Carnet de voyage

Joseph en vélo en Amérique latine

C
Par
8 étapes
30 commentaires
Par CJOJR
Mes parents ont eu une idée géniale! On va faire un voyage en vélo avec toute ma famille en Amérique latine.
Du 20 décembre 2020 au 20 août 2021
244 jours
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15
déc

C'est un peu galère. Il y a plein de choses à faire : les sacoches, les vélos, dire au revoir aux amis, à la famille, aux classes, trouver des solutions pour qu'ils pensent à nous pendant notre absence...

Mais bon ça va.

5
janv

Nous voyageons en famille ce qui est beaucoup mieux que tout seul. Avec nos vélos, nous rencontrons toutes les merveilles de l'Amérique Latine.

Nous campons sous des tentes et mangeons par terre dans la nature. Sous les tentes, il fait très très chaud. Nous mangeons des choses très très bonnes (comme le miel). Il y a énormément d'agriculture ici au centre du Chili.

Dès fois, Papa, Oscar et moi nous aidons Roxane, ma petite sœur de 5 ans (quand maman ne la tire pas avec la sangle).

Avec les chemins de terre (carretera en Espagnol), ce n'est vraiment pas facile surtout pour Roxane. Et en plus, avec tout ce soleil, ça rend les choses encore plus difficiles.

A côté de cette rivière, nous avons fait notre premier jour d'école dans la nature. C'était vraiment trop bien.

Si vous voulez me trouver sur la carte: je suis à l'Est de San Clemente, près de la rivière Lircay (Rio Lircay) au pied de la cordillère des Andes qui sépare le Chili de l'Argentine. J'ai démarré à Valparaiso, puis je suis passé par le Rio Rappel lorsqu'il se jette dans l'Océan Pacifique, puis par Santa Cruz, et La Huerta. J'espère que vous ne galèrerez pas trop à me trouver.

23
janv

Bonjour tout le monde

Merci beaucoup pour ces messages

Moi aussi j’ai repris l’école depuis le 4 Janvier. Je travaille presque tous les jours à part le week-end. Je fais des maths sur le vélo, par exemple : en utilisant une seule fois 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1 il faut calculer 2 600.

Nous faisons aussi de grandes pauses de 13h à 16h30 ou 17h comme ça, ça nous laisse le temps de travailler tranquillement. Je fais du français et des dictées : l’un sur un fichier et l’autre sur un cahier d’école, et j’écris un carnet de voyage comme mon frère. Je vais aussi lire sur ma liseuse Le Magicien d’Oz.

En pédalant, nous écoutons aussi des podcasts, par exemple un podcast sur Pinochet, un dictateur du Chili qui a gouverné de 1973 à 1990 (je crois) – comme ça, ça nous fait travailler notre histoire !

Pour pédaler ça va à part quand nous avons dû faire 135 km de chemins très durs (certains avaient beaucoup de sable, d’autres étaient des chemins de montagne) et sans beaucoup de ravitaillement. Nous poussions souvent les vélos des autres et Roxane marchait. Sur ce thème j’ai inventé un poème, je vais vous en montrer un extrait :

Sur ces chemins très durs plein de terre

Nous avançons souvent pied à terre

Avec ce soleil qui brûle la terre

Nous avançons tout près d’une rivière

Avec tout ça, nous n’avançons guère

Et malgré nos très grosses courbatures

C’est sûr, nous partons pour l’aventure

Nous sommes passés tout près de deux volcans. Le premier, tout blanc, fumait encore car il était actif. Le deuxième était vraiment trop beau, il s’appelle le volcan LONQUIMAY, avec sa coulée de lave qui s’est durcie et transformée en pierres rouges et noires. Je vous laisse le trouver sur la carte (avec google earth c’est sûrement plus facile) : vous devrez regarder du côté de malalcahuello. Nous sommes en ce moment posés dans un campo à 2km de ce ‘pueblo’.

Pour le Covid nous ça va puisque nous sommes en autonomie dans la nature et donc ça ne nous dérange pas trop. J’espère que pour vous ça va s’améliorer !

Toute la famille vous passe le bonjour !

28
fév

Salut la compagnie,

Depuis le dernier post, nous avons fait à peu près 1300 kilomètres…Nous avons traversé la région des lacs, et dans cette région nous sommes allés dans des termas (bassins d’eau chaude) – c’était vraiment trop bien. Sinon, tout s’est passé normalement à part qu’il s’est mis à faire de plus en plus froid.

Pour rejoindre la PATAGONIE : A Puerto Varas, nous avons fait des tests PCR – nous devions en faire un pour prendre un bateau de Puerto Montt à Chaiten, en PATAGONIE. Mais ça, nous l’avons su grâce à un cycliste français qui a fait un peu « pisteur » pour nous : Premièrement, il nous a dit qu’il fallait un test PCR ; puis il nous a dit qu’il fallait un test de moins de 96 heures pour arriver à La Junta à 150 km de Chaiten. Nous tentons le coup ! Nous devons arriver à la Junta Lundi 15 février à 13 h maximum sachant qu’on a fait les tests Jeudi 11 février : Puerto Varas jusqu’à Puerto Montt en vélo le vendredi, vendredi soir minuit bateau, arrivée 12h à Chaiten, départ 12h30, 150 km en moins de 48h, arrivée 11h30 lundi ! OUF nous avons réussi. Roxane a quand même tout fait à vélo !

Nous pensions qu’il ferait très froid et qu’on aurait beaucoup de pluie (« lluvia » en espagnol chilien – se prononce jouvia), mais en fait, pas vraiment – Ok, peut-être au début : la première fois qu’on a rencontré la pluie en Patagonie, on a quand même eu besoin de rester 20 heures dans la tente ! Après ces 20h, on est parti sous le soleil, mais on a vite retrouvé de la grêle (« granizo » en espagnol chilien). Heureusement, des camionneurs nous ont aidé. La deuxième fois, c’était beaucoup plus cool.

Ensuite, il s’est mis à faire très beau, moins chaud que dans la région des lacs, et il y avait plein de glaciers (donc oui nous avons eu de la neige presque !).

Sur la carretera austral (la route du sud, celle qui traverse la Patagonie, sous forme de goudron mais aussi surtout de piste), nous avons passé le cap des 2000 km (et même aujourd’hui des 2500 !). Je me sens heureux, très heureux d’être en PATAGONIE. Parfois je m’arrête pour regarder les paysages et je trouve ça juste trop beau. J’ai surtout envie de continuer et de réussir les étapes suivantes.

Pour deviner où je suis : après Chaiten et la Junta, nous sommes passés par Puyuhuapi, Coyhaique, nous avons passé les glaciers, et puis nous avons fini par arriver sur une ville au bord du « lago » Buenos Aires côté Argentin – (petit indice : c’est une ville pour se reposer).

En réponse à vos commentaires :

- Moi j’adorerai faire les mathadors, et travailler sur Leonard et François 1er

- J’ai lu le Magicien d’Oz, sous cette pluie dont j’ai eu ma dose (ça c’est pour l’école dans la nature). J'ai aussi écouté le livre audio la Guerre du Feu - j'ai adoré

- J’ai mis quelques mots en chilien dans le texte

- On a fait beaucoup de chemins mais surtout pierreux !

- Calista, Martin, je vous ai reconnu …. Vous me direz si l’ambiance dans l’îlot est bonne ?

Signé : HPESOJ qui vous souhaite une bonne rentrée !

30
mars

Lorsque je vous ai écrit la dernière fois, nous étions dans un camping à Puerto Rio Tranquillo avec une famille Belge trop sympa, aussi en vélo, mais qui avait décidé d'arrêter de pédaler car la route était trop dure. Il nous restait encore 2 étapes très difficiles à parcourir en Patagonie: 1) Rejoindre le bateau à Caleta del Tortel après avoir passé un test PCR à Cochrane, ce qui voulait dire entre autres parcourir 125 Km de chemin sur trois jours et 2) Pédaler dans le sud de la Patagonie où on a rencontré des vents très très forts. Vous pouvez voir sur les photos ces deux parcours (le 1) à gauche, de puerto rio tranquilo a caleta del tortel et le 2) à droite, de puerto natales à punta arenas en passant par le parc national Torres del Paine).

Lorsqu'on est finalement arrivé à Caleta del Tortel le Samedi 6 Mars à 11h20 pour prendre le bateau qui allait nous amené au Sud de la Patagonie, j'étais trop content parce que nous avions réussi à faire la carretera austral en 2 semaines, 6 jours, 23 heures et 20 mins ! On aurait presque pu faire un pari comme Jules Vernes qui a parcouru le monde en 80 jours: "Parcourir la Carretera Austral en vélo en moins de 3 semaines!". Sur le bateau, j'ai pu enfin me reposer, j'ai regardé Pirate des Caraïbes, je suis sorti parfois sur le pont pour regarder les paysages grandioses malgré la pluie et le vent, bref - c'était cool! Mais ce n'était pas fini.

Nous sommes finalement arrivés à Puerto Natales, où nous sommes restés quelques jours. Puis nous avons pris la route vers Torres del Paine, un parc national dont vous avez peut-être déjà entendu parlé : c'était dur parce qu'il y avait beaucoup de vent qui nous faisait presque tomber. Dans le parc les paysages étaient très beaux. Nous sommes allés dans plusieurs camping d'où nous avons fait des ballades à pied : c'était trop bien de marcher enfin et j'aurais aimé rester plus longtemps. Le dernier jour, nous nous sommes levés à 6 heures du matin pour voir les grandes tours en rocher, et après presque 5 heures de marche nous avons encore pédalé toute l'après midi. Le soir j'étais vraiment très fatigué mais cela nous a permis d'être de retour à Puerto Natales le lendemain après encore une journée très dure à cause du vent - c'était important car Oscar avait un rendez vous avec son collège, et il nous fallait du réseau!

Je ne n'ai pas eu le temps de me reposer car il fallait déjà repartir pour Punta Arenas, notre point le plus au Sud, pour y être à temps pour mon concert de violon que ma professeur Lyne Kruss avait organisé. On a encore beaucoup pédalé avec beaucoup de vent mais quelle chance nous avons pu déjeuner 2 fois dans des restaurants sur le bord de la route avec des camionneurs. Cela faisait longtemps que nous n'avions pas croisé de restaurants ouverts à cause du confinement. C'était dur mais nous avons réussi et le concert s'est très bien passé. Nous avons aussi fêté l'anniversaire de ma petite sœur Roxane! Mais autant vous dire qu'avec tout cela, je n'ai pas vraiment eu le temps de travailler.

Là, je suis à Santiago chez des amis de mes parents qui ont une très grande maison et 4 enfants. C'est la fin des galères. On y est arrivé facilement après 3 heures d'avion - même s'il fallait quand même emballer les vélos - . Seulement 3 heures alors qu'il nous avait fallu 3 mois dans l'autre sens : vous vous rendez compte! Ici c'est repos, faire ses devoirs sans pédaler c'est la belle vie.

Avant de conclure - avez vous deviné le nom des deux routes que nous avons emprunté pendant ce Post...?

A bientôt! JOSEPH

5
mai

Il a bien fallu repartir de Santiago… pour s’engager dans une lutte contre les contrôles sanitaires. Pour sortir de la ville, ça n’a pas été très dur. Mais c’est après que les choses se sont compliquées : sur la quellat de Tiltil (montée de 800 m). Comme nous étions au début du week-end de Pâques, nos passeports sanitaires (qui nous permettent normalement de passer les contrôles) ne servaient plus à rien car le gouvernement avait mis en place des contrôles renforcés. Mais grâce à un homme qui nous a aidé, nous avons pu passer ce premier contrôle et ensuite passer trois jours dans son campo. Nous avons eu un 2ème contrôle avant d’arriver chez lui, l'armée l'a appelé, et nous avons encore été sauvés. Quand nous arrivons chez lui, nous apprenons qu’il a un fils qui s’appelle Pablo comme lui. Chez eux, tout m’a plu – c’était vraiment trop bien. Mais il a fallu à nouveau continuer à avancer. Tout se passe sans trop de contrôles jusqu’à Zapallar (qui n’est pas en quarantaine) où nous passons une après midi trop cool au bord de la plage. Mais juste après, nouveau contrôle, que nous passons de justesse ! Puis nous roulons jusque tard dans la nuit avant de trouver un spot qui n’est vraiment pas terrible – il y avait des clôtures partout, maman n’était pas très rassurée.

Les jours qui suivent, nous empruntons une route entre l’océan et la cordillère avec de nombreux tunnels, qui était à la base une voie ferrée. Les tunnels sont donc à une seule voie – du coup, pour les vélos c’est plus dangereux, il faut traverser vite le tunnel le temps du feu vert. Ce qui était bien dans les tunnels, c’est qu’il faisait frais et que c’était très plat !

Notre itinéraire est maintenant très différent des premiers mois du voyage. Nous n’allons plus vers le Sud, mais vers le Nord. Nous ne sommes plus dans la montagne, dans la verdure, et entourés de lacs (sauf exception) mais de plus en plus dans le désert, avec quelques vallées /rio quand même. Mais il y a toujours autant de dénivelées ! Après avoir passé Combarbalà, Ovalle, Hurtado, Vicuna, la Serena nous longeons l’Océan. A partir de Puntas Choros (où je fais ma première plongée avec des bouteilles), j’ai vraiment l’impression qu’on est rentré dans le désert.

Nous partons pour 4 jours de routes et pistes de sable en autonomie complète, au milieu des dunes, et même si c’est dur, j’adore. J’ai d’ailleurs composé un petit poème sur ce thème – il est peut-être un peu trop long pour que les petits de maternelles l’apprenne, mais j’espère qu’il vous plaira quand même.

Dans le désert très chaud et sableux

Dès fois chanceux, dès fois malchanceux

Dès fois heureux, dès fois malheureux

Pour l’eau il faut être précautionneux.

Sur les chemins de sable côté mer,

De l’eau douce, euh pardon, de l’eau d’mer,

Vraiment, alors là vraiment pas chère,

Ne va pas donner de l’eau à boire.

C’est pas là qu’on va trouver la Loire,

Et c’est pas là non plus qu’on va voir,

De grands arbres fruitiers couverts de poires.

Pédaler au milieu des cactus,

Pour sûr, ça ne plairait pas aux Russes,

Mais moi c’est ce qui me plaît le plus,

Je préférerai n’pas prendre le bus.

Nous pédalons ainsi jusqu’à Caldera dans la région d’Atacama, où nous prenons quand même finalement un bus…pour qu’Oscar puisse passer un test écrit d’espagnol pour tenter l’entrée dans la section internationale d’espagnole à Paris – Suerte Oscar. A la Serena, je décide de laisser mon livre d’école qui reprenait tout le programme de CM1 pour me sentir un peu plus libre dans ma façon d’étudier. Pour la géographie, je décide de continuer à faire des cartes qui représentent le trajet de notre voyage et que vous pouvez voir en dessous. Pour l’histoire, nous écoutons des podcasts de France Inter. Pour le français, on fait des dictées et plein de petits trucs comme ça.

Dans les semaines qui suivent, nous avons prévu d’aller à San Pedro de Atacama pour faire de la montagne, peut être gravir un volcan à 5600 mètres d'altitude, puis passer en Bolivie – la frontière d’Ollague est à peu près à 4000 mètres d’altitude. Il pourra faire jusqu’à – 15 degrés la nuit, mais cela ne me fait pas peur. A bientôt la compagnie! JOSEPH.

PS1 : merci pour vos récits de vacances…ça avait l’air bien. J’espère que celles de Pâques étaient aussi bien malgré le confinement.

PS2 : c’était vraiment trop bien de vous parler en plein désert.

PS3 : mon papa aime beaucoup Georges Brassens, la chanson « Le parapluie », mais aussi « Auprès de mon arbre ».

13
juin


Nous partons de notre petit appart hôtel à Antofogasta au bord de la mer pour prendre un bus jusqu'à Calama, puis la voiture de Mauricio qui nous amène dans son camping à une dizaine de kilomètre de San Pedro de Atacama à 2500 mètres d'altitude. Les paysages sont trop beaux, nous voyons même le Toco, à 5600 mètres d'altitude : c'est le volcan que l'on a prévu de monter. Mais avant, nous devons nous acclimater, en gros nous habituer à ce qu'il y ait moins d'air. Nous explorons la cordillère du sel où nous escaladons des dunes pour ensuite les redescendre en courant. Nous visitons la ville où nous mangeons de bons croissants dans une boulangerie française...

Le jour de l'ascension, nous sommes avec deux guides, Emilie et Felipe. C'est très rude parce-que après 2500 mètres de montée en voiture, il reste 600 mètres de dénivelé à pied en très haute altitude et sans chemins. Au bout de 100 mètres, Roxane en a marre et descend avec Emilie. Au bout de 400 mètres, Oscar vomi et est obligé de redescendre tout seul. Papa, maman, Felipe et moi, on continue. Il y a de plus en plus de neige. Nous arrivons enfin en haut après avoir escaladé des rochers : je suis trop content. En repartant, mon pied se coince entre deux cailloux et je tombe vers les rochers. Heureusement mon pied reste coincé et me retient : je ne suis pas tombé en bas. Je n'ai pas trop mal mais quand même un peu. Avec papa nous descendons à toute allure jusqu'à la voiture. Quand maman nous rejoint, elle nous dit qu'elle a vomi, puis c'est au tour de Roxane dans la voiture. Felipe nous dit que c'est le mal des montagnes qui touche en particulier les ados : pauvre Oscar, qui n'a pas pu monter jusqu'au sommet.

Nous repartons de San Pedro de Atacama après avoir pris un bon croissant. Nous nous préparons pour notre première nuit au dessus de 3000 mètres en gardant plus d'habits sous notre duvet, mais cette nuit il gèle juste un tout petit peu. La nuit suivante, vers 4000, est beaucoup plus froide, presque moins 10 degrés : c'était un peu plus dur de dormir mais une personne que l'on avait rencontré au camping, Andrès, nous apporte ce matin là en van des croissants tout frais de la boulangerie française. Le troisième jour, en fin de matinée, le vent commence à se lever et des "carabinieros", les policiers chiliens, nous abritent dans le poste de police pour le déjeuner. L'après-midi nous commençons très vite une montée qui mène à un col à 4500 mètres d'altitude. Arrivé en haut, il fait très très froid et il est presque 17h30. Nous descendons le plus vite possible et Roxane pleure. Nous arrivons à un spot pas mal pour dormir, papa et Oscar montent très très vite les tentes et papa prépare le diner dehors pendant que nous nous réchauffons à l'intérieur. On est à 4300 mètres d'altitudes. Pendant que nous mangeons, il fait déjà moins 7 degrés. Cette nuit là, on dort très mal avec des températures de moins quinze degrés, peut être même moins. Les nuits suivantes on a du mal à savoir combien de couches à se mettre pour la nuit. Heureusement nous avons acheté une couverture en plus pour moi.

Je fête mon anniversaire : j'ai 10 ans! - Merci beaucoup pour votre vidéo de joyeux anniversaire que j'ai pu écouté le matin au réveil sous la tente! - Les jours passent et nous arrivons enfin à la frontière bolivienne que nous arrivons à passer malgré le Corona Virus. Dés le premier jour en Bolivie nous trouvons ça trop trop bien. C'est hyper plat (Altiplano) et nous commençons déjà à rouler sur du sel : c'est très agréable mais comme le sel colle cela nous ralentit un peu. Au bout de quelques jours, nous arrivons à un village qui s'appelle San Juan où nous dormons dans une auberge construite en sel. Enfin nous arrivons au fameux Salar de Uyuni : le plus grand salar du monde si vous ne le saviez pas. Nous le traversons en faisant un détour par une île pour pouvoir se protéger du vent pour la nuit. C'est vraiment comme la mer : quand on est au milieu l'horizon nous cache les bords du salar, il n'y a que les sommets qui dépassent. Ensuite, après avoir quitté le salar, nous nous reposons plusieurs jours à Uyuni, une ville, où Roxane est un peu malade.

En partant de Uyuni à 3600 mètres d'altitude, c'est reparti pour les montées et les descentes. Nous montons même 1100 mètres en une journée, le jour de l'arrivée à Potosi, à 4090 mètres. A Potosí, dans les années 1750, il y avait autant d'habitants qu'à Paris et c'est d'ici que venait les première pièces d'argent, directement fabriquées avec l'argent des mines par les espagnols. On visite la mine d'où les mineurs boliviens extraient encore de l'argent et la maison de la monnaie qui n'est plus active. Puis de Potosí nous pédalons encore avec des montées et des descentes jusqu'à Sucre à 2750m. Nous sommes dans un hôtel trop cool et enfin nous allons descendre en dessous de 2500 mètres d'altitude!

Bon j'attendais votre réponse mais comme elle n'arrive pas...je poste mon blog avant quand même. Je suis impatient de lire vos commentaires. Et puis bientôt vous serez aussi en vacances et vous pourrez aussi voyager. Mais j'ai encore quelques questions de travail et information pour vous...

1) Pourquoi dit-on au Chili...et en Bolivie?

2) Que signifie "Vale un Potosi"

3) Avez vous déjà vu 1492 Christophe Colomb? Attention pour les CE2 c'est assez sanguinaire. Et attention aussi car ça raconte pas exactement la vraie histoire car en vrai, Christophe Colomb a été très violent avec les Indiens.

4) Comme vous savez, l'eau est une denrée précieuse. Au début des années 2000, en Bolivie, il y a eu une guerre de l'eau à Cochabamba. Grâce à la Maison de Mai, on a pu voir ce petit court métrage sur cette épisode de l'histoire bolivienne Abuela Grillo https://www.youtube.com/watch?v=AXz4XPuB_BM

5) J'ai su que vous apprenez la chanson What a Wonderful World. Moi, j'ai appris la chanson des Beatles 'Michelle ma belle'

6) Le 21 Juin, le jour de la fête de la musique, je vais jouer deux morceaux de violon pour la fête organisée par la Maison de Mai (à distance) - vous êtes les bienvenus!

27
juil

La redescente: Nous partons de Sucre et commençons très vite à perdre de l'altitude, tout en faisant quand même encore de petites montées. Nous pédalons sur du goudron ! Le soir, nous faisons souvent des feux de camps: pendant qu'Oscar monte notre tente, je commence à aller chercher du bois et ensuite Oscar me rejoint pour que nous allumions le feu avec Roxane pendant que papa et maman préparent à manger et finissent de monter leur tente. Le 21 Juin, jour de la fête de la musique, je fais un concert de violon 'on line': c'était bien mais j'aurais préféré un vrai concert...Après 8 jours de vélo, nous arrivons à Samaïpata au bord de l'Amazonie. C'est d'un coup beaucoup plus vert que sur l'altiplano. Nous repartons au bout de 4 jours et en fin de journée nous voilà déjà sous la pluie. Nous passons toute la nuit sous la pluie et les orages et le matin nous repartons, encore sous la pluie. Nous pédalons une bonne matinée (sous la pluie) avant de manger dans un resto délicieux qui malheureusement n'a plus de places à l'intérieur : nous avons été obligés de rester dehors, mais heureusement il y avait à côté de nous un bon chauffage.

Le rio, et Porongo: On sentait bien qu'il fallait reprendre des forces même si on ne savait pas encore ce qui nous attendait après: nous allions traverser un rio qui avait énormément monté à cause de la pluie. Nous commençons à traverser un premier passage pas très dur, mais quand même. Ensuite, nous traversons une deuxième partie malheureusement beaucoup plus dure: l'eau m'est arrivée par dessous le manteau jusqu'à la poitrine. Enfin, le troisième passage était comme le premier. Au deuxième passage, j'avais vraiment l'impression que les vélos allaient être emportés par le courant. Mais heureusement, après être sortis de cette mésaventure, nous avons vu sur la piste la famille avec laquelle nous étions en contact (car la mère était une copine d'enfance de ma mère): elle venait à notre rencontre. Arrivés chez eux, à Porongo, mon frère a fait la connaissance d'Ilan, un garçon à peu près de son âge, et Roxane a fait la connaissance d'Esteban, un garçon à peu près de son âge aussi. Et moi...je me suis retrouvé un peu avec les deux (enfin, un peu plus avec les grands). Nous passons une semaine inoubliable. Le dernier jour, un dimanche, ils ouvrent même leur restaurant où à peu près 80 personnes viennent manger: c'était trop bien!

La remontée: Nous partons tous tristes: peut-être que nous ne les reverrons jamais. Nous pédalons 30 Km avant d'arriver à Santa Cruz, la deuxième plus grande ville de Bolivie. Nous y prenons le bus et arrivons à La Paz (la capitale Bolivienne à 4000 m d'altitude) le lendemain midi. Nous déjeunons dans un café culturel trop trop bon. Ensuite, nous reprenons la route direction le lac titicaca et arrivons très très vite sur une quatre voies: c'est la galère. Mais soulagement, nous arrivons à trouver une sortie juste avant la tombée de la nuit. Nous constatons très vite qu'il refait froid et je n'ai plus ma couverture (je l'ai laissé à Porongo). Le lendemain matin, nous arrivons à un village où il y a une université qui forme des guides de montagne. Nous décidons de rester ici pour la nuit, et pouvoir faire de l'escalade: je suis trop content, cela faisait 7 mois que j'attendais ça. Les jours suivants, nous atteignons le lac Titicaca: le lac le plus haut du monde, qui sépare la Bolivie du Pérou, et le 2ème plus grand du monde. Nous avons même rencontré un pêcheur qui était resté trois nuits sur sa barque pour pouvoir bien pêcher.

Nous rentrons à la Paz et après quelques jours dans un appartement appartenant à mon ancien prof de piano de la Maison de Mai, nous partons pour notre dernière aventure bolivienne: un trek dans les montagnes entre 3500 et 5350 m d'altitude. Nous marchons sur un glacier, et le dernier jour nous faisons un magnifique sommet: c'était trop cool, mais pendant la montée c'était très très dur. Malheureusement, la dernière nuit, Roxane vomit dans la tente des parents: la pauvre.

Arrivée en Colombie: Notre avion de nuit pour la Colombie était prévu à 4h du matin le dimanche 18 Juillet. La veille au soir, nous décidons de manger mexicain: une grosse erreur! car 3 heures plus tard, nous étions tous malades. Imaginez, cinq personnes arrivant à l'aéroport avec une envie de vomir toutes les deux secondes, le cauchemard ! Enfin, nous arrivons à Bogotá et prenons un taxi jusqu'à l'hôtel que maman avait réservé: Ouf. 3 jours plus tard, nous commençons à pédaler nos premiers kilomètres en Colombie. Je vois déjà plein de différences avec la Bolivie. C'est beaucoup plus humide et tropicale! Résultat, il y a plein d'insectes, comme des "midges" qui nous ont dévoré une nuit près d'un rio. Nous avions comme l'impression d'avoir la varicelle. Nous constatons aussi que la Colombie, c'est un peu comme LE pays du vélo: nous n'arrêtons pas d'en croiser et nous nous sentons moins seuls du coup!

Voilà, ce sera bientôt la fin de ce voyage. Mais heureusement les deux dernières semaines nous les passerons aux caraïbes au bord de la mer: je suis vraiment impatient. Il y aura peut-être des personnes de la classe qui ne pourront pas lire ce dernier blog, alors essayez si vous avez l'adresse du site de la partager avec les autres !