Jour 8 : vendredi 13 avril 2018
Comme pressenti, nous prenons le petit train (12,5 €/pers.) à 11 h. Ce train traverse la forêt puis longe la plage jusqu’à Maumusson.
Le terminus se trouve sur la plage même. Le conducteur nous fait l’historique de la région, explique le phénomène de l’érosion, particulièrement présent de ce côté de l’ile, et nous raconte les nombreux naufrages qui se sont déroulés tout proche avant l’existence des sonars et autres radars. L’érosion conduit, de façon périodique, à retirer des rails ensevelis et réduire le parcours, qui dans les années 50, voyait le terminus un kilomètre plus loin.
L’arrêt dure une ½ heure, retour vers 12h30.
Repas au camping-car, et départ pour Saint-Georges-d’Oléron. Nous en sommes à 1500 km.
Arrivés sur un parking (avec WC) très proche de la plage, somme toute protégé du vent par les dunes, nous marchons longuement sur la plage.
A l’entrée de la plage, figure un panneau qui explique le système des parcs à poissons, un schéma en décrit le principe, sorte de piscines formées par des rochers et grosses pierres, ce n’est que plus tard que je compris…
Il est 18h lorsque j’aperçois un camping-car sur le parking. Un homme trifouille le moteur, semble très ennuyé. Je décide d’aller voir, en effet, beaucoup de gazole sous le camping-car, le problème vient d’une fuite du boitier du filtre à gazole. Cela fait 3 fois qu’il le démonte, le resserre, le remonte, le camping-cariste me dit qu’il lui aurait fallu de la graisse pour rendre étanche le filtre. Son étonnement est grand lorsque je lui dis que j’en ai toujours un peu dans une petite fiole. Il démonte à nouveau le filtre, nous le resserrons fortement, et miracle plus de fuite… pour le moment, cela lui permettra de pouvoir bouger, car comme d’habitude ce genre de problème arrive le vendredi soir ! Il m’offre un apéro plus dosé que mérité, et un autre pour la route ! Nous évoquons ce code qui consiste à faire un signe aux camping-cars que l’on croise en roulant, feignant un semblant de communauté, lui, il en est revenu, car ce semblant de solidarité n’est pas toujours au rendez-vous en cas de besoin. J’acquiesce !
Le soir, nous décidons de retourner une dernière fois sur la plage… il n’y a plus d’océan, les rochers du panneau apparaissent comme par enchantement, changement radical de décor sans bouger. Bien que connaissant le phénomène des marais, c’est la première fois que je le voie en réel, je suis impressionné.
Repas et nuit au camping-car.