Sicile 2023

Jour 1 : jeudi 21 septembre 2023

Nous partons de Vizille vers 17h45, l'objectif est d'atteindre Susa le soir même. Après 3 bonnes heures de route de montagnes de nuit avec parfois la pluie et quelques cols plus loin, nous arrivons à Susa.

Parking Suse

Repas et nuit sur notre parking habituel. Fifi avait préparé des plats dans des tupperwares, de quoi tenir jusqu'à l'arrivée à Palerme.

Jour 3 : samedi 23 septembre 2023

Nous prenons le petit déjeuner à bord, assez cher ! Sur le site il y avait -30% pour les campeurs, le caissier n'était pas au courant, on a dû payer plein pot !

La libération des cabines se fait 2 heures avant l'arrivée, nous nous rendons dans un salle avec des fauteuils et en profitons pour manger. La sortie du ferry a lieu à 14h30.

Nous faisons quelques courses et je rallume le frigo. Nous roulons jusqu'à San Vito lo Capo. En fin d'après-midi nous arrivons à un immense parking au pied d'une colline, à 5 minutes de la plage. Fifi avait bien fait les choses, il savait qu’à ce moment-là il y avait la fête du couscous ! Oui la fête du couscous en Sicile.

Nous faisons un tour à la fête qui se déroule sur la plage, il y a un monde fou.

Début de soirée, nous prenons un couscous sénégalais, il y a une multitude de couscous différents classés par pays. Pour 12 € nous avons un bon plat de couscous, un verre de vin et un dessert ou un digestif sicilien.

Plus tard, nous retournons au camping-car, le parking est plein, nous redoutons le bruit des gens lorsqu'ils vont reprendre leur véhicule, finalement il n'y a pas eu de problème pour dormir, est-ce dû à la fatigue accumulée...

Nous avons parcouru 750 km depuis Vizille.

Jour 5 : lundi 25 septembre 2023

Nous partons pour Erice, il s'agit d'un village médiéval très charmant situé à 759 mètres d'altitude. il offre une vue plongeante à flanc de falaise sur Trapani et la mer, il pleut légèrement.

Nous continuons sur Trapani, et nous arrivons sur une aire de camping-car : 10 € l'emplacement, douche WC. Le patron travaille avec une association qui, entre autre, assure une navette gratuite jusqu'à Trapani même. Il suffit de les solliciter pour partir et d'envoyer un message pour le retour jusqu'à 23h45.

Nous nous promenons dans la ville, la nuit commence peu à peu à tomber. Ici, la nuit tombe tôt, à 19h45 il fait déjà nuit.

Nous passons la nuit sur l'aire, il y a quelques moustiques.

Jour 7 : mercredi 27 septembre 2023

Nous décidons de rester un jour de plus ici. nous ne faisons rien de spécial, repos, plage un peu de bronzage. Le soir nous nous promenons dans la ville puis sur la jetée, un banc situé en bout de jetée nous accueille.

Jour 9 : vendredi 29 septembre 2023

Nous quittons Sciacca pour Agrigente, plus précisément pour la vallée des temples.

Selon google, nous ne sommes qu'à quelques minutes de marche du parking où nous nous situons. Effectivement, au loin on voit très vite le temple, nous rencontrons un couple d'anglais qui cherche aussi l'entrée du site. Nous marchons beaucoup, il fait chaud. au bout d'une bonne demie-heure de marche nous voyons un parking avec un magasin de souvenir, nous sommes enfin arrivés, mais on ne distingue toujours pas l'entrée. Je demande au vendeur, il me répond que l'entrée est à environ 30 minutes de marche ! Rien n'est prévu pour les piétons, nous marchons sur le bord de la route, tant bien que mal. Au bout de près de deux heures de marche sous le soleil nous arrivons au site, épuisés. Le tour du site fait environ 5 km. Sur le chemin nous rencontrons Icare nu, couché sur le coté. Des jeunes femmes se font photographier appuyer sur l'énorme sexe dudit Icare, d'autres se mettent carrément devant ce sexe pour simuler une pénétration. Certes, nous comprenons que face à cet étalon tout le monde paraît petit, et que celui-ci fait fantasmer la gente féminine mais pas que !

Bien loin des considérations des attributs d'Icare, nous admirons le seul temple encore debout, et certaines ruines.

Depuis 1997, l’ensemble de la zone est inscrite sur la liste des sites du patrimoine mondial établie par l’UNESCO. Elle est considérée comme une destination touristique populaire, en plus d’être le symbole de la ville et l’une des principales de toute l’île. Le parc archéologique et paysager de la Vallée des Temples, avec ses 1300 hectares, est le plus grand site archéologique du monde.

Pour le retour, nous décidons de prendre un bus, le chauffeur nous dit qu'il va un peu plus haut dans la ville mais que nous sommes pas loin de notre parking. Est-ce Google street view qui ne prend en compte que les parcours en voiture ? quoi qu'il en soit nous avons marché encore une bonne heure ! soit 15 km depuis notre départ du camping-car !

Quelle surprise lorsque je pénètre dans l'habitacle, je vois Soelli maculée de sang au niveau du menton. Mais qu'est-ce qu'il a bien pu se passer ? Par déduction on conclut qu'elle a essayé de sortir par le lanterneau au-dessus du lit pavillon. Elle s'est faufilée sur le lit quasiment collé au plafond, ainsi à la bonne hauteur pour tenter de passer la tête à travers le lanterneau légèrement ouvert. Lorsqu'elle comprit que si la tête passait, le reste ne passera pas (un chat de 6 kilos pour une ouverture de 5 cm de haut), elle a voulu rentrer la tête qui, si elle passait bien l'aller, elle restait coincé pour le retour, elle a tellement forcé qu'elle s'est un peu arrachée la peau sous le menton...

Le soir, nous allons sur une petite plage non loin d'Agrigente pour passer la nuit. Nous avons un beau spot vue du camping-car. Une envie pressante de Fifi le conduit à chercher sur la plage un endroit, il voit au loin ce qui ressemble à un bar de plage, une fois sur place il constate qu'il est fermé et envahi d'ordures en tout genre. Nous préférons rester sur une note positive en admirant la mer du camping-car.

Nous avons parcouru 1021 km depuis Vizille.

Jour 11 : dimanche 01 octobre 2023

Avant le départ pour Ragusa, nous faisons un dernier tour dans la ville, et prenons un cappuccino, le patron nous propose de le prendre avec de la cannelle, nous avons trouvé ça très bon et ça change du cacao.

Le spécialité de Modica est le chocolat. nous entrons dans une boutique, goûtons quelques chocolats et achetons 3 tablettes (piment, huile d'olive et ...).

Nous continuons jusqu'à Ragusa. La ville est divisée en deux parties : la ville haute Ragusa Nuova et une ville basse, plus ancienne, nous restons sur cette partie. Le centre est vite parcouru, la ville en elle-même n'est pas exceptionnelle.

nous arrivons à Marzamemi.

Nous stationnons sur un parking sur le port. Nous avons une belle vue, jusqu'à ce qu'un camping-cariste se gare juste en face de nous alors qu'il y a plein de places, c'est ahurissant ! je suis furieux et demande au mec de se bouger, il le fait mais de quelques mètres, avant de lui expliquer avec véhémence ma façon de penser, je préfère déplacer notre camping-car. Fifi me tient rigueur de mon emballement.

On se promène sur la jetée à l'entrée du port, le soir tombe vite en Sicile, nous profitons de la vue nocturne. Nous sommes surpris par tous ces gens qui se réunissent sur le port, des familles entières se rejoignent pour passer la soirée ensemble, beaucoup de gamins jouent autour des adultes, la vie sociale en Sicile est très présente.

Nous passons une bonne nuit.

Jour 13 : mardi 03 octobre 2023

Nous décidons de rester un jour de plus ici. Le matin nous profitons un peu de la plage, bronzage et baignade, puis l'après-midi nous allons à un lavomatic pour laver notre linge, il faut marcher un moment pour y arriver.

Le soir avant le coucher du soleil, nous prenons une douche sur la plage, l'eau est froide mais supportable.

Après manger, une petite balade sur le port avant de se coucher. La nuit est calme.

Jour 15 : jeudi 05 octobre 2023

Ce matin nous visitons Catane. Il s'agit pour nous de la plus belle ville de Sicile avec Modica. Nous suivons une grande rue piétonne ornée de parapluies suspendus qui semble nous diriger vers une place et le fameux marché aux poissons :

Ce marché se tient tous les jours sauf le dimanche, sur une place au sud de la piazza del Duomo. Il est assez réputé, à la fois pour la diversité et la fraîcheur de ses produits, mais aussi pour son aspect « folklorique ». En effet, les vendeurs ne cessent d’interpeler le chaland dans une ambiance bruyante et agitée. Mais cela n’a rien de réellement « folklorique ». Ces cris, ces slogans, cet humour font partie de l’âme des catanais.

Les stands élevés à même la rue sont tenus en partie par des poissonniers et les pêcheurs eux-mêmes qui ramènent leurs prises dans leur petite camionnette, voire leur scooter à trois roues.

Toute l'eau utilisée pour arroser ou nettoyer les poissons se déverse sur la place, très vite nous pataugeons dans cette eau.

Nous retiendrons le marché aux poissons, un autre grand marché plus conventionnel, des beaux monuments, des belles places à l'architecture raffinée.

Nous avons beaucoup aimé cette ville.

L'après-midi, nous nous dirigeons vers l'Etna où nous allons passer la nuit. Malgré l'altitude, environ 2000 mètres il ne fait pas très froid. Nous n'allons pas dans le grand parking payant (très cher et pas de vue) proche du départ du téléphérique, nous nous écartons du centre de quelques centaines de mètres et trouvons un spot magnifique, une vue imprenable sur Catane et gratuit !

Nous repérons le téléphérique pour demain, et on se promène sur des collines de lave, il y fait un vent fort, et le soleil couchant nous offre un joli panorama doré, il semble que la montagne est couverte d'or.

nous avons parcouru 1500 km.

Jour 17 : samedi 07 octobre 2023

Au matin, nous quittons Taormine pour Tindari. Nous montons sur la colline et devons obligatoirement nous garer sur un parking en contre bas du sanctuaire et prendre une navette. Au sommet, il y a le sanctuaire de la vierge noire qui surplombe la mer Tyrrhénienne, nous pouvons apercevoir une langue de sable plongeant dans l'eau. L'intérieur de l'édifice est fait de marbre, on y trouve des vitraux très lumineux, et d'autres d'un bleu intense représentant une vierge. Le sanctuaire est très coloré et vaut le coup de s'y attarder.

Nous continuons notre chemin jusqu'à la Spiaggia di Gioiosa Marea proche de San Giorgio. Il s'agit d'une petite station balnéaire, nous trouvons un joli parking face à la mer en bordure de la ville. Le barman du coin nous confirme qu'il n'y a pas de problème pour se garer là, malgré les panneaux interdisant les camping-cars (s'il devait y avoir un problème il fallait dire qu'on avait son autorisation) et en effet, les voitures de police qui passent ne s'arrêtent pas.

Nous nous douchons sur la plage.

Vu l'endroit et un peu d'avance sur notre planning, nous décidons de rester 2 nuits ici.

Jour 19 : samedi 09 octobre 2023

Départ pour Cefalù. Nous galérons un peu pour trouver une place, nous nous éloignons un peu de la ville, après le déjeuner au camping-car nous visitons la ville. On peut dire qu'elle figure parmi les plus belles de Sicile, toutes les rues sont quasiment piétonnes, un port de plaisance se trouve à l'extérieur de la ville.

Cefalù, ville côtière, est connue pour sa cathédrale normande aux allures de forteresse datant du XIIe siècle. Nous contournons la forteresse par le bord de mer, un petit sentier est tracé à travers le bord de mer et les rochers et la forteresse. Ce sentier nous conduit au bout de la jetée et dévoile une plage bondée dans la ville même. la plage et la ville sont très vivante, un air de plénitude se dégage de cet endroit.

Nous quittons Cefalù pour passer la nuit en bordure d'une plage, nous nous promenons dans ce petit village peu fréquenté à cette époque, de belles maisons nous suggèrent que nous sommes dans un quartier résidentiel loin du centre. Lors de notre promenade, nous apercevons un chat de l'autre coté de la route, il traverse pour venir à notre rencontre et nous le caressons, puis il décide de retraverser la route et une voiture l'évite, la suivante n'a pas pu, il s'est fait renversé sous nos yeux, Fifi s'en veut de ne pas l'avoir aidé à traverser et se sent coupable.

Outre cette mésaventure, la soirée et la nuit sont bonnes.

Jour 21 : lundi 11 octobre 2023

Après avoir repéré, la veille, une station de tram pas loin du centre commercial, nous prenons un tram pour nous rendre dans le centre de Palerme. Sur le chemin nous voyons la face cachée de la ville, une banlieue délabrée, des bâtiments vétustes où les balcons risquent de tomber à tout moment, sur beaucoup on voit la ferraille rouillée qui les tienne, chaque pied d'immeubles est une déchèterie à ciel ouvert, tout le monde vit dans ses propres détritus... Personne ne semble se respecter.

Nous visitons Palerme, la place avec sa cathédrale est le lieu de rencontre de beaucoup de jeunes, on y va pour manger, discuter entre amis, fumer...

Nous allons jusqu'à La Porta Nuova proche du Palais des Normands, elle fut longtemps le principal accès terrestre à la ville. Cette porte a été commandée en 1583 par le vice-roi Marcantonio Colonna pour commémorer la victoire de Charles V sur les forces armées turques.

Devant le palais (que nous ne visiterons pas) se trouve un très joli parc arboré de diverses essences, nous glanons sur les chemins.

Nous projetons d'aller aux catacombes, celles-ci n'étant pas encore ouverte, nous entrons dans le cimetière des Capucins jouxtant l'entrée des catacombes. on est très surpris de voir des portraits d'enfants morts placardés sur le tronc des arbres en face de leur tombe, ce qui donne un côté glaçant du lieu.

nous entrons enfin dans les catacombes.

À l'origine, les catacombes avaient été creusées à la seule intention des moines. Au cours des siècles suivants, bénéficier d'une inhumation dans les catacombes capucines devint cependant une marque de prestige social pour l'élite sicilienne. Les catacombes contiennent aujourd'hui environ 3 000 momies, disposées le long des murs. Les galeries sont divisées en plusieurs catégories : hommes, femmes, vierges, enfants, prêtres, moines et professionnels. Certains corps sont mieux préservés que d'autres, et certains sont figés dans une pose particulière : deux enfants sont assis ensemble sur une chaise berçante.

On effectuait sur les corps un processus de déshydratation, avant de les laver au vinaigre après huit à douze mois d'attente. Certains étaient embaumés, alors que d'autres étaient enfermés et scellés dans des cabines de verre. Les momies étaient ainsi conservées avec leurs vêtements de tous les jours.

Le réalisme est saisissant, on croirait presque que les personnages nous parler, certains ont gardé une expression du visage particulière de joie ou de douleur, les cheveux, les costumes, les bijoux, tout semble récent. L'expérience peu sembler morbide mais elle n'en reste pas moins intéressante.

Le soir nuit sur notre parking.

Jour 23 : mardi 13 octobre 2023

Nous arrivons à l'heure prévue, le temps de sortir du ferry il est 14h30. La sortie de Livourne est laborieuse, il pleut et les déviations puis les bouchons à cette heure de pointe nous font tourner en rond, il faut user de patience pour enfin se trouver sur le bon chemin. Suse est à 6 heures de route. Nous arrivons vers 21h30. Le parking où nous dormons habituellement abrite une fête foraine, de trouvons un autre parking dédié en partie aux camping-cars, nous sommes nombreux mais il y a de la place.

La fête pas loin ne nous a pas gêné pour la nuit.

Nous avons parcouru environ 2450 km. Il est vrai que 2 semaines auraient suffit. Cela dit, ça nous permis de prendre notre temps. La première chose qui nous a marqué est que, hors des villes, la Sicile est une décharge à ciel ouvert. En effet, la mafia sicilienne (Cosa Nostra) a une grande part de responsabilité, mais les siciliens ne sont pas vertueux non plus. Les gens posent leurs détritus à quelques mètres des poubelles, même en ville, un gamin jette sa canette de Sprite sur la route lors de l'arrêt du tram à une station, et ce sous les yeux de la mère qui ne dit rien !

Comme en Sardaigne, la cote ouest et sud-ouest offre des plages acceptables si on fait abstraction des poubelles, certes il faut beaucoup, énormément recul pour apprécier certains spots.

Les siciliens sont plutôt accueillants, pas une seule fois nous nous sommes sentis en insécurité. La vie sociale est très présente, les siciliens vivent dehors, souvent en groupe et en famille. Les villes restent à taille humaine.

Nous avons passé de bons moments, vu beaucoup de choses, mais nous ne reviendrons pas sur cette ile italienne, bien que nous soyons satisfait de ce voyage.