Lieu Insolite.
En plein milieu de la Bulgarie, un monument un peu spécial. Buzludzha .
Cest l'ancienne salle de congrès du partie communiste Bulgare, aujourd'hui abandonné et l'endroit serait hanté selon les locaux.
Elle ressemble à une soucoupe géante. A son côté emerge une tour de plus de 70m de haut flanquée de chaque côté de l'étoile à cinq branches symbole du communisme.
On l'aperçoit tout en haut de la colline depuis des kilomètres à la ronde.
Nous ne savons pas trop à quoi s'attendre, mais notre curiosité sera bientôt comblée.
Avant d'arriver en haut, on aperçoit entre les arbres une belle petite église avec des tours dorées. Elle donne envie de s'arrêter et en effet elle vaut le détour.
Quand on s'approche de l'ovni, un troupeau d'un 50taine de cheveux en liberté avec plein de poulains nous surprend. Ils n'ont pas peur et on se fait rapidement encercler. Ils sont magnifiques !
Puis soudain.. Un policier sort de nulle part, leurs jete des pierres et nous ignore complètement. Mais on voit bien qu'il nous surveille du coin de l'œil. Dommage, on aurait bien exploré les lieux un peu plus en détail mais on sent bien que nous ne sommes pas les bienvenus.
Après quelques photos, nous redescendons la colline et on installe notre campement près des arbres.
Le matin, le troupeau de chevaux entier dévale la colline au galop !! Qu'est ce que c'est beau !
Concernant Bouzloudja, nous avons fait quelques recherches à propos du monument et c'est assez hallucinant !
Ci dessous cf un article trouvé sur le net :
Le monument abandonné de Buzludzha en Bulgarie
Par Florian Colas
le 13 juillet, 2014
Située sur le sommet historique de la Bouzloudja (ou Buzludja) à 1 441 m d’altitude, dans la chaîne de montagne du Grand Balkan, en Bulgarie, se dresse une magnifique pièce d’architecture. Le Monument Buzludzha été construit par le régime communiste bulgare pour commémorer les événements de 1891, lorsque les socialistes dirigés par Dimitar Blagoev se sont rassemblés en secret à cet endroit pour former un mouvement socialiste organisé. Le sommet lui-même fut le lieu de la bataille finale entre les rebelles bulgares menés par Hadji Dimitar et Stefan Karadzha, et les Turcs, en 1868. Fut un temps où le Monument de Buzludzha était le plus célèbre monument dédié au mouvement socio-politique du communisme. Aujourd’hui, dans les montagnes du parc national de Buzludzha il gît ici abandonné, vandalisé et dévasté.
Le monument, qui prend une forme de soucoupe, s’élève à une hauteur de 107 m, et a été conçu par l’architecte Guéorguy Stoilov. Plus de 60 artistes bulgares ont collaboré à la conception de peintures murales sur le site, et des milliers de « volontaires » ont été impliqués dans sa construction, qui a pris près de sept ans. Dans le hall principal, haut de 15 mètres, une fresque de 500 m² représente les portraits de Marx, Engels, Lénine et du leader communiste bulgare Todor Jivkov. Le dôme du monument a été recouvert d’une trentaine de tonnes de cuivre. Deux étoiles de 12 mètres en verre rubis ont été installées en haut de l’imposant pylône de 70 mètres qui symbolise un drapeau communiste. L’étoile soviétique qui orne la tour de Buzludzha était trois fois plus grande que celle du Kremlin.
Griffonné au dessus de l’entrée principale en peinture rouge, l’expression « oubliez votre passé » est inscrite en caractère latin, flanquée de chaque côté par des couplets socialistes écrits en cyrillique bulgare.
Le communisme bulgare a pris fin en 1989, et immédiatement après, le siège est tombé en désuétude. En 1991, le monument, qui appartenait encore au parti ex-communiste, a été cédé à l’Etat et a été abandonné, pillé et laissé comme cela, comme si il allait s’auto-détruire dans le temps. Aucune des institutions publiques ne prend l’initiative de conserver et rénover ce monument historique, bien que lié à la douloureuse histoire politique du pays. Le parti socialiste bulgare lui-même n’engage aucune action en faveur de l’entretien de son plus important symbole.
En septembre 2011, le gouvernement bulgare a cédé Buzludzha au Parti socialiste bulgare. Le Premier ministre bulgare, Boïko Borissov a déclaré à cette occasion : « Nous allons les laisser en prendre soin parce que nous pensons qu’un pays qui ne respecte pas son passé et ses symboles n’a pas d’avenir”. « Ce monument, unique en Europe, une fois restauré, attirera beaucoup de touristes, notamment occidentaux. C’est un témoignage historique impressionnant”, répondra, Boytcho Bivolarski, dirigeant régional des socialistes à Stara Zagora.
Mais, depuis cette date, le Parti socialiste bulgare et l’État aucun accord a été établi sur un projet de rénovation du monument.
Autre article :
afp le 16/10/2018 à 06:33
C'est une soucoupe volante en béton posée au sommet d'une montagne: l'édifice communiste de Bouzloudja, assimilé en Bulgarie à un régime honni, fascine touristes et experts occidentaux qui veulent sauver cet ovni architectural de la ruine.
Inaugurée en 1981 comme symbole du socialisme triomphant, cette gigantesque enceinte circulaire naguère capable d'accueillir 400 visiteurs à la fois plane toujours sur son socle à plus de 1.400 mètres d'altitude, dans la chaîne des Balkans, au cœur du pays.
Rien n'avait été trop beau à l'époque: du marbre et du cuivre avaient été utilisés comme parement des 75.000 tonnes de béton, d'acier et de verre mobilisées pour cette prouesse architecturale d'une soixantaine de mètres de diamètre, dont l'étoile rouge était visible par temps clair jusqu'en Roumanie et en Grèce.
Mais l'heure de gloire du monument aura été courte. Abandonné dès la chute du régime communiste en 1989, il est aujourd'hui mangé par les herbes folles après avoir été méthodiquement dépouillé de ses précieux ornements.
Longtemps connu des seuls amateurs de tourisme insolite, attirés par l'étrangeté du lieu et par les vestiges de slogans communistes sur ses murs, l'ovni est désormais entré dans le radar de spécialistes internationaux de la défense du patrimoine.
"Dans son style brutaliste, c'est une véritable réussite architecturale du 20e siècle. Ce monument est tout à fait exceptionnel par sa dimension, par sa puissance", souligne Laurent Levi-Strauss, ex-directeur adjoint du département de préservation de l'héritage culturel de l'Unesco.
- "Héritage culturel" -
Pour l'architecte britannique Graham Bell, "c'est un bâtiment incroyablement impressionnant, mais aussi incroyablement triste du fait de son état de détérioration".
L'ONG Europa Nostra, pour qui ces experts ont récemment effectué une visite sur place en présence de journalistes de l'AFP, a classé Bouzloudja parmi les sept sites culturels les plus menacés d'Europe.
"Il fait partie du patrimoine culturel européen, mais l'Europe se doute à peine de son existence", se désole M. Bell.
Pour l'ONG, le bâtiment doit et peut encore être partiellement sauvé avec notamment des fonds européens.
L'ingénieur-expert Mario Aymerich, de l'Institut de la Banque européenne d'investissement, a déjà fait part de son enthousiasme, soulignant les "solutions innovantes" déployées jadis pour la construction de la coupole de l'édifice.
Une attention internationale subite saluée par les rares défenseurs bulgares du monument, dont son concepteur Gueorgui Stoïlov. "C'est bien que l'Europe s'y intéresse puisque la Bulgarie ne s'y intéresse pas", relève l'architecte âgé de 89 ans.
Prisé localement pour des photos de mariage ou des tournages de films, Bouzloudja n'a jamais compté parmi les priorités des autorités bulgares, soumises depuis les années 1990 à un strict régime d'austérité budgétaire et peu désireuses de consacrer des moyens à un bâtiment aussi isolé et aussi connoté.
- Architecture totalitaire -
C'est à une architecte bulgare née en 1990, juste après la chute du régime, que Bouzloudja doit le regain d'intérêt qu'il suscite.
"Il n'est pas possible qu'une œuvre architecturale aussi unique et impressionnante soit laissée dans un tel état", s'insurge cette jeune femme, Dora Ivanova, qui fait campagne depuis quatre ans pour sensibiliser les experts après avoir découvert l'édifice sur internet pendant ses études en Allemagne.
"Il ne s'agit pas de le restaurer pour glorifier le communisme, mais de le conserver pour expliquer l'histoire" de la Bulgarie, souligne-t-elle.
Admettant l'impossibilité de rendre au monument son faste initial et conscient des "controverses" qu'il suscite dans le pays, M. Levi-Strauss estime lui aussi qu'il pourra être affecté à des "usages à visée éducative, des conférences et des concerts".
L'édifice a été érigé à l'occasion des 90 ans du parti socialiste bulgare, qui y a tenu ses festivités. Il avait été construit avec l'aide de contributions dites "volontaires" et grâce aux bras de l'armée.
Aujourd'hui, ce bâtiment reste "un bateau amiral de l'architecture totalitaire du XXe siècle en Europe", souligne Roumen Draganov, directeur de l'Institut bulgare d'analyses du tourisme.
Selon lui, "le monument peut servir de locomotive pour attirer des touristes" dans la région, connue aussi pour la culture de la rose et pour ses tumuli thraces, ces tertres artificiels qui recouvraient autrefois des tombes, hérités de l'Histoire de la péninsule balkanique.
[afp]