Encore un voyage différé, Covid oblige et réactivé courant 2023 Exercice difficile que de choisir ses pérégrinations au sein de cet archipel aux atouts variés et multiples. La clé: suivre ses envies
Du 3 au 18 mars 2024
16 jours
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3
mars

7000 îles, une grande diversité de paysages et de panoramas : dur de choisir ses points de chute et de planifier son séjour tout en prenant en compte la durée des trajets terrestres, maritimes et aériens. Chance que le Petit futé édition 2024/25 soit sorti juste avant notre départ !

Après avoir pris en septembre 2023, nos billets d’avion pour Manille sur Quatar Airways (Pratique au départ de Lyon avec une escale à Doha, 900€/ pers) nous avons défini nos étapes : Nord de l’île de Luzon pour les rizières, île de Bohol pour les Chocolate Hills et le sanctuaire des Tarsiers, île de Coron pour les plages et les falaises karstiques. Nous avons réservé auprès de la compagnie locale Cebu Pacific les différents vols intérieurs (250 €/pers pour 4 vols intérieurs ) et nous avons contacté l’agence locale Filipino Travel pour organiser notre tour de 5 jours au Nord de Manille ( chauffeur, guides, hôtel, visites : 600 €/pers). Agence locale recommandée par le Petit futé. L'organisation a été facile et sans fausse note.

À noter: depuis la pandémie toute personne arrivant aux Philippines doit remplir une e travel card qui génère un QR code à présenter à l’arrivée. Mieux vaut anticiper que de le remplir sur place ! (etravel.gov.ph)

La taille et surtout le poids des bagages cabines acceptés sur Quatar (7kg) nous ont contraint à enregistrer nos valises, ce que nous évitons de faire en général. Par précaution nous avons placé à l’intérieur des air tags…et gardé avec nous le nécessaire minimum pour faire face a un retard ou une perte de valises….

Ce 3 mars il neigeait lorsque nous avons quitté Lyon. Devant nous, 22 h de voyage entre le déport du domicile et l’arrivée à l’hôtel à Manille ( Lyon Doha 6h, escale 3h, Doha Manille 8h, formalités à la douane, récupération des valises, change et retrait d’argent 1h30, (les montants possibles de retrait étant limités à 10 000 pesos soit environ 160€, il est conseillé d’amener des euros et de les changer, la majorité des paiements se faisant en espèces).

Nous avions réservé un hôtel en face de l’aéroport, Belmont Hôtel, accessible en 15mn à pied par une passerelle indiquée dans l’aéroport. Prendre à droite dans le hall Arrivée jusqu’au bout du hall puis l’ascenseur jusqu’au 4 eme étage en direction de la zone hôtelière.

5
mars

Le chauffeur vient nous chercher à 7h. Nous pensions être seuls à 6h dans la salle du petit déjeuner…en fait ça grouille déjà de monde et les assiettes sont bien remplies par de copieux plats philippins !

Direction le Nord de Manille sur une autoroute chargée à cette heure de pointe. 9h de trajet nous attendent qui nous permettent de traverser villages aux étals chargés de fruits et de légumes bien ordonnés et champs de riz sur lesquels flottent des fanions indiquant la variété. Beaucoup de camions, de bus, de jeepneys et de tricycles compliquent la circulation dans les zones montagneuses. C’est là que l’on apprécie d’avoir un chauffeur !

Les pauses régulières dont celle de midi dans un restaurant Turo Turo ( on montre du doigt le long d’un self les plats que l’on choisit ) nous permettent de constater qu’il fait très chaud en dehors du véhicule climatisé !

Nous passerons 3 nuits dans un hôtel à Banaue qui a du connaître ses heures de gloire au siècle dernier et qui vit ses derniers jours: sa fermeture pour reconstruction est annoncée pour avril 2024! Un spectacle sur la culture ifugao, ethnie majoritaire dans les montagnes de Luzon, agrémentera notre soirée.

6
mars

Vieilles de plus de 2000 ans ces rizières en terrasses bordées de murs de pierre sont classées au patrimoine de l’Unesco. Elles s’étendent sur plusieurs municipalités.

Celles qui entourent Banaue, la ville principale à 1200 m d’altitude, ne sont pas les plus spectaculaires. L’urbanisation et la rude pratique des cultures en terrasses détournent la population vers des activités plus lucratives comme le tourisme. Avec ses immeubles en béton suspendus à flanc de falaises et les montagnes en arrière plan, la ville offre toutefois un environnement intéressant . En tout état de cause, pour découvrir les fameuses rizières en terrasses de Banau, il faudra s’éloigner de Banaue en jeepney !

Le jeepney était à l’origine une ancienne jeep, laissée par les troupes américaines à l’issue de la seconde guerre mondiale, recyclée en minibus. Aujourd’hui encore, les jeepneys, abondamment décorés de chrome et de dessins, constituent un moyen de transport populaire dans les zones rurales. Demain ils n’auront plus le droit de circuler en raison notamment de leur haut niveau de pollution! Une nouvelle législation entraînant leur interdiction et leur remplacement par des véhicules électriques, fabriqués en Chine, a provoqué en janvier de longues grèves compte tenu des conséquences économiques et humaines de cette décision.

Le notre nous attend à 7h avec chauffeur et guide pour nous conduire au départ du sentier qui nous permettra d’atteindre Batad, à environ 1h de route de Banaue.

L’impossibilité d’atteindre le village de Batad et son cirque de rizières en voiture contribue grandement à en préserver tout le charme. C’est sans doute un des plus beaux et incontournables endroits des Philippines.

La marche de 3 h qui nous attends pour faire le tour du site (6km) nécessite de bonnes chaussures, des bouteilles d’eau, et une certaine forme physique. Les 800m de dénivelé cumulés sont rudes à franchir, presque essentiellement sur des marches en pierre de taille, et le cheminement sur les étroits murets qui bordent les terrasses ne convient pas à ceux qui sont sujet au vertige. Mais quel émerveillement, le cadre est grandiose !

Les habitants de ces villages ont su maintenir, au travers des siècles, les plus vieilles rizières en terrasse du monde, au prix de conditions d’exploitation qu’on imagine extrêmement difficiles.

Le panorama depuis la terrasse du restaurant où nous déjeunons nous permet d’admirer un autre site de même beauté mais plus petit : les rizières de Bangaan. Dans ce petit village aussi subsistent des maisons natives en bois sur pilotis couvertes de chaume. Nous ne ferons néanmoins pas la marche pour descendre dans le village! D’autres trecks étant encore prevus pour les 2 jours qui viennent.

7
mars

Autres rizières renommées à 20 km de Banaue, celles d’Hapao : autre géographie, autres panoramas, mais encore une belle promenade, moins sportive que celle de Batad, toujours sur les étroits murets bordant les parcelles. Ici, la rivière coule au fond de la vallée et les rizières s’étagent en terrasses de part et d’autre . Il n’y a pas vraiment de cœur de village, mais plutôt un habitat dispersé au milieu des cultures.

La balade dure un peu plus de 2h et permet au guide local, qui accompagne obligatoirement les touristes, de donner toutes les explications relatives à la culture du riz. La plantation des semis de riz a lieu en février et la plupart des parcelles étaient déjà recouvertes de jeunes plants vert tendre. Quelques retardataires étaient encore à l’ouvrage en mars et nous avons pu ainsi voir combien ce travail est dur pour les femmes qui l’exécute, courbées en deux, les pieds dans l’eau.

Au fond de la vallée, un pont au dessus de la rivière donne accès à un bassin naturel qui accueille des eaux chaudes légèrement soufrées dans lesquelles il est possible de se délasser. ( douches et vestiaires sont à disposition)

A l’entrée de la commune, un bureau du tourisme permet de s’enregistrer et de régler quelques euros de droit d’entrée. La même procédure est à respecter dans toutes les rizières de la région.

Au retour vers l’hôtel, le chauffeur nous arrêtera à un point de vue offrant un large panorama sur les terrasses des rizières de Banaue. On s’interroge sur leur avenir, nombre d’entre elles étant à l’abandon ou reconverties pour d’autres cultures, contrairement aux autres villages visités.

Les Ifuagos, ethnie montagnarde, peuplent la région de Banaue. Le colonisateur espagnol, en quatre siècles d’occupation, n’est jamais parvenu à asservir ces redoutable guerriers, chasseurs de têtes. Aujourd’hui, seuls quelques anciens continuent à porter le costume traditionnel et monnayent leur image auprès des touristes pour quelques pesos.

A proximité du point de vue, un magasin de souvenirs propose de multiples objets en bois et des produits philippins . Nous faisons le plein de petits cadeaux à rapporter et d’une bouteille de vin de myrtilles (14°) produit localement.

8
mars


On a goûté le vin de myrtilles hier soir…la bouteille restera dans la chambre et on déconseillera l’investissement !

Nous prenons la route en direction de Sagada. On ne roule pas vite ici , les routes de montagne sont tortueuses et sujettes à nombre de travaux de réfection pour parer aux éboulements.

Nous faisons un arrêt à Bontoc, capitale de la province des Montagnes, pour visiter le petit, mais interessant, musée qui abrite photos et objets retraçant les modes de vie des tribus locales jusqu’au début du XX ème siècle . Des répliques d’habitat traditionnel sont installées dans le jardin.

Arrivés à Sagada, après avoir passé un col à plus de 2000 m d’altitude, nous rejoindrons un guide ( obligatoire) pour la visite des sépultures d’Echo Valley. Depuis plus de 2000 ans les habitants de Sagada pratiquent un rite funéraire assez unique. Ici les morts ne sont pas enterrés mais suspendus aux parois des falaises, l’âme des défunts aura ainsi moins de chemin à parcourir pour atteindre l’au delà. Plus d’une centaine de cercueils sont ainsi exposés sur différentes falaises karstiques de la vallée mais seul un site est accessible au public (un peu plus d’une heure de marche aller retour). Ces même falaises sont percées d’une multitude de grottes, servant elles aussi à recueillir les dépouilles des défunts, dans un empilement de robustes cercueils. Ce mode d’obsèques tend à s’éteindre et un cimetière traditionnel est maintenant implanté à l’entrée de la vallée.

Demain un long trajet nous attend pour retourner à Manille.

Avant cela, étape au Mount Data hôtel, à 2200 m d’altitude. Température extérieure descendant à 10 degrés : Sweat shirt, écharpe et doudoune ressortent des valises !

Cet hôtel historique, récemment rénové, abrita les pourparlers entre le gouvernement philippin et le CPLA (Armée de Libération des Peuples de la Cordillères) jusqu’à la signature, en 1986, d’un accord de cessation des hostilités, devant conduire à l’autonomie de la province. En 2024, cette autonomie n’est toujours pas effective…

9
mars

La route qui passe par Baguio offre de très belles vues plongeantes sur la vallée. Nous sommes toujours à plus de 2000 m d’altitude. Sur les versants de la montagne, chaque cm2 est aménagé en terrasses cultivables, parfois très exiguës. Ici très peu de riz mais plutôt des légumes en grande variété, qui sont ensuite vendus dans les échoppes qui bordent la route ou dans celles des nombreux villages dispersés alentour.

Nous faisons un arrêt à la « strawberry farm » à l’entrée de la grande ville de Baguio. La saison de la fraise, spécialité de la région va de janvier à mars. Ainsi nombre de stands installés à proximité des imposants champs de fraises écoulent la production du jour, ainsi que toutes sortes de produits dérivés allant des confitures aux bonnets en laine en forme de fraise !

Compte tenu de la circulation intense du samedi, qui ralentit notre traversée de Baguio, nous décidons de tester pour le déjeuner le drive du Mac Do Philippin « Jollibee ». Pas si pire !


Nous avons beaucoup aimé cette 1ere partie de notre voyage et recommandons cette étape en montagne, qui outre ses panoramas fabuleux, nous ont permis d’approcher la réalité de la vie des Philippins en milieu rural : habitat souvent précaire, niveau de vie manifestement peu élevé, mode de vie simple.

Bien sûr nous aurons passé 2 journées en voiture aller-retour pour atteindre ces sites au nord de Luzon, mais les échanges avec Edwin, notre chauffeur nous ont aidé à illustrer certaines lectures sur les Philippines, notamment la faiblesse des salaires, l’exil souvent nécessaire pour trouver du travail. Ainsi la femme d’Edwin travaille actuellement à Taïwan, ne rentre que 15 jours par an et ce depuis plus de 9 ans. Ils ont 2 enfants adolescents qu’ils encouragent au prix de sacrifices, à faire et à réussir des études pour leur assurer un meilleur avenir. Environ 2 Millions de Philippins, dont une majorité de femmes, sont partis à l’étranger depuis 1970, pour trouver du travail et un salaire convenable.

10
mars

Retour hier soir dans le monde d’aujourd’hui : le contraste est saisissant ! Se retrouver dans un mall brillant de lumière, aux boutiques de marques, aux restaurants balayant toutes les cuisines, au casino aux machines électroniques …loin si loin des régions calmes de haute montagne, de rizières, de gens simples au mode de vie d’un temps qui parait ancien. Pouvoir goûter et apprécier les 2 est un luxe inestimable et permet de relativiser…

Ce matin, un avion nous a fait changer d’île et encore une fois d’ambiance. Nous passerons 3 jours sur les îles très voisines de Panglao et de Bohol, situées au centre des Philippines. Beaucoup d’animation bruyante et de touristes ici, contrairement au nord de Luzon qui n’attire pas les mêmes touristes. Il fait beau et la température s’élève à 30°. Le tuk tuk est le mode de déplacement usuel, très pratique et pas cher, qui permet de relier rapidement hôtels, restaurants et activités.

11
mars

Nous avions depuis la France réservé avec une agence locale une journée de visite de l’île de Bohol (BNT travel and tours. 200€ pour 2, repas inclus). A 8h30 chauffeur et guide nous attendaient à l’hôtel.

1er arrêt au marché de Tagbilaran, agglomération bruyante et vivante, porte d’entrée de l’île de Bohol. Nous ferons le plein de fruits locaux ( mangues, papayes, ananas, bananes, mais aussi mangostan, caimito, marang…) pour compléter le repas de midi prévu pour être pris chez l’habitant.

30 mn plus tard nous arrivons au sanctuaire des Tarsiers. Espèce de mini primate (12 cm) en voie de disparition, endémique de Bohol, ils sont ici protégés dans leur habitat naturel. À l’abri dans les feuillages, ils sont invisibles et seul l’œil acéré d’un ranger du parc nous a permis d’en observer quatre. C’est l’heure de la sieste, il convient de respecter silence et absence de flashs, car ils sont très fragiles et sensibles. Leurs yeux sont exorbitants et ils peuvent tourner la tête sur 360 °

Quelques kms plus loin, une marche d’une quinzaine de minutes sur un chemin raide et des escaliers en bois plus que rudimentaires nous conduit aux Camugao falls. Au cœur d’une végétation luxuriante, une cascade imposante s’écoule dans un bassin où l’on peut se baigner. Compte tenu de la saison, le débit est plus faible mais l’endroit est rafraîchissant.

Après les chutes, nous découvrons les Chocolate Hill. Ces 1200 collines, de 100 m de haut, émergent de la jungle et les herbes sèches qui les couvrent prennent, à la saison sèche, une teinte chocolat. Voilà pour la petite histoire de cette curiosité géologique. Pour y accéder et nous faire éviter le grand parking et la foule du site « photo » officiel, notre guide nous conduit à une colline proche, disposant d’un sentier que nous gravissons en une vingtaine de minutes. Nous découvrons alors, dans le calme et sous une chaleur de plomb, un magnifique panorama.

Changement de décor pour le déjeuner. Retour dans la plaine, dans un environnement rural où une famille d’agriculteurs nous accueille pour le déjeuner que nous prendrons sous un auvent, devant leur petite maison, seuls à notre table. La mère de famille nous a préparé un copieux repas philippin avec poulet adobo, aubergines farcies, riz, nems, haricots verts, nouilles au porc, beignets de banane…Les fruits achetés par notre guide au marché de Tagbilaran complètent le dessert. Ici pas de couteau, on mange avec cuillère et fourchette ! L’accueil de touristes offre un petit complément de revenu aux habitants et nous permet d’approcher la vie simple des campagnes.

C’est la période de récolte du riz. Les agriculteurs moissonnent le riz avec des faucilles, le mettent en gerbe et séparent les grains de la paille à l’aide d’une antique machine. Les grains sont ensuite mis à sécher sur de grandes bâches posées à même la route.

La dernière étape de ce programme nous conduit dans un parc naturel (Magsaysay ) qui semble abandonné à la jungle et aux singes…courte ballade à pied sans trop d’intérêt …

12
mars

Rien de programmé aujourd’hui…on apprécie !

Petite balade le long de la plage étroite d’Alona. Restaurants et hôtels s’y succèdent, laissant peu de place aux transats. Cela ne donne pas envie de s’y installer ou de se baigner.

Quant à la rue principale d’Alona elle est encombrée, bruyante et agitée.

Notre hôtel étant au calme à l’écart du centre, nous nous y réfugions pour un après midi détente lecture musique!

Nous finissons la soirée chez Giuseppe un bon restau italien où nous retrouvons vin des Pouilles, charcuterie, fromages et tiramisu !

13
mars

Notre avion prévu pour partir à 7h15, a décollé à 8h45! Bien la peine de se lever à 4h15! Notre crainte était surtout de rater la correspondance pour Coron à Manille, sachant qu’il nous fallait, pour la prendre, changer de terminal. Nos valises par ailleurs risquaient de ne pouvoir nous suivre !

Mais grâce a un transfert efficace en minibus et un retard du 2 ème avion également, nous et nos bagages avons atterri comme prévu au petit aéroport de Busuanga vers 13 h. Avant de sortir de l’aéroport, il faut payer une taxe environnement de 200 PHP (3,5 €) par personne, et indiquer le nom de l’hôtel qui nous hébergera pour mobiliser le chauffeur correspondant parmi ceux qui attendent devant l’aéroport. Les principaux hôtels et restaurants sont situés à environ une vingtaine de minutes de l’aéroport et il vaut mieux organiser son transfert à l’avance (500 PHP pour 2).

Notre hôtel est à l’écart de la ville de Coron, mais les tricycles ou tuktuk attendent devant l’hôtel et nous emmènent, pour 40 php par personne, en une dizaine de minutes dans le centre grouillant et très animé.

Attention, ne pas confondre Coron Town, située sur l’île de Busuanga, et Coron Island, toute proche, sur laquelle vivent environ 2000 indigènes et qui n’accueillent les touristes qu’à certains endroits.

15
mars

Grande journée bateau aujourd’hui : Island Hopping! Nous avons réservé hier, auprès de l’agence Calamian travel le « Coron island super ultimate tour » Départ 7 h30 de l’hôtel. Retour vers 18h. Le prix est de 3700 PHP( 60€) pour 2 avec déjeuner, entrées dans les sites, mais ne sont pas compris la location de palmes, masques, et autre canoë, plus qu’utiles si l’on veut participer aux activités proposées lors des arrêts.

A l’arrivée à l’embarcadère, il y a foule ! Et l’organisation de l’accueil est assez confuse mais on finit par embarquer avec 16 autre personnes dans un vieux bateau de bois, heureusement couvert. Beaucoup de vent ce matin et un grand soleil.

Le tour permet de se rendre dans les 7 endroits les plus beaux et les plus fameux de cette l’île de Coron : Twin Lagoon, Barracuda et Kanyangan Lake notamment. Le paysage rocheux caractéristique de Coron et Palawan est fait de falaises karstiques pouvant atteindre jusqu’à 600 m de hauteur. Les eaux des lagons et des lacs sont turquoises et cristallines : on s’y baigne avec envie et plaisir.

Le nombre de bateaux qui naviguent sur le même circuit est impressionnant et les points d’arrêt sont envahis de touristes. Notre bateau étant parti parmi les derniers vers 9h30! nous avons eu la chance d’aborder les spots un peu plus tranquillement! Et d’apprécier ces paysages majestueux, sauvages et très beaux.

Le repas varié et bien présenté, est preparé à l’arrière du bateau pendant la croisière et est servi sur des tables ombragées le long d’une jolie plage. Guide et équipage sont très accueillants et attentifs.

Le circuit, son déroulement et son organisation font qu’il est clairement destiné en priorité aux touristes faisant du snorkelling et du canoë. Pour les autres qui comme nous souhaitions avant tout découvrir les paysages et profiter d’une ballade en mer, c’est un peu long. Bien sûr il existe des formules permettant une croisière privée, à la carte et sur mesure mais les prix nous ont paru élevés environ 8000 PHP soit environ le double.

15
mars

Pas de programme aujourd’hui. Mais une mission à accomplir, repoussée depuis plusieurs jours …trouver 2 timbres pour des cartes postales achetées au musée de Bontoc! Les cartes électroniques restent la solution ultime !

La poste de Coron est au centre ville. En fait une petite pièce sombre, grillagée côté rue et plus qu’encombrée à l’intérieur. Juste la place pour 2 chaises sur lesquelles 2 personnes sont assises. Le « postier ? » très aimable nous regarde avec curiosité et nous informe que les timbres arriveront la semaine prochaine. Il n’a que des timbres à 1 PHP et d’après nos recherches il nous faut des timbres à 60 PHP ! Il nous propose de garder les cartes, de lui payer les timbres et il se chargera de les envoyer ! Nous avons de fort doute qu’elles arrivent un jour en France !

Ayant vu une pub dans un tuc tuc, nous partons à la recherche de la cachew factory de Coron. Autant ramener des productions locales que des babioles qui ne servent à rien. Donc après les mangues séchées au chocolat achetées à Bohol, nous investissons dans les noix de cajou. Mais le plus c’est qu’à peine rentrés dans le magasin on nous propose de visiter la factory. Au sous sol nous découvrons tout le processus aboutissant aux sachets de cajoux : pas étonnant que ce soit cher! Ici, une par une les noix séparées du fruit, sont épluchées et coupées en 2 à la main. Elles sont ensuite séchées au soleil, cuites dans dans un bain d’huile de coco 35 mn et égouttées sur un papier journal. Puis vendues en sachets de différentes tailles. On les trouve nature, séchées, grillées, épicées ou encore caramélisées.


16
mars
16
mars

Notre vol retour via Doha part demain en fin d’après-midi.

Les aléas d’horaires sur les lignes intérieures Philippines (encore plus d’une heure de retard au départ de Busuanga ce matin) nous ont conduit à privilégier une nuit d’étape à Manille avant notre vol international.

Nous profitons donc d’un après-midi de repos bienvenu à l’hôtel.

17
mars

Pour cette dernière journée à Manille nous avons réservé auprès de l’agence Filipino Travel et Tours, une demi-journée de visite avec chauffeur des principaux points d’intérêt de la ville.( 9300 PHP / 150 € pour 2 )

A priori Manille n’est qu’une porte d’entrée obligée lors d’un voyage aux Philippines. Embouteillages, bruit, pollution, pauvreté n’incitent pas les touristes à la parcourir. Mais il serait dommage de ne pas profiter d’une étape entre deux vols pour avoir un bon aperçu de la capitale.

Nous sommes d’abord allés au Cimetière et mémorial américain. Paisible et bien entretenu il abrite le plus grand nombre de tombes dans un cimetière pour les soldats américains tués pendant la Seconde Guerre, soit plus de 17 000. Le gazon vient des États Unis et les croix sont en marbre d’Italie. De grandes cartes murales en céramique retracent les épisodes du conflit dans le pacifique, une zone de conflit que les européens connaissent moins bien et c’est très instructif.

Nous avons ensuite traversé différents quartiers de la Métropole de Manille ce qui nous a permis de prendre la mesures des écarts entre la prospérité et la modernité des zones résidentielles des ambassades, business centers et autres hôtels 5 étoiles du quartier de Makati et la pauvreté d’autres quartiers aux rues bordées d’habitats précaires.

Ces différences se retrouvent aussi au niveau des moyens de locomotion : voitures de marque et de grosses cylindrées côtoient les tuk tuk, tricycles et jeepneys !

Le quartier le plus intéressant est le plus ancien, Intramuros. Fortifié, central et historique, il témoigne du passé hispanique de la ville.

Fort Santiago a été construit au 16e siècle. Il permettait de contrôler les mouvements dans la baie de Manille et d’en assurer La Défense. Plus tard, il devint le symbole de la révolte des Philippins contre les différents occupants. Le héros philippin José Rizal, poète révolutionnaire y fut exécuté en 1896 par l’occupant espagnol. Aujourd’hui, lieu de promenade, les vestiges permettent de remonter cette histoire. On y trouve même une expo des principaux monuments historiques de Manille en …lego !

Le circuit se poursuit à pied vers la Cathédrale de Manille, édifiée en 1571, et reconstruite 7 fois depuis au gré des aléas climatiques et militaires. La coupole est immense et les vitraux racontent la christianisation du pays. Un mariage empêchait ce jour la déambulation complète à l’intérieur.

Plus loin, un petit marché dans une rue qui débouche sur l’Eglise San Augustin, un monument historique national inscrit au patrimoine de l’Unesco. Il s’agit de la plus vieille église baroque en pierre du pays (16e siècle). À l’intérieur des peintures en trompe l’œil réalisées par des artistes italiens au 19e siècle et une superbe porte en bois à 4 panneaux retraçant la vie de St Augustin. Et là encore un mariage…le rose semble être le wedding dress code philippin !

Autour de la place quelques maisons typiques dont la Casa Manila, une reproduction muséale d'une maison "Illustrado" de l'époque espagnole.

Nous retournerons à l’hôtel après avoir longé le Parc Rizal, lieu de détente chargé d’histoire, l’un des plus grands parcs d’Asie. Déclaration d’indépendance du pays en 1946, manifestations contre le président Marcos dans les années 1970/80, JMJ en 1995 notamment s’y sont déroulés. Aujourd’hui dimanche il semble y avoir foule, aussi nous n’y traînons pas.

Notre itinéraire passe par la longue promenade le long de la baie, où d’imposants travaux semblent en cours pour tenter de lutter contre la pollution, mais c’est paraît il l’endroit idéal pour admirer des couchers de soleil grandioses.

Pour finir, grande avenue bordée de mall aux marques connues : IKEA, Uniqlo….

Après avoir dîné à l’hôtel nous rejoignons l’aéroport : l’avion part à 23h50 et on s’y endort.

18
mars

Le voyage retour est long …plus de 3 h d’attente à l’aéroport de Doha.

Mais nous rentrons avec nombre d’images dans la tête, d’échanges avec les chauffeurs ou les guides qui nous ont permis de découvrir ce pays archipel si varié et si contrasté. Nous retiendrons aussi la gentillesse de l’accueil et les sourires des gens croisés au fil de nos balades. Deux semaines pour tant d’îles peuvent paraître insuffisantes, surtout compte tenu des temps de trajet mais les îles visitées nous ont donné chacune avec ses particularités un bon aperçu des différentes facettes dés Philippines.