À propos

Nous sommes Marion (Canard) et Quentin (Cochon). Nous voyageons depuis 2 ans, en sac à dos ou à bord de notre Combi, en Amérique du sud et en Asie. Embarquez avec nous pour suivre nos découvertes et aventures !

Le Pantanal, première partie : l'Estrada do Parque

Plus vaste zone humide du monde, le Pantanal est le paradis des oiseaux, des crocodiles… et des touristes. Partons à la découverte de cet éden avec Fred et Josy, malgré une vague de froid inattendue !
Juin 2023
5 jours
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Ouf, nous voici enfin au Brésil. Notre gigantesque détour de plus de 3 000 kilomètres est terminé. Cela aura été un sacré périple et nous sommes bien contents d’avoir atteint dans les temps ce « país tropical ». Pour nous, c’est un peu comme un retour aux sources : en effet, nous sommes présentement mi-juin et cela fait presque un an que nous avons commencé nos aventures, au Brésil justement.

Nous devons retrouver Fred et Josy le lendemain à Campo Grande, la grande ville du coin. C’est en effet ici qu’ils doivent atterrir après leur séjour à Rio et la Costa Verde (hé oui, ils ont eu le temps d’appréhender le pays et la langue). En les attendant, on avance sur les réservations des excursions des prochains jours, la recharge de nos forfaits téléphoniques brésiliens et les retraits bancaires.

Vous vous doutez bien que nous n’allons pas tenir à quatre dans Olinda, nous avons donc réservé des nuits d’hôtel pour la suite. Le premier hébergement est une belle maison en banlieue de Campo Grande, proche de l’aéroport. Nous arrivons en avance, histoire de prendre le temps de préparer nos sacs à dos et de revoir les derniers détails. Vers 16 h, il est temps de rejoindre Fred et Josy qui sont sur le point d’atterrir !

Dès notre arrivée au terminal, on distingue de loin deux personnes qui nous font des grands coucous ! Après plus d’un an à distance, l’émotion est palpable ! Bien entendu, nos invités ont droit à une visite express du combi ; Fred le conduira même un petit moment, sous la supervision attentive de Canard.

Pour les 10 jours à venir, nous avons réservé une voiture moderne et confortable pour mieux appréhender la région. Nous allons donc laisser Olinda tout ce temps. Après quelques messages sur un groupe Facebook, nous avons trouvé une famille pour stocker le van en sécurité. C’est ainsi qu’après nous être installés à l’hôtel, nous laissons Fred et Josy se détendre un peu le temps d’aller déposer Olinda dans une petite résidence en banlieue. Cette famille adorable jouera un rôle dans la suite de nos aventures, mais nous en reparlerons plus tard !

La première soirée est passée sur la terrasse de l’hôtel à discuter tous ensemble tout en mangeant quelques chaussons fourrés typiques brésiliens. Demain, nous partons dès la première heure à l’aventure !

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Canard sera notre chauffeur pour tout le séjour. Elle troque ainsi Olinda pour un véhicule automatique ; le changement est total ! Nous commençons par avaler plusieurs heures de route en direction du village de Miranda où nous mangerons sur le pouce. Les immenses champs de monoculture de maïs du Mato Grosso do Sul laissent progressivement place à la végétation luxuriante. De temps en temps, on aperçoit des prairies où paissent tranquillement des troupeaux de vaches au milieu des palmiers.

Finalement, nous atteignons notre but : l’embranchement qui marque l’entrée de l’Estrada do Parque. C’est autour de cette célèbre piste de terre qui traverse le Pantanal du sud que nous allons passer la moitié du séjour avec Fred et Josy. Comme il s’agit d’une gigantesque zone humide, la route est ponctuée de très nombreux pontons en bois. Autour de chaque zone humide, on peut observer une faune extraordinairement riche. La chaussée est cabossée et pleine de trous, il faut dès à présent faire attention à la conduite. Mais la récompense ne se fait pas attendre : dès les premières minutes, on peut admirer de nombreux volatiles. On croise aussi un jacaré (croco de la famille des caïmans) posé dans sa mare, entouré d'une dizaine de papillons.

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Nous arrivons au Pantanal Jungle Lodge, notre point d’ancrage pour les prochains jours, où nous avons réservé un séjour tout compris (chambre, repas et activités). L’endroit est vraiment magnifique et pensé pour se fondre dans le décor : les structures en bois sur pilotis font face au fleuve Miranda. À peine posés, nous faisons tous un saut à la piscine de l’hôtel et profitons de ce cadre si apaisant.

La vie au lodge va être rythmée par les activités et les repas. Les buffets sont notamment somptueux. Si on retrouve nos inaltérables riz-haricots-spaghettis, le chef a bon soin d’ajouter toute une ribambelle de crudités et d’assaisonnements, ainsi que des gratins, mijotés de légumes, purées… Fred et Josy se délectent aussi de poissons frits, de bœuf en sauce ou de poulet sauté. Enfin, les desserts, qui changent à chaque fois, sont toujours à tomber : flanc au doce de leite, figues fraîches, courges confites, gâteau à la crème… Quentin frisera une indigestion un soir : il y avait de la mousse de maracuja à volonté… Les repas seront bien arrosés par Fred et Josy qui nous ont très gentiment offert toutes les boissons, notamment les fameuses caïpirinhas !

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C’est l’heure de notre première activité : la pêche aux piranhas. Tout le monde s’équipe d’une canne en bambou, à laquelle est accroché un morceau de jambon. Et zou, dans le fleuve, en attendant que ça morde ! Fred, qui est un pêcheur passionné, pourrait rester des heures. À côté de nous, une autre touriste attrape une dorade, qui sera donnée à un petit jacaré qui a surgi promptement de l’eau. Le guide nous apprend que ces derniers sont toujours attirés par les pêcheurs, car ils savent qu’il y a des poissons à la clé ! Au bout de deux heures, il faut bien se rendre à l’évidence : nous ne prendrons rien malgré plusieurs touches. Les piranhas sont malins, ils grignotent le bout de viande sans se laisser attraper... Si Fred et Josy sont un peu déçus, on doit bien avouer que, nous, nous sommes soulagés : en tant que végétariens, on aurait été bien embêtés d’attraper un pauvre poisson, fusse-t-il un piranha.

 On espère que les jacarés ne mangent pas les cochons d'Auvergne...

Voilà une belle première journée immersive au cœur du Pantanal. Nous sommes toutefois un peu inquiets pour la suite : nous avons vu que toute la région, normalement très chaude en cette période, allait connaître une vague de froid sans précédent, pile durant notre séjour ! Les températures pourraient être de 25° inférieures par rapport aux normes saisonnières, le tout avec des prévisions d’orages ! Nos vêtements chauds sont restés dans le combi, et Fred et Josy ne sont pas non plus équipés pour visiter la Russie. En effet, déjà lors de la pêche le ciel s’est assombri et quelques goutes sont tombées. Les prévisions semblent se révéler correctes. Le mercure a sacrément chuté. Au moment de regagner notre chambre, nous commençons à ressentir le froid. Ici, tout est conçu pour vivre à 30°, mais on s’approche déjà plutôt des 15°. Les murs de la chambre sont en bois, laissant passer le vent, et bien sûr il n’y a pas de chauffage. En prévision de la suite, Quentin va demander des couvertures supplémentaires.

Dès le lendemain, la grisaille et le froid sont bien installés. Nous enfilons toutes nos couches possibles ; Josy a deux pantalons l'un sur l'autre et Quentin deux T-Shirts ! C'est ainsi équipés que nous partons pour un grand tour de bateau sur le fleuve Miranda. Pendant plusieurs heures, nous nous laissons bercer par la beauté du paysage. Malgré le ciel sombre, impossible de ne pas tomber sous le charme de cet écosystème où terre et eau s’entremêlent dans une dense végétation. C’est d’ailleurs le lieu de vie privilégié des aigrettes, hérons, martins-pêcheurs, ibis, canards, etc. qui y co-habitent.

Parfois notre regard se porte plus haut sur les arbres, tous particulièrement grands et photogéniques. Leurs branches abritent des iguanes et de nombreux oiseaux, notamment les si majestueux aras bleus. Nous verrons également deux loutres géantes, à quelques mètres de nous ; elles sont si grosses qu'on dirait presque des otaries ! Leur tête est mignonne mais le pilote nous informe qu’il s’agit en réalité des animaux parmi les plus territoriaux et les plus agressifs du Pantanal !

Couple d'aras bleus et iguane bien caché
 Le territoire des loutres géantes

Le soir même, nous rembarquons dans le même navire pour un tour de nuit. À l’occasion, on peut apercevoir des points rouges lumineux quand le guide braque sa torche sur les rives : ce sont les yeux des jacarés, qui nous lorgnent allègrement ! À plusieurs reprises, le pilote éteint le moteur et les lumières. Nous sommes seuls, dans le noir total, sur un fleuve rempli de vie. C’est un moment de déconnexion un brin oppressant mais tellement unique.

Un autre jour est consacré à un safari. Ce sera malheureusement un échec. Comme le froid a encore empiré (il fait désormais 5°), la plupart des animaux se mettent à l’abri : les singes restent collés les uns aux autres dans les arbres, les jacarés se réfugient sous l'eau, les jaguars dans des troncs creux…La balade en voiture le long de l'Estrada do parque se révèle donc assez inintéressante. Et, pour Canard et Cochon, on peut même dire éprouvante. En effet, alors que Fred et Josy sont dans l'habitacle de la voiture au chaud, nous sommes sur la partie ouverte de la jeep, fouettés par le vent et la pluie qui sont de la partie. Nous avions pourtant encore une fois empilé toutes nos couches et même complété le tout par les couvertures et serviettes de l'hôtel ! Un style vestimentaire déplorable mais bien nécessaire !

 Notez l'écharpe-serviette de Quentin...
 "T'as le look coco !"

La randonnée en forêt sera aussi une petite épreuve. Fred et Josy resteront dans la voiture pendant que nous marcherons dans la jungle une heure environ, tentant tant bien que mal de voir des traces de la faune. Mais ce sera sans grand succès, à l’exception d’un buffle isolé en pleine cambrousse (que fait-il donc là ?), d’un toucan et de quelques singes hurleurs, effectivement serrés les uns contre les autres au sommet d’un palmier. La balade sera même écourtée : deux jeunes enfants nous accompagnent mais la boue et les trombes d'eau auront raison de leur résistance. Et de la nôtre… Nous rentrerons trempés jusqu’aux os à l’hôtel et passerons une bonne partie de l’après midi à sécher nos vêtements au sèche-cheveux !

"Um país tropical" hein...
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Le Pantanal est la zone où l’on peut le mieux apercevoir les animaux sauvages dans leur habitat naturel au monde. En effet, durant la période sèche, la faune se rassemble autour des zones humides. La concentration d’oiseaux, mammifères et reptiles est tout bonnement extraordinaire. Et, on vous le confirme, c’est bien ici que nous avons vu le plus d’animaux (malgré les conditions météo non optimales). Et pas n’importe lesquels !

Pour observer cette biodiversité étonnante, nous n’avons pas eu besoin d’aller bien loin. Dès que nous déambulions sur les pontons du lodge, on pouvait voir des perroquets, des perruches vertes, d’autres oiseaux colorés dont nous ignorons le nom et bien sûr des jacarés… Les aras bleus, les plus grands perroquets du monde, sont splendides. Se déplaçant toujours en couple, ils venaient tous les jours se délecter de fruits des palmiers. À plusieurs reprises, nous avons eu la chance de voir un Jabiru, l’emblème de la région : c’est le plus gros oiseau volant du monde (il mesure jusqu’à 1 mètre 40) ! Il a des allures de dinosaure, avec son bec gigantesque. C’est vraiment impressionnant.

 Couple d'aras bleus
Le fameux Jabiru 

En nous baladant autour du lodge, nous avons aussi croisé cochons sauvages, rapaces et renards.

Adieu Pumba... 
 Tiens, une nouvelle !

C'est au fil de l'eau que nous avons initié notre découverte de cette région unique et si riche en faune. Toutefois, on ne peut s'empêcher d'être déçus, surtout Canard qui avait tout organisé. Nous aurions aimé profiter de ce cadre exceptionnel sous le soleil. Quel dommage également : avec le froid, nous n'avons pas effectué la balade à cheval dans les marais, la baignade dans le fleuve et la sortie en canoë-kayak. Mais sachez que, comme nous devrons repasser par cette route dans quelques jours pour nous rendre en Bolivie, nous avons demandé au gérant de l'hôtel si nous pourrons faire le reste du programme à notre retour, lorsque le beau temps sera revenu. Pas de problème pour lui, super ! Fred et Josy, eux, seront déjà de retour en France ; nous ne vivrons malheureusement pas ces expériences avec eux.

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La pluie des derniers jours a transformé les alentours de notre hôtel en champ de boue et de flaques… On imagine sans peine l’état de la piste. Nous décidons donc de partir le plus tôt possible pour effectuer le trajet jusqu’à notre prochaine destination, le village de Porto da Manga. Et nous faisons bien : dès la sortie du lodge, des portions entières de route sont sous l’eau. Marion manœuvre tant bien que mal, évitant au maximum les dérapages et les blocages.

Malgré cela, la voiture s’embourbe complétement à plusieurs reprises. À chaque fois, nous sommes immergés jusqu’au bas de caisse. Quentin sort pousser, le plus souvent sous la pluie et avec la boue jusqu’aux chevilles (on vous laisse imaginer l’état de ses chaussures…) On parvient cependant toujours à repartir, pour mieux se reflanquer dans le décor un peu plus loin ! Nous avons quelques photos mais elles ne reflètent malheureusement pas réellement l’ampleur de la situation. À chaque passage vraiment difficile, tout le monde était concentré sur la manœuvre.

À bou(e) de bras 

L’ensemble du trajet ayant été de cet acabit, stressant et fatiguant, nous avions tous les yeux rivés sur la route profitant assez peu du paysage. Nous avons toutefois pu noter des évolutions dans les types de végétation rencontrée : marais, prairies, forêts s’enchaînent. Pour casser la monotonie du gris du ciel, des arbustes jaunes égayaient le trajet et au loin, de somptueux arbres roses typiques de la région appelés les ipes.

Après plus de 5 heures à parcourir seulement 60 kilomètres, nous atteignons enfin le fleuve Paraguay, au bord duquel est censé se trouver notre hôtel. Mais il faut se rendre à l’évidence : il n’y a rien de ce côté-ci de la rive. Les rares personnes que l’on croise attendent le bac qui effectue la traversée du fleuve. Aucune ne connaît notre établissement, pas même les policiers présents. À partir de là, c’est donc de l’improvisation : on embarque la voiture sur ce fameux bac pour continuer l’exploration de l’autre côté.

Finalement, Quentin trouve un bonhomme qui reconnaît le nom de l’hôtel : il faut encore rouler un peu sur une piste parallèle. Devant l’état toujours plus calamiteux du sentier, Cochon part faire du réparage à pied. Bingo : au bout de cette piste infernale, une dame lui confirme que c’est par là. On engage le véhicule sur les derniers 50 mètres, pour s’embourber de plus belle… Cette fois, il nous faudra 30 minutes pour en sortir. Marion enchaîne les tentatives : marche avant, marche arrière, accélération forte ou légère, tourner le volant un peu ou à 100%. On coupe des branchages pour combler les irrégularités remplies d’eau, on installe des morceaux de bois sous les roues, bref, tout est tenté mais rien n’y fait. On est prêts à laisser la voiture en l’état et attendre que le soleil assèche la boue. Finalement on retente une dernière fois en poussant à trois la voiture et elle repart !

Nous voilà enfin à bon port. Sur place, il n’y a qu’une seule employée… qui n’est pas au courant de notre arrivée ! Il ne manquait plus que cela… Finalement, c’est bien bravement qu’elle prépare une chambre et un repas en express.

Allez, repose toi bibiche... 

Si l’hôtel donne une impression de délabrement, voire d’abandon, son cadre de bord de fleuve est charmant. Très clairement nous sommes loin du tourisme de masse ici. L’endroit est d’une tranquillité extrême, un brin austère avec ce temps maussade. L’après-midi, on profite furtivement des environs, apercevant au passage trois grosses loutres qui nagent avec du poisson dans la bouche. Fred pêche un peu avec des restes du repas du midi. Après plusieurs touches, il attrapera un poisson, aussitôt relâché.

Mais il fait de plus en plus froid. Nous partons tous nous mettre au chaud dans nos lits. Emmitouflés dans les couvertures et les serviettes (de toute façon, on ne compte pas se doucher), on hiberne littéralement jusqu’à 18 h. À 19 h, on descend expédier le repas durant lequel Fred et Josy pourront goûter du jacaré frit. Apparemment c’est plutôt bon et fin comme viande. On ne se fait pas prier pour regagner nos pénates, nous couvrir avec tout ce qu’on trouve et tenter de dormir. Quelle journée quand même, sacrée aventure…

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Le lendemain, il fait toujours aussi froid mais le soleil commence à revenir ! Quel plaisir de voir les rayons percer fugacement la brume sur les bords du fleuve. Le lieu a vraiment un air de bout du monde mystérieux.

Il est temps de repartir. La piste n’a pas eu le temps de sécher. On s’embourbe encore à plusieurs reprises. Certains pontons présentant un dénivelé assez brusque, Quentin et Fred sortent quelques fois pour construire une petite rampe en pierre et en terre tandis que Josy épaule Marion. On fera aussi quelques dérapages dans la boue, le véhicule étant parfois totalement hors de contrôle et dérivant sur la droite ou sur la gauche soudainement. C’est assez effrayant mais Canard garde son calme et se concentre un maximum.

Au fur et à mesure de la journée, le gris se dissipe de plus en plus. Le soleil est bel et bien revenu à présent. L’Estrada do Parque se dévoile sous un autre jour et semble reprendre vie sous nos yeux. Les animaux commencent à sortir de leurs caches. Nous nous arrêtons donc souvent pour photographier un toucan par-ci, un renard par-là. On apercevra aussi des singes et un coati roux, trop rapides pour se laisser prendre en photo. Et surtout des jacarés. Pour notre plus grand bonheur, on les observe se prélasser au soleil ou sortir leur museau de l’eau. Ils semblent pouvoir passer des heures dans la même position sans se lasser, c’est étonnant. Nous sommes vraiment proches d’eux. Leurs yeux sont incroyables, non ?

 Celui-ci a un regard si méprisant !

Avant de quitter la piste, on déjeune dans une gargote de bord de route. Nous avons encore plusieurs heures pour rejoindre une belle forêt. Nous pensons en avoir fini pour les animaux mais, alors que nous passons un grand pont, Quentin s’exclame : « des jacarés, arrêtons-nous ! » Effectivement, une dizaine d’entre eux prennent le soleil au bord du fleuve. Ils doivent être aussi soulagés que nous de retrouver la chaleur. C’est vraiment impressionnant, ils sont énormes et ne sont qu’à quelques mètres.

En fin d’après-midi, nous arrivons à Bodoquena dans notre hôtel très élégant et confortable. La petite ville est assez morte et on tourne un peu avant de trouver le seul boui-boui du coin, tenu par une famille très gentille. Nous grignotons quelques brochettes de fromage grillé avec du riz et de la soupe.

Le soir, nous apprenons que la vague de froid est visiblement derrière nous. Les températures vont remonter dans les jours qui viennent. Nous sommes soulagés car nous avions vraiment peur de passer tout le séjour dans ces conditions. Nous n’étions pas les seuls : cet épisode polaire était visiblement exceptionnel. Le gouvernement local, en panique, a passé des annonces dans tous les sens pour prévenir les Brésiliens, complétement pris au dépourvu. On apprend que plus de 3 000 vaches sont mortes de froid…

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C’est sur ces considérations météo que s’achève la première partie de notre découverte du Pantanal. Le climat aura parfois transformé le séjour en aventure, mais l’Estrada do Parque vaut vraiment le détour pour sa faune incroyable ! À présent, tous à Bonito : place à la détente dans des fazendas de charme et à la baignade dans des eaux cristallines.

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