À propos

Nous sommes Marion (Canard) et Quentin (Cochon). Nous voyageons depuis trois ans en Amérique du sud et en Asie. Embarquez avec nous pour suivre nos découvertes et aventures !

Phnom Penh

Phnom Penh, capitale du Cambodge, est une métropole en plein boom qui oscille entre course à la modernité et attachement aux traditions… mais elle est toujours marquée par une mémoire douloureuse.
Mars 2024
7 jours
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Une fois passée la frontière Laos-Cambodge, nous grimpons dans un mini bus pour 14 heures de trajet. À 22 h, nous sommes contents d’apercevoir enfin Phnom Penh au loin et de nous reposer dans un bel hôtel.

C'est ici que nous allons retrouver le père de Marion et sa compagne. Ils ont parcouru le Cambodge les semaines passées et nous avions convenu de nous retrouver durant quelques jours pour visiter ensemble la capitale. Le lendemain, qui nous attend donc au bord de la piscine ? Fred et Josy bien sûr ! C’est parti pour échanger sur leurs impressions de ce pays et leurs partages de bons plans. Mais avant c’est l’heure de l’apéro (qu’ils nous offriront tous les soirs, le luxe) !

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Nous retrouvons une mégalopole, la première depuis Bangkok. En effet, entre la région tranquille de l’Isan en Thaïlande et la totalité du Laos, nous n’avons traversé que des campagnes, des villages, ou des villes à taille humaine (y compris la capitale du Laos). Mais ici, on replonge à pieds joints dans l’agitation caractéristique des cités en développement ! Phnom Penh compte 9 millions d'habitants, soit la moitié de la population nationale.

La première chose qui nous frappe : le bruit. Nous retrouvons aussi les joies de la circulation. Pour traverser la rue, il faut réapprendre à composer avec les scooters, les motos, les voitures, les tuk-tuks, les camions… C’est un ballet incessant et vrombissant de moteurs : nous avons perdu l’habitude ! Mais heureusement, les réflexes reviennent vite et la chorégraphie s’ajuste.

Tout est dans la souplesse !
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C’est parti pour la visite des principaux points d’intérêt.

Le marché central de Psar Thmey, en forme de X, est un gigantesque bâtiment art déco datant de 1937. Construit par des architectes français à l’époque coloniale, il abrite pléthore de stands de nourriture mais aussi de vêtements, de bijoux et de tout un tas de bazar en plastique. Il vaut surtout pour ses allées larges, sa hauteur de plafond impressionnante et sa luminosité. Cela change des ambiances plus étouffantes des marchés traditionnels du sud-est asiatique.

Le musée national, sis dans un bel édifice, retrace notamment la période khmère et l’apogée d’Angkor. Nous avons visité l’endroit mais avons fait le choix de ne pas en parler dans ce blog-là. Pour les vieilles pierres et l’Histoire, on vous donne rendez-vous à la prochaine étape !

Dans l’attente, on vous présente le Wat Phnom, la plus ancienne pagode de la ville. Elle aurait en effet été construite en 1373 pour abriter des statues du Bouddha trouvées par une riche veuve du nom de Penh. Les plus linguistes d’entre vous auront remarqué que le temple a donné son nom à la ville : phnom signifiant « colline » et Penh faisant référence au nom de famille de la personne à l’origine de cette histoire. Pourtant, le bâtiment actuel est très récent. Maintes fois détruite et remaniée (surtout depuis la fin des Khmers rouges), la pagode est aujourd’hui assez moderne dans son style. Le temple principal imite les anciennes constructions.

L’intérieur est assez coloré et travaillé, bien que trop kitsch à notre goût. Dans une petite annexe, des fidèles brûlent de l’encens, mais aussi des faux billets de 100 dollars. C’est la première fois que nous voyons cela, mais nous retrouverons cette pratique partout dans le pays par la suite.

Dans les jardins nous apercevons d'énormes oiseaux colorés qui nous rappellent les toucans du Pantanal. Il s'agit de grands calaos ; c'est étonnant de les voir en plein centre ville !

On se balade ensuite dans les rues de l’ancien quartier français. À l’occasion, on peut apercevoir de beaux bâtiments, certains restaurés, certains en ruines. Un vieil hôtel ou une poste, de l’époque coloniale sont posés au milieu des gratte-ciels ou des chantiers. Comme toujours en Asie, le mélange des styles est étonnant. En passant dans un marché, Fred goûte une friandise locale : du riz gluant, de la banane et des haricots rouges cuits ensemble à l’étouffé. C’est bien bon !

On continue notre tour dans un quartier neuf et luxueux, qui compte de beaux jardins, l’ambassade américaine, des hôtels de standing, la bibliothèque nationale ou encore l’ancienne gare de style art déco.

Plus loin, dans l'hyper-centre, nous voici au pied d’une grande pagode où règne une certaine agitation. Le joli Wat Oulanom sert de résidence au patriarche de la communauté bouddhiste. Il y a peu, ce dernier est décédé ; les bonzes tiennent des cérémonies tous les jours depuis. Ils nous laissent visiter les lieux. Les habituelles statues de Bouddha côtoient pour l’occasion des bouquets de fleurs et des tapis rouges ornent les escaliers. Des vidéos commémoratives du patriarche sont diffusées sur des écrans.

Pour la suite de nos découvertes, nous empruntons un tuk-tuk. Celui-ci cale à de nombreuses reprises en pleine circulation. Le chauffeur tente de le relancer mais il faut souvent plusieurs essais avant que l’engin reparte… Après une ultime pétarade, on finit à pied et on le laisse filer chez le mécano.

Ha, ça c'est le piston, mon bon monsieur ! 

Au milieu des échoppes typiques du marché russe, nous sommes alpagués par une dame pour déjeuner dans son boui-boui. On s’attable donc pour déguster de succulentes nouilles aux fleurs de jacinthes. La patronne, très rigolarde, nous tient compagnie pendant la ripaille. Chaleur oblige, on retourne ensuite à l’hôtel pour une pause piscine, avant de ressortir à la fraîche.

Nous passons les dernières heures du jour à arpenter le célèbre quai Sisowath qui longe la rivière Tonle Sap. La promenade piétonne, déserte en journée, est à présent le cœur de l’animation de la ville. Les habitants s’y baladent, rejoints par quelques touristes. Tout un ensemble d’activités se déploient sous nos yeux dans un cadre fort agréable. Beaucoup s’assoient face à l’eau tout en dégustant l’une des multiples spécialités vendues dans les stands de rue. D'autres viennent prier dans les petits temples face au palais royal. Ils achètent des offrandes ou libèrent des oiseaux en cage en quête de bonne action. Enfin, plusieurs profitent des quais piétonnisés pour faire de la marche rapide ou suivre des cours de danse. Faire de l'exercice à la fraîche est une habitude que nous allons retrouver dans beaucoup de villes par la suite : entre 6 h et 8 h du matin ou bien entre 18 h et 20 h, les places ou les quais deviennent des salles de sport à ciel ouvert. L'ambiance, mi relaxante mi animée, conclut bien cette journée de visites.

Alors que la nuit s’est bien installée, nous buvons un verre au Moon Rooftop, un bar au sommet d’un immeuble. On peut admirer la ville d’en haut : files de voitures, piétons occupés, néons lumineux, buildings éclairés, etc.

Le dîner se fait au marché de nuit. Petite particularité : des tapis sont posés au milieu des gargotes de nourriture, et beaucoup de gens mangent directement assis au sol. Après avoir grignoté un bout, on regagne notre hôtel pour une bonne nuit après cette journée bien remplie.

Pardon, c'est flou !
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L’Histoire récente du Cambodge se résume malheureusement à une phrase : prenez n’importe quoi et rajoutez-y « détruit par les Khmers Rouges ». Impossible de comprendre pleinement ce pays sans connaître l’abominable période de ce régime communiste, le plus totalitaire du monde.

Le régime des Khmers rouges se met en place en 1975, quand ce mouvement de guérilla communiste prend le pouvoir au terme d’une lutte armée. Il dirige le Cambodge jusqu’en 1979. Durant ces quelques années, l’organisation (également appelée Angkar), dirigée par Pol Pot, met en place un système d’inspiration maoïste, dont le but est d’établir une société sans classe, sans richesse, sans religion et sans influence étrangère.

Pour y parvenir, les villes sont vidées et les habitants sont envoyés dans les campagnes pour travailler la terre. Les intellectuels, les étrangers, les moines, les dissidents, les minorités ethniques cham et vietnamienne sont éliminés. Le patrimoine culturel et physique (temples, chants, danses, poésies…) est liquidé. Si les chiffres exacts ne seront jamais connus, les chercheurs estiment que presque un quart de la population du Cambodge (soit deux millions de personnes) sera tué en seulement quatre ans. Finalement, les Khmers rouges commettent l’erreur de pousser leurs exactions de l’autre côté de la frontière vietnamienne. Une intervention militaire du Vietnam, pourtant lui aussi communiste, mettra fin au régime.

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Nous visitons en premier lieu le tristement célèbre camp S-21. Il s’agit d’une ancienne école reconvertie en centre de torture et de détention par les Khmers rouges.

Dès sa prise de pouvoir, l'Angkar se met à exterminer systématiquement toute personne sachant lire et écrire, puis toute personne capable de penser. Porter des lunettes, avoir les mains propres ou être clair de peau sont également des motifs de mort, car assimilés à des professions intellectuelles.

Puis, quand il ne reste plus personne à éliminer, la révolution se met à dévorer ses enfants. Le régime ne peut en effet exister qu’en maintenant la machine de mort. Les Khmers rouges s’accusent, se torturent puis s’exécutent les uns les autres. Les anciens bourreaux se retrouvent dans les cellules de leurs anciennes victimes. Il faut tuer, tuer, tuer pour continuer à vivre.

La visite se fait avec un audioguide. Un survivant raconte la vie quotidienne dans la prison, avec les tortures et les humiliations. Jusqu’au règlement dont les règles transcrivent à la fois la violence et l’absurdité du régime (la principale règle étant : « il est interdit de crier fort pendant la torture »). Son témoignage, ainsi que les photos et les récits des autres acteurs, sont glaçants.

Au total, on estime que 20 000 personnes ont été détenues à S-21, pour seulement 23 rescapées. Quand les troupes vietnamiennes libèrent le camp le 7 janvier 1979, elle ne trouvent que 7 survivants. 14 corps non identifiés sont entassés dans une salle ; ces 14 dernières victimes sont enterrées sur le site.

Photo de 7 personnes retrouvées vivantes le jour de la libération
Deux des enfants ayant survécu sont présents sur place pour vendre leur livre-témoignage
Les 14 tombes

La France porte une triste responsabilité dans cette histoire. En effet, beaucoup de cadres Khmers rouges ont étudié en France dans les années précédant la dictature. C’est à Paris qu’ils ont affiné leur connaissance du communisme, avec le soutien du PC français, toujours heureux d’aider des « camarades » quelles que soient les conséquences.

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Notre seconde visite nous amène aux champs de la mort, en banlieue de la ville. L’arrivée est étonnante : nous sommes dans un endroit bucolique, au milieu des arbres et de points d'eau. Impossible de se douter que l’un des pires charniers du pays se trouve sous nos pieds. Ici étaient acheminés des milliers de prisonniers pour être assassinés.

Les gens étaient égorgés avec des outils agricoles ou assommés avec des massues. Les corps étaient jetés dans des fosses et recouverts de chaux. Des hauts parleurs diffusaient en permanence des chants communistes pour couvrir les cris et des hautes palissades faisaient le tour du lieu.

Devant nous, un arbre semble particulier. Les militaires vietnamiens qui ont libéré le camp ont trouvé ce tronc recouvert de sang, de cheveux et de cervelles. Les fouilles à proximité révèlent la vérité : les Khmers rouges y éclataient la tête des enfants. Dans la fosse commune, on trouve des dizaines de cadavres de nourrissons et autant de squelettes de femmes, probablement les mères qui assistaient au supplice.

Chaque année, à la saison des pluies, la terre rend une partie de ce qu’elle a englouti. Des ossements, des dents et des lambeaux de vêtements émergent sporadiquement et sont récupérés par les gardiens du lieu. Impossible de savoir quand le sol aura tout restitué… dans une décennie ? Dans un siècle ? Jamais ?

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Aujourd’hui, cette mémoire est toujours vive et douloureuse. Depuis quelques années, la parole se libère même si le sujet reste encore largement tabou. En 2003, l'ONU a établi un tribunal spécial pour juger les chefs Khmers rouges toujours vivants. Cinq hauts responsables, dont Douch, le dirigeant de S-21, ont été inculpés pour « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité ». Douch est condamné à la perpétuité en 2012 ; il est mort en 2020.

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Peut-être est-ce un corollaire, mais nous avons trouvé, au cours de notre mois au Cambodge, les gens particulièrement joyeux voire rigolards. Nous aimons à penser que la vie a repris le dessus et que cette bonne humeur est un pied-de-nez à la catastrophe qui a frappé tant de familles.

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Quelques mots de contexte. Norodom Sihamoni est le Roi actuel. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il semble assez éloigné de son homologue thaïlandais, à la personnalité sulfureuse, voire inquiétante (mais si, relisez le carnet sur Bangkok !) Le Roi Norodom, de son côté, a étudié au lycée français de Phnom Penh. Diplôme en poche, il part étudier la danse au conservatoire de Prague. Invité par les Khmers rouges un an après leur prise de pouvoir, il rentre au pays officiellement pour participer à des célébrations. En réalité, il est gardé en otage avec toute la famille royale. Cette dernière est miraculeusement épargnée par le régime jusqu’à sa chute. Libéré en 1979, il part s’installer à Paris pendant une dizaine d’années pour devenir professeur de danse classique. De cet étonnant parcours, il a gardé la maîtrise des langues anglaise, française, tchèque et russe. Son père abdique en 2004 et il est proclamé Roi.

Il a avant tout un rôle protocolaire. Dans les faits, le pouvoir au Cambodge est assuré par le Premier ministre Hun Sen, en poste depuis 38 ans ! Hun Sen a finalement cédé le pouvoir (à son fils !) l’année dernière, tout en gardant des responsabilités au sommet de l’État. D’après plusieurs médias occidentaux, le brave Norodom Sihamoni ne s’épanouit pas vraiment dans son rôle de Roi, préférant largement son ancienne vie autour de la danse, sa vraie passion.

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Le Palais royal est immense, imposant même. Dès notre arrivée, des centaines de touristes se pressent à l’entrée. Fort heureusement tout le monde se disperse rapidement dans les différents espaces. Toujours habité par le souverain (ses appartements ne se visitent pas), le palais se voit de loin avec son enceinte massive et ses toits en tuile colorés.

Le Palais en lui-même n’est pas très ancien : il a été construit par une équipe franco-cambodgienne en 1860, quand les autorités françaises du Protectorat décidèrent de déplacer la capitale à Phnom Penh. D'ailleurs on note une petite touche française avec les luminaires et pavages.

La salle du trône 
La salle du trône

Pour le reste, c'est un ensemble classique de pagodes et pavillons abritant la salle du trône ou celle des banquets. La seule construction qui détonne est le Pavillon Napoléon III, un cadeau de la France fait en 1876. Malheureusement, en cours de restauration, nous ne le verrons que d'extérieur.

Le pavillon Napoléon III qui détonne !

Dans la deuxième cour se dressent plusieurs beaux monuments, dont la pagode d’argent. Elle se nomme ainsi car elle est recouverte de plus de 5000 carreaux d’argent (aujourd'hui protégés par des tapis). Elle abrite également le « Bouddha d’émeraude », statue particulièrement vénérée.

Enfin, les fresques du Reamker sont une autre merveille du site. Sur plus de 600 mètres, des peintures, réalisées par plus de quarante artistes différents au début du XXème siècle, ornent les murs d'un déambulatoire. Elles évoquent les grands moments de la mythologie khmère : c’est une succession de batailles impressionnantes et de scènes très immersives de la vie quotidienne à la cour. On pourrait véritablement passer plusieurs heures à tout regarder !

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On dit de Ko Dach qu’il s’agit d’une petite île encore étonnement rurale et calme, pourtant située à 15 kilomètres de la capitale. Pour nous y rendre, nous empruntons le traversier : nous sommes les seuls piétons, tous les gens du coin embarquant en scooter. La traversée est courte et donne déjà le ton. Au loin, on distingue les buildings de la capitale tandis que droit devant, l’île nous parait un petit échantillon du Cambodge d’antan.

Comme Fred n’a pas pris de petit-déjeuner, il achète à la vendeuse du bac un en-cas spécial : vers à soie, crickets et mygale, frits comme si c’était des cacahuètes ! L’ensemble semble savoureux et croustillant. On passe notre tour…

À peine descendus du bateau, nous enfourchons des vélos pour découvrir l’île. Les petits chemins longent des cultures (champs de taro ou potagers) et passent devant quelques habitations : nous voici dans une tout autre facette du Cambodge.

Champ de taro (de Marseille)

Mais, il faut bien reconnaître que pédaler devient vite une épreuve sous cette chaleur tropicale ! Après une petite heure passée à explorer les environs, il est temps de trouver de quoi nous hydrater et restaurer. Nous nous attablons dans un bel établissement italien : au bord du Mékong, on s’engouffre des pizzas, des spaghettis et des nems, dans un esprit résolument cuisine-fusion.

Fred et Josy restent profiter de la terrasse tandis que Canard et Cochon vont braver l’air brûlant pour continuer l’exploration de l’île. Nous longeons le fleuve puis nous dirigeons vers deux pagodes dont les chants nous ont interpellés.

Une fois n’est pas coutume, nous retrouvons les bovidés qui se promènent nonchalamment, en nous toisant d’un air indifférent. Ici, les vaches sont étranges : maigres, très hautes sur pattes (elles arrivent à notre niveau !), avec des oreilles longues et tombantes, leur donnant des airs de biches XXL. Quentin les adore tout de suite ; Marion préfère les ruminants du Laos.

Alors que la fournaise s’atténue, nous nous rendons tous ensemble chez une dame rencontrée sur le traversier et qui avait insisté pour qu’on vienne voir ses métiers à tisser. Car oui, c’est bien la spécialité de l’île qui lui vaut son nom. En vélo, nous sommes passés devant quelques métiers à tisser dans les cours des habitations mais on s’attendait à plus. En fait, ils ont été pour beaucoup regroupés dans le « village », sorte d’attraction autour du processus du tissage. Face aux commentaires très négatifs lus sur internet, nous préférons rendre visite à cette fameuse dame et tenter quelque chose de plus authentique.

Devant la maison, deux femmes s’activent : l’une tisse un foulard, l’autre procède à la filature à l’aide d’une roue de vélo. Les produits finis sont franchement réussis. Et quand on voit la complexité des motifs tissés, on ne peut que tirer notre chapeau à ces créatrices ! La visite était très informelle et peu poussée, nous ne pourrons donc pas vous donner plus d’explication sur le processus. Josy s’offrira une belle étoffe en soie. De notre côté, malgré la tentation, on évite d’acheter (même une bricole) pour ne pas alourdir nos sacs.

Encore une bonne journée et cette fois loin du bruit et de l’agitation ! Il ne reste plus qu’à pédaler encore un peu jusqu’au ferry. Le soir-même, un plouf dans la piscine est amplement mérité.

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Nos chemins avec Fred et Josy se séparent déjà. Ils vont terminer leur séjour au Cambodge dans une ville un peu plus au nord, avant de rentrer en France, et nous, nous poursuivons vers l'ouest. Nous avons vraiment été heureux de les retrouver pour visiter ensemble un bout de ce nouveau pays. Qui sait, peut-être nous retrouverons-nous en Afrique ou en Océanie la prochaine fois ?

On embarque dans notre bus pour Siem Reap. Et cette fois, ça nous change tout de suite par rapport aux trajets chaotiques du Laos ! Bus spacieux et climatisé, wifi, hôtesse anglophone, distribution d’eau et de snack… On redécouvre le plaisir de rouler dans le luxe, sans décoller ou se cogner toutes les cinq secondes. Attention à ne pas s’habituer !

Fouette, cocher ! 

Au bout de six petites heures, nous arrivons à Siem Reap, notre base pour rayonner dans la région. Nous avons loué un appartement en centre-ville pour deux semaines. Au programme : des temples, des temples, et encore des temples ! La cité mythique d’Angkor nous attend !