Retrouvailles à Paris pour une spéciale Molitor, puis on en profite pour visiter Lille et Roubaix, deux villes que l'on ne connait pas encore.
Du 20 au 24 juillet 2022
5 jours
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Cela fait un bon moment que nous rêvons de découvrir la piscine Molitor, réouverte seulement depuis 2014. Lieu mythique inauguré en 1929, le complexe a été laissé à l'abandon à partir de 1989. Investi par de nombreux graffeurs, ce lieu, désormais un hôtel, a gardé sa patte artistique street art. En effet, chacune des 178 cabines du bassin d'hiver est décorée par un artiste urbain.

Première étape : dégustation. Pause déjeuner sur le rooftop. Belle vue sur la Tour Eiffel, le parc des princes, le stade Roland Garros et la fameuse piscine.

Deuxième étape: installation. Découverte de notre chambre, la 201, qui donne sur le bassin d'été.

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Troisième étape : déambulation parmi les cabines. Sur deux étages, certaines œuvres attirent plus ou moins notre regard. Dans la chambre, un livre nous permet d'en apprendre plus sur chaque artiste et son œuvre.

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D'ailleurs, la vue sur le bassin d'hiver nous donne des envies de natation, ce qui sera chose faite à la prochaine étape.

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Quatrième étape : plongeon. On profite du bassin d'été presque seules, peut-être grâce à l'averse qui vient de s'abattre sur Molitor.

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Un petit tour par le bassin d'hiver...

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Dernière étape : collation. De nouveau sur le rooftop pour profiter de cocktails (offerts par accor hotels).

La pluie nous surprend mais nous trouvons refuge sous un grand parasol. En récompense, un bel arc-en-ciel qui part de la tour Eiffel.

Bonne nuit Molitor !

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7h ouverture des bassins : baignade pour les deux courageuses, devinez qui c'est ?!

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Petit-déjeuner 5 étoiles avec de bons jus détox, des cakes sucrés, des pains variés, un assortiment de laitages...

On profite du hall d'entrée où les mêmes artistes ayant décoré les cabines sont mis à l'honneur.

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Après avoir bien potassé le livre Molitor au bord de la piscine, nous retournons voir certaines cabines dont les subtilités nous avaient échappé. Dans l'une, une tête de tigre apparaît sous le flash à notre grande surprise.

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On est aussi attentives au travail de deux artistes se remémorant le passé subversif de Molitor, notamment lors de la rave party de 2001.

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Il est l'or, Molitor, l'heure de partir...

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On a juste le temps pour une dernière virée parisienne à la cinémathèque et son exposition Romy Schneider.

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Train pour Roubaix. Accueil très affable du patron de l'hôtel B&B situé juste en face de la gare. Bel arrêt chez les 3 Tricoteurs avec bières locales et planche à partager.

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De Roubaix, on ne voit que l'église Saint Martin, le plus vieil édifice de la ville, et l'hôtel de ville, dont le bas-relief sous l'attique montre les différentes étapes de l'industrie de la laine.

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En route pour la villa Cavrois, nous sommes trop en avance et décidons donc d'aller voir les jardins Mallet-Stevens à 5 minutes, du nom de l'architecte de cette villa.

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De l'extérieur, il s'agit d'une immense villa de briques jaunes surmontée d'une haute tour et flanquée de nombreuses baies vitrées.

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Mais c'est surtout l'intérieur qui nous surprend, nous emballe et nous ébahit. Construite par Mallet-Stevens entre 1929 et 1932 pour un couple d'industriels du textile, cette villa comprend deux étages pour une surface de 1840 m2 habitables.

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Endommagée pendant la seconde guerre mondiale puis abandonnée par la famille en 1986 et pillée, cette boîte à bijoux architecturale a su retrouver son élégance des années 1930. Le mobilier, les lumières encastrées, le choix des matériaux (marbre vert de Suède, marbre jaune de Sienne, poirier verni et noirci, acajou...) et les grandes baies vitrées donnant sur le jardin, sont autant d'éléments qui nous marquent.

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Il est temps de goûter à la gastronomie ch'ti : carbonade, welsh, tartine au maroilles... A essayer !

Hier la piscine Molitor puis le film avec Romy Schneider, aujourd'hui les anciens bains municipaux réhabilités dans le musée La Piscine. Voilà bien la piscine dans tous ses états !

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C'est le bassin entouré de sculptures et délimité par les deux immenses vitraux en arc de cercle qui fait la beauté du lieu.

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On a su bien intégrer les oeuvres d'art dans l'architecture du lieu : les sculptures autour du bassin et les tableaux dans les anciennes cabines.

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En restant dans le thème réhabilitation muséale, nous voilà à la Manufacture, le musée de la mémoire et de la création textile. Munies d'une tablette, notre visite est interactive autour de sept vidéos qui retracent l'évolution des métiers à tisser depuis le Moyen-âge jusqu'à nos jours. On apprend que l'apogée de Roubaix comme capitale du textile eut lieu en 1911. On apprend aussi que le passage d'une navette dans le métier à tisser a augmenté de 50 à 450 fois par minute grâce aux progrès techniques.

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Après un rapide passage dans un centre outlet, arrêt prolongé au Mercado Negro dégoté par Émilie. Bons cocktails dans ce lieu rétro, une ancienne usine de textile.

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Lille n'est qu'à 9 minutes en train de Roubaix, on a même appris que les deux villes étaient reliées en métro.

A notre arrivée, nous sommes attendues par une haie d'honneur formée par des statues vertes, symbolisant des concepts, par exemple la communication, la philosophie, la mémoire ... Elles ont été installées dans le cadre du festival Utopia, consacré au thème du développement durable.

Flop culinaire chez Meert, maison fondée en 1677, étant sensée être une institution de la gaufre. Trop sucré pour nous !

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Déambulation dans le vieux Lille avec ses façades typiques. Nous nous arrêtons sur deux singularités place du Théâtre : un boulet de canon peint en rose pour suggérer un sein et un petit sonneur de cloche à l'entrée de la bourse qui sonnait l'ouverture et la fermeture de celle-ci.

De couleurs encore vives, la Bourse abrite aujourd'hui les bouquinistes de la ville.

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On s'arrête devant un beffroi tout à fait remarquable - on découvrira qu'il s'agit de celui de la chambre de commerce et non pas de celui de l'hôtel de ville.

La place Charles de Gaulle, dite Grand-Place, permet d'admirer certaines curiosités : les trois statues dorées au sommet de la Voix du Nord, un soleil d'or posé sur un fronton...

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Arrêt à Notre Dame de la Treille et sa façade de marbre gris, qui lui donne un air futuriste. A l'intérieur, le chemin de croix et la rosace participent de cet élan moderniste.

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Non loin de là se cache la façade de la plus petite maison de Lille (ou est-ce une légende urbaine?).

On parcourt le vieux Lille de fond en comble : depuis la rue des vieux murs jusqu'à la rue de la clef, en passant par le jardin de l'évêché et la place aux oignons.

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Dans la cour de l'hospice Comtesse on tombe nez à nez avec deux serpents gonflables dans le cadre du festival Utopia. Un peu plus loin, l'îlot Comtesse est un coin de verdure qui abrite la maison d'un géant, toujours pour ce même festival.

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Super pause déjeuner vegan à La Clairière en compagnie de deux hôtes poilus. Le restaurant ne se situe pas loin du quai du Wault.

Après un passage rapide à l'hôtel, on ressort dans le vieux Lille pour jouer aux cartes sur une terrasse à l'ombre avec vue sur la Treille.

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Découverte d'un quartier aux antipodes du vieux Lille. C'est Euralille, le centre d'affaires développé dans les années 90. On y trouve entre autre un bouquet de tulipes de l'artiste japonais Yayoi Kusama et le Tripostal, où nous visitons l'expo "Vivants", consacrée aux menaces qui pèsent sur les peuples indigènes. La fresque "White tone" mérite tout particulièrement notre attention car l'artiste l'a réalisée en utilisant de la poudre à canon. Elle représente des animaux autour de l'eau.

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On part ce matin vers un coin de Lille qu'on n'a pas encore découvert. D'abord la porte de Paris, à côté du fameux beffroi. C'est le point le plus haut des Hauts-de-France.

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On passe devant l'impressionnant palais des Beaux-Arts puis on retourne à l'Office de tourisme, en fait logé dans le palais Rihour, bel ouvrage du XVème siècle.

Dernier passage par la Grand-Place qui nous conduit à la rue des chats bossus. Au numéro 12 on en aperçoit en effet un !


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Nous gardons la bouche grande ouverte au "Bec à sucre", notre adresse de brunch. Petit coup de coeur pour le gaspacho avocat concombre citron et le bol de granola.

On retiendra l'accueil chaleureux des habitants du Nord.