Sardaigne en camping-car 2022

Jour 2 : vendredi 16 septembre 2022

Nous partons pour Toulon vers 9 heures. Le matin est assez froid. Nous arrivons à Toulon à 13h30. Je cherche sur internet un revendeur de batteries, nous nous y rendons. Galère pour circuler dans Toulon, le GPS nous envoie dans une petite ruelle, alors que le magasin (que nous n'avions pas repéré au premier abord). Le problème avec les camping-cars c'est qu'une fois bien engagé dans une ruelle, il faut aller jusqu'au bout ! C'est parfois à la limite de l'exploit, mais c'est surtout stressant. Après avoir passé la première rue, nous sommes obligés d'en passer une autre pour sortir de ce bourbier. Je me retrouve bloqué par une voiture mal garée, l'idée de devoir attendre l'arrivée de l'automobiliste me fait bondir, heureusement 2 toulonnais nous ont aidé à manœuvrer, non sans mots bien loin d'être flatteurs, mais peu importe le principal est que nous sommes sortis !

Après quelques demi-tours et aucune place pour se garer, je rentre dans une station service qui borde le boulevard, arrive à me garer sans trop gêner, le magasin est à 300 mètres de là. Je récupère l'ancienne batterie pour l'échanger, mais 300 mètres avec une batterie d'habitacle c'est très long, d'autant qu'il faut refaire le chemin inverse avec une autre. Bref, la transaction est faite. J'appelle mes parents, qui eux sont partis de Sète, ils sont proches de l’embarcadère, de Corsica Ferry. Nous les rejoignons. L'embarquement est à 17 heures, nous nous mettons dans la queue et attendons, ce coup-ci nous avons la CB et pouvons aisément discuter avec mes parents. Le temps d'attente est plus long que prévu initialement, nous faisons la connaissance de 2 jeunes femmes avec leur chien, j'avoue que la présence de notre Ragdoll Soelli nous aide à la discussion.

Le départ était programmé pour 19h00, il est 19h45 lorsque nous quittons le port. Nous nous rendons dans la cabine 6804, très petite pour 4 personnes, un chien et une chatte, mais pour une nuit on ne va pas faire les difficiles, d'autant qu'il y a des toilettes, des douches chaudes et la clim. La mer est un peu agitée, nous nous promenons sur le pont, Fifi n'a jamais pris le bateau et les vagues apportent une certaine authenticité à l'image que le l'on peut se faire d'une traversée en mer.

La nuit est houleuse (au vrai sens du terme), le sommeil difficile à trouver et le réveil à 5h du matin !

Jour 4 : dimanche 18 septembre 2022

Un peu d'histoire :

La mine est exploitée par les Romains et les Phéniciens. L'exploitation est rouverte au XIXe siècle par une société minière belge, appelée Società di Corr'e boi. L'écrivain Honoré de Balzac s'y intéresse aussi en 1838. Le site connaît une période florissante vers 1940 puis décline après la Seconde Guerre mondiale. La mine est fermée en 1963, et aujourd'hui, elle fait partie d'un programme de rénovation et de sauvegarde et y subsistent les vestiges de la laverie avec ses charpentes de bois et les fours destinés à la fonte des minerais formant un des plus intéressants exemples d'archéologie industrielle en Sardaigne.

Il n'y pas grand chose pour se restaurer ici, une kiosque sur le parking et un bar de plage en bas. Nous faisons le tour de la ville en trottinettes, une ville fantôme, où règnent les vestiges d'une vie passée florissante. nous nous baignons et profitons de la douche sur la plage pour nous laver. Mon père propose que l'on reste ici une nuit de plus, nous sommes dimanche et peut-être sera-t-il difficile de trouver un autre bon spot sur une plage. Nous suivons le conseil et passons la nuit ici.

Jour 6 : mardi 20 septembre 2022

Après un cappuccino sur la plage, nous partons pour Oristano. Nous stationnons dans un parking à 10 minutes à pieds du centre. Le parking, entouré de rues passantes, et très sale, bruyant, peu convivial. Nous déjeunons et partons pour le centre ville. L'appli Google qu'utilise Fifi pour nous emmener à destination n'est pas des plus efficace ! nous voyons des panneaux : centro, et Google nous en éloigne ! Au bout d'une bonne vingtaine de minutes de marche, nous arrivons. Nous arpentons quelques rues piétonnes, ou se trouvent des jarres suspendues aux filins reliant deux bâtiments.

Il y a des commerces et des cafés mais peu de monde, nous prenons la rue principale qui débouche sur une tour : Cette tour, l’un des deux édifices restant des remparts de la cité médiévale, a été construite en 1290 par le Roi Mariano II d’Arborea.

Nous continuons vers la Piazza Eleonora d’Arbore, ou sa statue trône au milieu de la place. Les bâtiments qui bordent la place sont colorés.

Nous revenons aux camping-cars, curieusement plus vite qu'à l'aller. Je profite de cette occasion pour tester le trackeur que j'ai mis dans le camping-car, et en effet, cela fonctionne très bien, il m'emmène à quelques mètres du véhicule. L'endroit n'est pas du tout hospitalier, nous partons un peu plus loin, à Torregrande, nous trouvons un grand parking le long de la plage, il fait toujours du vent mais cela ne nous empêche pas de nous baigner. Plus tard, nous nous promenons le long de la plage où se trouvent des commerces, et même des toilettes gratuites.

La nuit, nous tentons de nous bercer avec le bruit des vagues.

Jour 8 : jeudi 22 septembre 2022

Le matin nous prenons nos trottinettes et nous nous rendons dans le quartier médiéval du Castello, entouré de remparts et situé au sommet de la colline, bien au-dessus du reste de la ville. Alors que nous montions une rue installé sur nos trottinettes, une dame nous parle, elle nous demande d'où nous venons, elle nous apprend qu'elle aussi a vécu à Grenoble... Nous continuons notre ascension. Nous prenons de la hauteur, un ascenseur nous évite les marches pour accéder au château. La vue est imprenable sur la ville en contrebas et le port à l'horizon.

La descente nous est plus favorable, nous décidons de prendre n'importe quelle rue dès l'instant ou elle descend, on arrivera forcément vers le port. Nous empruntons une petite rue entre deux murs ornés de part et d'autre de fresques taguées. Certaines sont très belles.

En milieu d'après-midi nous partons pour Solanas. Nous trouvons un parking en bord de plage, déjà bien fréquenté par une vingtaine de campers. Le soleil et la plage nous invite à une baignade rafraîchissante.

Nous passons la nuit sur place.

Jour 10 : samedi 24 septembre 2022

Ce matin la police est venue, elle nous demande de partir rapidement car étant le week-end, nous devons laisser les places libres.

Nous partons pour Arbatax. Le parking sur lequel nous arrivons est situé en face des roches de granite rouges. Le terrain est un peu poussiéreux, les voitures combinées au vent soulèvent des nuages de sable à chaque passage. Ces roches bordent la mer, le coucher de soleil plongeant derrière les rochers et la mer donnent un spectacle singulier.

Nous allons " en ville ", vers 15 heures tout est fermé, cela ressemble à une ville fantôme, seul un café reste ouvert.

Puis en fin d'après-midi tout est ouvert. On fait quelques emplettes, Fifi achète un masque sarde. Une promenade dans la marina nous permet de repérer des douches chaudes à l'entrée. Nous retournons au camping-car pour prendre nos serviettes et savon. Nous y retournerons demain pour une dernière douche avant le départ.

Nous avons parcouru 1000 km

Nous passons la nuit sur le parking.

Jour 12 : lundi 26 septembre 2022

Nous quittons Dorgali sans regret, par les routes sinueuses empruntées pour l'aller. Le souvenir que nous laisse cette étape n'est pas des meilleurs.

Nous trouvons un parking en bord de mer, plusieurs camping-car y séjournent. Soelli, une fois de plus séduit les passants, et parmi eux le couple que nous avions rencontré à Cagliari. Nous discutons un peu, mais ils doivent reprendre la route.

Le cadre est sympa, il y a un café-restaurant sur la plage, mais celle-ci n'est pas très grande, rocheuses et envahie d'algues, on y trouve également des mégots de cigarettes dans le sable. Au final, la plage se montre inhospitalière. nous nous promenons sur la plage jusqu'en début de soirée, puis nous nous apprêtons autour de la table du camping-car pour l'apéro quotidien.

La nuit est ventée.

Jour 14 : mercredi 28 septembre 2022

Dés le matin nous partons pour Castelsardo, nous arrivons dans un parking face à la mer, le problème est que demain il y a un marché, nous prenons nos trottinettes et cherchons un endroit. Nous arrivons à la marina, il y a un grand parking, je demande à un agent s'il est possible de stationner, il me répond que c'est toléré pendant 2 jours, nous y allons.

Il pleut beaucoup, je constate qu'il y a une petite fuite au niveau du lanterneau qui se trouve juste au-dessus du lit, je profite d'une accalmie pour monter sur le toit (j'ai toujours une échelle télescopique dans le camping-car), je fais une réparation provisoire avec du silicone, lorsque je serai à la maison je le démonterai complètement pour refaire l'étanchéité.

Le soir nous mangeons au restaurant dont la vue donne sur la mer, hélas la nuit et les vitres sales ne nous permettent pas de profiter du panorama. Nous dégustons la spécialité sarde : spaghettis al dente aux fruits de mer, dessert les fameux raviolis enrobés de miel.

Nous passons la première nuit dans la marina.

Jour 16 : vendredi 30 septembre 2022

C'est aujourd'hui que nous quittons la Sardaigne. Il pleut énormément, nous rejoignons l’embarcadère après le déjeuner. Il y a beaucoup de véhicule qui attendent l'embarquement, nous sommes presque en bout de file, et voyons tous les véhicules légers pénétrer dans le bateau, ils sont extrêmement nombreux, à tel point que mon père s'amuse du fait qu'il n'y aura pas assez de places pour nous !

L'avantage d'être rentrés parmi les derniers est que nous sortirons les premiers.

A bord, nous nous promenons sur le pont, le vent est fort et glacial, les vagues font tanguer le bateau.

Nous rencontrons une 4ème fois le couple, nous discutons plus longtemps, nous apprenons qu'il s'agit de Corinne et Jean-Pierre, nous nous prenons en photo pour immortaliser l'instant.

La nuit est agitée nous dormons au rythme des vagues et du ballant du ferry.

Nous avons parcouru 1720 km, selon mes calculs pour une consommation de 7,3 l/km, soit je me suis complètement planté soit le boitier est vraiment efficace (entre 12 et 15% de consommation en moins). Personnellement, j'ai vraiment aimé la partie ouest de l'île avec ses plages magnifiques et ses couchers de soleil, à de rares exceptions, les villes n'ont rien de remarquable. quant à la partie est, plus montagneuse, peu de plages accessibles beaucoup de rochers, je n'ai pas pris autant de plaisir de ce coté-ci de la Sardaigne.

Le temps était idéal, venté mais frais, nous n'avons pas souffert de la chaleur ni du froid, les nuits étaient bonnes, seule la pluie en fin de parcours nous a un peu dérangés.