Carnet de voyage

Cuba nous voilà !

27 étapes
51 commentaires
12 abonnés
Dernière étape postée il y a 1815 jours
Novembre 2018
30 jours
Partager ce carnet de voyage
1
1
Publié le 22 novembre 2018

Ça plane pour moi !

Un long trajet nous attendait, la traversée de l'océan Atlantique pour atteindre les Caraïbes. Nous avons pris un vol avec une escale qui se fait à Santiago De Cuba, une petite ville au sud de l'île.

Durant la fin de ce vol nous avons pu commencer à apprécier les côtes, plaines et les forêts de Cuba qui nous paraissait déjà grandiose. Des paysages vus de loin mais à couper le souffle.


Aeropuerto International José Marti

Ça y est nous atterrissons, récupérons nos affaires rapidement et nous dirigeons vers la sortie de l'aéroport où Abel un petit cubain d'1m50 nous attend. Cette personne est notre premier contact sur l'île, il nous accueille à bras ouverts, nous porte de l'attention par des questions courtoises et l'un de nos sacs.

Nous sortons à l'extérieur et regardons partout, une file de taxi inimaginable fais la queue devant la sortie de l'aéroport mais nous nous monterons dans la voiture d'Abel situé sur le parking.

On s'enfonce dans le parking avec lui afin d'atteindre sa voiture en passant à côté de centaines de modèles vintages magnifiques.


Sur la route de La Havane

Nous montons dans la voiture d'Abel et nous partons pour un trajet d'une vingtaine de minutes avant d'arriver dans notre appartement que nous louerons pour une durée de trois jours.

Les premiers mots avec Abel sont difficiles, bien qu'il s'en sort très bien pour parler anglais et espagnol, nous avons un petit temps d'adaptation pour comprendre ce que l'on entend et trouver nos mots. Cette barrière de la langue disparaît peu à peu pendant le trajet et nous commençons à avoir une conversation de plus en plus fluide avec notre contact.

Sur le trajet, nous restons ébahi tout du long par ce que l'on peut voir, sentir et entendre. Lorsque nous passons à côté de certains véhicules comme des voitures, motos, camions ou bus nous pouvons sentir une grosse odeur de pollution. À chaque démarrage ces derniers rejettent un énorme nuage de fumée noir digne des dessins animés, une odeur de pneus usés stagne au dessus des routes, des taxis collectifs* se remplissent tous les 500 mètres, font descendre certains passagers et en font monter d'autres.

Les bus sont également bondés et certaines personnes trouvent leur siège à l'arrière de pick up.

Un taxi collectif est en fait une personne qui n'est pas un taxi (comme un Uber) et qui réalise des trajets d'un points A à un point B en divisant le prix de la course par le nombre de personnes assises à l'arrière de la voiture. Pour l'instant le maximum de personnes vues à l'arrière est six.


Abel profite de la route pour nous montrer quelques lieux importants de la Havane :

- les logements dédiés à l'armée cubaine

- les différents musées

- certains quartiers

- la bibliothèque nationale

- les hôpitaux


La calle Plasencia

Arrivés dans notre quartier nous déposons nos valises dans notre nouveau "chez-nous" temporaire.

Dans la rue, des balcons surplombent la rue et les lignes électriques. Des personnes restent à la fenêtre des bons moments pour, comme dirait un bon calaisien, gogner

Abel nous présente les différentes pièces de son appartement qui sont simples : une entrée, un salon, une cuisine, une chambre, une salle de bain et un balcon.

Une télévision nous est mise à disposition, je ne me souvenais plus de ces bonnes vieilles TV avec un bruit aiguë lors du démarrage. Accompagné d'une antenne râteau posée juste dessus nous pouvons visionner les chaînes cubaines.

La douche peut fournir de l'eau chaude à condition d'utiliser un interrupteur électrique juste au dessus de la douche. WHAT THE FUCK ?! N'ayant pas trop confiance en cette installation nous évitons de prendre une douche chaude et nous utilisons uniquement l'eau froide.

Tamalès

Nous discutons avec notre contact et une voix depuis la rue nous interpelle, une femme dans la rue répète toutes les 15-20 secondes "Tamalès", notre contact nous dis que c'est une femme qui arpente les rues pour vendre du Maïs, un plat dans cette région qui s'appelle Tamalès. Il nous voit un peu intrigué et nous propose d'aller en acheter, nous acceptons afin de pouvoir se mettre quelque chose sous la dent. Pour une somme dérisoire (équivalent à 0.35€) nous obtenons deux pavés de maïs.

Nous ne savons pas exactement de que c'est mais nous avons l'impression que ce sont des feuilles de maïs compressés pour qu'à l'intérieur cela devienne une sorte de purée chaude. Très bon et un peu relevé nous nous faisons un pavé.

Après ce léger repas, le décalage horaire se fait ressentir, il est déjà 2 heures du matin en France nous nous precipitons donc au lit et nous endormons avec comme musique de fond les cubains qui parlent dans la rue. En effet, un repas dans la rue s'éternise avec bonne humeur.

2
2
Publié le 25 novembre 2018

Réveillés de bon matin, remplis d'excitation pour découvrir la capitale de Cuba, nous nous pressons de regarder l'heure, petit hic, il est minuit... Nous nous recouchons. (Décalage horaire difficile).

Nous nous réveillerons un peu plus tard, vers 7 heures afin de se préparer à la grande aventure !

Une chose nous parait assez spécial ici à Cuba, avant 7 heures il n'y a pas un seul bruit. Personne dans les rues c'est désert. Mais une fois arrivé à 7h00 tout le monde se met à sortir, parler, conduire et surtout klaxonner.


Telecommunicationes

Souhaitant avertir la famille de notre arrivée sur l'île, nous nous dirigeons vers un parc où l'état (indirectement) propose une connexion à internet pour la population et les touristes.

Nous nous sommes rendus compte que le contenu visité sur internet est filtré suivant la nationalité de la personne. Dès l'achat d'une carte Wi-Fi le passeport est demandé tant pour les cubains que pour les étrangers, il faudra payer 1 CUC (équivalent à peu près à 1 euro) pour profiter d'une heure de service.

Bref c'était fermé il était trop tôt pour acheter une carte, le magasin ouvrait a 8h30.


Rafaelo, petit coquin

Nous nous aventurons un peu plus loin dans le même quartier. Sur cette route nous passons devant plusieurs magasins qui organisent leurs ouvertures tranquillement, vraiment très tranquillement. Tout le monde se parle les uns et les autres, tout le monde prend son temps.

Nous arrivons sur le malécon, une digue immense qui longe la capitale en la protégeant des mouvements répétitifs de la mer qui la borde.



Et là nous nous arrêtons devant un bar, il est 8h30 et il nous dit que l'on peut rentrer dans le bar sans consommer juste pour regarder et parler.

Ça aurait pu être le cas si le patron n'était pas là à attendre son premier client de la journée.

Rafaelo nous présente comme deux français, ces premiers mots à lui seront : "Champion du monde !". Il nous propose un petit jeu, si je lui dis toute l'équipe qui jouait pour la France en 1998, il m'offre 3 mojitos, sinon je dois les payer. Je commence à jouer en citant les plus connus, mais n'arrive pas à citer les 11.. Honte à moi il m'en restait deux à dire.

Je perds la partie et il commence à nous préparer 3 mojitos sans alcool dans lesquels finalement il ajoute une dose d'alcool  pour nous réveiller. Nous trinquons avec Rafaelo qui nous paye un cigario et qui nous tape la discute.

Nous avons craqué, même pas 30 minutes dans les rues de la Havane que nous avons déjà un mojito à la main et un cigario au bec.



Après cela, Rafaelo nous propose de le suivre car c'est la journée de la coopérative et que les cigares et les bouteilles de rhum sont à -50%, nous lui expliquons que nous regarderons juste et n'acheterons rien mais il insisté, nous le suivons sur la route il nous présente d'autres monuments rapidement.


Puis nous arrivons à ce qu'il appelle "la cooperativa", un homme se présente avec un énorme cigare entre les dents et s'aperçoit que nous sommes français : "Ah la France ! Ça va bien ?" il nous sert un verre de rhum Havana punch qui est un régale puis nous présente ses différents cigares le tout en français. Au début nous sommes pas très preneurs étant donné que les cigares se vendent par boîte de dizaines vingtaines ou cinquantaines, nous lui expliquons qu'avant de partir nous irons le revoir si ses prix défient toute concurrence mais qu'en attendant si nous pouvions lui acheter juste 3 ou 4 cigares se serait parfait pour goûter. Il nous vendra donc 5 cigares.


Rafaelo nous dis au revoir, sa mission de rabbateur a été un succès avec nous mais nous avons tout de même passé un bon moment avec ce filou.


Nous retournons sur la zone de couverture Wi-Fi où nous pouvons désormais acheter une carte pour envoyer un message à nos proches et publier notre premier article.


Après quelques minutes connectés au monde, nous quittons internet et partons en vadrouille sur le Malécon pour le parcourir entièrement. Magnifique ! La mer se claque sur un rythme régulier contre le béton armé qui résiste depuis toujours à ces chocs, au moment de leur rencontre de fines gouttes d'eau sont expulsées dans les airs au dessus de la route qui longe la côte. A certain moment cela forme une nappe de brouillard qui pèse au dessus de la circulation ressemblant à de la population mais s'en n'est rien.


La Casa Grande

Se perdre est la meilleur façon de découvrir une ville... Mais sous cette chaleur faire une petite pause nous paraît nécessaire nous nous arrêtons  alors un petit bar typiquement cubain Casa Grande où nous passons la commande "¡ Dos cervezas por favor !".

Cet endroit très sympa nous surprend tout de même, le café est composé d'un très grand bar mais derrière celui-ci pas grand chose. Quand je dis pas grand chose je parle de trois bouteilles et d'une pompe à bière.


La bière est servie d'une façon jamais vue !

Tout d'abord ils tirent la bière dans un récipient avec un bec verseur, et le remplissent de mousse sans même penser à incliner le récipient. Puis ils laissent reposer durant 30 secondes avant de servir dans une choppe. La bière n'est pas exceptionnelle mais elle est bonne et surtout elle fait du bien. Je vous laisse deviner qui est devenue super fan de la bière cubaine !



La veille, Abel nous a conseillé un restaurant "La Juliana" sans forcément l'avoir cherché nous tombons dessus, nous nous installons dans ce Fast food qui propose des pizza et pâtes à manger sur le pouce, Mathilde commande 2 pizzas doubles avec supplément fromage (sans le faire exprès). Les pizzas sont un peu décevantes.


Après manger, nous nous arrêtons sur un banc du petit parc "Parque del Curita". Nous regardons passer les cubains, des enfants, des adolescents, des jeunes adultes et d'autres plus âgés. Peu de touristes apparaissent, à croire qu'ils se cachent. Nous essayons de comprendre en quelle année la mode s'est arrêté pour eux, vêtus de vêtements dépareillés avec pour certain beaucoup de fluo.


La Vieja Habana

Nous partons a la recherche de la perle de Mathilde, le centre historique de la Havane. Nous suivons les quelques panneaux affichant l'itinéraire à suivre avant de se retrouver sur la plazza Vieja. Nous sommes emportés par la musique jouée par un groupe de musicien cubain et nous installons à une table d'un bar à l'ombre pour profiter de cette place haute en couleur. En sirotant notre soft "Refrescos Nationales"  cola et lemon, nous nous apercevons que d'immenses peintures sont suspendues depuis quelques balcons, des images dessinées par des enfants représentants la paix en souvenir de la révolution cubaine.


La Bodeguita Del Medio

Suivant les avis du routard, nous entrons dans la bar le plus connu de la Havane pour les touristes. Spécialisé dans le rhum, le barman enchaîne la production de Mojito. Un peu de limonade locale, de la menthe et une belle dose de Havana Club 3 ans d'âge.

Pendant la préparation du serveur, nous pouvons nous enjailler sur la musique cubaine jouée par quelques artistes, et se concentrer sur les inscriptions sur les murs. Chaque touriste passant par ce bar se doit d'inscrire au marqueur un petit message signé de son nom ou de son surnom. Les murs étant remplis de ces signatures, les écritures débordent maintenant de l'autre côté de la rue sur le mur d'en face.

Un mojito appréciable mais assez cher pour un cocktail de la Havane (5 CUC).


Pescamos

Tandis que Mathilde s'essaye à prendre une belle photo du fort de Fidel Castro, un pêcheur se met devant sa photo pour la taquiner.

Nous commençons à faire connaissance avec ce pêcheur muni d'un fil de nilon et d'un hameçon. Le cubain nous présente ses conditions de vie difficiles tout comme pour la majorité de la population. Malgré sa pauvreté il nous offre un peso cubain en souvenir de notre rencontre, nous lui donnons en échange un CUC. Les converses de Mathilde lui plaisent bien, il nous propose de les échanger contre ses sabots mais nous déclinons son offre tout en riant. Il nous raconte ses galères : pour essayer de fuire le pays il tente depuis 8 ans de traverser la mer pour se rendre à Miami, chose impossible car l'immense bateau de la sécurité les ramène constamment sur l'île. Parfois après une journée et demi de navigation a la rame, il se fait renvoyer vers son port natal.

Il nous explique aussi le prix exorbitant des vêtements pour un cubain, en effet les tee-shirt, chaussures, pantalons et chapeaux coûtent le double de leurs revenus mensuels.

Nous le laissons à ses occupations de pêche en lui souhaitant bon courage pour la suite.



Despacito

Plus loin sur le Malecon nous nous asseyons sur une rembarde et profitons de la belle vue sur la côte et du soleil couchant. Gregorio, vieux cubain à côté de nous rit des enfants qui pêchent dans le port avec leur fil de nylon et leur hameçon de fortune. "No hay pescado aqui" dit-il en se moquant des jeunes. Nous commençons à lui parler et il nous raconte son histoire : avant d'être professeur de mathématiques et de biologie il possédait un bateau de pêche lui permettant d'attraper énormément de poissons à l'aide d'un filet, puis après quelques soucis il s'est reconvertis en professeur à l'université de la Havane. Il nous maintient avoir un très bon accent espagnol, il nous apprend de nouveaux mots et nous reprend lorsque nous faisons des fautes de langues. Très sympathique il nous présente les bars et restaurants peu cher ou nous pouvons aller, mais c'était dans le but de lui payer un verre ou un repas. Nous avions déjà prévus notre soirée, nous déclinons donc son invitation.


La pharmacie

Il est 18h lorsque nous cherchons quelques tapas à se mettre sous la dent avant de se mettre à table. Nous nous arrêtons à un bar qui était anciennement une pharmacie réputée de la capitale. Un mojito, un verre d'eau et quelques boulettes de fromage au miel nous font passer le temps agréablement dans une ruelle piétonne romantique ornée de guirlande et de draps.


Il Rustico

Après l'apéritif nous rejoignons "Il Rustico", un restaurant très moderne ou sont dressées à l'étage des tables en palettes. Ce restaurant nous propose surtout des produits italiens : pâtes, pizzas, lasagnes... Encore un mojito pour moi et une bière locale "El Présidente" pour ma petite femme qui apprécie les bières plates et légères.

Il commence à se faire tard et la fatigue se fait ressentir à la fin de cette journée, nous nous baladons dans les ruelles sombres et animées pour rentrer dans notre appartement.

Sur la route nous pouvons voir des coiffeurs qui travaillent encore et des appartements ou le rythme de la Salsa se fais entendre d'une rue à l'autre. Certains appartements sont peuplés de dizaine de danseurs qui bougent frénétiquement sur ces sons endiablés.


¡ Hasta Luego y Buena Noche !

3
3
Publié le 25 novembre 2018

Notre journée commença à l'heure du chahut quotidien dans les ruelles de la Havane. Pas besoin de regarder l'heure nous savons qu'il est 7h00.


Nous nous réveillons doucement et nous nous préparons pour cette deuxième journée placée sous le signe du farniente accompagnée par les rayons de soleil qui illuminent la ville.


P'tit dej' d'aristos chez Papa Ernesto

En bordure de la plazza Vieja, un restaurant nous interpelle avec ces petits déjeuners. Ayant une petite faim nous nous asseyons pour découvrir les repas matinaux que les cubains peuvent nous préparer.


Un Breakfast pour Mathilde (5 CUC) composé d'un café, SIX toasts, des confitures d'abricots et de cerises, puis un jus d'ananas fraîchement pressé.

Un Papa Breakfast pour moi (7 CUC) qui sera composé de tranches de tomate et d'avocat, des œufs aux plats, du jambon grillé, le tout accompagné d'un café et également d'un jus d'ananas.

Ce repas valait vraiment son prix, un régale pour les papilles !


Petit tour dans la vieille Havane

À peine sorti de table que nous nous intéressons aux différents musées d'art et d'hommage aux pays voisins d'Amérique Latine.

Des murs sont remplis de tableaux, d'histoire et de graffitis pour le plus grand bonheur de Mathilde.


Nous arpentons par la suite les différentes ruelles en essayant de trouver des endroits atypiques.

Nous entrons dans un marché du livre, croyez moi, pas un seul livre ne parlait pas de Fidel Castro ou de Che Guevara.

Une femme nous montre même un livre de collection de cartes à coller similaire aux livres Panini en France. Ce livre retrace l'histoire de la révolution cubaine avec les plus grands acteurs de cet événement. Les cartes à coller se récupéraient étrangement dans des boîtes de conserves de grosses saucisses. Cela ressemblait fort à du cassoulet mais bref ça n'avait pas l'air terrible. Les différentes images de la bande dessinée sont vraiment plaisantes à regarder.


Apres un dernier Mojito à la Cafétéria del Bosquesito dans la vieille havane nous nous installons de longues minutes sur un banc du jardin cathédrale de Sainte Thérèse de Calcuta un endroit reposant et verdoyant nous en profitons pour allumer un cierge dans une petite chapelle en face.


Il est l'heure de manger... Encore ! Nous passons devant plusieurs restaurants à petit prix, un rabatteur nous interpelle et nous emmène à la Familia un restaurant réputé avec terrasse, nous regardons la carte, mais les différents plats nous paraissent un peu cher. Il nous envoi donc vers un autre restaurant "El Campo 25" nous nous installons et buvons l'apéritif avant de déguster un très bon poulet avec riz et haricot rouge, le plat de référence à Cuba.


¡ La Fiesta !

Nous poursuivons notre soirée dans un bar "Maximo" conseillé par Gregorio la veille.

Nous enchaînons quelques bons mojitos entourés d'un groupe de cubain. La fête est folle, les serveurs se rafraîchissent grâce à des bières fraîchement apportés aux clients, tapent dans les assiettes de tapas offerts par le bar... Mais tout paraît normal.

L'un d'entre eux se rapproche de nous et nous passons une agréable soirée en sa compagnie. Cet homme, Serguei nous offre des picos en nous racontant son histoire et celle de son pays. Les picos sont des tranches de bananes fries accompagné d'une sauce au miel, un délice !

L'homme un peu éméché est au fur à mesure des verres de moins en moins compréhensible.


Après 4 mojitos dans cette ambiance nous partons s'offrir un dernier mojito et une pinacolada au "Vanvan" en écoutant les chansons d'une artiste se produisant dans ce bar chaque soir.


Demain est le jour du grand départ pour Vinales où une très belle casa nous attend.


¡ A la proxima vez !

4

¡ Vamos !

Nous quittons ce matin l'appartement d'Abel calle Plasencia pour rejoindre en taxi collectif la grande vallée de Vinales située dans la région de Pinar del Rio à 2h30 d'ici.

Abel attend avec nous son contact taxi en nous contant ses différentes histoires plus ou moins drôles : son grand amour impossible vivant à Berlin rencontré sur un site internet de "coachsurfing", ses anecdotes concernant les touristes de passage dans son airbnb et son mode de vie à Cuba.

Après une bonne heure de conversation, Abel nous apprend beaucoup de choses sur la Havane et sur sa population. Le taxi arrive, nous allons chercher deux touristes allemands dans le centre historique de la Havane et partons en direction des grands espaces : la magnifique vallée de Vinales !

En la carreta

Nous dormons une bonne partie de la route mais lorsque l'on se rapproche de la vallée nous nous réveillons avec de fabuleux paysages qui bordent cette longue voie.

Des rues de plus en plus escarpées apparaissent avec dessus des charrettes tirés par des bœufs. Des étendues de plaines vallonnées montrent leurs couleurs allant du vert au rouge au centre de la vallée, nous avons sous les yeux le parc national de Vinales !


Casa cordero

Dans cette ville les Casas Particulares ne possèdent pas d'adresse, elles ont comme seule information de position le nom du propriétaire. Des panneaux situés à chaque croisement montrent la direction des casas.

Après quelques difficultés pour trouver notre logement, nous sommes accueilli par Nardelys charmante demoiselle de 21 ans. Elle ne connaît qu'une seule langue : l'espagnol. Nous réussissons à échanger quelques mots de courtoisie sans problèmes et aprecions ses effort pour nous mettre à l'aise grâce au meilleur jus d'ananas jamais goûté.

Une maison d'un rouge éclatant au soleil se situe en hauteur de la ruelle en terre.

Nous passerons deux nuits dans cet appartement où vit également la famille.

L'hôte nous présente notre chambre, notre salle de bain et les différents endroits communs avec la famille où l'on peut accéder. Un guide en français, anglais et espagnol est posé sur la table de chevet. Il propose des services mais aussi des examples de traduction pour les mots les plus utilisés.

Nardelys apprend que nous sommes français et nous demande d'attendre un instant avant de crier "Sophie".

Sophie est en fait sa belle-sœur qui d'origine Vendéenne est en couple depuis un peu moins d'un an avec Yurnel le frère de Nardelys. S'étant rencontré lors d'un voyage avec la famille française, Sophie n'a pu s'empêcher de rejoindre son "amorsito" et fait maintenant des voyages récurrents pour travailler en France et passer des semaines de vacances ici dans cette casa.

Attachante, Sophie deviendra notre guide touristique de Vinales, nous donnant les petites astuces, nous aidant à avoir de plus grosses discussions avec la famille et nous apprenant du vocabulaire. Elle fait aujourd'hui totalement partie de la famille cubaine.

Belle histoire n'est ce pas ?

N'ayant rien mangé la Mama Felicia nous propose de faire frire quelques pommes de terre : KETCHUP FRITES pour tout le monde !!! Le nord nous semble d'un coup beaucoup moins loin.


Le centre de Vinales

Après s'être régalés, nous filons au centre de la ville qui possède une structure rappelant le Kentucky. Séparées par une route couverte de nids de poule, des maisons proches d'être mitoyenne en plein pied sont accomodées d'une terrasse comme palier où sont posées uniquement des chaises à bascules. Les habitants de tout âge aiment passer le temps sur ces chaises.

Nous nous promenons sous un soleil de plomb entre les casas parfois décorées de sapin et de pères Noël gonflables avant de s'arrêter dans un bar pour se rafraîchir. Bien que le temps ne propose seulement qu'une température de 20 degrés, le père Noël garde son gros manteau polaire, son bonnet et ses bottes. Pas de père Noël en Bikini tongs casquette


Une boisson et des pancakes pour les gros ! Après avoir enchaîné des mojitos la veille, Mathilde préfère prendre une bouteille d'eau tandis que de mon côté je suis le dicton : "Guérir le mal par le mal".

Nous continuons notre visite jusqu'à s'apercevoir que quelque chose se trame dans la ville. Les serveurs sortent toutes les tables des cafés d'une rue pour les placer sur la route. Une personne nous explique que tous les samedi soirs c'est la Fiesta ici.

Le soleil ne va pas tarder à se coucher, nous remontons à la Casa pour manger à 19h00 comme chez les Fournier.


Le premier repas chez l'habitant

À l'apéritif, Yurnel nous propose de boire un verre de rhum "especial" qui ressemble fortement à du rhum ambré mais un peu plus fort. Nous lui offrons en retour à lui et son père, Cordero, un cigario que nous avions acheter l'après midi. Nous faisons guaiment connaissance autour de ce verre. ¡ Salud !

Felicia nous concocte son plat préféré ce soir, Chechirrito. Ce repas est en fait une soupe où sont mélangés des haricots rouges, des patates douces, des petits pois et d'autres aliments faciles à trouver à Vinales.

Ici, ils ajoutent du riz dans leurs soupes : un délice !

Au cas où nous aurions encore faim, Felicia nous propose également des légumes crus sans assaisonnements et quelques fruits.

Nous remercions encore Felicia pour ses plats exquis !


Rhum rhum rhum

Le soir, Yurnel part garder une école toute la nuit. Nous proposons donc à Sophie de se joindre à nous pour participer aux festivités de la ville. Sitôt proposé, sitôt accepté nous partons en ville pour se jeter quelques verres avec un fond musical de regaeton.

Munis d'un stroboscope et de quelques autres jeux de lumières, un Dj laisse s'enjailler des cubains mettant le feu sur la piste de danse qu'est la rue.

Des petits stands de fortune propose de boire des verres pour 1 CUC (équivalent à 1€). Mojitos pour Mathilde et verres de rhum pour Sophie et moi.

Une très bonne soirée de passée autour de touristes et de cubains qui se remuent sous le rythme de la musique.


Demain, une grosse balade à cheval nous attend au cœur de la vallée avec Yurnel et Sophie nos guides. Cela promet d'être une belle journée !

Nous partons se coucher au galop !

5
5
Publié le 28 novembre 2018

Desayuno

Après un réveil malenpoint pour certains dû à la soirée improvisée de la veille, nous montons sur nos grands chevaux pour déjeuner dans la salle à manger.


Encore une fois, Felicia nous prépare un repas haut en couleur : fromage, œufs brouillés, assortiments de fruits, pain brioché, beurre, café et jus de mangue. Un petit déjeuner parfait pour prendre des forces avant notre excursion qui devrait prendre une bonne partie de la journée.


¡ Hé Cabayo !

Sous une superbe journée ensoleillée, nous récupérons les chevaux, puis partons vers le parc national de Vinales. Pas très rassurés au départ d'être assis sur ces montures, nous prenons au fur et à mesure le coup de main pour commencer à apprécier la balade.

À Cuba, tout le monde ne possède pas de chevaux, au contraire. Quelques personnes possèdent des écuries et louent leurs chevaux à la journée pour 5 CUC aux cubains qui relouent les bêtes aux touristes avec un service de guide. Il est donc impossible de profiter d'une balade avec un guide pour moins de 5 CUC.


Apéritif

Premier arrêt dans une fabrique familiale de cigares (pueros). Un mojito avec une bonne dose de miel de fleur de café qui loge au fond nous est proposé avec une vue panoramique à couper le souffle.


A peine la première gorgée bue que le propriétaire nous demande de lui présenter notre verre pour ajouter du rhum blanc. Il propose également un cigare avec une touche de miel sur l'extrémité, la façon del Che. Vous l'aurez compris, ils sont fans de miel ici.

Un cigare à la bouche, il dépose sur la table trois feuilles de tabac séchées, une planche et une fiole de miel. Le strict minimum pour composer l'un des meilleurs cigares de Cuba.

Les trois feuilles sont différentes au niveau du caractère, l'une douce utilisée pour les cigarettes, l'une moyenne utilisée pour les cigarios et la dernière forte uniquement pour les cigares. Dans les cigares cubains, les trois feuilles sont utilisées : la douce pour le centre puis elle est entourée de la moyenne et enfin enveloppé dans la forte.

Pas de nicotine ! Et non, les arrêtes situées dans les feuilles sont retirées car se sont elles qui donnent la nicotine et donc l'addiction. On ne peut donc pas être accros aux cigares, mais seulement au fait d'avoir quelque chose entre les lèvres (rien de sexuel les petit(e) coquin(e)s).

Après dix minutes d'explications sur la culture du tabac, son séchage et le roulage de cigare, l'homme s'apprête à en rouler un devant nous.

Seulement deux minutes plus tard, un cigare roulé à la perfection est conçue mais n'est pas encore prêt à être fumer. Le cigare doit en effet être sécher afin qu'il soit moins flexible.

Pour cela, les cigares sont stockés par 5 dans des bouts de bambou et exposés au soleil.

On en apprend des choses ici !


Déjeuner

Après quelques minutes de trôts, nous nous arrêtons en face d'une vaste étendue d'eau entourée de nénuphars. Un lac où quelques arbres secs sortent de la surface en pointant le ciel.

Une terrasse en hauteur propose des rafraîchissements mais aussi de quoi se rassasier. Nous choisissons de prendre des paninis jambon-fromage ainsi que la vue magnifique sur le lac.

Nous nous pressons de remonter à cheval pour boire le café et un petit digestif.


Café et digestif

Après quelques descentes et quelques petites montées nous arrivons sur une plaine entourée de "mogotes". Les mogotes sont des petites montagnes de 20 à 100 mètres de hauteur. Elles sont apparues durant la fonte des glaces lorsque l'eau est partie se jeter dans la mer.

Nous attachons les chevaux et marchons vers une petite paillote "Coco Loco" tenue par deux amis de Yurnel.

Yoandy, un petit comique au premier abord, nous sert des noix de coco avec une paille qui en ressort, il nous demande de boire un peu avant d'ajouter une bonne grosse dose de rhum blanc. Une fois finies, il découpe l'une des noix et nous l'offre pour la déguster, super bon !

Il nous invite ensuite à le suivre et nous explique la culture du café devant un arbre à café. En faisant beaucoup de rapprochement à sa belle mère il nous apprend plein de choses sur cette plante : que les abeilles viennent butiner ses fleurs et que c'est pour cela qu'ici le miel à un léger goût de café, que la plante ne vit que 15 années car après ils la détruisent car elle devient trop grande et en replantent une nouvelle, que les arbres à café poussent uniquement sur le côté de la montagne qui est ensoleillée l'après midi, sur l'autre versant les grains de café ne sont pas d'aussi bonnes qualités et enfin que seul les grains rouges sont récoltés à la main, une à une.

Il nous emmène près de sa petite usine et nous montre sa recette de grand mère pour faire un bon café  : retirer les coces des grains en frottant dans la main, les sécher au soleil deux ou trois jours selon le temps, les faire cuire à capella une vingtaine de minutes dans une marmite, et enfin pilloner les grains à l'aide d'un pillon (Attention pas un pillon à mojito, mais un pillon qui mesure un peu moins d'un mètre).

Une fois toutes ces étapes réalisées nous avons le café en poudre artisanal de Cuba.

Pour finir la présentation il nous sert un shot de rhum spécial avec une petite goyave qui réside au fond de la bouteille. Selon le dicton celui qui finit la bouteille doit manger la goyave. D'après Sophie c'est très très fort car tout l'alcool a été imbibé par le fruit. Yoandy, lui, nous dit que la personne enlèvera forcément sa culotte après l'avoir manger. Trop fort pour les filles, il prépare un verre spécial pour Mathilde. Un peu de miel de fleur de café et quelques glaçons ça se boit comme du petit lait !

Après la visite, il nous dis en français : "Maintenant, la douloureuse" afin de nous proposer les produits qu'il vend. Nous nous laissons séduire par le rhum "Goyarita" et le superbe miel. Nous apprendrons plus tard que le prix est divisé par deux dans certaines tiendas... Mais bon, c'est le jeu ma pauvre Lucette !


Nous filons ensuite sur le flan d'une colline pour prendre de la hauteur, beaucoup de hauteur afin d'atteindre une terrasse qui nous montre une vue panoramique de toute la vallée de Vinales. C'est magique !


Au galop par moment nous finissons le circuit pour retourner à la Casa. Sophie et Yurnel nous propose de manger ensemble pour bien finir cette journée et acceptons de manger chez "Pepo's".


Avec cette journée, un gros repas s'impose nous arrivons au restaurant avec une faim inimaginable. Les filles prendrons des spaghettis bolognaise tandis que nous les garçons commandons de la Ropa Vieja accompagnée de riz et d'haricots rouges. Restaurant respectable avec un très bon rapport qualité prix qui nous est revenu à 5 CUC par personne avec la boisson.

Nous voulions à la base sortir un peu dans les bars mais la fatigue se fait encore une fois vivement ressentir et reportons la soirée au lendemain puis rentrons pour préparer notre dernière journée ici à Vinales.

6
6
Publié le 28 novembre 2018

Nous nous reveillons tôt ce matin à la recherche d'un bon breakfast à la cubaine dans le petit centre de Vinales.

Après quelques minutes de marche nous arrivons à destination un restaurant affiche un petit déjeuner pour seulement 2 CUC.

Nous nous installons et commandons deux jus de Pina (oui on adore ça) des toasts beurre, des omelettes et du café latte.


Décidés à faire un tour à vélo avant le déjeuner, nous cherchons à se faire interpeller par les rabatteurs disponibles sur les trottoirs en disant régulièrement "Taxis ? Bicycletas ?"

Ici, quand vous avez besoin de quelque chose inutile de chercher bien longtemps car tous les 100 mètres une personne va vous proposer de manger, de vous balader, de partir vers une autre destination...

Un cubain nous interpelle : "Bicycleta?" on s'arrête pour connaître son prix, le minimum qu'il puisse faire est 7 CUC pour la journée pour un vélo. N'ayant besoin que de trois heures nous essayons de nous arranger mais cela est difficile car ils ne louent pas les vélos à l'heure mais à la journée. Marché conclu pour 5, un jeune homme nous amène aux vélos. Et c'est parti !


Petit cours de vélo

Et oui ! On oublie jamais à faire du vélo, mais par contre Mathilde a besoin de petits conseils pour changer ses vitesses. (J'avoue que les vitesses des vélos n'étaient pas très compréhensibles).


Le mur de la préhistoire

Nous roulons durant trois kilomètres vers le sud sur une route entourée d'immenses arbres pour y découvrir une activité touristique importante : le mur de la préhistoire.

Sophie nous a prévenu de ne pas y aller car c'était nul et que seuls les touristes neuneux y vont. Mais nous voulions nous faire notre avis.

Celui ci est fait : c'est joli mais c'est de la merde.


C'est une peinture gigantesque sur le côté d'une montagne ou l'on peut voir l'histoire de la vie sur Terre. Pour s'approcher du mur un garde nous demande 3 CUC pour l'entretien. Je lui demande ce qu'il y a en plus qu'ici pour payer et il me dis qu'il n'y a rien en plus donc nous déclinons.


Vers les grottes des indiens

Nous continuons notre route et nous arrêtons à une petite paillote acheter de l'eau pour enfin arriver quelques minutes plus tard. Toujours pareil, l'entrée coûte 3 CUC cette fois avec un cocktail offert nous acceptons.

Nous visitons les grottes durant trois minutes avant de... Finir la visite.

Un petit spectacle nous attend à la fin du parcours avec une petite frayeur lorsqu'un homme lance un faux serpent au pieds de Mathilde. Retraçant l'histoire des esclaves indiens, une femme danse vêtue d'une belle robe de l'époque, un homme joue du tam tam et un autre s'amuse à se passer sur le corps ainsi que dans la bouche des bâtons enflammés avant de les étouffer dans son caleçon.

La visite est finis, encore une fois un piège à touriste mais nous n'oublierons pas de boire notre verre offert.


Nous arrivons donc au bar pour nous rafraîchir, on nous sert un bon cocktail de fruits avec ou sans rhum, et on pose la bouteille sur notre table au cas où il nous manquerait encore de la "vitamine R" comme tous disent ici.

La route du retour toujours aussi difficile et il nous reste moins d'une heure avant de rendre les vélos.

Après l'effort le reconfort

Dans le centre nous optons pour un restaurant le "Gallio" qui propose un happy hours de 14h a 19h30 avec des boissons à 1CUC et des menu entier pour 3CUC. Nous prenons seulement quelques tapas : des dés de jambon et fromage et des des croquettes (aucune idée de ce qu'il y a dedans). Tout est bon et nous sommes finalement bien rassasiés.


Une dernière promenade dans la ville

Afin de digérer un peu nous nous promenons dans la ville avant qu'un immense nuage sombre apparaît.

Nous nous lançons à la recherche de taxis collectifs pour partir à Trinidad le lendemain. Puis après l'avoir trouvé décidons de rentrer à la Casa voir nos amours Felicia et Nardelys.


Comme à la maison

Une jolie soirée ou chacun vague à ses occupations : film pour Yornel, "combat de boxe" pour le petit Christian et son cousin puis préparation du repas pour Felicia et son amie.

Le ciel s'assombrit, un vent un peu plus frais se fait sentir et la pluie se met à tomber. Nous nous balançons tranquillement sur les chaises à bascules et admirons le paysage sous les trompes d'eau qui s'intensifient. Notre activité favorite ici !

Felicia nous offre un café dans lequel nous pouvons ajouter une bonne cuillère de miel de fleur de café. Je suis vraiment devenu fan de ce miel et suis prêt à en mettre partout !


Dernier repas dans la famille

Felicia nous appelle, dans notre salle à manger nous trouvons de la soupe, comme le premier soir, nous avons tellement adoré ça, nous sommes ravis.

Ensuite nous goûtons le poulet mariné au vinaigre, tout simplement excis. Nous demandons la recette (sachant bien qu'aucun de nous deux ne réussira à faire aussi bien !)

Comme d'habitude quelques fruits pour le dessert et nous voilà prêt à ranger les valises.


Nous sommes silencieux ce soir, un peu triste à l'idée de quitter cette famille formidable dans laquelle nous nous sentions si bien.

Demain un taxi viendra nous chercher à 8h30 en direction de Trinidad, 6h de trajet pour decouvrir cette petite ville aux milles couleurs.

Nous avons tout de même hâte d'arriver là bas malgré les surprises que nous réserve ce voyage.

7
7
Publié le 28 novembre 2018

Aujourd'hui grand départ, ça nous fait mal au cœur de quitter cette petite vallée.

Nous serions bien restés ici éternellement mais il faut avancer. Si nous avons le temps à la fin du voyage nous n'hésiterons pas à repasser quelques jours ici. Si nous avons le temps.

Les valises sont faites il ne reste qu'à dire au revoir aux personnes matinales de la Casa. Pas grand monde à vrai dire, seules Felicia et son amie sont levées pour nous avoir préparé le petit déjeuner. Pour nous faire plaisir elles se sont levées à 3 heures du matin pour être les premières à avoir du bon pain !


Nous nous apprêtons à lui dire au revoir et faisons une petite photo souvenir en guise d'adieu.


Nous disons à Felicia de faire un gros bisous à Nardelys, Sophie et Yurnel et elle court le faire tout de suite dans leurs chambres. On a du avoir un petit problème d'expression je pense. Tout le monde arrive pour nous faire coucou quand nous rentrons dans le taxi collectif qui est un minibus.


Sur la route

Le trajet se decoupera en deux étapes, la première sera le trajet entre Vinales et La Havane, l'autre nous emmènera de La Havane à Trinidad directement.

De longues heures de route s'annoncent. Dans le minibus qui fait office de taxi, Mathilde fait connaissance avec deux hollandais très sympathique tandis que moi devant j'écoute puis m'endors.


Nous arrivons à la Havane et c'est l'heure du changement. Nous montons dans un bus exceptionnel, en effet lors de la montée nous remarquons 4 grosses enceintes chacunes dans un coin du bus avec de la musique faite pour faire la fête. Sommes-nous partis à Cancùn ?


Le bus démarre, un cubain est là avec nous pour contrôler la télé qui sort de nulle part. Super on va pouvoir matter un bon Tom Cruise sur la route : Mission impossible en espagnol bien sur.

Les champs, les vallées, les lacs passent sur des routes cabossées, remplies de nids de poule encore une fois... Il est donc impossible de dormir. En plus de cela je suis derrière un Francais égal à lui même qui allonge son siège alors que je fais plus d'un 1,90m. C'est toujours moi qui suis derrière ce genre de mec ✌️


Trinidad la ville pavée aux couleurs plaisantes

Nous arrivons enfin à Trinidad vers 17 heure, et oui une journée de perdue mais on ne pouvait faire autrement malheureusement.

À peine sortis du bus une femme vient nous parler, elle nous demande si nous cherchons une casa, on lui répond que oui et elle nous propose de dormir chez elle en nous montrant des photos pour 25 CUC la nuit. Nous déclinons tout de suite en lui disant que nous cherchons une casa à pas plus de 10 CUC par nuit et que nous resterons trois nuits. Elle marmone dans son coin avant que Mathilde lui dise que pour 35 CUC les trois nuits ce serait bon pour nous.

Madame accepte et nous voilà parti à marcher vers chez elle, en plein centre de Trinidad. En tongs avec deux gros sacs je galère à marcher étant donné que les rues sont "pavées" et que certaines pierres ressortent du sol.

Nous arrivons à la Casa, une petite chambre avec une salle de bain, y'en a assez Fraté !

Après la douche nous faisons un petit tour des lieux et s'appercevons que nous avons un rooftop de fou ! Je vous laisse voir par vous même :

La noche

Nous rangeons toutes nos affaires et s'appretons à sortir pour faire notre premier repérage de la ville.

"Accoudé à un titi bar, de l'or comme à Trinidad"

19h nous cherchons une petite terrasse pour boire un verre, nous entendons de la musique cubaine réalisée par un groupe dans un restaurant, nous nous asseyons et commandons une bière locale et un mojito.


Ici les boissons ne sont pas les meilleures de Cuba !

Nous continuons la visite de la ville en arpentant les ruelles et commençons à apprécier le charme de Trinidad.

Un serveur nous tend une carte "happy hours" avec de bons petits plats fait maison et pour pas cher... Vamos !



Sur la carte un plat nous intrigue, un steak de poulet au miel et aux cacahuète. Comme d'habitude : Extra !

Le trajet fatiguant nous a épuisé, nous ne tardons pas à rentrer en parcourant les ruelles sous une petite pluie qui promet une grosse averse.

Demain nous pensons aller à la plage si le temps le permet. Hasta la Vista!

8
8
Publié le 29 novembre 2018

Aujourd'hui réveil pimpant assez tôt, il ne faut pas perdre de temps pour profiter du beau temps. Une petite douche et c'est parti pour rechercher un petit déjeuner comme chaque jour.

Mais il est trop tot, les cafés ne sont pas encore ouverts, même le marché n'est pas encore en place. Nous avons l'impression que cette ville n'est qu'un point touristique, pas de cubains qui travaillent comme à la Havane à partir de sept heure.


Après un bon moment de recherche nous nous arrêtons chez "Don Pépé", entre ses quatre murs cette enseigne nous propose le meilleur café de Trinidad dans un milieu verdoyant. Les tables sont entourées de belles plantes afin d'apprécier son café comme à la campagne.


Nous nous offrons un bon déjeuner avec des toasts du beurre et du miel ainsi qu'un bon jus de Pina !


Après nous être régalés nous partons à la recherche d'information sur la ville auprès de l'office de tourisme jusqu'à ce qu'un homme vienne nous voir pour nous proposer ses services. Tour à cheval, tour en taxi ou encore une location de vélos.

Après quelques négociations tarifaires nous partons en vélo vers la plage qui est à quelques kilomètres de la ville.


En passant par des coins charmants nous avançons à notre rythme tout en faisant quelques pauses pour s'hydrater. Les paysages sont merveilleux : des forêts plus vertes que vertes, des côtes rocheuses et des plages utopiques.



Nous arrivons à la playa Ancon pour profiter de ce soleil radieux. Le cadre est digne d'une plage des caraïbes, eau turquoise et palmiers en arrière plan.



Un petit bar propose des sandwichs et des boissons pour quelques CUC, notre repas du midi est tout trouvé.

Apres midi farniente et petite sieste à l'ombre des cocotiers.


Retour à Trinidad

Nous rentrons prendre l'apero sur la Plaza Mayor ou des musiciens jouent encore la fameuse "Guentanamera".

Après une bonne douche sans pression nous choisissons un restaurant tout près de la Casa pour y passer la soirée.

Nous goûtons au cocktail traditionnel "Trinidad colonial" composé de Curaçao, grenadine, jus de fruit, rhum et glace pillée.

Suivi d'un succulent Pollo a la cerveza et des spaghettis bolognaises.

Nous ne tardons pas à rentrer à la Casa pour se reposer et rattraper notre retard de rédaction d'articles.


Demain nous irons peut être se promener le long d'un sentier pédestre qui nous propose des vues sur des cascades en pleine montagne.

9
9
Publié le 30 novembre 2018

Un réveil assez spécial

Nous nous réveillons aujourd'hui de bonne humeur, le petit déjeuner sur place est réservé et nous sommes prêts pour faire une randonnée pédestre. Ce sentier à quelques kilomètres de la ville est un chemin en pleine forêt qui amène à une cascade.

Nous nous préparons et allons manger le petit déjeuner confectionné par Omara, la femme de la Casa.

Rien à voir avec ceux de Felicia à Vinales !

Café super fort, fruits très moyens et pains rassis accompagnés d'une sauce tomate mayonnaise cela annonce une belle journée !

Nous finissons le peu de petit déjeuner, nous n'avons en fait pas manger grand chose...

Nous demandons ensuite à Omara si nous pouvons laver nos vêtements et elle accepte de le faire volontiers avec notre lessive gratuitement ! Ouf ! Enfin un point positif !

Elle nous dit en même temps que nous allons devoir partir aujourd'hui car elle reçoit des touristes qui payent plus cher que nous l'hébergement : What The Fuck ?

Mais elle nous reloge chez sa sœur qui habite à deux pas de chez elle. Nous acceptons sans pouvoir faire autrement et allons voir la nouvelle casa. Cette habitation semble être mieux que l'actuelle malgré les inombrables Jésus qui résident dans chaque pièce.

Bref, notre chambre n'est pas encore libre, un groupe de jeunes est sortit tard la veille et dort encore. Ce n'est pas un problème, nous vaquerons à nos occupations et visiterons la chambre en fin d'après midi.


L'arnaque du taxi

Yvan, le maître de maison nous présente son ami qui possède un taxi pour aller a El Parque Cubano. Il veut nous tirer 30 CUC pour nous amener à 10 minutes de route.

Nous trouvons le prix aberrant pour cette distance car c'est le même prix pour faire la distance de La Havane à Vinales !

Nous négocions à 25 pour l'aller retour bien que ce ne soit toujours pas dans nos prix.


L'arnaqueur arnaqué

Après 10 minutes de route comme prévu, nous descendons en face du parc. L'homme nous dis que nous avons de la chance car les caisses d'entrées sont en cours de rénovation et que du coup notre entrée sera gratuite (au lieu de 10 CUC normalement).

Nous décidons de ne pas prendre le taxi pour le retour et revenir à pied car c'est beaucoup trop cher et que c'est tout à fait faisable avec un peu de temps. Nous le disons à notre chauffeur, si vous aviez vu sa tronche !


El Parque Cubano

Nous y voilà enfin, le soleil donne, les oiseaux chantent et nous sommes en pleine nature sans un bruit : que du bonheur !

Nous marchons en admirant les immenses arbres et constatons qu'ici, pour une fois à Cuba, aucun sac plastique ne traîne, ni de bouteille, aucune trace de l'humanité !

Nous continuons encore ce sentier pédestre le long d'un cours d'eau qui ruisselle par moment entre quelques pierres qui font office de barrages ou de ponts.

Un mur de pierre immense est décoré de dizaines de nids d'abeilles, le silence est demandé pour le bon travail de ces dernières.


La tequila vous connaissez ? Nous avons trouvé la plante qui permet de la réaliser !

La grande tige qui sort de la plante est en fait sa fleur.

La souuuuuurce !

Nous arrivons enfin à la cascade promise, pas avec les 72 vierges mais avec une grande étendue d'eau qui permet de se rafraîchir après une longue marche sous cette chaleur. Un vrai rafraîchissement dans un univers magique, on pourrait se croire dans le livre de la jungle tellement cet endroit est paradisiaque !

Il est midi, nous avions, sur la route, repéré un petit restaurant ranch que nous a conseillé le taxi : de la vraie cuisine cubaine.

Nous marchons quelques kilomètres lorsque des allemands dans une voiture de location s'arrêtent pour nous prendre en stop. Parfait, la route était encore longue.

Nous faisons brièvement connaissance avant d'arriver au restaurant voulu.

Nous entrons dans une véritable ferme, et s'asseyons autour des poules, chevaux et porcs. Le cadre est génial, autour de notre table des arbres fruitiers nous abritent du soleil et nous narguent de leurs fruits frais.


Pas de carte, la cuisinière nous fait son plat du jour. Après nous avoir servi un mojito (qu'elle n'avait jamais fais) nous attendons les plats, sous les cris des coqs et des groins des porcs, pour mon plus grand bonheur !

Deux assiettes très copieuses munies de poulet, tomates, riz, banane poelées, et le tout fait maison dans une cuisine d'un autre temps.

C'est absolument délicieux !

Avant de repartir, Marienne la propriétaire du Ranch nous parle de son travail avant de nous assommer avec une addition lourde à 25 CUC ! Nous n'en revenons toujours pas pour un restaurant perdu dans la brousse ! Pour digérer la "Cuenta" nous finissons notre trajet à pied au bord de la route pour rejoindre notre Casa et emporter nos valises dans la prochaine casa qui est en fait un couvent.

Coup du sort

Arrivés chez Louisa celle-ci nous apprend que les touristes lève-tard ont prolongé leur séjour d'une nuit. Nous sommes sans logement mais c'était sans compter la gentillesse d'Omara qui court chez une amie afin de nous trouver un lit pour ce soir.


Surclassement

Nous voilà, chez Maylin et Osmani qui nous accueille avec joie. Ces deux cinquantenaire nous montrent notre chambre, nous sommes comblés. Une chambre au bout de leur cour, possède un lit très confortable, un réfrigérateur, une douche avec de la pression et pour la première fois ici : un porte savon !

Il n'en fallait pas plus pour nous décider à prolonger notre séjour à Trinidad d'une journée grâce à ce surclassement inattendu.

Petite visite des alentours

Nous tournons autour du centre ville afin de se perdre dans les rues et découvrir de nouveux endroits. Nous partons vers les hauteurs de Trinidad avant de faire rapidement demi-tour du fait d'être accosté sans arrêts par des mendiants qui demandent des chewing-gums, du parfum, du savon ou encore des vêtements. C'est fou cette disparité de richesse à moins de 500 mètres du centre ville.

Nous continuons notre tour et profitons du coucher de soleil et de la tombée de la nuit pour faire quelques clichés pour vous chers lecteurs.

Cette ville est vraiment superbe, nous essaierons de prendre de la hauteur pour admirer la ville d'un autre point de vue.


Encore du poulet

Un serveur nous attend dans la rue pour nous proposer un menu à 8 CUC par personne avec les deux pinacolada comprises.

Nous n'avons jamais bu d'aussi bonnes Pina ! Je ne sais pas comment la définir mais elle était très très tres très... Je ne vois pas d'autre mot que très.

Des vyniles accrochés au mur, une armoire remplie de vieilles radio, un Juke-box, et de vieilles chansons cubaines rappellent les années 70 à Cuba.


Nous nous jetons sur un poulet Agridulce sans savoir ce que cela nous réserve. Après une petite heure d'attente (à croire que les restaurateurs tuent la bête juste avant de la servir), une grande assiette est servie surpris par quelques goûts inhabituels nous apprécions ce repas en amoureux.

10
10
Publié le 2 décembre 2018

Ce matin réveil a 7h pour se rendre à l'agence de réservation de bus pour le prochain départ samedi à Camaguey.

Petit hic ! Ce bus est déjà complet, le prochain disponible sera pour dimanche, c'est pas grave nous allons reprendre une nuit supplémentaire chez Osmani, nous nous sentons si bien chez lui.

Sur le chemin du retour nous nous arrêtons prendre un petit dejeuner chez un fan de football.

Du pain mais rien à mettre dessus, ça n'a pas l'air d'être des foufous du petit déj ici. On demande pour changer le fruit pour le jus mais ce n'est pas possible, ça sera un jus de papaye...

Nous profitons d'être assis pour parler de notre journée, qu'allons nous faire sachant qu'il nous reste deux jours ?

Nous feuilletons le routard et décidons de prendre le train à vapeur afin de visiter la vallée pour une durée de six heures ! Sheldon Cooper serait si heureux à notre place !

Nous achetons les tickets officiels pour monter à bord de notre Orient Express et c'est parti. Je ne vois pas d'endroit où ils peuvent mettre le charbon mais on verra bien. Tout doucement nous sortons de la ville pour s'épanouir entre les plaines, les champs de culture. On se croirait ici dans un autre monde : Jurassic World mais avec des vaches, des bœufs, des chevaux et des vautours.

Premier arrêt : Torre Iznaga

De loin une grande tour fait son apparition entre les arbres, la Torre Iznaga. Érigée en 1816 par un négrier, la légende raconte que ce dernier aurait construit cette tour pour y enfermer son épouse infidèle (un homme charmant) où encore qu'elle lui servait à surveiller ses 231 esclaves au travail dans les champs de cannes à sucre qui peuplent la vallée. Et oui Jammy, cette vallée était très exploitée au temps colonial pour importer du sucre et d'autres produits en Europe.

La demeure de ce négrier n'est pas à plus de 200 mètres de cette tour, une habitation qui fait remonter les années et les siècles. A croire que nous sommes sur le tournage du film Case Départ avec en fond musical une petite partition de clavecin.


Aujourd'hui, entre ces deux bâtiments un marché prend place, un endroit où l'on ne vend qu'une chose et cela partout dans le petit village : des nappes et vêtements blancs brodés, la spécialité de Trinidad !


Près de la gare, quelques bars proposent de goûter le jus de cannes avec une touche de rhum : le Guararon.

Comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessus, on insère la canne dans une machine qui compresse cette plante afin d'en extraire le jus. Rien à ajouter, surtout pas de sucre, c'est délicieux ! Un morceau de canne nous est également offert pour le mordiller, toujours aussi bon !

Nous sommes bluffés par la quantité de jus que l'on peut extraire avec une canne ! Je pense qu'en moyenne il est possible de récolter un petit litre par canne.


C'est reparti !

Nous repartons pour une bonne demi-heure de trajet, toujours dans le même environnement avant le prochain arrêt.

Deuxième arrêt : FNTA

Nous nous approchons de ce qui ressemble au loin à une vieille usine. Le train a quai nous descendons et s'appercevons que c'est une fabrique de sucre désaffectée pleine de souvenirs. L'entrée dans l'usine coûte 2 CUC mais nous ne voyons pas l'intérêt d'y rentrer car nous voyons tout de l'extérieur.

Ici, le jus de canne y était extrait puis cuit afin de récupérer uniquement le sucre de cette plante.

L'arrêt d'une heure nous paraît long malgré la musique et le Guararon disponible à 2 CUC. Vous aurez compris nos priorités.

Nous repartons de plus belle dans notre seconde classe "VIP".


Troisième arrêt : Petit restaurant de fortune

Le train bondé de touristes fait une halte dans un restaurant situé en haut d'une bute ou l'on peut admirer le paysage. Les chauffeurs eux vont casser la croûte pendant une trentaine de minutes.

Tout prévu, ils ont fait un cochoui "au cas où" du monde viendrait.

Après quelques refus de manger auprès du serveur car nous avions prévu un autre restaurant en ville, il nous propose un sandwich à un prix plus que raisonnable. Il est quand même 14h30, nous nous laissons tenter par un énorme sandwich au porc.


Terminus tout le monde descend.

Nous nous pressons de rejoindre le restaurant tant attendu que nous a conseillé monsieur routard.


Restaurant San José

Attablés avec une Pina colada et une limonade nous commandons deux Pizza. Les retours étaient extrêmement bons concernant la cuisine de ce restaurant, ce fut le cas.


Nous rentrons à la casas nous poser sur la terrasse, défi de la soirée : trouver le meilleur mojito de la ville. Nous ne cherchons pas longtemps avant de tomber sur un petit bar clandestin installé dans une boutique galerie d'art. En plus le serveur super sympa propose le mojito à seulement un CUC ! (contre trois la plupart du temps ici).

11
11
Publié le 3 décembre 2018

Pour cette étape, nous passerons le petit déjeuner qui fut exactement comme la veille... (Felicia tu nous manque). Nous nous apprêtons pour partir à la plage.

Ben le grand négociateur

Les serviettes et maillots de bain sont de sortis, nous partons en ville chercher le bus qui nous amènera à la Playa Ancon.

Sur la route, un homme nous propose un taxi, j'ai le malheur de lui demander 10CUC pour nous deux afin qu'il nous emmène sans me rendre compte de mon erreur. Je vois Mathilde froncer les sourcils avant qu'elle m'explique que ce n'est pas du tout une bonne affaire car avec le bus pour 10 CUC nous avions l'allé certes mais aussi le retour. Bref, c'était la boulette du jour !


Playa Ancon

De retour sur cette plage paradisiaque, nous profitons du grand soleil qui nous est mis à disposition pour se baigner, jouer aux cartes et ne rien faire jusque l'heure du midi.

(Mathilde a un réveil dans le ventre, à 12h00 elle a faim).

J'arrive à la faire patienter un peu (une petite demi heure) avant qu'elle ne sache plus quoi penser à part se mettre quelque chose sous la dent.

Nous partons à l'autre bout de la plage, près d'un hôtel où une petite paillote sur le sable entourée de filet de pêche nous fasse envie.

Vue sur mer et à seulement 5 CUC par personne c'est le pied ! Nous nous faisons plaisir avec notre "Bistek de pollo" avant de retourner sur nos chaises longues et de commencer à se reposer comme en vacances.


Quel homme !

Le soleil commence à se coucher après avoir donné son maximum toute l'après midi alors que nous étions au repos le plus total. Il est l'heure de trouver un taxi le moins cher possible pour rentrer. On nous propose 10 pour le retour, nous négocions à 7,75.. Et oui ici pas de petites économies !

Nous montons dans un tuk-tuk cheveux au vent à travers la baie d'Ancon. C'est quand même bizarre la première fois de monter dans un taxi fait-maison.


Nous rentrons comme prévu pour dîner à la Casa et goûter la spécialité de Maylin et sa voisine : le poulet au rhum.

Digne d'un restaurant, les deux "toquées" jouent à la dînette et nous apportent les plats un par un en nous demandant à maintes reprises si tout se passe bien. Fous rires garantis avec ces deux là !


Crème de calamars et sa vinaigrette "Mojito" en entrée. Apparemment, deux sortes de Mojitos existent à Cuba : l'un qui est une boisson à base de rhum très connu, l'autre est une vinaigrette aux échalotes que l'on peut ajouter sur tous les mets.

Après cette soupe, le fameux poulet au rhum arrive avec son shot de rhum a renversé sur sa peau encore tiède. Accompagné de ces amis les fruits et légumes, nous avons pu apprécier le manioc, la patate douce, l'ananas et la salade.

Ici aucun restaurant ne propose de dessert, mais ces deux cuisinières ont voulu changer la tradition pour nous faire plaisir. Nous sommes heureux de retrouver le goût du chocolat même si les desserts de nos mères sont bien meilleurs !

Puis arrivé l'heure de régler la note et d'écrire notre ressenti dans le livre d'or que Maylin nous montre fièrement.


Demain matin nous prendrons le bus Viazul pour 5h de route direction la province de Camagüey.

12
12
Publié le 4 décembre 2018

Réveil matinal pour prendre le bus en direction de la troisième plus grande ville du pays, Camagüey, dont nous ne connaissons rien.

Le petit déjeuner est servi comme prévu à 7h par Maylin et sa voisine.

Entre temps celles ci nous réserve une casa chez une amie de Camagüey où nous dormirons pour la prochaine étape. Ici tout le monde a des contacts dans les différentes villes, elle voulait aussi nous réserver d'autres hébergements pour les étapes suivantes mais nous préférons voir au jour le jour.

C'est l'heure des adieux avec une Maylin toujours aussi radieuse.

Nous arrivons à la gare de bus, le bus est déjà rempli de voyageurs de toute nationalité, nous ne serons pas l'un à côté de l'autre. Mathilde se retrouve à côté de "Lesly Shao" tandis que je me retrouve à côté d'une espagnole.

Après plus de 5h de bus avec des arrêts bien trop fréquents à notre goût (toutes les 40 min) nous arrivons enfin à Camagüey.

Nous sortons du bus et là c'est le choc ! La température est monté d'un cran comparé à Trinidad, cela devient presque irrespirable.

Un taxi envoyé par la Casa nous attend à la sortie de la gare brandissant un petit panneau sur lequel il a noté nos prénoms.

Il nous emmène à la Casa d'Annabelle pour 5CUC, nous montrant sur la route les endroits principaux de la ville qui sont essentiellement des parcs.

Terminus tout le monde descend

Nous sortons du taxi, encore un coup de chaud. Une gentille petite dame nous ouvre en grand les portes de sa maison avant de nous prier de s'assoir. Avant même d'avoir fait connaissances, elle nous sert un jus d'ananas fraîchement mixé : le bonheur ! C'est pile ce qu'il nous fallait.

Nous échangeons quelques mots avant qu'elle nous présente notre petit coin rien que pour nous.

Un logement assez luxueux (climatisation, EAU CHAUDE ! télévision, ventilateur... )

Premier tour rapide

Nous sortons de la Casa en direction du centre ville et surprise : on ne croise personne. Nous sommes un peu perplexe, cette ville ne ressemble à aucune autre. Il nous semble avoir quelque peu perdu l'âme cubaine. De plus, le train de la modernité est passé plus vite ici que dans le reste du pays.

Nous trouvons à chaque coin de rue des magasins proposant des réparations de téléphones et d'ordinateurs. Qué passa ? À peine deux ans depuis l'arrivée d'internet dans le pays qu'ici déjà on ne trouve plus que des docteurs en nouvelles technologies et pas grand chose d'autre. Mais personne, tout est fermé.

Calle ciné

Encore plus aberrant une rue entière est consacrée à l'art cinématographique, des salles collées les unes aux autres proposant des affiche variées et surtout américaines. Loin d'être des films qui sortent actuellement en France, nous avons à l'affiche aujourd'hui Jumanji avec the Rock.

L'ambiance est différente, c'est la première ville que nous visitons ou le peu de cubains que nous croisons profitent vraiment des nouvelles technologies.

Nous sortons du centre historique de la ville pour visiter les places principales et les grands axes. Un grand parc coupe la ville et permet de s'écarter des routes, nous nous y aventurons.

Réflexion profonde

Sachant que c'est une ville qui a bien évolué par rapport au reste, nous nous disons que peut être le dimanche est vécu ici comme dans les villes de tailles moyennes en Europe. Nous verrons demain si nous avons vu juste ou non.

Peut être est ce cela qui nous refroidit mais une chose est sûre nous n'y passerons pas plus de deux nuits car en une après midi nous avons déjà vu l'essentiel de la ville.

Ouf l'apero.

Après plusieurs heures de marche sous un soleil plus que chaleureux, nous nous installons en terrasse d'un café qui longe la plazza Carmen. Pour nous rafraîchir, rien de mieux que deux Pina colada délicieuses. Et pour nous restaurer quelque peu des toasts au thon avec des olives noires.


Retour dans le passé

Pour le dîner nous suivons les conseils d'Annabelle en se rendant à la "Méson del Principe" qui nous propose d'être les rois durant notre festin. Nous festoyons dans une salle climatisée à coup d'eau fraîche et de steacks de mouton.

Ma reine est épuisée après ce repas, nous ne tardons pas à retourner dans nos appartements pour se reposer.

13
13
Publié le 4 décembre 2018

Aujourd'hui nous avons prévu de se balader sur l'artère principale et d'aller par curiosité au lac des rêves "Lago de Los suenos" juste à côté du jardin botanique.


Anabelle toc à notre porte pour nous inviter à table : le petit déjeuner est servis. Une multitude de chose sur la table : du bon pain, du beurre beaucoup moins bon (on ne s'y fait pas à ce goût), du jus de goyave, du fromage, des saucisses, des œufs brouillés, des petits muffins et du café.

Nous rencontrons dans le salon deux autres touristes qui séjournent dans l'appartement au dessus de nous. Nous discutons avec ce couple improbable : elle, est mexicaine, lui, slovaque. Comment ont-ils bien pu se rencontrer ? Bref. Eux aussi souhaitent aller au lac des rêves. Coup de chance Anabelle appelle un taxi pour nous quatre et nous partons musique à fond.


Lago de los suenos

Arrivés à destination on se rend compte qu'il s'agit d'un grand parc idéal pour se balader avec des bars et des restaurants autour mais que la baignade est interdite "l'eau est contaminée". A l'accueil on nous dit que tout est fermé à l'intérieur, c'est le jour des petites rénovations, mais que l'on peut quand même se balader. Nous faisons assez rapidement le tout de ce petit lac.


Au bout du chemin, on tombe sur un petit entraînement de baseball improvisé.

Nous continuons notre marche vers le jardin botanique qui se trouve derrière le grand lac. Un passant nous conseille de faire demi tour pour prendre un bus qui nous y amènera bien plus vite car la route a pied est très longue et sous cette chaleur assez difficile. Mais c'était sans compter ma détermination à tout épreuve, je convains Mathilde de continuer.


En quittant le lac nous croisons des pêcheurs sur des embarcations de fortune. Il pêche à l'aide d'un immense filé dans l'eau contaminé sur une petite bouée.


Jardin botanique

Après de longues minutes de marche dans un environnement similaire au désert nous semblons être arrivés. L'endroit est très mignon mais nous ne comprenons pas l'apellation jardin botanique, c'est un joli petit parc entouré de palmiers et d'écurie mais rien de fou fou.

Nous apercevons enfin des "Tijirones", à l'époque grande spécialité de la ville. Ces immenses jarres servait à conserver l'eau. Il y en avait des milliers partout.

Nous sortons du parc et attendons d'arrêter un taxi ou une calèche pour rentrer. Ce sera en calèche cette fois, une ballade très agréable pour rentrer en ville.


Nous rejoignons l'artère principale. C'est une immense rue pavée avec de très nombreux magasins de vêtements, d'électroménager (le tout au même prix que chez nous) ce qui paraît invraisemblable.

La ville au 7 églises

Après une petite pause sandwich nous partons en quête de visiter les 7 églises de cette ville. (apparemment le seul vrai intérêt de cette villes ou du moins ses emblèmes) On y croisa d'ailleurs Gervais en pleine semaine de béatification.

Coucher de soleil

Rapidement le soleil se couche, nous nous depechons de grimper au 6ème étage du Grand Hôtel pour avoir une vue d'ensemble sur toute la ville accompagné d'un cocktail. Nous sommes les premier arrivés et par chance c'est sublime.


Casa Italiana


Envie d'un énorme plat de pâtes, nous choisissons la Casa Italiana d'abord pour ces nombreuses décorations sur TripAdvisor mais aussi parce que c'est le seul que l'on ai vu. Cuisine très très bonne, cadre charmant mais service plus que moyen. On a retiré l'assiette de Mathilde sous son nez alors qu'elle n'avait même pas posé les couverts et surtout qu'il restait des pâtes. Quel blasphème... Et dieu sait qu'on ne rigole pas avec les pâtes.

14
14
Publié le 6 décembre 2018

Ce matin nous devons rendre la chambre vers 11h, nous en profitons pour faire une grasse mâtinée et prendre notre temps pour faire nos valises correctement. Une fois les sac à dos bouclés nous partons en ville !


Plaza Carmen

C'est une place vide de touristes qui s'offre à nous, quelques tables sont disponibles pour prendre place et boire un verre. Nous nous installons à "El Paseo" un restaurant qui nous propose pour 3 CUC seulement de jolies assiettes avec dedans des fruits, des oeufs brouillés, des toast et enfin pour le plus grand bonheur de Mathilde : de la confiture !

Notre bus partira à 20h de Camagüey en direction du sud de l'île : Baracoa. Une longue nuit en bus nous attend.

Nous avons déjà fais le tour de la ville, visité la plupart des églises qui y sont, notre journée va passer très lentement sans compter en plus l'impatience d'être la bas à Baracoa.

Quelques visites de galeries d'art, de places non-répertoriées dans le routard et des arrets dans les bars en attendant notre bus nous suffiront pour passer la journée.

Adios Anabelle !

Avant l'heure du départ, Anabelle nous concocte son repas préféré qui est vraiment délicieux. C'est parfait de manger autant juste avant de prendre le bus et de bien dormir !

Nous voilà à la station de bus en regardant les minutes défilées jusqu'à l'heure du grand départ.

C'est l'heure, un défilé de bus passe devant nous, ils s'arrêtent et repartent après nous avoir donné envie. Aucun ne va à Baracoa. Nous demandons à chaque chauffeur si c'est ce bus qui nous emmènera et toujours la même réponse négative : "No" d'un air moqueur. Les minutes passent, il est déjà 21 heure.

Nous nous rapprochons d'agent qui nous répondent juste "il n'est pas encore arrivé" sans nous donner plus d'explications.

À bout de nerfs, nous continuons à demander à chaque chauffeur si leur bus va à Baracoa mais toujours pareil. Mathilde se rapproche d'un agent qui lui donne enfin plus d'informations : "Il sera la dans 20 minutes".

En France nous nous plaignons de la SNCF mais ici personne ne râle, tout le monde est détendu et c'est Normal pour eux de devoir attendre.

21h50 : la voila enfin ! Nous nous precipitons de monter dans le bus et ne tardons pas à s'endormir.


Petite anectode du jour

Les toilettes ici sont TOUJOURS payantes sauf dans les restaurants chic. Et oui, ici dame pipi est un métier courant pour les femmes uniquement qui rapporte.

À la base, elle ne devrait que recevoir un pourboire pour donner du papier toilettes mais il arrive qu'elles exagèrent en demandant sans cesse de leur donner de l'argent

15
15
Publié le 7 décembre 2018

Le bus arrive enfin à Baracoa après plusieurs arrêts qui ont permis de voir le paysage de certaines contrées comme par exemple Santiago de Cuba qui promet une aventure grandiose pour la suite de notre séjour.


Baracoa

Prévue à 6h45, l'arrivée se fera plutôt dans les alentours de 8h. La propriétaire de la Casa, bienveillante, nous envoie un bicy-taxi pour nous éviter de marcher 200 mètres avec nos sacs (on aurait pu le faire à pied mais le mec attendait quand même depuis 6h45 notre arrivée).

Le ciel est bleu, peu de monde marche dans la rue et c'est assez calme. La ville ressemble à un hameau de pêcheurs, à certains villages de Jamaïque ou encore d'Haïti. Ces maisons sont principalement en bois et beaucoup d'entre elles sont en construction ou rénovation.


Casa Colonial

Une femme nous accueille avec son mari. On saura très vite qui porte la culotte, la femme ressemblant au grand père Salamanca dans Breaking Bad ou encore Better Call Soul me terrifie. Mathilde, elle, la trouve vraiment sympathique.

Elle nous fait découvrir les différentes pièces de sa maison ou l'on peut passer du temps, ou l'on peut manger notre déjeuner et où l'on peut dormir.

Nous partons de la Casa à la découverte de cette ville qui nous intrigue un peu, et cherchons à tout prix un petit dejeuner.

Premier arrêt petit déj

Nous demandons au serveur si nous pouvons avoir un jus de fruit mais il n'en a pas, nous demandons alors s'il peut nous faire une omelette mais il n'a pas d'œufs. Nous partons donc à la recherche d'un autre restaurant.

Second arrêt petit déj

Nous parlons avec un homme souhaitant nous faire passer un bon séjour à Baracoa grâce à ses excursions. Il nous explique tout, aussi bien que dans une agence de tourisme avec des prix raisonnables. Nous lui disons que nous n'hésiterons pas à venir vers lui vendredi si nous avons le temps de faire des excursions en plus et lui demandons s'il connaît un endroit pour déjeuner. Il nous emmene 50 mètres plus loin où un homme fait du café et du jus de fruits maison.

Ne donnant pas forcément envie, nous choisissons uniquement de prendre un jus d'orange.

Il nous demande 1 CUP. Le CUP étant la monnaie nationale cubaine qui est principalement utilisée par les cubains. Les touristes ne détiennent pas de CUP sauf s'ils en font la demande. Nous en avions eu en début de séjour mais n'en ayant pas l'utilité nous l'avons donné comme pourboire à un super guitariste dans la rue.

Sachez-le 1 CUC équivaut à 25 CUP. Le jus de fruits ne coûte donc rien, nous lui donnons donc 10 centimes.


Playa Blanca

Nous marchons le long du Malécon de Baracoa, bien moins populaire que celui de la Havane afin d'atteindre la plage qui promet d'être sublime.

Il fait très chaud, nous abandonnons donc la marche pour se faire conduire en bicy-taxi à cette fameuse plage. Quelques minutes de transports et le taxi nous dit qu'il ne peut pas aller plus loin, qu'il faudra finir la route à pied. Un copain à lui passait juste là, ce sera notre guide jusque la plage.

Nous marchons avec lui tout le long de la Playa de miel qui est une plage de sable noire ou l'on peut apercevoir principalement des pêcheurs. Cette plage n'est pas fréquentée par les touristes, le remou du sable noir fait apparaître une eau trouble. Des déchets végétaux bordent la mer ainsi que beaucoup de gravats et de déchets plastiques par endroit.

Il nous raconte son histoire dont son choc qui remonte à environ deux années, lorsque Mathéo est passé chez lui pendant neuf longues heures. Cet ouragan bien connu qui a créé de nombreux dégâts n'a pas épargné Baracoa et la maison de cet homme. Sa maison est partie en mille morceaux durant la tempête emportant tout ce qu'il avait comme aux milliers d'habitants résidant à proximité.


La route passe, pour atteindre notre plage tant désirée il faut passer en barque (1CUC par personne) par une mangrove qui a pris racine dans la rivière. Un pont était accessible auparavant mais il a été emporté lui aussi par cette catastrophe naturelle.

Nous arrivons dans un bidonville très bien agencé, orné de fleurs et d'arbres. Les gens nous ont l'air très attentifs à l'extérieur de leurs maisons dans ce coin.


Notre guide nous explique qu'il faut payer le gouvernement pour entrer dans cette réserve naturelle, ainsi, en plus d'avoir accès à la plage, nous pourrons aussi admirer la nature depuis un point de vue en hauteur et se baigner dans une grotte remplie d'eau minérale.

Nous gravissons une côte très ardue pour prendre de la hauteur et atteindre les prochaines activités.

La route est encore longue, nous discutons de faits divers comme de la coupe du monde 2018 que les français ont remporté et du fameux Mbappé qui est surnommé ici "El animal".


Nous arrivons chez un ami de notre guide qui se précipite de mettre ces chaussures pour nous emmener dans son grand jardin. Mais encore une fois ce n'est pas gratuit, il nous demande 5 CUC par personne pour visiter son terrain. Tout de suite nous déclinons en attendant une meilleure offre avant que Mathilde impose un prix de 2 CUC par personne. L'homme accepte et nous partons pour une petite randonnée.


Le Mirador

Nous traversons son immense potager ou résident quelques cochons, des plants d'haricots et des arbres fruitiers avant d'arrivée au point de vue incroyable.


Pas un bruit, pas un soupçon de vent et énormément de soleil. Cette vue panoramique de la nature sauvage s'étend jusque la mer : dépaysement total.


Nous continuons notre marche en se promenant sur un sentier assez compliqué ou le sol n'est que roche volcanique.

Les arbres nous entourent, nous pouvons apercevoir beaucoup d'escargots de différentes couleurs : rouges, jaunes, verts... Et des oiseaux variés allant du vautour au petit colibri.


La Cueva del Agua

Nous arrivons devant une antre sombre où notre ami nous demande de le suivre pour démarrer la descente dans sa grotte.

À l'intérieur, une eau minérale stagne en attendant que des personnes s'y baignent. Sous cette chaleur, nous n'hésitons pas à se mouiller jusqu'au cou et profiter de cet instant unique. Le guide nous dis que cette eau nous fera rajeunir de 5 ans.

Malheureusement épaté par l'endroit nous n'avons pas pris de photos mais votre imagination fera sûrement le nécessaire.


Nous remontons pour prendre une pause riche en vitamines. Le producteur cueille des fruits pour nous les faire goûter. Pour certains je ne connais plus les noms mais nous ne les avions jamais goûté. Pour les autres, nous avions des fruits de la passion et des bananes.

Il ne tarde pas à étaler les différents produits fait maison qu'il vend comme sur un étal de marché : huile de coco pour les cheveux, crème de coco pour la peau, miel, cacao...


Cette fois : PLAGE

Nous partons de cette ferme de pied ferme et s'appretons à rebrousser chemin jusque la plage. Ça y est nous y sommes !


Une magnifique crique de sable blanc entourée de bois flotté nous accueille pour une baignade et une petite sieste.


Il est 15h, il est temps de manger un bout, nous partons de la plage et marchons vers la ville avant de tomber sur un restaurant pour se jeter sur des cuisses de poulets.


Après ce repas, nous faisons le sens inverse avec le soleil qui commence à se cacher derrière les montagnes de Baracoa.


Après une petite balade en ville le long de la digue et une bonne douche, nous allons dîner au Colonial pour enfin tester des produits de la mer.

Demain nous prévoyons une grosse excursion autour de Baracoa qui promet d'être AWESOME !

16
16
Publié le 7 décembre 2018

Ce matin nous nous réveillons après une nuit passée à trois. Un petit lézard au garde à vous sur la table de chevet à surveiller notre chambre durant notre sommeil.

Vous pourrez remarqué en même temps que nous avons une chambre superbe peinte d'un beau vert faisant penser à la chambre du prêtre dans le film Chouchou.


Après s'être rassasié grâce au petit déjeuner de Carmen notre hôte, enfin de la dame à son service, nous sautons dans un taxi privé pour visiter la région. Pour un total de 25 CUC, Roberto nous amenera partout où nous voulons et nous attendra sur place. C'est pas la classe ça ?

Direction la Fabrique de Cacao

Après une bonne trentaine de minutes de route à traverser les montagnes entourées de forêt, nous arrivons devant une petite maison encerclée de bananiers.

Nous entrons, une dame que l'on appellera Mrs Wonka nous demande de nous asseoir avant de commencer à nous expliquer les différents étapes de la fabrication du Cacao.

Tout d'abord, il faut savoir que les plantes donnant du cacao poussent dans un milieu bien précis : à l'ombre avec de l'humidité et de la chaleur. On comprend donc pourquoi il y a autant de bananier autour de cette maison. En plus de cela, planter cet arbre sous des bananiers permet de les nourrir en potassium pour avoir au final du cacao beaucoup plus riche.

Cette plante pourra donner jusqu'à 200 fruits en une année, c'est énorme ! Les fruits peuvent être de couleurs différentes.

Après leurs récoltes, les fruits sont ouverts à l'aide d'une machette et l'on y découvre à l'intérieur de la pulpe blanche similaire au litchi qu'elle nous fait goûter. Le goût et la texture sont vraiment inhabituels, nous le mâchons comme un chewing-gum avant d'arriver sur une fève, la fève de cacao.

Pour la fabrication de cacao, la pulpe est enlevé à la main et les fèves sont mises sur le côté avant de les faire cuire sur un feu de bois pendant une vingtaine de minutes.

Elle nous fait maintenant goûter les fèves de cacao cuites et là un goût de café apparaît, mélangé avec un goût de cacao. Ce goût est tout simplement dû à la caféine que contiennent les fèves.

Et enfin, les fèves sont broyées pour en faire la poudre avant d'en faire des grosses boules ou encore des plaques.


Direction Yumuri

Nous retournons dans la voiture de Roberto afin d'atteindre un canyon situé un peu plus loin sur la côte.

Le temps est changeant et une grosse averse arrive, nous commençons à nous interroger sur la possibilité de réaliser notre petite randonnée mais le taxi nous dis que c'est normal, et que d'ici peu de temps le ciel se dégagera.

Sur la route notre chauffeur nous fait découvrir des choses spéciales comme par exemple un tunnel formé par la nature "El Paseo Almanes" où l'homme a pu créer une route ou encore un palmier à deux têtes qui est unique sur l'île. Après le passage de l'ouragan, tout a était détruit, tout sauf cette arbre, on dit ici qu'il est comme protégé des dieux.

Nous nous arrêtons près du canyon ou une femme nous propose un guide pour le visiter. Ce n'était pas prévu dans notre plan mais pourquoi pas si ce n'est pas trop cher.

Un guide en crocs nous est attribué, ce sera le plus grand ami de Mathilde durant une matinée.

Il commence par nous emmener sur les hauteurs du canyon pour nous montrer différentes plantes médicinales qui sont assez rare dans le monde mais bien présentes ici à Cuba.

Nous rentrons dans le jardin d'une femme où une truie à récemment donné naissance à des petits qui font déjà n'importe quoi.

Mathilde est enchantée et pressée d'en adopter un.

Yumuri

Nous arrivons en haut d'une falaise. L'histoire de cette dernière raconte que Christophe Colomb était persuadé que la terre de Baracoa était remplie d'or. Beaucoup d'indiens qui étaient forcés à en chercher ont voulu échapper à l'esclavage en se suicidant. Ils se jetaient de la falaise en criant : Yu muri = "je meurs".

Nous, nous préférons entreprendre la descente de la falaise par le pont qui amène à l'embarcadère.

Nous montons avec notre guide dans une petite barque. Il nous montre sous l'eau des piranhas dit-il avec un grand sourire, il s'agit en fait de sardines. Son ami sur la barque en profite pour nous demander si nous connaissons les tetis, ce sont des anguilles qui par saison remonte ce fleuve, il paraît qu'elles sont délicieuses fries avec un filet de citron.

On dit ici qu'elles ont des vertus aphrodisiaque et qu'un homme aurait eu 19 enfants grâce à cela !

Nous naviguons en riant des blagues de nos deux amis, à travers les hautes falaises couvertes de végétations. Un moment magique.

Isla de las Almendras

Nous nous arrêtons après 10 minutes sur une petite île. Le guide nous montre toutes sortes d'arbres fruitiers notamment "l'arbre de la musique", ici ils se servent du fruits en forme de boule pour fabriquer les maracas et du tronc pour un autre instrument qui permet de donner le rythme de la musique.

Le soleil n'est pas là mais il fait tout de même bien chaud ici. Le guide nous dit que nous pouvons nous baigner, il ne fallait pas en dire plus pour que nous sautions dans cette eau verte turquoise.

Parfois chaude, parfois très froide, deux courants d'eau se superposent dans ce fleuve, celui qui vient de la mer et celui qui vient de la rivière.


Playa Manglito

Nous partons cette fois vers une plage où nous pourrons se reposer en écoutant le rythme des vagues qui glisse sur le sable.

Arrivés à destination, nous sommes éblouis par le paysage digne d'un paradis, les photos parlent d'elles mêmes.

Par contre, quelques marchands agaçant viennent sans cesse demander si nous voulons des massages, des cocktails, des bananes, des bijoux, des amandes... Et tout ça avec seulement deux marchands qui changent toutes les 15 minutes de produits ou services à vendre.

Nous mangeons dans un petit restaurant "Brisas" au style bord de mer avant de reprendre la route vers le Yunque.

Nous appelons Roberto qui est en train de se reposer dans un canapé pour faire notre dernière rando et là, il nous dit que finalement ce ne sera pas possible d'y aller à moins de rajouter 20 CUC, un prix exorbitant que n'importe qui refuserait pour faire 5 kilomètres, il explique que la route est mauvaise et nous comprenons qu'il n'a pas envie d'y aller.

Nous rentrerons donc sur Baracoa, un peu déçus. Mathilde lui demande une dernière faveur, celle de nous déposer en haut d'une colline où un hôtel luxueux "El Castillo" culmine le village de pêcheurs.


Le coup du siècle

Nous arrivons en haut, la vue est belle, nous en profitons une petite dizaine de minutes avant de rentrer d'un pas determiné, l'air de rien dans l'hôtel. Nous arrivons dans l'enceinte de l'hôtel où un bar accompagné d'une terrasse sont disponibles, mais en plus de ça, une piscine avec une vue sur les collines n'attend que nous.

Nous prenons un verre au bar pour tâter le terrain avant de rejoindre l'eau stagnante de vieux français avec leurs chaînes en or. Un pur régal !

Merveilleux, que dis-je, utopique ! C'est l'endroit parfait pour se lézarder quelques heures sous le soleil.

Nous passons aussi le début de soirée dans ce bar à regarder les nouveaux arrivages de clients tout en sirotant notre Pinacolada.

Nous n'exagèrons pas plus et rentrons dans notre Casa pour prendre une douche avant d'aller manger un morceau.

Nous nous arrêterons pour un restaurant qui propose des paellas. Nous nous emerveillons en repensant à notre journée tandis qu'un chien s'amuse à parcourir le toit d'une maison.

Demain nous partirons pour Santiago de Cuba, la deuxième plus grande ville du pays. Il paraît que c'est aussi la plus moderne, nous verrons ça dès notre arrivée qui se fera vers 15h.

17
17
Publié le 8 décembre 2018

Huit heures de bus passent comme d'habitude par des paysages magnifiques et avec des arrêts une nouvelle fois très fréquents. Les voyageurs cubains s'y mettent aussi, ils descendent pour acheter des kilos et des kilos de clémentines, de bananes et autres fruits variés.

D'ailleurs le siège derrière le chauffeur est rempli de clémentines.


Nous arrivons à Cuba sous un soleil radieux qui nous donne terriblement chaud, vite un taxi pour nous emmener dans notre nouvel hôtel !

Un homme accepte de nous emmener pour 5 CUC, dans sa voiture qui est retapée de partout : le tableau de bord est remplacé par une moquette, les poignées de portes intérieures sont en fait des moulinets comme ceux pour ouvrir les fenêtres des voitures etc... En fait on dirait une voiture qui a pris feu mais qui roule encore !

Esther nous accueille dans sa maison pour deux nuits, chez elle tout est en grand. On se croirait chez des aristos avec un accueil moins familier que dans les autres casas. Le cœur de la maison est un patio vert de plantes. Nous faisons le tour et pouvons accéder à nos espaces : une grande salle de bain et une immense chambre.


Parlons peu, parlons bien, nous partons visiter la ville de Santiago de Cuba !


El Parque Cespedes

Nous nous arrêtons dans un petit parc pour admirer les bâtiments qui l'entourent : la banque nationale de Cuba, un grand hôtel "Casa Granda" , Ayuntamiento (l'endroit où Fidel Castro proclama la victoire de la révolution) et l'énorme cathédrale de Nuestra Senora de la Asunción.

Enramadas

Ensuite nous partons dans les hauteurs de la ville en suivant une rue piétonne où tous les magasins se regroupent avec des couleurs différentes. Toute sorte de tiendas sont ouvertes : boutiques de réparation de téléphones, restaurants, vente de churros, magasins de vêtements, bijouteries... Cette rue a tout d'une galerie commerciale !

Santiago de Cuba est pour l'instant une ville impressionnante qui a l'air d'être en avance sur les autres villes déjà visitées.

C'est un endroit incomparable, une vraie mégalopole, beaucoup de monde mais peu de commerces pour les touristes. Nous sommes, ici, plus sollicités que nulle part ailleurs, parfois c'est assez gênant et un peu étouffant. C'est le ressentis de nos première heures dans cette ville.

"Si tu découvres une rue ou aucun hero n'est passé, tu peux dire que donc Santiago n'a pas existe"

Un peu perdus et perplexes nous nous arrêtons un instant pour souffler en terrasse, c'était sans compter la visite du "plus grand magicien de Cuba" qui nous offre un spectacle privé durant une bonne dizaine de minutes. Expliquant qu'il a parcouru le monde avec ces tours nous nous rendons compte que ce ne sont que des mensonges quand nous voyons ces tours de magie bon enfant.


St Pauli

Nous feuilletons le routard pour trouver un restaurant car beaucoup d'entre eux affichent des prix en CUP (donc pas facile pour les touristes de payer).

Notre choix est fait, nous entrons dans un restaurant, qui fait aussi bar et discothèque. Aparremment, tous les touristes français séjournant à Santiago ont eu la même idée que nous.

Un plat à l'allure gastronomique nous est servi, les saveurs sont vraiment bonnes. Félicitations au chef pour cette Ropa Vieja succulente !

18
18
Publié le 10 décembre 2018

Nous nous réveillons après une bonne nuit dans notre appartement de luxe sous les toits.

Esther nous interpelle alors que nous allions sortir pour nous prévenir que si nous le souhaitons un petit dejeuner est prêt pour nous. En se promenant la veille, nous avions vu qu'il n'y aurait pas grand chose pour déjeuner, nous acceptons. Quelques bananes, des croques monsieur et une tasse de café bien sérrée feront le nécessaire !

Nous pouvons partir se perdre dans les rues de Santiago !


Sans savoir où nous allons, nous arrivons dans le quartier Trivoli, le coin Français de Santiago. Bien qu'il soit réputé nous ne trouvons rien d'exceptionnel à se mettre sous les yeux.

Nous descendons sur leur Malécon, un boulevard qui longe le port de Santiago quand un homme nous accoste pour nous proposer une excursion unique en bicy-taxi de quelques heures afin de visiter deux monuments historiques : la Plaza de la Revolucion et le cimetière de Santiago de Cuba qui promet d'être unique !

Nous négocions le tarif à 10 CUC pour visiter tous ces endroits avant de commencer le tour de la ville lentement par quelques passages obligatoires en écoutant les explications de notre merveilleux guide qui n'hésite pas à prendre son temps pour nous raconter l'histoire des rues, boulevards et bâtiments.

- la rue des carnaval, très populaire à Santiago. On dit fièrement ici :

"A la Havane quand le carnaval dure 3 jours ici c'est pendant une semaine !"

Chauvinisme français que nous sommes, nous lui apprenons qu'à Dunkerque le carnaval dure plus de 2 mois.

- Les anciens appartements qu'occupés les Russes durant le vingtième siècle, aujourd'hui embellis de quelques tags qui montrent des visages de paix.


- Les nouveaux bâtiments construits après le cyclone Sandy de 2012 qui a devasté énormément d'habitations à Santiago. L'état et le Venezuela ont réalisé le maximum pour reloger les familles victimes.

Plazza de la revolucion

Sur les hauteurs de Santiago, près d'un stade de Baseball, notre chauffeur nous dépose devant une architecture assez originale. Sous ces griffes en métal, un musée en rénovation raconterait l'histoire de Fidel Castro car ici c'est SA ville !

Cimetière national

Le cimetière de Santiago est exceptionnel, toutes ces tombes blanches reflètent la grandeur des personnes qui s'y reposent. Nous suivons le chemin d'entrée du cimetière lorsqu'une dame surgit des bois pour nous dire que l'entrée est à 3CUC par personne. Effarés nous refusons, et négocions à 3CUC pour deux, ce qu'elle accepte étonnemment.

À l'entrée, la tombe de Fidel Castro se dresse devant nous entourée de gardes qui surveillent où est ce que l'on marche. Gare à celui qui ne marche pas sur les bonnes dalles !

Toutes les trente minutes, la garde nationale entame une cérémonie pour se relayer, nous pouvons y assister en se cloisonnant tous dans un endroit précis. Rien à dire, ils sont parfaitement synchronisé.

Nous demandons par curiosité à un garde si ce cimetière est payant "Pas du tout" nous répond-il. Une fois de plus nous avons été dupé, nous essayons par la suite de nous rendre justice mais la dame des bois n'a rien voulu entendre.

Direction le centre de la ville, notre petit chauffeur nous propose de boire un verre à "El sabor Cubano" un restaurant haut perché qui alpague les touristes avec sa vue lointaine sur le port et quelques monuments de la ville. Sous cette chaleur, rien de mieux qu'un "Refrescos Cola". Nous sommes devenus accro au Tukola (le coca cola local).


Arrive l'heure de payer la course, c'est encore une fois la déconvenue, annoncée 10 CUC, il nous en demande 25 CUC pour les explications et le temps passé. Décidément aucun prix n'est vraiment ce qu'il est ici et c'est vraiment frustrant !

Petite régalade

Nous prenons notre repas du midi à "El Holandes" une casa particulière qui propose de superbes plats répertoriés dans le routard. Ce sera pasta crevette pour tous les deux et c'est délicieux.

Le parcours de la ville se terminera à pied en s'organisant deux visites de sites importants au pied du parc Cespedes.

Muséo Velasquez

D'après notre routard, sûrement le musée le plus intéressant de la ville. L'ancienne maison de Diego Velasquez.

On y trouve quelques pièces remplies de reliques venues de tout pays et principalement d'Europe comme la porcelaine de Limoges. Nous ne nous attendions pas à un musée aussi scolaire, ne racontant pas l'histoire mais juste montrant les objets utilisés par ce fameux Diego. Bref c'est une visite peu passionnante et nous passons d'ailleurs, la plupart du temps à rire ou encore à faire semblant d'être intéressé par le "sublime" lustre en cristal français, les meubles en acajou cubain et la vaisselle espagnole que nous présente, très solenellement, l'une des gardienne du lieu.

La Cathédrale

La visite fut plus rapide ici : débardeur et short interdit, on nous a gentiment refusé l'entrée mais pas de problème nous avons le droit de faire le tour de la Cathédrale.

La crèche est hissée sur le balcon, il ne manque plus que le petit Jésus qui arrivera le 25 décembre.

En prime une belle photo de cloches vous est offerte !

Vient alors l'heure de manger, après de longues minutes de recherche nous choisissons le "Don Antonio".

Mauvaise pioche, il n'y a pratiquement rien de disponible à la carte sauf de la viande rouge. Tant attendue, du fait que nous ne mangeons que de la viande blanche depuis 2 semaines. C'est une grosse déception, la viande se mâche tel un chewing gum...


Repos

Nous rentrons nous doucher, pas facile quand on fait plus d'un mètre quatre vingts.

19
19
Publié le 10 décembre 2018

Nouvelle journée à Santiago, nous sommes dimanche donc les des musées et la plupart des commerces sont fermés. Nous avons prévus le coup, aujourd'hui nous allons à la plage !

Nous croisons Esther dans le patio fleuri qui s'empresse de nous servir un petit dejeuner (certainement le plus simple mais efficace de tout notre séjour).

Après quelques recherches et en parlant avec les cubains nous avions appris qu'un bus permettait de rejoindre la plage de Siboney pour quelques pesos.

Cette plage se trouve à douze kilomètres de Santiago mais sur les guides elle n'est pas vraiment adulée sans pour autant être déconseillée. Nous verrons bien ce que ça donne.

Esther nous montre le chemin à suivre pour rejoindre l'arrêt de bus qui est à deux kilomètres de la Casa. Pas de soucis une petite marche ne fera pas de mal !


Journée des économies

Nous décidons de faire un test: dépenser le moins possible tout en se faisant plaisir et surtout d'éviter de se faire rouler en trouvant des alternatives. Marre d'être volés !

Arrivés à l'arrêt de bus, un petit camion pickup s'arrête pour nous faire monter. Le prix est de 2 CUC pour le trajet, contre 25 demandé par les taxi. Nous tenons jusque là nos promesses !

Après quelques minutes de route assez folklorique nous arrivons à la plage.

À peine descendu, deux jeunes nous montrent le chemin, puis ils nous proposent un parasol pour 3CUC et des chaises longues pour 2CUC50. Ici tout est régulé, vous ne faites jamais rien seul et vu l'intensité du soleil aujourd'hui nous n'hésitons pas.

Nous passons une superbe après midi sur le bord de plage à se baigner, à sécher et à retourner à l'eau. Finalement cette plage est vraiment belle et tout nous est mis à disposition : plusieurs garçons sur la plage passent et repassent pour nous proposer des fruits, des cocktails, et un peu plus tard dans la journée du poisson, du crabe et des massages !

Nous nous laissons tenter par une Pina colada et une assiette d'ananas fraîchement coupés.

En fin d'après midi, avant de partir, le garçon de plage nous donne notre ardoise qui a comme total 16 CUC. Alors que nous en avions pour 12. La différence de prix est bien entendu la commission pour chaque service apporté par le garçon. Encore une fois roulé mais nous donnerons un peu moins en lui expliquant qu'on ne nous a pas dis les bons prix.

C'est parti, nous reprenons le même petit camion pour rentrer et tombons sur le même garçon de plage, il nous dit sans ménagement de payer la course maintenant, nous sortons 2CUC comme pour l'aller mais il nous dit que comme nous sommes des touristes c'est 4CUC. J'essaye de négocier tant bien que mal mais il ne veut rien savoir. Même le chauffeur est surpris mais le roi de la plage a parlé et c'est sans condition! cela devient inaccueillant, nous n'avons qu'une envie partir visiter d'autres horizons.


Nous passons la soirée à "El Holandes" le petit restaurant d'hier et apprecions la dose de rhum versée dans le mojito après cette journée riche en émotion.

20
20
Publié le 12 décembre 2018

Nous nous réveillons pour cette dernière journée à Santiago avec la volonté d'en savoir plus sur la ville, berceau de la révolution.

Nous demandons avant à Esther de nous réserver la prochaine casa à Santa Clara (LA ville du Che).

Nos sacs à dos sont bouclés, et avons encore toute une journée avant de prendre le bus de nuit pour la prochaine destination.


Cuartel moncada

L'attaque de la caserne moncada fut le premier mouvement insurrectionnel qui allait mettre en marche la révolution.


Un bâtiment immense facilement remarquable grâce aux impacts de balles sur la façade se présente devant nous.


Aujourd'hui c'est un grand musée retraçant l'histoire de la révolution cubaine avec des reliques très intéressantes comme les armes qui ont servis aux barbudos contre le gouvernement de Batista, les vêtements que portaient les rebelles.

Batista est l'ancien dirigeant de Cuba, il faisait de cette île un paradis pour les mafieux américains qui venaient dépenser leurs liasses de dollars dans des bordels, des cigares et des drogues. A contrario il infligeait une dictature stricte envers le peuple.

On y comprend toute l'ampleur de ce mouvement lancé le 26 juillet 1953 par Fidel Castro, grand meneur d'hommes à l'époque et adulé ici à Santiago plus qu'ailleurs.

Nous n'avons malheureusement aucune photo ni vidéo car ceux ci sont payant, à respectivement 5 et 10 CUC.

Mathilde la "Thug" a pu prendre une photo clandestine.

Après cette visite riche en histoire, il est temps de faire une petite pause, nous nous rendons à l'hôtel Casa Grande qui offre une vue exceptionnel sur le parc Cespedes et la cathédrale. Nous commandons un plat de spaghetti et une pizza et decidons d'aller visiter les lieux. Au 6ème étage de cet immense hôtel, un roof garden nous attend, la vue est tellement incroyable que nous décisions d'y revenir ce soir pour manger et boire un verre.

Emilio Baccardi

Notre petite visite se poursuit par le muséo del Ron, malheureusement fermé à cette période nous nous rabattons sur le museo Emilio Baccardi pensant qu'il s'agit du même moule.

Beaucoup de tableaux, quelques reliques datant des aborigènes et la visite est terminée. Encore une fois, les photos sont interdites.

Nous avons quand même grâce à cela, évité une averse fulgurante. Tous n'ont pas eu cette chance...

L'heure du coucher de soleil arrive, sur le rooftop nous commandons deux Pina colada, de loin les meilleures du pays !

Nous attendons patiemment l'heure de départ en admirant le ciel et le coucher de soleil, nous sommes à cette hauteur tout près de l'ange perché sur la cathédrale.

C'est l'heure de faire nos adieux à Esther et de réglé notre du pour le séjour avant de rejoindre la station de bus Viazul.


Cette nuit nous dormirons dans ce bus avant d'arriver dans la ville du Che à sept heure du matin, nous sommes impatients d'y être après avoir connu toute l'histoire de Fidel Castro.

21
21
Publié le 13 décembre 2018

Dix heures de route ponctuées de multiples arrêts nous amènent à Santa Clara, au centre de l'île. Par la fenêtre, le temps ne nous enchante pas, son gris maussade ne présage rien de bon pour les visites extérieures.

Nous descendons du bus, et se préparons à récupérer notre valise avant d'apprendre qu'elle n'est pas dans la soute du bus comme prévue.

Le chauffeur nous demande notre ticket et découvre que le numéro donné à notre valise indique que sa destination n'est pas Santa Clara mais Trinidad, une ville à 200 kilomètres d'ici.

Ça commence bien !

Le chauffeur nous conduit au chef de bagage de la station de Santa Clara qui nous dis que tout va se résoudre rapidement, qu'il faut juste lui laisser un peu de temps.

Les cubains sont cools, non-inquiets et optimistes. Nous faisons donc de même et patientons trois heures dans la station à coup de jeu de cartes en gardant notre calme.

11h00, nous retournons voir notre contact pour savoir s'il a des informations et rien. Il n'arrive pas à joindre le chauffeur et la station de Santiago lui indique que notre sac n'est pas resté sur place et qu'il est bien parti.

Nous attendons de nouveau...

11h30, il réussi à joindre le chauffeur de Trinidad qui lui assure n'avoir aucune valise en trop dans sa soute, son bus est vide.

12h00, nous retournons voir cet homme mais il n'a pas le temps de s'occuper de nous et nous renvoi à un autre service de la station. Dépités, nous partons au service des réservations pour avoir de l'aide. L'employé appelle la station de Santiago pour leur dire de se bouger car ce n'est pas son problème, la chef de la station aperçoit un chahut dans ce bureau où tout le monde semble intrigués par cette affaire (employés, livreurs, taxis) et nous explique une procédure à effectuer : rentrer chez nous, appeller la station de Santiago et également le chauffeur de bus sur son numéro personnel, donner notre numéro de bagage et attendre un appel.

Super ! Nous laissons tout de même le numéro de téléphone de notre Casa au cas où.

Go Casa

Toujours désemparés, nous montons dans une calèche sans même chercher à négocier le tarif. Le taxi essaie de nous rassurer, il nous explique lentement la procédure que la chef de la station nous a demandé d'exécuter pour récupérer notre valise.

Une jeune fille nous accueille à bras ouvert dans sa maison en étant désolé pour nous pour toute cette histoire. Elle nous propose d'utiliser son téléphone fixe pour émettre nos appels qui ne seront pas aboutis, le personnel est sûrement en pause déjeuner.


Petites courses

Pas de valises, pas de trousses de toilettes,

Pas de trousses de toilettes, pas de savon/brosse à dent/dentifrice,

Pas de savon/brosse à dent/dentifrice, pas de douche,

Pas de douche, pas de palais,

Pas de palais, pas de palais.


Nous partons donc en direction de la place principale "Parque Vidal" pour y trouver les petits commerces dont nous avons besoin.

Sur la route, nous retrouvons quelques peu le sourire en découvrant la beauté de cette ville. Nous achetons quelques produits nécessaires le temps de retrouver un jour (nous l'espérons) notre valise.

Nous nous arrêtons en terrasse d'un hôtel restaurant pour manger un bout avant de rentrer. Il fait froid, le soleil ne perce pas les nuages et le vent souffle sur nos épaules et jambes dénudées.

Nous demandons l'addition, toujours dans le même esprit que le Viazul, la serveuse a perdu notre addition il faudra attendre l'aide de sa collègue pour pouvoir payer.

Décidément !

Par contre le parc gigantesque avec d'innombrables bancs et un kiosque situé au centre est un endroit magnifique. C'est sans compter les édifices et les commerces qui l'embelissent d'avantage.

Les courses faites, nous rentrons en ayant quelque peu perdu espoir pour notre valise mais étant determiné à les appeler jusqu'à avoir une réponse fixe.

En ouvrant la porte de la Casa, la fille de Kathleen, qui nous a aussi accueilli, sort de sa chambre et s'empresse de nous arrêter dans le couloir. Elle a reçu un appel venant de la station de bus de Santiago : notre valise est à la Havane et en partance pour Santa Clara. Les chauffeurs s'y arrêtent pour manger ce soir à 19:00 et nous déposerons par la même occasion notre valise. Quel soulagement !

Ça y est, le sourire nous revient mais le ciel ne se dégage pas pour autant. Nous enfilons pour la première fois du séjour un sweat et un pantalon, c'est tout de même l'hiver !

Ernesto Che Guevara

En attendant l'arrivée de notre valise nous suivons la route qui nous amène au Che, du moins le memorial construit en son honneur et sa tombe.

Une statue surplombe le quartier devant une immense place. Sur le côté, des inscriptions tirées d'une lettre d'Ernesto pour Fidel et les visages de ces camarades qui l'ont aidé à renverser le régime politique.


Une femme nous ouvre les portes du musée en nous demandant de nous dépêcher car celui-ci fermera bientôt, nous entrons mais une autre nous ordonne de faire demi-tour car il est trop tard. BONTEMPI on reviendra demain.

Nous pouvons tout de même voir sa tombe et la flamme allumée en sa mémoire.

Sur la route du retour un bar nous donne envie, la décoration est sobre et classe. Deux Pina Colada pour la table ! Il faut bien fêter le futur proche retour de la valise !

18h00 -> Viazul

En tenue de combat, nous arrivons récupérer le Graal, il arrivera une heure plus tard, ça y est on peut enfin profiter de cette jolie ville.

Ça se fête !

Ce soir, restaurant plutôt chic, nous suivons les recommendations du Routard qui nous amène sur une terrasse élevée avec une décoration très enrichie.

Apéritif, soupe, entrée, plats et desserts accompagnés d'un guitariste à la voix d'or qui nous interprète des classiques cubains. Le top !

Nous passons près de la place principale, le "Parque Vidal" pour rentrer dans notre appartement lorsqu'on entend de la musique. Un concert à lieu sur la place, regroupant tous les âges autour de danse et de chants Gospel.

Un bon moment pour terminer cette journée, ne pensant plus du tout aux problèmes matinaux.

22
22
Publié le 14 décembre 2018

Aujourd'hui nous sommes opérationnels pour parcourir la ville à la recherche du célèbre Ernesto Che Guevara !

Plusieurs musées et centres de commémorations peuvent nous accueillir au quatre coins de la ville, nous avons perdu assez de temps hier, il faut rattraper le temps perdu !


El Tren Blindado

Un petit peu d'histoire ne fait pas de mal ! Nous arrivons à quai du monument composé de wagons qui étaient à l'époque surchargés de munitions.

En décembre 1958, Ernesto Guevara reçoit une information de la plus haute importance, un train blindé chargé d'armes et de munitions va passer dans la ville de Santa Clara. Sa base clandestine se situant dans les maquis de la région, il prend l'information à cœur pour préparer ce qui sera plus tard un acte majeur de la révolution.

Le 29 décembre 1959, Ernesto et ses camarades se mettent en route vers le centre ville et plus précisément la gare ferroviaire pour retirer les rails à l'aide de pioches et d'un bulldozer.

À 15h, le train passe et quitte la voie par manque de chemin, un vacarme gigantesque dû à l'explosion de plusieurs locomotives surgit. Le train est renversé, les rebelles peuvent éliminer les membres de l'armée de Batista avant de récupérer toutes les armes et munitions disponibles.

,

Le Che est depuis ce jour reconnu pour ses stratagèmes militaires, et la ville de Santa Clara est libérée de l'oppression de Batista.

Grâce à toutes les armes récupérées, l'armée de Fidèle arrive au même niveau que celle de Batista. C'est en partie grâce à cet événement que la révolution doit sa réussite.

Aujourd'hui les wagons authentiques servent de musée ou l'on peut trouver quelques armes, des objets détenus par les personnes décédées ce jour et des peintures dédiées au Che.

El mirrador

Quelques dizaines de minutes nous amènent au sommet de la ville où flottent deux drapeaux : celui de la révolution et celui du pays. De cette hauteur, dans un calme exceptionnel, nous pouvons voir toute la ville, et même les campagnes qui l'entourent.

Rincon del Chocolate

Notre hôte nous a conseillé un restaurant où beaucoup d'étudiants et de cubains vont manger le midi pour deux raisons : un prix très accessible et une quantité pour rassasier un ogre ! Il n'en fallait pas plus pour nous séduire, après une petite demi heure d'attente nous rentrons dans ce restaurant.

Nous commandos nos burgers avant de regarder autour de nous. Les cubains mangent leurs burgers en sirotant un lait au chocolat (Suero Sabores Varios).

Nos burgers arrivent, impossible d'attendre les boissons pour le commencer tellement ils sont beaux ! Nous prendrons en dessert leurs boissons chocolatés pour goûter.

Verdict : nous ne boirons pas cela en mangeant un burger.


Museo del Che

Après s'être fait refusé l'entrée hier, nous prévoyons le coup en y allant un peu plus tôt.

Sur la route, beaucoup d'artistes se sont exprimés sur les murs en caricaturant des hommes et des idées. Ces tags embellissent les murs jusqu'au monument du Che.

Nous arrivons après quelques petits kilomètres sur le même monument qu'hier mais cette fois avec beaucoup plus de luminosité grâce au soleil qui est revenu de sa longue absence la veille.


Les photos sont malheureusement interdites mais dedans nous pouvons retracer la vie d'Ernesto depuis ses trois ans jusqu'à sa désolante mort.

Des bulletins de notes, des lettres écrites, des objets lui appartenant, la plupart des choses utilisées par le Che sont inventoriées dans cette grande salle ouverte à côté de son lieu de recueillement.


La journée se finira à travers différents bars du boulevard et d'une préparation des valises pour décoller demain vers Santa Marta où Finchouille nous a réservé une belle petite casa sur Airbnb !

Gracias El Fincho !

23
23
Publié le 15 décembre 2018

Ce matin départ pour les plages de sables blancs, les cocotiers et le ciel bleu sur l'île de Varadero au nord de Cuba. Varadero c'est la presqu'île paradisiaque du pays, "ce que Cuba fait de mieux" selon Kathleen notre dernière hôte.

Nous avons, avec l'aide de Paul, réservé une casa à Santa Marta (il est impossible de faire une réservation sur Airbnb ou Booking ici), le petit village juste en dessous de Varadero, à 10 minutes a pied, car sur Varadero même, toujours d'après Kathleen, nous ne trouverons rien à moins de 40CUC par nuit.

Notre taxi collectif arrive devant la casa, déjà deux jeunes ont déjà pris place au fond du van, nous faisons rapidement connaissance et partageons nos expériences respectives tout le long de la route.

La vingtaine et suisses, ils travaillent dans l'armée et font un road trip entre potes de légion. Après avoir parlé de notre voyage la conversation dérive sur des clichés internationaux comme l'état d'esprit des français (surtout des gilets jaunes) ou d'autres choses. On peut dire qu'on les fait bien rire là haut en montagne !

Nous arrivons à bon port et faisons nos adieux aux jeunes du Taxi en espérant les recroiser en discoteca un soir.

Le taxi nous dépose dans le centre de Santa Marta, nous n'avons pas l'adresse du logement ni le numéro de téléphone du contact. De plus, la réservation faite par Paul n'était pas encore confirmée la veille. Il nous faut à tout pris trouver une zone WiFi pour récupérer toutes ces informations. Nous faisons quelques mètres à pied, un couple à vélo nous propose de l'aide, il est vrai qu'avec nos sac à dos, nous sommes tout de suite sollicité.

Petit miracle

Danielo et Gypsi nous demande si nous avons déjà une casa, nous leur répondons que normalement oui, mais il faut quand même que l'on vérifie. Ils nous emmènent alors dans une petite boutique, appartenant à leurs amis, dans laquelle il y a un réseau WiFi disponible et gratuit !

Ils nous propose alors une autre option, si nous n'avons pas de nouvelles de la Casa ils peuvent nous accueillir dans leur casa à Varadero même, à 25CUC par nuit.

Nous répondrs que si nous n'avons pas plus d'informations pour notre réservation ou si elle n'est pas acceptée, il sera peut être possible de prendre leur casa. Cette casa nous donne quand même envie, à seulement 100 mètres de la plage et moins d'un kilomètre du centre ville ce serait parfait ! Nous croisons les doigts, mais ayant confiance en Finch, nous nous disons que tout à du être bien fait.

Nous nous connectons, impatient de savoir, je recois un mail de AirBnb montrant le message de notre futur hôte; "L'hostal Don Pino" serait ravi de nous accueillir et nous remercie de notre réservation, les annulations sont strictes.

Puis, un deuxième mail tombe : notre réservation à été annulé, faute de n'avoir pas pu payer l'accompte de 44€ demandé. Je n'ai pas autorisé le prélèvement sur mon compte bancaire en blocant l'argent dans un espace, ouf !

Miracle ! Pas de réservation : nous logerons donc sur l'île après des négociations qui feront descendre le prix à 50 CUC les trois nuits !

Nous suivons nos hôtes et arrivons à la Casa, ils nous font visiter les lieux. C'est une maison magnifique décorée avec beaucoup de goûts, tout est blanc lumineux avec quelques touches en bois. Nous sommes bien loin des casas habituelles remplies d'objet et aux couleurs parfois incompréhensibles. Il y a même un immense frigo et une machine à laver toute neuve.

Sans plus tarder, nous demandons à Gypsi d'utiliser sa machine à laver pour toutes nos affaires.

Gyspi nous demande de remplir les fiches administratives avant de partir. A Cuba, les propriétaires doivent rendre des comptes au gouvernement en écrivant bien scrupuleusement qui séjourne chez eux en identifiant les clients avec leurs numéros de passeport et à quelles dates.

Gyspi est une femme de caractère, un peu autoritaire, Danielo est tout le contraire, c'est un vrai gentil avec qui nous discutons bien plus chaleureusement. Elle nous explique qu'un autre couple d'espagnol séjourne dans leur maison, dans la pièce à côté, qu'eux paient 35€ la nuit et nous demande une fois installé un peu plus d'argent. Un accord est un accord, nous ne cederons pas mais lui proposons de prendre les petits déjeuners sur place et les autres services avec grand plaisir. Marché conclu.

Par contre notre chambre n'est pas encore prête, nous posons nos sacs et allons découvrir cette ville bordée par la mer. Nous sommes extremement bien tombés : la plage est à 600m. Nous découvrons un immense banc de sable blanc et une eau transparente comme jamais nous en avions encore jamais vu. C'est un petit coin de paradis où nous allons passer la fin de ce voyage.

Nous restons quelques minutes sur le sable, bouche bée, en admirant ce paysage fantastique qui remplie les yeux mais pas le ventre.


Pizzeria restaurant

Nous repérons sur notre Routard un petit restaurant italien qui promet de douces saveurs méditerranéennes. Nous choisissons deux énormes pizzas et une cristal (la bière nationale).

C'est l'amour à la plage

La suite de la journée se déroulera à la plage entre baignade, sieste et cigare, nous décompressons !


Dans la soirée, nous nous approchons du centre ville pour goûter des ribs de porc macérés dans du miel et du romarin, une réussite !

Le centre ville semble vide de touristes qui sont surement dans leurs hôtels respectifs, seule les décorations de Noël illumine les rues.

24
24
Publié le 16 décembre 2018

Nous nous réveillons aujourd'hui dans notre chambre luxueuse, le ciel est bleu il fait déjà plus de 25 degrés, cela promet une belle journée !

Le petit déjeuner est servi, nous mangeons en tête à tête avec des espagnols de Bilbao. Mathilde fait connaissance avec eux, elle adore parler le matin (Mana n'étant pas disponible ces derniers temps en face d'elle).

Le programme de la journée est de visiter toute l'île, il est très simple de se repérer les rues sont numérotés de 1 (le début de l'île) à 90. Les immanquables se trouvent au centre entre la rue 05 et la rue 70. Mais à partir de la rue 70 d'autres activités s'offrent à nous : pêche au gros, plongée, jet ski... Il y a également un dauphinarium et deux petits sentiers à parcourir pour arriver à un cactus géant.


Varadero beach tour

L'île a mis à disposition un bus à deux étages le "Varadero Beach tour", celui ci parcours l'île de long en large de 9h à 20h. Il suffit de payer (5CUC) une fois pour pouvoir l'emprunter toute la journée.

Très touristique, ici les voyageurs ne manquent de rien. La première avenue est composée essentiellement de bars, de restaurants, de petites supérettes et de boutiques de souvenirs.

Plus loin, ce sont les immenses complexes hôteliers et là les bâtiments sont démesurément incroyables, on ne se croirait même plus à Cuba.

Chacun d'entre eux disposent de leur piscine, leur magasin, leur plage privée et parfois même leur terrain de golf.

Happy birthday

J'ai également réservé nos deux dernières nuits à Cuba dans un superbe hôtel pour l'anniversaire de Mathilde. En all inclusive, nous allons nous régaler !

Trop impatients de voir notre futur hôtel, nous ne pouvons pas s'empêcher de descendre du bus lorsque le chauffeur annonça l'arrêt "Be live experience Tuxpan".

Une belle surprise nous attendait, l'hôtel est gigantesque et absolument tout est à volonté. Allez on vous montre quelques photos de la façade pour vous faire languir.

La fondue

Notre petit tour est fini, nous nous arrêtons dans le centre pour manger. Je ne sais pas si c'est un signe mais juste en face un restaurant du nom de "La fondue" se dresse devant nous. Il fait 28 degrés mais rien ne nous effraie, nous choisissons un poulet au fromage grillé tandis que d'autres se font une réelle fondue.

Avec un repas aussi copieux, il n'y a pas mieux que de dormir toute l'après midi sur la plage !

Nous avions, grâce au petit tour en bus, repéré un bar animé au nom bien évocateur de "The Beatles" avec un petit lac dans le fond et une terrasse immense tournée vers une scène rock n'roll. Nous sirotons une tequila sunrise et un mojito devant un petit concert bien sympathique.

En se promenant dans les rues, nous passons dans les immenses marché de souvenirs pour rapporter quelques cadeaux avant de rejoindre le restaurant "Paladar La Vaca Rosada". Nous nous retrouvons à côté des musiciens de rock que nous avons écouté un peu plus tôt. Au menu ? Du poulet, comme d'habitude mais on ne s'en lasse même pas !

25
25
Publié le 17 décembre 2018

La journée commence assez tôt, réveillé par un bruit dont nous ne nous souvenions plus : la pluie. Ici à Cuba, pas de fenêtre et encore moins de double vitrage, seul les plus riches et les complexes hôteliers peuvent se permettre de s'isoler du bruit extérieur. Notre fenêtre à nous ? Une moustiquaire et un volet en bois, mais pour le peu de mauvais temps il y en a largement assez. Cela dit, ce bruit n'est pas aussi déplaisant qu'il n'y paraît d'autant plus que l'air se rafraîchit.

Il fait gris, le temps est orageux, l'activité plage est sûrement à bannir du programme de la journée. Nous prenons donc notre temps ce matin : dessins animés à la télévision (vraiment trop chelou en plus), le déjeuner qui devient un festin et un petit passage sur internet.

Gyspi nous dit qu'aujourd'hui c'est l'hiver !

Quoi ? Il y a de l'hiver ici ? C'est pas possible !

Chez nous, nous avons sept mois d'hiver, ici c'est sept jours et ça commence maintenant...Pas de chance, à trois jours près nous aurions pu encore profiter du soleil et de la plage...

Nous prévoyons donc des affaires plus chaudes comme les sweats pour sortir, comme si Gypsi était notre mère poule.

Au bout de quelques minutes de marche, nous avons beaucoup trop chaud avec nos laines, nous faisons donc une pause et s'installons sur le sable pour bouquiner.

Sacré hiver !

Loin d'être l'hiver de GoT, nous nous rendons très vite compte qu'il fait gris certes, mais que la chaleur est toujours là. Voilà c'est ça leur hiver : 25 degrés, un peu de vent et une mer un peu agitée. S'ils savaient ce que nous subissons sur la côte d'opale ! Les cubains ici ont beaucoup trop froid durant cette période, manches longues et pantalons sont de sortis pour tous et pour certain les gros imperméables.

Quelques touristes et cubains sont tout de même sur la plage et même dans l'eau. Finalement nous les suiverons, comment ne pas profiter d'une si belle plage ? Nous restons là avec notre métronome, le bruit des vagues, qui nous apaise comme d'habitude.

Apaisement total pour moi qui s'endort, et pour Mathilde qui ne peut s'empêcher de me fixer pendant mon sommeil.

Faim de loup

Il est 16h00 et nous n'avons pas mangé dû au petit déjeuner très copieux. Nous cherchons une petite cafétéria pour casser la croûte. Une petite terrasse excentrée propose des bocadillos de pollo (sandwichs de poulet), des hamburgers et pour le plus grand bonheur : des frites des frites des frites!!!

Une fois à demi rassasié, nous partons en quête de réservation d'un bus qui pourra nous amener à l'aéroport le dernier jour, c'est triste mais toute bonne chose a une fin.

Proche de la station, un homme nous accoste en nous proposant un taxi collectif pour 50CUC. Il viendra nous chercher à l'hôtel et nous amenera à l'aéroport directement. Plus cher mais beaucoup plus pratique avec le choix des horaires et la probabilité nulle de perdre notre valise.

Nous choisissons cette option et prenons son numéro pour le contacter la veille de notre départ.

This guy need a beer

Nous n'avons plus rien à faire, en se promenant nous décidons de nous arrêter dans un bar où la bière est brassée directement sur place, une sorte de 3 brasseurs avec de la bière mousseuse ! C'est un lieu incontournable de Varadero où les touristes et les cubains viennent déguster, pour la plupart, des girafes de bière.

En face de nous, un cubain fête ses 87 ans avec sa famille autour d'une énorme girafe. A côté, un groupe d'américains, bien mal en point fait son cirque en montrant qu'ils n'ont jamais assez de bière, ces américains...


Devant un match de Baseball où Las Tunas affronte Santa Clara nous degustons nos boissons, un mojito pour Mathilde et une très bonne bière ambrée pour moi (Préparation pour le retour en France oblige).


Rebellote

Fixés nous en avons assez des plats qui sont souvent les mêmes : porc avec une assiette de légumes, mouton avec une assiette de légumes, bœuf avec une assiette de légumes... Nous décidons de se faire une bon italien qui va nous sortir de notre routine cubaine !

Le premier restaurant que nous avons fais à Varadero était vraiment exceptionnel, nous y retournons.

Cette fois, une grosse file d'attente est présente, riche de son succès le restaurant ne s'est pas à agrandi mais à ajouter un bar pour nous faire patienter et consommer. Ch'tis bien éduqués nous consommons avec plaisir et recommandons même !

Après des plats de cette taille nous n'avons qu'une envie, celle de dormir. Demain nous nous levons tôt pour partir dans notre hôtel quatre étoiles, vivement !

26
26
Publié le 18 décembre 2018

C'est le grand jour, à nous le luxe, la plage privée, la piscine, la nourriture et les cocktails à volonté !

Nous faisons un au revoir rapide à Gipsy et Danielo pour filer sur la première avenue à la recherche d'un taxi pouvant nous amener à la pointe de Varadero.

Swaggy Swag

À peine les recherches commencées qu'une petite cacahuete nous propose de nous emmener au palace qui nous attend. Heureusement que nous n'avons pas plus de bagages sinon deux aller-retour auraient été nécessaires.

Nous profitons de ce voyage en pétrolette pour regarder autour de nous les coins que nous n'avons pas vu ou visité.


L'arrivée à l'hôtel avec ce véhicule nous fait bien rire, la plupart des touristes arrivent en bus ou en taxi. A la descente de notre carrosse, les quelques vacanciers à l'entrée nous regarde avec un beau sourire moqueur mais rien de méchant.


Check-in à 16h00

Nous nous présentons à la réception de l'hotel pour nous enregistrer mais le check-in commence à 16h00 car les touristes rendent leurs chambres à midi. Nous n'aurons pas accès à notre chambre tout de suite mais pouvons déjà profiter de tous les services de l'hôtel. Super ça, mais il est trop tard pour prendre le petit déjeuner.

Malgré le temps qui ne fait pas partie de la fête nous faisons un tour de l'hôtel, visite de la belle plage, du terrain de tennis mis à disposition pour les sportifs, des bars ouverts 24/24 pour les autres sportifs etc...

Après quelques Havane Special (Rhum, liqueur d'ananas et jus de citron glacé) et des pinacoladas nous nous apprêtons à aller au self !

Une grande salle s'offre à nous avec un buffet proposant énormément de choix avec toujours les incontournables.

Oui nous ne rêvons pas, il y a bien des glaçons dans le beurre pour le garder frais.

Au vue du temps, cet après midi nous resterons au bar.

Comme partout à Cuba il ne faut pas oublier que nous sommes en vacances et qu'eux aussi. Des boutiques dans l'hôtel sont censées être ouvertes mais personne à l'intérieur, la vendeuse est en fait en train de discuter dans un autre magasin avec son amie, les agents de sécurité sont là assis dans le parc à nous demander des bières si on repasse les voir...


Bref la journée passe tranquillement pendant que nous nous reposons dans une ambiance très calme.

C'est décidé nous prolongerons notre séjour d'une nuit ici dans cet hôtel pour éviter de retourner à La Havane et pour attendre l'arrivée du soleil.

27
27
Publié le 19 décembre 2018

Nous nous reveillons ce matin après une bonne première nuit. Nous descendons prendre le petit déjeuner, hâte de voir ce que cela nous réserve, peut être enfin du pain, de la confiture, des croissants ?

Nous avons tout, et des cuisiniers prêts à nous réaliser ce qu'on veut à base d'œufs ! Omelettes, œufs pochés, pancakes, toute sorte de pains, légumes, fruits, fromage, charcuterie, jus, cafés et des pâtisseries.

Aujourdhui comme hier, le temps ne s'améliore pas, c'est définitivement l'hiver ! Nous nous rendons donc au club house pour louer des raquettes de tennis et profiter qu'il ne fasse pas trop chaud pour s'affronter en duel.

Il n'y a pas grand chose à dire si ce n'est que ma victoire est écrasante : 6-0 puis nous arrivons à 3-1 pour le second set. La partie s'arrêtera là car pendant le break je perds la balle dans un arbre. Définitivement terminée car l'hôtel n'a pas de balle en spare.


Pétanque !

La perte de cette balle nous permet de participer à un jeu lancé par l'organisation de l'hôtel : une pétanque pour le plus grand bonheur de Mathilde, championne du monde dans cette discipline.

Nous affrontons des italiens, des anglais et des canadiens, trois d'entre eux sont à égalité pour remporter une bouteille de Havana Club 3 ans d'âge. Mathilde est bien entendue dans les finalistes !

C'est partie pour la dernière manche qui déterminera le vainqueur, Mathilde les écrase avec un énorme score, c'est la victoire assurée ! A nous le rhum !

L'heure de l'apero est arrivée, c'est parti pour les cocktails qui s'enchaînent avant d'aller se régaler au self.

Notre après midi se déroule autour de la piscine avec une bonne petite sieste qui s'estompe, le jeu de l'après midi va commencer. Le Bingo !


Assidus comme de bons vainqueurs nous suivons très précisément les indications des animateurs qui sortent les numéros un à un pour faire gagner encore une fois une bouteille.

Malheureusement nous ne remporterons pas ce jeu, une femme crie Bingo alors qu'il me reste seulement deux numéros. Déception mais il faut bien partager les lots et on ne peut pas gagner à tous les coups !

Il fait trop froid pour une baignade, nous attendrons le soleil pour sauter dans la piscine.

Le soir un spectacle s'offre à nous, de nombreux danseurs nous présentent tout type de danse dans un show d'un peu moins de deux heures. Une soirée agréable avec nos amis les canadiens : Tina et Clint (leur dixième année dans cet hôtel !)