Carnet de voyage

Les Cariocas en vadrouille

Dernière étape postée il y a 1383 jours
Accompagnez-nous dans nos folles aventures entre Brésil, Paraguay, Argentine, Chili, et Bolivie
Septembre 2019
25 semaines
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Publié le 7 juillet 2021

Après plus de 3 mois et demi de préparation, d’aller-retours chez Leroy Merlin (prononcé Liroy Merline), de réussites, de planches pas droites, de couches de vernis, d'échecs de soudure, d’engueulades, de soirées romantiques à bricoler, quelques réveils matinaux (en gueule de bois) nous avons quand même été à la bourre pour faire nos états des lieux de sortie de l'appartement... nous devenons définitivement cariocas !

Passées les quelques sueurs lors des derniers ajustements sur la voiture, nous partons déposer l’aspirateur à l'école d'Hortense et nos immenses valises chez Hadrien (encore merci), et nous voilà partis de Rio en direction de Tiradentes, dans Le Minas Gerais.

Sur la route, un épais brouillard nous a accompagné pendant de longues minutes mais "Graça à Deus", nous sommes arrivés au Camping de Tiradentes sains et saufs, vers minuit pour notre première nuit officielle avec/dans Dobbyzão. Nous ne sommes pas encore des puristes pour se lancer direct dans le camping sauvage...


Matelas déplié, duvets et oreillers installés, rideaux en place (cousus main ou presque par Hortense - qui insisté pour qu’on le mentionne) nous sommes épuisés et nous nous endormons.

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Mardi matin - réveil au camping sous un grand ciel bleu. Premier petit dej pour tester notre table et nos ustensiles, et il faut le dire : on est comme des rois !

Après une session rangement de la voiture, on part pour visiter Tiradentes.


À peine arrivés, on se gare et là bim! La vitre avant gauche ne se remonte plus ! Ça commence bien ! David s’excite tout en balançant des palavrões (gros mots) pendant que je me marre comme une dinde, ce qui bien sûr l’énerve encore plus!


Après ce charmant épisode nous allons chez un garagiste qui nous envoie chez Bruno l’électricien. La légende veut que son frère a aussi un doblo et du coup il est ‘spécialiste du “Fitch doblo” comme on dit chez nous - il est ailleurs super sympa. Ni une ni deux il démonte la portière, un petit coup de manche à tournevis sur le moteur de la vitre et ça repart! Le tout gratuitement !

Visite de Tiradentes, joli petit village typique du Minas, avec ses maisons coloniales bordées de couleur et des rues pavées, un petit sorbet maracuja et on décampe en direction de Diamantina.

Nous dormirons sur la fameuse aire d’autoroute des "três poderes” avec son resto 24/24 et son défilé de routier en slip de bain - un endroit super glam comme on peut bien se l’imaginer mais surtout super safe et ça nous va bien pour le deuxième soir.


Mention spéciale pour notre dîner préparé sur le bord de la route qui a laissé pantois plus d’un routier brésilien 😉

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Publié le 7 juillet 2021

Réveil sous le signe de la victoire - on est encore en vie ! Et petit plus : un camion de fruits passe - la tête dans le c* et encore en pyjama je cours à travers le parking et nous dégote les meilleurs ananas que nous ayons mangé au Brésil 👍🏻👌🏻Il paraît que le bonheur c’est de trouver l’extra dans l’ordinaire...on en était pas bien loin !

Deuxième victoire: c’est moi qui prend le volant! Je suis aussi tendu qu’un string sur un popozão (fessier rebondi) brésilien ! Heureusement nous arrivons à destination !

Ce jour là peu de visite et beaucoup de route (on doit être à Lencois le 7 septembre pour faire notre rando dans la chapada Diamantina).

On se dégote un petit bled pour y dormir au calme (Leliveldia, dans le Minas). On demande au bar du coin où nous installer et j’avoue que j’ai du mal à comprendre le patron qui est saoul et n’a plus beaucoup de dents! #tantquevousavezdesdenrs,croquezdespommes

A peine garés on sort notre table et on fait notre popote. Le voisin intrigué vient nous parler et de fil en aiguille nous propose d’utiliser sa douche et ses toilettes ! #deusnosabendiçoe #valeujorge

On passera une nuit bien tranquille et propres #lebonheurdeschosessimples #herta

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Publié le 7 juillet 2021

Réveil en douceur avec l'abacaxi (ananas pour les non-initiés 😉) posé fièrement sur notre table amovible qui fait tourner les têtes et éveille les curiosités des villageois. Une petite pensée pour Jorge que nous n'avons pas pu saluer et nous (re)prenons la route.

Direction la ville de Salinas (les amateurs de Cachaça connaissent forcément) emmenés par Hortense qui dompte progressivement notre cher Dobbyzão.


Une fois sur place, petit pique-nique sur une charmante place et visite de l'immense - et totalement disproportionné - musée de la cachaça. On doit se l'avouer, cela ne casse pas trois pattes à un canard mais David a pu goûter plusieurs cachaça et remplir nos gourdes ... d'eau !

David reprend le volant. Après quelques minutes nous traversons la frontière entre Le Minas et l'état de Bahia et là... contrôle de police ... "documentos por favor"...


Tout est en ordre mais il fait souffler David dans le ballon - je commence à transpirer en me souvenant de la dégustation de cachaça... David prend bien soin de ne pas souffler trop fort (l'expérience me dira-t-il !). Tout s'est bien passé (ouf) #graçasadeus alors Hortense y va de tout son charme et sollicite un selfie avec le policier, histoire de marquer le coup.

Nous roulons, et roulons, et roulons sur des routes en très mauvais état et ne trouvons pas d'endroit pour passer la nuit mise à part une station service quasi désaffectée, pas très rassurant...


On se dirige alors vers la place centrale d’un petit village en bord de route. Sur le chemin nous rencontrons des petites mamies confortablement installées dans des chaises à bascule devant leur maison. Elles s'attèlent à leurs activités favorites: papoter en buvant de la bière. On se renseigne pour savoir où nous installer, et passé l'étonnement de nous voir voyager dans une voiture, elles nous répondent fièrement que ce village est tranquille et que l'on peut s'installer tranquillement sur la place du village. On gare Dobbyzão, on s'enfile une petite pizza (sans fromage...) et au lit !

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Départ pour Lençóis - ville étape avant d'entrer dans la Chapada Diamantina. Nous avons hâte !


On prend les petites routes de campagnes et optons pour une route de terre afin de se trouver un petit coin bien sympa pour le petit dej et la douche - #culnuldanslarue

La suite de la route ressemble plus un parcours de motocross qu’à une route à proprement parler - un champs de cratères géants ! Et évidement c’est Hortense qui est au volant ! #emoçaooooo

On cite “Je sus comme un lardon une poêle!” Et David sert un peu plus les fesses à chaque coup d’accélérateur - Hortense finit par lui abandonner les rennes de Dobbyzão - pile quand la route s’améliore!

Les sueurs froides passées nous rapprochons plus tranquillement de la chapada et profitons des longues routes très vallonnées qui s’étalent et s'étirent devant nous, et des paysages magnifiques que nous traversons. La chapada Diamantina apparaît, et cela a l’air grandiose !

Petite pause au village de Mucugê - routes pavées, maisons colorées et mamies sans dents sur bancs publiques : nous sommes sous le charme! On pique-nique au soleil sur la place de village, on se dégote un café tout mignon pour petite pause geeking (on a très peu de 3G depuis le début du voyage). On repart ensuite pour Lençóis.

Une fois arrivés, on passe l’auberge qui organise notre trek et on organise la visite chez le garagiste pour changer le cardan #mussinete #cestpasdeladeutchqualitat #davidpleuresaBM

Pour se remonter le moral, on va boire une bière avec un groupe de backpackers rencontré sur place et on se couche tôt car le lendemain c’est départ 6h30 pour le trek de 3jours!

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Samedi : coup du sort! On se réveil et il fait gris ! Le destin s’acharne ! On un pneu crevé !!! Il est 6h du mat - l’humeur est au beau fixe dans la voiture!


On "file" chez le garagiste, à 50km/h et avec un pneu crevé - le mec sort du lit mais son assistant qui en est à son 5ème joint nous reçoit #chapada #rassurés


On laisse dobbyzao à cette fine équipe en priant pour le retrouver sain et sauf le lundi ! Le Toyota de l'auberge passe nous chercher avec à son bord notre guide Diodai, un rasta aux dents de cheval et Nicolas, un français de 23 ans, étudiant en médecine, et très sympa de prime abord, qui fera le tour avec nous.

On file à toute berzingue sur une route de terre pleine de bosses - ça secoue sec #pasloinduvovo et on arrive enfin au pied de la Chapada. Nous gravirons la première montée sous la pluie et dans le brouillard #rememberlatravessia #onalapoisse On repense alors à Éric de l’agence qui nous disait la veille qu’il ne pleuvait que 10 jours par an dans la region ! #mercideus

Du coup, nous nous accrochons comme des moules à leur rocher à la fameuse légende de midi : il paraît que les nuages se lèvent toujours à midi dans la chapada.

On marche dans un décor qui est très probablement merveilleux quand il n’est pas caché sous des epaisses couches de brouillard et la capuche de ton pancho parc asterix... #ironiebonjour #merciLeapourleponcho

Mais il faut croire qu'il faut croire en la légende : à midi on se retrouve au premier point de vue et là #gracasadeus le ciel commence à se dégager ! #deuséfiel

On est face à un canyon immense et rempli de forêt tropicale - les photos ne rendent pas le sentiment d’émerveillement que l’on a face à se spectacle grandiose #prepalitteraire #envoléelyrique

Petit pique-nique accompagné d’un verre de Ricard et de quelques tranches de saucisson #allezlesbleus Et on repart de plus belle.

Les paysages sont incroyables ! Et notre guide aussi : il est en tongue et part se cacher dans la forêt pour fumer des joints toutes les 2h mais qu’est-ce qu’il galope ! Un vrai cabri !

Petite douche froide au refuge, un bon repas, une bière, des parties de tarot endiablées et au lit à 21h30 #trentenaires

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Le dimanche nous nous levons et le ciel est tout couvert - nous repoussons donc notre départ pour le Castelo et c’est l’occasion pour nous de discuter avec Diodai qui nous raconte son histoire.


Sa famille (famille Senna) est l’une des familles fondatrices de Lençóis. Fils aîné d’une famille de 6 enfants il arrête l’école à 13 ans et va bosser à la mine pour aider sa mère. Quand l’état a arrêté l’exploitation de diamant dans la région, vers ses 20ans, il est devenu guide et n’a pas arrêté depuis - cela fait 25ans


Après ce petit dej bavard et très copieux nous partons pour le castelo. Les paysages sont magnifiques même sous le ciel gris - nous passons par des grottes qui brillent de partout, par des craquelures dans la falaises, nous escaladons des énormes pierres, (ça monte sec) et nous arrivons au Castelo - la vue est à couper le souffle.

Pique-nique au sommet et nous redescendons dans un autre refuge. Après une douche (froide) nous prenons l’apéro et rencontrons un groupe de trois français et de deux allemands avec qui nous passerons la soirée - ce soir là nous veillerons jusqu’à 22h30 #thuglife #mercilacaipi

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Réveil et petit dej copieux au calme et là, bam: accident de brosse à dent #fautpasfaire1000chosesàlafoisquandonestunmetais. Hortense arrive à glisser dans l'espace entre une barrière et le sol (oui oui) et hérite de grosses griffures bien sexy sur la cuisse... #blessuresdeguerre #gènesMetais

On enchaine ensuite sur une grosse montée d'environ 3h, sous un soleil bien présent mais heureusement pour Hortense (qui commence à se fatiguer) et pour David (qui commence à se faire engueuler), nous en venons à bout, et surtout ça en valait la peine. Au sommet, ce sera émerveillement sur émerveillement: point de vue du crocodile, cascade d'eau de près de 300m de haut appelée “cachoeirão” (la 2e plus haute du Brésil, Foz de Iguacu fait moins de 100m...), et paysages sublimes.

Nous pique-niquons au bord d'un ruisseau et nous traversons ensuite d'immenses plaines bordées de montagnes - on dirait presque Harry et Hermione, Gollum (Hortense) et Frodon, Arya et Jon de Games of Thrones - on vous laisse imaginer 😉 mais c'est digne d'un décor de film.

Nous nous rendons finalement compte que la dernière portion de chemin est la même que le 1er jour, le brouillard, la pluie et les ponchos en moins et quelle énorme surprise #lacerisesurelgato! On assistera pour finir à un somptueux coucher de soleil avec vue sur toute la plaine, le temps s’arrête...

Retour à Lençóis en récupérant Dobbyzão - frais comme un gardon - une bière bien méritée, un petit resto et au lit, la chapada Diamantina nous a éreinté mais a tenu toutes ses promesses !

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Publié le 7 juillet 2021

Petit dej express, et nous reprenons la route direction Fortaleza, point de départ pour Manaus et l’Amazonie.

Nous roulons la matinée et nous nous perdons sur une route de terre où nous dégotterons un petit spot tip top pour le déjeuner et une pause bien méritée au doux son de João Gilberto #c'esttropbienlesvacances

Nous roulerons une bonne partie de l’apres-midi jusqu’à Maçaroca où nous passerons la nuit dans une station service #glam #viemaviederoutier

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Publié le 7 juillet 2021

En se levant au milieu des camions on décide de se mettre au vert avant une autre grosse journée de route: direction Sobradinho où nous avions repéré un lac qui avait l’air bien sympa


Dobby fera ses premiers pas sur des routes cabossées. Et son premier vol plané aussi - Hortense n’ayant pas vu ni le panneau ni le dos d’âne, pris à un peu plus de 50km/h ! #miro #ibelieveicanfly Rien de cassé heureusement!


Le lac est immense et d'un bleu crystallin! Et c’est la source de la plus grande centrale hydroélectrique du Brésil (informatiokn clé que David tenait à vous donner...)

En fin de matinée nous prenons la route. S'en suivront quelques heures et centaines de kilomètres rythmés par Céline, et Elton bien entendu.


Hortense nous a trouvé un super spot au bord d'un lac désert pour y passer la nuit - et siroter un petit Riri au calme. La lune est quasiment pleine et les étoiles brillent, c’est plutôt sympa! #l'amourbrillesouslesétoiles

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Journée de la folie !

On se réveille et en ouvrant la porte , on tombe sur nos voisins : Wilbur et Marguerite, un cochon sauvage et une vache qui sont venus dormir à côté de nous. On prend le petit dej en assistant au lever du soleil sur le lac, on est pas trop mal...

Nous reprenons la route pour la dernière grosse étape avant Fortaleza. J’ai cru nous avoir dégoûté un spot similaire à la nuit dernière pour dormir près d’une ville appelé Tabuleiro do Norte mais en fait le lac est privé et entouré de cultures et de rizières. #échec


C’est décidé on a 2km pour demander à quelqu’un de se garer dans la propriété #challenge On tombe sur un mec et je me lance ! Il est un peu abasourdi et n’en revient pas qu’on dorme dans la voiture ! Il s’avère qu’il habite en ville mais que la petite ferme et l’énorme espace de culture de crevette sur le bord de la route est à lui!


Il nous invite à y rester et nous propose même une douche (on en a clairement besoin lol). On est un peu gênés car cette ferme c’est là où habite l’ouvrier qui travaille pour lui et la famille de ce dernier et on ne veut pas déranger. Mais il insite à coup de "nada, que isso!"

Alexandre, sa femme Marilène e leur petite fille Ana Vitoria sont hyper accueillant et nous offrent le café !Ericson et Marilène installent quelques chaises et restent un peu pour discuter, là dans la petite cour au milieu des canards, des poules, du dindon, des chats, des paons et des vaches. C’est un peu irréel !

De fil en aiguille Ericson s’enjaille. Il va même chercher sa mère en moto pour qu’elle nous rencontre ! Et hop la voici qui débarque et s’assoit pour papoter. On y passe bien 1h ou 1h30. Ils insistent pour nous inviter à dîner dans la pizzeria de São João do Campos, le village où ils habitent et reviennent nous chercher dans son pick up flambant neuf, intérieur cuir, vitre tintées, musique et clim à fond.

On traverse São João toutes vitres ouvertes (la clim est toujours allumée, bien évidemement) et Ericson s’arrête toutes les 5 minutes autant pour nous montrer le village que pour héler ses potes et leur raconter son aventure et sa trouvaille (nous ! 😉 ).


Deux pizzas et 17 bières plus tard Ericson, qui a les yeux qui brillent, insiste pour payer ! Et ça ne s’arrête pas, sa mère à défaut de réussir à nous convaincre de dormir chez elle, nous fait promettre d’aller y petit déjeuner le lendemain avant de partir !

Nous prenons connaissance de tous les ragots du village et comprenons qu’Ericson y est un peu le roi de la crevette ! On rentre à la ferme se coucher, un poil pompettes, ébahis par tant de gentillesse et de générosité, et amusés d’être l’attraction du village !

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Nous sommes réveillés par les cris dû dindon qui campe devant notre porte. Petite douche et premier petit dej à la ferme avec les œufs récupérés le matin même.


C’est vite l’heure de partir pour le deuxième petit déjeuner chez la mère d’Ericson. Nous ne savons pas trop comment remercier nos hôtes du coup en bon français que nous sommes nous leur offrons du pâté de canard et du chocolat.


Nous prenons la route du village et nous arrêtons chez la maman d’Ericson. Elle a préparé "trois fois rien": Pain, fromage, jambon, œufs au plat, gâteaux, tapiocas, fruits 😉


Le père d’Éricson est rentré de la chasse bredouille mais fier comme un bar-tabac. On papote, et après m'avoir engueulé car je "ne mange rien" (oui, oui, MOI! lol) il veut nous inviter pour le déjeuner (qui aura lieu dans 1H30! On décline poliment sous peine de ne plus jamais partir ! Du coup on repart avec un Tupperware de gâteaux et des fruits au cas où on meure de faim sur la route! #clindoeilpourlamèredeDavid

Direction Fortaleza pour laisser la voiture chez la sœur de Lucas - un collègue de David et prendre l’avion pour Manaus.


Là encore, elle nous fait goûter pleins de produits locaux, nous offre une douche (David n’en prend pas en bon Français qui se respecte). Elle nous amène même à l’aéroport, avec une conduite bien sportive et sans aucune visibilité #paslapeinedelaverlesvitresellesvontseresalir

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Publié le 7 juillet 2021

On fait Fortaleza-Manaus, et après une courte nuit dans un dortoir (#onestencorejeune + #davidestunepince) on est réveillés à 4:30 par une *** de touriste qui met 1h30 à se préparer au milieu du dortoir.


Raimundo, avec qui David a organisé notre séjour en Amazonie, nous amène en voiture au point de rdv au beau milieu de la jungle. Nous y rencontrons Toinho, notre guide et prenons une barque en direction de notre Lodge.


Nous sommes émerveillés par la faune et la flore et déjà perdus au milieu de tous ces cours d'eau et de cette mangrove - impossible de s’orienter !

Notre Lodge est une grand site au bord du fleuve Rio preto (un des nombreux affluents de l’Amazone), bien sûr sans électricité, que Toinho (le papa), Rosaria (la maman) et Ewerton (le fils aîné) entretiennent à merveille. C’est une ferme géante avec toutes sortes d’arbres que les visiteurs plantent durant leur séjour et pleins d’animaux pour vivre en autonomie.

Nous buvons un jus de goyave, montons nos lits (des hamacs), prenons connaissances des lieux et dégustons un délicieux repas préparé par Rosaria (avec du Pacu, du Tucunaré, pêchés le matin même par Ewerton).


Grosse sieste régénératrice et direction la jungle (la « selva ») pour découvrir les joies de la nature et quelques d’orientation plus que bienvenus. Il fait chaud et humide et après quelques minutes il nous est déjà impossible de retrouver notre chemin... on ne lâche pas Toinho d’une semelle.

Anti moustiques, anti inflammatoire, cicatrisant, anesthésiant, vics vapo rub... bref, tout se trouve dans la jungle sous forme de sève, écorce, feuilles, .... Sur notre chemin du retour, alors qu’il fait quasi nuit, le guide s’arrête, lève le poing pour nous faire taire et là, un boa (la pica do Jaca) de plus de 3m se promène tranquillement entre les feuille à moins d'un mètre sur notre gauche...gros stress général... Toinho nous apprend de sa douce et calme voix que c’est un des serpents les plus dangereux et venimeux de l’Amazonie et nous raconte que certains de ses amis ont été mordus avec divers conséquences dramatiques (perte d’une jambe, perte de la vue et l'un d'eux est mort). #l'allemandequiestavecnoussuedelabière #putainjaioubliélaspiveninaulodge "Malheureusement" le serpent est trop loin pour qu'il l'attrape et nous le montre de plus près...

On rentre au campement autant émerveillés qu'effrayés...Je rappelle qu'on dort dans des hammacs, et sans moustiquaire... #enfersurterre


On déguste un délicieux dîner préparé à base de produits du fleuve et de leur jardin. Rosaria est une cuisinière hors pair ! Il est 21h30, nous finissons de discuter avec le groupe (belges, allemands, brésiliens et Français) et hop, tous dans les hamacs pour une nuit de sommeil au milieu du vacarme des crapauds, insectes, oiseaux et autres animaux de la ferme y compris les ronflements de Davis... Rio de Janeiro nous paraît bien silencieuse à côté...

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Cette première nuit dans un hamac s’est passée à merveille et la couverture n’était pas de trop... Nous avons droit à un délicieux petit déjeuner (jus de cajou, tapioca de noix du Brésil, tapioca de banane, œufs brouillés, fruits etc... ), nous sommes calés et l’appel du hamac se fait bien sentir mais Ewerton et Toinho sont déjà prêts pour nous emmener faire une "petite" rando de 3h dans la jungle jusqu'à la cachoeira (cascade).


Nous partons avec Ewerton, qui une fois entré dans jungle, retire ses tongues pour être plus à l'aise... #mugli On découvre de nouvelles plantes et Ewerton se fait le luxe d’attraper dans sa cachette une énorme tarentule avec ses mains #easybaby.

Arrivés à la cascade, nous nous attelons à faire le feu avec la sève du Bréau (arbre coupé quelques minutes plus tôt avec une machete) en guise d’allume-feu. Nous construirons aussi une table, des couverts, un grill avec des branches et des assiettes en feuille de palmier... #macgyverdelajungle Ewerton et Toinho sont fascinants... Au menu: riz mariné avec oignons, ails et tomates, saucisses et poulet braisé,... succulent ! #hakunamatata

Le retour sera calme - on ne rencontrera qu'une petite horde de bébés tarentules sur le chemin, qui selon Ewerton viennent de tuer leur mère et partent faire leur vie...Normal !

On se pose rapidemet au lodge avant de partir à la pêche au piranha et au jacaré (crocodile).#balibalodansunbateau Nous rentrerons bredouille de la pêche mais Ewerton nous dégote un bébé crocodile de sous les roseaux, l'attrape à pleine main et lui fait des gilis... Nous avions croisé sa maman, quelques minutes plus tôt mais elle ne s'est pas laissée caresser, elle... D'après le guide, elle ne viendra pas nous attaquer si le bébé ne l'appelle pas... On ne s'éternise pas trop quand même, on ne sait jamais...

De retour sains et sauf sur la terre ferme pour encore un fabuleux repas et une bonne nuit de sommeil. Il faut être en forme car le lendemain ce sera notre nuit dans la jungle...

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Publié le 7 juillet 2021

Jour 3 - Nous sommes réveillés à 4h30 par le coq (qui chante en fait toute la journée) et allons observer le lever du soleil, depuis la barque et dans un silence absolu. C'est à la limite du mystique.

Puis, petite séance de pêche à l'arc et à l'harpon pour préparer le déjeuner. Impossible de voir quoique ce soit, l'eau noir foncée est très opaque. Seul Everton et ses "yeux infra rouges" arrive à distinguer les formes sous l'eau et à attraper les poissons avec son harpon "made in Amazone".

Hortense enchaîne sur une session cuisine avec Rosaria pour préparer les tapiocas du petit dej et de la mousse de maracujá, mmmm un délice ! Cela nous met de bonne humeur pour partir dans la jungle et préparer notre nuit de survie!

Et là, grosse tempête tropicale pendant environ 1 heure - des trombes d'eau se déverse et nous refroidissent sec.... pas le choix, c'est parti mon kiki!

On prend d'abord un barque qui est plutot une pirogue et on se déplace avec des petites rames en bois. On arrive sur place - le campement est pré-préparé (soupir de soulagement) et on part à la recherche d'un arbre bien sec pour faire le feu.

La nuit tombe très vite. Nous en profitons pour faire une petite virée nocturne afin de pêcher notre diner (on ne voit pas plus de poisson que dans la journée mais Everton est au taquet !). Si on ne réussit pas à pécher , il faudra aller chasser... Je peux vous dire qu'Hortense est moyennement chaude!

Heureusment on attrapera 4 poissons (Ewerton surtout mais on est là pour le soutien moral...ou du moins c'est ce qu'on se dit lol). Le repas est excellent et on discute au coin du feu curieux d'écouter les anecdotes de l'ancienne vie de militaire de Everton et avec un peu l'appréhension d'aller se coucher.


22h, les dents dans le verre, nous nous mettons dans nos hamacs respectifs et fermons les yeux. Notre imagination prend le relais au gré des très voire trop nombreux bruits environnants (goutte d'eau, animaux, crapauds, bruits de pas, ... ). Malgré tout ces bruits et le froid glacial, nous réussirons à fermer l'oeil et nous endormir !

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Publié le 7 juillet 2021

La nuit aura été glaciale. Nous n'aurons dormi que sur une oreille - on a d'ailleurs dû se lever pour aller faire pipi et je peux vous dire qu'on ne faisait pas les fiers et que cela aura été plus qu'express !


Le matin, Hortense est la première à se réveiller, et croyez-le ou non ce ne sont pas les perroquets et les toucans perchés sur les arbres qu'elle entend, mais les gros ronflemments de David, qui dors la tête hors de son hammac !

On aura donc survécu à cette nuit. On se réveille doucement, Ewerton ravive le feu et nous petit-déjeunons avant de nous mettre en route pour la douche - qui se fera dans une cascade.

Retour au lodge - nous préparons nos affaires et déjeunons. Il est déjà presque l'heure de repartir. Mais avant, la tradition de la Toca do Jaguar (le lodge), est de planter un arbre afin de laisser un souvenir de nous ici, en Amazonie et de participer à la régénérescence de la selva. Nous préparons notre plaquette avec l'espèce, notre nom et la date et nous atelons à la tache. Nous planterons chacun un angiroba, un arbre dont les fruits à coque ont la propriété d'être cicatrisants, anti-inflammatoires et anti-moustique. On est super fiers et assez émus.

Toinho, Ewerton et Rosaria demandent ensuite à Hortense de planter un deuxième plant. C'est un privilège, elle est la seule à avoir la chance de planter deux arbres, et qui plus est, une pousse différente des espèces généralement plantées: un citronnier impérial. Ce sera le citronnier planté pour Bianca, la nièce d'Hortense, qui naîtra en novembre #elleaversésapetitelarme

Nous reprennons nos esprits et remontons dans la barque - nous repartons comme nous sommes arrivés, perdus et ermerveillés. C'était une aventure incroyable.

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Bonne nouvelle : notre vol Manaus - Santarem a été annulé ! Du coup au lieu d’un vol direct de 1h nous ferons : Manaus - Brasília; Brasília -Belém; et enfin Belém - Santarém.

Et, en comptant le bus pour Alter do Chão, le compteur enregistre environ 17h de voyage ! C’est aussi ça le Brésil ;) #fazparte #oui,onarrivequandmemeaseplaindredesvacances

Nous arrivons à Alter do Chão aussi frais que les crevettes vendues sous le soleil de plomb des plages d’Ipanema...

Petit stop à la pousada, pour une sieste plus que nécessaire. A notre réveil nous filons sur l’Ilha do amor, juste en face d’Alter do Chão, et là on se rend compte que ça valait le coup de se donner du mal...Des plages de sable blanc, des petits arbres nickel pour ne pas se transformer en malabars bi-goûts et le Tapajos, immense affluent de l’amazone, qui est superbe et dont l’eau doit s’approcher des 30 degrés... “Petit” plus : nous sommes seuls au monde #corneillemaisversionsympa. Ceux qui connaissent le Brésil savent à quel point c’est rare!

Ce sera donc pique-nique, farniente et caipi devant le coucher de soleil... on est pas mal #cestplutôtbof

Pour se récompenser de tous ces efforts, petit resto au top du top! Et au lit à 22h - on est épuisés mais heureux 😛

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Petit déjeuner un poil sommaire pour notre goût mais nous découvrons le jus d’acerola et c’est une tuerie !

Nous partons ensuite « à la brésilienne » (en tongues ;)) pour une petite rando qui nous mène en haut du morro de l’Ilha do amor. Au sommet, on profite du point de vue, avec vue sur Alter do Chão et ses plages paradisiaques, au beau milieu de l'Amazonie.

Point géographie : il ne faut pas s'y méprendre, l'eau du Rio Tapajos est bien de l'eau douce. Et les plages sont en fait les bancs de sables qui se découvrent lors de la période sèche.


Nous marcherons ensuite environ 2 heures, seuls, sur le sable (#lesyeuxdansl’eau #mercirochvoisinne). Le sable blanc est tellement chaud que l’on doit marcher les pieds dans l’eau #vdm et pour Hortense c'est serviette/casquette obligé #sexy #durecettevie

Petit pique-nique avec vue sur la pointe du Cururu, qui apparaît au fur et à mesure que le niveau d'eau baisse, et forme des lagunes d’eau chaude...Nous sommes quasiment seuls, hormis un petit bateau de seniors qui jouent de la guitare en buvant de la bière #vieillessedorée

Retour à Alter pour une petite douche, taxi jusqu'à l'aéroport de Santarém et là, plus que 7h à attendre jusqu’à notre vol pour Fortaleza à 4h du mat'. #plusc'estlongmoinsc'estbon ...

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Après une escale à Belem #quandy’enaplusy'enaencore, nous arrivons finalement à Fortaleza...pour attendre notre vol pour la France.


Oui, la Guyane est bien en France (Louise Metais, c’est pour toi et ton amour de la géo que nous le précisons 😉). Et d’ailleurs, c’est l’occasion d’un petit point culture: c'est avec le Brésil que la France partage la plus grande frontière, la frontière avec la Guyane, qui s'étend sur 730 km.


On se serait bien passé de cet énième vol mais nous devons sortir du pays et y retourner pour transformer notre visa travail en visa de touriste #labureaucratiebresiliennevautlafrançaise


Malgré la vue somptueuse sur le littoral, nous sommes assez stressés car nous avons seulement 30 minutes pour sortir de l'avion, passer la police des frontières, passer les contrôles de sécurité et embarquer, dans le même avion ...

David discute avec le personnel de bord et hop, ils nous installent au premier rang de l'avion #jeitinhocarioca


En arrivant, Nadège, accueille avec bonne humeur tous les passagers et nous prend sous son aile pour qu'on puisse doubler tout le monde et regagner notre avion à temps pour le retour, à la grande surprise du personnel de bord que nous venons de quitter...


On commençait à peine à se relaxer quand Hortense se décide à nous faire une Metais. Pas besoin de beaucoup d'explications, tout le monde connaît son habileté légendaire. Elle réussit à se cogner la lèvre et les dents avec sa batterie portable... ça gonfle et ça fait un bleu...elle qui avait toujours rêvé de faire du rugby...! #Deuxièmeblessuredeguerre #gènesMétais

À peine arrivés à Fortaleza, Andreia (la nounou de Dobbizão) nous propose de passer la nuit chez elle. Elle nous laisse le code de la maison et nous invite à nous y installer alors qu'elle et son mari ne sont même pas rentrés. La chaleur et la générosité brésilienne n’est pas qu’un cliché.


Hortense tombe comme une masse et ne se réveillera que le lendemain (probablement les émotions de son combat perdu contre la batterie). David papotera jusqu'à 1h du matin avec Andreia et Felipe (le marido d’Andreia), maintenu éveillé à l’aide de quelques bières #fautgarderlerythme

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Publié le 7 juillet 2021

Réveil dans l’immense maison d’Andreia. Elle est partie en pèlerinage religieux et son mari va passer toute la journée au lit - c’est son habitude du dimanche d’après Andreia #resaca #tacchy #onneluijetterapaslapierre


Nous faisons donc « comme à la maison ». Petit déj sur la terrasse, et on s’attelle enfin à ce fameux blog ! Il nous en aura fallu du temps ! Heureusement qu’on a écrit les articles au fur et à mesure !

Ça nous prendra une bonne partie de la journée - jusqu’au retour d’Andreia vers 16h. Elle réveille Felipe qui a l’air d’être au fond du gouffre #oncompatit 😉 et insiste pour nous donner des vivres au cas où on meure de faim durant l’heure de voiture qui nous sépare de notre prochaine étape : Morro Branco.

Elle nous propose de tout : fruits, eau, œufs, du jus, des sodas, du chocolat. On part donc avec ce que l’on n'a pas réussi à refuser: du jus d’Acerola maison, des œufs (une "petite" douzaine), des fruits et du Schweps - un mélange un peu fou et généreux à l’image de notre hôte 😀

Grosse pensée pour nos mamans qui tentent toujours de nous fourguer de la nourriture pour le retour « au cas où » et parce qu’il y a toujours un peu de place dans le sac 😉🤣#nevertoomuch #tupperware


On prend la route à la nuit et arrivés à Morro Branco, on se dégotte un petit spot de camping sauvage sur les falaises sous les étoiles. (Les photos ci-dessous ont été prises à notre réveil ^^)

Petit dîner et on se couche tôt, encore éreintés de nos multiples aller-retours en avion, histoire de se reposer...

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Nuit peu reposante à cause du vent qui a fait gigoter Dobbyzão et ses locataires dans tous les sens.

Réveillés à la fraîche, nous partons nous balader sur les falaises de Morro Branco. Le contraste de l’ocre des falaises avec le blanc du sable et le bleu de la mer (et du ciel) est saisissant. #poètesànosheuresperdues😉 David insiste pour qu’on le cite : “c’est un peu le Bryce Canyon du Brésil” et on en profite pour faire un coucou à Benoit, Mael et Julien #quelsentimentalceDavid

Nous repartons pile quand il faut, vu les hordes de touristes brésiliens qui arrivent, selfie stick, enceintes et bières à la main !


Direction la Praia do Canto Verde, où l'océan est aussi beau que la bière du bar do Raimundo est fraîche. #chacunsespriorités


Premier ensablement pour Dobbyzão mais c'était sans compter sur l'aide de pêcheurs (et d’Hortense) qui ont poussé la voiture, et libéré Dobbyzão. #dobbyfreeelf #LouiseMetais.


Pour nous remettre de nos émotions, nous nous installons chez Raimundo, à côté d’un couple de locaux qui déguste un plat de crevettes pêchées et cuisinées le matin même.

Maître corbeau par l’odeur alléché - ou David dont le flair s’agite (#goinfre) en commande immédiatement. Mais, cela n'est pas au menu et nous sommes tous les deux très déçus. #enfersurterre


Le couple a suivi toute la scène et nous offre une "petite" portion que nous mangeons avec des étoiles dans les yeux en leur racontant notre folle aventure.

Nous payons avec nos derniers réais (toute la petite monnaie y passe) et allons nous installer un peu plus loin pour pique-niquer.

Au bout de quelques minutes surgit un buggy avec à son bord... le couple des crevettes!

Le délire (re)commence: ils s’inquiètent pour nous, et ne veulent pas que l’on dorme “dans la rue”. Ils nous proposent donc de venir chez eux pour que nous puissions déjeuner là-bas et y passer la nuit.

Plus gênés que jamais, nous essayons de refuser poliment mais ils insistent, et nous finissons par céder. Exit le sandwich, nous les suivons jusqu'à leur maison, située à lagoa de dentro, un petit village à quelques kilomètres.

Waldez nous fait découvrir son jardin, son potager, ses innombrables cultures, et ses poules pendant que Silvana cuisine un thon rouge pêché le matin même.

On pensait déjeuner tous les quatre mais en fait elle a préparé le déjeuner juste pour nous. Elle refuse par ailleurs que l’on aide à faire quoique ce soit. Nous sommes servis comme des rois et c’est un délice #ilestfraismonpoisson #lesgenssontfous #summumdelagêne

On rencontre aussi Mel leur chat (Hortense tient à ce qu’on le mentionne) qui est bien plus docile que Cachaça...! (en même temps, c'est pas très compliqué 😉)

Nous passons une partie de l’après-midi à discuter avec eux et nous apprenons qu'ils sont partis de Fortaleza pour ouvrir un magasin d'Açaí dans ce village (miaaaam). Après le roi de la crevette, nous sommes donc chez le roi de l'Açai.

Silvania passera une partir du temps à faire des aller-retours en cuisine - sous l'œil attentif de Hortense - car, tous les lundis, leurs voisins sont invités pour manger sa fameuse soupe (et l’aipim et les gâteaux et boire de la bière bien évidement). Ils sont fantastiques! Et leurs amis (une “petite” dizaine sont adorables).

Silvana ne nous laisse pas le choix, nous dormirons dans la chambre de leurs enfants #mamanadoptive.

Nous nous couchons repus, et émerveillés par leur gentillesse. (On se dit quand même qu’un de ces quatre on tombera peut être sur un fou furieux mais pas ce soir...)

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Réveil au calme avec le chant du coq, ils se sont donnés le mot... Silvana nous a encore préparé un délicieux petit déjeuner (gâteau d’aipim, œufs brouillés, yaourt frais maison, ...), mais nous profitons qu’elle ait le dos tourné pour faire notre vaisselle #thuglife

Malgré toutes les bières bues la veille, Valdez, lui, s'est levé à 5h pour s'occuper de ses animaux et de ses plantes.

Au moment du départ, nous croulons sous les Tupperwares: œufs, papaye, bananes, basilic. Même un des voisins s'est empressé de venir nous voir pour nous dire au revoir et nous offrir des bananes de son jardin, bio évidemment !

Le cœur aussi lourd que notre ventre est plein, nous nous dirigerons vers Canoa Quebrada.

Sur la route, à un pote de contrôle, un policier fédéral nous fait signe de nous arrêter. Il prend les papiers de la voiture et regarde à l’intérieur d’un air plus que désapprobateur. Les goutes de sueurs commencent à perler sur le front d’Hortense qui a la veine de plus en plus prononcée....

Il nous dit que nous ne pouvons pas transporter autant de poids. #emoçãooooo #wtf!

Il regarde attentivement les papiers, puis fixe David et, sans prévenir, il lui tape un grand coup sur l’épaule ! Petit moment de flottement....et la pression retombe: c’est juste une abeille qui était sur son épaule.

Il se replonge dans les papiers et se rend compte que nous avons un statut “misto” (à prononcer michto 😉) et que du coup c’est bon - on peut repartir.

Ce ne sera pas avant un petit selfie des familles - avec veine toujours apparente sur le front d’Hortense 😂😉

Arrivés à Canoa, nous trouvons un camping pour laver notre linge de 3 semaines #çasentaitlephoquemort et allons déguster de delicieuses langoustes au bord de la mer, tout simplement. Ici, c'est un produit plus courant #onenprofite!

Après une balade digestive, l'appel de la sieste se fait sentir et David s’endort bercé par le bruit des vagues. Pour Hortense c’est un peu plus compliqué....David ronfle plus fort que le bruit des vagues...du coup son réveil aura été un peu brutal...😉


Nous rentrons au camping, où la propriétaire nous montre ses petits chatons de 3 semaines. Ils sont cinq, pas plus gros qu’un maracujá et tellement adorables !!!! On a presque peur de les prendre dans la main tellement ils sont petits! Elle tentera sans succès de nous en fourguer un...#eternaltearsofsadness

Si ça ne tenait qu’à Hortense, Cachaça aurait une petite sœur, Jambu ou Gabriella 😉

Nous dînerons en amoureux et nous endormirons après avoir regardé le « triomphe de Babar » #retourenenfance

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Publié le 7 juillet 2021

Pas totalement convaincus par Canoa Quebrada, que nous avons trouvé un peu touristique, nous décidons d’aller faire un tour à Praia da redonda, un petit bled de pêcheur un peu plus au sud, qui semble être plus tranquille.


A peine arrivés nous sommes déjà sous le charme ! Il n’y a pas un chat! La mer turquoise est parsemée de bateaux à voile, le sable gris scintille au soleil, et le vent balaie la baie: c’est idyllique.

On y rencontre un pêcheur qui nous tape la discute et on ne savait pas que c’était possible, mais il est plus bavard qu’Hortense ! D’après ce que nous avons compris, il aurait tourné dans la série qui a rendu célèbre Canoa Quebrada et nous dit avoir fait des films avec une française ! Improbable mais on décide d’y croire 😊 Il nous parle aussi d’une dispute entre le comité de pêcheur de cette commune et celle d’Aracati, des bienfaits de la présidence de Lula qui a donné des fonds pour le développement de la pêche dans ce village et nous propose même d’aller boire de la Cachaça dans son bateau... petit coup d’œil à notre montre, il est 9h30...on hésite et décline poliment 😉 #etoui,toutarrive!

Notre petite baignade dans l’eau tiède nous met en appétit et on s’arrête à une petite baraque désertée au bord de la plage : «a barraca do Chico ». Les langoustes (et oui, encore) sont excellentes !

On reprend la route, un peu plus en paix avec nous-mêmes 😉 en direction de Galinhos, au son d’Earth Wind and Fire. Nous traversons des plaines désertiques, des petits villages, où l'on nous annonce que « Jesus esta voltando » (il est entrain de revenir)...S’il est brésilien, on a encore un peu de temps devant nous 😂

La route toute abîmée traverse une énorme exploitation de pétrole qui s’étend sur plusieurs dizaines de kilomètres et nous arrivons à Galinhos à la nuit tombée.

Galinhos est un petit village sur une presqu’île. Il faut donc laisser Dobbyzao, et prendre un bateau.

Un peu étonnant, il est 19h et tout ou presque est fermé ! Graças a Deus, on trouve quand même un bar pour y prendre une petite cerveja ! #prioritésbresiliennes

On se cherche ensuite un petit spot sur la plage pour y planter la tente et on s’y installe pour la nuit !

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Publié le 7 juillet 2021

On se réveille dans notre luxueuse suite avec vue sur mer....

Petit dej sur la plage, et nous partons pour un footing. Hortense, elle, court après sa motivation!


Un petite baignade plus tard nous voilà installés à un petit bar...pour des jus de fruits frais! (On aime étonner notre public, et notre foie 😉). On y découvre le jus de mangaba qui est une délicieuse surprise! Et (encore une fois) David s’endort bouche ouverte sur les confortables sièges hamacs....

Quelques heures plus tard, le manque de Dobbyzao se fait ressentir et nous décidons de le rejoindre et de partir pour Tibau do Sul.

Tibau do Sul c’est un petit village à cheval sur la Lagoa de Guarairas et la mer. Nous y arrivons sur les coups de 17h30/18h. Nous cherchons un spot pour passer la nuit et allons jusqu’à la pointe (la jonction entre la lagune et la mer). On y trouve une petite place entourée de baraques de plage qui, encore, sont toutes entrain de fermer ! Décidément, ils vivent le matin dans ce coin du Brésil !


Quand Hortense va se renseigner auprès des baraques et vérifier si c’est un lieu sûr pour passer la nuit, ils lui confirment et lui proposent d’utiliser les douches et toilettes. Un serveur nous installera même une table et des chaises pour que l’on puisse dîner tranquillement après la fermeture ! Royal au bar ! - c’est le cas de le dire.


En parlant de bar : mention spéciale pour le tout mimi Marcilius Bar, où nous avons dégusté des caipifrutas délicieuses - histoire de se mettre en appétit ! Maracuja pour Hortense (on ne ne refait pas) et Cajá pour David - Autre super découverte du jour !

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Publié le 7 juillet 2021

Réveil aux aurores - et là, c’est le drame !!!! Nos tongues ensablées laissées sous la voiture ainsi que le bidon d’essence de secours ont disparus ! Les pieds de David doivent dégager un fumet bien particulier, c’est déjà la 2ème paire qu’on lui vole au Brésil! #fétichistes #sefairevolerdestonguesaubresil:lecomble


Passé l’énervement des premières minutes, nous nous installons au bord de la lagune pour y petit déjeuner et nous remettre de nos émotions. On doit avouer qu’on est pas trop mal, quand même.

Nous nous dirigeons ensuite vers Pipa. Par chance - et parce qu’on est au Brésil - on tombe sur un magasin havaianas #étonnant^^. Chacun sa paire au pied, le monde fait à nouveau sens 😉😂


On se met tranquillement en route vers notre première étape du jour: le sanctuaire écologique entre Tibau et Pipa. C’est une zone de nature préservée, sur le dessus de la falaise, avec plein de petits sentiers de sables qui zigzaguent le long de la côte et sont parsemés de points de vue, notamment sur la Bahia dos Golfinhos - la baie des dauphins.

Hortense est surexcitée à l'idée de voir des dauphins. On se pose. On scrute la mer (bleu turquoise) et hop on voit trois dauphins nager à 150/200 mètres des baigneurs ! C’est décidé : demain, nous irons à l’aube nous baigner et tenter de nager avec les dauphins! Nous finissons notre promenade en beauté, en observant les surfeurs et les tortues de mer sur la pointe de la praia de Madeira #30millionsdamis

Nous nous dirigeons ensuite vers Pipa pour une après-midi plage entre la praia da Pipa et la praia do Amor. Petit pique-nique et sieste traditionnelle à l’ombre d’un palmier, sur fond de ciel bleu et mer turquoise - je continue ?! 😉

Le soleil se couche néanmoins plus vers l’intérieur - pour en profiter au max, on opte pour un retour à Tibau do Sul, où nous nous attablons à un barzinho. (Merci Soline et Pierre pour la dica 😉)

Ce sera une douce fin d’après-midi arrosée de caipirinha et bières, sur fond de coucher de soleil sur la lagune. #vidaboa #avecmoderation

Nous dînerons avec le serveur de la baraque de plage qui nous racontera un peu son histoire, et on doit avouer que ça donne de la perspective...et qu’on se sent vraiment chanceux.

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Réveil et départ aux aurores pour la Bahia dos Golfinhos. On se dit que plus il est tôt, moins il y aura de monde, et puis comme le dit Hortense, ils doivent avoir envie de petits déjeuner eux aussi! 😂


Vingt minutes plus tard, nous arrivons à la plage, qui est quasi déserte (en même temps il est à peine 7h du mat...). Nous posons tout juste nos affaires sur le sable et, ni une ni deux, Hortense aperçoit un aileron et se jette à l’eau.


Il y a un petit groupe de 5, 6 dauphins qui chasse son petit dej. Pas farouches, ils passent à peine à quelques mètres voire centimètres de nous! Nous les voyons nager, sauter, jouer avec leurs proies. C’est vraiment incroyable. Hortense est surexcitée ! Elle passera une bonne heure et demi dans l’eau à les observer et essayer de les filmer.


Elle sort enfin de l’eau, tout sourire, et nous prenons notre petit dej' en continuant à les observer, émerveillés.

Petit à petit, les dauphins se font plus rares et la plage commence à se peupler. Nous remarquons les bateaux de touristes arriver au loin et décidons de bouger.


On est samedi matin, et Pipa grouille déjà de monde. C’est tout vu, nous remontons dans Dobby et, sur les conseils de Soline et Pierre, nous partons pour Bahia Formosa. C’est un petit village à une environ 1h de route de Pipa.


Après un petit tour des lieux, nous optons pour un spot sous un cocotier, face à la mer, au niveau de la plage de Bacopari. Avec en prime, la vue sur quelques dauphins qui nagent au loin - ceux là devaient être en gueule de bois et se sont levés plus tard! 😉

Un petit coup de ménage et de rangement, et nous partons nous balader sur la plage et dans les dunes environnantes. Il n’y a pas un chat et les paysages sont sublimes.

Mais, en bons français que nous sommes, on se doit de pousser une petite gueulante - bin ouais! Mais c’est pour la bonne cause ! Plus on avance, plus la marée monte et plus on trouve des déchets qui jonchent la plage. Ça va de la bouteille de lessive, au morceau de tong en passant par la seringue. C’est vraiment dégueulasse et franchement énervant. Un vrai gâchis. Voilà c’est dit : limitez votre consommation de plastique, de viande et votre consommation tout court, d’ailleurs. Fin de la digression. #okonvoyageenvoituremaisquandmême


La fin de journée approche à grand pas et nous décidons d’aller dans le centre pour boire une petite bière et se doucher à l’eau douce - il paraît qu’il y a des douches publiques gratuites.


On se retrouve au port de pêcheurs et demandons à la serveuse du barzinho où se trouvent les douches. Elle nous indique qu’il n’y en a pas mais nous offre d’aller demander à un habitant du quartier. Il nous ouvre les portes de sa maison, et de sa douche avec grand plaisir nous dit-il ! Une fois propres, nous l’invitons à aller boire une bière pour le remercier!


Bien installés, la bière coule à flot à coup de grandes bouteilles d’1 litre... Nous y passerons une partie de la soirée, accompagnés de guides et de pêcheurs locaux, qui tournent quant à eux, à la Cachaça pure...


Retour dans notre petit coin de paradis. On engloutit des pâtes chinoises “de célibataire” comme dit David - histoire d’éponger un peu, et au lit !

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Publié le 7 juillet 2021

Après un bon petit dej face à la mer, on se fait notre petit footing des familles - et incroyable mais vrai c’est Hortense qui l’a proposé (et qui l’a vite regretté 😂😉)


Petit pause blog et nous repartons à la recherche d’un spot encore un peu plus au sud. Nous optons au hasard pour Bahia da Traição.


C’est vrai qu’il faut le vouloir pour y arriver 😂 on traverse petit bled sur petit bled, on surmonte dos d’âne sur dos d’âne et on arrive enfin - sauf que c’est marée haute donc il n’y a plus de plage, et que de toute manière la plage est bordée de maisons donc il n’y a quasiment aucun accès...! #cimeralbert! #echec


On pousse un peu plus loin que le village, et on passe en mode tout terrain, empruntant de petites routes de terre et de sable.

1ère victoire: notre brave Dobbyzão tient le coup ! Trop fort ce Dobby!

2ème victoire: On trouve une petite plage tranquille et vide ! Il y a bien un petit bar mais c’est fermé. On s’y installe (quand même) pour un déjeuner tardif - il est quasiment 16h. On pensait se poser pour la nuit, mais une famille qui passait nous dit que ce n’est pas super safe.

Du coup nous voilà repartis en direction de João Pessoa. On optera finalement pour une bonne vieille station service, histoire de faire une pause mécanique le lendemain - nécessaire au vu du gros clac que l’on a entendu lors du passage de l’un de ces bien trop nombreux dos d’âne... suite au prochain épisode !

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Nous voici donc partis pour Joao Pessoa pour faire le check-up de Dobby. On nous indique le « distrito mecânico »... un labyrinthe composé de dizaines de petits mécaniciens, quichés, chacun étant « spécialiste » d’une pièce ou d’un type de réparation. On insiste très fort sur les guillemets... Ça grouille de partout, il fait environ 35/40 degrés, et le calme de la plage à laissé place à une symphonie de coups de klaxonHort et bruits de réparation en tout genre. C’est tout ce qu’on aime #enfersurterre

On pensait y passer 2 petites heures mais nous y serons restés 5-6 bonnes heures. Au programme: changement de la lame de suspension, réparation du moteur du ventilo, et puis réparation du volant que le mec a tordu en réparant la suspension 👌🏻

Point positif : on a changé la protection de notre roue de secours - on vous laisse admirer l’oeuvre en photo plus bas dans l'article 😂😂😂 C'est moche mais cela nous permet de passer incognitos parmi les brésiliens. Anecdote: le monsieur qui nous a vendu cette oeuvre nous a dit qu'il a déjà eu des demande de clients qui souhaitaient imprimer une photo de leur belle-mère sur la protection de roue 😂😂😂


On repart de là épuisés, et de super humeur ! Du coup, On décide de filer à Olinda, où nous nous sommes réservé une petite pousada - histoire de se remettre de toutes nos émotions. Ce soir nous dormirons donc...dans un couvent!


Arrivés, le réceptionniste nous fait une petite visite des lieux - c’est divin ! 😉 La pousada est vraiment charmante avec des petites courts intérieures, une terrasse, et même une chapelle !

Nous allons ensuite nous balader et dîner sur l’esplanade de Sé, avec vue sur toute la ville - au menu tapioca salées et sucrées pour notre plus grand plaisir.


Retour au bercail, on se couche dans notre ancienne chambre de bonne sœur, avec deux lits séparés 😂#pasdeboogiewoogieavantdefairevosprièresdusoir

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Réveil et petit dej au top - la journée commençait un peu trop bien pour David, qui décide d’intervertir les routes arrières pour voir si la réparation de la suspension a réglé le problème d’usure de la roue. (Je vous garantie que j’en apprends bien plus que je ne le voudrais côté mécanique ! 😉)


Mais comme on pouvait s’y attendre, et comme rien n’est simple au Brésil, les choses ne se sont pas passées comme prévu...! En plein changement de roues le cric se casse !

J’imagine bien vos réaction: « Mais noooon??! », mais si!!!! Ce n’est plus de l’énervement mais de la rage que l’on peut lire sur le visage de David... On est dans la mouise: si on ne trouve pas un autre cric, on ne peut plus remettre les roues et on ne peut donc même ps aller chercher un autre cric 🤨🤨🤨 Graças a Deus (on reste sur le thème du religieux vu le cadre 😉) le manager de l’hôtel nous prête son cric, qui tient le coup ! #hallelujah


Passé cet interlude mécanique nous partons à la découverte d’Olinda - qui porte bien son nom (Linda veut dire « belle » pour les non-initiés 😉). Le centre historique est plein de petites rues pavées, en pente, avec plein de jolies maisons colorées, d’églises, de petites places. Au loin on voit la skyline de Recife qui nous fait clairement penser à New York avec de hauts buildings modernes.


Point culture : Olinda compte deux églises parmi les plus vieilles du Brésil !

Petit bémol: on voit pas mal de maisons et d’églises mal restaurées ou pas restaurées du tout malgré le fait que la ville soit inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Pour terminer la journée, nous nous installons à la terrasse du charmant bar do Veio, où nous dégusterons une délicieuse assiette de charcuterie et fromage, arrosée de bière artisanale. #retourdelapaixintérieure

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Publié le 7 juillet 2021

Cela fait pile un mois que nous sommes partis. Pour fêter cela, voici les chiffres clés de ces premiers 30 jours:

- 4503 kilomètres parcourus en voiture

- 428 litres d'essence

- 85 m3 de gaz

- 7 avions pris

- 23 litres de bières

- déjà une infinité de souvenirs

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Départ pour la Costa dos corais - la côte des coraux. Première étape à la praia dos carneiros pour un pique-nique sous les cocotiers et une aprem' plage.


Nous partirons ensuite pour Japaratinga - et sur la route nous réalisons enfin le rêve ultime de David : acheter un churrasco!!! Un petit barbecue. Ça y est on a toute la panoplie des parfaits brésiliens 😉 Hortense se moque mais on vous garantit qu’elle était surexcitée à l’idée de se faire griller des saucisses pour le dîner #goinfre #dreamittillyoumakeit


La chance continue de nous sourire: arrivés à Japaratinga, nous trouvons un spot de rêve pour passer la nuit - et tester le barbec ‘ 😉 #laloidesseries

Allez, bisous !

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Publié le 7 juillet 2021

Tentative de voir le levé de soleil - réveil 4h40 chauds comme la braise! C’était sans compter les nuages... on se recouche un peu dépités...


Réveil numéro 2, et petit dej face à la mer - on est plutôt pas mal.

On se lance sur la route écologique qui va de Japaratinga à Maceió. D’un côté la mer et les plages de sables fin et de l’autre, les plantations de cocotiers et de canne à sucre. C’est sublime !

Nouvelle étape clé dans le développement de Dobby: il prend le bac pour traverser une embouchure de fleuve. Bravo Dobbyzão!

Arrêt à Porto de Pedras pour profiter de la plage. S’en suit une partie de raquette endiablée - Roger VS Serena en live de Rolando Garros, la version brésilienne de RG. Une fois les autographes signés, nous partons à la découverte des piscines naturelles qui se forment juste devant la barrière de corail lors des marées basses.


Histoire de ne pas se faciliter la tâche, nous prenons le chemin le plus compliqué, celui où il faut marcher entre les coraux peuplés d’oursins - et on connaît l’habileté légendaire d’Hortense... On arrive à destination sans nouvelle blessure de guerre, mais les mots doux ont fusé... et le retour se fera par la voie facile car ça va bien 5minutes...!


Le temps commence à se couvrir, et il se met à pleuvioter. #enfinunpeudepluie #lol On se croiserait en Normandie, les palmiers en plus ! Il y a même les vaches - photos à l’appui.

Nous changeons donc notre programme.

On doit d’abord faire une petite aparté pour vous expliquer : la partie table de la structure de la voiture a montré des signes de fatigue il y a quelques temps. La base de l’un des pieds a commencé à se fissurer. Donc depuis une petite semaine on se dit que ce serait bien de réfléchir à un plan b et de passer dans un magasin de bricolage. Fin de l’aparté.


Changement de programme donc et direction: LEROY MERLIN!!!! Et oui! Ça faisait beaucoup trop longtemps, et ça nous manquait - et par bol, il y en a un à Maceió ! Du coup nous y revoilà !

Petit passage éclair pour acheter des pièces de rechange et on file pour la Praia do Francês 😀

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Ce matin doux réveil à la Praia do Francês.

On est bien décidés on va surfer ! Jusqu’à présent il n’y avait pas tellement de vagues mais là, on est pile où il faut.


Body board dehors, David passe de Davidson Crusoé à Kenny Slater (et pour ceux qui se demandent, oui on sait que c’est Kelly Slater, d’où la variante, David étant bien meilleur que le-dit Kelly 😂😉). Il prend toutes les vagues ! (Et se brûle même les abdos au passage 😂)

Hortense, elle, décide de reprendre un petit cours de surf le lendemain - histoire de lui montrer ce qu'elle a dans le ventre 😉 (Mel, tu sais de quoi je parle 😉)


On passera le reste de la journée à la plage, entre bodyboard et sable chaud à l’ombre des palmiers (ouais, encore, je sais 🙄🙄🙄 🤪) - et on finira par un petit footing des familles, au soleil couchant #onépongelabière


Le soir venu, nous quittons le camping où nous avons passé la nuit précédente, et nous nous installons dans une petite rue parallèle à la plage. On y avait repéré une petite table en pierre avec des bancs et toute entourée de fleur - parfait pour les baroudeurs sans frontière que nous sommes 😉

A peine s’installés, nos voisins d’en face viennent nous accueillir. Angela et son “namorado” nous nous invitent chez eux pour papoter en m’engageant un brigadeiro fait maison, un délice ! ls nous expliquent qu’ils ont rencontré le mois dernier un couple de brésilien qui voyageait en combi et avec qui ils se sont liés d’amitié.


Nous échangeons nos numéros, prenons quelques selfies (Brésil oblige ! Et puis ça fait des souvenirs) et hop on file se coucher en se promettant de se voir le lendemain.

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Publié le 7 juillet 2021

Petit dej enfilé rapidement, nous allons voir les fameuses piscines naturelles que nous a recommandées Angela la veille.


A 10h Hortense, motivée comme jamais, rejoint son prof de surf, nommé Edgar (et prononcé Edigar) pour 1h de folie. David a quant à lui été désigné volontaire pour être le photographe officiel qui immortalisera ses performances 😆. Rien ne l’arrête, elle prend vague sur vague - et quelques rares mais bonnes gamelles aussi 😉

Petite pause jus de maracuja les pieds dans l’eau et dernière session de body board.


Nous empruntons ensuite la route qui longe la mer, bordée d’un côté par les cocotiers et de l’autre part la canne à sucre. On se croirait en vacances LOL. Nous nous arrêtons à la ponta do Coruripe pour déjeuner chez la “rainha do mar”, face au petit port de pêche.

Nous reprenons la route vers notre dernière étape de la journée : la ville de Penedo chaudement recommandée par notre cher Routard - qui nous promet de “sortir des sentiers battus”. Et nous ne serons pas déçus!


Notre GPS, a décidé lui aussi de nous faire sortir des sentiers battus 😂. Fini les routes lisses et bitumées, nous nous retrouvons au beau milieu des champs de cannes à sucre, roulant tour à tour sur des pistes de terre, de boue, d’immense flaques d’eau et de crevasses. #onaimeonadore. Les cannes sont plus hautes que la voiture ! Nous perdons tous nos repères et nous sommes seuls, face à notre destin comme dirait Hortense.

Nous passerons bien une bonne heure, les fesses un peu plus serrées à chaque passage d'ornières #emoçãooooo #Dobbycehéros


Nous arrivons tous les trois éreintés à Penedo et nous installons sur une superbe place, au pied de l'hôtel de ville et face d'une église bondée de monde. Ça sort jusque sur le parvis et malgré la bruine!

Graças a Deus nous ne manquerons pas la messe 😉 Rien à voir avec les bonnes vielles messes française, là ça chantait et dansait en mode Jipsy king cathos sur le parvis jusqu'à 22h... Ils sont fous ces brésiliens!


Quant à nous, nous nous coucherons au milieu de ce vacarme, sans même avoir dîner...enfin après une bière et une petite portion d’escondidinho (sorte de hachis-parmentier local) tout de même. #amen

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Publié le 7 juillet 2021

Au petit matin, nous visitons Penedo et nous prenons la route pour nous rapprocher de Salvador.

Première étape, Sao Cristovao, ville inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco. Le Routard recommande d'y passer mais pour tout vous dire, il n'y a pas grand intérêt... Le centre historique est tout petit, et surtout complètement laissé à l'abandon...Nous y restons à peine une demi-heure le temps de faire un petit tour, et nous repartons aussi rapidement que nous y sommes arrivés.


Nous repartons en direction d'Imbassai, petite ville étape avant Salvador de Bahia. Nous y arrivons à la nuit tombée.


On s'installe pour dîner et là, le ciel nous tombe sur la tête... Enfin la pluie quoi mais pour nous c'est presque pareil 😛. C'est notre première chuva du séjour (hors Chapada Diamantina) et, on est clairement pas prêts !


On se hâte de rentrer tout notre barda, et on finira nos fajitas assis sur les sièges avant, en mode date romantique des séries américaines, sauf que là les dialogues sont plutôt de l'ordre de: "attention, tu fais couler le guacamole sur le siège, cochon!" et "fais gaffe, t'as un bout de fajitas dans les cheveux" #sexys #onnousment #ambiance

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Publié le 7 juillet 2021

Levés sous un ciel menaçant, nous renonçons à notre matinée surf et nous partons pour Salvador de Bahia!


Salvador a été la première capitale historique du Brésil avant de laisser sa place à Rio de Janeiro puis Brasilia.


Et Salvador se mérite... Nous passerons donc deux bonnes heures dans les bouchons, au milieu de cette jungle urbaine, avant d'arriver au Pelourinho, quartier situé dans le centre historique, côté ville haute - là où se trouve notre hôtel.


Le charme opère immédiatement : sons de tambour depuis la fenêtre de notre chambre, rues pavées en zig-zag, maisons colorées, églises toutes plus belles les unes que les autres et capoeiristes à chaque coin de rue... On est au top !

Nous passerons une bonne partie de la journée à visiter le quartier du Pelourinho et le largo de Carmo avant de rentrer faire une petite sieste régénératrice, plus que nécessaire pour aller au "Cravinho" (qui signifie petit clou de girofle), bar 100% local du quartier.


Il fait sombre, le bar est rempli, la cerveja coule à flot. Tout le monde est bien enjoué et nous nous régalerons de bolinhos de crevettes, de bière et d'un shot de cachaça, appelé Infusão 😂 (infusion). Il y a plus d'une vingtaine de sorte "d'infusions" de la "pau de rato" (pénis de rat) à la cura-tudo (remède miracle) 😂😂 David opte pour le cravinho - mais sur le moment on avait pas capté la signification... dommage pour lui, qui devra se taper le shot de cachaça au clou de girofle #bonappétitbiensûr

Nous dînerons ensuite un bon petit plat de chèvre rôtie dans un resto bien vide en ce lundi soir, pour rentrer nous coucher épuisés mais charmés.

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Le lendemain, après une bonne nuit de sommeil, nous prenons le téléphérique local qui nous emmène dans la partie basse de la ville. Cela coûte 4 centimes d'euros et permet aux habitants de gagner du temps et de l'énergie - il faut dire que la ville est sacrément escarpée et qu'il y fait bien chaud, même à 8h du matin.


Nous nous dirigeons vers le port et passons par le marché, où nous goûtons à un délicieux fruit appelé Mangustão - trop trop bon !

Nous prenons ensuite la direction de l'église Nosso Senhor do Bonfim. A peine arrivés, nous sommes pris d’assaut par les vendeurs de bracelets, les "fitas", ces fameuses petites bandes de tissu, colorées et au nom du senhor de bonfim. Il faut faire 3 nœuds, en faisant un vœux à chaque nœud. Pour que les vœux s'exauce, il faut jeter le bracelet dans un court d'eau lorsqu'il tombe... On ne sait pas si on y croit mais on en a quand même mis deux autour du rétro de Dobbyzão... Il faut bien mettre tous les chances de notre côté😉😉

Nous parvenons à nous frayer un chemin et visitons la fameuse église où l'on peut encore une fois voir la ferveur de la foi des brésiliens. Les bracelets sont partout, et il y a même une pièce où l'on accroche au plafond, à l'aide des fitas, des membres en plastique, pour demander la guérison de proches.

De retour dans le centre historique, nous flânerons le reste de la journée dans les quartier de Carmo et Santo Antônio - quartiers plutôt bobos mais trop mignons.

La fin de l'après-midi va mettre David à rude épreuve 😉 Tous ceux qui le connaissent, savent à quel point il a le rythme dans la peau... Nous le mettons donc au défi de faire un cours de percussion... Et on ne sera pas déçu!


Nous rencontrons maître Macambira, qui a joué entre autres pour le fameux Gilberto Gil. Nous jouons de tous les instruments, avec joie, et en rythme (enfin, pas toujours pour David, qui on le sait, à son propre rythme 😛 ). Hortense s'est éclatée et se voyait déjà animer le prochain bloco du carnaval en raina da bateria 😉 #lafranceaunincroyabletalent

Ça aura été un super moment, oui, même pour David qui contre tout attente, a bien profité.


Nous découvrons ensuite avec grand plaisir que tous les mardis, les écoles de samba de Salvador répètent dans les rues, afin de préparer le Carnaval prochain...Oui, celui de Février 2020... #pourunefoisquelesBrésiliensanticipent


Nous assistons à deux blocos, dont un entièrement féminin! Dans le second, le meilleur joueur est partiellement sourd! Nous sommes fascinés par leur talent et par l'atmosphère et l'ambiance qui s'emparent de la rue lorsque les blocos se mettent à jouer... Et, il faut quand même le dire, un poil nostalgiques du carnaval...

Petit détour au Cravinho - infusion du soir oblige, et puis, au lit!

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Publié le 7 juillet 2021

Après un petit dej copieux, nous profitons d’être posés et d’avoir du wifi pour sauvegarder les photos et pour mettre à jour le blog (et oui, ça prend du temps d’écrire toutes ces bêtises !)


Nous faisons ensuite une petite halte chez un mécanicien qui nous semble professionnel pour faire un petit check up et tenter de comprendre enfin d’où vient le bruit du volant (jusqu’alors aucun mécano n’avait su nous dire...rassurant...). Signe qui ne trompe pas, il protège les sièges avant de s'asseoir - et oui, au Brésil il n'en faut pas beaucoup pour paraître sérieux 😉


Il diagnostique Dobbyzão et, verdict provisoire: une jante à dévoiler (merci les millions de ** de trous sur les routes), et potentiellement un problème dans le boîtier de direction.


Nous déciderons de prendre la route en direction de Itacaré sans faire de réparations pour le moment (on a les fitas de bonfim, ça devrait le faire 😂). Le GPS nous annonce 2h pour arriver a Itacaré. On se voit déjà arriver pour le coucher de soleil et savourer une petite bière bem gelada 😍


Vous êtes déjà habitués aux rebondissements donc pas besoin de faire durer le suspense... Nous emprunterons des routes défoncées, de nuit (on précise juste ici qu’il n’y a aucun éclairage au Brésil et que les démarcations au sol sont quasi inexistantes) et nous ne dépasserons pas les 40km/h... Bref, voyage en terres inconnues ou plutôt en terrain connu #jeudemotpourri

Petit fun fact pour la route : au Brésil chaque hameau de 30 habitants compte une église, un lieu de culte pour les évangélistes et un barzinho avec du funk à fond.


Fin mot de l’histoire : nous roulerons 4h et finirons par nous résigner à nous installer à une station service, épuisés par ces aventures.


Il ne restera plus qu'une heure avant d'arriver à Itacaré le lendemain...d’après le GPS...🤨

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Publié le 7 juillet 2021

Réveil en douceur sur l’aire d’autoroute, où les douches sont chaudes !


Petit aparté: un gros point positif que nous n’avons pas encore mentionné, dans chaque station service - ou presque - nous avons trouvé des fontaines à eau (potable), donc pas besoin d’acheter des bouteilles (chères au Brésil et puis ça économise le plastique). Et, dans pas mal de cas, on y trouve aussi des douches, gratuites (la plupart du temps)


Petit aparté n.2: pour ceux qui se le demandent, nous avons aussi une douche portative dans la voiture #onestpasencoredeshippies


Petit aparté n.3: pour voyager, décider des endroits où aller, dormir etc nous nous aidons du routard, des conseils de nos potes qui sont passés par là avant nous (Mel et Vic, Soline et Pierre - on vous kiffe) et de l’appli IOverlander. Cette appli est une mine d’or, où tous les voyageurs peuvent localiser sur une carte les endroits où ils se sont arrêtés, y mettre des commentaires et même des photos. C’est le top du voyageur vagabond et ça nous aide beaucoup 😊


Bref nous nous mettons en route pour Itacaré et arrivons en fin de matinée (c’était un peu plus d’une heure en fait...). Nous nous installerons devant la plage d’Itiririca. On y a repéré deux ou trois combis, dont les propriétaires, hyper sympas et accueillant, nous assurent que c’est tranquille. Il y’a en plus une table et une douche d’eau claire - le top!

Petite journée plage pour se remettre de toutes ces émotions. Les vagues sont au top et David en profite pour faire du bodyboard. On est pas mal !


La nuit tombe doucement et la plage se vide. Nous décidons donc de nous y installer pour faire un petit barbec et prendre l’apéro - sous la lune quasi pleine qui éclaire le ciel et le sable. On est vraiment pas mal ! 😋😋😋

On se plaint un peu - cliché sur les français et gros penchant pour le sarcasme oblige - mais on s’éclate, on vit de supers aventures et on kiffe a fond ! C’est toujours bien de le rappeler 😉😂

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Petit dej face à la mer pour changer... puis nous partons à la découverte de la plage d’Engenhoca où nous passons la matinée. David se met au défi de décrocher une coco en haut d'un palmier (de 15 mètres) en lançant de toutes ses forces...une noix de coco trouvée sur la plage. Bilan : 1h de perdue et un mini lumbago de gagné! #welldone #caparute

En début d’aprem nous tentons d’aller à la plage de Prainha par la route, mais on ne peut y accéder qu’à pied depuis la plage de Ribeira... Petite crise de flemite aiguë... Tant pis, on se fera la petite rando le lendemain matin. À la place on retourne à Tiririca où l’on passera la fin de l'après-midi, c'est quand même pas dégueu... 😉


Pour clôturer cette journée en beauté, nous allons dîner au Marleys, un resto qui fait de la bistronomie avec des produits frais et bio, en « revisitant » les classiques de la cuisine brésilienne #mercimasterchef

Un délice ! Merci Soline et Pierre pour le tuyau 😋😋

PS: Gros coup de cœur pour la caipi maracuja gingembre... #tacchy

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On se lève, et là c’est l’hécatombe! Il pleut des cordes ! On petit déjeune l’abri en espérant que ça passe, et pour voir si l'on peut tout de même aller à Prainha.


La suite est beaucoup moins sympa que nos histoires habituelles et va tout/nous chambouler. Pour faire court, nous assistons complètement impuissants à la noyade d'un baigneur qui s'est fait coincer par les courants et n’arrive plus à revenir. Un prof de surf réussira finalement à le ramener, et appliquera les gestes de premier secours pendant de - très mais surtout trop - longues minutes, jusqu'à l'arrivée du samu. Nous apprendrons par la suite qu'ils n'auront pas réussi à le ranimer.


Nous restons là un moment, sous le choc. Il nous faudra du temps pour reprendre nos esprits et redémarrer. Exit les envies de rando, de plage et de baignade. Nous décidons de nous avancer vers Trancoso, en faisant étape à Olivença.


Sur la route, on se remet tout doucement de nos émotions, et décidons de dormir en camping pour se poser un peu et être au calme et ça aura été une bonne décision. Le camping est magnifique, et le soleil commence à repointer le bout de son nez.

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Publié le 7 juillet 2021

Petit dej sur la plage... on commence à se demander si on devra pas mettre du sable dans notre salon quand on rentrera en France, histoire de ne pas trop être perdus...


Petit footing des familles pour Hortense pendant que David (et son “mini-lumbago” 😉) Skype.


Nous reprenons la route de Trancoso et aujourd’hui on a pas mal de kilomètre à faire. Au bout d’une heure de route, David entend un bruit suspect. Inspection de la voiture et le couperet tombe...! Ça sent le cramé au niveau de la roue arrière droite quand on freine... on est pas sereins.


On s’arrête à l’entrée d’une propriété pour faire quelques retouches. Un homme vient à notre rencontre et nous propose d’entrer pour faire les réparations à l’ombre, ce que nous acceptons avec grand plaisir 😊

Nous rencontrons toute la famille qui vit là: les parents, les enfants et petits enfants, les chiens et les ânes - tout le monde vient nous soutenir dans nos pérégrinations. Ils mettent même des chaises juste devant la voiture et s’y installent pour nous regarder faire 🤣

Nous faisons nos petites affaires sous leurs yeux ébahis et la dona da casa nous apporte des noix de cocos fraîchement « cueillies » de l’un des 20 cocotiers du jardins, pour ne pas que l’on se déshydrate.


Une fois les réparations de réparations finies, ils nous font faire un petit tour du jardin, et tente de nous convaincre de rester prendre une douche et déjeuner 😅. David, qui reste préoccupé par la voiture et par les kilomètres qu’il nous reste à parcourir, n’est pas trop dans le mood - ce sera pour une prochaine fois !


A défaut de nous offrir à déjeuner ils nous offrent une petite dizaine de noix de coco fraîches (nous arrivons à négocier de n’en prendre « que » 5) et un sac rempli de fruits, les jambrés, que nous allons cueillir directement dans l’arbre 😋

Après un petit selfie pour le souvenir et alors que nous sommes sur le pas de la porte, ils nous proposent à nouveau de rester, mais nous résistons et à défaut, ils nous invitent à revenir passer quelques jours chez eux des que l’envie nous en prendra 😃

Nous reprenons notre chemin, amusés de cette nouvelle rencontre, encore un peu plus généreuse.


La route sera elle tout aussi généreuse...en trous, pour pas changer ! Cela faisait longtemps 😂 Nous persistons et finissons par arriver à bon port en début de soirée.


Trancoso est un gros village assez développé (pas mal de pousadas, restos et boutiques) mais encore assez charmant, avec un très joli centre historique - que nous découvrirons de jour, le lendemain.


Nous nous installons face à la plage de Nativos, déserte à cette heure-ci. Hortense concocte un bon petit repas que nous dégusterons sur la plage et au lit ! Nous sommes épuisés par cette journée forte en émotion!

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Publié le 7 juillet 2021

Au petit matin, alors que nous nous baladons sur la plage (déserte), profitons du paysage et de ces derniers jours sur la côte du Nordeste. En effet, après Trancoso, nous repartirons pour l’intérieur afin de visiter le Pantanal.


Petit plouf dans les piscines d'eau de mer puis nous partons visiter le joli centre historique.

Nous passerons le reste de l’après-midi au calme, à se reposer, geeker un peu, avancer sur le blog...les vacances quoi.


Nous optons ensuite pour un barbecue sur la plage et nous faisons une soirée “Netflix and Chill” en regardant la fin de la saison 1 de Killing Ève - que nous vous recommandons !!!

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Deuxième jour à Trancoso. Ce matin, nous avons loué des vélos pour aller se balader le long de la mer et faire un tour des plages environnantes tant que la marée est basse.


Nous voici partis tels Poulidor et Jeannie Longo lors des grandes étapes du tour de France. Ça pédale dur, dans des sables mi-fermes mi-mouvant, mais ça vaut le coup!

Les plages sont superbes et désertes! Et puis on pense à la bière qui nous attend bien sagement et fraîchement à notre retour et ça ça nous fait avancer un poil plus vite 😂😂 #chacunsespriorités

Ps: on peut vous dire qu’on l’a savourée 😉

Nous passons ensuite à l’UPA - Centre de santé de proximité - pour soigner un bobo d’Hortense #fraca #toujoursunpetdetravers


Puis nous pique-niquons et nous nous installons à un petit café dans le centre - ça change des barzinhos 😉 Comme Hortense doit éviter un peu le soleil, on y passera une bonne partie de l’aprem à prévoir un peu le Pantanal, faire la sieste (David, of course) et gérer des petites choses administratives 😊


Pour finir en beauté, nous nous offrons un petit resto et une grande bouteille de vin chilien qui accompagnera parfaitement la meilleure moqueca que nous ayons mangée au Brésil. Le lieu est charmant et la chanteuse incroyable - la Nora Jones brésilienne m'assure David 😉

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On quitte la côte et partons pour l’intérieur. On a pas mal de route pour rejoindre le Mato Grosso et du coup, on se dit que ce serait pas mal d’amener Dobbyzão faire un petit check-up - histoire que l’on ne tombe pas en rade au beau milieu de nulle part.


Avant d'aller chez le docteur, nous lui donnons un grand bain pour qu'il soit tout propre et beau comme un sous neuf.


Le dit docteur sera un petit jeune de 30 ans, super pro et sérieux qui travaillera sur la voiture de 12h à 19h... #unebonnejournéeenperspective


Bien évidement, David suivra ses moindres faits et gestes et sera parfois malheureusement bien obligé de l'orienter, histoire de ne pas opérer le rein droit si c’est le gauche qui est malade 😉. Hortense, elle, passera sa journée à regarder les séries Plan Cœur et Working Moms, dans une salle d'attente climatisée à 16 degrés, histoire de se choper un petit rhume pour la suite. #kiffetalife #lesdessousduroadtrip

Contrairement à ses propriétaires épuisés par une journée de boulot pour l’un et d’attente pour l’autre, Dobbyzão, lui, repartira frais comme un gardon de 13 ans et ses 173 000 km au compteur - reste à voir dans combien de temps il faudra refaire une visite 😅


Il est 19h - notre dernier repas a été le petit dej... Hortense est au bout de sa life.. mais on prend tout de même la route, histoire de ne pas avoir à dormir dans un motel où tu paies à l’heure 😉


C’est David qui prend le volant. Le pauvre va se taper 4h de route, de nuit et bien sûr, sur des pistes de terre défoncées, façon Paris - Dakar (mais sans écraser d'enfants lol) #humournoir #Enzositunouslistuapprécieras

Nous nous arrêterons finalement à la station service d'un petit bled, où nous mangerons un espèce de gros burger avec un peu de tout - y compris du maïs...#random (X-tudo, les cariocas reconnaîtrons) - au milieu des vas et viens des jeunes du village, plutôt cocasse comme fin de soirée.

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Publié le 7 juillet 2021

Réveil bien matinal au son des chansons de variété brésilienne que les locaux écoutent à fond dans leur voiture et ce dès 6h du mat... Pour un réveil en douceur on repassera... 😂


Du coup on file prendre notre petit dej au calme, sur la place du village, à côté des petites vieilles déjà a en poste - c’est à dire installées sur “leurs” bancs, prêtes à dégainer dentiers et sonotones pour écouter, amplifier et te balancer les ragots du jour 😉


Comment mentionné précédemment, de longues journées de route nous attendent pour rejoindre le Pantanal du Nord. Petit check des possibilités: 2 itinéraires sont possibles: le sud de l'état de Bahia, ses grandes étendues désertiques et ses routes défoncées OU l'état du Minas Gerais, avec ses superbes routes vallonnées en parfait était au milieu des montages...On vous laisse deviner l’option choisie ! #lechoixdesophie

Petit fun fact: Nous repasserons par des endroits que nous avions découverts lors de notre première semaine et surtout notre premier spot de camping sauvage #onversepresqueunepetitelarme


David cherche un endroit où passer la nuit et découvre le parc national du Rio Preto, qui a même un camping avec de très bons avis sur iOverLander. Il y a juste la mention "dirty road"...Route de terre? Route sale ? En mauvais état ? Nous le découvrirons bien assez vite...


La route, enfin la piste, sera en effet “bien sale”, en très mauvais état, jonchée de bosses et de montées très, très raides - à tel point que, nous n'arriverons pas à faire l’une des montées... Grosse emoçãoooo, d'autant que la nuit commence à tomber (coucher de soleil magnifique au passage).


Nous délestons un peu la voiture (Hortense descend...ravie comme on se l’imagine...), prenons beaucoup d'élan et croisons les doigts pour ne rien casser sur la voiture.Ouf ça passe!


Hortense rejoint Dobbyzao et David en haut de la côte, de bonne humeur 😅😂 et nous arrivons enfin à bon port.


Ce soir là Ricard coulera à flot, histoire de se remettre de nos émotions.


Petite pensée pour Raph et Mél: on espère que vous avez des câbles pour nous tracter dans les montagnes argentines et chiliennes 😂

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Publié le 7 juillet 2021

La nuit sera très fraîche et nous devons même sortir nos duvets, un vrai bonheur !!


Nous partons pour une randonnée matinale lors de laquelle nous découvrirons de très jolis paysages (très ressemblant à la garrigue Pignanaise d’après David) et de belles cascades dont l’eau à peine fraîche est un délice !

Point géo: la couleur si particulière de l’eau est due aux minéraux présents dans la région.


Bon, le guide nous avait annoncé 3h mais ce sera en fait plutôt 5h... #timingbrésilien


Nous appréhendons un peu le retour par la piste et les montées de la mort que nous allons devoir affronter pour rejoindre la route...Nous changeons la répartition des masses de la voiture en lestant le train avant, déconnectons tous les accessoires inutiles, allons aux toilettes, nous prions et prenons la piste en mode Sébastien Loeb !


Cela passera à l'aise Blaise ou quasi... on se chaufferai presque pour refaire la montée de la veille mais, finalement, on ne tentera pas le diable - Dobby risquerait d’y laisser des plumes et nous quelques réais...


Nous reprenons la route jusqu'à notre prochain lieu de camping : une petite station service des familles.#onnechangepasuneéquipequigagne

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Publié le 7 juillet 2021

Nous prenons la route direction Goiânia, la capitale du Goiás, afin de pouvoir passer chez Décathlon (oui oui, on a planifié notre itinéraire en fonction de la localisation du décathlon... 😂😂)


Vu que nous traversons le Minas, ce serait bien bête de ne pas en profiter...nous nous mettons donc en quête d’un endroit où manger une bonne feijoada! (Et oui le pauvre Dadounet a les joues creuses 😂😂). On peut vous dire qu’il sera bien difficile de reprendre la route au lieu de faire la sieste après cela... #goinfres #onneselaissepasabattre


Alors que moi continuons à rouler nous franchissons la limite entée les états du Minas et de Goiás et les paysages se transforment du tout au tout! Succèdent aux vallées verdoyantes des plaines semi-désertiques et une chaleur écrasante!

Les routes sont en super état et nous roulons détendus sur des kilomètres de doubles voies qui nous paraissent complètement disproportionnées comparé à leur fréquentation - il n’y a pas un chat ! Et on kiffe d’autant plus.


Nous nous arrêterons (encore) sur une mega aire d’autoroute faute d’avoir trouvé un spot de camping sauvage - celle-ci dispose même d'un barbier/coiffeur et d’un sauna gratuit pour les routiers !

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Publié le 7 juillet 2021

Dernière ligne droite jusqu’à Décathlon, enfin Goiânia 😉


Les paysages sont un peu plus verts mais la route est tout aussi déserte.


On se dégote un petit coin de champs pour pique-niquer sous le regard amusés des fermiers et l’œil curieux des vaches.

Nous arriverons à Goiânia en milieu d’après-midi et filons chez décathlon pour compléter notre attirail de baroudeur.


En paix avec nous mêmes nous pouvons enfin aller nous poser dans un bon petit barzinho des familles afin de désaltérer devant le match Fla-Flu, un Classico du championnat brésilien (Flamengo VS Fluminense). On en repartira légèrement pompette - cela faisait deux jours que nous n’avions pas vu de bière (seulement du Ricard 😂😂)


Alors que nous écrivons cet article, et la dernière phrase en particulier, il nous semble important de rassurer nos familles respectives : vos enfants ne sont pas des alcooliques en devenir, juste des bons-vivants en vacances 😉

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Publié le 7 juillet 2021

Ce lundi sera une journée sans trop de saveur - il en faut bien quelques unes, histoire de mieux apprécier toutes les journées fantastiques que nous avons la chance de vivre.


Petite vidange pour Dobbyzão et quelques heures de voiture en direction du Pantanal, dans l’état du Mato Grosso. Nous sommes tellement surexcités à l’idée de découvrir cette région que rouler sur des routes désertes, sans grand intérêt (mais de bonne qualité !) ne nous dérange pas.


Le ciel est assez menaçant... les éclairs déchirent les nuages presque noirs et la pluie se met à tomber...exit le camping sauvage pour ce soir...


Alors que la pluie inonde les routes, nous traversons une sorte de nuage de poussière rouge - c’est quasi apocalyptique!

Est-ce la terre remuée par les pluies ou le résultat des OGMs que le Brésil utilise massivement et qui le maintient dans les premiers exportateurs de céréales au monde ?

On vous laisse méditer là-dessus et allons nous réfugier au sec dans une bonne vieille station service.

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Publié le 7 juillet 2021

Pour le plus grand bonheur d’Hortense, le Pantanal est aussi connu pour être infesté de moustiques - même pendant la période sèche, qui va de juin à octobre. (En même temps c’est l'un des plus grands marécage au monde donc bon...fallait s’y attendre...on dit ça, on dit rien....).


Nous décidons donc d’imbiber quelques affaires de répulsif, que nous étendons ensuite dans la voiture, sur le filet de toit - comme de bons manouches!

On prend la route, la tête dans les chaussettes à défaut de l’avoir dans les nuages...Faudra pas s’étonner si on se fait encore arrêter par la police fédérale au prochain point de contrôle....!

Nous entrons dans l’état du Mato Grosso. Les routes droites traversant les immenses champs laissent place à une route sinueuse, bordée par la jungle et des falaises qui font penser à la monument valley.

Les camions se prennent pour des pilotes de formule 1 et certains se loupent - la route est parfois coupée par les sacs de ciment ou les cagettes de marchandises diverses.

Nous, avec notre papi Dobbyzao, on préfère ne pas se la jouer Ayrton Senna, ce qui nous laisse encore plus de temps pour profiter des paysages.


La journée se finit sur un sublime coucher de soleil. Le ciel s’embrase pour s’éteindre sur les nuances de rose et de violet. C’est un décor plutôt sympa pour prendre l’apéro 😉

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Publié le 7 juillet 2021

Histoire de varier les plaisirs, et de préparer Dobby pour la transpantaneira, nous nous rendons à la cachoeira da Prata. C’est une cascade que l’on trouve au bout d’une route de terre assez bosselée et entrecoupée par quelques ponts en bois 😅 Dobby est ravi! #ouionsaitquecenestpasun4x4

L’endroit est charmant, le soleil brille et l’eau est fraîche - parfait pour une petite pause nature...et lessive 😂😂

Après cette parenthèse aussi utile qu’agréable, nous prenons la route en direction de Cuiabá, dernière étape avant le Pantanal.


Arrivés à 16h30 on s’installe au « Choppão », qui signifie la grande choppe... on en ressortira avec le ventre bien rempli et en ayant fait honneur au compteur de bière du voyage... 😂 #lesvraissavent

(Pierre et Soline, on vous a dans le viseur 😂😂)

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Publié le 7 juillet 2021

On commence par un petit aparté géographique explicatif : le Pantanal est une réserve naturelle à cheval sur les états du Mato Grosso et du Mato Grosso do Sul, et longeant la frontière bolivienne à l’ouest. C’est une immense plaine traversée par de très nombreuses rivières qui la transforment en marécage 6 mois dans l’année - de novembre à mai. Les 6 autres mois, la zone s’assèche. C’est alors l’occasion d’y observer une faune et une flore exubérantes et magnifiques. Le partie nord du Pantanal est plus sauvage. Elle se visite à travers la transpantaneira, une piste de terre de 149 km qui ne compte pas moins de 120 ponts en bois (qui s’apparentent plus à des passerelles d’un film d’Indiana Jones). La partie sud est un poil plus touristique et abrite les eaux les plus translucides et les plus pures du Brésil que nous irons visiter ensuite of course.


Nous commençons par visiter le nord. Nous quittons Cuiabá tôt le matin, passons par Poconé, étape ultime avant la Transpantaneira, et c’est parti.

Il est recommandé d’avoir un 4x4 mais nous avons foi en Dobbyzao et on se dit que ça devrait passer...


Dès les premiers kilomètres on commence à craindre pour sa santé...la piste est en terre, mais elle n’est absolument pas plate. C’est une succession de petites ondulations. Ça gigote dur dans la voiture. On passe en mode Paris-Dakar, ce qui consiste à rouler plus vite pour moins sentir les bosses, et ça fonctionne !

On s’arrête au kilomètre 17 - où se situe notre premier point de chute. C’est une immense fazenda (ferme) qui fait pousada et camping. L’endroit fait 750 hectares...il y a de quoi faire !


L’aire de camping est top, toute équipée et gros plus au vu des 40 degrés minimum: la piscine ! On va être bien! Nous nous installons, et pique-niquons après un premier petit plouf bien rafraîchissant.

Nous rencontrons aussi les seuls autres occupants de la pousada, que nous renommons Hansel et Gretel (ils viennent des Pays-Bas et impossible de se souvenir de leurs prénoms 😂). C’est un couple de septuagénaire qui parcours le monde en camion aménagé depuis...3 ans !

Note pour Cécile: il n’est jamais trop tard !!!

On est autant impressionnés qu’amusés. Ils ont l’air de bien kiffer !


On passe le début d’après-midi tranquille. On rencontre une partie des habitants de la fazenda : vaches, oiseaux en tout genre, perroquets verts, et une autruche et ses petits - qui se baladent tranquillement dans le jardin. Nous recevrons aussi la visite du timide tatou qui refilera aussi sec dans son terrier et de très nombreuses grenouilles (dont une qui squatte le hamac de David)

C’est ensuite l’heure de partir pour notre balade à cheval. Et oui, même pour David !! Il est un peu réticent, et son cheval aussi d’ailleurs. Il ne veut pas le laisser monter! #çacommencebien. Son cheval se nomme d’ailleurs Burrinho, qui signifie le petit stupide...

C’est Matheus, le fils des propriétaires qui nous emmène visiter une partie des 750 hectares.


La balade sera une très bonne surprise. Nous passons au milieu de marécages. Et là, en mode incognito, un croco tente de se fondre dans la masse. Le camouflage est presque parfait, on a failli ne pas le voir!

On se rend alors compte qu’il y en a des dizaines autour de nous...on est hyper confiant hahaha. Matheus nous promet qu’ils ne mangent pas les hommes... hum hum.

On croise ensuite des caipavaras, un animal que l’on situe entre la marmotte et le ragondin. C’est le plus gros rongeur du monde, mais attention, il se déplace plus rapidement qu’il n’y parait #grossac

Nous continuons notre balade à travers champs. Nous pourrons observer de nombreux oiseaux, des cerfs et les paysages sublimes. Nous assisterons même en direct à un superbe lancer de lasso - Matheus doit appliquer un soin à un bébé buffle du troupeau de la propriété, qui a eu l’oreille croquée par un jaguar. Toujours plus rassurant...

2h plus tard nous rentrons à fazenda, et assistons à l’un des plus beaux couchers de soleil que nous ayons vu jusqu’à présent.

Le Pantanal tient déjà toutes ses promesses, nous sommes émerveillés.

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Publié le 7 juillet 2021

Nous passerons la matinée au calme, histoire de prendre des forces avant de faire la route pour Porto Jofre, qui se situe tout au bout de la piste.


Ce sera l’occasion d’aller à la rencontre des aras, ces magnifiques perroquets bleus, typiques du Brésil. Ils vivent en couple, et comme les cygnes, ils n’ont qu’un seul compagnon au cours de leur vie #couplegoals

Le calme prend fin avec Hortense, qui, en décidant de sortir la voiture, fait une marche-arrière un peu trop sportive et se prend un palmier! Merci l’angle mort... Elle pensait que ça allait passer inaperçu mais au vu du regard noir de David et des débris, c’était un peu trop optimiste. On peut dire adieu au phare arrière droit et bonjour à la bosse sur le pare-chocs arrière. #çacommencebien

Du coup, David reprend le volant... C’est déjà l’heure du départ. Il faut parcourir les 100 et quelques kilomètres de piste, sous un soleil de plomb et une chaleur étouffante - heureusement qu’on a la clim...


Enfin...un quart d’heure après le départ, on entend un bruit assourdissant...ça vient du ventilo! Chouette ! (Il avait été réparé un mois avant...par un brésilien...😤)


On s’arrête sous un arbre, David tombe la chemise et se met au boulot. Hortense assiste, elle lui donne de l’eau, lui tend les outils et surveille les crocodiles... On aime le cliché ! 😂 En même temps, comme elle le dit elle-même, si c’est elle qui répare, on a le temps de mourir brûlés par le soleil et mangés par les crocodiles qui ne sont pas bien loin! Une petite demi-heure plus tard, on est prêts à repartir, reste à savoir si Dobby a d’autres surprises en magasin...


Nous enchaînons les kilomètres, les ondulations et les ponts sur le point de s’effondrer. Mais c’est magnifique, la route est bordée de marais, pleins d’animaux, un délice #30millionsdamis


On voulait arriver à Porto Jofre avant la nuit, mais bien évidement, au Brésil, rien ne se passe comme prévu... on assistera au moins depuis la route au coucher du soleil, encore plus beau que la veille ! Photos à l’appui 😊

Nous arrivons à Porto Jofre épuisés mais heureux d’avoir survécu! 😂 on décide de ne pas penser au retour 😉


Nous dormons au camping du Jaguar Camp qu’Hansel et Gretel nous avaient chaudement recommandé et y réservons notre excursion pour aller observer les Jaguar le lendemain !!

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Publié le 7 juillet 2021

Réveil à la fraîche - on dit ça parce qu’il est 5h30 mais en vrai il faut déjà 35 degrés...On se prépare et nous partons pour l’excursion.

Nous partageons notre bateau avec Hans et Kathrin (cette fois ce sont leurs vrais noms 😉). C’est un couple de retraités allemands, qui eux aussi font le tour du monde, dans un camion encore plus gros que celui d’Hansel et Gretel ! Le leur s’appelle Otto, et leur blog : Otto-mobil 😂😂 . Ils ont commencé il y a 3 ans et demi depuis l’Alaska et finissent l’Amérique par le Brésil pour ensuite rejoindre l'Afrique.

Ils sont super sympas et on se marre bien sur le petit bateau à moteur.

Notre skipper, Cabello, entend un message sur son talkie et fonce à toute vitesse. Nous descendons le fleuve et arrivons juste au bon moment. Devant nous, un jaguar nonchalant sort des herbes hautes. Nous sommes émerveillés et surexcités !

Dans cette partie du Panatanal, les animaux sont sauvages, il n’y a donc aucune garantie de les voir. On vous laisse admirer par vous-même...

Nous continuons notre balade au milieu des méandres du fleuve - qui va jusqu’à Iguaçu - en observant attentivement les rives dans l’espoir d’y voir à nouveau un jaguar. On peut d'ailleurs voir sur les arbres les marques de la hauteur à laquelle l'eau monte durant la saison des pluies

La faune est tellement riche: marins pêcheurs, cigognes, caipivaras, loutres, perroquets et toucans ! Nous sommes aux anges mais pas au bout de nos surprises.

Le talkie s’anime et nous repartons de plus belle. Le deuxième jaguar prend presque la pause, allongé à l’ombre d’un arbre. Son attitude nous rappelle vaguement notre jaguar à nous 😉

Pensée pour Maria qui s’occupe avec grand soin et tendresse de notre jaguar « domestiqué » 😂😂😍


Petite pause déjeuner et nous repartons de plus belle. L’après-midi marquera le clou du spectacle. Outre les caipavaras et les loutres locales, nous pourrons observer un troisième jaguar. Celui-ci est en pleine traque....il parcourt la rive du fleuve, slalomant entre les herbes hautes, sautant dans la rivière et chassant au milieu des plantes aquatiques, dans l’espoir d’attraper un petit croco pour le goûter. C’est vraiment incroyable !

Nous rentrons à la tombée du jour, n’en revenant toujours pas!

Le responsable du camp, qui tient un registre de tous les jaguars observés par les touristes et les guides depuis 10 ans, regarde nos photos et les compare à son catalogue. Nous apprendrons alors que les trois jaguars que nous avons pu observer sont trois femelles appelées Ti, Medrosa et Patricia.


Hans et Kathrin nous invitent ensuite à dîner pour nous remercier d’avoir traduit les explications du guide. Ce sera une super soirée, pleine d’aventures racontées, de bons plans, de rêves partagés, de bières et de caipis aussi!

Nous ferons la fermeture du resto (à 22h 😉). David et Hans tituberont légèrement jusqu’à leurs lits respectifs 😉 #prost #saude #santé

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Publié le 7 juillet 2021

La nuit aura été très courte. Il a fait très très chaud et nous n’avons quasiment pas dormi.


Nous faisons nos adieux à Otto et ses propriétaires et prenons la route, qui se fait plus facilement de jour 😉

Nous décidons de faire un stop au camping du premier jour, pour se reposer et se rafraîchir.


L’aprem sera calme - nous sommes seuls dans la pousada.

Petits ploufs, apéro et dîner au calme avant une bonne nuit régénératrice.

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Publié le 7 juillet 2021

Nous repartons de la pousada Portal do Paraiso après le petit dej. Le Mato Grosso et le Pantanal ont tenu toutes leurs promesses.


Quelques animaux sont venus nous saluer : cerfs, sangliers, crocos et toucans, histoire de finir en beauté.

Nous prenons la route du Mato Grosso do Sul vers notre prochaine et dernière étape brésilienne: Bonito, qui se situe à...1105km au sud de Poconé - une broutille !


Nous avons donc quelques jours de route devant nous. Point positif: les routes sont en excellent état! On peut rouler à 100km/h en toute sérénité 😉 Dobby aura même fait quelques pointes à 130km/heure.


Après plusieurs heures de route, nous trouvons un super point de chute pour passer la nuit. Il s’agit d’une aire de loisir au bord d’un lac. Elle ferme à 19h mais nous négocions avec le garde et il nous autorise à rester.


Nous nous installons face au coucher de soleil pour prendre l’apéro et enchaînons avec un petit barbeuc' 😊

Pour finir en beauté la nuit sera fraîche et nous dormirons comme des bébés. Que demande le peuple?!

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Publié le 7 juillet 2021

Réveil au son des oiseaux après une bonne nuit de sommeil.


Petit pause technique (rangement, nettoyage etc) plus que nécessaire après les routes poussiéreuses du Pantanal.


Nous prenons ensuite la route en direction de Campo Grande - étape désormais obligée avant Bonito, vu que nous devons trouver un nouveau phare arrière pour notre pauvre Dobbyzao...


Sur la route nous tombons par hasard sur une cachoeira où nous nous arrêtons pour une agréable pause déjeuner, à l’ombre des palmiers.

Nous traçons ensuite jusqu’à Campo Grande.

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Publié le 7 juillet 2021

Nous voici donc à Campo Grande et, incroyable mais vrai - tout se passe comme prévu!


Nous trouvons un phare pour Dobby, et arrivons à le changer sans soucis. Nous étions en quête d’une nouvelle enceinte que nous trouvons en promotion. Et nous réussissons à faire changer nos forfaits de téléphone en prévision de notre départ pour l’Argentine. Le tout en moins de 3h! Les planètes devaient être alignées 😂😉Quel bonheur !


Nous repartons plus légers en direction de Bonito, où nous arrivons pile pour l’heure de l’apéro !

Il est 19h et il fait 34 degrés...la bière bien fraîche passe crème 😉


Nous nous trouvons un petit spot un peu à l’écart du centre ville, pour nous dîner et dormir au calme.

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Réveil sous le ciel bleu et la chaleur déjà étouffante (malgré une nuit étonnement fraîche).


Nous partons en direction de la Gruta do Lago Azul. C’est l’une des plus grandes grottes inondées du Brésil. Pleine de stalactites et mites, elle cache surtout une magnifique lagune aux innombrables nuances de bleu et d’une profondeur de 85 mètres. C’est superbe ! (Ok ça rend moins bien sur les photos qu'en vrai ^^...)

Pour assurer sa préservation il n’est néanmoins plus possible de s’y baigner au grand désespoir de David 😉


De retour de notre excursion, le temps se couvre. C’est l’occasion de réserver notre excursion du lendemain et de s’installer dans un de ces petits cafés qu’Hortense affectionne tant pour préparer notre traversée du Paraguay, direction Buenos Aires où nous rejoindrons Raph et Mel!


La journée se termine en beauté chez Juanita. Il s’agit d’un restaurant que nous a recommandé Thaïs, une collègue de David, et nous ne serons pas déçus ! #merciThaïs


Les deux spécialités de la maison sont : le pacu grillé, un poisson typique de la région et...le jacaré, autrement connu sous le nom de crocodile ! Et oui, David en rêvait, Juanita l’a fait ! La texture et le goût se situent entre le poulet et un poisson d’eau douce. David s’est régalé et Hortense a même goûté !

Nous sortons du resto en roulant et avec un doggybag plus que fourni qui nous fera le repas du lendemain midi !

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Publié le 7 juillet 2021

Cela fait maintenant deux mois jour pour jour que nous voyageons. C'est donc l'heure du désormais traditionnel arrêt aux stands. Bilan:

- 61 jours

- 10 903 km parcourus

- 956 litres d’essence

- 140 mètres cube de gaz

- 44 litres de bière

- 2373 photos et vidéos prises

Et nous n’avons pas fait la moitié du voyage ! 😉

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Publié le 7 juillet 2021

Nuit bien moins fraîche que la veille, et le fait d'avoir dîné comme des gorets n'a pas aidé...Point positif: nous avons admiré le lever de soleil depuis notre lit #çan'apasdeprix.


Nous avons rendez-vous à 10h pour notre balade du jour à l'aquario natural. C'est la descente d'une petite rivière dont l'eau est la troisième eau la plus cristalline au monde et la première du Brésil.


Une fois le petit dej pris et Dobby préparé, David se chauffe : il décide d'aller à l'aquario en courant et laisse les clefs de Dobbyzão à Hortense ! #laconfiancerègne. Il fait encore frais, une petite trentaine de degrés... Nous arriverons tous à bon port et sans aucune blessure de guerre - même pas pour Dobby 😉


Nous avons de la chance, notre groupe est tout petit, nous serons seulement trois.


Les descriptions étaient bien vraies, nous n'avons jamais vu d'eau aussi transparente ! La combi et les chaussures de rivière enfilées, nos masques en main, nous sommes fin prêts. Nous descendons une partie de la rivière, au milieu des poissons et des plantes aquatiques, dans une eau fraîche, portés par un léger courant. On a l'impression de voler, c'est divin!

Nous passerons une partie de l'après-midi dans cette fazenda, seuls, à profiter de la piscine et du calme. Et ce ne sera pas du luxe étant donné la chaleur quasi insupportable. Il fera encore plus de 35 degrés à 20h ce qui rendra un peu malade la petite Hortense. David, lui, préparera des fajitas et se boira une petite cachaça #onneselaissepasabattre.

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Après plus de 2 ans et demi au Brésil, dont 2 mois à sillonner les routes de ce pays incroyable, nous nous dirigeons vers le Paraguay. Et ce ne sera pas de tout repos...Attention on se prépare pour le pavé !


Nous prenons la route tôt le samedi matin, direction Ponta Porã.

Histoire de boucler la boucle, alors que nous nous rapprochons de la frontière, nous nous ferons contrôler pour la 4ème fois par la police fédérale Brésilienne: "tudo bem" déclare le policier, amusé et impressionné par notre roulotte.


Nous arrivons à la ville frontalière de Ponta Porã vers 11h30, où nous commençons par nous défaire de nos derniers Réais. Jusque là, tout allait bien.

En bons citoyens que nous sommes, nous nous munissons de nos passeports, de tout notre courage et des réminiscences de nos classes d'espagnol de 3eme, et nous dirigeons vers le bureau de l'immigration paraguayenne. #mercimadameGarcia


Le bâtiment est presque désaffecté et désert. Nous y sommes reçus par une dame, qui s'avère aussi sympathique qu'une porte de prison. Elle ne fait aucun effort pour nous comprendre ou pour que nous la comprenions d'ailleurs...


Dans notre portugnol approximatif nous lui expliquons la situation, et bien qu'elle ne comprenne apparemment pas, elle nous tamponne le passeport en grognant quelques paroles incompréhensibles. Nous sommes officiellement au Paraguay.

Ou presque...C'est pile poil à ce moment que l'on se rend compte que nous ne sommes pas légalement et officiellement "sortis" du Brésil ! Et oui, nous ne sommes pas passés par l'immigration Brésilienne...Comme diraient certains "que puta que o pariu!" (Ça se passe de traduction...)


Nous filons donc à l'immigration Brésilienne, à quelques kilomètres de là, en espérant ne pas avoir de problème puisque nous sommes techniquement illégalement entrés au Paraguay.


Là encore, l'aéroport où se situe le bureau d'immigration est désert ! Nous finirons par trouver la police fédérale et réussir à obtenir le fameux tampon de sortie - bien plus facile en portugais, avec un policier amusé de la situation et qui plus est fort sympathique, lui! #cariocasdagemma


Après ces péripéties administratives, nous empruntons enfin les routes paraguayennes qui sont étonnement de bonne qualité, et aussi désertes que les bureaux d'immigration! Les paysages défilent et nous font penser à Cuba. Des routes droites au milieu de vallées parsemées de formations géologiques verdoyantes et de végétation semi-tropicale.

A peine quelques dizaines de kilomètres plus loin, nous sommes coupés dans notre élan..."Buenas tardes senores, documentos de abilitacion y del coche por favor" nous intime le policier paraguayen, tout en sirotant son Maté. Premier contrôle de police dans ce pays et deuxième de la journée, histoire de ne pas perdre le rythme.


Il nous observe attentivement, nous demande d'où nous venons et nous allons. La moustache de David et notre espagnol parfait l'ont probablement convaincu de nous laisser passer sans trop de chichis...."Adelante, por favor!" #movember #claroquesi!


Nous reprenons la route. Première bourgade. Nous nous arrêtons pour retirer des sous et tenter d'acheter une carte sim - histoire de prendre des nouvelles de l'arrivée imminente de la petite nièce d'Hortense.


Malgré nos 5 cartes bancaires différentes, impossible de retirer...! Ça commence bien ! La moutarde nous monte au nez et à la moustache pour David.


La tentative d'acheter une sim se solde également par un échec - la jeune fille articule à peine et parle à toute vitesse, mais nous parvenons à comprendre qu'ils n'acceptent que du cash...


Frustrés, nous nous dirigeons vers la banque la plus proche...à Santa Rosa del Araguay...à 1h30 de route... #weloveparaguay


Alors que nous touchons presque au but, un panneau de signalisation nous annonce un péage. Hortense brandit naïvement sa carte bleu et David se voir déjà faire demi-tour. C'est à nouveau "solamente dinero"... On essaye de négocier mais rien y fait. On commence à faire demi-tour sans savoir comment nous allons faire pour réussir à retirer de l'argent et continuer notre route!


Heureusement nous avons pu compter sur la filouterie des paraguayens! Le garde et la caissière finissent par nous indiquer une route "alternative" : une piste de terre au milieu des champs, qui permet de contourner le péage... #jeitinhoparaguayen


Plus que quelques kilomètres avant Santa Rosa, et notre première cerveza - on y est PRESQUE !


Oui presque..."Buenas noches senores, documentos de abilitacion y del coche por favor" nous demande cette fois-ci un militaire pour notre 2ème contrôle paraguayen et le 3ème de la journée. Hortense doit également montrer ses papiers. Les questions sont plus nombreuses et l'inspection plus minutieuse cette fois-ci. Il faudra même montrer le fameux tampon d'entrée sur le territoire, arraché à la mamie-dragon de l'immigration quelques heures plus tôt...Ça passe, ouf! #merciManuChao

PS: cette fois pas de selfie, ils n'avaient pas l'air commodes...


Nous arrivons enfin à une banque, et essayons à nouveau nos 5 cartes... Et là, c'est le drame ! Ça ne fonctionne toujours pas ! Dans une ultime tentative désespérée, Hortense réussit finalement à faire marcher le distributeur! Hallelujah ! #graciasadeus


On profite de notre veine et allons acheter une carte SIM. Normalement l'heure pour activer la ligne est passée, et il faut revenir le lendemain, vers 9 ou 10 ou 11h car le vendeur ne sait pas à quelle heure il ouvrira sa propre boutique... Face à la montée de larmes d'Hortense, excédée, le vendeur prend pitié et appelle la centrale. Deus est toujours avec nous, ça fonctionne !!!


Carte SIM en main, nous trouvons enfin une station service où nous installer pour la nuit et savourer une bière plus que méritée. Mais ce ne sera pas avant un dernier petit contrôle de police...histoire de finir la journée en beauté #4èmedelajournée #adelante

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Publié le 7 juillet 2021

La nuit sera bruyante : musique de rave et pop paraguayenne mélangées, camions et souffle-feuille. Parfait vu qu'on avait laissé les fenêtres ouvertes du fait des 40 degrés constants! #enfersurterre


On se prépare et on file à la Laguna Blanca pour se reposer et se requinquer.


Petite piste de terre comme on aime, et nous arrivons à cette fameuse lagune, située à une trentaine de kilomètres de Santa Rosa. #Dobbytoutterrain


On y trouvera des parasols en feuille de palmier, barbecues, et un lac d'eau fraîche. On est pas mal!

Nous y passerons la journée en mode farniente, et ça fait du bien après ces derniers jours éprouvants !

Petit aparté culturel : nous retrouverons au lac un groupe de personnes croisé à la douane Brésilienne de Ponta Porã, et qui avait déjà alors éveillé notre curiosité.


Les femmes/jeunes filles/fillettes du groupe sont en robes à manches, longues jusqu'aux chevilles, collants, chaussures fermées et cheveux couverts. Les hommes/garçons sont en pantalons longs, chemises/chemisettes et casquettes. Tous ont la peau blanche et les cheveux clairs, et parle une langue qui nous paraît proche du russe ou de l'allemand. On s'est immédiatement dit secte...


Après quelques recherches plus poussées, nous apprendrons qu'il s'agit d'un groupe religieux appelé "les mennonites". C'est un courant de l'anabaptisme, parallèle à la réforme protestante, très orthodoxe. Ses membres, venus des Pays Bas, ont émigré en Amérique Latine notamment pour fuir le service militaire (car ils refusent toute forme de violence/tout usage de la force) et les diverses persécutions.


Ceci explique les caractéristiques physiques, la langue (ils parlent le Plautdietsch, un dialecte de la Prusse) et le fait qu'ils se baignent complètement habillés...


Les principales caractéristiques/croyances : pas de baptême de l'enfant mais seulement celui du croyant (ado ou adulte), pasteur élu par le groupe, pas d'usage de violence, refus du progrès technique pour une partie d'entre eux.

(photo ci-dessous - prise de google car ce n'est pas un safari non plus 😉 )

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Publié le 7 juillet 2021

On le sait, aujourd'hui, on doit rouler pour se rapprocher de la frontière Argentine alors, en avant Simone !


Nous nous arrêtons par hasard au bord d'une rivière, sur un terrain bien ombragé, afin de casser la croûte et boire un petit Riri.


Le propriétaire, que nous n'avions pas vu, débarque et nous demande une petite contribution. Nous sommes étonnés, mais si c'est un terrain privé, pas le choix...


La discussion continue en portugnol. Il nous demande d'où nous venons - on commence par dire Brésil puis on avoue que nous sommes Français. Un grand sourire illumine son visage: sa femme, Elisabeth, est descendante de Français. Il court la chercher et elle nous explique que son grand-père, français donc, a fui la France durant la 2eme guerre mondiale, avec ses quatre fils. Elisabeth porte même le nom de "De Coleville", ça ne s'invente pas ! Du coup, adieu la contribution financière et bonjour le selfie des familles! #cocorico #allezlesbleus

Nous repartons amusés et roulons jusqu'à un spot de camping sauvage en bord de rivière.


On repère sur l'immense terrain voisin, un monsieur tranquillement installé dans son hamac. Hortense se décide et va à la pêche aux infos, histoire de vérifier que c'est bien safe de camper là.


La légende ni dira pas si c'est le charme d'Hortense ou son espagnol quasi parfait (hum hum) mais quoiqu'il en soit, le propriétaire nous ouvre son portail et nous invite à nous installer sur son terrain, à l'ombre d'un arbre.


Alors que nous prenons l'apéro, il part pêcher, nous laissant sa maison grande ouverte, en nous lançant un "mi casa és tu casa". Nous, les Français, avons beaucoup à apprendre sur l'hospitalité et l'entraide...

En tout cas, cette journée nous aura réconcilié avec le Paraguay et les Paraguayens!

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Publié le 7 juillet 2021

Ce n'est pas le chant du coq qui nous réveillera mais une grosse tempête! Éclairs, coups de tonnerre et pluie battante.


Micro accalmie: on en profite et on repasse en mode route pour aller nous abriter sous le haut-vent de notre hôte.

Nouveauté du voyage : nous avons froid !!!! Incroyable mais vrai ! Et quel bonheur !

Nous prenons la route direction Encarnación, et les ruines des missions jésuites - notre dernière étape paraguayenne avant de passer en Argentine.


Nous ferons la route sous la pluie mais à notre arrivée sur le sur le site de Jesús de Tavarangue, nous bénéficions d’une accalmie. Bon, il faut se l’avouer, le site ne casse pas trois pattes à un canard...et l’attaque d’oiseaux dont nous sommes la cible finira de nous chasser définitivement ! #hortensehaielespiafs

Arrivés à Encarnacion nous pensions nous requinquer...mais manque de bol, le resto que nous avions choisi est exceptionnellement fermé pour cause d’inventaire ! Décidément !

Et comme la plupart des restos ferment à 14h, nous finissons à une grande table locale...celle du McDo... #shame. Au moins il y a le wifi...

Voilà comme se termine notre épopée paraguayenne...On n'est pas vraiment sous le charme mais peut être qu’en passant plus de temps on aurait plus apprécié. Et pour sa défense, c’est difficile de passer après le Brésil...


La traversée de la frontière argentine sera bien plus tranquille que celle du Paraguay. Un pont, un point de contrôle de chaque côté. Nous y sommes ! Bienvenido en Argentina nous annonce les panneaux de signalisations.

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Publié le 7 juillet 2021

Réveil sous le soleil et à la fraîche ! Toujours le bonheur (on se demande jusqu’à quand ça va durer 😉).


Nous prenons la route direction la fabrique de Maté de Las Marias, curieux d’en apprendre plus sur cette boisson que les argentins et les paraguayens affectionnent tant (au point de se balader avec la précieuse timbale et thermos d’eau chaude sous le bras, en toute circonstance !)

Arrivés, nous faisons la visite et voici ce que nous avons retenu :

  • Le maté n’est pas du thé, c’est un arbuste différent, un peu plus haut
  • Il ne pousse que dans le Sud du Paraguay, du Brésil et la Mésopotamie argentine, qui bénéficient d’un climat particulièrement doux (quasiment pas d’hiver) et de sols riches en minéraux et en eau
  • Les récoltes se font, au sein de Las Marias, à 90% à la main et 10% par machine, entre janvier et octobre
  • Le jour même de la récolte, les feuilles sont séchées et moulinées puis entreposées pour une période 10 à 12 mois avec un degré contrôlé d’humidité et de chaleur
  • Elles sont ensuite triées pour créer les différentes variétés de maté et mises en paquet sur le site
  • Les exportations se font dans de nombreux pays d’Amerique du Sud ou dans des pays du Maghreb et du Moyen-Orient, notamment en Syrie, qui est un gros consommateur
  • Parmi les variétés : plus ou moins doux, plus ou moins amer, plus ou moins de feuilles ou de poudre de maté et on en passe
  • La maté se consomme dès l’enfance, et en continue du matin au soir - les mêmes herbes sont ré-infusées pendant 24h puis on les change
  • Attention l’eau doit être à température, entre 70 et 80 degrés. On trouve d’ailleurs de l’eau chaude mise à disposition dans les stations services, les restos etc
  • En Argentine, le maté se partage et si l’on vous offre un maté il faut boire toute la tasse sinon c’est très très impoli


Nous repartons après une petite dégustation, une tasse de maté à la main. Ça y est, David est argentin (comme il est aussi Carioca......)

Nous roulons jusqu’à la petite ville de La Cruz, où nous dormirons sur les rives de la rivière Uruguay, après un churrasco de viande argentine...on ne nous avait pas menti !

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Publié le 7 juillet 2021

Nous continuons à tracer la route en direction de Buenos Aires.


Après quelques échanges avec Mel et Raph, fraîchement arrivés sur le continent, nous décidons de nous retrouver à San Antonio de Areco, où se déroule « le festival de la tradicion ». Il s’agit d’un festival de gauchos, ces fameux cow-boy argentins.


Étape du jour à Concordia. Tentative de footing. La reprise est sacrément difficile après 3 semaines... on se passera de commentaires #Mael


Alors que nous entrons dans la ville, telle une apparition divine, nous arrivons devant un CARREFOUR !!!! L’appel est trop fort et nous devons entrer ! La petite dedeuch à l’entrée finit de nous attirer...

Nous y trouverons des chaises made in Brasil pour remplacer les chaises made in China déjà cassées après deux mois... #hortensecensurelesgrosmotsdedavid


On ira quand même pas jusqu’à dormir sur le parking ...

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Nuit quasi blanche - rythme endiablé de reggaeton oblige #despacito #eltaxi #lagasolina


Deuxième tentative de footing un peu plus fructueuse que la veille.


Nous continuons notre route. Les paysages se composent d’immenses plaines, légèrement marécageuses, peuplées de moutons, vaches et chevaux. En concurrence avec les champs de Soja OGM bien plus lucratifs et qui composent la majeure partie des terres cultivées.

Nous arriverons pile poil pour l’ouverture du festival de la tradition. Au programme Fogón Surero, une dégustation de choripan et sandwich de poitrine de porc marinée et braisée sur fond de musique folklorique de gauchos. Un délice pour les oreilles et les papilles

Nous dormirons à côté d’un couple de retraités suisses, qui commencent à peine leur voyage autour du monde, en camion 4x4 #vivementlaretraite

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Publié le 7 juillet 2021

Parce que ça faisait longtemps, nous avons droit à une grosse tempête pendant la nuit. Point positif: les réparations des trous du toit, que nous avions faites avec du scotch de surf, sont très efficaces #positiveattitude


Heureusement, en fin de matinée le ciel se dégage. Nous nous dirigeons alors vers le grand champ où se dérouleront les activités du jour: une grande foire avec des stands de nourriture et d’objets d’artisanat divers et variés, mais surtout du rodéo. #cottoneyejoe


Nous marchons, dans la boue of course (tempête oblige), au milieu de la foule et des chevaux, menés plus ou moins efficacement par des gauchos en tenue traditionnelle - c’est déjà un spectacle.


Effervescence de bruits, et d’odeurs. Le mélange cheval (etc...) et viande grillée est une étrange association, mais on fera difficilement plus typique.

Les vrais, ceux qui savent, ont la panoplie complète: tenue traditionnelle, chaises de camping, maté, et bottes ! Nous ne sommes pas encore au niveau...


Le rodéo commencera avec 2 petites heures de retard. Est-ce la ponctualité Argentine ou bien la pluie qui a détrempé le terrain, comme le dit Jorge au micro ? La légende ne le dit pas...


On prend notre mal en patience et ça nous laisse le temps de craquer pour une petite bière et un pain frit, un délice ! #cestléger

Le rodéo commence et les règles se passent d’explications. Ça reste très impressionnant, les gauchos se prennent d’ailleurs de sacrées gamelles.

N’étant pas des puristes, et bien perplexes concernant le bien-être des chevaux, nous reprenons le chemin du centre ville.


Nous déjeunons vers les 16h... On commence à s’habituer au rythme argentin qui pourrait faire passer les espagnols pour des couche-tôt.


A peine le déjeuner fini, on entend un gros vrombissement derrière Dobbyzão, et un monstre apparaît: Raph et Mel sont bien là !


Ces retrouvailles sur fond d’apéro - on ne change pas une équipe qui gagne - font du bien.

Petit dîner entre potes, et nous partons voir la démonstration de danse traditionnelle. Ça tourne, ça tape des mains et claque des doigts façon tango/flamenco, tous en rythme et sans se rentrer dedans. Nous sommes impressionnés.


Retour aux voitures et clap de fin sur une journée pleine de découvertes et d’émotions - retrouvailles oblige.

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Publié le 7 juillet 2021

La ville se remplit, c’est le dernier jour du festival, et le clou du spectacle.


La journée commence par un défilé des différentes estancias (grandes propriétés/fermes/élevages) du pays. Du plus jeune (pas plus de deux ans) au plus vieux (on arrive pas à estimer...), tous défilent fièrement dans les rues de San Antonio, à cheval et en tenue traditionnelle. Cela nous rappelé vaguement le carnaval de Rio et ses défilés d'école de samba, mais en version gaucho (personne n’est en maillot de bain 😉).

Nous retrouvons nos voisins suisses avec qui nous restons un instant papoter. Et alors que nous nous dirigeons tous vers le reste des festivités, ils nous invitent à boire une bière!


Nous voici donc installés sur des bottes de paille, avec nos pintes de bière artisanale et nos portions de viande délicieusement cuite au barbecue - offertes par nos parents adoptifs du jour ! - à échanger sur nos expériences respectives de vagabondage. #communautédevoyageurs

L’après-midi avance et nous assistons à des démonstrations, des parades et du rodéo. L’univers gaucho est vraiment à part, et nous sommes contents d’avoir pu découvrir cet aspect de la culture argentine et d’avoir pu vivre un moment « muy típico ».

En fin de journée, nous prenons la route de Buenos Aires et nous arrêtons à Tigre, histoire de passer la nuit au calme, le long de la rivière.

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Petits détours détours techniques avant de découvrir Buenos Aires.


Nous nous aventurons dans le centre ville, et nous baladons sur les quais (Puerto Madeira) puis dans le quartier de place 25 de mayo, où se situent la cathédrale, la Casa Rosada (palais du gouvernement), les plus vieilles librairies et pharmacies de la ville et le congrès.

Notre première impression est mitigée. Nous nous attendions à quelque chose de plus typique, mais Buenos Aires est en fait bien plus européenne que ce que l’on pensait...


On se console autour de bières fraîches et d’empanadas, ces « chaussons » salés, aux garnisons variées (viande hachée, légumes, fromage et oignons, et même au roquefort ) typiquement argentins et surtout délicieux!

La suite de la promenade sera rendue difficile par la digestion... Nous prenons la direction de San Telmo, quartier bobo ou en cours de boboisation. Nous nous promenons dans ses rues, son marché avec le même sentiment que dans le centro.

Nous nous y installerons pour profiterons du happy hour : pinte à 90 pesos argentins, soit 1,5€... #pousseaucrime, et du reste de la soirée.

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Publié le 7 juillet 2021

Matinée sportive : petit footing dans la parc de la réserve naturelle, un oasis de verdure sur les rives de Buenos Aires.


Sportive aussi parce que Raph assisté de David, aidera à dépanner un couple d’allemands qui a coincé les deux roues droites de son van dans une rigole et cassé l’embrayage en essayant d’en sortir. En même temps ils ont une voiture belge...


Nous décidons ensuite de donner une dernière chance à Buenos Aires et prenons la direction du quartier de la Récoleta.

Le charme n’opère toujours pas...pendant que Mel et Raph s’acharnent et vont visiter Palermo, nous partons rendre visite à un mécano. Les mauvaises langues penseront immédiatement que Dobby a encore un bobo. Mais que nenni! Nous cherchons juste un adaptateur pour pouvoir rouler au gaz argentin! #Dobby2.0


Nous nous retrouverons pour l’apéro. Mel et Raph nous ont dégoté un super spot de camping sauvage au bord du lac de Chascomus.

Petit dîner en mode collocation, puis partie du TTMC, un jeu de société que nous ont fait découvrir Mel et Vic (à ne pas confondre), nos besties de Rio. #saudade


Nous veillerons même jusque 23h. On a trente ans mais quand même

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Suite à quelques problèmes techniques, Mel et Raph doivent faire un aller-retour à Buenos Aires avant de continuer la route. Nous ferons donc route séparée aujourd’hui.


De notre côté ce sera une matinée blog et lessive (fun!) suivi d’un pique-nique en bord de lac, déjà bien plus agréable

Nous reprenons la route et retrouvons nos acolytes à la pointe de San Clémente del Tuyu.


Au bout d’une route de sable, nous arrivons à un spot plutôt sympa : une immense plage, avec vue à 360 degrés sur les dunes et la mer. C’est le cadre idéal pour prendre l’apéro face au coucher de soleil

Le vent se lève et nous décidons d’aller nous abriter dans les dunes. Raph et Mel partent en éclaireur. Nous les suivons de près. Léger ensablement, David repasse en essence, passe la première et avance doucement. Ça passe... On desserre les fesses.


Grave erreur!!! 100 mètres plus loin, rebelote, mais cette fois le léger surpoids de Dobbyzão ne pardonnera pas... Pas d’autre choix que de constater que, malgré tous nos efforts, nous sommes bloqués...! #Dobbyamangétropdefeijoada

Nos compères sortent les sangles et commencent à nous tracter sur quelques mètres mais Dobby fait le fainéant...ça patine. Et la nuit tombe rapidement.


Du coup, nous décidons de repousser le sauvetage au lendemain matin. Et puis le spot, en plein milieu des dunes, est quand même au top !

Nous passerons une bonne nuit au calme et au frais, bordés par le son de la mer.

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Levés, frais et disposés, nous sommes prêts pour la mission de sauvetage de Dobby l’ensablé.


Mel tasse le sable, Raph attache les sangles, David est au volant et Hortense assiste autant qu’elle peut...#yapasdesousmétier


C’est parti. Après une première tentative peu concluante, malgré toute la bonne volonté de l’équipe, nous devons changer de stratégie.


Le tractatage par l’avant n’ayant pas fonctionné, on opte pour un tractage par l’arrière, et une fois sorti des ornières on repasse au tractage par l’avant. On répète l’opération une deuxième fois, jusqu’à ce que notre gros sac de Dobby soit sorti des sables mouvants.

Routes défoncées : Check

Pistes de terre : Check

Routes de pierre: Check

Chemins boueux: Check

Ponts / Passerelles en ruine: Check

Montées vertigineuses: Check

Vols planés: Check

Dunes de sable: Check (avec le joker de l’appel à un ami mais quand même)

Vivement Ushuaia pour la neige et le désert de sel d’Uyuni !

#Dobbyzãotoutterrain #mêmepaspeur


On se remet de nos émotions et prenons la direction de Mar Chiquita, un petit village en bord de mer, qui est aussi un bon spot de surf.


Petite session plage (et Kite pour Raphael) puis pique-nique et nous arrivons à destination.

L’endroit est sympa, et on trouve une place de choix, au calme, en bord de promenade, face à l’embouchure de la mer.


Il faut croire que tout se passait un peu trop bien au goût de David, qui décide de pimenter un peu cette fin de journée... Poteau vert, sur fond d’herbe (verte) et de benne verte, associé à l’angle mort de la mort et à l’absence de visibilité arrière...et c’est le drame. 🤭🤭🤭 Dobby se frotte les fesses au poteau électrique...et on égalise les scores


A première vue, rien de cassé, juste une bosse sur le pare-choc, mais du coup on ne peut plus ouvrir la porte arrière...

On tente une réparation maison mais rien n'y fait...On connaît déjà le programme du lendemain #mecano #blessuredeguerre

On ne se laisse pas abattre pour autant, et nous passerons une bonne fin de soirée à la fraîche, sur fond de pleine lune, couleur rouge orangée.

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Publié le 7 juillet 2021

On commence la journée par un bon petit footing des familles, histoire de se préparer mentalement pour la journée qui s’annonce.


Nous prenons la route de Santa Clara où nous avons trouvé un garagiste. Manque de pot, il nous dit qu’il pourrait le faire mais qu’il part en voyage lui aussi... il nous renvoie vers un ferronnier qui nous renvoie vers un autre garagiste, à Mar del Plata, grande ville à une demi heure de route.


Raph et Mel continue leur route de leur côté et nous prenons la direction du distrito mécanico. Arrivés à l’adresse indiquée...rien! Ça aurait été trop facile 😛


On tourne en rond et David commence à s’enfader...On finit par trouver un garagiste qui nous indique un carrossier. Il n’est pas dispo évidemment mais son voisin s’occupera de la voiture après le déjeuner. #lalumièreauboutdutunnel


Nous partons déjeuner et nous nous dégotons un petit resto qui fait de la parilla, le barbec local où est servi un assortiment de viande : boudin noir, saucisse, foie, boyaux, côte de porc et pièce de bœuf. Le tout précédé d’une empanada et accompagné de frites, pour faire light....Nous commandons une salade histoire de se donner bonne conscience et une cervecita ou “petite bière”. Apparemment il y a eu un petit mal entendu, et la serveuse nous apporte une bouteille d’un litre... elle est déjà ouverte, pas d’autre choix que de la boire...

Le ventre bien rempli et après une bise de la serveuse, nous repartons au garage.


Le mécano lui aussi est super sympa et très pro. Il nous requinquera Dobby en moins d’une heure - et s’occupera même de la bosse qu’Hortense avait faite il y a quelques semaines !

Nous repartons très agréablement surpris par la qualité du service, la gentillesse et la chaleur des argentins !


Nous prenons la route pour rejoindre Raph et Mel à Arenas Verdes, spot de surf sur le littoral.


Le coin est sympa. Nous prenons l’apéro (il faut bien fêter la remise de Dobby!) et commençons à préparer le dîner quand nous apercevons les premiers éclairs au loin... La pluie ne sera pas bien loin derrière.


Hop, ni une ni deux, nous sortons le haut vent (de nos compères) et notre bâche, et nous nous fabriquons un abri. Le vent souffle mais nous tenons bon dans notre camp de fortune.

On passera d’ailleurs (encore) une soirée au top - et ce n’est pas ironique !

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Nous continuons notre route en direction de la péninsule de Valdes. On a quelques 15h de route à faire...


Les kilomètres défilent. Nous roulons sur des lignes droites sans fin, au milieu des plaines plates, et de champs de culture et d’élevage. Il n’y a pas un pélo à l’horizon. C’est joli mais vite monotone...

Nous nous maintenons éveillés au son des playlists qu’Hortense nous a concoctées.


Nous nous arrêterons à un spot plutôt basique, sans trop de charme hormis le superbe coucher de soleil - et le bon petit repas que nous nous sommes concoctés.

Petite partie d’exploding kitten, jeu de carte auquel Melanie nous a initié il y a maintenant quelques années #trodelnikrepresent et au lit !

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Publié le 7 juillet 2021

Dimanche c’est grasse mat’. Réveil à 8h45 !!! On a battu notre record.


Aujourd’hui au programme encore quelques kilomètres.


Nous entrecoupons notre traversée infernale par une petite pause pique-nique au bord d’un lac. Puis c’est la reprise jusqu’à notre destination pour la nuit, le village d’El Condor.


Avant de s’installer, petite session de paddle pour David et de surf pour Raph pendant que Mel et Hortense jouent les paparazzis.

L’eau est bien fraîche et les vagues présentes, mais David ne lâche pas et il se met même au paddle-surf. Bon, il faut avouer que depuis la plage, nous ce sont les gamelles que l’on suit de près... #plaisirscoupables


Nous trouvons ensuite un super spot où passer la nuit, directement sur la plage et assistons à un très joli coucher de soleil.

Elle est pas belle la vie ?!

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Au levé, la vue depuis la fenêtre de notre « chambre » est plutôt agréable...

Il fait grand bleu, et nous prenons le petit dej face à la mer. Plutôt bof quoi 😉


Ce matin, nous décidons de prendre la petite route qui longe la côte plutôt que la nationale qui traverse bien trop tranquillement la pampa. #thuglife


Vu la signalisation et les commentaires sur IOverlander, on est pas sûrs que cela passe pour Dobbyzão mais on est joueurs et on tente le coup. #InDobbywetrust


La première partie de la route est bitumée et offre une vue imprenable sur les falaises et la mer, dont les nuances de bleu varient avec le soleil.

Nous sommes accompagnés dans notre périple par des dizaines de perroquets au plumage multicolore, qui volent de buissons en buissons et virevoltent tout près de Dobby.

Puis ce sont les guanacos (version argentine de la vigogne) qui nous coupent la route. #intothewild


Enfin, alors que nous faisons un petit arrêt photo sur le bord de la falaise, Mélanie aperçoit des lions de mer dans les vagues. Nous sommes comme des fous


Nos compères sortent le drone (oui, ils sont ultra-équipés) et nous offrent une vue incroyable du spectacle.

C’est génial pouvoir les observer entrain de nager, sauter et jouer comme ça - normalement on les voit plutôt sur le sable et il faut bien se le dire, ils ont plutôt l’air de gros patauds fainéants


Nous reprenons la route qui se transforme en une piste. C’est encore praticable, et d’ailleurs Dobby s’en sort comme un chef.

Mais, arrivés à Bahia Blanca, les choses se corsent. Un premier panneau nous averti : route ensablée, réservée aux 4x4. Nous ignorons bien évidement ce panneau et poursuivons. La piste longe à présent la plage, nous sommes en plein kiff.

Deuxième panneau, route ensevelie... bon, cette fois on envoie Raph et Mel en éclaireurs...juste au cas où. Ils sont formels, c’est impraticable pour nous et peut-être même pour eux !

Ils tentent un petit détour par la plage pour voir si ça passerait...là encore, négatif.


On se console en déjeunant sur la plage. Puis nous nous séparons. Mel, Raph et le monstre (leur 4x4) prennent la plage et nous faisons demi-tour, un poil dégoûté d’avoir PRESQUE réussi, mais content de cet interlude magique.

Il nous faudra un peu plus de 3h pour les rejoindre au point de rencontre, San Antonio del Este.


A notre arrivée, pas de réseau, et pas de Mel et Raph! Nous les cherchons sans succès. Nous décidons donc de nous installer sur la plage (pas très original, on sait ) et nous regardons le coucher de soleil en les attendant - et en mangeant de la tapenade #lescigallesnousmanquent. David ravive même le petit feu que nos prédécesseurs avaient laissé.

Une fois la nuit tombée, alors que l’on pensait qu’ils ne viendraient plus, nous entendons rugir le monstre et les voici qui déboule. #bonheurretrouvé.


Petite soirée autour du feu, qui sera écourtée par les bourrasques de vent - qui secoueront Dobby jusqu’à ce qu’il s’endorme.

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Publié le 7 juillet 2021

Réveil sous le ciel bleu, avec le bruit des vagues en fond. Ça devient lassant.


Ce matin, tout le monde à l’eau ! Les Metais-Imbert / Imbert-Metais sur les paddles, Raph et Mel en surf.


L’eau est à 18...choc thermique pour les Cariocas mais on brave les éléments, il paraît que c’est bon pour la circulation. On se doit de mentionner ici que David s’est sacrifié pour sa dulcinée à qui il a laissé la troisième et dernière combinaison. #chevalierdestempsmodernes


Ça paddle sec - il y a du vent, quelques vagues, et on enregistrera de belles gamelles au compteur ! C’est un vrai régal.


Nous prenons ensuite la route de la péninsule de Valdes.


Une petite pause courses à Puerto Madryn - il y a un Carrefour, et comme vous le savez déjà, on ne peut pas ne pas sauter sur l’occasion - avant de s’enfuir en direction Valdes, que nous rejoindrons le lendemain.


Pour ce soir cependant ce sera spot sur les falaises, face à la mer, seuls au monde...

En plus des qualités évidentes du lieu citées ci-dessus, c’est aussi un endroit où des voyageurs avaient repéré des baleines quelques semaines plus tôt, on met donc notre réveil pour tenter de les observer à l’aube.

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Réveil à 6h pour aller observer les baleines. Ça pique!


Nous nous installons face à la mer, bien emmitouflés car il faut avouer qu’on se les gèle... ça y est, on a atteint le point où on regrette la chaleur brésilienne...on aura donc tenu 15 jours!

Une heure passe et...RIEN! Congelés, nous nous résignons et prenons la route.


Nous voici donc à l’entrée de la péninsule de Valdes, réserve naturelle inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. 97 km de long pour 63 km de large, elle abrite une faune terrestre et marine très variée:

  • Guanacos, vigogne locale
  • Tatous
  • Nandus, cousins de l’autruche
  • Éléphants de mer
  • Lions de mer
  • Manchots de Magellan
  • Orques

Et surtout : les baleines franches, qui se réfugient dans les deux golfes de la péninsule pour venir y élever leurs baleineaux, entre juin et décembre.


Nous commençons le tour de la péninsule par la pointe Est où se situent les colonies de manchots et d’éléphants de mer et croisons sur la route de nombreux guanacos et tatous.

Premier arrêt à Calera Valdes. Les manchots sont tout près et très peu farouches! Leur démarche leur donne un air comique mais une fois dans l’eau, ils se déplacent bien plus agilement et rapidement.

Un peu plus haut sur la côte, Punta Cantor, où les éléphants de mer sont bien tranquillement et surtout bien grassement échoués au bord de l’eau. Ils se déplacent en se dandinant sur le sol, selon le rythme 5 secondes de mouvement 3 minutes de pause, et ne se bougent que pour s’éloigner de l’eau, changer d’endroit pour dormir ou se battre #grospleindesoupe. En même temps les mâles peuvent peser jusqu’à 4 tonnes pour 6 mètres de long et les femelles un “petit” 700kg...

Nous continuons notre boucle et partons vers la Punta Norte. Nous y observons une colonie de lions de mer et nous nous y arrêtons dans l’espoir de voir des orques - qui viennent prendre leur goûter à cet endroit (ils se nourrissent des bébés ou femelles éléphants de mer, voire de baleineaux s’ils sont en veine).

Malheureusement ils n’y passeront pas aujourd’hui... décidément, les cétacés nous font faux bon! Nous aurons peut être plus de chance demain!


Nous terminons notre boucle à Puerto pyramides, seul village de la péninsule, bien installés dans le bar “El abuelo” (le grand-père). Mel et Hortense sont les deux seules femmes, et en fait nous sommes les seuls clients au milieu de ces papis gauchos, qui baragouinent un espagnol incompréhensible, tentent de jouer de la guitare et boivent de la cerveza (qui rend la pratique de la guitare difficile... 😉 )

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Publié le 7 juillet 2021

A peine levés, nous nous mettons en quête du graal : la baleine.


La baleine franche du sud est l’une des plus grandes baleines que l’on puisse observer. Elles mesurent jusqu’à 15 mètres de long pour les femelles et pèsent entre 25 et 30 tonnes...elles plongent jusqu'à 1000 mètres et remontent toutes les 20/30 minutes. Les baleineaux, eux, mesurent environ 6 mètres et pèsent à peu près de 2 tonnes à la naissance. Ils restent avec leurs mères entre 1 et 2 ans.


Nous arpentons donc les côtes en espérant voir apparaître des geysers au loin, signe qu’elles sont à la surface. Et nous ne seront pas déçus !! Elles sont bien là, avec leurs petits, nageant et sautant même par moment pour notre plus grand plaisir! C’est incroyable !


Nous décidons d’aller les observer de plus près, et sautons dans un bateau. Ce sera un moment magique. Elles sont à peine à quelques mètres du bateau, on pourrait presque les toucher! Pas de saut pour nous mais nous repartons avec des étoiles plein les yeux.

Nous quittons Valdes et nous installons en contrebas d’une falaise, sur une plage - la dernière avant notre traversée des terres, direction l’ouest de la Patagonie, ses montagnes et ses glaciers.

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Publié le 7 juillet 2021

Retour à Puerto Madryn pour une étape technique avant notre traversée Est-Ouest de la pampa argentine.


Au programme : vidange, lessive, courses et petits aménagements divers.


Ce sera l’occasion pour Raph et Mel de passer leur première nuit en station service #baptêmedufeu


Et pour nous quatre de nous initier à la technique ancestrale de la pizza à la poêle cuite au feu de réchaud - un franc succès contre toute attente !

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Publié le 7 juillet 2021

Après une petite visite des témoins de Jehovah sur le parking de la station (#ilssontpartout), nous prenons la route 25, qui traverse le pays d’est en ouest, sur à peu près 600 km.


Nous commençons par traverser les paysages plats et monotones de l’est et nous nous arrêtons déjeuner au barrage de Villa Dique Florentino Ameghino Dam - rien que ça.

Les paysages commencent à être plus vallonnés et les routes plus sinueuses. Et tout à coup, sorti de nulle part, nous nous retrouvons aux portes d’un canyon. Les paysages sont à couper le souffle.

Nous y trouvons un endroit où passer la nuit, en bord de rivière mais les nuages de mouches de sable nous font fuir.


Nous reprenons donc la route et tentons un deuxième spot indiqué sur IOverlander... Deuxième échec qui nous vaudra par ailleurs un micro “embourbement”... d’où Hortense nous sortira comme une chef, assistée à bout de bras par le reste de l’équipe.


La troisième tentative sera la bonne. Nous sommes au beau milieu de la pampa, seuls alors que le soleil se couche. #momentdepoésie. C’est l’occasion parfaite pour l’apéro - et encore plus car on a de l’eau fraîche, et, qui dit eau fraîche, dit Ricard (enfin selon David...)

Salud!

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Publié le 7 juillet 2021

Journée route. Il nous reste un peu plus de 600 km pour atteindre El Chalten, capitale nationale autoproclamée du trekking.


Fini la traversée Est-Ouest, nous nous dirigeons maintenant vers le sud - et Ushuaïa - par la route 40.


La route 40 est à l’Argentine ce que la Route 66 est aux États-Unis. Elle traverse l’Argentine du nord au sud, longeant la frontière chilienne et passant par les nombreux parc nationaux qui la jalonnent. On roule ainsi dans des décors plus beaux les uns que les autres, où se succèdent et s’entremêlent lacs aux eaux turquoises et glaciers andins.


Ce matin cependant nous emprunterons la route ex-40 - un segment de piste (de 300km) de la route 40.

Nous commençons par un petit contrôle de police, le premier de Raph et Mel depuis leur arrivée (nous, nous ne les comptons plus ). Ça se fête : hop selfie.

Nous empruntons donc la piste ex-40 qui nous balade aux milieux de la pampa argentine et roulons aux milieux de paysages désertiques, peuplés quasi-uniquement de guanacos, de chevaux, de moutons, et parsemés de montagnes et petits canyons.

Petite stat, histoire de vous donner une idée: la densité de la région de la Patagonie est de moins d’un habitant au kilomètre carré. À côté, la Lozère est surpeuplée .


La piste ex-40 se termine enfin, ouf! La voiture est remplie de poussière mais au premier abord rien de cassé. Nous trouvons même un petit bled où faire le plein.


C’est à ce moment là que l’on se rend compte qu’on a poussé un soupir de soulagement un peu trop tôt... le pneu arrière droit est à plat et plusieurs fixations sous la voiture se sont défaites...Et oui, il fallait bien une péripétie pour épicer le trajet du jour, on risquerait de s’ennuyer sinon!


Heureusement ce ne sont que quelques égratignures pour notre cher Dobby qui en a vu d’autres et n’est sûrement pas au bout de ses surprises.


David et Raph enfilent leurs tenues de mécano et s’attellent aux réparations.

Dobby est comme neuf (ou presque) et nous prenons la route jusqu’au village Perito Moreno (à ne pas confondre avec le glacier), avant garde du lac Buenos Aires ou nous passerons la nuit.

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Publié le 7 juillet 2021

Petit tour à la “gomeria” pour faire réparer le pneu. 10 minutes de boulot, 1 rustine et 300 pesos plus tard et nous voilà prêts à repartir.


Petit aparté sur le pesos: le pesos argentin est très bas en ce moment, du fait de la politique très libérale du président, ce qui avantage même les Cariocas et leurs réais durement amassés.


Petit aparté sur le pesos n°2: pour vous rendre compte 300 pesos ça fait 20 réais soit 4,5€...la roue est crevée oui, mais pas le budget #boutade #champslexicaldelacrevaison #humourderoutier


Nous voici donc prêts à reprendre la route. Et la route 40 continue de nous émerveiller. A mesure que nous nous rapprochons des Andes, les routes se font plus sinueuses et les paysages plus vallonnés.

Le climat se fait moins tendre lui aussi...Un vent glacial balaie en permanence ces espaces immenses. Et nous verrons aussi pour la première fois la pluie et la grêle argentine.

Point positif: ça nettoie la poussière...Point négatif: vu qu’on a pas le chauffage dans la voiture...ça caille son poney !


Les polaires et doudounes sont sorties, et on se réchauffe à coup de thé bien chaud. On a aussi investi dans une couette car les duvets ne sont plus suffisants.


Le mercure enregistre 7 degrés, sans compter le vent...en ressenti on doit être proche de 0... C’est vraiment dur pour nous. À Rio quand il faisait 18, David était en doudoune et Hortense en jogging...


Mais ça en vaut la peine on vous l’assure, photo à l’appui... notre spot de ce soir, au bord lac Cardiel, est à couper le souffle. Eau turquoise et coucher de soleil incroyable (à 21h30/22h) au rendez-vous.

On est tellement bien installés, à l’abri d’une dune et des voitures, que l’on se fera même une petite partie de TTMC, que Mel et Raph gagneront cette fois. #merciGuyRoux

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On se réveille...1, 2, ...10, tous nos orteils sont bien là. Ça devient de plus en dur de sortir du lit...!


Le vent souffle (sur la plaine, de la Bretagne armoricaine... #latribuedeDana #j’aipaspuresister) mais la vue elle est à couper le souffle (Jean Bloguin, humoriste, #SAVdesemissions)


Bon ok arrête avec nos blagues pourries !


Plus que 260 kilomètres et nous sommes à El Chalten!


El Chalten est un petit village au pied des Andes et du mont Fitz Roy, l’un des plus grands glaciers au monde. On y vient pour faire de la randonnée et des treks.


A mesure que nous nous en approchons les paysages changent. Les canyons et collines semi-désertiques laissent place aux montagnes enneigées et aux lacs turquoises.

Nous sommes ravis de revoir la neige après plus de 2 ans et demi!


Un petit tour par le centre des visiteurs pour se renseigner sur les rando puis nous déjeunons au soleil.


C’est là que naît l’idée de partir dès maintenant faire la première partie de la rando du mont Fitzroy afin de terminer l’ascension avant le lever du soleil pour pouvoir observer ce dernier depuis le sommet.


45 minutes après nous voilà partis ! Objectif : faire moins que le chrono annoncé par l’office du tourisme, soit moins de 3h.

Nous montons donc jusqu’au camping Poincenot. Alors que nous nous en rapprochons, le ciel se fait de plus en plus menaçant et le vent se lève. Pour parfaire le tableau il commence à tomber de petits flocons de neige !!! Nous sommes ravis (cette fois c’est ironique )

Nous arrivons finalement au camping (en 2h15, objectif atteint 😛) où nous plantons nos tentes le plus rapidement possible afin de nous y réfugier.


On se réconforte avec un petit apéro saucisson Ricard, et un bon petit plat de pâtes aux champignons. #françoislefrançais

Réfugiés dans nos duvets, nous éteignons la lumière...il est 21h...mais pour un peu plus de perspective, le réveil est fixé à 4h...

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Publié le 7 juillet 2021

On passera la pire nuit du voyage voire une des pires de notre vie... (et on n'éxagère pas pour une fois...)


Il fait un froid glacial, le sol est très humide, nous n’avons pas de matelas... et nous sommes entourés par des ronfleurs...Nous avons cumulé à deux, une petite demi-heure de sommeil. Nickel pour le départ à 4h30!


Nous commençons l’ascension à la frontale, dans le froid glacial et au milieu des arbres couverts de la neige fraîchement tombée la veille.

Le groupe se scinde...chacun y va à son rythme. David, Raph et Mel foncent en tête, pour ne pas le louper le lever du soleil sur le sommet. Hortense, malade (pour changer ) prend son temps mais avance petit à petit entre deux vovos #vomito


Le spectacle est magique, les lumières superbes, que ce soit d'en haut ou à mi-chemin 😉. Clou du spectacle : le mont Fitzroy fera même une petite apparition, pour notre plus grand plaisir.

Alors qu’Hortense est encore en route, le premier groupe se réchauffe à coup de thé fait avec l’eau du glacier (rien que ça!).


Pas de réunion au sommet - Hortense ne trouvant pas le reste du groupe...#solo. Épuisée, elle redescend se réfugier sous la tente. Elle sera rejoint un peu plus tard par le reste du groupe.

Nous reprenons le chemin d’El Chalten et sous le soleil, l’expérience est bien différente de celle que nous avions eu à l’aller 😉

Nous passerons le reste de l’après-midi au calme et un début de soirée sympathique, en sirotant un petit vin argentin.

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Publié le 7 juillet 2021

Ce matin, malgré une météo peu clémente, nous nous décidons à faire une petite rando, histoire de se dégourdir les pattes. Par nous, nous entendons David, Mel et Raph - Hortense n'est pas très en forme (voire pas en forme du tout) et tiendra donc compagnie à Dobby et à la nouvelle couette 😉


Nous voici donc partis pour une rando dont la durée annoncée est de 8h... Evidemment, par pur esprit de contradiction, et pour le challenge aussi, l'objectif est de la faire en moins de temps 😛


Le vent souffle, et la pluie ne tardera pas à faire son apparition. Petite pensée pour Hortense, malade certes, mais bien au chaud sous la couverture 😉


Nous arrivons au glacier en 2h30. Nous poursuivons jusqu'au point de vue situé plus en hauteur et offrant une vision plus complète du glacier. Mais alors que nous montons, le flux de randonneurs semble se diriger bien rapidement dans le sens inverse...et nous comprenons vite pourquoi... Il se met à neiger et les petits flocons se transforment en tempête. Nous sommes trempés et congelés!

Après un pique-nique express, à moitié à l'abri d'un arbre, nous prenons le chemin du retour - autant vous dire que dans ces conditions, nous sommes plus que motivés et nous finirons la rando en 5h30 - fatigués mais heureux de l'avoir fait 😀


Nous retrouvons la petite Hortense qui a repris un peu du poil de la bête. Assez pour accompagner d'un coca, les bières - plus que méritées - de la victoire 😉

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Publié le 7 juillet 2021

Ce matin, nous prenons la route d'El Calafate et du "parque de los glaciares" ou parc des glaciers comme vous l'aurez bien compris.

La ville d'El Calafate n'a pas d'intérêt en elle-même. C'est juste une ville étape, où l'on se base pour aller découvrir les glaciers environnants et notamment le Perito Moreno.


Nous y ferons donc un petit arrêt technique (courses, wifi) et surtout mécanique. Et oui, avec ces températures, il va falloir réparer le chauffage! Les anciens propriétaires Dobby avaient « tout simplement » coupé les tuyaux pour « réparer » une fuite...#jeitobrasileiro


Nous rendons visite à Nicolas, le taller, (prononcé « tachère » pour faire simple ) un mécano recommandé par IOverlander, pro de prime abord et fort sympathique. Nous prenons rdv pour le lundi matin à l’heure de l’ouverture.


Nous allons ensuite nous installer dans les environs du Lago Roca, pour être au calme et se rapprocher de l’entrée du parc.

Ce soir c’est nos 5 ans #BiduleForEver.

Pour l’occasion, et parce qu’il fait -12 (blague ! Il fait environ 5...) Mel et Raph nous invitent à boire l’apéro dans leur 4x4 (ils ont le chauffage eux 😛 ). Après tout, c’est eux qui avaient assisté les premiers aux prémices de ce que tout destinait à être une grande et épique histoire d’amour 😉 #lebiduledesgrandssoirs

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Réveil à la fraîche mais sous le soleil. Nous nous préparons rapidement et filons vers l’entrée du parc, pour y être pile à l’ouverture et profiter du glacier, avant que les hordes de touristes ne débarquent. Nous serons dans les 5 premières voitures 😉.


Point culture/géographie : Le Perito Moreno est l’un des glaciers les plus vivants au monde. Contrairement aux glaciers voisins d’Upsala et de Viedma, il continue de s’étendre. Avec ses 15 kilomètres de long, ses 5 kilomètres de large, et ses pics acérés, qui culminent jusqu’à 70 mètres au dessus du niveau du lac « Lago Argentino », c’est une vraie force de la nature.


Nous sommes parmi les premiers à entrer et nous nous retrouvons seuls ou presque face au glacier. Dans son écrin, entre vallée boisée et lac turquoise, le Perito Moreno est sublime. Les rayons de soleil épousent le glacier qui se pare alors d’innombrables nuances de bleu.

Ils font aussi progressivement fondre la glace, provoquant des craquements et grondements, résonnant, pareils à des coups de tonnerre. C’est ce qui annonce la chute de blocs de glace, qui constituent les icebergs, et que nous aurons la chance d’observer. C’est un spectacle impressionnant et magique!

Nous pique-niquerons un peu plus en hauteur, sans perdre le glacier de vue, ce qui nous permettra d’apprécier véritablement son immensité. On dirait une mer de glace...


Nous repartons du parc émerveillés.


La suite est tout aussi marquante que le Perito Moreno ou presque. C'est (enfin) la fin du mois de novembre... et donc la fin de movember. L'heure est donc venue pour David de dire au revoir à sa moustache, digne de Freddie Mercury ou (comme le diront les mauvaises langues) d'un acteur de film tv pour adultes des années 70 (hahahahha) #adioselbigote

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Du fait de notre rdv avec le mécano, nous passerons le dimanche à El Chalten. Nous cherchons donc de quoi nous occuper. Malheureusement pour accéder au moindre chemin, à la moindre balade, il faut aligner les pesos...beaucoup (trop) de pesos...


Le plan arrêté est donc le suivant : Raph et Mel continueront la route vers Rio Gallegos, dernière étape avant Ushuaia, pour y faire leur arrêt mécanique. Nous les y rejoindrons dès que les réparations seront terminées.


De notre côté nous nous calons à un petit café, pour avancer sur le blog, geeker et préparer nos prochaines aventures.


Nous y passerons une bonne partie de l’après-midi et finirons la journée en beauté, au chaud, tous les deux endormis et bavouillant devant Alice aux pays de merveilles. #joyeuxnonanniversaire #cestpasbeaudevieillir

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Publié le 7 juillet 2021


Comme prévu nous voilà chez le garagiste à 9h29!

Nous y passerons 3 heures avant que le verdict ne tombe : si l’on reconnecte les tuyaux du chauffage coupés par les anciens propriétaires de Dobby, le radiateur intérieur fuit dans l’habitacle... Il faudrait donc démonter tout le tableau de bord et le volant pour trouver d’où vient la fuite...et cela suppose le risque de ne pas réussir à tout remonter ensuite...


Le garagiste jette ensuite un œil à la fuite d’huile et de liquide de refroidissement. Ça il peut le réparer mais cela suppose de rester 24h de plus à El Chalten et de sacrifier la dot d’Hortense...


Nous optons donc pour la solution brésilienne qui consiste à rajouter de l’huile et du liquide quotidiennement et s’en remettre à deus pour que tout tienne jusqu’à la fin du voyage...


Nous prenons donc la route de Rio Gallegos de fort bonne humeur... L'atmosphère dans la voiture est aussi glaciale que le vent qui souffle dehors...


Un petit passage chez Carrefour plus tard (histoire de se remonter le moral 😛), et nous rejoignons Raph et Mel à la laguna Azul. Plus que quelques centaines de kilomètres et nous serons dans les confins du monde...!

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Publié le 7 juillet 2021

Et oui, déjà 3 mois !!! Ça passe à une vitesse - on est déjà presque au bout du monde !

Voici un état des lieux à la moitié du voyage:

  • 18202 kilomètres
  • 1533 litres d’essence
  • 270 mètres cube de gaz
  • 69 litres de bières
  • 3168 photos et vidéos

Et pour votre (ou notre) plus grand plaisir, deux nouvelles entrées:

  • 12 contrôles de police (passages de frontières exclus)
  • 8 visites chez le mécano

Et c'est toujours aussi fou!

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Publié le 7 juillet 2021

Nous nous levons sous des rafales de vent de l’espace qui font trembler Dobby comme une feuille.


Nous nous grouillons et prenons la route le plus rapidement possible.


Le programme du jour: passage express par le Chili pour rejoindre Ushuaia.


Première étape: le ferry qui nous emmène au passage de frontière de Monte Aymond. Tout se passe bien pour Dobby qui est un habitué des bacs. #tropfortcedobby


Deuxième étape: les douanes pour entrer sur le territoire chilien. La partie administrative se passe comme sur des roulettes. Une des douanières vient même de revenir de Carcassonne alors quand David lui dit qu’il est de la région, elle a les yeux qui brillent 😉#frenchlover. La partie “fouille du véhicule” se déroule sans trop de problème également, même s’il a fallu négocier dur pour garder le saucisson 😂😂Et oui normalement aucun produit animal ou végétal ne doit passer vers le Chili !


Nous continuons notre chemin, mais nous nous séparons de nos compères. Raph et Mel vont faire un peu de piste au cœur de la terre de feu chilienne. Nous, qui n’avons pas fait faire les réparations sur Dobby, prenons la route asphaltée, histoire de ne pas tomber en rade au milieu du néant...


Nous roulons au milieu d’immenses plaines légèrement vallonnées et ne croisons quasi personne hormis quelques guanacos et de magnifiques flamants roses. 😀😀Le paysage est superbe!

C’est déjà l’heure de repasser en territoire argentin. Le passage de frontière sera cependant légèrement plus compliqué cette fois-ci.


En effet, au guichet numéro 2, la douanière chilienne nous réclame un papier qui nous aurait été donné lors de notre entrée sur le territoire. Nous échangeons un regard dubitatif, nous n’avons aucun souvenir de ce papier, ce que nous répondons à celle qui va vite devenir la nouvelle femme-dragon.


Elle nous répond à son tour que, sans ce papier, impossible de sortir...les esprits s’échauffent légèrement. David répond fermement - peut être un peu trop d’ailleurs à posteriori... - que nous n’avons pas ce papier et que nous ne bougerons pas de là. Elle regarde sur son ordinateur et nous reconfirme un peu plus sévèrement encore qu’il est indiqué que nous avons ou devrions avoir le papier.


Elle nous invite ou plutôt nous intime ensuite d’aller chercher dans la voiture ou faire demi-tour jusqu’au premier poste qui est à 2h environ de route...David commence à perdre patience et lui assure mordicus que nous n’avons pas le papier. Nous sommes dans une impasse.


Mais voilà, la situation s’inverse lorsqu’il décide enfin de vérifier si nous n’avons pas ce fichu papier, et qu’il s’avère que la première feuille du tas de notre pochette est en fait le dit papier! Nous avions complètement oublié que les douaniers nous l’avaient donné lors de notre premier passage! 😂On peut vous dire qu’on s’est sentis bien bêtes - et que David s’est pris une soufflante des familles par sa bien-aimée!


Si seulement ça s’arrêtait là ... David fait glisser la feuille sous la vitre, apparemment un peu trop violemment au goût de la femme-dragon qui finit par s’énerver et interpelle son collègue.


Ce dernier part complètement en vrille et commence à crier sur David à travers sa vitre. Un silence de mort s’installe. Hortense commence à se dire qu’il va falloir repartir sans Dobby ou sans David... voire sans les deux! David, quant à lui, reste sur sa positon et répond au douanier, fermement mais calmement dans son plus beau portugnol que cela devait être une erreur d’interprétation...(pour le coup il n’y avait rien de violent dans son geste...)


Bref nous repartons de là, un peu sonnés (surtout Hortense...) mais contents d’avoir pu passer et d’être à nouveau en territoire argentin! (Petite appréhension pour le retour car nous devrons repasser par ce poste...😅)


Nous passerons la douane argentine quelques centaines de mètres plus loin. Cette fois-ci, les douaniers seront super accueillants et on discutera même de notre vie au Brésil et de la France !

Ouf, tout cela nous a épuisés !


Petite nuit en station service, abrités du vent et avec pour voisin une famille de français super sympa, en année sabbatique, qui voyage en camping car à travers l’Amérique du Sud.

Petit plus : la douche super chaude et en continue ! #bonheur #cheveuxpropres

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Publié le 7 juillet 2021

Aujourd’hui, c’est le jour J! Plus qu’une centaine de kilomètres avant d’atteindre le bout du monde!

C’est dingue de repenser à tous les kilomètres parcourus et toutes ces aventures que nous avons vécues! Et voilà! Nous y sommes!

Ushuaia, la ville la plus au sud du monde! Enfin presque...puisqu’en fait, la ville la plus au sud du monde est Puerto Williams, un poil plus au sud côté chilien...😉 Elle n’en reste pas moins mythique!


Située à la pointe de la cordillère des Andes, et du continent américain, elle est la porte d’entrée vers l’Antarctique et le pôle sud. C’est d’ailleurs à ce titre qu’elle est surnommé « El fin del mundo » (le bout/la fin du monde).


Petits points culture :

  • Ushuaia veut dire « baie vers l’ouest » en langue Yemana
  • Les Yémanas formaient l’une des 4 ethnies amérindiennes qui habitaient la Terre de Feu quand les européens l’ont découverte. Ils occupaient alors le sud, et notamment l’embouchure du canal de Beagle
  • Le nom Terre de Feu viendrait de Magellan, qui en débarquant en novembre 1520, vit les feux de camps Yemanas et aurait nommé le territoire « Tierra d’El Humo » ou terre de fumée. Charles Quint, alors roi, décréta qu’on la rebaptiserait terre de feu, car il n’y a pas de fumée sans feu, et puis parce qu’il faut bien se l’avouer, Terre de Feu c’est plus stylé...😉


Retour au présent. Nous faisons un petit tour à l’office du tourisme pour préparer la visite du parc national de la terre de feu. Puis, en attendant nos acolytes, nous faisons un tour des garages... Et oui, David, finalement pas encore tout à fait brésilien, n’arrive pas à penser à autre chose que la fuite d’huile non réparée...


Vu qu’il pleut le lendemain, et fait plutôt beau le surlendemain, nous décidons de faire faire les réparations et d’aller randonner le jour suivant. #cassagedetirelire


Nous retrouvons ensuite Mel et Raph. Nous visitons rapidement la ville qui n’a pas un grand intérêt et allons profiter du happy Hour du Dublin Irish Pub. #onfaitdifficilementpluslocal

Nous finirons l’apéro bien tard, « chez » Raph et Mel, face au canal de Beagle, et à la ville toute illuminée. #celuiquineconduitpascestceluiquiboit

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Réveil sous des trombes d’eau! C’est branle-bas de combat dans la voiture. Il faut repasser en mode conduite sans sortir pour ne rien mouiller...et on connaît la souplesse de David 😂😂 On s’en sort plutôt pas mal.


La tête encore enfarinée, nous nous rendons comme prévu chez le garagiste, pour l’ouverture, à 9h.


Nous ne devons pas avoir la même notion d’horaire car le garagiste n’arrivera que 45 minutes plus tard...😂


Il arrive donc mais contrairement aux habitudes de David, qui préfère rester au garage et regarder par dessus l’épaule de celui qui traficote sur Dobby, il ne nous laisse pas “l’assister”. Vous vous imaginez bien comme David est content...


Il pleut des cordes, les rafales de vent ne cessent de balayer la ville, il fait un froid de canard, nous sommes sans maison et David est d’une humeur de chien...Hortense sent déjà qu’elle va passer une bonne journée ! 😂


Alors que David est prêt à rester là, à peine abrité sous un petit bout de toit, Hortense prend les devants. On saute dans un taxi et hop direction l’austral modern, un petit café où il y a du (bon) café (on s’en serait douté), du wifi et même des croissants! Que demande le peuple?!


On y restera bien au chaud jusqu’en milieu d’après-midi, où nous risquons une sortie. T-shirt, T-shirt à manches longues, polaire, doudoune, bonnet, gants et K-way: on est parés!


Nous marchons face au vent, tant bien que mal, en direction du garage.


À notre arrivée, pas de Dobby en vue...Deux options: soit le travail est fini, soit il n’a pas commencé. Sueurs froides...Par miracle (#deuséfiel) la voiture est prête! Quel soulagement ! #metsdelhuile #culturemusicale


Nous retrouvons notre binôme, et partons en direction du parc national de la Terre de Feu, où nous camperons, en bord de rivière, entourés des montagnes enneigées.

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Publié le 7 juillet 2021

On se lève et il ne pleut pas - ça mérite d’être souligné 😂il y a même des rayons de soleil! C’est de bon augure!


On se prépare et hop on décolle, direction le cerro guanaco (ou mont de la vigogne).


La rando : 8km, 1000 mètres de dénivelé. Ça va grimper sec! D’ailleurs ça ne fera que grimper, à travers forêt, tourbières et neige, jusqu’à la crête.


La partie forêt est la plus facile. 😉

La partie tourbière, l’est déjà un peu moins. Comme on s’en doute, la première à mettre le pied dans la gadoue (jusqu’à la cheville) et perdre sa chaussure, c’est Hortense 😂😂#gênesMetais. Les autres ne sont cependant pas en reste et on finira tous avec les pieds plus ou moins trempés!

La dernière partie sera la plus difficile. La pente est raide, friable, exposée au vent et parsemée de patchs de neige. Mais le jeu en vaut la chandelle, la vue du sommet est sublime.

Nous redescendons et quittons le parc après un petit arrêt à la castorera pour observer...les castors 😉

Nous revoilà sur la route !


Si Ushuaia est la ville la plus australe au monde (ou presque 😉) on peut aller encore plus au sud, en empruntant la Ruta J. En effet, au bout de cette piste, on atteint le point le plus au sud du monde accessible en voiture. Et oui, pour ceux qui se le demandent, c’est plus au sud que la pointe sud africaine ou que l’Australie (on a vérifié 😉)


Comme vous l’aurez deviné, nous empruntons la fameuse Ruta J, et nous longeons la côte jusqu’à ce que l’on ne puisse plus aller plus loin.


Nous arrivons donc au bout du monde! Et ça fait tout drôle...Nous sommes seuls, entre la pampa d’un côté et la mer de l’autre.

Pour couronner le tout, nous aurons même le droit à un petit coucher de soleil qui fait bien plaisir et qui réchauffe - car le vent souffle!

Il souffle tellement fort et en permanence d’ailleurs qu’ici les arbres poussent directement inclinés !

Le soleil se couche et nous fêtons l’occasion - et croyez-nous, on le savoure cet apéro du bout du monde !

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Maintenant que nous sommes arrivés au bout du monde, reste à remonter ! Nous reprenons donc la route vers le nord. La Direction la Patagonie Chilienne - et notamment le parc Torres del Paine.


Reste à passer la douane...! 😂Heureusement pour nous, la femme-dragon et son accolyte ne travaillent pas ce jour là ! Nous passerons donc sans problème 😊😅


Nous sommes officiellement au Chili! 😀

Nous passerons la nuit dans la petite ville de Cerro Sombrero, en attendant de prendre le ferry le lendemain matin.

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Publié le 7 juillet 2021

Ce sera une journée route.


Nous commençons par prendre le bac gratuitement ! Et oui nous n’avons pas de cash et eux pas de machine à carte ! Le sourire et les battements de cil d’Hortense auront eu raison du contrôleur 😉👌🏻#yapasdepetiteseconomies!

Nous poursuivons ensuite la route vers Puerto Natales, dernière ville avant le parc de Torres del Paine.


Nous y faisons une pause technique: courses et passage à l’office du tourisme pour organiser notre visite du parc.


Nous laissons ensuite Raph et Mel prendre la route vers le parc. De notre coté, nous restons un peu plus, histoire de se faire un petit resto et de goûter à la cuisine locale...et nous ne serons pas déçus !


Au menu, le traditionnel agneau de Patagonie, version chimichuri et version sauce locale (au vin rouge et au baie d’El Calafate), pour faire varier les plaisirs. On arrose ce festin d’une bière artisanale du coin. Les plats sont un délice et les portions sont énormes, au point que nous repartirons avec un doggy-bag! #boutondujeanouvert

Nous reprenons ensuite la route et nous nous dirigeons vers le parc, où nous passerons une nuit agitée du fait des rafales de vent. En revanche nous n’aurons pas froid - même pas au pieds! - cela n’était pas arrivé depuis un bon moment! #onaimedéjàleChili!

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À notre réveil, nous retrouvons Mel et Raph, et le vent qui souffle de plus belle !


Au programme de la journée, visite du parc et des divers points de vue, histoire de se mettre en jambe pour la rando des fameuses Torres que nous ferons le lendemain.

Point culture / géographie #questionpourunchampion

  • Le parc Torres del Paine s’étend sur 227 000 hectares.
  • La diversité des paysages, qui se composent de steppes, forêts, montagnes, glaciers, cascades et lacs ainsi que la richesse de sa faune et sa flore lui ont valu l’attribution du statut de réserve de la biosphère par l’UNESCO en 1978.
  • Le parc recense 17 écosystèmes, 270 espèces de plantes, 180 espèces d’oiseaux et 25 espèces de mammifères
  • Son emblème : les 3 Torres ou tours, ces aiguilles de granite dont la plus haute culmine à 2600 mètres d’altitude
  • Attention : les montagnes du parc, dont les Torres ne font pas parti de la cordillère des Andes, sont une chaîne de montagnes indépendante, formée il y a 12 millions d’années


Nous commençons notre visite par le Glacier Grey et son lac sur lequel flottent d’immenses icebergs d’un bleu perçant. Nous ne nous approchons pas très près car le glacier est caché par les nuages et le brouillard mais la vue est déjà impressionnante de là où nous sommes!

Nous poursuivons ensuite notre route. Le long de la piste qui traverse le parc, les paysages sont incroyables. Entre les montagnes enneigées, la steppe, la pampa, et ces nombreux lacs, tous d’un bleu différent, nous avançons, un peu plus émerveillés à chaque virage.

Nous comprenons mieux d’où vient le nom du parc, Paine signifiant lac bleu en langue Aónikenk - langue du groupe de tribus aborigènes qui peuplaient la région à l’origine (avant le génocide opéré par les colons européens...)


Un petite pause dej et une micro sieste, histoire de laisser le temps au soleil de faire son apparition, et nous voilà partis pour aller voir les Cuernas del Paine.


Alors que nous marchons sur le sentier, les rafales de vents se font plus nombreuses et plus violentes aussi.

Nous avons du mal à avancer voire à se tenir debout ! Nous n’avons jamais ressenti une telle force ! C’est sympa pour prendre les photos 😂Mais la vue en vaut la peine !

Nous continuons notre balade jusqu’au lieu où nous passerons la nuit, face aux sommets des tours. On est plutôt pas mal!

Ce soir, ce sera découverte du jeu « décrocher le lune », un jeu d’adresse qui consiste à construire une structure avec des petites échelles de bois selon les règles imposées par le dé (toucher une seule échelle, toucher maximum deux échelles, avoir l’échelle la plus haute) et sans faire tout dégringoler!

Puis nous filons nous coucher car demain c’est réveil à 4h45... Ça va piquer !

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Réveil à 4h45 et départ à 5h30.

Nous commençons à marcher à 6h. Il fait grand beau mais aussi grand froid. Le thermomètre affiche 3 degrés. “Heureusement”, vu que ça grimpe sec, on se réchauffe vite!


Pour ceux qui se le demandent, on n'est pas masochistes, ou du moins pas totalement... Nous voulons profiter du beau temps (qui peut changer du tout au tout en un clin d’œil) pour voir le sommet des tours dégagé, ce qui est apparemment assez rare (elles sont souvent dans les nuages) et puis éviter le vent, qui doit se lever vers 9h.


Par ailleurs, vu que c’est l’un des chemins de rando les plus empruntés du parc, ça nous permettra d’éviter la foule.

Nous avançons à un bon rythme et atteignons le sommet en à peu près 2h30 (contre les 4h annoncées).


En haut, le spectacle est magnifique. Le vent ne s’est pas encore levé. La surface du lac est donc complément lisse. Elle se transforme ainsi en miroir, et reflète toute la base des tours. La perspective est saisissante.

A 8h55, le vent se lève. Les prévisions étaient donc assez précises 😉. La surface du lac se couvre de vaguelettes. Et l’air se refroidit bien rapidement !Nous commençons donc à redescendre.


Sur le chemin du retour nous croiserons tous les lève-tard, en file indienne ou presque. On a bien fait de venir tôt ! 😅


Nous arriverons au point de départ à 12h, avec un peu plus de 2h sur le temps indiqué. Encore une belle perf’!


Nous récupérons un moment et reprenons la route...vers l’Argentine.


Et oui, passé Torres del Paine, la route s’arrête, et ne reprend que bien plus haut, à Villa O’higgins, où commence la « carretera austral ». Nous devons donc repasser par l’Argentine, pour ensuite re-traverser la frontière et récupérer la « carretera austral » chilienne.


Nous voici donc entrain de remonter la Ruta 40, direction le Lago Argentino, où nous passerons la nuit à la fraîche et sous la pluie.

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Au réveil, la pluie tombe toujours. Nous repassons tant bien que mal en mode conduite sans sortir de la voiture.


Après un rapide petit dej nous reprenons la route.


Nous avons 700 kilomètres à parcourir. Notre objectif: remonter et repasser rapidement au Chili, car nous avons déjà visité cette partie de la Patagonie argentine à l’aller.


Mais c’était sans compter sur la pluie, qui a transformé une partie de la route en champ de boue...


Première étape: la sortie de la piste empruntée pour aller au lac. Malgré quelques glissades, et quelques cheveux blancs supplémentaires pour Hortense, on s’en sort plutôt ps mal.


Deuxième étape: la partie non asphaltée de la route 40, qui va s’avérer bien plus compliquée...#quandyenaplusyenaencore


On commence par un petit tête à queue, histoire de se mettre dans l’ambiance. Heureusement plus de peur que de mal...


On se remet dans le sens de la marche et on continue. Alors que nous sommes sur notre lancée, Dobby est stoppé net dans son élan! Ça patine et on s’enfonce ! Impossible de bouger ! Heureusement, Mel, Raph et le St Bernard viennent à notre rescousse.

Malgré la pluie, le vent glacial, et la boue qui nous arrive à la cheville, David installe le crochet et la sangle et c’est parti pour le tractage.


La première tentative n’est pas concluante. Même avec leur 4x4, Raph et Mel patinent, et commencent à glisser sur le côté. C’est hyper rassurant #ironie

Heureusement la deuxième tentative sera la bonne et ils réussissent à nous remettre dans le droit chemin 😊 Ouf! On continue, en serrant les fesses. #emoçãoooo

Nous finirons par venir à bout de la gadoue sans autre péripétie - où du moins aucune impliquant notre cher Dobby... En route, celui que nous nommerons désormais El St Bernard, procédera au sauvetage d’un couple de français dont le van était également embourbé.


Nous récupérons enfin la partie asphaltée de la route et filons jusqu’au minuscule village de Bajo Caracoles.


C’est un bled paumé, de 13 habitants, situé juste à l’entrée de la piste que nous devons prendre pour retraverser la frontière.


D’après IOverlander, le responsable du centre de santé, Juan Carlos, prête sa cuisine et sa salle à manger gratuitement aux voyageurs, et il y a le chauffage. Il n’en faut pas plus pour nous convaincre ! Nous allons nous inviter chez JC 😉


Ce sera une soirée assez folklo! Nous dînerons avec JC, qui a allumé spécialement pour l’occasion ses énormes enceintes, sa boule à facettes, ses lumières multicolores et son stroboscope! #ambiance #roidelanight


Ce sera l’occasion pour nous de découvrir ses artistes locaux favoris (tout en essayant de ne pas devenir sourd ou faire une crise d’épilepsie 😂😂😂) et pour lui, de découvrir le Ricard, dont il va s’avérer fan au point de nous demander de lui en laisser un peu!


Bref encore une folle aventure et une folle rencontre !

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Publié le 7 juillet 2021

Levés de bonne heure, nous (re)prenons la direction du Chili!


Requinqués par notre soirée avec Juan Carlos, nous sommes plus confiants que la veille à l’idée de faire les 200 kilomètres de piste qui nous séparent de notre destination du jour : la région de Cochrane.

Le soleil brille, la piste est bonne et les paysages sont incroyables !

Dans la bonne humeur et au son des playlists de folie d’Hortense, les kilomètres défilent et nous arrivons vite à la frontière, que nous passons tranquillement, comme les vieux briscards que nous sommes à présent. 😉

Le poste de frontière n’est d’ailleurs qu’une cabane en bois, cachée au fond d’une vallée, et non reliée au réseau électrique. Il n’y a donc pas d’ordinateur, tout est noté à la main sur un cahier d’écolier ^^


Côté chilien, les paysages continuent de nous émerveiller. Et la route est encore meilleure!


Tout va pour le mieux...Les habitués savent ce que cela laisse présager...


Ça n’a pas loupé! David se rend compte que le pneu arrière gauche est tellement abîmé que l’on voit la carcasse...Et puis la piste a fini par achever la fermeture de la porte du coffre... Une bonne soirée nous attend 😅

Changement de programme. Mel et Raph prennent la route de Puerto Rio Tranquilo. De notre côté, nous faisons un petit détour par Cochrane, seule vraie ville sur les 300 prochains kilomètres, pour espérer trouver des pneus adaptés. Et oui, Dobby est unique en son genre, et encore plus au Chili où le modèle n’existe pas... Nous retrouverons notre binôme une fois la mission accomplie.


Nous voici donc à Cochrane, dans un magasin de pièces de voitures. Comme on s’en doutait, le modèle n’existe pas...En substitution nous n’aurons d’autre choix que de prendre des pneus neige cloutés chinois et d’une taille légèrement inférieure... David n’est pas convaincu mais c’est ça ou rien.

Nous partons avec nos pneus, direction un garage pour faire le montage. C’est un papi qui nous prend en charge. Il bosse sur 3 trucs en même temps et on comprend à peine ce qu’il dit mais il fait le job et c’est tout ce qu’on lui demande.

Nous sortons de là à 21h et nous décidons de passer la nuit à Cochrane pour tenter de faire réparer la porte arrière le lendemain matin avant de prendre la route de Puerto Rio Tranquilo.


La fatigue et la flemme se font sentir. Pour ce soir ce sera un petit resto de locaux, deux choppes et deux énormes sandwichs devant Fast and Furious en espagnol.

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Publié le 7 juillet 2021

Matinée pluvieuse. Nous allons prendre le petit dej juste devant l’atelier du mécano pour être sûrs de ne pas le louper.


Justement le voici qui sort de chez lui et nous explique qu’il ne bosse pas aujourd’hui mais il va quand même jeter un coup d’œil à la voiture. Face à la beauté foudroyante de Dobby il craque et nous fait entrer dans son atelier pour faire la réparation.


Il est super sympa et pro et nous re-soude la pièce cassée et la tôle fissurée.

Dobby est comme neuf ou presque...encore une fois 😉😂


Nous faisons quelques courses, engloutissons des empanadas, et prenons la route pour rejoindre le reste de l’équipe.


La carretera australe est sublime. Sur fond de montagnes enneigées, la route est bordée de fleurs violettes, roses et jaunes, de rivières aux eaux turquoises et de lacs plus bleus les uns que les autres. #50nuancesdebleu

Nous roulons sous le soleil et atteignons Puerto Rio Tranquilo, où nous nous installons au bord du lac General Carrera.


Petite soirée apéro et Chili sin carne chez Raph et Mel pour clôturer la journée en beauté.

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Ce matin, nous partons à la découverte des “Capilla de marmol”. Ces grottes, arches et îlots de marbre formés par l’érosion des falaises du lac General Carrera.


Nous prenons un petit bateau qui nous mène sur les eaux turquoises du lac, à travers les caves et tunnels et nous ne serons pas déçus de la balade!

Point culture : La couleur du lac est due aux minéraux qui s’accumulent lors de la fonte de l’eau des glaciers. Il paraît que sa teneur en minéraux en fait d’ailleurs un bon remède pour la gueule de bois...à bon entendeur! 😉

Le retour sera mouvementé! Nous sommes face au vent et la barque se fait chahuter par les vagues. Les ponchos donnés au départ s’avéreront bien utiles 😂

Nous pique-niquons et allons visiter la vallée de los exploradores. C’est un bout de piste qui traverse les montagnes, et mène à la Bahia Exploradores en passant par le glacier du même nom.

Bon, c’est assez joli mais ce le serait probablement bien plus sans la pluie qui s’est invitée. Le glacier est d’ailleurs caché par les nuages...

Nous allons donc nous installer en bord de rivière, et nous nous réfugions à nouveau chez Mel et Raph pour une session planification de l’itinéraire des prochaines semaines.

Après d’excellents burgers végétariens, nous nous initions au jeu du dixit, dont nous sommes à présent fans !

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Avant de prendre la route du retour, nous tentons à nouveau le point de vue sur le glacier. Cette fois-ci il est dégagé mais pour être honnête, ça ne casse pas trois pattes à un guanaco! #bonneboutade


Nous continuons tranquillement notre remontée de la carretera australe, en direction de Coyhaique, ville étape où nous devons faire une pause technique.


Et oui, le linge sale de rando s’est accumulé et ça commence à se sentir...


D’ailleurs, le brésilien qui gère l’auberge où nous nous arrêtons faire la lessive nous dira - avec le sourire - qu’il mettra une double dose de lessive spécialement pour nous 😂😂Nous faisons donc honneur à la réputation des français 😉


Parce qu’on ne se nourrit pas que d’amour et d’eau fraîche, nous faisons une pause courses, puis nous allons nous installer à l’auberge pour boire une petite bière et geeker un peu en attendant notre linge.


Vu la quantité de linge, cela prendra pas mal de temps et nous récupérerons nos affaires à 22h...Comme nous ne voulons pas faire de route la nuit nous dormirons à Coyhaique. Mel et Raph au camping, nous...à la station service ! On ne change pas une équipe qui gagne 😉

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Aujourd’hui c’est direction le parc national de Queulat. Il s’agit d’une réserve naturelle qui abrite le Ventisquero Colgante, un glacier...suspendu!


La carretera reste fidèle à elle-même, avec ses fleurs, ses sommets enneigés et ses lacs.

Nous nous arrêtons d’ailleurs au lac de Las Torres pour une pause pêche et pique-nique, enfin surtout pique-nique.

Et oui, les garçons se sont lancés le défi de pêcher, avec des cannes à pêche artisanales ! Bon, le premier essai n’est pas très concluant...en même temps sans hameçons ni appâts...😂😂


Nous reprenons la route qui sillonne à présent le parc. Mi route asphaltée mi piste, les épingles se succèdent, bordées par une végétation luxuriante.

Vu le niveau d’humidité et la pluie, nous ne sommes pas étonné. Il tombe ici chaque année entre 3 et 5 mètres de pluie.


Nous arrivons à l’entrée des sentiers de rando un peu trop tard et ne pourrons pas monter jusqu’au glacier aujourd’hui.


Nous allons donc nous poser à notre spot pour la nuit: les rives d’un fjord, où se baladent dauphins et lions de mer. Un petit rayon de soleil perce les nuages. Il y a pire...

Ni une ni deux, David et Raph sortent les cannes à pêche. Celle de Raph se constitue d’un bambou, une planchette de bois, une bouteille en plastique en guise de flotteur, un fil et un hameçon pour la pêche en mer. Celle de David, d’un tube d’acier de 2 mètres, d’une planchette, d’un fil, d’un bouchon de vin pour le flotteur et d’un clou tordu en guise d’hameçon... #vismavied’ingénieur

Un allemand se joint à eux et leur propose même de leur donner quelques appâts. Les garçons sautent sur l’occasion.


L’allemand jette les appâts vers David mais pas suffisamment loin pour qu’ils l’atteignent. Et alors qu’ils tombent dans l’eau, David s’empresse d’aller les chercher. Sauf que dans la précipitation, il laisse sa canne, qui va doucement rouler jusqu’à l’eau et comme on le sait l’acier ne flotte pas...


S’ensuit alors une opération de sauvetage. D’abord avec la canne à pêche de l’allemand, rebaptisé Hans (comme tous les allemands que nous croiserons au cours du voyage), en vain.


La canne s’est enfoncée dans le sable, au fond de l’eau. Pas d’autre choix pour David que de se mettre en caleçon et tenter d’aller la récupérer en main propre.

C’était sans compter la température glaciale de l’eau...Alors qu’il a de l’eau jusqu’à nombril, il est forcé d’abandonner. #exitlacanneàpêche #knacki C’est la fin de sa courte carrière de pêcheur 😂 ou du moins pour ce soir

On se contentera de poissons panés surgelés pour le dîner 👌🏻😉#croustibat,quipeuttebattre

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Publié le 7 juillet 2021

Nous nous levons sous un ciel très menaçant. Les nuages sont bas et tous les sommets des montagnes environnantes sont cachés par le brouillard.


Ça s’annonce compliqué pour la rando du glacier...


Nous tentons tout de même un arrêt à l’entrée, mais vu les prévisions météo, nous passons notre chemin. (Il faudrait attendre deux jours pour espérer voir le glacier).


Nous continuons donc jusqu’au parc du Corcovado 😉 Nous y pique-niquons et tentons la petite rando qui mène jusqu’au bas du glacier Ventisquero Yelcho.

Il pleut, la gadoue est omniprésente et la vue ne casse pas trois pattes à un guanaco. Ça nous aura au moins fait faire un peu d’exercice... #positiveattitude


Nous continuons la route jusqu’à la ville de Chaitén où nous faisons une étape technique: course, achat du billet pour le ferry, wifi.


Le prochain bateau ne part que le surlendemain, et ils prévoient de la pluie les deux prochains jours...


Pour nous consoler, nous allons nous installer à la plage de Santa Barabara, à 10km de la ville, et prenons l’apéro chez Raph et Mel. #pourmaintenirlapositiveattitude


Nous nous couchons la tête embrumée. Ouf, demain matin c’est grasse mat’ 😉

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Le réveil est difficile...mais contre toute attente il fait beau!


Les troupes se motivent tant bien que mal pour aller tenter la rando d‘un glacier situé dans le parc national de Pumalin. C’est une « petite » rando de 20km aller-retour...Parfait vu notre état 😂


Le début de la rando n’est accessible qu’en 4x4 comme l’indiquent les panneaux...Nous tentons donc le coup bien évidemment 😂😅On sera vite forcés de descendre la route en marche arrière... 😉

Mel et Raph viennent à notre rescousse, et nous emmènent jusqu’au départ de la rando.

Le début se passe nickel. Premier passage de gué, on retire les chaussures et c’est parti ! C’est froid mais ça le fait !


Ça enchaîne sur de la boue, et des petits marécages. On gère jusqu’à plus ou moins la moitié. Puis le premier pied dans l’eau jusqu’à la cheville arrive. On tient le coup et on continue en essayant d’éviter les flaques et petits ruisseaux.


Le hic c’est qu’en fait pour continuer la rando jusqu’à glacier, le seul accès possible se fait en traversant la rivière...sans pont...


On retrousse nos pantalons et on y va. Après tout nos chaussures sont déjà mouillées...😂


Bon certains passages sont plus compliqués que d’autres et si David n’a de l’eau que jusqu’au genoux, Hortense elle, l’a jusqu’à mi-cuisse.


On se concentre sur l’objectif : le glacier. Et puis l’avantage, c’est qu’il n’y a personne! (En même temps, qui aurait envie de traverser une rivière d’eau glacée...?)


Nous arrivons enfin au glacier et nous nous accordons une rapide pause déjeuner au soleil.

Nous reprenons ensuite la route du retour, et hormis un court moment (de panique) où nous ne retrouvons plus le chemin, tout se passe bien.


Nous récupérons Dobby, qui nous attendait sagement, et nous repartons pour Chaitén, et la plage de Santa Barbara, où nous retrouvons...Hans ! 😉


Une bonne douche chaude, un petit couscous végétarien (que nous mangeons dehors !) et au lit!

Entre la gueule de bois et la rando, nous ne ferons pas long feu ce soir là...

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Publié le 7 juillet 2021

Aujourd’hui c’est journée route. Nous nous dirigeons vers la région des lacs.


Un peu de piste, un ferry, un peu de piste, un deuxième ferry et nous rejoignons la petite ville d'Hornopiren pour une courte pause technique.

Nous reprenons ensuite la route jusqu’au petit village de Hualaihué, où nous passerons la nuit, confortablement installés face à la mer.


Ce sera l’occasion d’observer un magnifique coucher de soleil et le ballet de quelques lions de mer venus nous souhaiter bonne nuit.

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Publié le 7 juillet 2021

Nous nous levons sous un grand ciel bleu.


Alors que nous petit-déjeunons face à la mer, (excusez-nous du peu), nous retrouvons les lions de mer, venus nous saluer. Et ce matin, ils ne sont pas venus seuls... Un groupe de 4 dauphins fait des aller-retours le long de la plage! Ils passent tout près !

Il n’en faut pas plus pour motiver les troupes à sortir les paddles, et tenter de s’en rapprocher. On les loupe de peu mais ça reste un régal!

Nous continuons notre route le long de la côte. C’est une superbe piste qui longe la mer, et traverse de nombreux petits villages de pêcheurs, aux maisons colorées et aux plages de sable désertes où des troupeaux de vaches se dorent la pilule. #muytipico

La piste continue et les paysages changent radicalement. A mesure que nous avançons les montagnes et volcans apparaissent.

Après un pique-nique bien sympa en bord de rivière, nous atteignons Ensenada, notre étape du jour. Nous allons visiter les Saltos de Petrohué. Il s’agit de petites chutes d’eau couleur émeraude, passant au milieu de roches basaltiques couleur noir mat, au pied du volcan Osorno.

Nous rejoignons ensuite Mel et Raph, à mi hauteur du volcan. La route pour y accéder est assez raide et pleine de lacets. Dobby a du mal...ce qui n’est pas de très bon augure pour les cols à 5000 du nord du Chili et de la Bolivie... mais nous y arrivons et nous ne sommes pas déçus.

La vue sur le lac, la région et le sommet est magnifique. En revanche il fait bien plus frais qu’en bas...!

Une rapide balade jusqu’à l’un des cratères du volcan, et David se pose sur sa chaise, pour un petit bain de soleil pendant que les autres se réfugient bien au chaud dans les voitures. #manquejustelescigales

Nous pourrons admirer un de nos plus beaux couchers de soleil. Une lumière rose envahit le ciel, les nuages et colore même le sommet enneigé du volcan. #lavieenrose

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Publié le 7 juillet 2021

Ce matin le groupe se scinde en deux. Mel et Raph font un détour vers Puerto Montt pour essayer de trouver un chargeur d’ordinateur. De notre côté, nous continuons la route jusqu’à la petite ville d’Entrelagos, où nous avons prévu de nous retrouver.



Nous roulons au milieu de la Normandie chilienne - de grandes collines bien vertes, des vaches et en fond, le volcan Osorno.

Une fois arrivés, nous prenons le temps de geeker un peu, et de potasser les étapes à venir. Et oui, même en voyage, il faut « bosser » 😉


Nous en profiterons aussi pour nous faire un petit resto, avec jus de fruits frais de la région (framboises et myrtilles). Un petit régal !

Une fois la troupe réunie, nous reprenons le chemin de l’Argentine, direction la route des 7 lacs.


Vu que cette partie du pays craint un peu pour les voyageurs en voiture, nous avons prévu de dormir entre les deux frontières, et de ne passer côté argentin que le lendemain matin.


Nous commençons donc par la frontière côté chilien. Police, douane etc, et ce n’est qu’à la dernière étape qu’ils nous informent qu’il faut en fait demander la permission aux “carabinieros” pour dormir à cet endroit.


Nous nous rendons donc chez les gendarmes, qui nous expliquent qu’en fait il est impossible de sortir du Chili sans entrer en Argentine dans la même journée. Voilà voilà! On se retrouve bien bêtes! ^^


Il faut donc annuler la demande de sortie du Chili. Nous repassons devant les mêmes agents de police et de douanes, à moitié amusés par la situation, et nous voici donc de retour au Chili ! 😅😂

Nous trouvons un spot près de la frontière, que nous voulons repasser dès son ouverture.


Ce sera l’occasion d’un petit apéro en bord de cascade, et de notre premier dîner dehors depuis un bon bout de temps!

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Publié le 7 juillet 2021

Comme prévu cette fois-ci, nous passons la frontière chilienne, puis la frontière argentine et empruntons enfin la route des 7 lacs. C’est une jolie route en lacet, au milieu des montagnes, parsemée de...Sept lacs!! 😉

C'es très joli, mais pour être honnêtes, cela ne se rapproche pas vraiment des photos et descriptions des guides, et nous avons vu des paysages tellement incroyables ces dernières semaines, que l’on doit avouer que nous restons un peu sur notre faim.. Comme le diraient certains, il y a de plus beaux lacs à Serre Che 😂😉 (Pour ceux qui le pensent, on sait qu'on dirait des voyageurs aigris 😛).


On ne se laisse pas abattre pour autant, et nous en profiterons pour nous faire une petite session paddle, sur le lac Falkner, avant de continuer vers San Martin de los Andes pour une pause empanadas bien méritée.


Nous prenons quelques informations sur le passage de frontière auprès de l’office du tourisme et arrêtons le plan suivant: Mel et Raph prendrons la piste et nous, la route asphaltée qui passe par le parc national Lanin, avec vue sur son volcan.


Mais en attendant nous passerons la nuit sur la rive du lac Lolog, après un bon petit barbecue, bercés par le bruit des vaguelettes, et ça y est nous sommes tous réconciliés avec la région 😉

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Publié le 7 juillet 2021

”Petite” grasse mat’ et sortie du lit à 11h! Nous prenons la route, direction le passage de frontière de Mamuil Malal.

Nous traversons le parc national Lanin, et sa dense forêt d’Alerces, arbre typique de la région mais le volcan lui, restera caché derrière les nuages!

Nous serons vite de retour au Chili, où nous ferons étape à Pucón. Après une petite séance wifi et courses, nous rejoignons Raph et Mel sur le flanc du volcan Villarica.


A peine arrivés, le brouillard s’épaissit, et la pluie se met à tomber à grosse goutte... Exit la vue sur le sommet et le coucher de soleil... Ce soir ce sera dîner dans le 4x4, et branle-bas de combat pour se coucher sans tremper l’intérieur de la voiture! #BienvenidosaChile#5

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Publié le 7 juillet 2021

Nous nous réveillons sous le soleil! La journée commence bien!


Ce matin, on s’offre une autre session de planning et organisation. Il faut:

  • que l’on étudie un peu plus notre passage par la région des vins chiliens et argentins
  • que l’on voit si notre tempo et notre itinéraire collent toujours à ceux de nos compères pour voir jusqu’où nous pourrons voyager ensemble
  • et surtout, que l’on décide de ce que l’on fait ce soir, pour noël!


La bonne nouvelle: nous devrions pouvoir voyager avec Raph et Mel jusqu’à la fin de la Bolivie ou presque 😬😬 nos étapes sont globalement les mêmes et question rythme, on est plutôt synchros.


La moins bonne nouvelle: alors qu’on était ultra motivés, tous les restos ferment pour le 24...


Heureusement, il fait beau. Nous optons donc pour un camping, où nous nous concocterons un apéro et un petit dîner maison dans le jardin, autour d’un bon feu. Et au final, ce sera vraiment le top. Nous passerons une excellente soirée, qui nous ressemble. #feliznavidad #joyeuxnoel #noyeuxjoel #feliznatal #caipisetsaucisson #vinchilien #çasentlagueuledebois

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Publié le 7 juillet 2021

Le réveil est plus que difficile... Et David a prévu un Skype à 9h, heure chilienne...Ça pique, on dirait même plus, ça brûle...


Petit aller-retour au point wifi avant de rentrer se recoucher, l’esprit toujours embrumé, et le mal de crâne et de coeur à leur apogée.


À 11h, ce n’est toujours pas la grande forme mais on essaie tant bien que mal de s’activer et d’effacer les traces des divers excès de la veille. 😉


Ça aura été une première: aucun des 4 mousquetaires n’a jamais passé de noël loin de sa famille, ou en gueule de bois d’ailleurs ! 😂


Notre déjeuner du 25 sera plus léger: un pique-nique en bord de lac, arrosé (de beaucoup) d’eau minérale, et de doliprane. 😉Cerise sur El gâteau, il fait grand bleu et le volcan est complètement dégagé !


En début d’après-midi, Mel et Raph prennent la route de la côte, où ils vont passer 2/3 jours à surfer. Nous, nous continuons par la route intérieure, direction la région de Talca, pour y découvrir les vins chiliens.


Du fait de la fatigue - entre autres - nous ferons peu de route. Nous nous arrêtons à côté de Pillalnelbun - ça ne vous dit pas grand chose mais rassurez-vous, à nous non plus 😂 Nous y avons trouvé un petite endroit sympa où dormir, au beau milieu d’un champs.

Alors qu’Hortense s’attelle doucement à faire le blog, David décide de s’occuper de la voiture. Nous allons désormais rouler sur des routes asphaltées, et non plus des pistes comme c’était le cas sur la carretera australe. Il faut donc retirer les clous des pneus... Malgré les conseils d’Hortense, il se lance, et retire la roue avant gauche.


Mais retirer les clous s’avère bien plus difficile que prévu et la situation va vite dégénérer.


Avec les différentes réparations et multiples changement de roue, le filetage du moyeu a été endommagée, il est donc impossible de remettre la 4ème vis de la roue. En plus de cela, même si on pourrait rouler avec 3 vis, David n’arrive pas à remonter la roue, qui s’était déjà montrée très récalcitrante lorsque nous avions fait changer les pneus deux semaines auparavant.

L’angoisse monte... Sans parler du pas de vis cassé, si on ne peut pas remonter la roue on est bloqués... Sans la roue, on ne peut pas rouler (évidence) et surtout on ne pourra même pas se faire dépanner par une dépanneuse normale. Il va falloir une grue... ça va coûter une blinde. Et c’est sans compter les réparations, qui risquent d’être compliquées et chères sachant que le modèle n’existe pas ici. Sans roue, impossible aussi de dormir dans la voiture. En plus, histoire de se compliquer la vie, on est le 25 décembre donc tout est fermé et on s’est installés au beau milieu de nulle part, en plein champs. Il n’y a donc pas de réseau, encore moins d’internet et très peu de voitures passent sur cette petite route de campagne... Bref, on est en plein scénario catastrophe! #cadeaudenoelempoisonné


Hortense est chargée de tenter d’arrêter la moindre voiture qui passe. Une vingtaine de minutes plus tard, notre bon samaritain arrive. Il tente sans succès de remonter la roue et finit par s’avouer vaincu. Il nous emmène donc chez les carabinieros pour voir s’ils peuvent nous aider. Évidement, la dépanneuse ne reprend du service que le lendemain, à 8h...


Notre bon samaritain nous ramène donc à la voiture, et nous prévient qu’il passera demain matin, à 7h, pour nous emmener en ville. Trop sympa!


Hortense est épuisée et dépitée... David lui, ne s’avoue pas vaincu. Il stabilise la voiture avec une grosse bûche, et continue d’essayer de remonter la roue. Sa persévérance paie et il finit par réussir. Le soulagement est à la hauteur de l’angoisse. C’est la magie de noël...!


Après toutes ces émotions, ce sera un rapide plat de pâtes, et au lit à 9h!

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Publié le 7 juillet 2021

Notre bon saint maritain passe comme prévu, et nous le remercions chaleureusement pour toute son aide.


Nous prenons ensuite la route de Temuco, où nous avons trouvé un garagiste via IOverlander. Le proprio est suisse, il parle un peu toutes les langues et s’avère super sympathique. Le mécano qui bosse pour lui nous répare la roue et retire tous les clous restants, proprement et rapidement (avec l’aide de David, qui y gagne quelques ampoules).

Nous décidons de profiter de notre bonne fortune (LOL) pour aller faire souder le petit trou apparu sur le pot d’échappement...#unmalheurn’arrivejamaisseul. Heureusement c’est vite réparé.


Le plein de course et d’essence fait nous voici prêts à repartir...ou presque! Alors que nous sommes prêts à prendre la route, un nouveau bruit, comme un roulement / fortement se fait entendre. Nous étions pourtant si près du but !!


Retour à la case départ, direction le garagiste. C’est l’heure du dej, il faudra donc attendre une grosse heure pour qu’il tente de trouver d’où vient le problème...


Bilan : il ne sait pas d’où vient le bruit mais en revanche il trouve une casse au niveau du support moteur. On est ravis !


Nous nous mettons en recherche de la pièce. Sauf que le modèle de notre Dobby ne se fait pas ici, ce qui complique la tâche...Nous sommes à bout...


On va rouler tel quel, et advienne que pourra...


Nous ferons tout de même une dernière tentative désespérés pour comprendre d’où vient le nouveau bruit et nous nous rendons chez autre mécano spécialiste des freins. Il re-démonte tout et le verdict tombe : le disque de frein est voilé. Le changer coûterait l’équivalent de 250 euros.


Nous faisons donc le pari risqué de ne pas réparer...et reprenons enfin la route.


Nous sommes épuisés moralement et physiquement. Nous roulons donc peu et nous arrêtons à une station-service pour prendre une douche chaude, manger un bon plat pour se réconforter, face à un incroyable coucher de soleil. #voirleverreàmoitiéplein

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Publié le 7 juillet 2021

Ce matin nous avons de la route à faire. En effet, un peu moins de 400 kilomètres nous séparent encore de la vallée de Colchagua, première étape de la fameuse route des vins chiliens, et notre première dégustation est prévue à 12h15.


Nous partons donc tôt et roulons jusqu’à la Casa Silva, une des caves historiques du Chili. D’origine française, cela fait 5 générations qu’ils produisent du vin.


Petit aparté géographique et météorologique : à mesure que nous remontons et entrons dans la région du Centre, les paysages et le climat changent complètement. Bordée par la mer à l’ouest et la montagne à l’est, cette région bénéficie d’un climat méditerranéen tempéré. Il y fait donc très beau et très doux voire chaud l’été (entre décembre et mars) et froid en hiver (entre juin et septembre). De notre côté, on enregistre une trentaine de degrés au compteur et on peut vous dire que ça fait bien plaisir ! Exit le jean et la polaire et welcome le short et les tongs! C’est le grand retour des Havaianas, on est comme à la maison 😉


Retour à la Casa Silva, où nous commençons par visiter le domaine.

Nous passons ensuite à la dégustation. Nous goûtons un sauvignon blanc, un caménérè, (cépage originaire de France , qui a disparu au 19eme siècle à cause du Phylloxéra) et un cabernet sauvignon.

Histoire de se faire plaisir, nous nous offrirons aussi un verre du meilleur cru de la maison, le micro terroir Carmenere 2012. Et on ne va mentir, c’est un délice !


Nous repartons de là les dents bleues, les joues rouges et la démarche un peu plus chaloupée 😉


Une petite pause déjeuner, pour absorber, et nous voici à la Viña Viu Manent, élue Meilleur cave chilienne en 2017. La dernière visite du jour étant complète nous réservons une dégustation pour le lendemain, 11h.


Il est encore tôt, nous en profitons pour se livrer à l’une de nos activités favorites: aller chez le garagiste! 😂👌🏻


Ce sera la bonne surprise du jour. Ils s’occupent à merveille de Dobbyzão: équilibrage des roues avants (nécessaire depuis le retrait des clous), changement de l’ampoule du phare avant droit qui nous a lâché ce matin et en prime ils nous bricolent une solution provisoire mais à priori robuste pour le support moteur.

Pour ne rien gâcher, l’équipe est au top et le boss est une crème, cela mérite un petit selfie des familles!

L’esprit un peu plus tranquille, nous repartons nous installer près de la cave, au milieu des vignes, où nous passerons la nuit.

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Grosse grasse mat’, nous nous levons à 10h, avec le chant des oiseaux.


Comme prévu, nous nous rendons au domaine à 11h, pour notre dégustation.


L’endroit est plus petit que la maison Casa Silva, et du coup c’est moins “industriel” et beaucoup plus charmant.

C’est Ingrid qui nous dévoilera les secrets des 7 vins (2 blancs et 5 rouges) que nous goûterons. Entre le Sauvignon blanc, le Cabernet-Sauvignon, le Malbec, le Syrah et le Camenérès de la maison, notre préférence se porte cette fois sur le Syrah.

Malheureusement nous ne pouvons pas en rapporter - il voyagerait probablement mal entre Dobby et l’avion. #eternaltearsofsadness


Nous prenons le temps de déjeuner et de nous reposer un peu avant de prendre la route pour rejoindre Raph et Mel à Pichilemu.


Nous suivons la route en lacets qui traverse les vignes à flanc de montagne et les innombrables vergers jusqu’au bord de mer.


En effet, la petite ville de Pichilemu est un spot de surf incontournable pour les aficionados. L’eau est entre 12 et 15 en été, et les vagues sont très, tres hautes... Nous resterons donc sur le banc cette fois-ci, (oui oui même Kenny David Imbert Slater) mais le spectacle n’en est pas moins à couper le souffle. #kennyauxabonnésabsents

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Publié le 7 juillet 2021

Départ pour Valparaiso à 8h. Et oui, nous avons 3h de route devant nous!


Vu la réputation de la ville, surtout pour les voyageurs en voiture, nous choisissons de rester dans un camping en extérieur, à la laguna verde. Ce sera l’occasion de prendre la “mitra", ce petit bus aussi appelé colectivo, qui nous ballote jusqu’au centre ville.


Celle que l’on surnomme la perle du Pacifique est située sur la côte, à 115 km de Santiago, et compte 300 000 habitants. Autrefois principal port du continent sud-américain, elle connaîtra suite à l’ouverture du canal de Panama (qui rend le cap d’Horn obsolète) une longue période de déclin.


Cependant, grâce à la politique libérale du gouvernement et aux divers plans de réaménagement et réhabilitation mis en place par la municipalité, c’est une ville en plein renouveau que nous visiterons.


Valparaiso - ou Valpo pour les intimes - s’est développée sur les 45 collines (ou cerros) qui l’enserrent. Il va donc falloir grimper ! Heureusement nous pourrons compter sur les nombreux funiculaires, dont certains datent du 19ème siècle,

Nous nous baladerons dans les ruelles étroites et pentues des Cerros Bella-Vista, Concepción et Allègre, nous émerveillant à chaque coin de rue, devant les magnifiques peintures murales qui recouvrent les maisons de ces quartiers.

Chaque Cerro offre également de superbes points de vue sur l’ensemble de la ville, ses maisons colorées et son impressionnant port.

Nous profitons d’un petit crochet par la ville basse et le port pour goûter une spécialité régionale: le Mote con huesillos. Il s’agit d’un sirop de pêche très sucré et concentré, dans lequel sont plongés...des grains d’ebly cuit ! #muytipico!! Bon ça a beau être muy típico c’est pas la spécialité culinaire que nous préférons ! 😂😉

Histoire de passer le goût et de profiter des derniers rayons de soleil nous nous installons à la terrasse du “Gato en la ventana”, pour siroter quelques bière à côté de la maîtresse de maison: Granadinas. Pour les non-hispanophone, gato en la ventana signifie le chat sur la fenêtre 😉

Avant de rentrer à Laguna Verde, nous faisons une petite pause empanadas au Bistrot de Montpellier. Ça ne s’invente pas! 😂

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Après une bonne nuit de sommeil, nous continuons notre remontée, où plutôt notre traversée. Aujourd’hui nous allons parcourir le pays d’ouest en est, jusqu’à la frontière du « Paso de los libertadores », direction l’Argentine.


Nous commençons par un petit détour via les dunes de Valparaiso. Des dunes de sables situées en plein dans une banlieue de la ville, et plus hautes que certains immeubles!

Nous prenons ensuite la route vers l’est et traversons la province de Casablanca - région viticole du nord de Santiago - et arrivons au pied des Andes.


Le plus dur reste à faire...maintenant il faut monter ! Et ce n’est pas du petit dénivelé, on va passer de 0 à 3180 mètres 👌🏻💪🏻

Nous enchaînons les virages, avançant doucement mais sûrement. Et finalement, à la vue du camion renversé, juste au bord du vide, on se dit que c’est pas plus mal...Et puis ça nous laisse le temps de profiter du paysage.

Nous passons les 20 épingles de Las cuevas, empruntons le tunnel du Cristo Redentor #cariocasdagemma #cariocasenvadrouille, et arrivons à la frontière argentine.

Nous y rencontrerons un douanier ultra sympa, qui parle le portugais, le français, l’anglais et bien évidemment l’espagnol. Il est tellement content de parler français qu’il ne fouillera que très rapidement le véhicule - et heureusement car notre glacière était pleine de fruits, or il est interdit de traverser la frontière avec des produits d’origine végétale et animale.


Il est tellement sympa qu’on l’embarque pour un petit selfie des familles 😉

C’est d’ailleurs au niveau de cette frontière que se trouve l’Aconcagua, plus haut sommet d’Amerique, qui culmine à 6962 mètres.


Vu que son ascension prend entre 13 et 15 jours, nous nous contenterons d’un petit stop à l’entrée du parc pour l’observer avant de rejoindre Mel et Raph (qui avaient opté pour la piste) pour un petit couscous en famille.

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Publié le 7 juillet 2021

Ce matin, nous allons voir d’un peu plus près l’Aconcagua - aussi appelé Acon Cahuac, ou sentinelle de pierre en langue Inca.


Vu le prix totalement disproportionné de la journée de trek, nous n’irons que jusqu’au deuxième mirador.


D’ailleurs on se permet de passer un petit coup de gueule rapide (ça faisait longtemps 😂😉) : une des grosses frustrations du voyage aura été le fait que l’accès à quasiment tous les sites naturels soit payant, souvent de manière disproportionnée, et plus cher pour les étrangers... Fin de la parenthèse.


David, Raph et Mel parcourront ces quelques kilomètres en courant, suivis de près par Hortense.


Manque de bol, ce matin l’Aconcagua a la tête dans les nuages. Nous sommes bien contents d’y être passés la veille quand le soleil brillait 😉💪🏻

Nous prenons ensuite la route d’Uspallata, petit bled où nous avons trouvé un camping pour passer le réveillon.

Au programme : apéro, barbecue de folie, partie ultra serrée de TTMC - que Mel et Hortense ont tout de même gagnée 😉- et « visite » d’un bar local, histoire de faire le plein de reggaeton et perdre une partie de notre audition 😂😂😂. #lagasolina #eltaxi

Ps: le DJ a même passé Scatman! C’était la foooolliiiieee #Scatbabilaloupipololooloolop #bipopopolopop (Léa, la référence est pour toi 😉😘😘)


Bref, c’était (encore) une soirée au top du top. #felizañonuevo

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Publié le 7 juillet 2021

Réveil tardif plus ou moins difficile.


Aujourd’hui nous nous séparons de Raph et Mel pour quelques jours. Eux, vont vers le nord en empruntant la piste 4x4 qui longe la cordillère. De notre côté, nous ferons un petit détour pour aller visiter les vignobles de la région de Mendoza.

Après quelques heures d’une route magnifique, à slalomer au milieu des canyons, nous arrivons au pied du Cerro Pajaritos, où nous passerons la nuit. Et on peut vous dire qu’on a pas traîné. #onn’aplusvingtans

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Publié le 7 juillet 2021

Nous nous levons sous un grand ciel bleu, petit-déjeunons et prenons la route de la Bodega « La Azul ».


Aparté/Mise en contexte: la province de Mendoza est la capitale argentine du vin. Principale région viticole du pays, elle représente à elle seule 75% de la production nationale. S’y côtoient entreprises familiales existant depuis le 19ème siècle et grandes usines modernes produisant à la chaîne. La région se compose de 3 secteurs: la vallée de Maipú, aux portes de la ville, Lujan de Cuyo, qui s’en éloigne de 20 kilomètres et la vallée d’Uco, à une centaine de kilomètres.


La bodega la Azul est située dans la vallée d’Uco. Nous l’avons choisie car c’est une petite maison, ce qui permet d’éviter le côté visite à la chaîne et l’atmosphère ultra guindée de certaines grandes maisons. Mais aussi parce que le repas avec wine pairing y est très recommandé. 😉


Nous nous installons légèrement à l’écart de la terrasse principale, à l’ombre d’un saule pleureur, au top.

La dégustation peut commencer: 3 entrées, un plat principal et un dessert, avec vins associés (à volonté!). Un régal ! #buenaprovecho #bonappétit #exitlesummerbody

Deux heures et demi plus tard, la sieste est un passage plus qu’obligé 😂👌🏻


Nous prendrons ensuite la route vers le nord, direction notre prochaine étape : le parc national de Talampaya.


En attendant, pour ce soir ce sera nuit dans le désert, sous une chaleur étouffante.

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Publié le 7 juillet 2021

Obaaaa ! Tout comme nous entrons dans cette nouvelle année, nous entrons aussi dans le dernier tiers de notre voyage...

Quatre mois - et quatre pays - déjà!!! Quatre mois sur la route, quatre mois d'aventures, quatre mois de paysages, quatre mois à se supporter 24/24, quatre mois que Dobby nous supporte 24/24...et se supporte tout seul (ou presque 😉) aussi!

Le temps file à toute vitesse, mais une chose est sûre, on en profite au maximum !

Pour ne pas déroger à la tradition, mise à jour des chiffres:

  • 25 314 kilomètres
  • 2 119 litres d’essence
  • 270 mètres cube de gaz
  • 97 litres de bières
  • 3729 photos et vidéos

Sans oublier :

  • 12 contrôles de police (passages de frontières exclus)
  • 13 visites chez le mécano

Allez, bisous !

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Publié le 7 juillet 2021

Nuit quasi blanche à cause de la chaleur. Cela ne nous était pas arrivé depuis le Paraguay ! Et nous qui nous plaignions du froid il n’y a pas si longtemps.

Nous continuons notre chemin en direction de Talampaya, mais aujourd’hui nous quittons la Ruta 40 et faisons un petit détour par les routes secondaires pour aller pique-niquer au bord d´un lac que David a repéré.

Arrivés sur place...rien ! Le lac s’est asséché ! On a l’air bien bêtes

Nous décidons de poursuivre notre détour pour faire une boucle et récupérer la route 40 le lendemain.


Nous poussons donc jusqu’au lac de Rodéo, et nous ne serons pas déçus! La route est superbe, les paysages sont vraiment incroyables et le lac - qui n’est pas asséché cette fois-ci - est fantastique.

C’est un lac d’eau turquoise entouré de canyons qui forment des petites anses, avec vue sur la cordillère des Andes. Il y a pire...

À notre arrivée le ciel se couvre mais cela ne nous empêchera pas de faire un petit plouf et de dîner dehors.

Passées les quelques micro-gouttes, nous aurons même le droit à un sublime coucher de soleil.

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La nuit aura été presque parfaite... Alors que nous dormons comme des bébés, en plein milieu de la nuit, nous sommes réveillés par la douce mélodie du reggaeton #ironie #lagasolina #eltaxi. (Oui, nous utilisons le comique de répétition et oui nous ne connaissons que très peu de titres de reggaeton )


Nous ne parvenons pas à déterminer d’où vient la musique, car les petites anses du lac font résonner les basses, mais en tout cas, c’est comme si nous y étions !


Cela va durer une petite heure...Ce qui sera amplement suffisant pour ruiner notre nuit.


Nous nous levons tout de même comme prévu à 7h, pour un petit footing. #masochismebonjour

Plein d’énergie (lol) c’est l’occasion d’une petite coupe estivale pour David. #JeanLouisDavid #Hortensepassioncoiffure

Trêve de plaisanterie, nous avons encore pas mal de kilomètres à parcourir jusqu’au parc de Talampaya, où notre visite est prévue à 16h. Nous lançons donc notre fidèle destrier, direction la ruta 40.


La route jusqu’au parc est incroyable. Nous traversons des zones montagneuses, des zones désertiques et passons par le parc d’Ischigualasto, et ses magnifiques canyons.

Petit aparté: Ce qui est vraiment top c’est qu’ici, tout comme au Chili ou au Bresil, les routes que nous parcourrons et les endroits où nous nous arrêtons sont aussi beaux que les sites touristiques en eux-mêmes.


Retour à nos aventures. Une dernière ligne droite fendant le désert nous amène jusqu’au parc.

Le canyon de Talampaya se visite uniquement par le biais d’un tour organisé. Ce n’est pas le type de tourisme que nous préférons mais cette fois-ci nous n’avons pas d’autres choix. Heureusement, ça en vaut la peine.


Nous empruntons le lit asséché de la rivière Talampaya qui traverse le canyon.

Cette rivière peut monter jusqu’à 1,5 mètres lors de fortes pluies, et interrompre toutes les visites comme ce fut le cas trois jours avant notre arrivée - ce que l’on a du mal à imaginer vu la sécheresse et la chaleur oppressante du lieu. #farwest #wildwildwest


Les parois - particulièrement verticales - du canyon culminent à 150 mètres. L’érosion y a créé de nombreuses cheminées et autres formes géologiques faisant penser à l’architecture de certaines cathédrales (la Sagrada Familia de Barcelone nous assure la guide).

En plus du vol de trois condors, la visite sera aussi l’occasion de découvrir un nouveau petit animal, typique de la région: le Marra. Ce petit mammifère, que nous avions croisé dans les environs d’Ischigualasto, se situe entre le lièvre et le Caipivara (Pour ceux qui ont suivi nos aventures nous avions découverts ces espèces de ragondins gras et haut sur pattes dans le Pantanal).

Petite note poétique: on se sent tous petits face à la force de la nature et la beauté pure qu’elle produit. #pachamama.

Petite note pragmatique : la visite n’en demeure pas moins chère


Nous poursuivons notre route jusqu’à Vila Union, où nous retrouvons Mel et Raph.

Ce sera l’occasion d’un changement de plan: nous remontons toujours vers Cafayate mais au lieu de rester côté Argentin, nous allons traverser le Paso Pircas Negras, passer côté chilien, faire une pause à Copiapo pour faire le plein et retraverser vers l’argentine en passant par le parc national Neves Tres Cruces où nous franchirons la barre des 4700 mètres d’altitude.

En attendant, nous dînons ensemble au bord du lac et nous nous couchons tôt : Mel et Raph se lèveront à 4h le matin suivant.

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Publié le 7 juillet 2021

On vous parlait du comique de répétition dans l’article précédent...et bien voilà, encore une nuit blanche, encore du reggeaton. Au moins on approfondit notre connaissance de la culture argentine


Bon, ce matin, frais comme un lendemain de gueule de bois, nous prenons la route du passage des Pircas Negras et de la laguna Brava.


On est un peu sur nos gardes, car l’office du tourisme nous a dit que pour la Laguna Brava, un guide était obligatoire et le routard indique qu’il faut avoir un 4x4...

On relativise un peu: le rôle de l’office du tourisme est quand même de nous faire prendre une excursion pour développer le tourisme dans la région. Quant au Routard, c’est un guide pour les voyageurs en sac à dos, pas vraiment orienté road trip. Et puis Dobby a pris de la bouteille, plus rien ne l’effraie On se met donc en mode warrior et on y va. #Dobbytoutterrain


Les 80 premiers kilomètres, la route est asphaltée. Tudo bem. Puis nous prenons une piste très peu large à travers un canyon. Encore une fois, tudo bem! À tel point qu’on double un Pick-up un peu trop lent au goût de David (Imbert) Schumacher .

On repasse sur de l’asphalte, traversant la plaine, jusqu’au flanc de la montagne andine. C’est le moment de vérité !

Alors que nous entamons la montée, les paysages commencent à changer. Nous sommes émerveillés - autant par les paysages, les formes et les couleurs que par le fait que Dobby tienne le coup!

Et nous ne sommes pas au bout de nos surprises. On progresse et on franchit les 4000 mètres. Dobby ne lâche rien, même si on est souvent en 1ère, et Hortense non plus! Elle qui avait été si malade au Pérou, est au top de sa forme!


On touche enfin au but: la laguna Brava, sa couche de sel, et ses mini tornades. C’est à couper le souffle.

Malgré le vent qui se déchaîne, David se paie le luxe de déjeuner dehors. On se refait pas

Nous poursuivons jusqu’à la frontière, et quelques kilomètres après, nous apercevons El St Bernard au loin

Nous irons nous installer en “basse altitude”(à 3400m) pour passer la nuit.

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Publié le 7 juillet 2021

Nous prenons la route de Copiapo, étape obligée pour faire le plein d’essence avant de se diriger vers la Ruta de los 6000 et le parc Neves Très Cruces.


En effet, une fois passé cette ville, la prochaine station est à plus de 500 kilomètres, et en comptant les balades dans le parc, nous risquons d’être à sec. On prend donc nos précautions, et achetons un jerricane de 20L, juste au cas où.


Nous nous séparons ensuite de nos acolytes qui sont plus pressés par le temps que nous, et avançons tranquillement vers les sommets.

Ce soir, nous nous arrêtons juste avant le parc, histoire de continuer à s’acclimater en douceur, en compagnie d’un troupeau de biquettes alléchées par l’odeur de nos délicieuses fajitas.

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La route de los seis miles, comme son nom l’indique, passe au pied de nombreux volcans culminant à plus de 6000 mètres d’altitude, dont le plus haut volcan actif au monde: le volcan Ojos del Salado.


Elle traverse aussi le parc national Neves Très Cruces et ses lagunes - la laguna Santa Rosa, la Laguna del Negro Francisco et la Laguna Verde - où des colonies de flamants roses ont élu domicile.


À mesure que l’on se rapproche, la route devient plus accidentée.

Nous tenons le cap et atteignons la Laguna Santa Rosa, perchée à 3750 mètres. La vue y est incroyable. Les sommets enneigés des “Nevado Très Cruces” se reflètent sur les eaux limpides de la lagune. Des flamants roses, hauts perchés, viennent parfaire le tableau que nous ne nous lassons pas d’immortaliser.

Sur le point de prendre la route la laguna Del Negro Fransisco, nous croisons Raph et Mel. Ils confirment nos doutes: la piste pour s’y rendre est difficile, même en 4x4. Nous sommes téméraires mais pas inconscients, et renonçons donc à nous y rendre.


En lieu et place, nous nous dirigeons vers la Laguna Verde, et finalement nous n’avons pas perdu au change. Les photos parlent d’elles-mêmes.

C’est à nouveau l’heure de nous séparer. Nos comparses vont tenter de monter sur Ojos del Salado, dont une partie est accessible en 4x4. Ils partiront ensuite pour la côte chilienne, et ses spots de surf.

De notre côté, nous repartons côté argentin pour découvrir la région du nord ouest, autour de Salta et de Cafayate.

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Publié le 7 juillet 2021

Journée chill.


Nous rechargeons les batteries - on en a besoin 😉 - et rattrapons notre retard sur le blog.


Nous en profitons pour offrir à notre cher Dobbyzao un petit ravalement de façade. Lui aussi, il en avait besoin, on dirait presque qu’il est neuf 😛

Rien de plus à ajouter ! (Profitez-en, c'est rare qu'Hortense n'ait rien à dire 😉)

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Aujourd’hui c’est direction Cafayate.


Après une petite pause dej dans le jardin d’une eglise #deuséfiel, nous atteignons les ruines de Quilmes.


Attention spolier: Quilmes n’est pas seulement une marque de bière. Et aujourd’hui ce n’est pas la brasserie que nous visiterons.


Les Quilmes font partie de la nation Diaguita. Au 9ème siecle, ils s’installent sur les versants de la vallée de Cafayate et y construisent une ville. Peuple vaillant, ils résistèrent à de nombreuses tentatives d’invasion (incas et autres tribus locales) mais plieront finalement face aux espagnols en 1665, après 130 de résistance. Ce n’est qu’à la fin du 20eme siècle que l’Argentine a reconnu ce peuple en tant que tel et lui a restitué ses terres.

On peut aujourd’hui visiter les ruines de la ville originelle, et le village Quilmes, où vivent désormais les descendants des quelques Quilmes ayant réussit à s’enfuir.

Les ruines et artefacts qui y ont été retrouvés témoignent de leur ingéniosité. Comme le dit David ils n’ont pas grand chose à envier à leurs voisins Incas, pourtant bien plus médiatisés qu’eux.

Fin de la pause culture. Sur le chemin du retour nous prenons un passager “en stop”. Vu que nous n’avons que deux places assises dans la voiture, il voyagera 5 kilomètres sur le marche-pieds. 🏻

Nous atteignons Cafayate. Une petite vidange pour Dobby et quelques courses plus tard, nous nous arrêtons dans les prémices de la Quebrada de Las Conchas, que nous découvrirons le lendemain.

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Bien décidés à profiter de la jolie lumière de début de journée et à éviter la chaleur et les hordes de touristes en bus à double étages, nous nous activons et partons au plus tôt à la découverte de la Quebrada de Las Conchas ou Canyon des coquillages (en référence à la mer qui recouvrait les Andes il y a 2 millions d’années).


Celle-ci s’étire sur une trentaine de kilomètres et offre une superbe palette de couleurs: le vert de vallée contrastant avec l’ocre, le rose, le brun, le jaune des parois du canyon, façonnées en diverses formes par le vent et l’eau.


Nous parcourons la route qui traverse le canyon, nous arrêtant quasiment à chaque virage pour prendre des photos. C’est un vrai régal! D’autant plus que nous sommes seuls du début à la fin !

Arrivés à la dernière formation rocheuse, nous faisons une petite pause café, et prenons ensuite le chemin du retour, direction Cafayate.


Après une copieuse pause dej, nous décidons de nous continuer à remonter vers Salta. Nous récupérons à nouveau la route 40. (Vous l’aurez compris, cette route longe la cordillère des Andes, de Ushuaia jusqu’à la frontière bolivienne, traversant littéralement le pays du nord au sud).


Sur le segment Cafayate-Salta, l’asphalte laisse place à une piste très caillouteuse, qui traverse tour à tour canyons, plaines, zones semi désertiques et montagnes.


Nous commençons par sillonner le canyon de las flechas. Complètement différent de la quebrada de las conchas, celui-ci est de couleur blanc/beige/gris et ses parois sont comme découpées en pics acérés. D’une sécheresse presque oppressante, la végétation y est complètement absente.

Nous sommes donc assez surpris lorsqu’il débouche sur une immense plaine, pleine de verdure, et de vaches paissant tranquillement.

C’est là que nous nous arrêterons pour la nuit, à la fraîche.

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Après une bonne nuit de sommeil, nous commençons la journée par une petite marche sur les hauteurs. Comme le dit si bien David, il faut se bouger un peu où nos fesses et les sièges de Dobby ne feront plus qu’un!


Nous continuons ensuite, toujours sur la route 40, toujours plus caillouteuse.


La plaine verte laisse petit à petit place à des plateaux semi-désertiques, plantés de cactus “candélabres” et couronnés de montagnes multicolores.


Nous entrons ainsi dans le parc national de los Cardones, qui tient son nom de cette variété de cactus et que nous traversons sur la recta Tin-Tin, cette portion de route toute droite, et asphaltée (graça a deus) sur 14 kilomètres.

À peine le temps de se faire à ce nouveau paysage que nous en changeons déjà ! Fini la recta Tin-Tin, nous retrouvons les lacets étriqués du col de la pedra del molino, qui culmine à 3350 mètres.

Hortense fait ses classes sur la route de montagne, qui se transforme en piste alors que nous empruntons la Cuesta del Obispo. Tudo bem, on y va tranquille...


Sauf que pour Dobby, ce n’est pas tudo bem du tout... On entend tout à coup un rugissement de douleur. On s’arrête dès que l’on peut...sur une petite aire d’urgence, entre lacets étroits et ravin.


David ausculte Dobbyzao, et le verdict tombe: le cardan avant gauche nous a lâché. On ne peut donc plus bouger. SU-PER ! La journée avait pourtant si bien commencé !


Évidemment, à cet endroit il n’y a aucun réseau.


Hortense arrête successivement deux voitures et leur demande de prévenir le garde-chasse du parc pour qu’il prévienne la police à son tour. Sauf que nous n’avons aucun moyen de communiquer et donc aucune certitude sur l’aboutissement de cette stratégie.


Une heure et demi passe et toujours pas de police en vue. David décide de tenter sa chance avec la borne d’appel d’urgence, mais bien sûr, personne ne décroche...

On arrête un bus de touristes en se disant qu’il y aura peut être un téléphone satellite mais c’est raté. Le chauffeur et la guide nous disent qu’ils appelleront une dépanneuse une fois arrivés en ville. Mais encore une fois, aucune certitude, et toujours pas de police ni de dépanneuse.


La nuit va bientôt tomber, et c’est samedi soir...On est au top!


Sans autre solution, on se décide finalement à se séparer: David fera du stop jusqu’à la prochaine ville (à 1h30 de route...) pour tenter de trouver un dépanneur et Hortense restera avec Dobby.


C’est à ce moment que deus nous est apparu. Totalement par hasard, une voiture de police passe. Nous l’arrêtons et expliquons la situation. Ils embarquent David, et filent à toute allure vers la ville la plus proche.

4 heures passeront. Hortense attendra bien sagement dans la voiture, son angoisse augmentant un peu plus à chaque nouvelle heure qui passe. David, lui aura vécu bien des aventures. Les policiers, après avoir dévalé la route, contacteront pas moins de 7 entreprises avant de trouver une dépanneuse disponible. Ils négocieront même le prix pour nous, pour éviter que l’on se fasse avoir.


Notre sauveur arrivera de Salta en environ 1h, récupérera David et remontera toute la route, pour aller récupérer Dobby (et Hortense ).


Lorsqu’ils arrivent enfin, il est 22h00. Hortense n’y croyait plus et se voyait passer la nuit seule, sur le flanc la montagne, au bord du vide. #dramaticmuch?


Le dépanneur qui mâche frénétiquement ses feuilles de coca, charge Dobby, et nous prenons la route.

Il fait nuit noire, et pour rappel, nous sommes en plein milieu de la cuesta del obispo, et ses lacets de terres ultras serrés... Histoire de nous mettre à l’aise, le dépanneur nous montre une croix, au niveau d’un virage, et nous explique qu’un chauffeur de bus un peu trop pressé a fait valdinguer une vingtaine de personnes droit dans le vide, juste à cet endroit. #ambiance


Après 3h de route, nous arrivons épuisés à Salta.


Le dépanneur - après avoir essayé de nous arnaquer et d’augmenter le prix (taxe gringo oblige) - nous laisse, à notre demande, au bord d’une avenue ultra passante, à côté d’une boite de nuit, en face d’une station service.


C’est très bruyant mais ça a le mérite d’être près des garages et à priori c’est safe, et puis nous sommes tellement fatigués que nous tombons comme des mouches.

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Contre toute attente, nous passons une plutôt bonne nuit.


Nous sommes dimanche, les garagistes sont donc tous fermés. Cela nous laisse le temps d’aller visiter la ville.


Salta est la plus grande ville du nord ouest argentin. Fondée en 1582, celle que l’on surnomme “Salta la Linda” (ou Salta la belle) et qui abrite désormais un demi-million d’habitants, mêle passé colonial et modernité.

Nous nous baladons dans le centre historique, puis empruntons le téléphérique pour nous rendre au cerro San Bernardo, qui offre une vue panoramique sur la ville.

Après une petite sieste, nous redescendons les 1000 et quelques marches et allons déjeuner dans un petit boui-boui défraîchi. Nous goûtons à deux des trois options proposées par la maison: les empanadas et le tamales, une découverte. Il s’agit d’un plat typique composé d’une pâte de maïs et viande, entouré d’une feuille de maïs et cuit à la vapeur. Un délice !

Une petite pause digestion sur la place centrale et nous regagnons nos quartiers...


Nous passerons la fin de soirée à squatter le wifi de la station service, repoussant le moment d’aller se coucher. Et oui, la boîte de nuit ouvre même le dimanche. #bonheur #ironie #vivementdemain!

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Publié le 7 juillet 2021

A 9h, nous sommes devant le garage, qui ouvre à 9h30.


Le garagiste a du mal à retirer la pièce cassée - le joint de cardan. Puis il a du mal à mettre le nouveau joint de cardan, le nouveau roulement et le moyeu car les pièces ne sont pas exactement les mêmes. Ils vont devoir les customiser puis tout remonter.


Nous y passerons la journée entière et même la nuit ! Et oui, la voiture est immobilisée...donc pas d’autre choix, nous dormirons au garage, la voiture surélevée sur le pont - une première !

Au moins, c’est calme et sécurisé. On a le wifi et on peut même prendre une douche ! Par contre pour le glamour, on repassera !

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Publié le 7 juillet 2021

Cette fois nous serons les premiers sur les lieux.


A 9h30, le travail reprend - mais un peu trop lentement au goût de David qui est comme un lion en cage.


Heureusement pour sa santé mentale, ils finissent les réparations, et nous pouvons enfin quitter Salta...il est 17h...!

Nous partons pour le nord du nord ouest, direction la quebrada d’Humahuaca, mais ce soir nous nous arrêtons en rase campagne, au bord d’un lac, au calme et au frais pour se ressourcer un peu avant de continuer nos (folles) aventures. On en a bien besoin!

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Publié le 7 juillet 2021

Nous nous levons avec le chant du coq, frais comme des gardons, prêts pour de nouvelles péripéties!


Nous prenons la direction de la Quebrada de Humahuaca. Il s’agit des confins de l’Argentine, sa partie la plus andine, quasiment bolivienne. Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, pour ses paysages, sa biodiversité et son histoire, elle concentre quelques 10 000 ans de civilisation.


La route 9 qui la parcoure, est ponctuée de paysages à couper le souffle et de petits villages mi-typiques, mi-touristiques.

Nous nous arrêtons à Tilcara pour une pause dej, course et café et poussons jusqu’à la Pucara de Juella.


Le routard nous annonce une rando de 2h, dans un cadre de montagnes colorées exceptionnel, jusqu’à une forteresse atacamène. En réalité il s’agit plutôt d’un chemin qui mène à une sorte de forêt de cactus sur un haut plateau. L’aller-retour nous prend moins d’une heure...Nous restons donc sur notre faim... Bon a posteriori, on se dit qu’on a clairement pas dû prendre le bon chemin. #pasdoués

Pour nous consoler, nous allons nous installer au tout début de la sublime quebrada de las señoritas, en vue de s’y balader le lendemain.


Nous y prendrons même l’apéro avant que l’orage n’éclate et nous pousse à rentrer nous réfugier. #onneperdpaslenord

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Publié le 7 juillet 2021

Nous nous levons au milieu d’un troupeau de biquettes.

Il fait gris mais nous sommes bien décidés à aller découvrir ce canyon de plus près, et nous ne serons pas déçus cette fois. La rando qui suit le lit asséché de la rivière, nous mène tout au fond du canyon coloré.

Nous disons au revoir à nos biquettes et quittons le petit village d’Uquia, direction Humahuaca, et sa fameuse montagne aux 14 couleurs, appelée Hornocal. Après avoir vu la montagne aux sept couleurs au Pérou, nous avons hâte de découvrir celle-ci !


Malheureusement, au fur et à mesure que nous avançons, les nuages se font plus denses et plus menaçants. Vaillant guerriers, nous décidons tout de même de continuer, dans l’espoir que ça se dégage une fois en haut.


Nous empruntons la route en lacet jusqu’à atteindre ”lo cerro de los 14 colores”, à 4350 mètres d’altitude.

Comme vous pouvez le voir, la vue est magnifique . C’est une nouvelle manifestation de notre chance habituelle avec les points de vue et randos.

Nous empruntons tout de même le sentier qui mène à un second point de vue plus avancé. Nous parvenons à prendre quelques photos - de mauvaise qualité - del Hornocal mais on est loin des 14 couleurs, c’est plutôt 50 nuances de gris, en moins sexy.

C’est la vie ! On ne peut pas gagner à tous les coups. Et puis, on a quand même été plutôt chanceux côté météo et paysages depuis le début du voyage.


Nous regagnons donc la ville de Tilcara pour profiter du “festival” qui s’y déroule. Bon en fait c’est plutôt une petite fête de village, avec spectacles de danse traditionnelle et stands de nourriture locale, mais c’est plutôt bonne ambiance.

Nous terminons la soirée en nous offrant un bon resto. L’agneau au merlot et le lama sont un régal #plaisirsnoncoupables

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Aujourd’hui, c’est notre tout dernier jour en Argentine. Ça fait tout drôle! On y fait quand même des aller-retours depuis presque 3 mois! Mais on va finir en beauté.


Pour commencer il fait beau.


Après un passage éclair à Pumamarca et sa montagne aux 7 couleurs (bien moins impressionante que celle du Pérou on doit bien se l’avouer, sans vouloir faire les voyageurs aigris), nous prenons la route 52.

Et là, la magie opère. Les panoramas de montagnes colorées, de canyons, de failles gigantesques, de précipices sans fond sont sublimes. On en prend plein la vue !

On franchit le col de Poterillos (4170 mètres) qui débouche sur un haut plateau immense au milieu duquel apparaissent les « salinas grandes », tel un mirage.


Nous y ferons une pause pour marcher sur la croûte de sel, faire un bon vieux selfie de touristes et admirer l’effet miroir que le salar produit à l’horizon.

La route continue ensuite jusqu’a la frontière chilienne et au poste du Paso de Jama. Là, les paysages et la météo sont tous autres. Le ciel se couvre et la neige fait son apparition. C’est parfait puisque nous avons décidé de dormir juste après la frontière, dans les prémices du désert d’Atacama, à 4200 mètres ! 😉

Nous passons la frontière et pénétrons dans le fameux désert le plus aride au monde. Bon la tout de suite il pleut mais on veut bien croire le routard.


En tout cas les paysages restent tout aussi incroyables, et le ciel menaçant donne même un petit côté mystique.

On se dégote un super spot à l’abris du vent, juste au bord d’un lac. Et pour finir en beauté, la pluie cesse et David pourra même manger dehors. (Oui, encore une fois!)

On se prépare pour le grand froid, en mode nuit sur l’Antarctique. On sort les duvets en plus de la couette, les vêtements de haute montagne au cas où, et on se cocoone. Ça va être sportif 😉

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Publié le 7 juillet 2021

On se réveille. On est vivants 😉 En fait, il n’a pas fait froid, on s’est même payé le luxe d’avoir chaud ! #deception 😉

Ce matin, le ciel est dégagé. Nous pouvons donc profiter pleinement des paysages et prenons le petit dej avec vue sur le lac et les flamants roses au loin, encerclés par des sommets volcaniques enneigés. Not too bad !

Nous tentons ensuite de nous rendre au salar de Tara. Nous passons en mode 4x4. Il n’y a pas vraiment de pistes ni d’indication, mais comme vous vous en doutez à ce point, on fonce!


On passe devant les « monjes », monuments naturels formés par de la lave en fusion qui s’est solidifiée au contact de la neige des glaciers, et qui a ensuite été sculptée par le vent et l’eau.

Puis c’est le désert...on essaie tant bien que mal de suivre les traces. Les montées et descentes s’enchaînent, sur un sol plus ou moins meublé. Et là, on arrive à une descente en dévers. C’est le point de non-retour.


Nous pourrions probablement la descendre, en revanche la remonter serait probablement compliqué. Nous n’avons pas El St Bernard à nos côtés, et on le répète, on est seuls eu milieu du désert.


La voix de la sagesse se fait entendre et nous rebroussons chemin. Sans regret. On se console en se disant que l’on se rattrapera avec le salar d’Uyuni.


Nous poursuivons notre route, nous arrêtant toutes les 15 minutes pour immortaliser ce lieu magique fait de plaines désertiques, de volcans, de sommets enneigés, de plaines vertes, de salars, de lacs où se reflètent les sommets et où se baignent les flamants roses. On n’a jamais rien vu de pareil!

Nous passons au pied de l’immense volcan Licancabur et arrivons ensuite à San Pedro de Atacama.

C’est une petite ville ultra touristique, où nous ne nous éternisons pas. Petite pause course et essence, et nous filons vers les lagunas Miscanti et Miñiques.

Nous nous paierons ensuite un coucher de soleil de fou, sur fond de salar et passerons une nouvelle nuit dans les hauteurs, au dessus des 4000 mètres.

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La journée commence bien. On démarre Dobby et impossible d’enlever la marche arrière. L’embrayage ne répond plus.


Après plusieurs minutes et plusieurs tentatives, on réussit à partir. Mais dès les premiers virages, en plus de l’embrayage, David sent que les freins ne freinent quasiment plus.


On est dégoûtés. Ça ne fait même pas une semaine que nous sommes passés chez le garagiste.


Nous tentons de nous motiver et nous décidons d’aller voir le salar de l’Atacama.


Contrairement au salar de salinas grandes, le salar n’est pas blanc. Il est en fait couvert d’une épaisse couche de poussière et de pierre. C’est immense, et impressionnant de rouler au milieu mais ce n’est pas vraiment ce à quoi nous nous attendions.

Nous décidons alors de changer de perspective. Il y a une lagune qui offre un point de vue surélevé sur le salar. Arrivés à l’embranchement qui y mène, nouvelle déception: c’est fermé! Décidément ce n’est pas notre journée!


C’est a ce moment là que notre rayon de soleil de la journée pointe le bout de son nez.


(Les prénoms utilisés ci-après ont été modifiés pour assurer l’anonymat des protagonistes). Une allemande, Gretchen, toque à notre fenêtre pour nous demander de venir l’aider. Et oui, son mari, Gunther, à réussi à ensabler leur pickup de location! #pasdoué #çafaitdubienquandc’estchezlesautres


Sur place on trouve un petit groupe de français qui nous aidera à pousser. Cependant rien n’y fait il faut tirer avec une sangle.


Par miracle, débarque alors Miguel avec sa camionnette et une chaîne! Et hop, 5 minutes plus tard, Gunter et Gretchen repartent comme en 40.


De notre côté nous restons un peu dépités. Nous allons passer un peu de temps dans un café avec wifi pour planifier la suite. Évidemment, le wifi est pourrave ...


Pour parfaire cette journée de la loose, nous galèrerons à trouver un endroit pour passer la nuit...


Nous nous posons et nous apaisons un peu. Après avoir sérieusement envisager de mettre Dobby dans une casse chilienne, nous revenons à la raison et décidons d’aller le lendemain à Calama (grande ville la plus proche) pour faire les réparations et continuer nos folles aventures !

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Publié le 7 juillet 2021

Nous nous levons en meilleure forme que la veille.


Aujourd’hui au programme : visite de la vallée de la Luna, puis départ pour Calama.


La vallée de la Luna s’étend sur 12km et fait partie de la cordillère de la Sal. Le long de la piste, nous découvrons des paysages presque irréels: des gorges de sel, des dunes de sable, des canyons et des vallées lunaires. C’est époustouflant. Et comme nous sommes venus avant l’heure d’ouverture, nous y sommes quasiment seuls ce qui nous permet d’en profiter pleinement.

Nous repartons émerveillés en direction du garagiste Frio Ramirez de Calama. Cela ne vous dit rien? Nous non plus rassurez-vous.


Arrivés sur place nous sommes immédiatement pris en charge malgré le fait que le garage soit déjà plein.


On y passera l’après-midi. Au menu: retirer les bulles d’air du système de frein, et fabrication sur mesure de tiges de guidage d'étriers de frein. Et oui, le garagiste de Salta ne les a simplement pas remontées ! #onvouspasselesnomsd’oiseaux

Encore une fois, ces pièces ne sont pas disponibles au Chili, il faudrait donc les importer ce qui prendrait un mois...David devra faire du forcing pour que le garagiste bricole une solution pour tenir jusqu’au retour au Brésil, ce qu’il finit par accepter.


Nous quittons Calama un peu plus serein (pour combien de temps, ça on ne le sait pas ^^) et allons nous installer en bord de rivière pour passer la nuit.

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Nous nous levons sous un grand soleil. Ce matin : petite lessive, et planification de nos premiers jours en Bolivie. Sans oublier le petit sauvetage d’un camion qui s’est coincé dans la rivière.

Nous aussi nous allons bientôt pouvoir nous rebaptiser « El Saint Bernard » ou plutôt « El Labrador » car il faut rester réalistes 😂😂


Sur les coups de midi nous partons pour les geysers de Tatio, notre dernière étape Chilienne.


Nous entamons la montée (les geysers sont à 4350 mètres d’altitude) et au fur à mesure que l’on avance le ciel se couvre, les nuages se font plus épais, les premières gouttes tombent et la piste se transforme en pataugeoire.

Nous sommes de moins en moins sereins...


Lorsque nous arrivons sur le site, une pancarte nous informe « cerrado por mal tiempo ». C’est fermé ! En même temps vu l’énorme orage qui éclate on comprend.


On ne lâche rien pour autant car repartir sous ses trombes d’eau et avec le peu de visibilité serait trop dangereux. On négocie donc avec l’administration qui accepte de nous laisser dormir sur place et attendre le lendemain pour voir si le temps se dégage et s’ils ré-ouvrent le site.


On peut vous dire qu’on ne faisait pas les fiers dans la voiture. Le tonnerre gronde, les éclairs jaillissent de toute part et la pluie se transforme en neige. #cimerAlbert

On passera la fin de journée et la soirée dans Dobby, au sec et au frais, mais au moins nous serons les premiers sur place demain et nous aurons même un avant goût du spectacle: vu qu’il fait froid, on aperçoit déjà de très nombreuses fumeroles jaillirent du sol.

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Publié le 7 juillet 2021

On commence par un point culture/géographie: les geysers du Tatio aussi appelés Tatio Malku (l’ancêtre qui pleure en langue atacamène) se situent à 4350 mètres d’altitude, tout près de la frontière avec la Bolivie. Ils se visitent très tôt le matin car c’est à l’aube qu’ils sont le plus visibles. En cause: l’écart thermique entre la température de l’eau très chaude et la température extérieure encore très froide (même en été, il fait -5 degrés...). Sur ce site on peut observer une quarantaine de geysers soit 11% des geysers de la planète.


Nous nous levons donc à 5h, pour être prêts à 5h30, heure de l’ouverture.


Alors que l’on attend une confirmation de l’ouverture par l’administration, Hortense nous fait un revival du Pérou. Mal de tête, hyper-ventilation, envie de vomir...


On passe à l’infirmière pour un petit coup de vomito et d’oxygène mais rien n’y fait ça ne passe pas. Hortense est au bout de sa vie. (Oui oui, David n'a pas hésité à prendre une photo...!)

Nous n’avons pas d’autre choix que de redescendre au plus vite. Safety first, tant pis pour les geysers.


On va se réfugier à San Pedro, où nous nous trouvons un spot pour faire la sieste.


Quelques heures plus tard, Hortense commence à se remettre. Nous prenons donc la route de la frontière...argentine. Et oui, nous allons y faire un passage éclair, pour ensuite rejoindre la Bolivie par le sud.


Nous avançons donc jusqu’au Salinas Grandes, pour une nuit sur le salar.

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Publié le 7 juillet 2021

Journée route. Nous avons 500 kilomètres à parcourir avant d’atteindre la ville de Tupiza en Bolivie.


Nous retraversons la quebrada de Humahuaca jusqu’à la frontière de La Quica.

C’est notre premier passage en Bolivie, dernier pays avant de retrouver notre cher Brasilllll et la France


Le passage de frontière se fait sans histoire et nous voici sur les routes boliviennes.

Tupiza n’a pas d’intérêt en soit mais c’est un point de départ - bien moins touristique qu’Uyuni- pour les excursions du Salar et du Sud Lipez.


Et non, nous n’emmènerons pas Dobby sur le Salar, il ne s’en remettrait pas . D’une part, on peut s’y perdre, rester bloqués pendant plusieurs jours et surtout le sel est extrêmement mauvais pour la mécanique et l’électronique des voitures.


Nous passerons une fin de journée et une nuit tranquille. Ce sera l'occasion de goûter au "pique macho", plat typique du coin, que nous arrosons de notre toute première bière bolivienne, la Pacena 😉

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Publié le 7 juillet 2021

Nous ne partons pour le salar que demain.


Au programme du jour: sac, courses, blog et surtout l’achat du billet de retour pour la France. Et oui, le temps passe vite ! Et il ne nous reste qu’un mois et demi de voyage sur les 6 prévus !


Nous rentrerons donc le 10 mars, après 3 semaines à Rio, dont une pour notre troisième et dernier carnaval ! #cariocasdagemma #crisedefoie


Ça nous fait tout drôle de nous dire que le voyage se termine, que nous quittons vraiment le Brésil. On est à la fois tristes et super contents de retrouver nos proches après quasiment 3 ans à l’étranger!

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Ce matin c’est le grand jour. Nous partons pour 4 jours de tour, direction le Sud-Lipez et le fameux Salar d’Uyuni!


Départ 7h30. Nous rencontrons notre guide Martin et sa femme, Beatriz, la cuisinière mais aussi les deux filles avec qui nous ferons le tour : Claire et Emma, deux belges que nous trouvons ultra-sympas dès le premier abord.


Petit aparté : Emma vit...à Rio! Drôle de coïncidence!


Nous prenons donc la route à bord d'un vieux Toyota Land Cruiser, ultra équipé et robuste, ce qui va s’avérer plus qu’utile.


Nous commençons par visiter les canyons aux alentours de Tupiza: le canyon del Inca et del Duende, ainsi que la fameuse Puerta de Diablo.

Puis nous partons pour le Sud Lipez. Les routes sinueuses et caillouteuses nous emmènent vers les sommets. Nous passerons les prochains jours entre 4000 et 5000 mètres d’altitude.


Les paysages de canyons et de montagnes que nous traversons sont sublimes. Ça mitraille dans tous les sens.

Sur le chemin nous ne croiserons que les habitants du coin: les autruches, les vicuñas et les lamas qui peuplent les environs. Par chance, c’est la saison des naissances. Nous pourrons donc observer des bébés lamas, pas plus vieux qu’une ou deux semaines. #trentemillionsdamis

Nous poursuivons vers l’ouest, et tout à coup, de nulle part, jaillit la ciudad del encanto. C’est une forteresse de sable naturelle de cheminées, de pics et de parties plus planes, qui s’est formée avec l’érosion. On se croirait dans le seigneur des anneaux. C’est magnifique!

Nous continuons nos pérégrinations à coup de “ooooh” et de “wahou” jusqu’à notre arrivée à Rio San Pablo, village quasi désert de 3 rues, où nous passerons la nuit.

La maison est basique mais c’est propre et les lits sont très confortables - et c’est tout ce qu’on demande. Pour la petite histoire, notre dernière nuit dans un lit date de Salvador au Brésil, il y a 4 mois... On est au top dans Dobbyzão !


Après une partie de cartes et un petit bac’ endiablé, nous dévorons l’excellent repas que nous a concocté Beatriz, en compagnie de Martin, et de nos compères belges, avec qui nous nous marrons comme des bêtes.

Épuisés, nous mettons le réveil (à 6h15 ) et nous nous endormons comme des bébés...à 21h #trentenaires #cestfatigantdevoyager!

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Nous partons à 7h pétantes.


Les routes défoncées, les pistes de sables, les passages de gués nous font apprécier le 4x4 !


Le programme du jour est chargé:

  • le village fantôme / les ruines de San Antonio de Lipez, où ont vécu les Quechuas - ensuite réduits en esclavage par les colons espagnols, qui les utilisaient pour exploiter la mine sur laquelle ils avaient bâti leur village
  • la laguna Morijon
  • le volcan Uturuncu
  • la laguna Hedionda et son immense colonie de flamants roses de trois sortes :
  • le petit salar de Chalviri
  • le désert « Salvador Dali »

Et nous finissons en beauté au village de Sol de mañana, où nous nous baignons dans des piscines naturelles à 37/38 degrés. Un pur bonheur !

Nous passerons encore une soirée au top avec Claire et Emma. Les discussions sont animées et les fou-rires nombreux!


Nous nous couchons vers 21h30 car le réveil du lendemain est fixé à 4h45! Et oui le sud Lipez ça se mérite!

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Publié le 7 juillet 2021

Debout à 4h45, nous partons à 5h en direction des geysers de Sol de Mañana.

D’énormes fumeroles se dégagent du sol et des petites piscines naturelles regorgent d’un liquide grisâtre en ébullition. Le paysage est assez irréel.

Petite déception cependant car on ne voit pas l’eau jaillir du sol mais le spectacle n’en reste pas moins unique, et encore plus lorsque le soleil se lève !

Nous nous dirigeons ensuite vers la laguna Colorada. Alors que nous en sommes en route, nous nous arrêtons en plein milieu du désert pour prendre le petit dej et déguster les pancake que Beatriz nous a concocté ce matin!


Le ventre bien repli, nous arrivons à la laguna Colorada. Il porte bien son nom: les couleurs y sont en effet incroyables. Et, histoire de parfaire le tableau, il est peuplé d’une immense colonie de flamants roses.

Nous continuons à remonter vers le nord et le salar. Nous passons par le désert de Siloli, et son « arbol de piedra », et longeons de magnifiques lagunes entourées de sommets enneigés.

Nous arrivons finalement à notre hôtel du jour: un hôtel de sel ! Il est fabriqué quasi exclusivement en sel: les tables, les chaises, les sommiers, le sol, tout est fait de sel!

Nous y laissons nos affaires et partons prendre l’apéro sur le salar - rien que ça et oui, après l’apéro debout, c’est l’apéro sur le salar !

Dernier dîner avec nos compères, une petite douche chaude et au lit car demain, nous nous levons ENCORE à 4h30. #quandy’enaplusy’enaencore!

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Publié le 7 juillet 2021

Dernier jour, dernier réveil à 4h30, mais c’est pour la bonne cause car ce matin nous allons voir le lever du soleil sur le salar.


Nous roulons sans phares, dans la nuit noire (#poètedudimanche) sur une étendue de sel qui paraît sans fin. C’est une sensation assez particulière et déroutante.


Nous nous arrêtons au milieu de nulle part et observons le lever du soleil, émerveillés.

Puis nous nous rendons à l’isla Incahuassi, une île peuplée de cactus géants en plein cœur du salar.

Clin d’œil culture: cette île était habitée par une famille Quechua venue se réfugier sur le salar pour fuir les colons espagnols (et l’esclavage). Pour ne pas mourir de soif, ils plantèrent des cactus, unique source d’eau douce sur cette île entourée de sel.


Nous nous rendons ensuite sur les parties inondées du salar. Entre janvier et juin, c’est la saison des pluies en Bolivie et une partie du salar se gorge d’eau, produisant un effet miroir. On a l’impression de flotter entre ciel et terre.


C’est donc l’heure de la séance photo traditionnelle, mais on vous prévient le rendu photo n’a rien à voir avec la réalité, c’est beaucoup, beaucoup mieux en vrai !

Nous essayons de nous rattraper avec les photos de touristes « types » mais les talents de photographe de Martin laissent à désirer...On vous laisse juger par vous-même...

En revanche nous aurons la chance d’observer des « Ojos del salar » ce fameux trou dans la croûte de sel, qui permet au salar de «respirer ».

C’est l’occasion d’en apprendre un peu plus sur ce désert de 13 500 km carré, le plus grand salar au monde, dont la croûte de sel peut atteindre 120 mètres d’épaisseur et qui constitue par ailleurs environ 70% des réserves de lithium mondiales. Si aujourd’hui le minéral mou est exploité de façon expérimentale, il y a fort à parier que d’ici peu l’extraction du lithium y sera intensive, et mettra en péril, ce lieu exceptionnel.


Et voilà, sur cette joyeuse note, c’est déjà l’heure du retour ! Nous laissons Emma et Claire à Uyuni, et regagnons Tupiza avec Martin et Beatriz pour y retrouver notre Dobbyzao adoré.

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Publié le 7 juillet 2021

Aujourd’hui nous quittons Tupiza pour nous rendre à Potosí.


Inscrite au patrimoine mondiale de l’UNESCO, elle est perchée à 4090 mètres d’altitude. C’est d’ailleurs la plus haute ville de plus de 100 000 habitants au monde.


Mais elle est surtout connue pour la mine qui la surplombe : le Cerro Rico. On y extrait encore de l’argent, de l’étain, du fer et du zinc. C’est là la principale activité économique de la ville - et accessoirement une des principales ressources économiques du pays.


Nous visitons son centre historique, et nous arrêtons déjeuner au Mercado central. Nous y sommes les seuls gringos. On fera difficilement plus typique!

Pour continuer notre exploration culinaire, nous goûtons au Tawas-tawas, des petits beignets sucrés soufflés, un délice ! A tel point que nous irons en racheter une fois la première fournée engloutie

Mais l’événement marquant de la journée sera tout autre. Nous recouvrons enfin Mel et Raph que l’on avait quittés il y a plusieurs semaines.


Nous partagerons nos anecdotes et expériences respectives autour de quelques bières, comme au bon vieux temps, et ça fait du bien!

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Publié le 7 juillet 2021

C’est en convoi que nous partons rejoindre la ville de Sucre.

Les distances ne sont pas grandes mais la route sinueuse et l’altitude nous imposent un rythme tranquille.

Nous nous arrêtons dans un resto de routier - histoire de renforcer nos défenses immunitaires - avant d’enfin rejoindre la capitale constitutionnelle du pays (la Paz en étant la capitale administrative).

Sucre est une charmante ville coloniale, plutôt tranquille. En revanche, il nous faut du courage et surtout de bons mollets pour arpenter ses rues très pentues.

Et d’ailleurs, nous nous récompenserons de nos efforts en sirotant de la Potosina, bière locale qui nous avait échappée à Potosí

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Publié le 7 juillet 2021

Journée logistique: nous planifions notre visite du Parc national de Toro Toro.

Cela implique la location d’un 4x4 - et oui, notre Dobby, bien qu’extraordinaire, ne serait pas à la hauteur des pistes très accidentées que nous allons emprunter.


Une fois ce détail réglé, nous rendons une petite visite au Mercado central, où nous goûtons des plats locaux : le Mondongo, le Chorizo et la soupe de Mani, que nous arrosons de Liñaça (boisson sucrée aux graines de lin) et de Mocochinche (sorte d’ice tea très sucré à la cannelle).

Quelques courses, une session blog et plusieurs bières plus tard, nous retrouvons notre désormais QG, le marché central (#commedeslocaux) histoire de se requinquer avant de retrouver nos maisons respectives pour une bonne nuit de sommeil - histoire d’être en forme pour suite de nos aventures.

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Publié le 7 juillet 2021

Nous récupérons notre Toyota Hillux, un énorme pickup blanc, et prenons la route. Ça y est nous sommes vraiment des locaux ! Et puis ça nous permet aussi de suivre Mel, Raph et le Saint Bernard dans leurs crapahutages. On va même les dépasser, c’est pour dire !

Nous nous rendons dans le canyons de Maraga. Nous y ferons une petite ballade, suivis de Juan Miguel - notre chien adoptif du jour - et découvrirons la Garganta del Diablo du coin et les formations rocheuses vertes et violettes, si particulières à la région.

À notre retour nous aurons le droit à une petite leçon de Quechua (unique langue parlée par les habitants du coin).


Explications: alors que nous retournons aux voitures, une villageoise vient nous réclamer un droit d’entrée. Face à notre réticence et notre mécontentement, son ton rend intelligibles les noms d’oiseaux dont elle nous affuble en Quechua. Nous finissons par céder et quittons rapidement les lieux pour nous rendre sur la piste qui nous mène à Toro Toro.


Nous y trouvons un endroit pour dormir et nous y installons.


De notre côté, vu que Dobbyzãozão n’est pas aménagé, nous planterons la tente...dans la benne!

De leur côté, Mel et Raph font un Check mécanique car ils entendent des bruits louches lorsqu’ils roulent...C’est là que le couperet tombe... les soudures entre les suspensions et le châssis - qui avaient déjà cassé une semaine avant - sont à nouveau rompues.


Il leurs est impossible de rouler sur des pistes dans ces conditions. Pas d’autre choix que de faire demi-tour pour aller les faire réparer...


Nous sommes tous dégoûtés pour la voiture et à l’idée de devoir se séparer à nouveau alors que l’on vient de se retrouver mais malheureusement il n’y a pas d’autre solution.


Nous profiterons au maximum de notre dernière soirée ensemble, et nous promettons de nous retrouver au plus vite, à Rio, en France ou ailleurs.

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Publié le 7 juillet 2021

Nous partons en même temps mais dans des directions opposées: nous poursuivons vers Toro Toro et Raph et Mel filent vers Sucre.

Il y a environ 150 km de piste jusqu’à notre destination, et le GPS indique environ 7h...C’est la grande aventure.


La route est sinueuse, tantôt à flancs de montagne tantôt sur les crêtes. Elle traverse des petits villages aux maisons de terre séchée où les habitants passent leur temps à s’occuper de leurs petites plantations, de leur bétail et à mâcher de la coca en permanence.

Certains sont assis en bord de route, les pieds dans le vide, à attendre... on ne saura jamais quoi!

La piste devient de plus en plus défoncée! Nous passons en mode 4x4, autant dobbyzãozão que nous.


Premier lit de rivière asséchée: malgré les capacités de franchissement hors norme de notre Hilux, il faut mettre la main à la patte. Nous déblayons et amenuisons les marches en déplaçant des pierres, passons la courte et ça passe. Nous répéterons l’opération pour les 4 prochains.

Le rythme est donc encore plus lent que prévu et nous sommes bien loin d’imaginer ce qui nous attend encore...


Le ciel commence à s’assombrir et la piste se rétrécit. Par ailleurs la terre laisse progressivement la place à une route de pierres, provenant d’éboulis car les parois des montagnes sont friables et les pluies fréquentes.


Cela fait déjà plus de 5 heures que nous roulons et avons tout juste fait la moitié du chemin. Les traces de pneus sur la route se font très rares, et nous ne croisons d’ailleurs personne. Malgré tout, nous persévérons.


Nous sommes stoppés net par une barrière de troncs d’arbre. Nous décidons de la défaire et de passer. Et puis il n’y a de toute façon pas la place pour faire demi tour.

A partir de cet instant nous serons forcés de nous arrêter quasiment tous les 100 mètres soit pour défaire les barrières suivantes soit pour tenter de déblayer les éboulis de plus en plus nombreux et dont les pierres sont de plus en plus grosses.


On porte et déplace des pierres de 50/70 kilos, des troncs d’arbres mortss. Chaque franchissement devient de plus en plus dur et surtout de plus en plus dangereux. Nous sommes pris en sandwich entre la falaise très friable et le vide. Mais pas d’autre choix que de continuer car il est impossible physiquement de faire demi tour et on ne peut pas rester sur la route, à cause du risque d’éboulis...Sans oublier que le tonnerre gronde de plus en plus fort. Niveau scénario catastrophe on est pas mal...


Nous sommes épuisés physiquement et moralement. Nos mains sont pleines de coupures et nos muscles sont de plus en plus douloureux.


On parvient enfin au niveau de la rivière. C’est le moment de remonter. Il nous reste 6 kilomètres jusqu’au prochain hameau où nous souhaitons passer la nuit - et 40km jusqu’au parc de Toro Toro, notre destination finale.


Nous roulons encore un peu, franchissons un énième lit de rivière asséchée, et là, c’est le drame!


La piste n’est plus praticable en voiture, elle est à peine assez large pour un vélo... Le GPS nous indique une autre route mais la pluie se met à tomber...


Nous faisons demi tour dans la rivière et nous arrêtons sur un endroit plat, surélevé par rapport à la rivière, et suffisamment loin de la falaise pour ne pas se mettre en danger.


La pluie s’intensifie, le tonnerre gronde et les éclairs sont tellement nombreux qu’on dirait qu’il fait jour. Nous sommes bloqués dans la voiture. Impossible de monter la tente.


Nous mangerons nos crudités à la lumière de la frontale sur les sièges avant où nous passerons aussi la nuit...

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Publié le 7 juillet 2021

Contre toute attente, nous avons relativement bien dormi. En même temps nous étions tellement épuisés que ce n’était pas si difficile.


Il continue de pleuvoir.


Nous tentons le deuxième chemin indiqué par le GPS - après tous ces efforts ce serait dommage de faire demi-tour. Nous avons parcouru 100 kilomètres en 9h, il nous en reste 40.


Nous partons en reconnaissance à pied sur le chemin, qui passe par le lit de la rivière (qui a doublé de volume avec les pluies...)


On se rend rapidement compte qu’il nous est impossible d’y passer en voiture, même en 4x4, ou du moins pas seuls. Le sol est très mou, et les cailloux sont trop nombreux. Nous risquons de nous enfoncer et de rester coincés.


Vu que personne ne passe par ici et que personne ne sait que nous sommes là, vu que la rivière continue de monter, et que la pluie ne s’arrête pas, nous nous avouons vaincus...et prenons le chemin du retour.


Il va falloir remonter tout ce que nous avons descendu. Nous nous armons de courage, et il va nous en falloir car, avec cet énorme orage, il y a de fortes chances que de nouvelles pierres soient tombées et que la route soit abîmée par les pluies. On croise les doigts pour ne que nous ne soyons pas bloqués...


Certains passages seront très techniques et plus que sportifs...sans compter la pluie, le brouillard, et les nouveaux éboulis qui sont apparus... Nous recommençons à déblayer, à déplacer et à nous frayer un passage tant bien que mal. Nous devons même consolider certains endroits de la piste qui menacent de s’effriter et s'effondrer...

Nous mettrons 8h à regagner Sucre. C’est la lumière au bout du tunnel...Le soulagement est à la hauteur de notre épuisement.


Nous rendons la voiture que nous avons soumise à rude épreuve et allons retrouver Dobby.


En arrivant, quelle bonne surprise ! Nous retrouvons Mel et Raph!! Les pauvres sont terrassés par une tourista carabinée... mais nous sommes super heureux de les voir !


Une bonne douche chaude, un bon plat chaud (au marché) et nous filons au lit, à 21h, ravis d’avoir retrouvé notre chez nous et de s’en être sortis.


Nous abandonnons l’idée d’aller visiter Toro Toro car il faudrait rouler encore toute une journée et louer un nouveau 4x4...pour être honnête, nous avons eu notre dose et acceptons notre défaite, après nous être plus que bien défendus...

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Publié le 7 juillet 2021

Déjà cinq mois et cinq pays !

Si le compte à rebours du retour a commencé, on compte bien profiter de chaque moment jusqu'au dernier !

Business as usual, les chiffres mis à jour:

  • 32 242 kilomètres
  • 2 528 litres d’essence
  • 321 mètres cube de gaz
  • 112 litres de bières
  • 4904 photos et vidéos

Sans oublier :

  • 13 contrôles de police (passages de frontières exclus)
  • 15 visites chez le mécano

A ciao bonsoir !

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Nous sommes un peu plus reposés que la veille mais nous sentons le besoin de rester au calme, et à pied. Mel et Raph prennent la route de La Paz.


De notre côté, ce sera une journée repos, lessive, blog et geeking, sans oublier un petit passage au QG du Mercado municipal pour le déjeuner#onneperdpaslesbonneshabitudes

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Publié le 7 juillet 2021

Ce matin, nous prenons la route de Samaipata, notre prochaine étape bolivienne.


La route en lacet est souvent coupée par les très nombreux troupeaux de biquettes, de vaches, et autres ânes, chiens et cochons #muytipico.


Avec les freinages à répétitions, un nouveau bruit apparaît...Ce n’est pas très rassurant, surtout sur ce type de route.


Nous ferons donc un stop chez notre tout premier garagiste bolivien!

Il s’agit de Valerio, un italien qui s’est installé à Aiquile il y a 40 ans!


Son garage est attenant à la maison d’un archevêque, où il nous invite à boire un vrai café (fait avec une cafetière italienne s’il vous plaît !).


Heureusement, ce ne sera rien de trop grave cette fois-ci. Le système de réglage du frein dans le tambour était sorti de son logement. C’est très probablement le dernier mécano qui l’avait mal remonté...


Nous y passerons deux petites heures, avant de reprendre la route. Il reste encore pas mal de kilomètres avant Samaipata. Encore un peu fatigués, nous décidons de nous arrêter en plein champ pour passer la nuit, entourés d’un petit troupeau d’ânes. #hihan

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Publié le 7 juillet 2021

Nous prenons la route, direction Samaipata.

Le climat et les paysages commencent à changer. Les canyons laissent place à une végétation plus verte et plus dense, et la chaleur et l’humidité se font sentir. Nous nous rapprochons bien de l’Amazonie et du Pantanal!

Nous faisons un petit stop photo.

David repère ce qu’il croit être une petite épine sur le côté du pneu avant gauche. Après l’avoir retirée, on entend le long pshhhhhhh annonciateur de bonnes nouvelles...


Et oui, elle est en fait épaisse comme une aiguille à tricoter...Alors qu’il s’apprête à changer le pneu, en plein virage, au milieu de nulle part, Hortense insiste pour continuer jusqu’au petit bled 7km plus loin, où elle espère trouver une gomeria - on évite ainsi le revival du 25 décembre ou de la cuesta del obispo....


La course contre la montre commence. Il faut aller suffisamment vite pour ne pas être complètement à plat mais pas trop histoire de ne pas se mettre dans le décor.


Ce sera un pari réussi ! Le petit bled a bien une gomeria, sous la forme d’une pièce remplie de pneus défoncés, et d’un mec qui dort sur un lit de fortune au milieu...Ça fera le job.

Le mec se réveille et répare le pneu avant gauche sous la surveillance de David qui repère alors une autre épine dans le pneu arrière gauche!


On ne fait pas les choses à moitié nous ! Nous réparons tout ça et continuons notre chemin.Arrivés à Samaipata, qui signifie “repos dans les hauteurs” en Queshua, nous filons au QG...le marché! On y découvrira le Saice, denier plat typique qu’il nous restait à tester.

Petite pause wifi en prenant le dessert suivi d’un petit verre pour célébrer...nos 3 ans de PACS que l’on avait complètement oubliés mais que Facebook nous a gentiment rappelés 😛 #romantismebonjour

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Publié le 7 juillet 2021

Le départ de notre ballade dans le parc Amboro est à 9h.


Le groupe se compose de deux allemandes et de Laura, une française super sympa avec qui Hortense papotera toute la journée.


Notre guide, Nicolas, nous fait découvrir la flore et la faune locale. Nous sommes dans la Yunga, la région de jonction entre le Chaco, l’Amazonie et Andes. On y trouve un grand nombre de plantes et d’animaux.


Bon, vu la forte pluie qui nous accompagnera toute la ballade, on repassera pour la faune - hormis des papillons aux ailes transparentes et un petit oiseau se cachant dans un tronc, on ne verra pas grand chose...

En revanche, nous pourrons observer la diversité de la végétation et notamment les fougères géantes, appelées Dixonia. Ce sont des fougères fossiles, grandissant d’1cm par an et pouvant atteindre jusqu’à 20 mètres (soit 2 000 ans) #tugèresfougère

Une fois encore, la pause au mirador nous fera voir 50 nuances de gris...

De retour à Samaipata, nous restons un peu sur notre faim...la ballade était chère pour ce que c’était et nous avons le sentiment de ne pas avoir vu grand chose de très différent de ce que nous connaissons. Ça nous aura au moins dégourdi les jambes mais rien ne nous retient ici, sans parler du retour du bruit au niveau des freins arrières.


Nous décidons donc de filer vers Santa Cruz, dernière grande étape et grande ville de notre tour en Bolivie!

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Publié le 7 juillet 2021

Levés de bonne heure nous nous rendons chez le garagiste pour qu’il jette un œil à notre cher Dobbyzao.


Il faut qu’il tienne au moins les 650 kilomètres qui nous séparent de la frontière brésilienne. Carlos et son jeune mécano ne trouvent pas la pièce - qui encore une fois ne se trouve pas en dehors du Brésil - mais il nous bricolent une solution de fortune, à base de silicone. #Dobbyaenfindesfauxseins!


Nous partons de chez le garagiste direction le centre historique. On ne fera pas 200 mètres, littéralement ! 200 mètres plus loin, le moteur coupe et ne redémarre plus... #cétaittropbeau. Au moins, on aura pas à chercher très loin pour trouver un garagiste... Retour à la case départ. Carlos et son jeune mécano reprennent du service.


Le problème vient de la pompe à essence, qu’ils changeront en une paire d’heure à peu près.

Il fait quasiment nuit et nous sommes épuisés. Nous nous ferons donc le luxe de nous payer une chambre d’hôtel, la première depuis 4 mois ! Et on poussera même le vice avec un resto de viande - excellent ! 😀 #ilfautcequ’ilfaut #lesbonheurssimples

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Publié le 7 juillet 2021

Ce matin nous partons à la découverte de Santa Cruz.


Nous prenons le collectivo - ces minis bus bondés “muy típicos” et populaires - et nous descendons au niveau du centre historique.

En début d’après-midi, nous récupérons Dobbyzão et allons nous mettre au vert, à Chichos.


Chichos est un petit village, entouré de formations rocheuses colorées et dont le sanctuaire, situé en hauteur, offre un peu de fraîcheur - qui s’avère plus que nécessaire au vu de la chaleur écrasante et de l’humidité de la région.

Bon, il faudra vite se réfugier dans Dobby et barricader les fenêtres avec les moustiquaires car une nuée de vers luisants s’agglutinent autour de nous mais hormis cela nous passerons une agréable nuit.

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Publié le 7 juillet 2021

Aujourd’hui, c’est notre dernier jour en Bolivie !! Nous y aurons passé trois semaines et aurons concentré nos tribulations dans la région sud.


Sur la route, nous nous arrêtons à Águas Calientes, petit village parcouru d’une rivière aux eaux transparentes et...chaudes! La température de la rivière est à 37/38 degrés... un délice.

Nous prendrons notre déjeuner dans un petit boui boui familial, très sympathique, entourés des chiens, chats, poules et coqs puis nous nous dirigeons vers la frontière.

Notre dernière expérience bolivienne sera mitigée. Lors de notre tout dernier contrôle de police dans le pays nous serons victimes d’une tentative d’extorsion de 10 Bolivianos (1,5€). Le policier qui contrôle les papiers réclame donc 10 bols, et David qui en a ras-le bol, est prêt à payer la contribution ou colaboracíon comme ils appellent cela. C’était sans compter sur Hortense qui n’hésite pas à demander si cette “colaboracíon ” est obligatoire - évidement la réponse est non. Nous reprenons nos cliques et nos claques et filons au plus vite.


Pour info, c’est la troisième fois que ce genre de contrôle se produit. La première fois nous avons eu une “amende” de 100 bols, pour ne pas avoir le “botequin” ou trousse de secours dans la voiture. Le policier à moitié honnête nous montrera tout de même l’article dans le code de la route. C’est donc légal même si - bizarrement - il ne contrôle aucun véhicule bolivien...et on a tout de même de quoi ouvrir un hôpital dans la voiture...mais ce n’est pas la trousse officielle.


La deuxième fois, le policier corrompu, qui ne contrôle que nous à nouveau...et nous informe qu’il est interdit de transporter du carburant dans un bidon sans une autorisation officielle remise lors de notre entrée dans le pays. C’est du n’importe quoi, sachant qu’en plus ici, une fois sur deux, les stations essence refusent de remplir le réservoir directement et qu’il faut donc passer par un bidon...Il nous confisque donc le bidon rempli...


Nous n’aurons eu ce genre de comportement que dans ce pays et plus précisément dans la région sud-est...


Bref, on passe la frontière. Ça y est, on est de retour à la maison - ou plutôt notre deuxième maison!

Cela fait tout drôle de reparler portugais !! On a du mal mais ça va revenir vite, on espère! En revanche, on sent tout de suite la chaleur des brésiliens, qui restent selon nous les plus accueillants d’Amérique latine. On se sent tout de suite à l’aise.


Nous repassons par le Pantanal sud, et observons plein d’animaux sur la route: des toucans, des crocodiles, des perroquets et même un énorme serpent... il vaut mieux ne pas avoir d’envie pressante ! Hormis la jungle il n’y a pas grand chose autour et vu ce que l’on a observé, il ne fait pas bon dormir en pleine nature: On se rabat donc sur une petite station service des familles.

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Après une nuit étouffante, nous prenons la route, direction l’est et des contrées moins humides.


Ce sera l’occasion de se faire “poursuivre” par une patrouille de policiers fédéraux et militaires, armés jusqu’aux dents. Ils contrôleront les papiers et Dobby, par qui ils seront impressionnés et contrairement avec les policiers boliviens, nous ne nous ferons pas extorqués. Heureusement ils ne trouveront pas notre planque de drogue - BLAGUE !!!!!!!! Maël, Coco, Ben, Caro, Lolo, Virgie et Guilhem, la blague du commandant Robichet ne fonctionnera pas deux fois 😛


Nous quittons doucement le Pantanal et nous rapprochons de notre prochaine grosse étape: São Paulo.

En revanche ce soir encore, impossible de dormir en nature car les alentours restent hostiles et nous n’avons pas envie de nous faire croquer par les crocos.


Une douche, une petite bière avec les camionneurs, et au lit !

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Publié le 7 juillet 2021

Les kilomètres défilent et nous continuons à nous rapprocher de Sao Paulo, où nous irons passer le week-end chez notre pote Loïs qui y fait son VIE.

En attendant, pour changer des stations services, nous nous trouvons un super lieux pour passer la nuit. C'est un petit camping juste au bord de l'eau.

Le lieu est superbe, il fait bon, le ciel est étoilé, et nos voisins sont étonnement silencieux pour des brésiliens.


Nous en profitons pour nous faire un churrasco...qui s'avèrera être le dernier #eternaltearsofsadness et que nous arroserons d'une bonne bouteille de vin bolivien (découvert lors de notre tour à Uyuni). Il ne restera pas une miette du kilo et demi de viande que David avait acheté de peur de manquer...

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Après une petite séance de sport et une coupe (légèrement ratée) pour David, nous continuons notre ruée vers l'Est.


Quelques centaines de kilomètres, et deux heures de bouchons plus tard, nous arrivons à Sao Paulo. Et pour ne pas déroger à la règle, nous commençons par une petite visite....chez le garagiste! Ce sera rapide, pour une fois. Nous faisons jute l'équilibrage des pneus que l'on a fait réparer la veille.


Nous voici donc prêts pour le pré-carnaval!


Et là, un petit point culture s'impose:

Au Brésil, contrairement à l'image que l'on en a en France, le carnaval ce n'est pas que le défilé au sambadrome (grandes tribunes longeant une longue piste). C'est aussi - et surtout - les "blocos", ces défilés de rue, où des milliers (et parfois des millions) de personnes déguisées se regroupent, pour danser au rythmes des baterias, s'amuser, boire, bref pour faire la fête pendant des heures, jour et nuit.

Il y a un pré-carnaval, un carnaval et un post-carnaval. Le pré-carnaval commence dès la fin du mois de janvier. Des ensaios (ou répétitions) des différents blocos sont organisés chaque w.end, pour préparer LE carnaval, et le foie des brésiliens 😉. S'ensuit la semaine du carnaval, cinq jours de folie, avec les blocos non-stop le jour et les défilés des plus grandes école de samba (au sambadrome) la nuit. Et enfin, pour les plus vaillants - ou les plus acharnés - les blocos continuent pendant environ 2 ou 3 semaines durant le post-carnaval.


Fin de la parenthèse et retour à Sao Paulo, où nous retrouvons Loïs, qui nous accueille généreusement chez lui 😀.


Hortense, qui n'a pas été malade des six mois, ne se sent pas très en forme et passera une partie du w.end au lit pendant que David et Loïs s'en donneront à coeur joie... 😛

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Publié le 7 juillet 2021

Histoire de se remettre de notre week-end paulistano, et de se reposer avant le carnaval de Rio, nous faisons étape à Ubatuba, une petite ville au bord de la mer. Nous nous y dégotons une petite plage quasi déserte où passer la nuit, à côté de quelques pêcheurs et un couple de brésilien en combi.

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Publié le 7 juillet 2021

Et voilà, on y est, le jour j, le D day.


C'est la dernière étape du voyage avant notre retour à Rio, puis en France.


Nous empruntons la sublime route côtière entre Rio et Paraty. Les nuances de bleu sont incroyables, c'est un joli finish.


Nous nous arrêtons passer l'après-midi et la nuit à Angra dos Reis, face à Ilha Grande, et entourés par les tortues de mer.

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Le voici, le tout dernier article du blog et, évidemment, un dernier arrêt aux stands s'impose:

  • 35 650 kilomètres
  • 2 891 litres d’essence
  • 329 mètres cube de gaz
  • 123 litres de bières (le comptage s'est bien évidemment arrêté juste avant le pré-carnaval)
  • 4936 photos et vidéos

Sans oublier :

  • 14 contrôles de police (passages de frontières exclus)
  • 17 visites chez le mécano


Cela fait 6 mois que vous suivez - assidument et avec plaisir on espère - nos tribulations, nos découvertes, nos joies, nos galères, nos coups de gueule...


Mais l'heure est venue de nous séparer de notre fidèle destrier à qui nous avons trouvé une famille d'accueil permanente...et ce n'est pas sans une certaine émotion...et une bonne dose de soulagement 😉 que nous faisons nos adieux à notre cher Dobbyzao! #goodbyeDobby.


Nous passerons donc les trois dernières semaines de notre périple "em casa", chez nous, à Rio 😉 à fêter notre troisième et dernier carnaval, multiplier les despedidas (soirées de départ) et nous ré-habituer à Cachaça que nous avons récupérée plus en forme (+1,5kg) que jamais 😛


Alors que l'avions du grand retour décolle, nous avons du mal à retenir nos larmes... Merci à la cidade maravilhosa... pour tout ... ce n'est qu'un au-revoir ... en attendant les retrouvailles en France ou ailleurs !

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