Découverte de la Gaspésie

Du 2 au 16 août 2019
15 jours
2
août

Les bagages sont chargés, Claire et maman (qui est arrivée hier de Valence) sont dans la voiture, je me mets au volant et nous partons tous les trois en direction de la Gaspésie. Tous les trois? Mais nous oublions les enfants! Ah non, c'est vrai, ils viennent de passer la semaine dans un camp de vacances en Mauricie. Nous les récupérerons sur le chemin et poursuivrons notre route jusque Riviere du Loup, à environ 5h de Montréal.La Gaspésie est une péninsule à l'Est du Canada. Son nom est dérivé du terme micmac (un des premiers peuples amérindiens à avoir vécu dans cette partie du Canada) "Gespeg", signifiant "fin des terres". C'est en Gaspésie que Jacques Cartier a débarqué en 1534.Notre objectif est de découvrir cette magnifique région en attaquant notre périple par le sud de la péninsule, puis en suivant la côte vers le Nord, avant de revenir à Montréal dans deux semaines en longeant le Saint-Laurent. Un périple d'à peu près 2000 km. La première fois que nous avons envisagé de faire le tour de la Gaspésie, nous avons compris l'origine de l'expression "tour de la Gaspésie"... Il n'y a que deux routes qui traversent la région et quasiment aucun village à distance des côtes! La seule façon de la découvrir est donc bien de "tourner autour"...

La Gaspésie à l'Est du Canada /  Circuit prévu pour ce road trip. Un tour de la Gaspésie dans le sens anti-horaire.
3
août

Aujourd'hui, deuxième grosse journée de voiture pour rejoindre New Richmond, qui nous servira de base pour les 4 prochains jours.Après environ trois heures de route nous arrivons au restaurant la Cantine Sportive. Nous avions également le choix du restaurant Mamie yo-yo… Plus on s’enfonce au centre de la Gaspésie, plus le choix des restos se restreint. Heureusement, ils n’ont pas tout misé sur le nom et il est quand même possible de manger correctement.

La Gaspésie est réputée pour ses nombreux spots de pêche! 

Nous reprenons la route, et après deux heures de voiture sous une pluie battante, nous arrivons à notre chalet perdu dans les bois. Pas de réception téléphonique, un wifi très lent, nous ne serons pas dérangés. Après une rapide installation, Arthur et moi partons explorer les environs et notamment la petite rivière qui coule en contrebas. Nous nous mouillons les pieds et lançons des roches dans l’eau. Tout à coup, nous entendons: << Don’t do that. They will lose their shit!>> Un guide de pêche m’explique que cette portion de la rivière fait partie d’une zone privée et que les vacanciers paient plusieurs de milliers de $ par semaine pour pouvoir pêcher le saumon. Dommage pour la rivière, nous essaierons une autre zone plus tard et demain ce sera la plage.

Comment assommer un saumon avec une pierre...

Effectivement, le coin est réputé pour la pêche et la chasse comme en témoigne la décoration du chalet.

Partie de dames avec mamie
Les plus observateurs noteront le mélange chasse/pêche. Il a une mouche au coin de la gueule! 
Il reste un lit de libre, mais ils dorment ensemble... 
4
août

Ce matin, nous allons nous promener dans le Bioparc de la Gaspésie, un joli parc zoologique n’abritant que des animaux locaux, mouffettes, castors, ratons laveurs, orignaux, ours, coyotes, loups...C’est également l’occasion de caresser des blattes, une couleuvre et de goûter à des grillons grillés.

Sur le retour, nous nous arrêtons au bord de l’océan et, malgré un fort vent frais, les enfants jouent dans l’eau, le sable et les algues. Ils auraient bien aimé se baigner, mais leur grand-mère et mère opposent un véto en raison de la température...

Gin tonic, burgers au bbq et jeux de société termineront cette belle journée.

5
août

Aujourd’hui, nous partons randonner dans le magnifique parc national de la Gaspésie. Deux jolis circuits nous permettent de parcourir environ 10 km de cette nature splendide. Dans un premier temps, nous découvrons les multiples sommets environnants en espérant apercevoir un des nombreux orignaux (élans en bon français) qui peuplent ce territoire. Nous serons malheureusement bredouilles mais avons beaucoup apprécié ce tour malgré une température un peu fraîche et beaucoup de vent au sommet.

Où sont les orignaux???

La deuxième partie du parcours, beaucoup plus ensoleillée, nous emmène vers le lac aux Américains. Cette fois, ce sont des truites mouchetées qui se font admirer. Les enfants partent rapidement à la chasse aux mouches pour regarder les truites s’en régaler. Des mouches pour des truites mouchetées, qu’auraient-ils chassé si nous avions rencontré des truites Arc-en-ciel???

La route qui ne va nulle part!
Petit café préparé on the spot
Truite mouchetée

Nous avons beaucoup apprécié cette journée perdue au fin fond de la nature. Pas la moindre réception téléphonique dès qu’on approche à moins de 80 km du parc et environ 20’ de piste pour atteindre le point de départ de la randonnée. Mieux vaut ne pas tomber en panne et avoir fait le plein d’essence...Encore une fois, la journée se termine avec un bon apéro et des côtes de bœuf au bbq. Un régal!

Le chalet du guide de pêche
Notre chalet. Personne à moins de 10 km.
Prête pour l'apéro!
Arthur, le pyromane
7
août

Aujourd’hui, au programme, descente de la rivière Bonaventure. 20 kilomètres de canot et kayak à travers une nature magnifique et des couleurs splendides. Nous débutons l’activité par 45’ dans un autobus scolaire pour nous rendre au départ de la descente. Une fois sur place, chacun prend son embarcation: un kayak double pour Emma et Claire, un canot pour Maman, Arthur et moi, et c’est parti pour une belle journée de pagayage ...

La Bonaventure est réputée pour la clarté de ses eaux et effectivement, malgré un départ quelque peu nuageux, la transparence de la rivière est un spectacle incroyable. Très vite, le soleil fait son apparition et la descente devient extrêmement agréable. Le courant est bien présent et nous permet de parcourir de belles distances sans trop se fatiguer.

Les pauses régulières sont l’occasion de baignades et nous aurons même la possibilité de remonter, à pied, un petit affluent se terminant en une suite de petites cascades.

À chaque pause sa baignade! 
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Remontée d'un petit affluent à pied 
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 Petit saut avec les enfants
Derniers coups de rame

Après environ 4h30 d’efforts, nous arrivons au bout des 20 km de la descente avec beaucoup de plaisir. Par chance, l’arrivée se situe au niveau d’un camping dans lequel une bonne copine d’Emma passe un séjour en famille. Nous sommes donc invités à souper au débotté et passons une fois encore une excellente soirée devant un beau feu de bois.

 Toujours une belle manière de finir une journée...
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Voici deux photos prises au cours d'une autre journée pour montrer à quel point l'eau peut être transparente quand les conditions météo sont idéales.

Ou comment faire voler un canot? 
8
août

Ce matin, après les aventures de ces derniers jours, nous décidons de passer une matinée un peu plus calme. C’est l’occasion de prendre un bon petit-déjeuner à base de pancakes, bacon, oeufs brouillés...Ensuite, c’est jeu de société pour les uns et conception d’un abri à partir d’une simple bâche, de piquets de bois trouvés en forêt et de bâtons de marche pour les autres. L’abri, situé en bordure de forêt, à plusieurs dizaines de mètres de la maison, plaît tellement à Emma qu’elle décide d’y dormir la nuit prochaine. À voir...

Notre abri rustique! 
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 Autour du camp
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L’après-midi, nous partons découvrir une jolie plage assez sauvage à quelques kilomètres. Baignade, balade en kayak de mer et remontée de cascades à pied rythment cette deuxième partie de journée.

Des cormorans se sèchent les plumes
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Une fois la nuit tombée, question fatidique: Emma, as-tu toujours envie de dormir seule dans l’abri? Euh oui, mais avec papa...!!!Coup d’œil sur les prévisions météo: 40% de risque de précipitations à partir de 4h du matin et 90% à partir de 8h. Bon, nous y allons tout de même. Pour rappel, ce n’est pas une tente, juste un abri ouvert aux éventuels insectes, animaux nocturnes et gouttes de pluie pour peu que le vent souffle dans le mauvais sens.

 À demain...

La suite demain au réveil!

Mise à jour matinale: 7h30, nous nous réveillons après une très bonne nuit compte tenu des circonstances (depuis une semaine, Emma tousse beaucoup dès l’instant où elle s’allonge ce qui rend les nuits assez pénibles, pour elle et pour ceux qui dorment à ses côtés). Nous avons été réveillés une première fois vers 5h par le bruit de 5-6 fortes expirations, émis à quelques mètres de l’abri. Le temps de sortir la tête, l’animal avait disparu et je n’ai pas la moindre idée de ce dont il s’agissait, mais ça paraissait assez gros). Nous nous sommes rendormis sans problème jusque 7h30 malgré une forte pluie qui ne nous aura pas dérangés plus que ça. Emma est très heureuse de cette expérience et est prête à la renouveler dès que possible.

9
août

Aujourd’hui, nous quittons New Richmond pour rejoindre Percé à un peu plus de deux heures le long de la côte à l’Est de la Gaspésie. La route est de toute beauté car elle longe constamment l’océan et offre une vue magnifique sur l’Atlantique et ses falaises rougeâtres. Nous faisons une petite halte dans le port de Chandler pour nous promener aux milieu des bateaux revenant du large avec leurs caisses de homards. Nous sommes tombés sur un groupes de pêcheurs aux prises avec des bars rayés, joli spectacle qui nous a occupés un bon moment. Voyant cela, Arthur nous a demandé une énième fois quand nous allions pouvoir pêcher à notre tour et j’ai dû lui promettre d’y aller dès que possible ...

Un bar rayé
 Le port de Chandler
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20 minutes plus tard, nous arrivons dans le camping qui nous hébergera les 4 prochaines nuits et découvrons notre magnifique petit chalet. Bien à l’écart, en bordure de forêt, il offre une vue incroyable sur Le Rocher-Percé. Il a également la particularité d’avoir une cuisine d’été, ce qui signifie que les appareils de cuisson et l’évier sont à l’extérieur, sur la terrasse, protégés par un toit et 2 parois en bois.

Cuisine d'été avec évier et bbq.
Superbe vue sur le Rocher Percé depuis la terrasse.

Nous partons rapidement nous promener et cueillons beaucoup de girolles dans la forêt en arrière, qui, accompagnés des œufs pondus le jour même par les poules du camping, feront un excellent repas 100% naturel.

Encore des girolles. Il y en a plein les bois derrière le chalet.
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À notre retour, Arthur, qui a de la suite dans les idées, me redemande de l’emmener au port de Percé pour tester notre technique de pêche... Je n’y connais rien, mais devant son insistance, je sors le matériel acheté avant de partir, installe comme je le peux un bas de ligne et en route pour le port.

Bon, pas besoin de ménager le suspense, nous n’avons rien pêché mais avons passé tous les deux un très bon moment et Arthur s’est très bien débrouillé pour ses premiers lancers.

Nous avons hâte de recommencer avec de vrais appâts (nous avons utilisé une mouche tuée par Arthur...).

Nous y avons cru mais ce ne sont que des algues... Qui a l'air heureux?

Après un apéro à contempler le rocher , la soirée se termine en jeux de société.

10
août

Ce matin, au réveil, horreur, le Rocher Percé a disparu! Ouf, ce n’est qu’une brume épaisse qui est tombée sur Percé et qui bloque la vue aux alentours. Nous en profitons pour nous promener dans le joli village de Percé, lieu le plus touristique de ce début de séjour. Après un lunch en terrasse, l’occasion de goûter guédilles au homard et soupe de poisson accompagnées de la bière provenant de la microbrasserie du coin, Pit Caribou, nous partons randonner sur les hauteurs. Le rocher, l’Ile Bonaventure et toute la baie sont magnifiques, vus quelques centaines plus haut.

La microbrasserie se trouve dans Percé
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Le retour au niveau de la mer est le prétexte à une nouvelle partie de pêche qui nous permettra de récupérer une grande quantité d’algues..., et à un jeu de cache-cache entre les vagues et les enfants.

Finalement ce sera steak au BBQ ce soir... 
Cours!
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De retour au camping, Emma me dit qu’elle préfère rester au chalet plutôt qu’aller au parc de jeu, situé à 300m, car elle sent la pluie arriver. Je me moque d’elle, lui affirme qu’elle peut y aller et lui promet 2$ si la pluie arrive dans les 10 minutes. 8 minutes plus tard, je pars en courant la chercher sous un orage extrêmement violent!!! Un vent brusque, de brutales rafales de pluie et des éclairs impressionnants seront les témoins de l’échec de mon pari...

Quelques minutes plus tard, l’orage éloigné, les couleurs qui caressent le rocher sont splendides. Nous terminons la soirée au coin du feu, les étoiles au-dessus de la tête en contemplant au loin les éclairs qui tombent sur la mer.

Soirée au feu de bois 
11
août

Ce matin, c’est l’alarme du téléphone qui réveille tout le monde à 7h15. Les journées bien occupées, les soirées bières, feux de bois et jeux de société font que nous apprécions tous de dormir un peu plus tard le matin. Mais aujourd’hui, nous avons rendez-vous avec le bateau qui nous emmènera faire le tour du Rocher-Percé avant de nous déposer sur l’Ile Bonaventure. Le départ du port est prévu pour 9h, mais c’est avec 20’ d’avance que le bateau navette quitte le quai de Percé!!! Heureusement que nous avions prévu d’arriver tôt et de déjeuner sur le bord de mer en attendant le départ.

Notre terrain de jeu de la veille
Petit déjeuner sur le quai en attendant le bateau.

Nous profitons de cette grosse heure de navigation pour admirer le rocher, une incroyable colonie de fous de Bassan et des phoques gris...

Les premiers phoques
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La traversée terminée, nous nous lançons dans une nouvelle randonnée sur l’île. Aucun véhicule, peu de marcheurs, le calme nous entoure dès nos premiers pas. La première partie du parcours nous permet de traverser l’île du sud au nord. La végétation est très dense et les fleurs omniprésentes. Arrivés à quelques centaines de mètres de la côte opposée, nous commençons à entendre les gris des milliers de fous de Bassan qui constituent, depuis 2008, la plus importante colonie au monde. Le spectacle est incroyable, des fous à perte de vue surplombent des falaises qui plongent dans la mer une centaine de mètres plus bas. L’odeur est assez forte et les cris bien présents...

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Nos jumelles en mains, nous ne nous lassons pas du spectacle des oiseaux qui vivent leur vie sans être incommodés le moins du monde par les humains qui les contemplent impressionnés.

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Nous poursuivons notre chemin et prenons notre lunch dans un endroit nous permettant d’embrasser d’un seul regard une très grande portion de l’océan. Ce sont, tout d’abord, des phoques qui se laissent contempler, lorsque qu’un aileron se profile à quelques centaines de mètres du rivage. Le thème musical de Jaws (Les dents de la mer) résonne dans notre tête quand le mouvement de l’animal révèle sa vraie nature: c’est un rorqual qui nage devant nous. Le temps d’attraper l’appareil photo, il disparaît, mais quelques minutes plus tard, il nous fait le plaisir de réapparaître et je parviens tout juste à saisir dos et aileron. Quel spectacle! Les enfants sont très excités et vraiment heureux d’avoir été témoins de ce passage (nous également bien sûr).

Le rorqual
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La dernière partie de la randonnée nous permet de visiter les maisons qui ont été abandonnées en 1971 quand le dernier insulaire a quitté définitivement les lieux. Jusque 1973, la mer gelait suffisamment chaque hiver entre Percé et l’île (3.5 kilomètres!) et donc, lorsqu’elle était encore habitée, les habitants pouvaient traverser à cheval et rejoindre le continent. Malheureusement, malgré les affirmations de notre voisin du sud (Trump), le réchauffement général a mis fin à ce phénomène surprenant.


Papa, arrête avec les photos, on n'est pas dans un musée!
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Randonnée terminée, nous regagnons le bateau et retournons sur la terre ferme. Pas encore fatiguée, Emma insiste pour jouer dans les vagues pendant que nous entamons une dégustation des différentes bières brassées à la microbrasserie Pit Caribou.

 Moins habile dans les vagues ce phoque!

Ce soir, nous nous couchons de bonne heure, la tête encore pleine des images de la journée.

12
août

Ce n’est pas une alarme qui nous réveille ce matin, mais la pluie qui tambourine sur le toit. Pas de problème, nous nous y attendions et décidons de passer une matinée tranquille entre jeux de société et préparation de petits plats faciles à réchauffer pour notre prochaine étape qui sera camping sous tentes. La cuisine d’été est extrêmement agréable et c’est un vrai plaisir de cuisiner dans ces conditions.

À l’occasion d’un tour dans le camping, je rencontre un vieux monsieur qui me montre sa toute petite caravane dont il est très fier. Elle est vraiment minuscule et date des années 30. Il est heureux de me faire une démonstration du réchaud qu’il utilise et qui date de la même époque. Un vrai musée ambulant...

 Nous ne nous lassons pas de la vue depuis notre terrasse.
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Après un bon saumon au barbecue, nous prenons la direction du port pour renouveler nos tentatives de pêche. Arrivé sur place, je lance ma ligne et immédiatement je sens de la résistance. Zut, encore des algues pour le repas de ce soir... et non, la ligne résiste mais se déplace également dans tous les sens! Incroyable, un maquereau au premier lancer! Les enfants sont surexcités et courent raconter “nos exploits” à leur maman et mamie qui se promènent sur la plage.

 Notre premier maquereau!

Ils reviennent rapidement et tentent leur chance à leur tour. Très vite Arthur a une touche, mais le poisson se libère à chaque fois jusqu’à ce que finalement un nouveau maquereau s’accroche sérieusement à notre hameçon. Hyper stressé, Arthur m’appelle à la rescousse, craignant de le laisser s’échapper et nous hissons un deuxième poisson à nos pieds.

Ça plie mais ne rompt pas!
Et de 2! 


Quelques minutes plus tard, c’est au tour d’Emma de “pogner” son maquereau. Un peu plus gaillarde, elle tente quelques tours de moulinets, mais devant le spectacle de la canne qui se plie fortement, elle préfère également demander de l’assistance... et nous attrapons notre troisième poisson.

Emma en saute d'excitation...
et de 3! 
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Arthur, toujours très excité, relance plusieurs fois la ligne et ferre de nouveau quelque chose, mais cette fois, c’est le poisson qui est victorieux puisqu’il s’en va avec notre bas de ligne...

Ça aurait pu être pire, il aurait pu emmener Arthur dans l’eau... Peut-être était ce un bar rayé, un poisson beaucoup plus costaud que le maquereau qui se promène également dans ces eaux. Famille Larose 3, les poissons 1!

Avant de quitter le port, il faut vider les poissons et cette fois, les enfants semblent beaucoup moins intéressés que 10’ auparavant...Nous rentrons au chalet, très fiers et heureux de notre pêche. Les poissons sont rincés et grillés au barbecue moins de 2h après leur sortie de l’eau. Ils nous serviront de délicieux apéritifs. Encore un événement dont les enfants se souviendront longtemps...

Maquereau en apéro
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12
août

Enfin un peu de wifi. J'essaie de mettre à jour le carnet de voyage...C’est avec un pincement au cœur que nous quittons le chalet qui nous a accueilli ces 4 dernières nuits. Nous l’avons trouvé parfait pour nous, très confortable, bien agencé, cuisine extérieure super agréable et vue fantastique. La nostalgie est tout de même de courte durée car nous nous doutons que de beaux moments nous attendent encore.

Très rapidement, après seulement une demi-heure de route, nous arrivons au site de la rivière du Portage. Là, une courte randonnée nous mène à l’incroyable chute de la rivière aux émeraudes. Pas de pierres précieuses dans le fond mais une couleur splendide que ravive le beau soleil de cette journée.

Début de la descente vers la rivière
 Sublime !

Comme d’habitude, Emma et moi plongeons rapidement dans l’eau bien bien fraîche et jouons sous la cascade.

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Un lunch les pieds dans l’eau, puis nous descendons la rivière pour profiter au maximum de ses couleurs. Magnifique!

12
août

Même jour, l'après-midi.

De retour en voiture, nous terminons l’étape qui nous permet de rejoindre notre camping au sein du Parc National de Forillon à l’extrême Est de la Gaspésie. Les Bretons, si vous regardez bien vers le large, vous devriez nous apercevoir...

Dans ce parc, la présence des animaux sauvages est rappelée fréquemment et un panneau donne le ton dès le début de la promenade.

La randonnée, encore une fois est magnifique.

Nous empruntons une portion du Sentier International des Appalaches

Finalement, ce n’est pas un ours, mais un porc-épic qui nous réjouira de son passage (petite dédicace à Benoît qui était avec moi quand nous avons rencontré cet animal par -25 degrés sur une piste de ski). Sa démarche amuse beaucoup Emma:

Nous nous enthousiasmons de le voir si près, mais finalement, le soir venu au camping, nous en verrons à 6-7 reprises dont un tout jeune. L’un d’eux traversera même notre emplacement pour escalader tranquillement un bouleau à côté de notre tente.

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La fin de journée arrivant, nous prenons le chemin de notre camping et nous nous installons tranquillement. La grande tente pour Claire, Arthur et moi, la petite pour maman. Et Emma? La puce continuant de beaucoup tousser dès qu’elle s’allonge, nous lui avons proposé de dormir sur la banquette arrière de la voiture...

Nous lui avons préparé un joli set-up et elle devrait être confortable. Seul bémol: les ours noirs étant très présents à Forillon et donc potentiellement dans le camping (puisqu’il n’y a aucune clôture), il nous est demandé de ne garder aucune nourriture dans les tentes et de tout laisser dans la voiture!!!

Il vient de grimer dans notre bouleau
Où est le porc-épic?
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Avant de fermer les yeux, nous terminons la soirée sur la plage afin de profiter des Perséides. En quelques minutes nous voyons 6 étoiles filantes et retournons nous coucher satisfaitsE de ce dernier spectacle de la journée.

En position pour regarder les étoiles
Emma en voiture!
Arthur le fantôme
13
août

Pour une fois, journée calme en Gaspésie. Matinée contemplative devant l’océan (nous avons encore vu un phoque), concours de ricochets, remplissage de poumons avec du bon air marin et surtout apprentissage de la belote aux enfants qui ont rapidement compris le principe et beaucoup apprécié le jeu. Nous avons joué à cache-cache avec la pluie et profité du beau soleil qui montrait de temps en temps ses rayons. Demain, une grosse étape de voiture nous attend (près de 5h de route) pour rejoindre le parc du Bic dans le Bas-St Laurent.

Un Suisse (tamia rayé) passe entre mes jambe
Qui fera tomber le poteau à coups de pierres?
Après le resto
Mamie lit une histoire dans la voiture avant le coucher
14
août

C’est un beau soleil qui nous attend au réveil et qui, contre toute attente, nous permet de sécher les tentes et de remballer tranquillement nos affaires. Un dernier tour sur la plage, aux jeux et nous reprenons la route.

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Nous avons 400 km à parcourir pour rejoindre notre destination, mais nous ne nous ennuyons pas une minute. L’intégralité de la route se trouve en bord d’océan et seuls quelques mètres nous séparent de l’eau. Le spectacle est magnifique tout au long du parcours et nous avons même la chance de voir des phoques se dorer au soleil, tout en roulant (c’est nous qui roulons, pas les phoques...). Une petite pause pour manger, une autre pour regarder un joli phare et nous arrivons au bout de notre route pour la journée.

La route du jour. Que du bord de mer!
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Une jolie petite roulotte, à l’ancienne, qui nous servira de logement pour les deux prochaines nuits. Pas de voisins proches, la mer à 200m, un pit à feu... la belle vie. La philosophie du Domaine de Floravie est orientée logement “vert”: eau chauffée à l’énergie solaire, toilettes sèches... Il ne faudra pas exagérer avec la douche ce soir sinon certains d’entre auront de l’eau froide...

Notre roulotte
Le petit traîneau pour les bagages
Ça peut servir à autre chose...

La soirée est très agréable: apéro et souper en extérieur à côté d’un bon feu de bois et vue sur le soleil qui se couche dans l’eau.

Fajitas au soleil couchant
La terre pour la toilette sèche
15
août

La journée s'annonce magnifique et nous en profitons pour la débuter par un petit-déjeuner en extérieur.

Nous rejoignons ensuite le parc national du Bic, à quelques kilomètres de là.

Cerfs de Virginie, phoques en train de nager ou de se dorer au soleil, écureuils et même une bande de bélugas sont nos partenaires au cours de cette superbe randonnée dans le parc national du Bic, situé dans l'estuaire maritime du Saint-Laurent. La sortie d’une dizaine de km est très diversifiée puisque nous alternons marche sur les rochers quand la marée nous le permet, falaises surplombant l’eau et sentiers forestiers plutôt accidentés. Encore une fois, nous croisons très peu de personnes et bien que le parc soit relativement populaire, nous nous sentons seuls au monde la plupart du temps. L’eau est translucide et les occasions sont nombreuses pour les enfants de jouer dans les trous d’eau à chasser crabes et crevettes.

Marée basse dans le Saint-Laurent 
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Nous remontons tranquillement le Saint-Laurent, mais les marées sont toujours bien présentes et l’eau salée. Difficile de dire où se trouve la limite entre le fleuve et l’océan. La pause repas est l’occasion pour nous d’apercevoir plusieurs phoques et un banc de bélugas, que nous admirons pour la toute première fois, nager entre nous et l’île du Bic quelques centaines de mètres au “large”.

Cerf de Virginie
Seule face à la nature
Pique-nique et poste d'observation des bélugas
Pique-nique avec vue!
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Sur le chemin du retour:

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Cette dernière journée de randonnée, avant notre retour demain vers Montréal, nous aura vraiment comblés. Nous la terminons par un repas barbecue, blé d'Inde, feu de bois et coucher de soleil...

Soirée belote
La "chute" du soleil dans le Saint-Laurent 
16
août

Et voilà, il fallait bien que cela arrive un jour ou l'autre... c'est le dernier réveil de ce superbe périple.

J'ai le droit à un joli petit-déjeuner d'anniversaire et il est temps de remballer les affaires.

Un réveil d'anniversaire dans un magnifique décor
Au boulot, il faut charger la voiture
Toujours aussi plein!
C'est facile, c'est tout droit!
Bien arrivés!
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Ça y est, Montréal nous voilà!Après 2 926 kilomètres en voiture, 20 en canot, 15 en bateau à moteur et une trentaine à pied, nous bouclons notre périple. Je termine ces vacances avec une année de plus qu’au départ et de superbes images plein la tête. À quand le prochain voyage? Nous prévoyons de partir au Mexique pour les prochaines fêtes de Noël, Nouvel An. Merci à vous d’avoir suivi nos “aventures” et mention spéciale à ceux qui nous ont envoyé des commentaires, en particulier les plus gros contributeurs Paul, Christiane et surtout Chantal.