À propos

Nous sommes Marion (Canard) et Quentin (Cochon). Nous voyageons depuis 2 ans, en sac à dos ou à bord de notre Combi, en Amérique du sud et en Asie. Embarquez avec nous pour suivre nos découvertes et aventures !

La fin de la Carretera sous le signe de l’eau

À pied, à la nage, en kayak, rafting ou ferry : pour notre dernière étape sur la Carretera austral, nous aurons droit à de l’eau du début à la fin. Quelle belle conclusion pour cette route mythique.
Janvier 2023
7 jours
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On s’est quittés au sommet de l’irréelle lagune de Cerro Castillo, nous nous retrouvons désormais à bord d’Olinda pour rejoindre le dernier tiers de la Carretera austral. Alors qu’on a déjà 20 kilomètres de randonnée dans les pattes, on décide de prendre le volant dans la foulée pour atteindre notre prochaine étape. Erreur ! Ce sera la portion de route la plus rude de toute la Carretera ! 120 kilomètres en 4 heures… Pressés par le temps, le dîner se fera tout en conduisant, Marion nourrissant Quentin en lui enfournant directement dans le groin des petits bouts de pain, de fromage ou de chips. Heureusement entre deux précipices, deux trous ou deux pierres à éviter, les vues sont superbes. C’est ainsi que nous nous posons à plus de 22 h sur un parking en bord de lac à Puerto Rio Tranquilo pour une bonne nuit de sommeil qu’on espère réparatrice.

Le lendemain, nous nous accorderons une journée calme profitant du cadre exceptionnel de notre spot. Toutefois, il nous faut encore reprendre la route ! Nous partons découvrir la vallée sauvage Exploradores.

 Into the wild 

C’est avec les lumières du soleil déclinant que nous parcourrons les 80 kilomètres de piste. Cette dernière a été ouverte il y a quelques années à peine et est encore très peu fréquentée. Aucun village, aucun signal téléphonique. Seulement un chemin qui serpente entre lacs, montagnes, glaciers, cascades, rivières. On retrouve ainsi ces paysages qui ne nous quittent pas depuis le début de la Carretera austral, sauf qu’ici ils semblent encore plus démesurés ! Nous avons l’impression d’être les seuls humains dans ce monde isolé…

Nous nous poserons un après-midi et une nuit en plein cœur de ce milieu naturel grandiose et nous avouons que l’on ressentira des sentiments forts et étranges oscillant entre ébahissement, solitude et plénitude.

Studio avec vue 
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Cette vallée est le point d’entrée pour accéder au glacier Exploradores, un des rares sur lesquels il est possible de marcher, accompagné de guides. Nous avons donc réservé une excursion pour ce jour. Dring, réveil à 7 h du mat'. Il fait sacrément froid et on a du mal à sortir du lit, mais on est en même temps impatients de vivre l’expérience. Après le petit-déjeuner, nous rejoignons l’entrée du parc pour retrouver notre groupe, qui, lui, vient directement de Puerto Rio Tranquilo. C’est parti pour 6 h de marche, après avoir revêtu nos équipements de sécurité.

Les deux premières heures nous emmènent sur le glacier « sale », ainsi nommé car la glace est recouverte de sable et de pierres. Difficile d’imaginer que l’on marche en réalité sur plusieurs dizaines de mètres de glace, mais des plaques de verglas sont là pour nous le rappeler de temps en temps. L’environnement est étonnant, faisant parfois penser à des cratères lunaires, parfois à des mines à ciel ouvert. Mais d’où viennent ces pierres, nous demanderez-vous ? Il fut un temps où le glacier progressait vers les montagnes ; les chocs entre les deux a provoqué la chute de blocs.

Au ras de l'eau, le verglas est là pour nous rappeler sur quoi on marche 
 Attention où vous mettez les pieds !

Nous voici à présent sur le glacier « pur ». De la glace à perte de vue dans ses diverses teintes du blanc au bleu en passant par le transparent. On s’équipe de crampons et on s’arme de piolets. Les premiers pas sont assez difficiles, mais rapidement on prend le coup et on gagne en confiance.

Vamos ! 

Le glacier est loin d’être une immense plaque lisse. On a plutôt l’impression d’être sur une mer agitée qui aurait été congelée. Le glacier est en effet on ne peut plus vivant, sculptant le paysage jour après jour et créant ainsi des anfractuosités. Drôle de sensation que de déambuler sur de minces crêtes de glace avec parfois des sacrés à-pics ou trous d'eau. De belles photos valant un long discours, on vous laisse admirer les innombrables vues de cet environnement hors-norme.

Sur le retour, comme nous traînons un peu pour faire des photos, le guide qui ferme la marche nous fait faire un petit détour, rien que pour nous deux ! Il nous emmène dans un tunnel constitué de glace translucide, qui nous donne l’impression d’avancer au cœur d’un glaçon géant.

Sur la fin, le ciel s’éclaircit un peu, dévoilant les sommets enneigés des alentours. Notre guide nous désigne une gigantesque falaise à notre droite, haute de 1 180 mètres, et nous raconte une histoire étonnante.

Début 2020, Silvia Vidal, une alpiniste italienne décide d’effectuer l’ascension en solo. C’est un pari fou, car la précédente tentative, pourtant composée d’une équipe entière de grimpeurs chevronnés, n’avait réussi qu’à atteindre 200 mètres avant de redescendre. Qu’à cela ne tienne pour Silvia, qui part donc seule, et sans aucun moyen de communication ! Elle atteindra le sommet en 45 jours. À la redescente, elle ne trouve aucun touriste sur le glacier. Ni aucun garde à l’entrée du parc. Le monde entier est en plein confinement, et elle n’apprendra la nouvelle qu’en croisant une voiture sur la route ! On imagine le choc, qui nous fait un peu penser à un scénario de film postapocalyptique. Cette anecdote nous fait replonger dans les années COVID, que nous balayons d’un secoument de tête : nous sommes ici et maintenant, et ce voyage est loin d’être terminé, foi de Canard et Cochon !

En fin de randonnée, du haut d’un mirador, on peut contempler l'immensité du glacier. Pourtant ce n'est qu'une infime partie du gigantesque Campo hielo norte, un champ de glace couvrant 4 200 km².

Marcher sur un glacier était une première pour nous. Une activité impressionnante et unique en son genre. C’est encore une fois dans ces moments-là que l’on réalise notre chance de pouvoir vivre de telles expériences.

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Nous revoilà à Puerto Rio Tranquilo qui porte bien son nom. Le lieu est en effet paisible à souhait. Nous passerons des heures assis devant le van à admirer les teintes du lac General carrera et des montagnes.

Quelle meilleure façon de profiter de ce splendide lac qu’en kayak ? Nous réservons donc. Du fait d’une erreur de l’agence, nous serons seuls avec notre guide pour cette activité, un véritable luxe ! C’est ainsi qu’après avoir attentivement écouté les mesures de sécurité, nous sommes assis dans notre kayak double, armés de nos rames.

On est un peu effrayés car il s’agit des kayaks dans lesquels on peut facilement se retourner et se retrouver bloqués sous l’eau. Mais pas le temps d’y penser qu'on s'élance déjà. On suit les consignes du guide : « adelante, atras izquierda, los dos a la derecha ». Au bout de quelques minutes, on prend le rythme et on profite enfin ! C’est tout simplement sublime. Nous sommes au ras de cette eau bleutée, encerclés de montagnes de toute part. Le tout sans une once de vent et un grand soleil.

Très vite nous atteignons le clou du spectacle : les fameuses « chapelles de marbre ». Il s’agit de roches en marbre posées au milieu du lac qui, polies par la force de l’eau, ont des formes toutes plus biscornues les unes que les autres. On a l’impression d’être face à des sculptures. En kayak, nous avons la chance de pouvoir naviguer au plus près de ces formations pour mieux observer ce lent travail de l’érosion. Nous passerons même à travers un tunnel. Avec le soleil au zénith, les couleurs sont magnifiques : le blanc de la pierre se détache sur le turquoise de l’eau.

Quelques dernières photos et prises de vue avec la Gopro et nous sommes déjà sur le chemin du retour. En fin de compte, on ne sera pas tombés à la flotte ! En revanche, en quittant l’embarcation, Quentin s’écroule de tout son poids sur la plage ! Pas souple pour deux sous, il n’avait plus de sang dans les jambes à force d’être plié à 90° dans le kayak. Ne sentant littéralement plus ses pattes, il a fait une chute au ralenti. Le guide aura un petit sourire et Canard explosera de rire. Elle en rit encore aujourd’hui tant c’était inattendu et ridicule !

Kess'kiss'pass ?! 

Après ces efforts, nous regagnons notre spot de rêve pour y déguster des sandwichs typiques chiliens qui ressemblent à des hotdogs avec de l’avocat. Marion n’est pas calée et a une envie irrépressible de sucré. Quentin partira en ville en quête d’une boulangerie. Plus de 30 minutes plus tard, il reviendra avec une énorme gaufre chocolat-framboise. Marion aimera tellement qu’elle en reprendra une le lendemain… Merci Cochon !

 Un dessert, un dessert... elle est marrante !

Le soir même, nous continuons notre chemin en longeant l’immense lac. C’est le plus grand du pays et le 4ème d’Amérique du Sud. Ces rives nous rappellent tantôt la Méditerranée, tantôt le lac Titicaca. On est subjugués face à cette œuvre de la nature qui ressemble à une peinture à l’aquarelle.

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Notre prochaine étape nous mène au hameau de Puerto Bertrand. Situé au bord de la rivière Baker, le village est on ne peut plus paisible, endormi presque. Nous nous baladons le long des berges du fleuve : comme toujours les eaux sont d’une très grande limpidité. On se répète mais il faut bien avouer que c’est le point commun à toute la Carretera austral : des rivières et lacs aux couleurs inimaginables !

Nous sommes venus ici car le lieu est réputé pour le rafting. Depuis que nous en avions fait avec nos amis mapuches à Curacautín, nous avions envie de renouveler l’expérience. On s’est décidé sur ce fleuve car son débit est le plus important du Chili, promettant une bonne dose d’adrénaline. C’est ainsi qu’après de succulentes arepas vénézuéliennes dégustées à l’ombre sur la place centrale, nous partons nous équiper pour cette aventure. Nous avions filmé et prévu de monter une vidéo, mais c'est impossible suite à quelques complications informatiques. Il faudra se contenter de captures d'écran.

C’est sous une forte chaleur qu’on enfile combinaison de surf, gilet de sauvetage et casque. Nous sommes avec une famille chilienne et un guide qui a participé à des compétitions de haut niveau (il a même représenté la Patagonie à un championnat en France). Comme pour le kayak, le début de l’activité consiste surtout à prendre nos marques et suivre les indications : « enfoncez davantage vos pieds sous les boudins du bateau, tenez vos rames plus haut, ramez plus fort et en rythme »…

Une fois que le guide nous estime opérationnels, nous partons à l’assaut des premiers rapides. Au loin des remous impressionnants forment des tourbillons. On rame plus vite sur ordre du guide et nous voici en plein cœur de cette partie du fleuve tonitruante. On ne comprend tout simplement pas dans quelle direction on va, tant les courants partent dans tous les sens. Difficile également de garder les yeux ouverts avec toute l’eau qui nous arrive droit dessus !

Ouf, premier passage difficile passé avec succès. Le calme après la tempête. On se remet de nos émotions et on peut profiter du paysage. Sur le fleuve, on perçoit encore plus qu’il est vivant. On prend également encore plus conscience de sa pureté : l’eau est transparente. Normal, elle vient tout droit des glaciers que l’on peut voir au loin. Bref cette courte pause à descendre tranquillement le cours d’eau est un régal. Mais que revoilà ? Des rapides bien sûr !

On est donc repartis pour affronter la toute puissance de la nature. Plus longs, ces rapides sont surtout un enchaînement d’énormes vagues, certaines de plus d’un mètre de hauteur. Marion est un peu paniquée mais pas de marche arrière possible. Go ! On s’engouffre : fracas de l’eau sur le bateau, bruit assourdissant du courant, flots dans tête. Nous sommes à l’avant du bateau, autant dire que c’est nous qui prenons le plus gros des secousses et giclées. D’ailleurs, Marion tombera, propulsée au milieu du bateau par la violence d’une vague prise de plein fouet… Elle n'a pas le temps de comprendre où elle est que le guide lui demande de se remettre à son poste et ramer ! Deuxième rapide encore plus impressionnant donc. À peine dévalé que le guide nous propose de le passer à nouveau. On rame donc en sens inverse et c’est reparti pour un tour dans la machine à laver grandeur nature.

Ces derniers rapides passés, le guide nous propose de nous jeter à l’eau et nous laisser porter par le courant. Tous à la flotte ! Brr, elle est à 10°, heureusement qu’on a les combinaisons. Les derniers rapides approchent, il nous faut remonter à bord. Ce n’est pas évident vu la hauteur des boudins à grimper ! La technique : se faire aider par une personne à bord qui nous tire par le gilet de sauvetage. Ho hisse !

Tous en position, on va maintenant surfer ! Une grande et longue vague se dresse devant nous. Il s’agit de la prendre selon un angle précis et avec une certaine vitesse pour obtenir l’effet escompté. On suit donc attentivement les instructions. Une fois au creux de la vague, l’arrière du bateau est tout bonnement dans les airs. Nous qui sommes à l’avant, sommes nez à nez avec la vague… Très impressionnant. Très puissant. On le fera trois fois ! Et à la dernière Quentin tombera à l’eau, heureusement rattrapé in extremis par le pied par Marion.

 Et vu de loin, ça donne ça

C’est sur cette dernière note d’adrénaline que le rafting se finalise. On a beaucoup ri, beaucoup crié, parfois eu peur, parfois eu mal, mais on a tout simplement adoré vivre cette expérience.

Finies pour aujourd’hui, les émotions fortes. Nous repartons tranquillement sur la Carretera austral qui longe sur plusieurs kilomètres le fleuve Baker. Le climat et le paysage nous semblent familiers, un petit air de Méditerranée, non ?

Nous trouvons un agréable spot pour la nuit au bord de la rivière. Nous sommes comme bien souvent, seuls au monde.

Le lendemain, profitant du temps toujours au beau fixe et du lieu très tranquille, on se détend et on avance les petites tâches quotidiennes. C’est aussi l’occasion de se faire une bonne toilette. Pour Marion avec le système de douche accroché à un arbre, pour Quentin directement dans la rivière glacée !

 Chacun son truc !

Le lendemain, nous faisons un rapide passage par la bourgade de Cochrane pour un plein d’essence et de nourriture. Une bien belle route, comme toujours.

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Nous continuons notre pérégrination jusqu’au village de Caleta Tortel. L’ambiance méditerranéenne a laissé place à une végétation plus humide et verdoyante.

Caleta Tortel est le dernier village que nous visiterons sur la Carretera austral qui se termine peu après. Accrochée aux collines le long d’un fjord, la ville est connue pour ses passerelles en bois dressées au-dessus de l’eau en guise de trottoirs. Une configuration bien singulière mais qui est fort charmante. D’autant que les maisons en bois sont bien entretenues, les jardinets fleuris et les eaux du fjord toujours aussi envoûtantes de par leurs couleurs. Nous conclurons cette dernière soirée sur la Carretera par un excellent resto. Une très belle et agréable étape en somme.

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Il est l’heure de quitter la Carretera austral, après 1 560 kilomètres parcourus en long, en large et en travers (enfin, surtout en long). Trois semaines de bonheur à arpenter des pistes à travers des paysages variés et grandioses. La route fut une expérience en soi.

En noir : en voiture. En pointillés : en bateau 

Pour la suite des aventures direction l’embarcadère de Puerto Yungay, près de Caleta Tortel. Si ce dernier village avait déjà un air de bout du monde, Puerto Yungay n’a rien à lui envier en ce sens. En effet, la route s’arrête littéralement au bord de la mer. Le « port » est composé d’une rampe en béton et d’une superette pour faire patienter les touristes. Cette fois, on a vraiment l’impression d’avoir atteint le bout du bout !

Marion doit garer Olinda en marche arrière sur le ferry, avec des passants qui déambulent sans considération pour les véhicules et une rampe presque aussi pentue que les routes de Patagonie. Elle y arrive bien entendu les doigts dans le bec, malgré ses lamentations stressées. On patiente dans le van jusqu’au départ vers 20 h. Pooooon ! Voilà. Au revoir déjà, chère petite Carretera

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Nous en avons pour deux jours. Comme sur chaque bateau, c’est l’occasion de ralentir le rythme et de se poser. Lecture, films, écriture, tri des photos… Nous alternons le van et les salons pour voyageurs, tout en grimpant régulièrement sur les ponts pour admirer la vue.

On va finir par devenir des vieux loups de mer... 

Notre ferry navigue dans un incroyable dédale de fjords, et on imagine sans peine l’angoisse des premiers navigateurs occidentaux, perdus dans cet enchevêtrement. Pour nous, c’est plutôt relax et toujours aussi magnifique : ici une cascade scintillante, là une montagne pelée, un peu plus loin un petit phare qui donne envie de venir s’isoler du monde…

Nous passerons devant un énorme bateau échoué en plein milieu du canal de Messier. C’est une vision saisissante, un peu nostalgique et assez triste. Cette immense cuirasse gît rouillée, recouverte de mousse et de mouettes, comme un monument en pleine mer. Quelle est son histoire ? Nous ne le saurons pas, et pouvons seulement laisser courir notre imagination au son du clapotis des vagues.

Un peu plus loin, on aperçoit les sommets enneigés du Campo Hielo Sur, l’immense étendu de glaciers que nous visiterons prochainement. De l’autre côté, c’est l’Argentine !

La vie à bord est aussi calée sur les heures des repas. On regretterait (un peu) notre célèbre trio riz-haricots-spaghettis brésilien, tant la nourriture servie à bord est fade. De plus, comme nous avons pris l’option végétarienne, et que ce mot est visiblement une ineptie dans ces contrées, on nous servira systématiquement des crudités sous plastique et sans assaisonnement. Beurk, en vérité. Heureusement que nous avons tout le nécessaire pour égayer cela dans un placard d’Olinda. Quentin sera même content d’avoir gardé un fond de vin rouge.

Ça donne envie !

Notre seul stop du voyage se fera à Puerto Eden, village complétement isolé au milieu des fjords et atteignable uniquement par la mer. C’est l’occasion de vous parler d’un élément d’histoire important : tous ces territoires patagoniens étaient autrefois habités par des peuples autochtones nomades. Ils vivaient essentiellement à bord de leurs embarcations en bois dans ce labyrinthe maritime. Pour la plupart exterminés, il ne reste aujourd’hui que quelques descendants Kawésqars, qui vivent désormais dans ce village de Puerto Eden.

Mais voici que le deuxième jour de navigation s’achève. Au loin, c’est un nouveau paysage qui se dessine. Si les montagnes enneigées nous guettent toujours, la côte ressemble à une steppe broussailleuse, jaunie par un vent froid et violent. Malgré notre ressenti, la Carretera n’était donc pas le bout du bout ! Nous voici à présent encore plus au sud, à l’extrémité du continent. Prochaine destination : le Détroit de Magellan et la Terre de feu !

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