Par CBL
Objectif: 4 semaines…Islande et Féroé. La mécanique de notre van, neuf 3000km, en a décidé autrement ! Itinéraire adapté aux pannes, sessions garage, voyage écourté, mais quand même de belles images.
Du 15 mai au 15 juin 2025
32 jours
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15
mai

Un an que le billet de bateau est réservé pour la traversée de Hirtshals, au Danemark, à Seyòisfjöròur à l’est de l’Islande. Une seule compagnie, Smyrill Line, une seule liaison par semaine…il faut réserver longtemps à l’avance si on veut choisir le bon prix, la bonne date, la bonne cabine… ( le site internet de la compagnie est bien fait)

Plusieurs semaines que l’on cogite sur nos bagages, nos provisions et l’équipement de notre van. Quelques données nous y aident:

- la météo : fin de printemps /début d’été : 8/11 degrés ( vent et pluie surviennent à leur gré …) : coupes vent, polaires , sur pantalons, gants et même parkas de ski ! Le tout stocké dans une grande boîte IKEA dans le coffre,

-les consignes pour la douane : adieu le petit frigidaire bien rempli de gourmandises au départ : Viandes, oeufs , laitages…ne franchissent pas la frontière ! Une 2 éme boîte IKEA nous permettra de stocker quelques bonnes conserves sucrées, salées, et une 3 éme quelques bouteilles de vin, tout en respectant les quantités imposées : Par personne, 10 kg maxi de denrées alimentaires hors produits frais, et 6 bouteilles de vin !

Le coffre chargé, nous prenons la route pour 1700 km à travers la France, l’Allemagne et le Danemark. Même périple qu’en 2022 quand nous sommes partis au Lofoten !

16
mai

Plus de 6 h d’autoroutes aujourd’hui sans discontinuer ! Travaux , accidents, bouchons retardent le trajet. Mais il fait beau, on est 2 à conduire et on avance comme prévu !

Avant de s’installer sur l’aire de camping car ce soir, nous prenons soin de faire le plein de diesel. Hier soir pas de chauffage, ni d’eau chaude faute de quantité suffisante de diesel…! Et pas de pièces de1 € pour se fournir en électricité !

17
mai

Soirée soleil au nord du Danemark, dernière étape avant notre traversée de 3 nuits vers l’Islande, avec une escale de quelques heures aux Îles Féroé.

Une petite marche jusqu’à la plage pour effacer les km d’autoroute !

18
mai

Le bateau part à 15h et cela nous laisse le temps de savourer le temps bleu, doux et ensoleillé et d’organiser nos affaires en vue de cette traversée de 3 jours.Au port, le vent souffle.. L’attente n’est pas très longue et nous aurons juste le temps de pique niquer en finissant les quelques produits frais qui nous restent et qui ne pourront rentrer en Islande! Notre cabine est situé au 7 eme niveau à l’arrière du ferry. L’heure sur le bateau est celle des Féroé, donc 1 h de moins qu’en France. Le dîner que nous avons réservé avec le billet ( préférable pour des raisons de coût et de disponibilité) nous sera accessible à 19h15 : nous avons donc tout le loisir de nous balader sur les ponts et de faire une 1ère découverte de l’intérieur du bateau.

19
mai

Après avoir longé hier soir la Norvège, notre bateau passe cet après midi au nord des îles Shetland. Le ciel est toujours bleu et ensoleillé, ce qui permet de profiter des ponts extérieurs.

Le ferry Norroma appartient à la compagnie féroïenne Smyril Line. Le choix de la date du voyage est très important. Par exemple le prix de la traversée pour 2 personnes et un van de 6 mètres varie du simple au double entre le 18 mai et le 15 juin (de 1800 à 3500€! Aller retour). A cela il convient de rajouter le prix de la cabine ( de 50€ sans hublot à 150 € par nuit) et des repas (cafétéria, restaurant buffet, ou restaurant à la carte) En ce qui nous concerne notre dépense pour ces traversées aura été de 3000€. Nous aurions payé pour les même prestations 5000€ avec un départ mi juin.

20
mai

Courte étape à Torshavn, ce qui nous permet de prendre le petit déjeuner à l’extérieur du bateau et de découvrir nos 1ères maisons aux toits en herbe ! Juste une courte visite sous le soleil chaleureux. Au retour d’Islande notre arrêt sera plus long et nous ferons un tour d’une semaine dans ces îles danoises.

Retour au ferry pour le départ de midi. Avant de retrouver la pleine mer, nous naviguons 2 heures entre les nombreuses îles de l’Archipel. Nous profitons de la lumière pour photographier ces paysages grandioses que nous traverserons au retour pendant la nuit.

Dernier repas ce soir sur le bateau. Le restaurant buffet avec sa formule tout compris est intéressant, varié et appétissant. Par contre inutile de réserver à l’avance la formule de midi à la Cafétéria qui est très ordinaire. Le buffet de petit déjeuner tout comme celui du soir est généreux et offre un beau choix.

21
mai

Brouillard et thermomètre affichant 5 degrés, nous accueillent sur le port de Seyðisfjörður !

À la sortie du ferry les douaniers font la haie d’honneur aux véhicules : très peu sont contrôlés. Les formalités d’importation temporaire ont été faites en amont sur internet, à la demande de la compagnie de ferry.

Notre 1ère étape sera au supermarché Bonus de Egilsstaðir pour remplir notre frigidaire arrivé vide conformément aux consignes ! On bataille un peu pour décrypter les étiquettes en Islandais mais on arrive tout à fait à faire nos 1 ères courses de viande, charcuterie, fromages et laitages. Ces produits ainsi que les fruits et légumes ne sont pas stockés dans des rayons réfrigérés mais dans des pièces « chambre froide » !

Arrêt aussi au magasin d’état ou l’on se procure les boissons alcoolisées (les bières sans alcool se trouvent dans les supermarchés !) : 75cl de Whisky, 75cl de gin, 2 bières : 98€!

Le soleil est revenu et provoque de belles lumières sur le paysages de montagnes encore enneigées, au pied desquels coulent des rivières.

Notre route (94) nous mène à Hafnarhólmi, cul de sac et bout du monde, presqu’île équipée de passerelles pour observer les oiseaux dont les amusants macareux moines ou perroquets de mer, de la famille des pingouins.

A proximité, dans le village de Lindarbakki, la vedette est une vieille maison traditionnelle, mangée par les herbes.

Route en sens inverse pour atteindre les bords du lac Lagarfljót, où nous passerons la nuit ce soir.

22
mai

Très beau soleil ce matin encore: les températures monteront jusqu’à 22 dans la journée : étonnant, mais les prévisions sont pessimistes !

2h30 de route jusqu’à notre 1ère étape : Dettifoss. Les premiers km le long du lac miroir de Lagarfljòt sont verts, arborés, et semés de lupins et de moutons. Et puis les paysages de la route numéro 1 deviennent désertiques dans tous les sens du mot : pas d’âmes qui vivent, des cailloux, des terres noircies…paysage lunaire, désertique et volcanique. Peu de circulation, pas de bas côtes ou d’aires pour s’arrêter …

20 mn de marche depuis le parking pour atteindre la plus puissante cataracte d’Islande. Impressionnante et auréolée de couleurs telles celles d’un arc en ciel.

Nos étapes suivantes : Krafla, Hverir, Myvatn ( et ses bains chauds où nous avions réservé) seront vite oubliées et abandonnées. Un voyant moteur s’est allumé : faiblesse du filtre à particules qui nous condamne à rouler doucement vers la plus proche grande ville : Akureyri dans un camping où nous attendrons l’assistance Mercedes.

Le moral est à 0 !

23
mai

Il a plu toute la nuit. Nous sommes dans l’incertitude de la suite de notre voyage ! Après échanges avec l’assistance en France, nous nous rendons chez un agent Mercedes à Akukeyri. Spécialiste poids lourd, il nous oriente vers un agent Mercedes véhicules légers. Gentillesse, disponibilité, écoute, notre filtre à particules est régénéré : on peut repartir ! Aucune certitude sur la durée de l’intervention et recommandation express de consulter un garagiste au retour en France pour remédier durablement à l’anomalie !

Du coup on reprend notre circuit après un plein du frigidaire chez Kronan à Akukeyri ! Pourquoi a t- on fait le plein de conserves avant de partir ? Superbe rayon de viandes, de légumes et de produits laitiers ! Seuls les fromages ne nous séduisent pas! Mais…les prix sont 50% plus chers qu’en France, voir 100% pour la viande…! ( quelques prix : 6 œufs : 3€; 250g de saumon gravlax : 10€; 400g de côtelettes d’agneau : 25€; yaourt aux fruits : 1€ ; 250g de beurre :3€; 1 l de jus d’orange frais : 3€; 400g de tomates : 3€; 400g de fraises : 6€)

La route le long du fjord traverse d’anciens villages de pêcheurs, peu animés en cette saison: Hjalteyri, Hauganes, Dalvik, Olafsjòrõur.

Après 2 longs tunnels, entrecoupés d’un superbe fjord désert, nous arrivons à Siglufjöròur.

C’est dans ce port de pêche que la ruée vers le hareng islandais se développera au tout début 20 éme siècle, à l’initiative d’entrepreneurs norvégiens. Surexploité jusqu’au milieu du siècle, le hareng a disparu rapidement dans les années 1960 jusqu’à l’arrêt de toute activité en 1968. Un écomusée retrace cette épopée, de belles bâtisses permettent de faire revivre bateaux, fabriques de harengs saur et atelier de séchage. L’émouvante reconstitution des logements des ouvrières permet d’imaginer la dureté des conditions de vie dans l’industrie du hareng. À découvrir !

24
mai

La route longe le fjord entouré de montagnes enneigées.

Quelques arrêts ponctuent notre étape : peu après le village de pêcheurs d’Hofsós, une minuscule chapelle en bois à toit de tourbe (17e siécle) accessible à pied par un petit chemin protégé par une barrière.

Plus au sud du fjord se trouve la ferme de Glaumbær : véritable écomusée emblématique de l’architecture traditionnelle des fermes à toit de tourbe du 18e-19e siècles. Disposition, meubles et objets de l’époque permettent d’imaginer le quotidien de la vingtaine de personnes qui vivaient là en communauté avec le pasteur et sa famille.

À côté 2 maisons en bois illustrent l’architecture qui a succédé à celle des fermes en tourbe.

Quelques km plus loin, encore une jolie église en bois à toit de tourbe(19e siècle). Dommage qu’elle ne soit ouverte qu’en juin!

Notre itinéraire devait nous permettre de continuer de longer la côte le long du nord ouest de l’Islande : 2 belles presqu’îles aux nombreux points d’intérêt. Malheureusement le sort en a décidé autrement : le voyant d’alarme du moteur s’est de nouveau déclenché : notre problème de filtre à particules refait des siennes ! Nous décidons de descendre directement à Reykjavik chez le concessionnaire en titre ! Très inquiets sur la suite potentielle de notre voyage.

25
mai

Le camping où nous nous sommes arrêtés à deux heures au nord de Reykjavik, à Fossatun, nous offre l’opportunité de faire une petite balade au pays des Trolls avant de repartir toujours au ralenti vers la capitale.

Un parcours aménagé dans un paysage de rivière, de lac et de collines couvertes de lupins, est bordé de panneaux contant l’histoire du dernier Troll ayant résidé en ces lieux et décryptant les secrets et légendes liés aux elfes et aux trolls. Les illustrations sont tirées d’un album écrit par Steinar Berg, maître des lieux, qui lorsqu’il arriva dans la région, trouva un rocher en forme de tête de troll près des chutes des Trolls. Cela l'inspira pour écrire des contes folkloriques sur les trolls, vendu un peu partout sur l’île. Il en existe même une traduction en français.

26
mai

À 8 h ce matin nous étions chez Mercedes pour tenter de trouver une solution à notre problème de moteur. Efficacité, sérieux, professionnalisme au programme de la matinée. Une intervention temporaire nous permet de repartir pour quelques 800 km paraît il. Une pièce doit être changée, elle est aussitôt commandée en Allemagne et nous devrons revenir vendredi ou lundi pour une journée de travaux!

Le moral remonte, l’itinéraire est revu en fonction des contraintes , le frigidaire re rempli et on repart en direction du Cercle d’or.

Nous traversons le Parc National de Thinkvellir, classé par l’Unesco pour son intérêt historique et géologique : lac, îles et surtout larges failles parallèles qui strient la plate toundra. Du Visitor center (parking payant 7€ ) on accède directement à la plus grande faille de la Région (8km) oú se réunissait le parlement islandais dès 930.

La rivière Oxara se jette dans la faille rocheuse en une vrombissante cascade. Le parking P3, qui permet d’atteindre à pied cette cascade (Oxararfoss) par un sentier de pierres encaissé, est gratuit (recommandé).

27
mai

La découverte des 2 autres sites emblématiques de ce Cercle d’or ( qui n’a rien d’un cercle!) est au programme de la journée.

Le temps est presque ensoleillé : chance !

Geysir, zone géothermique la plus fréquentée d’Islande : volutes de fumée, mares de boue bouillonnante, sources chaudes et geysers ! ( du verbe islandais gjosa, jaillir). 2 plus précisément : l’un très impressionnant mais capricieux : il ne se réveille que quelques fois par an, l’autre Strokkur qui jaillit environ toutes les 10 mn !

On conseille le chemin qui grimpe sur le relief et permet d’admirer le site d’en haut ( environ 45 mn de marche AR)

Le parking du site est payant (7€), mais les indications, explications, cartes et panneaux directionnels font défaut.

20 mn plus loin Gullfoss : là tout est bien organisé : fléchage, informations …et parking gratuit!

´Magnifique cascade de 32 mètres dont la chute progresse par étapes. À chaque avancée sur le chemin on découvre une nouvelle perspective : puissante, grondante elle fascine par son débit et sa force.

Non loin de là nous profiterons en fin d’après midi du bassin du Secret Lagoon à Fluòir pour nous détendre en pleine nature dans les eaux chaudes de la plus ancienne piscine naturelle d’Islande. ( 58€ pour 2 avec serviettes. Réservation non nécessaire à cette saison )

28
mai

Décidés ce matin à descendre sur la côte Sud à l’Est de Reykjavik, notre élan a été coupé par le voyant orange du moteur qui s’est de nouveau allumé !

Résultat, nous sommes retournés investir la concession Mercedes…dont nous sommes repartis avec la consigne de ne pas trop rouler jusqu’à ce que le changement de filtre soit remplacé quand celui ci sera arrivé d’Allemagne…Et demain c’est férié donc …nous nous sommes posés dans un camping proche de l’aéroport. Et avons loué une voiture pour 2 jours pour nous permettre d’explorer la péninsule de Reykjanes.

Avant que le voyant ne s’allume, nous étions allés jusqu’à Keldur, plus vieille ferme d’Islande à quelques km au nord de Hella. Un peu déçus car le site n’ouvre qu’au 1er juin semble t il et qu’il n’y a pas donc pas grand chose à visiter !

Le soleil a réchauffé notre fin d’après midi et nous avons marché du camping jusqu’à la mer : à priori il y a là un important port de pêche…d’où notre étonnement lors de nos investigations dans les supermarchés de ne pas trouver de rayons de poissons : l’offre se résume à quelques pièces de saumon fumé et à des tubes de caviar de poissons fumés. Où sont, ou vont les crevettes, langoustines et autres poissons pêchés en Islande ?

29
mai

Ciel bleu ce matin encore mais températures fraîches ! Après avoir récupéré notre petite voiture à l’aéroport, et y avoir chargé chaussures de marche, guides et pique nique nous partons parcourir la côte ouest de la péninsule de Reykjanes.

La petite route, squattée par les oiseaux et les canards, traverse des villages de pêcheurs aux églises noires en basalte.

Premier arrêt sur un petit parking peu après Hafnir, dans un paysage totalement lunaire, pour une balade au milieu des champs de lave. Le sentier, couvert de sable volcanique, n’est pas très agréable à marcher. Après 40 mn, nous atteignons le bord de mer et la falaise de Hafnaberg où nichent des centaines de guillemots.

La route atteint peu après le Pont entre 2 continents, une passerelle qui enjambe une faille géante séparant les plaques tectoniques européenne et nord américaine : un symbole à l’intérêt limité.

À l’extrême sud Ouest, un site sauvage s’ouvrant sur les falaises de Reykjanesta offre de magnifiques points de vue sur la mer. Un phare domine l’endroit depuis une Coline. (Parking payant 7€)

Les fumerolles au loin annonce la zone géothermique de Gunnuhver. Son cratère bouillonnant est le plus vaste du pays. De belles couleurs mais des photos difficiles à cadrer en raison de la proximité des bâtiments industriels de la centrale geothermique.

Nous poursuivons jusqu’à Grindavik, ville régulièrement victime de l’intense activité sismique autour du mont Fagradalsjall. Les traces des secousses sont visibles tant sur les maisons désertées que sur les routes coupées. Depuis 2021, plusieurs coulées de lave ont provoqué l’évacuation de la ville et noirci les paysages alentours. L’ambiance est désolante.

30
mai

Nous reprenons sous le soleil (oui, oui ! ) et avec la voiture, le tour de la péninsule de Reykjanes La route qui longe le lac Kleifervatn offre des vues magnifiques et apaisantes sur les plages et les falaises de lave noire.

L’arrêt à Seltùn offre une petite balade circulaire dans ce champ géothermique multicolore : vapeur de souffre, mares bouillonnantes et colonnes de fumée.

La route qui suit le sud de la péninsule nous conduit jusqu’à la petite église blanche de Strandarkirkja, construite en 1881 à l’abri d’une digue, et à l’écart d’un village, qui s’est progressivement dépeuplé. L’église demeure bien entretenue et l’endroit est inspirant.

Après avoir traversé la ville de Hverageròi qui offre peu d’intérêt tant ses rues sont monotones, tracées au cordeau et dénuées d’animations, nous poursuivons jusqu’a la vallée géothermique de Reyjadalur. Depuis le parking du site, un sentier gravit lentement la montagne parsemée de fumerolles, pour atteindre après 1 h de marche, une rivière fumante et des sources chaudes accessibles pour un bain thermal en pleine montagne.

Un petit passage à la station service pour faire le plein nous ramène aux dures réalités: à 2,20 € le litre, la douloureuse atteint 100 €. L’occasion de rappeler qu’en Islande, il n’y a pas que l’alimentation qui soit chère, la nuit en camping coûte en moyenne 40 € pour un van, 2 personnes et l’électricité. Pour une lessive avec séchage, disponible dans de nombreux campings, compter 7 à 9 €. Il faut reconnaître que par rapport aux pays du sud de l’Europe, les sanitaires des campings sont modernes et bien entretenus. Tous comme ceux qu’on trouvent sur les parkings des sites touristiques: Beaucoup plus propres que ceux des bistrots en France !

31
mai

Aujourd’hui retour vers Reykjavik, après avoir rendu la voiture de location.

Le soleil est toujours avec nous. La température est de 12 degrés donc frisquet pour nous, mais les Islandais sont en shorts et robes légères: pour eux c’est l’été et ils en profitent !

Sur notre route, la 3 eme ville d’Islande : Hafnarfjöròur. De la rue principale s’échappent quelques rues, bordées de maisons de bois centenaires, aux toits de tôle colorée. On est étonné par le calme et l’absence d’animation qui règne mais les boutiques ouvrent rarement avant 11h, voir midi pour certaines.

Un musée consacré à l’histoire et au passé de la ville, est aménagé dans plusieurs maisons anciennes, accessibles gratuitement. Objets anciens du quotidien, mobiliers d’époque, nous plongent dans l’atmosphère des intérieurs du 19ème et de la première moitié de 20eme siècle.

Nous continuons notre quête historique à l’est de Reykjavik où un grand musée de plein air rend hommage aux architectures rurale et urbaine des siècles derniers. La trentaine de maisons reconstituées sur le site vient en majorité de la région de la capitale. La visite des intérieurs et des ateliers raconte l’histoire des traditions, des métiers, et la vie des familles à différentes époques. L’endroit permet de conjuguer balade et découverte : le temps ensoleillé s’y prêtait tout particulièrement.

1
juin

Ciel plus gris et quelques averses nous accompagnent pour notre 1 ère visite au centre de Reykjavik. Pas de problème de stationnement : le tarif est raisonnable.

Sur le port le musée d’art moderne : bâtiment de béton brut et de métal il abrite des expositions temporaires : nous payons 10€ par personne ( discount) pour visiter un musée quasi vide …les expos pour l’été ( nous sommes le 1 er juin !) sont en préparation. Mieux vaudrait le fermer !

Plus loin l’imposant et iconique Harpa. Immense édifice aux multiples facettes reflétant le ciel et l’animation tout autour. Impressionnant iceberg de verre aux vastes espaces intérieurs, qui accueille concerts, spectacles et animations. Un restaurant et un magasin élégant de souvenirs animent le rez de chaussée. Les étages semblent privatisés car non accessibles. Dommage !

En revenant vers le port, on découvre le marché aux puces de Kolaportid qui se tient les samedis et dimanches. On y trouve de tout ! Même à manger!

Pour la pause déjeuner, brochette de poisson et un verre de vin dans un petit bistrot du port (Sægreifinn), au bon rapport qualité/prix (57€ pour 2) .

Nous partons ensuite à la découverte des rues commerçantes et animées autour de Hallgrimskirka, église symbole de Reykjavik dont la façade blanche rappelle les glaciers, et les courbes les orgues basaltiques qui cernent la cascade de Svartifoss. Un culte est en cours et nous n’aurons pas accès à l’intérieur qui paraît très sobre. Skólavöròustigur, rue commerçante animée offre une belle perspective sur l’édifice.

Une autre rue adjacente, Laugavegur, aligne elle aussi boutiques et bars.

2
juin

Notre van passe la journée au garage. La voiture de prêt nous permet de rejoindre le centre de Reykjavik pour sillonner les rues autour de l’hôtel de ville et du lac Tjörnin. L’hôtel de ville en béton et verre se dresse sur des pilotis sur la rive nord du lac. À l’intérieur une immense carte en relief de l’Islande nous permet de mesurer à quel point nos ambitions originelles ont été revues…

Le vent froid et vigoureux ne nous incite pas trop à la flânerie…et on parcourt rapidement la grande place de la vieille ville entourée d’institutions locales et les rues adjacentes bordées de maisons anciennes aux toits ondulées colorées.

En fin d’après midi nous reprenons notre van et notre circuit, pleins d’espoir, et filons vers Vik I Myrdal sur la côte sud. Petite ville très animée et touristique surplombée d’une petite église aux toit rouge et bordée de falaises caractéristiques.

Pas le temps pour des arrêts en cours de route au pied des cascades qui se succèdent le long de la route.

Arrivés au camping l’alarme moteur se déclenche à nouveau! Sommes dégoûtés et les cogitations sur la suite du voyage sont animées. Le bateau part jeudi…depuis l’est du pays à 600km !

Le vent est déchaîné et le camion sera secoué et giflé toute la nuit !

3
juin

Réveil à 5h après une nuit agitée dans nos têtes et dans le camion. Nous repartons à Reykjavik, les mains cramponnées au volant, le vent déporte le camion. Heureusement peu de circulation à cette heure là.

Notre van est de nouveau immobilisé au garage pour des investigations supplémentaires. Et nous repartons au centre de Reykjavik avec la voiture de prêt. Il fait froid et le vent souffle contrariant notre tour à pied. On se réfugie dans un chaleureux café librairie pour faire une pause.

En voiture nous remonterons à l’église de Hallgrimskirkja, pour visiter l’intérieur assez austère et l’orgue aux 5275 tuyaux. Nous ne sommes pas les seuls à nous poser ici, les touristes semblent chercher des abris !

Notre circuit passera aussi le long de la côte et nous permettra de voir la sculpture Solfar, le voyageur du soleil, symbole de Reykjavik.

De retour au garage nous apprenons que le problème est complexe, sera sans doute long à résoudre et qu’il est préférable que nous rentrions en Europe continentale avec le ferry hebdomadaire que nous avions réservé. Un technicien de Mercedes nous escortera donc demain jusqu’au port de Seydisfjordur, équipé du logiciel permettant un nettoyage forcée de notre filtre encrassé tous les 200 km. 8 h de route minimum nous attendent et pour être opérationnels à l’ouverture du garage demain matin, nous dormons sur le parking de celui ci !

4
juin

La tournure que prennent les événements nous a conduit, à regrets, à abandonner notre projet initial de nous arrêter au retour une semaine aux Féroé. L’objectif est de rentrer sur le continent pour régler ce problème mécanique. La Compagnie Smyril Line a été très réactive à nos mails et a modifié rapidement notre réservation initiale. Nous rentrons donc demain directement vers le Danemark.

Restent à parcourir dans la journée les 650 km qui nous séparent du port. Compte tenu de la météo nous prenons la route côtière sud n°1. Le vent souffle encore très très fort et il faut tenir fermement le volant, mais le bleu du ciel ensoleillé va nous permettre d’apprécier cette magnifique route et ses grandioses paysages aux facettes variées.

Une concentration d’images caractéristiques de l’Islande: cascades, falaises, plages noires, glaciers, déserts de lave, fjords, chevaux, moutons…tout y est et c’est pour nous très frustrant de ne pouvoir que balayer du regard ces immensités sans s’y arrêter pour admirer et réaliser. Par la vitre et le pare-brise, nous arriverons à prendre quelques photos à la volée et on se réjouit de faire ce trajet par la côte sud plutôt que par la côte nord, déjà traversée et plus austère.

Pour raccourcir de quelques dizaines de kilomètres la dernière partie du trajet nous coupons par la montagne plutôt que de suivre la route des fjords. La grimpette est ardue sur une route de terre irrégulière et très limite pour un véhicule comme le nôtre. Le thermomètre a chuté d’un coup de 14 degrés à 0 degré et il neige …c’est stressant après une déjà longue journée de route.

Finalement, après 11 h de route, nous nous installons au camping, près du port de Seyðisfjörður. II est tard mais nous sommes à pied d’œuvre pour pouvoir prendre le ferry demain matin.

5
juin

Le ferry avait 2 h de retard ce matin compte tenu de la météo. Nous avons rejoint le port à l’heure indiquée et profité du temps d’attente pour petit déjeuner et préparer nos affaires : 2 nuits cette fois : les horaires changent pour l’été. Effectivement la mer est agitée et le temps froid et triste cet après midi. Sieste, lecture, un temps de pause !

6
juin

Nous avons dépassé les Féroé cette nuit, l’arrêt était à 4h du matin : nous aurions dû descendre…La mer est redevenue calme et le ciel s’est éclairci.

Journée détente sur le bateau.

7
juin

Mer calme. Le ferry a rattrapé ses 2 h de retard. Températures plus douces qu’en Islande. Arrivée comme prévu en milieu de journée. Quelques courses et On prend la route. Compte tenu des arrêts répétés sur la route entre Reykjavik et le ferry de retour, on estime notre autonomie au Danemark à 150 km…et on a donc réservé pour 3 nuits dans un camping à Aalborg, au nord de la péninsule danoise du Jutland. Tout étant fermé pour 3 jours pour le week-end de Pentecôte. Nous anticipons une intervention chez le concessionnaire Mercedes à partir de mardi et un éventuel rapatriement via l’aéroport d’Aaborg.

Sur l’autoroute on a constamment l’œil sur l’indicateur du filtre à particules…qui va miraculeusement se régénérer ! Certes pas dans des conditions normales mais sans déclencher l’indicateur d’incident moteur. Incompréhensible !

Impossible donc de faire appel à l’assistance puisqu’il n’y a pas de défaut apparent !

8
juin

Journée tranquille dans un camping des plus confortables. On se donne comme objectif de rouler une centaine de km à 80 km/h pour tenter de reproduire le bug du filtre qui ne se régénère pas…échec, il s’est régénéré!

On décide dans ces conditions de ne pas attendre mardi et de repartir dès demain pour avancer sur notre itinéraire vers la France: on verra bien.

La ville d’Aalborg offre un centre-ville historique qu’on aurait aimé parcourir, mais le dimanche l’animation retombe et l’attractivité parait moindre. Même le Kunsten Museum of Modern Art que l’on visitera est déserté.

9
juin

Nous avons quitté Aalborg, l’œil sur le tableau de bord. 500km plus loin nous approchons d’Hanovre: à 4 reprises le filtre s’est régénéré de façon totalement aléatoire. À chaque montée en chargement on attends le verdict : régénération ou défaut du moteur! À suivre demain : encore 1000km!

12
juin

Notre souhait du jour : passer la frontière et arriver en France où les solutions seraient plus faciles à trouver ! Malgré une heure de bouchon, due à un accident sur l’autoroute nous avons pu gagner l’Alsace ou vin et jambonneau nous ont réconfortés…un peu !

12
juin
12
juin

Et voilà notre van a retrouvé son parking et prendra semaine prochaine le chemin du garage Mercedes !

Le retour au quotidien est décalé :

- ici c’est l’été. On a raté la fin du printemps et gagné quelques semaines quasi hivernales pour nous.

- ici l’environnement nous paraît très urbain, très agité, très bruyant alors qu’on a traversé de larges paysages désertiques, sans limites et incroyablement beaux. Une nature encore sauvage faite de cascades, de falaises, de volcans, de champs de lave, de fumerolles, de glaciers…A la fois apaisant et austère.

- ici des supermarchés immenses qui proposent de multiples choix pour des produits similaires. Un contraste saisissant avec les supérettes islandaises où nous avons pourtant trouvé l’essentiel ! Un apprentissage de la sobriété.

On gardera de belles images d’Islande mais notre perception et notre capacité à pleinement apprécier ont été altérés par nos déboires mécaniques !

Dommage !