Carnet de voyage

Tribulations d'une au pair

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Aventures intéressantes (ou pas) d'une belge perdue pendant un an sur le sol anglais.
Septembre 2018
52 semaines
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Je triche un peu. A vrai dire, ça fait un peu plus de deux semaines que j'ai débarqué à Streatham... Chouette quartier, Streatham. Très multiculturel, avec cet énorme supermarché ouvert 24h/24, sa salle de gym/piscine/patinoire olympique (si si, je vous jure) que j'avais déjà repérée avant d'arriver et dans laquelle je m'étais promis de m'inscrire dès mon arrivée - et devinez quoi ? Non, c'est toujours pas fait. - et ce parc gigantesque dont on peut encore profiter parce qu'il fait encore beau. C'est aussi chouette car très bien desservi - 2 gares à proximité de mon logement, sans vous parler du nombre incalculable de bus et du tube accessible via Brixton qui se trouve à peine à 15min de bus.

Arriver à Londres, même après l'avoir déjà apprivoisée, y avoir mis les pieds plusieurs fois, ça me fait toujours la même impression : tout est immense, démesuré, et il faut avoir les yeux partout, surtout - pour ne rien rater. En sortant de l'Eurostar, déjà, avec mes deux gros bagages, je n'ai pas pu m'empêcher de (re, re, re,...)découvrir St Pancras comme si je ne l'avais jamais vue. Sauf que cette fois-ci, et je n'arrivais pas à m'y faire, je n'allais pas rentrer chez moi quelques jours plus tard avec cet arrière-goût de trop peu et l'impression de quitter la maison.

Non, cette fois, j'étais là pour rester.

Un an, du moins. Pour commencer. J'allais travailler là-bas, vivre avec une famille londonienne et partager leur toit, leur culture, m'occuper de leurs deux filles comme des petites soeurs et rentrer bien différente de la personne que j'étais en arrivant - c'est-à-dire la confiance en soi au plus bas avec l'impression générale de ne jamais rien faire de bien et l'impression que cette décision-ci, également, allait foirer, parce que ça finit toujours par foirer quelque part, avec moi.

Mais bref, on n'est pas là pour parler de ça. C'est le père de famille qui est venu me chercher à la gare, et je peux vous dire que même si je l'avais déjà rencontré cet été, j'avais l'horrible angoisse de la conversation. Qu'est-ce qu'on dit à quelqu'un chez qui on va habiter pendant un an et qu'on connaît à peine ? J'ai appris plus tard qu'il partageait les mêmes angoisses et qu'il aurait préféré que la mère, bien plus à l'aise en conversation, l'accompagne. Ca s'est terminé en conversation sans queue ni tête dans un train bondé, parce qu'on préférait tous les deux raconter n'importe quoi plutôt que rien du tout, et je dois bien avouer que j'ai été bien soulagée que la porte de ma chambre se referme sur moi et que je puisse souffler un peu !

Quand je lis les témoignages de certaines au pair, franchement, je me sens privilégiée. Privilégiée et plutôt heureuse d'être tombée dans une famille si sympa et compréhensive - le genre de famille qui fonctionne en teamwork, ne t'utilise pas comme une esclave et t'accueille toujours avec le sourire. Loin de ces familles qu'on te dépeint sans arrêt dans les reportages - et elles existent, malheureusement -, celles qui te prennent pour leur femme de ménage et/ou nanny pas chère et t'envoient sur les roses dès qu'ils rentrent chez eux sans t'adresser la parole, sauf pour t'en mettre plein la tronche si la maison n'est pas nickel ou si tu t'occupes de ranger un peu pendant que les enfants jouent sans toi, parce qu'ils attendent de toi la perfection (tout en profitant, visitant, rencontrant des gens et prenant des cours d'anglais, sinon ils risqueraient aussi de te reprocher de ne pas t'épanouir). Résultat : grâce à eux, je suis sur la fin de ma troisième semaine de boulot et j'ai l'impression d'être arrivée hier.

En parlant de s'épanouir et de visiter, j'ai fait ma touriste, bien évidemment - je vous joins ma petite photo perso plus bas, vous allez voir, même si le pote Ben est en pleine rénovation, j'ai bien aimé le panorama. Plus d'infos sur les lieux visités (ou bientôt visités) à venir, en attendant, moi, je vous laisse... jusqu'à la prochaine !

Pour les intéressés, rendez-vous au Garden Museum. 
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Publié le 28 septembre 2018

Un peu excentrée, une petite pépite découverte aujourd'hui. Routine du matin, j'emmène les filles à l'école et je décide de monter dans le bus vers Crystal Palace. A 15min de transports de Streatham, ce quartier porte ce nom en hommage à - tenez-vous bien, vous n'êtes pas prêts - l'immense palais de cristal qu'il a autrefois abrité. En gros, ça ressemblait plus ou moins à ça :

Cette photo ne m'appartient pas, vous imaginez bien...

Bon, la blonde que je suis n'a pas compris tout de suite que le palais avait entièrement cramé dans les années 30, n'y laissant plus qu'un vestige au milieu d'un parc, et s'attendait à se prendre dans la face l'immensité de ce bâtiment. D'ailleurs, je l'ai cherché pendant vingt minutes avant de comprendre que j'étais la dernière des débiles. Mais c'est rien de grave, on s'en remet très bien, et croyez-moi, Crystal Palace vaut quand même le coup d'y mettre les pieds pour plus d'une raison.

  1. C'est tout en haut d'une colline, ce qui vous offre une vue absolument sublime du centre de Londres une fois que vous avez osé grimper (ou que vous avez débarqué en bus commune feignasse - comme moi, quoi) :
La vue est bien plus impressionnante en vrai... imaginez un peu. 

C'est difficile à décrire ou à montrer en photo. Si ça coupe déjà le souffle comme ça, je n'ose même pas vous expliquer l'impression que ça laisse quand vous y êtes vraiment. Déjà parce que tout est beaucoup plus visible et semble bien moins lointain que ça en a l'air en le voyant comme ça. C'est presque digne d'un décor de science-fiction, tous ces buildings au loin alors que l'endroit où vous vous trouvez relève plus d'une petite bourgade pittoresque que d'une métropole comme Londres.

2. Ses paysages (sérieux, ça le fait pas, ce petit lac avec les couleurs automnales ? Je me sens comme une instagrameuse trop hype, là) :


En sortant du bus, vous tombez sur un immense parc. Je vous donne son nom en mille... le Crystal Palace Park, très bien, les enfants, bien joué ! Je vais être honnête, je m'y suis perdue. C'est... immense. Genre vraiment. Et en plus, si vous êtes aussi gagas que moi, vous allez vous retrouver à jouer avec 1000 écureuils et 36 canards, parce qu'ils sont légion dans ce parc - et pour ce qui est des écureuils, partout dans Londres, j'ai l'impression. C'est très agréable d'arpenter cet espèce de grand bois avec tous ses joggeurs et ses surprises...

3. Les surprises du parc :

Non, vous ne rêvez pas. Des sphynx rouges un peu girly, des statues de dinosaures et autres mammifères, le Crystal Palace Park regorge de surprises en tous genres. Et pour les plus sportifs d'entre vous, il abrite également un immense complexe sportif - mais pour être honnête, je ne m'y suis pas attardée, hem hem. Bref, de quoi émerveiller petits et grands durant une longue balade hors du centre londonien et de tous ses touristes qui se pressent sans arrêt.

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J'ai dû mentir un peu pour la localisation, le GPS refuse que je me centre sur les parcs... Du coup, why not.

Bref, je sais que je vous ai déjà dit que mon quartier était bien sympa, et vous savez aussi si vous m'avez posé la question directement en face à face qu'il y a "un parc tellement grand que j'ai mis 2h30 à en faire le tour, et encore, j'ai fait demi-tour parce qu'il était tard" - ouais, je renouvelle beaucoup mes tournures de phrases, je ressemble à une pub chiante, mais m'en voulez pas, c'est la meilleure manière de pitcher cet endroit.

Bon, si je vous ai dit ça, déjà, je vous ai un peu menti. Ce n'est pas un grand parc, c'est plutôt deux grands parcs, et un petit jardin fleuri à l'intérieur d'un des grands parcs. Parc-ception. Le fait est que c'est à quelques pas de chez moi, à peine.

Ca, c'est quand je traverse la route. J'habite une rue parallèle à l'église que vous voyez (si si, la tour un peu plus rouge que le reste, là, c'est une église). Pas très intéressant mais là où je veux en venir c'est que le parc se situe de l'autre côté de la route. Le premier parc, je veux dire.

Streatham Common.

Ca, c'est la vue qu'on se paie une fois qu'on a traversé la route. 

C'est déjà pas mal. J'aime bien venir m'y poser avec mon meal deal de chez Tesco (bonne affaire, ça, 3£ pour un sandwich d'aire d'autoroute, une boisson et un petit paquet de chips - faut bien entretenir son cholestérol, aussi) quand il y a du soleil. Pour la peine, je vous joins une petite photo de la vue inverse, quand j'étais posée contre un tronc d'arbre avec mon meal deal :

Et ça, c'est seulement la partie visible de l'iceberg. Le parc continue encore plus haut, derrière les arbres, il y a même une espèce de petite forêt. Il y a aussi une plaine de jeux pour les enfants en contrebas. On la voit en vrai mais elle est difficile à distinguer sur la photo. On y est franchement bien posé, dans ce parc, mais croyez-moi, ce que vous allez découvrir plus haut va vous étonner (lol, je pourrais finir rédactrice chez buzzfeed) :

DU CAFE.

Bon, en l'occurrence, pour moi, c'était un chocolat chaud au Rookery Café. Le Rookery, c'est ce jardin fleuri dont je vous parlais plus tôt, mais affaire à suivre. Là, laissez place à la beauté du chocolat chaud - et il est bon, en plus, c'est un de mes coffee shops préférés du quartier :

La photo du bâtiment est moche, désolée. Regardez plutôt la beauté du chocolat. 

Le Rookery Café fait à manger, aussi, et il paraît que c'est plutôt pas mal - affaire à suivre également.

Et après un petit arrêt café / bouffe / pipi, il est temps de repartir, un album de Pink Floyd dans les oreilles (ça fait partie du charme, faites ce que je vous dis, aussi), en direction du petit parc à l'intérieur du parc, j'ai nommé :

The Rookery :

Pas besoin de long discours, franchement. Les photos parlent d'elles-mêmes. C'est calme, paisible, et ça fonctionne pour tout le monde. C'est là que l'album de Pink Floyd fait son effet, aussi, au milieu des allées fleuries.

Sympa, mmh ? Je vous l'avais dit. Le jardin en lui-même n'est pas grand mais c'est un véritable plaisir de s'y promener ou de se poser sur l'un des nombreux bancs qui le sillonnent. En sortant, vous tombez sur un cour de tennis et un nouveau morceau du Streatham Common. Puis, plus loin encore, un chemin.

Et la dernière étape :

Norwood Grove.

La encore, des images suffisent. Apparemment très prisé des chiens et leurs maîtres, Norwood Grove est situé au-dessus d'une colline qui permet une vision assez sympathique du quartier allant même jusqu'au buildings de Croydon.

Une fois le tour terminé, vous n'avez plus qu'à revenir sur vos pas... Ou pas, qui sait ? J'ai aussi repéré une brasserie, mais elle était fermée - affaire à suivre, comme d'hab.

Et comme je ne sais pas comment terminer cet article, je vous fourre une photo trop fancy de la raclette à volonté qu'on s'est fait péter du week-end (pour la modique somme de 30£, la vie d'amatrice de fromage est rude, ici):

Une version avec charcuterie est également disponible. Ca se passe à La Ferme London (Farringdon Road)
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Publié le 19 octobre 2018

Hey ! Oui, je sais, ça fait longtemps qu'on n'a pas entendu parler de moi. Et vous savez quoi ? Vous risquez d'être déçu·e·s si vous vous attendez à un article un peu élaboré.

Bon, je vous installe les bases : il y a une semaine, ma host mum m'annonce de son air grave qu'avec le temps partiel complètement inattendu qui lui est tombé dessus, non seulement elle perd pas mal d'argent mais en plus, ils n'ont plus vraiment besoin d'une aupair et s'en sortent généralement très bien sans moi. Je l'avais remarqué, hein, ça faisait dix bons jours que soit je me levais pour rien, soit je rentrais pour rien, enfin, vous voyez un peu le bail.

Bref, j'ai plus de boulot.

Vous vous doutez bien que j'ai passé la semaine entière à chercher une nouvelle famille, du coup. C'est pas encore certain à 100%, mais normalement, c'est chose faite. On ne s'inquiète pas, je ne suis pas à la rue et mon ancienne famille n'a rien contre moi, je ne suis pas maltraitée, bref, je vais bien. Bon, je me retrouve à nouveau au milieu des valises, mais ça va. Y'a pire dans la vie, y'a des aupairs qui vivent pire que moi (genre... se faire mettre à la rue en plein milieu de la nuit ou décider de s'enfuir au milieu de la nuit parce que leur famille est un peu trop chelou, bref, des trucs horribles que je suis loin d'imaginer). J'ai pris le temps avec une amie d'éplucher pas mal de profils et ceux que j'ai dénichés là m'ont l'air vraiment bien - et leur aupair me l'a confirmé. En gros : dès que j'aurai leur confirmation à 100%, je pourrai souffler.

En attendant, j'ai pas pris le temps d'écrire ici, vous m'excuserez ! Je suis un peu au milieu des valises, quand j'y suis pas je reste assise sur mon lit à chercher le sens de la vie et j'avoue, j'avoue il m'arrive d'aller me promener le soir histoire de penser à autre chose. Genre hier. Je pense que n'importe qui vous dira que Westminster by night - même avec le Ben en rénovation -, ça fait toujours bien plaisir.

Elle est flou, excusez mon téléphone qui fait pas mieux de nuit. 

Mais Caroline, vous allez me dire, ton article il est basé à Kentish Town quand même, pas à Westminster alors qu'est-ce que tu me fous ?

Bon, déjà, vous allez vous calmer, hein. Bon, non, j'avais juste pas prévu de raconter ma vie à ce point, c'est tout. Bref! Kentish Town, j'y viens. Avec une transition du tonnerre.

Vous savez ce que j'aime quand je suis un peu dans la dépression comme cette semaine ? MANGER.

(Ouais, je vous l'avais dit que la transition vaudrait de l'or)

Fallait que je vous présente le bon plan bouffe si vous venez à Londres et que vous voulez vous faire péter pour pas cher : Wahaca. En plus, y'en a un à deux pas de la London Eye, je l'ai pas encore testé donc je sais pas ce qu'il vaut, mais Wahaca Kentish Town, c'est notre rendez-vous du vendredi soir avec les copines. En gros, c'est de la street food mexicaine à t'en faire péter. Vous pouvez manger de "gros plats" individuels mais les serveurs vont toujours vous conseiller la street food à partager (et ils auront raison). Vous commandez 4/5 plats, un peu plus, un peu moins (fin c'est vous qui voyez quoi) et ça arrive à votre table en 2/2. Et l'avantage, c'est qu'à deux, pour 25£ chacune, on s'est fait :

L'apéro #Nachos #Margaritas

Les plats (et il en manque, on commande en général 5/6 trucs mais ça vous donne une idée du délire)

Deux autres Margaritas

Le dessert

Tout ça pour 25£. Je vous l'avais dit, que c'était un bon plan...

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Publié le 2 novembre 2018

Hey ! Du nouveau chez moi : un déménagement et pas beaucoup de visites. Enfin, si, pour être honnête j'en ai fait pas mal la semaine dernière, mais j'étais en bonne compagnie. Et en bonne compagnie, on ne passe pas 1000 ans à faire des photos pour un blog, vous comprendrez bien. J'en ai encore pour plusieurs mois ici cela dit, donc j'y retournerai, et je ferai des photos, et vous aurez droit à vos articles parce que je suis quelqu'un comme ça, moi. Gentille, bonne, pleine d'intentions sympathiques. Bref ! Si vous voulez du bon plan, ne lisez pas cet article, parce que... bah clairement, je vais juste raconter ma vie. Donc, pour ceux qui voudraient uniquement un peu de London feels, voilà une petite photo bien londonienne que j'ai pris lors d'une balade et qui n'a rien à voir avec ce qui va se raconter ici. Vous pourrez y voir à quel point la Tamise est dégueu, et puis LE pont. Pour les autres, je vous retrouve en-dessous de la photo.

Fun fact, j'ai pris cette photo quelques heures avant d'apprendre que j'étais virée. LOL. 

Le gros de la nouveauté a eu lieu cette semaine puisque j'emménageais dimanche dans ma nouvelle famille, une famille juive du nord de Londres avec deux enfants adorables - bien que je remette régulièrement en question les envies humaines de faire des gosses quand le petit de deux ans hurle à la mort toutes les deux heures pendant la nuit. C'est un peu plus compliqué ici que de l'autre côté. Un peu plus de ménage, des restrictions alimentaires assez étranges quand on n'y connait rien non plus. On s'adapte assez vite à devoir utiliser deux éviers, deux lave-vaisselle, deux sets de couverts, assiettes, verres et j'en passe, mais c'est assez compliqué les premiers jours de ne pas se sentir un peu dépassé par leur interdiction de mélanger viande et produits laitiers ensemble, sans qu'ils puissent se toucher. Jamais.

Pour le reste, ils ont l'air contents de m'avoir. Ils me répètent à longueur de journée que "You're such a star Cawolaïne", ma host mum a dit la même chose à sa soeur tout à l'heure, donc j'imagine que ça doit être vrai. 'Fin, que je fais bien mon boulot, du moins.

Autre nouveauté dans ma vie :

Je viens de m'inscrire au TEFL. En gros, c'est un programme en ligne supervisé par une tutrice et qui va me permettre d'avoir les qualifications requises pour donner cours d'anglais langue étrangère. Ceux qui me connaissent bien savent que j'ai assez bien de soucis niveau études, du coup je suis vraiment excitée à l'idée d'enfin décrocher un diplôme qui vaut quelque chose ! Je vous en dirai des nouvelles.

C'est tout pour aujourd'hui ! J'essaie de vous visiter Hampstead, à quelques stations de métro de chez moi à peine, pour en faire le prochain article ! Ca promet d'être un chouette petit coin, j'en attends beaucoup donc j'espère ne pas être déçue :D

En attendant, see you later, aligators ! (Oui, oui, je sors.)

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Ouais, je sais, je vous avais promis Hampstead. Ca arrive, j'y suis allée, mais je me tape une mutation génétique de rhume depuis une semaine et j'ai pas eu l'énergie de finir mon tour, donc j'y retournerai !

En attendant, aujourd'hui, j'ai fait une petite balade pas piquée des hannetons dans le nord de Londres.

Ca a commencé à Camden Town ce matin, quand dans le plus grand désespoir je suis allée me chercher un chargeur de téléphone car le mien m'avait lâché. Rien d'hyper intéressant, mais du coup, j'ai remonté toute la High Street jusqu'à ce que j'arrive à Chalk Farm et son air de ferraille pas mal hipster sur les bords.

En fait, j'avais surtout entendu parler de Primrose Hill, mais c'est avec pas mal de plaisir que j'ai traversé la rue commerçante pleine de boulangeries française - ou qui font semblant, du moins - et de shops vintages pour enfin arriver à destination.

Primrose Hill, c'est l'un des différents panoramas sur le centre de Londres qu'on peut trouver, et je dois dire que celui-ci était relativement impressionnant car tellement proche qu'on pouvait même distinguer la London Eye (un peu moins en photo, mais je vous donne un indice, elle est sur la droite) :

Bref, je suis restée là un petit moment assise à regarder le paysage avant de me mettre en route. On m'avait parlé de la fameuse Abbey Road non loin, et j'étais relativement curieuse à l'idée de découvrir ce spot emblématique, mais avant ça, j'avais une petite promenade de santé à faire au milieu de St John's Wood, un quartier chic abritant pas moins que certaines des villas les plus chères d'Europe. Inutile de préciser qu'on se demande quel genre de beau monde habite dans le coin. Beaucoup de francophones bobos qui se croient au-dessus de tout le monde (oui, j'en ai croisé quelques-uns qui pensent à tort qu'on peut parler français incognito à Londres - d'ailleurs, c'est faux, ne faites jamais ça), ça oui. On le voit peu sur les photos malheureusement, mais 20min de marche au milieu de ces grosses baraques et entourée de toutes ces grosses bagnoles qui coûtent parfois cinq fois plus que le salaire annuel du belge moyen, ça a de quoi faire tourner la tête. Pas forcément dans le bon sens, cela dit.

Me voilà enfin à Abbey Road, devant son studio qui a hébergé plus d'un artiste britannique (les Beatles, évidemment, mais encore Pink Floyd pour son Dark Side of the Moon ou plus récemment Amy Winehouse, Blur, Radiohead et autres Oasis & Co) et son emblématique passage piéton. Le plus drôle, là-bas, ce n'est pas tant le non moins décevant passage piéton. Parce qu'en même temps, vous vous attendiez à quoi ? Ca reste un passage piéton, qui sert à traverser la route, comme tous les autres. Non, le plus drôle, c'est la tête exaspérée des chauffeurs de bus, taxis et conducteurs lambdas quand ils se retrouvent ENCORE à attendre 20min que les touristes du moment aient pris leur petite photo Beatles like et daignent enfin se tirer.

Un petit passage au studio qui, bien que fermé au public, offre évidemment les services d'une petite boutique - qu'est-ce qu'on ferait pas pour faire du fric - où je me suis laissée aller à quelques achats tel le mouton lambda et je me suis mise en route vers Regent's Park.

On ne présente plus Regent's Park. C'est immense, y'a même un zoo (non, j'y suis pas allée, faut que je vérifie 2/3 trucs avant d'aller y claquer mon fric), et y'a rien d'autre à dire, je vous laisse avec quelques photos :

De là, il s'est mis à dracher sévère, alors j'ai couru jusqu'à la sortie la plus proche : la fameuse Baker Street, la même que Sherlock Holmes, oui. Ils y ont même recréé la maison au 221B, et dans mes souvenirs, c'était pas si cher que ça !

Et y'a aussi un Beatles shop, juste à côté. Histoire de rajouter du kitsch au kitsch. Bon, je dis ça, mais je suis quand même rentrée au 221B pour acheter un petit bic souvenir, comme une bonne touriste !

Allez, en attendant la prochaine fois, moi, je retourne bosser ! A la revoyure!