après, mais bon dans le village pas grand choix... et il est infesté de chiens virulents...alors on s'enferme avec notre canette et nos chips dans notre chambre devant la TV ! 😜

15
avr

Dimanche 15 Avril

(Jérémie) Arrivés à Cusco en fin de matinée nous découvrons cette ville avec émotion. Cusco veut dire le nombril du monde en Quechua, langue des Incas qui est toujours parlée par plusieurs millions de personnes en Amérique Latine. Au cœur de l'Empire Incas cet emplacement était stratégique. La ville que nous voyons aujourd'hui est issue des colons Espagnols qui ont eux-même reçu beaucoup d'influence de l'architecture arabe (les Maures). Le centre historique est magnifique. C'est de loin la plus belle ville que l'on ait vue depuis le début de notre voyage.

Cusco !

De notre côté nous préparons l'arrivée de Béné prévue ce soir ! En se promenant Celine croise 2 vendeuses de rue (parmi des milliers) proposant des massages et surtout des épilations. Ok on se retrouve à la maison après. Plus de 2h plus tard la revoilà, je commençais un peu à m'inquiéter. Je ne sais pas combien de temps ça pouvait durer mais la c'était long je trouvais. En effet elle m'explique que c'est sans doute la 1ère fois que les filles faisaient ça et que ça n'avançait pas. Bon elles ont refait le monde pendant ce temps la ;-)

C'est à peu près l'heure d'arrivée prévue de Béné, mais toujours pas de news. Alors quand Celine se connecte on reçoit le message : le vol de Lima à Cusco est annulé.

Oh non et moi qui ai fait la pâte à crêpes !! Je suis deg. Bon de toute façon il y a plus de gaz dans l'appartement, du coup on n'aurait pas pu le faire.


Lundi 16 avril

C'est bon le vol de Béné a bien eu lieu et le livreur de gaz (en mobylette) est passé ! Et la voici avec nous ! On a préparé le petit dej le plus copieux possible, il en restera même pour demain... pourtant j'ai tout donné pour le finir :-)

On part direct faire une petite visite guidée de la ville pour mettre Béné dans le bain direct 😀 On rentre un peu épuisés et vidés (hein Celine).

Dans les rues de Cusco  


Mardi 17 avril

Aujourd'hui on part visiter les hauteurs de Cusco. Direction le Christ comme à Rio ! Petite balade préparatrice du trek de demain ! Arrivés en haut on découvre aussi les ruines de Sacsayhuamán. Que nous regarderons que de loin. Car un petit bonhomme a attiré notre attention en nous proposant un tour en cheval dans la campagne avec pour finir les visites d'un autre temple ! Alors à cheval !!

Sacsayhuamán et le Christ

Bon moi c'est une première, Celine pas nettement mieux et Béné dans la même longueur d'onde. Sur les premiers mètres je me prends les barbelés... je n'avais pas compris qu'il fallait diriger l'engin... puis on forme un bon binôme avec Yupa !

Tacatac voilà les Dalton 

En effet nous arrivons après une belle balade dans les ruines ou un guide nous explique tous les détails. Les traditions des Incas, les croyances et leur mode de vie. Petite répétion générale avant le Machu Picchu.

Visites de ruines sur le chemin 

D'ailleurs cela nous donne envie de partir au musée de Machu Picchu de Cusco afin d'être fin prêts pour demain ! On est studieux, on a tout appris par cœur : découverte scientifique en 1911 par Bingham. Construit au XVe siècle...

18
avr

Mercredi 18 Avril

(Céline) Ce matin le réveil sonne à 4h30 direction le trek du Salkantay! Ça pique un peu mais il paraît que ça en vaut la chandelle... On dépose le surplus de nos sacs à dos dans notre hostel du retour et nous voilà presque légers de plus de 14kg chacun. 2 tentes, sacs de couchage et matelas mais aussi la bouffe pendant 4 jours pour 3 ça pèse son poids! On découvrira sur le chemin qu'il y a moyen de prendre moins à manger car il y a pas mal de cahuttes qui le proposent. On le saura pour la "prochaine" fois 😂.

On prend un collectivo pour la ville de départ du trek pour quelques pesos. 2h de trajet plus tard nous voilà dans le village de Mollepata. Le temps d'avaler un petit dej rapide on remonte dans la voiture pour 1h de plus. On a décidé de "gratter" les 3 premières heures de marche pas particulièrement belles pour pouvoir faire une lagune qui vaut le détour. Notre chauffeur nous dépose donc dans le hameau de Marcocasa. On sort de la voiture avec la petite boule d'appréhension habituelle avant chaque trek. C'est l'aventure youpi!! Bhou les premiers mètres ne sont pas évidents, ça grimpe, la couleur est annoncée!

À part un couple d'espagnols sympathiques on ne croise personne sur ce tronçon. C'est beau! On arrive à flan de montagne sur une fine bande de terre longeant un cours d'eau aménagé. Béné comme moi n'aimons pas trop le vide alors on se surpasse un peu. C'est un peu le thème de ce voyage le dépassement de soi finalement! 😁

Les débuts du trek sont éprouvants  

Après 3h de marche on retrouve le monde au point de départ de la fameuse lagune. Certains touristes font un tour sur la journée pour la visiter alors on est pas tout seuls. Mais on aura la chance de la faire en décalé et c'est presque seuls que l'on escalade la montagne. "Presque" puisque nous croisons un taureau pas très accueillant qui pousse de cris assez effrayants. Ça nous amuse au départ jusqu'à ce qu'on se rende compte que c'est vers nous qu'il se dirige. Il avance lentement mais sûrement vers nous alors on accélère le pas pour grimper cette fichue montagne. Mais ça grimpe sec alors on ne va pas très vite... Et lui a l'air d'avoir l'habitude... Nos cœurs s'accélèrent, on n(avait pas prévu de se faire encorner par un taureau à 4000m d'altitude!

Finalement au bout de longues minutes il détourne sa route et semble nous oublier, ouf!!! Nous apprendrons plus tard qu'il était en rut à la recherche d'un partenaire sexuel, hargg!

Nous arrivons finalement en haut de et découvrons une lagune d'un bleu turquoise. C'est magnifique! Le temps d'admirer le paysage on se remet en route pour la descente, ce n'est pas tout on a encore du chemin!

Lagune montre nous tes yeux bleus  

Ce soir on dort un peu plus haut à 4100m, on est prévenus il va faire froid! Lorsqu'on arrive au "campement" c'est après 7h de marche et bien crevés!

C'est rustique... Quelques pierres forment un abri de fortune. Des hommes vivent ici dans une simplicité qui laisse penseur. Pas d'eau courante ni d'électricité, une maisonnette en pierre et terre, le strict minimum! Et à cette altitude il ne fait pas chaud la nuit...

On partage le campement avec un couple d'Américains très sympas. On dine tous les 5 sous l'abri, ils ont même pris un peu de vin qu'ils partagent! Prévoyants ces Amérlocs ;) La nuit est fraîche mais acceptable grâce à notre super tente et nos sacs de couchage. Par contre on a eu la bonne idée de suspendre la bouffe au-dessus de la tente et une bonne partie de la nuit on entendra des petites bêtes (souris?) gambader au-dessus de nous... On a la chance de découvrir nos sacs de bouffe entiers le matin, il faut croire que les noeuds étaient solides. Bonne nouvelle!


Jeudi 19 Avril

Réveil en même temps que le lever du soleil, 6h. Un bon petit dej à base de flocons d'avoine et nous voilà prêts pour reprendre la route. Aujourd'hui c'est une grosse journée; 9h de marche tout de même! Le premier objectif de la journée c'est la grimpette vers le Salkantay cette fameuse montagne enneigée, col à 4600m. Béné qui vient d'arriver à du mal à prendre son souffle, nous ça fait plus d'un mois qu'on est en altitude, nos corps se sont habitués. En haut on décide de faire une petite boucle pour découvrir une nouvelle lagune, l'amour de l'effort 😂.


Vue sur le Salkantay, altitude au col aux pieds du Salkantay
Vue du col 

Pour le dej ça sera polenta! Bon une fois de plus on n'a pas lu la notice de cuisson et le résultat n'est pas incroyable... Mais bon on a faim et ça nourrit!

Cuisine avec vue panoramique  

Sur le chemin 97% des gens que l'on croise font le trek en groupe organisé. Ils ne portent pas leur sac à nos, des chevaux suivent avec leurs sacs. C'est un peu de la triche alors quand ils nous doublent on se rassure en se disant que nous on porte tout! 😁

Après 9 longues heures de marche on arrive enfin à Chaulay notre campement du soir, ouf! On a la chance d'avoir des petites cabanes en paille pour se protéger de la pluie (heureusement car il pleuvra toute la nuit!). Et ce soir grand luxe, mais nécessaire pour la cohésion de notre petite équipe 😂, une douche chaude! On continue dans nos petits luxes avec une vraie table à l'abri pour notre dîner du soir et une bonne bière. C'est peut être ça le bénéfice de ce genre d'aventure, savoir apprécier ces petits plaisirs que l'on ne voit plus dans notre confort habituel...

Montage de tente 

Vendredi 20 Avril

3e jour de marche et aucune ampoule à déclarer! Nos chaussures sont faites et nos jambes commencent à avoir l'habitude c'est bon signe! Béné qui débute le voyage nous impressionne, elle est en forme! Aujourd'hui nous longeons un fleuve encaissé dans une montagne vertigineuse. Nous avons le choix entre 2 options, un chemin ou la route... On s'apprête à prendre le chemin mais les groupes que nous croisons prennent la route alors le doute s'installe... Deux locaux arrivent, je leur demande la route et ils nous précisent que le chemin est fermé car il y a eu des éboulements! Ils auraient tout de même pu l'indiquer sur le panneau, on étaient sur le point de s'y engager! 😡En suivant la route sur le côté droit du fleuve on découvre ce à quoi on a échappé... Une fine bande de terre suspendue au-dessus du vide avec des passages qui ressemblent plutôt à une prouesse d'équilibriste. Et cela sur plus de 5h de marche, ouf on a évité le pire!

On arrive à l'heure du déjeuner dans le village de Playa au bord de la rivière. Ça tombe bien on a très faim! On a envie d'un bon repas alors on s'offre une belle assiette de poulet/frites/riz le combo gagnant local. Ça fait du bien! Pendant ces treks je réalise le lien direct entre l'alimentation et la force des muscles, après un déjeuner on avance beaucoup plus vite!

Moins d'une heure plus tard nous voilà dans notre campement du soir. Il est 15h on a encore tout l'après midi devant nous. Ça tombe bien car on a entendu parler de sources chaudes naturelles. Rien de tel pour se détendre les muscles après l'effort. Il n'en faut pas plus pour nous convaincre, on commande une voiture pour faire l'aller-retour dans l'aprem. 1h plus tard nous voilà dans une eau à plus de 45C, vue sur la montagne, on est bien! On y passerait bien la soirée à boire des bières au bord de l'eau avec nos amis les gringos mais notre chauffeur nous attend. On arrive chez nous vers 19h il est tard pour nos habitudes de randonneurs. Une bonne soupe et au lit!

Baignade dans les sources chaudes, ouf! 

Heureusement on a installé nos tentes à l'abri sur un sol de béton car il pleut toute la nuit des trombes d'eau! Au moment de se coucher on découvre la présence d'araignées de 8cm de large alors je n'en mène pas large. Vérification qu'aucun intrus ne se soit infiltré dans l'habitacle puis on ferme les zips avec précaution. Bhou je n'ai pas hâte de l'Amazonie pour les bestioles!


Samedi 21 Avril

4e jour de marche! Ce matin il pleut un peu alors on sort le super attirail de pluie.

"Petit escargot porte sur son dos sa maisonnette, aussitôt qu'il pleut il se sent heureux et sort sa tête! " 

Heureusement le climat change vite ici et la pluie s'arrête. Aujourd'hui on monte et on descend! 900m de dénivelé positif puis négatif.

Dans la forêt tropicale  

3h30 de grimpette jusqu'au sommet avec une très belle vue sur les montagnes du Machu Pichu! On aperçoit de loin la fameuse merveille du monde. La mauvaise nouvelle une fois en haut c'est qu'il faut descendre. Deux longues heures de descente sur des pierres et de la boue glissante. Ça nous semble interminable! Les lacets s'enchaînent et se ressemblent... On a hâte de poser le pied sur le plat! Une fois en bas on a l'impression d'avoir accompli un petit exploit. On est affamés alors l'heure qui nous sépare du village d'Hydroélectrica se fait au pas de course!

Un long pont suspendu pour finir ce périple en beauté!

🍾En arrivant un peu avant le village on signe le registre de sortie du Salkantay, whaou on l'a fait! 💃

On dévore un menu du jour sur le rooftop d'un petit restau, ça fait du bien!

La reprise est compliquée, on a franchement la flemme mais pas le choix il nous reste 2h30 de marche le long des rails du train pour rejoindre la ville d'Aguas Calientes au pied du Machu Pichu. Le chemin est monotone et tapissé de pierres pas très stables. C'est long alors quand on aperçoit la ville c'est un soulagement!

L'arrivée dans une ville animée nous fait bizarres après 4 jours en pleine nature! Ici tout a été conçu pour les touristes du Machu Pichu et il y a du monde!!


Dimanche 22 Avril

Le réveil à 4h30 deviendrait presque une habitude... 😂 Le grand jour est arrivé, nous partons à la découverte de cette merveille du monde! On a hâte! Après de longues hésitations on décide de prendre le bus pour monter jusqu'au sommet. 1h15 de montée de marches nous laisse perplexes et on décide de prendre l'option gringo, le bus! Une fois dedans on ne regrette pas, c'est long et ça grimpe sec!

L'arrivée sur le site nous laisse sans voix. C'est magique... On prend une guide qui nous dévoile les secrets de ce site grandiose et ça vaut le coup!

Le Machu Pichu sous le soleil on a beaucoup de chance! 
Grâce à notre super guide on découvre les secrets de ce site incroyable. 
Difficile de s'arrêter dans la prise de photos 😁
Vue du haut du Machu Pichu et d'un chemin incas construits sur une falaise, décidément ils n'avaient pas le vertige ces Incas! 

Vers 11h il est temps de redescendre. Option du bus également au retour car nos jambes n'ont pas une envie folle de descendre les 1700 marches jusqu'en bas. On a assez donné les 4 derniers jours. 😂 Ultime marche de retour vers la ville d'Hydroélectrica où notre bus nous attend. On va plus vite que la veille on a repris des forces! Le trajet de retour se fera en mini bus avec un Schumacher du volant sur des routes serpentant au bord du précipice, cœur sensible s'abstenir.

25
avr

Mardi 24 Avril

Après un bus de nuit mouvementé nous arrivons vers 8h du matin dans la ville d'Arequipa. On a deux envies: prendre une douche puis un petit dej! Grâce à notre super taxi bavard nous trouvons un petit hotel sans prétention dans le centre-ville. Une chambre pour 3 pour 60 soles c'est une bonne affaire. Après une bonne douche on part se faire un bon petit dej, nous voilà requinqués pour découvrir cette ville! Sa réputation est d'avoir été construite en une pierre volcanique blanche, on la trouve plutôt grise mais bon c'est vrai que le volcan est bien visible!

 Le couvent Santa Catalina  

On découvre le magnifique monastère Santa Catalina: une ville dans la ville. Pendant l'époque des colons espagnols toutes les 2e filles de la famille y étaient envoyées à l'âge de 12ans pour y rester le reste de leurs jours. La première fille quant à elle était appelée à se marier et la 3e à rester célibataire pour s'occuper de la famille. Humm durs destins pour certaines. Mais à l'époque envoyer une fille au couvent était un honneur pour la famille. La famille devait payer une dote importante et acheter une maison dans le monastère pour leur fille devenue sœur. Des domestiques s'occupaient de tout, finalement c'était plutôt la belle vie pour l'époque. Le couvent est magnifique et on apprécie les couleurs vives des murs et la beauté de l'architecture. Notre guide nous raconte la vie au couvent alors on s'y croirait presque!

Après la visite on se dirige vers le marché. Ce n'est pas notre premier, mais l'émerveillement est toujours là à chaque fois que l'on en découvre un nouveau. Un enchevêtrement de stands de toutes sortes, une marée humaine en ébullition, ici on trouve de tout! Remèdes médicinaux naturels, jus de fruits, tête de vaches entières et même des pénis de taureau ! Il paraît que c'est délicieux, perso je passe mon tour! On opte pour un petit restau local ou l'on découvre leur gâteau de pomme de terre (sorte de tartiflette locale) et des tamales (semoule garnie cuite dans une feuille de bananier). Nous vient ensuite une envie de faire une sieste, il faut dire que les nuits en bus ne sont jamais très réparatrices...

Le marché et sa zone médicinale - ici on soigne tout au naturel! 

Au réveil c'est l'appel des bars qui nous animent alors on recherche le bar idéal pour faire découvrir à Binou le fameux Pisco Sour! C'est l'happy hour alors on goutte aussi la capiriña et la bière locale! A 19h on est joyeux 😂 En même temps on ne fait presque plus la fête depuis que l'on voyage, on dort souvent à 21h et on se réveille à 7h alors on décide de se reprendre en main pour la suite du voyage 😂.

Petit restau mexicain en terrasse et retour au lit à 21h30, il ne faudrait pas faire trop de folies non plus...


Mercredi 25 Avril

Rien de tel qu'une bonne nuit de sommeil pour recharger les batteries! Petit dej sur notre rooftop avec vue sur le volcan à quelques kilomètres seulement de la ville (on apprendra plus tard que l'éruption est proche...).

Ce matin on part découvrir la ville avec un free city tour. La meilleure façon de découvrir une ville depuis le début du voyage! Et aujourd'hui on a de la chance, car notre guide est super en forme et nous fait bien rire! On découvre plein de petites anecdotes sur la ville et ses habitants. Elle nous ramène au marché que l'on a découvert la veille et nous dévoile des secrets que l'on avait pas vu dont un jus à base de peau de grenouille cru hummm... On s'amuse des remèdes originaux: pour "attraper de l'argent", de la réussite et de l'amour... Il y en a pour tous les besoins!

Le marché: Ici on achète en vrac! 

Notre guide poursuit la visite avec les cours d'école jésuite pendant la colonisation; une cour pour les enfants d'espagnol et une autre plus petite et sans décoration pour les locaux. Elle nous explique les différentes strates de la hiérarchie sociale en fonction des origines (les espagnols en haut et les noirs descendants des esclaves tout en bas).

On déguste ensuite, sur un coin de table, de délicieux tamales cuits dans leur feuille de bananier. Ce n'est pas cher et délicieux! Puis il est temps de se rendre au terminal de bus car un trajet de 6h pour rejoindre le canyon nous attend, youpi! Décidément on en aura passé des heures en bus!

Arrivés vers 19h30 dans la ville de Cabanaconde au bord du Canyon, une nouvelle aventure commence!

26
avr

Jeudi 26 avril

(Jérémie) Aujourd'hui nous partons pour 2 jours de trek dans le canyon de Colca ! A cette simple phrase plein de questions se posent :

  • C'est quoi un canyon ? Un canyon (ou une gorge en français) est un passage encaissé entre deux reliefs résultant de l'érosion hydraulique sur tout type de roche mais préférentiellement sur les sédimentaires. #wikipedia
  • Il est grand celui de Colca ? Eh bien oui !! Le canyon de Colca, profond de 3 400 m, se situe au nord d'Arequipa au Pérou. Il était autrefois considéré comme le canyon le plus profond du monde. Toutefois, il a été démontré depuis qu'un canyon voisin, le Canyon de Cotahuasi, était encore plus profond (3 535 m). Son point culminant est à 4 350 m d'altitude
  • Quel chemin pour le trek ? Simple : on va faire le U. Départ de Cabanaconde à 3300m d'altitude, direction San Ruan (2200m) puis à l'oasis. Le lendemain on remonte... les 1100m descendus la veille.
  • Y a un oasis ? OUI ! Incroyable une petite source d'eau a créé un oasis. En plus, évidemment, de la rivière Colca qui est tout au long du Canyon.
L'immensité du Canyon est impressionnante!

On a toutes les infos, on peut y aller !! Alors zou !

Aujourd'hui c'est donc 6-7 heures de marche. Assez simple avec donc la grande descente de 1000m au départ. Un petit chien tout mignon nous accompagne toute la descente. Cette puanteur mobile ne nous quittera pas, malgré les coups de bâtons de Céline (dans la terre pas sur le chien). Arrivés en bas, sur le bord de la rivière, le chemin devient plus compliqué ça monte et ça descend... on se perd et le chien nous perd ! Ouf wouf on respire.

Notre pique-nique se fait à côté d'un élevage de cochon d'Inde. Trop mignon ils vont bientôt se faire manger ! Et oui les Cuy en Quechua (comme le petit cri qu'ils font avant de mourir) se mangent ici, et c'est très bon il paraît. Spécial repas de fête. On n'a pas goûté mais ça nous tente bien. À suivre...

Bon après on continue de marcher, jusqu'à l'oasis. Ouf un oasis de bières nous y attend. On se lave rapide dans la piscine (d'eau naturelle) pour paraître plus propre.

Dans notre Oasis après 1 journée de marche 


Vendredi 27 avril

Le tavernier a pris une cuite hier soir, il ne se lève donc pas... et nous on a pas de petit dej. Heureusement on a été prévoyant et on a quelques gâteaux pour nous faire monter les 1100m sur 5km. 3h plus tard nous voilà frais comme des gardons en haut. Punaise il fait chaud hein.

Difficile remontée de 1100m en 3h 

On récupère vite fait bien fait à l'hôtel (nos affaires et notre propreté), puis direction le bus pour le retour à Arequipa. C'est un peu long. Mais paysage incroyable... d'autant que l'on s'arrête dans tous les petits villages... scènes de vie improbables à chaque fois.

Scènes de vie 
Vue sur le canyon de Colca 

Nous faisons qu'un petit transit a Arequipa, car nous reprenons dans la foulée un bus de nuit pour Ica ! 3 lettres, simple et efficace.

Nous tentons une nouvelle compagnie (avec un système informatique), ce qui est donc bon signe. Un peu déçu : la ponctualité n'est pas leur fort ni le ménage. Mais on a bien rigolé quand on est tombé en panne au milieu de la nuit !

28
avr

Samedi 28 Avril

Arrivés de bonne heure dans la ville d'Ica, on nous a prévenus c'est moche alors on prend un taxi pour rejoindre l'oasis à côté de la ville. En quelques minutes de taxi on quitte la pollution pour rejoindre le désert et la superbe lagune/oasis. Le contraste est assez impressionnant!

On a dégoté un petit hôtel avec piscine s'il vous plaît! Et oui on ne se refuse rien 😊... Aujourd'hui on ne fait rien on profite de ne rien faire et ça fait du bien! Enfin ne rien faire... manger, chiller au bord de la piscine, se balader dans l'oasis... Et puis en fin d'aprem on a rendez-vous pour une activité peu commune... Un tour en buggy dans le désert! A 16h nous attend un magnifique buggy de 10 places devant l'hôtel. Un groupe d'Allemands au taquet nous ont laissé les places du mort soit les 3 places de devant à côté du chauffeur, youpi! Au moins on a une vue panoramique et l'impression de conduire. Avec Binou on a un peu la sensation de revenir le temps d'un instant en Erasmus au Mexique avec ce type de tourisme...

Voici notre premier montage vidéo avec l'application Quick (super facile!)

Tour en buggy dans les dunes de sable
Coucher de soleil 

Dimanche 29 Avril

Ce matin on profite de la piscine! Après le déjeuner on part prendre un bus pour Lima (6h) puis un 2e bus de nuit de Lima jusque Huaraz dans le nord du Pérou.

L'oasis et notre hôtel avec piscine!
30
avr

Mardi 1 mai

Hey c'est la St Jérémie !

Le Santa Cruz ! Randonnée de 3 ou 4 jours dans la vallée... évidemment on va la faire en 3 sinon on va s'ennuyer. 😂

Départ à 5h du mat pour un taxi et 2 mini-bus. Nous découvrons un nouveau métier: rabatteur de colectivo. Ce qui consiste à rameuter le plus vite possible des clients pour le remplir à craquer. La porte du colectivo à peine ouverte on se fait alpaguer par les rabatteurs... C'est quelque peu oppressant...

Après 5h de ballottage (piste défoncée + camionnette sans amortisseurs ça ne fait pas bon ménage), on arrive enfin au départ du trek ! Allez c'est parti !

Au programme quelques heures de marche seulement aujourd'hui. On arrive du coup rapidement au camp de base pour faire notre soupe et surtout planter les sardines ⛺

1e journée de trek  

Mercredi 2 Mai

Au programme 10h de marche! On commence par une montée de 900m de dénivelé pour passer le col à 4750m. Bene a un peu chaud en ce matin, mais nous arrivons tout de même au sommet (sous la neige et le froid). Le col passé nous découvrons l'autre côté de la vallée et la superbe lagune toute bleue !

2e journée de trek, la montée jusqu'à 4750m 

Du coup maintenant il faut descendre pour aller jusqu'au camp de base, à quelques heures de marche. Autant dire que quand on y arrive on monte la tente et on cuisine rapidement... car la pluie et le froid nous donnent qu'une seule envie : dormir 😉

2e jour 

Jeudi 3 mai

Dernier jour de trek ! C'est plutôt une bonne matinée qui nous attend. Mais nous ne sommes pas déçus par le paysage. Le ciel est de nouveau avec nous et les couleurs sont magnifiques !

Nous arrivons un peu fatigués au village et hop nous montons dans le colectivo pour rentrer à Huaraz.

Jour 3 


À peine posés à l'hôtel, nous reconnaissons des voix ! Quentin et Brune sont dans le même hôtel ! Allez on est motivés pour une raclette ! Moment chaleureux avec pommes de terre, fromages et charcut...

On a trop mangé ! 😉




Vendredi 4 mai

On profite de notre dernière journée ici et avec Quentin et Brune pour redécouvrir les derniers coins de la ville, flâner, manger... une bonne journée bien tranquille.

Ce soir nous prenons le bus pour La Paz ! Et oui demain c'est notre dernière journée au Pérou 🇵🇪

5
mai

Samedi 5 mai

Aujourd'hui on se fait une journée rapide à Lima. Capitale du Pérou avec plus de 8 millions d'habitants. Il paraît qu'il n'y a pas besoin d'y rester des jours et des jours. Nous n'avons qu'une seule mission aujourd'hui : prendre l'avion à 21h pour Bogota et retrouver Guillaume qui nous y attend!

En arrivant vers 5h du mat on remarque cet étrange brouillard... mi-pollution mi-brume de mer qui finalement se dégagera dans la journée.

Donc c'est parti pour la visite : tout d'abord le centre historique, la plaza de armas, les marchés et les petites ruelles.

Plaza de armas 

On enchaine ensuite avec le quartier bobo de Lima (faut quand même prendre 30" de bus métro). Barranco ! C'est plutôt un quartier de soir, alors le matin il n'y a pas forcément une grande animation. Mais ça plait aux filles ! En même temps nous sommes au bord de la mer, les rues sont tranquilles et c'est un peu artiste.

Nous voyons l'heure passer rapidement, et on nous a prévenus, attention aux bouchons ! Alors on ne prend pas de risques, on part pour l'aéroport ! Direction Bogota 2h30 de vol😉

Art mural de Baranco le quartier bobo de Lima 
6
mai

Dimanche 6 mai

Ca y est on est avec Guillaume ! Saucisson et fromage (du camembert) sont arrivés en Colombie.

Hostel Masaya de Bogota 

On commence la journée avec une petite visite de la ville de Bogota. Nous voilà lâchés dans les rues de Bogota, tous seuls. Nos premières impressions : fort sympathique et dynamique... ça danse de partout !

Même pas peur ! On part se promener dans les grandes artères biens animées et au marché pour manger un super cochon grillé ! inoubliable petit cochon.

Au pays de l'Eldorado, impossible de rater le musée de l'or. Qui retrace aussi celui des cultures locales.

Museo del oro 

Le soir se rapprochant, l'apéro se dessine : bières et SAUCISSON ! Ça manquait un peu le saucisson. Le temps passant, bières après bières... on se fait le fromage. miam 😋

Au marché Paloquemao un stand 100% oeufs 

Lundi 7 mai

Ce matin c'est tour guidé de la ville. Notre guide nous présente la ville à travers ses graffitis. Chaque graffiti a son histoire et celle de la vie d'ici. Violence, corruption, drogue... on est bien en Colombie. 😊

Graffitis titi 

Il est l'heure de manger ! On nous a parlé d'un super marché un peu plus loin alors go ! En effet on y mange bien et pour pas cher !

Visite du marché Paloquemao 

Retour dans le centre, dernière petite virée, car ce soir on part pour Cartagena. On prend même l'avion.

En attendant, on se détend ^^ avec le jeu de La Rana 🐸 et un super ping-pong 🏓

Bon le ping-pong on connaît mais la rana c'est assez simple : il suffit de lancer les 7 palets dans les trous pour marquer des points. Vidéo !

On s'amuse comme des petits fous 

Direction l'aéroport et Cartagene ! À suivre

7
mai

Lundi 7 Mai

Lorsque l'on pose un premier pied sur la passerelle à la sortie de l'avion, le choc est brutal! 1h30 plus tôt nous quittions Bogota sous un temps pluvieux et nuageux d'octobre et nous arrivons sous une chaleur tropicale! Changement de décor on se sent dans les Caraïbes et pour cause, nous y sommes! En 4 mois et demi de voyage c'est le plus gros dépaysement. Ici ça chante, ça danse et ils paraissent tous un peu toqués... Notre chauffeur de taxi pose le tempo: musique latino à fond, il chante, il hurle et surtout il conduit comme un malade! Il se fait d'ailleurs arrêter par les flics mais on a de la chance, tout est en règle. Ouf!

Nous sommes un lundi soir et nous hallucinons de l'ambiance dans les rues. Des centaines de jeunes font la fête un peu partout, on se croirait un soir de la fête de la musique à Paris. Ici c'est tous les jours la fête, peu importe le jour de la semaine on remue le popotin. 😂 A peine nos sacs posés on part rejoindre la foule, la chaleur moite nous donne envie d'une bonne bière fraîche! Installés sur la place d'une petite église, confondus avec les locaux on se fait vite des nouveaux amis. L'énergie des Colombiens est communicative!

Mardi 8 Mai

Ce matin on change d'hostel, on a eu un peu chaud dans notre mini chambre à 4... Quelques rues plus loin on trouve une autre option, l'offre de logement ne manque pas dans cette ville! Ce matin on fait une visite guidée de la ville, on en apprend un peu plus sur l'histoire de cette ville portuaire. Centre économique pour la vente d'esclaves noirs, on comprend mieux les couleurs des locaux.

Visite guidée de la ville 

Ce soir on a le droit à un magnifique coucher de soleil sur la baie. On s'offre ensuite un bon restau qu'on l'on nous a recommandé, on ne sera pas déçus (Cocina de la Pepina). Les Caraïbes sont dans nos assiettes!

Coucher de soleil sur les remparts 

Mercredi 9 Mai

Ce matin après de longues hésitations (il faut dire que l'on a pas de guide du pays), on se décide pour la Playa Blanca. Plage paradisiaque que l'on rejoindra avec des bus locaux pour plus d'authenticité et pour économiser aussi. On découvre l'arrière décor de la ville de Cartagene, la pauvreté est saisissante... On dépasse un marché ou l'on vend du poisson avec une odeur de pourriture qui donne des hauts le coeur... Oui la Colombie c'est aussi une extrême pauvreté et des bidonvilles autour des grosses villes...

Lorsque l'on arrive enfin à la plage (après 2h de route), on découvre une plage de sable blanc et une mer turquoise... Un petit coin de paradis s'il n'y avait pas une bonne centaine de vendeurs ambulants venant nous harceler toutes les minutes pour nous proposer à boire, à manger, un massage... Toutes les idées sont bonnes mais du coup le farniente est un peu moins évident. 😂 Mais ne soyons pas trop exigeants c'est très beau quand même! Et la langouste fraîche que l'on se partage pour quelques pésos nous laissera une saveur inoubliable...

Plage paradisiaque - langouste/avocats au menu!

Retour à Cartagena en bateau, on a trouvé quelques places bradées sur une embarcation de touristes de retour d'expédition. Petites sensations avec un bateau plutôt rapide et une très belle traversée! Une petite douche au port, on récupère nos sacs et on file au terminal de bus direction Santa Marta.

10
mai

Jeudi 10 mai

(Jérémie) Grand jour ! On part dans la jungle ! Première jungle celle des taxis... ils ne sont quand même pas si faciles dans la négociation.

En arrivant personne ne sait où l'on va... la police nous renseigne et dit au taxi de nous lâcher aux motos taxis... OK on finit en moto ! Despacito ! Nous y voilà !

La jungle, avec les animaux qui font peur et tout et tout... premièrement nous récupérons de quoi survivre (et un peu plus), les mangues sont partout, il suffit de se baisser pour les ramasser.

Oh c'est sauvage   

On se fait la visite du parc pour observer cet environnement un peu particulier tout de même... les crocodiles, les fourmis rouges qui sont en pleine action... mais aussi des perroquets, des tortues...

Crocodile, fourmis rouges et termites 

La faune est aussi incroyable ! De toutes les couleurs et de toutes les formes. Moi j'ai reconnu quelques variétés pour épater les copains mais bon ça va pas loin ^^. On est pas mal impressionné.

#jardiland   #pasdecallaRomain

Le soir évidemment on ne va pas dormir dehors, car on est un peu terrifié et pas très courageux (Guillaume surtout). Du coup on s'arrête dans un hôtel sur notre chemin, et incroyable on y trouve une belle petite piscine et des petits lits protégés par une salvatrice moustiquaire.

Car le soir tombant les petites bébêtes (qui sont pas toujours si petites) sortent de partout. Le repas et l'apéro se passent autour d'elles. Tant pis on fait notre vie aussi 😀 des Canadiennes nous présentent le jeu le plus compliqué qu'il peut exister (Loup Garou)... les bières font passer les peurs.

En remontant dans nos lits, nous vérifions tout ! Pour que rien ne nous pique ! La nuit Béné a même vu un scorpion aux pieds du lit! 😁

Soirée bébêtes 
11
mai

Vendredi 11 mai

(Céline) Après 2h de marche sous une chaleur humide, avec nos gros sacs puis un trajet en mini bus on arrive enfin vers 13h à l'entrée du parc Tayrona. Nous sommes de nouveau dans la jungle tropicale, mais cette fois-ci au bord de la mer!

On s'enfonce dans la jungle obscure pour retrouver un campement. L'heure de marche qui nous y sépare n'est pas évidente... nos sacs pèsent leur poids, le taux d'humidité dans l'air approche les 80% et il fait toujours aussi chaud! On trouve un camping à la roots où tout le monde semble "flotter", l'odeur de marijuana nous rappelle que nous sommes bien en Colombie! Une fois au campement on hésite, tente ou hamac? La nuit de la veille dans la jungle nous a donné un échantillon du nombre d'insectes en tout genre... Une tente permet de fermer la moustiquaire à 100% mais un hamac permet de ne pas dormir à même le sol...et donc proche d'autres bêtes comme les serpents et scorpions...Et puis la tente on connaît alors que le hamac c'est une expérience unique... OK on opte pour l'aventure avec 4 hamacs. Whaou ça va être l'aventure!

Jungle power  / grenouille au venin mortel sur une noix de coco

Une fois installés, on a qu'une envie, se baigner! A quelques mètres de nos hamacs la plage nous attend! La première est fortement déconseillée à cause des courants alors on marche un peu plus loin et découvrons une anse de sable blanc, une mer turquoise, de gros rochers et des cocotiers... Je ne savais pas que ce genre de paysages existait ailleurs que sur les cartes postales... L'eau est délicieuse c'est un régal! On profite quelques heures de ce petit coin de paradis avant de rejoindre le campement sans attendre la tombée de la nuit. Ce petit paradis est aussi celui des bêtes en tout genre et à la tombée de la nuit les caïmans des mangroves alentours traversent les plages pour aller pêcher en mer, mieux ne vaut pas être sur leur passage à ce moment...

Ballade de retour au camping le long de la mer, il ne faudrait pas y rester plus longtemps, car les crocodiles sont de sortie

Au campement on se lance dans la cuisine avec les moyens du bord... On a plus de gaz (car on a pris l'avion) alors on fait un bon feu de camp pour faire cuire notre riz coco.

Le riz on l'a acheté avant de rentrer dans le parc, la coco on nous l'a donné, il faut dire qu'il y en a partout! On fait revenir des petits bouts de coco avec un ognon rouge puis on mélange le tout: le résultat est pas mal du tout! Bon certes le riz a un petit goût de fumée, mais bon on pourrait dire que c'est la "petite touche" du chef.

Ce soir ça sera donc notre première nuit en hamac, on est comme des enfants quand on grimpe dans nos cabanes. Mon rêve de petite fille se réalise, la moustiquaire nous protège des méchants, on est trop bien! On signera d'ailleurs pour une 2e nuit le lendemain!


Samedi 12 Mai

Ce matin réveil par les coqs et la lumière du jour, mais la nuit fut très bonne pour la plupart d'entre nous! Seul Guillaume s'est imaginé passer la nuit en compagnie d'un alligator, d'un boa et d'un cochon sauvage... 😂

Au programme de la journée: plage! Pour découvrir un peu plus le parc on poursuit la ballade jusqu'à Cabo. Sur le chemin, les cocotiers nous titillent et les mecs s'engagent dans un projet ambitieux; faire tomber une noix de coco. A l'aide d'une autre coco vide ils en visent une accrochée. Les tirs sont parfaits puisqu'au 3e coup la coco tombe, victoire pour nos 2 Robinsons! Il ne reste plus qu'à l'ouvrir, autre challenge... On continue jusqu'à une nouvelle plage paradisiaque, à l'ombre des cocotiers, bon pas tout à fait en dessous car ils peuvent tomber à tout moment (et vu la hauteur des cocotiers on risque d'y passer)... Décidément on risque notre vie à tout moment dans cette jungle 😂.

On est bien à la plage... Si vous voulez maigrir faite un road trip, malgré nos efforts on n'arrive pas à reprendre nos kg perdus!

Lorsque l'on a bien cramé on décide de rentrer, on va tenter de cuisiner de jour ce soir (l'expérience parle). Retour sous la belle lumière de fin de journée, la légère brume au dessus de la végétation ajoute une note de féerie à ce paysage de carte postale.

Jungle et plages paradisiaques  

Lorsque l'on cuisine au fond du campement sans lumière un couple d'Américains nous annonce la bouche en cœur qu'ils viennent de croiser un gros serpent qui s'est enfui dans la cuisine. What the fuck?!

On appelle notre petit Colombien qui vit ici (celui qui a essayer de nous vendre de la cocaïne). Il nous confirme que c'est un serpent venimeux et que si l'on se fait piquer on a peu de chances de survivre. Il part à la recherche de la bête mais ne la trouve pas. Humm ambiance, on fait attention où poser les pieds! Bon apparemment ils ont peur de nous mais il ne faudrait pas non plus lui marcher dessus...

Après un bon diner ressemblant étrangement à celui de la veille (et du midi) on rejoint la piste de danse. Le DJ est à son poste, les clips et la musique latine sont à fond, même la boule à facettes est en marche, tout est là pour une bonne fête de camping! Seulement nos amis colombiens font les timides ce soir et personne ne se lance! On est bien déçus nous qui voulions apprendre à danser la salsa et la bachata... Alors on se lance, Jerem et moi improvisons une sorte de rock sous un rythme de salsa. Au bout de quelques passes à tournoyer on entend des cris autour de nous, lorsque je me retourne je comprends que nous sommes le centre de l'attention et que nous avons un véritable fan-club. Hahaha c'est le comble nous qui n'avons pas le rythme dans la peau et qui manquons de nous marcher dessus à chaque pas nous sommes admirés. Alors lorsque Jérémie m'embrasse à la fin d'une passe endiablée c'est l’hystérie générale chez les adolescents. 😂😂

Heureusement nous sommes détrônés par une famille d'indigènes qui vient observer l'écran géant. Habillés avec de simples draps blancs, tous avec les mêmes cheveux longs noirs on a l'impression de se retrouver dans le film "un indien dans la ville". C'est la famille de mimisiccu en personne que nous avons devant nous! On nous explique qu'ils habitent à côté et qu'ils viennent observer l'écran géant, ils sont littéralement captivés par les images qui défilent. Même si le DJ manque un peu de ressources et passe 3 fois le même clip à la suite, ils restent captivés comme des enfants devant un écran, l'effet est le même pour eux qui n'ont pas l'habitude de cet enchaînement d'images. On discute avec un prof qui nous en apprend un peu plus sur leur culture, lorsqu'il nous les présente je leur demande leur âge. On m'explique qu'ils n'ont pas cette notion d'âge dans leur culture. Je comprends mieux pourquoi le fils qui a l'air d'avoir 15 ans est en train de boire à pleines gorgées la bière de son père. Être adulte ne se compte pas en années mais lorsque l'on est prêt... L'école existe mais pour un enfant sur deux seulement pour que la culture ne se perde pas. Pour les Colombiens ce sont leurs ancêtres, ils vivent dans la jungle comme depuis des milliers d'années. Nous avons tellement à apprendre de ces peuples...

Dimanche 13 Mai

Aujourd'hui c'est notre dernier jour dans la réserve alors on part un peu plus loin à la découverte du parc. Objectif du jour rejoindre Pueblito, une réserve indigène à 3h de marche dans les hauteurs. Le début de la rando est facile puis plus le temps passe plus ça devient sportif! Il faut passer sous les roches, escalader les rochers, jouer aux équilibristes avec le vide, ne pas se prendre une liane, c'est l'aventure! Et il fait toujours aussi chaud! On regretterait presque le froid des montagnes andines. Lorsque l'on croise un cours d'eau on en profite pour se rafraîchir lorsque surprise, sur le sable de la rivière ça brille. En y regardant de plus près ce sont des pépites ressemblant étrangement à de l'or! Lorsqu'on les effrite elles font des mini-feuilles d'or, j'en profite pour me "peindre" les mains. 😊#princessedanslajungle. Une fois en haut on découvre leurs maisons typiques, on les aperçoit mais malheureusement on n'en saura pas beaucoup plus sur eux. La simplicité dans laquelle ils vivent m'impressionne...

Retour presque en courant jusqu'à la plage, on saute au-dessus des roches, on vole presque tellement on a envie de sauter dans la mer!

Petite aprèm à faire du snorkeling au milieu des poissons de toutes les couleurs, c'est magnifique! Puis il est l'heure de rentrer, retour au campement pour tout ranger puis on se remet en route avec nos gros sacs. On part un peu tard alors on se dépêche pour ne pas terminer la rando de nuit! On arrive juste à temps, en quelques minutes il fait nuit noire. La jungle devient le royaume des insectes, des chauves-souris, des araignées géantes et de toutes les autres bestioles que l'on préfère ne pas croiser...

Rando jusqu'à pueblito dans les hauteurs/Récolte de paillettes d'or dans la rivière/plage pour une baignade bien méritée  

Trois bus plus tard nous voila dans la ville bruyante de Santa Marta. C'est un tout autre décor! La ville est une fois de plus super animée, les bars crachent de la musique latino à fond, les restos sont bondés, c'est la fête! On apprend que c'est le jour de la madré. OK tout s'explique.

On se trouve un petit hostel sans prétention où les hôtes sont d'une gentillesse rare. Affamés on se jette sur le 1er resto à l'angle, les portions sont énormes on sera rassasiés! Petite balade digestive jusqu'à la mer puis une bonne nuit dans un vrai lit. On fera la fête demain aujourd'hui on est morts!

14
mai

Lundi 14 Mai

(Céline) Ce matin on a le droit à un pancake avec des fruits et du miel, accompagné d'un bon café colombien, rien de tel pour bien commencer la journée! Au programme du jour, la visite de la ville de Santa Marta. Lorsqu'on bouge enfin une pluie tropicale débute... Au début plutôt légère, elle rafraîchit. Mais elle devient vite plus agressive et c'est finalement sous une véritable tempête tropicale que nous marchons! Nous partons nous réfugier dans la cathédrale et ça tombe bien puisqu'une messe est célébrée. On s'installe donc dans le fond de l'église et tentons de suivre la cérémonie. Seulement un tonnerre éclate et l'électricité est coupée. Plus de lumière, ni de son, même les ventilateurs sont coupés mais la messe continue. L'orage est au-dessus de nous, je n'ai jamais entendu des coups tonnerres aussi puissants c'est impressionnant! La messe se termine et peu après l'orage passe, c'est un peu comme si c'était fait exprès pour que l'on assiste à la messe!

On reprend donc notre ballade là où on l'avait laissé mais plus tout à fait dans les mêmes conditions. Les rues sont devenues des rivières! Nous avons bien du mal à marcher dans toute cette eau avec nos tongs en plastique... Et lorsqu'il faut traverser ça n'est pas une mince affaire... Le courant est super fort et il ne faut pas se prendre un bout de bois flottant... Comme les égouts débordent tout se mélange à la surface et les odeurs ne donnent pas trop envie d'y plonger les jambes...

On s'arrête dans un délicieux restau qui est réputé pour ses arepas revisités. Une galette de farine de maïs recouverte de délicieux condiments bien assaisonnés. Un régal (restaurant Lulo). On fait un tour dans un marché artisanal où je craque pour une petite robe légère fleurie, j'avais trop envie d'une jolie robe après 4 mois et demi avec les mêmes fringues. Bon pour 7€ on ne s'est pas ruinés non plus. Il va par contre falloir que l'on trouve une solution car nos sacs sont vraiment trop lourds maintenant que l'on porte plus nos affaires chaudes sur nous...

L'arepas et le dessert maison  (photo prise dans le noir car plus d'électricité dans la ville suite à l'orage)

On poursuit la ballade sur le port où l'on réalise que l'on nous regarde, on sert nos sacs contre nous et décidons de ne pas trop traîner dans le coin... A l'hôtel on nous conseil de ne pas sortir avec l'appareil photo à la tombée de la nuit, OK j'en prends bonne note je compte bien finir le voyage avec! Après s'être bien lavé les pieds on part se chercher un petit bar. On n'a toujours pas vraiment fait la fête et on a bien envie d'un petit cocktail en terrasse (oui je sais la vie de bagpacker est difficile). Au passage Jerem qui ne s'arrête plus de manger achète un truc bien gras à un vendeur de rue. Pendant ce temps Guillaume engage la conversation avec 2 policiers qui semblent bien s'ennuyer. Ils nous apprennent que leur salaire est de 750 000 pesos soit 220€ mensuel. C'est un job ultra précaire et risqué puisque la première cible des bandes armées. On ne les sent pas très rassurés dans leur job. En observant de plus près ensuite on découvre que ce sont souvent de très jeunes Colombiens qui font ce job. Guillaume leur demande s'il y a de la corruption au sein de la police ils nous répondent qu'il y en a tellement qu'ils ne peuvent même pas se faire confiance entre eux... En même temps vu le salaire on peut comprendre que la corruption fonctionne... L'un d'eux vient en Europe en vacances pendant 2 semaines, je ne vois pas bien comment il peut se l'offrir. On a beaucoup de chances de vivre dans un Pays où notre monnaie est forte avec une économie qui fonctionne (même si tout est perfectible on est d'accord).

 Bouffe de rue/Discussion autour de la corruption avec la police locale  

Finalement on ne la fera pas si tard ce soir, ça fatigue le voyage et on a plus 20 ans.


Mardi 15 Mai

Dernier jour sur la côte Caraïbes. 😞 Je suis triste de quitter ce petit coin de paradis mais Guillaume nous quitte dans quelques jours et il voulait connaître la célèbre ville de Medellin. On s'offre donc une dernière journée de plage paradisiaque: la Playa Concha. Après d'âpres négociations, on se met d'accord sur un prix avec un taxi. Discussion autour de la vision de la femme qui nous hérisse les poils à Binou et à moi. Et il ose nous demander un pourboire, il rêve!

Playa Concha 

On bronze, on mange, on se baigne, on profite! Puis il est rapidement l'heure de rentrer car ce soir on prend le bus pour Medellin: 18h de bus en perspective! Guillaume prendra un vol demain matin il est pas trop chaud pour l'aventure (si on avait 2 semaines de vacs on aurait sûrement fait pareil). Finalement il y a le wifi dans le bus alors on fait le blog et ça passe plutôt vite!

16
mai

Mercredi 16 mai

(Jérémie) Nous voilà à Medellín après je ne sais combien d'heures de bus. Tous les 3 (Béné et nous) car Guillaume prend l'avion, l'aventurier ! Il nous rejoint peu de temps après à l'hôtel. Cet après-midi nous décidons de partir à la découverte du musée de l'antiquité. Dans une maison qui "ressemble aux châteaux de la Loire". Après une arrivée humide (sous le déluge, on n'avait pas encore compris que tous les jours vers 17h il pleuvait) nous commençons la visite des différentes pièces et œuvres présentes, qui pour beaucoup viennent de France. Et c'est sous le soleil que nous pouvons ensuite admirer les jardins !

Visite du museo Castillo, les jardins car pas de photos possibles depuis l'intérieur.

Des fleurs des fleurs et toujours des fleurs  

On nous a toujours dit que Medellín "c'est la ville de la fête" alors dès ce soir nous tentons l'expérience. Nous sommes aventuriers mais pas trop, la pluie nous refroidit, nous restons donc dans notre quartier pour trouver une bière et un petit cocktail 🍹.


Jeudi 17 mai

Aujourd'hui nous partons dans la ville de Guatapé. On nous a dit que c'était cool... on ne sait pas trop, on n'a pas plus d'infos que ça, mais on décide de partir 2 jours ! Ahah folie ! Alors avant de faire les 3h de bus il faut traverser la ville pour la 1ère fois. On y découvre une ville qui bouge, qui vit, des couleurs, des gens sympathiques comme tout... on est emballés ! Ah j'ai failli oublier : on mange beaucoup ici, pas forcément très bien car c'est gras et sucré, mais beaucoup : empanadas, donuts, fritures de toutes sortes... et quelques fois des fruits, des jus de fruits et aussi des glaces !

Street art de Medellín 

Nous voilà donc à Guatapé et la surprise c'est super !!! Notre première vision c'est la fameuse pierre (photo numéro 1) qui est plantée là comme ça. Les Colombiens ont eu la superbe idée de faire un escalier pour monter tout là haut. Alors nous on veut monter tout là haut. Et là encore super surprise ! Une étendue de petites îles... wouaa. On en profite bien, et on se mitraille de photos souvenirs (qu'est-ce que l'on est beau, Guillaume a tout de même le bide qui sort du coup on le cache).

Vue depuis la piedra de Guatapé  

En faite ces îles et ce lac sont un peu artificiels. Seulement un peu, car c'est la construction d'un barrage qui a créé ce réservoir. D'ailleurs le barrage donne de l'électricité, et pas rien, presque 1/3 de la consommation du pays.

Petite frayeur quand on apprend à la TV qu'un barrage est en train de céder à cause des pluies diluviennes de ces derniers jours. Après un rapide check, c'est dans le nord du pays... ouf. Mais la situation là-bas à l'air un peu tendu car s'il s'effondre, plus de 200 000 personnes peuvent être inondées. En tout cas nous nous sommes au sec.

Direction le centre-ville pour trouver un petit hôtel. Et là encore surprise : le village est trop mignon !!! Des dessins/sculptures sur toutes les maisons, de la couleur, de la vie dans les bars, le stade de foot... alors ce soir on mange du gras local, on goûte l'Aguardiente, l'eau de vie d'ici. Ça nettoie !

Guatapé et des surprises  

Vendredi 18 mai

Ce matin il fait beau, après un petit dej de gros (encore du gras et du sucre) des envies de sport nous prennent 🏋 . Kayak et canoë ! Les filles sont dans le même bateau, et nous les mecs on se prend notre propre embarcation ! (C'est après que l'on s'aperçoit que c'est beaucoup plus dur tout seul, mais bon on fait bonne figure). Le lac est calme et on prend notre temps pour y découvrir les petits îlots. Avec Guillaume on apprécie mal la force du soleil qui nous donnera une couleur... rouge sur les genoux.

Petit tour de kayak 

Céline se découvre une passion : réalisatrice... Et nous monte de superbes vidéos. Merci d'apprécier.

Et oui nous quittons le village, un peu tristes ... mais nous retournons vers Medellín que nous avons bien aimée ! Et en plus c'est vendredi ! Vendredi = grosse soirée !! Direction la calle 70, il paraît que c'est local, que ça danse et que la bière n'est pas chère... après une petite frayeur : sans carte d'identité difficile de rentrer dans le bar. Mais en même temps on nous dit de partir léger... on est perdu nous à la fin zut alors ! 😵Nous retrouvons tout de même nos copines Canadiennes que nous avons rencontrées dans le nord de la Colombie. Nous nous rabattons dans un bar mexicain car un nain déguisé nous dit que c'est cool... OK alors on y va ! On met le feu sur la piste de danse avec Céline et on prend quelques bières (ou l'inverse). Et après tout ça on s'aperçoit que le videur pour rentrer dans le super bar de danse latino est parti 💃🕺🏼. Alors là les filles sont aux anges : les mecs se battent pour danser avec elles. Pour la première danse seulement car ils s'aperçoivent rapidement qu'il n'y a pas le niveau !! 🤦🏻‍♂️ Mais on se sera bien amusé quand même !

Soirée dans un bar mexicain 

Samedi 19 mai

Visite de la "favélas" de Medellín, ancien quartier le plus chaud de la ville. Nous allons donc dans la Comuna 13. Chez nous c'est banlieue 13 ^^. Bon on visite une petite partie seulement. Le quartier, en tout cas cette partie, a été pacifié. Il y a eu des investissements (comme un escalator qui relie le bas au haut du quartier), des associations d'art et de danse ainsi que des cours de langues gratuits ont vu le jour...c'est un peu un résumé de la métamorphose de la Colombie ces dernières années.

La comuna 13 
Street art de la comuna 13 

Bon bah voilà, on a dépassé l'heure... on prend donc une belle nuée... mais pas grave ce soir c'est samedi : samedi = grosse soirée ! Ce soir on fait un resto avec Audrey, une rencontre faite dans notre hostel à l'arrivée. Puis direction un bar avec salsa et cocktail ! Sous la pluie battante évidemment...


Dimanche 20 mai

Aujourd'hui c'est promis (en tout cas on lui a promis), c'est journée shopping pour Guillaume ! C'est son dernier jour il doit donc trouver quelques souvenirs ! Nous partons donc dès l'aube à la recherche de ces fameux cadeaux. La réflexion est de mise aujourd'hui... alors patience ! 😉Heureusement que les trucs gras et sucrés sont là pour faire passer le temps

Manger toujours manger... on a mis une photo de fruits mais on n'y a pas touché

Cette recherche a quand même l'avantage de nous faire découvrir des quartiers encore inconnus. Et notamment ce que l'on pourrait appeler le souk... avec des vendeurs de rue, des contrefaçons et surtout le fameux "a la orden" pour nous attirer !

Sur le chemin nous découvrons aussi les superbes œuvres de Botero. Présentes dans une grande partie du centre-ville.

Statues de Botero 

Après 4-5 heures de recherche nous voilà enfin avec le présent de rêve. Merci Béné pour l'avoir supporté dans cette épreuve... sans transition : il est donc l'heure de manger un truc gras en terrasse en "tapant le carton" (=jouer aux cartes)

Et vu qu'on est dimanche, ce sera petite soirée. Au bar de l'hôtel nous découvrons les restes du vernissage : beaucoup de cadavres (hommes et bouteilles). Nous prenons donc discrètement notre petit coup.

Dans les rues de Medellín  


Lundi 21 mai

Au revoir Guillaume ! Bon retour en France, et merci pour le saucisson et le fromage !

Voilà ! Ne nous apitoyons pas sur son sort... direction le centre ville pour une découverte grâce au Real City Tour. Maribell va nous présenter pendant 3 bonnes heures le pays et la ville. Elle nous conte l'histoire du pays qui tourne souvent autour des mêmes choses : corruption, drogue, Escobar, FARC et groupes armés... bon souvent ils ne forment qu'un, donc c'est simple de suivre. L'évolution très positive du pays depuis 2002, la pacification, l'arrivée de nombreux touristes...

Tour du centre-ville, des photos pas forcément représentatives mais on voit Maribelle 

Pour ma part le moment le plus fort arrive à la fin de la visite. Lorsque notre guide, Maribell, nous présente 2 oiseaux de Botero.

Le premier est complètement explosé, le second bien beau. En 95 il n'y en avait qu'un, mais un soir de 95 une bombe fut placée sur le petit oiseau et tua 23 personnes.

Nous découvrons enfin le secret des Colombiennes, ces fameuses fesses rebondies ne sont en fait que de la mousse ! Quelle déception.

C'est donc bien attristés par cette nouvelle que nous quittons Medellín. Nous nous dirigeons vers Jardin une ville à 3-4 heures de bus. Terminal Sud car c'est au Sud, et pas nord... merci Marcelo (ou un truc comme ça), notre taxi, pour avoir fait Sami Naceri dans les rues de Medellín du nord au sud. Pourtant nous avons bien galéré auparavant dans le métro bondé... (j'ai failli me battre avec un pickpocket, j'étais plus grand et plus fort, et j'ai toujours mon tel !)

Attention à ne pas rater la Video, résumé de cette étape !! Céline a tout donné sur ce coup. Merci de ne pas vous moquer de la musique, nous n'avons pas grand choix... et merci de mettre des pouces en l'air, cela lui fera plaisir !

22
mai

Lundi 21 Mai (suite)

(Céline) Comme souvent en Amérique Latine le trajet a été plus long que prévu. C'est donc vers minuit que nous arrivons dans le village de Jardín. La première impression n'est pas très bonne, des chiens agressifs nous aboient dessus, il fait sombre sur cette grande place et les seules personnes présentent sont des vieux piliers de bar. On a qu'une envie, trouver un hôtel très rapidement pour s'y réfugier! Finalement un des habitués nous prend sous son aile et nous emmène jusqu'à un hôtel dans notre budget, on est sauvés. 😂


Mardi 22 Mai

Au réveil le village a un tout autre visage. Le soleil brille et l'on découvre les couleurs vives de chaque maison. La place est super animée, ici on boit du café! ☕ A n'importe quelle heure, dès qu'il y a un rayon de soleil les habitants se réunissent sur les bars de la place et profitent de l'instant présent... Véritable petit havre de paix il n'y a ni pauvreté ni violence dans ce village, tous ses habitants semblent heureux et le nombre d'enfants nous indique que ce n'est pas prêt de s'arrêter!

Des chaises d'artiste! 

On se demande de quoi peuvent vivre tous ces gens isolés de tout centre économique. En observant les montagnes verdoyantes aux alentours on comprend que le nom du village nous donne la réponse, ici tout pousse alors beaucoup vivent d'agriculture. Bananes, avocats, tomates, café... il pleut très souvent, il y a du soleil très souvent aussi et la terre est fertile alors pourquoi s'en priver?

On s'offre un petit dej local délicieux: œufs brouillés, brioche, arepas et fromage. L'arepa c'est une galette de maïs grillée, un petit régal lorsqu'elles sont bien cuites!

Ça faisait longtemps que l'on n'avait pas marché alors on se lance dans une petite rando pour découvrir les alentours. On longe une rivière, on se faufile à travers les bananiers et les cafetiers, pour arriver sur un point de vue magnifique. On a le droit à une très belle vue sur le village alors rien de tel qu'une bonne bière pour fêter ça! En contrebasse on découvre une cage en bois tenue en équilibre par 2 câbles au dessus des champs de bananiers. Magique, cette cage bouge! Et on peut même monter dedans! OK il n'en faut pas plus pour nous convaincre nous aussi on veut tenter l'expérience...

Rando jingle  
Sortie de la cage suspendue  

Au démarrage mieux vaut avoir le cœur accroché car ça secoue! Même le chien qui nous accompagne fait un bond (on doit avoir un pouvoir d'attraction avec les chiens...). Quelques minutes plus tard nous voici de retour au village, l'heure du déjeuner a sonné! Juste à temps pour éviter la drache (grosse pluie).

Flore on t'adore 

Cet aprèm on suit le rythme des habitants, on profite de l'instant présent en flânant nous aussi, ça fait du bien de ne rien faire...

Jardín et sa cathédrale  

Mercredi 23 mai

Aujourd'hui on se fait une petite rando dans les alentours. On aura la chance de passer devant la propriété d'un chien féroce qui n'avait pas du tout envie de nous laisser passer. Heureusement que Jerem et sa force tranquille étaient là car on ne faisait pas les fières!

Petite rando  

On rentre à la "maison" au pas de course pour ne pas louper le dernier bus en direction de Rio Sucio. On est tellement rapides qu'on a même le temps d'avaler un quart de poulet grillé avec des patates et des arepas, un petit régal.

Retour en bus 

Lorsque l'on découvre le bus qui nous emmènera à notre prochaine étape on croit rêver... Une tête de camion américain, un corps de jouet en bois grandeur nature, des couleurs d'un manège pour enfant, une largeur aussi grande que la route... Étrange composition qui transformera ces 50km en un véritable périple! Notre chauffeur d'à peine 18 ans a les pieds enfoncés sur le champignon mais la bête ne dépassera pas les 12kmh de moyenne. Comme il n'y a pas de vitre nous aurons tout le temps d'observer le paysage vallonné qui nous entoure. Des montagnes d'un vert profond, cette brume qui couvre leurs sommets... C'est un univers mystérieux qui nous entoure... Nos voisins de derrière en profitent pour fumer un petit joint mais personne ne semble s'en offusquer, welcome to Colombia. 😂 Comme la machine est parfois plus large que le chemin de terre sur lequel nous avançons, la végétation s'engouffre elle aussi dans l'habitacle. 🍃Lorsque la pluie🌧 fait son apparition nous fermons les bâches noires et nous nous sentons comme des gamins dans une cabane (souvenir souvenir). Après 5h de voyage nous arrivons enfin dans le village! A peine de temps d'acheter un truc à grignoter que nous remontons dans un autre bus (tout confort celui-là) direction la ville de Pereira.

Après 3h de voyage à somnoler (chose impossible dans le bus précédent puisque nous sautions littéralement sur nos banquettes), nous découvrons de nuit la peu attrayante ville de Pereira. On cherche un hôtel le plus proche possible du terminal pour repartir tôt le lendemain mais comme dans toutes les villes du monde les gares ne sont pas toujours les endroits les plus bucoliques... On finit par trouver une pension d'un kitch unique en son genre avec des lits aussi durs que la pierre mais bon ça fait longtemps que l'on est plus exigeants sur les logements. Le voyage ça forme la jeunesse 😂

24
mai

Jeudi 24 mai

Nous quittons sans regrets, non aucun, notre petit hôtel qui avait pour seuls avantages une douche froide qui réveille et sa proximité avec le terminal de bus. Direction Salento ! La région du Café nous voilà ! À peine 45min de bus et nous changeons complètement de décor. Petit village fort charmant, place centrale animée (c'est un peu comme dans l'épisode précédent mais on s'en lasse pas) et des bars un peu partout avec des hommes au café. Nous nous mettons à suivre le petit Monsieur de chez Google maps. On veut être présents sur les prochaines "street vue", il nous l'assure dans 3mois on y sera. On profite tout de même pour aller tout en haut de la ville où s'y trouve le mirador.

Salento 

Cet après midi est consacré à la visite d'une finca de café. La ferme de café où est récolté le café. Nous on a décidé d'aller voir la bio du coin, Occaso. On est comme des petits fous quand on a dans les mains nos premiers grains de café. Ils sont tout rouge, et quand on appuie dessus le noyaux sort. C'est le fameux grain de café (souvent il y en à 2 dans le fruit). Bon ça c'est la partie marrante, car les abres de café ont une durée de vie de 5 ans. Pour faire simple le rendement c'est comme les doigts de la main 🤚 1ère année pas grand chose, le top en année 3 et après de moins en moins. Pour bien pousser le café doit être à l'ombre, souvent sous les bananiers. Et en plus en colline, c'est mieux aussi qu'il soit en altitude mais pas trop quand même. Bref c'est pas si simple. C'est à la main que les grains rouges doivent être récoltés. C'est beaucoup de travail tout ça... La Colombie est quand même le 3e producteur de café au monde.

Les secrets du café 

Une fois récolté il faut tout d'abord séparer la peau et les grains. Puis faire sécher les grains, une phase importante car elle donne le goût. Séparer les pourris des beaux grains. Les beaux partent souvent dans les pays développés alors que les autres restent en Colombie pour faire du café pas cher. Et enfin il faudra le torréfier : environ 15 min à 200 degrés.

La fabrication du café  

C'est ainsi que le café en grain est envoyé chez nous. Il faut maintenant le moudre pour pouvoir ensuite verser l'eau chaude dessus ! Ici on verse l'eau chaude tout doucement. Ça donne pas un café très fort mais bon c'est pas mal.

De l'orfèvrerie  

Du coup on rentre tout excités de cette dégustation, et affamés ! Vive la bouffe de rue, vive les arepas et la truite. Et en plus ce soir on se fait un demi litre de rhum à 3 (enfin presque car on aura des invités) !

Régal ! 


Vendredi 25 mai

C'est donc avec une petite gueule de bois que les filles se réveillent ce matin, la fameuse "resaca". Cela ne nous empêche pas d'être motivés pour aller découvrir la vallée de Cocora. Un joyau Colombien, leur grande fierté (même présente sur les billets). Nous avons la Tour Eiffel, ils ont les palmiers de cire. Petite histoire sur ces palmiers : ils sont les plus grands du monde (environ 50m et peuvent de temps en temps atteindre 60m). Aujourd'hui ils sont protégés car en extinction. Avant l'arrivée de l'électricité ils étaient utilisés pour leur cire afin de faire des bougies. Que dire d'autre ? Ah oui, les palmes tombent au fur et à mesure qu'il grandit. Du coup il se retrouve avec seulement quelques feuilles en haut.

Rando dans la Vallee de Cocora 

Nous continuons notre tour, avec une visite de la jungle. On se perd un peu mais bon on est des aventuriers, pas de stress. On avait en venant, dans l'idée de trouver une maison pour nous accueillir, malheureusement on n'en a pas trouvé (sans doute pas trop la saison) du coup retour à Salento ! Avec ces images de palmiers géants plein la tête.

La flore est luxuriante! 


Samedi 26 mai

Changement de village. Direction Boquia à quelques minutes. Seulement quelques âmes dans le village... et un grand nombre de militaires. J'ai cru que les filles allaient faire un malaise quand en descendant du bus on a croisé une 20e de militaire face à nous. #narcos. Mais Escobar n'est pas revenu, ils sécurisent juste le bureau de vote. Élection présidentielle demain ! Une Canadienne rencontrée quelques jours plus tôt nous a conseillé un petit hôtel, où plutôt un ecolodge avec des petites baraques en bois. Un endroit fort sympathique et calme.

Du gras, du gras toujours du gras! 

Il n'y a pas 500 choses à faire dans le village. Mais il y a le parc naturel et la cascade (et aussi des stands de bouffe de rue ! Un petit, gros, régal). Les filles ont même fait trempette dans la cascade. Une belle petite promenade dans la forêt. Traverser des ponts en bois, de la boue partout, des grottes...

Ballade près de Boquia 

Ce soir nous dînons avec Juliette, une belge. Nous partageons notre petit plat et le feu de camp 🔥 !


Dimanche 27 mai

Dernière étape, pour l'instant, de la tournée des villages : Filandia. On a essayé le stop pour faire les 7 derniers km, mais ils ne connaissent pas. Du coup le bus est arrivé. Toujours cette petite place centrale, avec son église et ses bars. Ici la saison des pluies ça ne rigole pas. Alors il pleut souvent et fort ! Ça ne nous empêche pas de manger, midi, après-midi et soir. De découvrir les plats locaux, de faire une overdose de gras et de sucre (toujours et encore). Et quand il fait beau, tout le monde sort et se retrouve sur la place. Pour info, résultats des élections : Duque (de droite) est devant et à de bonnes chances de gagner au second tour, à suivre...

Lundi 28 mai

Aujourd'hui on s'offre des thermes: sources chaudes naturelles au bord d'une cascade. Le cadre est assez féerique!

C'est le dernier jour de Béné avec nous, nous profitons donc tranquillement de la journée : Derniers arequipé, bouffe de rue, promenade et cocktail !

Les thermes de Santa Rosa, un petit délice! 
29
mai

Mardi 29 mai

(Céline) Ce matin la belle Binou nous a quittés et nous avons versé notre petite larme. Ça fait bizarre de se retrouver tous les deux, en plus on ne peut plus jouer au président/trou du cul (le jeu de cartes 😂). Alors pour se changer les idées on décide de partir dans un petit village appelé Marseilla. On se dit qu'avec un nom pareil on se sentira un peu à la maison. On reprend donc la route pour Pereira puis un 2e bus pour Marseilla. La route tournicote entre les montagnes, c'est toujours aussi vert et aussi beau!

Sur le trajet pour Marseilla 

Lorsque l'on arrive dans le village on comprend à la curiosité des habitants que nous sommes les seuls touristes. Le village est authentique, coloré, il fait bon vivre! Sur la place du village les anciens prennent leur café, c'est la même scène que dans tous les villages de la région du café. Notre premier objectif est de trouver un hôtel et ce n'est pas chose facile! Malgré l'aide de tous les villageois (une bonne dizaine au moins) les quelques hôtels sont pleins (on se demande bien qui vient ici et pourquoi ?). On déambule alors dans les rues à la recherche d'un endroit où dormir lorsqu'un coiffeur nous fait signe de venir. Pensant qu'il va nous conseiller un hostel on va le voir. Il nous regarde, nous serre la main et nous regarde intensément.... De but en blanc, il nous raconte qu'il était en prison et que grâce à Dieu il s'en est sorti. Il nous parle de l'amour de Dieu avec une telle conviction c'est impressionnant. Et puis arrive une de ses copines et ils nous disent, venez rentrez on va faire une prière tous les 4. Lui s'agenouille et nous nous retrouvons, sans trop comprendre ce qui nous arrive en pleine prière chez un coiffeur... Un client assiste à la scène depuis son fauteuil. Je lui demande en quelle religion il croit et nous répond qu'il est chrétien puis nous donne une petite brochure. On découvrira plus tard qu'ils font partie d'une secte protestante évangélique la MMM!! Ouf ça fait un peu froid dans le dos... Bon à côté perso je pense que le mec était sincère et que son histoire est vraie mais la secte c'est fort quand même! 😁 En plus la veille dans les sources chaudes ont s'était déjà fait aborder par une témoin de Jéova qui nous a tenu les basques. Décidément la Colombie est un pays fertile pour les sectes... Je pense que c'est parce qu'ils sont très croyants et que certains gourous en profitent... D'ailleurs une phrase très courante ici c'est "dios los bendiga" = "dieu vous bénisse". Phrase utilisée à tout bout de chant de la part de jeunes comme de plus vieux, en France on en est loin...

Parenthèse fermée. On finit par trouver un hôtel avec une chambre de libre, ouf! Après un traditionnel menu du jour très copieux et délicieux pour 3€ on est repus. On se balade au rythme de notre digestion, lentement. Premier stop: la casa de la cultura. Très belle bâtisse qui a été reconvertie en maison de la culture, les enfants du village apprennent à danser, jouer au ping-pong et jouer de la musique. Chacun s'installe avec une vue sur le patio central et s'entraîne... Ça me rappelle les cours de musique au collège avec la cacophonie de la flûte, ici c'est encore mieux car tous les instruments sont rassemblés au même endroit et l'harmonie n'est pas encore au RDV... 😁

Retour à l'hôtel où l'on s'offre le luxe de regarder des documentaires sur Netflix... Un orage du tonnerre implose et nous bloque un peu. C'est vraiment impressionnant les orages ici, la terre tremble! La pluie diminue un peu, on en profite pour aller d'acheter de quoi grignoter. Ce soir on ne sort pas.

Le village de Marseilla 
Gastronomie locale 

Mercredi 30 mai

Ce matin on part à la découverte du Jardín botanique. Notre guide nous explique la flore locale, on a du mal à retenir tous les noms de plantes... On découvrira la différence entre le bambou et le guadua qui s'utilise beaucoup dans la construction ici. Pour qu'il soit solide il faut le couper un soir de pleine lune à 3h du matin (pour que l'eau soit dans le bas de la tige), puis le laisser coupé plusieurs semaines dans la forêt avant de le récupérer. L'influence de la lune sur les plantes est réelle c'est intéressant de voir qu'ici c'est d'usage commun.

Après un nouveau dej bien copieux on remballe tout et partons en direction de Cali.

Le Jardín botanique  
Toujours le Jardín botanique 
Le très beau cimetière de Marseilla 
31
mai

Mercredi 30 Mai (suite)

(Céline) On arrive au terminal de Cali vers 20h, 20 minutes plus tard on est au point de RDV avec Santiago notre couchsurfeur. Il vient nous chercher en voiture et nous emmène chez lui. À ma grande "joie" on fait aussi la connaissance de son chien, Jager. Le premier chien... raciste! Il a sûrement été maltraité puis abandonné à la SPA. Santiago l'a accueilli et découvert que c'était un chien traumatisé, dès qu'il croise une personne à la peau un peu foncée il aboie très sauvagement. Le trajet en voiture nous explose un peu les tympans... Ouf qu'on ne soit pas trop bronzés... 😂 On arrive chez Santiago en périphérie, au bord d'un fleuve, c'est très sympa! On a une chambre pour nous avec un matelas gonflable de l'espace. Petite soirée tranquille car on comprend que notre hôte enchaîne les couchsurfings et qu'il n'a pas spécialement envie de parler. Du coup ce soir c'est soirée ciné et ça nous vas très bien!


Jeudi 31 Mai

Ce matin on prend notre temps car Santiago ne semble pas trop pressé d'aller bosser. Vers 12h il nous dépose sur le chemin, on fera le reste à pieds pour découvrir la ville. Notre première impression c'est la pollution et le manque de trottoir! On comprend que cette ville n'est pas faite pour les piétons... On se fait un dej léger puis partons au lieu de rdv pour une visite organisée de la ville. Sauf que l'info ne doit pas être bonne puisqu'il n'y a personne. Du coup on se balade dans cette ville qui ne fait pas vraiment rêver... On peut le dire on essaie de tuer le temps. Heureusement il fait beau alors on s'offre une petite sieste sur le banc d'un parc à l'ombre de grands arbres. On a hâte d'avoir notre appart ce week-end et pouvoir se poser! On fait les courses pour faire nos traditionnelles crêpes (oui on est pas très originaux on sait).

Depuis le parc San Antonio  

Ce soir de nouveau une soirée tranquille avec un petit diner puis un film, français! Nonon la France ne nous manque pas du tout 😂


Vendredi 1er juin

Ce matin on part tôt, Santi nous dépose vers 8h30 devant notre futur appart. On espère très fort que le proprio va nous ouvrir tôt car il ne répond plus. Ouf à 9h il nous ouvre les portes de notre chez nous! On est comme des fous! L'appart est super grand, lumineux, un vrai chez nous! Il y a même une machine à laver le linge et un four pour faire du pain. On est au max! Le programme du jour est simple, ne pas bouger, profiter! On part tout de même faire quelques petites courses pour remplir le frigo et revenons avec suffisamment de bouffe pour tenir un siège. L'activité du jour; cuisine et lessives! Ça faisait un petit bout de temps qu'on était à court de sous-vêtements, il était temps! Pour l'atelier cuisine ce week-end nous ferons; 3 tartes aux citrons meringuées, 3 fournées de pain maison, un crumble de légumes, des arepas, des fajitas, un guacamole, des piñas colada avec de l'ananas frais... Bref en gros on cuisine et on mange!

Saucisson (rapporté par Guillaume) et pain maison, un régal 

Brune et Quentin arrivent en début d'aprèm, on est super contents de se retrouver! Ils ont voyagé en Equateur pendant qu'on était en Colombie, on se raconte nos aventures. Finalement on a décidé de ne pas aller en Equateur. On débute un volontariat le 7 pendant 2 semaines, on a envie de moins courir et de plus profiter des endroits et de ses habitants. Ce soir on se fait des fajitas et une "bonne" bouteille de vin, nos amis sont exténués de leur trajet de 22h de bus donc ce soir on se couche tôt.

Ce soir c'est fajitas! 

Samedi 2 juin

Ce matin on commence notre journée par un petit dej au délicieux pain chaud de Jerem (enfin du pain sans oeufs ni lait). Puis on se dirige vers le lieu de rdv pour une visite de la ville. Après 15 minutes de doutes à attendre, cette fois-ci c'est la bonne, on le fera ce free-tour! Pendant 3h nous avons le droit à la visite du centre ville, malheureusement notre guide n'est pas particulièrement passionnante (il faut dire qu'on devient exigeants avec les free-tour). Après la visite on n'est toujours pas convaincus par cette ville alors après un traditionnel menu du jour (je vais faire une overdose de pechuga de pollo), on rentre profiter de notre chez nous.

Dans les rues de Cali 

Ce soir on part danser la salsa dans le centre! Enfin finalement on regardera danser la salsa. 😂 Mais c'était cool quand même!


Dimanche 3 Juin

Nos chemins se séparent de nouveau et nous sommes bien 😭. Ils partent dans la région du café, nous partons sur la côte Pacifique. Aventures à suivre...

3
juin


Dimanche 3 juin

(Jérémie) Ce matin nous quittons notre luxe pour nous charger de nos sacs à dos qui nous semblent chaque jour un peu plus lourds. On partage un Uber avec nos copains jusqu'au terminal de bus et nos chemins se séparent. On monte dans un mini bus en direction de Zaragosa. Un fou du volant mais ça deviendra une habitude dans cette région, on respire, on se détend, tout va bien se passer. La camionnette nous lâche le long de la voie rapide, sous une pluie fine. Nous traversons le super pont et arrivons devant des rails, on ne comprend pas trop mais on voit des motos pousser des wagons de bois... Puis un premier wagon lâche ses touristes ! En effet des motos poussent des wagons en bois remplis de touristes.

On est arrivés là car notre couchsurfeur de Cali nous a dit que c'était à faire... Mais on n'en sait pas plus que cela. Il n'y a que des touristes Colombiens, on est les seuls étrangers. C'est à notre tour de monter dans l'étrange machine ! Sensations garanties !!!

Comme sur des roulettes 

Il paraît qu'il n'y a pas d'accident, en tout cas dans un virage nous sommes obligés de descendre du bolide pour laisser passer les autres... car il n'y a qu'une seule voix.

En arrivant dans le village on comprend que nos derniers jours, un peu luxueux, sont bien loin derrière nous. Ici c'est assez sommaire, pas grand-chose en dur, c'est fait de briques et de brocs. Notre recherche d'un hôtel "correct" devient une vraie mission. Beaucoup de cabanes en bois, et pas beaucoup de confort, ni même de moustiquaires ! 🕷🕸


Lundi 4 juin

On a bien compris que si on est ici c'est parce que c'est un peu le parc d'attractions. L'attraction principale c'est la bouée ! Descendre la rivière en bouée (chambre à air de tracteur, sans doute des John Deere). Alors nous on joue le jeu ! À fond les ballons.

Ça flotte  

Au milieu de la descente du fleuve, on souhaite visiter les petites cascades. Et la intervient le drame de la journée, ce qui va nous occuper aujourd'hui.

Une petite cascade donne sur un petit bassin. Céline, à peine arrivée sur les lieux, décide de se faire un petit plouf. En ressortant la tête de l'eau il manque les lunettes de soleil (qui sont adaptée à sa vue). Du coup s'engage une recherche dans une eau marron de 2 à 2,50m de profondeur. Mais rien n'y fait, au bout de 30 min de recherche nous n'avons pas retrouvé les précieuses. Nous rentrons donc (à la bouée) au village, un peu triste. Nous récupérons les lunettes de plongée, et demandons à un jeune local de nous aider ! Kevin Anderson en personne se charge de l'affaire. Il donne tout ce qu'il peut pour essayer de les retrouver. Mais idem, au bout de 25min on le sent se fatiguer. Et nous , sur le bord, perdons espoir, nous commençons à chercher une solution de remplacement. Quand, lors de la dernière plongée, avec le dernier souffle, le jeune Kevin Anderson sort la tête de l'eau avec les lunettes dans la main et en poussant un cri "BINGOOO"! Que d'émotions !

Quand nous revenons au village il est l'heure pour nous de nous diriger vers Buenaventura. Il faut reprendre l'engin posé sur les rails, le tout sous une pluie battante mais chaude. Poursuivre en bus, puis finir par un bateau pour le parc national d'Uramba Bahía. Pas trop dépaysés, toujours des baraques en bois, de la terre ou du sable pour faire la route...

Sur le bord du Pacifique c'est très différent de ce que nous avons pu voir auparavant de la Colombie. Les habitants sont noirs, descendants d'esclaves, et la misère beaucoup plus présente. L'état a renoncé dans cette région. Pourtant la paix s'est installée, peut être en partie grâce au fait qu'il n'y a pas de drogue qui pousse sur ces terres.


Mardi 5 juin

Hier soir, à peine posé le pied sur le sable de Juanchaco, Michel est devenu notre guide officiel. Enfin c'est lui qui s'est proclamé comme ça, car on l'esquive un peu et on a pas besoin de lui ! Il a tout de même été bien gentil pour nous aider à trouver un logement. Il nous propose un tour en pirogue dans la mangrove... bon aller on le fait avec lui !

Hôtel 5 étoiles  

Donc nous partons de bonheur faire le tour de la mangrove ! C'est un peu entre deux eaux, entre l'eau douce des rivières et l'eau salée de la mer. Nous sommes au point de rencontre. Nous nous offrons même le luxe de nous jeter à l'eau. Alors attention ⚠ ne pas faire pipi dans l'Amazon et ne pas plonger avec les lunettes 👓

Mangrove  

Nous profitons ensuite de notre liberté retrouvée (sans Michel) pour visiter la plage de sable noire ! Bon c'est de la boue qui colore le sable, car en été il redevient blanc. Mais l'impression est là, et c'est vraiment joli ! En plus nous avons de la chance, le soleil rayonne, l'eau est incroyablement chaude. Nous pouvons y rentrer sans aucun souci. On loupe de peu les baleines, en juillet/août elles passent juste devant les plages.

La plage déserte  

Clou du spectacle se poser en haut de la falaise dans un hamac avec notre bière !

Le pacifique : ciel bleu et sable noir, ou ciel noir et mer bleue ? 

Cet après-midi nous partons avec notre kayak (et sans Michel) visiter les alentours ! Nous ratons un peu le départ, l'embarcation prend l'eau et coule lors du démarrage à cause d'une ou deux petites vagues... rien de tel pour nous mettre en confiance ! Go vers le pacifique ✌ petit stop à l'entrée de la mangrove... puis retour : en surfant sur les vagues et on termine comme on a commencé submergés par les vagues.

Kayak de mer 🌊

Mercredi 6 juin

Ohh la la il pleut à plein temps aujourd'hui. En faite on a eu beaucoup de chance hier avec la météo. Du coup notre dernière matinée sur le parc est composée d'une petite balade en bord de mer bien agitée...

Avis de tempête  

... d'un trajet en pousse-pousse décapotable et d'une micro visite du village.

 Juanchaco et Ladrilleros

Pour enfin prendre la direction de notre ferme : bateau, bus, bus ! Petite engueulade avec le "schumacher" du dernier bus. Et demain nous serons fermiers !

7
juin

Du 7 au 21 Juin

La ferme :

Nous sommes donc arrivés pour 15 jours à Sueños Paraíso. C'est une ferme éducative avec plein de projets.

Projet principal : faire prendre conscience aux petits Colombiens de prendre soin de la terre 🌏

Comment : en leur présentant et partageant le goût pour la nature, à travers les arbres, les animaux, l'histoire de la terre et l'astronomie.

Le jardin :

La ferme dispose d'un chemin pédagogique (avec encore un peu de travail) présentant la flore locale, les plantes médicinales, le potager... Le tout dans un concept biologique.

Nous avons donc durant ces 15 jours :

  • Entretenu le chemin, nettoyé, coupé les branches et les arbres, ratissé... bon ça s'est pas la partie que l'on préfère.
  • Reconstruit une cabane pour le lombricompost. Avec le guada, une sorte de bambou hyper résistant. Fait un potager, nettoyé, bêché, biné, semé, repiqué, arrosé... et puisqu'il faut y accéder, créé un escalier ! Au grand bonheur de Céline !!
  • Fabriqué quelques maisonnettes pour pouvoir protéger les panneaux tout au long du chemin pédagogique.
  • Donné des noms aux plantes 🌱 ! Grâce à des petites pancartes, un peu d'huile de vidange (pour peindre le bois en noir) Céline a redonné une nouvelle vie aux arbres et aux plantes en manque de reconnaissance. 👩🏼‍🌾
Coups de machette 


Les animaux de la ferme :

Les coqs sont nombreux et l'enclos un peu petit... donc ils ont décidé de s'enfuir de là. Du coup ils se promènent dans le jardin, dans la cours et veulent même entrer chez nous ! Les poules ont aussi décidé de suivre cet exemple. Et enfin les 3 canards nous ont donnés du fils à retordre... car ils ont décidé eux aussi de fuguer mais nous ne nous en sommes pas d'accord ! Alors on les remet à chaque fois dans l'enclos. On cherche d'où ils peuvent s'échapper, et on ferme le trou... et 2 heures plus tard ils sont dehors de nouveau. C'est un peu frustrant de se dire qu'un canard est plus malin que nous. Au bout de presque 10 jours nous sommes enfin tranquilles, ils sont cloués à l'intérieur nos copains. Par contre les coqs nous réveillent encore tous les matins... les poules nous offrent de temps en temps quelques œufs, et nos amis les canards font la gueule.

Les canards, rois de l'évasion 🦆

La visite des étoiles :

Un beau soir, parmi tous ces soirs nuageux, nous avons choisi le bon, Sébastien nous a ouvert les portes du télescope. Le 20 juin, veille du solstice d'été ou le jour le plus long... bon pas ici, car nous sommes presque sur l'équateur et toute l'année le soleil se lève et se couche presque au même moment. Nous avons pu y observer de très près la lune. Les cratères, les plateaux, le croissant et même le drapeau américain (bon là j'exagère, mais il nous a montré son emplacement). Jupiter et un de ses nombreux satellites (je crois que ces Europe). Ainsi que Saturne !! Avec son incroyable anneau. Les tentatives de photos n'étaient pas si concluantes que pour la Lune.

Visite de la Lune, Jupiter et Saturne 


Les cours d'astronomie :

Profé Céline ! 2 demi-journées de cours sont dispensées par Profé Céline dans le collège de Cajete ! Les élèves se battent pour être au premier rang.

De notre côté nous avons appris la veille au soir notre intervention... la soirée fut studieuse, nous avons regardé tous les "c'est pas sorcier" sur le sujet. Fred et Jami nous ont sauvés ! Car le lendemain à l'école Profé Céline s'est merveilleusement bien débrouillée pour présenter le système solaire (de Mercure à Neptune), la création de la terre il y a quelques millions d'années. Et donné une leçon de géographie (mais où est la France ?) et d'écologie! Bravo Profé 👨‍🏫

Après ce cours, direction le planétarium mobile où une vidéo était présentée aux enfants.

Ce petit périple dans l'école colombienne nous a un peu choqué par le manque de rigueur du corps enseignant... pas de prof dans les classes, pas de prise de décision, pas de suivi... bref il y a encore du travail ! Il paraît qu'il y a une grosse différence entre le système privé et public, bien évidemment on était dans le public.

Cours d'astronomie aux petits ! 

(Dés)Organisation Colombienne

Par quoi commencer... à part qu'ils font rire et agacent en même temps.

Bien, commençons par le début, notre arrivée à la ferme. "Nous arrivons vers 11h, OK ? Oui bien sûr". Bon en faite il a oublié de nous dire qu'il fallait arriver vers 14h... pas grave nous attendons un peu. Puis il y a pire il aurait pu nous oublier comme pour les volontaires suivants.

Commencer une tâche sans avoir tous les outils et aussi une spécialité : on fait la vidange de la voiture, et hop quand il y a plus d'huile dans le moteur on s'aperçoit qu'il y a pas d'huile dans le bidon ! Ou alors on commence la cabane sans avoir les vices ni les boulons.

Bon le principal c'est tout de même d'avoir un ordre de priorité. Et ba non plus ! On commence ça, le lendemain on ne termine pas on recommence autre chose. Et surtout on oublie d'entretenir ce qui est déjà fait et fini.

Ne pas oublier non plus l'heure colombienne... décaler de 20 minutes dans les meilleurs cas. Peut aller jusqu'à 1h30 - 2h si plusieurs colombiens sont dans le coup. Ne pas oublier de prendre son temps, notamment au travail.


L'équipe de choc :

2 équipes s'affrontent ;-)

D'un côté les volontaires, en nombre incroyable. Nous avons croisé lors de notre arrivée 2 Françaises qui nous ont présenté la ferme. Nous avons fait la 1ère semaine seuls. Puis un soir, surprise Kate, venue d'Angleterre, nous rejoint. Elle est suivie le lendemain par Justine et Alex, des Belges ! Kate ne supportant pas la présence des araignées proches de son lit est vite éliminée de la partie. Reste donc à partir du lundi les Belges et nous.

Dans l'autre équipe, celle des "fermiers", nous avons Patricia. Patricia travaille à la ville la journée et nous ne la croisons que le soir ou le weekend. C'est Rodrigo qui s'occupe de la ferme la journée. C'est l'employé. C'est lui qui partagera son savoir et nous apprendra tout. Sébastien, le fils de Patricia, sera visible que quelques fois. Notamment pour présenter l'univers, faire le tour dans les étoiles ou encore pour une présentation du système solaire à l'école.


Les voisins :

Nous avons eu la chance de rencontrer la famille de la petite tiendra, le minimarket, d'à côté. Le père et la mère font acte de présence pendant que la fille sert les clients. Cette dernière rêve de partir en voyage, notamment en France et à Paris "ville de l'amour". Mais pour l'instant il faut avouer que l'on connaît mieux la Colombie qu'ils ne la connaissent. À l'exception du village et de ses alentours ils bougent peu. Nous avons pu échanger avec eux sur la politique (ils n'aiment pas le nouveau président), la Colombie, les Colombiens, la France, beaucoup la France, les farcs, comment c'était avant... ils ne nous laissent plus rentrer chez nous !

Notre 2e voisin est un fabricant ou plutôt un chimiste comme on dit ici ! Il fait à partir de la canne à sucre de la panela ! La panela c'est simple, c'est un gros bloc de sucre de canne. Les colombiens en raffolent, il y en à partout, et ils en mangent presque 1kg par semaine d'après leurs dires. Du coup notre artisan local se lève à minuit pour broyer la canne à sucre avec ses chevaux. Nous on est passés vers 14h, il était toujours aux fourneaux. Et oui il faut faire cuire longtemps le jus de la canne à sucre, pour le faire réduire, réduire et encore réduire. Prix de vente imbattable en plus. Nous sommes partis avec une bouteille de jus de canne car ont est pas des gros consommateurs de panela...

La fabrication de la panela (Sucre de canne) 

Sinon en voisin nous avions aussi beaucoup de chiens... Céline en a encore des angoisses. Un bar, avec quelques habitués. Ils y vendent l'alcool de canne à sucre, le Guaracho, à un prix imbattable. Mais c'est pas très bon, c'est un peu comme un vieux cidre non pétillant et qui a tourné.


Visite de Popayan :

Outre la ferme, nous sommes tout de même dans une très belle ville de Colombie. Nous sommes donc heureux de pouvoir aller visiter cette ville avec un petit tour (où nous serons que 3). La ville blanche comme elle est surnommée, doit son nom aux murs blancs du centre historique. Petite histoire derrière ces murs blancs : lors de la construction de la ville, un petit animal rongeait les pieds de ces habitants. Ces derniers se frottaient aux murs de la ville, et l'épidémie se répandait. Recouvrir les murs de chaux pour tuer l'insecte fut le remède pour éviter cette propagation, et du coup les murs sont tous blancs ! Encore aujourd'hui les habitants sont obligés de repeindre les murs en blancs tous les ans ! Mais pas en chaux.

La ville est composée d'une bonne 15e d'églises, reparties dans tout le centre historique. Il y a aussi un grand nombre de maisons coloniales qui ont presque 500 ans. Et enfin, une énorme colline artificielle surplombe la ville. Il s'agit en faite d'un temple précolombien qui a été recouvert de terre par les Espagnols lors de leur arrivée.

Visite de la ville de Popayan 


Le samedi c'est jour de classe!

Ce samedi on a la chance de participer à un cours de culture organique alors on ne refuse pas! On part tôt le matin en direction d'une magnifique ferme vielle de plusieurs siècles. Elle est même utilisée pour filmer une série sur le fameux personnage de Bolivar, figure de l'indépendance de l'Amérique latine. On rencontre une troupe de propriétaires de fermes de la région qui tentent de promouvoir l'agriculture biologique. Ils ont tous de super projets inspirants, c'est super de discuter avec eux! On observe un peu plus la culture Colombienne et on s'amuse de découvrir à quel point ils ont tous une âme d'enfant, on dirait une sortie de classe de jeunes ados. Ils sont très dissipés alors les ateliers avancent doucement mais ce n'est pas grave, tout le monde s'amuse. On apprend à faire un "acodo": ce qui permet de dupliquer un arbre à partir d'une branche. On découvre comment faire un répulsif biologique à base de savon, de cendres et de chaux. On analyse l'acidité du sol en mesurant de PH de différents éléments. Bref on se forme sur plein de super trucs qui donnent envie de cultiver son potager! À midi on a le droit à un délicieux Sancocho, un plat typique à base de mais, poulet, yuca, patate, riz... Bref une fois de plus on mange plus que nécessaire! De retour à la maison on a le droit à un cours d'astronomie par le fils de 22 ans, Sebastien. Passionné par le monde des étoiles (et brillant), il nous dévoile les secrets de l'univers et c'est passionnant! Grâce à un logiciel projeté sur écran géant on parcourt l'univers comme si l'on y était! Lui et sa mère ont réuni un petit groupe de jeunes professeurs car ils veulent monter un projet dans la ville de Popayan pour sensibiliser à l'astronomie et à la fragilité de notre planète. Tous passionnants et passionnés ça me donne de plus en plus envie de m'investir dans l'éducation, affaire à suivre...

Cours de "bio"