Le réveil est plus que difficile... Et David a prévu un Skype à 9h, heure chilienne...Ça pique, on dirait même plus, ça brûle...
Petit aller-retour au point wifi avant de rentrer se recoucher, l’esprit toujours embrumé, et le mal de crâne et de coeur à leur apogée.
À 11h, ce n’est toujours pas la grande forme mais on essaie tant bien que mal de s’activer et d’effacer les traces des divers excès de la veille. 😉
Ça aura été une première: aucun des 4 mousquetaires n’a jamais passé de noël loin de sa famille, ou en gueule de bois d’ailleurs ! 😂
Notre déjeuner du 25 sera plus léger: un pique-nique en bord de lac, arrosé (de beaucoup) d’eau minérale, et de doliprane. 😉Cerise sur El gâteau, il fait grand bleu et le volcan est complètement dégagé !
En début d’après-midi, Mel et Raph prennent la route de la côte, où ils vont passer 2/3 jours à surfer. Nous, nous continuons par la route intérieure, direction la région de Talca, pour y découvrir les vins chiliens.
Du fait de la fatigue - entre autres - nous ferons peu de route. Nous nous arrêtons à côté de Pillalnelbun - ça ne vous dit pas grand chose mais rassurez-vous, à nous non plus 😂 Nous y avons trouvé un petite endroit sympa où dormir, au beau milieu d’un champs.
Alors qu’Hortense s’attelle doucement à faire le blog, David décide de s’occuper de la voiture. Nous allons désormais rouler sur des routes asphaltées, et non plus des pistes comme c’était le cas sur la carretera australe. Il faut donc retirer les clous des pneus... Malgré les conseils d’Hortense, il se lance, et retire la roue avant gauche.
Mais retirer les clous s’avère bien plus difficile que prévu et la situation va vite dégénérer.
Avec les différentes réparations et multiples changement de roue, le filetage du moyeu a été endommagée, il est donc impossible de remettre la 4ème vis de la roue. En plus de cela, même si on pourrait rouler avec 3 vis, David n’arrive pas à remonter la roue, qui s’était déjà montrée très récalcitrante lorsque nous avions fait changer les pneus deux semaines auparavant.
L’angoisse monte... Sans parler du pas de vis cassé, si on ne peut pas remonter la roue on est bloqués... Sans la roue, on ne peut pas rouler (évidence) et surtout on ne pourra même pas se faire dépanner par une dépanneuse normale. Il va falloir une grue... ça va coûter une blinde. Et c’est sans compter les réparations, qui risquent d’être compliquées et chères sachant que le modèle n’existe pas ici. Sans roue, impossible aussi de dormir dans la voiture. En plus, histoire de se compliquer la vie, on est le 25 décembre donc tout est fermé et on s’est installés au beau milieu de nulle part, en plein champs. Il n’y a donc pas de réseau, encore moins d’internet et très peu de voitures passent sur cette petite route de campagne... Bref, on est en plein scénario catastrophe! #cadeaudenoelempoisonné
Hortense est chargée de tenter d’arrêter la moindre voiture qui passe. Une vingtaine de minutes plus tard, notre bon samaritain arrive. Il tente sans succès de remonter la roue et finit par s’avouer vaincu. Il nous emmène donc chez les carabinieros pour voir s’ils peuvent nous aider. Évidement, la dépanneuse ne reprend du service que le lendemain, à 8h...
Notre bon samaritain nous ramène donc à la voiture, et nous prévient qu’il passera demain matin, à 7h, pour nous emmener en ville. Trop sympa!
Hortense est épuisée et dépitée... David lui, ne s’avoue pas vaincu. Il stabilise la voiture avec une grosse bûche, et continue d’essayer de remonter la roue. Sa persévérance paie et il finit par réussir. Le soulagement est à la hauteur de l’angoisse. C’est la magie de noël...!
Après toutes ces émotions, ce sera un rapide plat de pâtes, et au lit à 9h!