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Nous sommes Marion (Canard) et Quentin (Cochon). Nous voyageons depuis trois ans en Amérique du sud et en Asie. Embarquez avec nous pour suivre nos découvertes et aventures !

Les temples d’Angkor

Nous poursuivons notre découverte du Cambodge par les mythiques temples d’Angkor. Les mots sont trop faibles pour décrire la beauté de l’ancienne capitale khmère. Remontez le temps avec nous !
Mars 2024
7 jours
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Avant de vous embarquer revivre nos découvertes des ruines d’Angkor, voici quelques éléments de contexte historique.

Tout commence en l’an 802 lorsqu’arrive sur le trône Jayavarman II, qui instaure le culte du dieu-roi. Il est considéré comme le premier souverain de l’empire khmer. Rapidement, ce dernier s’étend pour atteindre un vaste territoire comprenant l’actuel Cambodge mais aussi une grande partie de la Thaïlande, du Laos et du sud du Vietnam. Des villes puissantes sont reliées entre elles par les voies fluviales et par un réseau de routes. Vous souvenez-vous de notre visite des ruines de Phimaï en Thailande et de celle du Vat Phou au Laos ? Elles faisaient justement partie de ce grand ensemble.

Angkor, située dans la forêt au nord de l’immense lac Tonle Sap, fut l’une des capitales de l’empire. À son apogée au XIIe siècle, elle s’étendait sur 1 000 km2 et abritait plus de 750 000 habitants, en faisant la plus grande ville préindustrielle du monde.

À chaque nouveau roi, des édifices supplémentaires étaient érigés. Aujourd’hui, nous ne voyons plus que les ruines des bâtiments religieux, les seuls construits en pierre. Le reste, habitations mais aussi palais, réalisé en matière périssable (bois surtout), n’a pas survécu. Ainsi, ne sont visibles de nos jours, « que » les vestiges de 200 temples. Mais c’est déjà énorme, non ? Vous le constaterez sur nos photos : ce qui est frappant, c’est leur caractère tout à la fois colossal et raffiné… et surtout leur diversité. Chaque ruine est différente par son style ou son environnement, rendant la visite très plaisante. On avait un peu peur de faire une overdose de ruines mais en réalité ce fut à chaque fois un réel plaisir que de découvrir un nouvel ouvrage.

Rappelons que l’empire khmer fut avant tout hindouiste avant de devenir sur le tard (au XIIe siècle) bouddhiste. Les temples érigés avaient donc pour fonction première, non pas l’accueil de pèlerins, mais la représentation sur Terre de la maison des dieux hindous. Ces derniers vivent sur le Mont mérou (aux cinq sommets) situé au milieu de l’océan cosmique. C’est pourquoi les monuments khmers sont ornés de tours représentant les reliefs du mont sacré et sont entourés de douves évoquant l’océan.

Représentation architecturale de la cosmogonie hindoue 
Au musée de Siem Reap, on trouve des centaines de sculptures de Bouddha trouvées dans les ruines d'Angkor

Avec ses 33 millions de dieux, il y a de quoi se sentir un peu perdus dans le panthéon hindou… Heureusement pour nous, les bâtisseurs khmers avaient une nette préférence pour certains d’entre eux, notamment Shiva, Vishnou, Brahmā et Indra. À force de lectures de nos guides et de visites aux musées, nous finirons par savoir lire les superbes scènes sculptées sur les bas-reliefs. Shiva est particulièrement représenté (soit sous sa forme humaine, soit sous sa forme symbolique comme lingam) et est apprécié des souverains khmers. Dieu à la fois de la destruction et de la régénération, il rappelle l’importance des cycles dans la société khmère, marquée par le tempo agricole.

Le dieu Brahmā, de son côté, a pour monture une oie.  Ça nous a inspirés...

Les historiens n’ont pas encore tranché sur les raisons exactes de la fin de l’empire khmer. Probablement les souverains avaient-ils vu trop grand. Il leur était difficile d’entretenir la capitale qui en demandait trop aux terres et au système hydraulique. Ce qui a en tout cas précipité le déclin, ce sont les voisins siams. Après plusieurs assauts du royaume thaï d’Ayutthaya, l’empire prend fin en 1431. Angkor est laissée à l’abandon durant des siècles. La cité sombre dans l’oubli.

Lorsque la France fait du Cambodge une colonie, des archéologues explorent la zone. Dès 1861, des premiers travaux sont réalisés, suivis par d’autres missions. Un travail important de traduction des inscriptions et de reconstitution de l’histoire de l’empire est effectué. Puis, vient le temps de la réhabilitation du lieu par de nombreux archéologues, notamment ceux de l’École française d’Extrême-Orient. C’est un travail titanesque, toujours inachevé.

Aujourd’hui, le site s’étale sur 400 km2 et est en partie enseveli par la végétation. Angkor est devenu le lieu le plus visité du Cambodge et s’avère tout aussi célèbre que le Machu Picchu ou la muraille de Chine. Des millions de visiteurs s’y pressent chaque année pour tenter de se figurer ce à quoi pouvait bien ressembler cette capitale mythique…

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Ayant lu dans nos guides touristiques que le site était très étendu, nous avons fait le choix de prendre un pass nous permettant d’accéder aux ruines durant sept jours, à répartir sur un mois. Nous voilà donc dans notre hôtel dans la ville de Siem Reap avec ce précieux sésame. Nous trépignons d’impatience !

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Commençons par vous parler du plus célèbre de tous les temples : l’Angkor Vat. C’est probablement l’image que vous avez en tête à l’évocation de l’empire khmer. Bâti sous le roi Suryavarman II (1113-1150) en 30 ans, c’est un temple magnifique qui force le respect et l’admiration. Il allie gigantisme et subtilité. Ce serait l'un des plus grands monuments religieux jamais construits. L’Angkor Vat est la représentation parfaite de la cosmogonie hindoue : l’Océan primordial représenté à travers les douves et les 5 sommets du mont Méru à travers les 5 tours.

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Il est 6 h 30 du matin lorsque nous passons pour la première fois devant ce sublime bâtiment. Des centaines de personnes sont présentes sur le site pour assister au fameux lever de soleil au-dessus des tours. Pour notre part, sans s’approcher de la foule, nous avons déjà une très belle vue. Le soleil rougeoie dans le ciel. Dans quelques minutes, la chaleur écrasante commencera à nous envahir. Ce jour-là, nous irons visiter un autre temple mais nous ne pouvions résister à vous partager cette première expérience matinale déjà mémorable.

Installés sur nos vélos, nous longeons les douves immenses encadrant l’Angkor Vat : 1,5 kilomètre de long pour 200 mètres de large. Quand on vous dit que c’est massif, on n’exagère pas ! Rien que l’entrée donne le ton : la chaussée enjambant les douves est monumentale. Elle débouche sur un premier édifice renfermant une statue du dieu Vishnou à huit bras.

Ceci est une douve !

En sortant, une nouvelle longue allée bordée de pelouses verdoyantes et agrémentée de palmiers nous offre en ligne de mire la parfaite symétrie du sanctuaire central.

Elle nous mène à la galerie extérieure qui entoure le temple-montagne. D’une très grande richesse, la galerie déploie sur ses murs de superbes fresques. Les bas-reliefs racontent les hauts faits d’arme du roi notamment ses batailles contre les Chams, un peuple voisin. Le souverain et ses généraux sont assis sur des éléphants. Un peu plus loin, c’est une représentation des enfers et du ciel qui se déploie sous nos yeux. Face à tant de détails, on ne peut que tirer notre chapeau aux artistes qui nous ont légué ces précieuses scènes historiques ou mythologiques.

La fresque la plus connue d’Angkor Vat est celle dite du « barattage de la mer de lait ». Étrange nous direz-vous ? Cela fait référence à l’un des mythes fondateurs hindous les plus importants : l’affrontement des dieux et des démons pour fabriquer l’amrita, le nectar d’immortalité. Les deva (représentant le Bien) et les asura (représentant le Mal), tous mortels et en perte de puissance, essaient de s’emparer de l’amrita. Pour ce faire, il faut baratter l’océan cosmique (rien que cela oui !) pour en extraire le précieux liquide. Les démons et les dieux n’ont pas le choix que d’unir leur force : ils utilisent le roi des serpents naga comme une corde pour l’enrouler autour de la montagne sacrée au centre de l’océan. Puis, dieux et démons se mettent à tirer chacun d’un côté du corps de la bête pour brasser l'eau. Le dieu Vishnou est au centre du combat et contrôle le tout, dressé sur son avatar, une tortue qui sert de socle à la montagne. Au bout d'un millénaire d'effort, l’amrita est enfin produite et les dieux finissent par s’en emparer, envoyant les démons en enfer. Sacrée histoire, non ? Voilà on a tenté de vous la résumer du mieux qu'on peut...

Les démons 
Vishnou sur son avatar tortue
Les dieux
Alors pardon, mais chacun sa méthode...

Après un petit pique-nique, nous visitons enfin le sanctuaire central. De loin, tout porte à croire qu’il s’agit d’un seul et même ouvrage. En réalité, il s’agit de trois niveaux séparés par des cours intérieures. Là encore, « colossal » est le maître mot… Les différentes galeries intérieures sont très belles avec leurs fenêtres à balustres, leurs frontons et leurs milliers de représentations de devatas (divinités féminines).

La tour centrale

Plus nous montons, plus nous pouvons admirer les détails des cinq tours. Au dernier étage du monument, la vue nous rappelle que la forêt est omniprésente sur le site d’Angkor. De là-haut, nous constatons la grandeur d’Angkor Vat.

Du dernier niveau la vue sur les deux autres étages du sanctuaire principal

Nous aurons fait cette visite quasiment tous seuls. Il faut dire que nous avons bien étudié les pics de fréquentation pour venir au meilleur créneau (entre 12 h et 14 h). C’est la meilleure heure pour le calme mais pas pour la chaleur ! Nous retenons de ce temple son immensité, ses proportions parfaites et ses fresques ahurissantes de détails.

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Aujourd’hui, nouvelle découverte en perspective : la cité royale d’Angkor Thom. C’est le souverain Jayavarman VII qui fit construire cette immense capitale marquant l’apogée de l’empire à la fin du XIIe siècle. La ville, plus peuplée que Paris à la même époque, se déployait au sein de murs d’enceinte formant un carré de 3,2 kilomètres de long, percés de 5 portes monumentales. On appelle Jayavarman VII le roi bâtisseur car il a impulsé des travaux gigantesques pour édifier aussi bien des temples que des pavillons de repos ou des hôpitaux. Autre caractéristique à garder en tête : c’est sous son règne que l’empire devient bouddhiste.

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Nous rentrons par le sud, empruntant un pont qui enjambe les douves. C’est déjà en soi une œuvre d’art car l’histoire du barattage de la mer de lait est représentée en trois dimensions : on peut observer les démons d’un côté et les dieux de l’autre, tirant sur le serpent. La porte est tout aussi impressionnante. À ses pieds des éléphants cueillant des fleurs de lotus (symbole du bouddhisme) sont sculptés et à son sommet, ce sont quatre visages regardant dans les quatre directions. Les chercheurs ne savent pas si ces visages représentent le Bodhisattva de la compassion, la tête du roi ou un mélange des deux. Toujours est-il que c’est devenu la marque de fabrique de ce souverain. Rien que les entrées de la cité donnent à voir de la puissance et magnificence du site.

Les dieux
Les démons
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Après une bonne marche, nous arrivons devant le Bayon, le temple d’État du roi. Il est 7 h 30 du matin, nous faisons l’ouverture du site. La lumière est encore faible sur les ruines. Le Bayon reprend la forme classique du temple-montagne pour représenter la maison des dieux hindous mais a la particularité d’avoir aussi plusieurs éléments bouddhistes. Il comporte non pas les 5 tours habituelles mais 54 ! Qui dit mieux ? Elles sont parées à leur sommet de gigantesques têtes de pierre représentant le Bodhisattva de la compassion.

Nous commençons par admirer les sublimes fresques qui l’entourent. C’est toujours aussi agréable de pouvoir se plonger dans l’histoire de cet empire en regardant ces bas-reliefs. Scènes de la vie quotidienne et épopées y sont narrées ; c’est comme une BD grandeur nature. Les batailles navales contre les Chams, grands ennemis des Khmers, sont particulièrement fortes.

Nous déambulons ensuite à l’intérieur du temple. Dans les rares endroits où subsistent les toits des galeries, des chauves-souris virevoltent au-dessus de nos têtes. Les galeries s’enchaînent, plus ou moins écroulées. De-ci de-là, de magnifiques représentations de divinités rappellent le raffinement de l’art khmer.

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Nous prenons des chemins de traverse en forêt jusqu'à atterrir sur la porte Est. Nous sommes accompagnés par des colonies de macaques ! Nous longeons ensuite le mur d’enceinte jusqu'à aboutir à la superbe porte de la Victoire.

La porte Est
La porte de la Victoire
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Quelques kilomètres plus loin, nous débouchons dans la zone de l’ancien palais royal. Une interminable plateforme rappelle que 800 ans plus tôt se dressait ici le palais du roi. Tout du long de la terrasse se trouvent des éléphants sculptés et des Garuda, figures mythiques tant de l’hindouisme que du bouddhisme. À côté, une autre terrasse attire l’attention par la richesse des détails taillés dans la pierre.

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Nous finissons nos visites du jour par le Baphuon, un bâtiment pyramidal cette fois. Ancien temple d’État qui date de l’an 1000, il était dédié à Shiva. On trouve à cet édifice massif un air de monument maya.

Dans notre guide, nous avons lu que durant les années 1970, le temple avait été démonté pierre par pierre car il menaçait de s’effondrer. Alors qu’il devait être remonté à l’identique, la prise du pouvoir par les khmers rouges a chamboulé ce travail titanesque : les plans numérotant et cataloguant les 300 000 pièces furent détruits… Dans les années 1990, les travaux reprirent enfin, mais plusieurs blocs de pierre attendent encore sagement d’être remis à leur place.

Tu parles d'un Tetris !
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Angkor Thom est un chef d’œuvre des ruines khmères. Nous avons été impressionnés par la grandeur du site et la diversité de chaque monument. Mais il est si grand et rassemble tellement de monuments en son sein, qu’on a trouvé un peu difficile d’arriver à vraiment se figurer à quoi pouvait bien ressembler cette cité royale. Les portes monumentales d'accès et le Bayon nous ont vraiment tapé dans l’œil.

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Aujourd’hui, nous effectuons le « petit circuit », un tour de 20 kilomètres qui s’enfonce dans la forêt pour rejoindre d’autres vestiges un peu moins fréquentés. On pédale d’abord dans la ville de Siem Reap sur des pistes cyclables puis nous voici dans les ruines sur des routes larges, très bien entretenues et globalement ombragées. Bref, malgré une chaleur bien réelle, on profite de cette balade les cheveux au vent.

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Nous sommes partis au petit matin pour arriver sur les sites dès leur ouverture. Nous sommes donc peu nombreux et croisons presque plus de macaques que d’humains. Le premier arrêt se fait au Prasat Kravan. Cinq tours en briques, dédiées à Vishnou, sont alignées. Elles dateraient de 921. La lumière du soleil levant leur donne une belle teinte orangée.

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À peine plus loin, nous faisons une pause bien méritée sur l’esplanade du bassin sacré Sras Srang. L’étendue d’eau, de grande taille, fait face à l’entrée du Banteay Kdei. Nous pénétrons dans ce temple dit « à plat » car ici il n’y a pas de pyramide (comme au Baphuon) ni de niveaux (comme à Angkor Vat). Les galeries s’enchaînent, laissant découvrir au fur et à mesure de nouvelles tours ou cours. Nous sommes vraiment sous le charme de ce site, très en ruines et en partie envahi par la végétation. Il s’avère extrêmement plaisant de déambuler au milieu de ces vieilles pierres et d’admirer la finesse des devatas (divinités) et asparas (nymphes célestes) sur les murs.

Reconnaissez-vous la marque de fabrique du roi bâtisseur sur ce mur d'enceinte ?
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Quelques coups de pédales en plus et nous arrivons au niveau du Ta Prohm, un édifice bouddhique fondé par le roi bâtisseur en l’honneur de sa mère. Sa particularité : être grandement mangé par les fromagers, ces immenses arbres qui envahissent les ruines pour le plus grand bonheur des photographes. Le site a servi de lieu de tournage pour le premier film Tomb Raider, avec Angelina Jolie. Nous sommes comme aspirés par l'ambiance si particulière.

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Nous concluons notre visite par la pyramide de Ta Keo. Très haut, ce bâtiment est imposant, plus massif mais un peu moins raffiné que les autres visités aujourd’hui. Malheureusement, sa réhabilitation a été faite en ciment gris, ce qui jure un peu avec la couleur plus chaude de la pierre d'origine.

Au premier plan, des lingams de Shiva le long de l'allée

Pour finir la journée, nous passons devant deux autres petits temples qui se font face. Le caractère plus confidentiel et la couleur de la pierre les rendent particulièrement attrayants. En rentrant à notre hôtel, nous sommes frappés par le bruit assourdissant des cigales dans certains endroits de la forêt.

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Pour notre dernier jour de visite, nous mettons les bouchées doubles. Vous vous dites peut-être qu’après tous ces temples, il ne reste pas grand-chose à voir ? Que nenni ! Même avec le pass de 7 jours, nous devons faire des choix. La visite en vélo nous plaisant vraiment beaucoup pour la liberté qu'elle nous procure, nous partons aujourd’hui pour le « grand circuit » : 40 kilomètres à avaler sous une chaleur de gueux. Nos mollets sont déjà bien usés des jours précédents, et le mercure a grimpé aujourd’hui. Mais Canard et Cochon ont encore envie de vieilles pierres !

Le Tour d'Angkor
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Premier temple de la journée : la pyramide de Pre Rup. C’est clairement notre édifice pyramidal préféré des ruines d’Angkor. La couleur de la pierre magnifiée par la lumière matinale joue pour beaucoup mais il y a aussi une impression de pureté qui se dégage du site avec ses tours symétriques. Du sommet, on peut observer la forêt mais aussi des rizières. Le site d’Angkor est en effet aujourd’hui habité : des villages, des pistes, des écoles, etc., c'est tout un petit monde qui vit ici. Étonnant, non ?

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Nous continuons notre visite avec une balade au milieu des petites ruines de Ta Som. Particulièrement enfoncé dans la forêt et mangé par les arbres, le site est par conséquent très agréable à visiter aux heures chaudes. La restauration a minima cherche plutôt à éviter les éboulements qu’à remettre à neuf, ambiance mystérieuse garantie !

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Nous longeons depuis plusieurs minutes une immense étendue d’eau. C’est un bassin artificiel majeur au milieu duquel se dressent les ruines de Neak Pean. Ce sont les plus originales du site d’Angkor, accessibles uniquement par un long ponton !

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Ce bassin sacré était associé au temple majeur de Preah Khan. Fondé par l’inarrêtable roi bâtisseur, ce temple immense servit de logement au souverain en attendant la finalisation de son œuvre principale Angkor Thom. Nous sommes encore une fois marqués par la grandeur du lieu, les galeries labyrinthiques et la qualité des bas-reliefs ayant survécu au temps.

Vous reconnaissez maintenant les lingams de Shiva (gauche) et le barattage de la mer de lait (droite)

Au niveau de l’une des galeries d’accès, nous tombons sur Eva et Malo, le couple de Français que nous avons croisé au Laos, et qui font un grand tour d’Asie en vélo ! Quelle amusante coïncidence. Nous discutons un long moment à l’ombre des ruines. Après nos derniers jours en vélo, on commence à imaginer l’effort qu’ils ont dû fournir, eux qui pédalent sous ce climat depuis plusieurs semaines !

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Nous avons vraiment été ébahis par ces premiers temples. Le site est à la hauteur de sa réputation. Le fait qu’il soit très étendu permet d’oublier son énorme fréquentation, au point de pouvoir se retrouver seuls en choisissant les bons horaires. Le fait que les bâtiments soient noyés dans une jungle épaisse ajoute une ambiance envoûtante. La circulation à pied, à vélo ou en tuk-tuk est facile. Enfin, la diversité des styles et des architectures est une réelle surprise : impossible de se lasser.

Notre visite des environs de Siem Reap n’est pas finie, loin de là. La zone regorge vraiment de nombreuses ruines, dont certaines assez éloignées de l’ancienne capitale de l’empire khmer. Notre prochain carnet vous permettra de découvrir de nouveaux sites archéologiques car oui, quand y’en n’a plus, y’en a Angkor !