CAMBODGE

#Etape n°7 #Moto #Roadtrip #Temples #Floatingvillage
Du 10 avril au 1er mai 2018
22 jours
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On y est ! À nous la découverte du Cambodge ! Première étape, trouver un bus, épreuve qui peut s'avérer difficile la veille du nouvel an bouddhiste car celui-ci dure , à minima, 3 jours et le pays tourne totalement au ralenti. Nous savions qu'il n'y avait pas beaucoup de liaisons avec Sihanoukville, ville située à 4 heures de route de la frontière. Alors, lorsqu'un cambodgien nous accoste pour remplir son bus 🚌 avec cette destination, nous sautons sur l'occasion. Bien sûr, nous avons négocié le prix du trajet et nous étions surtout contents de pouvoir dormir là-bas le soir. Ce fût, cependant, un trajet assez épique. Tout d'abord, le mini-bus était archi plein (dans la limite du raisonnable avec des touristes car les locaux font bien pire). Nous avions des sacs partout sous les sièges et, en prime, un sac de Durian (que des locaux emportaient avec eux pour les fêtes).

Aaaaaaahh !!! le durian, il est grand temps de rédiger un "petit" paragraphe à son sujet car ce fruit nous suit depuis l'Indonésie 😀. Il s’agit d’un arbre tropical, originaire d’Asie du Sud, qui produit des fruits comestibles, eux aussi appelés "durians" et dont la particularité réside dans l’odeur nauséabonde qu’ils dégagent. Une odeur répugnante, que certains comparent à celle d’un mélange de fromages trop faits ou à celle d’une poubelle, voire d’un cadavre en décomposition 🤢 . On a beau l’avoir dans le nez, on ne s’accoutume jamais. Lorsqu’on a enfin clairement identifié ce parfum, après plusieurs rencontres avec le durian, on le reconnaît entre mille. Le fruit est tellement malodorant qu’il est séparé des autres produits et même interdit dans les lieux publics, transports en commun, hôtels et autres taxis. Et, on ne vous parle pas du goût ! Nous avons eu "la chance ou pas" d'y goûter en Indonésie... PLUS JAMAIS 🤮!!!! Le durian a une consistance unique vraiment déroutante. Sous sa carapace, on trouve des quartiers de pulpe jaune. Chaque quartier a une texture dense, sans jus, et crémeuse qui rappelle l’avocat. Cependant, on a vraiment l'impression de manger cette "magnifique" odeur : un mix entre un goût de viande, d'ail, de fromage bien fait... suivi d'un arrière goût vraiment répugnant et tenace. Nous avons pris une mini bouchée - HEUREUSEMENT ! mais qu'avons nous fait ! Impossible de se défaire de ce goût même en mangeant autre chose et en se lavant plusieurs fois les dents. Et une fois qu'on a l'impression de s'en être débarrassé, le voilà qui fait sa réapparition par des petits rots plusieurs heures durant car il ne se digère pas facilement 😱. On se demande vraiment pourquoi les Asiat' en raffolent temps ! Pâtisseries, cocktails, glaces, smoothies ou encore macarons, en Asie, rien n’arrête les fanatiques du "roi des fruits". D'ailleurs, certains vont même jusqu'à mourir d'overdose (car difficile à digérer et non recommandé de le mixer avec de l'alcool).

BREF, on a dû supporter l'odeur du durian pendant 5 h 30.

Le trajets'est tout de même passé plutôt vite car nous avons fait la connaissance de Grégoire, un français originaire de Chamonix avec qui nous avons vraiment bien discuté et sympathisé. Si bien, que nous avons voyagé à 3 pendant près d'une semaine à la suite de ce périple en bus. Périple, oui, car à peine une heure après notre départ, notre chauffeur s'arrête en pleine côte car le moteur chauffe. Tout le monde descend parce que nous avions vraiment peur d'étouffer avec une chaleur pareille ! Après quelques bouteilles d'eau versées💧, nous repartons... A partir de là, nous nous sommes dit que le voyage allait être long... 5 h 30 plus tard, nous arrivons à destination. Nous avons ensuite pris un tuk-tuk pour rejoindre notre guesthouse, bien contents d'être arrivés.

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Arrivés à notre questhouse, nous avons vite compris que le propriétaire de l’établissement était aussi doué sur photoshop que pour escroquer les gens (comme beaucoup d’hôtels d’ailleurs). En effet, nous sommes arrivés dans une chambre dont les murs étaient en carton, l’espacement entre chaque lame de parquet nous permettait de voir en dessous (et vise versa mais, heureusement, nous étions en pantalon😀 ) et les cafards nous attaquaient sauvagement. Nous ne parlons pas de la couleur du matelas à même le sol et de l’odeur des oreillers… Bref, première mission de la journée suivante, trouver une autre auberge. Nous atterrissons finalement chez ADAM’s FAMILY, dans un bungalow privé avec salle de bain pour 8 $, nous nous sommes trouvés très très bien. De plus, la nourriture était un régal 😋.

L’après midi, nous décidons de faire un tour dans la ville et de repérer d’éventuelles motos 🏍 car nous avions évoqué l’idée de parcourir le Cambodge, Vietnam et Laos à deux roues. Mais, après plusieurs heures de découverte de la ville, on n'y a trouvé que des épaves à des prix exorbitants.😵

Nous étions un peu à l'écart du centre ville dans un micro village au bord de la mer et la majorité des voyageurs y sont plutôt babacool. L’herbe se fume à chaque coin de rue et l’ambiance y est très détendue et festive (TU M’ETONNES 😉) La drogue est parfois même une monnaie. On a vu des voyageurs payer leur chambre en donnant une poignée d'herbe. En parlant de monnaie, le Cambodge n'aime pas la facilité. La monnaie officielle est le Riel MAIS, ils ont aussi des dollars américains. Quand vous allez dans les distributeurs, vous ne pouvez retirer que des dollars. Et quand vous payez en dollars, ils vous rendent des riels ou un mix des deux... De quoi créer parfois quelques confusions. 1$ = 4000 riels.

Au coeur de la ville, on y retrouve, comme un peu partout, un grand marché de fruits & légumes, poissons etc….🍉🍍🍅🌽

La ville, en soit , n’a pas grand intérêt... alors, accompagné de notre nouvel ami Grégoire, nous louons un scooter et partons rejoindre une chute d'eau ainsi que des paysages un peu plus verdoyants (et poussiéreux). Une fois arrivés à la chute d'eau, nous nous rendons compte qu'elle est aussi un lieu de rencontres pour bien des familles, où enfants comme adultes viennent s'y baigner.

Le lendemain, une légère brise soufflait dans la cime des arbres alors nous en avons profité pour louer un catamaran ⛵ afin de goûter à la navigation sur une eau à 30 degrés 😜.

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N'ayant pas trouvé notre monture à Sihanoukville, plusieurs choix s'offraient à nous : rester sur place pour profiter de la plage et de l'eau turquoise, passer le nouvel an sur une île 🏝 où prendre l'un des derniers bus en direction de Kampot. Nous décidons de prendre la troisième option car la plage... c'est cool mais cela n'allait pas nous aider à trouver notre futur bolide. Nous embarquons donc à bord d'un mini van et arrivons pour l'heure du déjeuner à Kampot. Aussitôt arrivés, un tuk-tuk propose de nous déposer à notre guesthouse qui se situe au sein d'un petit hameau de pêcheurs dans la mangrove à 6 km du centre ville. À peine montés, le moteur de la mobylette fait des siennes...pas loupé, nous tombons en panne après quelques centaines de mètres. Les garçons essaient d'aider le cambodgien, en vain... Son frère arrive alors à notre rescousse et nous dépose.

Nous prenons nos marques au sein de notre cabane sur l'eau. Un hébergement vraiment très sympa pour vivre comme les locaux. Nous avons un lit double avec moustiquaire et même un ventilo au plafond ! Et pour profiter du paysage, un petit balcon 😉 On a juste un peu déchanté lorsque, à 5 h du mat, une odeur de poisson vraiment intense nous a tiré de notre sommeil. Les locaux rentraient de leur pêche de nuit 😙.

Nous sommes restés plusieurs jours à Kampot, le temps du nouvel an. La guesthouse étant assez petite et très prisée, nous avons oublié d'informer la réception que nous voulions rester plus longtemps. Par conséquent, notre chambre a été réservée et nous avons dû trouver une autre chambre mais, cette fois, dans un resort avec piscine pour la fin du séjour ( et tout ça pour le même prix 😜).

Historiquement, Kampot était une destination populaire de vacances pour les minorités riches et une des plus importantes villes portuaires du Cambodge. La ville possédait des infrastructures touristiques et une magnifique architecture d’inspiration française 🇨🇵 . Cependant, le régime tyrannique Khmers rouges a détruit la plupart de la beauté de la ville au cours de son règne. Aujourd'hui, on remarque encore l'architecture sur les shops et guesthouses qui longent la rivière. Cependant, de nombreux bâtiments sont en ruine.

La ville est connue par la renommée de son poivre. En effet, le poivre de Kampot est si réputé que de nombreux chefs du monde entier en importent pour assaisonner leur cuisine. Nous n'avons malheureusement pas eu la chance de visiter l'une des plantations car c'était le nouvel an. Mais, ce n'est que partie remise ! Nous avons tout de même eu la chance d'y goûter dans les bons petits plats italiens de La Bruschetta 🇮🇹. Nous n'avons pas pu résister en voyant les proprios concevoir leurs pâtes eux-mêmes l'après midi. Les plats de cette mama italienne étaient tellement bons !


Le deuxième jour, nous décidons de louer un scooter pour prendre de la hauteur et partir à la découverte du parc national du Bokor. Si la route qui serpente et qui mène au sommet du mont est un vrai boulevard à parcourir en scooter, l’intérêt du site en lui-même est plutôt négligeable. Le sommet était entièrement au-dessus des nuages et nous n'avons, malheureusement, pas eu la chance de profiter du point de vue. Sur la route, un singe 🐒 nous a rendu visite et nous avons apprécié quelques street art sur d'anciens bâtiments. Quant au reste du site, il est constitué d'une cascade "asséchée" à cette période, d’un hôtel-casino et d’une église abandonnée. Ces bâtiments sont les vestiges d’une station d’altitude très courue par les colons français et la haute société cambodgienne. La station a été abandonnée en 1972 après que les troupes Khmers rouges se soient emparées de cet emplacement stratégique contre les forces d’occupation vietnamiennes. Aujourd’hui, un nouveau casino a vu le jour mais il est bien lugubre et semble aussi moins fréquenté que son prédécesseur...

Nous avons donc passé le nouvel an khmer 🎉💧( Bon Chaul Chnam) à Kampot. C'est la fête la plus importante de l'année au Cambodge qui marque la fin de la saison sèche. Pendant 3 jours, les cambodgiens dansent sur des musiques (que nos oreilles n'apprécient pas vraiment), chantent, jouent à des jeux traditionnels... c'est la fête ! À partir de 16 h, les petites bicoques de street food ouvrent et tout le monde s'attable en famille, entre amis à même la rue. Des concerts prennent place sur l'esplanade et même sur le plus grand rond point qui reste bien sûr ouvert à la circulation ! Et le plus drôle, c'est la bataille d'eau générale !!! Petits et grands, s'aspergent d'eau avec des pistolets à eau, des seaux et tout autre moyen imaginable ! BREF, même les flics se prennent des seaux et du talc 😜

Par chance, ce jour là, nous passons devant une auberge de jeunesse où deux motos en superbe état sont à vendre. Rien à voir avec les poubelles que l'on peut trouver habituellement, parfois même à des prix totalement délirants. Après avoir essayés la moto, nous négocions le tarif et concluons l'affaire. Nous voici avec une moto âgée d'un an seulement et en parfait état. Quelques équipements ajoutés, voici la vidéo😊

La campagne environnante de Kampot est vraiment belle. Nous avons testé notre nouvelle monture en nous enfonçant sur les chemins de terre à travers les petits villages et les champs de plantation jusqu'au magnifique Secret Lake.

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Après plusieurs heures de bus pour Camille et Grégoire, et de moto pour Antoine, nous nous retrouvons à la guesthouse pour une petit plongeon bien mérité dans la piscine. Les garages étant fermés pendant le nouvel an, nous n'avions pas eu la possibilité de faire souder des portes bagages pour nos deux gros sacs à Kampot. C'est donc l'une des premières choses que nous avons fait sur Phnom Penh et nous sommes plutôt contents du résultat 👌!


Une partie des voyageurs squeeze la capitale car en soit, elle n'a rien de vraiment époustouflant. De notre côté, nous y sommes restés 3 jours, le temps d'équiper la moto et de s'imprégner un peu de la ville. Nous l'avons principalement découvert à pied. D'ailleurs, nous étions souvent les seuls piétons. Pas étonnant, au vue des centaines de tuk-tuk nous proposant à chaque coin de rue de monter à bord. Mais nous avons résisté sauf lorsqu'une énorme averse s'est abattue sur nous 😝 nous étions contents d'en trouver un !

Phnom Penh, comme l'ensemble du Cambodge d'ailleurs, est connu pour ses nombreux marchés. Au rythme de notre découverte, nous nous y sommes baladés. A même la rue, les habitants étalent poissons, viandes et autres légumes... au ras du sol ; mais aussi dans des grandes halles couvertes beaucoup plus "structurées" croulant sur l'impressionnant stock de marchandises. Ils ont beau avoir ce qu'il faut, nous étions à la recherche d'un casque pour Camille et elle a dû en essayer pas moins d'une vingtaine 😮 avant de trouver un casque presque à sa taille !!!

Si l'on compare Phnom Penh et Bangkok, la capitale cambodgienne n'est pas autant développée. L'architecture khmer de la ville a été mise en valeur, lors du colonialisme français et la structuration de celle-ci , par de grandes avenues et de grands monuments. Cependant, la modernité se dévoile au fur et à mesure par la construction d'énormes immeubles assez bling bling 💰. C'est assez effarant, d'ailleurs, de voir, sur une même photo, le contraste d'un building flambant neuf (où l'on peut compter le nombre de clients dans les magasins sur les doigts) et des immeubles insalubres où s'amassent les habitants. Sans compter les nombreuses bicoques sur les trottoirs où les gens dorment sous les toits de tôles à même la rue.

L'une des étapes importantes de notre visite fût la découverte d'un lieu historique montrant la période sombre du Cambodge. Le camp S 21, ancien lycée où les enfants étaient autrefois éduqués, est devenu le plus important camp de torture de Phnom Penh causant la mort à près de 15 000 personnes sous le régime des Khmers Rouges. Sur 17 000 personnes déportées à S-21, seulement 14 survécurent (certainement les derniers arrivés).

Au Cambodge, comme partout en Asie d'ailleurs, on peut vraiment voir des moyens de locomotion les plus bizarres et farfelus qui puissent exister. Nous sommes allés faire un petit tour à la gare routière. Ici, il y a du niveau ! Le but, économiser le nombre de trajets en entassant un max de marchandises (et de personnes) sur un pick-up, dans un van ou dans un camion. C'est un TETRIS géant 😂😮. On ne verrait jamais ça sur nos routes françaises !!!

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De retour sur la route, nous partons cette fois-ci pour 200 km, autant vous dire qu'on envisage de mettre un coussin sur la selle car nos fesses ont eu du mal à s'en remettre... 😫Les routes sont lentes et dangereuses. Il faut être attentif constamment car non seulement les autres usagers de la route sont des fous furieux, mais également parce qu’à tout moment, il peut débouler une poule🐔, un chien🐶 , une vache 🐄 ou bien même un buffle 🐃!!! Par conséquent, après un peu plus de 100 km et déjà plus de 2 h 30 de route, nous décidons de passer la nuit dans une petite ville dans laquelle les touristes se font rares. Le centre ville est plutôt calme et basique mais à l'approche de la rivière, les paysages changent. En longeant la rive, nous avons traversé un village d’une pauvreté déconcertante, pour finalement tomber face à un village entièrement flottant. Et ce, sur plusieurs centaines de mètres.

En se renseignant un peu, nous apprenons que ce village est apparu suite à l’invasion des Khmers Rouges. En effet, à l’époque, il était interdit de posséder un quelconque lopin de terre et tout ce qui y poussait était également la propriété des Khmers Rouges. Si un villageois mangeait un seul fruit ou légume de son propre jardin, il était directement jeté en prison ou pire. Par conséquent, des villageois ont pris le mot « terre » au pied de la lettre et se sont installés directement sur l’eau. D’autres, ont suivi et le village flottant a ainsi vu le jour...

Le village est magnifique !!! Nous avons eu la chance de partir sur une petite embarcation avec une habitante locale du village. Les gens y sont adorables, nous font "coucou" de la main, sont souriants. Tout cela met du baume au cœur 😍 !!!

En allant un peu plus dans les terres, cette fois, nous rejoignons un petit village spécialisé dans la poterie. Nous avons visité une petite fabrique et tout y est fait à la main comme à l’époque. L’objet phare de cet atelier est le foyer de cuisson. Peu coûteux, les cambodgiens l’utilisent avec une grille comme barbecue ou bien ils y posent directement un gros wok 🍲. On le trouve aussi bien dans les foyers que sur les chariots ambulants. C’est un élément très important de la batterie de cuisine au Cambodge.

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Nous reprenons la route le lendemain matin en direction de Siem Reap mais nous faisons une nouvelle escale non loin de la ville de Battambang. En effet, à proximité de cette ville, se trouvent quelques éléments culturels très intéressants. Nous commençons donc notre journée par visiter un temple vieux de 1000 ans et perché en haut de 368 marches plus vertigineuses les unes que les autres. Le temps a fait des ravages car il est quasiment en ruine, cependant le cadre reste très joli et verdoyant.

Pour la tombée de la nuit, nous nous sommes rendus près d’une grotte appelée, BAT CAVE (grotte chauve souris). Et un phénomène surprenant si déroule chaque jour vers 18 h. Dès lors que le soleil se couche...environ 6,5 millions de petites chauve-souris (taille d’une hirondelle) sortent de la grotte en créant une ligne noire dans le ciel pratiquement interminable.

Nous n’avons pas attendu que la dernière sorte de sa cachette, car cela dure de longues minutes pour déloger tout le monde. Alors, avant qu’il ne fasse entièrement nuit, nous sommes allés au sommet de la colline afin d’y admirer le coucher du soleil, mais aussi pour y visiter une cave armés de nos lampes torches. Quitte à être dans le noir, autant le faire la nuit, comme ça, il n’y a pas de touristes. En effet, même les locaux étaient surpris de nous voir 😉.

Pendant notre passage, nous avons « survolé » rapidement le centre de Battambang. Cherchant à vivre des expériences avec les locaux, nous avons vite repris notre route vers le nord. Et à seulement quelques dizaines de kilomètres, nous nous sommes retrouvés dans une fabrique de feuilles de riz. Nous y avons même goûté mais, pour tout vous dire, quand on voit l’hygiène pratiquée pour la fabrication de ces feuilles comestibles, on y réfléchit à deux fois. Les photos parlent d’elles mêmes 😀

Au Cambodge, l’une des spécialités est le poisson séché que l’on mange salé ou sucré. Cependant, l’hygiène est à un tout autre niveau, si bien que l’on trouve parfois au ras du sol, les poissons en train de sécher, recouverts de mouches et qui dégagent une odeur à en tourner de l’oeil…🤮

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Nous voici de nouveau sur la route en direction de Siem Reap quand tout à coup PSHIT... 😱 décidément, on n'en a vraiment pas fini avec les pneus. Nous nous retrouvons crevés à l'arrière mais, heureusement, nous étions à moins de 100 m d'un petit garage dans lequel les ouvriers nous ont gentiment changé la chambre à air pour 5 $ seulement.

Une fois à Siem-Reap, la première impression est celle d'être arrivés dans la capitale du tourisme. Le site archéologique des temples d'Angkor étant un des lieux les plus connus au monde. Des millions de touristes comme nous s'y ruent, chaque année. Nous sommes arrivés sur place vers 16 h. Le temps de nous débarbouiller la poussière accumulée sur notre visage, nous repartons immédiatement afin de voir le coucher du soleil sur le fameux Angkor Wat (le temple qui se trouve sur le drapeau du Cambodge 🇰🇭) ! La bonne nouvelle, c'est qu'après 17 h 30, on peut circuler gratuitement dans le domaine (sinon c'est 37 $). Nous passons devant le magnifique temple... cependant le soleil n'est pas encore assez bas pour prendre une jolie photo... C'est pourquoi nous continuons notre route jusqu'à un petit temple situé en hauteur et dans lequel on a eu la chance de pouvoir entrer gratuitement. Des hauteurs du site, nous avons pu observer le coucher du soleil. Il était un peu nuageux mais d'un rouge éclatant.

Une fois la nuit tombée, nous avons continué à prendre nos marques dans le domaine pour la journée du lendemain. Le domaine d'Angkor est une cité qui fût l'une des capitales de l'Empire Khmer. Elle est constituée d'un grand nombre de temples éparpillés dans un grand domaine boisé qui s'étend sur des kilomètres (environ 1000 km2). Après plusieurs kilomètres parcourus, nous sommes tombés sur un temple entièrement éclairé pour le temps d'une soirée 😉. Difficile de passer à côté tellement ça le met en valeur et l'on se demande même pourquoi ils ne font pas ça sur tous les temples (question de budget certainement).

Le lendemain, debout 6 h, le but étant d'arriver sur place avant la horde de touristes. Nous nous promenons dans le domaine entre les enceintes des nombreux temples, les bassins aménagés pour retenir les eaux et les petits hameaux où vivent les habitants d'Angkor. Nous nous sommes même amusés à prendre les enfants en photo dans la cour de l'école 😀.

Nous entrons dans un temple dans lequel ont été tournés deux films connus : Tomb Raider/Indiana Jones et Le Temple Maudit 😜. Le temple est impressionnant d'une part, par sa superficie et sa beauté, d'autre part, par les arbres repoussant la roche pour pouvoir grandir. Certains arbres sont même de couleur argentée et d'autres légèrement dorés.

Plus tard, dans la journée, nous sommes repartis en direction du centre-ville pour visiter la société-école des Artisans d'Angkor qui a été créée, à l'origine, pour aider les jeunes ruraux à trouver du travail près de leur village. Elle a pour mission de préserver les savoir-faire traditionnels ancrés dans la culture Khmer 😉. Le premier site est axé exclusivement sur la fabrication de la soie et de son tissage. Ce fût un moment très instructif car nous n'avions pas encore eu l'occasion de voir l'ensemble des étapes : des vers à soie - au lavage des cocons pour en récupérer les mini fils de soie - en passant par la teinture à base de produits naturels de la région - jusqu'au tissage traditionnel. En prime, nous aurions pu avoir une petite dégustation de vers cuits mais nous avons laissé notre guide se régaler 😙!

Un peu plus loin, nous avons visité une deuxième école spécialisée dans l'artisanat Khmer, dans laquelle les jeunes apprennent à tailler la pierre, à sculpter le bois, à travailler les métaux pour créer des bijoux et des éléments de déco mais aussi, à peindre sur de la soie et du bois laqué. De véritables artistes sont à l'œuvre dans ces murs quand on voit les résultats finaux ! Il faut parfois plus d'un mois, à une personne, pour terminer son œuvre 😯.

Nous sommes ensuite retournés une dernière fois sur le site d'Angkor pour admirer la lumière du soir sur la façade du célèbre Angkor Wat.

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Nous quittons Siem Reap en direction de l'Est du pays pour rejoindre le Mékong. La route est looonnngue mais nous en profitons pour découvrir la campagne locale en sillonnant les petits chemins terreux le long de la voie principale. Nous retrouvons les locaux en plein travail, que ce soit dans les champs ou à la pêche. C'est plutôt drôle d'observer le regard des gens nous fixer comme si nous étions tout droit arrivés d'une autre planète. Mais c'est surtout très touchant d'entendre les centaines de petits HELLO des enfants, tellement contents de s'exprimer avec des mots anglais appris à l'école 😀. On profite également de notre proximité avec les habitants pour s'arrêter le long de la route pour tester des spécialités locales.

Après près de 300 km, nous retrouvons le Mékong. Nous décidons donc de remonter le fleuve jusqu'à la petite ville de Kratie. De nombreux villages se sont implantés le long du fleuve afin de vivre de la pêche mais également de pouvoir utiliser l'eau pour leurs habitations et leurs cultures. On retrouve aussi quelques petits villages flottants. Sur la route, nous croisons beaucoup d'enfants rentrant de l'école à vélo ou bien bras dessus, bras dessous à pied. Nous avons également eu l'occasion de prendre en photo une des particularités du Cambodge... Ici, cela ne gêne pas les habitants de faire la fête pour un mariage par exemple, en plein milieu de la route. Ils montent une grande tonnelle, une scène avec une sono de malade et HOP c'est parti !! 🎉🎶🍻.

Pour passer d'une rive à l'autre, nous prenons le bac et là, encore, nous étions les seuls touristes. Quel étonnement de la part des locaux de nous voir sur notre belle moto !!! Elle les intrigue tout au long de la traversée si bien que des curieux se retrouvent à l'examiner de fond en comble et certains ont même osé essayer de nous poser des questions. Assez difficile de discuter mais vive les gestes et les quelques mots de Cambodgien ! 😛

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Contents d'arriver dans la petite ville de Kratie après deux jours sur la route. Là clairement, la ville n'a aucun intérêt. Cependant, autour de celle-ci , les paysages valent le détour. Les curieux viennent surtout pour observer les dauphins du Mékong, oui ! oui ! des dauphins 🐬 !!! Ils sont un peu différents des dauphins que nous avons l'habitude de voir. Ceux-ci ont la tête très arrondie mais sont, à priori, tout autant amicaux. Nous avons eu la chance d'en apercevoir de la rive 😊. Cependant, ils étaient trop loin pour que nous puissions prendre une photo nette. Par conséquent, on a un peu pompé sur le net pour vous montrer à quoi ils ressemblent. Un peu plus au nord de la ville, nous sommes allés au niveau des rapides du Mékong où les habitants ont aménagé des terrasses sur l'eau pour faire trempette. C'est très sympa et le lieu est très prisé des locaux !

En face Kratie se trouve une petite île sur laquelle nous avons passé l'après-midi. Peu touristique, on découvre, en plein cœur du Cambodge, un univers préservé des déchets et des attrape-nigauds. On se retrouve également plongé 60 ans en arrière en observant les locaux travailler leurs champs 😮. En effet, ils labourent leurs terres avec une charrue et des bœufs et récoltent manuellement fruits et légumes. Un de nos coups de cœur 😍du Cambodge.

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Après avoir passé de très bons moments le long du Mékong, nous nous retrouvons "bloqués" pour passer du côté du Vietnam car nous n'avons pas assez anticipé notre demande de visa 😕. La frontière la plus proche qui accepte les visas en ligne se trouve à 160 km au sud de là où nous nous trouvons. Pas le choix, nous devons rebrousser chemin si l'on veut passer au Vietnam. Dans l'attente de notre visa, nous faisons le bilan de ces plusieurs semaines au Cambodge.

La période pendant laquelle nous avons visité le pays n'est sans doute pas la plus merveilleuse quant à la beauté des paysages. En effet, nous sommes tombés à la fin de la saison sèche et les champs à perte de vue étaient très arides. L'Est du pays nous a donné un petit aperçu des paysages verdoyants avec les différentes plantations déjà bien levées en cette fin d'avril. Nous avons apprécié traverser les petits villages aux maisons traditionnelles Khmer construites sur pilotis (pour éviter les inondations) avec différents matériaux (selon la classe sociale). Les habitants sont vraiment très gentils dans les endroits les plus reculés à la fois curieux, surpris et émerveillés. Nous n'oublierons pas les centaines de petits "HELLO" des enfants 😍 croisés sur le bord de notre route.

Côté découverte, nous garderons également en mémoire, la majestuosité des temples d'Angkor et la beauté du Mékong avec la balade en barque au sein de l'immense village flottant et notre retour dans les années 60 sur l'île de Koh Trong.

Le Cambodge, c'est également nos premiers 1500 kilomètres en moto rythmés par la mise en place quotidienne de nos bagages, le mal de fesse journalier (heureusement, on a investi dans de beaux et moelleux coussins 😉) et les deux premiers pneus crevés ! C'est aussi, la découverte de la conduite asiat' qui peut, parfois, nous questionner sur notre choix pour la moto... Mais c'est surtout, un très beau moyen pour être au plus proche de la population locale et avoir des moments de rencontres privilégiés avec les habitants.

Vietnam nous voilà 😀 !!