La Tanzanie par Chou&Bidou

C
Par
Terre de Maasaï, de safaris, de reliefs volcaniques et de plages tropicales bordées de sable blanc... nous partons vers l'Est à la découverte de notre dernière destination africaine !
Du 1 au 11 mai 2018
11 jours
1
mai

1er Mai : Fête du travail, muguet, jour férié...

Pour nous ce sera plutôt : longues... trèèèès looooongues heures d'attentes !

Survol du Rwanda... nous aurions peut-être dû l'inclure dans notre TDM 😉 !!?

Après un départ retardé d’une heure à Jo’Bourg (et à 3h du matin, ca semble un peu long... si si un peu !), nous survolons désormais Kigali (Capitale du Rwanda où nous devons faire escale) dans une purée de pois !

On le sentait venir, c’est parti pour plus d’une heure de vol stationnaire !

Pas d'aéroport en vue... 

Atterrissage avec 2h30 de retard… et on ne change pas une équipe qui gagne : 2 heures d’attente supplémentaire avant de pouvoir embarquer pour la Tanzanie !

Mais on y arrive, enfin : Dar Es Salaam, nous voilà !

Ah... oui... mais non... c’était sans compter sur la douane et le visa : c’est reparti pour 2 heures de plus d'attente "administrative" !

Résultat des courses, un démarrage en beauté avec 6 heures de retard

Karibu sana ! "Bienvenue !" en Swahili

Et oui, pour ceux et celles qui se demandaient, ca se prononce bien "Ca-ri-bou !"

Un passage rapide aux abords de la capitale (qu'on ne voit pas mais on n'en est plus là lol !) et direction l'hôtel pour une bonne nuit avant un réveil matinal pour prendre notre bus le lendemain matin : destination Arusha

Rdv fixé à 6:30 am pour un départ à 7:00 am... De bonne heure et de bonne humeur 😀 !!!

• • •

02 Mai : Réveil… réveil… réveil… 6:30 am et on ouvre un œil... dans le lit !!!!!!?? # !

Pas le temps de réfléchir : Emballage de sacs, appel réception, descente expresse, saut dans le taxi (commandé la veille au soir heureusement !), motivation du chauffeur qui se transforme en pilote de F1, et nous voilà à 6:50 am devant le bus.

Parfait ! On est nickel ! Pas lavés, pas déjeuné, sacs en vrac, cheveux en vrac, mais prêts pour les…

12h30 de bus qui vont suivre !

Bref... On a eu notre bus !

Arrivée à Arusha de nuit (forcément !) on saute dans le taxi de « Mr Cheap » (mmmhhh il n'y a que lui qui se donne ce nom mais on s'en f**t !!!)... Plus qu'un seul objectif : S'AFFALER A L'HOTEL ET DORMIR…

Car demain : RE - BUS ! Départ 6:00 am (qui dit mieux ?!)... AU LIT 😴 !

3
mai

6:00 am : A l'heure pour notre nouveau départ en bus !

Un parcours plutôt atypique pour un bus (rudimentaire et surchargé on précise ?!)... et dire que nous trouvions les pistes de Namibie sportives !!

Bus de l'extrême ! 

1:00 pm : Nous arrivons au Maasaï Giraffe Eco Lodge du Lake Natron... 7 heures de trajet, on s'améliore 😉 !

Nous sommes accueillis par Lepara, Maasaï "Ancien" ou "Sage" *

Après cette première rencontre et un accueil vraiment chaleureux et familial, nous découvrons une nature sauvage, un mode de vie intriguant, et constatons que nous sommes désormais seuls avec les Maasaï... le séjour s'annonce dépaysant.

Nous nous réservons l'après-midi de repos au camp, le temps de faire connaissance avec les Maasaï présents et de découvrir le magnifique paysage qui nous entoure :

Maasaï Giraffe Eco Lodge - Lake Natron
  • * Le degré Maasaï "Ancien" ou "Sage" s'acquiert après avoir passé les stades d'apprentissage de : "Lion" (enfant jusqu'au passage à l'âge adulte), de "Guerrier" (après les rites de passage à l'âge adulte ~ stade auquel le Maasaï a les cheveux longs), et lorsque le Maasaï maîtrise la connaissance des plantes médicinales, voire de divination ou de magie. Les Anciens prennent les décisions pour le reste de la tribu et transmettent leur connaissances aux plus jeunes.

La deuxième journée se voudra un peu plus active !

Départ 6:00 am, avant le lever du soleil, pour une journée de trek à travers la savane avec un Maasaï rien que pour nous : Wilson

N'oublions pas notre escorte de 4 "gardes du corps" qui nous suivra toute la journée... et la journée fut longue et chaude ! Très chaude !

Très courageux, nos petits compagnons ont toujours gardé un œil sur chacun de nous... surtout sur Marco 😍

Cette traversée au milieu des zèbres, antilopes, girafes et même des chameaux (dromadaires pour être plus juste) est magnifique et unique !

Nous rejoignons, de l'autre côté du Lac Natron, une piscine naturelle d'eau chaude (objectivement, si elle avait été fraîche ca ne nous aurait pas dérangés du tout 😉), piscine surplombant le lac nous permettant, après plus de 4 heures de marche, de nous prélasser dans ce cadre de rêve !

Trek Lake Natron 

Le temps de se rhabiller, une pause dans un "micro marché" Maasaï pour nous hydrater et nous repartons.

Notre trek se conclura par 10 heures de marche, un soleil de plomb, 3 litres d'eau fraîche et quelques courbatures pendant 2 jours ! Mais nous aurons les félicitations de nos amis Maasaï pour notre performance, trajet aller-retour à pied plus "chrono", non réalisée jusqu'alors par les touristes 😉

Cette fantastique journée restera inoubliable pour les moments et échanges partagés avec Wilson et le privilège d'avoir évolué librement ensemble dans cette nature sauvage époustouflante, au plus près des animaux de la savane.

Sur le chemin du retour... 

La soirée sera courte et la nuit réparatrice.

Notre troisième et dernière journée au camp Maasaï sera consacrée à la découverte de très près du village, du mode de vie et des huttes Maasaï.

Les villages, ou "bomas" en Swahili, sont composés de huttes rondes en bois et couvertes de boue issue d'excréments de leurs animaux.

Les huttes se composent d'une pièce principale circulaire avec un feu de bois central pour faire la cuisine, un lit pour les hommes et/ou les invités, et une petite pièce séparée avec un lit pour les femmes (interdite aux hommes sauf pour les maris si les femmes les y autorisent).

Ces huttes, très sombres car il n'y a pas d'autre ouverture que l'entrée très étroite, sont construites en seulement quelques jours par les femmes Maasaï, qui sont également responsables de la vie du village ! On dit Bravo Mesdames !

Les hommes s'occupent du bétail et veillent à la sécurité, et sont parfois absents plusieurs mois si besoin pour alimenter leur troupeaux sur d'autres terres.

Rencontre avec les femmes et enfants, explication sur la vie sociale et le mode de vie au village... nous sommes projetés "en terre inconnue" qui nous impose beaucoup d'humilité et de respect ; C'est pourquoi nous n'avons pas pris de photos du village et de ses habitants.

Ces images et scènes de vie resteront donc uniquement dans nos mémoires...

06 mai : l'heure est déjà venue de quitter les Maasaï.

Ce n'est pas sans une certaine nostalgie anticipée que nous reprenons nos sacs pour aller prendre le bus du retour... après ces 3 jours totalement déconnectés, nous allons retrouver la ville et l'agitation tanzanienne.

Wilson ~ Asante sana ❤

Maasaï : "le peuple qui parle maa"

Languages : Maasaï et Swahili (plus dialectes locaux)

Les Maasaï sont des peuples d’éleveurs et guerriers de l’Afrique de l’Est qui vivent aujourd’hui sur les terres du Kenya et de Tanzanie, la plupart du temps dans les réserves naturelles animalières en pleine savane.

Ils ont conservé un mode de vie en harmonie avec la nature et les animaux, qu’ils protègent, et préservent leurs traditions culturelles. Résistants à la modernité, ils conservent leur culture très forte, marquée par des rituels et parures.

Les ornements, bijoux pour la plupart faits à base de petites perles de verre enfilées sur des fils de fer (en bracelets, larges collerettes ou boucles d'oreilles imposantes) et les tenues des Maasaï (tissus souvent rouges ou bleus à carreaux + une machette dans un fourreau de cuir à la taille et un bâton pour les hommes) sont très esthétiques et reconnaissables.

Les marques physiques d'appartenance aux tribus Maasaï tels que les cercles gravés sur les joues, dès le plus jeune âge, l'ablation de 2 incisives du bas ou des trous très larges aux oreilles, leur permettent de se reconnaître même s'ils ne sont pas en tenue traditionnelle.

Les Maasaï sont désormais « semi-nomade », conséquence du réchauffement climatique, et donc de la sécheresse, ce qui les contraint à rester plus sédentaire qu'auparavant sur les terres leur permettant de fournir eau et nourriture à leur bétail (vaches, chèvres et ânes).

La richesse d'un homme Maasaï s'évalue au nombre de vaches qu'il détient, ce qui lui permet notamment de payer la dote négociée avec la famille de sa future épouse (choisie ou "validée" par ses parents). Ils sont historiquement polygames (le père de Lepara a eu 60 enfants ! Inutile de préciser qu'il ne connait pas tous ses frères et sœurs...) mais les dernières générations commencent à être de plus en plus monogames.

En terme d'alimentation, les Maasaï se nourrissent essentiellement de ce qu'ils ont et connaissent : laitages, viande de chèvre (qu'ils ne tuent que si nécessaire, et ils ne gâchent alors aucune partie de l'animal), légumes et sang de vaches (à certaines occasions), qu'ils saignent sans les tuer.

Il n'est effectivement pas traditionnel pour un Maasaï de se nourrir de viande ou de tout autre produit qu'il ne détient pas au "boma" !

La culture Maasaï est malgré tout de plus en plus en danger face aux gouvernements qui souhaitent les sédentariser, à la modernisation qui attire les plus jeunes et aux religions qui s'invitent jusque dans les écoles et commencent à détourner de jeunes Maasaï de leurs traditions... En espérant que leur belle empreinte perdure !

7
mai

Nouveau bus direction Moshi... à la recherche du célèbre Kilimanjaro !

NB : Le Bus en Tanzanie, ca ressemble à ça 😉

Venir en Tanzanie et ne pas voir le plus haut sommet d'Afrique ? On ne pouvait pas passer à côté.

Nous avons donc prévu de dormir sur place pour avoir toutes nos chances de le voir, en prenant un guesthouse qui dispose d'un emplacement parfait pour une belle vue sur le Kili.

"More than a Drop" : Très beau B&B aménagé dans l'enceinte d'un collège d'accueil pour jeunes filles à Moshi. 

Une belle vue... si les nuages veulent bien se dissiper... Claire se lèvera à l'aube pour guetter le lever du soleil, une éclaircie, un tout petit champ de vision entre 2 nuages (nuages très épais faut-il préciser !)... mais le Kilimanjaro n'a jamais voulu se dévoiler !!!

Après avoir passé 2 jours à Moshi, nous ne verrons qu'un "tout petit bout de roche" de ce stratovolcan * en repartant vers l'aéroport :

Vues "partielles" du Kilimanjaro 

Et comme nous ne pouvions pas vous laisser comme ça, et nous non plus d'ailleurs, nous vous servons tout de même deux belles photos prises en avion par une camarade de voyage rencontrée à Zanzibar 😉

Elle a eu plus de chance que nous, et du coup... on en profite ! Merci !

Kilimanjaro vu du ciel 

* Le Kilimanjaro n'est pas à proprement parler une montagne, mais un stratovolcan dormant depuis plus de 500 ans et donc considéré comme éteint aujourd'hui.

Un stratovolcan est un volcan formé par la succession de coulées de lave, autres composites et mouvements géologiques.

Le Kilimanjaro continue d'ailleurs de subir des secousses sismiques et d'émettre des fumerolles au niveau de son sommet principal.

Ces 3 sommets, dont le "Kibo" culminant au plus haut point d'Afrique à plus de 5 891 mètres, ont la particularité d'être pourvu d'une calotte glaciaire avec neige éternelle, qui est malheureusement vouée à disparaître d'ici 2030 à 2050 (réchauffement climatique et baisse des précipitations avec chutes de neige).

La transition est faite ! Frustration, nuages, fatigue... il est temps de prendre le large et d'aller se reposer quelques jours à... Zanzibar ! 👙🌴🐠🍹 !

8
mai
8
mai
Zanzibar

Zanzibar

Eaux turquoises, plages paradisiaques, cocotiers, climat tropical, route des épices, métissage culturel avec des mélanges d'influences africaines, arabes, indiennes et européennes (la religion musulmane a, quant à elle, pris la majorité incontestable avec environ 95 % de la population de l’île aujourd'hui)... Zanzibar est bien fidèle à sa réputation.

Des plages de sable blanc extra fin à perte de vue (nous n'avions jamais vu du sable aussi fin !!!) et une eau translucide... Bienvenue !

La fin de la saison des pluies nous a coûté quelques bonnes averses de temps en temps, mais qui n'étaient pas désagréables au vu du climat chaud et humide permanent (impossible de faire sécher quoique ce soit, nous reporterons donc notre lessive qui devient pourtant urgente !)

Départ du Ferry de Dar Es Salaam sous la pluie 

Nous avions prévu de ne RIEN FAIRE pour ces 3 derniers jours tanzaniens, et nous avons respecté notre planning à quelques exceptions près : plage, piscine, massage, happy hour...

Découverte du "Miramont Retreat Zanzibar"  - Plage de Kilimajuu à Pwani Mchangani (Côte Est)

Marco n'a pas mis longtemps avant de sympathiser autour d'un ballon... séances de foot avec les Maasaï dès le premier jour 😉 !

Maasaï foot ! 

Découverte du billard indien pendant les happy hours... une version sur table avec des palets : pas facile au départ mais très sympa ! On s'entraîne un peu pour l'Inde !

Soirées et rencontres très sympa à Zanzibar ! Des bises à nos "happy" Dublinois et Allemands 😉 See you !

NB : Nous n'avons pas fait d'excursion pour voir "la route des épices" car nous ne voulions... vraiment rien faire lol !

Zanzibar incarne bel et bien une destination idéale pour des vacances en amoureux dans un cadre paradisiaque...

Zanzibar ou "l'île aux épices"

Après cette dernière escale turquoise et ensoleillée, nous devons désormais quitter l'Afrique...

11
mai

Plus de 26 heures de bus, rencontre inoubliable avec les Maasaï, des volcans, rencontre au plus près des animaux de la savane, des samossas au bœuf délicieux, des plages de sable fin et des contrastes culturels importants... la Tanzanie nous a surpris, captivés et plongés dans l'Afrique noire telle qu'on pouvait l'imaginer.

Un pays aux 2 visages :

Celui de l'Afrique à l'état pure, évoluant entre jungles, volcans, savane, faune très riche et eaux turquoises...

et Celui de l'Afrique touristique dédiée à une population d'étrangers "aisés" venus profiter de safaris organisés et de grands lodges luxueux.

Nous sommes heureux d'avoir partagé des terres d'Afrique noire en toute simplicité, et d'avoir eu la chance de découvrir la vie d'une ethnie Maasaï... expérience "riche" de vie avec la nature et d'humilité.

 Kwaheri...