Nos six semaines de voyage vont nous amener de la Place Rouge à la Grande Muraille de Chine, du calme des steppes mongoles aux tumultes de Pékin, des wagons du Transsibérien aux treks à dos de Yacks…
Du 16 juillet au 24 août 2018
40 jours
Partager ce carnet de voyage
1

40 jours pour parcourir prés de 8400km!

- 16 Juillet; avion de Paris à Moscou,

- Du 16 au 19 Juillet; Moscou,

- Du 19 au 22 Juillet; Transsibérien pour rejoindre Irkoutsk,

- Du 22 au 27 Juillet; Lac Baïkal et traversée de la frontière entre la Russie et la Mongolie en bus,

- Du 28 Juillet au 18 Août; Trek en Mongolie (du nord au sud),

- 19 Août; avion d'Oulan-Bator à Pékin,

- Du 19 au 23 Août; Pékin,

- 24 Août; avion de Pékin à Paris.

Des avions, trains, voitures, bus, yacks et peut être même des dromadaires! 
2

Arriver à Moscou c'est un peu comme remonter le temps...


D'abord il y'a le train express qui relie l'aéroport au centre ville et qui traverse des banlieues datant de l'époque soviétique ; de grands blocs d'immeubles gris et tristes, tous similaires les uns aux autres, avec des moscovites rentrant de leur journée en longeant les voies ferrées.

Puis il y'a le centre ville ; la Place Rouge, la Cathédrale Basile-le-Bienheureux, le Kremlin... On se retrouve au temps des Tsars.

Enfin c'est au détour des rues, du (magnifique) métro et du parc Gorki que nous rencontrons le Moscou du mondial avec les supporters de nombreux pays!

• • •

Jour 1; on entre dans le vif du sujet.

On commence par la Place Rouge qui offre une vue à 360° sur le Kremlin, la Cathédrale Basile-le-Bienheureux, les magasins GUM et le musée historique d'état. Puis on entre dans les jardins d'Alexandre où l'on assiste à la relève de la garde avant de visiter le Kremlin.

La relève de la garde. / Tour de la Trinité, une des entrées de la Place Rouge. / Intérieurs des magasins GUM ; où est Hugo?

Immense forteresse de briques rouges, le Kremlin abrite plusieurs Cathédrales, des bâtiments administratifs et même un petit parc.

De G à D; Clocher d'Ivan le Grand, Cathédrale de l'archange St-Michel, Cathédrale de l'Annonciation et Cathédrale de la Dormition.

On continue en longeant la Moskova pour rejoindre la Cathédrale du Christ-Sauveur et le pont Bersenevsky qui offre une belle vue sur Moscou.

Selfie sur le pont avec le Kremlin derrière. / L'immense Cathédrale du Christ-Sauveur.

La rue Arbat et ses portraitistes, ainsi que le Théâtre du Bolchoï seront sur nos routes l'après-midi.

Le théâtre du Bolchoï.
• • •

Jour 2; les visites continuent

On tente de se lever tôt pour aller visiter l'Armurerie du Kremlin (la foule nous en a découragé la veille). Après une heure de queue nous avons nos billets, mais l'attente en vaut la peine!

l'Armurerie est un musée qui rassemble les collections des Tsars de toutes époques. Au programme ; de belles pièces religieuses, des armures et armes, des tenues de couronnement et même des carrosses.

Puis on file manger dans le parc Gorki dans une jolie guinguette "à la française" avec ses terrains de pétanque et ses remix de Mc Solar. La fin de journée sera consacrée à préparer le programme des jours au Lac Baïkal.

Le parc Gorki et sa guinguette "La Boule".
3

Aujourd'hui c'est mon 🎂anniversaire🎂 et fêter ses 29ans à Moscou à quelque chose de spécial !


On commence par aller voir une représentation de Giselle au Russian National Ballet Theatre (merci Hugo pour le cadeau 😘). Un très beau ballet de danse classique même s'il nous aura fallu l'aide de notre ami Google pour comprendre l'histoire ("mais du coup, le mec au collant blanc il trompe Giselle avec la femme ou la fille du roi?").

Alors pour vous la faire courte : En apprenant qu'Albrecht, qu'elle aime, est le noble fiancé d'une princesse, Giselle, une paysanne naïve, décède. La reine des Willis, esprits de jeunes filles mortes vierges, décide qu'Albrecht doit suivre Giselle dans la tombe. Il est condamné à danser jusqu'à la mort par épuisement. Mais l'esprit de Giselle, en dansant avec lui, arrive à le sauver. (Cf: Wikipédia).

Le salut des artistes à la fin de la pièce. / L'orchestre accompagnant les danseurs dans la fosse.

On fini la soirée dans un restaurant d'une rue adjacente où le serveur arrive même à nous trouver une bougie !

• • •

Jour 3; clap de fin sur Moscou

En fin de matinée on part visiter le Mausolée de Lénine.

Lénine souhaitait se faire enterrer près de sa mère à Saint-Petersbourg mais Staline a décidé de le rendre immortel en l'exposant sur la Place Rouge. Mis à part pendant la 2nde guerre mondiale, sa dépouille à alors été transportée en Sibérie, il n'a depuis 1924 jamais quitté Moscou. Pour le conserver, son corps est lavé et plongé dans un bain de paraffine tous les 18 mois, ce qui lui donne l'impression d'être un mannequin de cire.

On part ensuite visiter l'intérieur de la Cathédrale Basile-le-Bienheureux. C'est très chargé, les murs sont couverts de peintures et d'icônes religieuses, mais le rendu est plutôt sympa (ça nous fait penser à un mélange des mosquées d'Istanbul et de nos églises catholiques).

L'intérieur de la Cathédrale. / L'extérieur de la Cathédrale.

On va maintenant préparer notre trajet en Transsibérien en faisant quelques courses. Embarquement ce soir à 23h45, pour en ressortir le 23 Juillet au petit matin...

Update: voici nos courses pour 3jrs de train!
4

75 heures de train pour parcourir 5 185km (avec le TGV français nous aurions mis 16 heures pour la même distance!).


19/07 à 23h30

Notre train est à quai, dans 15 minutes on quitte Moscou direction Irkoutsk ! On assiste au raccordement entre la locomotive et les wagons, raccordement qui se fait manuellement.

Le train n'a rien d'extraordinaire ("notre petit gris sur la ligne R est mieux" dira Hugo); une carcasse gris métallisé de 10 wagons (nous sommes dans le 1er).

Justement, on entre dans le wagon et on découvre notre cabine couchette. Nous avons réservé une cabine de 4 lits pour nous deux ce qui nous permet d'avoir un peu de "place" (mais ça reste bien relatif). On sort quelques affaires histoire de s'approprier les lieux ("ici ce sera le coin bouffe et là le coin salle de bain" décident Camille et son habituel sens de l'organisation !)... Bonne nouvelle, nous avons la clim! C'est parti pour notre première nuit à bord!

Les wagons. / Première nuit, tout est ok pour le moment.
• • •

20/07 à 10h45

Cela fait 11h que nous sommes partis. La première nuit a été courte; il a fallu s'habituer à notre nouvelle maison (on se sent plutôt enfermés au début), aux mouvements du train, aux bruits des autres passagers et à la clim... Mais ce n'est pas très grave, nous avons encore plus de 60 heures pour nous reposer!

Le paysage est pour le moment assez monotone : nous traversons des forêts avec ça et là quelques petits villages et gares.

"on dirait l'Ardèche en 1970" dixit Camille en traversant quelques villages agricoles.
• • •

20/07 à 17h45

Notre train a marqué deux arrêts de 15 min chacun dans les villes de Kirov (km 956) et de Balezino (km 1192) ce qui nous a permis de sortir quelques minutes pour se dégourdir les jambes.

Il n'y a pas de douche dans notre classe (la deuxième, dite Koupé), juste un robinet dans les WC qui permet de se faire un brin de toilette. Mais en échange de 150 roubles (2€) Camille a eu accès, pendant 20min, à la cabine douche de la 1ére classe!

Pour passer le temps on mange, on lit, on dort et on se fait quelques parties de Mastermind.

L'heure annoncée dans les titres est toujours l'heure de Moscou car c'est l'heure référente dans le Transsibérien... Mais nous avons déjà passé deux fuseaux horaires (sur les 5 qui séparent Moscou à Irkoutsk), ce qui fait qu'il est en fait 20h.

Au programme ce soir: prendre l'apéro dans la voiture bar, manger et se coucher.

• • •

20/07 à 20h

Prise de conscience ; "en fait on est pas arrivés !" dira Hugo.

La voiture bar. / Rien ne vaut une bière lors d'un coucher de soleil.
• • •

21/07 à 10h38

Enfin c'est ce qu'il nous semble, car ça y'est, nous avons perdu nos repères. Ce matin au réveil nous étions perdus : "mais il nous reste 1 nuit ou 2? On est quel jour? C'est quelle heure? On est parti quand?...". Pour ne pas faciliter les choses, nous venons encore de nous prendre une heure en plus; nous sommes donc le 21 Juillet, il est 13h38 et nous quittons le train le 23 Juillet à 5h35 (si on se cale sur notre fuseau horaire actuel, car il sera en fait 7h35 sur le fuseau de destination... Vous voyez, même vous vous vous perdez ! 😉).

Nous sommes maintenant en Sibérie (qui commence au km 2102) et les paysages ont changé : ce sont plutôt des steppes verdoyantes avec quelques marécages.

Paysages des steppes sibériennes depuis le Transsibérien.
• • •

21/07 à 19h (heure de Moscou, 22h heure locale)

A bord du Transsibérien il y'a un Samovar dans chaque wagon; il s'agit d'une bouilloire géante qui rythme la journée des passagers leur permettant de manger et de boire du thé.

Après 3 repas composés de nouilles chinoises nous avons fait quelques courses sur le quai de la gare de Barabinsk (km 3035) ce soir; deux chaussons au choux, deux à la saucisse, un salami, des chips et deux bières... Quel festin! 🙄

Des soupes de nouilles chinoises, des chips, du salami et des pains fourrés... Nos destins du Transsibérien ! / Le Samovar.
• • •

22/07 à 10h30 (heure de Moscou et 14h30 heure locale)

Lors de notre troisième nuit à bord on essaye de s'habituer au changement d'heure mais c'est compliqué lorsque l'on ne fait pas grand chose de nos journées : résultats on s'est couchés tôt mais endormis tard, on a voulu se reveiller tôt mais on s'est levés tard!

Nous allons manger notre dernière soupe de nouilles (autant dire que le prochain qui nous parle de nouilles chinoises on l'étrangle avec 😅) et laisser les 17 dernières heures passer comme les 58 précédentes, c'est à dire sans rien faire...

Réflexion du jour;

-"peut on mourir d'ennui ?" Camille,

-"non mais on peut en devenir fou" Hugo,

-"vivement que l'on sorte alors" Camille.

Paysage du 3eme jour, Camille cherche les ours dans les plaines...!
• • •

22/07 à 14h30 (heure de Moscou 18h30 heure locale)

On vient de s'arrêter quelques minutes à Ilanskaya (km 4377) les paysans du coin vendaient leurs récoltes sur le quai de la gare: baies, framboises, champignons, poissons séchés, cornichons et quelques plats préparés aussi. Mais l'expérience des beignets farcis au choux d'hier nous à suffit... De toute façon il ne nous reste qu'un repas à bord du Transsibérien et on va finir nos restes (1/2 salami, quelques chips et des gaufrettes caramel)!

À chaque arrêt en gare c'est le même rituel; les passagers quittent le train et font quelques courses, fument des cigarettes (on a vu un Russe en fumer deux en même temps), d'autres font un peu d'étirement ou prennent des photos... Ça ressemble assez à la cour des miracles car après plusieurs heures/jours dans le train nous ne ressemblons plus à grand chose (jogging-tong, cheveux gras, pas douchés,...). Il reste encore 12h!

• • •

23/07 à 7h30 heure locale

Ça y'est on sort du train, on a dit au-revoir à notre Provodnista (c'est la gérante du wagon: elle contrôle les billets, fait le service, le ménage... La nôtre était top!) et on regarde le train partir! On l'a fait!

Si on nous demande notre avis sur ce trajet là, maintenant, tout de suite notre réponse sera "ne le faites surtout pas!", mais si on nous le demande dans quelques mois/années on dira sûrement "c'est long, mais c'est quelque chose d'unique".

Notre Provodnista
5

Le lac Baïkal est la plus grande réserve d'eau douce sous forme liquide au monde (environ 20%). Avec ses 31 722km2, soit 260 fois le lac Léman, c'est le sixième plus grand lac mondial!


Pour bien l'observer nous nous rendons à Listvianka, petite ville balnéaire avec ses faux airs de côte méditerranéenne. La première impression n'est pas la meilleure ; beaucoup de touristes russes, de la musique à tous les coins de rues, un temps assez froid et un hôtel un peu cracra.

Du coup dès le lendemain on part faire une randonnée de 25km qui longe le Baïkal nous permettant ainsi d'avoir de très jolis points de vue tout au long de la balade.

On traverse la taïga en longeant le Lac Baïkal.

En fin d'après-midi on arrive à Bolshie-Koty, village perdu sur les rives du Baïkal (accessible en voiture seulement lorsque le lac est gelé en hiver, à pied et bateau l'été). Le sentiment d'être au bout du monde l'emporte dans ce village qui a l'air abandonné !

Bolshie-Koty

Après un bonne grasse mat' (la chambre dans le grenier en bois rappelle Brogny et/ou Montmin) on part marcher le long du lac pour en profiter un maximum afin de prendre le bateau en fin de journée.

Se baigner dans le lac prolonge notre vie de 7ans... Tentant, même si la température de l'eau (environ 12°) nous a découragé la veille. Hugo se jette en premier, il fallait bien que Camille le fasse aussi du coup!

Hugo en premier, suivi de Camille... 12° ça pique quand même !

Une baignade, un poisson fumé mangé sur le ponton du lac, des phoques nageant dans les eaux du Baïkal et nous voilà de retour pour Listvianka. Nos prochains jours seront principalement dans les transports puisque nous devons être en Mongolie le 28/07 pour le départ de notre circuit de 3 semaines.

6

Demain nous voyageons toute la journée pour aller en Mongolie; 10h de bus nous attendent entre Oulan-oude et Oulan-bator! Dimanche ce sera le début de notre circuit de 3 semaines en Mongolie, l'heure de faire un bilan de nos 15jours en Russie.

• • •

* Les Russes

A Moscou ils nous ont presque tous "fait peur" et à quelques rares exceptions près (comme le serveur du resto où Camille a fêté son anniversaire) nous n'avons eu que très peu de retour à nos sourires! Le Parisien c'est Oui-Oui à côté des Russes!

Par contre, sur les rives du Lac Baïkal c'est autre chose; ils sont beaucoup plus souriants et n'ont pas hésité à venir à notre rencontre. Lorsque nous étions à Bolshie-Koty, un groupe de vacanciers russes organisait un buffet accompagné par un orchestre et nous avons pu participer à la fête, c'était super sympa!

Chants russes à Bolshie-Koty.
• • •

* La nourriture

À Moscou nous avons mangé beaucoup de soupes et de raviolis (des Pelmenis). Hugo à tenté le Elardji (semoule de maïs au fromage, spécialité Géorgienne) et on a aussi pris des légumes au vinaigre.

Sur les bords du lac on a aussi mangé du poisson, principalement de l'Umul, un poisson vivant dans le lac. Hugo l'a même goûté dans sa version gratiné au fromage!

Soupe au poulet. / Hugo et son Elardji (sorte d'aligot). / Du poisson au fromage ! / Umul fumé.
• • •

* Anecdotes

. En dehors de Moscou les Russes parlent très peu anglais, mais à force de persévérance on finit par échanger avec eux; comme cette femme russe qui a expliqué à Hugo avoir vu un match de la Coupe du Monde car son fils est entré sur le terrain en tenant la main d'un joueur (enfin c'est ce que l'on croit avoir compris).

. Trois personnes nous ont félicité quand nous leur avons dis venir de France (⭐⭐).

. Nous avons repris le Transsibérien pour faire Irkoustk-Oulan Oudé (presque 9h de trajet), mais cette fois-ci nous étions en couchette 3éme classe... Par contre on a longé le Baïkal pendant plusieurs heures, magnifique !

. Le vendredi à Oulan-oude c'est le jour des mariages : nous en avons vu au moins 5 en 20min!

Couchettes 3 ème classe a 52 par wagon.
7

Ça y'est, nous y sommes...


Après 14h de bus, et deux douanes passées, nous voilà en Mongolie. Avec un territoire vaste comme 8 fois la France, et une population de 3 millions d'habitants, la Mongolie fait partie des pays avec la plus faible densité de population au monde. Cependant plus de 60% des Mongols sont maintenant sédentaires et vivent dans les villes, ce qui donne une impression de fourmilière à Boulan-bator et de vide ailleurs.

• • •

Oulan-bator

Nous sommes bien sur le continent asiatique et on retrouve ici les caractéristiques des villes de Thaïlande ou de Malaisie : de grandes artères aux enseignes lumineuses, une conduite sans code de la route, des immeubles alternés avec de petites habitations, des scooters avec 3 personnes dessus...

On retrouve notre guide (Tulga), notre groupe (10 français d'une trentaine d'années), nos deux chauffeurs (le père et son fils) et notre cuisinière et nous voilà tous partis pour trois semaines à traverser la Mongolie du nord au sud.

Les "passe-partout" dans lesquels nous allons faire la plupart de nos trajets.
• • •

Amarbayasgalant

Après plusieurs heures de route, et 40km sur les pistes, on installe notre campement au fond d'une vallée verdoyante. Il y'a quelques yourtes au loin, mais nos plus proches voisins sont les écureuils de terre ainsi que les troupeaux de vaches, chèvres, chevaux et moutons!

Le lendemain on visite un monastère bouddhiste niché au cœur de cette vallée. Les premiers paysages que nous offre la Mongolie sont déjà grandioses!

Première nuit en tente avec le bruit des vaches comme réveil./ Le monastère d'Amarbayasgalant.
• • •

Parc National d'Uran Togoo

Le temps se dégrade et c'est sous la pluie que nous installons notre camp pour la nuit. Notre tente est située au pied du volcan d'Uran Uul qui était en activité il y'a 20 millions d'années, les paysages sont différents : pierres volcaniques noires et forêt.

Ici on offre toujours le premier verre d'une bouteille aux esprits, puis chacun boit un verre (toujours de la main droite) en commençant par le plus âgé du groupe. Après quelques verres de vodka offerts aux esprits (comprendre que nous avons bu plusieurs bouteilles), notre chauffeur se transforme en DJ et le passe-partout en boîte de nuit: nous sommes en pleines steppes mongoles, il est 23h, et nous dansons à la lumière de nos lampes frontales... Pas de doute, le groupe vient de se souder!

La tente avec les WCs au loin./ L'intérieur du volcan d'Uran Uul./ Petite randonnée sur les bords du cratère.

On posera notre campement de la troisième nuit sur le trajet vers le lac.

Cette fois-ci nous sommes au bord d'une rivière, l'occasion est trop belle: on se baigne tout en se lavant (ou alors c'est l'inverse), le premier brin de toilette en 3 jours! La soirée se poursuivra au coin du feu avant de reprendre la route le lendemain.

Tulga tente la pêche à la mouche.
8

Ce lac, le troisième plus grand de Mongolie, est entouré de montagnes pouvant culminer à 2000m d'altitude, son eau est si pure que l'on peut la boire et ses abords sont recouverts de forêts de pins et de luxuriantes prairies; on surnomme cette région la petite Suisse de Mongolie.


On arrive dans notre camp de yourtes, qui servira de base pour quelques jours, et on profite d'un magnifique coucher de soleil.

Notre yourte. / Les rives du lac. / Le coucher de soleil grandiose du premier soir.

Dès le lendemain on charge quelques affaires sur les charettes tractées par des yacks et on marche plusieurs kilomètres pour atteindre notre nouveau campement: nous passons la journée et la nuit avec 4 guides nomades dans des yourtes que nous construisons nous même. Pour s'occuper on se baigne dans le lac (plus chaud que le lac Baïkal de 2 ou 3°), Hugo joue au foot avec les guides et s'entraîne au lasso, on ramasse du bois dans la forêt pour le feu, et bien sûr on boit quelques tournées de vodka.

"viens chéri,on sort promener le yack". / Notre campement./ Tulga avec les garçons du groupe./ Les guides dans leurs deels.

Sur la route du retour on s'arrête dans une tribu d'éleveurs de rênes, les Tsatanes qui nous offrent un peu de thé au lait (boisson qui accompagne les plupart des repas mongoles).

9

Ici les distances sont longues et les routes difficiles; il nous fait presque 6h pour parcourir 200km! Heureusement les paysages sont très diversifiés et on ne se lasse jamais de "TV Mongolia" (c'est comme ça que nous avons appelé les fenêtres de nos vans à travers lesquelles nous admirons la Mongolie).

• • •

Lac de Züün

Sur la route entre les deux lacs (Khövsgöl et Züün) nous nous arrêtons dans un marché de la ville de Mörön. En Mongolie les hommes élèvent le bétail, tandis que les femmes s'occupent du commerce et de l'entretien du foyer. Tous les stands sont donc tenus par des femmes qui vendent des légumes, fruits (beaucoup de baies), des herbes médicinales et aromatiques, des produits laitiers (issus du lait de yack, de vache ou de chèvre) et de la viande (ce sont même elles qui désossent les carcasses).

L'après-midi on visite un ancien site chamanique composé de tombes et de stèles à cerf: les chamanes pensent que les cerfs sont le lien entre la terre et le ciel et qu'ils transportent les esprits vers l'au-delà. Enfin on fait notre désormais quotidien tour d'Ovo. Les Ovo sont des monticules de bois et/ou cailloux représentants les esprit des montagnes, il faut les contourner par la gauche, toujours faire des tours impairs et jeter des petits dons en priant. Le plus souvent nous jetons des cailloux mais les mongoles y mettent de l'argent, de l'alcool ou de la nourriture.

Ce jour-là nous avons prié pour que les esprits nous permettent de finir la journée sans encombre car nous avons déjà eu une crevaison et un court circuit dans le moteur des passe-partout.

L'Ovo du jour. / Une stèle à cerf. / Les paysages que nous traversons pendant de longues heures sur les pistes...

Le soir on s'arrête chez une famille d'éleveurs de yacks, nous devions dormir sur les bords du lac de Züün mais il fait trop froid, nous préférons planter les tentes dans les terres.

Nous profitons de cette soirée/matinée fabuleuse en compagnie des enfants et de la grand-mère de la famille: les enfants nous aident à monter les tentes et nous offrent du fromage au lait de yack, les petites filles nous font un spectacle de danse traditionnelle et nous cuisinons ensemble les dumplings du soir.

Nos dumplings pas toujours réguliers... / Spectacle et cours de danse traditionnelle sous le regard bienveillant de la grand-mère.
• • •

Parc national de Terkhiin Tsagaan

Nous continuons la route à travers le parc de Terkhiin Tsagaan où les paysages sont tels que nous les imaginions.

Le soir on arrive dans une famille nomade pour passer la nuit en yourte. Ils nous font goûter leur fromage de yack (un peu comme nos picodons mais version sucrée), leur alcool de lait et surtout les voisins ayant réussi à attraper une marmotte, nos hôtes du jour nous la prépare en version pierrade... Première étape : vider la marmotte et lui couper la tête pour ne garder que ce qui est mangeable, en parallèle on fait chauffer des pierres dans le poêle de la yourte. Deuxième étape : mettre les pierres chaudes dans la marmotte pour faire cuire la viande et les abats, puis on ferme le tout avec une ficelle. Troisième étape : brûler l'extérieur au chalumeau pour enlever les poils et faire sortir le gras. Quatrième étape : ouvrir la marmotte (qui ressemble plus à un poulet grillé maintenant), la couper en lamelles et déguster...

Fromage de yacks au sucre. / Différentes étapes de la marmotte façon pierrade pour reproduire chez vous cet hivers...
• • •

Lac Blanc

Notre troisième jour dans les steppes centrales nous emmène sur les bords du lac Blanc dans un camp de yourte. Ce lac étant situé dans une région volcanique, ce sont des paysages recouverts de coulées de laves qui s'offrent à nous. Nous en profitons pour faire l'ascension du volcan de Khorgo et pour se rafraîchir dans le lac.

Le Lac Blanc. / Le cratère du volcan de Khorgo./ Les paysages volcaniques avec les coulées de laves.
10

Sur la route pour la vallée de l'Orkhon nous nous arrêtons dans la ville de Tsetserleg pour faire un tour sur le marché local et visiter un ancien monastère devenu musée. Les stands des marchés mongols sont d'anciens conteneurs maritimes reconvertis en petits commerces : coiffeur, restaurant, garagistes, vendeurs de yourtes...

Le soir nous dormons à proximité des sources d'eau chaude de Tsenkher, plutôt touristique mais parfait pour se détendre après 40km de pistes.

Les garagistes du marché de Tsetserleg.

Le lendemain nous visitons le monastère de Tövkhön. Ce monastère, niché dans la forêt et perché sur une petite montagne de pierre, est celui dans lequel le premier alphabet mongol (Soyombo) a été composé par un chef religieux. En plus d'être atypique par son emplacement, il offre une très belle vue sur la vallée.

Le monastère de Tövkhön et son panorama sur la vallée de l'Orkhon.

La vallée de l'Orkhon, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, est une terre de nomades où de nombreuses familles viennent y installer leurs camps l'été avec leurs troupeaux.

Hugo en profite pour faire une randonnée à cheval (pendant que Camille suit à pied) et ainsi rejoindre les chutes d'Ulan Tsutgalaan.

Après avoir été trappeur au Canada, le voici nomade en Mongolie.

De retour au camp nous assistons à la préparation du barbecue mongol à la chèvre ; il s'agit d'une sorte de pot-au-feu pour lequel nos hôtes ont tué et dépecé une chèvre du troupeau.

La peau de la chèvre que nous mangerons le soir séchant au soleil./ Le barbecue mongol.

La Mongolie ne laisse jamais de répit; après avoir profité d'une belle journée sans pluie et avec le soleil (une première depuis que nous sommes ici), un violent orage éclate la nuit inondant notre yourte et rendant les pistes difficiles le lendemain matin.

Les passe-partout bravant pluie, bout, flaque et ponts défoncés.
11

Après deux semaines de chaleur toute relative (pas mal de pluies et des températures plutôt fraîches) nous nous dirigeons enfin vers la chaleur du désert de Gobi! *

(* Paragraphe écrit par Camille, Hugo n'aimant pas le chaud, il était mieux dans le nord de la Mongolie lui!).

• • •

Le Monastère d'Ongi

La transition entre les steppes verdoyantes et le désert se fait progressivement: les troupeaux de vaches remplacent les yacks qui sont à leur tour remplacés par des troupeaux de chameaux, les montagnes disparaissent pour laisser place à des étendues plates et désertiques, l'herbe se fait de plus en plus rare et le sable est de plus en plus présent...

Après 260km de pistes nous nous dormons au monastère d'Ongi dans le désert intermédiaire. De cet ancien monastère détruit par les soviétiques en 1937, il ne reste aujourd'hui que quelques ruines et un puit dont l'eau aurait des propriétés favorables à la digestion.

Le désert intermédiaire entre les steppes et Gobi.
• • •

Les falaises de Bayanzag

Les pistes sont plus plates et Hugo en profite pour prendre le volant d'un des passe-partout sous les yeux de Batbaathar, dit Bagii, le plus ancien de nos chauffeurs.

Les falaises de Bayanzag, mieux connues sous le nom de Falaises Enflammées, prennent une couleur rougeoyante au coucher et levé du soleil. Nous y allons en fin de journée et décidons de prendre l'apéro sur ce spot plutôt sympa. Dernière nuit en tente pour nous, à partir de maintenant ce sera yourte jusqu'à la fin du circuit.

Hugo, pilote du jour sur quelques kilomètres./ Les falaises de Bayanzag.
• • •

Les dunes de Khongor

Au matin nous nous arrêtons sur la montagne de Khavtsgait afin d'observer des peintures rupestres datant de l'âge de pierre et de bronze. Scènes de chasse, cérémonies chamaniques et autres animaux y sont représentés.

À gauche des cérémonies chamaniques, en haut à droite une scène de chasse et un peu partout différents animaux.

Les dunes de Khongor sont d'immenses dunes de sable coincées entre des montagnes et la steppes rocailleuse. Longues de 180km, larges de 20km et hautes de 120m, elles nous offrent un nouveau paysage merveilleux jamais vu jusque là.

Les dunes de Khongor.

Pour ces deux nuits au pied des dunes, nous dormons chez un chamelier et en profitons pour se faire un ballade sur le dos de ces animaux à deux bosses à la tombée du jour.

Nos montures du jours. / Les petits enfants du chamelier en vacances chez papy.
• • •

Naadam

Il s'agit de la fête nationale mongole qui a lieu mi-Juillet à Oulan-Bator et jusqu'à la fin de l'été dans les provinces. Pendant 2-3 jours, les différents camps se retrouvent pour s'affronter sur trois épreuves: la lutte (réservée aux hommes), le tir à l'arc (une catégorie homme et une femme) et la course de cheval (entre 10 à 15 km parcourus par des enfants qui montent des chevaux sans scelle). C'est surtout l'occasion pour les Mongols de se retrouver et de faire la fête pendant plusieurs jours.

Un petit Naadam local était organisé par les différents camps proches des dunes. Nous avons pu voir les Mongols s'affronter sur les trois épreuves, manger (encore) du fromage de yack, du mouton et des gâteaux et boire (encore de la vodka ainsi que du lait de jument fermenté). Une belle immersion dans la culture mongole.

Stand de nourriture./ Les lutteurs dans leur tenue traditionnelle (slip et caraco ouvert). / Archer
• • •

Le canyon de Yol

Sur la route du retour nous nous arrêtons dans le canyon de Yol pour une petite randonnée. Situé en altitude, la particularité de ce canyon est d'avoir des neiges éternelles qui ne fondent quand août... Nous ne les avons pas vu, mais Hugo était ravi de pouvoir faire un petit canyon a pied.

L'entrée du canyon.
12

Prochaine et dernière destination de ce voyage, Pékin. Cette fois-ci nous prenons l'avion pour rejoindre cette ville qui s'annonce déjà comme bien différente de tout ce que nous avons vu jusqu'à présent... L'heure de faire un bilan de nos 3 semaines en Mongolie.

• • •

* La nourriture

Ici la nourriture est très riche et grasse. À tous les repas nous avons eu double, voir triple, rations de féculents ; riz, pomme de terre et pâtes ! Nous avons aussi mangé beaucoup de viande: mouton, chèvre, marmotte, bœuf, poulet... Au petit déjeuner notre cuisinière, Tamira, nous a souvent préparé des sortes de galettes frites à manger avec de la crème de lait de yack et de la confiture de myrtilles.

Tamira est une cuisinière incroyable qui, avec deux fait-tout seulement, nous a préparé du pain, des gâteaux aux myrtilles et même des pizzas!

Repas traditionnel nomade: soupe au mouton et légumes. / Tamira qui nous a préparé des pâtes a la viande et aux légumes.
• • •

* Les boissons

Avec la tradition des cadeaux (on doit toujours en offrir à la personne qui nous accueille dans sa yourte) la vodka est devenue le cadeau le plus souvent offert et l'alcoolisme est un fléau en Mongolie.

Côté alcools, on en a goûté quelques un: vodka, ayrag (lait de jument fermenté), nermel (alcool de lait de yack), bières.

Pendant les repas, ou en guise de verre d'accueil lorsque l'on arrive dans une famille nomade, on nous a souvent proposé du thé au lait salé.

Enfin nous avons goûté toutes sortes de produits laitiers: lait de yack, yaourt au lait de yack, fromage au lait de yack (en version sucré et non sucré), lait de jument, lait de chamelle... Mais pas de lait de chèvre ou de vache!!!

• • •

* Les Mongols

C'est un peuple très souriant et accueillant qui respecte de nombreuses traditions ancestrales (surtout chez les nomades): on entre toujours dans une yourte avec le pied droit, les invités s'assoient au fond de la yourte les hommes à droite et les femmes à gauche, on prend toujours le verre que l'on nous tend de la main droite ou à deux mains, idem lorsque l'on sert quelqu'un, les premières gouttes de la bouteille d'alcool du jour sont offertes aux esprits, la personne qui le fait doit se couvrir la tête... Et la liste est encore longue.

Tulga lors de la cérémonie de la vodka./ Une petite fille très espiègle../ Une mamie qui nous a ouvert sa yourte.
• • •

* Anecdotes

. Le temps est très changeant ici: le matin grand soleil avec 20°, l'après-midi pluie et 12°. De manière générale on ne peut pas dire que nous ayons eu beau et chaud... Dans le désert on a même eu une journée entière de pluie (Camille était au bout du rouleau...).

. Tout comme le temps, les paysages changent très vite ici aussi. En quelques km on passe des steppes, aux volcans, des forêts au désert, des lac aux steppes... Même si nous avons fait beaucoup de route durant ces trois semaines, cela nous a permis de voir un grand nombres de paysages différents.

. En Mongolie rien n'est grave et "il y'a toujours des solutions": de la fumée qui sort du moteur, on laisse refroidir et on repart, un RDV pour le départ a 9h mais finalement on partira a 10h15, un orage trempe nos affaires alors on dormira dans une yourte en route... Même si au début c'est assez déroutant (surtout pour les horaires) on s'y adapte bien.

. On a quand même réussi a embourber le van deux fois le dernier jour...

Notre passe-partout bloqué dans la boue./ On cumule les couches./ Un apéro classique en Mongolie.
13

Arriver a Pékin après la (calme et relaxante) Mongolie, c'est dur; il fait une chaleur moite, il y'a du monde partout, les chinois hurlent... Dès le train interne de l'aéroport on se sent agressés par toute cette agitation, du coup on prend le taxi pour rejoindre notre hôtel !

• • •

Jour 1: 32000 pas.

On décide de commencer la journée par la visite du Palais d'été qui était la résidence de vacances des familles impériales, mais nous ne sommes clairement pas les seuls a avoir eu cette idée : premier bain de foule géant dès 9h du matin!

Une fois passé les premiers bâtiments et les hordes de touristes chinois, on trouve un peu plus d'air et on se promène a travers le parc, les temples, ponts et pavillons de ce joli ensemble architectural.

Le Palais d'été.

On continue ensuite vers le temple des Lamas, mais avant on prend le temps de manger dans une Sìhéyuàn (maison à cour carrée) qui nous permet de s'éloigner quelques instants du tumulte de Pékin. En plus le thé nous est servi de façon traditionnelle par notre serveuse très souriante (probablement la première rencontrée jusque là)!

Un peu de repos pour tous./ Service à thé traditionnel.

Le temples des Lamas est composé de jolis bâtiments aux toitures brillantes, aux tapisseries dorées, de nombreux moulins a prières tibétains sont présents et le tout baigne dans d'épais nuages d'encens (lorsque l'on prie dans ici, il faut allumer trois bâtons d'encens minimum).

Le temple des Lamas.

On finit la journée en flânant dans les ruelles des Hútòng de Pékin et on tombe tour a tour sur des petites cours partagées entre plusieurs familles et toujours bien remplies, et sur des grandes bâtisses protégées par vidéos et vigiles.

Cour typique des Hútòngs médiévaux de Pékin.
• • •

Jour 2: 35000 pas

8h25, premier échec du jour: on s'est levés tôt pour visiter la cité interdite mais les billets sont déjà tous vendus. Il faut dire qu'il y'a énormément de monde et que les chinois ont tous pu acheter leurs billets sur Internet (ce qui n'est pas possible pour nous car il faut une CB chinoise)! Tant pis, de toute façon avec cette chaleur et ce monde, pas sur que nous ayons bien apprécié la visite...

On a quand meme fait une photo des douves...

On se dirige donc vers la place Tiān'ānmén. Connue pour les mouvements en faveur de la démocratie de Chine, et la photo de l'étudiante devant les chars, cette place est le plus vaste espace public au monde (440 000m2)... Enfin public c'est vite dit car tous les accès a la place sont hautement sécurisés, contrôle d'identité et fouille des sacs, là encore on doit faire la queue de longues minutes avant d'entrer. D'autant que la circulation sur la place est très contrôlée aussi, il y'a des barrières et des policiers de partout, impossible d'aller où on veut.

Le mausolée de Mao./ La porte de la Paix céleste.

On part donc chercher un peu de quiétude et de calme dans un des parcs de la ville... Mais notre déception est grande: nous pensions pouvoir faire une sieste a l'ombre des arbres au milieu des Pékinois faisant leur gymnastique du jour, au lieu de ça on se retrouve dans un parc dont l'accès aux espaces verts est interdit et les bancs tous en plein soleil... On visitera rapidement (plus d'une heure quand même) les différents temples et pavillons.

Parc du temple du ciel et ses différents bâtiments.

Le soir on se motive a aller au marché de nuit de Dōnghuámén, mais là encore c'est un échec ! Notre Lonely Planet nous donne une adresse, sauf qu'en y arrivant il n'y a rien et on ne dit que le marché est fermé, nous qui voulions y diner, on est assez déçus. On continue a se promèner et on tombe sur une rue très commerçante avec de nombreux centres commerciaux et enseignes occidentales (H&M, Zara,...) dont un McDo où on décide de manger...

Et voilà qu'en repartant on tombe sur notre marché de nuit avec de nombreux stands de nourriture...

Bon en fait je crois que l'on préfère le double cheese et les nuggets au final! 😉
14

On ne va pas se mentir, si nous sommes venus en Chine c'est surtout pour la voir, elle, la Grande Muraille de Chine, l'une des 7 nouvelles merveilles du monde, si chères a Camille! Mais avec notre expérience des deux derniers jours a Pékin, on préfère s'éloigner de la ville et trouver des portions plus sauvages de la muraille.

On se dirige a Gubeiku, petite ville située à 2h30 de Pékin. Pour cela on prend un premier bus, puis un mini van 6 places. Enfin ça c'est la théorie car dans la pratique le conducteur a rajouté deux tabourets en bois entre lui et la première rangée de sièges...!

On arrive enfin dans notre guesthouse (une super adresse si certains en ont besoin) depuis laquelle on peut déjà voir la muraille qui s'élève sur le haut des collines.

C'est parti pour 4h de marche sur l'une des partie les plus sauvages de cet édifice, et franchement c'est grandiose!

C'est beau, c'est vert et en plus nous sommes seuls! N'hésitez pas a zoomer sur les photos pour voir l'étendue de la muraille.

La muraille de Chine telle que nous la connaissons aujourd'hui fait près de 9000km et à été construite par la dynastie des Ming afin de se protéger des invasions mongoles. Contrairement a ce que l'on pense, on ne peut pas la voir depuis l'espace car elle n'est pas assez large.


Le lendemain on repart se faire une rando sur une autre portion de la muraille : plus escarpée et encore plus sauvage. Avec la chaleur, les herbes et le dénivelé, c'est dur! Hugo fait sa prépa physique pour la reprise du rugby.

On est partis d'encore plus bas pour monter presque tout là haut...
15

Ça y'est, nous allons bientôt quitter le territoire chinois, l'heure de faire un rapide bilan de ces quelques jours ici...

• • •

* Les Chinois/les Pékinois

La Chine étant l'un des pays les plus peuplés au monde, Pékin la deuxième ville du pays et nous y étions pendant les vacances scolaires, autant dire que nous avons rarement vu autant de monde au km carré! Du coup on doit faire la queue tout le temps et pour tout...

Les Chinois sont très bruyants; ils hurlent dans leurs téléphones en faisant des visioconférences, ils se hurlent (en vrai ils parlent mais nous on a eu l'impression qu'ils se disputaient plus qu'autre chose)... Ils sont aussi très pressés et te poussent toujours pour gagner 30cm, enfin très peu parlent anglais du coup il est parfois dur de se faire comprendre! A tour de rôle nous perdions patience; Hugo s'incrustait sur leurs visioconférences (oui parce que du coup ils ne regardent pas où ils vont et te rentrent dedans) et Camille se mettait a parler aussi fort qu'eux!

Cependant nous avons été agréablement surpris par la propreté de la ville et des Pékinois: on s'attendait à les voir cracher par terre et jeter leurs papiers sur les trottoirs, mais les JO et les politiques répressives de ces comportements sont passés par là (même si on a eu quelques raclements de gorge assez spectaculaire)!

On fait la queue pour traverser la place Tiān'ānmén, Hugo a l'air heureux non?!
• • •

* La nourriture

Ne nous demandais pas ce que l'on a mangé, on ne le sait pas vraiment...

Bon si, on a goûté le fameux canard laqué de Pékin, et c'est très bon, on a aussi mangé des pains a la viande, des dumplings, des crêpes salées, des nouilles et d'autres choses bonnes mais dont on ne saurait donner ici plus de détails...

• • •

* Anecdotes

. Il y'a une pollution incroyable a Pékin : en arrivant on a traversé des nuages noirs, les plus hautes tours de la ville ont la tête dans les gaz des pots d'échappement et les Pékinois ne doivent jamais voir la lune ou les étoiles!

. Le métro est très moderne et propre, hyper pratique et simple, c'est probablement la seule chose qui va nous manquer en rentrant a Paris.

. Il y'a des vélos en libre service partout, du coup près des points d'intérêt importants (Palais, temples, parcs...) on voit des montagnes de vélos entassés les uns sur les autres et il devient même difficile de traverser les trottoirs par moment...

. Les Chinois jouent a de nombreux jeux dans les rues et/ou parc: cartes, dominos, combiné des deux... Nous avons bien essayé de comprendre quelques règles en les regardant mais c'est pas si évident !

. Lorsque l'on s'éloigne des villes, les chinois sont plutôt intrigués par nos physiques d'occidentaux ; ils nous prennent en photos et nous dévisagent

Hugo tente de lire le plan du quartier en mandarin./ Des joueurs de rue.
16

Toutes les bonnes choses ont une fin et nos longues vacances d'été aussi: Hugo retourne au travail lundi et Camille a encore une semaine pour se remettre de ce voyage...

• • •

* Hugo

. Meilleur(s) souvenir(s) : les jeux de ballons avec les nomades, les steppes de Mongolie et la guesthouse de Gubeiku.

. Pire(s) souvenir(s) : l'estomac en vrac a l'entrée du désert de Gobi.

. Meilleur repas : le mouton au lac Khövsgöl.

. Ce qui va te manquer en France : l'hospitalité des gens et le sourire des enfants. Et surtout le mujchik, un jeu de cartes Mongol entre la coinche et le poker!

. Ce que tu es content de retrouver : mon lit! Après un matelas pourri en Russie, une banquette dans le train, des planches de bois en Chine et en yourtes et un sac de couchage trop étroit en tente!!!!!

La Guesthouse de Gubeiku./ L'hospitalité de notre guide a l'heure de l'apéro./ Les yacks des steppes mongoles.
• • •

* Camille

. Meilleur(s) souvenir(s) : ma soirée d'anniversaire a Moscou, conduire l'UAZ dans le désert de Gobi (et la tête des autres conducteurs quand ils m'ont vu arriver au camps en conduisant !) et la muraille de Chine.

. Pire(s) souvenir(s) : les WCs de la troisième classe du Transsibérien, les odeurs de yacks sur mes vêtements en Mongolie.

. Meilleur repas : le premier repas Russe, soupe aux champignons et dumplings a la viande!

. Ce qui va te manquer en France : les sourires des gens, le fait de parler français et que personne ne me comprenne!

. Ce que tu es contente de retrouver : une bonne literie, du vrai café.

Une femme conduit un UAZ en Mongolie (!!!)/ Behind the scene sur la muraille/ on s'est fait beaux pour mon anniversaire !
• • •

* Anecdotes

. Nous avons dû prendre a peine 10 douches chaudes en 40 jours!

. Le tram a Irkoutsk est incroyable : tout en bois et c'est le conducteur qui sort au terminus pour changer l'aiguillage.

. On a vu des couchers de soleil et des ciels étoilés tous plus beaux les uns que les autres en Mongolie.

. On a failli mourir dix fois dans les taxis de Pékin...

. On a presque déjà planifié nos prochains voyages : Pérou, Brésil, Nouvelle-Zélande... Vous avez des idées ou des suggestions pour nous?

Le tram d'Irkoutsk/ Coucher de soleil sur Gobi

Merci a tous pour vos commentaires qui nous ont toujours fait très plaisir même si nous n'avons pas répondu, on les a tous lu avec grande attention.! 😘

Moscou, Transsibérien, Lac Baïkal, la Mongolie, Pékin, la muraille de Chine... Les grandes étapes de notre voyage!