Accompagnez-nous dans nos folles aventures entre Brésil, Paraguay, Argentine, Chili, et Bolivie
Septembre 2019
25 semaines
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Publié le 29 juin 2021

La ville se remplit, c’est le dernier jour du festival, et le clou du spectacle.


La journée commence par un défilé des différentes estancias (grandes propriétés/fermes/élevages) du pays. Du plus jeune (pas plus de deux ans) au plus vieux (on arrive pas à estimer...), tous défilent fièrement dans les rues de San Antonio, à cheval et en tenue traditionnelle. Cela nous rappelé vaguement le carnaval de Rio et ses défilés d'école de samba, mais en version gaucho (personne n’est en maillot de bain 😉).

Nous retrouvons nos voisins suisses avec qui nous restons un instant papoter. Et alors que nous nous dirigeons tous vers le reste des festivités, ils nous invitent à boire une bière!


Nous voici donc installés sur des bottes de paille, avec nos pintes de bière artisanale et nos portions de viande délicieusement cuite au barbecue - offertes par nos parents adoptifs du jour ! - à échanger sur nos expériences respectives de vagabondage. #communautédevoyageurs

L’après-midi avance et nous assistons à des démonstrations, des parades et du rodéo. L’univers gaucho est vraiment à part, et nous sommes contents d’avoir pu découvrir cet aspect de la culture argentine et d’avoir pu vivre un moment « muy típico ».


En fin de journée, nous prenons la route de Buenos Aires et nous arrêtons à Tigre, histoire de passer la nuit au calme, le long de la rivière.

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Petits détours détours techniques avant de découvrir Buenos Aires.


Nous nous aventurons dans le centre ville, et nous baladons sur les quais (Puerto Madeira) puis dans le quartier de place 25 de mayo, où se situent la cathédrale, la Casa Rosada (palais du gouvernement), les plus vieilles librairies et pharmacies de la ville et le congrès.

Notre première impression est mitigée. Nous nous attendions à quelque chose de plus typique, mais Buenos Aires est en fait bien plus européenne que ce que l’on pensait...

On se console autour de bières fraîches et d’empanadas, ces « chaussons » salés, aux garnisons variées (viande hachée, légumes, fromage et oignons, et même au roquefort ) typiquement argentins et surtout délicieux!

La suite de la promenade sera rendue difficile par la digestion... Nous prenons la direction de San Telmo, quartier bobo ou en cours de boboisation. Nous nous promenons dans ses rues, son marché avec le même sentiment que dans le centro.


Nous nous y installerons pour profiterons du happy hour : pinte à 90 pesos argentins, soit 1,5€... #pousseaucrime, et du reste de la soirée.

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Publié le 29 juin 2021

Matinée sportive : petit footing dans la parc de la réserve naturelle, un oasis de verdure sur les rives de Buenos Aires.


Sportive aussi parce que Raph assisté de David, aidera à dépanner un couple d’allemands qui a coincé les deux roues droites de son van dans une rigole et cassé l’embrayage en essayant d’en sortir. En même temps ils ont une voiture belge...


Nous décidons ensuite de donner une dernière chance à Buenos Aires et prenons la direction du quartier de la Récoleta.


Le charme n’opère toujours pas...pendant que Mel et Raph s’acharnent et vont visiter Palermo, nous partons rendre visite à un mécano. Les mauvaises langues penseront immédiatement que Dobby a encore un bobo. Mais que nenni! Nous cherchons juste un adaptateur pour pouvoir rouler au gaz argentin! #Dobby2.0


Nous nous retrouverons pour l’apéro. Mel et Raph nous ont dégoté un super spot de camping sauvage au bord du lac de Chascomus.

Petit dîner en mode collocation, puis partie du TTMC, un jeu de société que nous ont fait découvrir Mel et Vic (à ne pas confondre), nos besties de Rio. #saudade


Nous veillerons même jusque 23h. On a trente ans mais quand même

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Suite à quelques problèmes techniques, Mel et Raph doivent faire un aller-retour à Buenos Aires avant de continuer la route. Nous ferons donc route séparée aujourd’hui.


De notre côté ce sera une matinée blog et lessive (fun!) suivi d’un pique-nique en bord de lac, déjà bien plus agréable

Nous reprenons la route et retrouvons nos acolytes à la pointe de San Clémente del Tuyu.


Au bout d’une route de sable, nous arrivons à un spot plutôt sympa : une immense plage, avec vue à 360 degrés sur les dunes et la mer. C’est le cadre idéal pour prendre l’apéro face au coucher de soleil.

Le vent se lève et nous décidons d’aller nous abriter dans les dunes. Raph et Mel partent en éclaireur. Nous les suivons de près. Léger ensablement, David repasse en essence, passe la première et avance doucement. Ça passe... On desserre les fesses.

Grave erreur!!! 100 mètres plus loin, rebelote, mais cette fois le léger surpoids de Dobbyzão ne pardonnera pas... Pas d’autre choix que de constater que, malgré tous nos efforts, nous sommes bloqués...! #Dobbyamangétropdefeijoada

Nos compères sortent les sangles et commencent à nous tracter sur quelques mètres mais Dobby fait le fainéant...ça patine. Et la nuit tombe rapidement.


Du coup, nous décidons de repousser le sauvetage au lendemain matin. Et puis le spot, en plein milieu des dunes, est quand même au top !


Nous passerons une bonne nuit au calme et au frais, bordés par le son de la mer.

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Levés, frais et disposés, nous sommes prêts pour la mission de sauvetage de Dobby l’ensablé.


Mel tasse le sable, Raph attache les sangles, David est au volant et Hortense assiste autant qu’elle peut...#yapasdesousmétier


C’est parti. Après une première tentative peu concluante, malgré toute la bonne volonté de l’équipe, nous devons changer de stratégie.

Le tractatage par l’avant n’ayant pas fonctionné, on opte pour un tractage par l’arrière, et une fois sorti des ornières on repasse au tractage par l’avant. On répète l’opération une deuxième fois, jusqu’à ce que notre gros sac de Dobby soit sorti des sables mouvants.

Routes défoncées : Check

Pistes de terre : Check

Routes de pierre: Check

Chemins boueux: Check

Ponts / Passerelles en ruine: Check

Montées vertigineuses: Check

Vols planés: Check

Dunes de sable: Check (avec le joker de l’appel à un ami mais quand même)

Vivement Ushuaia pour la neige et le désert de sel d’Uyuni !

#Dobbyzãotoutterrain #mêmepaspeur


On se remet de nos émotions et prenons la direction de Mar Chiquita, un petit village en bord de mer, qui est aussi un bon spot de surf.


Petite session plage (et Kite pour Raphael) puis pique-nique et nous arrivons à destination.

L’endroit est sympa, et on trouve une place de choix, au calme, en bord de promenade, face à l’embouchure de la mer.

Il faut croire que tout se passait un peu trop bien au goût de David, qui décide de pimenter un peu cette fin de journée... Poteau vert, sur fond d’herbe (verte) et de benne verte, associé à l’angle mort de la mort et à l’absence de visibilité arrière...et c’est le drame. 🤭🤭🤭 Dobby se frotte les fesses au poteau électrique...et on égalise les scores


A première vue, rien de cassé, juste une bosse sur le pare-choc, mais du coup on ne peut plus ouvrir la porte arrière...On tente une réparation maison mais rien n'y fait...On connaît déjà le programme du lendemain #mecano #blessuredeguerre

On ne se laisse pas abattre pour autant, et nous passerons une bonne fin de soirée à la fraîche, sur fond de pleine lune, couleur rouge orangée.

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Publié le 29 juin 2021

On commence la journée par un bon petit footing des familles, histoire de se préparer mentalement pour la journée qui s’annonce.


Nous prenons la route de Santa Clara où nous avons trouvé un garagiste. Manque de pot, il nous dit qu’il pourrait le faire mais qu’il part en voyage lui aussi... il nous renvoie vers un ferronnier qui nous renvoie vers un autre garagiste, à Mar del Plata, grande ville à une demi heure de route.


Raph et Mel continue leur route de leur côté et nous prenons la direction du distrito mécanico. Arrivés à l’adresse indiquée...rien! Ça aurait été trop facile 😛


On tourne en rond et David commence à s’enfader...On finit par trouver un garagiste qui nous indique un carrossier. Il n’est pas dispo évidemment mais son voisin s’occupera de la voiture après le déjeuner. #lalumièreauboutdutunnel


Nous partons déjeuner et nous nous dégotons un petit resto qui fait de la parilla, le barbec local où est servi un assortiment de viande : boudin noir, saucisse, foie, boyaux, côte de porc et pièce de bœuf. Le tout précédé d’une empanada et accompagné de frites, pour faire light....Nous commandons une salade histoire de se donner bonne conscience et une cervecita ou “petite bière”. Apparemment il y a eu un petit mal entendu, et la serveuse nous apporte une bouteille d’un litre... elle est déjà ouverte, pas d’autre choix que de la boire...

Le ventre bien rempli et après une bise de la serveuse, nous repartons au garage.


Le mécano lui aussi est super sympa et très pro. Il nous requinquera Dobby en moins d’une heure - et s’occupera même de la bosse qu’Hortense avait faite il y a quelques semaines !

Nous repartons très agréablement surpris par la qualité du service, la gentillesse et la chaleur des argentins !


Nous prenons la route pour rejoindre Raph et Mel à Arenas Verdes, spot de surf sur le littoral.


Le coin est sympa. Nous prenons l’apéro (il faut bien fêter la remise de Dobby!) et commençons à préparer le dîner quand nous apercevons les premiers éclairs au loin... La pluie ne sera pas bien loin derrière.


Hop, ni une ni deux, nous sortons le haut vent (de nos compères) et notre bâche, et nous nous fabriquons un abri. Le vent souffle mais nous tenons bon dans notre camp de fortune.

On passera d’ailleurs (encore) une soirée au top - et ce n’est pas ironique !

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Nous continuons notre route en direction de la péninsule de Valdes. On a quelques 15h de route à faire...


Les kilomètres défilent. Nous roulons sur des lignes droites sans fin, au milieu des plaines plates, et de champs de culture et d’élevage. Il n’y a pas un pélo à l’horizon. C’est joli mais vite monotone...


Nous nous maintenons éveillés au son des playlists qu’Hortense nous a concoctées.


Nous nous arrêterons à un spot plutôt basique, sans trop de charme hormis le superbe coucher de soleil - et le bon petit repas que nous nous sommes concoctés.


Petite partie d’exploding kitten, jeu de carte auquel Melanie nous a initié il y a maintenant quelques années #trodelnikrepresent et au lit !

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Publié le 29 juin 2021

Dimanche c’est grasse mat’. Réveil à 8h45 !!! On a battu notre record.


Aujourd’hui au programme encore quelques kilomètres.


Nous entrecoupons notre traversée infernale par une petite pause pique-nique au bord d’un lac. Puis c’est la reprise jusqu’à notre destination pour la nuit, le village d’El Condor.


Avant de s’installer, petite session de paddle pour David et de surf pour Raph pendant que Mel et Hortense jouent les paparazzis.

L’eau est bien fraîche et les vagues présentes, mais David ne lâche pas et il se met même au paddle-surf. Bon, il faut avouer que depuis la plage, nous ce sont les gamelles que l’on suit de près... #plaisirscoupables


Nous trouvons ensuite un super spot où passer la nuit, directement sur la plage et assistons à un très joli coucher de soleil.

Elle est pas belle la vie ?!

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Au levé, la vue depuis la fenêtre de notre « chambre » est plutôt agréable...

Il fait grand bleu, et nous prenons le petit dej face à la mer. Plutôt bof quoi 😉

Ce matin, nous décidons de prendre la petite route qui longe la côte plutôt que la nationale qui traverse bien trop tranquillement la pampa. #thuglife


Vu la signalisation et les commentaires sur IOverlander, on est pas sûrs que cela passe pour Dobbyzão mais on est joueurs et on tente le coup. #InDobbywetrust


La première partie de la route est bitumée et offre une vue imprenable sur les falaises et la mer, dont les nuances de bleu varient avec le soleil.


Nous sommes accompagnés dans notre périple par des dizaines de perroquets au plumage multicolore, qui volent de buissons en buissons et virevoltent tout près de Dobby. Puis ce sont les guanacos (version argentine de la vigogne) qui nous coupent la route. #intothewild

Enfin, alors que nous faisons un petit arrêt photo sur le bord de la falaise, Mélanie aperçoit des lions de mer dans les vagues. Nous sommes comme des fous

Nos compères sortent le drone (oui, ils sont ultra-équipés) et nous offrent une vue incroyable du spectacle.

C’est génial pouvoir les observer entrain de nager, sauter et jouer comme ça - normalement on les voit plutôt sur le sable et il faut bien se le dire, ils ont plutôt l’air de gros patauds fainéants


Nous reprenons la route qui se transforme en une piste. C’est encore praticable, et d’ailleurs Dobby s’en sort comme un chef.

Mais, arrivés à Bahia Blanca, les choses se corsent. Un premier panneau nous averti : route ensablée, réservée aux 4x4. Nous ignorons bien évidement ce panneau et poursuivons. La piste longe à présent la plage, nous sommes en plein kiff.

Deuxième panneau, route ensevelie... bon, cette fois on envoie Raph et Mel en éclaireurs...juste au cas où. Ils sont formels, c’est impraticable pour nous et peut-être même pour eux !

Ils tentent un petit détour par la plage pour voir si ça passerait...là encore, négatif.


On se console en déjeunant sur la plage. Puis nous nous séparons. Mel, Raph et le monstre (leur 4x4) prennent la plage et nous faisons demi-tour, un poil dégoûté d’avoir PRESQUE réussi, mais content de cet interlude magique.

Il nous faudra un peu plus de 3h pour les rejoindre au point de rencontre, San Antonio del Este.


A notre arrivée, pas de réseau, et pas de Mel et Raph! Nous les cherchons sans succès. Nous décidons donc de nous installer sur la plage (pas très original, on sait ) et nous regardons le coucher de soleil en les attendant - et en mangeant de la tapenade #lescigallesnousmanquent. David ravive même le petit feu que nos prédécesseurs avaient laissé.

Une fois la nuit tombée, alors que l’on pensait qu’ils ne viendraient plus, nous entendons rugir le monstre et les voici qui déboule. #bonheurretrouvé.


Petite soirée autour du feu, qui sera écourtée par les bourrasques de vent - qui secoueront Dobby jusqu’à ce qu’il s’endorme.

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Réveil sous le ciel bleu, avec le bruit des vagues en fond. Ça devient lassant.


Ce matin, tout le monde à l’eau ! Les Metais-Imbert / Imbert-Metais sur les paddles, Raph et Mel en surf. L’eau est à 18...choc thermique pour les Cariocas mais on brave les éléments, il paraît que c’est bon pour la circulation. On se doit de mentionner ici que David s’est sacrifié pour sa dulcinée à qui il a laissé la troisième et dernière combinaison. #chevalierdestempsmodernes


Ça paddle sec - il y a du vent, quelques vagues, et on enregistrera de belles gamelles au compteur ! C’est un vrai régal.


Nous prenons ensuite la route de la péninsule de Valdes.


Une petite pause courses à Puerto Madryn - il y a un Carrefour, et comme vous le savez déjà, on ne peut pas ne pas sauter sur l’occasion - avant de s’enfuir en direction Valdes, que nous rejoindrons le lendemain.


Pour ce soir cependant ce sera spot sur les falaises, face à la mer, seuls au monde...

En plus des qualités évidentes du lieu citées ci-dessus, c’est aussi un endroit où des voyageurs avaient repéré des baleines quelques semaines plus tôt, on met donc notre réveil pour tenter de les observer à l’aube.

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Réveil à 6h pour aller observer les baleines. Ça pique! Nous nous installons face à la mer, bien emmitouflés car il faut avouer qu’on se les gèle... ça y est, on a atteint le point où on regrette la chaleur brésilienne...on aura donc tenu 15 jours!

Une heure passe et...RIEN! Congelés, nous nous résignons et prenons la route.


Nous voici donc à l’entrée de la péninsule de Valdes, réserve naturelle inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. 97 km de long pour 63 km de large, elle abrite une faune terrestre et marine très variée:

  • Guanacos, vigogne locale
  • Tatous
  • Nandus, cousins de l’autruche
  • Éléphants de mer
  • Lions de mer
  • Manchots de Magellan
  • Orques

Et surtout : les baleines franches, qui se réfugient dans les deux golfes de la péninsule pour venir y élever leurs baleineaux, entre juin et décembre.


Nous commençons le tour de la péninsule par la pointe Est où se situent les colonies de manchots et d’éléphants de mer et croisons sur la route de nombreux guanacos et tatous.

Premier arrêt à Calera Valdes. Les manchots sont tout près et très peu farouches! Leur démarche leur donne un air comique mais une fois dans l’eau, ils se déplacent bien plus agilement et rapidement.

Un peu plus haut sur la côte, Punta Cantor, où les éléphants de mer sont bien tranquillement et surtout bien grassement échoués au bord de l’eau. Ils se déplacent en se dandinant sur le sol, selon le rythme 5 secondes de mouvement 3 minutes de pause, et ne se bougent que pour s’éloigner de l’eau, changer d’endroit pour dormir ou se battre #grospleindesoupe. En même temps les mâles peuvent peser jusqu’à 4 tonnes pour 6 mètres de long et les femelles un “petit” 700kg...

Nous continuons notre boucle et partons vers la Punta Norte. Nous y observons une colonie de lions de mer et nous nous y arrêtons dans l’espoir de voir des orques - qui viennent prendre leur goûter à cet endroit (ils se nourrissent des bébés ou femelles éléphants de mer, voire de baleineaux s’ils sont en veine).

Malheureusement ils n’y passeront pas aujourd’hui... décidément, les cétacés nous font faux bon! Nous aurons peut être plus de chance demain!


Nous terminons notre boucle à Puerto pyramides, seul village de la péninsule, bien installés dans le bar “El abuelo” (le grand-père). Mel et Hortense sont les deux seules femmes, et en fait nous sommes les seuls clients au milieu de ces papis gauchos, qui baragouinent un espagnol incompréhensible, tentent de jouer de la guitare et boivent de la cerveza (qui rend la pratique de la guitare difficile... 😉 )

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Publié le 29 juin 2021

A peine levés, nous nous mettons en quête du graal : la baleine.


La baleine franche du sud est l’une des plus grandes baleines que l’on puisse observer. Elles mesurent jusqu’à 15 mètres de long pour les femelles et pèsent entre 25 et 30 tonnes...elles plongent jusqu'à 1000 mètres et remontent toutes les 20/30 minutes. Les baleineaux, eux, mesurent environ 6 mètres et pèsent à peu près de 2 tonnes à la naissance. Ils restent avec leurs mères entre 1 et 2 ans.


Nous arpentons donc les côtes en espérant voir apparaître des geysers au loin, signe qu’elles sont à la surface. Et nous ne seront pas déçus !! Elles sont bien là, avec leurs petits, nageant et sautant même par moment pour notre plus grand plaisir! C’est incroyable !


Nous décidons d’aller les observer de plus près, et sautons dans un bateau. Ce sera un moment magique. Elles sont à peine à quelques mètres du bateau, on pourrait presque les toucher! Pas de saut pour nous mais nous repartons avec des étoiles plein les yeux.

Nous quittons Valdes et nous installons en contrebas d’une falaise, sur une plage - la dernière avant notre traversée des terres, direction l’ouest de la Patagonie, ses montagnes et ses glaciers.

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Publié le 29 juin 2021

Retour à Puerto Madryn pour une étape technique avant notre traversée Est-Ouest de la pampa argentine.


Au programme : vidange, lessive, courses et petits aménagements divers.


Ce sera l’occasion pour Raph et Mel de passer leur première nuit en station service #baptêmedufeu


Et pour nous quatre de nous initier à la technique ancestrale de la pizza à la poêle cuite au feu de réchaud - un franc succès contre toute attente !

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Publié le 29 juin 2021

Après une petite visite des témoins de Jehovah sur le parking de la station (#ilssontpartout), nous prenons la route 25, qui traverse le pays d’est en ouest, sur à peu près 600 km.


Nous commençons par traverser les paysages plats et monotones de l’est et nous nous arrêtons déjeuner au barrage de Villa Dique Florentino Ameghino Dam - rien que ça.

Les paysages commencent à être plus vallonnés et les routes plus sinueuses. Et tout à coup, sorti de nulle part, nous nous retrouvons aux portes d’un canyon. Les paysages sont à couper le souffle.

Nous y trouvons un endroit où passer la nuit, en bord de rivière mais les nuages de mouches de sable nous font fuir.


Nous reprenons donc la route et tentons un deuxième spot indiqué sur IOverlander... Deuxième échec qui nous vaudra par ailleurs un micro “embourbement”... d’où Hortense nous sortira comme une chef, assistée à bout de bras par le reste de l’équipe.


La troisième tentative sera la bonne. Nous sommes au beau milieu de la pampa, seuls alors que le soleil se couche. #momentdepoésie. C’est l’occasion parfaite pour l’apéro - et encore plus car on a de l’eau fraîche, et, qui dit eau fraîche, dit Ricard (enfin selon David...)

Salud!

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Publié le 29 juin 2021

Journée route. Il nous reste un peu plus de 600 km pour atteindre El Chalten, capitale nationale autoproclamée du trekking.


Fini la traversée Est-Ouest, nous nous dirigeons maintenant vers le sud - et Ushuaïa - par la route 40.


La route 40 est à l’Argentine ce que la Route 66 est aux États-Unis. Elle traverse l’Argentine du nord au sud, longeant la frontière chilienne et passant par les nombreux parc nationaux qui la jalonnent. On roule ainsi dans des décors plus beaux les uns que les autres, où se succèdent et s’entremêlent lacs aux eaux turquoises et glaciers andins.


Ce matin cependant nous emprunterons la route ex-40 - un segment de piste (de 300km) de la route 40.

Nous commençons par un petit contrôle de police, le premier de Raph et Mel depuis leur arrivée (nous, nous ne les comptons plus ). Ça se fête : hop selfie.

Nous empruntons donc la piste ex-40 qui nous balade aux milieux de la pampa argentine et roulons aux milieux de paysages désertiques, peuplés quasi-uniquement de guanacos, de chevaux, de moutons, et parsemés de montagnes et petits canyons.

Petite stat, histoire de vous donner une idée: la densité de la région de la Patagonie est de moins d’un habitant au kilomètre carré. À côté, la Lozère est surpeuplée .


La piste ex-40 se termine enfin, ouf! La voiture est remplie de poussière mais au premier abord rien de cassé. Nous trouvons même un petit bled où faire le plein.


C’est à ce moment là que l’on se rend compte qu’on a poussé un soupir de soulagement un peu trop tôt... le pneu arrière droit est à plat et plusieurs fixations sous la voiture se sont défaites...Et oui, il fallait bien une péripétie pour épicer le trajet du jour, on risquerait de s’ennuyer sinon!


Heureusement ce ne sont que quelques égratignures pour notre cher Dobby qui en a vu d’autres et n’est sûrement pas au bout de ses surprises.


David et Raph enfilent leurs tenues de mécano et s’attellent aux réparations.

Dobby est comme neuf (ou presque) et nous prenons la route jusqu’au village Perito Moreno (à ne pas confondre avec le glacier), avant garde du lac Buenos Aires ou nous passerons la nuit.

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Publié le 29 juin 2021

Petit tour à la “gomeria” pour faire réparer le pneu. 10 minutes de boulot, 1 rustine et 300 pesos plus tard et nous voilà prêts à repartir.


Petit aparté sur le pesos: le pesos argentin est très bas en ce moment, du fait de la politique très libérale du président, ce qui avantage même les Cariocas et leurs réais durement amassés.


Petit aparté sur le pesos n°2: pour vous rendre compte 300 pesos ça fait 20 réais soit 4,5€...la roue est crevée oui, mais pas le budget #boutade #champslexicaldelacrevaison #humourderoutier


Nous voici donc prêts à reprendre la route. Et la route 40 continue de nous émerveiller. A mesure que nous nous rapprochons des Andes, les routes se font plus sinueuses et les paysages plus vallonnés.

Le climat se fait moins tendre lui aussi...Un vent glacial balaie en permanence ces espaces immenses. Et nous verrons aussi pour la première fois la pluie et la grêle argentine.

Point positif: ça nettoie la poussière...Point négatif: vu qu’on a pas le chauffage dans la voiture...ça caille son poney !


Les polaires et doudounes sont sorties, et on se réchauffe à coup de thé bien chaud. On a aussi investi dans une couette car les duvets ne sont plus suffisants.


Le mercure enregistre 7 degrés, sans compter le vent...en ressenti on doit être proche de 0... C’est vraiment dur pour nous. À Rio quand il faisait 18, David était en doudoune et Hortense en jogging...


Mais ça en vaut la peine on vous l’assure, photo à l’appui... notre spot de ce soir, au bord lac Cardiel, est à couper le souffle. Eau turquoise et coucher de soleil incroyable (à 21h30/22h) au rendez-vous.

On est tellement bien installés, à l’abri d’une dune et des voitures, que l’on se fera même une petite partie de TTMC, que Mel et Raph gagneront cette fois. #merciGuyRoux

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On se réveille...1, 2, ...10, tous nos orteils sont bien là. Ça devient de plus en dur de sortir du lit...!


Le vent souffle (sur la plaine, de la Bretagne armoricaine... #latribuedeDana #j’aipaspuresister) mais la vue elle est à couper le souffle (Jean Bloguin, humoriste, #SAVdesemissions)


Bon ok arrête avec nos blagues pourries !


Plus que 260 kilomètres et nous sommes à El Chalten!


El Chalten est un petit village au pied des Andes et du mont Fitz Roy, l’un des plus grands glaciers au monde. On y vient pour faire de la randonnée et des treks.


A mesure que nous nous en approchons les paysages changent. Les canyons et collines semi-désertiques laissent place aux montagnes enneigées et aux lacs turquoises.

Nous sommes ravis de revoir la neige après plus de 2 ans et demi!


Un petit tour par le centre des visiteurs pour se renseigner sur les rando puis nous déjeunons au soleil.


C’est là que naît l’idée de partir dès maintenant faire la première partie de la rando du mont Fitzroy afin de terminer l’ascension avant le lever du soleil pour pouvoir observer ce dernier depuis le sommet.


45 minutes après nous voilà partis ! Objectif : faire moins que le chrono annoncé par l’office du tourisme, soit moins de 3h.

Nous montons donc jusqu’au camping Poincenot. Alors que nous nous en rapprochons, le ciel se fait de plus en plus menaçant et le vent se lève. Pour parfaire le tableau il commence à tomber de petits flocons de neige !!! Nous sommes ravis (cette fois c’est ironique).

Nous arrivons finalement au camping (en 2h15, objectif atteint 😛) où nous plantons nos tentes le plus rapidement possible afin de nous y réfugier.


On se réconforte avec un petit apéro saucisson Ricard, et un bon petit plat de pâtes aux champignons. #françoislefrançais

Réfugiés dans nos duvets, nous éteignons la lumière...il est 21h...mais pour un peu plus de perspective, le réveil est fixé à 4h...

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Publié le 29 juin 2021

On passera la pire nuit du voyage voire une des pires de notre vie... (et on n'éxagère pas pour une fois...)


Il fait un froid glacial, le sol est très humide, nous n’avons pas de matelas... et nous sommes entourés par des ronfleurs...Nous avons cumulé à deux, une petite demi-heure de sommeil. Nickel pour le départ à 4h30!


Nous commençons l’ascension à la frontale, dans le froid glacial et au milieu des arbres couverts de la neige fraîchement tombée la veille.

Le groupe se scinde...chacun y va à son rythme. David, Raph et Mel foncent en tête, pour ne pas le louper le lever du soleil sur le sommet. Hortense, malade (pour changer ) prend son temps mais avance petit à petit entre deux vovos #vomito


Le spectacle est magique, les lumières superbes, que ce soit d'en haut ou à mi-chemin 😉. Clou du spectacle : le mont Fitzroy fera même une petite apparition, pour notre plus grand plaisir.

Alors qu’Hortense est encore en route, le premier groupe se réchauffe à coup de thé fait avec l’eau du glacier (rien que ça!).


Pas de réunion au sommet - Hortense ne trouvant pas le reste du groupe...#solo. Épuisée, elle redescend se réfugier sous la tente. Elle sera rejoint un peu plus tard par le reste du groupe.


Nous reprenons le chemin d’El Chalten et sous le soleil, l’expérience est bien différente de celle que nous avions eu à l’aller 😉

Nous passerons le reste de l’après-midi au calme et un début de soirée sympathique, en sirotant un petit vin argentin.

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Publié le 29 juin 2021

Ce matin, malgré une météo peu clémente, nous nous décidons à faire une petite rando, histoire de se dégourdir les pattes. Par nous, nous entendons David, Mel et Raph - Hortense n'est pas très en forme (voire pas en forme du tout) et tiendra donc compagnie à Dobby et à la nouvelle couette 😉

Nous voici donc partis pour une rando dont la durée annoncée est de 8h... Evidemment, par pur esprit de contradiction, et pour le challenge aussi, l'objectif est de la faire en moins de temps 😛


Le vent souffle, et la pluie ne tardera pas à faire son apparition. Petite pensée pour Hortense, malade certes, mais bien au chaud sous la couverture 😉


Nous arrivons au glacier en 2h30. Nous poursuivons jusqu'au point de vue situé plus en hauteur et offrant une vision plus complète du glacier. Mais alors que nous montons, le flux de randonneurs semble se diriger bien rapidement dans le sens inverse...et nous comprenons vite pourquoi... Il se met à neiger et les petits flocons se transforment en tempête. Nous sommes trempés et congelés!

Après un pique-nique express, à moitié à l'abri d'un arbre, nous prenons le chemin du retour - autant vous dire que dans ces conditions, nous sommes plus que motivés et nous finirons la rando en 5h30 - fatigués mais heureux de l'avoir fait 😀

Nous retrouvons la petite Hortense qui a repris un peu du poil de la bête. Assez pour accompagner d'un coca, les bières - plus que méritées - de la victoire 😉

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Publié le 29 juin 2021

Ce matin, nous prenons la route d'El Calafate et du "parque de los glaciares" ou parc des glaciers comme vous l'aurez bien compris.


La ville d'El Calafate n'a pas d'intérêt en elle-même. C'est juste une ville étape, où l'on se base pour aller découvrir les glaciers environnants et notamment le Perito Moreno.


Nous y ferons donc un petit arrêt technique (courses, wifi) et surtout mécanique. Et oui, avec ces températures, il va falloir réparer le chauffage! Les anciens propriétaires Dobby avaient « tout simplement » coupé les tuyaux pour « réparer » une fuite...#jeitobrasileiro

Nous rendons visite à Nicolas, le taller, (prononcé « tachère » pour faire simple ) un mécano recommandé par IOverlander, pro de prime abord et fort sympathique. Nous prenons rdv pour le lundi matin à l’heure de l’ouverture.


Nous allons ensuite nous installer dans les environs du Lago Roca, pour être au calme et se rapprocher de l’entrée du parc.


Ce soir c’est nos 5 ans #BiduleForEver.


Pour l’occasion, et parce qu’il fait -12 (blague ! Il fait environ 5...) Mel et Raph nous invitent à boire l’apéro dans leur 4x4 (ils ont le chauffage eux 😛 ). Après tout, c’est eux qui avaient assisté les premiers aux prémices de ce que tout destinait à être une grande et épique histoire d’amour 😉 #lebiduledesgrandssoirs

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Réveil à la fraîche mais sous le soleil. Nous nous préparons rapidement et filons vers l’entrée du parc, pour y être pile à l’ouverture et profiter du glacier, avant que les hordes de touristes ne débarquent. Nous serons dans les 5 premières voitures 😉.

Point culture/géographie : Le Perito Moreno est l’un des glaciers les plus vivants au monde. Contrairement aux glaciers voisins d’Upsala et de Viedma, il continue de s’étendre. Avec ses 15 kilomètres de long, ses 5 kilomètres de large, et ses pics acérés, qui culminent jusqu’à 70 mètres au dessus du niveau du lac « Lago Argentino », c’est une vraie force de la nature.


Nous sommes parmi les premiers à entrer et nous nous retrouvons seuls ou presque face au glacier. Dans son écrin, entre vallée boisée et lac turquoise, le Perito Moreno est sublime. Les rayons de soleil épousent le glacier qui se pare alors d’innombrables nuances de bleu.

Ils font aussi progressivement fondre la glace, provoquant des craquements et grondements, résonnant, pareils à des coups de tonnerre. C’est ce qui annonce la chute de blocs de glace, qui constituent les icebergs, et que nous aurons la chance d’observer. C’est un spectacle impressionnant et magique!

Nous pique-niquerons un peu plus en hauteur, sans perdre le glacier de vue, ce qui nous permettra d’apprécier véritablement son immensité. On dirait une mer de glace...

Nous repartons du parc émerveillés.


La suite est tout aussi marquante que le Perito Moreno ou presque. C'est (enfin) la fin du mois de novembre... et donc la fin de movember. L'heure est donc venue pour David de dire au revoir à sa moustache, digne de Freddie Mercury ou (comme le diront les mauvaises langues) d'un acteur de film tv pour adultes des années 70 (hahahahha) #adioselbigote

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Du fait de notre rdv avec le mécano, nous passerons le dimanche à El Chalten. Nous cherchons donc de quoi nous occuper. Malheureusement pour accéder au moindre chemin, à la moindre balade, il faut aligner les pesos...beaucoup (trop) de pesos...

Le plan arrêté est donc le suivant : Raph et Mel continueront la route vers Rio Gallegos, dernière étape avant Ushuaia, pour y faire leur arrêt mécanique. Nous les y rejoindrons dès que les réparations seront terminées.


De notre côté nous nous calons à un petit café, pour avancer sur le blog, geeker et préparer nos prochaines aventures.


Nous y passerons une bonne partie de l’après-midi et finirons la journée en beauté, au chaud, tous les deux endormis et bavouillant devant Alice aux pays de merveilles. #joyeuxnonanniversaire #cestpasbeaudevieillir

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Publié le 29 juin 2021


Comme prévu nous voilà chez le garagiste à 9h29!


Nous y passerons 3 heures avant que le verdict ne tombe : si l’on reconnecte les tuyaux du chauffage coupés par les anciens propriétaires de Dobby, le radiateur intérieur fuit dans l’habitacle... Il faudrait donc démonter tout le tableau de bord et le volant pour trouver d’où vient la fuite...et cela suppose le risque de ne pas réussir à tout remonter ensuite...


Le garagiste jette ensuite un œil à la fuite d’huile et de liquide de refroidissement. Ça il peut le réparer mais cela suppose de rester 24h de plus à El Chalten et de sacrifier la dot d’Hortense...


Nous optons donc pour la solution brésilienne qui consiste à rajouter de l’huile et du liquide quotidiennement et s’en remettre à deus pour que tout tienne jusqu’à la fin du voyage...


Nous prenons donc la route de Rio Gallegos de fort bonne humeur... L'atmosphère dans la voiture est aussi glaciale que le vent qui souffle dehors...


Un petit passage chez Carrefour plus tard (histoire de se remonter le moral 😛), et nous rejoignons Raph et Mel à la laguna Azul. Plus que quelques centaines de kilomètres et nous serons dans les confins du monde...!

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Publié le 29 juin 2021

Et oui, déjà 3 mois !!! Ça passe à une vitesse - on est déjà presque au bout du monde !

Voici un état des lieux à la moitié du voyage:

  • 18202 kilomètres
  • 1533 litres d’essence
  • 270 mètres cube de gaz
  • 69 litres de bières
  • 3168 photos et vidéos

Et pour votre (ou notre) plus grand plaisir, deux nouvelles entrées:

  • 12 contrôles de police (passages de frontières exclus)
  • 8 visites chez le mécano

Et c'est toujours aussi fou!

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Nous nous levons sous des rafales de vent de l’espace qui font trembler Dobby comme une feuille. Nous nous grouillons et prenons la route le plus rapidement possible.


Le programme du jour: passage express par le Chili pour rejoindre Ushuaia.


Première étape: le ferry qui nous emmène au passage de frontière de Monte Aymond. Tout se passe bien pour Dobby qui est un habitué des bacs. #tropfortcedobby

Deuxième étape: les douanes pour entrer sur le territoire chilien. La partie administrative se passe comme sur des roulettes. Une des douanières vient même de revenir de Carcassonne alors quand David lui dit qu’il est de la région, elle a les yeux qui brillent 😉#frenchlover. La partie “fouille du véhicule” se déroule sans trop de problème également, même s’il a fallu négocier dur pour garder le saucisson 😂😂Et oui normalement aucun produit animal ou végétal ne doit passer vers le Chili !

Nous continuons notre chemin, mais nous nous séparons de nos compères. Raph et Mel vont faire un peu de piste au cœur de la terre de feu chilienne. Nous, qui n’avons pas fait faire les réparations sur Dobby, prenons la route asphaltée, histoire de ne pas tomber en rade au milieu du néant...


Nous roulons au milieu d’immenses plaines légèrement vallonnées et ne croisons quasi personne hormis quelques guanacos et de magnifiques flamants roses. 😀😀 Le paysage est superbe!

C’est déjà l’heure de repasser en territoire argentin. Le passage de frontière sera cependant légèrement plus compliqué cette fois-ci.


En effet, au guichet numéro 2, la douanière chilienne nous réclame un papier qui nous aurait été donné lors de notre entrée sur le territoire. Nous échangeons un regard dubitatif, nous n’avons aucun souvenir de ce papier, ce que nous répondons à celle qui va vite devenir la nouvelle femme-dragon.


Elle nous répond à son tour que, sans ce papier, impossible de sortir...les esprits s’échauffent légèrement. David répond fermement - peut être un peu trop d’ailleurs à posteriori... - que nous n’avons pas ce papier et que nous ne bougerons pas de là. Elle regarde sur son ordinateur et nous reconfirme un peu plus sévèrement encore qu’il est indiqué que nous avons ou devrions avoir le papier.


Elle nous invite ou plutôt nous intime ensuite d’aller chercher dans la voiture ou faire demi-tour jusqu’au premier poste qui est à 2h environ de route...David commence à perdre patience et lui assure mordicus que nous n’avons pas le papier. Nous sommes dans une impasse.


Mais voilà, la situation s’inverse lorsqu’il décide enfin de vérifier si nous n’avons pas ce fichu papier, et qu’il s’avère que la première feuille du tas de notre pochette est en fait le dit papier! Nous avions complètement oublié que les douaniers nous l’avaient donné lors de notre premier passage! 😂On peut vous dire qu’on s’est sentis bien bêtes - et que David s’est pris une soufflante des familles par sa bien-aimée!


Si seulement ça s’arrêtait là ... David fait glisser la feuille sous la vitre, apparemment un peu trop violemment au goût de la femme-dragon qui finit par s’énerver et interpelle son collègue.


Ce dernier part complètement en vrille et commence à crier sur David à travers sa vitre. Un silence de mort s’installe. Hortense commence à se dire qu’il va falloir repartir sans Dobby ou sans David... voire sans les deux! David, quant à lui, reste sur sa positon et répond au douanier, fermement mais calmement dans son plus beau portugnol que cela devait être une erreur d’interprétation...(pour le coup il n’y avait rien de violent dans son geste...)


Bref nous repartons de là, un peu sonnés (surtout Hortense...) mais contents d’avoir pu passer et d’être à nouveau en territoire argentin! (Petite appréhension pour le retour car nous devrons repasser par ce poste...😅)


Nous passerons la douane argentine quelques centaines de mètres plus loin. Cette fois-ci, les douaniers seront super accueillants et on discutera même de notre vie au Brésil et de la France !

Ouf, tout cela nous a épuisés !

Petite nuit en station service, abrités du vent et avec pour voisin une famille de français super sympa, en année sabbatique, qui voyage en camping car à travers l’Amérique du Sud. Petit plus : la douche super chaude et en continue ! #bonheur #cheveuxpropres

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Publié le 29 juin 2021

Aujourd’hui, c’est le jour J! Plus qu’une centaine de kilomètres avant d’atteindre le bout du monde!

C’est dingue de repenser à tous les kilomètres parcourus et toutes ces aventures que nous avons vécues! Et voilà! Nous y sommes!

Ushuaia, la ville la plus au sud du monde! Enfin presque...puisqu’en fait, la ville la plus au sud du monde est Puerto Williams, un poil plus au sud côté chilien...😉 Elle n’en reste pas moins mythique!

Située à la pointe de la cordillère des Andes, et du continent américain, elle est la porte d’entrée vers l’Antarctique et le pôle sud. C’est d’ailleurs à ce titre qu’elle est surnommé « El fin del mundo » (le bout/la fin du monde).


Petits points culture :

  • Ushuaia veut dire « baie vers l’ouest » en langue Yemana
  • Les Yémanas formaient l’une des 4 ethnies amérindiennes qui habitaient la Terre de Feu quand les européens l’ont découverte. Ils occupaient alors le sud, et notamment l’embouchure du canal de Beagle
  • Le nom Terre de Feu viendrait de Magellan, qui en débarquant en novembre 1520, vit les feux de camps Yemanas et aurait nommé le territoire « Tierra d’El Humo » ou terre de fumée. Charles Quint, alors roi, décréta qu’on la rebaptiserait terre de feu, car il n’y a pas de fumée sans feu, et puis parce qu’il faut bien se l’avouer, Terre de Feu c’est plus stylé...😉


Retour au présent. Nous faisons un petit tour à l’office du tourisme pour préparer la visite du parc national de la terre de feu. Puis, en attendant nos acolytes, nous faisons un tour des garages... Et oui, David, finalement pas encore tout à fait brésilien, n’arrive pas à penser à autre chose que la fuite d’huile non réparée...


Vu qu’il pleut le lendemain, et fait plutôt beau le surlendemain, nous décidons de faire faire les réparations et d’aller randonner le jour suivant. #cassagedetirelire


Nous retrouvons ensuite Mel et Raph. Nous visitons rapidement la ville qui n’a pas un grand intérêt et allons profiter du happy Hour du Dublin Irish Pub. #onfaitdifficilementpluslocal

Nous finirons l’apéro bien tard, « chez » Raph et Mel, face au canal de Beagle, et à la ville toute illuminée. #celuiquineconduitpascestceluiquiboit

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Réveil sous des trombes d’eau! C’est branle-bas de combat dans la voiture. Il faut repasser en mode conduite sans sortir pour ne rien mouiller...et on connaît la souplesse de David 😂😂 On s’en sort plutôt pas mal.


La tête encore enfarinée, nous nous rendons comme prévu chez le garagiste, pour l’ouverture, à 9h.


Nous ne devons pas avoir la même notion d’horaire car le garagiste n’arrivera que 45 minutes plus tard...😂


Il arrive donc mais contrairement aux habitudes de David, qui préfère rester au garage et regarder par dessus l’épaule de celui qui traficote sur Dobby, il ne nous laisse pas “l’assister”. Vous vous imaginez bien comme David est content...


Il pleut des cordes, les rafales de vent ne cessent de balayer la ville, il fait un froid de canard, nous sommes sans maison et David est d’une humeur de chien...Hortense sent déjà qu’elle va passer une bonne journée ! 😂


Alors que David est prêt à rester là, à peine abrité sous un petit bout de toit, Hortense prend les devants. On saute dans un taxi et hop direction l’austral modern, un petit café où il y a du (bon) café (on s’en serait douté), du wifi et même des croissants! Que demande le peuple?!


On y restera bien au chaud jusqu’en milieu d’après-midi, où nous risquons une sortie. T-shirt, T-shirt à manches longues, polaire, doudoune, bonnet, gants et K-way: on est parés!


Nous marchons face au vent, tant bien que mal, en direction du garage.


À notre arrivée, pas de Dobby en vue...Deux options: soit le travail est fini, soit il n’a pas commencé. Sueurs froides...Par miracle (#deuséfiel) la voiture est prête! Quel soulagement ! #metsdelhuile #culturemusicale

Nous retrouvons notre binôme, et partons en direction du parc national de la Terre de Feu, où nous camperons, en bord de rivière, entourés des montagnes enneigées.

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On se lève et il ne pleut pas - ça mérite d’être souligné 😂 il y a même des rayons de soleil! C’est de bon augure!

On se prépare et hop on décolle, direction le cerro guanaco (ou mont de la vigogne).

La rando : 8km, 1000 mètres de dénivelé. Ça va grimper sec! D’ailleurs ça ne fera que grimper, à travers forêt, tourbières et neige, jusqu’à la crête.


La partie forêt est la plus facile. 😉

La partie tourbière, l’est déjà un peu moins. Comme on s’en doute, la première à mettre le pied dans la gadoue (jusqu’à la cheville) et perdre sa chaussure, c’est Hortense 😂😂#gênesMetais. Les autres ne sont cependant pas en reste et on finira tous avec les pieds plus ou moins trempés!

La dernière partie sera la plus difficile. La pente est raide, friable, exposée au vent et parsemée de patchs de neige. Mais le jeu en vaut la chandelle, la vue du sommet est sublime.

Nous redescendons et quittons le parc après un petit arrêt à la castorera pour observer...les castors 😉

Nous revoilà sur la route !


Si Ushuaia est la ville la plus australe au monde (ou presque 😉) on peut aller encore plus au sud, en empruntant la Ruta J. En effet, au bout de cette piste, on atteint le point le plus au sud du monde accessible en voiture. Et oui, pour ceux qui se le demandent, c’est plus au sud que la pointe sud africaine ou que l’Australie (on a vérifié 😉)


Comme vous l’aurez deviné, nous empruntons la fameuse Ruta J, et nous longeons la côte jusqu’à ce que l’on ne puisse plus aller plus loin.


Nous arrivons donc au bout du monde! Et ça fait tout drôle...Nous sommes seuls, entre la pampa d’un côté et la mer de l’autre.

Pour couronner le tout, nous aurons même le droit à un petit coucher de soleil qui fait bien plaisir et qui réchauffe - car le vent souffle!

Il souffle tellement fort et en permanence d’ailleurs qu’ici les arbres poussent directement inclinés !

Le soleil se couche et nous fêtons l’occasion - et croyez-nous, on le savoure cet apéro du bout du monde !

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Maintenant que nous sommes arrivés au bout du monde, reste à remonter ! Nous reprenons donc la route vers le nord. La Direction la Patagonie Chilienne - et notamment le parc Torres del Paine.


Reste à passer la douane...! 😂Heureusement pour nous, la femme-dragon et son accolyte ne travaillent pas ce jour là ! Nous passerons donc sans problème 😊😅


Nous sommes officiellement au Chili! 😀

Nous passerons la nuit dans la petite ville de Cerro Sombrero, en attendant de prendre le ferry le lendemain matin.

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Ce sera une journée route.


Nous commençons par prendre le bac gratuitement ! Et oui nous n’avons pas de cash et eux pas de machine à carte ! Le sourire et les battements de cil d’Hortense auront eu raison du contrôleur 😉👌🏻#yapasdepetiteseconomies!


Nous poursuivons ensuite la route vers Puerto Natales, dernière ville avant le parc de Torres del Paine.


Nous y faisons une pause technique: courses et passage à l’office du tourisme pour organiser notre visite du parc.


Nous laissons ensuite Raph et Mel prendre la route vers le parc. De notre coté, nous restons un peu plus, histoire de se faire un petit resto et de goûter à la cuisine locale...et nous ne serons pas déçus !


Au menu, le traditionnel agneau de Patagonie, version chimichuri et version sauce locale (au vin rouge et au baie d’El Calafate), pour faire varier les plaisirs. On arrose ce festin d’une bière artisanale du coin. Les plats sont un délice et les portions sont énormes, au point que nous repartirons avec un doggy-bag! #boutondujeanouvert

Nous reprenons ensuite la route et nous nous dirigeons vers le parc, où nous passerons une nuit agitée du fait des rafales de vent. En revanche nous n’aurons pas froid - même pas au pieds! - cela n’était pas arrivé depuis un bon moment! #onaimedéjàleChili!

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À notre réveil, nous retrouvons Mel et Raph, et le vent qui souffle de plus belle !


Au programme de la journée, visite du parc et des divers points de vue, histoire de se mettre en jambe pour la rando des fameuses Torres que nous ferons le lendemain.


Point culture / géographie #questionpourunchampion

  • Le parc Torres del Paine s’étend sur 227 000 hectares.
  • La diversité des paysages, qui se composent de steppes, forêts, montagnes, glaciers, cascades et lacs ainsi que la richesse de sa faune et sa flore lui ont valu l’attribution du statut de réserve de la biosphère par l’UNESCO en 1978.
  • Le parc recense 17 écosystèmes, 270 espèces de plantes, 180 espèces d’oiseaux et 25 espèces de mammifères
  • Son emblème : les 3 Torres ou tours, ces aiguilles de granite dont la plus haute culmine à 2600 mètres d’altitude
  • Attention : les montagnes du parc, dont les Torres ne font pas parti de la cordillère des Andes, sont une chaîne de montagnes indépendante, formée il y a 12 millions d’années


Nous commençons notre visite par le Glacier Grey et son lac sur lequel flottent d’immenses icebergs d’un bleu perçant. Nous ne nous approchons pas très près car le glacier est caché par les nuages et le brouillard mais la vue est déjà impressionnante de là où nous sommes!

Nous poursuivons ensuite notre route. Le long de la piste qui traverse le parc, les paysages sont incroyables. Entre les montagnes enneigées, la steppe, la pampa, et ces nombreux lacs, tous d’un bleu différent, nous avançons, un peu plus émerveillés à chaque virage.

Nous comprenons mieux d’où vient le nom du parc, Paine signifiant lac bleu en langue Aónikenk - langue du groupe de tribus aborigènes qui peuplaient la région à l’origine (avant le génocide opéré par les colons européens...)


Un petite pause dej et une micro sieste, histoire de laisser le temps au soleil de faire son apparition, et nous voilà partis pour aller voir les Cuernas del Paine.


Alors que nous marchons sur le sentier, les rafales de vents se font plus nombreuses et plus violentes aussi. Nous avons du mal à avancer voire à se tenir debout ! Nous n’avons jamais ressenti une telle force ! C’est sympa pour prendre les photos 😂 Mais la vue en vaut la peine !

Nous continuons notre balade jusqu’au lieu où nous passerons la nuit, face aux sommets des tours. On est plutôt pas mal!

Ce soir, ce sera découverte du jeu « décrocher le lune », un jeu d’adresse qui consiste à construire une structure avec des petites échelles de bois selon les règles imposées par le dé (toucher une seule échelle, toucher maximum deux échelles, avoir l’échelle la plus haute) et sans faire tout dégringoler!

Puis nous filons nous coucher car demain c’est réveil à 4h45... Ça va piquer !

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Réveil à 4h45 et départ à 5h30.

Nous commençons à marcher à 6h. Il fait grand beau mais aussi grand froid. Le thermomètre affiche 3 degrés. “Heureusement”, vu que ça grimpe sec, on se réchauffe vite!


Pour ceux qui se le demandent, on n'est pas masochistes, ou du moins pas totalement... Nous voulons profiter du beau temps (qui peut changer du tout au tout en un clin d’œil) pour voir le sommet des tours dégagé, ce qui est apparemment assez rare (elles sont souvent dans les nuages) et puis éviter le vent, qui doit se lever vers 9h.

Par ailleurs, vu que c’est l’un des chemins de rando les plus empruntés du parc, ça nous permettra d’éviter la foule.

Nous avançons à un bon rythme et atteignons le sommet en à peu près 2h30 (contre les 4h annoncées).


En haut, le spectacle est magnifique. Le vent ne s’est pas encore levé. La surface du lac est donc complément lisse. Elle se transforme ainsi en miroir, et reflète toute la base des tours. La perspective est saisissante.

A 8h55, le vent se lève. Les prévisions étaient donc assez précises 😉. La surface du lac se couvre de vaguelettes. Et l’air se refroidit bien rapidement ! Nous commençons donc à redescendre. Sur le chemin du retour nous croiserons tous les lève-tard, en file indienne ou presque. On a bien fait de venir tôt ! 😅

Nous arriverons au point de départ à 12h, avec un peu plus de 2h sur le temps indiqué. Encore une belle perf’!


Nous récupérons un moment et reprenons la route...vers l’Argentine.


Et oui, passé Torres del Paine, la route s’arrête, et ne reprend que bien plus haut, à Villa O’higgins, où commence la « carretera austral ». Nous devons donc repasser par l’Argentine, pour ensuite re-traverser la frontière et récupérer la « carretera austral » chilienne.


Nous voici donc entrain de remonter la Ruta 40, direction le Lago Argentino, où nous passerons la nuit à la fraîche et sous la pluie.

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Au réveil, la pluie tombe toujours. Nous repassons tant bien que mal en mode conduite sans sortir de la voiture.


Après un rapide petit dej nous reprenons la route.


Nous avons 700 kilomètres à parcourir. Notre objectif: remonter et repasser rapidement au Chili, car nous avons déjà visité cette partie de la Patagonie argentine à l’aller.


Mais c’était sans compter sur la pluie, qui a transformé une partie de la route en champ de boue...


Première étape: la sortie de la piste empruntée pour aller au lac. Malgré quelques glissades, et quelques cheveux blancs supplémentaires pour Hortense, on s’en sort plutôt pas mal.


Deuxième étape: la partie non asphaltée de la route 40, qui va s’avérer bien plus compliquée...#quandyenaplusyenaencore


On commence par un petit tête à queue, histoire de se mettre dans l’ambiance. Heureusement plus de peur que de mal...


On se remet dans le sens de la marche et on continue. Alors que nous sommes sur notre lancée, Dobby est stoppé net dans son élan! Ça patine et on s’enfonce ! Impossible de bouger ! Heureusement, Mel, Raph et le St Bernard viennent à notre rescousse.

Malgré la pluie, le vent glacial, et la boue qui nous arrive à la cheville, David installe le crochet et la sangle et c’est parti pour le tractage.


La première tentative n’est pas concluante. Même avec leur 4x4, Raph et Mel patinent, et commencent à glisser sur le côté. C’est hyper rassurant #ironie

Heureusement la deuxième tentative sera la bonne et ils réussissent à nous remettre dans le droit chemin 😊 Ouf! On continue, en serrant les fesses. #emoçãoooo

Nous finirons par venir à bout de la gadoue sans autre péripétie - où du moins aucune impliquant notre cher Dobby... En route, celui que nous nommerons désormais El St Bernard, procédera au sauvetage d’un couple de français dont le van était également embourbé.


Nous récupérons enfin la partie asphaltée de la route et filons jusqu’au minuscule village de Bajo Caracoles.


C’est un bled paumé, de 13 habitants, situé juste à l’entrée de la piste que nous devons prendre pour retraverser la frontière.


D’après IOverlander, le responsable du centre de santé, Juan Carlos, prête sa cuisine et sa salle à manger gratuitement aux voyageurs, et il y a le chauffage. Il n’en faut pas plus pour nous convaincre ! Nous allons nous inviter chez JC 😉


Ce sera une soirée assez folklo! Nous dînerons avec JC, qui a allumé spécialement pour l’occasion ses énormes enceintes, sa boule à facettes, ses lumières multicolores et son stroboscope! #ambiance #roidelanight

Ce sera l’occasion pour nous de découvrir ses artistes locaux favoris (tout en essayant de ne pas devenir sourd ou faire une crise d’épilepsie 😂😂😂) et pour lui, de découvrir le Ricard, dont il va s’avérer fan au point de nous demander de lui en laisser un peu!


Bref encore une folle aventure et une folle rencontre !

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Publié le 29 juin 2021

Levés de bonne heure, nous (re)prenons la direction du Chili!


Requinqués par notre soirée avec Juan Carlos, nous sommes plus confiants que la veille à l’idée de faire les 200 kilomètres de piste qui nous séparent de notre destination du jour : la région de Cochrane.

Le soleil brille, la piste est bonne et les paysages sont incroyables !

Dans la bonne humeur et au son des playlists de folie d’Hortense, les kilomètres défilent et nous arrivons vite à la frontière, que nous passons tranquillement, comme les vieux briscards que nous sommes à présent. 😉


Le poste de frontière n’est d’ailleurs qu’une cabane en bois, cachée au fond d’une vallée, et non reliée au réseau électrique. Il n’y a donc pas d’ordinateur, tout est noté à la main sur un cahier d’écolier ^^


Côté chilien, les paysages continuent de nous émerveiller. Et la route est encore meilleure!


Tout va pour le mieux...Les habitués savent ce que cela laisse présager...


Ça n’a pas loupé! David se rend compte que le pneu arrière gauche est tellement abîmé que l’on voit la carcasse...Et puis la piste a fini par achever la fermeture de la porte du coffre... Une bonne soirée nous attend 😅

Changement de programme. Mel et Raph prennent la route de Puerto Rio Tranquilo. De notre côté, nous faisons un petit détour par Cochrane, seule vraie ville sur les 300 prochains kilomètres, pour espérer trouver des pneus adaptés. Et oui, Dobby est unique en son genre, et encore plus au Chili où le modèle n’existe pas... Nous retrouverons notre binôme une fois la mission accomplie.


Nous voici donc à Cochrane, dans un magasin de pièces de voitures. Comme on s’en doutait, le modèle n’existe pas...En substitution nous n’aurons d’autre choix que de prendre des pneus neige cloutés chinois et d’une taille légèrement inférieure... David n’est pas convaincu mais c’est ça ou rien.


Nous partons avec nos pneus, direction un garage pour faire le montage. C’est un papi qui nous prend en charge. Il bosse sur 3 trucs en même temps et on comprend à peine ce qu’il dit mais il fait le job et c’est tout ce qu’on lui demande.

Nous sortons de là à 21h et nous décidons de passer la nuit à Cochrane pour tenter de faire réparer la porte arrière le lendemain matin avant de prendre la route de Puerto Rio Tranquilo.


La fatigue et la flemme se font sentir. Pour ce soir ce sera un petit resto de locaux, deux choppes et deux énormes sandwichs devant Fast and Furious en espagnol.

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Matinée pluvieuse. Nous allons prendre le petit dej juste devant l’atelier du mécano pour être sûrs de ne pas le louper.


Justement le voici qui sort de chez lui et nous explique qu’il ne bosse pas aujourd’hui mais il va quand même jeter un coup d’œil à la voiture. Face à la beauté foudroyante de Dobby il craque et nous fait entrer dans son atelier pour faire la réparation.


Il est super sympa et pro et nous re-soude la pièce cassée et la tôle fissurée.


Dobby est comme neuf ou presque...encore une fois 😉😂


Nous faisons quelques courses, engloutissons des empanadas, et prenons la route pour rejoindre le reste de l’équipe.


La carretera australe est sublime. Sur fond de montagnes enneigées, la route est bordée de fleurs violettes, roses et jaunes, de rivières aux eaux turquoises et de lacs plus bleus les uns que les autres. #50nuancesdebleu

Nous roulons sous le soleil et atteignons Puerto Rio Tranquilo, où nous nous installons au bord du lac General Carrera.


Petite soirée apéro et Chili sin carne chez Raph et Mel pour clôturer la journée en beauté.

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Ce matin, nous partons à la découverte des “Capilla de marmol”. Ces grottes, arches et îlots de marbre formés par l’érosion des falaises du lac General Carrera.

Nous prenons un petit bateau qui nous mène sur les eaux turquoises du lac, à travers les caves et tunnels et nous ne serons pas déçus de la balade!

Point culture : La couleur du lac est due aux minéraux qui s’accumulent lors de la fonte de l’eau des glaciers. Il paraît que sa teneur en minéraux en fait d’ailleurs un bon remède pour la gueule de bois...à bon entendeur! 😉

Le retour sera mouvementé! Nous sommes face au vent et la barque se fait chahuter par les vagues. Les ponchos donnés au départ s’avéreront bien utiles 😂

Nous pique-niquons et allons visiter la vallée de los exploradores. C’est un bout de piste qui traverse les montagnes, et mène à la Bahia Exploradores en passant par le glacier du même nom. Bon, c’est assez joli mais ce le serait probablement bien plus sans la pluie qui s’est invitée. Le glacier est d’ailleurs caché par les nuages...

Nous allons donc nous installer en bord de rivière, et nous nous réfugions à nouveau chez Mel et Raph pour une session planification de l’itinéraire des prochaines semaines.

Après d’excellents burgers végétariens, nous nous initions au jeu du dixit, dont nous sommes à présent fans !

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Avant de prendre la route du retour, nous tentons à nouveau le point de vue sur le glacier. Cette fois-ci il est dégagé mais pour être honnête, ça ne casse pas trois pattes à un guanaco! #bonneboutade

Nous continuons tranquillement notre remontée de la carretera australe, en direction de Coyhaique, ville étape où nous devons faire une pause technique.


Et oui, le linge sale de rando s’est accumulé et ça commence à se sentir...


D’ailleurs, le brésilien qui gère l’auberge où nous nous arrêtons faire la lessive nous dira - avec le sourire - qu’il mettra une double dose de lessive spécialement pour nous 😂😂 Nous faisons donc honneur à la réputation des français 😉


Parce qu’on ne se nourrit pas que d’amour et d’eau fraîche, nous faisons une pause courses, puis nous allons nous installer à l’auberge pour boire une petite bière et geeker un peu en attendant notre linge.


Vu la quantité de linge, cela prendra pas mal de temps et nous récupérerons nos affaires à 22h...Comme nous ne voulons pas faire de route la nuit nous dormirons à Coyhaique. Mel et Raph au camping, nous...à la station service ! On ne change pas une équipe qui gagne 😉

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Aujourd’hui c’est direction le parc national de Queulat. Il s’agit d’une réserve naturelle qui abrite le Ventisquero Colgante, un glacier...suspendu!


La carretera reste fidèle à elle-même, avec ses fleurs, ses sommets enneigés et ses lacs.

Nous nous arrêtons d’ailleurs au lac de Las Torres pour une pause pêche et pique-nique, enfin surtout pique-nique.

Et oui, les garçons se sont lancés le défi de pêcher, avec des cannes à pêche artisanales ! Bon, le premier essai n’est pas très concluant...en même temps sans hameçons ni appâts...😂😂


Nous reprenons la route qui sillonne à présent le parc. Mi route asphaltée mi piste, les épingles se succèdent, bordées par une végétation luxuriante.

Vu le niveau d’humidité et la pluie, nous ne sommes pas étonné. Il tombe ici chaque année entre 3 et 5 mètres de pluie.


Nous arrivons à l’entrée des sentiers de rando un peu trop tard et ne pourrons pas monter jusqu’au glacier aujourd’hui.


Nous allons donc nous poser à notre spot pour la nuit: les rives d’un fjord, où se baladent dauphins et lions de mer. Un petit rayon de soleil perce les nuages. Il y a pire...

Ni une ni deux, David et Raph sortent les cannes à pêche. Celle de Raph se constitue d’un bambou, une planchette de bois, une bouteille en plastique en guise de flotteur, un fil et un hameçon pour la pêche en mer. Celle de David, d’un tube d’acier de 2 mètres, d’une planchette, d’un fil, d’un bouchon de vin pour le flotteur et d’un clou tordu en guise d’hameçon... #vismavied’ingénieur

Un allemand se joint à eux et leur propose même de leur donner quelques appâts. Les garçons sautent sur l’occasion.


L’allemand jette les appâts vers David mais pas suffisamment loin pour qu’ils l’atteignent. Et alors qu’ils tombent dans l’eau, David s’empresse d’aller les chercher. Sauf que dans la précipitation, il laisse sa canne, qui va doucement rouler jusqu’à l’eau et comme on le sait l’acier ne flotte pas...


S’ensuit alors une opération de sauvetage. D’abord avec la canne à pêche de l’allemand, rebaptisé Hans (comme tous les allemands que nous croiserons au cours du voyage), en vain.


La canne s’est enfoncée dans le sable, au fond de l’eau. Pas d’autre choix pour David que de se mettre en caleçon et tenter d’aller la récupérer en main propre.


C’était sans compter la température glaciale de l’eau...Alors qu’il a de l’eau jusqu’à nombril, il est forcé d’abandonner. #exitlacanneàpêche #knacki C’est la fin de sa courte carrière de pêcheur 😂 ou du moins pour ce soir

On se contentera de poissons panés surgelés pour le dîner 👌🏻😉#croustibat,quipeuttebattre

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Publié le 29 juin 2021

Nous nous levons sous un ciel très menaçant. Les nuages sont bas et tous les sommets des montagnes environnantes sont cachés par le brouillard.


Ça s’annonce compliqué pour la rando du glacier...


Nous tentons tout de même un arrêt à l’entrée, mais vu les prévisions météo, nous passons notre chemin. (Il faudrait attendre deux jours pour espérer voir le glacier).


Nous continuons donc jusqu’au parc du Corcovado 😉 Nous y pique-niquons et tentons la petite rando qui mène jusqu’au bas du glacier Ventisquero Yelcho.


Il pleut, la gadoue est omniprésente et la vue ne casse pas trois pattes à un guanaco. Ça nous aura au moins fait faire un peu d’exercice... #positiveattitude

Nous continuons la route jusqu’à la ville de Chaitén où nous faisons une étape technique: course, achat du billet pour le ferry, wifi.


Le prochain bateau ne part que le surlendemain, et ils prévoient de la pluie les deux prochains jours...


Pour nous consoler, nous allons nous installer à la plage de Santa Barabara, à 10km de la ville, et prenons l’apéro chez Raph et Mel. #pourmaintenirlapositiveattitude


Nous nous couchons la tête embrumée. Ouf, demain matin c’est grasse mat’ 😉

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Le réveil est difficile...mais contre toute attente il fait beau!


Les troupes se motivent tant bien que mal pour aller tenter la rando d‘un glacier situé dans le parc national de Pumalin. C’est une « petite » rando de 20km aller-retour...Parfait vu notre état 😂


Le début de la rando n’est accessible qu’en 4x4 comme l’indiquent les panneaux...Nous tentons donc le coup bien évidemment 😂😅On sera vite forcés de descendre la route en marche arrière... 😉

Mel et Raph viennent à notre rescousse, et nous emmènent jusqu’au départ de la rando.

Le début se passe nickel. Premier passage de gué, on retire les chaussures et c’est parti ! C’est froid mais ça le fait !

Ça enchaîne sur de la boue, et des petits marécages. On gère jusqu’à plus ou moins la moitié. Puis le premier pied dans l’eau jusqu’à la cheville arrive. On tient le coup et on continue en essayant d’éviter les flaques et petits ruisseaux.


Le hic c’est qu’en fait pour continuer la rando jusqu’à glacier, le seul accès possible se fait en traversant la rivière...sans pont...On retrousse nos pantalons et on y va. Après tout nos chaussures sont déjà mouillées...😂

Bon certains passages sont plus compliqués que d’autres et si David n’a de l’eau que jusqu’au genoux, Hortense elle, l’a jusqu’à mi-cuisse.


On se concentre sur l’objectif : le glacier. Et puis l’avantage, c’est qu’il n’y a personne! (En même temps, qui aurait envie de traverser une rivière d’eau glacée...?)


Nous arrivons enfin au glacier et nous nous accordons une rapide pause déjeuner au soleil.

Nous reprenons ensuite la route du retour, et hormis un court moment (de panique) où nous ne retrouvons plus le chemin, tout se passe bien.


Nous récupérons Dobby, qui nous attendait sagement, et nous repartons pour Chaitén, et la plage de Santa Barbara, où nous retrouvons...Hans ! 😉


Une bonne douche chaude, un petit couscous végétarien (que nous mangeons dehors !) et au lit!


Entre la gueule de bois et la rando, nous ne ferons pas long feu ce soir là...

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Publié le 29 juin 2021

Aujourd’hui c’est journée route. Nous nous dirigeons vers la région des lacs.


Un peu de piste, un ferry, un peu de piste, un deuxième ferry et nous rejoignons la petite ville d'Hornopiren pour une courte pause technique.

Nous reprenons ensuite la route jusqu’au petit village de Hualaihué, où nous passerons la nuit, confortablement installés face à la mer.


Ce sera l’occasion d’observer un magnifique coucher de soleil et le ballet de quelques lions de mer venus nous souhaiter bonne nuit.

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Publié le 29 juin 2021

Nous nous levons sous un grand ciel bleu.


Alors que nous petit-déjeunons face à la mer, (excusez-nous du peu), nous retrouvons les lions de mer, venus nous saluer. Et ce matin, ils ne sont pas venus seuls... Un groupe de 4 dauphins fait des aller-retours le long de la plage! Ils passent tout près !

Il n’en faut pas plus pour motiver les troupes à sortir les paddles, et tenter de s’en rapprocher. On les loupe de peu mais ça reste un régal!

Nous continuons notre route le long de la côte. C’est une superbe piste qui longe la mer, et traverse de nombreux petits villages de pêcheurs, aux maisons colorées et aux plages de sable désertes où des troupeaux de vaches se dorent la pilule. #muytipico

La piste continue et les paysages changent radicalement. A mesure que nous avançons les montagnes et volcans apparaissent.

Après un pique-nique bien sympa en bord de rivière, nous atteignons Ensenada, notre étape du jour. Nous allons visiter les Saltos de Petrohué. Il s’agit de petites chutes d’eau couleur émeraude, passant au milieu de roches basaltiques couleur noir mat, au pied du volcan Osorno.

Nous rejoignons ensuite Mel et Raph, à mi hauteur du volcan. La route pour y accéder est assez raide et pleine de lacets. Dobby a du mal...ce qui n’est pas de très bon augure pour les cols à 5000 du nord du Chili et de la Bolivie... mais nous y arrivons et nous ne sommes pas déçus.

La vue sur le lac, la région et le sommet est magnifique. En revanche il fait bien plus frais qu’en bas...!

Une rapide balade jusqu’à l’un des cratères du volcan, et David se pose sur sa chaise, pour un petit bain de soleil pendant que les autres se réfugient bien au chaud dans les voitures. #manquejustelescigales

Nous pourrons admirer un de nos plus beaux couchers de soleil. Une lumière rose envahit le ciel, les nuages et colore même le sommet enneigé du volcan. #lavieenrose

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Publié le 29 juin 2021

Ce matin le groupe se scinde en deux. Mel et Raph font un détour vers Puerto Montt pour essayer de trouver un chargeur d’ordinateur. De notre côté, nous continuons la route jusqu’à la petite ville d’Entrelagos, où nous avons prévu de nous retrouver.


Nous roulons au milieu de la Normandie chilienne - de grandes collines bien vertes, des vaches et en fond, le volcan Osorno.

Une fois arrivés, nous prenons le temps de geeker un peu, et de potasser les étapes à venir. Et oui, même en voyage, il faut « bosser » 😉


Nous en profiterons aussi pour nous faire un petit resto, avec jus de fruits frais de la région (framboises et myrtilles). Un petit régal !

Une fois la troupe réunie, nous reprenons le chemin de l’Argentine, direction la route des 7 lacs.


Vu que cette partie du pays craint un peu pour les voyageurs en voiture, nous avons prévu de dormir entre les deux frontières, et de ne passer côté argentin que le lendemain matin.


Nous commençons donc par la frontière côté chilien. Police, douane etc, et ce n’est qu’à la dernière étape qu’ils nous informent qu’il faut en fait demander la permission aux “carabinieros” pour dormir à cet endroit.


Nous nous rendons donc chez les gendarmes, qui nous expliquent qu’en fait il est impossible de sortir du Chili sans entrer en Argentine dans la même journée. Voilà voilà! On se retrouve bien bêtes! ^^


Il faut donc annuler la demande de sortie du Chili. Nous repassons devant les mêmes agents de police et de douanes, à moitié amusés par la situation, et nous voici donc de retour au Chili ! 😅😂

Nous trouvons un spot près de la frontière, que nous voulons repasser dès son ouverture.


Ce sera l’occasion d’un petit apéro en bord de cascade, et de notre premier dîner dehors depuis un bon bout de temps!

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Publié le 29 juin 2021

Comme prévu cette fois-ci, nous passons la frontière chilienne, puis la frontière argentine et empruntons enfin la route des 7 lacs. C’est une jolie route en lacet, au milieu des montagnes, parsemée de...Sept lacs!! 😉

C'es très joli, mais pour être honnêtes, cela ne se rapproche pas vraiment des photos et descriptions des guides, et nous avons vu des paysages tellement incroyables ces dernières semaines, que l’on doit avouer que nous restons un peu sur notre faim.. Comme le diraient certains, il y a de plus beaux lacs à Serre Che 😂😉 (Pour ceux qui le pensent, on sait qu'on dirait des voyageurs aigris 😛).


On ne se laisse pas abattre pour autant, et nous en profiterons pour nous faire une petite session paddle, sur le lac Falkner, avant de continuer vers San Martin de los Andes pour une pause empanadas bien méritée.


Nous prenons quelques informations sur le passage de frontière auprès de l’office du tourisme et arrêtons le plan suivant: Mel et Raph prendrons la piste et nous, la route asphaltée qui passe par le parc national Lanin, avec vue sur son volcan.


Mais en attendant nous passerons la nuit sur la rive du lac Lolog, après un bon petit barbecue, bercés par le bruit des vaguelettes, et ça y est nous sommes tous réconciliés avec la région 😉

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Publié le 29 juin 2021

”Petite” grasse mat’ et sortie du lit à 11h! Nous prenons la route, direction le passage de frontière de Mamuil Malal.

Nous traversons le parc national Lanin, et sa dense forêt d’Alerces, arbre typique de la région mais le volcan lui, restera caché derrière les nuages!

Nous serons vite de retour au Chili, où nous ferons étape à Pucón. Après une petite séance wifi et courses, nous rejoignons Raph et Mel sur le flanc du volcan Villarica.


A peine arrivés, le brouillard s’épaissit, et la pluie se met à tomber à grosse goutte... Exit la vue sur le sommet et le coucher de soleil... Ce soir ce sera dîner dans le 4x4, et branle-bas de combat pour se coucher sans tremper l’intérieur de la voiture! #BienvenidosaChile#5

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Publié le 29 juin 2021

Nous nous réveillons sous le soleil! La journée commence bien!

Ce matin, on s’offre une autre session de planning et organisation. Il faut:

  • que l’on étudie un peu plus notre passage par la région des vins chiliens et argentins
  • que l’on voit si notre tempo et notre itinéraire collent toujours à ceux de nos compères pour voir jusqu’où nous pourrons voyager ensemble
  • et surtout, que l’on décide de ce que l’on fait ce soir, pour noël!


La bonne nouvelle: nous devrions pouvoir voyager avec Raph et Mel jusqu’à la fin de la Bolivie ou presque 😬😬 nos étapes sont globalement les mêmes et question rythme, on est plutôt synchros.


La moins bonne nouvelle: alors qu’on était ultra motivés, tous les restos ferment pour le 24...


Heureusement, il fait beau. Nous optons donc pour un camping, où nous nous concocterons un apéro et un petit dîner maison dans le jardin, autour d’un bon feu. Et au final, ce sera vraiment le top. Nous passerons une excellente soirée, qui nous ressemble. #feliznavidad #joyeuxnoel #noyeuxjoel #feliznatal #caipisetsaucisson #vinchilien #çasentlagueuledebois

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Publié le 29 juin 2021

Le réveil est plus que difficile... Et David a prévu un Skype à 9h, heure chilienne...Ça pique, on dirait même plus, ça brûle...


Petit aller-retour au point wifi avant de rentrer se recoucher, l’esprit toujours embrumé, et le mal de crâne et de coeur à leur apogée.


À 11h, ce n’est toujours pas la grande forme mais on essaie tant bien que mal de s’activer et d’effacer les traces des divers excès de la veille. 😉

Ça aura été une première: aucun des 4 mousquetaires n’a jamais passé de noël loin de sa famille, ou en gueule de bois d’ailleurs ! 😂


Notre déjeuner du 25 sera plus léger: un pique-nique en bord de lac, arrosé (de beaucoup) d’eau minérale, et de doliprane. 😉Cerise sur El gâteau, il fait grand bleu et le volcan est complètement dégagé !


En début d’après-midi, Mel et Raph prennent la route de la côte, où ils vont passer 2/3 jours à surfer. Nous, nous continuons par la route intérieure, direction la région de Talca, pour y découvrir les vins chiliens.


Du fait de la fatigue - entre autres - nous ferons peu de route. Nous nous arrêtons à côté de Pillalnelbun - ça ne vous dit pas grand chose mais rassurez-vous, à nous non plus 😂 Nous y avons trouvé un petite endroit sympa où dormir, au beau milieu d’un champs.

Alors qu’Hortense s’attelle doucement à faire le blog, David décide de s’occuper de la voiture. Nous allons désormais rouler sur des routes asphaltées, et non plus des pistes comme c’était le cas sur la carretera australe. Il faut donc retirer les clous des pneus... Malgré les conseils d’Hortense, il se lance, et retire la roue avant gauche.


Mais retirer les clous s’avère bien plus difficile que prévu et la situation va vite dégénérer.


Avec les différentes réparations et multiples changement de roue, le filetage du moyeu a été endommagée, il est donc impossible de remettre la 4ème vis de la roue. En plus de cela, même si on pourrait rouler avec 3 vis, David n’arrive pas à remonter la roue, qui s’était déjà montrée très récalcitrante lorsque nous avions fait changer les pneus deux semaines auparavant.

L’angoisse monte... Sans parler du pas de vis cassé, si on ne peut pas remonter la roue on est bloqués... Sans la roue, on ne peut pas rouler (évidence) et surtout on ne pourra même pas se faire dépanner par une dépanneuse normale. Il va falloir une grue... ça va coûter une blinde. Et c’est sans compter les réparations, qui risquent d’être compliquées et chères sachant que le modèle n’existe pas ici. Sans roue, impossible aussi de dormir dans la voiture. En plus, histoire de se compliquer la vie, on est le 25 décembre donc tout est fermé et on s’est installés au beau milieu de nulle part, en plein champs. Il n’y a donc pas de réseau, encore moins d’internet et très peu de voitures passent sur cette petite route de campagne... Bref, on est en plein scénario catastrophe! #cadeaudenoelempoisonné


Hortense est chargée de tenter d’arrêter la moindre voiture qui passe. Une vingtaine de minutes plus tard, notre bon samaritain arrive. Il tente sans succès de remonter la roue et finit par s’avouer vaincu. Il nous emmène donc chez les carabinieros pour voir s’ils peuvent nous aider. Évidement, la dépanneuse ne reprend du service que le lendemain, à 8h...


Notre bon samaritain nous ramène donc à la voiture, et nous prévient qu’il passera demain matin, à 7h, pour nous emmener en ville. Trop sympa!


Hortense est épuisée et dépitée... David lui, ne s’avoue pas vaincu. Il stabilise la voiture avec une grosse bûche, et continue d’essayer de remonter la roue. Sa persévérance paie et il finit par réussir. Le soulagement est à la hauteur de l’angoisse. C’est la magie de noël...!


Après toutes ces émotions, ce sera un rapide plat de pâtes, et au lit à 9h!

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Publié le 29 juin 2021

Notre bon saint maritain passe comme prévu, et nous le remercions chaleureusement pour toute son aide.


Nous prenons ensuite la route de Temuco, où nous avons trouvé un garagiste via IOverlander. Le proprio est suisse, il parle un peu toutes les langues et s’avère super sympathique. Le mécano qui bosse pour lui nous répare la roue et retire tous les clous restants, proprement et rapidement (avec l’aide de David, qui y gagne quelques ampoules).

Nous décidons de profiter de notre bonne fortune (LOL) pour aller faire souder le petit trou apparu sur le pot d’échappement...#unmalheurn’arrivejamaisseul. Heureusement c’est vite réparé.


Le plein de course et d’essence fait nous voici prêts à repartir...ou presque! Alors que nous sommes prêts à prendre la route, un nouveau bruit, comme un roulement / fortement se fait entendre. Nous étions pourtant si près du but !!


Retour à la case départ, direction le garagiste. C’est l’heure du dej, il faudra donc attendre une grosse heure pour qu’il tente de trouver d’où vient le problème...


Bilan : il ne sait pas d’où vient le bruit mais en revanche il trouve une casse au niveau du support moteur. On est ravis !


Nous nous mettons en recherche de la pièce. Sauf que le modèle de notre Dobby ne se fait pas ici, ce qui complique la tâche...Nous sommes à bout...


On va rouler tel quel, et advienne que pourra...


Nous ferons tout de même une dernière tentative désespérés pour comprendre d’où vient le nouveau bruit et nous nous rendons chez autre mécano spécialiste des freins. Il re-démonte tout et le verdict tombe : le disque de frein est voilé. Le changer coûterait l’équivalent de 250 euros.


Nous faisons donc le pari risqué de ne pas réparer...et reprenons enfin la route.


Nous sommes épuisés moralement et physiquement. Nous roulons donc peu et nous arrêtons à une station-service pour prendre une douche chaude, manger un bon plat pour se réconforter, face à un incroyable coucher de soleil. #voirleverreàmoitiéplein

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Ce matin nous avons de la route à faire. En effet, un peu moins de 400 kilomètres nous séparent encore de la vallée de Colchagua, première étape de la fameuse route des vins chiliens, et notre première dégustation est prévue à 12h15.


Nous partons donc tôt et roulons jusqu’à la Casa Silva, une des caves historiques du Chili. D’origine française, cela fait 5 générations qu’ils produisent du vin.


Petit aparté géographique et météorologique : à mesure que nous remontons et entrons dans la région du Centre, les paysages et le climat changent complètement. Bordée par la mer à l’ouest et la montagne à l’est, cette région bénéficie d’un climat méditerranéen tempéré. Il y fait donc très beau et très doux voire chaud l’été (entre décembre et mars) et froid en hiver (entre juin et septembre). De notre côté, on enregistre une trentaine de degrés au compteur et on peut vous dire que ça fait bien plaisir ! Exit le jean et la polaire et welcome le short et les tongs! C’est le grand retour des Havaianas, on est comme à la maison 😉


Retour à la Casa Silva, où nous commençons par visiter le domaine.

Nous passons ensuite à la dégustation. Nous goûtons un sauvignon blanc, un caménérè, (cépage originaire de France , qui a disparu au 19eme siècle à cause du Phylloxéra) et un cabernet sauvignon. Histoire de se faire plaisir, nous nous offrirons aussi un verre du meilleur cru de la maison, le micro terroir Carmenere 2012. Et on ne va mentir, c’est un délice !

Nous repartons de là les dents bleues, les joues rouges et la démarche un peu plus chaloupée 😉


Une petite pause déjeuner, pour absorber, et nous voici à la Viña Viu Manent, élue Meilleur cave chilienne en 2017. La dernière visite du jour étant complète nous réservons une dégustation pour le lendemain, 11h.


Il est encore tôt, nous en profitons pour se livrer à l’une de nos activités favorites: aller chez le garagiste! 😂👌🏻


Ce sera la bonne surprise du jour. Ils s’occupent à merveille de Dobbyzão: équilibrage des roues avants (nécessaire depuis le retrait des clous), changement de l’ampoule du phare avant droit qui nous a lâché ce matin et en prime ils nous bricolent une solution provisoire mais à priori robuste pour le support moteur.

Pour ne rien gâcher, l’équipe est au top et le boss est une crème, cela mérite un petit selfie des familles!

L’esprit un peu plus tranquille, nous repartons nous installer près de la cave, au milieu des vignes, où nous passerons la nuit.

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Grosse grasse mat’, nous nous levons à 10h, avec le chant des oiseaux. Comme prévu, nous nous rendons au domaine à 11h, pour notre dégustation.


L’endroit est plus petit que la maison Casa Silva, et du coup c’est moins “industriel” et beaucoup plus charmant.

C’est Ingrid qui nous dévoilera les secrets des 7 vins (2 blancs et 5 rouges) que nous goûterons. Entre le Sauvignon blanc, le Cabernet-Sauvignon, le Malbec, le Syrah et le Camenérès de la maison, notre préférence se porte cette fois sur le Syrah.

Malheureusement nous ne pouvons pas en rapporter - il voyagerait probablement mal entre Dobby et l’avion. #eternaltearsofsadness


Nous prenons le temps de déjeuner et de nous reposer un peu avant de prendre la route pour rejoindre Raph et Mel à Pichilemu.


Nous suivons la route en lacets qui traverse les vignes à flanc de montagne et les innombrables vergers jusqu’au bord de mer.


En effet, la petite ville de Pichilemu est un spot de surf incontournable pour les aficionados. L’eau est entre 12 et 15 en été, et les vagues sont très, tres hautes... Nous resterons donc sur le banc cette fois-ci, (oui oui même Kenny David Imbert Slater) mais le spectacle n’en est pas moins à couper le souffle. #kennyauxabonnésabsents

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Publié le 29 juin 2021

Départ pour Valparaiso à 8h. Et oui, nous avons 3h de route devant nous!


Vu la réputation de la ville, surtout pour les voyageurs en voiture, nous choisissons de rester dans un camping en extérieur, à la laguna verde. Ce sera l’occasion de prendre la “mitra", ce petit bus aussi appelé colectivo, qui nous ballote jusqu’au centre ville.


Celle que l’on surnomme la perle du Pacifique est située sur la côte, à 115 km de Santiago, et compte 300 000 habitants. Autrefois principal port du continent sud-américain, elle connaîtra suite à l’ouverture du canal de Panama (qui rend le cap d’Horn obsolète) une longue période de déclin.


Cependant, grâce à la politique libérale du gouvernement et aux divers plans de réaménagement et réhabilitation mis en place par la municipalité, c’est une ville en plein renouveau que nous visiterons.


Valparaiso - Valpo pour les intimes - s’est développée sur les 45 collines (ou cerros) qui l’enserrent. Il va donc falloir grimper ! Heureusement nous pourrons compter sur les nombreux funiculaires, dont certains datent du 19ème siècle.

Nous nous baladerons dans les ruelles étroites et pentues des Cerros Bella-Vista, Concepción et Allègre, nous émerveillant à chaque coin de rue, devant les magnifiques peintures murales qui recouvrent les maisons de ces quartiers.

Chaque Cerro offre également de superbes points de vue sur l’ensemble de la ville, ses maisons colorées et son impressionnant port.

Nous profitons d’un petit crochet par la ville basse et le port pour goûter une spécialité régionale: le Mote con huesillos. Il s’agit d’un sirop de pêche très sucré et concentré, dans lequel sont plongés...des grains d’ebly cuit ! #muytipico!! Bon ça a beau être muy típico, ce n’est pas la spécialité culinaire que nous préférons ! 😂😉

Histoire de passer le goût et de profiter des derniers rayons de soleil nous nous installons à la terrasse du “Gato en la ventana”, pour siroter quelques bière à côté de la maîtresse de maison: Granadinas. Pour les non-hispanophone, gato en la ventana signifie le chat sur la fenêtre 😉

Avant de rentrer à Laguna Verde, nous faisons une petite pause empanadas au Bistrot de Montpellier. Ça ne s’invente pas! 😂

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Après une bonne nuit de sommeil, nous continuons notre remontée, où plutôt notre traversée. Aujourd’hui nous allons parcourir le pays d’ouest en est, jusqu’à la frontière du « Paso de los libertadores », direction l’Argentine.


Nous commençons par un petit détour via les dunes de Valparaiso. Des dunes de sables situées en plein dans une banlieue de la ville, et plus hautes que certains immeubles!

Nous prenons ensuite la route vers l’est et traversons la province de Casablanca - région viticole du nord de Santiago - et arrivons au pied des Andes.


Le plus dur reste à faire...maintenant il faut monter ! Et ce n’est pas du petit dénivelé, on va passer de 0 à 3180 mètres 👌🏻💪🏻


Nous enchaînons les virages, avançant doucement mais sûrement. Et finalement, à la vue du camion renversé, juste au bord du vide, on se dit que c’est pas plus mal...Et puis ça nous laisse le temps de profiter du paysage.

Nous passons les 20 épingles de Las cuevas, empruntons le tunnel du Cristo Redentor #cariocasdagemma #cariocasenvadrouille, et arrivons à la frontière argentine.

Nous y rencontrerons un douanier ultra sympa, qui parle le portugais, le français, l’anglais et bien évidemment l’espagnol. Il est tellement content de parler français qu’il ne fouillera que très rapidement le véhicule - et heureusement car notre glacière était pleine de fruits, or il est interdit de traverser la frontière avec des produits d’origine végétale et animale. Il est tellement sympa qu’on l’embarque pour un petit selfie des familles 😉

C’est d’ailleurs au niveau de cette frontière que se trouve l’Aconcagua, plus haut sommet d’Amerique, qui culmine à 6962 mètres.


Vu que son ascension prend entre 13 et 15 jours, nous nous contenterons d’un petit stop à l’entrée du parc pour l’observer avant de rejoindre Mel et Raph (qui avaient opté pour la piste) pour un petit couscous en famille.

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Ce matin, nous allons voir d’un peu plus près l’Aconcagua - aussi appelé Acon Cahuac, ou sentinelle de pierre en langue Inca.


Vu le prix totalement disproportionné de la journée de trek, nous n’irons que jusqu’au deuxième mirador.


D’ailleurs on se permet de passer un petit coup de gueule rapide (ça faisait longtemps 😂😉) : une des grosses frustrations du voyage aura été le fait que l’accès à quasiment tous les sites naturels soit payant, souvent de manière disproportionnée, et plus cher pour les étrangers... Fin de la parenthèse.


David, Raph et Mel parcourront ces quelques kilomètres en courant, suivis de près par Hortense.


Manque de bol, ce matin l’Aconcagua a la tête dans les nuages. Nous sommes bien contents d’y être passés la veille quand le soleil brillait 😉💪🏻

Nous prenons ensuite la route d’Uspallata, petit bled où nous avons trouvé un camping pour passer le réveillon.

Au programme : apéro, barbecue de folie, partie ultra serrée de TTMC - que Mel et Hortense ont tout de même gagnée 😉- et « visite » d’un bar local, histoire de faire le plein de reggaeton et perdre une partie de notre audition 😂😂😂. #lagasolina #eltaxi

Ps: le DJ a même passé Scatman! C’était la foooolliiiieee #Scatbabilaloupipololooloolop #bipopopolopop (Léa, la référence est pour toi 😉😘😘) Bref, c’était (encore) une soirée au top du top. #felizañonuevo

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Publié le 29 juin 2021

Réveil tardif plus ou moins difficile.


Aujourd’hui nous nous séparons de Raph et Mel pour quelques jours. Eux, vont vers le nord en empruntant la piste 4x4 qui longe la cordillère. De notre côté, nous ferons un petit détour pour aller visiter les vignobles de la région de Mendoza.


Après quelques heures d’une route magnifique, à slalomer au milieu des canyons, nous arrivons au pied du Cerro Pajaritos, où nous passerons la nuit. Et on peut vous dire qu’on a pas traîné. #onn’aplusvingtans

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Nous nous levons sous un grand ciel bleu, petit-déjeunons et prenons la route de la Bodega « La Azul ».


Aparté/Mise en contexte: la province de Mendoza est la capitale argentine du vin. Principale région viticole du pays, elle représente à elle seule 75% de la production nationale. S’y côtoient entreprises familiales existant depuis le 19ème siècle et grandes usines modernes produisant à la chaîne. La région se compose de 3 secteurs: la vallée de Maipú, aux portes de la ville, Lujan de Cuyo, qui s’en éloigne de 20 kilomètres et la vallée d’Uco, à une centaine de kilomètres.


La bodega la Azul est située dans la vallée d’Uco. Nous l’avons choisie car c’est une petite maison, ce qui permet d’éviter le côté visite à la chaîne et l’atmosphère ultra guindée de certaines grandes maisons. Mais aussi parce que le repas avec wine pairing y est très recommandé. 😉


Nous nous installons légèrement à l’écart de la terrasse principale, à l’ombre d’un saule pleureur, au top.

La dégustation peut commencer: 3 entrées, un plat principal et un dessert, avec vins associés (à volonté!). Un régal ! #buenaprovecho #bonappétit #exitlesummerbody

Deux heures et demi plus tard, la sieste est un passage plus qu’obligé 😂👌🏻


Nous prendrons ensuite la route vers le nord, direction notre prochaine étape : le parc national de Talampaya.


En attendant, pour ce soir ce sera nuit dans le désert, sous une chaleur étouffante.