Carnet de voyage

L'Épopée Kirghize

15 étapes
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Le kirghizstan ! Un pays qui n'était pas dans ma wish list des pays à faire, mais ce fut l'un des plus beau voyage que j'ai fais !
Du 14 juillet au 4 août 2017
22 jours
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Les questions qui sont le plus souvent revenues lors des quelques semaines qui précédèrent notre départ, furent "c'est où?", qu'est ce que tu vas faire là-bas?", et bien je vais tout vous raconter.

Je ne sais absolument pas dire comment j'ai atterri là-bas. Mon copain m'a proposé, j'ai dis oui. Sans vraiment savoir ce qui m'attendait sur place. Je savais juste qu'on ferait des treks et qu'on camperait. Rien qui d'ordinaire ne m'aurait enchanté, mais l'idée de sortir de ma zone de confort était réjouissante. Une nouvelle culture, une nouvelle langue, bref un voyage qui s'annonçait unique, alors on est parti.

J'ai vécu une aventure extraordinaire, riche en émotions et en rencontres. Un voyage qui restera gravé longtemps!

Le kirghizstan (ou kirghizistan), est un pays d'Asie Centrale. Il s'agit désormais d'un pays indépendant de l'ex-URSS, et ce depuis 1991. On y parle le kirghize, une langue très proche du turc, et l'on écrit avec l'alphabet cyrillique. La langue russe est également très parlée dans le pays.

A peu près formé que d'un paysage montagneux, il était autrefois très peuplé de nomades. Aujourd'hui dans les montagnes, on croise encore quelques familles qui s'installent dans les hauteurs durant l'été avec leurs élevages. Il y restent toute la saison "chaude" et installent leurs yourtes là où leurs animaux trouveront les meilleurs pâturages.

Wiki : "Le Kirghizistan reste un pays assez pauvre, dont l'économie est essentiellement tournée vers l'agriculture. Juste avant la chute de l'URSS en 1991, 98 % des exportations du Kirghizistan étaient destinées à l'Union soviétique ; l'effondrement de cette dernière a considérablement ralenti la production du pays au début des années 1990. Des réformes importantes furent entreprises qui ont certes permis d'améliorer la performance économique du pays au cours des dernières années (le Kirghizistan fut la première république de l'ancien bloc soviétique à être admise à l'Organisation mondiale du commerce en décembre 1998), mais ses revenus ne sont toujours pas constants et la pauvreté reste très présente.

L'agriculture est le principal secteur d'activité du pays, employant en 2002 la moitié de la population et produisant 35,6 % du PIB. Le Kirghizistan est montagneux et convient à l'élevage du bétail, la principale activité agricole. Les productions dominantes incluent le blé, le sucre de betterave, le coton, le tabac, les légumes, les fruits et les noix ; dans une moindre mesure, la laine, la viande et les laitages.

Vague idée d'un budget : Taux de change : 1€ = entre 76 et 81 KGS ; Un repas dans un bon restaurant : entre 200 et 500KGS ; Pains/beignets : entre 15 et 30 KGS ; repas dans une cafet ou restaurant local : entre 80 et 200 KGS ;Trajet taxi Bishkek : 100 à 300 KGS ; Trajet mini bus entre grandes villes : entre 250 et 450 KGS ; Nuit chez l'habitant : entre 700 et 1000com ; Cigarettes (les marques que l'on trouve chez nous) : entre 45 et 70 KGS ;

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Une fois n'est pas coutume, nous décollons en début de soirée.

Nous avons trouvé un vol pas très cher (moins de 500€) avec Air Astana, une compagnie Kazakh qui fait escale à Astana. D'autres compagnies proposent des vols peu cher (Aeroflot, Turkish Airlines, Pegasus), mais aucun vol direct depuis Paris. A éviter à tous prix : les compagnies Kirghizes qui font des vols nationaux, elles sont sur listes noires et font parties des pires compagnies du monde de part la vétuste de leurs avions.

Notre périple commence donc un vendredi soir, à 19h20, et sera assez long.

Un premier avion, nous amène à Astana, après 7h de vol. Nous atterrissons à 5h50 heure locale et face à nos 9h30 d'escale, nous décidons de visiter la ville. Le Kazakhstan, comme le Kirghizstan ne demandent pas de visa d'entrée, un passeport et un tampon suffisent.

Astana 

A priori, tous les français qui se trouvaient sur ce vol (et dont pour 90% d'entre eux la destination finale est Bangkok) ont eu la même idée, et nous nous retrouvons tous dans la même galère. Personne ne parle kazakh ou russe parmis nous, le personnel de l'aéroport ne parle pas anglais, aucune idée du taux de change ou du coût de la vie, ni même du bus qui nous emmène en ville. Nous nous soutenons, et finissons tant bien que mal à réunir les infos utiles (1 € = environ 390 KZT, il faut compter une 15 d'euro pour la journée, si on veut manger et se déplacer un peu), et nous arrivons au centre ville.

Mais à 7h du matin, c'est une ville déserte que nous rencontrons. Personne dans les rues, ni piétons, ni voitures. Quelques bus mais rien d'autres. Les avenues sont immenses, les immeubles sont hyper modernes, et surplombent tous de grandes esplanades, toutes aussi désertes que les rues. Nous nous baladons un peu, mais il règne vraiment une atmosphère étrange, alors c'est sans regret et après un bon petit déjeuner, que nous retournons patienter à l’aéroport.

C'est finalement vers 17h, le samedi 15 juillet, que nous atterrissons à Bichkek. Je dois bien avouer que je commence à accuser le coup, entre fatigue, stress et faim...

A penser, où que se trouve votre point de chute, il est préférable d'avoir l'adresse écrite en cyrillique et éventuellement un plan ! Il fut pour nous assez compliqué de trouver l'endroit avec un taxi qui connaissait à peine l'adresse. A peine arrivés, que nous sentons qu'il va peut-être être parfois compliqué de se faire comprendre, et je suis dans un drôle d'état d'esprit.

Avant de partir, nous avions réservé deux nuits dans une auberge : Tunduk Hostel. Chambres privatives, dortoirs, piscine et joli jardin, et ce pour une dizaine d'euro ! Ce fut pour nous l'occasion de croiser des voyageurs qui finissaient leurs voyages et qui nous ont rassurés, indiqués les endroits vraiment à voir, ou les plats à goûter...

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Première vraie journée de notre voyage ! Le réveil sera tardif, mais nous ne quittons Bichkek que le lendemain, et la ville n'est pas si grande que ça.

En toute fin de matinée, nous partons à la conquête de la ville, et plus précisément, nous prenons la direction du Osh Bazaar, le plus grand marché de Bichkek et véritable plaque tournante du commerce local. On y trouve tout ! Les vêtements traditionnels ou classiques, la nourriture (fruits, légumes, viandes et tout ce que l'on trouve sur un marché en gros), tout ce qu'il faut pour la maison (utile et décoratif), le matériel scolaire, les outils de bricolages, des souvenirs... Bref, il est vraiment sympa et marrant de s'y engouffrer en sachant que nous allons finir par ressortir, mais on ne sait où. J’appréhendais fortement ce genre de marché. Ayant en tête les grands marchés africains (de Lomé ou Ouagadougou par exemple) ou même ceux de l'Inde, j'étais inquiète, je n'aime pas la foule, et parfois on ne passe vraiment pas inaperçu.

Osh Bazaar

Mais ici, à Bichkek, je me suis sentie tout de suite à l'aise. Les gens se fichent totalement de nous. Mêmes aux abords d'un stand de souvenirs, ils ne sont pas là à nous harceler pour qu'on vienne voir ou qu'on achète. Le tourisme n'étant pas encore très développé, ils n'ont pas cette habitude, et nous avons pu nous balader sereinement dans les dédales du marché.

Un peu plus tard dans la journée, nous changeons de quartier pour nous rendre sur la place Ala-Too. I s'agit de la plus grande place de Bichkek et est considérée comme un symbole pour la population. Elle fut créé en 1984 pour la célébration du 60e anniversaire de la RSS Kirghize. Au centre s'y trouvait une statue de Lénine, qui fut par la suite déplacée, et trône maintenant juste en face une statue de Manas sur son cheval.

C'est ici que se concentrent les principaux bâtiments (conseil municipal, universités, maison du gouvernement...). Le quartier est très animé, et fréquenté par tous. En revanche, cela reste un quartier huppé, de part la présence de nombreuses ambassades et restaurants assez chers.

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Cette fois, nous prenons la route !! Pour commencer tranquillement, nous prenons un taxi privé jusqu'au Minaret de Burana (environ une vingtaine d'euros pour se rendre jusque là-bas). Autrement pour s'y rendre c'est pas si compliqué que cela, il suffit de prendre un minibus depuis la gare de l'Ouest de Bichkek direction Tokmok (environ 300KGS) et depuis Tokmok le plus simple est ensuite de prendre un taxi pour se rendre sur les lieux (environ 300KGS)

Il se trouve à 80km à l'Est de Bichkek, dans la région de Tchouï. C'est peut-être la tour la plus connue en Asie centrale grâce à son histoire et son influence.Construite au X et XIèmes siècles, et mesurant 45mètres, elle se trouvait dans la ville disparue de Balasagun. A sa base, il mesure 9m de diamètre et s'élève en se retrécissant jusqu'à ne mesurer que 6m de diamètre.Burana signifierait "monar" en langue arabe, soit "minaret". Il aurait été construit sous l'ordre du roi, afin d'y loger son unique fille, après les dires d'un prophète ayant prédit sa mort suite à la morsure mortelle de l'araignée Karakurt. Malgré les vains efforts du père, la prophétie se réalisa, emportant sa fille. La tour devint ainsi le mausolée de la fille du roi. Au cours de son histoire, le Minaret fut détruit par de nombreux tremblements de terre, puis rennové dans les années 1970.

Ce musée à ciel ouvert couvre une surface de 36 hectares, où l'on peut observer les vestiges de mausolées, des pétroglyphes datant du 2ème siècle avant J-C, ainsi que de nombreuses stèles funéraires, appelées "Balbals", datant de l'époque turque (VIème siècle).

Aujourd'hui, deux escaliers, extérieur et intérieur, permettent l'accès au sommet de la tour qui atteint désormais 25 mètres de hauteur. De là-haut, il est possible d’avoir une jolie vue sur la vallée Chu et Tokmok.

Infos Pratiques :

Taxi privé Bichkek -> Burana Tower : 1700 KGS ;

En bus puis taxi : compter 600 KGS ;

Accès au site : 60 KGS

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Le plus dur pour cette première journée sur la route, ne fut pas de rejoindre le minaret, mais plutôt de se rendre depuis là jusqu'aux gorges de Kegeti.

Le plan initial était de trouver une voiture et de se rendre directement aux abords du lac, mais n'ayant pas vraiment préparé ce trajet en amont, ce ne fut absolument pas ce qu'il y a eu de plus facile. Et pourtant la distance n'est pas longue.

Déjà, sur la route qui mène au Minaret de Burana, peu de voitures passent (possibilité de négocier l'attente d'un taxi durant la visite), alors nous partons à pieds. Nous avons du coup toutes nos affaires sur le dos, et je me retrouve à porter près de 15km de matos (rien que l'appareil en fait 3 et je n'avais rien de vraiment inutile, je dis ça pour les mauvaises langues lol). Après une quarantaine de minutes, nous optons pour le stop !

Voiture #1 : gratuite, elle nous dépose à un croisement, d'où il nous est conseillé d'en prendre une autre ! Nous restons donc quelques temps à cet endroit en voyant des voitures allant dans toutes les directions excéptée celle où nous allons.

Voiture #2 : 400KGS, le roi de l'arnaque mais on ne le savait pas encore, ce fut cher, mais il nous dépose dans la petite ville de Kegeti. Toujours pas au bon endroit, mais nous avons avancé...

Voiture #3 : gratuite, Lors d'une négociation avec un conducteur, deux kirghizes s'approchent de nous et nous disent de monter avec eux, qu'ils vont nous rapprocher au maximum et ce gratuitement. Nous roulons avec eux durant une grosse demi heure. Nous quittons le goudron pour une piste, puis atterrissons sur un sentier, puis plus de route, juste des cailloux... Sincèrement chemin difficile et je n'ai absolument aucun idée de comment ils ont pu repartir.

Nous sommes largués en pleine montagne, avec pour seule indication d'aller dans une certaine direction et passer de l'autre coté de la rivière.

Le chemin est encore loin d'être terminé pour nous ! Il nous a fallu descendre de celle colline, trouver un pont pour traverser, et trouver un hébergement pour la nuit.

Le sac commence à être vraiment pesant pour moi, je ne suis pas sportive, peu endurante et surtout peu résistante. Je commence à prendre conscience du voyage qui m'attend et que cela ne va pas être de tout repos ! Nous arrivons à un premier camping, mais c'est plus un camp de vacances qu'un camping, et décidons de poursuivre notre route. Sauf que chaque minute qui s'écoule est pour moi plus dure que la précédente...

Et vers 17h, Steve tend le pouce en entendant une voiture arriver derrière nous. Nos sauveurs ! Un couple de kirghize nous dit qu'ils connaissent un endroit où nous pourrons trouver une petite chambre. Ni une ni deux, nous montons avec eux !

Le "campement" 

C'est ainsi, que nous arrivons chez une dame qui vit avec ses vaches durant l'été au fin fond de cette montagne. Elle, elle vit dans une yourte, mais elle a aménagé un ancien container pour en faire 3 petites chambres, qu'elle loue aux voyageurs. Campement rudimentaire, mais probablement un des meilleurs moment que je passerai au Kirghizstan.

Je ne sais pas comment expliqué la chose, mais je pense qu'il faut le vivre pour vraiment comprendre. Une profonde générosité dans l'accueil, des enfants qui jouent et nous observent, les vaches qui broutent l'herbe juste à côté, la femme s'affaire pour le repas que nous partagerons tous ensemble. Salade de concombres et tomates, raviolis vapeurs au fromage frais et oignons, des nans, et du thé.

Dans cet endroit, ni civilisation, ni réseau, ni éléctricité, simplement ce tuyau qui amène l'eau depuis une source, une cuisine éxtérieure, et une sincérité dans les échanges. Nous ne parlons pas la même langue, mais nous communiquons énormément. Pendant quelques heures, nous prenons le temps de vivre, et de partager. Je m'y sens mieux qu'ailleurs.

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Dans un premier temps, avant de partir, nous décidons de trouver les gorges de Kegeti. La famille chez qui nous avons dormi nous indique la cascade, qui apparemment se trouve à seulement 1,5km de là. Nous partons donc en laissant nos bagages (pour les récupérer au retour) à la recherche de cette cascade.

la cascade 

Bon manifestement ce n'était pas la bonne cascade. Celle que nous recherchons, tombe dans un lac, et clairement ici, il n'y en a pas. Nous nous rendons à l'évidence, nous sommes venu jusque là, nous avons du nous tromper de chemin (en effet la veille nous avions prit une route à droite et c'était celle de gauche), et nous ne verrons pas ce lac.

En revenant vers le campement, pour récupérer les bagages et reprendre notre route, nous croisons une voiture. Un touriste égyptien avec son chauffeur, nous demandent où nous allons, et si nous voulons aller voir le lac avec eux. Eux aussi s'étaient trompé de route.

Mais quand ça veut pas, ça veut pas. Après une heure de voiture, nous partons pour la randonnées qui mène jusqu'au lac. Mais seulement 45 minutes après le départ, nous nous arrêtons, l'égyptien suite a une grosse insolation survenue quelques jours auparavant, ne peut plus avancer... Tant pis...

Repartant sur Bichkek, ils nous déposent ensuite à Tokmok, où nous devons trouver un bus pour nous rendre à Tcholponata. Nous sommes aidé par une jeune femme Turque qui nous accompagne à la station de bus. Et c'est parti pour 3h de route. Assis dans le fond, notre principale occupation, outre de regarder le paysage, est d'observer les gens.

Au bout d'une heure et demie, nous commençons par entrevoir le lac Issyk Kul. Et nous finissons par arriver dans une ville qui pour nous n'est qu'une escale, mais qui ici est une station balnéaire au bord du lac.

Trajet Tokmok -> Tcholponata: 250 KGS /personne

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Située à 265km de Bichkek, Tcholponata est donc une station balnéaire dans la région. Très fréquentée par les kirghizes, mais également par les russes, il y règne vraiment une atmosphère de vacances ! Boutiques de souvenirs, magasins de maillots de bains et bouées en tous genres, restaurant, café, discothèques familiale.

Mais ce n'est pas pour cela que nous avons fait escale ici. J'ai tenu à m'y arrêter pour le champs de pétroglyphes qui se trouve au nord de la ville.

Véritable musée à ciel ouvert, ce site est fabuleux. Un champ de pétroglyphes datant de près de4000 ans, sur un nombre de roches avoisinant les 5000 et sur un terrain d'environ 42 hectares.

Plusieurs époques séparent certains pétroglyphes les uns des autres. Certains datent de la fin de l'âge du bronze (environ 1500 avant J.-C.), mais la plupart sont issus des tribus Saka-Usun (8e siècle avant J.-C. au 1er siècle après JC), avant l'arrivée des Kirghizes dans la région. Les Saka firent de ce lieu un emplacement sacré où les prêtres Saka pratiquaient des sacrifices et d’autres rites en honneur du dieu soleil. Les prêtres vivaient dans les colonies qui sont désormais recouvertes des eaux dans la baie de Cholpon-Ata. Les plus récentes gravure datent de l'ère turque (entre le 5e et le 10e siècle). (source : voyagekirghizstan.com).

Plutôt que de faire attendre notre chauffeur, nous faisons notre tour sur le site (compter entre 30 et 45minutes si on prend le temps), puis nous décidons de rentrer en ville à pieds. Nous passons par conséquent dans des zones plus reculées de la ville, les vraies habitations et non plus des maisons de vacances.

Trajet depuis le centre ville : 200KGS (possibilité que le taxi vous attende)Accès au site des pétroglyphes : 50 KGS

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En partant assez tôt de Tcholponata, nous éspérons arriver à Karakol en fin de matinée et profiter de ce temps pour visiter la ville avant le départ pour le trek.

Le trajet dure environ 3h. Nous décidons de suivre les conseils reçus le premier soir a Bichkek en ce qui concerne l'hébergement, et nous nous rendons à l'auberge Duet Hostel. Auberge dans laquelle se retrouvent une bonne partie des randonneurs DU trek de la région, et dans laquelle nous pouvons partager inquiétudes avant le départ et expérience après le retour. C'est vraiment un cadre agréable, un grand salon commun ouvert sur l'extérieur, où l'on peut commander de vrais expresso (60KGS), une bière fraiche (70KGS) ou des snacks. On y dort soit dans des dortoirs de 6 à 8 personnes (400KGS), soit dans l'une des trois yourtes pour 8 personnes, installées dans l'arrière cours (350KGS). Cette auberge permet même de laisser une partie des bagages de manière à partir pour le trek le plus léger possible.

Une fois installés, nous partons découvrir la ville à pieds (les distances ne sont vraiment pas grandes et il est possible de se balader uniquement à pieds).

Maison à Karakol 

Notre premier arrêt : l'église orthodoxe de la Sainte Trinité, au croisement des rues Lénine et Gagarine.

L'église de la Trinité, symbole de la communauté russe, eut un destin plutôt difficile. A l'origine, il s'agissait d'une yourte, où les colons venaient prier, puis elle fut remplacer par un bâtiment en brique. Mais l'édifice fut détruit par un tremblement de terre en 1894. Reconstruite en bois, la cathédrale fut partiellement brûlée et amputée de ses cinq coupoles par les bolchéviques. Sous le pouvoir soviétique, le bâtiment fut utilisé comme salle de réunion. Il fut enfin redonné au culte et restauré en 1989, même si le bois des façades semble avoir déjà bien vécu. Le patriarche Alexis II vint consacrer l'édifice en 1997. Un clocher lui fut rajouté, et des sonneurs de cloches de Zagorsk et de Sergueï Possad en Russie vinrent y installer les cinq cloches du traditionnel carillon orthodoxe. Les cinq coupoles dorées se parent des plus belles teintes lorsqu'elles reflètent les couleurs du coucher de soleil, en fin de journée. À l'intérieur, toute une collection d'icônes, candélabres et encensoirs font l'objet d'une grande dévotion de la part de la population orthodoxe de Karakol. Dans l'entrée, vous pourrez voir une collection de photos illustrant la restauration de l'église. (source : petit futé

L'étape suivante, la mosquée chinoise.

Mosquée chinoise de Karakol

Une mosquée de bois construite sans un seul clou ! Dans un style déroutant, qui ferait croire à un temple bouddhiste, elle fut conçue entre 1907 et 1910 par un architecte chinois, Ejoï Si, et érigée par des ouvriers dungans. Ses fondations sont " flottantes ", c'est-à-dire résistantes aux tremblements de terre. À cause de ce bâtiment, l'architecte fut condamné pour avoir livré des secrets de construction aux musulmans... Le bâtiment devint mosquée en 1910 et ne cessa d'être un lieu de culte sauf lors de sa fermeture par les soviétiques entre 1933 et 1943. Cinq ans après l'indépendance, en 1996, une polémique surgit entre les deux communautés de la ville, bouddhiste et musulmane, au sujet d'une inscription peinte sur la poutre principale disant " ceci est un temple bouddhique ". L'inscription fut retirée et les esprits se calmèrent. Les poutres et des panneaux sont décorés de motifs peints représentant des végétaux, des dragons, des phénix. Il n'est pas toujours possible de pénétrer à l'intérieur de la mosquée mais ne manquez pas d'en faire le tour pour admirer la manière dont les différents éléments sont imbriqués les uns dans les autres. Sur le côté droit, le minaret en bois bleu clair est surmonté d'une coupole dorée où s'élève le croissant de l'Islam. (source : petit futé).

Le dernier arrêt sera l'office du tourisme Eco-Trek, enfin l'une des agences qui se trouvent a Karakol. Nous y prenons les informations nécessaires au trek (détaillées dans l'article sur le trek), et une carte. Le jeune homme qui nous reçoit nous conseille en passant un très bon restaurant où l'on peut manger toutes les spécialités Kirghizes (cheval, yak, plats typiques du kirghizstan...). Compter environ une dizaine d'euro, pour deux personnes avec boissons !

Restaurant Karakol

Nuit a Duet Hostel : dortoirs 400KGS, yourtes 350KGS ; Taxi en ville : entre 50 et 150KGS ; Accès à l'église de la Trinité : Gratuit ; Accès à la mosquée chinoise : 20KGS ; interdit pendant les heures de prières.

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Avant de partir, nous prenons soin de préparer nos sacs, pour n’emmener que le plus utile ! Nous partons donc avec notre tente (spéciale trek en montagne, ce qui a son importance vu les températures que nous nous apprêtons à subir), nos duvets et matelas, les pyjamas bien chauds (leggings en mérinos, grosse chaussettes, éventuellement un bas un peu chaud), des vêtements toujours bien chauds (pull en alpaga tricoté par ma maman et doudoune), quelques vivres (pains, sardines, fruits secs et barres de céréales), la crème solaire !!! et surtout une gourde (l'eau des rivières est totalement potable et il est possible d'y avoir accès tout le long de la route, inutile de partir avec de l'eau pour 3 jours)

Nous sommes prêts, il ne nous reste qu'à trouver le bus qui nous emmène en bas du chemin. Si l'on marche bien, le trek classique est donné pour 3 jours et 2 nuits... Nous mettrons 4 jours et 3 nuits pour en venir à bout. L'itinéraire normal fait 47 km, et passe par des vallées et des cols entre 1900 et 3900m d'altitude !

Au point d'entrée il vous faudra payer 250 KGS par personne pour pouvoir faire le trek, et 150 KGS si vous prévoyez de planter une tente (n'importe où et autant de fois que vous le souhaitez).

Carte du trek, que nous avons fait depuis Karakol jusqu'à Aksuu

Jour #1 : Nous prenons le départ de ce trek vers 8h20. Les premiers 5 km que nous faisons ne font pas vraiment parti du trek (pour les éviter, prendre un taxi depuis Karakol qui dépose a l'entrée, et non pas le bus qui dépose beaucoup plus loin). Notre objectif en ce premier jour, rejoindre le campement Ayu-Tor Ryce Camp, à 15km de l'entrée. Nous longeons la rivière que nous devrons traverser par le bon pont. Et c'est toute une mission pour le trouver. Le pont prévu dans la randonnée a été détruit la semaine d'avant par une tempête, donc il nous faut trouver le suivant...

Nous croisons au bout de deux heures de marche, un randonneur français un peu barré qui nous indique précisément le chemin qu'il a emprunté pour le rejoindre. Et quel chemin !! Nous nous retrouvons sur un chemin de 30-35cm de large avec un dénivelé d'une quinzaine de mètres plongeant dans le torrent... Mais effectivement quelques mètres après le fameux pont !! Nous le traversons, et nous posons pour nous remettre de cette émotion. Le chemin était assez risqué, et ce n'était pas le chemin indiqué par l'agence Eco-Trek !

Après le déjeuner, un malentendu avec un kirghize, nous fait rebrousser chemin et penser que ce n'était pas ce pont. Et nous partons bille en tête sur la mauvaise route. Magnifique chemin, mais qui nous fera faire de nouveau 6km en trop et perdre 2 bonnes heures.

le mauvais chemin ! 

Nous finissons par reprendre ce maudit pont et continuer notre route. En attendant pour ma part c'est rude ! Sans ces erreurs nous aurions marché 15km, mais non... Et le fait de me sentir perdue au beau milieu de nulle part (ne pas compter sur le fait de croiser beaucoup de monde), m'a totalement fait craqué. Ce n'est que vers 19h45 que nous parvenons au campement, où nous plantons notre tente, et pouvons avoir un repas chaud préparé sur le camp (compter ici environ 400KGS pour un repas), et nous découvrons le Plov (plat de riz au gras souvent avec du mouton ou du boeuf).

Jour #2 : Nous partons vers 9h, en ayant en tête que cette journée sera la plus dure, et nous n'imaginions pas à quel point. Deux cols à passer que nous ne parviendront pas à passer en une seule journée... La première difficultés : trouver notre chemin dans la forêt. Je ne sais pas comment on s'est débrouillés, mais nous n'avons jamais réussi à trouver le bon chemin du premier coup ! La chose fut si évidente qu'au bout de 40minutes nous sommes de retour au point de départ... Une fois le chemin trouvé, nous y allons ! c'est parti et ça grimpe !!!

3h après le départ... 

Et là, je dois bien dire que ce fût très difficile pour moi ! Heureusement que mon comparse et coéquipier de vie, est là pour moi, et qu'il est bien plus fort. Il finit même par monter sans moi, poser son sac et revenir pour m'aider ! Vers 13h, nous pensons être arrivés en haut, et avoir franchi le premier col. Naïfs que nous sommes. Nous tombons sur un petit campement tenu par deux jeunes filles, qui nous expliquent que le lac se trouvent encore à 4h de marche, et qu'il nous faudra longer la cascade et grimper sur les rochers... Nous prenons tout de même le temps de pique niquer et de prendre un café (100KGS), tant qu'à faire !

2h30 après le pique nique...

Avec tout le courage que nous avons, nous reprenons notre chemin et attaquons cette montée. Et finalement, l'escalade le long des rochers me paraît plus facile. On peut d'avantage s'aider de ses bras, et je dois bien faire une grande partie du chemin à quatre pattes. Pour nous aider à trouver le bon chemin, nous suivons les cairns (pyramides de pierres placées le long du chemin par les randonneurs), mais même avec ça, nous escaladons des éboulements de pierres qui en plus ne nous mènent pas au bon endroit.

Ce qui nous aura le plus épuisé, ce sera la fin sans fin de cette grimpette. A chaque virage on découvre qu'il nous reste encore du chemin... Ce n'est que vers 19h, que nous parvenons en haut, et que nous découvrons le lac. Tellement heureuse de ne plus avoir à monter que je ne l'avais même pas vu ! Là haut, il ne nous faudra pas beaucoup de temps pour enfiler pull et doudoune, et finir par nous réfugier dans la tente une fois le soleil totalement couché.

Perfect Place 

Jour #3 : Première erreur de parcours ! Ayant eu accès à de l'eau durant toute la journée de la veille, nous ne nous sommes pas méfier, mais à peine une demie heure après être partis, nous nous rendons compte que nous n'avons plus d'eau... Malgré le fait que nous devons longer le lac, le chemin est assez eau par rapport à ce dernier... J'attendrai Steve bien une heure, le temps qu'il descende et qu'il remonte... Mais pour le coup, nous n'avions pas le choix !!! Et heureusement qu'on s'est décidé assez tôt, parce que le chemin ne faisait qu'être de plus en plus loin du lac...

Pour ce troisième jour, nous devons atteindre le sommet du deuxième col (chose qui apparement était prévu pour la veille au soir, mais je ne sais toujours pas comment font le gens qui parviennent à faire tout ça en une journée...). J'ai l'impression de repousser mes limites. Si cela avait été juste ça, ça aurait été, mais derrière nous, nous avons deux jours de marche, un premier col et 10km en trop...

Mais la vue !!!! Cette vue est juste tellement magnifique. Un paysage à 360° sur les montagnes enneigées. Nous sommes à 3860m d'altitude, et à cet instant, nous aimons la vie ! Selon certains, c'est un paysage proche des Alpes, mais pour ma part je n'ai pas vraiment d'idée sur les Alpes et ce paysage me rend folle !

Plus au point du trek, Lac Ala Kul, 3860m 

Désormais le chemin sera plus facile ! Excepté la descente de se col, qui se fait presque d'un coup, par un sentier de sable et gravier... J'ai opté pour une solution simple et efficace, je me suis assise au sol et je me suis poussée avec mes bras. Bon inutiles de dire que mon pantalon était définitivement sale, et mes bras aussi d'ailleurs, mais au moins je ne suis pas tombée ! Mon comparse quand à lui, est resté debout, et est descendu très lentement, son sac étant beaucoup plus lourd que le mien, ce fut un peu plus compliqué pour lui.

S'en suivra encore deux bonnes heures de marche, mais la pluie commençant à tomber, nous nous arrêtons vers 15h, dans un campement, où nous plantons notre tente pour la 3e fois et nous espérons la dernière. Nous y mangerons de nouveau un bon plat chaud (bouillons avec lentilles et concombres).

Jour #4 : La nuit fût atroce. Le seul terrain que nous avions trouver pour la tente, si on ne voulait pas être dans une zone inondable sous la pluie, était penché... Résultat, avec nos duvets qui glissent sur des matelas qui glissent, il fut compliqué de dormir sans finir en boule au fond de la tente... Nous nous réveillons avec les premières lueurs du matin, à 5h30... Il reste quelques nuages qui laissent apparaître les premiers rayons du soleil de l'autre côté du versant. Les vaches, elles, sont réveillées depuis longtemps, et à l'ouverture de la tente, nous les voyons roder sur le campement. Elles finissent par être chassées par les deux kirghizes qui tenaient ce camp.

Aujourd'hui il ne nous reste que de la descente ! Et pour le moral, c'est bon à savoir. Nous trouvons encore et toujours le moyen de nous perdre, mais nous parvenons en tout début d'après midi, au dernier campement d'Altyn Arashan, ou nous déjeuner et découvrons le Borsh, plat d'origine russe (bouillon à la tomate, avec pommes de terres, viande, oignons...). Depuis ce camp, il est possible de trouver un 4x4 qui ramène a Aksuu d'où nous prenons un taxi pour rentrer, ou bien de faire ce chemin (14km) à pieds. Nous optons pour la deuxième option ! Trek ou pas trek !!!! mais au bout de 3h, je suis épuisée et nous réussissons à nous faire prendre en stop pour les 2-3 derniers kilomètres.

Pour conclure sur ce trek : Au départ on nous dit qu'il est accessible à tous, et qu'il durera 3 jours. Pour notre part et en partie à cause de moi, nous avons mis un jour de plus. Je pense qu'il est possible (puisque beaucoup le font) de le faire en 3 jours, cependant, il faut savoir que c'est un trek difficile, que quand ça grimpe, ça grimpe ! Et il ne faut pas oublier, que nous montons à près de 4000m et qu'il est plus dur d'évoluer là-haut. Des bâtons de randonnées peuvent vraiment être utile !

Pour les plus connectés, il existe une application : Mapsme ! Elle est très bien faite, et permet de télécharger la carte du Kirghizstan gratuitement et disponible ensuite sans connexion. Elle indique parfaitement le chemin à suivre, et les moments où il faut traverser la rivière. Si le plan dit de la traverser, alors il ne faut pas attendre pour le faire, en se disant que le chemin à l'air de repasser la rivière plus loin !

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Ayant dans la tête, une départ de bus à 8h20, nous nous rendons à la gare routière, avec une petite demi heure d'avance... Mais en fait le bus qui va à Naryn, ne part qu'à 9h. Soit, nous avons donc le temps de prendre le thé, puis le café.

Le trajet dure 7h (avec un arrêt pipi, et un arrêt déjeuner de 20minutes). Rejoindre Naryn, fut donc long et peu facile de part l'odeur et la chaleur qui régnaient dans le bus. Sincèrement, nous avons eu l'impression de faire le voyage avec des boites de pâté pour chat ouvertes un peu partout dans le bus, et la seule aération se trouve sur le toit, mais les gens se sont "battus" pour l'ouvrir, puis la fermer, puis l'ouvrir, puis la fermer...

Une fois arrivés, nous nous rendons au CBT de Naryn, pour organiser notre journée du lendemain. Étant très fatiguée, j'arrive à convaincre Steve de louer une voiture à la journée, de manière à circuler entre les différents points d'intérêt. Puis la responsable nous trouve une guest house, où elle nous dépose en voiture. Un grand appartement, avec tout le confort qui nous a manqué durant le trek ! Nous faisons la connaissance de deux français qui sont également logés là pour la nuit.

Nous ressortons diner, et tombons sur le Café Chola. Chaque table se trouve dans une tente en bache, et ca confère à l'endroit un charme et une tranquillité appréciable. Nous y dégustons de bons plats, pour vraiment pas très cher. (Compter 150 à 250 KGS)

Trajet Karakol -> Naryn : 450KGS/personne

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A 9h, nous rejoignons notre chauffeur. Direction le Chatyr Kol. La veille, au CBT, nous avons obtenu nos permis de passage, nous avions fourni nos passeports et attendu quelques instants que le permis soit obtenu. Ce n'est que sur place que nous avons compris pourquoi ces démarches ! En effet, le lac étant très près de la frontière chinoise, nous devions passer le poste frontière (en amont de la frontière réelle). Sans le permis de passage, impossible d'aller plus loin. Nous passons une vingtaine de minutes au poste frontière, les militaires fouillent ensuite les sacs et la voiture, et nous pouvons enfin passer et nous rendre au lac.

Après avoir roulé quelques minutes, nous arrivons au beau milieu de nulle part. Sur la droite, la chaine de montagne nous séparant de la Chine, à gauche une immense plaine avec une autre chaine de montagne au fond. Seules deux familles habitent ici, dans leurs yourtes et leurs élevages de chevaux respectifs.

Chatyr Kul

Après le lac, nous reprenons la route et nous rendons au Caravansérail de Tash-Rabat (demeure de pierre en truc). Il a été bâtit au XVe siècle et servait de lieu d'escale pour les marchands et voyageurs entre la Chine et le lac Issyk Koul. Il se dresse tout de même à 3500m d'altitude dans la chaine de montagne du Pamir (surnommée montagnes célestes).

Caravansérail de Tash-Rabat

Notre dernière étape pour cette journée, sera l'ancienne forteresse de Koshoy Korgon. Cette ancienne forteresse, aujourd'hui en ruine, est située dans le district d’At-Bashy, au Kirghizistan. Située sur l'ancienne Route de la Soie, elle fut longtemps un repère pour les dirigeants turcs. Aujourd'hui il n'en reste plus rien, et il est difficile d'imaginer ce qu'il pouvait bien y avoir là et l’ampleur de la construction. Koshoy Korgon possède un musée d’exposition présentant les découvertes archéologiques du site ainsi que celles de la région de Naryn.

Accès au Chatryr Kul : permis obligatoire à avoir à l'avance (via le CBT) 17$/personne ; Accès à l'intérieur du Caravensérail : 100 KGS/personne ; Accés au musée : 100KGS/personne ; Location voiture avec chauffeur : 5000KGS (ce prix comprend les trajets, l'attente du chauffeur et son repas).

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Arrivés à la station de bus, nous optons pour un taxi partagé. Le prix étant de 50KGS de plus que le bus, au moins, ça ira plus vite. Une fois arrivée a Kotchkor, nous cherchons en vain l'agence de tourisme Jaï-Loo, conseillée auparavant par d'autres voyageurs. Nous finirons par la trouver suite à une très bonne explication donnée par des français passés par là aussi. A vrai dire, les prix se valent d'une agence à l'autre, mais celle-ci restait tout de même moins cher que là où nous avions demandé ou que là où sont passés d'autres voyageurs.

Nous réservons le trek de trois jours, qui va au Songkul, mais cette fois-ci, nous le ferons à cheval. Une fois la réservation faite, les bagages posé dans une des chambres de leur auberge, nous sortons déjeuner. Nous voulions commencer le trek aujourd'hui mais il était trop tard, alors nous disposons de toute l'après-midi.

Nous trouvons un restaurant qui manifestement est très couru par les voyageurs, les serveurs parlent anglais, la carte est traduite, et c'est sur LA grande rue de la ville. Nous faisons la connaissance d'un cycliste, agé de 71 ans, qui se fait un circuit de plus de 3000km au Kirghizstan. Étonnés par le personnage, nous en discutons avec un couple d'une cinquantaine d'année également épatés par cet homme. Une conversation en entrainant une autre, il sera 19h passées quand nous quitterons le restaurant. Nous aurons passé la journée là, à refaire le monde avec ce couple, passant de la politique, aux voyages, en passant par les films et les livres...

Trajet Naryn -> Kotchkor : 300KGS /personne ; Auberge Jaïloo : 350KGS/personne, 500KGS avec petit déjeuner; Trek à cheval : environ 180-200€ /2 personnes pour 3 jours et 2 nuits (inclu : un guide sur son cheval, deux chevaux, deux nuits dans une yourtes, le trajet en voiture, et la pension complète).

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Jour #1 : Nous partons de Kotshkor à 9h, et arrivons sur le campement de la famille de notre guide. Avant de prendre la route à cheval, nous déjeunons sur place. Et faisons d'ailleurs la connaissance de Clothilde, une jeune française de 22 ans, étudiante en sociologie qui a décidé de passer quelques jours au sein de cette famille.

Début d'après midi, on est parti ! Pour celles et ceux qui n'ont jamais fait de cheval et qui pourraient se dire que ça ne vaut pas le coup, ou alors que cela va être compliqué, sachez que c'était notre cas à tous les deux aussi (à part quelques balades dans le passé, nous n'avions jamais fait de vrai trek à cheval).

Notre guide 

La randonnée est vraiment sublime, nous traversons les vallées, et montons en altitude. Au départ, peu rassurée, mon cheval est encordé à celui de notre guide, puis prenant de l'assurance au cours de la journée, j'en suis détachée, et me sens plutôt bien sur mon cheval.

En milieu d'après midi, nous arrivons au camps où nous passerons la nuit. On nous sert le thé vers 16h30, puis un très bon diner (de nouveau un Borsh) vers 19h.

Le plus fabuleux dans ces montagnes, ce sont les étoiles. Il n'y a vraiment aucune lumière parasite, et l'on peut voir jusqu'aux plus infimes étoiles, la voie lactée et des étoiles filantes.

Jour #2 : Aussitôt le petit-déjeuner avalé, nous remontons sur nos chevaux, et reprenons notre chemin.

Peu de temps après être parti, le trek va se corser pour moi. Sur une côte ravagée et pleine de cailloux, mon cheval trébuche et manque de tomber. Résultat j'ai eu peur, et je n'ai plus pu me rassurer sur mon cheval.

Plus le temps passait, et plus je le sentais trébucher régulièrement sur la même patte, et j'ai fini le chemin de la matinée à pieds.

Le reste de l'après midi, je ferai le chemin sur mon cheval, mais vraiment peu rassurée.

Jour #3 : Après avoir passé la nuit sur le deuxième campement qui manifestement est l'attraction touristique (une vingtaine de yourtes, des voitures et beaucoup de touristes, soit aucun charme), nous repartons encore une fois sur ces chevaux que pour ma part je n'apprécie presque plus...

Pour une grande partie de la descente, j'ai préféré être à pieds. Et pour une fois ce n'était pas moi que l'on attendait. J'ai pris plaisir à coup largement entre les virages du chemin, et me suis mise à courir dans la montagne. Je ne connais que peu de sensation qui se rapprochent de celle que nous apporte le fait de courir à perdre haleine dans la montagne ! Surtout dans celle-ci.

Toutefois, hors mis Steve qui a vraiment failli tomber à cause d'autres chevaux, nous n'avons eu aucun problème durant ce trek, et si lui avait raconté ce récit, vous n'auriez probablement pas eu du tout cette version, mais une version beaucoup plus enthousiaste en ce qui concerne les chevaux !

Nous arriverons au campement du départ vers 14h, pour le déjeuner.

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Ce trek là n'était pas prévu, mais des voyageurs rencontrés quelques jours auparavant nous l'ont fortement conseillé !

Il est dans l'itinéraire très simple, un seul chemin se propose à nous. Seulement 16km pour rejoindre les campements, soit 32km pour en revenir ! A prévoir IMPÉRATIVEMENT : de la crème solaire et de quoi se couvrir la tête.

Jour #1 : 9h30, départ du trek. Nous avons réservé une nuit en yourte et le diner, alors nous partons vraiment léger. Cependant le chemin monte progressivement, mais tout de même pas mal, et ce jusqu'au campement. Il y a très peu d'endroits ombragés.

Le chemin devient donc assez compliqué voir très dur. Même les pauses se font au soleil à part une ou deux...

En revanche la route est magnifique ! et nous offre une vue sublime.

Vers 16h, nous arrivons enfin au sommet !!! Et nous découvrons le lac, qui en effet vaut largement le détour, et la journée de marche en plein cagnard.

Nous trouvons la famille qui nous accueille pour la soirée et la nuit. Mais évidemment ce n'est pas le premier, et évidemment, il faut traverser une rivière et nous finissons tous les deux par la traverser avec nos chaussures...

Jour #2 : On va pas se mentir, dans ce sens là, ça va beaucoup plus vite. En revanche, le soleil est toujours bien présent, notre peau est pas mal rouge, malgré la crème, et nous commençons vraiment à sentir les contre coups de la chaleur.

Tarifs du trek : 1650KGS/2 personnes (incluant les trajets en voiture, le diner et la nuit en yourte)

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Se rendre au Kirghizstan : Les billets d'avions peuvent se trouver entre 350 et 500€. Bichkek est desservi par Turkish Airlines, Air Astana, Pegasus et Aeroflot. Aucun vol direct depuis la France. A éviter les compagnies kirghizes, pour des vols nationaux qui sont toutes sur liste noire. Aucun visa n'est demandé pour le Kirghizstan en dessous de 60 jours, mais le passeport est indispensable.

L'argent : Le taux de change oscille entre 76 et 81KGS pour 1€. La vie est peu chère, les trajets en mini-bus entre les principales villes coûtent entre 200 et 450KGS. Dans les villes, une course de taxi sera facturée entre 100 et 300KGS. Nourriture : les fruits et légumes sur les marchés sont très peu chers (entre 20 et 50KGS le kilo), on y trouve énormément de chose. Le pain coute entre 15 et 30KGS. Au restaurant, compter entre 200 et 500KGS pour les restaurants les plus chers. Une bouteille d'eau : entre 25 et 40KGS Une bière : entre 35KGS en épicerie et 80KGS au restaurant. Cigarettes : entre 43 et 70KGS en fonction de la marque et de la ville. (Une seule cartouche autorisée pour le retour!)

A emmener dans la valise :Des vêtements chauds (leggings en mérinos, pull, doudoune, k-way, les températures baissent très vite), des vêtements pour ne pas avoir trop chaud (les femmes peuvent porter débardeurs et shorts, mais le pays étant à 70% musulmans, certaines tenues trop courtes ou dénudés peuvent choquer et attirer le regard des gens), de bonnes chaussures de randonnées, éventuellement des bâtons de marche, duvet/matelas/tente (si toutefois on veut camper), une gourde, une lampe de poche, crème solaire, pastilles pour purifier l'eau.

Santé : Il est toujours utile d'avoir avec soit le nécessaire en cas de petits pépins. Anti-Diarhée, anti-constipation, doliprane, désinfectant, pansements/bandes.