Au terme d’une route encore et toujours splendide (que voulez-vous !), nous atteignons le parc de Talampaya à l’heure du déjeuner. Zou, on stationne Olinda au camping obligatoire ; ce dernier est plus mignon que le précédent. Marion va se renseigner sur les possibilités de randonnées. Nous planifions en effet de faire le grand tour à pied sur une demi-journée, les autres offres étant en gros bus trop touristiques à notre goût. Comme il faut être 4 minimum pour faire un groupe de randonneurs, ça ne sera pas pour cet après-midi. Mieux vaut attendre demain matin, quand la plupart des gens arriveront. Pas grave, nous prenons donc nos quartiers au camping, au milieu d’autres vans et camping-cars.
L’après-midi est consacrée au repos sur la belle terrasse du camping en pleine chaleur. Le soir, nous faisons la connaissance de nos voisins d’emplacement : Murielle et Marc sont un couple de retraités français qui parcourent le monde depuis plusieurs années maintenant, au volant d’une machine de guerre qui fait passer Olinda pour un jouet Majorette (encore plus que d’habitude, on veut dire !) Ils nous racontent leurs nombreux séjours en Europe, en Afrique ou en Asie centrale. Voilà qui donnent des idées à Canard et Cochon… En plus, ils sont partants pour faire la grande randonnée avec nous demain !
Nous dînons avec un beau coucher de soleil qui magnifie le désert alentour. La nuit sera un peu difficile, la faute à une légion de moustiques qui trouvent Olinda, et surtout ses occupants, à leur goût !
Le lendemain matin, c’est parti pour la grande balade. Nous serons finalement huit, avec deux autres couples de touristes argentins. Premier stop au pied d’une gigantesque falaise qui s’est effondrée. Sur les morceaux d’éboulements, les autochtones ont gravé de multiples pétroglyphes il y a plusieurs millénaires. On y trouve évidement des dessins de guanacos, des formes humaines, et de multiples symboles abstraits.
Shamans qui dansent et caravane de guanacos On rentre ensuite dans la Quebrada de Don Eduardo, accessible uniquement à pied. Les parois sont moins hautes mais fortement rapprochées. Les éboulements et l’érosion créent des formes particulièrement biscornues. Par endroit, on remarque qu’une rivière, et même des cascades, peuvent se former en période de pluie.
Ici, les arbres sont essentiellement des algarrobos (caroubiers) : leurs fruits ressemblent à des haricots. Ces derniers ont un étonnant goût de miel ! Ils sont difficiles à consommer frais, les peuples qui vivaient là à l'époque en faisaient de la farine.
Lors de notre pérégrination, nous croisons des guanacos, des cuys, des rapaces et des maras (que les Espagnols ont appelés « lapins de Patagonie », mais qui ressemblent plutôt à des gros rongeurs). On pourra même admirer un petit tatou trop mignon !
Nous vous épargnerons les descriptions redondantes du parcours dans ce sublime parc pour vous laisser admirer les photos. Au programme : des falaises, des pierres, des pics, des canyons. En bref, des formations et des couleurs toutes plus dingues les unes que les autres ! Le tout d’abord sous un ciel légèrement voilé, puis sous un beau soleil.
Nous retournons au camping avec les mirettes bien satisfaites ! On cause encore un peu avec nos voisins français, avant de se remettre en route pour quitter la zone. Direction le nord, encore et toujours.