Par CBL
Besoin de lumière et de douceur, peu de décalage et juste quelques heures d’avion...parfait pour février
Du 5 au 15 février 2020
11 jours
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5
fév

4 h de vol direct avec Easy Jet pour troquer hiver contre printemps. Une petite Fiat 500 réservée chez Cicar (15€/j, assurance tout risque, sans frais supplémentaires pour utilisation sur plusieurs îles) nous attends à l’aéroport de Fuerteventura et nous partons pour notre hôtel à La Oliva. La route est belle, au milieu de terres sèches et désertiques. À priori encore peu de touristes malgré les 28 degrés affichés en journée.

6
fév

Une journée pour découvrir le centre et le nord de l’île. On visitera le Sud au retour de Lanzarote.

Archipel volcanique, de la même génération que celles du Cap Vert, les Canaries présentent des reliefs irréguliers dont les couleurs de terre varient du gris à l’ocre, toujours désertiques de végétation et d’habitat. La route en corniche qui grimpe sur les sommets du centre de l’ile offre des points de vue de ce type vers l’ouest.

De petites villes soignées et fleuries ponctuent le paysage. Leurs maisons blanches aux balcons de bois, leurs places ombragées, leurs églises à plusieurs nefs, sont autant d’étapes accueillantes. On citera Betancuria,

Pajara,

Tiscamanita et ses moulins

À noter que le mirador de Morro Veloso conçu par C.Manrique est fermé

Nous continuerons jusqu’à Puerto Del Rosario pour grignoter quelques tapas au dessus du port envahi par d’énormes bateaux de croisières, avant de reprendre la route pour le nord de l’île. L’habitat en périphérie est constitué de petites maisons le plus souvent en lotissement mais la crise de 2008 est passé par là, de nombreux chantiers sont abandonnés et créent des verrues peu reluisantes pour le paysage.

La station balnéaire de Corralejo, bien qu’offrant une belle vue sur Lanzarote, ne présente en elle même aucun intérêt. L’attrait de cette région réside dans l’immense parc de dunes de sable qui se termine en longues plages. Honteux qu’un promoteur soit arrivé à déroger aux règles des 3 étages pour construire là deux complexes hôteliers hauts et massifs...

À El Cotillo, un mini port enserré dans les rochers vaut le détour. Mais la ville elle même n’est pas très attirante, malgré le phare.

7
fév

Après un petit tour de La Oliva,

nous avons pris le ferry pour Lanzarote. La traversée dure une vingtaine de mn. Arrivée à Playa Blanca. De la nous sommes montés jusqu’à Guatiza où nous avons loué pour 2 jours une petite maison perdue au bord de la mer, accessible par une route en terre. Nous avons eu à gérer en espagnol...un problème de clés et d’accès à la maison qui nous a pris une grande partie de l’après midi !

8
fév

Le temps est couvert ce matin. Comme hier il s’éclaircira dans la journée.

Nous consacrons notre journée au nord de l’île.

1ères impressions : plus de végétation, plus de villages blancs (30 000 habitants de plus) qu’à Fuerteventura. La marque de fabrique C.Manrique est bien partout présente : respect des sites, intégration paysagère des bâtiments, offre plurielle de centres d’intérêts nature et culture.

Samedi : marche artisanal sur la petite place de Haria. La 1ère petite route qui y monte traverse une vallée où l’on peut voir cultures en terrasses, pied de vigne ou végétation enserrés de muret de pierre noire, ou encore carrés de terre volcanique cultivée soigneusement délimités.

Mais la route est fermée au bout de 4 km et il faut faire demi tour.

De Haria nous irons jusqu’au Mirador del Rio : site super bien aménagé qui offre une vue dégagée sur la petite île Graciosa.

À noter qu’un billet combiné offre pour 35€ la possibilité de visiter 5 sites.Ne pas hésiter à le prendre.

La route redescend au milieu des champs de lave du volcan Corona

à la Cueva de los Verdes, où l’on peut parcourir les spectaculaires galeries souterraines et superposées créés par les coulées de magma. 50 mn de visite guidée (attention la tête) et une surprise...!

Pause déjeuner à Orzola, petite ville déserte à la pointe nord de l’île dont le seul atout est le point de départ des bateaux pour la Graciosa. Excellent poisson grillé sur la terrasse du restaurant Mirador El Roque. Avant Orzola ne pas oublier de s’arrêter à la Finca ecologica Aloe Vera, seul véritable producteur bio de Lanzarote. (marque Lanzaloe).

On redescendra par là route côtière à l’est qui traverse le Malpais de la Corona où lave noire et sable blanc se côtoient.

Plus loin, le complexe volcanique de Jameos del Agua, créé par Manrique mêle architecture moderne et cavités naturelles permettant un parcours étonnant ( café, restaurant, bassin où survivent des mini crabes albinos rarissimes...et amphithéâtre pour spectacles)

Enfin, dernière halte de la journée le jardin des cactus où Manrique a planté sur des terrasses, dans une ancienne carrière, plus de 1400 variétés de cactus de toutes les régions du monde.

9
fév

Nous sommes retournés à Haria pour visiter la dernière maison de C.Manrique. Il est d’ailleurs décédé accidentellement avant d’achever les transformations extérieures qu’il envisageait. Très belle architecture, respectant les traditions canariennes mais intégrant de façon contemporaine de grandes baies vitrées permettant le contact avec la nature. La maison est meublée et semble habitée, telle qu’elle était quand il est mort.

Pour mieux comprendre l’artiste et l’homme nous sommes ensuite allés voir la fondation qui lui est dédiée, à l’entrée d’Arrecife. Il s’agit là aussi d’une maison qu’il a construite et habitée, puis qu’il a lui même contribué à transformer en Fondation.( un billet combiné permet la visite des 2 sites)

Tout l’intérêt du site réside encore une fois dans cette prouesse du bâtisseur : construire au dessus et à l’intérieur de 5 cavités volcaniques formées lors des éruptions du 18 e siècle et reliées entre elles par des couloirs creusés dans le basalte. Impressionnant ! Un regret et une déception toutefois : le narcissisme de l’homme dont trop de photos perso ponctuent la visite, en le mettant en scène dans les différents endroits de l’habitation.

Nous changeons de point de chute et nous installons dans une résidence en bord de mer, à proximité d’Arrecife, pour nous permettre de parcourir plus facilement le sud de l’île

10
fév

Objectif de la journée : rejoindre le petit port de El Golfo au sud ouest pour déjeuner d’un poisson grillé dans l’un des nombreux restaurants du bord de mer ( Lapa Negra : belle sole grillée à 12€, ou plus chic : Casa Rafa) Une courte marche conduit au Lago Verde, étonnante flaque d’eau, dont la couleur tranche avec les falaises et la plage noires.

Un peu avant 2 étapes : les salines de Janubio, toujours en activité avec possibilité d’acheter du sel sous toutes ses formes !

Et Los Hervideros, rochers torturés, érodés, troués dans lesquels l’océan fougueux à cet endroit s’engouffre avec fracas et tonnerre.

11
fév

Journée volcans ! Visite du Parque de Timanfaya. Attente de 3/4 d’heure avant de pouvoir se garer. Il est 11h30... Par contre quand on est reparti vers 13h30 plus aucune attente...les bus repartent vers 13h pour emmener les touristes déjeuner !

Le circuit dans le parc se fait en bus, aucune signalétique à l’arrivée sur le site n’indique d’où partent ces bus...en fait ils sont stationnés avec les autres bus devant la boutique des souvenirs ! Il faut repérer la file des touristes qui attendent leur billet à la main!

Le tour du parc dure 35 mn ( une seule route étroite leur est dédiée) Des arrêts mais on reste dans le bus! Les photos se font à travers les vitres. Dommage car le paysage est assez remarquable. Des commentaires sont diffusés durant le trajet.

À l’aller ou au retour, on peut s’arrêter au centre des visiteurs de Mancha Blanca. Construction contemporaine bien intégrée, dans laquelle des panneaux explicatifs permettent de se familiariser avec le monde des volcans. On a même droit à une simulation d’éruption : 4mn pas très convaincantes.

Sur la route de retour, nous avons visité le Museo Agricola El Patio (5€). Culture et vie paysanne du 19 e sont mis en avant dans cette exploitation agricole restaurée et bien entretenue. Un endroit calme où il fait bon se balader. Peu de touristes

12
fév

Pour finir de faire tamponner le billet à entrées multiples achetés au Mirador, nous sommes allés visiter le Musée dArt contemporain d’ Arrecif, situé dans un Castillo restauré par C.Manrique. L’endroit est sympa mais on fait vite le tour des quelques œuvres exposées.

D’Arrecif nous garderons l’image de la petite lagune où sont stationnés les bateaux des pécheurs et de l’Eglise San Gines.

Sur le littoral ouest en dessous de l’aéroport, 2 stations balnéaires, Puerto del Carmen, et Puerto Calero qui semble nettement plus exclusive.

13
fév

Un site à voir, non indiqué dans les guides, la maison Lagomar à Nazaret qui aurait appartenu quelques jours à Omar Sharif avant qu’il ne la perde au bridge...Aménagée en partie par C.Manrique dans les cavités d’un immense rocher. Assez spectaculaire. Des passages étroits et des escaliers nombreux relient les différentes partis du jardin et de la maison.

Nous avons continué notre route pour la Geria en faisant un stop au monumento del Campesino, toujours C.Manrique. Site gratuit offrant quelques boutiques d’artisanat, prisé des bus touristiques. Pas trop d’intérêt en réalité.

Une petite flânerie à San Bartolomé pour voir quelques maisons anciennes, malheureusement le parcours annoncé n’est pas fléché et les endroits à voir difficiles à repérer. Dommage. Une belle petite église toutefois sur la place de la mairie. Nous nous sommes dispensés de la visite du musée Etnografico Tanit.

La route de la Geria est jalonnée de Bodegas situées au bord des vignobles. Les pieds de vignes sont épars, protégés de bas murets de pierres sèches, en fer à cheval, qui les protègent du vent, et poussent dans la cendre noire des volcans. Cela nous rappelle l’ile de Fogo au Cap Vert. Paysage insolite constellé d’alvéoles, au milieu duquel on peut faire quelques marches sur les sentiers séparant les parcelles. Pas très agréable, car les petits cailloux noirs et poussiéreux roulent bruyamment sous les chaussures.

14
fév

Nous voilà de retour à Fuerteventura, d’où nous repartirons demain pour Lyon. Et c’est là qu’on se dit que Lanzarote a plus de charme, de caractère et d’attraits.

On traverse toute l’île pour découvrir le sud de l’île. Morro Jable, grande station balnéaire où les resorts s’empilent sur la colline, ( pas sur la plage ! Merci) sans aménagement paysager. Large plage bordée d’espaces verts tout de même !

À signaler une belle route de Pajara à La Pared, qui traverse les montagnes désertes et arides du Sud Ouest de l’île avec un promontoire dédié à l’observation des étoiles.

15
fév

Incontestablement Lanzarote se démarque des autres îles : fascinants paysages noirs et ocre, où sont disséminés des petits villages aux maisons blanches, cerclés du bleu intense de l’océan. Art et nature, conjugué par César Manrique offrent par ailleurs nombre de points d’intérêt et de sites à visiter.

Une belle semaine au soleil et aux températures douces à 4 h d’avion de Lyon.