Virée dans la capitale hongroise à l'occasion des Championnats du Monde d'athlétisme. Hâte de découvrir cette ville en été après l'avoir beaucoup appréciée à Noël 2017. Départ de Bruxelles.
Du 17 au 27 août 2023
11 jours
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La première journée commence avec quelques péripéties avant d'arriver à Bruxelles: à 4h45 du matin, un pigeon défèque sur le chemisier de Cécilia, sa carte bancaire est bloquée pour un paiement et le bus pour rejoindre Emilie étant dévié, c'est in extremis pour que le chauffeur rouvre les portes pour ne pas rater l'arrêt.

En 2023, on fête les 100 ans de l'Art Nouveau. Profitant du pass Art Nouveau qui donne accès à différents bâtiments, nous avons une visite de l'Hôtel Solvay à 11h, à moins d'un quart d'heure à pied de chez Emilie. A 10h50, on se retrouve ... à la Bibliothèque Solvay ! Demi-tour express, nous arrivons finalement avec 5 minutes de retard. La visite est libre et nous avons jusqu'à 11h40 pour découvrir les 15 pièces. Il s'agit d'un des joyaux de l'Art Nouveau, conçu par le célèbre architecte Horta pour Armand Solvay, le fils de l'industriel Ernest Solvay. De cette visite, nous retiendrons la verrière en ailes de papillon, les tableaux pointillistes, le bel escalier mêlant fer forgé et bois.

On nous a prévenues que les photos ne sont pas autorisées, sauf à la fin. 11h35, on s'en souvient et en deux temps trois mouvements on immortalise ce lieu...

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Étape incontournable de chaque passage à Bruxelles pour Colette et Cécilia: la chocolaterie Frédéric Blondeel. Dernier aléa: trois parfums choisis ne sont pas disponibles - mais tous sont excellents !

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Déambulation dans les Galeries Saint-Hubert, abritant le cinéma des galeries de la Reine, où se niche une expo sur les 175 ans des galeries. Elle nous donne envie de découvrir d'autres passages, comme celui du Nord.

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Deuxième journée sur les traces de Magritte. Pour fêter les 125 ans de sa naissance, des artistes ont rendu hommage à son travail dans quelques rues du centre-ville et dans le quartier des Marolles.

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Depuis le quartier des Marolles, nous ne sommes qu'à une montée en ascenseur du palais de justice. Les échafaudages qui l'habillent depuis des décennies ne nous empêchent pas d'aller à la découverte de ce lieu aux colonnes impressionnantes.

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Petit passage par la Grand Place avant de déguster des glaces chez Gaston au bord du bassin de Sainte Catherine et de se poser en terrasse pour observer passer le tram à Saint-Gilles.

Vol à 21h direction Budapest. Solution de facilité à 23h pour rejoindre l'hôtel, un taxi qui nous emmène à bon port en 20 minutes pour 10 000 forints (à vous de chercher l'équivalent en euros !).

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Et oui, aujourd'hui difficile d'éviter le monde en raison des préparations pour les festivités du 20 août, jour de fête nationale en Hongrie, en l'honneur de Saint Etienne, leur premier roi (en l'an 1000). Ceci explique les déviations voire suppressions de nombreuses lignes de transport, ce qui ne nous facilite pas la tâche pour nous déplacer.

Ce matin en plus il pleut. Malgré ce temps maussade on se réjouit de trouver un dm, une droguerie allemande.

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On s'adapte en déambulant ensuite dans les halles centrales dont le toit aux tuiles colorées entre en résonnance avec celui du célèbre bastion des pêcheurs (on vous en parlera dans les prochaines étapes) ou avec celui des hospices de Beaune (si ça parle à certains de nos followers !). Dans ces halles, on trouve de tout, et particulièrement des spécialités hongroises comme le paprika.

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On continue avec la visite de l'église troglodyte Szent Gellert, une belle découverte. Percée dans la roche en 1926, elle est inspirée de la grotte de Lourdes. Un tunnel mène à une salle regroupant du mobilier en bois de tilleul, dont les détails sont impressionnants de finesse.

A côté, on retrouve les bains Gellert, dans lesquels on s'était baigné la dernière fois.

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Par miracle (!), nous arrivons en haut des remparts de Buda. On tombe sur un des nombreux marchés artisanaux présents en ces jours de célébration. Il y a du monde, mais on apprécie quand même le point de vue sur le Danube, avant de nous diriger vers le restaurant 21, que nous avons choisi pour sa soupe goulash. Pour nous y rendre, nous empruntons la rue Tancsics Mihaly, aux façades colorées.

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On se dirige vers le parlement hongrois. En route, on retrouve une des statues qui parsèment la ville (ici Imre Naguy), ainsi que les anneaux olympiques qui prennent une dimension particulière à un an des JO de Paris.

Cet après-midi, le parvis du parlement est bien occupé par une parade militaire.

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Vu d'en face, on est plus tranquille pour l'admirer.

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On retraverse le Danube par le pont des chaînes, piéton pour l'occasion, mais du coup noir de monde...

Passage éclair chez Fragola, un glacier dont nous nous souvenions.

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Pour terminer, un des incontournables de Budapest, le ruin bar Szimpla Kert, ancien logement tombé en ruine à la chute du communisme, transformé en incroyable espace pour boire un verre.

Pas facile de trouver un moyen de transport direct pour rentrer à l'hôtel !

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Du 19 au 27 août se tiennent les Championnats du Monde d'athlétisme à Budapest. C'est la raison pour laquelle nous sommes ici!

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Depuis l'hôtel, un tram nous emmène directement au stade.

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Début des épreuves à 9h, jusqu'à 13h30. Au programme : 400m femme et homme, 400m haies homme, 110m haies homme, lancer de javelot de l'heptathlon, 100 m femme, saut en hauteur homme.

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Les courses s'enchaînent, nous sommes idéalement placées devant la ligne d'arrivée ! Le seul hic est le soleil, c'est pourquoi on monte un moment suivre à l'ombre.

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On repasse par l'hôtel avant de nous rendre au Memento Parc, situé un peu en dehors de la ville.

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C'est un espace qui rassemble plusieurs statues imposantes de l'ère communiste, symboles de la dictature révolue.

On peut se mettre au volant de la "Trabant", la voiture typique des pays communistes. Ceci et le chant typique communiste sont autant d'éléments qui, paraît-il, attireraient ici les "ostalgiques"!

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En ce 20 août, fête nationale, nous aurons bien évité la cohue du centre ville. On décide quand même d'assister au feu d'artifice depuis les rives du Danube.

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Nous partons de bon matin pour arriver tôt aux bains de Széchenyi. A 8:15, nous profitons de ce beau complexe baroque avec ses tons jaunes et statues qui en mettent plein les yeux.

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Nous passons la majorité du temps dans les bassins extérieurs (30 et 38 degrés) et Cécilia et Émilie font deux trois longueurs dans le bassin à cet effet. À l'intérieur, il y a plusieurs bassins spécifiques pour les gens faisant une cure thermale, même si les touristes ne manquent pas non plus.

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Après un rapide passage à l'hôtel pour nous délester de notre attirail de bain, nous faisons un petit tour dans le quartier Belváros, dans le centre historique de Pest. On voit des façades remarquables, abritant maintenant des restaurants et/ou hôtels luxueux et on emprunte la rue (utca) Vaci, rue piétonne touristique, qui débouche sur la place (ter) Vörösmarty, du nom d'un célèbre poète national du 19ème siècle.

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Pour le déjeuner, nous retournons au restaurant (etterem) Araz, qui nous avait bien plu en 2017. C'est le restaurant de l'hôtel Continental qui propose un menu original à un prix imbattable. A l'origine, il s'agissait d'un des plus grands complexes thermaux de la ville.

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Balade digestive sur les hauteurs de Buda, que l'on atteint en bus. La Citadelle est fermée pour rénovation mais on peut quand même emprunter des sentiers pour avoir des points de vue sur le Danube. Une balade panoramique sympa.

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Nous continuons, sous une chaleur lourde (heureusement on emprunte des transports climatisés), en direction de la Place des Héros. Une immense place bordée de musées avec en son centre une colonne et l'imposant monument du Millénaire, qui commémore la conquête magyare. En cette période, la place est occupée par des installations pour les Championnats du monde d'athlétisme. On ne peut pas y accéder mais on fait quand même une photo avec les lauriers des vainqueurs!

Retour à l'hôtel. Cécilia a sa place pour la session de ce soir d'athlétisme.

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Pour s'assurer une visite agréable des Bains Ruda, nous arrivons presque à l'ouverture. A 7h, nous sommes dans la piscine extérieure, située sur le toit de l'établissement avec vue... sur le Danube bien sûr, depuis le pont des chaînes jusqu'au pont Szabadsag.

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Le bassin reste notre préféré, même si avec ses 36 degrés, il ne rafraîchit pas.

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A l'intérieur, l'espace Wellness a quelques jets massants mais ce sont les bains turcs, avec leur voûte étoilée multicolore, qui nous plaisent le plus (photos non autorisées).

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Vite, on se dirige vers le Bastion des Pêcheurs, un autre spot couru par les touristes. Depuis le pont des chaines, un bus nous emmène au sommet de la colline Buda.

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On retrouve l'atmosphère particulière du lieu, des tourelles blanches aux allures de château féerique.

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L'origine du nom est aussi mystérieuse - peut-être fait-il référence à un marché de poissons ou à une puissante congrégation de poissonniers au Moyen Âge.

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Nous ne nous rappelions pas que la promenade des remparts était payante. Il est tout à fait possible de se balader le long des remparts et des tourelles pour immortaliser la vue sur... le fameux Danube, qui est exceptionnelle.

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Pause dans le café historique de Ruszwurm, où Sissi se serait attablée, pour goûter le "kremes".

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Après un retour éclair à l'hôtel pour poser nos affaires de bain, balade en trams. Les trams 2, 23, 19 et 41 longent les rives des deux côtés (du Danube, pour ceux qui n'auraient pas compris). On en profite pour revoir les lieux incontournables de la ville: d'une part les bains Gellert, la cathédrale troglodyte, les bains Ruda, le Bastion des Pêcheurs, le château côté Buda; d'autre part côté Pest le square Széchenyi István et le pont du même nom en hongrois, notre fameux "pont des chaînes" ou encore le Parlement.

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Déjeuner au Mandragora, restaurant épargné par l'agitation du centre. On se délecte de limonades rafraîchissantes et d'un repas savoureux sur la terrasse ombragée qui nous fait oublier un peu la chaleur écrasante. Pas de dessert car on se réserve pour une glace (clin d'œil à nos plus fidèles followers) avec, en guise de cornet, un gâteau cheminée typique. A deux pas de là, arrêt express au Passage Parigi, grandiose de part sa verrière et ses boiseries, qui abrite un hôtel et restaurant luxueux.

Le bâtiment qui nous avait intrigué au bord de vous-savez-quel-fleuve, tout en verre et en forme de baleine, se révèle être un centre commercial étrangement vide, hormis les bars et restaurants au bord du fleuve.

Fin de cette longue journée. Cécilia repart en tramway au stade pour les championnats d'athlétisme.

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Visite du quartier moderne du Millenium, situé juste à côté du stade. On se balade autour du théâtre national (une de ses façades semble être tombée dans l'eau!).

Le parc alentour est ponctué de statues du monde artistique.

On y trouve aussi un rideau en pierre et une roulotte, faisant peut-être office de billetterie.

En haut de la ziggourat, nous avons une nouvelle fois une belle vue sur le Danube et Budapest.

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Dernière matinée aux Championnats d'athlétisme.

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Nous sommes idéalement placées pour le saut à la perche et nous suivons également le 800m féminin, le 200m masculin et féminin, le saut en longueur et le lancer de javelot.

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Trois perchistes Français font des performances honorables. Un est qualifié pour la finale. A la dernière course, enfin un Français que nous nous apprêtons à encourager, Ryan Zeze. A l'annonce d'un faux départ, stupeur, c'est lui qui est disqualifié. Il court par protestation et se serait même classé troisième...

Notre journée aux Championnats et avec elle notre séjour à Budapest s'achève.

Nous aurons bien profité des transports de la ville avec un pass 15 jours (environ 17 euros), l'option la plus pratique pour nous. Ils sont même gratuits pour les plus de 65 ans ressortissants de l'UE.

On quitte l'agitation des supporters et la canicule de la ville, direction Bruxelles! En s'envolant, on profite une dernière fois de la vue sur le stade puis on se régale aussi une dernière fois d'un gâteau cheminée.

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Liste des choses les plus touristiques faites aujourd'hui à Bruxelles :

-Manger des gaufres chez Dandoy dans les galeries Saint Hubert

-Saluer le Manneken Pis

-Acheter quelques chocolats chez Leonidas

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Le lendemain on part en train à la découverte du littoral belge, destination Ostende. On ne sait pas à quoi s'attendre car l'architecture bétonnée ne plaît pas à tout le monde. On quitte la pluie torrentielle de Bruxelles en espérant trouver des éclaircies en bord de mer.

En sortant de la gare, les étals de produits de la mer nous mettent en appétit et on se régale de crevettes et calamars frits. Attention à ne pas en perdre une miette car les mouettes rôdent...

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Sur l'esplanade principale, on remarque de gigantesques sculptures oranges dont la forme et la couleur contrastent avec l'environnement.

On tombe par hasard sur le restaurant Lizette & Lucien, avec une démarche similaire au café Joyeux que nous apprécions à Paris.

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On se décide à prendre le tram qui relie les deux extrémités du littoral belge, de La Panne jusqu'à Knokke. C'est la ligne de tram la plus longue du monde, il comporte 67 arrêts. On s'arrange pour être toujours du bon côté de la fenêtre même si l'on regrette que le tram s'éloigne parfois de la côte.

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Arrêt à Oostduinkerke. On s'étonne d'une foule rassemblée mais ce sont en fait les pêcheurs de crevettes grises revenant de leur pêche et faisant cuire les crevettes sur la digue pour le plus grand plaisir de nombreux amateurs. De notre côté, nous nous contentons de prendre en photo les deux statues symbolisant cette pratique ancestrale inscrite au patrimoine immatériel de l'UNESCO.

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Retour en direction d'Ostende avec arrêt à Middelkerke. Sur la promenade on y voit des statues de personnages de bande dessinée.

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Quel plaisir d'admirer les grandes plages à perte de vue qui abritent de nombreuses cabines, pour la plupart fermées.

Une fois à Ostende, on déambule le long des galeries royales, construites sur ordre du roi Léopold II.

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La promenade a des airs de Walk of Fame.

On se balade une dernière fois dans le centre puis avant de repartir on s'attable au café en bord de mer "Et alors" qui sont bien les seuls mots français qu'on entend aujourd'hui, la ville étant flamande.

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Nous consacrons cette journée au musée d'art moderne, contemporain et brut, le LaM, de Villeneuve-d'Ascq. Comme dans pas mal de musées, beaucoup de tableaux sont sans titre !

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On y accède en transports publics depuis Lille. Balade dans le jardin public entourant le musée avec des sculptures, comme ici "La croix du Sud" de Calder.

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Le musée fête ses 40 ans et s'organise autour de différents thèmes comme la spiritualité, la guerre, l'enfance... Le café du musée est aussi bien agréable.

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Retour à Lille. Le temps d'une averse, nous empruntons la navette du centre-ville qui nous remémore les souvenirs de notre dernière visite à Lille l'été dernier.

C'est ensuite sous un petit soleil qu'on se balade dans les rues du Vieux-Lille. A Bruxelles, nous sommes accueillies par un arc-en-ciel.

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On termine ce séjour comme on l'a commencé, par une visite d'une maison art nouveau, grâce au pass. Il s'agit de la maison Hannon, construite par Jules Brunfaut.

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Un grand escalier dessert les différentes pièces afin de profiter d'une belle luminosité. Les peintures murales rappellent le style antique. Les différents éléments de la maison sont ordonnés par un ordre mathématique, par exemple les motifs rappelant des tournesols suivent la suite de Fibonacci.

Train pour Malines, petite ville flamande qui n'est qu'à 30 minutes de Bruxelles. On longe la Dyle jusqu'au grand Béguinage.

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On passe par Haverwerf, trois maisons anciennes aux détails remarquables.

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On déambule dans le centre-ville, notamment la Grand-Place, qui semble impressionnante mais est aujourd'hui prise d'assaut par un festival de rock. Nombreux sont les beaux bâtiments en brique, notamment près du refuge de l'abbaye de Saint-Trond, où l'on peut voir la petite eau verte, du nom des algues aquatiques qui restent à la surface.

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Pause frites à la petite cahute Korenmarkt. Nous avons juste le temps de nous attabler sous un parasol que le déluge s'abat sur nous, nous restons plus ou moins au sec !

Retour à Bruxelles où on vient de dégoter une bonne adresse de gaufres, à Saint-Gilles.

Pour fêter le soleil retrouvé, nous montons sur le toit-terasse du musée Bozar, ouvert en été dans le cadre de son programme "On top of that".