Par CBL
De l’Argentine nous connaissions Buenos Aires et Mendoza! Des envies de grands paysages, de nature sauvage, de bouts du monde nous ont conduit à organiser ce voyage vers ces terres de contraste.
Du 19 janvier au 7 février 2025
20 jours
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19
janv

Janvier : hiver en France, été austral en Argentine : peu de précipitations et une température oscillant de 9 à 21 degrés en Patagonie, à priori le bon choix : à valider dans les 3 prochaines semaines!

Nos billets d'avion (Lyon/Buenos Aires) sont achetés depuis avril dernier. Le prix était alors de 970 € par personne sur Air France.

Le vol pour Paris est à 6h30, nous avons 2h30 de correspondance à Paris, puis repartons pour 14h de vol vers Buenos Aires. Seuls une valise et un sac à dos chacun nous suivent en cabine (12 kilos maxi chacun). Pas de bagage enregistré : plus simple pour les vols intérieurs et la fluidité dans les aéroports.

Il est 20h45 quand nous atterrissons à Buenos Aires, soit plus de minuit et demi en France ! Le décalage horaire est de -4h. Du lever ce matin au coucher ce soir nous aurons voyagé 24h ! À Paris le décollage a pris du retard, suite aux procédures de dégivrage de l’avion et au trafic important. Un chauffeur réservé via booking depuis la France nous attends pour le transfert vers l’hôtel : les échanges avec lui pour convenir du point de RV se font simplement via WhatsApp et tout est OK.

20
janv

Après une nuit à Buenos Aires, nous prenons un vol intérieur pour San Carlos de Bariloche ( Aerolinas Argentinas - billet combiné pour 4 vols intérieurs - 600€ par personne).

A l'arrivée en début d'après midi, nous récupérons notre voiture de location, réservée elle aussi via Booking (Localiza : 460€ pour 6 jours), et nous filons vers San Martin de Los Andes (250km de route).

Long trajet qui vous met de suite dans l’ambiance : paysages immenses et sauvages de lacs et de montagnes. Pas une station service, pas un café, pas de villages jusqu’à Junin de los Andes, capitale de la truite. Sommes contents d’avoir mangé à l’aéroport !

Nous avons quitté la doudoune, la température avoisine les 25 degrés et le ciel est changeant sous l’effet du vent.

Notre mini casa est à 30 mn de San Martin où nous dînerons le soir dans un restaurant au bord du lac : le décor fait penser à la Suisse! Les prix aussi ! Sans parler des boutiques de chocolat…et de la raclette partout au menu!

21
janv

La route qui conduit à Puerto Canoa sur les rives du lac Huechulaquen, offre de très beaux points de vue sur le volcan Lanin (3776 m), le Rio Chimehuin et les vastes forêts de conifères, du nord du Parc national Lanin. Le trajet en voiture (55km) est laborieux car la route n’est revêtue que sur les 12 km après l’embranchement sur la Ruta 40.

Dès que l’on quitte les agglomérations, on ne peut plus compter sur le GPS et le réseau 4G pour se guider: il n’existe plus. Il est prudent, avant le début du voyage, de télécharger sur Google Maps les zones où l’on compte se rendre afin de pouvoir utiliser l’application sans connection réseau.

L’entrée du parc est payante en espèces (20 000 Pesos soit l’équivalent de 20€ par personne pour les visiteurs étrangers). Cette partie du parc est gérée par une communauté Mapuche, un des peuples premiers d’Argentine. Le déjeuner sera pris dans un petit restaurant, lui aussi exploité par la communauté et payable uniquement en espèces.

La gestion des paiements en Argentine est un peu complexe, avec plusieurs taux de change pour le Pesos (taux officiel, taux du marché noir et taux cartes bancaires étrangères) et plusieurs devises (Pesos, dollars, euros) communément acceptées.

Pour les visiteurs étrangers, l’option la plus coûteuse est le retrait de Pesos aux distributeurs: taux officiel le plus défavorable, frais bancaires locaux très élevés, de l’ordre de 10€ pour l’équivalent en Pesos de 60€ (montant maximum par retrait). Le paiement par carte est le plus intéressant, avec un taux de change intermédiaire et uniquement les frais de change de votre banque (1,69% dans notre cas avec BoursoBank). Ceci étant, il arrive que seul le paiement en Pesos soit accepté, comme dans l’enceinte du parc. Par ailleurs dans les restaurants le service n’est pas compris, il est d’usage de laisser 10% minimum de la note. Or il n’est pas toujours possible de le rajouter lors du paiement par carte. Il est donc utile d’avoir avec soi des petites coupures à laisser.

Une maison du parc enregistre les visiteurs qui souhaitent faire l’ascension du volcan, une randonnée très technique nécessitant un équipement de haute montagne. Pour ceux qui ne gravissent pas le volcan …un petit sentier d’interprétation aménagé près du ponton d’où partent les excursions lacustres, permet de se sensibiliser aux espèces arborées rares qui ne poussent qu’ici.

22
janv

Nous avions prévu de continuer notre exploration du parc national Lanin en allant sur le bord des lacs Lacar et Nanthue, mais les tarifs prohibitifs d’accès nous ont découragés. Il nous aurait fallu débourser encore 20 000 pesos par personne, soit environ 20€, pour faire quelques photos au bord des lacs…Nous avons pourtant parcouru la longue route d’accès non revêtue et chaotique, une vingtaine de km quand même, pour s’en rapprocher mais avons fais demi tour ! Compte tenu de l’inflation galopante qui règne ici, les tarifs pratiqués sont beaucoup plus élevés que ceux indiqués dans les guides même récents!

En chemin nous étions montés au Mirador Arrayan ( toujours par une route non goudronnée !) qui offre une belle vue sur San Martin et le lac Lacar. À 500 m du point de vue, un chalet en bois, propose boissons et pâtisseries. Cette « casa de té » a été construite en 1939 par une jeune entrepreneuse britannique qui connut une fin tragique quelques années plus tard. Quelques panneaux explicatifs racontent son histoire. C’est aussi l’occasion de faire le tour de la propriété, sur un sentier bien aménagé. Y aller plutôt l’après midi car cette « casa de té « ouvre à 14h et sert, paraît il des pâtisseries exceptionnelles !

23
janv

Nous avons choisi de parcourir la Ruta de los siete Lagos, pittoresque tronçon de la ruta 40, pour retourner à Bariloche. Cet itinéraire facile ( goudronnée !) et agréable offre de belles vues sur les lacs qu’il longe et est bordé de forêts. Des miradors permettent des arrêts photos.

La pause déjeuner peut se faire à Villa La Angostura, à 110km de San Martin, petite ville touristique avec plusieurs points d’intérêt dont:

- la cascade Rio Bonito, à 9km au nord de Villa La Angostura, sur la route menant à la station de ski de Cerro Bayo, aux jolis chalets bleus.

- la Laguna Verde, avec un petit sentier qui chemine sur un km au milieu d’une flore native : cyprès, calafate…et arrayanes, à la surprenante couleur cannelle. (Famille des myriacées). L’un d’eux « l’Arrayan del amor », à voir lors de la balade, a étouffé un cyprès qu’il avait enserré ! La légende est belle mais le résultat peu spectaculaire.

L’arrivée à Bariloche, le long du lac Nahuel Huapi, après 83km de route tranquille, surprend : fréquentation, agitation et bouchons rendent la circulation pénible ! La 1 ère image de Bariloche n’est guère séduisante…mais…

24
janv

Parmi tous les site à découvrir autour de Bariloche, il faut choisir surtout lorsque l’on n’y passe que 2 jours !

Le circuito Chico préconisé par les guides est une bonne solution ! Il permet de faire quelques petites balades à pied au gré des arrêts.

Le premier qui s’impose est l’ascension du Cerro Campanario. Le belvédère installé au sommet offre une vue ample et fascinante sur les lacs et entrelacs de la région. On y monte en télésiège ( 15€ par personne AR ) ou à pied (1 h30 environ AR) Le chemin est agréable et ombragé mais très poussiéreux ! Pour notre part, nous avons combiné la montée en télésiège et la descente à pied.

La route qui fait le tour de la péninsule Llao Llao permet d’accéder à de nombreux sentiers de randonnées faciles, menant à de beaux points de vue.

Pour déjeuner, nombreuses auberges et restaurants à la Colonia Suiza, étonnant et atypique hameau, baptisé ainsi en hommage aux premiers colons suisses qui s’y installèrent. Très animé et fréquenté, c’est un endroit insolite et dépaysant à parcourir en flânant avec curiosité.

Nous y avons mangé un Guiso Montagnes très savoureux. Il s’agit d’un ragoût d’agneau, mijoté avec des lentilles et des petits morceaux de saucisse, servi dans une boule de pain ! À découvrir sachant qu’un pour 2 est suffisant ! (20€)

Après une petite pause à l’hôtel, nous ferons un tour au centre de Bariloche autour de la place centrale: Hôtel de Ville, musée, office du tourisme, à l’architecture homogène. La place est très animée et offre une belle vue sur le lac. Nous ne pourrons visiter le musée P. Moreno car il ferme à 17h en semaine et complètement les week-end, dommage !

Dans la rue principale se succèdent magasins d’ équipements sportifs, de souvenirs et…de chocolats !

La cathédrale néoclassique gothique construite en 1946, semble être en pierre, mais en visitant l’intérieur on découvre une structure tout en béton! Surprenant !

25
janv

Ce matin grand ciel bleu et soleil qui fera monter la température jusqu’à 25 degrés ! Conditions idéales pour notre journée de découverte du parc national Nahuel Huapi.

Nous attendent 90 km de route au sud de Bariloche pour atteindre le pied du Cerro Tronador, soit 2 h30 de trajet dont les 3/4 sur une route non revêtue (consolidée selon les guides) et bien sûr très poussiéreuse. Tout type de voiture ou de bus y circule mais sans doute un 4/4 eu été préférable. C’est très long en temps et cela nécessite beaucoup de vigilance. Bien sûr l’entrée est payante : 20 € par personne pour les étrangers ( à noter qu’il s’agit d’un tarif journalier !) Attention le retour n’est possible qu’à partir de 16h, la circulation étant alternée, compte tenu de la configuration de la route.

Le Cerro Tronador culmine à 3478 m et compte 7 glaciers : le spectacle est imposant et visible de plusieurs endroits.

Il est indispensable de poursuivre la route au delà du hameau de Pampa Linda, où l’on trouve facilement de quoi se restaurer, si on veut profiter des plus beaux points de vue : la Garganta del Diablo ( mais le chemin n’est plus accessible jusqu’au bout) et surtout le Mirador du Ventisquero Negro : le glacier noir dont quelques morceaux flottent sur le lac. Glaciers bleus, glacier noir, ciel azur, lac turquoise : c’est très beau et imposant.

À Pampa Linda, une petite balade à pied conduit à une haute cascade ( Saltilla de las Nalcas ) dont l’eau tombe en pluie joliment balayée par la brise.

Bien sûr il faut refaire la route en sens inverse! Une journée est donc nécessaire pour cette excursion mais elle en vaut la peine !

Par contre nous restons sur notre 1 ère impression sur Bariloche : trop touristique, trop fréquentée, trop bruyante, trop grande, sans charme …mais point de départ de belles découvertes.

26
janv

Nous quittons Bariloche pour El Calafate par l’avion du matin (1h30 de vol) et dès notre arrivée et la réception de la voiture de location, nous prenons la route pour le glacier Perito Moreno à 80 km au Sud d’El Calafete. Le temps est couvert mais la température avoisine les 20 degrés. Il semble y avoir moins de touristes qu’à Bariloche et la clientèle est plus jeune et plus « routarde ».

La route qui mène au glacier traverse un paysage très différent de celui de la région des lacs : plus désertique avec moins de végétation et de forêts. Mais l’immensité des espaces continue de nous fasciner.

L’entrée du Parc National des Glaciers est bien évidemment payante : 45€ par personne. C’est plutôt cher mais les abords du site et le stationnement sont bien organisés. Quelques belvédères le long de la route d’accès permettent aussi une première découverte à distance du glacier Perito Moreno.

À proximité du parking, le parcours emprunte des passerelles piétonnes et peut être modulé d’un à plusieurs kilomètres, offrant différents points et angles de vue. Sur ce site unique unique au monde, le glacier avance de 2 mètres par jour, et de temps à autre, des morceaux se détachent avec fracas, tombent dans le lac et forment des icebergs flottants . Contrairement au reste du monde, les glaciers de la calotte patagone ne semblent pas affectés par le réchauffement climatique et ne diminuent pas de surface. Les dimensions de ce géant sont impressionnantes : 30km de long, 250km2 de superficie, 5km de large, 60 m de hauteur au dessus de l’eau et 170 m de profondeur !

Pas trop de touristes étrangers et très peu peu parlant français. Les touristes Argentins se distinguent avec un gobelet de Maté (tisane locale à suçoter avec une paille à bout filtre) dans une main et un Thermos d’eau chaude dans l’autre ! Lors des courses au supermarché, comme sur les chemins de balade, le kit Maté est le compagnon indispensable de l'Argentin.

D’une façon générale, dans les magasins ou les restaurants, peu d’argentins pratiquent l’anglais, même dans les régions touristiques: On se débrouille alors en mélangeant l’espagnol et l’anglais !

27
janv

Nous prenons la route ce matin pour El Chalten à 220 km au nord de El Calafate. Le gérant de l’hôtel nous a prévenu: Pas de station service en cours de route, veiller à faire le plein avant de quitter El Calafate !

Le parcours s’effectue sous un vent violent. La longue traversée de la pampa est linéaire et monotone avec quand même quelques superbes points de vue sur des lacs glaciaires à l’eau turquoise laiteuse.

Notre hôte nous a aussi indiqué que l’accès a tous les sentiers de randonnée du site d’El Chalten était devenu payant depuis Novembre 2024. Une situation qui choque les résidents argentins et les touristes étrangers, compte tenu du tarif exorbitant pratiqué: 45€ par jour et par personne !

Rien dans les guides de voyage sur le sujet…la décision datant de novembre 2024 . Il semblerait d’ailleurs que les hôtels et restaurants de El Chalten fassent déjà les frais de cette politique surréaliste, la clientèle de marcheurs, pas nécessairement fortunés, ayant cherché d’autres alternatives, comme au Chili par exemple. Autant il paraît légitime de payer un droit d’accès raisonnable aux parcs naturels pour leur entretien et leurs aménagements, autant ici le montant est totalement disproportionné.

Alors pour ceux qui comme nous se sont retrouvés piégés sur place, la solution consiste soit à partir en randonnée avant 7h30 quand les postes de contrôle sont fermés, soit à trouver des accès non contrôlés, en surfant sur les nombreux blogs consacrés à cette situation. Ne souhaitant pas se lever à l’aube, nous avons retenu la seconde solution…

El Chalten (la montagne qui fume) est une petite bourgade récente, conçue en 1985, pour accueillir les randonneurs et alpinistes fascinés par la puissance des mythiques sommets du Fitz Roy et du Cerro Torre. Auberges, hôtels, restaurants, magasins de sport se succèdent tout le long de la rue principale. La ville n’a pas grand charme, mais est bien placée pour servir de camp de base pour découvrir les sites sauvages et grandioses des environs.

28
janv

Un grand vent assourdissant a soufflé toute la nuit. Ce matin des nuages, mais le soleil domine. On a repéré une balade dont le départ dans le village, échappe aux postes de contrôle … direction la Laguna Torre (à 20km à pied). Nous nous arrêterons au mirador Cerro Torre, belvédère naturel qui permet d’apercevoir, après 1h30 de marche, quelques sommets dont le Cerro Torre et le célèbre Fitzroy. Le sentier est facile et régulier dans son parcours.

Cette belle balade nous aura mis en appétit et nous ne résisterons pas à conclure cette journée par une généreuse côte de bœuf (coupe tomahawk) arrosée d’un malbec bien sûr...mais accompagnée de légumes grillés. Pour le dessert on savoure de magnifiques et gouteuses cerises de saison.

29
janv

Le vent souffle toujours en rafales…on a presque du mal à marcher ! Mais le soleil alterne avec les nuages. La température dans la journée est montée jusqu’à 25. Ici pour s’habiller il faut toujours jouer avec les couches de vêtements qu’on remet ou qu’on enlève au fil de la journée mais le coupe vent est la pièce indispensable !

Ce matin nous avons repris la voiture pour sortir de la zone du parc national.

À 37 km d’El Chalten par une route en terre…dite consolidée, se trouve le Lago del Disierto, entouré de forêts de lengas, espèce de faux hêtres, d’où part un sentier de 2 km qui monte au glacier Huemul. Un droit d’entrée de 10€ par personne est requis au départ de la balade.

Le sentier chemine en forêt pour les 3/4 du parcours et est donc abrité. Il suit d’abord la rivière dans sa 1 ère partie, puis grimpe le long de la montagne. Certains petits tronçons plus délicats à franchir sont équipés de cordages. Le point de vue sur le glacier dominant la laguna bleue turquoise est étonnant.

Le glacier a été baptisé du nom d’un petit cervidé de Patagonie: Le Huemul. Malgré les panneaux appelant les automobilistes à la prudence, nous n’en n’avons pas croisé !

Au retour, d’autres beaux panoramas marquent l’arrivée à El Chalten.

Ainsi, 4 km avant, un parking invite à s’arrêter pour parcourir les 500 m de sentier qui mène au Chorillo del Salto : belle cascade de 20 m de haut cachée au cœur d’un cirque rocheux. L’endroit est très couru. On peut monter à pied depuis le village mais il faut marcher sur la route en terre, ce qui n’est pas très agréable.

30
janv

Nous reprenons la longue route qui nous ramène à El Calafate. La Ruta 40 nous fait penser aux itinéraires qui relient les parcs américains : mêmes paysages désertiques et rocheux à perte de vue sans âme qui vive. Nous avons seulement croisé quelques hardes de guanacos qui s’ébattent près des lacs ou derrière les clôtures de protection longeant la Ruta 40.

À mi parcours un parador historique La Leona, qui a notamment vu passer Butch Cassidy et le Perito Moreno, permet de faire une pause café.

El Calafate s’étend de chaque coté d’une large avenue bordée de magasins, d’agences touristiques et de restaurants. Une vitrine de chocolats donne envie…mais le prix de la tablette à 14€ freine la gourmandise. Autre tarif exorbitant : le prix des timbres poste. Pour une carte postale achetée 1€, envoyée vers l’Europe, il faut payer plus de 10€ le timbre! Et encore l’employé de la Correa s’est contenté de coups de tampon sur la carte sans qu’aucun timbre n’y soit collé. Les cartes arriveront elles un jour…ou finiront elles à la poubelle…et l’argent dans sa poche? Pas de paiement par carte bien sûr !

Dans les vitrines des parillas, l’agneau à la verticale (Cordero al palo) commence à griller dès le début d’après-midi en prévision du dîner…Ce sera encore une belle assiette pour 2 ! où différentes pièces seront servies: côtelettes, épaule...

31
janv

Ces magnifiques glaciers ne sont accessibles que par voie lacustre. Il convient donc de réserver l’excursion préalablement. Les bateaux partent à 9h de Punta Bendera, au bout du lac Argentina (1466 km2). Le retour est à 16 h.

Nous avions retenu Solo Patagonia, la principale compagnie qui assure cette prestation, avec des bateaux de 200 passagers dont une classe VIP d’une vingtaine de places. Nous avons retenu cette formule tout compris, nettement plus chère, mais qui nous a permis d’apprécier l’aventure dans d’excellentes conditions: salon avec larges fauteuils derrière le capitaine, guide dédié, accès direct à de petits balcons latéraux réservés facilitant la prise de photos, service de boissons à volonté, petites choses à grignoter et repas de midi dans un espace dédié au refuge Spegazzini avec vue sur le glacier.

Nous n’avons pas regretté d’avoir choisi cette prestation: Croisière Todo Glaciares : 350€/personne en formule VIP (200 €/personne en formule de base)

Bien entendu il faut rajouter le transfert depuis El Calafate si vous n’avez pas de véhicule (40€/pers) et l’entrée au Parc National Los Glaciares (45€/par pers. Demi tarif si vous présentez un billet acheté la veille pour visiter une autre partie du Parc)

Le bateau remonte vers le Nord pour atteindre le glacier Upsala, le plus vaste du Parc ( 870 km2). Les énormes icebergs aux couleurs bleutées, qui s’en détachent empêchent le bateau d’approcher de près cette immense langue glaciaire. Mais le spectacle est de toute beauté et plus sauvage que l’environnement du Perito Moreno.

Puis au fond d’un bras étroit apparaît le glacier Spegazzini qui dévale une pente abrupte et présente un front glaciaire de près de 130 m de haut! Un ponton et une passerelle permettent un arrêt pour le déjeuner et une courte balade offre d’autres points de vue sur le glacier.

Excursion vraiment incontournable !

1
fév

Bienvenue au bout du monde nous a dit l’hôtesse à l’arrivée de l’avion sur la piste d’Ushuaïa. Ushuaia située sur la plus grande ile d’Amérique du Sud, séparée du continent par le détroit de Magellan : mélange de mer et de montagne qui fait rêver !

Le paysage change encore par rapport à celui du Parc des Glaciers ! Les vues de l’avion au départ puis à l'arrivée, en témoignent :


À découvrir donc !

2
fév

Le ciel est bien couvert ce matin et il pleut lorsque nous nous acquittons de nos droits d’entrée dans le parc ( 30€ par personne pour la journée bien sûr !)

Nous nous rendons directement à Bahia Ensenada où commence le Senda Costera, une des plus belles randonnées du Parc, sur les rives du canal de Beagle. Sur un ponton se trouve le bureau de poste le plus au sud du pays : très incongru!

La balade fait 8 km, et chemine le long du littoral en alternant criques, plages et forêts de « faux hêtres «. De certains de ces arbres pend un lichen chevelu, appelé ici « barbe de vieux ».

Nous repérons également nombre de petits bosquets dont des Calafate aux minuscules baies rouges. Le sentier très agréable et facile offre de beaux points de vue : si la pluie s’est très vite arrêtée, la luminosité reste triste. Dommage.

Nous reprendrons ensuite la voiture pour rejoindre Bahia Lapataia, réseau d’îles et de péninsules parcouru par 6 courts sentiers. L’un d’eux conduit à des barrages de castors : importés du Canada en 1946 pour développer l’industrie de la fourrure, ils ont principalement, en se reproduisant, nuit à la nature en dévastant la forêt. Au final, en raison de conditions de vie très différentes de celles du Canada, la qualité de leur fourrure était moindre et leur commercialisation un échec. À présent des programmes de régulation pour réduire leur population sont en cours ! L’homme aime jouer les apprentis sorciers.

L’arrivée à Bahia Lapataia marque la fin de la Ruta 3, panaméricaine, qui part du nord de l’Alaska, à près de 18 000 km. Si ce n’est pas le bout du monde c’est en tout cas le bout de l’Argentine !

Et cela donne envie de partir encore plus au Sud dans l’Antarctique …

3
fév

Temps froid et grand vent sur le canal de Beagle aujourd’hui mais quelques rayons de soleil parviennent à nous réchauffer derrière les baies vitrées du catamaran. Nous avions réservé cette excursion depuis la France auprès de l’Agence Rambo Sur ( 70 € par personne).

Le canal de Beagle relie l’Atlantique au Pacifique et mesure 240 km. Notre excursion dure 3 heures pour un aller retour jusqu’au phare des éclaireurs, symbole d’Ushuaia.

Le circuit qui reste coté argentin, permet d’approcher l’ile aux oiseaux où l’on peut admirer des cormorans impériaux. Par contre nous ne croiserons pas d’otaries, ni de manchots! Dommage !

Un arrêt est également prévu sur une petite île sur laquelle un mirador accessible en 5 mn à pied offre de belles vues sur les sommets enneigés chiliens et sur Ushuaia.

Au retour, un petit tour à pied dans la rue San Martin, la rue principale d’Ushuaia, permet encore de voir quelques vieilles maisons aux murs colorés et aux toits ondulés. Mais c’est surtout un alignement de magasins de souvenirs, vêtements de sport et restaurants à destination des touristes et croisiéristes très nombreux en cette saison. Dans le port se côtoient en effet, les bateaux élégants du Ponant (260 passagers) et les énormes paquebots qui transportent près de 3500 personnes !

4
fév

En route pour Puerto Almanza, le village le plus austral de Patagonie, sur les rives du canal de Beagle. En chemin, nous avons fait une randonnée jusqu’au lac Esmeralda. Cette balade très fréquentée, de 3 h aller retour, traverse une forêt grise et sombre, puis des tourbières, le long d’un ruisseau en cascades. Des castors, considérés comme espèce nuisible en Patagonie, ont élu domicile et dressé de petits barrages sur la rivière. Une dernière montée avant d’arriver au lac d’un bleu laiteux, dans un beau cirque de montagnes aux sommets enneigés. Retour à notre voiture par le même chemin, boueux par endroits mais accessible à tous.

Après la balade et une heure de piste, pause déjeuner dans un restaurant de Puerto Almanza, minuscule port de pêche sur le canal de Beagle, avec le Chili en vue à quelques encablures ! Attention aux interférences de réseaux téléphoniques…si vous avez souscrit un abonnement pour l’Argentine, vous pouvez très rapidement passer sur un réseau chilien et être surtaxé !

Nous avons continué la route en terre ( attention aux chevaux en liberté qui traversent ) jusqu’à l’hacienda Harberton datant de 1886, la plus ancienne de Patagonie. Nous n’avons pu visiter : le jour de fermeture (mardi) avait changé par rapport à celui indiqué dans nos guides !

5
fév

La transition à l’arrivée à Buenos Aires est dure : temps gris , pluie d’orage, température plus élevée, grande ville, circulation, saleté…

On se forcera tout de même à sortir de l’hôtel pour parcourir l’Avenida de Mayo : les guides présentent cette avenue comme les Champs Elysées parisiens. La comparaison est excessive : quelques beaux immeubles certes, mais beaucoup de magasins fermés, de défauts d’entretien et de pauvreté aussi!

Pas trop envie de s’attarder, notre visite en 2011 nous avait déjà permis une vision des principaux sites de la ville. Là on est plutôt en transit : pour nous l’objectif c’était la Patagonie et on est comblés.

6
fév

Nous avons négocié avec l’hôtel la possibilité de conserver notre chambre jusqu’à 18h, ce qui est plus confortable pour refaire les valises et se préparer à retrouver Lyon.

En attendant nous sommes allés à pied jusqu’à la Plaza Dorrego, en saluant au passage miss Mafalda, toujours assise sur son banc ! Pour la pause de midi nous nous sommes arrêtés dans un des nombreux bar restau très animés du Mercado de San Telmo.

Soleil , 28 degrés ! Dur de renfiler doudoune et parka pour reprendre l’avion!

7
fév

3 semaines dans un environnement naturel exceptionnel, préservé et fascinant :

- une grande variété de paysages immenses et désertiques; lacs et forêts au nord, glaciers et pics enneigés au centre et archipel de la Terre de feu tout au Sud,

- 2500km du Nord au Sud, de climats contrastés, de végétation différenciées et d’espèces animales en rapport,

- 2 colonnes vertébrales parallèles : la cordillère des Andes et la Ruta 40 ! Entre les 2 des routes en terre sans fin et sans habitants.

Dans l’assiette, des grillades de bœuf et d’agneau XXL, des truites, des fruits et des légumes ! Dans le verre un remarquable malbec bien sûr !