South Africa- On duty in the bush

Tout commença un matin froid du mois de février. Un réveil doux mais la tête encore rêveuse de ces paysages africains dans lesquelles nous nous étions jetés. Une révélation… Une toute autre sensation… Celle de savoir où le prochain songe, face à l’atlas, nous mènerai.

Une fois les choses organisées, à l’aide du café noir serré, la journée sera rythmée au son des chants tribal, vous savez, cette timbale qui ne vous lâche jamais. Allez savoir pourquoi dans son regard je savais. Sans même comprendre d’où la folie nous avait piqué, nous étions tous deux atteint. Le grand voyage était alors enclenché …

Mi-Avril, je sais c’est long. Que s’est-il passé ? Les personnages ont-ils évolué ? Ont-ils stagné dans une rêverie trop profonde pour en sortir indemne ?

Figurez-vous.

Ils ont conclu un entretien d’embauche. Vous savez cette procédure occidentale, qui dans nombreux cas ne fonctionnera seulement si votre mèche est bien arrangée ou que vous ayez feuilleté la veille le manuel des blagues Bafi 2015. Le lodge Addo African Home (www.addoafricanhome.co.za) nous accueillera début Juillet pour 6 mois on duty in the bush !

Le départ est imminent.

Les deux protagonistes, en ce jour humide du mois de Juin, sont curieusement ivre pour fêter la réception de leur visa et « j’oubliais » la fête de la musique, justement la timbale était là. Un rêve éveiller ou nous nous imaginions ailleurs, tels deux rangers parcourant les plaines sèches du Eastern Cap à bord d’une Jeep V6. Nous partions le 7 Juillet 2017…

Le départ.

Le rush, le rush… Vous savez quand deux procrastinateurs profitent de leur été entre mers et rivières. Bon je vous l’accorde il faudrait une section réservée à ces deux semaines de vraie vacance d’été, ou bien devrais-je dire de canicule… là tous les mammifères en dessous de l’équateur français à l’haleine anisé vous sollicite agréablement à vous abrutir autour d’un BBQ.

Bref, le départ… 9h avant le décollage la valise n’est pas encore prête, il faut regrouper des vivres dans notre petit baluchon pour 5 mois de voyage incroyablement palpitant et par-dessus tout main dans la main avec son âme sœur.

Nous y voilà, un grand soir d’hiver de l’autre côté de l’équateur. Un doux frisson nous traverse quand nous accomplissons nos premiers pas sur la paume de notre nouvelle vie. Mélange de chaud et froid, de passé et présent, de futur et maintenant. Et en la voyant sourire, je pense. Ensemble et c’est tout.

Une idée peut être trop utopique. Peu importe il est tard. Allez travailler ou dormir ? Une réalité mécanique, machinale. Alors quoi ? Demain sera ce même jour. Même café, même veste, même route, même but. Impossible. Comme ils le disent si bien ici, « I’m done ! ».

Cour, cour, allez gamin. Va voir dehors. Ne te laisse pas rattraper par ces mains et ces ongles qui veulent se planter dans ton dos si doux, fait pour les caresses, fait pour les baisers.

Je sais…

Voilà les envolées lyriques de trop de réveils matinaux. Pour tout avouer, cela fait une semaine que le réveil sonne à 6h. Et vous devez voir ça. Cette lumière bleue au matin. Et cette sensation comme une vague de chaleur qui vous prend à la gorge.

A la Guest House ça ne dort jamais dans les petits couloirs. L’équipe arrive par vague de 2 du township le plus proche, Valencia. Tout commence au petit déjeuner. Une équipe se charge de la préparation du buffet. Les clients les plus robustes arriveront vers 7h pour commencer leur safari dans la réserve avoisinante: Addo Elephant Park (www.sanparks.org/parks/addo).

Bien sûr Axelle et moi mettons la main à la pâte, personne n’en rechape. Et puis, la bonne odeur des boules de pains de Noleen qui cuisent dans le four, le bacon délicatement posé sur les grilles rougi et le café qui s’égoutte sans jamais s’arrêter. Tout ça mêler à des rires, ils sont presque cristallins, oniriques.

Les matins y sont doux.