Carnet de voyage

Japon : entre culture, traditions et technologies

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Dernière étape postée il y a 463 jours
Une incroyable découverte, une culture à mille lieues de l'imaginaire...
Du 28 septembre au 10 octobre 2023
13 jours
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Rappelons donc pour ceux qui n'auraient pas suivi (comment, pas suivi ?! Retourne sur le carnet Tour-du-Monde et mets toi rapidos à jour, ça vaut le coup ! 😊) que nous débarquons de Delhi, en Inde, et après 24h d'escale à Hanoï... ben ouaip, le low cost pour voyager longtemps, ça a un coût : le temps (et parfois le confort des jambes dans le siège devant...) !

Le Japon, on croyait s'y être préparé, on savait que le choc culturel allait être violent, mais dans le bon sens. On était à mille lieues de ce qui nous attendait, et ce dès la sortie de l'avion ! Marquage au sol pour indiquer de quel côté du couloir marcher pour ne pas déranger les autres voyageurs, marquage au sol avec code de couleurs pour les couloirs de file au bureau de l'immigration, en fonction de la provenance et du type de visa/passeport, des steward qui nous guident, pas une crasse à terre, tout semble à sa place... pas de doute, on est bien à Osaka !

Sortie aéroport, train direct pour Kyoto, qui nous servira de hub pour les visites alentours. Évidemment : guichet automatique pour acheter les billets, procédure guidée et simple, train à l'heure (ou plutôt à la seconde doit-on dire ici !), arrivée à Kyoto, hôtel, dodo ! Le voyage depuis Delhi, la longue escale à Hanoï, enfermés dans l'aéroport, ben ça use 😉.

Petite anecdote pour les fumeurs : sortie de la gare à Kyoto, et donc pause-clope avant d'aller à l'hôtel... le combat commençait tôt : interdiction de fumer en rue au Japon ! Ça on savait... mais vraiment vraiment partout, et des panneaux tous les 50m vous le rappellent! Trouver les "smoking area" aura été un challenge de chaque jour, tout au long du séjour 😅.

Jour 1 : Retour sur notre arrivée à l'hôtel, et premier constat : l'anglais n'est pas la règle ici, le réceptionniste ne parle que le japonais, mais pas de problème : une petite fiche en anglais préétablie pour chaque situation est prévue (une petite grille avec nos dates de réservation pour savoir quand on veut que la chambre soit nettoyée, copie d'un plan pour trouver la laverie automatique la plus proche,...). Deuxième constat : des machines partout ! Pour le check out, on glisse la carte dans un guichet automatique, on paie les suppléments s'il y en a, et voilà, merci la machine et à bientôt! Premier jour, après grosse récupération de sommeil tard dans la matinée, visite du Palais Impérial !Sortie de l'hôtel, et ambiance... quel calme ! Pas de klaxons toutes les 3 dixième de seconde, pas de gens qui crient, un trafic routier tout à fait raisonnable... Kyoto est une ville d'un peu plus d'1,5 millions d'habitants, ancienne capitale du Japon jusqu'en 1868 (plus de mille ans !) et on a l'impression de marcher dans les ruelles d'un village !

C'est bon ? Vous avez suivi ? 

Jour 2 : Après une grasse matinée de récupération, un petit lunch rapide avant les premières visites. Nous passons devant un genre de comptoir street food, mais à l'intérieur... ben oui, curieux que nous sommes, on rentre 😉. Première surprise : on ne commande pas assis au comptoir, mais à une machine (encore...) qui fait défiler les menus (et en anglais, les machines parlent l'anglais 😀), on choisit, on paie en cash (comme partout ici, la carte bancaire n'est pas trop la bienvenue...), 4 tickets sortent de la machine, on s'installe et un employé vient chercher nos 4 tickets. Ok, on attend... pas très longtemps, et les plats commandés déboulent sur le comptoir devant nous. C'était très bon, et vraiment, vraiment, pas cher !

Arrivée donc au Palais Impérial de Kyoto, magnifique domaine, bâtiments superbes dans la pure tradition architecturale japonaise, et évidemment : un jardin zen 😉. Partout des ouvriers qui taillent les arbustes et les pins, car oui, la nature aussi doit être impeccable à leur goût, et harmonieuse 😀.

 Alors, pas beau ??!!
Vous avez remarqué ? Petits cailloux bien ordonnés ! 

Sortie du palais, il est déjà temps de trouver un truc à manger pour le soir... direction le quartier de Pontocho. Premier constat : les restos sont très petits, parfois juste quelques places assises, généralement au comptoir, avec le chef qui s'agite devant nous 😀. Autre constat...et ça aussi, ça nous poursuivra tout le séjour : on fait la file ! En belle ligne, personne ne pousse, et on attend son tour patiemment sans presser ceux qui sont à l'intérieur.

Kyo Hormon Taisha, près du canal, notre choix est posé. On entre, on s'assied, un client au coin du comptoir bois sa fiole de saké en mangeant... des choses, on s'installe au bout du comptoir, le chef nous tend les cartes, uniquement en japonais évidemment... merci Google translate (bien qu'il reste du travail sur la précision, les traductions sont parfois un peu comique ! Le résultat quand on reçoit les plats commandés aussi 😀). On se retrouve donc avec 2 bières (très bonnes !) et un genre de fondue chinoise : un gros bouillon (délicieux !), plein de légumes, et d'autres trucs qui flottent dedans... on comprend vite : des tripes ! Bon ben voilà, bienvenue au Japon, on se lance !

Le plat était délicieux ! On s'est régalé, même avec les tripes ! L'ambiance aussi était géniale, le chef super énergique et qui rie fort, et le gars au coin du bar qui nous tape la discute, il a un peu bourlinguer aussi, et deux autres clients, elle mexicaine et lui de San Diego, en visite au Japon comme nous. Soirée mémorable 😀

Kyo Hormon Taisha : un régal et un souvenir impérissable 😀

Jour 3 : direction gare pour échanger nos vouchers contre les précieux sésames JR Pass nous permettant d'utiliser tous les trains (y compris les célèbres shinkansen 😀) sur presque tout le territoire japonais. Il faut aller au guichet, pas de machine pour cet échange, et donc... ben oui : la file !

Kyoto Railway Station : immense...beaucoup de monde (les japonais voyagent beaucoup en train !), et des files ... encore 

JR Pass en poche, direction Osaka pour une excursion d'une journée. C'est court...mais notre temps est malheureusement compté au Japon.

Visite du château d'Osaka : wahou, encore... Château médiéval (détruit par un incendie au XVIIème et reconstruit à l'identique dans les années 20'), entouré (pas de surprise...) par un immense jardin et plusieurs douves. Nous sommes à la fin de l'été, nous imaginons ce que doit être le paysage au printemps 😀.

 Château d'Osaka

Le site héberge également un dojo où sont toujours enseignés les arts martiaux millénaires. On a même pu entrevoir quelques combats d'entraînement, mais on n'est pas rentré... on n'avait pas le niveau !

Petit lunch pour récupérer (il fait chaud aussi, au Japon !), et direction l'aquarium d'Osaka, qui contient notamment un bassin immense où trainent nonchalamment ... deux requins baleine ! Ca va ? Vous situez ? Oui, oui, ceux-là : entre 10 et 14m de long, et environ 10 à 12 tonnes !!! Et pour ne pas qu'ils se sentent seuls, dans ce bassin : des bancs entiers de poissons divers, des raies, dont une raie manta, des requins marteau, ... pfiouuuu ! L'aquarium était fabuleux, très didactique, incroyable, ... euh .... mince, on n'est encore qu'à Osaka et je manque de superlatifs ! On vous laisse sur les photos, ça rendra mieux 😀

Aquarium d'Osaka 

Jour 4 : incontournable Fushimi Inari-taisha (qui a dit "à vos souhaits" ???!!!). Le nom ne vous dit peut-être rien ... mais les images qui suivent vont vous rafraîchir la mémoire ! Une allée interminable de tori, dans un alignement parfait, serpentant sur les flancs de la montagne ... Superbe (aussi !), mais ... trop de monde, nous avons abandonné l'ascension en cours, ce n'était vraiment pas agréable. On vous a tout de même concocter quelques photos souvenirs qui vont vous faire papillonner les mirettes 😀

 Fushimi Inari-taisha

Petite balade au Nishiki Market, marché central de Kyoto, avec une succession d'étales plus colorées et odorantes les unes que les autres. Un vrai voyage olfactif (et visuel... et parfois, c'est un peu bizarre tout de même !). Mais qu'est-ce que ça donne faim ! Et soif ... dégustation de bières japonaises au Ale Gion Beer Kyoto 😀

 Nishiki Market et dégustation de bières locales au Ale Gion Beer

Jour 5 (mais que ça file vite 😦) : direction la forêt de bambou au Arashiyama Park, avec sur le chemin le temple Tenryu-ji. Le temple est superbe (oui, bon, je m'entraîne pour les superlatifs !), tout en bois, avec un jardin magnifique, de petits sentiers sillonnant entre les bosquets, quelques plans d'eau (omniprésente dans presque tous les jardins au Japon, ainsi que dans les villes), quelques bancs pour s'assoir et juste contempler. Merveilleux moment. La forêt de bambou...que dire... nous sommes passés dans une autre dimension ! Le vent qui balance les troncs et fait chanter le feuillage ... mais aussi : beaucoup de monde 😦.

Le Temple Tenryu-ji et la forêt de bambou 

On poursuit donc vers le temple Kinkaku-ji, le Pavillon d'Or de son petit nom, et de fait... ça brille de loin ! Le temple est entièrement recouvert d'or pur, niché au milieu d'un grand étang, des arbres majestueux tout autour... l'ambiance est sereine et appelle à la plénitude.

Le temple Kinkaku-ji 

Pour se remettre de toutes ces émotions, direction le restaurant Kushi-Teppan. Comme son nom l'indique, c'est donc teppaniaki au menu, et pour ravir Ced : du bon vin !!! Ca faisait longtemps, entre l'Inde et le Sri Lanka 😉 (voir nos précédentes aventures dans nos carnets Inde et Sri Lanka).

Kushi-Teppan Kyoto : miam miam les papilles 😀

Malheureusement : pas de jour 6 à Kyoto, et ce n'est pas l'envie qui nous manque ... on aurait bien prolongé le séjour, cette ville et ses alentours sont à couper le souffle ! Je pense qu'on peut y passer un mois en mode "touriste" sans s'ennuyer ! Go donc to ze train station, et train pour Kanazawa, où nous attendent encore beaucoup de surprises, mais ça.... c'est pour une autre étape. N'oubliez pas de vous abonnez pour ne pas rater sa sortie 😀

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Terminé donc la (trop) courte visite de la province de Kyoto, nous rejoignons l'ouest de l'île de Honshu (malheureusement la seule que nous aurons le temps de visiter).

Kanazawa est réputée pour la conservation de son patrimoine architectural, certaines bâtisses datant de l'époque des samouraïs (époque Edo), en parfait état, après plus de deux siècles donc...

Premier jour : arrivée tard dans la petite ville (moins de 500.000 habitants), petite promenade dans les quartiers de Naga-machi, et Katamachi. Comme à Kyoto et Osaka, l'anglais n'est pas de mise... les menus, noms de restaurants, indications quelconques (et parfois utiles !) sont uniquement rédigés en japonais. Merci Google Lens pour la traduction des symboles 😀.

Pour se remettre de la route (enfin... du rail ! Et la gare de Kanazawa est très jolie 😀), une petite bière, car au Japon, c'est une vraie institution (après le saké bien sûr !), alors en tant que belges... ben ouais, on y va !

Petit bar très sympa, avec une très belle collection de bières pression. Pour le nom du bar... ben voyez sur place avec la photo du menu, vous allez forcément trouver, nous on a pas compris ! Vous le retrouverez ICI.

Nous passons ensuite devant le resto Kankuro, petite devanture, quelques places le long du comptoir, et un cuistot... pour le moins rock'n roll !!! On a passé un super moment, et très bien mangé. On a rien compris au menu, commandé au hasard ou presque ... et donc ce qui est arrivé sur le comptoir n'était pas vraiment copieux. Ca devait être un truc à grignoter avec l'apéro, on ne le saura jamais ! Armé de son traducteur vocal, petit échange avec le cuistot, et on lui laisse carte blanche. Aucun regret ! Les petits plats se sont succédés jusqu'à ce qu'on dise stop, et le saké proposé avec les plats était délicieux. Un dernier petit shot avec le boss, et voici une belle prise de température de la ville dès notre arrivée !

Premières impressions Kanazawa : des quartiers typiques et une très bonne gastronomie !

Jour 2 : Kanazawa, c'est aussi un des trois plus beaux jardins japonais, le Kenroku-en. Petits plans d'eau, bosquets savamment disposés, des pins taillés à la main, épine par épine, des petites lanternes en pierre, des ruisseaux qui serpentent entre les chemins. Le jardin attire évidemment beaucoup de touristes, certains habillés en tenue traditionnelle. Fermez les yeux, respirez, profitez du calme, ouvrez les yeux, et vous avez fait un bon de deux siècles dans le temps !

 Kanazawa : le jardin Kenroku-en, une splendeur !

Suite des visites : le château. Malheureusement, il n'en reste plus grand chose... Fondé au XVIème siècle par le clan Maeda, il a été à maintes reprises détruit, reconstruit, incendié, reconstruit... et aujourd'hui, il ne reste que quelques ruines, et notamment une très belle porte et un entrepôt, mais de facture plus récente. Une exposition est organisée à l'intérieur avec quelques maquettes qui donnent un très bon aperçu de la splendeur du château, lorsqu'il était encore debout, avec des techniques d'assemblage des charpentes révolutionnaires pour l'époque !

 Le Château de Kanazawa

Le soir tombe déjà, et quel meilleur moment pour déambuler dans les ruelles de Higashi Chaya, quartier historique de Kanazawa, avec maisons de thé traditionnelles et geishas.

 Kanazawa : quartier Higashi Chaya dans la pénombre d'une soirée tranquille

Pour terminer cette merveilleuse journée, petit resto dans le quartier Higashi Chaya tenu par un couple très sympathique (et là encore... le nom nous échappera à jamais 😦, mais Google Maps semble nous le renseigner à cette adresse et même la devanture sur Street View). Outre un menu excellent préparé par madame, nous avons pu déguster plusieurs sakés d'excellente qualité.

A ce propos, nous connaissons, en Europe, le saké principalement de production chinoise. L'ingrédient de base reste identique : le riz, mais contrairement au saké chinois qui est issu de la distillation du riz, et donne donc un alcool beaucoup plus fort que l'on boit plutôt en digestif, le saké japonais (le vrai saké à l'origine !) est produit par fermentation du riz. Cela donne une boisson beaucoup plus raffinée, qui se consomme en mangeant ou à l'apéritif (et honnêtement pour avoir testé : ça marche aussi comme digestif 😀). La variété gustative est probablement aussi intéressante que notre culture du vin.

Jour 3 : direction la gare pour réserver nos places sur le shinkasen pour Tokyo (snif... déjà ! Mais quelle gare ! Avec une horloge-fontaine hypnotisante !!!), en traversant (de jour cette fois !) le quartier des samouraïs.

Kanazawa : horloge-fontaine de la gare, quartier des samouraïs 

Billets dans la poche, nous avons la journée pour visiter le musée du 21ème siècle, en s'attardant un peu en chemin sur le marché Omicho et le sanctuaire shinto Oyama-jinja. Ce sanctuaire a la particularité de présenter une porte (fin XIXème) mêlant architecture japonaise, européenne (avec de très beaux vitraux colorés) et chinoise. Cet exemple architectural est unique au Japon.

 Marché Omicho et le joli sanctuaire Oyama-jinja

Le musée d'Art Contemporain du 21ème siècle surprend dès l'arrivée. Les petits sentiers qui amènent aux entrées du bâtiment sillonnent entre diverses oeuvres d'art moderne, souvent interactives ce qui ne manque pas d'attirer le jeune public. L'entrée au musée coûte 450 yens, soit l'équivalent de 2,90 Eur. La culture à la portée de tous. Ne pourrait-on pas en prendre un peu de la graine en Belgique ?? ...

Il n'y avait pas d'exposition temporaire, elle était en préparation, nous n'avons pu visiter "que" les oeuvres permanentes du musée...soit tout de même deux bonnes heures de déambulation très agréable, et souvent surprenante ! Les photos ne rendent pas toujours justice à la complexité de l'oeuvre, car les mises en scène sont créées pour être vécue "en live". A bon entendeur...

 Musée d'Art Contemporain du 21ème Siècle de Kanazawa

Trop court, encore, mais cette dernière journée était une belle manière de clôturer notre étape à Kanazawa. Demain autre expérience : le shinkansen pour Tokyo, à près de 300 km/h !

Tokyo la gigantesque ... la mégalopole est la plus peuplée du monde, avec ces plus de 40 millions d'habitants... ça va changer de décor après Kanazawa la paisible, mais on se réjouit 😀. Et vous ? Ben abonnez-vous et ne ratez pas cette prochaine, et malheureusement dernière étape au Japon !

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Publié le 10 novembre 2023

Et donc, nous y voici ! La mégalopole la plus peuplée du monde : 2.200 km² (pour vous donner un ordre d'idée : Paris c'est 105 km² !), 14 millions d'habitants au centre ville (donc : toute la population belge dans une seule ville !), et plus de 40 millions d'habitants dans l'aire urbaine directe. En bref : très étendu, et beaucoup de monde... avec toute la problématique de logement que cela implique 😦. Trouver une chambre d'hôtel à un prix abordable est un véritable casse-tête... et oui : on peut vivre dans 12 m², quand tout est pensé savamment 😉

Première confrontation avec la ville : le métro. Pour faire simple, les différentes lignes de métro sont également utilisées par différentes compagnies ferroviaires pour les trains de banlieues. On peut vite se tromper de machine pour acheter un billet d'une compagnie pour se rendre à un point donné, et se retrouver sur le quai à attendre un métro ou un train d'une autre compagnie, mais qui se rend au même endroit...sauf qu'évidemment le billet n'est pas valable sur cette ligne ! Et tout ça, uniquement en japonais bien entendu 😀

Bien entendu, nous sommes tombés dans le panneau, mais fort heureusement, les employés aux centres d'information sont très compréhensifs et serviables, et on a reçu le remboursement des deux billets erronés ainsi que deux nouveaux billets en moins de temps qu'il ne faut pour vous l'écrire 😀

Allez, petite parenthèse fermée, reprenons le cours de notre petit séjour dans cette capitale, qui va vraiment nous étonner. Arrivés en deuxième partie d'après-midi avec le shinkansen de Kanazawa, petit tour d'horizon du quartier de Sugamo où nous avons trouvé de quoi nous loger. Sugamo, ce n'est pas Neuilly, mais l'environnement est sympa, plutôt calme, et notre hôtel à 5 minutes à pied de la gare (métro et train !). Que demander de plus dans cette mégalopole ! Premier repas tokyoïte : un Mac Do ... ben oui, le riz et les nouilles après un moment, ça lasse 😀.

Gare de Tokyo et petits commerces installés sous les rails aux alentours 

Jour 2 : visite du temple Meiji-jingu, sanctuaire shinto en bordure du quartier de Shibuya. Quelques artistes de rues accueillent le public à l'entrée d'un très grand parc, traversé par un long chemin en pleine nature (nous sommes donc dans le quartier de Shibuya, un des plus animés de Tokyo !). Le site est réputé pour y accueillir des mariages somptueux traditionnels, et nous ne sommes pas en reste puisqu'une célébration s'achève alors même que nous arrivons à la porte du sanctuaire 😀.

Nouveau choc culturel : nous avons payé nos billets à des machines, traversé des boulevards avec des lumières qui doivent se voir depuis la lune, et là... des mariés en tenue traditionnelle, des prêtres qui semblent avoir traversé une porte temporelle, arborant chapeaux noués et sabots de bois, une procession tout en silence et dans le respect des lieux, des gestes sacrés ancestraux ... Tokyo, c'est réellement la confrontation de l'ultra moderne et de la tradition japonaise !

Sanctuaire Meiji-jingu, un des plus populaires et importants temples de Tokyo

Pour bien trancher après cette petite retraite spirituelle, rendez-vous à Takeshita Street, bien connue des cosplayers : boutiques spécialisées dans le cosplay, friandises colorées et machines à gacha, que l'on retrouve un peu partout à Tokyo, et à travers le Japon, dans les centres commerciaux, les gares, ... Ils sont fous, ces Japonais !

Takeshita Street. Première photo : où est Charlie ??? 😀

Après cette transition brutale, et puisqu'on est dans l'ambiance : retour dans le quartier très animé de Shibuya, probablement le quartier le plus fréquenté de Tokyo, et son célébrissime carrefour, dans lequel les passages pour piétons se croisent dans tous les sens : classiques perpendiculaires à la chaussée, mais aussi en diagonale!!! Nous y sommes retournés en soirée, pour profiter du spectacle lumineux, avec écran géant 3D, enseignes à foison, Noël avant Noël !!! On vous laisse découvrir en image et vidéo :

 Shibuya, Tokyo : la folie !!!

Retour à un peu plus de calme, direction le palais impérial, dont malheureusement seuls les jardins (en partie...) sont accessibles au public. On n'apercevra même pas une petite brique du palais, le site est bien gardé 😦. La petite promenade en valait tout de même la peine : un immense parc, des pins, des étangs où nagent des carpes dorées, des petites lanternes en pierre ... le tout à un jet de pierre des tours vitrées immenses qui bordent le quartier. Tokyo, c'est tout ça à la fois, sans transition, le tout dans une cohabitation presqu'harmonieuse !

Les Jardins du Palais Impérial de Tokyo 

Jour 3 : journée culture, on n'est pas ici que pour boire des bières et du saké 😉

Tokyo propose une multitude de musées et d'exposition. Il nous reste une journée sur place, il faut faire un choix... Nous avons entendu parlé d'un petit musée sans prétention, qui expose une partie des oeuvres de Taro Okamoto, célèbre pour sa Tour du Soleil, présentée à l'Exposition Universelle d'Osaka en 1970. Le musée est en fait son ancienne demeure. Une centaine d'oeuvres sont mises en scène dans les différentes pièces de l'habitation, ouverte sur son atelier dans lequel on peut apercevoir un stock impressionnant de toiles non exposées, faute de place ! Un grand artiste très prolifique. Très grand ami de Picasso, nous avons hâte de découvrir cet artiste que nous ne connaissions que très peu ... et la surprise était, encore, au rendez-vous !

Musée Taro Okamoto, Tokyo 

Autre ambiance, autre époque : direction Sumida, avec le musée dédié à l'artiste Hokusai (XVIIIème siècle), dont la plus célèbre oeuvre est La Vague de Kanagawa, faisant partie d'un ensemble d'estampes dénommé Les 36 vues du Mont Fuji (qui donc en comptait en fait... 46 😉). Nous connaissions tous cette estampe (voir plus bas en image : ben oui, vous aussi !), mais très peu de l'ensemble de son oeuvre, qui compte tout de même quelque 3.000 tirages couleur, des centaines de dessins et plus de mille peintures, avec une prédominance pour la caricature. Une carrière d'artiste de plus de 70 ans, réellement impressionnante et révolutionnaire pour son époque.

Musée Hokusai, Tokyo 

Jour 4 : dernier jour libre au Japon avant de rejoindre l'aéroport, il FAUT aller voir le Mont Fuji, impossible de faire l'impasse, c'est une institution !

Le Mont Fuji est situé à environ 150 km à l'ouest de Tokyo. Nous sommes au Japon depuis dix jours, avec un soleil éclatant tout au long du séjour... et ce matin : brumes très épaisses 😦. Nous nous rendons tout de même à Hakone, la ville la plus accessible en train depuis Tokyo. Se rendre au pied du mont, c'est beaucoup plus compliqué, et on a bien compris que ce serait beaucoup de temps perdu, car la météo ne nous permettra pas d'apercevoir ce majestueux volcan 😦.

 Alors, vous le voyez ? Ben si !!! Le Mont Fuji, éééénooooorme, derrière les premières montagnes, juste... dans la brume 😉

Arrivée à Hakone donc, toute petite gare en altitude, desservie par un train de montagne comme nous n'en avions encore jamais vu : le train avance (doucement, ça grimpe !) jusqu'à une station, s'arrête, et repart dans l'autre sens, comme un balancier, jusqu'à la station suivante, et ainsi de suite jusqu'au sommet. Lent ... mais efficace vu le dénivelé qu'il faut gravir !

Nous avons entendu parlé d'une jolie cascade un peu en dehors de la petite ville, et malgré le temps pluvieux et les chemins peu praticables (repères des crabes de montagne selon Ced, photo à l'appui 😀), l'effort en valait la peine !

Chisuji Waterfalls, Hakone 

A l'allez, nous avons repéré un site qui semble assez sympa, un genre de musée d'art moderne en plein air, nous avons encore quelques heures, on en profite. Quelle surprise !!! L'entrée ne donne qu'un petit aperçu de ce que l'on peut découvrir à l'intérieur : un parc immense, avec des plateaux sur différents niveaux, des petits ruisseaux qui serpentent, et les oeuvres d'art qui s'intègrent parfaitement au paysage, comme si elles en faisaient partie. Un régal pour les yeux ! Et quelles oeuvres : Picasso, Rodin, Dubuffet, Niky de Saint Phalle, Juan Miro, Fernand Léger, et on en passe ! Prix d'entrée : 1.600 yens, soit 10 euros par personne !!! Nous avons été conquis par ce musée. Nous y avons passé environ deux heures, et l'heure de fermeture nous a sorti de nos songes. Honnêtement, on aurait pu y rester toute une journée, avec le pique-nique et tout !!!

Place aux images (on ne vous met pas tout, venez découvrir ça en live !)

 Musée en plein air de Hakone : superbe 😀

Dernière étape à Tokyo, dernière étape dans ce merveilleux pays ... un peu de lessive à l'hôtel avant de reprendre l'avion, aux petites heures du matin. Cool l'hôtel, ils mettent, à certains étages, des machines à lessiver/sécher à disposition de leur clientèle. L'écran de télévision dans les chambres indique le temps restant d'occupation des machines aux différents étages, ce qui permet d'anticiper la fin d'un cycle pour aller déposer son linge dans la machine. Jusque là, parfait... La même machine lave le linge, et puis le sèche. Cool ! Euh... non, parce que le séchage, ben ... c'est T-shirt par T-shirt, sinon ça ressort aussi humide qu'à l'entrée ! Un cycle de séchage ... deux cycles de séchage ... trois cycles de séchage, et il est plus d'une heure du matin, avec un linge toujours aussi humide, et le check out à 4h pour prendre l'avion :-/ Seule solution : allez dans un lavoir automatique (fort heureusement, il y en plein ouverts 24h/24 à Tokyo). Le plus proche est à 20 minutes de marche, donc go ! Sortie de l'hôtel notre linge humide sous le bras, surprise : la pluie est si intense qu'on ne voit pas à 100m !!! Bon ben ... go ... On est arrivé au lavoir plus trempé que le linge qu'on devait faire sécher 😀. Lavoir impeccable, des prises pour recharger son téléphone, des machines en parfait état, le sol et les tables de pliage nickels ... pffff.... ça va nous manquer, le Japon ! Petite découverte sur place : une laverie pour les sneakers 😀 ... pfff... ils vont vraiment nous manquer 😀😀

Une laverie comme toutes les autres ... sans surprise 😀

Nous avons terminé la visite du pays par sa capitale, ça peut laisser une autre impression du pays, après coup... Les capitales, c'est beaucoup de monde, une activité plus intense, beaucoup plus d'étrangers en général, simples visiteurs comme nous ou expatriés au travail, et les gens (locaux) sont généralement différents des villes plus modestes, moins sympathiques, un peu blasés des touristes ... Tokyo ne nous a pas présenté cette face. Nous sommes loin d'avoir visiter TOUT Tokyo, mais dans chaque quartier où nous sommes allés, même dans la trépidante Shibuya, nous avons rencontré le même accueil, les mêmes gestes de respect, que dans les autres cités nippones traversées. Nous avons rencontré dans les métros, à des heures tardives, des gens fatigués qui manifestement rentraient du travail (les journées sont longues au Japon...), mais toujours avec un geste de courtoisie, pas de précipitation exagérée.

Nous sommes loin d'avoir fait le tour de la question en 10 jours, mais déjà merci à ce peuple, qui font de leur pays une réelle exception mondiale. C'est la fin de cette étape, au revoir Tokyo, au revoir le Japon. Au revoir, pas adieu, parce qu'on le sait : on y retournera !!

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Publié le 13 novembre 2023

Nous avions titré ce carnet de voyage "Japon : entre culture, traditions et technologies". Nous n'avions qu'une maigre idée de ce qui nous attendait...

Les paysages ... il y en a pour tout le monde : montagnes à perte de vue, couvertes de forêts épaisses et verdoyantes, paysages ruraux déployant toute la palette de couleurs mise à disposition par la nature, villages paisibles, villes trépidantes aux mille couleurs, mêlant gratte-ciel en béton, verre et acier, bâtisses traditionnelles en bois aux portes de papier, palais ancestraux et jardins zen traversés de petits ruisseaux paisibles... Chacun peut y trouver son compte, et s'étonner de ce qu'il n'attendait pas !

L'architecture ... contraste perpétuel de tradition et de modernité, le tout dans une certaine harmonie peu commune et assez étonnante !

L'histoire et la culture ... isolés du reste du monde depuis les premières populations paléolithiques il y a 12.000 ans, jusqu'au milieu du XIXème siècle, le peuple japonais a développé une culture propre et tout à fait unique, très peu influencée par le monde occidental. Régime impérial, système féodal des samouraïs, restauration de l'empire : chaque époque a marqué l'histoire et la culture nippones, et les traces en demeurent encore de nos jours, tant dans l'architecture conservée précieusement, presque religieusement, par son peuple, que par les traditions ancestrales et la mentalité même de ce peuple extraordinaire.

Le Japon, c'est surtout un peuple : le long isolement de cet archipel a donné naissance à une mentalité tout à fait particulière du peuple japonais, basé sur l'honneur, le respect des autres jusqu'à l'oubli de soi, le respect des traditions. A l'ère moderne, les hautes tours de béton, la robotique généralisée et les costumes de belle facture donnent une autre impression, à première vue, de la population japonaise. Mais en grattant un peu (très peu en fait...), on retrouve des personnes qui se saluent mutuellement avec respect, et qui ont le sentiment de devoir oeuvrer chaque instant de leur vie pour l'autre : respect de la famille et des anciens, respect de l'employeur, de son propriétaire, de son hôte, d'un inconnu croisé en rue, le tout avec une codification très précise qu'il est parfois difficile de cerner ! 10 jours au Japon ne nous ont permis de découvrir qu'une petite couche de cette culture si particulière et codifiée. Les "faces B" de cette éducation sont certainement très impactantes pour la vie quotidienne des japonais... Une vie entière ne suffirait pas à tout cerner, mais un prochain séjour un peu plus prolonger nous aidera probablement à y voir un peu plus clair, un peu plus en profondeur 😀.

En attendant, si vous voulez vous aussi découvrir ce stupéfiant pays, voici quelques bonnes adresses relevés au cours de cette petite excursion nippone :

Kyoto : pour se loger, comme partout au Japon (dans les villes, nous n'avons pas eu le temps d'expérimenter les campagnes !), les disponibilités sont parfois assez restreintes...et coûteuses ! Les propositions de "tube hotel", typique des grandes villes nippones, semblaient plus chères que les hôtels traditionnels (une petite chambre pour 2 coûte moins chère que 2 couchettes dans un tube hotel !). Nous avons résidé à l'Hotel Excellence Kyoto Station Nishi, pour sa situation idéale (proximité des gares et stations de métro), et pour un prix tout à fait abordable. Les chambres sont petites (les lits aussi...), mais bien agencées, ça fait le job ! Pour manger : le Kushi-teppan proche de la station Shijo et le Kyo Hormon Taisha, quartier de Pontocho, à deux pas du canal. Pour le reste, une multitude de petits comptoirs "express" permettent de prendre un lunch rapide et pas cher. Dans les restaurants, pour éviter les files ou déambuler des heures avant de trouver une table, mieux vaut réserver... Pour boire un verre : multitude de petits bars sympas, poussez la porte de celui qui vous plaira, dans les quartiers de Gion et Pontocho 😉. A faire : visite du sanctuaire shinto Fushimi Inari-taisha (plutôt en matinée pour éviter la foule !), temple d'or Kinkaku-ji (choisissez bien la saison, les couleurs doivent être splendides à l'automne 😀), excursion à Osaka (château et fantastique aquarium !!!), une journée peu suffire. Kyoto a un millier de choses de plus à vous offrir, mais en 4 jours malheureusement nous manquions de temps... Article à mettre à jour dans le futur donc, après un nouveau séjour 😀

Kanazawa : pour se loger, la chaine d'hôtel APA au Japon est très performante, et à prix abordable. Ces hôtels sont initialement prévus pour les hommes d'affaires en déplacement, et offrent un très bon service. Nous logions à l'APA Hotel Kanazawa Katamachi. Pour manger : le très rock'n roll Kankuro (prenez votre traducteur vocal avec vous, et laissez-vous guider par le chef !). Le quartier Katamachi regorge d'enseignes... nous n'avons pas pu tout tester 😀. Pour boire un verre : le Music Bar Jealous Guy, au 2ème étage de l'immeuble. Un peu rock'n roll, mais playlist d'enfer, hôtesse super sympa, et semble-t-il de temps de la live music ! A faire : le Musée d'Art Contemporain du 21ème Siècle, le jardin Kenroku-en (des tickets "combo" existent pour la visite du jardin et du château si vous avez un peu de temps 😀), promenade dans les quartiers de Naga-machi (maisons traditionnelles du temps des samouraïs) et de Higashi Chaya où vous pourrez peut-être apercevoir des geishas (des vraies, pas les touristes déguisés !) au détour d'une maison de thé

Tokyo : pour se loger, on ne change pas d'équipe ! APA Hotel Sugamo-Ekimae, dans le quartier de Sugamo donc, que nous avions choisi pour sa situation proche de la gare, desservie par la Yamanote Line (elle relie les principaux centres d'intérêt de la ville), et beaucoup plus calme que les quartiers plus centrés 😀. Pour manger : ... pas de coup de foudre au rendez-vous 😦. La gastronomie nippone, on aime ou on n'aime pas, les avis sont tranchés ! Nous, on a adoré, même si aucune adresse "coup de coeur" à renseigner sur la capitale), et l'offre est foisonnante. Mais... pensez à réserver pour éviter les files ! C'est une cuisine qui va à l'essentiel, sans florilège d'épices en tout genre, le but ultime étant de sublimer chaque ingrédient choisi, sans fioritures... Pour boire une verre : ben ... on a été plutôt calme de ce côté-là aussi 😀. Les fins de journées étaient plus propice à la chambre d'hôtel après ces longues marches... A faire : une multitude de musées à visiter, mais nous retiendrons particulièrement le petit musée Taro Okamoto et le sublime musée Hokusaï. Evidemment, dans cette ville de lumières scintillantes, passage obligé dans la rue Takeshita Street pour les amateurs de cosplay, et le Times Square local : le carrefour de Shibuya et ses rues avoisinantes. Vous pouvez profiter de votre passage à Tokyo pour visiter le Mont Fuji (sans la brume, c'est préférable...), ainsi que la région des 5 lacs qui l'entoure. Les lieux d'intérêts sont situés à environ 150 km du centre de Tokyo, mais les déplacements sont assez lents... si vous voulez profiter pleinement de cette excursion, prévoyez au moins deux jours. Passage obligé pour cette excursion : le musée en plein air de Hakone, et prévoyez au moins une demi journée pour la visite, et pour les amateurs de nature : la cascade de Chisuji, en bordure de la ville, à 30 minutes à pied environ de la gare de Hakone (le musée en plein air se situe à mi-chemin entre la gare et la cascade 😀).

Impensable également de visiter le Japon sans monter au moins une fois dans un train à grande vitesse Shinkansen. Expérience impressionnante, et paysages à couper le souffle ! Le coût des JR Pass a récemment terriblement augmenté (comptez environ 500€ par adulte pour un pass de 15 jours), mais il donne accès à la totalité des shinkansen, ainsi que de nombreuses lignes de trains express, ce qui vous permet de couvrir la quasi-totalité de l'île. Le train, malgré son coût, reste le meilleur moyen de voyager au Japon.