Un tour de la Méditerranée

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Je compte faire le tour de la Méditerranée à la voile en 3 saisons (mai à octobre de chaque année). Ici commence la saison 1 : 2023 avec les étapes projetées et un premier planning. Le récit suivra.
Dernière étape postée il y a 107 jours
Du 8 mai au 31 octobre 2023
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Publié le 3 mars 2023

Cette première saison sera divisée en deux parties car je dois revenir en région parisienne pour un mois en juillet. La première partie se déroulera de la première semaine de mai à la première semaine de juillet 2023, géographiquement ce sera un départ des Marines de Cogolin et une arrivée en Sicile à Trapani près de Palerme. Nous aurons donc 2 mois pour cette première croisière qui nous mènera successivement aux iles de Lérins, en Corse, en Sardaigne avec notamment les iles de la Maddalena puis nous traverserons pour les îles Pontine, celles de Naples (Ischia, Procida, Capri), la côte italienne avant que de traverser pour l'île de Stromboli et les îles éoliennes. Nous finirons par la côte nord de la Sicile à Termini et non à Trapani comme prévu sur cette carte. Je ne remets pas à jour le dessin.

Saison 2023 1ère partie 

J étant dans la première semaine de mai, un macro planning nous donnerait :


Si J= le 9 mai 2023


  • J : Les Marines de Cogolin
  • J+1+2 : Les îles de Lérins (Ste Marguerite et St Honorat)
  • J+3 : Traversée de nuit et jour pour Calvi (Corse) entre 16 et 20 heures suivant météo
  • J+4+5 : Calvi, nous restons 2 jours au mouillage dans la baie
  • J+6 : Calvi - Scandola - Girolata
  • J+7 : Girolata - Porto d'Arone/Topidi/Chiuni - Cargèse
  • J+8 : Cargèse - Les îles Sanguinaires - Ajaccio
  • J+9 : Ajaccio - Anse de Ste Barbe
  • J+10 : Anse de Ste Barbe - Golfe de Valinco (Porto Pollo ou Campomoro)
  • J+11 : Golfe de Valinco - Anse de Roccapina
  • J+12 : Anse de Rocapina - Anse de Fornello - Anse de Capinero - Baie de Figari
  • J+13+14 : Baie de Figari - Anse de Fazzuolo - Bonifacio (2 jours pour visite)
  • Soit le 22 mai à Bonifacio
  • J+15 : Bonifacio - Ile Lavezzi
  • J+16 à J+19 : Ile Lavezzi - Archipel de la Maddalena (3 jours d'île en île)
  • J+20 : Maddalena - Cannigione
  • J+21 : Cannigione - Porto Rotondo
  • J+22 : Porto Rotondo - Golfe d'Olbia puis traversée vers les Iles Pontine (24 à 30 heures)
  • Soit le 31 mai à Olbia
  • J+23+24 : Olbia - Ile de Palmarola (Pontine)
  • J+25 : Ile de Palmarola - Ile Ponza
  • J+26 : Ile Ponza - Ile de Ventotene
  • J+27 : Ile de Ventotene - Ile d'Ischia
  • J+28+29+30 : Ile d'Ischia - Ile de Procida – Naples
  • Soit vers le 6 juin en baie de Naples


  • J+31+32 : Naples - Ile de Capri
  • J+33 : Ile de Capri - Rada di Ogliastro (côte italienne)
  • J+34 : Rada di Ogliastro - Baia Degli Infreschi (Golfe de Policastro, Grottes)
  • J+35+36 : Baia Degli Infreschi - Cetraro puis traversée vers l'île de Stromboli (Iles Eoliennes), une dizaine d'heures
  • J+37+38 : Ile de Stromboli - Ile de Panarea
  • J+39+40 : Ile de Panarea- Ile de Salina
  • J+41+42 : Ile de Salina – Ile de Lipari
  • J+42+43 : Ile de Lipari – Ile de Vulcano
  • J+44+45 : Ile de Vulcano - Ile de Filicudi
  • J+46 : Ile de Filicudi - Ile de Alicudi
  • J+47 : Ile de Alicudi - Cefalu (Sicile)
  • J+48+49 : Cefalu – Cefalu old town
  • J+50+51 : Rangement et retour sur Paris
  • Soit le 28 juin à Termini (J+50)


Avec ce timing nous avons quelques jours de battement. Je prendrai l'avion à Palerme le 30 juin et serai de retour à Palerme le 31 juillet 2023. Le bateau sera mis à terre, coque nettoyée et l’antifouling refait.


Seconde partie de cette saison 2023, du 1er aout à fin octobre. Elle nous mènera successivement sur les côtes ouest et est de la Sicile, puis le Sud de l'Italie jusqu'aux îles de Tremiti où nous traverserons l'Adriatique pour aller visiter les îles Croate entre Split et Dubrovnik. De là nous descendrons la côte du Montenegro puis de l'Albanie avant que de terminer par le nord de la Grèce avec les îles de Corfu, Paxos et Antipaxos. Arrivée à Preveza vers fin octobre.


Saison 2023 2ième partie modifiée 


Départ programmé première semaine d'aout : T=1er août.

  • T : Termini - Termini faux départ...
  • T+2 : Termini- Castel di Tusa
  • T+3 : Castel di Tusa - Capo d'Orlando Monastery
  • T+4 : Capo d'Orlando Monastery - Tindari
  • T+5 : Tindari - Villa San Giovani (Marina Dello Stretto résa OK)
  • T+6 : Villa San Giovani - Taormina
  • => Soit le 7 aout matin: Récup Carole et Julie
  • T+7 : Taormina - ACI Castello (28,5 NM)
  • T+8 : Aci Castello - Baia Arcile (23 NM)
  • T+9 : Baia Arcile - Syracuse
  • T+10 : Syracuse - Marzamemi (Marina di Marzamemi résa OK)
  • T+11+12 : Marzamemi - Syracuse
  • T+13 : Syracuse - Catane
  • T+14+15: Catane - Naxos
  • = > 15/8 Récup. Claire
  • T+16 : Naxos - Reggio Di Calabre (Marina Queen 88 résa OK)

⇒ 18/8 Retour Carole et Julie

  • T+17 : Reggio Di Calabre - Spropolo (30NM)
  • T+18 : Scropolo - Favaco
  • T+19 : Favaco - Le Castella (45NM)
  • T+20: La Castella - Crotone
  • = > 21/8 Récup. Alexandra
  • T+21 : Crotone - Santa Maria Di Leuca (Traversée Golfe de Torante 62NM)
  • T+22 : Santa Maria Di Leuca - Santa Foca (34NM)
  • T+23+24 : Santa Foca - Brindisi
  • => Retour Claire
  • T+25+26 : Brindisi - Corvino
  • T+27 : Corvino - Monopoli
  • T+28 : Monopoli - Monopoli (Môle)
  • T+29+30 : Bari
  • => Retour Alexandra et Arrivée Patricia
  • T+31 : Trani
  • T+33+34 : Cala del Fico - Vieste
  • T+35+36+37 : Les Iles Tremiti (Traversée vers VIS)
  • => Arrivée Maryvone (le retour!)
  • La Croatie, entrée par l'île de VIS vers le dimanche 10 septembre 2023, formalité d'entrée le lundi 11/9.
  • T+41 à T+56 : Les iles : Pakleni, Hvar, Korcula, Lastovo, Mljet, Sipan Ajouter Luka Drvenik, Solta, Brac
  • => 18/9 Arrivée Manu et Agnès
  • T+60+61+62 : Dubrovnik
  • => Arrivée Daniel , Morgane et Thomas (18h25), Départ Maryvone, Manu et Agnès
  • T+63 : Entrée au Monténégro à Tivat, marina Porto Montenegro
  • T+64+65 : Tivat - Kotor
  • T+66 : Kotor - Sveti Stefan
  • T+67 : Sveti Stefan - Bar (Formalités de sortie)
  • => Finalement nous allons directement sur la Grèce, 140MN.
  • T+68+69 : Bar - Limin Kerkira (port de Corfou), Grèce (Formalités d'entrée)
  • T+70+71+72 : Différents mouillages sur Corfou
  • => Le 11 octobre, départ Daniel Gi, Morgane et Thomas
  • T+73 : Corfou - Sivota
  • T+74 : Sivota - Parga
  • T+75 : Parga - Lakka (Ile de Paxos)
  • => Le 15 octobre départ Patricia
  • T+76 : Lakka - Karavi/Lighthouse Bay (Ile d'Antipaxos)
  • T+77 : Antipaxos - Preveza mouillage
  • T+78+79+80 : Preveza Marina pour rangement et ménage.
  • T+81 : Ionon Marine, Fin de la saison 1
  • Soit le 20 octobre 2023.


En partant initialement début aout, nous aurons quelques jours de battement. J'ai réservé un emplacement à terre pour hiverner le bateau à partir du 1er novembre mais que je pourrais avancer ou reculer au besoin. Je resterai ensuite quelques jours sur le bateau à terre pour faire l'hivernage.


Suite prévue en 2024, mai à octobre avec la Grèce en tout sens puis la Turquie.

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Publié le 3 mars 2023

C'est un Jeanneau SUN ODYSSEY 490 de 2018 avec lequel j'ai traversé l'Atlantique aller et retour et passé 5 mois dans la Caraïbe en 2021-2022. Il est donc équipé grande croisière. C'est un bateau très confortable et spacieux avec 3 cabines doubles, 2 douches, 2 WC, un carré transformable pour 2 couchages supplémentaires, congélateur, dessalinisateur, ...

CAJUNA 
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Publié le 2 juin 2023

Maryvonne est arrivée le 5 et Emmanuelle le 8, l'équipage est au complet. Départ des Marines de Cogolin le 9 mai 2023.

Cajuna est fin prêt 

Comme prévu nous mettons le cap sur les îles de Lérins pour laisser le temps à l'équipage de s’amariner. Le vent n'est pas en notre faveur et, finalement comme tout va bien à bord nous décidons de mettre le cap sur la Corse, direction Calvi.

Emmanuelle à fait 2 jours sur le bateau en décembre 2022 et Maryvonne ne le connait pas. Elles feront 3 heures de quart chacune et je les accompagnerai puis je ferai le reste.

Nous sommes maintenant assez loin au large et alors que je me repose, un petit voyageur s'invite à bord, visiblement il est fatigué. Il vient se réfugier entre la banquette et ma veste de quart.


Un passager clandestin ! 

Il finira de se reposer à l'intérieur nous gratifiant de quelques traces personnelles. Nous le retrouverons le matin coincé entre les grilles de la gazinière. Il nous quittera au petit matin revigoré.

La traversée fut ventée et agitée et nous arrivons à Calvi vers 10h le matin par un fort vent de Nord Est. Nous allons au port. Au lieu de nous mettre à une place sous le vent du ponton où les places sont vides, ils nous mettent au vent et bien sûr, propulseur à fond, impossible d'empêcher le bateau de se plaquer de travers sur le quai. Petit éclat de gelcoat mais rien de bien méchant. Ils viennent alors avec leur canot pousseur (dommage de ne pas avoir commencé par là, les prochains arrivants en bénéficieront) et l'on se remet en position. Nous allons rester 3 jours à Calvi car le vent ne baisse pas et ça souffle fort.

A côté de ce bateau, c'eut été mieux ! 

Nous allons en profiter pour faire la balade de la Revelata, le phare au bout de la pointe éponyme. Dans ma mémoire c'était 4km aller, en fait nous en ferons 17 km A/R !!! Mais cette balade est vraiment très belle surtout à cette période, des couleurs magnifiques à terre comme sur l'eau.

Superbe balade 

Le 13 mai nous repartons de Calvi en direction de Girolata. Ce petit port que j'adore personnellement, a été durement touché par la catastrophe qui a affecté cette côte en aout 2022 avec des vents à plus de 200 km/h. La capitainerie de Calvi nous a dit qu'il avait rouvert mais les stigmates en sont encore visibles. Arrivés dans la baie, nous rentrons les voiles mais nous bloquons la grand voile à enrouleur, en fait nous ne nous en apercevrons pas à ce moment là mais la garcette du nerf de chute de la grand voile c'est coincée dans la roulette de la bordure, mettant la chute en tension. En rentrant la GV, le bourrelet créé par le nerf de chute a tout coincé. En clair pour les non-initiés, c'est la merde !


Galère ! 

Impossible de la ressortir. Nous ficelons la GV et allons au port de Girolata. A l'arrivée, un contact VHF nous indique que les bouées sont utilisables à "nos risques et périls". Pas très encourageant, et d'ajouter, avec la météo, on ne sait plus maintenant. Visiblement ce monsieur est encore marqué par ce qu'il a vécu ici. Il nous indique quand même qu'il n'y a plus d'épave et que l'on peut mouiller sans crainte. Nous resterons au mouillage à l'entrée du port.

Je demande à nos amis de Calvi un contact sur Ajaccio qui pourrait nous arranger ça, je prends contacte avec Sud Corse Voile dit "Bibi". Ayant aussi abimé un winch en essayant de sortir la voile, je dois commander une pièce sur le continent et me la faire livrer à Ajaccio. Nous sautons une étape et filons droit sur Ajaccio mais nous sommes samedi et nous n'arriverons qu'en fin de journée. il faudra attendre lundi, aussi nous allons mouiller vers les Sanguinaires à l'entrée de la baie d'Ajaccio, à Barbicaghja. Eau turquoise face à une petite plage de sable.

A bord, on ne rigole pas, entrainement aux nœuds !  niarf niarf!!!

Le lundi 15 mai nous arrivons au port Charles Ornano, ils nous placent à l'extérieur sur le quai d'accueil, pas terrible pour bricoler. Mais Bibi nous obtient une place à l'intérieur, impec ! Avec son collègue, ils font jouer les écoutes d'enrouleur et de bordure directement en pied de mât, baume relevée au maximum et en quelques minutes, ils nous décoincent ça ! ouf !!! Je me voyait mal barré ...

La météo ne nous gâte pas, nous allons devoir rester ici en attendant des jours meilleurs. La pièce pour le winch arrive le lendemain, coup de chapeau à ce site : International Boat Spares, livrer en Corse en 24 heures ! Tout est réparé.


Attention à remonter dans le bon ordre ... 

Le 18 mai 2023 nous partons pour la baie de Rocapina et son célèbre Lion que d'aucuns ironisent, prétendant y voir une tortue !

Au centre, le lion ! 

Le vendredi 19 mai, nous mettons les voiles pour Bonifacio. Arrivée toujours grandiose avec ces falaises de craie qui succèdent soudainement au granit rouge et l'entrée du port que l'on ne voit que lorsqu’on est dessus et où il ne faut pas croiser un ferry en y entrant.

Les falaises de Bonifacio 

Vers 15h nous sommes à quai et comme la vie n'est pas un long fleuve tranquille, impossible de se connecter électriquement au quai, je fais sauter les plombs !

Après de multiples investigations, je débranche le chauffe-eau et là ça fonctionne. Bon, deux possibilités soit c'est le thermostat soit la résistance. Le ship du port me donne une bonne idée, brancher directement la résistance, bingo ! la résistance est HS même si ça ne met pas hors de cause le thermostat. Mais en le testant électriquement il semble hors de cause. Reste à trouver une résistance et savoir comment la changer. Pas de résistance dans les parages.

Au premier plan le thermostat, au second la résistance (pour les non-initiés) 

Ceci étant, l'avantage de ces ballons c'est qu'ils fonctionnent de deux manières : soit branché sur le 220V du quai soit avec l'eau de refroidissement du moteur, donc en mer en faisant un peu tourner le moteur, nous avons quand même de l'eau chaude. Je contacte les shipchandlers (magasin d'accastillage et autres fournitures pour bateau) sur nos destinations futures en Sardaigne. J'en trouve une à Olbia où nous devons être le 30 mai 2023 car Emmanuelle doit faire un A/R d'une semaine sur Paris.

Nous allons passer 3 jours à Bonifacio car le temps est à l'orage et ça souffle dans les bouches. Nous ferons la balade jusqu'au phare de Pertusato, jolie promenade le long de la falaise.

Prochaine escale, les îles Lavezzi. Lieu magique et fantasmagorique avec ses roches découpées où la Sémillante est venue d’écrasée en 1855 faisant près de 300 morts parmi l'équipage et 400 parmi les hommes de troupe faisant route pour la Crimée. Nous mouillerons à la Cala di Giunco.

Petite balade sur l'île Lavezzi 

Nous finirons notre périple Corse en passant par l'île de Cavalo, sans grand intérêt sinon pour les plus fortunés d'entre nous... et nous mettrons le cap sur les îles de la Maddalena.

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Publié le 2 juin 2023

Nous quittons donc les Lavezzi le mardi 23 mai 2023 et traversons les Bouches de Bonifacio par un temps clément ce qui est assez rare. Pause déjeuner à la Cala Longa sur l'île Razzoli puis mouillage pour la nuit à la Spaggia del Cavaliere sur l'île de Budelli. En fait le mouillage est au centre des trois petites îles Razzoli, Santa Maria et Budelli. Nous mouillons par 3 mètres de fond dans une eau turquoise mais fraîche.

Joli couché de soleil 

Le mercredi 24 mai 2023 nous mettons le cap sur la côte ouest de l'île de la Maddalena, la playa de Bassa Trinita pour une pause déjeuner puis ce sera la nuit au mouillage de Cala Corsara sur l'île Spargi. Les îles de la Maddalena sont, pour la plus part, peu fournies en végétation de grande tige, c'est beaucoup de garrigue.

Joli brin de plage 

Le lendemain, jeudi 25 mai, nous avons un beau terrain de jeux entre Spargi et Maddalena que nous allons contourner par le nord. Nous allons nous régaler avec des bords de prés et même s'amuser bord à bord avec un autre voilier que nous "enfumerons" mais il était plus petit ! A vaincre sans péril ... La pause déjeuner sera dans la Cala Garibaldi, compliqué pour y arriver. La tombe de cet homme célèbre se trouve ici.

Au fond de la baie, un complexe touristique désaffecté noyé dans une pinède nous sert de toile de fond, le décors est sympathique même si quelque peu désolé. Nous ferons ensuite le tour de lîle de Caprera pour atteindre la Cala de Coticcio, endroit que nous avions visité en famille il y a quelques années. Superbe mais étroit, il faut être dans les premiers, trois bateaux maximum peuvent pendre place. Coup de chance quand nous arrivons il n'y en a que deux. A cette époque de l'année, la mer est plus fraîche mais ces endroits magiques sont moins peuplés. De plus, les deux bateaux nous quittent pour la nuit. Nous serons finalement deux en fin de soirée. Paysage grandiose et mouillage bien abrité.

Paysage superbe mais qui n'échappe malheureusement pas à la pollution. 

Le lendemain nous contournons Caprera et faisons la pause déjeuner au sud de l'île dans un refuge pour écoles de voile, nous assistons à une régate. Comme nous avons besoin de ravitailler nous allons faire escale au port de la Maddalena nommé Cala Cavetta. Petit port en centre ville, ruelles commerçantes et restaurants à deux pas, la route aussi... Ce doit être le port le moins cher de la région, moins de 40€ mais ça augmente graduellement jusque l'été.

Petit port sympathique. 

Ce sera notre quatrième et dernière étape dans les îles de la Maddalena. A noter que ces îles forment un parc naturel préservé. Il faut s’acquitter d'une taxe pour y venir en bateau. Je pense que nous sommes les seuls à l'avoir payée à cette époque de l'année, mais c'est pour la bonne cause, enfin j'espère... Demain nous descendrons vers le sud et la baie de Canigionne.

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Publié le 13 juin 2023

Nous sommes le samedi 27 mai 2023 et nous descendons vers Cannigionne. Nous stoppons pour le déjeuner dans le Golfo Di Saline, petite baie sympathique.

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Golfo Di Saline 

Nous descendons ensuite dans le Golfo Di Arzachena et mouillons derrière l'île Zui Paulu où trône une sculpture curieuse.

Sur la gauche l'île et sa sculpture

Dimanche 28 mai, nous longeons la côte Sarde. Passé le Capo Ferro, c'est le Saint Tropez Sarde qui nous attend : Porto Cervo. C'est une petite baie avec de jolies villas autour et au fond une marina. On cherche à mouiller à l'entrée mais rapidement un canot arrive qui nous explique qu'on ne mouille pas ici. Mais le type est sympa et nous accueille gratuitement le temps du déjeuner sur un ponton flottant dans une petite anse. Ancrage au milieu de l'anse et on cule, c'est comme ça qu'on dit, pour amarrage cul à quai, il faut calculer juste.

Nous repartons pour un stop à la Cala Di Volpe, baie bien abritée mais refuge de gros yachts, quelle horreur, d'autant qu'avec leurs annexes, que d'aucuns pourraient prendre pour le bateau principal, ils font des allers et retours vers l’hôtel au fond de la baie et nous gratifient de remous désagréables. Ils finissent par comprendre et ralentir en passant. Après une petite promenade qui ne mène nulle part car le bord de mer est entièrement privatisé, c'est l'heure du BBQ !

Jolie pinède mais inaccessible. 

Puis vint le jour du seigneur : le 29 mai de l'an de grâce 2023 😀

46 ou 64 ... et j'ai droit a une petite chansonnette ! 

En ce noble jour, c'est aussi la Pentecôte, nous irons dans le Golfo Aranci, j'y ai repéré un petit restaurant qui a bonne cote.

Bonne table effectivement 

Le 30 mai nous avons réservé à la Marina d'Olbia, à côté de l'aéroport pour Emmanuelle et où je dois récupérer ma résistance pour le ballon. Une fois posé à la marina, c'est séance bricolage. La question est : sachant qu'il faut vider la moitié du ballon pour pouvoir démonter la résistance sans inonder le bateau, comment on fait docteur ? Les tutos sur internet ne m'en apprennent pas plus. J'ai un tuyau avec un surpresseur, je me dis qu'il doit bien se déverser quelque part, mais impossible de suivre son cheminement. J'ouvre le vanne de surpression et je cherche où j'ai de l'eau sous les faux planchers. Mystère, je trouve un peu d'eau où se trouve la pompe de cale principale mais vu le débit, nous y serons encore demain matin. Je me décide à démonter la résistance avec une écope en dessous. Erreur n°1 : l'eau d'un ballon d'eau chaude est ...chaude voire brulante dans notre cas aussi, quand je réussis à dévisser le boulon de 55mm, l'eau me brule les doigts donc je ne peux pas revisser comme je l'avais prévu et je remplis un fond, heureusement cloisonné. J'arrive finalement à refermer. Nous écopons à tour de rôle. il doit y avoir 10l dans les fonds, il en reste une douzaine pour arriver à la moitié du ballon. Je mets des gants et ouvre doucettement pour ne remplir que mon écope. Je sors enfin l'objet du délit :

Belle concrétion calcaire 

Je remonte la nouvelle résistance et après quelques essais, c'est tout bon.

Le 31 mai, nous laissons donc Emmanuelle s'envoler et nous prenons la direction du Royaume de Tavolara. Ceci mérite une petite explication (merci Wikipedia):

Tavolara n'entre réellement dans l'histoire qu'au XIXe siècle, lorsque la première famille installée sur les lieux, les Bertoleoni en fait un royaume indépendant, l'un des plus petits de la planète. En effet, jusqu'au milieu des années 1830, Tavolara était inhabitée. Le premier à venir s'y installer est un berger corso-gênois du nom de Giuseppe Bertoleoni (né en 1778). En 1836, le roi Charles-Albert de Sardaigne rencontre Giuseppe et lui aurait accordé le titre de roi de Tavolara. Son fils, Paolo, qui lui succède en 1845, aurait obtenu un document officialisant le royaume quelques années après, document qui a depuis disparu.

Il paraît que les descendants, une fille et un fils, seraient en procès avec l'état italien pour revendiquer leur royaume. En attendant ils ont chacun un restaurant sur la seule plage de l'île.


Beau caillou. 

En tout cas, la baie est poissonneuse !

Petits mais bons !

Le lendemain, nous laisserons la descendance princière pour aller à l'extrémité Est de la côte Sarde dans la baie de Coda Cavallo pour un dernier mouillage avant que de traverser vers la côte italienne.

Jolie mouillage. 

Demain samedi 3 juin, nous nous lancerons pour une traversée de 142 MN. Arrivée prévue dimanche en fin de journée sur l'île de Palmadora, l'île la plus à l'ouest des îles Pontines.

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Publié le 19 août 2023

A 10h30 nous mettons le cap vers Palmadora, nous profitons d'une petite brise mais qui ne va pas durer. Vers 22h00 c'est le calme plat. Je veux démarrer le moteur et là, j'entends juste le relais cliquer et pas de démarrage du moteur. Je cherche ce qu'il peut se passer mais côté mécanique tout à l'air normal, la batterie semble ok. Mais je la soupçonne de ne pas donner ce qu'elle devrait donner. Heureusement j'ai embarqué un booster que j'avais acheté lorsque ma moto avait des soucis de batterie. Un coup de booster et vrooom, c'est parti, mais galère en vue. La batterie est certes en cause mais est-ce parce qu'elle a rendu l'âme ou qu'elle ne reçoit plus de courant et qu'elle s'est vidée ?

Calme plat avant l'arrivée à Palmadora 

Pour l'instant on va se poser à Palmadora, mouillage sur fond de roches mais endroit singulier. Pas une roche pareille lorsque l'on porte le regard sur 180° de côte. Sous l'eau c'est du rocher, les places avec du sable ont été prises, nous sommes une demie douzaine de bateaux au mouillage. Mais l'ancre tient bien, en fait c'est plus la chaîne qui sinue entre les rochers qui nous tient bien. Pas de réseau pour la météo mais celle prise il y a 48h ne mentionnait pas de coup de vent et nous sommes bien abrité sauf d'une petite houle agaçante. La nuit sera agitée avec la houle mais aussi avec la perspective de redémarrer le moteur. J'ai rechargé le booster mais ...

Lundi 5 juin, la prochaine île c'est Ponza avec un port et des pontons d'accueil. Reste à démarrer le moteur. Je branche mon booster et le moteur démarre péniblement et reste en alarme (sonnerie). En fait j'ai oublié d'activer la fonction booster et c'est uniquement sur la batterie interne du booster que le moteur a démarré. Je ne veux pas recommencer et, comme mécaniquement tout tourne bien, je me dis que c'est une alarme tension de batterie et que l'on naviguera l'heure et demie suivante avec cette petite musique.

Le port de Ponza comporte une dizaine de pontons appartenant chacun à une société différente, J'ai pris contact avec le premier ponton, difficile car ne parle qu'italien. Lorsque nous arrivons vers 11h30, je les appelle sur la VHF et là, impossible de se faire comprendre, le gars coupe la communication. Je regarde sur Navily pour trouver un chantier nautique et un ponton, le n°8 semble faire l'affaire mais le temps tourne au vinaigre et c'est un beau grain qui nous tombe dessus.


Arrivée sous des trombes d'eau. 

Je réussie à contacter la personne du chantier qui vient nous accueillir sous la pluie. Le monsieur parle anglais, nous aide à nous amarrer au ponton et me dit que nous reprendrons la conversation quand la pluie aura cessé.

Il revient effectivement et je lui expose mon problème, il va m'envoyer un électricien dans l'après-midi.

Paolo arrive sur le coup des 16h, personnage sympathique qui parle quelques mots d'espagnol et d'anglais mais qui visiblement souffre de rhumatisme. Pas facile sur un bateau. J'ai préparé une explication traduisant mes soupçons sur la batterie avec Google translate. Il est de mon avis et part chercher une batterie neuve. Une heure après, il revient avec, je la mets en place car trop lourde pour lui. Il finit proprement le travail. Nous discutons retraite, il a mon âge, est visiblement usé et ne partira qu'à 67 ans, monde cruel...

Le moteur démarre au quart de tour, reste à vérifier qu'elle se charge bien sur la durée.

Nous nous promenons dans Ponza, petite ville sympa à flanc de colline. Pour gagner le centre il faut prendre des tunnels percés dans les rochers et partager cet étroit passage avec les voitures, sportif. En soirée, nous irons dénicher un restaurant tout en haut bien sûr mais avec une belle vue.

Un peu touristique mais ne manque pas de charme 

Le lendemain, mardi 6 juin, nous nous dirigeons vers l'île suivante, Ventotene. En chemin nous faisons notre plus grosse pêche, au moins 10 kg de plastique, filet et bambou mélangés sans oublier l'éternel polystyrène.


Quelle plaie. 

Mais parmi ce fatras se cache une pêche miraculeuse:


Géant non ? 

Ventotene, terre d'exil à l'époque des romains, n'est pas très accueillante. Néron y exila son épouse Octavie à la demande de sa maitresse Poppée Sabine. Néron ne s'arrêta pas là, il l'a fit assassinée et amena sa tête à Poppée. Sympathique personnage.

Un pénitencier fut créé sur la petite île di Stefano juste en face, Mussolini y enferma ses opposants. Cette immense bâtisse est en cours de restauration.

Le vent nous oblige à trouver un mouillage à l'est de l'île, mais la profondeur limite les possibilités. Alors que nous essayons plusieurs endroits, un canot vient à nous et nous propose une place dans l'ancien petit port romain. L'entrée étroite nécessite de faire un angle droit et la hauteur d'eau m'interroge mais le gars qui est aussi le capitaine du port et, accessoirement, le patron d'un restaurant sur le port me dit qu'il n'y a pas de problème. Je remercie là encore l'inventeur du propulseur d'étrave qui permet de faire virer le bateau sur place. L'endroit est assez unique.


Amarrage par l'avant et chaud ! 

Le village mérite une petite balade.

Bon, pour les canards en bois, c'est compliqué ... 

Le 7 juin, nous reprenons la route vers Procida, l'île la plus proche du Golfe de Naples au NW. Nous devons récupérer Emmanuelle au port de Procida, le rendez-vous est à la pompe du port. Ce nest pas ce qu'il y a de plus charmant mais c'est généralement facile d'accès. Nous nous dirigeons ensuite vers le mouillage de la Cala di Corricella sous le fort de Castello. Le site est agréable, plein de petites ruelles et d'escaliers.

Corricella & San Antonio 

Nous repartons le lendemain matin en descendant la côte est de Procida pour nous arrêter a Punta Palombara au sud de l'île pour une pause déjeuner et baignade puis route vers Ischia où nous allons mouiller au sud du Castello Aragonese, sorte de Mont St Michel.

Le Castello Aragonese 

Cet ensemble monumental a été racheté par un particulier qui le rénove petit à petit avec les gains des visites et autres ventes. De mémoire, au moyen âge, l'ensemble pouvait héberger 1900 familles. Il comporte, outre le château, plusieurs églises et quantité de bâtisses. La visite vaut vraiment le coup et quelle vue !


Depuis le château et ses alentours 

Le soir, un admirateur nous a tiré un superbe feu d'artifice au bout du bateau, un peu près même. Nous n'avons pas compris à qui il s'adressait car nous n'avons vu personne sur le rivage.

Superbe 

Le 9 juin 2023, nous traversons la baie de Naples pour aller sur Capri. Mouillage de Piccola Capri. En chemin petite récréation.

Rafraichissement ! 

Nous prenons le bus pour visiter la ville de Capri qui se trouve au sommet. Des petites ruelles mais c'est le temple du luxe, toutes les marques prestigieuses s'affichent et le publique suit, ces dames sont toutes sur leur 31 voire 32...

Capri 

Personnellement je n'ai pas accroché, trop de monde, trop d'exhibition. On se croirait à un défilé de mode. Mais heureusement, il y a quelques petites ruelles moins guindées !

Quelle classe ! 

Ceci conclu notre périple dans les îles Pontines, toutes différentes mais offrant chacune un attrait particulier. La suite sur la côte Amalfitaine.

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Publié le 7 septembre 2023

Le 10 juin nous faisons route vers Amalfi où nous mouillons devant une petite plage. Amalfi n'a rien d'extraordinaire et la caractéristique de cette côte c'est le va et vient incessant des petits bateaux de promenade provoquant des remous désagréables. On m'avait parlé de la côte Amalfitaine comme une référence, je suis très déçu, par contre Emmanuelle l'a faite par la terre et nous dit avoir de très bons souvenirs. A faire côté terre mais pas sur l'eau.

Côte Amalfitaine 

Le dimanche 11 juin, nous nous dirigeons plein sud vers la Rada di Ogliastro. Nous continuons à laisser traîner une ligne au cas où et ... un suicidaire !

Attendu de longue date ce thon, mérite un gros plan ! 

Tartare et thon snacké au programme dans une baie sympathique bordée d'une belle promenade arborée.

Vue de la promenade 

Le lundi nous continuons notre descente et faisons halte dans une superbe baie presque fermée sur elle-même. La Baia Degli Infreschi. Il n'y a q'un seul bateau à moteur. Ici la curiosité est aussi sous l'eau. Il y a des bouées d'amarrage mais elles sont sous deux à trois mètres d'eau. Lorsque l'on est dessus on voit une bouée jaune. Le monsieur du bateau qui s'amuse avec son annexe et des enfants essaie de nous aider à en attraper une mais sans succès, je finis par plonger avec une amarre et le tour est joué. Quelques heures plus tard, le bateau à moteur s'en va et nous avons cette magnifique baie pour nous. Ballade en paddle avant BBQ. L'eau est cristalline, nous faisons le plein avec le dessal.

Jolie baie 

Le mardi 13 juin, nous continuons à descendre, j'ai vu une petite île, l'île de Cirella, de bons commentaires sur Navily (un outil de partage entre plaisanciers répertoriant les mouillages) mais en fait très peu abrité de la houle. Par contre l'île est un repère d'oiseaux de toutes sortes. Nous irons mouiller près du village mais la houle ne nous épargnera pas.

Le lendemain c'est notre escale portuaire avant de traverser vers les îles éoliennes. Cétraro est une marina au milieu de nulle part. Des gens sympathiques, la marina est correcte et il y a un bon restaurant avec un très bon rapport qualité/prix. Des sculptures ornent même certaines allées mais le premier magasin est à 2 km. Heureusement, nous tombons sur des trésors d'amabilité : un petit magasin où un vieux monsieur accepte de nous livrer au bateau, et, un peu plus loin, le Lidle, qui ne livre pas mais, arrivés à la caisse, une employée du magasin se propose pour nous emmener avec sa voiture perrsonnelle. Elle nous fera même la visite des restaurants du coin. Supersympa !


De belles œuvres mais le temps se gâte. 

Nous resterons deux jours à la marina en attendant une fenêtre météo pour traverser vers les îles éoliennes et en premier lieu Stromboli.

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Publié le 8 octobre 2023

Stromboli :

Le Stromboli 

Nous sommes donc partis le vendredi 16 juin à 6h00 du matin. Le départ a failli tourner court car la sortie du port est très ensablée et malgré un large détour pour éviter les amas nous sentons un frein à l'avancement. Heureusement, le sable est très meuble et nous pouvons nous dégager facilement avec le propulseur d'étrave. Le vent a du mal à se mettre en place dans la première heure, puis nous aurons entre 8 et 15kts et nous pourrons faire une route directe sur les 53 MN. Nous arrivons à San Vicenzo sur le seul mouillage possible de cette côte en raison de la profondeur. Le Stromboli descend tellement à pic sous l'eau qu'à 10m du bord on a 20m de fond sur de la roche. Impossible de jeter l'ancre. Les bouées, pas données, sont peu nombreuses et très exposées à la houle comme au vent. Mais nous sommes là pour la grimpette et aller voir le volcan toujours en activité. Quand nous étions venus en 2010, nous avions pu monter en haut avec une vue plongeante sur le cratère en éruption. Depuis, en rapport avec l'activité importante du volcan, un arrêté municipal interdit l'accès au delà de 400m, dommage, mais la balade est quand même longue de 2h de montée et 1h30 de descente de nuit. En effet, nous montons en groupe avec un guide pour arriver à un poste d'observation où nous attendons le crépuscule pour mieux voir les jets de lave. Quand le soleil se couche, la température se rafraichit et avec le vent, ça caille mais c'est beau !

Synthèse de la balade et au fond le Strombolicchio
La balade est sympa. 
Le Graal 

A la descente tout est fermé, nous attendons notre taxi boat qui doit nous ramener au bateau. Un peu bourru le taximan. A l'approche du bateau, j'ouvre le panneau arrière avec la télécommande et lui demande de se mettre à couple, réponse : "Je connais mon métier !". Demain ce sera l'île suivante Panarea, j'ai en mémoire une très belle île.

Panarea:

Nous partons de Stromboli à 11h30 pour une navigation tranquille. Arrivée vers 17h30. Mouillage par 10m de fond. Nous prévoyons d'y rester 2 nuits pour avoir le temps de faire une randonnée qui fait le tour de l'île. Un peu ardu sur son premier tronçon car elle parcourt la crête à pic et monte dans les nuages, c'est plutôt pour les chèvres... Le reste est plus facile et la végétation changent, devenant très fleurie.


Quelques photos de notre randonnée en 2 parties. 

Le lundi 19 juin nous quittons Panarea pour rejoindre Salina. Le vent venant de l'est, le façade principale de l'île est trop exposée pour y passer la nuit. Nous nous arrêterons uniquement pour déjeuner avant que de rejoindre Porto di Ponente sur Vulcano. J'ai un souvenir de cette baie où nous avons connu en 2010 une tempête et vu un gros voilier dont l'amarre avait lâché enfoncer sa quille dans le sable de la plage alors que nous étions revenus à grand peine sur le bateau avec l'annexe pour lancer le moteur et soulager l'ancre. Mais la météo ne prévoit rien de tel (ceci étant, c'était aussi le cas en 2010). Bref le lendemain nous faisons l'ascension de Vulcanello dans les vapeurs de souffre, très belle vue. Puis nous irons prendre un bain dans les eaux chaudes et boueuses du côté de Porto di Levante, la baie opposée à notre mouillage. Il paraît que c'est bon pour la peau et que ça fait rajeunir, j'ai préféré ne pas y rester trop longtemps...

Vulcanillo 

Le 21 juin, c'est le printemps que nous fêterons sur Lipari, l'île principale des Eoliennes. Nous mouillerons face à l'ancienne mine de pierre-ponce. L'eau y est cristalline, d'ailleurs nous voyons bien des vieux pieux au fond de l'eau, restes d'infrastructure, j'irais vérifier que c'est bien plus profond que notre quille. Nous bougeons de quelques dizaines de mètre lorsque notre voisin part. Et là, pour la troisième fois, une équipière coince l'ancre en travers de la delphinière mais là le problème ne semble pas seulement de décoincer l'ancre, des dents manquent quelque part dans le mécanisme du guindeau. On laisse cela pour le lendemain.

Au petit matin je m'attaque au guindeau mais avant de le démonter je voulais avoir une idée de la face cachée de ce dernier. Les dimensions de la trappe de la baille à mouillage ne me permettent pas d'y descendre, Emmanuelle s'y colle :


Une passagère clandestine ! 

Le démontage ne donne rien mais un éclaté du guindeau traduit un problème sur la Gearbox (la boîte à engrenage du guindeau), elle a dû y laisser des dents. Nous voilà bien, plus de guindeau. En fait on peut encore le manœuvrer en faisant à la main le quart de tour qui lui manque. Mais pas question d'aller mouiller dans le grandes profondeurs. Les deux dernières îles qui nous restent disposent de bouées d'amarrage. Du pain béni.

Nous mettons le cap sur Filicudi, Porto Filicudi pour être exact. Là une bouée nous attends. Nous y serons vers 19h, la visite de l'île sera pour le lendemain matin.

Filicudi :

La balade est tout en grimpette avec des escaliers et des chemins assez raides. Abandonné par mes coéquipière, je monte jusque l'église avec un joli point de vue.

Filicudi 

Puis c'est le départ pour notre dernière étape éolienne, Alicudi, la plus petite des îles. J'ai réservé une bouée auprès de Simone (prononcer Simonééé).

Alicudi:

Nous arriverons sans encombre sur cette petite île qui n'a pas de route et dont le seul village s'étale sur toute la hauteur avec des chemins abruptes utilisés aussi par les mules.

Nous monterons quelques centaines de mètres pour le paysage.

Toute en hauteur cette île. 

En soirée, on nous a recommandé d'aller diner chez Sylvio.

Sylvio au service 

Avec initialement quelques craintes, nous aurons finalement un très bon diner bien arrosé d'un vin local quelque peut "rude".

Le lendemain, nous quittons les îles Eoliennes et partons pour Termini immerese, à 30km à l'est de Palerme, où je laisserai le bateau au chantier pour lui refaire une beauté sous marine. Je dois rentrer sur Paris pour le mois de juillet, retour à Palerme le 1er septembre.

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Publié le 23 novembre 2023

De retour le 1er aout, je dois récupérer au chantier un bateau avec une coque nickel et un guindeau comme neuf. Mais avant de partir, j'ai prévu une petite visite de Palerme.

La ville a de beaux monuments mais n'est pas vraiment attirante et c'est assez sale.

Palerme 

De retour au chantier, ils m'expliquent que le guindeau a été compliqué à réparer et qu'ils ont dû rechanger le capteur de compteur de chaîne. Bref l'addition est salée. Après discussion, j'ai droit à un petit rabais mais c'est presque le prix d'un neuf !

Mais la surprise vient au moment de partir. Je me penche vers l'avant du bateau pour vérifier que rien ne traîne dans l'eau, étant seul, il vaut mieux éviter les faux départs. Et là, voici ce que je vois:


Un bel accroc dans le gelcoat ! 

En réparant le guindeau, ils ont dû faire taper l'ancre. le chantier ne discutera pas, ils feront la réparation en fin de journée mais il faut que ça sèche. Départ retardé, mais j'ai encore un peu de temps, je dois être à la marina de Villa San Giovanni, dans le détroit de Messine, le 6 aout au soir. Deux de mes filles, Carole et Julie, arrivent le 7 aout en train après 22h de voyage (!) Elles limitent es déplacements en avion par respect pour la planète, bravo.

Le jeudi 3 aout c'est le départ en solo, petit tour par la pompe à essence, et oui il en faut un peu quand même. Je passe devant Cefalu qui ne m'emballe pas et, comme le vent se lève, je décide de continuer ma route. Je vais m'arrêter à San't Agatta di Militello, je mouille à l'extérieur du port à l'abri de la digue nord. Nuit calme. Endroit sans intérêt.

Quelques photos de Cefalu en passant 

Le lendemain la météo n'est pas bonne, un fort vent d'ouest va se lever accompagné d'orages, les mouillages que j'avais pressentis sur la côte sicilienne ne vont pas faire l'affaire. Le seul mouillage bien abrité à une distance raisonnable oblige à monter sur la plus proche des îles éoliennes, Vulcano en l’occurrence, et derrière la pointe sud, à la Spaggia del Militello. Je mets les voiles de bonne heure et gagne à bon train les côtes de Vulcano. A l'approche de l'île, mon alarme AIS me signale un bateau en route de collision. Je regarde de quoi il s'agit et là, surprise, c'est Piment Rouge, le bateau de Pierre, bateau copain de ma traversée de l'Atlantique avec l'ARC+ en 2021/22. Un appel à la VHF me confirme que c'est bien lui qui est à bord.

Piment Rouge et derrière Grand Tour 

Nous allons mouiller au même endroit et bien sûr, ça finira par un (deux...) Ti Punch. La nuit sera agitée, non pas à cause du rhum mais Pierre à un catamaran léger et moi un monocoque qui doit accuser ses 15 tonnes. Moralités nous n'évitons (bougeons) pas du tout de la même façon et comme nous ne sommes pas loin l'un de l'autre, en pleine nuit, j'ai dû raccourcir mon mouillage pour éviter la collision.

Trace des mouvements du bateau la nuit au mouillage 

Au petit matin, je déplacerai mon bateau.

Crique bien abritée avec son bar perché sur les rochers 

Nous passerons une soirée sympathique en compagnie d'un autre bateau, Grand Tour. Un couple qui a largué les amarres et se balade sur les mers.

Après deux jours au mouillage à l'abri, c'est le moment de partir, et c'est en remontant l'ancre qu'à nouveau mon capteur de compteur de chaîne ne fonctionne plus, bravo la réparation, il aura tenu 5 jours !

Nous sommes le 6 aout, le vent n'a pas faibli mais il est dans le bon sens, il va me pousser vers Messine. J'aurai effectivement du 20 à 25 kts mais au portant, la mer est agitée et je surf sur les vagues avec seulement le génois, c'est sympa.

Albert aux commandes 

Néanmoins, pour aller à la marina, il va falloir rentrer dans le détroit de Messine plein sud. On a dit beaucoup de chose depuis l'Antiquité sur ce détroit qui terrifiait les marins sans oublier les célèbres Charybde et Scylla. Des tourbillons impressionnants capable d'engloutir des bateaux entiers sont relatés au travers d'écrits et de peintures. J'ai lu que le tremblement de terre catastrophique de 1908 (Messine a été détruite à 90%) a eu des effets sur le fond marin et sur ces mouvements soudains et dangereux de la surface de l'eau. Il n'en reste pas moins que le courant est important, il peut atteindre 3 à 4 kts, et qu'il s'inverse en fonction des marées de Gibraltar. C'est un effet de siphon. D'après mes recherches, il faut que j'arrive avant 18h30, heure de la renverse de courant. Avec le vent que j'ai, pas de soucis, je roule entre 7 et 9 kts.

L'entrée du détroit de Messine 

L'autre danger de ce détroit, ce sont les cargos et autres supertankers. Normalement ils doivent suivre l'autoroute maritime et moi, rester en dehors, sauf qu'à un moment il va falloir que je le traverse. Le couple rencontré précédemment m'a dit de ne pas suivre le rond point virtuel au milieu de détroit pour faire demi-tour mais de couper au plus court, c'est moins dangereux. En arrivant sur le détroit, effectivement des mouvements d'eau s'affrontent et cela forme une sorte de barrière de vagues en tous sens. Je descends plein sud puis plein est vers l'entrée de la marina qui n'est pas vraiment visible. Soudain le bateau part de travers, ça ne durera que quelques secondes mais c'est impressionnant. Derrière moi je verrai effectivement une sorte de tourbillon qui se déplace à la surface de l'eau. Quelle puissance !

Bon, la marina est là, je les appelle à la VHF, pas de réponse. Il y a une tribune et un podium à l'entrée de la marina, ils m'attendaient ? Pas vraiment... Deux gars me font signent et m'indiquent un emplacement au pied du podium... Amarrage au poil. En fait la fête est finie. Chaque année, ils organisent une épreuve de natation avec la traversée du détroit, près de 5 km à cet endroit. Chapeau bas ! Avec les agitations permanentes de la surface de l'eau, il faut le faire.

Le podium et à gauche CAJUNA 

L'endroit n'est pas vraiment sympathique, nous sommes au bord d'une route mais qui passe 5 mètres au dessus, sans accès, il faut donc aller à l'autre bout de la marina pour en sortir. Heureusement j'ai mon vélo pour aller faire quelques courses avant l'arrivée de mes "misses" demain à la première heure (train de 7h50).

A l'entrée de la marina il y a une curiosité et, renseignement pris, c'est un bateau de pèche à l'espadon. En raison des mouvements d'eau, les espadons sont proche de la surface dans le détroit.


Le poste de vigie en haut du mât c'est pour le guetteur, celui devant au bout de la rampe, pour le harponneur.  

Le lendemain, lundi 7 aout, Je récupère Carole et Julie:

Le nouvel équipage 

Après un petit déjeuner c'est le départ pour Taormina. Pour un amarinage, c'est tout doux, petit vent à maxi 10 Kts. Nous arrivons au mouillage vers 16h30 après une traversée où les ferrys sont les plus difficiles à éviter, ils se suivent et se croisent à des cadences rapides. Le mouillage est soit sur bouée (80€) soit il faut se trouver une place pas trop loin du rivage car les fonds descendent rapidement et suffisamment éloigné du champs de bouée sous peine de se faire expulser.

Nous nous mettons face à la gare mais avec une belle vue sur Taormina, perchée sur un sommet. D'après certains guides, Taormina c'est le St Tropez local, encore un ! Nous prenons un bus qui nous dépose au pied de la ville. Nous voulions visiter le théâtre antique mais, perdu, il y a un concert et il a fermé plus tôt. Une balade dans la ville nous révèle une vieille ville bourrée de commerces et de beaux hôtels.

Taormina perchée sur la montagne

Le 8 aout 2023, nous descendons plein sud pour aller vers un mouillage nommé ACI Trezza mais l'ancrage y est plus qu'incertain, nous remonterons un peu pour aller sur Capo Mulini où il y a quelques bouées car le fond est très rocheux et certains y ont coincé leur ancre. Orazio, propriétaire des bouées, nous fera signe et nous aidera à prendre la seule bouée à même de recevoir CAJUNA sans aller heurter d'autres bateaux sauf si un gros se met aussi là et Bingo ! un bateau à moteur d'une douzaine de mètre vient se coller sur la bouée voisine. Heureusement il ne restera que le temps d'une baignade. Nous irons gouter la gastronomie locale à un restaurant qu'Orazio nous a indiqué. La nuit fut plutôt agitée car le mouillage est exposé à la houle et donc assez rouleur,certains disent que ça berce...

Au petit matin, il est temps de faire de l'exercice. D'abord gonflage du paddle et premiers essais.

Les premiers runs ! 

Après déjeuner nous partons pour Brucoli, au sud de Catane, 16 MN d'une navigation épuisante :

La mer ça fatigue ! 

Brucoli est un endroit curieux, le village est encadré par la mer sur une langue de terre avec la baie d'un côté et un petit port de l'autre.Nous avons pris l'annexe pour aller visiter les lieux. Le port est peu profond et les accès faits de brique et de broc le tout assemblé avec des cordages de toutes sortes. Bref y monter n'inspire pas confiance. Le village est tranquille et beaucoup de maison ont été décorées par un artiste peintre local.

Brucoli 

Nous rencontrerons un pêcheur qui nous vendra ses sardines fraiches pour 10€ le Kg, pas données mais elles viennent juste d'être pêchés et il faut bien aider ces locaux un peu déshérités.

Après une nuit un peu agitée nous partons pour Syracuse. D'après nos lectures, il faut demander l'autorisation de mouiller dans la rade de Syracuse mais nos appels restent infructueux. Nous mouillons un peu à l'écart puis, une fois l'annexe à l'eau, c'est parti pour la visite. D'abord avec l'annexe, nous nous amusons à passer sous les arcades des ponts du canal appelé la Darsena séparant la vieille ville de la ville moderne, c'est bas de plafond. Puis c'est balade à pied. Superbe. Ortegia, nom de l'île où se situe la vieille ville, est vraiment belle.

Ortegia et ses particularités ... 

Le soir ce sera BBQ avec les sardines. Un peu de fumée mais il suffit de s'équiper !

Sans commentaire 

Le vendredi 11 aout, avant de partir pour Marzamemi qui se situe à l'extrémité sud-est de la Sicile, Julie-couture nous montre ses talents. Une des fermetures éclairs du taud s'est décousue. Il faut tout le talent de couturière de Julie pour y remédier.

Séance de couture pour Julie 

Carole n'est pas en reste, je voulais voir si un fil n'était pas débranché sur le capteur du guindeau qu'utilise le compteur de chaîne mais pour ça, il faut descendre dans le puits de chaîne !

Coucou ! 

Puis c'est le départ pour la Marina de Marzamemi. Petit vent, il nous faudra 5 heures pour rallier notre destination. Le temps de se poser et nous pouvons récupérer la voiture de location que j'ai réservée, directement à la marina, sympa. Demain nous allons visiter 2 villes chargées d'histoire et de monuments Ragusa et Noto.

Je vais aussi profiter de ces 2 jours de pause pour demander à un électricien de regarder mon problème de compteur de chaîne. Le chantier de Palerme accuse la liaison capteur - centrale qui est au poste de barre tribord. Je lui remets les clefs pour le lendemain car nous devons partir de bonne heure.

Ou presque... Nous traversons une région plutôt désertique où les détritus jonchent le bord des routes. Pas vraiment enthousiasmant. Nous arrivons à Ragusa, une ville divisée en deux : Ragusa Nuova, la ville nouvelle, et Ragusa Ibla la ville ancienne. L'une surplombe l'autre et toutes deux comportent de beaux monuments de style baroque.

Quelques monuments de Ragusa 

Puis nous partons pour Noto, capitale du baroque en Sicile, les spécialistes parlent de baroque tardif, bon. Jolie ville en tout cas.

Noto 

Le dimanche 13 aout nous quittons Marzamemi pour Syracuse, nous n'avons pas fini la visite et Syracuse mérite plusieurs jours. Un petit vent de NE nous mène gentiment à destination. Nous mouillons dans la rade, nous commençons à avoir nos habitudes. Et suite de la visite.

Syracuse, suite. 

C'est alors que je repense à l'électricien qui n'a rien trouvé mais à montré que la liaison était fonctionnelle, mais que faire vis à vis de ce chantier de Palerme indélicat ? Mes pensées reviennent vers l'électricien à qui j'ai remis les clefs du bateau, LES CLEFS ...que je n'ai pas récupérées !!! Et m.....

Comme j'ai réservé deux nuits dans une marina à Catane pour accueillir Claire avec qui je vais continuer le périple, nous louerons une voiture là-bas, ce qui nous permettra de finir la visite de Syracuse par un monument que nous n'avons pu faire car il se situe dans la ville nouvelle, le théâtre antique.

Le lundi 14/8 nous partons pour Catane, petit vent mais nous avons le temps. Nous arrivons en fin d'après-midi pour découvrir une marina, enfin un ponton, au fond d'un port industriel. Jamais vu plus laid. Le soir je récupère la voiture de location que j'ai réservé auprès d'un loueur local. Comme il m'a dit "vous êtes bien content de trouver une voiture disponible, alors ..." alors c'est une poubelle ! Lorsque je m’assieds dans la voiture, je suis presque allongé mais le siège ne se règle plus. Je conduirai assis sans dossier ! Plus tard nous découvrirons qu'il n'y a pas de klaxon, gênant en Italie, que le pare-soleil est tombé sur les genoux de Julie, que les amortisseurs ont oublié leur fonction, la voiture râpe le goudron à la moindre bosse, etc...

Par la route Marzamemi est à 1h30. Les gens de la marina sont très sympa. Je récupère les clefs et nous filons vers Syracuse pour la visite du théâtre antique. En fait il s'agit d'un complexe où l'on trouve, en sus du théâtre, une grotte, les vestiges d'un stade ainsi qu'une arène. Le tout est magnifique.


Pas que des antiquités ... 

Après cette superbe visite, nous reprenons la route et décidons de faire un crochet par l'Etna. Lequel était en éruption 2 jours plus tôt, des tonnes de cendres recouvrent le parking. Nous faisons une balade sur les contreforts car la montée en téléphérique, seule permise, est à 50€ par personne ! Les filles, plus courageuses, font une courte ascension d'un petit volcan à proximité mais dont la pente est très très raide. Je me contente de celui d'en face.

Au fond l'Etna. 


Paysage  lunaire.

Mais il est l'heure de rentrer, nous devons faire quelques courses puisque nous avons la voiture et ensuite récupérer Claire à la marina.

Le parking du supermarché est couvert de cendres et pourtant nous sommes à au moins 20 kilomètres de l'Etna. Arrivés à la marina, Claire nous attend devant le bateau.

Avec les filles, Claire est vite dans le bain et le lendemain matin nous sommes prêt pour la remontée vers Naxos / Taormina. Nous sommes le 16 aout, nous partons vers 11h00 avec un vent soutenu avec des rafales à 20kts et une mer agitée, de quoi amariner Claire ! Mais tout va bien et nous arrivons à Naxos en fin de journée. La baie de Naxos n'est pas vraiment protégée sauf à se nicher au fond mais quand le sondeur affiche 70 cm sous la quille, là on s'arrête. Nous ne mouillerons pas à Naxos et nous retournons au nord de la baie, à Taormina où nous avons nos habitudes.

Dans la joie et la bonne humeur 

Nuit un peu agitée. Le lendemain nous partons de bonne heure (10h00...) pour Reggio De Calabre car les filles doivent rentrer par le train (!) en fin de journée le 18/8. Les prévisions météo étaient plutôt clémentes, en fait nous avons eu de 25 à 30 kts et une mer très agitée. La traversée du détroit de Messine a été très difficile, nous avons commencé par tirer des bords puis devant notre progression vraiment limitée, j'ai pointé sur la rive opposée avec juste la trinquette là, belle progression et Claire s'est bien amusée. Sur la fin, nous sommes obligés de recourir au moteur.

J'ai réservé une marina au sujet de laquelle Pierre, bateau copain de l'atlantique, m'avait mis en garde, c'est en trou ! oui mais trou près de la gare. Et c'est effectivement un trou car le train et la route longe la marina si bien que l'accès à la ville se fait par une des extrémités, au bas mot un bon kilomètre d'un côté ou de l'autre, mais nous devons faire quelques courses.

Puis c'est l'heure de partir, car avec Claire nous avons quelques milles à faire, Claire doit prendre un avion à Bari le 25/8 dans 7 jours mais il nous faut contourner la botte italienne et remontée une partie de la côte adriatique. Nous devons également être à Crotone le 21/8 pour récupérer Alexandra.

Au revoir les filles ! 

Pendant que nous filons plein sud avec le vent qui nous pousse, les filles font de la visite et pas que ...

Visite culturelle à tous points de vue 

Puis c'est l'heure de prendre le train pour 22 heures de voyage, belle motivation encore.

Le retour. 

Ainsi se termine notre périple en Sicile et commence la visite de la botte italienne.

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Publié le 6 décembre 2023

Plus exactement nous allons parcourir la semelle, puis le talon et remonter la côte Adriatique.

Depuis notre départ de Reggio de Calabre nous avalons les milles. Nous arrivons à notre étape de Spropolo. Mouillage tranquille. Les roches sur le rivage ont des formes curieuses.

Curiosité locale 

Le samedi 19 aout au matin, pas un poil de vent. La météo annonce du vent vers midi. On en profite pour faire de l'eau avec le dessalinisateur. Prochaine étape Rocella Ionica. Nous laisserons passer les plages bondées pour s'arrêter finalement à Favaco. Le mouillage n'a rien d'exceptionnel; petite plage à côté d'un camping. Pour l'instant la côte n'a rien s’enthousiasment. La nuit sera calme avec une petite houle mais face au vent donc pas gênante. Etape suivante, on ne chôme pas, La Castella, 40 MN. J'avais prévu de récupérer Alexandra au port de La Castella mais avec mes 2m30 de tirant d'eau, je ne rentre pas dans le port, de plus Alexandra arrive à Crotone et là, il y a une marina. Nous allons faire une halte dans la baie de La Castella . Sur le trajet nous avons enfin la compagnie de quelques dauphins. C'était à désespérer, depuis notre départ de St Tropez, quasiment aucune rencontre. Claire se précipite ...

Enfin de la visite 

Nous arrivons au mouillage en fin de journée et les quelques bouées sont prises. Il nous reste à mouiller parmi les rochers. Tant pis, nous verrons bien demain.

Réveil vers 6h00 par un fort vent. Je plonge pour voir l'ancre, elle n'est pas coincée par contre la chaîne se ballade entre les rochers. Il y a gros à parier que nous allons coincer la chaîne en remontant sauf à suivre gentiment le cheminement en la remontant. Aussitôt dit aussitôt fait ! Sauf qu'à la fin, une rafale à brusquement repoussé le bateau et l'ancre s'est joyeusement plantée sous un rocher. Et m....

Je plonge pour voir l'état et effectivement tout mouvement de l'ancre vers le haut est inutile. Je prends un cordage et le noue sur la base de l'ancre, heureusement que nous n'avons pas 10 m de fond mais la moitié. En tirant horizontalement l'ancre est suffisamment dégagée pour nous permettre de la relever.

Nous aurons 20 à 25 kts de vent de face, la remontée sera difficile mais en milieu d'après-midi nous sommes à la marina de Crotone plus exactement au Yachting Crotone Club, s'il vous plait ! Les gens sont très sympa. Nous récupérons Alexandra qui nous a fait quelques courses, elle arrive chargée comme un mulet.

Nous faisons connaissance et tout de suite nous la mettons dans le bain avec une question : "Te sens-tu prête à démarrer dés demain matin 7h00 par une traversée de la botte de 71MN avec 20 à 30Kts de vent ?" Pas de soucis, en fait Alexandra a un petit voilier et n'ait pas du genre à se laisser intimider...

Le 22 aout 2023 à 7h00 nous mettons les voiles. Le vent est bien là mais ces dames tiennent bon la barre et le flot !

Claire en action 

Nous traverserons à 90% à la voile et à 7 kts de moyenne. Nous jetterons l'ancre dans l'avant port de Santa Maria Di Leuca à l’extrême pointe sud-est de l'Italie.


Pas vraiment d'économie d'électricité à Santa Maria Di Leuca 

Nous sommes le 23 aout et après une bonne nuit de sommeil, il nous faut repartir mais Bari semble encore bien loin en regard des prévisions de vent pile dans l'axe de notre route. Ca va être compliqué d'être à Bari le 25/8. Nous commençons à évoqué une solution alternative.

Prochaine étape San Foca où j'ai réservé une place à la marina. Nous longeons la côte jusqu'à Otrante en faisant un peu de voile mais ensuite impossible, ce sera moteur jusque San Foca que nous atteignons vers 18h.

La côte, à part ces quelques grottes, n'a rien d'extraordinaire

Nous y arrivons en fin de journée. La météo s'est compliquée et les prévisions pour le 24/8 ne sont pas bonnes, coup de vent. Là s'est plié. Mais Claire s'est organisée pour prendre le train à Lecce puis nuit à Bari pour prendre son avion à temps. Nous louons une voiture et déposons Claire à la gare après une petite visite et un déjeuner à Lecce.

Avec Alexandra nous sommes partis ensuite visiter Galipoli et Otrante. C'est très compliqué en voiture pour se garer et comme nous n'avions pas beaucoup de temps nous avons fait un rapide tour. En passant devant une chapelle en bord de mer, où la cérémonie d'un mariage venait de se terminer, nous nous sommes vu offrir de belles roses, en fait la tradition veut que les fleurs soient offertes aux gens de passage qui peuvent se servir, Alexandra ne s'est pas fait prier.

Certes, le pot n'est pas top mais bio quand même ! 

Nous mettons le cap sur Brindisi qui n'est, pour moi jusque là, qu'un port de ferry, immense d'ailleurs. En fait il y a plusieurs ports et marinas qui se succèdent durant 2,5 MN (4,5km pour les non initiés) avant d'enfin arriver sur la ville.

L'entrée du port est immense 
On arrive au bout 

Une fois au fond, il est permis de s'amarrer directement au pied de la vieille ville et devant la promenade. La complexité réside dans la protection du quai faite pour les gros yachts, un ingénieur a trouvé utile de mettre ceci :

Protection pour paquebots 

En groupant plusieurs pare-battages, ça doit le faire !

Nous nous approchons du quai et là un monsieur nous explique qu'ils attendent de grandes unités car, parait-il, ça attire le public de gros yachts devant la vieille ville. Pas le genre de chose que j'apprécie mais l'homme me parait intelligent et au lieu de nous jeter il court nous montrer où nous pouvons nous mettre, 200 m plus loin, pas de quoi se révolter. Il nous aide même à nous amarrer.

Puis c'est l'heure du bricolage, je dois reconnaître que nous avons été inspiré par un navigateur sur Navily. Nous avons quelque peu modifier la structure et nous nous y sommes repris à plusieurs fois car quand les bateaux et autres ferry passent à proximité, les remous sont tels que notre installation a dû être peaufinée.

Pas mal... 

Mais bon, nous y sommes et plus près de la vieille ville, tu fais pas !

A deux pas de la vieille ville de Brindisi 

En fait la vieille ville est vraiment sympa avec son dédale de ruelles aussi étroites que jolies. Nous irons déjeuner dans un restaurant atypique :

Bellissima 

Nous resterons une nuit de plus et je me ferai servir à domicile ...

Ca c'est du service ! 

Côté amarrage, nous devrons remettre l'ouvrage sur le métier et améliorer notre technique:


Version 2.x 

Et là j'ai vu du grand Alexandra: en fait quand nous sommes partis en visite, j'avais laissé l'échelle de coupée, en revenant plus d'échelle. Premier réflexe, on nous l'a dérobée. Puis la fureur passée, je me dis qu'avec les remous des bateaux, elle est peut-être tombée entre le bateau et le quai. Oui mais voilà, pas beaucoup de place. Qu'à cela ne tienne Alexandra met un masque et voit l'échelle. Manque de chance, des remous de bateaux de passage nous la font disparaitre. Et bien, à l'aveugle, Alexandra plonge au ras du bateau et récupère l'échelle. Impressionnante, madame !

Nous sommes finalement bien ici, en face de nous, sur l'autre rive, il y a un parc avec un monument dédié aux marins :

Le monument représente un gouvernail de bateau. 

Le dimanche 27 aout, nous partons pour Corvino, un des rares mouillages un peu abrité de cette côte. Nous devrons attendre le départ de la douzaine de petits bateaux pour s'enfoncer dans la baie et profiter d'un meilleur abri. La nuit sera effectivement calme et au matin, un peu d'exercice.

On décompose le mouvement. 

Le mouillage ne casse pas quatre pattes à un canard mais la côte est bien découpée.

Balade agréable, blasé ?  

Le lendemain la météo prévoit des orages dans la soirée, pour se mettre à l'abri il n'y a que Monopoli, un peu en dessous d'où nous sommes. Ca tombe bien car Alexandra dit que la vieille ville est jolie et Navily nous pointe un amarrage gratuit sur le mole principal. Bémol, il n'y a que deux à trois places avec un fond suffisant.

Monopoli 

En arrivant dans le port, il y a déjà trois bateaux. Je fais un tour pour voir si je peux me glisser en quatrième position. Stop, moins de 2m de fond, je ne passe pas. Bien embêtés que nous sommes, nous entendons un des bateaux nous crier quelque chose et en face de nous une personne nous fait des signes. On s'avance et c'est le Chantier Carpentinox qui nous propose une place. Nous acceptons volontiers même si ce n'est pas vraiment une place de rêve car c'est vraiment un chantier !

L'explication viendra plus tard. En fait le bateau qui nous a crié quelque chose d'incompréhensible et qui occupe une belle place sur le mole est un français qui stationne son bateau et ce, depuis des années, au chantier Carpentinox mais devant les conditions météo annoncées, ils ont préférés retarder l'amarrage au chantier d'une nuit car la place est trop exposée. En d'autres termes on se prépare une bonne nuit et effectivement les caissons métalliques du ponton vont nous jouer la sérénade. Nous aurons de beaux éclairs pour agrémenter le tout mais, au moins, nous sommes à l'abri.

Nous ferons la connaissance de Jeff, propriétaire du bateau et de Nicolas, un français vivant ici, son ami et ami du propriétaire du chantier. Il nous propose d'échanger nos places dans la matinée le lendemain. Parfait. Le patron du chantier est très sympa, je négocierai le tarif à l'italienne...

Alexandra propose de visiter les curiosités locales, outre la vieille ville de Monopoli, il y a aux alentours Alberobello et ses Trulli, la grotte de Castellana et la ville de Polignano a Mare. Nous louons un scooter pour l'occasion. Mais nous commençons par Monopoli.

La vieille ville de Monopoli 

Le lendemain, mardi 29 aout, après avoir échangé nos places, nous récupérons le scooter et nous voilà partis en direction d'Alberobello. Vu le nombre de touriste et les difficultés de stationnement, le scooter s’avérera une excellente solution sans compter le plaisir du 2 roues sur ces routes de campagne.

Alberobello: Capitale des Trulli classés au Patrimoine de l'Humanité par L'UNESCO. Les trulli sont des habitations de pierre sèche construites sans mortier, technique héritée de la préhistoire et toujours utilisée dans la région. Les habitations surmontées de leurs toits pyramidaux, en dôme ou coniques, sont construites avec des galets de pierre à chaux ramassés dans les champs voisins.

Excessivement touristique, la visite vaut le détour.

Les Trulli 

Nous déjeunerons dans un de ces Trulli puis nous reprenons la route en direction de la grotte de Castellana. Outre l'intérêt culturel du site et sa beauté, la température de la grotte reste stable autour de 16°c, appréciable en ces temps de fortes chaleurs.

Grotte Di Castellana : Elles s’étendent sur 3348 mètres de longueur et atteignent une profondeur maximum de 122 mètres au-dessous de la surface. La visite ne parcours que 1,5 km.


La grotte, superbe. 
On ne s'en lasse pas. 

Nous retrouvons la chaleur extérieur pour gagner notre dernière étape du jour la ville côtière de Polignano a Mare.

Polignano a Mare : La vieille ville est perchée sur un piton rocheux creusé de grottes dont la principale est La Grotta Palazzese, un hôtel restaurant de standing occupe les lieux.

Vues extérieur et intérieur de la grotte 

Réservé à quelques privilégiés... Nous poursuivons la visite d'une vieille ville agréable avec ses petites ruelles.


Polignano a Mare 

Nous rentrons à Monopoli en passant devant notre mouillage de Corvino du 27/8. Vu de la mer cette crique était agréable, vu de la terre c'est derrière une zone industrielle !

Le 30 aout 2023 nous partons pour Bari, j'ai réservé une marina proche de l'aéroport et pas loin du centre, enfin je le croyais. Il nous reste 25 MN à faire et dernière navigation pour Alexandra qui doit s'en retourner travailler.

Un dernier plaisir à la barre. 

A 15h00 nous sommes à la marina. Un peu de rangement et c'est l'heure du taxi pour l'aéroport. Je m'aperçois alors que nous sommes dans l'enceinte du port de Bari, encadré par les aires de départs/arrivées des ferries et notamment pour l'Albanie, des dizaines de camion attendent avec leurs chauffeurs. Pas vraiment magique ces grands parkings. Mais le bouquet c'est que les portes d'accès sont situées à chaque extrémité du port, environ 1,5km pour rallier la vieille ville.

Le lendemain, je dois accueillir Patricia en début d'après-midi, ça me laisse la matinée pour aller en ville. Le responsable de la marina m'explique qu'il y a une navette pour la ville toutes les 20mn, Je la prends et fais un tour rapide de Bari.


Bari 

Bari ne se soustrait pas à la jungle des trottinettes mais pour retourner à la marina, c'est plus pratique et plus rapide.

En début d'après-midi, j'accueille Patricia, ma coéquipière des Antilles qui va m'accompagner pendant le reste du périple de la saison. Après s'être installée nous partons pour une balade en ville. La navette nous fait faux bond, nous resterons 3/4 d'heure à l'attendre, Patricia n'étant pas familière avec les trottinettes. Nous visitons notamment la basilique St Nicolas qui date du XIème siècle. Les locaux ont une ferveur toute particulière pour ce saint mais la crypte accueille aussi nombre de pèlerin.

Le retour se fera à pied car nous ne prendrons pas le bon chemin. Deux kilomètres le long du port, exotique !


Derrière les grilles les reliques de St Nicolas 

Le 1er septembre 2023 nous mettons le cap sur Trani. Notre itinéraire des prochains jours doit nous mener vers le nord jusqu'aux iles Tremiti et de là la Croatie où nous récupérerons une autre équipière connue, Maryvonne.

Nous mouillons derrière la digue nord du port avec une vue magnifique sur la cathédrale et au pied du parc.

CAJUNA, un peu seul. 

Trani est une jolie ville avec de beaux monuments.

Tout est d'époque ! 

Le lendemain nous quittons Trani pour La Cala Del Fico, un mouillage à l'aplomb des falaises du Promotorio del Gargano (la bosse de la côte Adriatique de l'Italie qui termine la région des Pouilles au nord). La météo n'est pas au top, un vent de NE se lève l'après-midi puis vire au nord dans la nuit en s'amplifiant. D'après mes cogitations, nous devrions être bien abrité pour la nuit si nous arrivons à rentrer suffisamment dans le creux de la falaise. En attendant la mer est bien agitée. Arrivés au mouillage, il y a quelques bateaux mais qui ne devraient pas rester, alors nous pourrons rentrer plus avant.

Cala Del Fico 

Durant la nuit il y a eu de fortes rafales mais effectivement nous étions bien abrités. Au petit matin c'est la pêche miraculeuse ou presque. Un beau poulpe qui va essayer de se faufiler, une agilité incroyable. Il retournera à la mer.


Quel regard ! 

Le dimanche 3 septembre nous remontons sur Vieste. La météo est identique à la veille, pétole le matin puis NO de 20/25 kts l'après-midi. Nous allons à la marina d'autant que la météo se dégrade le lundi. La fin de matinée est sportive, la mer est bien agitée et nous remontons face au vent en tirant quelques bords avant que de finir au moteur. Vieste marque l'extrémité du Parc National du Gargano, c'est une ville très vivante qui comporte une partie très ancienne avec de petites ruelles et une partie plus récente.

Arrivée sur Vieste, il faut faire le tour. 

Nous arrivons à la marina Ormeggi Di Cariglia Giampetro, comme souvent ce sont des pontons appartenant chacun à des structures différentes.

Comme nous allons rester 2 jours, nous louons une voiture avec le concours du patron de notre marina avec au programme Vico del Gargano, Peschici, San Giovanni Rotondo et Monte Sant'Angelo. On nous recommande San Giovani Rotondo, lieu de pèlerinage réputé où vécu le moine Padre Pio qui "reçut" les stigmates qui durèrent cinquante ans mais disparurent à sa mort en 1968. Il fut canonisé par Jean Paul II. Aujourd'hui, la ville reçoit chaque année plus de sept millions de pèlerins, les installations sont grandioses et la crypte où repose Padre Pio est impressionnante on y voit une représentation de cire du moine allongé sur son lit de mort. Il faut faire la queue pour le voir...

L'église pilgrimge de Padre Pio (par Renzo Piano) et le tombeau du moine.

Retour à Vieste et balade nocturne.

Vieste côté plage 

Patricia se livre à son activité favorite, une application sur laquelle elle retrace notre périple sous une forme ludique. Comme je n'ai pas Instagram, il manque le son mais c'est mignon quand même.

Bari-Vieste 

Lors de notre périple en voiture, nous sommes passés par le Porto Turistico Rodi Garganico, juste en face des îles Tremiti notre prochaine destination. Nous avons visité cette belle marina et demandé si c'était possible d'y venir avec nos 2,3m de tirant d'eau, réponse "pas de problème".

Le mercredi 6 septembre nous faisons route vers cette marina intéressante sur le plan navigation car le vent est au NO et donc en faisant route à l'ouest c'est une navigation tranquille qui s'offre à nous sauf que, en arrivant à proximité, on se voit refuser l'accès car à marée basse, l'accès est limité à 2m10 ! Il nous faut remonter sur les îles Tremiti en plein face au vent. Ce sera au moteur et à cadence élevée car le soleil se couche à 19h34 et le mouillage n'est pas des plus aisés. Nous y arriverons à 19h42...


C'était juste 

Nous n'avons pas pu nous mettre au plus près des rochers par manque de visibilité, ce sera une nuit sur roulement. Le lendemain nous décidons d'aller à l'est de San Domino à la Cala Spido. Le mouillage est compliqué car pour être abrité il faut se mettre à l'intérieur de la Cala pas très large et jeter l'ancre parmi les rocher mais par 10-12 m de fond. Si on coince l'ancre se sera difficile d'aller l'extirper. Bien que n'étant pas fanatique de l'orin (Cordage + bouée fixée sur l'extrémité de l'ancre) je décide d'en mettre un. Et là j'avoue que j'ai fait très très fort. Nous jetons l'ancre une première fois, pas bon, une deuxième, toujours pas bon à la troisième je corrige la position avec le propulseur d'étrave; grave erreur ! le cordage de l'orin se prend dans l'hélice du propulseur, galère en vue. Je plonge pour voir ce qu'il en est et je vois que l'ancre est retenue par le cordage de l'orin, je le coupe pour libérer l'ancre, c'est déjà ça. Ce ne sera pas aisé de retirer le cordage autour de l'hélice du propulseur mais comme le propulseur est sur l'avant, je n'ai pas besoin de plonger profond comme pour l'hélice moteur (et oui on y vient...). Je récupère une bonne partie de mon cordage et Je remonte à bord mais comme l'ancre est tombée au droit du bateau on doit recommencer. Moteur et re-galère et oui il restait une partie de mon cordage accrochée à l'ancre et suffisamment grande pour venir s'entourer dans l'hélice du moteur, et là c'est une autre histoire. Enfin après de multiples plongées j'en vois le bout si j'ose dire. Mouillage ok.


Non je ne me suis pas teinté les cheveux, c'est le frottement avec l'antifouling sous la coque.  

Une fois les petits bateaux partis nous avons là un jolie mouillage.


Nous nous mettrons à leur place avec une jolie vue sur San Domino. 

ET comme c'est l'anniversaire de Patricia, on ne se refuse rien.

Foie gras de Patricia et vin que Claire nous avait amené. 

Nous conclurons là notre périple italien, en fin de journée du 8 septembre nous mettrons le cap vers les îles Croate avec une traversée nocturne de 70 MN. Suite au prochain épisode comme on dit.

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Publié le 24 mai 2024