Par Cals
 avec 
C
Calscop
Non, il ne s'agit pas d'un tour du monde en 80 jours mais d'un tour d'Europe via les pays Scandinaves en 98 jours.
Juin 2022
14 semaines
Partager ce carnet de voyage
1

Pas facile d'être serein en cette période de pandémie et de conflit... mais le départ est fixé le 29 mai pour un retour vers le 5 septembre 2022. Nous traverserons 17 pays (France, Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Danemark, Suède, Norvège, Finlande, Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, République Tchèque, Slovaquie, Autriche, Suisse) et la distance parcourue sera de 16.000 km environ. Il était prevu un passage par la Russie mais les dramatiques circonstances actuelles en ont décidé autrement. Adieu Saint-Pétersbourg, bonjour Helsinki ! Nous nous contenterons de longer la frontière Russe lors de la traversée de la Finlande par la Carélie du Sud.

Nous effectuerons une escale technique pour la moto (révision + changement pneumatiques) à Riga en Lettonie.

Nous flânerons dans Amsterdam, Copenhague, Göteborg, Oslo, Helsinki, Tallin, Riga, Vilnius, Varsovie, Cracovie, Prague... et découvrirons certains lieux emblématiques (mine de sel de Wieliczka, Alta et ses peintures rupestres, les fjords Norvegiens ...), sans pour autant laisser de côté l'activité physique car de nombreuses randonnées sont prévues en Norvège (Lofoten 🤩) et les Alpes Autrichiennes et Allemandes. Nous n'éviterons pas les lieux où se sont déroulées les plus grandes tragédies (Guettos de Varsovie et Cracovie, Auschwitz, maison Anne Franck).

La traversée des pays devrait être "smooth" étant donné que le voyage s'effectue dans l'UE voire l'espace Schengen. Mais comme rien n'est vraiment simple, 6 pays sont "hors zone euro", il faudra donc 7 porte-monnaies au départ. Une des difficultés reste le choix des affaires à emporter, qu'il s'agisse des affaires de camping (hors tente) ou d'habillement. Entre les chaudes journées de début d'été de l'Europe du Sud, le froid de l'Arctique, les randonnées montagne et la visite des villes, c'est un peu le grand écart. Seule obligation : tout l'habillement doit rentrer dans un volume de type "valise cabine", mais nous avons maintenant l'habitude.

Notre choix de tout réserver à l'avance à été reconduit sur ce voyage. Cela présente pour nous plus d'avantages que d'inconvénients. Nous perdons certes en souplesse, mais gagnons sur le choix et lieu des nuitées, la maitrise du budget, une tranquillité d'esprit et le respect du roadtrip prévu. Comme l'emplacement et les rencontres priment et que le confort importe peu, nous séjournerons principalement chez l'habitant et au camping (hyttes ou pods). Réchaud, popotes et duvets seront au programme.

"Partons loin, vite et bien.

Allons plus loin que nous n'avons jamais été.

Prends ma main et viens avec moi.

Aujourd'hui, maintenant, tout de suite.

N'attendons pas demain pour vivre et être heureux.

Je veux être ailleurs et loin de tout ça, avec toi.

Tu sais, tout ce que je veux c'est ne plus être ici.

J'adore l'idée de découvrir de nouvelles choses,

rencontrer de nouvelles personnes,

apprendre ce qu'il y a à apprendre.

Je veux que nous soyons loin d'ici,

de tout ce qu'on connaît.

Pour pouvoir grandir et être heureux,

Ailleurs.

Avec toi"

Paul Morand




2

29 mai 2022...8h45


Jour tant attendu .Depuis début octobre 2021... Ça nous paraissait loin à ce moment-là . On y est... enfin. Notre départ pour le tour d'Europe. Notre 2eme voyage. Nous...


Température clémente, soleil mais néanmoins du vent. Circulation assez chargée. Alternance d'autoroutes et de départementales, rien de transcendant. On croise des groupes de motards en Honda Goldwins, des Porsche, des 2 chevaux, des Panhard, tous se rendent à des concentrations.

On mange un hamburger à Tournon, déguste nos premières cerises offertes par un producteur local. Sympa !

Deux points positifs à retenir. On est passé par Viviers, ville ardéchoise où a vécu ma famille et où est enterré mon papa et on est allé à Chalon sur Saône, ville où a grandi mon amoureux qui m'a raconté de petites anecdotes sur cette page de vie. Maintenant on a des images concrètes sur notre passé.

Enfin nous avalons les 500 kms et un peu crevés on arrive à Beaune, jolie ville où les caves à vin ne manquent pas.

Face aux célèbres hospices de Beaune on dîne dans un resto sympatoche.

Puis enfin repos mérité...

3

Réveil tout en douceur dans une chambre zen.

Petit dej sur la terrasse avec croissants frais accompagnés du petit chat de la maison.

La température a chuté ( qu'est ce que ça va être plus haut... 😣). On se caille un peu sur la moto (13 degrés). On traverse la Champagne valonnée ou se succèdent les producteurs de ce célèbre breuvage, puis les Ardennes plus monotones avec ces champs cultivés à l'infini et des éoliennes par dizaines. Et puis ces cimetières militaires datant de la première guerre mondiale nous rappellent le sacrifice de tous ces jeunes.

Petit pique nique sur une base de loisirs nautiques, roupillon bien mérité. En reprenant la route, nous croisons 2 motards et nous reconnaissons immédiatement nos amis grenoblois. Que le monde est petit ...

Après 370 km, arrivée à This proche de Charleville Mézières, village sans grand charme, campagne TRÈÈS tranquille où résonnent le chant du coq et où beuglent les vaches dans l'étable. L'accueil de nos hôtes est chaleureux.

Finalement , comme on a la bougeotte,on repart dîner à Charleville sur la place Ducale à l'architecture typique du Nord, entourée de bars et restos et où les clients se prélassent décontractés . Pas de tourisme de masse mais une joyeuse animation. On y déguste une grosse pizza en jacassant . Enfin Brigitte jacasse car c'est sa nature profonde 😁...

Retour à la chambre...


A l'abri dans la garage de nos hôtes
A l'abri dans la garage de nos hôtes
4

Se réveiller dans la pénombre de cette chambre perdue dans la campagne, que du bonheur...

Notre hôte amoureux de la nature nous montre avec passion tous les arbres et fleurs qu'il plante depuis 15 ans. Une merveille. Il nous captive.

Nous quittons finalement ce village et traversons peu après la Belgique. La traversée de Brasschaat au Nord d'Anvers nous gratifie de somptueuses demeures de caractère aux toits de chaume ou d'ardoise Les voitures stationnées dans les allées ne dépareillent pas. Ça respire le luxe.

Puis les Pays-Bas arrivent.. et avec quelques gouttes de pluie...

Note hôte nous accueille: maison charmante, petit nid douillet. Chambre campagnarde, romantique, baignoire dans la chambre... et fini la langue française, notre anglais revient un peu hésitant.

On récupère 2 vélos et 2 jours après avoir quitté Marseille avec sa chaleur et les klaxons, se retrouver à pédaler sur les rives de la mer du Nord, dans la fraîcheur, cheveux au vent (enfin pour moi) et contempler les célèbres moulins de Kinderdijk, c'est kiffant ....

On prend un ferry pour passer d'une rive à l'autre et, comme aucun resto à l'horizon, on va sempiffrer de glaces enfin surtout mon poussin 🙄. Moi, je suis raisonnable 🤗.

Ce soir ce sera spaghettis chez l'habitant.

5

1er petit dej concocté par nos hôtes: charcuterie, oeuf coque, jus d'oranges frais, fromage , café etc... la journée démarre sous de bons hospices...

Départ pour Gouda, 20 kms où la route serpente autour des canaux et des lacs. Que du bonheur. Comment décrire les émotions... de la quiétude, de la douceur , des sourires, du civisme. Des paysages dignes d'images d'épinal, des lacs, des fleurs, des chaises longues allanguies sur des pontons, des barques accrochées face aux maisons entourées de verdure. Tout est parfait . On ne peut que se sentir sereins.

Arrivés à Gouda, nouveaux hôtes joyeux, marrants. On papote sur le pas de la porte quand cette dernière, poussée par le vent, se referme violemment. On est tous coincés dehors 🤣🤣🤣. Le monsieur emjambe le mur d'enceinte pour entrer😏. On rit.

On part balader, jolie ville de 80 000 habitants. Même constat de tranquillité, une population calme et seine. Toute violence semble impossible. Ici les vélos sont omniprésents, des mamans poussent leurs enfants sur des charrettes, des hommes poussent leurs parents âgés, le tout dans la bonne humeur, et toujours à vélo.

On déambule à pied autour des canaux qui sillonnent la ville. On s'arrête pour goûter le fameux Gouda accompagné de la sauce chesney et d'une bière locale. Notre périple intrigue et favorise les discussions notamment avec la patronne du resto.

On poursuit notre après-midi en se baladant dans la ville, mangeant des glaces, visitant une église et on termine la journée au soleil sur la place centrale de Gouda. Didier commande avec un fish and chips et moi un carpaccio de bœuf. On est pas bien là???😁 Vive la vie...

Du Gouda bien sûr !
6

Départ de Gouda après avoir avalé un café au bord du lit.

150 kms pour rejoindre Amsterdam car on fait un détour par Marken.

Routes toujours plaisantes, des moutons, des vaches, des vélos et toujours ce peuple discipliné. Des maisons charmantes possédants des plans d'eau privés couverts de nénuphars, des bancs de ci de là, des fleurs...on rallie Marken au bout d'une presqu'île pour déjeuner. Charmant village de pêcheurs authentique, concentré en quelques ruelles pavées aux maisons en bois colorées et parfaitement entretenues. Jamais aucune faute de goût. Sur un petit port sont dressées des tables et on mange des moules frites. On a chaud 😎, c est la 1ere fois. Après un sieston sur la plage qu'on se dispute avec des canards, nous repartons pour Amsterdam. On rejoins notre habitation qui n'est rien d'autre qu'une... péniche!!! Trop Top, en centre ville...

Ballade dans les rues animées où on respire de la beuh, inutile donc d'en acheter , on en consomme à l'oeil. Beaucoup de jeunesse et de vie. Pour terminer l'après midi et ne pas perdre la main Didier boit sa petite bière locale et moi un cidre sur une petite table face aux péniches bondées de joyeuses bandes de lurons qui circulent sur les canaux, tous riants cools et consommants cocktails dans une ambiance bon enfant.

Notre péniche
Sur la terrasse de la péniche
7

Journée entièrement dédiée à la découverte d'Amsterdam avec en point d'orgue un de ses plus beaux musées (Van Gogh) et la visite de la maison d'Anne Frank.

Le musée Van Gogh au style très moderne est une pure merveille. Les dizaines d'œuvres présentées, qu'il s'agisse des autoportraits ou de tableaux retraçant la vie paysanne de l'époque est un véritable ravissement pour qui aime la période postimpressionniste. Stupéfiant de savoir que ce peintre inclassable mourut à seulement 37 ans en ayant produit autant d'œuvres magistrales (il peignit jusqu'à 1 tableau par jour !)

L' après midi, on enchaîne avec la maison d'Anne Franck, très émouvante page d'histoire. On plonge dans sa vie, ses émotions, ses espoirs, sa sensibilité exacerbée et sa souffrance. Cette visite nous rappelle qu'elles peuvent être les conséquences de toute forme d'extrémisme. On en sort chamboulé.

Quel contraste de retrouver la légèreté ambiante de la ville et ses vélos qu'on a du mal à éviter et qui grouillent, se faufilant avec dextérité entre les passants.

On se repose un moment dans un grand parc avant de filer boire notre petite bière car il fait chaud 🥵. Compliqué ce soir de trouver une table tant il y a du monde ...

Ce soir on dîne sur la péniche , un peu au calme mais toujours au coeur cette ville très jeune dans laquelle retentit des éclats de rire.


Rijks Museum
Quelques œuvres de Van Gogh
" le verre d'Absinthe", j'adore !
8

On a loué des vélos 😊. Ha c'est pas triste ! La circulation est compliquée, tout le monde se croise, tramways, voitures, différents deux roues... même si c'est très bien organisé. Mais encore faut il comprendre... On s'engaillardit peu à peu et on ne se laisse plus doubler. On est de Marseille ou quoi??? 🤣

On traverse des quartiers inconnus aux immeubles ultra contemporains et on s'achemine vers la périphérie très cosy aux maisons alignées, mélange de bois , de briques, de fleurs. En face des maisons des tables sont disposées face aux canaux d'eau, simples , accueillantes, sans délimitation de propriété . Toujours ce ressenti de partage et de convivialité.

On déjeune d'un repas vegan sur une petite terasse face à des bateaux amarrés qui dansent poussés par la brise. Des maisons avenantes nous charment par leur sobriété et néanmoins sont si belles.

Le menu est excellent. Le bio est présent partout. On se léche les babines.

On repart vers le centre d Amsterdam en faisant un crochet par un immense parc. On est étonné car les barbecues sont autorisés. Globalement il semble y avoir moins d'interdits au Pays Bas qu'en France . Puis on roule, et juste avant de rende les vélos, petit verre oblige sur le "Paris plage" local, pieds dans le sable. Cool... Trop cool.

On finit la journée sur la péniche à regarder amusés des groupes de jeunes heureux chanter, danser et picoler sur les barques, le tout dans une ambiance bon enfant . Bon avec un peu de beuh quand même. Ben, on est à Amsterdam ...

9

Aujourd'hui, une de nos plus grosses étapes pour rejoindre notre logement en Allemagne. Petit pincement au cœur d'avoir quitter les Pays-Bas, pays enthousiasmant. On pénètre dans l'extrême nord de l'Allemagne, beaucoup plus austère. Bizarrement, plus on monte vers le Nord et plus il fait chaud 😃. 23 degrés au compteur. On enlève des couches d'habits. Sur notre trajet beaucoup de chevaux, des poneys, des vaches etc... Et des champs verts, des éoliennes toujours, par centaines, impressionnant.

Le trajet nous a semblé plus long aujourd'hui. Plus monotone, plus plat.

Notre logement chez notre hôte est lui aussi un peu lugubre, sombre, immense. Pas un bruit... brrrr, mais le jardin est avenant. Notre hôte nous sert bière et vin blanc et Brigitte se met a lire et à philosopher 😊. Moi j'écoute religieusement... ce soir ce sera pâtes aux boulettes de viande, accompagné d'un vin rouge italien mis à disposition par notre hôte. On ne se refuse rien ...

Gute nacht !

Départ de notre péniche
On est fatigué today !
Cours de philosophie made in Brigitte
10

Bon j'avoue qu'hier soir, devant l'aspect thriller de la maison et de sa propriétaire, j'ai souhaité que Didier ferme la porte de la chambre à clef... J'avais peur que notre charmante hôtesse nous égorge dans la nuit après s'être transformée en loup garou... Didier n'aurait pas pu fêter son anniversaire 😅. Bon, en fait, notre hôtesse était fort sympathique mais ça, on ne l'a découvert que ce matin après qu'elle nous ai préparé un agréable petit déjeuner.

Départ tranquille ce matin et immédiatement un ferry a prendre. Puis on traverse l'Allemagne du Nord, chiante a en mourir ... Tout y est plat. Des vaches, des moutons, des chevaux, des poneys et des milliers d'éoliennes qui défigurent le paysage. Partout, à droite, à gauche, devant et derrière... Et qui dit éoliennes dit bourrasques de vent qui nous secoue un peu, particulièrement en longeant la mer du Nord. Bref, vous n'aimez pas quelqu'un ? Offrez lui des vacances dans le nord de l'Allemagne.

Nous sommes le lundi de Pentecôte et ici aussi c'est férié. Tout est fermé, les restos, les magasins, les villes sont désertes. La faim se fait sentir et on finit par denicher une petite pizzeria pour le midi et un peu plus loin une grande surface à la frontière finlandaise. Ce sera pâtes (encore...) ce soir avec un peu de champagne et une bonne bière.

On entre au Danemark. Toujours étonnant qu'en une centaine de mètres, beaucoup de choses changent (sauf les moutons, vaches et poneys). Mais plus d'éoliennes et le paysage de campagne retrouve son charme, enfin.

On roule encore environ 60 kms avant d'arriver dans notre sympathique pension de famille composée de bâtiments blancs et bas, en forme de U au centre desquels se trouve une vaste cour pavée. Evidemment je me suis fait un copain...

Ce soir, nous avons parcouru pile poil 2 000 kms depuis Plan de Cuques et tout celà sans pluie ! Que cette chance continue ...




Des milliers d'éoliennes... beurk !
Un nouveau copain pour Brigitte
C'est quand même mon annoch !
11

Sympa cette discussion ce matin avec un couple de Norvégiens descendus en vélo au Danemark rejoindre leur fils. Leur prochaine étape est leur fille installée aux Pays-Bas. 3 mois a pédaler. Bravo ! Ils hallucinent de savoir que nous sommes retraités: "mais à quelle âge arrêtez vous de travailler en France ..?. Nous c'est 67 ans ..."

Départ sous une petite pluie qui va nous accompagner pendant une partie du trajet. Mais pour moi, il pleut dans mon coeur. J'attends un appel important... les minutes me semblent des heures...

Le Danemark ressemble à la campagne française. Fini le Nord de l'Allemagne, on retrouve de la vie. C'est imperceptible mais plus frais. Pas d'éoliennes (on finit par les haïr), les champs moins ras, plus de fleurs.

On se restaure à mi-chemin. Didier se retrouve face à un plat gargantuesque . Mon panini parait bien ridicule 😂.

La route nous fait traverser un pont de plusieurs kilomètres surplombant la mer du Nord, appelé "liaison du grand Belt". Le vent est violent et nous secoue comme un fétu de paille. On se cale au milieu de la route pour mieux appréhender les écarts de trajectoire. La moto est balayée vers la droite puis la gauche. On semble minuscule face aux éléments. On s'arqueboute et s'accroche. On finit par passer de l'autre côté, on souffle ...On arrive à Copenhague.

10 kms avant l'arrivée, le téléphone vibre contre ma hanche. Enfin. Et la pluie cette fois ci est sur ma joue. Un torrent. Libérateur. La délivrance. Ma fille, mon bébé. Merci. Je souris...

La route après me semble plus légère. On rejoint notre logement chez un artiste au coeur de Copenhague. Puis on part fêter l'anniversaire de Didier et la bonne nouvelle. Rdv dans un restaurant sur Nyhavn, superbe petit port. On rencontre un motard de Nouvelle Zélande. On parle, longtemps, et il nous donne son adresse mail. Il nous invite chez lui. Trop loin, dommage...

Comment pourrais-je ne pas grossir...
On adore les Lego !
Encore des Lego
12

J'ai 10 ans, je sais que c'est pas vrai mais j'ai 10 ans, si tu m'crois pas, j'te casse la gueule à la récré ... 😅

Aujourd'hui, journée entièrement consacrée à un parc d'attractions en plein coeur de Copenhague. les jardins de Tivoli . On retombe en enfance.

On évolue toute la journée sur des manèges entourés de gamins danois blondinets super heureux. Nous aussi.

On cherche bien sûr les sensations fortes, quitte à se retourner l'estomac. La tête en bas, les loopings, et on repart en arrière. Wouhouuuu.

On se gave de frites, de hot dogs, glaces, crêpes à la chantilly. Les jeunes Danois essaient de communiquer avec nous quand on est pas assez disciplinés à leur goût, style pas dans la bonne file, et finissent par renoncer avec indulgence. Ils ont le regard limpide, franc, ouvert et semblent bien dans leurs baskets. Un joli peuple dans un beau pays. Ici aussi, pas de mouvement d'humeur, de la discipline non vécue comme une contrainte mais comme un art de vivre.

En fin de journée et toujours sous le soleil, on part boire un cocktail sur un petit port enclavé. C'est un endroit assez sélect, les clients sont stylés. Nous, on se prélasse sur des chaises longues en sirotant un cocktail, d'autres ont les jambes qui pendent à fleur d'eau, d'autres sont attablés. Tout le monde jacasse, rie, des vélos passent. Et le soleil se couche à l'horizon sur l'eau. 3 mois de vacances seront trop courts...😎🙄

13

Dernier jour à Copenhague. On explore à pied les recoins de la ville. On commence par des halles très achalandées et de belle qualité: boucherie, poissonnerie, boulangerie, fromagerie et mêmes des huiles d'olive du monde entier. On trouve même des superbes poêles françaises . On se désaltère avec des jus de fruits frais et mangeons des excellents tapas.

On déambule dans la ville au soleil. Il fait chaud.

On prend le temps d'entrer dans les boutiques de bandes dessinées et de figurines . Harry Porter, Tintin, tous les personnages de la guerre des étoiles et autres nous réjouissent . C'est bon de flâner...

Puis on quitte le centre et longe les canaux. Dans chaque quartier, des petits restos pittoresques, des bars, des pubs. De la vie.

On décide d'aller à Christiana. Étrange endroit... Incarnation de la politique progressiste de la société danoise, Christiana n'était à l'origine qu'un squat illégal implanté dans Copenhague. En 1971, un groupe de hippies a voulu crér une société autogérée dans laquelle chaque individu se sent responsable du bien-être de la communauté entière. Cette société devait être économiquement autonome. Pendant 50 ans, Chistiana a été un "état dans l'état". En 2012, constatant que Christiana était devenue une plaque tournante du trafic de Cannabis, le gouvernement a progressivement instauré dans cette enclave les règles en vigueur au Danemark dans le domaine des stupéfiants. Christiana compte 800 habitants .

On prolonge la journée dans un incontournable glacier puis pour se donner bonne conscience on fait quelques pas autour du port avant de se jeter avides sur une bonne bière. Une pinte exactement... Et après une très courte distance encore... fish and chips, crêpes et glaces again 😣. On rentre au bercail en rampant... On est pas prêt de reprendre la course à pied ...


14

Départ de Copenhague après une bonne nuit réparatrice... Notre hôte est rentré dans la nuit. Mon poussin a gentiment tenu à m'en informer. Comme ça maintenant je suis réveillée 😈. Il est vrai qu'il était utile que je le sache...🙄

On jette un dernier regard sur cette ville si sympathique sachant que nous ne la verrons probablement plus jamais. Il y a tant de coins dans le monde à explorer.

20 kms après, on embarque sur un ferry pour passer en Suède. 5 kms de traversée. Café à bord, petite restauration si on veut, des boutiques. On est étonné sur un si court trajet.

Arrivée en Suède. La route ressemble à s'y méprendre à notre campagne française, hormis les panneaux indicateurs qui indiquent des villages aux noms imprononçables. On repére une boutique qui fabrique et vend toute sorte de poisson fumés. On a brusquement faim. On déguste du saumon au bord d'un bras de la mer du Nord, un régal.

On arrive à Göteborg. Notre hôte nous accueille joyeusement. Sitôt arrivés, Sitôt répartis et jetons notre dévolu sur un restaurant qui sert des délicieux tapas accompagnés d'un agréable vin blanc italien.

15

Ce matin petit dej dans le bucolique jardin de notre hôte. Il fait une douce chaleur, les oiseaux chantent. Comme dans tous ces pays nordiques, pas de délimitation de propriété. Seuls des rhododendrons, les flamboyants érables et autres arbres majestueux coupent un peu du voisin, qui néanmoins nous salue.

On attaque nos 15 kms à pied 😅 pour visiter Göteborg. Ses immenses centres commerciaux souvent aux toits de verre, ses ruelles marchandes joliment décorées, ses petits ports de ci de là, ses parcs fleuris, ses églises contemporaines. Des églises luthériennes il y en a partout. Dans l'une, on écoute une chorale franchement envoûtante, dans une autre pourvue d'un tapis aux couleurs de la Gay Pride du clavessin et du violon. Nos églises françaises sont plus austères et moins ouvertes d'esprit. Ici ,à l'entrée on trouve du café, du thé, un espace de jeux pour les enfants. Les églises sont également un lieu de vie.

Ensuite, comme il se doit , on déjeune au café Husaren connu pour ses énormes et délicieuses Kanellbulle (brioches à la cannelle). Mais on commence tout de même par d'excellentes quiches et ensuite 2 parts d'apple pie à la crème anglaise. Globalement on a trouvé la restauration suédoise délicieuse (mais très onéreuses !).

Pour déculpabiliser, on gravit 200 marches pour arriver sur un promontoire d'où l'on a une jolie vue sur la ville. Il fait beau, il fait chaud, l'herbe est verte et nous tend les bras... on succombe à l'appel de la sieste 🥱. A côté de nous, 2 femmes jouent du ukulélé. Brigitte ne résiste pas et chante avec elles "les feuilles mortes" d'Yves Montand.

En contrebas, une certaine jeunesse passionnée par le rêve américain roule en Cadillac, casquette américaine sur la tête. Ce sont les "Raggares". mouvement né en 1950 et aussi représentative de la Suède qu’ABBA.

Retour vers notre hébergement. Didier est subjugué par le tramway ancien au charme intact.

On croise des cars qui déposent devant les salles de spectacles des monsieurs en queue de pie et des dames en robes longues . La classe.

Ce soir, économie ! On mange des pâtes chez notre hôte Christina avec qui on papote. Trop sympa.

On repart demain . Viĺle sympathique mais on a tout de même préféré le dynamisme d'Amsterdam et la beauté de Copenhague.

Merveilleux 4 mâts bâti en 1906
Les fameuses Kanellbulle
16

Nous faisons nos adieux à notre hôtesse si ouverte et désireuse de communiquer. Une photo et nous voilà répartis pour de nouvelles aventures...

Aujourd'hui 330 kms.

180km en Suède, la température fraichit un peu, du soleil, pas mal de vent. Les paysages défilent, les forêts, les lacs, les maisons parsemées dans les près. Monotone mais doux. Apaisant. Puis on franchit la frontière invisible pour se rende en Norvège. Quelques nuances, le bitume impeccable, peu de changement.

A midi on déjeune d'hamburgers 😲 lights accompagnés de quelques frites. Le restaurateur, un Syrien exilé, nous dit que les Norvégiens sortent peu de chez eux, qu'ils sont friands de nature et assez solitaires.

On parcourt encore 150 kms et arrivons à Oslo . 1ère impressions : des buildings dans le centre, beaucoup de verre, très très contemporain. Une architecture archi moderne, des boutiques bien tenues. Très surprenant après des heures passées au milieu des forêts de se retrouver au milieu d'une ville d'une telle modernité, elle semble sortie de nulle part.

On trouve quand même la force de se jeter dans un bar😆 bondé car ce soir un match de foot oppose la Norvège à la Suède. A chaque but marqué par les Norvégiens (il y en a eu 3), la salle est en délire. Nous, on est neutre mais pour s'amuser et mettre un peu l'ambiance dans le bar, on voulait soutenir les Suédois 😁. Bon, au final. on rentre vers 22h30 après des apéros un peu chargés 🙄 et rien de consistant dans le ventre. On se rattrapera demain !

Nos adieux à Christina
A gauche le musée Edvard Munch inauguré en 2021
17

Grasse mat... Petit détail. Depuis qu'on monte vers le nord les journées rallongent. Hier soir, vers 23h30, l'obscurité n'était pas totale.

Gros coup de coeur pour Oslo.

Des buldings fascinants, des balcons si déportés qu'on se demande comment l'ossature le permet. Un face à face d'appartements somptueux et de bureaux vitrės avec vue sur la ville côtoient les restaurants verdoyants. Des plages au sein même de cet ensemble où une joyeuse jeunesse se prélasse en maillot . Des saunas sur des pontons face à la mer. Des aires de jeux pour enfants, des trempolines, des couloirs de nage dans la mer, des chaises longues dans toute la ville. Tout s'entrelace et semble conçu pour le bien être et on peut dire que ça fonctionne.

On ne se sent pas à l'étroit, tout est conçu intelligemment, bien pensé, l'espace pour les vélos, pour les piétons, pas de voiture. Un calme absolu, les seuls bruits qui retentissent sont la musique, les conversations et les rires. Une grande ville mais qui conjugue les avantages de la nature et les attraits d'une vie citadine. On peut penser que si une ville idéale existe, c'est Oslo.

Midi, l'heure tant attendue du repas... on se léche les babines sachant qu'hier au soir on a jeûné. Après moultes recherches sur le resto le plus attrayant, on jette son dévolu sur un endroit sympa. Musique, ambiance, bonnes odeurs. Hummm. On choisit nos plats et Didier, qui a oublié sa carte bleue, tente le paiement par téléphone... Paylib beuge... nos estomac crient famine. Après au moins 20 essais, on abandonne et on repart le ventre vide. Lors des 30 dernières heures, nous n'avons mangé qu'une tartine de pain ... dur dur 😮‍💨

Ce soir, après avoir récupéré notre CB tant désirée, on dîne enfin de manière sommaire sur des bancs et table en bois. Tout est si cher ici, une bière et un verre de vin blanc et c'est plus de 20 euros qui s'envolent ... Mais le plaisir y est, alors on n'hésite pas.


18

Aujourd'hui découverte de la proche périphérie. On démarre par le quartier populaire qui sent bon le curry. Plus loin, un bar tout en bois embaume le café. Très chaleureux, il nous invite à rentrer, mais on résiste 😂. Par contre on l'a repéré pour demain matin car on en a assez du café soluble 🙄.

On suit un cours d'eau ombragé qui nous emmène jusqu'à une enclave bobo. Les murs sont tagués, l'ambiance est paisible. Dans l'eau s'ébroue un oiseau de forme érotique (subtilement suggéré dans l'artisanat de ce pays), des restos apparaissent à fleur d'eau et des arbres ondulent doucement sous l'effet du vent.

Plus loin et toujours sur les rives du cours d'eau, des jeunes de toute nationalite style pub Benetton se contorsionnent en musique.

On continue. De nombreuses personnes s'emploient à nettoyer l'eau et ses abords. C'est impeccable. Ici la propreté ne se négocie pas.

On arrive finalement devant des halles de produits culinaires très alléchants. La fromagerie est tenu par un parisien installé ici depuis 8 ans et qui nous confirme la qualité de vie ici, nous dit que tout est tourné vers la nature, que la protection de la famille est une priorité absolue, que les femmes n'ont pas à choisir entre carrière et maternité. A16h les parents vont récupérer les enfants, pas de nounou, boulot terminé...

Nous déjeunons ensuite aux abords d'un petit parc avant d'aller nous étendre un moment devant le Palais Royal d'Oslo, où réside la famille royale.

Puis on rejoint une artère de la ville moins " futuriste" mélange de briques et d'immenses verrières, de pavés au sol, de végétation luxuriante, de terrasses. C'est le quartier Aker Brygge. Aujourd'hui il fait très chaud, il y a foule. Et pourtant peu de bruit, il faut dire qu'une majorité de véhicules roulent à l'électricité.

On poursuit la journée main dans la main sur un des innombrables ports à admirer les yatchs,l es trois mâts qui s'élancent vers le large avec à bord des couples heureux.

Et pour terminer cette belle journée, petite bière justement sur un bateau bondé, sous le soleil couchant et néanmoins toujours très chaud.

Ce soir dîner à notre logement. Les prix pratiqués en Norvège sont dissuasifs (verre de vin ou bières : 13 euros).


20 euros le kg, glups ...
Palais Royal
19

Départ d'Oslo. 22 degrés 😎. Nous voilà partis pour la Norvège sauvage. Aujourd'hui sera une journée de transition.

On emprunte l'autoroute. L'agglomération est plus importante que ce que l'on avait imaginée.

Il y a quelques tronçons routiers payants mais en Norvège point de péages, c'est géré par des caméras qui photographient la plaque d'immatriculation et envoie la facture à la maison. Très pratique. Bon, nous on s'en fiche un peu car les motos ne paient pas.

On parcourt 300 kms regagnant peu à peu les forêts, de petits fjords semblables à des piscines naturelles où l'on trouve des toboggans, des jets d eau.

On trouve des stations de ski et c'est amusant car la mer est en face.

On mange d'énormes hamburgers à midi ( et oui Robert 😉😛).

On s'étend pour une courte sieste sur une plage de sable où des canards curieux viennent nous observer.

Puis on arrive à Åmli et après quelques emplettes on regagne notre hytte qui est à l'écart du " village " (81 habitants quand-même... ), maisonnette en bois sombre. Devant la maison, petite table sur laquelle nous allons déguster notre saumon local . On papote en Anglais avec notre hôte très chaleureux. Peu à peu on se refamiliarise avec la langue anglaise. Didier veut maintenant attaquer les ébauches de la langue Norvégienne, on n'est pas couché...🤔

75 euros le plein, ça pique
20

Après une nuit collė serré (lit en 120 oblige) et une dernière caresse au chat de nos hôtes, nous voilà repartis.

C'est la canicule... enfin 22 degrés au matin 😉.

250 kms nous attendent.

Lacs, forêts, petites rivières. De minuscules villages, enfin plutôt quelques maisons regroupées aux toits végétalisés .Elles se fondent dans la nature.

Puis on monte en altitude. Sensiblement la température chute..12 degrés. Les paysages deviennent plus montagneux. Puis une petite étendue blanche... la neige. On monte...de plus en plus de la neige. De tous côtés. Autour des lacs, des couches épaisses. On s'offre même une bataille de boules de neige, on glisse, on s'amuse. On redevient enfant 🤣.

On déjeune TRÈS sommairement au bord d'une rivière non loin d'une barque nonchalamment amarėe. Tableau plein de charme.Ô temps suspend ton vol...

A regret, on redémarre. On bombarde notre parcours de photos mais tout est si beau qu'on ne s'arrêterait plus. Nous sommes avides d'immortaliser ces lieux. Les nuages qui se reflètent sur les lacs frémissants, les plaques de neige recouvertes de quelques centimètres d'eau donnant une couleur indéfinissable blanche, nacrėe presque irisėe.

Nous arrivons à Suleskard suffisamment tôt pour déposer nos affaires. La moto ainsi allégée rend le trajet plus facile pour aller voir notre 1er fjord Lysefjord. La route assez dangereuse nécessite vigilance. Nous nous arrêtons à un restaurant panoramique implanté sur un promontoire rocheux, le Kjerag café. La vue est époustouflante.

Nous zigzagons sur une succession de virages très serrés, la route est étroite et le fort dénivelé rend la tâche ardue 🙄. .Un tunnel en spirale de plus d'un kilomètre a même été creusé pour accentuer la descente. Incroyable. Nous arrivons au fjord

Long, entouré de montagnes abruptes. Ouahou. Que c'est beau.

Là aussi le charme opère.Enfin, pas au point de ne pas s offrir une grosse glace 🤷‍♂️...

Retour à notre confortable hytte pour un repos bien mérité. Point de petite épicerie, l'apéritif se fera à l'eau plate.

Même si nous passons beaucoup d'heures en moto, on en prend tellement plein les yeux que ce n'est que du bonheur. On en redemande pour demain...



Bataille de boules de neige
Kjerag Café
Lysefjord
Toits végétalisés, on distingue à peine les habitations
Fin de journée. Brigitte à la rédaction, Didier aux photos.
21

Notre hytte de cette nuit était très confortable, une jolie maisonnette en bois. Nous la quittons après un dernier regard... et sous une petite pluie. Il fallait bien que ça arrive...

155 kms aujourd'hui. Une petite étape car nous avons profité du temps clément d'hier pour descendre dans le fjord.

Défilé de lacs, de cours d'eau , de cascades. Ici, l'eau est omniprésente.

On longue une station de ski. Sa faible altitude laisse penser que l'enneigement doit être important en hiver. Il reste même des plaques de neige. Les maisons qui s'y trouvent se remarquent à peine avec leur toit vegetalisė qui se fond dans la nature.

La pluie augmente d'intensité. On s'arrête par hasard dans un endroit perdu, devant un hôtel. Son apparence attrayante nous invite à y entrer. L'intérieur feutré, tout en bois, en lumière tamisée nous incite à y rester pour boire une boisson chaude et manger des pancakes.

On entre dans la boutique attenante et une succession de pièces d'artisanat de très bon goût nous séduit. Nous sommes très surpris car c'est immense, un labyrinthe. Cela va des bougies, à la vaisselle, au miel, aux trolls, aux tapis en poils et une pièce entièrement dédiée à noël. C'est chatoyant, ça embaume la cire, les boules de Noël brillent et les trolls nous sourient.

On repart, toujours sous la pluie qui ne nous quittera pas de la journée. La température se stabilise à 13 degrés.

On prend un ferry. Sur l'autre rive un pont aux belles courbes enjambe le Lysfjord. Ce fjord nous offre toute une palette de gris, le contour des montagnes qui l'entoure semble dessiné au fusain .

On poursuit. Des essuie-glaces seraient les bienvenus sur la visière des casques 😄.



Après quelques courses, nous voici arrivés à notre auberge de jeunesse. Humm, pas terrible.

Ce soir ce sera purée saucisses dans la salle commune (qui n'en a que le nom) car on est seuls 😊.



Départ de notre Hytte
Station de ski
Lyseflord
Lysefjord
Au loin, le pont sur Lysefjord
22

Départ sans regret de l'auberge de jeunesse où nous avons pris un café lyophilisė sur le pouce.

Soleil. Ça va pas durer et on va vivre de grands moments de solitude 😆

250kms devant nous. Sans doute les plus beaux paysages jamais vu de ma vie. Au point de ne plus sentir le froid pourtant mordant (3 degrés), la pluie glacée qui ruisselle sur nous et le vent qui fouette nos visages. Mais ça valait le coup...

On commence tranquillement par les" classiques ": lacs, prės verdoyants, un petit fjord et ferry. On est blasé 🤣

Puis peu à peu les fougères remplassent les rhododendrons. L'air se charge d'humidité. On grimpe, les nuages s'amoncellent. On déjeune sur une table qui surplombe une rieuse rivière. Le grand air nous creuse, on est affamé .

Le temps devient franchement menaçant, on reprend la route. Il faut dire qu'on s'arrête si souvent pour faire des photos qu'on avance pas beaucoup .

Des virages, des tunnels parfois longs de plusieurs kms et soudain un grondement... sourd...

Des chutes d'eau, mais des trombes d'eau qui se fracassent sur les rochers dans un bruit assourdissant . La brumisation s'élève dans l'air sur plusieurs mètres, donne un aspect flouttė au paysage

Photos... On bombarde

Puis on repart. Il pleut... On continue de grimper. Des cascades , partout. Elles coulent sur les rochers noirs qui luisent. C'est la fonte des neiges. D'ailleurs, on la retrouve. Un peu, puis beaucoup puis des pans entiers de montagne. Il fait froid, on est trempé. Et là, enchaînement de lacs à moitié recouverts de glace. Là encore des nuance de couleur bleutée sous l'eau, des dégradés de gris, du blanc. Jamais rien vu de tel hormis à la tv dans des reportages . Grandiose, saisissant, immense. On est dans l'immensité. Que peut on voir dans les jours à venir de plus beau? Est ce possible?

On ne deviendra jamais sur cette route mais on la regrette déjà.

On poursuit, reprend un ferry. On traverse le pittoresque village d'Odda aux maisons de couleur vive et toit en ardoise arrondi. Quel charme!!!

Plus loin, des torrents, l'eau bouillonne. Des courageux font du rafting. Et à nouveau des chutes. Encore plus vertigineuses que les précédentes. Mais ça va s'arrêter où??? 😳. Seul moment où de nombreuses personnes s'arrêtent faire des photos. Comment y résister. Café latte pour tenter en vain de se réchauffer.

Toutes ces cascades, torrents se déversent dans le fjord qui nous apparaît soudain, calme à côté de tout ce tumulte .

On termine tranquillement jusqu'à notre sympathique maison qu' on a, ce soir, beaucoup de plaisir à retrouver. La fatigue se fait sentir. Douche bouillante oblige.

23


Après une bonne nuit dans un lit douillet on est revigoré.

On repart donc pour de nouvelles aventures. On a déjà parcouru 4 000 kms depuis le départ.

Notre périple va être une succession de passages de cols enneigés allant jusqu'à 1300 mètres d'altitude et des descentes en vallées verdoyantes et frangėes d'une multitude de cascades.

On a, sur la moto, un sentiment de liberté , les ressentis sont décuplés par rapport à un habitacle fermé . Les conditions atmosphériques sont même un atout car on fait corps avec la nature, on vit au même rythme.

En altitude on trouve une neige abondante, des montagnes entières. On n'ose pas s'y aventurer car on a peur que dessous il y ait des lacs. Par contre, on s'offre quelques batailles de boules de neige 😆

Toujours des tunnels jusqu'à 15 kms de long, plein. On traverse le parc de Jotunheimen et on découvre une station de ski de fond. Trop top...⛷ Ce serait chouette de chausser des skis et de s'élancer sur les pistes au soleil. On se contente de les regarder évoluer les veinards 😊

On redescend, zigzage sur la route très souvent en lacets serrés, on croise pas mal de campings car. Les forêts sont très vertes, les montagnes très hautes, c'est immense.

On arrive enfin au camping après un passage au Rema1000, chaîne de supermarché locale, pour nous ravitailler.

On occupe ce soir un ravissant hytte en bois en bord de rivière où nous dinerons tranquillement.

Route 55 traversant le parc national Jotunheimen
Stavkirke de Lom
24

Encore un jour à sillonner ce beau pays. Globalement on retrouve les mêmes paysages mais sans se lasser. Peut être encore plus grands, plus enneigés.

Les torrents grondent tumultueux. Ils s'écrasent si fortement sur les roches qu'on a l'impression de voir jaillir des geysers tant l'eau rebondit haut.

On emprunte un chemin étroit encadré par des murs de neige de plusieurs mètres de haut. Et on arrive.. à une station de ski. Pas immense. Un concept qu'on voit pour la 1ere fois. D'un côté de la route, un petit resto, musique, les skieurs achètent les forfaits. De l'autre, le télésiège et les pistes assez abruptes. Un petit domaine skiable. Mais surtout, autour rien d'autre que la montagne, pas une maison. Une station isolée comme sortie de nulle part.

On redescend, empruntons un tunnel et comme d'habitude changement radical de végétation à la sortie. Vert...

Petit pique nique au soleil. Humm

Cette portion de la Norvège est beaucoup plus touristique, il y a pas mal de motos. Mais notre plaque d'immatriculation française impressionne, beaucoup de locaux prennent la moto en photo. On nous sourit, nous pose des questions avec des grands ouahou...

On roule, roule et arrive à un point de vue à couper le souffle au dessus du Geirangerfjord. Franchement splendide. A l'entrée du fjord, un petit village avec un grand hôtel. Dans l'eau, un gigantesque bateau de croisière a débarqué les touristes italiens. Des coréens ayant loué 14 motos s'exclaffent. Que de la bonne humeur communicative. Les vacances quoi...

On repart, monte, descend. On fait des sauts énormes dans les changements de température passant du 25 degrés au 5 degrés.

Si on pensait être blasé en terme de torrent, c'était avant de voir celui de Gudbrandsjuvet . D'abord le bruit. Puissant, un animal qui rugit ...On emprunte un pont en acier torsadė , grande recherche architecturale. L'ensemble est saisissant .

Des superlatifs, on peut en donner sans cesse. On a croisé un jeune couple de français motards (rare) et eux aussi été séduits. Justement.

Dernier moment fort de la journé: la route des Trolls, autrement dit le fameux Trollstingen. Une succession de virages encadrés d'un côté par des cascades, de l'autre par le précipice. Sortie de route interdite ! Impressionnant.

On arrive enfin dans notre hytte toute neuve, fatigués mais heureux.



Geirangerfjord
Geirangerfjord
Le Gudbrandsjuvet
Le Gudbrandsjuvet
Trollstingen
Un Troll
Brigitte se repose. Didier cuisine ...
25

Aujourd hui journée pluie. 180 kms de pluie fine en continu 🙄

Du coup pas de paysages somptueux. On rentre plutôt la tête dans les épaules pour esquiver quelques gouttes 😁. Peine perdue...

Seul attrait de la journée, la route de l'Atlantique. Reconnue par le journal The Guardian comme « la route la plus pittoresque au monde », la route de l’Atlantique (Atlanterhavsveien) traverse huit ponts construits entre îlots et récifs. Elle fait plus de 8 kms de long.. Il a fallu 6 ans pour la construire et on passe si près de l'eau que par grands vents, la mer passe par dessus la route. Elle est également connue pour être une des routes les plus dangereuses au monde.

On emprunte 3 ferrys, la moto se retrouve au sol car ça bouge trop... pas de dégâts mais il a fallu plusieurs personnes sympas pour la relever. 330 kg ça pèse... On croise un jeune français parti 6 mois qui fait le même périple que nous mais en vélo... chapeau bas.

On papote avec des motards belges très sympas qui partent également au cap Nord mais plus rapidement que nous. Nous, on profite 😁

Du coup une anecdote amusante. Enfin moyen...

Dans ce magnifique pays, on ne vend pas d'alcool. Pas une goutte au dessus de 4,5 degrés. Nulle part. Non ça n'est pas une blague. Excepté les magasins contrôlés par l'état. Il y en a peut être 5 dans tous le pays et sûrement dans les grandes villes😭😭😭. C'est pour éviter l'alcoolisme. Mais bien sûr les bars et restaurants mais à des prix astronomiques car il est fortement taxé. Du coup cidre et mauvaise bière 😣

Les petits commerces n'existent pour ainsi dire pas. Tout est regroupé dans des grandes surfaces.

Dernière petite info. On maîtrise assez bien l'anglais pour lire une carte de menus sans difficulté mais ici tout est en norvégien, pas de traduction anglaise. Assez drôle quand on doit choisir 😊. Voilà, les aléas du voyage.

Ce soir on dort dans un très charmant tonnneau et pour rejoindre les sanitaires, il faut marcher 3 min en pente et sous la pluie 😆. Il va falloir trouver un système D 😉

En attendant la nuit sera courte car sous cette latitude les nuits durent 4 heures, sympa sans rideaux occultants .. Mais Mac Gyver bidouille pour sa princesse un rideau avec une couverture afin de protéger son sommeil...

De plus, les repas sont de plus en plus sommaires. Ce soir, on partage nos œufs durs et notre purée à l'eau avec des dizaines de moustiques voraces .. heureusement la vue sur le port est agréable

Route de l'Atlantique
Bateau qui bouge, moto qui se couche
Notre tonneau
Notre petite terrasse
26

On se couche assez tôt pour profiter en amoureux de cette romantique soirée avec vue improbable sur un bras de la mer de Norvège . Mais, que nenni, une bande de potes en délire et passablement emėchės par la bière en ont décidé autrement. Vive la fête de la musique 😅

Cette nuit nous a donné l'impression d'être transporté dans un univers irréel. L'obscurité qui n'arrive jamais, cette semi clarté permanente, le cri perçant des oiseaux qui se répondent à l'infini crée une atmosphère sauvage, inédite ,envoûtante.

Matin. Café au lit, un VRAI café. Enfin, ça met de bonne humeur...

Petit dej en terrasse SVP.

Puis départ, très court pour rejoindre la 3ème ville du pays, Trondheim.

On emprunte un axe principal pour arriver au plus vite dans la ville afin de la visiter. Rien d'extraordinaire.

On fait l'essence. Hors de prix !!! Deux courses vite fait et on rejoint le logement. Très bien situé au centre. Superbe appart. Une cafetière, humm. Pas de volet, jamais de volet en Norvège et pourtant il n y a pas de nuit pendant des mois. Top pour dormir, on a aucun repère.

On visite la ville. Elle est charmante, très cocoon. Plein de ruelles pavées, comme dab très peu de voitures et beaucoup d'electriques. Des vélos, des pubs (on boit enfin des vrais bières !), des restos accueillants le long du port, du rire, de la bonne humeur. On déambule sans but juste celui de s'imprégner des lieux, de ce tumulte d'ondes positives qui nous parviennent.

On finit la ballade dans un pub.

C'est sûr. Visiblement un concours de quantité de bières absorbées se joue ce soir toujours avec les mêmes potes même si 4500 kms nous séparent 😈.

S'en suit une petite tartine au saumon recouverte de soja . Sur les autres tables la jeunesse blonde joue tranquillement à des jeux de société. Les murs sont recouverts de livres anciens et des bougies luisent sur chaque table. Même un chien aux yeux paisibles passe de table en table, quémande une caresse . Tout est permis, tranquille, pas d'interdit. De l'harmonie .

27

Bon, aujourd'hui journée relâche... les corps sont un peu fatigués, les habits sont sales et comme on a choisi un super appartement grand confort avec un grand lit super moelleux, on en profite ! Donc grasse matinée puis lessive. On va pouvoir repartir avec tous nos habits propres et cela suffit à notre bonheur 😄

L'après-midi, visite de la majestueuse cathédrale de Nidaros, construite entre 1060 et 1300 sur le tombeau de saint Olaf, un roi Viking mort dans le champ de bataille. Splendide. Des vitraux aux couleurs pourpres, des murs de pierre drapės semblables à des tentures, des plafonds somptueux et très très hauts. Et l'orgue, énorme...Une dame en joue avec brio, c'est une virtuose qui nous envoûte. La musique résonne dans l'église, les basses remplissent la salle d'un son sourd. On la regarde longuement. Elle semble habitée.

Reste de la journée a déambuler dans les rues, une petite glace par ci, un pancake à la confiture par là.. un immense bateau de croisière quitte le port et on le regarde s'éloigner. Amusant, il s'agit du navire aperçu 3 jours plus tôt dans le Geirangerfjord. La croisière s'amuse...

On aperçoit un Vinmonopolet, ces magasins d'état, seuls autorisés à vendre de l'alcool supérieur à 4,7 degrés. Les prix sont effarants, l'état norvégien dissuade la consommation d'alcool. On se limitera à une petite bouteille de vin blanc mais pas d'impasse quant à notre pinte de bière et notre verre de vin blanc à... 20 euros. Quand on aime...


Immense orgue
Cathédrale de Nidaros
Les magasins d'état
Les hivers sont rudes, les habitants aiment se retrouver ds les pubs pour jouer
28

Au côté sympa d'un road trip s'ajoute celui de changer d'hébergement. Celui que nous quittons frisait la perfection. Spacieux, lumineux, central. Un cocon dans lequel on a aimé se lover.

Départ sous un soleil brûlant, oui brûlant. On a atteint les 26 degrés. Non on est pas Marseillais...

330 kms à parcourir des forêts denses sillonnėes par de rieuses rivières. Inlassablement nos yeux se posent sur ces paysages et, à aucun moment, on ne s'en lasse. Sur les lacs lisses se reflètent les nuages blancs ainsi que les bouquets d'arbres. Des moutons jouent les équilibristes pour brouter au bord des montagnes .Comment ne pas se laisser envahir par le bien être...

Petite halte pour manger un bouquet de crevettes. Rencontre avec un belge fort agréable. On échange longuement. Il revient du Cap Nord et prend le chemin inverse du nôtre. Il s'appelle Joseph. On mange une glace avec lui, on se raconte où on habite, notre voyage, les prochains, on parle de nos motos puis on se sourit et on se dit au revoir. Ces rencontres éphémères enrichissent l'esprit. Sourire. On ne se reverra sûrement jamais... Mais c'est pas grave... Juste l'instant compte.

On parle juste après avec 3 motards belges. On repart vers notre destin...

Plus loin on rejoint la fameuse route nationale 17, l'une des routes les plus célèbres de Norvège. Elle est parfois appelée la Kystriksveien, littéralement « route nationale côtière ». Elle s'étire sur plus de 500 km, longe ou traverse les fjords grâce aux ferrys.

Des chanceux possèdent des maisons en bois rouge presque posées sur l'eau. Il faut imaginer devant ces maisons, un jaccusi posé sur un ponton privé surplombant un des nombreuxfjords. Sur ce même ponton, un salon en résine, un barbecue. Et pour couronner le tout, un sauna dans une minuscule maisonnette. La Norvège est un enchantement .

Sur ce fjord ,un ferry fait inlassablement les liaisons entre les deux rives. Des barques glissent silencieusement sur l'eau créant un sillon et dérangent des familles de canards courroucés..

On arrive finalement vers 18h dans notre hytte éclaboussé de soleil, petit chalet reposant sur le gazon fraîchement tondu face la mer. Que la vie est dure... et déjà 5000 km parcourus.

Pour se l'alléger un peu, on fonce boire une bonne bière et cidre. Ce soir, on fête un heureux événement. La réussite tant méritée au diplôme d'infirmière de Marine. Cette réussite a embelli notre journée , celle de son papa et sûrement la sienne aussi 😍

On dinera avec plaisir sur la terrasse du hytte

Notre ami Joseph
Le paradis du motard ...
Un bateau, une terrasse sur le fjord, barbecue et jacuzzi, what else ?
29

Dans un périple si long, on est emporté par un tourbillon d'infos. Tout va si vite qu'on fait des efforts pour se rappeler les jours précédents. Les souvenirs se mélangent dans notre tête.

Toute la journée, on longe les fjords, vastes étendues d'eau dont la couleur varie en fonction du ciel et des montagnes environnantes. Tantôt les eaux scintillent, tantôt les nuages se reflètent de forme variable nous offrant chaque fois un tableau différent.

Contrairement à ce qu'on imaginait, les rivières sont maintenant moins tumultueuses, plus cristallines. La nature est plus apaisée. Peut être l'effet du soleil et de la chaleur. 29 degrés sous un soleil écrasant. On n'a pas l'impression d'approcher le cercle polaire. Quand je pense qu'on m'avait vendu du froid 😁. En moto, la protection avant tout, mais là, s'en est trop, je pose le blouson... Heureusement que les tunnels nous rafraichissent un peu. On passe alors de 29 degrés à 10 degrés.

270 kms aujourd'hui. Passage par 3 ferrys, route 17 oblige. Nous avons longuement attendu le premier. On embarque. Un groupe de 6 motards tchèques garent leur moto sur le ferry. Je pose négligemment mon casque et mon blouson sur une moto pour regagner l'étage du ferry. Les Tchèques me regardent, sourient... Au retour, je comprends pourquoi... Etourdie, je me suis trompée de moto, c'est pas celle de Didier, qui bien sûr se fout de moi. Pas de ma faute, toutes des BMW de même type ...

Les Tchèques sont morts de rire😣.

Arrivée dans notre hytte sur la rive d'un fjord. Une fois encore, un panorama de rêve. Un ponton tout proche. La baignade nous tend les bras. Maillot de bain et hop, un pied dans l'eau... qui semble immédiatement pris dans un étau. On a suivi un conseil prudent : courage , fuyons... même si on nous explique que des gars du coin se sont baignés aujourd'hui.

Globalement, ce fût une journée fatiguante, la chaleur nous a un peu assomés. On est assez contents de rejoindre la quiétude de notre hytte.

Nous dînons sur la terrasse, vue imprenable sur le fjord qui s'ouvre en plusieurs bras. On observe une nuėe d'oiseaux piaillant poursuivre un bateau de pêcheurs, attirée par le poisson.

Le soleil commence à dėcliner, des barques vont et viennent doucement. Les pêcheurs de nuit s'affairent et prėparent leurs lignes. Et nous, notre esprit se pose... chuttt


Ouvrage impressionnant reliant 2 îles
Je cherchais Brigitte ...
Merveilleuse vue de notre Hytte
Vraiment trop froid !
Prise à 23h de notre hytte
30

Nuit sans obscurité bien sûr dans des lits superposés grinçants 🙄😁

Mais après un bon café on repart.

Premier ferry.

On passe la symbolique ligne du cercle arctique. Les passagers immortalisent l'événement par des photos.

On repart sur des superlatifs mais dire que c est beau est juste faux. C est envoûtant.

Le fjord s'étire en longueur, majestueux. Il est constitué de petites ances qui rongent la montagne. Des plaques de neige scintillent sur les cimes. Des maisons perdues au milieu de cette nature sauvage nous font rêver. Des variations de couleur de l'eau vont du turquoise au bleu marine. Des cascades... Une heure de pur enchantement. Le bateau glisse sur le fjord. Décor de rêve...

Puis 28 kms pour rejoindre le 2eme ferry. Décor similaire. On écarquille les yeux, pas de lassitude, il fait chaud, encore.

Le 2eme ferry n'est qu'une rapide traversée pour rejoindre l'autre rive.

Très rapidement après, on trouve un coin charmant fait de tables en bois, barbecue à disposition (il y a même le produit pour l'allumer, incroyable). Dans toute la Norvège, il y a des tables, des chaises longues, des bancs pour se poser et profiter.

Il nous reste 170 kms.

Les points forts :

Un glacier, le Svartisen, second plus grand glacier de Norvège s'étire jusqu au fjord. D'autres plus loin, plus petits.

On découvre une immense plage de sable au bout d'un pont. Quelques rares privilégiés s'y prélassent. Des cours d'eau douces sans doute dûs à la fonte des neige finissent leur course dans le fjord. Au loin, des hyttes se dressent fièrement , leur couleur pourpre et blanche se détachent du vert environnant. C'est un paradis bien loin des plages bondées, sans infrastructures commerciales. Rien d'autre que la nature intacte, préservée

On repart, roule, passe des tunnels très froids. On traverse des pâtés de maisons. On trouve enfin un glacier pour se rafraîchir un peu 🤣. On parle avec des motards, un espagnol, un anglais. On les retrouve souvent car nous empruntons la même route, prenons les même ferrys.

Puis on arrive au Saltstraumen qui est connu pour ses courants de marée parmi les plus puissants du monde. Toutes les six heures, 400 millions de m3 d'eau s'engouffrent à des vitesses pouvant atteindre 40 kilomètres/heure.

Arrivés vers 18h à notre hébergement qui est, ce soir un Airbnb. Simple 😕. Pas de vue somptueuse 😭😭😭.

On se console en allant sur le port, en plein soleil, boire une bonne bière et vin rosé accompagné de fish and chips. On évoque les voyages à venir 🤗 . On est content de parler avec le serveur qui est français. Dernière petite glace pour le moral et retour à la chambre.

Demain en route pour les Lofoten😉😉😉

On aperçoit le globe symbolisant la traversée du cercle arctique polaire.
Le glacier Svartisen
Saltstraumen
31

Petit déjeuner copieux offert par notre hôte qui se joint à nous. On goûte le caviar local (le matin ça fait drôle), saumon, kiwi, fromage Norvégien etc...

Repus, on arrive au ferry pour une traversée de plus de trois heures.

Comme d'habitude les motards se mettent côte à côte et les échanges vont bon train. Dans la communauté des motards, l'entraide est de mise. Beaucoup se donnent un coup de main pour sangler les motos sur le ferry afin qu'elles ne tombent pas.

Puis on rejoint le pont supérieur, on s'installe sur des sièges confortables. Naviguant en pleine mer, la traversée n'est pas d'un intérêt majeur .

Les contours des îles Lofoten se dessinent enfin, des esquisses grises... le soleil brille..

On débarque. Des rorbuer, maisons de pêcheurs rouges montées sur pilotis s'alignent en arc de cercle. Devant chacune d'eux un ponton rudimentaire et une simple barque. Me revient en mémoire les contes scandinaves, retour en enfance.

Puis on roule, ha ça faisait longtemps 😊, ça manquait. Certes pas pour un long trajet, juste 60 kms pour rejoindre l'appart. Mais la beauté des Lofoten nous transporte: des plages de sable blanc aux eaux turquoises, juste derrière les montagnes aux cimes arrondies par l'érosion et aux flancs verdoyants, des moutons qui nous observent curieux , des fleurs des champs jaunes, blanches à l'infini dans les prairies...

Des ponts, des enclaves de mer, des îlots, des fées se sont penchées sur la Norvège et un peintre poète l'a dessinée...

On intègre finalement notre spacieux logement ( mais pas de cafetière)👹👹👹😭😭😭. On file faire les courses car oui il faut se sustenter. Mais niveau nourriture c'est quand même pas terrible. On achète de la bière et comme on veut aller pique-niquer, on ne peut même pas la boire car, en Norvège on ne rigole pas avec l'alcool au volant. Sinon très grosse amende 🙄. Finalement le pays présentent quelques inconvénients 😁.

On dépose tout ça et, hyperactifs que nous sommes, on repart sur la splendide plage d'Uttakleiv pour observer le soleil de minuit. Un vieux rêve. Des jeunes couples ayant le même objectif que nous attendent devant leur canadienne.

Ça y est, il est dans la boîte. La preuve en image... A minuit pile on a immortalisé l'instant 😃

L'arrivée aux Lofoten
En attendant le soleil de minuit...
Minuit pile !
32

Ce matin, à 1h exactement, on roule pour rejoindre l'appart. On croise un agriculteur en plein boulot, un pêcheur en combinaison dans l'eau jusqu'à la taille qui tient fermement sa ligne au milieu d'un lagon dans le calme de la nuit, seuls les oiseaux nocturnes crient. Scène surréaliste.

Enfin couchés...

Lever quoique tardif un peu difficile. Les journées sont chargées. Celle d'aujourd hui sera encore plus fatigante.

On part faire la rando Reinebringen qui s'avėre être plutôt un point de vue sur un sommet rocheux, certes somptueux mais il faut le mériter. 2000 marches environ de hauteur inégale, 600 mètres de dénivelé sous une chaleur torride. On arrive au sommet franchement contents. Vue imprenable sur la baie de Reine, le fjord et ses bras, le pont, les coulées de neige. On s'assied, on admire.

Pendant la descente , il faut être prudent, il n y a pas de protection sur les côtés et la chute serait vertigineuse 😊.

Comme on n'est pas fatigué et en pleine forme 🙄, à peine redescendus on file visiter Nusfjord, petit port de pêcheurs enclavé dans d'immenses falaises. Il est adorable au sein d'un minuscule fjord. Les oiseaux nichent dans les infractuosites des roches et sur les toits. Des morues sèchent sur des sėchoirs à poissons. Un restaurant cosy, un bar creusé dans la roche, des galeries de peintures et toujours les maisons pourpres sur pilotis. Voilà comment nous apparaît ce village.Nous y buvons évidemment une bière... sans alcool...😣

Et pour parfaire la journée, pique nique à la plage Skagsanden. Cette fois ci ce sera... très différente de celle d'hier. Aussi belle mais très animée (enfin tout est relatif, on est en Norvège). Un camping devant la plage, un beach volley , du sable blanc, des vaguelettes dans une eau limpide. C'est engageant. Mais l'eau est glacée. On déguste une glace sur la terrasse du resto du camping.

On rentre en moto en tee shirts. 22h et 27 degrés..

On traîne, on écrit , boit une bière. Minuit..

Il fait jour, on pourrait repartir se promener. On ne ressent pas le sommeil. Ces jours sans fin sont déroutants...

Village de pêcheurs à Nusfjord.
Skagsanden beach
Reinebringen
33

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas.

La température passe de 30 degrés hier à 10 degrés aujourd'hui. Et nous, du tee shirt au blouson chaud. Le corps doit brusquement s'adapter.

Petite pluie le matin. On traîne, on récupère d'hier. Lessive, préparation des rando de demain. On déjeune au calme.

Le temps s'éclaircit, on lève le camp vers 15h pour une ballade en amoureux sur la plage d'Aukland. Le ciel nuageux apporte une autre dimension au paysage, d'autres couleurs, des effets de lumière. Par moments le soleil pointe timidement son nez nous offrant une ligne d'horizon dorée dans un ensemble gris bleuté. Il fait froid. On aurait dû apporter un thermos de thé et le siroter assis sur des rochers et enfiler gants et bonnet... Mais on est bien...

Puis course au Rema 1000, grande surface très présente dans les pays scandinaves.On choisit souvent du hareng et du saumon fumé, produits phare ici ainsi que des oeufs de morue. Ce soir on dégustera aussi un minestrone fumant, avec le froid, nos besoins changent. Sans oublier le chocolat bien sûr !

On file à la maison, heureux de s'y retrouver .

34

Aujourd'hui, on repart sur les chapeaux de roues.

Mont Munkebu, Rando de 12,5 kms et 960 mètres de dénivelé, classée difficile. Dire que je n"ai pas encore récupéré de celle d'avant hier 😭😭😭 et les mollets sont durs comme du béton 🙄.

Départ tranquille pour tromper l'adversaire. Du coup on ne se méfie pas. Lac, petites fleurs , cadre bucolique. Des cascades mignonettes. Puis rochers, gentils... Insensiblement on pose les mains pour se hisser car la pente s'accentue. Puis des chaînes car là, c'est raide...

Des lacs, des grands, des petits et en contrebas maintenant notre point de départ devient petit.

Ah, la neige, on monte. La vue , peu à peu devient somptueuse à 360 degrés.

La montée est trompeuse. Elle n'est pas d'une grande difficulté mais ne nous laisse aucun répit. L'instabilité des pierres, le sol meuble, il faut mesurer chaque pas.

Mais finalement le parcours est jalonné de cascades, de lacs et ça atténue l'effort que nous fournissons.

Un pique nique rapide avant d'aborder la partie la plus raide pour rejoindre le sommet et nous y sommes.

Notre fatigue est récompensée par les paysages qui s'offrent à nous. Les montagnes majestueuses chapeautées de nuages blancs, la neige qui scintille par plaques, le fjord qui s'étire en mélange de turquoise et de bleu marine, un pont aux courbes gracieuses et des lacs disséminés et autour desquels on rêve de planter une tente.

On savoure un long moment ce que la nature a pu créer et qu' on la chance de pouvoir admirer aujourd'hui, encore une fois sous le soleil.

Mais, il faut redescendre ... L'aller retour aura pris tout de même 7 heures sans les pauses.

On est fourbus. Dans ce périple, toute féminité a disparu. Les cheveux balayés par le vent, rouge comme une écrevisse, sentant la sueur er clodiquant car j'ai mal aux pieds. Mon Dieu, plus aucune femme ne sommeille en moi 😞. Exit les talons aiguilles, le parfum...😅

Enfin, on arrive vivants à la moto, direction les courses pour le pique nique de demain. Il est 21h.

1h de moto, des tunnels froids.

Finalement nous arrivons au bercail à 22h30.

Douche, repas, préparation de la rando de demain, les écrits ce soir seront courts. Il est plus de minuit et si le soleil ne se couche lui jamais, pour nous STOP, au lit 😴

Têtes de morue séchées
Des lacs ou l'eau est pure, quel bonheur
35

1 juillet. Ça se fête ...

Alors on a décidé de le faire pour la 1ere fois. Et c'était génial ...

On a programmé pour cette journée une rando classée modérée au nord des Lofoten "Kvalvika, Ryten og Einangstvatnet" . Dénivelé 850 mètres . Cette fois ci, on surplombe plutôt les plages de sable blanc. Des îlots couverts de végétation assez proches du rivage donne un charme fou et toujours les montagnes en ombres chinoises qui apportent de la dimension au paysage. On dirait une carte postale.

Un peu moins isolé sur cette rando. On pique nique au sommet avec un jeune Français David Pierre qui finit son master à Oslo et retourne chez lui dans le Var au Thoronet. Il nous dit comment sont perçus les Français et ça nous ressemble bien. Amateurs de bonne bouffe, de bons vins, râleurs et centrés sur notre vieux continent 🤣🤣🤣. Nous, on trouve les Norvégiens un peu distants, respectueux des lois et pas très festifs voir même désagréables lorsqu'ils refusent de nous vendre une bière au motif que ce n'est plus l'heure 😁. C'est dit...

Puis on se dit au revoir, échangeons nos numéros et on descend avec difficulté sur une splendide plage, sauvage , quasi déserte, immense . L'eau cristalline déferle doucement sur le rivage, les oiseaux poussent des cris étranges.

On a très chaud.

Et c'est là, à cet instant précis que nous l'avons fait... Premier bain dans les eaux glacées du Lofoten ! Une grande première qui a nécessité une certaine dose de folie, une farouche volonté et un zeste de courage😁. Mais qu'est ce qu'on était fiers et zen après 😉.

Pour se remettre de nos émotions, repos mérité. On lézarde au soleil. Petit en-cas, on se laisse pas abattre.

Puis on traverse la plage les pieds dans l'eau, le soleil scintille à l'horizon. Quelle beauté sauvage cette Norvège.

Il est déjà tard mais peu importe, ici pas de nuit, l'horaire importe peu. On fini par quitter à regret ce cadre enchanteur. 1h de marche encore en grimpant dans les rochers pour regagner la moto.

On trouve du réconfort en s'arrêtant manger une grosse glace. Profiter, toujours profiter comme si tout allait s arrêter demain, ne pas perdre une occasion.

Enfin, on rentre fatigués mais heureux..

Trouvez l'intrus
36

Petite baisse de régime ce matin dû au changement de rythme.

Orangina, on se secoue et ça repart.🤔

Aujourd'hui on fait pas mal de moto pour sillonner un peu la partie plus au nord des Lofoten. Le temps est nuageux mais toujours chaud (25 degrés) et modifie le paysage le rendant plus mystérieux.

Balade à Eggum où une plaque commémorative relate la morts de nombreux pêcheurs victimes des tempêtes. Puis on se ballade sur un sentier étroit qui surplombe une petite falaise et tout en bas la mer de Norvège.

Les moutons broutent, se laissent approcher. Toujours des lacs, une cascade, des champs de fleurs jaunes apportent une joyeuse touche de couleur. C est bucolique...

Comme Didier a un flair infaillible pour les glaces, il déniche un endroit sympatoche où on savoure des pots à la fraise au goût de notre enfance. Humm. Il n y a pas de petits plaisirs..

Puis on repart direction la plage de kvalnes, petite anse bordée de sable blanc où on pique-nique . Pas un chat à l'horizon. Le soleil pointe son nez, on s'assoupit ...

Et c'est finalement sous un franc soleil maintenant qu'on finit cette journée dans le village atypique de Henningsvaer. Vraiment charmant, un des rares où on trouve une playade de restos, de boutiques . Le port de petite taille est entouré de maisons blanches . La brume tombe sur les montagnes en arrière plan...

On s'engouffre dans un café attirés par la musique. Sur une table , des jeunes jouent à un jeu de société. d'autres mangent des hamburgers. Pourtant il n'est que 18h. Didier déguste une soupe de poissons norvégienne très différente de la nôtre.

On rentre finalement. Journée terminée

Soupe de poisson Norvégienne
37

[Brigitte] Aujourd' hui on trainasse encore. Petit déj et on repart à Henningsvaer.

Didier a décidé d'affronter le mont Festvågtind, trop abrupt pour moi. J'opte plutôt pour un moment tranquille allongée sur un rocher en l'attendant. Plein soleil, c'est bon de se faire dorer sans rien faire. Ça change...

[Didier] Moi je décide de grimper. J'ai trop vu d'images du village d'Henningsvaer vues du sommet de la montagne le surplombant. Et surtout de ce terrain de football creusé à même la roche. J'ai toujours été impressionné ...alors j'y suis allé. Pas de balisage, il faut trouver une voie pour progresser. Les 10 premières minutes sont galères. D'énormes rochers m'empêchent de trouver un chemin. Et puis, en me glissant entre 2, j'arrive à passer. Il s'ensuit une montée particulièrement abrupte, à flanc de montagne. C'est dur mais quelle récompense au sommet ! Je m'assoie, je contemple. Je suis heureux. J'y suis...

Le retour est tout aussi difficile, toute glissade pourrait être dangereuse. Mais me voici de retour à la moto et je file chercher Brigitte.

[Brigitte] Vers 16h, mon amoureux me rejoint et on part vers un incontournable... La glace 😁 suivi de l'indispensable bière ... Sur une jolie terrasse en bois pour une fois occupée par des clients détendus et bavards.

Un groupe de Harleys s'arrêtent devant nous, moteurs rugissants. Les heures s'égrènent lentement. On savoure. Puis dernier regard dans le village, histoire de ne pas l'oublier car nous nous reviendrons plus.

Retour en moto (40min), on essuie quelques gouttelettes et nous sommes à la maison.



Le spectaculaire terrain de foot en haut de la photo
38

Grasse mat 🤒

Ce matin, un peu de culture, le musée sur les vikings. C'est un voyage dans le temps de plus de 1000 ans. La visite dure environ 3 heures. Très intéressant et des éclaircissements pour ceux qui ont vu la série du même nom.

Le musée met l'accent sur la diffusion de l'histoire d'une manière engageante et dynamique. Outre les salles d'exposition présentant des objets archéologiques, on y trouve une reconstitution grandeur nature de la plus grande maison Viking découverte à ce jour.

On visionne un film puis un sentier nous conduit vers les métiers qui sont représentés par des jeunes gens. Ils perpétuent les traditions, une jeune fille chante en langue ancienne. Un potage cuit dans un chaudron et plus loin sur la rive d'un fjord un navire viking gonffle sa voile, visiteurs à bord.

A la sortie du musée la boutique propose les habituels bibelots et en face... le marchand de glace auquel nous n'opposons aucune résistance 😊. On ne lutte même pas 🙄.

Ensuite vers 15h, ayant grand faim, on se pose sur la plage d'Uttakleiv afin de pique-niquer. J'avoue qu'on en profite pour se moquer d'un Monsieur qui lutte pour tenir debout sur un paddel . Les paris sont ouverts entre nous. Et j ai gagné. Il tombe à plusieurs reprises dans une eau glacée. C'est pas sympa mais on est morts de rire 🤗.

Je décide de rester tranquille et poussinou part en rando le long des plages

[Didier] pas trop envie de lézarder sur la plage, pourtant sublime. Je décide de randonner 3 h AR pour rejoindre une autre plage, celle qui nous avait offert le soleil de minuit lors de notre première soirée aux Lofoten. Aucun défi physique, juste le plaisir d'admirer le paysage au son des clochettes des moutons et cris des goélands.

Après avoir rejoint Brigitte à la recherche de coquillages, retour à notre logement pour notre dernière soirée aux Lofoten.

Navire Viking
Brigitte est déjà partie ...
39

Aujourd'hui, après avoir passé 8 jours ensoleillés au Lofoten, nous reprenons la route. Seulement 170 km vers le Nord pour rejoindre le village de Holmstad.

Temps couvert, température autour des 16 degrés. Passage par un ferry comme c'est souvent le cas. On revoit des voyageurs en vélo, voiture, de toute nationalité avec lesquels nous avions déjà échangé il y a quelques jours. On se retrouve avec toujours du plaisir. La communication est une part essentielle d'un périple. Les personnes que nous croisons en voyage sont souvent dans cet état d'esprit. Peut-être nous retrouverons nous du côté du Cap Nord, qui sait...

Sur l'autre rive nous reprenons la route. On s'arrête a Slovaer pour manger un pancake et boire un café latte.

La route est un peu monotone après les merveilleux paysages rencontrés . Il y a maintenant un vent qui souffle fortement.

On arrive vers 17h chez notre hôte Polonais qui s'avėre être un homme chaleureux. Il nous ouvre sa maison et son coeur, nous installe sur des relax confortables, nous couvrent avec des plaids pour qu'on soit au chaud, nous allume sa géante tv avec une musique relaxante, nous sert un café. A nos petits soins. Il nous montre dans son garage sa rutilante harley . Il ne parle pas Anglais. On communique avec un traducteur. Il nous fait rire, nous parle de sa vie, de la mentalité des Norvégiens, de milliers de choses, de tout et de rien. La soirée est conviviale, on a l'impression de se connaître depuis longtemps.

C'est drôle comme au bout d'une terre sauvage, si loin de chez nous, grâce une rencontre, on peut trouver un bout de bonheur

Hitchcock est passé par là !
L'entrée dans un ferry
Brigitte a trouvé son bonheur...
40

Journée sympa destinée à découvrir le secteur au nord des Lofoten, l'archipel des Vesterålen.

Le temps est beaucoup plus frais 13 degrés environ et venteux.

On suit les conseils de notre hôte et partons découvrir une station balnéaire, Nyksund. Rire... C'est indescriptible...Un charme fou. Un mélange hétéroclite de structures abandonnées, d'improbables échoppes d'artisanat, un village qui aurait connu une période de grandeur et maintenant de déclin. Le tout lui confère un charme desuet. Les oiseaux marins nichent de partout et nous menacent réellement si on approche trop près. Ils plongent sur le crâne de Didier en poussant des grands cris🤣.

Dans ce décor particulier de bout du monde on trouve quelques maisons aux lignes originales conçues pour recevoir la lumière et profiter pleinement de la vue. Juste à côté d'autres délabrées, abandonnées. Dans cet enchevêtrement on devine l'entrée d'un petit resto simple en bois blond. On s'y engouffre pour déguster leur fameuse soupe de poissons au fumet incomparable suivi d'un non moins délicieux Apple pie. Ça réchauffe...

Revigorés on repart tourner dans les environs. On prend quelques photos, s'arrête dans un port, trouve des courageux en canadienne qui préparent des sorties en aviron.

Sur une petite plage on trouve quand même une adorable jeune maman Allemande baladant des 2 petits enfants et on papote longuement de nos trajets respectifs. On se donne des tuyaux. On constate qu'on discute facilement en Anglais🤗

Puis retour tranquille dans notre appart. Moi je me jette sur le chien de la famille et Didier jacasse comme une pipelette avec son nouvel ami polonais Kris avec lequel il refait le monde 🙄. Kris explique ce que vivre en Norvège lui a apprit en 15 ans : savoir prendre son temps, ne plus stresser. Ses problèmes de santé ont même disparu.

Photo pour immortaliser l'instant. C'est vrai qu il est avenant Kris

La journée se termine simple sans fioritures mais agréable. Comme on les aime...

Notre ami Kris
41

Ça y est, il nous reste moins de 2 mois. 😊. Que ces vacances sont courtes...

On quitte notre ami kris si attachant par une longue accolade. . Il existe des personnes que l'on oublie pas et Kris en fait parti.

Nous parcourons 220 kms sous une petite pluie fine avec une température moyenne de 10 degrés. Là nous sommes plus dans le climat Norvégien que les 30 degrés des Lofoten...

On retrouve sur le trajet les franges de cascades qui finissent leur course dans des rivières. Elles chutent lourdement du haut des montagnes abruptes aux flancs couverts d'une végétation dense. On passe un pont à l'architecture élégante, emprunte des tunnels et on prend un ferry . Classique quoi 😲. Mon Dieu on est blasé 😕 ...

Petites saucisses frites pour nous réchauffer . Et on poursuit. Pluie... encore. Du coup, on ne longe pas les fjords et on raccourcit la route pour arriver au camping.

Notre sommaire hytte est charmant, posé tout contre la large rivière qui roule. Par les fenêtres on a l'impression d'être dans un bateau et le bruit apaisant de l'eau rompt le calme des lieux et confère une touche romantique.

Main dans la main, on longe cette rivière pour rejoindre le "village "... 2 maisons en vérité, une grande surface et... Roulement de tambour... Un vinmonopolet !, fameux magasin de vin, évidemment fermé car il ferme à ....16h. 😭😭😭 Ça n'existe pas ça chez nous 😣 16h...

On se rabat donc sur l'achat de chips de morue séchée que l'on déguste à l'apéro avec une bière IPA à 4,5 degrés...

Sur le chemin du retour, on est une fois de plus médusé par le cri des nombreux oiseaux se chamaillant, protégeant férocement leurs petits dans un vacarme assourdissant.

La soirée sera courte, la pluie a quelque peu pompé notre énergie 😥. Demain, il fera jour...


Encore un ferry
Bière et morue séchée, what else ?
42

Ce matin comme tous les matins, je suis réveillée par l'odeur du café fumant que me porte mon amoureux dans le lit. Ça c'est une journée qui s annonce bien...

S'en suit un petit déj dans la cuisine du camping.

On plie ensuite les bagages, charge la moto, un rituel maintenant que l'on accomplit de plus en plus vite.

Aujourd'hui journée de transition pour rallier le cap Nord.

Les 210 km seront assez monotones et le temps gris ne met pas le paysage en valeur.

Sur le trajet on trouve cependant une cascade très puissante , large, d'une violence incroyable. Il ne ferait pas bon tomber à l'eau...

Contrairement à ce qui était prévu, il ne pleut pas. On décide donc de casser la croûte sur la route et on s'arrête devant un tipi Samis, peuple autochtone du Nord de l'Europe. A intérieur, belle surprise. Dans un chaudron cuit une soupe de Rennes que nous goûtons. Un délice qui nous réchauffe.

C'est avec plaisir que nous arrivons à Tromso pour découvrir le logement du soir. Accueil sympathique de nos hôtes ainsi que de leurs 2 chats. Maison vaste, chambre spacieuse au plafond vouté. On y sera bien.

Pour se dégourdir les papattes on file en centre ville (une vraie cette fois ci), dernière avant le Cap Nord. Il y a même de l'animation, de la musique, des bars, des restos enfin de l'ambiance.

Sur le port, un bateau propose des ballades avec jaccusi sur le pont et sauna. Top!!!

On jette finalement notre dévolu sur un bar à vins. il y avait longtemps. Pour Didier une double IPA et pour moi un merveilleux verre de vin blanc 🤗. On déguste lentement en le faisant tourner dans la bouche 🤣🤣🤣.

Puis Burger King où on avale gloutonement un double hamburger au bacon. Repus, on retourne chez nos hôtes sous le regard hautain des très nombreux oiseaux marins...

Notre dernier Hytte
Tromso
43

Nuit paisible dans cette chambre douillette presque obscure et aux draps parfumés. Suivi d'un petit déjeuner sur la terrasse, jolie vue sur le port.Le chat ronronne à nos côtés.

Ce matin, nous écoutons religieusement notre hôte qui nous donne de précieuses informations sur les routes à emprunter pour aller au Cap Nord, sur l'itinéraire où on ne trouvera ni essence, ni nourriture et sur les points de vue à ne pas manquer. Du coup on modifiera notre trajectoire.

Mais pour l'heure on part à l'assaut de Tromso à pied.

On traverse la ville puis un immense pont très haut pour aller prendre le Cable Car, sorte de téléphérique. Il nous conduit jusqu'à 420 mètres d'altitude. La ville qui longe le fjord nous apparaît dans son intégralité ainsi que ses maisons anciennes en bois peint en couleur mais aussi les immeubles modernes aux terrasses suspendues souvent tournées vers le port.

Nous décidons d'attaquer une rando pour dominer encore plus la ville .A cette altitude on retrouve des plaques de neige disséminées , des petits cours d'eau, même un petit lac dans lequel se baigne un chien. Les coureurs font un trail, les intrépides descendent avec agilité en vélo. Au loin des parapentistes doivent jouir d'une vue imprenable. (Pincement au cœur pour Didier, ancien parapentiste à qui il en faudrait peu pour revoler...)

Le fjord ensoleillé s'étend à l'infini quelque soit le côté vers lequel on se tourne et un ilot bordé d'une plage de sable blanc trône fièrement en son milieu .le Hurtigruten, l'express côtier Norvégien entre dans le port sirène hurlante. Cette ville qui s'étale sous nos yeux est une belle découverte.

En grimpant on a chaud mais au repos on constate vite que l'air est très frais.

Après la rando, on prend quelques photos de la terrasse suspendue d'un bar et on redescend direction... la glace. Je redis, Didier a un talent inné pour dénicher un glacier. Il a même réussi à me convertir moi qui n'en mangeais jamais. Donc, triples boules ( et ils ne lésinent pas sur la quantité).

Retour à la maison. La soirée sera délicieuse, encore riche en rencontre. Nos hôtes nous invitent à boire vin et bière 😤 dans le jardin. Nos échangent sont cordiaux voire amicaux, on rit. On aimerait vraiment les revoir en France, on les invite mais souvent, hélas, il n y a pas de suite. C'est dommage. Mais quelle richesse dans ces moments éphémères. On en sort toujours grandi. Et surtout très heureux. Comment savoir quel sera notre destin demain? Merci Sally, merci Knut. C'était génial.

L'église de Tromso
Église de Tromso
Éternelle glace !
Sally et Knut
44

Nuit courte couchés tard levés tôt 😏. Café au lit pour ne pas déroger à la tradition, un au revoir chaleureux avec nos hôtes et direction Alta.

On longe des fjords, toujours plus larges formant à l'infini des criques sur lesquelles on voit tantôt un adorable village prêt à tomber à l'eau, sur une autre des massifs montagneux enneigés.

Face à la mer, des constructions rondes en bois nous charment. Ce sont de véritables pièces à vivre pourvues d'un barbecue en leur centre. Devant, une terrasse avenante, une grande table semble attendre les convives, sans oublier le jaccusi. Rajoutez les fleurs et l'image d'Epinale est complète. Tout l'art de vivre des Norvégiens

On emprunte deux ferrys sur une eau semblable à un lac. Complètement plate. Un miroir.

Repas sur le pouce et on repart.

Peu après, on choisi d'éviter un tunnel et prenons une petite route peu empruntée. Quel bonheur ! On y rencontre notre premier renne. Royal avec ses bois. Il marche nonchalamment sur le chemin puis bifurque vers un champs. Plus loin , 3 autres gambadent, aussi paisibles. Quelle belle surprise.

Nous poursuivons notre route maintenant sous un franc soleil. On aperçoit un glacier, les massifs ici sont hauts couverts de nombreuses plaques de neige .

Dés notre arrivée à Alta, direction «Alta Museum ». Nous avons pu y admirer environ 6000 gravures et peintures rupestres, âgées de 7000 à 2000 ans. Ce site a été découvert dans les années 1960-70, puis inscrit en 1985 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Enfin on rejoint le camping Alta river pour ce soir. Les journées sont chargées en ce moment et on apprécie de se poser enfin devant une bonne bière sur la terrasse de notre hytte. Demain, Cap Nord...

Peintures rupestres d'Alta
45

Difficile de concentrer en quelques phrases les émotions qui nous sbmergent devant tant de merveilles. La beauté des paysages va crescendo faisant monter lentement l'intensité émotionnelle .Au départ des lignes droites très longues encadrées par des espaces verdoyants. Des rivières coincées entre des sortes de canyons , des rennes, des maisons très isolées. Très peu de voitures voire même souvent on ne croise personne, pourtant nous sommes sur la E06, axe majeur de Norvège.

On décide de ne pas aller directement au cap Nord mais, suite au conseil de Sally, notre hôte de Tromso, de visiter la route 889. Bien nous en a pris...

Successions de plages sublimes. Les couleurs de l'eau vont du bleu profond qui se fond avec le ciel à l'émeraude qui se marie avec la verdure. Pour parfaire le décor, face à la mer, les roches calcaires forment des couches superposées saisissantes . Quelques paisibles ruisseaux s'offrent le luxe de ressembler à des pas japonais.

On ne pourra plus jamais manger du saumon Norvégien sans penser à ces parcs à poissons dans les bras des fjords. Surtout quand on les a vu enveloppés de brouillard avec, à l'horizon, les maisons pourpres sur pilotis .

Havøysund est le tout dernier village du bout du bout de cette route 889. Comme c'est étrange que des personnes habitent ici toute l'année. C'est fascinant, si loin de tout. Il est concentré en quelques pâtés de maisons, un petit port, un charme fou. Mais il fait beau. Et en hiver???. Peu de lumière, la neige, un vent très violent balaie ces contrées .

Au dessus du village ,un chemin caillouteux nous mène près des éoliennes Vue imprenable. La brume joue avec la mer, caresse le village et noie une partie des montagnes...

On s'arrache de cet endroit que l'on ne voudrait plus quitter car une grande mission nous attend... Et nous l'exécutons avec un brin d"excitation...

Des années a en rêver, à l'imaginer, des mois de préparation, 7840 kms parcourus. Nous y voilà. Notre bout d'Europe. Le Cap Nord...

Et c'est main dans la main que nous gravissons les quelques marches du Northcape Globe Monument pour immortaliser cet instant tant attendu. On est très heureux. Ce moment à une symbolique à plusieurs sens et on savoure cette victoire...

Nordkapp !
46

Journée chargée, riche. Après un petit déjeuner pris au bord du lac jouxtant notre Hytte, départ pour Skarsvåv, petit port le plus septentrional du monde. Tout y est authentique. L'arrivée des pêcheurs, les cales des navires emplies d'énormes araignées de mer est fascinant. Une araignée est déposée à nos pieds, rire. On l'aurait bien cuisinée... Après un café et des waffles pris au petit restaurant local, on décide de retourner au Cap Nord. On y passera l'après-midi, alternant la boutique souvenir, un spectacle son et lumière et la projection d'un film passionnant retraçant les 4 saisons de l'endroit. Magie de l'hiver, neige et aurores boréales. On aimerait tellement y être...

Retour à l'extérieur, le soleil est radieux. Profiter des divers points de vue est un plaisir dont on ne se lasse pas. Je repars pour une petite randonnée. Un troupeau de rennes se déplace gracieusement mais garde ses distances.

Il est maintenant tard. Le soleil brille et chauffe encore un peu. Et si je retournais voir le soleil de minuit ? Chiche ...

Monument les enfants du monde.
Soleil de minuit Nordkapp
Éclairé par le soleil de minuit
Éclairé par le soleil de minuit
Les rennes se promènent la nuit
47

Aujourd'hui on va parcourir 460 kms et quitter la Norvège après l'avoir sillonnée du sud au nord sur plus de 4500km. Et pourtant on l'a à peine effleurée... La Norvège est un pays envoûtant , grandiose, aux paysages fascinants. La nature est authentique, préservée. On peut s'y ressourcer en toute quiétude, il suffit d'avoir l'âme au bout de ses yeux. On y reviendra... Peut être...

On reprend dans l'autre sens la route E6, direction sud. On retrouve la toundra , les rochers singuliers. On est ému de quitter le Cap Nord, déjà. Ça a un goût de conquête inachevée, ça va trop vite...

Le vent amène des nuages et bientôt la pluie. On va essuyer quelques grains, avaler un morceau de jambon assis par terre au pied de la moto sous le grondement du tonnerre, jongler avec les moustiques, enlever puis remettre les combis de pluie à toute vitesse... mais ça fait partie du charme de la moto et il faut en accepter le jeu.

On emprunte la route 92 puis 93. On est quasi seuls sur les routes qui sont droites, monotones. Des forêts à l'infini, des lacs encadrent notre route.

Après la pluie, la chaleur. 25 degrés .

La Finlande pointe son nez, frontière invisible. On roule encore 30 kms.

Notre hôtel se situe à la lisière entre la Suède et la Norvège, dans un bout de laponie Finlandaise, la moins peuplée.

On déniche un endroit où l'on déguste le meilleur hamburger du monde, sentiment accentué par le fait qu''on a presque pas mangé depuis 2 jours 😊. Suivi d'une petite glace.

Ce soir, rien chez l'habitant ni hytte alors ce sera hôtel puis sauna. Top... On libère les toxines, se décrasse 🤣. Puis la porte de la chambre se referme sur nous... enfin


Orage en vue
Toujours un moment de bonheur quand mon GPS énonce la direction à suivre
Notre Hôtel
48

Petit dej copieux ce matin à l'hôtel en mode self 😊, hôtel perdu dans le Nord de la Finlande.

Puis on part pour Rovaniemi situé 310 kms plus au sud.

Route faite de grandes lignes droites toujours des forêts et des lacs ... Et des moustiques... heureusement on a acheté un répulsif, indispensable.

On découvre cependant avec étonnement des lavoirs face à un lac ainsi qu' un pressoir pour essorer le linge. Incroyable en 2022. Car ils sont utilisés et fréquents en Finlande. 2 dames qui viennent l'utiliser nous le confirment. Sachant qu' ici l'hiver dure longtemps, qu'il fait très froid et qu' il y a beaucoup de neige...

Pas des tonnes à dire aujourd'hui.

On s'arrête dans un vide grenier, toujours curieux de voir comment cela se passe. Mais là pas de grand changement avec chez nous.

Plus loin, on stoppe dans une boutique Sami qui vend des souvenirs et qui fait office de café, petite restauration . C'est bon enfant, un peu comme à la maison, chaleureux et de bonnes odeurs caressent nos narines.

un peu plus loin, on a la malencontreuse idée d'emprunter en moto un étroit chemin qui mène et s'arrête net... à un lac. Marrant pour faire demi tour... On décharge la moto pour l'alléger afin de la tirer pour sortir de cette impasse ... pas légère la BMW... et toujours mangés par les moustiques 😣 Et je vous parle pas du besoin naturel. Il faut accélérer ! 🤣

Finalement nous arrivons à Rovaniemi dans la ville du père noël et nous avons même l'immense honneur de le rencontrer... Didier s'installe à son bureau, consulte les lettres écrites par les enfants du monde entier et dont la plupart commence par: papa noël, j'ai été très sage cette année ...

La boutique attenante est alléchante, difficile de résister à des achats.

Au passage on rencontre un couple de motard. Didier habite Melbourne en Australie et Maryse Colmars. Pratique pour éviter les conflits 😅. Maryse nous donne ses coordonnées car nous allons en décembre dans sa ville pour le marché de Noël. Nous nous reverrons sûrement autour d'un verre 🤗.

Enfin, nous regagnons notre auberge de jeunesse ce soir dans la ville de Rovaniemi qui de prime abord ne nous semble pas très plaisante. Pour nous consoler on se dirige allégrement vers le pub profitant des prix moins élitistes en Finlande. S'en suivra un petit resto sympa. Puis retour dans le bedroom

En cours de route, petite halte dans un échoppe perdue en Laponie
Après l'avoir rencontré, dans la peau du Père Noël
Un pied en Artique... l'autre en dehors
49

Départ sans tarder de Rovaniemi, ville trop rapidement reconstruire après guerre car détruite par les Allemands lors de leur retraite face aux troupes Russes. Beaucoup de villes du nord connurent le même sort.

Les 370 kms qui suivent seront sans intérêt.

On s'arrête au hasard, dans un coin perdu, dans une guinguette pour grignoter le midi, et on tombe dans une salle de spectacles avec sur l'estrade le décor dressé. Cela fait aussi office de restaurant. La jeune serveuse tatouée de la tête aux pieds et au cheveux jaunes est fort sympathique, très avenante . Les ribbs de porc et les frites maison sont excellentes. On prend juste ce petit moment sympa dans cette journée monotone.

Une anecdote amusante. On roule et soudainement, la route s'élargit car elle devient en fait... une piste d'atterrissage pour avions. Véridique et incroyable ! Les avions se posent donc au milieu des voitures... Les conducteurs sont cependant prévenus par un panneau signalétique 😁. On aurait voulu en être témoin mais dommage, pas d'avions en vue.

On reprend la moto, part faire les courses. En Finlande les magasins sont mieux achalandés et les prix plus attrayants, ce qui n'est pas pour nous déplaire.

On arrive enfin à notre camping. Et là, grand moment. La tête de Didier...

Après les grandes étendues nordiques, le calme, la nature sauvage, on tombe sur le camping Paradise avec enfants bruyants, le mini golf, les trottinettes, vélos, camping-cars... C'est un électrochoc et on regrette déjà notre paradis.

Mais l'ambiance est joyeuse 😊. Alors on accepte la transition.

On file voir la jolie plage. Des vacanciers font trempette.

Puis sommaire repas devant notre hytte en écoutant une chanteuse et guitariste qui a du talent. On passe un moment agréable. Petit à petit on trouve plaisant d'être ici..

On termine la soirée sur la plage. Le soleil couchant se reflète sur l'eau, les nuages forment un tableau très contrasté, des roseaux frissonent et la pluie fine forme sur le golfe de Botnie des cercles qui ondulent Pour ajouter une touche supplémentaire de beauté, un magnifique arc en ciel se détache en arrière plan. What else ???

Toujours le même paysage ...
Route et ... piste d'atterrissage !
Un simple panneau prévient de l'éventualité d'un atterrissage. Drôle !
Camping Paradise
Brigitte rédige. Les nuages guettent.
50

Départ de notre hytte situé dans un camping où nous sommes les seuls étrangers. Finalement on a revu notre avis, cette plongée dans le monde des humains nous a apporté une bouffée de bonne humeur.

Et nous voilà sur les routes. On descend la Finlande jusqu'à Jappilä.

On retrouve des paysages plaisants, d'immenses champs de fleurs jaunes odorantes, plus d'habitations, des lacs, beaucoup de charme. Toujours des pontons, des nénuphars, des poissons qui sautent au dessus de l'eau.

Il pleut par moments, la température est fraîche, 18 degrés en moyenne.

Hormis hier où les paysages étaient vraiment monotones, on prend du plaisir à rouler. On entrevoit un élan qui s'engouffre dans la forêt, une jolie église en bois à Rautalammi, unique sur le plan architectural et une des plus grande du pays. On pique nique sur l'herbe et vers 17h nous arrivons à Jappilä après avoir parcouru 350 kms.

Ce soir nous occupons un Airbnb dont le propriétaire est absent.

On file boire un petit verre au bord d'un lac dans un décor champêtre.

D'une table mise à disposition nous observons une famille qui s'ébat joyeusement dans l'eau sur l'autre rive. Des petites filles à vélo passent et repassent, nous saluent intriguées en pouffant de rire. Comme il est amusant de s'imprégner de ces vies si différentes des nôtres. C'est sans fioritures mais, quand on sera revenu à Marseille, on sera nostalgiques de ces lieux si loin de chez nous, de cette nonchalance, loin de tout tracas, libres, juste spectateurs, sans soucis...

Et pour parfaire la soirée, un sauna nous attend dans l'appart, chaud... ce qui après l'alcool le rend même brûlant . Calliente 🤔😉. Chuttt !!!

51

Une bonne nuit passée dans l'obscurité grâce aux rideaux occultants. Enfin un qui y a pensé, ce n'est pas très compliqué pourtant 🙄. Du coup difficile de se lever on aimerait trainasser. On s'extirpe du lit après un bon café. Il y a même une cafetière 🤗

On va regagner Vaalimaa en parcourant 330 kms.

Les maisons sont soit en bois soit en briques. Le gazon fraîchement tondu, de l'artisanat représentant des animaux de grande taille dans les jardins, un hamac, un moulin, des petits restos sur le bord des routes . L'ensemble est charmant et agrémente notre journée

On s'arrête à Savonlinna, jolie ville assez touristique. A notre arrivée, dans un bar et devant la foule, une soprano chante d'une voix puissante sur un air d'opéra en Français. Plus loin, sur le port se tient le marché du dimanche. On déguste des fraises produites dans la région, des gâteaux locaux au goût de cannelle.

On papote avec un couple de Français en vacances enchantés de leur séjour. Et avant de reprendre la route, on va au pied de la citadelle, visite très prisée vu le monde.

Une pluie fine tombe , assez froide. On longe maintenant le territoire russe. Pas de voiture, ni de vie à l'horizon. Rien. Une large route déserte, ambiance Walking Dead . On a même bravé les interdits en empruntant un chemin de terre qui franchit les lignes de la frontière Russe. Juste un peu...

Enfin nous arrivons au camping situé à quelques centaines de mètres de la frontière. Il pourrait être agréable si les rares campeurs n'étaient pas aussi lugubres. Pas un regard, pas un sourire, ils semblent nous fuir... alors que nous sommes si agréables 😆

Devant l'ambiance locale, l'humidité pénétrante, on part se remonter le moral devant une bonne pizza (très épicée) non loin du camping. Bon, ici les clients ne sont pas plus épanouis 😭. Atmosphère bizarre.

Finalement on sera mieux dans notre hytte, petite maisonnette dans les bois toute chaude et où on va, enfin, se reposer 😊.

Champs de Colza
Blouson chauffant, Brigitte ne veut plus descendre
Frontière Russe perdue au milieu d'une forêt
52

Nuit paisible, pas un bruit.

On fait un dernier tour du camping qui, sous le soleil, nous apparaît plus avenant. Un excellent endroit pour méditer, se relaxer. Ha non, pas pour festoyer 😁. Surprenant de n'être qu'une poignée de vacanciers dans un camping.

Départ. On prends l'autoroute sur une quarantaine de km. Nous sommes seuls, étrange impression. Cette autoroute dessert la Russie et la frontière est fermée. Incroyable de parcourir des kms sans croiser une voiture...

Plus tard, petit pique nique sur un ponton flottant. On ne bouge pas trop pour ne pas avoir le mal de mer. Sur la rive opposée on observe médusés 4 dames qui s'affairent autour des lavoirs. Où sont leur machine à laver???

Notre trajet est court 130 kms pour regagner la charmante ville de Porvoo . Très agréable surprise.

Notre bed and breakfast se situe au coeur de la vieille villle sur une place pavée. Un bonbon..

Une blondinette Finlandaise nous accompagne jusqu'à notre chambre, spacieuse et lumineuse.

La fenêtre donne sur les terrasses des restaurants où les clients se desaltèrent détendus. Les rues sont une succession de boutiques artisanales de très bon goût. Des maisons pourpres bordent la rivière sur laquelle un grand bateau fait office de restaurant. On rajoute des marchands de glace, des enfants qui rient, des parterres de fleurs. Un endroit où il fait bon se balader . Surtout que le soleil est de la partie.

On flâne, parcourt les échoppes, déguste notre quotidienne glace (ça devient routinier), notre bière et on finit, pour changer un peu, dans un restaurant indien.

Aujourd'hui nous sommes exactement à la moitié de nos vacances et on a déjà parcouru 10 000 km.

Il nous semble qu' une vie est passée depuis un mois et demi tant les journées sont riches, intenses. S'il n'y avait pas les écrits, au rythme des aventures et dans ce tourbillon d informations, une partie des souvenirs s'effacerait et ce serait dommage...

Départ de notre Hytte
53

Petit dej avec fruits frais et viennoiseries Finlandaises avec encore vue sur la place pavée entourée de cafés. Le soleil brille comme jamais et commencer la journée ainsi met de bonne humeur.

Joyeusement on s'élance dans les rues faire quelques emplettes puis on va visiter la cathédrale de Porvoo qui a 800 ans d'histoire.

On s'installe au café Fanny, grignote un petit croissant au saumon et nous voilà repartis. Seulement 55 kms. Le temps change très vite et on prend une belle rincée. Et comme on n'a pas enfilé le pantalon de moto et qu'on est en jeans 😦..

Nous voici arrivés dans la capitale du pays, Helsinki.

De prime abord, pas super séduisante mais en l'explorant je pense qu'on va dénicher des coins intéressants. Pour l'instant c'est notre hôte qu'on découvre. Et il est vraiment strange même un peu zarbi. Après nous avoir fait poireauter 20 minutes en bas de chez lui, il nous zappe complètement quand on lui demande où garer la moto. On finit par questionner un résident libanais qui nous dit "ici en Finlande, et même si le pays est sûr, les gens sont tristes, c'est pas terrible, il fait froid". Qu'est ce qu'on fout là . 🤣. Finalement , on filoute pour garer la moto et on trouve un coin un peu sûr. On espère...

Après avoir pris possession de l'appart, on part à la découverte de la ville à l'architecture variée. On trouve un excellent moyen pour visiter: La trottinette électrique 🤗. On s'élance dans les rues cheveux aux vent, enfin à part Didier😊. On rit en voyant les multiples oiseaux chiper la nourriture des gens qui hurlent de surprise, on repère le lieu de concert où nous irons demain, dévore notre glace au soleil face à la mer de Finlande, déguste notre bière et terminons par une collation sur une des nombreuses terrasses. Il y a du monde partout, à pied, en vélo, en trottinette, beaucoup de joggeurs, des filles aux cheveux roses, jaunes , verts, tatouées mais aussi des sportives, des blondinettes , des plus conventionnelles, un mélange sympathique de genres.Le tout est bon enfant . On pense que notre séjour ici sera très plaisant ☺

54

Helsinki nous a réservé, comme prévu, bien des surprises et s'est dévoilé au fil de notre sortie trottinette.

Des grands parcs ombragés dans toute la ville forment un poumon vert , les Finlandais s'y prélassent en groupe assez nombreux, toujours dans le calme et la bonne humeur.

Des petits ports où des yachts sont amarrés, dans d'autres de sublimes trois mâts alignés fièrement les uns derrière les autres, tout en bois immenses, majestueux.

Cette capitale s'étale sur une presqu'île bordée de nombreuses plages de sable. On y trouve de nombreux cafés dont l'adorable café Regatta où l'on peut griller des saucisses soi même sur un feu de bois mis à disposition. Un côté peace and love, une voiture ancienne en déco, un vélo négligemment posé, des fleurs, du charme, beaucoup de charme. Toute la ville regorge d'endroits plaisants, d'infrastuctures en bois où sont disposées des tables pour siroter un verre sur de la musique, grignoter un en-cas.

Notre journée sera consacrée à decouvrir chaque recoin: un pique nique dans un jardin, on peaufine notre bronzage sur une plage, un verre dans un endroit très festif sur une musique endiablée avec DJ avec, juste en dessous un concert qui se joue devant des centaines de fans.

Sans oublier les marchés où les producteurs proposent leurs fruits rouges avec un exquis parfum de fraises, framboises, mûres, groseilles, chicouté qui chatouillent nos narines . Dans ce cadre champêtre, un groupe de 3 musiciens dont le plus âgé à 92 ans joue du Django Reinhardt et "petite fleur" de Sidney Bechet. Que demander de plus... Oui quand même on goûte les saveurs locales pour exciter en plus nos papilles gustatives 🤗...

Ce soir on rentre un peu plus tôt (21h quand même) pour retrouver un peu de calme.

Cathédrale d'Helsinki
55

Aujourd'hui on part aux portes de la ville pour randonner à Nuuksio National Park.

On enfourche la moto, parourons 30 kms environ et retour vers les forêts.

Sur le parking au départ de la ballade, pas mal de voitures mais sur les sentiers très peu de monde.

On s'enfonce dans les sous bois. Les chemins sont larges, relativement frais, le paysage apaisant. On croise un écureuil qui, ma foi, est assez bien lotti dans cet environnement. Les pics verts ont sectionné avec leur bec de nombreux arbres et le sol est recouvert de myrtilles et de mousse. On comprend mieux le volume énorme de myrtilles présent sur le marché. Il y en a absolument partout.

Après un court moment de marche, sur une rando classée difficile 🤣, Mdr, voici les lacs, grandes étendues d'eau scintillante, couvertes de nénuphars blancs et où se reflètent les arbres. Un tableau qu'un peintre aurait du plaisir à produire et sur lequel un poète pourrait y poser son coeur. Dans ce cadre idyllique, on pique nique dans la quiétude sur un rocher plat.

Puis on passe de lacs en lacs. On arrive sur des lieux prévus pour les randonneurs voulant dormir en tente. Un immense barbecue alimenté par des buches de bois est en train de chauffer, une hache et des buches sont mises à disposition. C'est vraiment sympa.

Plus loin, on arrive devant une baraque où l'on mange , comme toujours, notre glace journalière. Des canoës sont à louer pour une ballade sur le lac.

C'est tentant mais on opte finalement pour un retour rapide en ville car une mission de la plus grande importance nous attend... la bière sur la terrasse bondée d'une jeunesse souriante,en plein soleil, face au port où passe un bateau à aube et au son d une musique entraînante. Pour rien au monde on ne louperait ce moment 😎. Ici ça respire la bonne humeur 😊 et on en perd pas une miette 😉

56

Aujourd hui. pas de grande envolée lyrique, matinée pas top 😦.

On décide d'aller sur l'île Suomenlinna située à 10 min en ferry d'Helsinki et classée au patrimoine mondial de l'UNESCO . Et ben désolé, on a peut être pas saisi les subtilités du charme de ces lieux mais on en est réparti très vite .

Des anciens forts militaires à l'architecture agréable, un mixte entre briques et pierres certes élégant à l'oeil mais l'ensemble de l'ile reste fade et ne nous a pas séduit. Quelques restos, beaucoup d'endroits en cours de rénovation , 2eme endroit le plus visité en Finlande. On se demande bien pourquoi ...🤔

Donc, dépités, vers 13h nous avons repris le ferry pour rebrousser chemin et sommes aller grignoter un bout sous des chapiteaux situés en enfilade sur le port. Ils proposent tous des mets à base de poissons, cuits sur place avec des tables sommaires à l'arrière. Aujourd'hui. il fait vraiment chaud.

On parcourt une partie du centre ville qu'on a pas encore vu. Les innombrables magasins, les grands centres commerciaux aux toits vitrées, les bars cosys cachés dans les cours intérieures . Des orchestres dans de multiples endroits préparent leurs instruments pour la soirée, un théâtre de rue joue un spectacle devant un public attablé sur des terrasses ombragées en sirotant une boisson.

On part visiter la cathédrale luthérienne d'Helsinki. Sur les hautes marches qui la précède, une troupe d'une dizaine de jeunes tout vêtus de noir, nous charme avec une danse contemporaine sur un rythme lent et syncopé. Devant l'église, une jolie mariée monte avec son élégant époux dans une voiture ancienne à l'arrière de laquelle sont attachées, suivant la tradition, leurs chaussures qui rebondissent sur la chaussée.

L'heure tourne et on ne change pas nos vieilles habitudes, pire aujourd hui, on écume 2 bars différents pour prolonger la soirée 😨. Enfin, on peut rentrer.

J'ai oublié , on a mangé qu'une seule petite, minuscule glace 😢. Les temps sont durs...

Îles privées pour être tranquille
Cathédrale Luthérienne d'Helsinki
Le soleil descend pendant que nous levons nos verres
La nombreuse jeunesse Finlandaise profite de l'été
57

Vraiment très grasse matinée, programme plutôt cool pour le dernier jour. On arpente la ville à pied au début. On débusque encore quelques coins sympas, admire des lithographies dans les vitrines, parcourt des ruelles qu'on n'avait pas encore explorées, visite l'église catholique Johanneksen plutôt sobre. On déguste un café latté et des viennoiseries dont on distribue les miettes aux moineaux. Ainsi s'écoule la matinée .Plus loin on ouvre, par hasard une porte (en vérité on cherchait des toilettes 🤣), et on a la surprise de tomber sur des halles fort sympathiques. On adore les halles, l'ambiance, les odeurs variées de mets savoureux, les tables où chacun déjeune sur le pouce. On consomme une soupe de poissons riche en saumon et parfumée à l'aneth. Autour de nous ça parle plusieurs langues et ça intensifie l'impression de vacances. Les Français , ici, ont la réputation de ne parler QUE le français 😣...

Enfin on récupère deux trotinettes et nous voilà partis pour arpenter le littoral. Allant plus vite qu'à pied on a un bon aperçu de toute la côte riche en bars, chaises longues, bancs, restos, en briques, en bois. Des plages, des oiseaux à foison, un saut à l'élastique haut de 100 mètres sur une nacelle dirigée par une grue. On se marre car un sauteur renonce à la dernière minute. Didier me dit que ça sert à rien qu' il soit tout musclé et plein de tatouages pour qu'au final sa femme se foute de lui 😅.

Petite glace☺ et on repart à trottinette. On aurait mieux fait d'y aller à pied... Trop à l'aise maintenant, j'ai regardé sur le côté déviant ainsi ma trajectoire, roue partie de travers et moi passant par dessus la trottinette en vol plané . J'avoue avoir ressenti une forte douleur dans les côtes, les poignets et l épaule 😢. Didier m'a gentiment réconfortée 👹 et ses mots doux et rassurants ont mis du baume dans mon coeur et ont diminué mes souffrances. On est rentré sur une seule trotinette ce qui est interdit au demeurant. Mais notre instinct Marseillais reprend peu à peu le dessus. Chassez le naturel, il revient au galop. A ce propos, au feu rouge les Finlandais attendent sagement les uns derrière les autres toujours très disciplinés et nous, on les double en fourbe par la gauche, toujours pressés. On est loinnnn de leur philosophie...

Après avoir ingurgité un doliprane pour limiter la douleur, on part prendre l'apéro pour la dernière fois dans les pays nordiques que nous quittons demain.

On gardera de ces pays une impression de discipline, de calme, des personnes bien dans leur tête, bien dans leur vie. Aucun sentiment d'insécurité, pas d'énervement, jamais, tournées vers la nature, pas de coups de klaxon. Un fonctionnement sur la route, dans les villes bien huilé, respecté à la règle . De même dans les files d'attentes, jamais de mouvement d'humeur. Les tenues vestimentaires dans les villes sont élégantes, les femmes sont habillées avec soin, coiffées avec recherche mais sans excès. J'avoue avoir souvent eu l'impression de ressembler à un pingouin avec mes tenues de routarde 😭.

Demain, direction les pays baltes en commençant par l'Estonie. Ils nous apporteront sûrement d'autres paysages, d'autres fonctionnement. On verra Demain...

Memorial national de la guerre d'hiver 1939
On adore le saumon sous toutes ses formes
Le rêve : seul sur une petite île
Les brise-glace finlandais
58

Aujourd'hui départ pour Tallin en Estonie. Pas de grasse mat surtout que Didier traîne une handicapée♿ et doit s'occuper de tout, ma main ayant doublée de volume et mes côtes me font un mal de chien. 😭

Bref, on finit par partir en moto (pratique sans mains) pour rejoindre le ferry, juste à côté de notre logement. La traversée dure 2h30 et pourtant sur le bateau, de babord à tribord , un DJ, un groupe de 4 chanteurs et musiciens, et ensuite un pub où chante une nana en jouant de la guitare, un duty free, des salles de jeux d'argent, un self pour une traversée si courte. Incroyable ...

Arrivée à Tallin, l'hôtel est à 3kms. Agréable. Il pleut par intermittence. On décharge les affaires et on part pour connaître cette nouvelle ville, qui nous apparaît déjà si différent d'Helsinki. Pourtant seul le golfe de Finlande d'une largeur de 80 kms sépare la Finlande de l'Estonie.

Une vieille ville aux routes pavées, des acteurs costumés crient dans les rues des choses que nous ne comprenons pas, des boutiques de souvenirs au charme désuet, des tas d'endroits pour se restaurer et où ça embaume le vrai café avec des alléchantes pâtisseries .

On s'arrête boire une bière dans un pub insolite où Didier se fait une ennemie, la serveuse qui le prend en grippe car il ne se sont pas compris sur la commande en anglais. Comme elle est de corpulence robuste et n'a pas l air commode, on file à l Anglaise pour manger des ribbs de porc dans un pub très chaleureux.

Notre première approche de l'Estonie nous séduit, un indéniable charme. Pays à l'histoire complexe, proche de son pays frère la Finlande, mais longuement occupée par la Russie dont on sent déjà une hostilité réalimentée par la guerre en Ukraine.


Notre ferry
Hostilité envers Poutine
Brigitte reine de la trottinette
59

Nuit et réveil difficile pour Brigitte. Douleurs aux côtes et aux poignets. Il lui faudra un peu de temps pour récupérer. Poignet droit dans une attelle et bras en écharpe. Pour les côtes, de la patience...

L'hôtel choisi, situé en plein centre de Tallin, nous propose un excellent petit-déjeuner dans un magnifique sous-sol voûté. Nous laisserons de côté la charcuterie (on ne sait pas pour quelles raisons, mais depuis notre séjour en Irlande et les Irish Breakfast, on fuit la charcuterie le matin...) Ce sera donc pancakes et porridge.

Programme du jour : visite du centre médiéval de Tallin qui est parmi les mieux préservés d'Europe. On dit de cette ville qu'il y règne une atmosphère au croisement des mondes estonien-finnois, germaniques et slaves. Direction les 1,9 km de remparts et ses 23 tours. Bon, seuls 2 tours et 300 m de tours d'enceinte sont praticables. On se sent plongé 900 ans en arrière.

Brigitte souffre et, après cette visite, préfère rentrer à l'hôtel.pour se reposer. Je choisis d'arpenter les ruelles pavées et de m'assoir... une glace à la main.

Fin d'après-midi, l'équipe est reconstituée. Direction la place principale pour notre bière/vin blanc puis fish and chips au pub local. On croise les doigts pour que Brigitte souffre moins demain.


Estonie solidaire de l'Ukraine
Passage Sainte Catherine
Cathédrale Orthodoxe Saint-Alexandre Nevski
Au mur des gravures sur pierre du 14ème et 15ème siècle
60

Nous revoilou

Nuit paisible , les douleurs reculent. Ouf. Dans 2 jours , ce sera de l histoire ancienne 😉. Mais merci à ceux qui s'en sont inquiété 😊

Ce matin, après un copieux petit dej, on part chacun de son côté, histoire de souffler un peu l'un sans l'autre.

Mais n'y tenant plus🤗 on se rejoint vers 12h pour visiter la pharmacie de l'hôtel de ville, plus vieille pharmacie d'Europe et qui officie sans discontinuer depuis 1422 ! Au moyen âge, les patients pouvaient y acheter du jus de momie (poudre de momie mélangée avec du liquide) et on y trouve encore de la poudre brûlée de hérissons, de la poudre de chauve-souris, des potions à base de peau de serpent et de crapauds ... Si c'est efficace pourquoi pas 🤔

Direction ensuite les abords de la ville. Le quartier est en pleine expansion, très contemporain, les immeubles modernes se marient avec les bâtiments en pierre anciens que les architectes ont conservés. De nouveaux coins sympas avec saunas et sortes de hyttes en front de mer, des restos dans des docks poussent à la sortie de la ville mais cela ne semble pas encore vraiment structuré. De vieilles installations de l'ère Soviétiques, une ancienne prison désaffectée sont toujours présentes. Les plages sont partiellement ensablées et les infrastructures de loisirs semblent boudées, comme si l'industrie du "bien-être" n'avait pas encore trouvé sa place.

Après, c'est du classique : un petit verre sur la place principale et ensuite notre pub pour un autre fish and chips pour moi (je suis un grand fan) et ribs pour Brigitte.

Demain nous repartons, direction Parnu, toujours en Estonie.

Cette capitale nous laisse un goût étrange. Au delà du centre médiéval particulièrement intéressant, on la sent avide d'entrer dans le 21ème siècle mais les 50 années passées sous le joug de l'URSS semblent laisser des traces. L'Estonie est encore un jeune pays, marqué par l'histoire. Partout des drapeaux Ukrainien, sûrement une peur viscérale que l'histoire se répète depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie.


Notre belle salle de petit-déjeuner
Recettes miracles pharmacie
Les restos vraiment sympa du centre médiéval
61

Ce matin 250 kms nous attendent. Nous nous rendons à Parnu.

Sur la route on admire de splendides demeures en bois implantées dans des parcs boisés, puis une cascade au centre d'un ravissant jardin public. Un moulin à eau, du 16ème siècle et toujours en activité, se repose aujourd'hui gentiment à côté du déferlement de l'eau cristalline.

On poursuit notre chemin. Les routes principales sont bitumées mais les routes secondaires pour rejoindre les villages sont encore en gravillons et terre battue. Étonnant... Et pas très confortable 😊

On voit aussi souvent dans les campagnes des ensembles d'immeubles austères, tombant en décrépitude, comme abandonnés, et pourtant des personnes âgés se traînent devant comme si le temps s'était figé il y a 50 ans. Encore des relicats de l'époque communiste... On a vraiment l'impression d'être transporté dans le temps. On choisit de s'arrêter au milieu de nulle part pour grignoter dans une guinguette. La restauratrice a l'allure d'une authentique femme de l'Est. Ici on ne parle pas l'Anglais, pas un seul mot. La carte est incompréhensible. Heureusement, il y a les photos. Mais ça fait pas tout... On choisit un peu au pif et ça a aussi son charme... Surprise... On est satisfait. C'est délicieux.

Reposés et réchauffés on repart sous une petite pluie qui s'arrêtera vite.

Arrivés sans encombre à Parnu. C'est toujours une joie un peu naïve que d'arriver dans un lieu complètement inconnu et d'ouvrir ses shakras pour en retirer du plaisir.

Cette petite ville balnéaire a de l'attrait. Elle est vivante, son centre fait de quelques rues est un regroupement de boutiques artisanales et de divers endroits pour se restaurer. C'est animé et joyeux. les paisibles promeneurs dégustent des glaces, Didier aussi 😶 et ainsi équipés on se rend à la plage sur le golfe de Riga. Elle est immense, large , sablonneuse. Quelques rares baigneurs s'aventurent dans l'eau. Dans le parc qui jouxte la plage, des multiples jeux pour enfants, des châteaux gonflables, des minis golfs etc... On assiste à un croisement permanent entre vélos, trottinettes, piétons tel un ballet plein de vie. Mais rien de comparable avec nos bords de mer, ces grosses "machines à cash" parfaitement huilées. Ici, on est loin de tout cela. Tout est naïvement... charmant et authentique. Place à l'amateurisme.

Un peu fatigués tout de même par le trajet, on repart dans le centre de Parnu. Divers musiciens poussent la chansonnette au coin des rues, on assiste à des danses folkloriques endiablées mais l'appel du gosier sec nous poussent à abandonner ce charmant spectacle pour répondre à notre besoin primaire, celui de se désaltérer tout en consommant des ribbs de porc accompagnés de pommes de terre sautées et salade de chou, le tout pour 8 euros. Et oui , on est loin de la Norvège ..

Nous regagnons ensuite notre hôtel et la simplicité brute de la chambre aux draps blancs nous séduit. Par la fenêtre ouverte, un pianiste etchanteur est acclamé. La soirée est ponctuée de rire, même les mouettes se marrent de leurs cris moqueurs 🤣.

Parnu
Plage de Parnu
J'aime trop les glaces 😁
62

Nouvelle étape aujourd hui pour rejoindre Riga capitale de la Lettonie. 200 kms. Une bagatelle ☺

Parcours sans encombre. Juste signaler que le passage entre l'Estonie et la Lettonie est marqué par des changements radicaux. Tant sur le plan architectural que sur l'aspect des routes mieux entretenues, le gazon parfaitement tondu.

En Estonie on note beaucoup de campings, n'imaginons pas comme chez nous, sommaires, pas d'animation, de petit restos. Non. Il faut oublier. Juste des tentes disposées de ci de là. C'est tout ! et des forêts. Quelquefois une ou deux maisons plus ou moins délabrées. Passée la frontière, plus de vrais villages, des maisons en béton, on croise même la police 😲.

On emprunte une route secondaire, tout comme en Estonie en gravillon, puis en terre, puis légèrement sablonneuse. La moto devient difficile à piloter, le sable s'épaissit. Nous sommes seuls, loin de tout. La moto est lourde, les pneus pas crantés. Brigitte handicapée par sa chute, il faut éviter de s'enliser. Continuer serait suicidaire. Ouf, on arrive à faire demi tour ... et on retrouve la route principale.

On trace jusqu'à Riga car on a rdv à 13h pour la révision de la moto et le changement de pneus. Qui nous prend quand même 4h 🙄. Donc rien de transcendant à raconter. Heureusement que la concession BMW dispose d'un salon et de quoi se restaurer.

On arrive à notre logement au coeur de la vieille ville avec une vue imprenable sur les bars, restos trèèèsss animés où nous allons passer la soirée. Et quelle soirée ! Un orchestre Rock de fou. Les clients se déhanchent avec une évidente bonne humeur . Tout âge confondu. Juste se détendre et passer un bon moment. Nous aussi. Une immense fraîcheur se dégage. . Bon j'espère qu'on va pouvoir dormir après car notre chambre est juste au dessus de cette ambiance de fête 😦. On verra, on est en vacances non ?

Notre dernier hôtel à Parnu
Sur notre route secondaire
Concession BMW Riga
Vue de notre chambre
Soirée rock
63

Aujourd'hui nous partons découvrir la jolie plage de Jurmala située à 30 kms de Riga. C'est le premier endroit qui ressemble à un vrai lieu de villégiature conforme à ce qu'on trouve chez nous... Avec moins de monde, enfin pas le même fonctionnement. Les relaxs payants sont quasi vides, sur le sable, très peu de personnes sont allongées et dans l'eau, pourtant chaude, peu de monde (golfe de Riga). Les vacanciers marchent de long et large sur la plage tout habillés.

En front de plage, des hôtels luxueux mais il manque ce petit plus pour se démarquer. Face à la mer, des hôtels 5 étoiles mais pas au même standard que les nôtres, certes attrayants mais on n'est pas ébloui. Ça ne nous empêche pas de nous installer sur la terrasse pour déguster notre habituelle glace à 2 boules.

On flâne, on admire les splendides demeures en bois mais on est étonné de voir autant d'anciennes mais belles maisons abandonnées. Étrange contraste.

On reprend la moto. Une personne tourne autour et doit se demander ce que font des français en ce lieu. On échange quelques mots en anglais.

Retour à Riga. On retourne dans le resto d'hier soir mais l'ambiance n'est plus là alors on décide un Riga by night et on rentre se coucher.

Riga by night
Riga by night
64

Encore une journée d'été Lettone de prévue : soleil et 22 degrés. Pas d'hésitation, on file à nouveau à Jurmala. Sur la route, le marché fermier nous tend les bras. Impossible d'y résister. On s'arrête devant une vieille femme qui peint naïvement sur des fonds de cagette coupés à la hâte. On ne résiste pas à lui en acheter pour ...3 euros. Elle est heureuse. On déambule sur les stands. L'odeur qui se dégage des viandes fumées nous pousse à en acheter pour notre pique-nique de ce midi prévu sur la plage.

Comme en Finlande, l'Estonie regorge de fruits rouges : cassis, mûres, groseilles, myrtilles, framboises, fraises, et même des groseilles à maquereau que je n'avais plus vu depuis mon enfance en Bourgogne. On nous permet de goûter. C'est trop bon ...

Au final pour le pique-nique : tomates, viande fumées et framboise.

Sur la plage de Jurmala, davantage de monde qu'hier. On loue 2 transats pour la journée. Le prix est modique. On s'installe où on veut : ce sera au bord de l'eau 😁. Pique-nique, puis glaces et re-glace pour moi. Brigitte jette l'éponge.

L'eau du Golfe de Riga n'est pas très engageante car un.peu sombre. Nous allons quand même nous baigner. 2 fois. Puis un petit somme et ... bon coup de soleil sur le corps 😆

Retour à Riga. On se change vite et on file prendre notre bière et vin blanc au son d'un groupe de Rock'n'roll.

Viandes fumées
65

On se reveille. On s'étire. Café lyophilisé 😔, on s'habitue..

On part à la conquête de Riga. On commence par le marché qui est le plus grand marché d'Europe et probablement le plus original et typique de toute la ville. D'anciens hangars à Zeppelin ont ete convertis en marché impressionnant accueillant pas moins de 3000 stands de produits alimentaires, de produits de la vie quotidienne et de vêtements. Une ville dans la ville, on dit qu'il est le "ventre de Riga". Il se présente sous forme de différentes halles, la première dédiée à la poissonnerie. Des poissons à l'infini, beaucoup sont fumés , on en achète pour midi. Dans les halles qui se succèdent, les légumes, les viandes, de la viennoiserie, des épices, des producteurs laitiers, des desserts que l'on goûte sur place. Qualité, fraîcheur et prix... d'ami ! (Saumon frais 15€/kg, cerises 2,9€/kg ...) Beaucoup de produits pharmaceutiques à base de plantes , herboristerie. Seule difficulté : se faire comprendre car l'anglais est une langue inconnue ici.

A midi on déjeune à la maison de nos produits achetés au marché.

Cet aprèm est consacrée à la visite des églises, des cathédrales aussi bien catholiques qu'orthodoxes et du quartier art nouveau.

Dans la dernière que nous voyons, une pianiste nous envoûte de ses notes qui nous transportent. Elle nous sourit, sort du registre religieux et joue un morceau contemporain. On ferme les yeux. Merci Madame pour ce moment. .. puis le prêtre arrive, la messe commence, on s'éclipse sur la pointe des pieds...

Moment émouvant juste après devant l'ambassade de Russie. Des Ukrainiens sont rassemblés et manifestent de manière pacifique, armés de banderoles, leur émotion, rage, peur, tristesse et haine contre Poutine. Ils chantent, s'expriment avec véhémence. Nous ne comprenons pas les mots mais leur émotion est palpable et communicative. Ils sont jeunes, principalement de jeunes femmes probablement réfugiée. C'est poignant.

La soirée sera cool. On dîne à la maison, pas de glace aujourd'hui 😉. Mais on ressort déguster la boisson locale, le Baume noir (vodka et herbes bizarres). dans un bar branché musical. Ce soir deux jeunes chantent (et même du Pink floyd 🤩) en grattant la guitare et on chantonne avec eux. On finira au Jack Daniel et rhum Don Papa. Life is good ...

Monument de la liberté
66

Dernière journée à Riga.

En vérité elle n'était pas prévue, on avait prévu repartir ce matin. Mais après vérification, Poussin s'est trompé d'un jour et on démarre demain 😉. On a failli se retrouver à Vilnius un jour trop tôt...

Finalement, c'est mieux car il pleut.

On trainasse, retourne au marché couvert, visite quelques églises, faisons les boutiques, traversons des parcs. On admire encore et encore la beauté des bâtiments de Riga, vieilles bâtisses avec bardage bois dans la vieille ville, art nouveau à l'extérieur.

On déguste encore des poissons fumés, mangeons un copieux sauté de porc pour la. modique somme de 3 euros et 500 grammes de cerises noires pour 1 euros 25 🤗.

On rentre à l'appart pour faire une sieste, le temps s'y prête.

Bien plus tard, on reprend notre virée. Didier s'achète les baskets Adidas, sa grosse glace malgré mon regard réprobateur et une bière dans un pub sombre à l'ambiance cubaine.

La journée s'écoule lentement et on la termine sur une terrasse protégée par d'immenses parasols, à écouter ce soir un pianiste accompagné d'un chanteur. On sirote un bon whisky. Des enfants jouent entre les tables sous l'oeil amusé des clients.

On a énormément apprécié cette ville, son centre pavé médiéval, les concerts dans de nombreux bars, l'architecture très recherchée. Dans les halles, les règles d'hygiène sont moins strictes que les nôtres tout en étant très respectables. On a retrouvé du vrai lait, des yaourts au goût de notre enfance. On a l'impression d'avoir fait un bon en arrière dans le temps d'une vingtaine d'années d'une maniere générale. Clairement le rythme ici est plus lent que chez nous. On ne ressent pas de stress mais le calme, tout le temps. Et quel plaisir de toujours se sentir en totale sécurité. Cette ville a été une belle découverte.

Prix dérisoires halles de Riga
Opéra de Riga
Cathédrale Orthodoxe de Riga
67

Départ pour découvrir le 3ème pays Balte, la Lituanie. Le parcours (300 kms) se fait sous un chaud soleil, température idéale de 22 degrés.

Sitôt sortis de Riga, on se retrouve dans la campagne qui ressemble un peu à nos rieuses campagnes Françaises, c'est un patchwork de champs de blé, de colza, de prairies. Les cigognes, très nombreuses, nichent sur les poteaux électriques au bord des routes. Elles nous observent souvent à trois dans d'énormes nids, perchées sur une patte .

On roule ainsi 65 kms, tranquillement avant d'atteindre la frontière.

Le téléphone bippe comme à chaque fois : bienvenue en Lituanie etc etc etc...

Le bitume devient nettement moins entretenu avec des accotements non stabilisés et beaucoup.de nids de poule. Un grand nombre de maisons sont soit abandonnées soit en piteux état.

On rencontre des micros villages avec des immeubles tristes a mourir, type ensemble soviétiques. Quelques kms plus loin, on finit par apercevoir de charmantes maisons en bois sur d'immenses terrains, petit lac privé, tonnelle offrant une ombre salvatrice. Contraste saisissant. Deux univers...

Plus loin encore, on tombe sur le pendant francais du palais du facteur Cheval mais, son createur , lui, est Lituanien. Il a créé des constructions loufoques sorties de son imagination, des moulins qui tournent au gré du vent, des minis chateaux. Il a taillé des bancs en forme d'animaux. C'est hétéroclite et indescriptible. Mais tellement surprenant, juste guidé par sa passion. Le résultat est saisissant.

On poursuit, pique nique sur un brin d'herbe et vers 16h on arrive à Vinius, capitale de la Lituanie. Première impression, charmante ville aux nombreuses églises. L'architecture baroque est remarquable et la vieille ville médiévale nous invite à y flâner. Nous prenons donc rapidement nos quartiers dans, je pense, un ancien monastère et nous enfonçons dans la ville, avides de la découvrir .

Nos pas nous conduisent par hasard jusqu'à un sympathique pub et nous jetons notre dévolu sur 2 bières mousseuses accompagnées de charcuteries. Autour de nous, les clients très nombreux, jeunes, détendus semblent se connaître, se saluent. L'ambiance ressemble à celle d un grand village.

Retour dans notre monastère pour prier 😉 après s'être lavé les dents 😁

Chacune sont support
Où est Charlie ?
68

Une petite grasse mat et on part prendre le petit-déjeuner de l'hôtel censé être "exceptionnel". Comme il fallait indiquer hier ce que nous désirions (fonctionnement bizarre), on avait tout prévu sauf ... que l'hôtel a zappé notre commande. Résultat : un café et de simples croissants, pendant que les autres tables avaient charcuterie, fruits frais ...😫

Départ pour la visite de la ville. En premier lieu recherche d'un coiffeur ... pour Brigitte. Rdv pris pour 14h30. En attendant on dégote un rooftop au sommet d'un immeuble. Idéal pour un petit jus de fruit pressé. Mais on ne s'attarde pas car pas de table à l'ombre et le soleil est sans pitié. On en profite alors pour trouver un pantalon plus urbain pour Brigitte qui en a marre de se promener avec sa combinaison de plage 😅.

Aux abords d'un parc, découverte d'un kiosque de lecture et des lounge-pug ou chacun se délasse en savourant son ouvrage.

Brigitte me quitte 2 heures. Ça laisse largement de quoi manger une bonne glace en l'attendant. Elle revient ... toute belle 🤪, et on repart visiter le centre de Vilnius et son imposante cathédrale.

18h30 déjà...l'heure de nos bières, vin blanc, fish and chips au pub. La météo est belle, la température douce. Les tables sont toutes remplies et l'ambiance est joyeuse. Je suis toujours surpris de ne jamais apercevoir de personne ivre ni d'entendre aucune altercation. Quel bonheur ...


Notre hôtel, ancien couvent
Kiosque à journaux et lounge-pug
Notre rooftop
Cathédrale de Vilnius
69

Réveil un peu plus tôt. Une grosse journée de découverte de la ville nous attend. Petit déjeuner un peu plus correct ce matin.

Première étape : les halles. Autant dans toutes les autres villes traversées elle étaient "organisées", ici on a un peu l'impression de se retrouver à Marseille. Étrange même et pas en adéquation avec la ville. Bon, on repart plein Nord se balader le long du fleuve "Neris". Excellente surprise ! Les terrains de beach volley, de beach soccer, les tables de ping-pong et les accessoires de musculation s'étendent au pied des immeubles modernes et centre commerciaux. Bon, à ce titre on repère un rooftop, on fonce y prendre une boisson rafraîchissante. Il fait chaud. Juste avant on fait quelques emplettes, une chemise pour Brigitte et une mini enceinte pour moi. On va pouvoir se réveiller en musique 🎶 😊

On continue le long du fleuve et on part visiter la tour de Gediminas, achevée en 1409 et restaurée depuis. Rien d'extraordinaire.

Coup de fatigue, il est temps de se coucher dans un parc pour une petite sieste avant la visite d'Užupis.

Doté d'une atmosphère bohème, le quartier d'Užupis est doté d'installations telles qu'un ange en bronze et une sculpture de sirène en bordure de rivière. Les différents points ironiques de la Constitution de la "République d'Užupis", autoproclamée, sont répertoriés sur des panneaux muraux. Des ateliers d'artistes, des boutiques de créateurs locaux, des cafés branchés et des restaurants internationaux bordent les ruelles. Bon, pour être honnête, on n'a pas craqué, on n'a trouvé aucune âme à ce quartier. Par contre on a trouvé une bonne pizza à partager avec Brigitte. Ça y est. Nous aussi on se met à manger à n'importe quelle heure ...

On retourne ds le centre historique de Vilnius afin d'attendre patiemment 18h et notre bière dans un pub de rue et on grignote et on re-boit dans une ambiance de vacances. Demain on repart !

70

Nous voilà repartis direction la Pologne. 420 kms sous une grande chaleur. Heureusement, les paysages sont plaisants, succession de grandes forêts qui apportent une relative fraîcheur et lacs dans lesquels se plongent les locaux.

On déjeune à l'ombre d'un immense parasol d une délicieuse salade. La serveuse tente désespérément de nous traduire la carte en anglais. On est loin de la Norvège ou tout le monde parle couramment l'anglais.

Repus, petit somme allongés sur le gazon fraîchement tondu à l'ombre d un arbre.Autour de nous, des groupes de familles se détendent, en canoë, en pédalo, où se font bronzer sur des pontons.

On reprend la route, s'émerveille devant la Basilique de la visitation de la bienheureuse Vierge Marie, d'une richesse et d'une beauté rarement rencontrée. Les plafonds richement peints sont somptueux , les sculptures, tableaux et vitraux merveilleux. On voit aussi des châteaux , des édifices religieux à profusion.

Enfin nous arrivons à l'endroit censé être notre hébergement. Et là, rien, on est en rase campagne. Aux fenêtres des rares logements, les gens se cachent derrière les rideaux et nous observent avec méfiance. Après avoir conversé par téléphone avec notre hôte, il s'avére que nous sommes très loin de chez lui. Nous ne comprenons pas pourquoi, où est le beug mais c'est ainsi. 18h, nous ne savons pas où dormir. On recherche et trouve à 45 min un autre rbnb . On fonce sans plus réfléchir 😊. Et arrivés enfin, nouveau beug, le logement n'est pas dispo. Devant notre tête dépitée, fatiguée, il nous conduit finalement à 15 min de là à un petit hôtel assez sympa où on est heureux de se poser dans une chambre très sommaire mais on ne fait pas les difficiles. On a même cru un moment que nous allions dormir sur le sol près de la moto...

Il a également fallu insister pour dîner car à 19 h50 il ne voulait plus servir. Trop tard . Au mois d'août, en pleine saison 😁 finalement on a dîné, on a un lit, tout baigne😊. La vie n'est pas toujours un long fleuve tranquille ...🙄

Fatigué, très fatigué...
71

Fin de nuit imprévue. Je me réveille et distingue une tâche sombre sur le bas de mon lit. Suspectant un intrus à pattes velues, je vérifie et j'avais raison... Je réveille mon preux chevalier afin qu'il me protège et après vérification il s'agit bien d'une dangereuse ... petite chauve souris...

Pour ne pas la déranger, je me glisse dans le lit de 80 cm de Didier qui m'accueille, ravi 😐.

Au matin on déposera doucement la bête sous la toiture d'une grange toute proche pour lui assurer un lieu sûr et, on l'espère, une fin heureuse.

On quitte cet hôtel qui nous aura apporté son lot d'imprévus et c'est ce qu'on adore. Dans une vieille salle romantique de l'hôtel se prépare un mariage. Tout est disposé pour attendre les mariés. On dejeune dans une salle aux tables couvertes de nappes blanches .Ça embaume le café et la cannelle et on découvre encore des spécialités locales (Pygie, Racuchy). Ces découvertes sont des jolis clins d'oeil , peu importantes sur le moment mais dont on se souviendra au retour en en mesurant l'intensité

Le parcours est seulement de 210 kms. La température à chuté de 10 degrés. Nous, on préfère. 20 degrés c'est idéal en moto.

On ne se lasse pas de ces chemins dans les forêts, de rouler dans la fraicheur, de humer les odeurs de terre . On aperçoit un chevreuil dans un champs, les cigognes au long bec nous fascinent. Elles nichent sur tous les toits, les poteaux et volent majestueusement.

On arrive dans la station balnéaire locale, Stegna, bordée de forêts et de campings. Il y a beaucoup de monde, une population simple et joyeuse. On se ravitaille, comme eux, dans une des nombreuses guinguettes non loin de la plage. Ils nous observent intrigués avec notre tenue de motard et notre accent bizarre 🙄. La plage est immense, il fait assez froid et il y a pas mal de vent. Eux sont habitués car ils ont tous des tentes pour se protéger. Il y a des baigneurs 🤤😲, beaucoup de monde dans une joyeuse ambiance populaire.On repart, prend un ferry, tien il y avait longtemps, et arrivons sans encombre à notre auberge de jeunesse située en plein centre ville de Gdansk. Pas d'embrouille, on nous attendait et en suivant le tapis rouge on arrive à notre chambre. Avec un vrai lit et sans chauve souris 😁.

A nouveau, on part visiter cette ville nouvelle. On avait un cliché très différent de la Pologne qu'on imaginait un peu... en retard... que nenni !

Les grands centres commerciaux sont très modernes, sur plusieurs étages, larges, les boutiques, belles..

Le centre ville est rempli de petits restos, dans les ruelles, sur les toits.

Pour nous, ce soir, ce sera un délicieux repas sur les rives de la mer baltique au son de 2 guitaristes. Sur l'eau se croisent des trois mâts, des bateaux en forme de coccinelle ( voiture). Sur le port les promeneurs flanent profitant de cette belle soirée d'été.

Superbe centre commercial de Gdansk
72

Découverte aujourd'hui de cette ville en fête pendant la foire de la Saint-Dominique. Tout au long de la durée de la foire, un millier de commerçants, d’artisanats et de collectionneurs, dont les stands occupent plusieurs rues et ruelles du centre ville, participent habituellement à cette manifestation. Le produit phare reste l’ambre, cet « or du Nord », comparé parfois à un rayon de soleil emprisonné, qui est transformé en bijoux, lampes, médailles et tout autres objets d’art. (L'ambre n'est pas une pierre mais une résine fossile sécrétée il y a des millions d'années par des conifères ou des plantes à fleurs).

Dans toutes les rues des centaines de stands d'artisanat Polonais. On chine dans les vide greniers, longe les snacks. Des tables sont dressées pour consommer sur place, les mets sont variés, ça sent la saucisse, la friture. On trouve des marchands de glaces tous les 100 mètres.

Les restos pourtant très nombreux sont pleins et pourtant les gens mangent à toute heure, du salé, des gaufres, des cafés latte, des pizzas. Un tourbillon d'odeurs .

On observe le fonctionnement des ponts levants qui séparent les 2 rives de la ville qui se soulèvent pour laisser passer les nombreux bateaux. Sur l'eau, un incessant chassé croisé de splendides voiliers, d'immenses yatchs , de bateaux de touristes , de jet skis.

On admire aussi les nombreuses fresques sur les murs des bâtiments, contemple les édifices en briques qui jouxtent ceux plus modernes. On visite l'église Catholique Sainte-Marie, troisième plus grande église en brique au monde, dotée d'une extraordinaire horloge astronomique du 15eme siècle.

On termine la journée dans ce joyeux fouillis, la ville est bondée mais ce bain de foule est plaisant. On s'y est immergé avec plaisir. Le retour dans la chambre sera plus tôt ce soir car on a dîné à.... 17 heures.

Pont levant
Horloge astronomique église Sainte-Marie
73

Ce matin on attaque assez tôt, je me réjoui par avance d'aller visiter le musée de la deuxième guerre mondiale. Sitôt parti ... Sitôt revenu ! Malheureusement le musée est fermé le lundi 😔. Pas grave, nous continuerons la visite de la ville. Direction les halles de Gdansk. Tout comme celles de Vilnius, elles nous déçoivent un peu. Bon, on en a vu de tellement belles que depuis on devient un poil difficile.

On continue, à travers le visite des stands que nous offre la fête de la Saint-Dominique, on apprécie les œuvres d'art, la céramique, des tissus, des bijoux, des livres anciens... et surtout les boutiques d'ambre.

Rdv pris à 14h30 pour 1h de croisière en ville sur un bateau historique polonais. On sillonne les diffèrent canaux toujours autant ébloui par la beauté de cet endroit. Comme dans beaucoup de villes que nous avons eu le plaisir de visiter, les immeubles et monuments âgés de plusieurs siècles cohabitent avec harmonie avec les constructeurs récentes.

Une fois de retour sur terre, on déambule à nouveau au milieu de cette foule joyeuse et ce jusqu'au soir venu.

Nous quittons Gdansk demain mais, aucun doute. cette ville nous aura beaucoup marqué.

Musée de la deuxième guerre mondiale
Eglise Sainte Catherine
Halles de Gdansk
Sur notre embarcation
74

Ce matin réveil plus matinal pour rejoindre Varsovie. 340 kms.

On charge la moto et part sans tarder.

Toujours cette campagne verdoyante, ces villages où l'on voit d'imposantes églises. La religion est très présente en Pologne, je pense qu' elle occupe une place prépondérante dans le coeur de ce peuple.

On entre dans des forêts si denses que le soleil n'y pénètre pas.

On est enveloppé par une apaisante fraîcheur.

On en sort et rencontre un renard roux qui traverse la route pour rejoindre un champs de blé. On cherche des yeux le Petit Prince 😄. Plus loin des étendues de tournesols font grise mine car le soleil se cache derrière les nuages. Les fleurs courbent la tête . Les moissonneuses batteuses travaillent sans relâche, fauchant le blé et formant ensuite des rouleaux . Les agriculteurs les chargent dans leur charrette ralentissant notre progression.

On arrive au château de Malbork. capitale de l’état teutonique de 1309 à 1457. On est transporté dans la Pologne du Moyen-Age, siège des Grands Maîtres de l’Ordre des Chevaliers Teutoniques. Le château est la plus grande forteresse médiévale d’Europe. On aurait aimé se jetter dans ses donjons, malheureusement le temps était compté.

On poursuit notre route. On trouve un resto cosy sur une terrasse au bord d'un lac. On se régale d'une perche arrosée d'une crème onctueuse légèrement citronnée accompagnée de gnocchis au parmesan. Hummm. Un café serré et on repart .

Les paysages sont agricoles, des élevages de porcs, on pense, à perte de vue, d'immenses champs de maïs de part et d'autre de la route.

On approche de Varsovie, la circulation est plus dense. Les automobilistes nous font signe qu' il y a des flics 😲. On ralentit.

Enfin , on arrive sans encombre à notre hostel (auberge de jeunesse).

Comme dab, on part à l'assaut de la ville. Tellement loin encore du Varsovie qu'on imaginait

Mais un peu déçus quand même . Sans charme , le centre , un mélange non harmonieux de buildings insipides et d'autres modernes très vitrées. Des boutiques identiques a ce qu' on trouve en France, des porches qui promettent monts et merveille mais sont finalement décevants. Bon 🤔 description peu élogieuse mais demain nous réservera probablement des bons moments 😯.

En attendant ce soir on explore le pub du coin qui est animé et sympatoche 😊. Après on va partir grignoter

Petit resto du midi
60 sortes de bières ds notre pub
75

Allez on part explorer Varsovie. Elle fût une ville martyre durant la seconde guerre mondiale. Impossible de ne pas nous rendre à l'emplacement de ce qu'a été le Guetto de Varsovie et sur le lieu de mémoire des insurgés de Varsovie: 40.000 morts et 180.000 civils tués. Terrible. Direction ensuite la vieille ville entièrement détruire en 1944 et reconstruite.

Très riche en sites religieux, nous visitons beaucoup d'églises. Les façades sont décorées, les hôtels élégants, les ruelles fleuries. Une des attractions touristiques est la ballade en calèche tirée par un cheval autour de la place centrale.

18h30. Ŕecital de piano. Chopin. Dans une petite salle où l'acoustique est excellente . On est au 1er rang. Tellement agréable d'écouter les notes qui résonnent .On suit des yeux les doigts agiles de cette virtuose. Ils volent sur le clavier nous offrant un son joyeux et léger. 1h de pur plaisir.

Direction le restaurant. Puis on écoute un guitariste, on est impressionné par des jeunes jongleurs dont leurs accessoires en feu virevoltent avec aisance, ils les projettent vers le ciel et les rattrapent. Des flammes sortent de leur bouche au rythme d'une musique envoûtante.

La soirée se termine dans un pub très branché où l'ambiance est survoltée, ponctuée de rire. Une pinte de bière et un whisky pour 3,90 euros. Pourquoi s'en priver ...

Le célèbre astrophysicien polonais Copernic
Monument des insurgés
76

On continue de visiter la ville. Mais décidément, on n'est pas séduit. Il y a bien sûr des coins sympas mais l'ensemble est austère.

On part découvrir les parcs. Identiques au reste. De beaux arbres mais il manque à l'ensemble un petit supplément d'âme qui ferait la différence.

Des petits écureuils pas farouches égaient ce parc, des paons familiers, des cygnes.

On voit quelques mariés, inconscients de se jeter dans cette aventure. Il connaissent le plus beau moment de leur union, le pire reste à venir 😣. Bon on blague, ils sont heureux 😉

On observe des grands parents qui calinent leur petits enfants avec dévotion . On apprend que la France n'a pas le monopole du coeur, que l'amour n'a pas de frontière. On observe la ferveur des croyants , toute religion confondues, qui s'agenouillent et se confessent nombreux dans les églises. On observe, s'instruit et respecte.

On rit car un DJ crée une émulation toute génération confondues par un rassemblement de danseurs qui se trémoussent dans la rue, sans fausse pudeur , avec une fraîcheur même qui nous fait sourire et participer.

On va se recueillir devant le coeur de Chopin, préservé depuis 170 ans dans un flacon et placé dans un pilier de l'église baroque de la Sainte-Croix.

On parcourt les centres commerciaux dont les enseignes sont globalement similaires aux nôtres.

On retourne dans la vieille ville pour finir la soirée: bière, repas, concerts de rue et ... whisky

Globalement Varsovie ne nous a pas emballé. Ce seul nom Varsovie nous faisait rêver mais après toutes les belles villes et capitales parcourues, on reste un peu sur notre faim.

Exposition avions, chars
Parc Lazienki
Cœur de chopin
77

On quitte Varsovie pour Cracovie. 300 kms. Route peu plaisante pendant longtemps puis un peu plus campagnarde. On voit beaucoup de vergers essentiellement des pommiers.. Malgré la pluie annoncée le soleil brille, encore et toujours. On décide de s'arrêter déjeuner dans un petit village qui s'avère être assez vivant. Bien nous en a pris. On goûte une soupe absolument délicieuse à la viande suivi d une escalope panée, frites, carottes râpées à l'ananas pour 4 euros. Seulement 4 euros... Et en plus excellent .incroyable.

On reprend la route pour arriver 1h plus tard à Cracovie.

L' entrée dans la ville est compliquée, la circulation chargée, il fait chaud et on jongle entre voitures et camions. Les conducteurs se serrent pour nous faciliter les remontées de file. Sympa.

Enfin on arrive à notre hostel (auberge de jeunesse) qui ressemble davantage à un 3 étoiles. La chambre est gigantesque voire luxueuse et pour la 1ere fois on met... la clim 😊.

On part voir cette ville qui dès le départ nous séduit tant par son architecture que par son agencement. Les rues sont larges, propres, fleuries, vivantes. De très nombreuses activités animent les rues, des stands, des chanteurs classiques, des orchestres, des danseurs de hip hop, des calèches...

Des stands dans la ville. On arrive juste pour les 4 jours de dégustation d"une spécialité locale. . Les raviolis au... Roulement de tambour... Chocolat et d'autres aux ...framboises, myrtilles... Spécial, mais il faut goûter 😁.

Les tables en bois sont dressées face aux stands sur le sol pavé. Ça parle Polonais autour de nous et nous on peut dire des bêtises car personne ne comprend. Alors, on ne s'en privé pas 😉.

Comment lutter contre l'alcool 🤣
Différents ravioli
Des raviolis bleus
78

2ème jour à Cracovie. On trainasse ce matin mais on n'aurait peut-être pas dû car, à l'heure à laquelle nous sortons, ça bruine.

Nous nous rendons sur les lieux du ghetto de Cracovie. On visite la pharmacie, devenue musée, de M. Tadeusz Pankiewicz et de ses 3 assistantes. Cette pharmacie était la seule du Guetto. Même s'il n'était pas Juif, ce grand homme refusa de quitter son officine qui sera, de 1941 à 1944, le siège d'un abri chaleureux pour des milliers de juifs qui pouvaient en ce lieu se soigner, se ravitailler, voire se cacher. Ce Guetto était l'antichambre du camp de concentration de Plaszow. Monsieur Pankiewicz reçu en 1983 la distinction de "Juste parmi les nations".

Plus loin se trouve l'usine d'Oscar Schindler, également "juste parmi les nations". Grâce à son dévouement sans faille, entre 1100 et 1200 juifs furent sauvés pendant la Shoah.

Sans transition, on part déjeuner dans un resto très arboré de belle présentation . A la sortie, on essuie une pluie assez fournie et on décide de retourner à la chambre. On y passe une partie de l'après-midi pour en ressortir vers 19h. Direction l'église, pour assister à un concert de violons, violoncelles et piano. L'acoustique n'est pas excellente mais le lieu crée une intense dimension spirituelle. Vivendi, Bach, Strauss... l'assistance est silencieuse presque religieusement , seules les notes mélodieuse résonnent avec talent. 1h où le temps est suspendu..

On ressort . Il fait nuit. Devant l'église une Soprano, modeste et talentueuse chante dans la rue d'une voix puissante devant, elle aussi, un public qui l'applaudit à tout rompre. Pour récolter quelques pièces... Seulement...

On flâne et nos pas paresseux nous conduisent ce soir dans un semi gastro. Ha Oui, changement de niveau !

Le cadre est recherché, l'ambiance feutrée, le vin de qualité, les mets delicieux ... Journée parfaite

Pharmacie Guetto de Cracovie
Pharmacie Guetto de Cracovie
Usine Oscar Schindler
Usine Oscar Schindler: les juifs sauvés
Trop marrant ce cochon sur la Vistule
Notre dessert
79

Aujourd hui on part visiter les mines de sels de Wielicka, inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. On avait prévu d'y aller en moto, mais finalement le bus passant juste en bas de l'auberge de jeunesse, on change nos plans. De plus, cela permet aussi de s'intégrer un peu dans le quotidien des locaux. Cette destination est prisée, bus bondé et, grâce à l'aide des polonais, on arrive quand même à utiliser la fichu machine polonaise pour en extraire nos billets.

Les mines de sel, opérationnelles pendant plus de 8 siècles est un endroit extraordinaire. cochées au monde, remplis de secrets et de légendes. Ne fonctionnant plus qu'à très petite échelle, par nécessité, elles sont devenues un haut lieu touristique.

Il y a beaucoup de monde, les files d'attente sont divisées par nationalité et on retrouve donc nos chers Français ☺.

La visite est passionnante, c'est une véritable ville souterraine (300 km de galeries) dont on ne voit qu' une infime partie. De nombreuses statues en sel sont érigées à la mémoire des personnalités polonaises dont Chopin, le Pape Jean-Paul ... Une spectaculaire salle où sont sculptées, toujours en sel, des fresques bibliques. En fait tout est en sel, du mur au plafond en passant par les lustres (certaines pièces font plus de 30m de hauteur). Impressionnant. Une salle est dédiée à un spectacle son et lumières, Chopin raisonne dans la semi obscurité...

2h plus tard, on refait surface pour aller effectuer une visite à la Tour de graduation, sensée purifier les voies respiratoires et procurer détente et relaxation. Mais bon on y reste peu de temps 🙄

Petit repos mérité sur l'herbe et direction le bus pour le retour. Passage obligé par la chambre et retour dans la vieille ville. Archi bondée. On s'attable à un des nombreux restos sur l'immense place et observe le ballet incessant des calèches et des nombreux spectacles de rue. Il est tard et il fait toujours chaud... L'été quoi 😊

La Tour de Graduation
80

On traîne encore ce matin. La journée s'annonce chaude et on va partir pour de longuessss heures de ballade dans les ruelles.

On grimpe jusqu'au château du Wawel . Nous sommes surpris de voir la multitude de monuments à visiter mais devant les longues files d'attente, l'incroyable foule et la fournaise qui se dégage des murs et des pavés, on s''éclipse pour retrouver un coin plus calme.

Nos pas nous conduisent par le plus grand des hasards vers le quartier juif. Les ruelles sont avenantes et abritent de nombreux bistros camouflés par la verdure ce qui nous procure une relative fraîcheur.

On parcourt le vaste cimetière juif où se trouvent une grande concentration de tombes, parfois très anciennes. Mais la Shoah et l'extermination de milliers de juifs en est peut-être une raison. Un mémorial proche rappelle cette abomination.

On s'arrête pour goûter notre sempiternelle glace mais cette fois ci, fabriquée sous nos yeux, suivant un système inédit à base de lait de coco et de fruits frais. Le vendeur, avec une grande dextérité, et armé de deux couteaux broie les fruits sur un système réfrigéré. C'est tellement bon qu'on en reprend 2 fois ...

On repart vers une placette bordée de restos ombragés où résonne une musique orientale. Plus loin, on s'arrête devant un édifice religieux qui s'avère être une synagogue assez sobre.

Encore plus loin, on tente de visiter un grand centre commercial mais on est le 15 août et tout est fermé. Aux abords du centre, de nombreuses aires de détente, une mini plage avec du sable, des jets d'eau pour les enfants, une salle de sports et un grand cinéma.

On se pose sur des chaises longues, il y a un brin d'air. Reposés, on traverse un petit parc pour regagner la vieille ville. Nous y prendrons notre dernière bière et moi mon double verre de vin blanc que je renverse sur Didier 😣 . Le soleil décline, les derniers rayons illuminent le sommet de la tour gothique tandis que le bas plonge dans l'ombre. La lumière faiblit, on attend que la nuit nous enveloppe...

Paroles de réfugiés Ukrainiens
lait coco, fruits coupés finement à la main sur plaque réfrigérée, et hop glace!
Notre 4 heure ...
81

On quitte Cracovie. On a apprécié la richesse du patrimoine, les différents quartiers toujours animés , la gentillesse et le sourire des Polonais, la vie culturelle . Il fait bon s'y promener , goûter les spécificités culinaires, regarder les spectacles de rue, visiter les nombreux lieux de culte religieux. Nous en repartons enchantés.

Notre parcours de 190 km est essentiellement montagneux. Peu à peu, la température chute pour notre plus grand bonheur . A nouveau des forêts, des odeurs d'humus, des petites rivières.

La Pologne aura été une belle surprise. On l'imaginait plus pauvre, des idées véhiculées assez stupides. On arrive vers des lacs où l'on trouve des parcs aquatiques, des plages de sable blanc, des canoës, des baigneurs qui jouent au ballon, des guingettes pour se restaurer . Les enfants mangent des glaces.

On s'arrête pour déjeuner dans un endroit agréable. On passe commande. Le restaurateur ne prend pas la CB et nous n'avons plus d'espèces. Que nenni, il prend juste les pièces que nous avons et nous offre la différence... Chapeau bas Monsieur. Ce petit geste nous va droit au cœur, d'autant plus que pour lui nous sommes des touristes à fort pouvoir d'achat.

Le ciel maintenant se charge de nuages. On repart en scrutant le ciel d'un air suspicieux. Bien vu... Le tonnerre gronde, les éclairs zébrent le ciel qui finit par nous tomber sur la tête 😊. Juste au moment où l'on passe la frontière Slovaque. Pour un court passage qui sera bien arrosé. On se réfugie où on peut.

Retour vers la Pologne . On arrive humides dans la sublime station de ski Zakopane dans les Tatras. On pensait sortir ce soir des bains de foule et s'isoler dans la montagne en mode amoureux mais... Il faudra attendre.

Un monde fou, une station chiadée, des boutiques luxueuses surtout dans le domaine du sport, des boutiques de souvenirs, une fête foraine. Une longue avenue bardée de restos. Le tout bruyant . C'est plutôt marrant mais surtout très agréable. On aimerait s'y poser. On choisit un bar qui surplombe la rue animée pour boire un verre. Je m'éloigne un instant et en revenant à la table, je pince fortement la taille d un monsieur pensant qu' il s'agissait de Didier, sous le regard courroucé de son épouse que ça n'amuse pas du tout 🤤. Nous, on est mort de rire.

Puis on choisit un resto sympa pour finir la soirée. Didier tente de cuver son demi litre de bière à 9,5 degrés ainsi que ses 2 verres de vin blanc. Il se noie finalement dans ses 3 boules de glace.

On parcourt encore une fois ce village où les rires retentissent en regrettant de partir demain matin , il y a vraiment ici une ambiance de fête

82

Didier adore les hébergements au centre... Celui là, il était vraiment au centre de l'animation nocturne 😏. Entre fêtards, circulation, la nuit fut agitée. Il m'avait vendu du rêve au niveau de la nuit 🤤 (droit de réponse : Brigitte n'a pas compris que le rêve était de passer la nuit avec moi ... dans 2 petits lits bien séparés 😅. Moi, après ma bière à 9,5 degrés et 2 verres de blanc, j'ai trèèès bien dormi)

On a changé notre trajectoire qu'on rallonge histoire de se faire une idée sur la Slovaquie .

On traverse les montages, découvre des stations de ski riches en animation d'été. On entre dans des stations thermales à échelle humaine. Au bord d'une rivière, de simples chaises longues sont disposées face aux pistes de ski ainsi que des petites piscines. Le tout petit mais mignon.

On s'arrête finalement pour déjeuner dans un centre de loisirs aux maisonnettes en bois . Face au lac, des piscines, trampoline, tables de ping pong. On se réfugie dans le resto attenant ombragé,verdoyant pour déguster truites et grosses glaces 🤗

La suite du trajet pour rejoindre Auschwitz aurait pu être plaisant s'il avait fait moins chaud. Des chantiers avec circulation alternée, des passage de trains où l'on attend devant la voie ferrée ont eu raison de nos forces. On déteste la chaleur... 30 degrés, trop pour nous.

C'est avec soulagement qu'on rejoint l'appart qui est absolument charmant. Pendant que Didier décharge la moto, je file prendre une bonne douche rafraîchissante puis m' installe sur le sofa de la terrasse 👸 et on décide de passer la soirée au calme. Cool...


Termes
Juste un petit dessert
83

On s'étire dans le lit... La journée sera moins légère. On n'est pas à Auschwitz par hasard. Aujourd hui, visite des camps de concentration et d'extermination d'Auschwitz et Birkenau

On regagne le guichet où se presse une foule compacte. Un million de visiteurs par an.

Cette page d'histoire a marqué les esprits. On aimerait quelque part rendre hommage à ces 1,5 millions de personnes assassinées, qu'elles ne tombent pas dans l'oubli.

On ne visite pas ce lieu par curiosité. On le visite par devoir de mémoire. Pour ne pas oublier, pour que cela ne se reproduise jamais plus.

La visite est difficile, ce qu'on y voit est difficile. On en sort muets et bouleversés, la gorge nouée.

Le reste de la journée se passera, dans la fraicheur de l'appart à méditer et où les menus tracas de notre quotidien nous apparaissent bien futiles... A méditer..

84

Ce matin départ tôt car on parcourt 350 kms et on veux éviter la chaleur. Donc lever 6h15 😣.

On quitte la Pologne où on aura séjourné quand même 15 jours. Direction la Tchéquie.

Le parcours est montagneux. On croise pas mal de stations de ski ce qui est amusant car quelquefois nous ne sommes qu'à 300 mètres d'altitude. Mais dans ces contrées le climat est rude . On s'arrête au hasard pour déjeuner mais dans ces coins retirés, on ne parle pas l'Anglais. Et les menus ne sont pas traduits non plus 😞. Pour simplifier, on désigne donc le plat de notre voisin de table et pour une somme infiniment modique, nous déjeunons fort bien.

On poursuit notre route jusqu à petite station de ski que l'on trouve sans charme. On rencontre une jeunesse assez alcoolisée, beaucoup de bâtiments femées ou tristes, des logements à l'abandon. Il y a également un côté agréable: Des personnes qui jardinent, qui baladent leur chien, une petite rivière qui serpente le long de la route et un délicieux restaurant où nous dinerons en amoureux.

Le monsieur qui nous accueille à notre chambre d'hotes est avenant, la chambre est propre. Seul bémol. Une bande de joyeux lurons fait la fête juste derrière la fenêtre avec chant, guitare et rire bruyant. Alors , soit ils nous invitent, soit la nuit va s'avérer compliquée...

Pas facile de choisir sur la carte du restaurant
Notre déjeuner
Notre maison d'hôtes
Après 350 km, Brigitte se repose
Notre maison d'hôtes
85

Bon finalement nuit calme ☺. Il pleut et la pluie nous tiendra compagnie toute la journée. Mais on préfère ça à la chaleur...

On regagne Prague. Alternance de routes importantes et de petites routes bordées par d'innombrables pommiers sauvages. Sur les champs, en arrière plan, on aperçoit des rouleaux de foin à l'infini. On roule au milieu des forêts parfois denses.Elles sont traversées par des sentiers qui invitent à s'y aventurer .

Notre trajet étant assez long, on se pose dans un café puis dans une auberge au sein de petits villages. Une fois de plus, quel bonheur de s'immerger dans ce monde rural, d'observer cette vie différente de la nôtre, de goûter une simple soupe et des pommes de terre surmontées de porc... Les seuls hic, c'est que personne ne parle l'anglais et que depuis que nous sommes en Tchéquie, on ne prend dans aucun resto la CB. Et nous n'avions que des euros... Ils les ont acceptés... avec le sourire heureusement !

On repart, toujours sous la pluie. Vers 16h Prague pointe son nez. On est content de regagner l'hôtel, toujours bien placé et dont la vaste chambre est plaisante. Nous partons à la découverte de cette capitale qui est à la hauteur des éloges dont on a eu les échos .

La différence avec d'autres villes , c'est que certaines présentent des intérêts architecturaux perdus dans des lieux médiocres. Mais là, chaque coin, recoin est un plaisir pour l'oeil. La place médiévale est très riche en monuments. On admire avec des centaines de badauds l'animation de l'horloge astronomique créé en 1410. Dans les ruelles , de nombreux porches abritent des pubs, des galeries, de l'artisanat mais sans breloques, de bon goût. Partout où on se tourne, c'est beau.

On termine tranquillement la soirée dans un resto italien.

Mais aujourd'hui, on est le 20 août. Alors bon anniversaire à ma fifille Marine qui , comme une louve, garde au chaud dans son ventre un tout petit bout. Merci ma chérie 💗

Musée national de Prague
Horloge astronomique médiévale datant de 1410.
86

La journée s'annonce belle et pas trop chaude. On continue notre découverte de Prague.

On rejoint la rivière Vlitava que nous longeons. On découvre des tas de petits restaurants pleins de charme, sur des barges, des péniches ou le long du quai. De grandes ouvertures circulaires vitrées laissent entrevoir des bars charmants. Invitation au farniente...

Sous une arcade, un nouvelle sorte de bar à cocktail où des robots préparent les boissons. Nous restons dubitatifs...

Nous empruntons ensuite le pont Charles ou une véritable marée humaine s'y presse. Des peintres au talent certain vous dressent le portrait en quelques minutes. Les touristes aiment toucher deux figures situées sur le piédestal de la statue du martyr Saint-Jean Népomucène (à force bien patinées) : celle d'un chien, signe de fidélité, et celle de la reine. On dit que cela porte chance.

Direction le mur John Lennon qui fait partie des choses insolites à voir dans la capitale tchèque. Les graffitis du mur sont un beau symbole de paix et de liberté.

On rejoint le chateau de Prague, puis la cathédrale Saint-Guy et enfin l'ancien palais royal. On en prend plein les yeux, partout. On redescend voir les jardins Waldstein ou d'énormes poissons rouges et blancs nagent tranquillement dans le bassin.

On marche beaucoup et une bonne glace s'impose avant qu'on reprenne notre déambulation à travers les rues pleines de charme. Prague est une ville incroyablement belle.

Ce soir, nous irons prendre notre bière sur une péniche au bord de la rivière. Prague nous a déjà séduit.



Eglise Saint Francis of Assisi
Mur John Lennon
Cathédrale de Prague
Pont Charles
Le soir venu
87

Temps maussade et frais. Nous on est content car on déteste la chaleur. Programme de la journée : le quartier juif, parcourir rues et ruelles, goûter un potage dans une cave transformee en guinguette, découvrir les musées, admirer les splendides églises riches en somptueux vitraux , s'amuser des gargouilles qui semblent faire le guet. Notre esprit est en éveil, avide de ne pas en perdre une miette. La journée se passe ainsi. Dans des recoins de galeries, on trouve un commerce de platines vinyls où le bas de gamme est à 12 000 euros. Le propriétaire nous fait entrer dans une salle equipée en très haute fidélité pour écouter du Dire Straits. Waouh !

On s'accoude sur le pont sous lequel coule le fleuve Vltava. Un magnifique bateau â aube blanc propose des croisières de Prague â Berlin.

On trouve aussi de nombreux magasins de bonbons mais présentés de manière ludique dans des grottes occupées par des nains. Des wagons sont remplis de sucreries colorées et odorantes. La pièce embaume. On assiste à la fabrication de ces bonbons artisanaux.

On voit plus loin Le musée de l'illusion, puis le musée Tussauds puis des magasins de jouets ou l'on trouve un carroussel, d'immenses salles de jeux, des marionnettes plus vraies que nature.

Prague restera dans notre esprit une ville à visiter absolument, tellement riche en patrimoine culturel, qui offre un large spectre d'activités et de loisirs inédits. Bref, on a adoré !

Bateau à aube pour Croisière fluviale
Plein de bonbons ...
88

Ce matin on prend le petit dej. Premièrement il est excellent mais surtout la dame chargée de la cuisine est un amour. Mais redoutable... Elle nous porte, pour nous faire plaisir, une multitude de plats qu' on se sent obligé de manger pour ne pas la froisser . Elle respire la bonté, nous parle en tchèque, veut nous faire plaisir. On ne l'oubliera pas...

Départ. 140 kms jusqu à karlory Vary, petite station thermale très mignonne.

Il pleuviote. Le trajet est sympa . Succession d'espaces boisés , de champs de blé. On arrive sans encombre vers 13h30 à notre destination. On est séduit. Un ensemble d'hôtels d'une belle architecture, sans luxe ostentatoire mais de jolies boutiques jouxtent les multiples restos dans un esprit de tranquillité. Ôn passe devant une enfilade de colonnades splendides . De l'eau thermale coulent dans des petites fontaines, les touristes avertis la boivent dans des récipients typiques qu'ils transportent. Comme on est curieux et n'ayant pas de verre, on en fait couler dans nos mains... sauf qu' elle sort à 65 degrés. Didier s'est brûlé les mains 🤣🤣🤣

On achète une liqueur locale très réputée, la Becherovka, que les potes ne manqueront pas de goûter, souvenir de cette journée.

Puis on se rend à l'hôtel pour une fin de journée balneo. Hummmm. Enfin 3 h de repos et de détente. Sauna, hammam, jacuzzi, bassin . On est seuls.. Le pied... Les heures passent... Trop bon 🤗

On regagne notre immense chambre pour se préparer à une dure soirée. Resto sous une tonnelle avec musique douce, et après les traditionnels bière/vin blanc, on goûte la liqueur locale qu'on trouve très agréable. Mais avec une telle soirée, qu'est ce qu'il ne le serait pas ???

Notre humble hotel
Piscine, jacuzzi, hammam et sauna au 6ème étage ...
89

On se réveille, s'étire et regagnons avec hâte la salle du petit dej 🤗

Quel bonheur de changer d'horizon chaque nuit, de dormir sous un toit dans une station de ski déserte, dans une capitale le lendemain et dans un quatre étoiles le jour d'après. Mais le plus important , toujours dans les bras de mon homme ...

La journée va nous réserver des surprises.

240 kms de paysages campagnards. Un peu identiques à ce qu' on décrit les autres jours mais on apprécie. Encore des forêts, des lacs, des immenses étendues de fleurs roses, de champs de blé fauchés, de bouquets d'arbres scintillants sous les gouttelettes de pluie.

Vers 13h on cherche à déjeuner. N'importe où. On s'arrête dans un village sans charme (Pisek) et il me semble entrevoir un endroit bizarre pour manger. Je pénètre en éclaireur dans une salle obscure . Mes yeux s'habituent peu à peu et là , oh stupeur... Une taverne médiévale sans fenêtre où les serveurs habillés en habits d'époque nous accueillent. La musique moyenâgeuse, la faible lueur des bougies, les morceaux de viande qui cuisent au feu de bois. Un tableau hallucinant. On y déguste avec les doigts des ribbs de porc à même le plat (dans l'obscurité on peut se permettre d'en mettre partout 😊) et un délicieux dessert. On en repart avec la banane.

Un peu lourds, on reprend la route. On galère un peu, beaucoup, avec un GPS qui refuse de donner le chemin, pour regagner le logement qui nous attend à Český Krumlov. Mais que ce village est beau... l'illustration parfaite de la carte postale. Un concentré de poésie, de romantisme. Un château perché sur des rochers surplombe la ville. Nous y grimpons. La vue sur le village est splendide. Une multitude de toits en contrebas, une rivière où l'eau tombe en cascade, des ponts en bois, des rues pavées, des fresques que le temps à partiellement effacées, des sculptures . Une merveille. Seul bémol. Des ours qui font l'attraction au pied du château dans un espace restreint et à l'ombre pour le plaisir de quelques badauds indifférents, concentrés à les mitrailler de photos... Vivement que le bien être des animaux soit une priorité et une prise de conscience pour les êtres " humains..

On termine la soirée au dessus de la rivière une bière à la main à regarder amusés les canoés glisser sur l eau...

90

On dort chez l'habitant et ce matin on nous apporte le petit-déjeuner dans la chambre. Grand luxe ... sauf que je râle car tout y est ... sauf la confiture😔.

Moto chargée. On part à travers les petites rues pavées du village. Une voiture de police arrive en face : gyrophare. On nous demande d'arrêter le véhicule et les 2 policiers m'informent que je roule en sens opposée à la circulation. Mea Culpa... mais amende quand même. Bon, 500 couronnes Tchèques soit 20 euros. On a vu pire ! On repart, dans le bon sens cette fois et 2 rues plus loin d'autres policiers nous arrêtent. Ah non, pas 2 fois ! Ils comprennent et nous laissent repartir.

La route longe un long moment une rivière où on aperçoit une multitude de canoës. Absolument partout. Et on perçoit une joyeuse ambiance à bord des embarcations. Ça donne envie ... mais pas le temps.

On serpente encore au mieux d'une jolie végétation mais des prémices montagneuses se font sentir. De jolies maisons très fleuries nous rappellent que nous sommes entrés en Autriche. Après 2 heures de routes, on se pose dans un restaurant au bord du lac "Attersee". Il fait chaud mais le vent nous rafraichit. Des enfants se baignent, puis pêchent et arrivent même a attraper un.poisson avec une canne de fortune. Trop forts !

On arrive enfin à Berchtesgaden, commune allemande située dans les Alpes bavaroises, essentiellement connue pour avoir été le lieu de villégiature d'Adolf Hitler, dès les années 1930. Ses résidences étaient le Berghof et le Nid d'Aigle, cadeau du part nazi.

Nous restons 3 jours dans une spendide bâtisse ou notre balcon nous offre une vue sur les montagnes.



Vue de notre balcon
Berchtesgaden
91

Pas de grasse mat. Le navire est réservé pour 8h50. Un rapide petit-déjeuner, on saute sur la moto et on avale les 8 km. Le soleil brille. Génial.

On arrive au lac, whaouuu que c'est beau, c'est même grandiose. On a hâte d'embarquer. Depuis 1909, les bateaux circulant sur le lac sont dotés d'un moteur électrique pour maintenir une eau de grande pureté.

Présentons d'abord le Königssee: c'est un lac alpin situé au pied d'un chaînon à la manière d'un fjord, entouré de hautes montagnes des Alpes de Berchtesgaden. Au sud du Königssee se trouve le lac Obersee, qui est seulement de quelques mètres plus élevé.

Le navire, en bois, nous propulse à la juste vitesse pour touristes désireux de ne pas perdre une miette de paysage. Des explications, en allemand, sont donnés le long du voyage. Parfois, les occupants du navire rient, sauf nous. Au milieu de ce qui ressemble à un fjord, le bateau stoppe. Un des membres d'équipage prend une trompette, joue 3 notes et s'arrête. L'écho reprend. Impressionnant...

Après 1heure de trajet, on débarque. Avec Brigitte nous décidons de partir en randonnée pour aller voir une cascade ... qu'on ne trouvera jamais ! Pas grave, la beauté des paysages alpins est à couper le souffle. On pique-nique, on siestouille un peu et on redescend. Une ferme d'alpage nous propose du lait. On en boit un gros bol. Miam ! Voilà bien longtemps que nous n'avions pas bu du lait sorti tout droit du pis d'une vache.

Les nuages arrivent. Normal en montagne. On embarque sur notre navire pour le trajet retour. A l'arrière du bateau, il pleut. Au milieu du bateau, non. Nous sommes juste à la lisière du nuage. Amusant.

A l'arrivée, le tonnerre gronde. On décide de rester sur place et de prendre notre bière. Il pleut, fort. Alors on décide de rester encore et de dîner. Il est tôt, mais on a faim. Bon, malgré toutes ces précautions, nous reprenons la moto sous la pluie... et sous un splendide arc en ciel.

92

Objectif de la journée : aller randonner vers le village Maria Gern et aller prendre le frais dans le canyon de Wimbachklamm.

Peu de km, tout se trouve à tire d'aile de notre chambre d'hôtes. Presque dommage car le plaisir de conduire la moto a travers ces paysages de Bavière est unique...

On arrive à Maria Gern ou trône une charmante chapelle et prenons le premier chemin de randonnée qui paraît sympathique. Et notre allemand courant 😅 nous permet néanmoins de comprendre que l'issue sera un point de vue. Ça, on aime 😁. Et sans surprise, après un.passage dans les bois on arrive à l'endroit désiré. Chouette. Des bancs permettent même de se poser et contempler ce qui ne se refuse pas.

De retour à la moto, on file direction le canyon de Wimbachklamm. Arrivée sur place, nous sommes tout heureux de rencontrer une femme parlant notre langue capable de nous expliquer comment obtenir des jetons pour pouvoir effectuer notre visite. Bizarre ... nous on veut juste se promener. Mais bon, on suit ses consignes et arrivés devant un tourniquet on en comprend tout le sens !

Nous voilà à présent plongés au milieu de parois humides où une eau d'une grande limpidité dévale de partout. Le degré d'humidité est tel que partout autour de nous se crée une brume rafraîchissante. Saisissant. Un chemin piétonnier en bois permet d'être au plus près des éléments. Que la nature est belle. On reste un long moment. On apprécie.

L'heure du déjeuner est déjà dépassée quand nous décidons de retourner au bord du Königssee. Un petit restaurant non loin des navires assurant les traversées, une petite bière (une "Wheissbier") et on se pose tranquillement plusieurs heures durant.

La pluie menace, on décide de rebrousser chemin. Mais avant de rejoindre nos pénates, une visite de Berchtesgaden s'impose.. Ville sympathique sans plus. Il y a curieusement de nombreuses boutiques de tenues folkloriques, de l'artisanat mais très kitch, une jolie église mais rien de transcendant.




93

Bon. OK il faut arrêter avec les superlatifs, mais comment décrire cette journée alors ?

Commençons par le début: météo très pessimiste avec grosse pluie prévue toute la journée. On prend tout notre temps avec un petit déjeuner pris sur la terrasse (protégée). Même avec un ciel bien chargé, difficile de résister au paysage de montagne.

Vers midi, on prend notre courage à 2 mains et on décide d'aller marcher autour du lac "Hintersee" situé à quelques km de Berchtesgaden. Et une fois de plus dans cette magnifique région Bavaroise : whaouuu, immense coup de cœur! Malgré une couverture nuageuse importante, un lac aux couleurs vert-émeraude semble jaillir de nulle part. On admire, longuement. De multiples sentiers pédestres s'offrent à nous et nous empruntons celui qui longe le lac. Enfin, au début, car de sentier en sentier, on se retrouve le long d'un torrent qui s'enfonce dans des gorges pour enfin arriver au village de Ramsau. Quand on aime...

Sur le chemin retour, on s'arrête dans un petit restaurant coincé entre forêt et torrent. On mange des produits locaux et finissons par une petite gentiane. Comme la vie est bien organisée en Bavière, une pluie battante en profite pour tomber juste pendant notre repas. Bien joué 😊.

Au milieu des bois, comme par magie, on découvre une petite roue à aube qui actionne de multiples marionnettes, un véritable monde animé. Stupéfiant d'ingéniosité. Notre âme d'enfant reprend le dessus.

Le reste de la promenade n'est que délectation: toutes les couleurs sont sublimées : la blancheur du torrent, le vert de la forêt qu'une légère brume envahi, sans oublier notre lac. Sans aucun doute une de nos plus belles randonnées qui restera dans nos mémoires de voyage. La Bavière nous a réservé de bien belles surprises.

Petite anecdote : au moment de reprendre la moto, le casque de Brigitte posé à même le sol était gorgé d'eau... pendant que le mien était bien au sec. Bon, sur ce coup là j'ai un peu honte 😔.

Retour vers 18h dans notre splendide chambre d'hôtes pour une dernière soirée.

94

Avouons le, pas facile de quitter notre hébergement de Berchtesgaden. Une chambre superbe dans un bâtiment tout aussi superbe.. Et que dire des nombreuses terrasses et de leur vue. Le genre d'endroit où on a envie de rester.

Mais il faut partir et la journée est bien belle. Le soleil brille, la température est clémente et nous avons 230 km à parcourir dans les Alpes Bavaroises. Il y a pire ...

Cette Bavière là est fascinante. Les villages sont magnifiques avec des fresques qu'on ne se lasse pas d'admirer (enfin quand je m'arrête). Du véritable art mural.

Les mâts de mai sont tout aussi étonnants. Il sagit de mats en bois sur lesquels sont placés des panneaux de figurines représentant les différents corps de métiers, comme le cordonnier, le ramoneur, le menuisier, le charpentier, etc... Ils sont devenus le symbole des villes et villages de la Bavière du Sud. Il représente l’honneur de la commune et de sa communauté et est source de compétition entre les villages bavarois, qui rivalisent d’ingéniosité et d’efforts pour se doter du plus grand et du plus bel arbre.

Il ne faudrait pas oublier non plus ces très belles routes, parfois payantes car "privées", reliant tous ces villages. Et nous traversons des forêts, longeons des lacs, des rivières, des champs dont la couleur verte semble irréelle.

Nous arrivons trop vite à Garmish-Partenkirchen. Nous repérons sur la carte un restaurant sur les hauteurs de la ville, au bord d'un lac face aux montagnes...

Mât de mai
Pause pique-nique
Vue de notre restaurant
95

Après une nuit passée sur un matelas en bois avec un mal de dos en récompense, on hésite entre 2 randos pour notre sortie d'aujourd'hui: Gorges de la Partnach ou boucle d'Eibsee. Cette dernière randonnée soit disant relaxante est souvent appelée "Baume pour l'âme" et considérée comme l'un des plus beaux sentiers de Bavière. Donc, notre choix est fait !

Après 6 kilomètres de moto, nous arrivons au lac, également lieu de départ du téléphérique pour la Zugspitze, plus haute montagne d'Allemagne (2960 m). Bon, on hésite pour monter mais le prix du billet à 62 euros l'unité nous refroidit un peu ... et on revient donc à notre choix initial, ce sera la boucle d'Eibsee. Sans regret car le chemin emprunté est des plus plaisant et nous réserve de splendides vues sur le lac. En bordure, des plages permettent à quelques courageux baigneurs de se rafraîchir. On décide à notre tour de nous poser sur la plage pour un pique-nique bien mérité, accompagnés de 3 canards peu farouches.

Une fois restaurés, étant amoureux de la nature et des forêts, nous décidons d'aller nous y perdre un peu. Nous nous retrouvons rapidement seuls pour notre plus grand plaisir. Cette forêt est étonnante car semble totalement libre de ses choix. Vouloir la traverser relèverait de l'exploit. On reste sagement sur le chemin ...

Après 4 heures de rando, retour moto. Fatigués mais heureux, nous décidons de retourner à Garmish. Nous y prenons notre bière/vin blanc dans un pub d'habitués et dînons sur une des places principales. La météo est tellement clémente, il faut en profiter.

Téléphérique du Zugspitze
96

Au vu des prévisions un peu alarmistes quant aux conditions météo de la journée, avec Brigitte on avait évoqué hier la possibilité des rester une journée de plus sur Garmish-Partenkirchen avant de partir. Mais notre hôte ne pouvant nous garder une nuit de plus, on a fait nos bagages ce matin.

Et une fois de plus, la météo s'est plantée... pour notre plus grand bonheur. Pas où peu de pluie, mais beaucoup de nuages et de brouillard.

Nous quittons rapidement l'Allemagne et la Bavière pour entrer dans le Tyrol Autrichien. Les routes (parfois à péage) sont de toute beauté. Des routes de montagne comme on les aime, étroites et tordues. Bon, reconnaissons le néanmoins, certains tronçons sont tellement dans le brouillard qu'on ne voit pas grand chose. Dommage.

Les villages se succèdent. Tous très beaux et dans chacun d'eux une station de sport d'hiver avec téléphérique, télésièges, œufs... ça respire le haut de gamme. Partout. On déjeunera même face à des œufs où, malgré la météo exécrable à ce moment de la journée, des familles s'engouffrent pour prendre de l'altitude.

Malgré une température plutôt fraîche (entre 9 et 15 degrés), notre envie de découvrir le Tyrol ne faiblit pas.

Après 6 heures de route, nous arrivons enfin dans la ville Autrichienne de Bregenz, située au bord du lac de Constance. Petite ville sympathique mais sans grand charme où nous allons dîner une soupe de poisson.


Des lacs d'altitude...et du brouillard
Bregenz
97

Notre avant dernière étape de 360 km entre Bregenz en Autriche et les Hôpitaux-Neufs dans le Doubs nous a amené à traverser l'Autriche, L'Allemagne, La Suisse puis re-Allemagne et enfin re-Suisse !. La traversée de la Suisse jurassienne à été vraiment plaisante. Nous sommes à présent chez Chrystelle (ma soeur) pour nous reposer un peu et profiter de toute ma famille, y compris ma mère. Sympa de revoir tout le monde !

Anniversaire de ma maman
98

Clap de fin

Malgré la traversée du Jura et des Alpes du Sud via Luz la Croix Haute, un déjeuner des plus agréable au bord d'un petit lac et avoir longé le lac du Bourget , le moral est en berne ...

Difficile de retourner à ses occupations après un tel voyage.

Dans quelques jours, je donnerai quelques données générales sur ce voyage ainsi qu'un retour d'expérience pour celles et ceux qui seraient tentés par ce fabuleux roadtrip..

Pas envie d'écrire davantage ce soir. Pas le cœur à cela ! 😌.

Et surtout merci à vous de nous avoir suivi, trop sympa !😊

99

Ce voyage de plus de 3 mois a été magnifique. La météo a été avec nous avec très peu de pluie et de froid. La Norvège a été en tout point conforme à ce que nous en attendions : sublime. Les Pays Baltes, la Pologne et la Tchéquie ont été des révélations. Seule la Finlande est un peu ennuyeuse.

Effectuer un tel roadtrip n'est pas de tout repos. Je félicite ma charmante partenaire de voyage qui, en plus de m'avoir accompagné, a parfaitement su gérer toutes les situations. Je l'embrasse tendrement.


15350 km effectué

645 heures de conduite

Pneumatiques: Nous sommes partis avec des Tourance Next 2 et lors de l'entretien à Riga, la moto a été remontée en Tourance Next 1. Je trouve les 2 plus résistants. L'usure est moins rapide.

Poids embarqué (équipement total + conducteur et passager) : 205 kg.