À propos

Nous sommes Marion (Canard) et Quentin (Cochon). Nous voyageons depuis 2 ans, en sac à dos ou à bord de notre Combi, en Amérique du sud et en Asie. Embarquez avec nous pour suivre nos découvertes et aventures !

Le Pernambouc

Nous vous emmenons découvrir Recife, la plus européenne des villes brésiliennes, Olinda, la splendeur coloniale du Nordeste, et la petite station balnéaire de Porto de Galinhas. Tous au Pernambouc !
Août 2022
7 jours
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Notre prochaine étape nous amène bien plus au sud-est du pays : direction Recife, une grande ville de la région du Pernambuco, et la petite ville coloniale limitrophe d’Olinda. Pour des raisons pratiques et écologiques, nous avons décidé de limiter les trajets en avion pour le reste de notre séjour au Brésil. C’est donc parti pour 27 heures de bus, qui se transformeront en 30h en fin de compte. Une broutille à ce stade là, nous direz vous.

Embarquement à 6 h du matin au terminal routier de São Luis. Il y aura de tout parmi nos compagnons de route : quelques autres touristes, des familles, et même une bonne sœur ! Nous passons la journée à nous reposer, somnoler, lire, trier des photos. Marion montera une des vidéos sur l’Amazonie. Quentin regardera quelques épisodes de série, téléchargés au préalable. Les nombreux arrêts sont l’occasion de se restaurer. Malgré sa durée, le trajet est globalement agréable si ce n’était encore et toujours cette maudite climatisation qui nous oblige carrément à sortir des sous-couches et des pulls ! Le soleil se couche, un dernier arrêt à un comedor, les lumières s’éteignent. Comme d’habitude, Marion ne se fera pas prier pour s’endormir, tandis que Quentin semblera enchaîner les postures de yoga jusqu’à un semblant de stabilité. Bonne nuit à tudos.

Nous sommes réveillés le lendemain par l’arrêt petit-déj à 6 h 30, qui est l’occasion de s’enfiler un bon jus de goyave et un gros gâteau étouffe-chrétien (« du coup tu crois que la bonne sœur a survécu ? » glisse Marion). Comme toujours dans ces arrêts dans les comedores, on est ahuris par l’utilisation du plastique. Les gâteaux sont servis dans une serviette en papier puis mis systématiquement dans un sac plastique. Si vous prenez une bouteille d’eau, celle-ci sera d’office mise dans un sac avec souvent en prime un gobelet à usage unique. On a même vu les serviettes en papier mises dans du plastique au resto en guise de décoration ! On a aussi eu droit à une pomme emballée dans du film étirable. Le summum a été pour l’instant un café servi dans un gobelet en plastique, lui-même mis dans un sachet plastique (car probablement trop chaud pour être tenu à la main…) Bref, du plastique partout et tout le temps.

Sérieux ? 

Encore une fois, le paysage a changé : il y a davantage de relief et c’est plus humide. Nous arrivons même à Recife sous la pluie, aux alentours de midi. Notre taxi nous dépose ensuite à notre hôtel d’Olinda. Comme nous savions que nous allions sortir de trois jours de trek dans le désert, nous nous sommes fait plaisir pour cette étape : notre chambre est spacieuse, avec un balcon, une grande salle de bain et de l’eau chaude ! Nous sommes très confortablement installés et ça tombe bien : il pleut toute la journée. C’était une journée de transition et de repos de toute façon.

Ca change de notre auberge de jeunesse à Belèm ^^

On profite donc de notre confortable hôtel pour se détendre et se décrasser après ce long trajet. On prend notamment une bonne douche chaude, chose que nous n’avions pas eue depuis bien longtemps ! En effet, l’eau chaude dans les appartements n’est pas systématique au Brésil. Pour en bénéficier, il faut acheter un dispositif qui chauffe l’eau et qui, la première fois, peut effrayer un peu avec les fils apparents. C’est qu’on ne voudrait pas finir comme Claude François… On règle ensuite sur froid, tiède ou chaud mais il faut bien dire que très souvent le chaud se révèle être plutôt tiède…


Profitant d’une accalmie, nous ne ressortirons qu’en soirée pour déguster une élégante pizza et une bonne crêpe à proximité.

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Olinda est l’ancienne capitale du Pernambouc, région où nous nous trouvons actuellement (« Pernambouc », ça sonne comme un nom de Hobbit, non ?). Selon la légende, son nom viendrait de l’exclamation du capitaine Duarte Coelho quand il découvrit le site en 1535 : « O linda » (Ho, la belle !). La vieille ville est classée par l’UNESCO comme joyau colonial, au même titre qu’Ouro Preto. Et elle le mérite bien !

 Ha oui, c'est beau !

C’est parti pour une série de ruelles jusqu’à l’église de São Bento. Cette dernière, très jolie, abrite notamment un retable doré magnifique qui a été exposé au musée Guggenheim de New York. Sur le chemin, nous visitons furtivement la mairie, les archives municipales et le petit jardin attenant.

Nos pérégrinations dans le centre historique particulièrement bien préservé nous amènent jusqu’au bord de la mer scintillante, d’un bleu laiteux tirant sur le turquoise. L’allée est longée de belles villas et leurs palmiers ou cocotiers : on se sent plus dans un petit village en bord de mer qu'en ville.

Quelques pas et nous rejoignons la Place de l’Indépendance puis la Place do Carmo et son église, jaunie et un peu ruineuse, mais qui dispose d’un cachet exceptionnel dans ce cadre verdoyant (c’est l’image d’Épinal d’Olinda).

À l’instar de nombreuses villes coloniales, dont ses inénarrables cousines du Minas Gerais (et mon assurance auto s’en souvient), Olinda est une ville en pente ! Il faut croire que les Portugais adoraient construire en hauteur. On grimpe donc jusqu'à la cathédrale où un guide nous fera une petite visite dans un français approximatif mais sincère.

Depuis cette place, nous avons vue sur tout l’horizon. C’est une vision étrange : au premier plan, c’est Olinda qui se dessine, avec ses églises, ses demeures coloniales et ses vieilles maisons aux tuiles rouges. Juste derrière se dresse l’imposante skyline de la tentaculaire Recife. Ce sont des centaines de buildings qui montent au ciel comme une forêt de flèches en béton. C’est un contraste saisissant, qui nous semble résumer à lui tout seul le Brésil.

La pause du midi se fera dans un restaurant italien. Nous sommes bien heureux de déguster une nourriture recherchée et élégante, qui nous change de nos éternels riz/haricots/pâtes, ou des beignets gras et gâteaux industriels que nous avalons lors de nos trajets en bus. Alors ok, nous prendrons des spaghettis ! Mais des spaghettis à l’italienne, aux tomates fraîches et à la mozzarella. Avec un filet d’huile d’olive, des herbes, un tiramisu et même un petit limoncello pour faire passer le tout. Ça fait bien plaisir. C’est même l’occasion de rejouer une belle scène de Disney.

 Le Beau et la Clocharde

Il est temps de visiter le Couvent des franciscains. C’est un endroit charmant, qui offre une vue sur la mer encore différente de celle de la place de la cathédrale. Le cloître et les couloirs sont recouverts d’azulejos qui illustrent des scènes de la Bible. Plusieurs pièces et l’église principale sont richement décorées. Il ressort du lieu une impression de calme et de sérénité qui donne envie de s’y poser un petit moment, ce dont nous ne nous privons pas.

Il s'agit du premier couvent franciscain du Brésil (1585) 
I'm blue, da ba dee... 
L'ensemble a été intégralement reconstruit après le sac d'Olinda en 1631 par les Hollandais 
 La sacristie (en haut à gauche) est considérée comme l'une des plus belles du pays

Nous déambulons encore un peu dans les ruelles colorées, au milieu des vieilles maisons et des églises, tombant parfois sur des marchés d’artisanat et de beaux points de vue. Nous sommes à nouveau étonnés par la végétation omniprésente, cela nous rappelle Santa Teresa à Rio (quoi tu t'en souviens plus ?).

On se repose quelques heures dans notre hôtel « de luxe » avant de ressortir manger. Le repas se fera dans un resto-bar qui sert des empanadas et de la bière artisanale, avec un concert de « forro » typique du Nordeste. Il s’agit d’un mélange de percussions indiennes et de musique populaire portugaise, dont les thèmes de prédilection sont les relations humaines et la misère locale. Initialement paysanne, cette musique a peu à peu gagné les villes pour devenir très répandue dans les bars de cette région du Brésil. Alors que nous grignotons, les gens dansent et l’ambiance chauffe au fur et à mesure. Bien que le rythme soit fort entraînant, nous nous éclipsons relativement tôt pour une bonne nuit de sommeil.

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Aujourd’hui, nous partons pour Recife, l'actuelle capitale du Pernambouc. Premier port de commerce du Nordeste, surnommée « la Venise brésilienne » et abritant quatre millions d’habitants, c'est une ville énorme et étonnante. Elle a été fondée en 1537 par les Portugais et prise par les Hollandais en 1630, avant de revenir dans le giron lusitanien en 1654. Nous commençons d'ailleurs la visite par le Forte das Cinco Pontas, ancien fort hollandais, désormais reconverti en musée sur la ville.

On emprunte ensuite une rue commerçante, semblable aux bazars d’Amazonie, jusqu’à la surprenante église de la Pena, toute rose telle une grosse meringue. Le reste de la matinée nous passons par de nombreuses autres églises, placettes, ruelles, toutes magnifiques et dont nous vous épargnerons les noms et les descriptifs au profit de quelques photos. Avant de casser la croûte, nous faisons un petit tour au marché métallique de São José.

Des églises, des placettes et des façades colorées 
Et rebelote !

Encore une fois, nous nous faisons plaisir à midi en dégustant, sur une jolie placette, un excellent risotto aux légumes braisés, puis un gigantesque gâteau chocolat-noisette, PUIS un gâteau aux fruits inconnus et au sorbet de coco. Il faut bien avouer que n’avons pas été très raisonnables et que la remise en route sera un peu laborieuse, mais nous sommes bien contents de laisser dernière nous le satanique trio riz-haricot-spaghettis, alors nous en profitons.

 Un bon repas dans un joli cadre, que demander de plus ?!

Nous nous dirigeons vers les quais de Recife en bord de fleuve avec ses petits ponts charmants. Ici les façades des maisons rappellent vaguement les Pays-Bas. Puis, nous arrivons sur la place de la République avec ses monuments imposants (siège du gouvernement de la région, théâtre et palais de justice, etc.).

La visite de la Capela Dourada, joyau du baroque rococo, est impressionnante. De l’or à profusion, ce qui en dit long sur le niveau de richesse de la ville à l’apogée de l’économie sucrière. Le cloître est encore une fois recouvert d’azulejos tous plus beaux les uns que les autres.

On finit par d’autres ruelles aux bâtiments forts cossus et colorés et une rapide visite du musée du Frevo. Il s’agit d’une musique typique de la ville, un genre de polka sur laquelle des gens exécutent des danses quasiment acrobatiques avec un parapluie coloré dans la main. Mais on avoue que nous avons trouvé le musée très mal fait et que l’on n’a pas compris grand-chose à cette tradition. Dommage.

Depuis quelques semaines la campagne présidentielle brésilienne a commencé : c’est ainsi qu’on voit de plus en plus de tracts et affiches mais aussi des « Fora Bolsonaro » (dehors Bolsonaro) accrochés aux fenêtres et même des serviettes de plage d’un côté Lula et de l’autre Bolsonaro !

Nous aurions pu aller à la plage de Recife connue pour ses piscines naturelles créées par les récifs (qui donnent son nom à la ville d’ailleurs) mais nous avons préféré nous concentrer sur le centre pour nous plonger plutôt dans l’histoire de cette cité. En outre, la plage est bordée par des gros buildings, ce qui n’est pas vraiment notre tasse de thé, sans oublier la présence de requins qui refroidit un peu.

De retour à Olinda, on déambule vers la place de la cathédrale animée et au milieu de quelques bâtiments bien éclairés. Surtout on admire encore une fois la belle vue sur la skyline de Recife qui s’illumine petit à petit.

On mange des excellentes boulettes faites avec le fruit jaqua (connu en Asie sous le nom de durian) qui a une texture proche du poulet et est très protéiné : parfait pour nous en tant que végétariens et très savoureux ! En dessert, on se prend des pasteis de nata qu’on déguste en écoutant les élèves de l’école de musique répéter. Ça met tout de suite de l’ambiance.

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Porto de Galinhas, en version originale, est une petite station balnéaire à proximité de Recife, où nous décidons de passer deux jours. À la gare routière pour prendre un bus, nous nous laissons finalement tenter par le trajet en voiture privée partagée avec deux mamies brésiliennes, qui nous déposera directement au pied de notre hôtel. Après nous être un peu détendus à ce dernier, nous ressortons explorer le petit centre-ville et la plage.

Porto de Galinhas a véritablement l’ambiance d’une station balnéaire de week-end. Les quelques rues sont massivement bordées de restos, de bars, de boutiques de fringues et d’agences qui proposent des tours en bateau et en buggy. À chaque angle, des vendeurs nous alpaguent pour une promotion ou une offre spéciale, qui nous promet du rêve. Leur argument de vente : des cocktails gratuits ou très variés, mais on avoue qu’on n’en a strictement rien à faire !

La plage, gigantesque et bordée de cocotiers, est tout aussi belle que celles que nous avons pu voir dans le reste du pays. Cependant, on est loin d’y être tranquilles. Chaque centimètre carré est colonisé par des parasols et des tables en plastique, et on ne peut pas faire dix mètres sans qu’un serveur nous approche, déblatère, voire nous suive pendant d’interminables secondes pour nous vendre le plat du jour ou la location de transats. Nous sommes bien loin de la plénitude des jours précédents, et cette saturation tape un brin sur les nerfs de Canard et Cochon, il faut bien l’avouer.

 A partir de là, c'est bondé

Heureusement, plus on longe la plage, plus la densité de population baisse et le calme revient. Nous nous posons dans un coin tranquille pour nous tremper les mollets et admirer les vagues particulièrement fortes dans ce coin.

Le spot de surf et de pêche 

Nous enchaînons sur un repas – léger – en ville et sur ce qu’on pensait être une glace – pas du tout légère (en réalité, un cornet en chocolat fourré d’une espèce de crème au fromage et à la fraise !) Nous en viendrons bravement à bout à deux. Petit retour à l’hôtel pour se poser et passer des appels en visio à la famille. Nous ressortirons pour profiter de l’ambiance de nuit, tout aussi agitée, et conclure la journée par d’excellentes crêpes salées et sucrées.

Miom miom miom ! 
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Le lendemain, nous avons réservé via notre hôtel une petite excursion pour rejoindre la plage de Carneiros. Il parait que c’est une plage splendide, aux eaux turquoise, avec une jolie petite église blanche posée sur le rivage entre les cocotiers. Malheureusement, ce sera la saucée aujourd’hui, rendant le paysage assez gris.

Le bus qui vient nous chercher (en retard) nous laisse devant le catamaran sur lequel on fera notre excursion. Nous sommes les seuls étrangers, et vous connaissez à présent l’inoxydable capacité des Brésiliens à faire du bruit pour tout et n’importe quoi. Dès l’embarquement, c’est donc, en plus d’une musique à rendre à nouveau sourd Beethoven, un enchaînement d’annonces au micro sur les disponibilités des bières et des cocktails. Des fois qu’on soit venus depuis Recife pour picoler. Le “chauffeur de salle du catamaran” demande régulièrement aux passagers de manifester leur enthousiasme. Ceux-ci s’exécutent. Mais c’était un peu mou. Allez, DITES QUE VOUS ÊTES CONTENTS ! OUAIIIIIIS ON EST CONTEEEEEENTS !!! ENCORE UNE FOIIIIIIIS !!! OUAIIIIIIIS !!! ET EN PLUS ON A DES PROMOS SUR LES COCKTAIIIIIIIIIIILS !!! OUAIIIIIIIIIIIS !!!!!! Quand nous croisons un autre catamaran, c’est à celui qui gueulera le plus fort. On regrette un peu d’être venus. On est loin, bien loin, des expériences authentiques qu’on a vécues auparavant en Amazonie ou dans le Lençois Maranhenses ! Mais peut-être qu’on devient juste difficiles…

 "Le silence éternel des espaces infinis"

Carneiros étant très fréquentée, de nombreux autres catamarans font le même parcours que nous et s’arrêtent aux mêmes plages. À la première halte sur une plage déjà bien remplie de visiteurs, nous testons la spécialité locale : l’argile sur le visage ou sur le corps. Pour présenter les produits, des vendeuses en tartinent alégrement des échantillons sur les vacanciers qui débarquent. Nous voici donc tout barbouillés du bec et du groin, en nous nous promenons en attendant que ça sèche. Le rinçage se fera dans l’eau de mer. On ne voit pas de différence à l’œil nu, mais il paraît que c’est bon pour la peau.

 De belles têtes de vainqueurs !

Ce qui n’est pas bon, par contre, c’est notre catamaran qui s’en va allégrement sans nous ! Celui-ci reprend en effet la route en nous laissant sur la plage, avec deux autres passagères brésiliennes. On court et on crie un coup ! Ils finissent par nous apercevoir et font demi-tour pour nous récupérer. Ils ne comptent donc pas le nombre de passagers à la descente et à la montée.

 Fifty shades of grey

Le deuxième arrêt se fera devant la célèbre église blanche posée sur une autre plage. Le ciel étant toujours gris, parfois pluvieux, le cadre se révèle un peu tristou. D’autant que le devant de l’église est occupée par des vendeurs de boissons et de nombreux parasols. Les autres catamarans y ont déjà jeté leurs passagers qui multiplient les photos. Nous décidons donc de rester à bord du bateau. On est vraiment tombés sur une attraction de masse, qui contraste avec ce que nous avons vécu jusqu’à présent.

Le troisième arrêt se fera sur un banc de sable désert (à l’exception d’un vendeur de soda…), où la seule attraction consiste à payer pour se faire prendre en photo devant un encadrement fleuri sur des balançoires. Les gens semblent adorer et font la queue pour enchaîner les postures, les cambrures et les duckfaces. Voilà, voilà.

 Avant/après

L’ultime stop aura lieu sur un récif qui forme une série de petites piscines naturelles. Le soleil pointe occasionnellement son nez, colorant un peu le ciel et donnant un peu plus de relief à ce dernier arrêt.

En vrai, sous le soleil ça doit être top 

Enfin, le catamaran nous dépose au pied d’un restaurant où nous mangeons une excellente moqueca végétarienne. C’est la fin de cette excursion. Le retour en bus jusqu’à notre hôtel, assez long, se fera à nouveau sous une pluie battante. La journée n’était franchement pas concluante. Heureusement, le soir, nous nous régalons à nouveau à la crêperie de la veille.

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Ce soir c’est une nouvelle nuit de bus qui nous attend pour aller de Recife à Salvador. Mais pour l’instant, après une grasse matinée, nous retournons à Port-aux-poules pour voir les piscines naturelles sous le soleil. La plage est à marée basse et révèle de-ci delà des récifs émergés que nous n’avions pas vu lors de notre première balade. C’est parfait pour se baigner et observer les poissons ! Même à l’œil nu, nous pouvons en voir des rayés, à long museau, bleus électriques, jaunes… Sans compter les innombrables crabes qui courent allègrement sur les rochers.

Malgré le monde, cette pause baignade nous détend bien. Nous arpentons la plage en admirant les récifs au loin qui protègent des grosses vagues et des requins. Tranquillement posés sur le rivage, nous observons peu à peu la marée qui remonte et recouvre progressivement les rochers et les algues.

On se dirige en ville pour prendre un déjeuner léger dans un mini-resto. De retour à l’hôtel, alors que nous avons déjà réalisé notre check-out, la gérante nous propose gentiment de nous poser dans une chambre libre pour nous doucher et nous reposer, ce que nous acceptons volontiers. En fin d’après-midi, nous prenons un Uber jusqu’à la gare routière de Recife où notre transport nous attend.

C’est reparti pour une nouvelle nuit en bus. Cette dernière sera épouvantable, à cause de cette fichue clim ! Il doit faire 15° dans ce satané car. Même avec toutes nos couches, nous grelotons jusqu’au petit matin. Quentin ne dormira que deux heures, par période de 15 minutes. Au réveil, Marion aura des courbatures à force d’être crispée par le froid. Ce trajet aura clairement été la pire épreuve physique de notre séjour au Brésil, bien loin devant les escalades de Tijuca ou les longues marches. C’est dingue quand on y pense : la montagne, la jungle ou le désert ça passe crème. Mais leur saleté de climatisation, c’est une torture. Pas vraiment remis, nous arrivons vers 9 heures du matin à Salvador. On déjeune dans la gare avant d’enchaîner sur un autre bus pour encore six heures.

C’est ainsi qu’en début de soirée, après plus de 24 heures de trajet, nous arrivons dans la ville de Lençois, à l’intérieur des terres (Lençois tout court, à ne pas confondre avec l’étape d’avant des Lençois maranhenses). Nous voici prêts pour notre prochaine grande destination, qui sera un nouveau coup de cœur : le parc national de la Chapada Diamantina.

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