7ème voyage. Nous avons opté pour la Hongrie, en passant par l’Italie et la Slovénie. Ce mois de mai s'est avéré particulièrement pluvieux, 10 jours sur les 17 jours de voyage.
Mai 2019
17 jours
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Jour 1 : mercredi 1er mai 2019

Départ de Vizille à 15h00, nous avons fait le choix de ne pas prendre l'autoroute, nous passons par le col du Lautaret, Briançon et Montgenèvre, dans les Hautes-Alpes.

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Jour 1 : mercredi 1er mai 2019     (160 km)*

Nous arrivons vers 18h30 sur le parking de Suse, cela fait trois fois que nous dormons à Suse, les deux premières étaient lors du voyage en Italie du Nord, à l'aller et au retour. Petite balade, le soir repas et coucher. Demain nous avons beaucoup de route, nous devons traverser l'Italie, jusqu'à la frontière Slovène

Suse 


* distance à titre d'information, pas forcément la distance parcourue lors du voyage, pour le temps, nous prenons grossièrement 80 km par heure, et rajoutons une heure pour les arrêts repas et toilettes.

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Jour 2 : jeudi 2 mai 2019     (600 km)

Nous traversons toute l’Italie, près de 8 heures de route, avec repas et douche sur une aire d’autoroute. (Carburant et autoroute : 60€ + 57€ = 117€ la traversée). Nuit à Gorizia, demain encore une longue route, la traversée de la Slovénie puis l’entrée dans la Hongrie.

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Jour 3 : vendredi 3 mai 2019     (450 km)

Sans abonnement la traversée compte 7h30 et seulement 4 h avec l’abonnement. Après avoir fait le plein, bonne aubaine en Slovénie où le litre de carburant est actuellement 20 centimes de moins qu’en France, nous décidons d’acheter la vignette, 15 € pour une semaine. (C’est en Hongrie que nous franchissons les 1000 km).

Nous arrivons sous la pluie en Hongrie vers 16h30 après pas mal d’heures de route. La pluie qui va devenir notre fidèle compagne pendant une bonne partie du voyage.

Arrêt furtif sur l’île de Kanyavari-sziget réputée pour ses variétés d’oiseaux. On y accède par un pont piéton en bois.

Kanyavari-sziget 

Nous avions prévu de dormir à Balatonfenyves proche du lac, à notre arrivée le lieu est quasiment désert avec la pluie. Il y a une buvette couverte sur le parking, mais elle est fermée, des verres et même des sucettes (avec le prix) sont laissés dehors sur les tables à portée de main, cela nous fait penser que la confiance règne dans ce village, même la gourmandise de Fifi n’a pas eu écho.

Avant de repartir un peu plus loin, je demande à une famille hongroise courageuse venue pour se promener, où retirer de l’argent. La communication n’est pas très facile, il ne parle quasiment pas l’anglais, encore moins que nous (c’est dire !), heureusement la technologie fait parfois des miracles : Google translate ! je parle en français il traduit en hongrois. Bref, la technologie a ses limites, les promeneurs ne nous ont pas apporté de réponse précise.

Nous reprenons la route pour le village suivant, et trouvons un distributeur attenant à un magasin d’alimentation, pour commencer, nous retirons 20000 forints, équivalent de 62 €, mais la transaction nous a couté en fait 74 €, et oui ! il faudra faire avec les commissions des commerçants et banques hongroises en plus des commissions de notre propre banque ! Bienvenue au pays des calculs, encore une fois je remercie les applis pour convertir les devises, et comme toujours, merci aussi à Park4night sans qui nous serions souvent embêté. A chaque voyage que ce soit 2 ou 3 semaines, notre budget « nuit », n’excède pas 30 €, pour ce voyage il est de 0 €.

Nous trouvons un joli spot pour la nuit, dont nous ne pouvons profiter tellement la pluie est forte. Elle restera forte toute la nuit sans discontinuer.

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Jour 4 : samedi 4 mai 2019 (60 km)

Le matin, nous nous arrêtons dans un marché, il pleut, Fifi achète quelques pommes pour la route, puis nous faisons quelques courses à Lidl. Nous nous dirigeons ensuite vers Siofok, à notre arrivée, nous sommes attirés par une église Luthérienne évangéliste dont l’entrée affichent de grandes ailes d’ange en bois, le tout suggère un visage, c’est une belle bâtisse, hélas fermée.

Nous déjeunons dans le parking de l’église, puis nous faisons une petite balade dans la ville, et dans le centre commercial.

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Jour 4 : samedi 4 mai 2019     (50 km)

Direction Székesfehérvár, nous visitons l’extérieur et furtivement avant la fermeture, le château extraordinaire : « Bory Castle ». Un certain Jenő Bory a entièrement construit ce château de ses mains par amour. La créativité et le sens de l'art de cet homme étaient tellement exceptionnels, sans parler de son éthique du travail, que tout cela a fait du Château Bory un bâtiment d'un autre monde. Quand je dis qu'il a construit le château, il ne faut pas seulement penser aux murs du bâtiment, mais aussi à la plupart des objets qui s'y trouvent - y compris des statues, des peintures et autres œuvres d'art. En outre, plusieurs dizaines d'œuvres d'artistes sont conservées dans le château, ce qui contribue à l'attractivité de ses expositions. Pour la petite histoire, quelques descendants de Bory vivent encore dans le château aujourd'hui. Quoi qu'il en soit, la plupart des parties du château peuvent être visitées en tant que musée et expositions. (rue Mariavolgy 46 ; N47.21020, E18.45081).

Bory Castle 

Nous dinons et passons la nuit dans le parking d’un centre commercial InterSpar. L’avantage de ces InterSpar est qu’ils ouvrent tôt le matin et ferment tard le soir (6h-22h) et 7 jours sur 7. Les toilettes sont gratuites et propres.

(1300 km)

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Jour 5 : dimanche 5 mai 2019     (270 km)

3ème jour de pluie, nous avions projeté d’aller à Budapest aujourd’hui, mais demain est encore pluvieux dans la capitale, aussi nous allons à Miskolc, on y trouve un bain thermal dans une grotte. Nous faisons le plein avant de prendre la route (74 litres, 106 €, 1.29 €/l, soit 32835 Ft)

Départ 9h30, sous une pluie battante, mon calme m’échappe, je crie : « Putain de temps ! Putain de route de merde ! Putain de pays ! ». Ce sont les mots les plus élégants qui me soient spontanément venus à l’esprit !

Il faut savoir que les routes sont terribles, des trous partout, on doit tenter de les éviter à tout moment, on y ajoute les 3 jours de pluie et les poids-lourds en sens contraire, et les ingrédients sont réunis pour péter un câble.

Je commence à penser que ce voyage ne sera pas le plus simple et nous réservera bien des surprises.

Peu avant notre arrivée dans un grand parking de Miskolc, j’entends la courroie d’alternateur qui patine, je mets sur le compte de l’humidité. Nous nous garons un peu sous les arbres, je constate que le poil de Méli, notre chatte, comporte des gouttes d’eau, je cherche d’où cela provient et Fifi constate que dans l’un des caissons du camping-car il y a de l’eau qui a fait gonfler le plaquage intérieur et qui goutte. Je comprends qu’il s’agit d’un petit trou, au niveau du porte-vélos, dans lequel passait une antenne hertzienne que j’ai enlevée, en prenant soit de mettre de la silicone dans le trou, mais avec le temps l’étanchéité a failli. Nous voilà, sous la pluie muni d’un parapluie pour Fifi et d’un chiffon et bon scotch « miracle » pour moi. Sécher une petite partie sous la pluie pour scotcher l’orifice, telle est notre mission. Comme l’échec est impensable, nous réussissons l’opération.

Parking, Miscolk

Diner et nuit calme, pluvieuse et anxieuse, les problèmes s’accumulent.

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Jour 6 : lundi 6 mai 2019 (60 km)

4ème jour de pluie, ce matin, nous allons dans un bain thermal « cave bath ». Les bains cheminent dans des grottes, et l’eau est de 31,5 °C en moyenne. L’environnement est exceptionnel, le jeu de lumière renforce la beauté du lieu. On peut dire que ce moment nous a relaxé, j’oublie la météo, les fuites, les courroies… jusqu’à la sortie sous la pluie.

Miskolc, Cave bath 

Après le déjeuner, nous partons pour Tokaj, village où est produit le vin hongrois.

Le bruit de la courroie revient, mais se produit qu’à bas régime, donc nous pouvons rouler, les ronds-points et les arrêts ne sont pas les bienvenues et font patiner la courroie. Je suis assez anxieux pour la suite. Fifi veut aller à la frontière de l’Ukraine, à 2 heures de route, dommage de ne pas avoir pris nos passeports. Pour ma part, je suis moins enclin à me trouver au fin fond de la Hongrie avec ce problème mécanique.

À Tokaj, réputé pour ses vignobles, nous visitons le centre et alentours. Sur la place une statue, j’imagine qu’il s’agit de Bacchus, divinité romaine du vin et de la vigne. Ce village semble avoir été déserté par la population, nous croisons une poignée de touristes, un chat et deux chiens. Le ciel orageux contribue fortement à cette ambiance. Fifi a bien aimé ce village et cette atmosphère.

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Jour 6 : lundi 6 mai 2019     (40 km)

Nous repartons vers Nyíregyháza, début de soirée nous allons sur le parking du zoo de la ville, il est désert, et nous trouvons une place en partie sous les arbres, histoire de se protéger un peu de la pluie. Nous dinons, je sais que je vais passer la nuit à psychoter tant que le problème mécanique n’est pas réglé.

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Jour 7 : mardi 7 mai 2019     (280 km)

La nuit a été longue et pluvieuse, ma priorité : trouver un garage, le GPS m’en indique beaucoup. Après le petit déjeuner, nous partons à l’assaut des garages, contrairement à la loi empirique qui dit que les emmerdes arrivent toujours le vendredi soir pour bien cogiter tout le week-end, aujourd’hui nous sommes mardi !

Le 1er garage est Volkswagen, il refuse de resserrer la courroie, même si cela ne demande pas des connaissances particulières pour tirer sur un tendeur de courroie. Il m’envoie à un autre garage. Le 2ème garage refuse, comme le 3ème qui m’envoie à un 4ème garage. Enfin, un garage Fiat, le moteur étant un SOFIM qui équipe Ducato Renault master (le mien) et Peugeot Jumper, j’ai 3 options. Fiat me dit qu’il ne peut pas le faire, et m’envoie à un 5ème : Renault service. Tout va aller mieux, l’adresse m’emmène devant une maison, le portail s’ouvre, un très vieux bonhomme en sort, il boite. Je lui explique mon problème, je le suis dans un vieil atelier, il me sort un alternateur neuf… bref, mes espoirs s’envolent car il ne faudra pas compter sur lui pour faire la réparation. Je crois que c’est à ce moment que j’ai désespéré, le scénario se déroulant dans ma tête n’est pas des plus optimistes.

Encore un coup de GPS, non loin un Renault Truck, qui peut le plus peut le moins, ils réparent des gros poids-lourds pourquoi pas un camping-car.

Je suis à l’accueil, arborant mon portable sur lequel était écrit un message en hongrois par Google translate « cela fait 5 fois qu’on nous envoie ailleurs, s’il vous plait ! ».

« Ici, nous ne faisons que des camions, mais je vais demander à mon chef ! ». Est-ce ma mine décrépite qui conduit ce directeur charismatique à accepter de nous aider. Je ne lui saute pas au cou par décence, Fifi est soulagé, je lui dis que je le serai lorsque nous sortirons du garage en roulant, pas avant.

Après avoir expliqué le problème, le directeur téléphone à un de ces collègues francophones, je développe à nouveau le problème, mais nous devons attendre 2 heures que la fausse, occupée par un camion, se libère. J’aurai pu attendre 4 heures ou 5 heures s’il avait fallu. Le camping-car est désormais au-dessus de la fosse et la mine dubitative du mécanicien me parait inquiétante, puis il disparait pendant 1 heures 30, le directeur de retour de son repas vient me voir et me demande où est son mécanicien… Les 2 reviennent quelques minutes plus tard, l’air tout aussi inquiet, je demande si c’est grave, il me dit qu’il répondra dans 10 minutes ! Au bout d’un quart d’heure il me tend une longue vis en disant « present » (cadeau), je comprends qu’elle est issue du moteur, « All is OK ! »… Il appelle son collègue francophone qui m’explique qu’il y avait un mésalignement entre le tendeur et les autres poulies, mais le mécanicien a trouvé une solution pérenne, il précise que tout est bon, la courroie est retendue, et que l’aide est gracieuse, la réparation gratuite… Là, je suis soulagé, non par la gratuité mais par la réparation.

Nous partons pour Budapest à 15h30, nous devons arriver à 20h30, 3 longues heures de route sous la pluie et les nids de poule. « Prenez la première à gauche, vous arriverez à 100 mètres » me dit le GPS, il fait nuit, j’ai les yeux qui pleurent entre la concentration et la courte nuit passée, enfin on arrive au bout, je tourne à gauche mais sur la voie sur berge au lieu de la première voie : « nouveau calcul, vous arrivez dans 8,5 km ! ». J’étais à 100 mètres, le GPS affichait 2 minutes, il affiche désormais 20 minutes.

C’est beau Budapest la nuit, surtout sur la longue voie sur berge, le parlement tout éclairé, magnifique, mais je suis fatigué. Enfin, nous trouvons une place dans le campus de Budapest sous les arbres, un endroit tranquille semble –t-il.

Il est 21h30, on mange et au lit, je vais bien dormir, nous avons parcouru 2000 km depuis Vizille.

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Jour 8 : mercredi 8 mai 2019

Il fait beau ! nous savons que cela ne va durer que cette journée, avant le retour de la pluie demain. Nous prenons nos trottinettes pour aller en ville. Le campus où nous résidons est à 30 minutes de marche, en trottinettes il n’est plus qu'à 15 minutes.

Budapest est la fusion de Buda (ancienne capitale de la Hongrie) et Pest. Buda est la partie vallonnée alors que Pest est la partie plate, les 2 parties se trouvent de part et d’autre du Danube.

Au campus, nous sommes à Buda, nous traversons le magnifique « pont de la Liberté », pour nous rendre à Pest et visitons le centre-ville, par les rues piétonnes. Nous pénétrons dans le grand marché couvert, qui se trouve dans le prolongement du pont qui se situe dans le 9ème arrondissement, il a été créé par l’architecte Samu PECZ en 1897. Endommagé pendant la 2ème guerre mondiale, il a été restauré en 1991. À première vue, cela ressemble à une gare, avec une très belle façade et des toits colorés typiques de la Hongrie. On y trouve un peu de tout, alimentaire, frais, épiceries, souvenirs…

Grand marché couvert 

En début d’après-midi, nous achetons des tickets pour le bus touristique. Ce ticket (24 € avec les commissions) est valable 24 heures, et donne accès à 2 lignes, ligne rouge et ligne jaune, ainsi qu’à une balade en bateau sur le Danube. Plusieurs sociétés proposent ce genre de bus touristiques, celle que nous avons choisie est un peu moins chère, et a pour sigle une girafe.

Le bus permet de voir l’essentiel de Budapest en un minimum de temps, munis d’un audioguide, on nous explique l'histoire de Budapest et la Hongrie en général, économie, recherche, démographie…

Place des Héros (à gauche) ; gare de Budapest (à droite)
Vue de Budapest 
Façade du New-York Café 
Pont de la liberté 

Nous rentrons au camping-car vers 18 heures pour nous poser un peu avant de passer la soirée en ville. Je m’aperçois alors que j’ai perdu ma carte bleue avec la carte de cantine et de l’argent en espèce, après avoir fait opposition (un peu trop rapidement !) nous retournons là où nous avons acheté les tickets, il est proche de 20 heures, par chance le kiosque est encore ouvert. Je dis au personnel que j’ai perdu ma carte dans le bus, il me demande mon nom, regarde ses sms, et me dit d’aller à l’arrêt de bus tout proche et qu’à 20 h 30, un bus va passer avec mes papiers. En effet, 20 minutes plus tard le bus arrive, la guichetière me remet ma carte en main propre et tout y est, les cartes et l’argent en espèce… Je suis surpris de la réactivité et du sérieux de la société de bus, et des gens en général dans toute la Hongrie, en pensant à mon problème mécanique.

Le soir, nous flânons dans la ville et dinons au restaurant : Goulash, poulet au paprika pour Fifi, et bœuf au vin qui ressemble à un bœuf bourguignon pour moi. Ces plats sont très fins, le vin hongrois aussi, et tiramisu en dessert.

Goulash (à gauche) ; poulet au paprika (à droite) 
Budapest de nuit 

Retour au camping-car vers 23 heures, il y a la fête au campus, et le bruit de la musique dure jusque tard dans la nuit.

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Jour 9 : jeudi 9 mai 2019

Nouveau réveil avec la pluie en toile de fond, pour toute la journée. Ce matin, entre K-way et parapluie, nous partons pour un tour en bateau sur le Danube. Nous contournons l’île Marguerite, 2500 mètres de long sur 500 mètres de large, qui se trouve entre Buda et Pest. C’est une île verdoyante, on peut traverser un parc boisé qui abrite un château d’eau de style art nouveau, qui sert de mirador et de salle d’expositions temporaires et un petit zoo. On y trouve également des stations thermales et des piscines, et l’été des bars et restaurants éphémères. On peut y accéder aussi par le pont Marguerite.

Pour la petite histoire, C’est en l’honneur de Marguerite, fille du roi de Hongrie Béla IV, qui y résida dans un couvent dominicain jusqu’à sa mort en 1271, que cette île porte le nom de Margit Sziget.

Vu la forte pluie, nous décidons de ne pas aller sur l’île. L’accès sur la partie extérieure du bateau n’est pas possible en cas de pluie, nous restons donc à l’intérieur, la vue est voilée par les trombes d’eau.

Vue du Parlement hongrois

Nous retournons ensuite aux halles pour nous restaurer. J’ai dégusté mon sandwich à 4100 Ft (12 €), pour une saucisse et quelques rondelles d’oignons et feuilles de salade, chaque légume rajouté est facturé 1 €, on le comprend au moment de payer, hier pour le même prix on a eu un bon repas au restaurant, avec entrée plat dessert...

Après le « repas », nous reprenons le bus touristique sur la ligne jaune, mais avec la pluie et la buée dans le bus, nous n’avons pas vu grand-chose.

Retour au camping-car vers 18 heures, la fête de la vieille se poursuit toute la soirée et une partie de la nuit.

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Jour 10 : vendredi 10 mai 2019     (120 km)

Nous partons pour Veszprém, avant de quitter Budapest nous cherchons un cimetière pour remplir le réservoir d’eau. On demande au garde du cimetière si nous pouvons prendre de l’eau, il nous a gentiment laissé 5 minutes, le réservoir plein nous nous mettons en route.

Sur la route de Veszprém 

La halte à Veszprém nous conduit dans une fête en plein village. Il s’agit de la fête de Giselle, Veszprém, la « ville des reines » (l'évêque de Veszprém couronnait les souveraines hongroises qui restaient ici en résidence) rend hommage à Giselle, reine bavaroise, femme du roi Saint-Étienne. Nous assistons au discours d’ouverture de la fête (en hongrois et anglais), en revanche, nous n’assistons pas aux différentes animations : un défilé en costumes historiques, des expositions, une foire d'objets artisanaux, des concerts, des spectacles folkloriques hongrois et allemands.

Veszprém 

C’est une jolie petite ville, on y voit de petits châteaux, dont un qui se situe en hauteur et surplombe la vallée. Les rues piétonnes sont ornées d’oiseaux métalliques sur lesquels figurent des mots, ils sont suspendus entre les immeubles et symbolisent des messages de fraternité en lien avec la fête.

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Jour 10 : vendredi 10 mai 2019 (30 km)

Nous continuons vers la presqu’île de Tihany, au bord du lac de Balaton, un petit parking de pêcheurs, nous permet de stationner pour la nuit à quelques mètres du lac. La ville se trouve un peu sur les hauteurs, armés de nos trottinettes, nous montons au village, sans grand intérêt, et nous dévalons la route à grandes vitesses, conscients des risques que nous prenons, et arrivons au camping-car. Apéro au bord du lac, et nuit calme.

Lac Balaton 
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Jour 11 : samedi 11 mai 2019     (70 km)

Nous trouvons un emplacement ombragé dans un grand parking tout proche du lac, à quelques centaines de mètres d’un InterSpar pour les toilettes.

Nous prenons un chemin à pieds pour gagner le centre de Keszthely, il y a semble-t-il une course pédestre et cycliste qui durera tard dans la nuit. La ville abrite un très joli château au style baroque du 18ème siècle, de nombreux ministres européens et autres têtes couronnées, y ont séjourné, par le passé.

Château de Keszthely 

Aujourd’hui, le château est un musée ou l’on trouve des expositions temporaires. Un parc magnifique entoure le château, dans lequel nous assistons à une démonstration d’une course d’obstacles, avec des chevaux très beaux et bien entretenus.

Après le dîner au camping-car, nous nous promenons au bord du lac. Nuit.

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Jour 12 : dimanche 12 mai 2019     (10 km)

Ce matin, nous quittons Keszthely pour Héviz. La ville est surtout connue pour son lac naturel alimenté par des sources chaudes qui ont un effet curatif. Le lac d’une superficie de 4,4 hectares est le plus grand lac naturel d’eau chaude et biologique actif du monde. L’eau jaillit d’une profondeur de 38 mètres, l’eau est composée de soufre, de dioxyde de carbone, de calcium et magnésium, cette eau semble guérir les rhumatismes.

Il fait froid lorsqu’on arrive à Héviz, un ciel menaçant et un vent glacial autour des 4°C de ressenti. Les avis indiquent qu’il faut se munir de frites en mousse pour profiter au mieux du lac dont la partie la moins profonde est de 2 mètres, on les trouve dans les boutiques alentours. Pour atteindre les caisses (eh oui, c’est payant), les vestiaires et la partie couverte du lac, nous traversons une passerelle. Une fois en maillot de bain, nous rentrons dans l’eau à 34°C, beaucoup de monde dans la partie ouverte, aussi Fifi propose d’aller à l’extérieur, vu le froid j’hésite, et lorsque nous nous trouvons dehors, je suis surpris de ne pas avoir froid, l’eau à l’extérieur est à 28°C. Nous restons presque 2 heures 30 dans l’eau. Le fort taux de soufre a noirci tous les bijoux en argents, ingénieux pour savoir si ce qu’on nous offre est réellement en argent !

Lac d'Héviz 

Vers 16 heures, nous repartons, cette dernière hongroise nous laisse une note positive. Nous quittons définitivement la Hongrie pour la Slovénie.

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Jour 12 : dimanche 12 mai 2019     (160 km)

Quel bonheur de pouvoir circuler sur des routes lisses et bien entretenues, nous croisons beaucoup de villages, nous sommes surpris par les vives couleurs des habitations, dans chaque village se trouve un petit mausolée sur le bord de la route. On aime ce paysage très vert, nous traversons des forêts, des vallées des monts, la route est agréable.

Nous arrivons en début de soirée, dans un parking gratuit au bord de Drave, une rivière affluent du Danube. Ce parking se trouve proche d’une auberge et le patron réserve un coin pour les camping-cars. Il y en a 5 qui sont déjà stationnés.

Nuit calme et quelque peu pluvieuse.

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Jour 13 : lundi 13 mai 2019     (150 km)

Le ciel est couvert, il fait froid ce matin. Nous nous rapprochons de la ville avec la camping-car, et trouvons une place sous un pont, cela permet de mettre le véhicule quelques heures à l’abri. Nous visitons la ville, et sommes attirés par un monument. Erigée en 1975, cette sculpture est l’œuvre d’un artiste local, elle est située sur la place de la liberté. Ce mémorial en bronze rend hommage aux victimes abattues par les nazis durant la 2ème guerre mondiale.

Mémorial à gauche 

Nous déjeunons en ville, une part d’une sorte de tourte à la viande, et une autre au fromage, la consistance est telle que nous pouvons tenir quelques heures.

Départ pour Ljubljana l’après-midi. Nous arrivons dans un grand parking, il y a des emplacements réservés aux camping-cars, un robinet d’eau et l’électricité est gratuite.

Le terminus du bus menant au centre-ville est dans le parking même. Il est situé à l’intersection de 2 axes routiers et d’une voie de chemin de fer un peu plus haut. Selon les avis de Park4night cet endroit est bruyant, mais peu de circulation la nuit et pas de trains de nuit, est-ce la fatigue ou le froid (tous nos lanterneaux et baies sont fermés), mais nous n’avons pas souffert du bruit.

(Nous avons parcouru 2600 km)

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Jour 14 : mardi 14 mai 2019

Nous essayons de comprendre le fonctionnement des bus et du parking. Il faut se rendre à une borne en face de l’arrêt de bus, nous devons acheter une « carte de crédit » à 2 € et la créditer, je mets 10 € dans l’appareil, j’attends la monnaie, mais sans le savoir j’ai mis 8 € sur la carte, qui sort de la machine, avec un ticket qui détaille l’opération : 2 € pour la carte, 1.20 € pour le stationnement, et le reste pour le bus (1.6 € / voyage / personne). Dans le bus, il faut donner la carte au chauffeur et lui préciser le nombre de passagers.

Ljubljana est la capitale et la plus grande ville de Slovénie. Elle est connue pour sa population étudiante et ses espaces verts, dont le vaste parc Tivoli. La rivière sinueuse Ljubljana, bordée de terrasses de cafés, sépare la vieille ville de son quartier commercial.

Après 10 minutes de bus, nous arrivons au centre-ville. Nous prenons le « triple ponts », pour accéder aux rues piétonnes.

Ljubljana, centre-ville 

Avec le froid, nous faisons une pause-café dans un bar très élégant, à la décoration raffinée jusqu’aux toilettes, le café est bien présenté avec biscuit et verre d’eau.

Café 

Ensuite, nous prenons le « pont aux dragons » bordé de sculpture de dragons, pour atteindre un bâtiment à la façade singulière qui abrite l’université d’infographie.

Pont aux dragons

La porte est sculptée et comprend deux poignées en forme de tête de cheval. A l’intérieur, un hall et un escalier le tout en marbre foncé, donne un côté austère mais beau, l’accès étant limité nous n’avons pas pu tout voir.

Porte d'entrée 
Intérieure de l'université d'infographie 

Plus tard, nous déjeunons dans un restaurant, nous prenons un « Kosilo », sorte de plat du jour bon marché (6.9 €), les restaurateurs ne proposent pas systématiquement cette formule, ils préfèrent présenter la carte. Notre repas est composé d’une salade et d’un Chili con carne gouteux.

Nous montons au château perché sur la colline, on peut y accéder par les rues, et un escalier, il y a aussi la possibilité de prendre le funiculaire mais pour le prix cela ne nous parait pas utile, le château en lui-même n’a pas grand intérêt, mais une fois là-haut nous avons une vue magnifique sur la capitale, on y trouve aussi une forêt dans laquelle on peut cheminer par les sentiers pour arriver aux vignobles du château, le vent glacial ne nous permet pas de rester très longtemps, nous redescendons.

Vue sur la ville depuis la colline du château
Sentiers environnants 

Avant de rentrer au camping-car nous passons par le grand parc Tivoli qui s’étend sur 5 km². Des parterres de pelouse sont aménagés par des sentiers géométriques, des carrés de fleurs, des arbres magnifiques, de nombreuses statues et de fontaines. Avec ses nombreux sentiers de randonnée et un sentier d'entraînement jalonné d'accessoires pour exercices en plein air.

Retour au camping-car vers 18 heures. Repas et nuit pluvieuse.

20

Jour 15 : mercredi 15 mai 2019     (60 km)

Ce matin, après avoir fait le dernier plein du voyage, nous partons pour Postojna Cave. La grotte est un enchevêtrement de plus de 20 km de cavernes et galeries, le site est grandiose, judicieusement éclairé, elle dévoile un spectacle époustouflant à chaque galerie. Une partie se fait par un petit train et l’autre à pieds, le retour se fait par le train.

Départ du train 

Nous pouvons voir, dans un aquarium, un animal qui vit dans les grottes : le protée anguillard. C’est un animal aquatique aveugle avec une peau très peu pigmentée.

Autrefois, les habitants des environs « voyaient des protées quand ceux-ci étaient emportés hors des grottes par des crues. Pour eux, il était clair qu’il s’agissait de bébés dragons et personne n’osait pénétrer dans ces grottes ».

Nous ressortons ravi de ce voyage aux allures féériques.

21

Jour 15 : mercredi 15 mai 2019     (70 km)

Cap sur Gorizia, à environ 50 km de la grotte. Nous trouvons un grand parking proche de la ville, pour passer la nuit. (45.945301 ; 13.632). Nous errons un peu dans la ville avant le dîner. Nuit calme.

22

Jour 16 : jeudi 16 mai 2019     (600 km)

Nous avons beaucoup de route à faire pour la traversée de l’Italie (580 km) par autoroute (péage 57 €), et le plein de carburant fait en Slovénie, car beaucoup moins cher qu’en Italie, nous permet de rentrer à la maison sans problème (environ 800 km). Nous arrivons à Suse en début de soirée. Suse signe pour la première et la dernière nuit de ce voyage et de celui en Italie. Nous avons nos habitudes, le grand parking, le petit bar juste en face, le supermarché pour le Spritz et autres alcools et le restaurant qui clos le voyage. Hélas, ce jour-là le restaurant est fermé, nous allons dans un autre restaurant pas mal, malgré les avis sur Tripadvisor.

23

Jour 17 : vendredi 17 mai 2019     (160 km)

Retour à la maison, arrivée début d’après-midi.

Bilan :

Voyage assez mouvementé, les péripéties et le temps ne nous a pas permis d’en profiter pleinement. De façon générale, nous avons aimé la Hongrie, notamment Budapest, adoré la Slovénie, les paysages les villages Ljubljana, et les grottes de Postojna.

Le coût pour les 17 jours, 1000 € environ, dont 400 € de carburant et 114 € de péage en Italie, consommation moyenne environ 8.0 l/100.

Notre prochain voyage sera au Portugal.

Parcours Hongrie - Slovénie