Direction le Centre à nouveau. On visite la massive et richement décorée Eglise N.S. de Candelaria sur la Praça Pio X. Et surtout, nous en profitons pour prier un coup car nous enchainons sur des démarches administratives, ce qui nécessite souvent l’intervention d’un saint ou un miracle ! Comme nous restons 3 mois au Brésil, nous avons décidé de faire chacun un CPF. C’est un numéro d’identification fiscale, unique et immuable pour chaque résident au Brésil, nécessaire pour pratiquement toutes les démarches : acheter une carte de téléphone, réserver en ligne, obtenir des réductions… C’est un peu l’équivalent de notre numéro de sécu en France.
Pour cela, direction en premier lieu la poste locale, pour payer une taxe, fournir tout un tas de papiers préparés à l’avance (passeport, acte de naissance, attestation d’hébergement de notre hôte…) et remplir un premier formulaire. Ensuite, tous à la Receita Federal, pour faire la queue, être orientés, remplir deux autres formulaires, fournir d’autres copies, signer, tamponner, double tamponner… Bref, comme en France mais au Brésil. A l’heure où nous écrivons, Marion a eu son CPF mais pas moi, alors que nous avons fourni exactement les mêmes documents. J’aurais dû mettre un cierge…
Suivant !Nous nous dirigeons ensuite vers le Monasteiro de Sao Bento, posé sur une colline en plein cœur des buildings. Au delà du bel intérieur doré, il offre une belle vue sur le port.
Nous nous baladons le long de la Praça Maua et autour du Museu de amanha, gigantesque musée moderne qui rappelle un gros squelette de poisson. Puis, on longe le boulevard Olimpico et ses graffitis géants réalisés à l’occasion des derniers Jeux olympiques. Pour reprendre des forces, nous faisons un repas de fritures de rue et de churros bien luisants face au musée. Le gras, c’est la vie !
Les ruelles typiques et colorées du quartier Saude offrent un peu de tranquillité et des belles vues sur Rio. Nous passons également devant le Cais do Valongo. Il s’agit des ruines d’un bâtiment colonial, mis à jour lors de récents travaux urbains. C’est à cet endroit que débarquèrent, au cours des années, plus de 500 000 esclaves africains.
Direction la Fortaleza de Rio (la forteresse, pour les deux du fond qui n’auraient pas compris), perchée au sommet d’une colline et construite pour défendre la ville face aux attaques des Français (Montjois !). Il s’agit aujourd’hui encore d’un bâtiment militaire. On demande si l’endroit se visite au poste de garde. Un capitaine du coin nous accueille et nous confie à un soldat qui nous fera une visite guidée de fond en comble : salle des cartes, place d’armes, prison où furent enfermés les rebelles de l’Inconfidencia (rébellion du XIXème siècle), et même une chapelle qui n’avait de chapelle que le nom, puisqu’elle dissimulait en réalité… les réserves de poudre ! Malinx, le lynx !
Nous reprenons le métro pour se balader dans le quartier de Flamengo et son bord de mer. Un grand parc verdoyant s’étend le long de la plage. Les terrains de volley alternent avec les équipements de muscu en plein air, les stands de street-fond et les pistes cyclables. Un petit air de Miami, à ce qu’il parait. La plage offre également une très belle vue sur le Pain de sucre (un gros air de Rio pour le coup). Enfin, nous passons vers le Palais Catete et son parc, qui offre un peu de verdure et de patrimoine au milieu des immeubles modernes.
Après quelques courses, nous terminons la soirée au logement avec une salade de notre composition. Il n’y a pas que les restaurants dans la vie !