avec 
3 participants
Envie de vivre ensemble une grande aventure… et accompagner un projet solidaire.
Du 7 mai au 24 juin 2023
7 semaines
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5
fév

Villard - Athènes à vélo, c'est un projet que Manue et Eric ont imaginé depuis pas mal de temps. L'envie de vivre une nouvelle grande aventure ensemble, tromper le temps qui passe ... et d'associer notre périple à un projet solidaire local.

Notre aventure se déroulera du 7 mai au 24 juin 2023.

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Pour écouter le Pitch de notre voyage présenté sur , cliquez sur le lien : OUIZ-RADIO.FR

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Paulo Coelho, romancier brésilien

Si vous pensez que l'aventure est dangereuse, je vous propose d'essayer la routine.... elle est mortelle !!!

20
fév

La rencontre de deux projets

Un voyage à vélo : Villard de Lans – Athènes imaginé par Emmanuelle Guénault et Eric Brunot et des ateliers cuisine

2500 km environ à pédaler sur les routes de France, Italie et Grèce. C'était l'envie de vivre ensemble une grande aventure faite de découvertes et de rencontres, et la volonté de contribuer au soutien d'un projet humain et local. A force de réfléchir, de faire mijoter dans notre petit cerveau de multiples idées, une idée toute simple s'est révélée :

  • Identifier un projet humain et solidaire
  • faire un diagnostic des besoins
  • définir la forme de notre contribution dans le cadre de notre voyage

Nous nous sommes rapprochés de l'AGOPOP, maison des citoyens de Villard de Lans pour identifier un projet.

Suite à une réunion d'équipe, un constat est vite apparu :

Pourquoi ne pas soutenir les ateliers cuisine qui correspondent à une forte demande, mais dont l'existence est menacée faute de subvention en fin d'année.

Ces ateliers cuisine ont une grande importance car ils contribuent à sensibiliser tout public accueilli à l’alimentation durable et permettent également à des personnes dans la précarité de réapprendre à cuisiner, à améliorer la qualité nutritionnelle de leurs repas et de redécouvrir une vie sociale pour certains.

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Oui mais alors, comment soutenir ces ateliers cuisine et les voir perdurer dans le temps ?

Avec Manue et Eric, une question, une réponse, donc une idée.

Comment faire connaître ces ateliers aux Villardiens et à des personnes d'autres horizons ? Expliquer le sens de ces ateliers cuisine, leurs dimensions humaines, solidaires et sociétales.

Et si ces personnes étaient séduites par l'idée, pourquoi ne soutiendraient elles pas ce projet ?

Comment ? Tout simplement …

Durant notre voyage, nous allons pédaler sur de nombreux kilomètres : 2500 km environ …

Alors, de façon symbolique, les personnes qui sont intéressées par ce projet pourront parrainer chacun de nos km. Tout simplement !!!

1 euros le km, c'est pas grand chose,

10 euros - 10 km, ça commence à sentir bon en cuisine,

1000 km, donc 1000 euros, alors là faites chauffer la marmite,

et 2500 km soit 2500 euros, tout le monde à table !

Plus sérieusement, cette somme servira à la mise en place de nombreux ateliers cuisine.

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Comment soutenir ce projet ?

Les personnes qui souhaitent faire un don du montant de leur choix pour soutenir ce projet pourront le faire via la plate forme des associations en ligne :

"HELLOASSO"

Cliquez sur ce lien

Flashez ce QR code 

Ou flasher ce QR code pour vous rendre sur HELLOASSO

HelloAsso a pour mission d’accompagner les associations à développer leurs activités et leurs projets. Cette plateforme met en place des technologies de paiement sécurisé qui leur font gagner un temps précieux dans leur organisation.

Au fil de leur voyage, Manue et Eric réaliseront un blog pour (faire) partager leurs aventures, leurs rencontres, leurs galères parfois, avec tous, contributeurs ou non.

C'est leur manière de remercier tous les donateurs qui auront perçu la pertinence de ce projet.

A leur retour, une grande soirée « Villard de Lans – Athènes à vélo » aura lieu :

Manue et Eric présenteront leur voyage autour d'un repas franco-italo-grecque. Ce repas sera élaboré bien sûr dans le cadre d'un atelier cuisine ! Une participation financière toute symbolique sera perçue et reversée pour financer le projet.

Une exposition photos est envisagée sous conditions de trouver un partenaire pour financer les tirages.

28
fév

Eric Brunot a toujours été passionné par le voyage, l'aventure, la rencontre, la découverte. Plusieurs grands voyages il y a déjà bien longtemps, lorsque l'insouciance de la jeunesse l'incitait à partir. L'Europe et la traversée des Etats Unis - Mexique en auto-stop.

Un beau jour, changement radical de mode de déplacement : le vélo. Un premier voyage France -Grèce, suivi de la traversée d'une partie des USA.

Et puis , petit à petit, le train-train de la vie a pris le dessus sur l'aventure. Une belle rencontre, Manue, une vie familiale jalonnée d'enfants et de voyages, et une carrière professionnelle passionnante dans le milieu socio-culturel. Un bon train-train…

Le temps passe vite, mais un jour, on a de nouveau du temps. Des projets enfouis au fond de sa petite tête "d'aventurier" renaissent. Et voilà, je repars, nous repartons ...

Emmanuelle GUENAULT (Manue), des rêves d’aventures depuis longtemps mais pas fan du vélo !

L’envie de partage avec mon chéri m’a fait acheté d’abord un vélo électrique pour l’accompagner. Depuis maintenant 3 ans, dès les beaux jours, je me rends à mon travail avec ce vélo !

Puis trop de stress avec la batterie, du coup achat de Nino, (vélo Canyon-Roadlight 6). Sur les conseils de mes enfants, je me suis entraînée et prise au jeu…

Et me voilà dans un nouveau projet avec Eric…. Sans oublier mes enfants Bob, Léo, Lola, Noélie Morgane et mes petits enfants : Charlie et Noa !!! Qui seront avec nous dans la pensée !!!

Vivement que l’aventure commence !!!


Et oui, cette fois, nous partons ensemble pour un "grand" voyage à vélo. D'habitude, je pars souvent seul car Manue travaille encore, et puis parfois, j'aime bien pédaler seul. Mais le temps passe et Manue a souhaité partir avec moi. Alors pourquoi pas ?

 B'haïku  d'Eric
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Pourquoi partir ?

En fait, tout est presque résumé dans ce magnifique poème.

Il meurt lentement celui qui ne voyage pas, celui qui ne lit pas, celui qui n’écoute pas de musique, celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux.

Il meurt lentement celui qui détruit son amour-propre, celui qui ne se laisse jamais aider.

Il meurt lentement celui qui devient esclave de l’habitude refaisant tous les jours les mêmes chemins, celui qui ne change jamais de repère, ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements ou qui ne parle jamais à un inconnu.

Extrait du poème de Martha Medeiros longtemps attribué à Pablo Neruda

Lire la suite ...

8
mars

Etablir un itinéraire précis lorsque l'on part à l'aventure, c'est pour nous quelque chose d'impossible. Nous pouvons seulement définir, un cap.

En ce qui concerne ce voyage, ce sera Athènes. Nous vivrons chaque étape au rythme des rencontres, des découvertes, des aléas. Nous sommes incapables de réserver à l'avance un hébergement ou une visite.

Il y aura bien sûr quelques étapes incontournables tel que : Bourg d'Oisans pour faire un dernier coucou à notre fils Bob et sa petite famille, le mythique col du Lautaret que nous n'aborderons pas du tout en mode "Tour de France", et Montgenèvre en France. Quelques petites grimpettes en perspective…

Nous basculerons ensuite sur l'Italie direction Turin, Pise, Sienne, Rome, les Pouilles, et enfin Brindisi d'où nous prendrons le ferry direction la Grèce via l'ile de Corfou.

Nous débarquerons à Igoumenitsa puis, après une bonne petite salade grecque avec de la vraie Féta, nous longerons la côte jusqu'à Patras. Ensuite, nous pédalerons encore jusqu'au détroit de Corinthe et enfin Athènes. Et après, nous verrons : resto, rébétiko…

Entre temps, nous aurons bien le temps de changer !

Quelques photos en attendant le départ ...

1) Chez-nous  2)Turin  3)Sienne  4)Rome  5)Les Pouilles  6)Brindisi  7)traversée en ferry  8)Corfou  9)Corinthe  10)Athènes

Nahman de Braslaw, rabbin ukrainien

Ne demande jamais ton chemin à quelqu'un qui le connaît, car tu ne pourrais pas t'égarer !

10
mars

Préambule

En quelques lignes, nous allons essayer de vous présenter l'ensemble du matériel que nous allons emporter pour pouvoir voyager dans de bonnes conditions. Nous essaierons parfois de justifier notre choix.

S'équiper, c'est déjà voyager !

En effet, vu l'abondance de matériel qui existe sur le marché, les tarifs, les caractéristiques, ce n'est jamais une mince affaire de choisir le matériel qui nous semble, sur le papier ou sur un site, le meilleur pour nous. Tant que nous n'avons pas expérimenté, il y a toujours une part d'incertitude, et ensuite, c'est soit la grosse déception, soit l'adoption définitive.

Ce sera toujours un éternel dilemme entre efficacité pour un minimum de confort, poids pour ne pas trop contrarier nos mollets, et budget. Et oui, plus on cherche du matériel technique et léger, plus on allège la carte bleue.

Mais, aucun compromis sera fait sur le poids total de nos bagages :

Eric = 12 kg, Manue = 10 kg

Pierre Rabhi

Un jour, il nous faudra bien répondre à notre véritable vocation, qui n'est pas de produire et de consommer sans fin, mais d'aimer, d'admirer et de prendre soin de la vie sous toutes ses formes.

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Bécane, biclou ou vélo, c'est pareil 

Alors, il nous a bien fallu choisir un vélo.

Eric est plutôt classique depuis le temps qu'il part. Le "GIANT CRS " que son voisin Gérard lui a donné en remerciement de menus travaux lui convient très bien. Quelques bricolages de temps en temps pour l'entretenir et c'est parfait.


Cadre acier, freins patin, 3 plateaux, cassette 11X34, porte bagage, pneu Schwalbe Marathon plus et une bonne selle = 13 kg
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Manue, je le rappelle détestait le vélo il n'y a pas si longtemps. Vélo électrique pour le boulot, puis envie de me suivre et grand besoin de partir ensemble. Il lui fallait donc un vélo confort, léger et agréable. Bob notre fils, grand technicien, lui a conseillé le "CANYON ROADLITE 6 WMN". J'ai l'impression que c'est un bon vélo. Il lui convient parfaitement, donc nous pouvons partir.

 Cadre alu, fourche carbone, freins à disque, 2 plateaux, cassette 10X32, porte bagage, pneu Schwalbe G One speed  =  10 kg

Petit, conseil : faite pas comme nous. Ne partez jamais sans votre kit de réparation.

C'est pas grand chose mais le jour ou vous vous prenez une bonne crevaison, que vous êtes éloignés d'une habitation pour demander de l'aide, et bien, comme c'est arrivé à mon copain Jean Marc, vous avez droit à 17 km avec votre vélo à coté de vous. Bof Bof !!!

C'est pas sorcier, mais un petit kit de réparation vous sortira de pas mal de difficulté :

Une chambre à air de rechange, des rustines, Trois démontes pneu, une pompe, une clé multi-tool vélo, un dérive chaîne, une attache rapide, un câble de frein, un de dérailleur, c'est déjà pas mal.

Et au cas ou, l'Italie ou la Grèce, c'est pas le bout du monde. Nous trouverons bien un garage ou une personne qui nous aidera.

Et "encas" ou, nous vous proposons notre "Kit-Kat'astrophes pour soigner les bobos".

A ne vraiment pas oublier !!!

Manue peut en témoigner. Un trottoir mal placé, l’arcade ouverte et … rien pour soigner. Merci encore à ces 2 cyclistes allemands qui nous ont secouru avec des compresses, et à Gérard, toujours notre voisin, qui a pédalé à fond de balle pour récupérer sa voiture et nous accompagner aux urgences. Bref, comme quoi il vaut mieux avoir une trousse de soins qui s’ennuie au fond d’une sacoche.


A prévoir : Savon, bandes, lingettes nettoyantes, , compresses non-tissées, sparadrap, pince à épiler, paire de gants médicaux, pansements G-M-P, 1 Paire de ciseaux, 1 Tire-tiques (liste surement à compléter).


Emile Zola

J'aime la bicyclette pour l'oubli qu'elle donne. J'ai beau marcher, je pense. A bicyclette je vais dans le vent, je ne pense plus, et rien n'est d'un aussi délicieux repos.

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Et on range où tout notre barda ?

Partir pour un long périple à vélo, c'est presque devenir un escargot. Nous transportons notre maison avec nous, mais pas sur notre dos. Non, à vélo, plusieurs choix s'offre à nous : les sacoches, la remorque, le backpacking. En fonction de nos vélos, de la quantité de matériel que nous avons décidé d'emporter, nous avons opté pour les sacoches.

Oui, mais quelles sacoches me direz vous ? Et bien, après avoir lu de nombreux articles, de nombreuses critiques, notre choix s'est porté sur les ORTLIEB. Notre choix a été guidé par plusieurs critères :

1) leur compatibilité avec nos porte bagages Racktime Standit et leur système QuickLock, qui les rend très facile à mettre et retirer 2) leur parfaite étanchéité et leur résistance 3) leur volume (2 X 20 litres)

Pour Manue : une paire de sacoche arrière Ortlieb Back roller classic orange ( 2 X 20 litres ), un sac Ortlieb waterproof Rack Pack 31 litres et une sacoche guidon Clickfix 5 litres.

Pour Eric : une paire de sacoche arrière Ortlieb Back roller plus verte 40 litres, un sac Ortlieb waterproof Rack Pack 31 litres et une sacoche guidon Ortlieb Ultima six plus 5 litres.

De façon générale, une sacoche arrière pour le duvet, le matelas, le fauteuil et quelques bricoles, une autre pour les vêtements, les affaires de toilettes, l'Ipad et les autres affaires restantes. Les sacs Rack Pack sont plutôt destinés à contenir pour celui d'Eric, la tente, des vêtements de pluie et le kit réparation vélo, et celui de Manue, tout les popottes et réserves alimentaires.

Dans les sacoches guidon avant, chacun a ses petites affaires : téléphone, appareil photo, papiers d'identité, antivol, papier toilette, encas ...

On s'organise de mieux en mieux ...

Pour ce voyage, Manue a souhaité, à juste raison, que l'on achète quelques sacs étanches avec ou non un système de compression pour faciliter le rangement de nos affaires. Chaque catégorie d'affaires est soigneusement rangée dans un sac. Cela permet de ne sortir des sacoches uniquement ce qui est nécessaire sans tout chambouler.

14
mars

Partir le matin, sans connaitre le lieu où nous ferons étape le soir, tel est notre choix. Jamais réserver un gite, camping ou autre hébergement nous permet d'être vraiment libre.

Libre de s’arrêter, d’admirer un paysage, de rencontrer des personnes durant la journée, d'entamer avec elles une conversation si importante , si passionnante que le temps passera. Et peut être resterons nous la soirée chez elles ? Ou tout simplement, nous n'aurons pas eu l'envie de pédaler davantage. Comme cela, personne ne nous attend ...

Alors, bivouac, camping, gite, invitation, Warmshower ... ??? L'aventure nous guidera.

Li Po, poète vagabond japonais

L'ivresse venue, nous coucherons sur la montagne nue avec le ciel pour couverture, et la terre pour oreiller.

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Bivouac (camping léger toléré du coucher du soleil jusqu'à son lever) et on repart ...

Opter pour ce type d'hébergement, c'est surement le nec le plus ultra. L'aventure à l'état pure.

Planter sa tente en pleine nature, dans un endroit sauvage, à l'abri des curieux, de personnes parfois mal intentionnés, ce n'est pas de l'inconscience. C'est l'envie de faire corps avec le milieu qui nous entoure. Une immersion totale avec notre environnement.

Redécouvrir les choses les plus simples qui nous entourent, mais que notre quotidien, parfois si trépident nous empêche de percevoir. Apprécié le silence, percevoir un chant d'oiseau, le vent dans les arbres, paniqué au son d'un sifflement, d'une branche qui craque et se rassurer, se réconforter et se détendre, le bivouac, s'est un peu tout cela. Et c'est peut être par dessous tout le sentiment d'être libre, de ne plus avoir de repaire. Je vous l'ai dit, le nec le plus ultra.

Bivouaquer nécessite un sens profond d''intuition. Evaluer l'endroit où nous nous sentirons parfaitement en sécurité, sans déranger, dans un cadre aussi magique pour pouvoir apprécier ce moment, cela peut prendre du temps. Le coup de foudre peut arriver très tôt dans l'après midi, mais, faute de trouver, peut nous entrainer à pédaler une heure ou deux en plus. Tant que nous ne "sentons" pas le lieu idéal, nous continuons de chercher. Mais souvent, cela valait la peine. Je vous disais l'intuition ...

Sylvain Tesson

Lorsqu'on quitte un lieu de bivouac, prendre soin de laisser deux choses. Premièrement : rien. Deuxièmement : ses remerciements. L'essentiel ? Ne pas peser trop à la surface du globe.

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Un bon bivouac n'est possible qu'avec un minimum de matériel, issu de longues réflexions et concertations.


Nos coups de cœur

Tente Camp minima pro 3 : autoportente, donc facile à installer un peu partout, 3 places pour ranger facilement le matériel et dormir avec suffisamment d'espace, avec de grands absides pour abriter les sacoches, assez haute pour s'assoir et manger en cas de pluie, légère puisqu'elle pèse 2.400 kg, et une grande imperméabilité.

Alors elle et pourquoi pas les autre? Nous aurions pu opté pour le modèle "MSR Huba-Huba" très prisé des voyageurs au long cours, mais vu son prix, nous nous sommes abstenu. C'est pourtant une excellente tente : très légère, spacieuse et bien étanche. Mais nous n'avons jamais été déçu avec les tentes de chez Camp : très bonnes caractéristiques et opportunité de pouvoir l'acheter à un prix plus que raisonnable pour ce type de tente.


Pour fixer notre tente au sol, nous utilisons des sardines en aluminium pour des raisons de poids et elles ne tordent pas, donc plus facile à enfoncer.


A chaque fois que le sol est trop pierreux et peut abimer le tapis de sol de la tente, nous plaçons dessous notre bâche de sol "MSR universel" (380 gr).

Sac de couchage : Modèle "CUMULUS PROGRESSIF"(type sarcophage, très résistant au froid, jusqu'à -5°, pas trop lourds 1.275 kg, conçu pour être utilisé dans des conditions humides).


Duvet ou synthétique? Cette question est apparu rapidement après avoir visionné et lu bon nombre d'articles sur les élevages de canard ou d'oies destinés entre autre à la production de plume pour remplir nos confortable duvet. Je ne dirai qu'un mot: quel cruauté !!!

Pour cette raison, notre choix s'est effectué très rapidement sur des modèles en synthétique, malgré le fait que leur poids soit supérieur au duvet. Par contre, par temps humide, le synthétique sèche beaucoup plus rapidement.

Je dois reconnaitre que depuis quelques temps, une amélioration des conditions d'élevage se sont améliorés mais ce n'est pas encore l'apothéose pour les animaux. Mais rien n'est parfait. Le synthétique a bien sur ces défaut. C'est compliqué !!!

Une alternative aux plumes et duvet

Il existe aujourd'hui des marques qui proposent des sacs de couchage fabriqués avec des produits recyclés : Patagonia, ou conformes à la norme de responsabilité en matière de duvet : North Face.

Cela signifie que le duvet provient d’une chaîne d’approvisionnement qui respecte des normes élevées relatives au bien-être des animaux et que les canards et les oies ne sont pas soumis à des traitements cruels.

D’excellentes alternatives au duvet sont par exemple le kapok (une fibre végétale issue d’un arbre tropical, le kapokier) et le Thermoball • • •

Et pour mieux dormir, nous utilisons les matelas "Nemo astro lite". Ils sont confortables, isolent bien du sol, un peu bruyant mais assez léger (475 gr).

Pour les gonfler plus facilement et insuffler le moins d'humidité possible à l'intérieur afin de les préserver le plus possible, nous utilisons un gonfleur Big Agnes Pumphouse Ultra. J'adore l'ingéniosité des personnes qui conçoivent ce type de d'accessoire.

Sac de couchage" CUMUS PROGRESSIF" et matelas "NEMO astro lite"
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Camping, gîte ou invitation

Parfois, nous aurons besoin de prendre une bonne douche, que nous ne procure pas toujours le bivouac, ou de recharger nos portables.

Alors, selon le lieu, les possibilités locales, nous planterons notre tente dans un terrain de camping aménagé, ou sur le terrain de particulier, avec leur autorisation bien sur.

Bivouaquer au milieu d'une grande ville n'est pas vraiment recommandé pour diverses raisons : sécurité de nos affaires lorsque nous voulons allés visiter les merveilles locales, peu de tranquillité, interdictions municipales ...

Dans ce cas là, nous chercherons un petit gîte, ou un backpacker youth hostel pour nous poser.

Warmchowers (douches chaudes)

C'est un réseau qui met en relation les cyclistes selon un principe simple : se faire héberger pendant un voyage à vélo tout en rendant la pareille à d'autres dès que vous en aurez l'occasion.

C'est un excellent moyen de favoriser les rencontres, souvent incroyables, de partager votre voyage avec des passionnés de vélo, d'échanger, de vivre avec des gens et, aspect non négligeable, comme le dit si bien son titre, prendre une bonne douche chaude.

En savoir +

18
mars

C'est bien joli de pédaler, mais de temps en temps, il faut reprendre des forces. Et quel grand plaisir de manger après une journée d'effort et parfois de galère !!!

Couverts, réchaud et popottes

Pour se faire réellement plaisir autour d'un bon repas, autant être bien équipé. Pour être le plus léger possible et pouvoir bien cuisiner, nous nous sommes équipés d'un matériel simple, léger et efficace.

- 2 Kits couverts Sea to Summit . Très pratiques et le petit mousqueton qui relie chaque couvert évite de les perdre. Et quelques ustensiles de cuisine (bon couteau, spatule ...)

- 2 bols, 2 assiettes et 2 verres Sea to Summit en silicone souple et rétractable.

- 1 réchaud pliant Primus Micron Stove avec allumage par Piézo-électrique. Tient dans une main une fois plié. Le piézo est très capricieux. On peut s’en passer et le remplacer par un briquet allongé.

- 3 popottes pour cuisiner : 1 poêle à frire anti-adhésive Quick Skillet MSR de 20 cm en aluminium à anodisation dure, poignée de casserole Talon (à utiliser uniquement avec une cuillère ou spatule en bois ou plastique), 1 casserole avec couvercle et poignet rétractable Sea to Summit en inox facile à nettoyer, et un ensemble faitout/poêle en titane.

Vous vous demander pourquoi 2 popottes et 2 poêles : Tout simplement pour avoir suffisamment de gamelle pour cuisiner, faire chauffer de l'eau et parer au manque d'eau pour faire la vaisselle lors de nuit en bivouac.

Hop popotte, le repas est servi !!!

En pédalant, nous dépensons pas mal d'énergie qu'il va falloir compenser pour pouvoir continuer notre périple. A vélo, ce n'est pas toujours évident de concilier, plaisir, équilibre, facilité et stockage des réserves pour ne pas trop s'alourdir.

Mais avec un peu d'imagination, nous prévoyons de nous faire plaisir et éviter de manger les sempiternelles féculents cuits à la mode "fadasse".

En règle générale, nous prévoyons de préparer nos repas de la façon suivante.

Le matin : petit déjeuner énergétique composé de muesli mélangé avec un yaourt ou de la compote, pain complet, purée d'amandes ou de cacahuètes (bonnes sources de protéines), fruits et thé, infusion ou café.

Midi et soir : aliments riches en glucides et protéines dont pâtes, riz, légumineuses, conserves de poissons, tofu, seitan, œufs et bien sur, des fruits et des légumes de saison, si possible locaux. Nous éviterons les produits lyophilisés qui sont assez chers et souvent pas très gouteux.

Au final, avec un peu de temps, de gourmandise, de plaisir de cuisiner, nous nous cuisinerons : Nouilles au thon, pâtes avec des légumes, sauce tomate, omelettes diverses et variées, des salades composées, Dahl de lentilles corail - riz avec du curry bien sûr, porridge avec fruits secs, chocolat ...

Encas au fil de la journée avant les p'tits coups de mou : Chocolat s'il ne fait pas trop chaud, fruits secs , fruits coques, biscuits...

Au fil de notre voyage, nous n'hésiterons pas à faire une halte sur les marchés locaux. C'est la garantie de trouver des produits frais et des spécialités régionales.

Finalement, le mieux est de faire simple, au feeling, sans se prendre la tête. On mange un peu de tout, varié et on fais attention à ne pas attendre d'avoir un gros coup de pompe.


Recommandations issus de notre expérience et de celles des autres


- Essayer de prendre votre petit déjeuner en vous levant. Pendant que vous rangerez votre matériel, cela permettra à votre organisme de mieux digérer votre repas, de mieux l'assimiler et d’être moins ballonné lorsque vous prendrez la route.


- Ne jamais partir le ventre vide. Le coup de pompe vous guette !!!


- Evitez de prendre n'importe quelles barres de céréales. Il faudrait privilégier celles qui sont les plus pauvres en sucres ajoutés, sirop. Idéalement. il faudrait prendre des barres de céréales à base de céréales complètes ou de muesli. On les trouvent le plus souvent au rayon bio des magasins.


- Pour les laitages, nous les achetons plutôt le soir. Nous pouvons en manger pour le diner et la fraicheur de la nuit permet une meilleur conservation jusqu’au lendemain pour le petit déjeuner.

Pour le lait, nous avons toujours avec nous un peu de lait en poudre; Pas vraiment terrible mais ça dépanne.


- Pour agrémenter les plats, prévoir toujours quelques épices. Nous nous sommes fait plaisir en achetant une boite à 3 compartiments pour le sel, le poivre et une épice Light My Fire.


- Pour conserver les restes de repas ou stocker des ingrédients, nous emportons toujours quelques boites et sachets plastiques.


Pour le café du matin, c'est plutôt Manue, un petit filtre à café rétractable Sea to Summit rend bien service !!!


- Pour nous alléger et réduire nos emballages, nous privilégions l'achat de produits en vrac.


- Pour économiser vos recharges de gaz, achetez des produits à cuisson rapide tel que : Boulgour, semoule couscous précuite, Tipiac, lentilles corail, quinoa, polenta ... La purée mousseline est pratique mais le goût est bof bof !!!


- Si vous manger peu de viande ou pas du tout, pensez bien à associer les céréales avec les légumineuses pour obtenir des protéines complètes. Le tofu ou seitan est vraiment très pratique car il n'a pas besoin d'être conservé au frais. Et question, protéines, c'est vraiment parfait. Le gout est insipide mais bien assaisonné, çà fait l'affaire !!!


- Une gourde filtrante est bien pratique dans certaines situations. Je peux en témoigner. Nous vous conseillons le modèle de chez Humagreen. Elle est pliable, peu encombrante et vous permet de filtrer rapidement toute l'eau que vous prélever un peu partout. De plus, elle a une contenance d'un litre, contrairement à beaucoup d'autres modèles et a un système anti-fuite.

Petites recettes "plaisir et facile"

Couscous de Vincent dite "du galérien"

Ingrédients : semoule de couscous précuite, boite de légumes couscous, knackis, épices, raisins secs

Préparation : Verser de l'eau bouillante sur la semoule et laisser gonfler. Faire chauffer à part les légumes et mélanger le tout en incorporant les knackis. Ajouter les raisins secs, assaisonner et ... c'est fait. Vous voila presqu'au Maroc !!! Pour les végétariens, vous pouvez remplacer les knackis par des carrés de tofu ou seitan.

Beignet aux pommes à la poêle et sans friture

Ingrédients : 2 ou 3 petites pommes, 125 g de farine, 25 ml de lait, 2 œufs, 25 g de beurre

Préparation : 20 minutes, cuisson: 8 à 10 minutes. Mélangez la farine, les œufs et le lait. Epluchez et évidez les pommes et coupez les en tranches épaisses .Faire chauffer le beurre dans une poêle. Faire tremper les tranches de pommes dans la pâte et déposez les dans la poêle chaude. Laissez dorer quelques minutes de chaque côté. Déposez sur du papier absorbant quelques minutes. Régalez - vous !!!

Recette anti panique

Vous arrivez tard le soir, vous êtes fatigués, vous n'avez pas eu le temps de faire des courses, toutes les boutiques sont fermées, bref, c'est un peu la galère et vous avez faim. Pas de panique !!!

Verser de l'eau chaude sur les ingrédients suivants que vous devriez avoir en permanence au fond de vos sacoches, au cas ou ...

Flocons d’avoine, Cacahuètes, arachides, raisins secs

Attendre 2-3 minutes pour rendre le mélanges plus digeste. Et voilà, c'est pas le grand repas, mais vous avez réaliser rapidement un plat très riches et équilibré qui va vous rassasier.

Cette astuce est inspiré de témoignages de nombreux voyageurs à vélos.

Pour en savoir +

Et bien sur, boire suffisamment, et surtout, avant d'avoir très soif !!!

20
mars

Vélo, resto, dodo ... des vêtements pour chaque circonstance.

Mais alors, quels vêtements emporter ? Pas évident d'y répondre car chaque moment nécessite une tenue adéquate. Et nous ne voulons pas trop nous charger.

Essai d'une liste de vêtements non exhaustive

Tenue de vélo: 2 cuissards bien rembourrés, 2 t-shirts techniques en mérinos, 1 pantalon, 1 pantalon de pluie, 1 veste technique chaude, 1 veste coupe vent, 2 couvres chaussure en cas de pluie, 1 veste de pluie, 1 paire de basket

Tenue de ville : 1 short, 2 t-shirts coton, sous vêtements, chaussettes, 1 veste polaire, 1 paire de tong

Tenue pour dormir : 1 jogging, 1 t-shirt

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Sans fer à repasser

Pour éviter de retrouver vos vêtements tout fripés au fond de vos sacoches, roulez les avant de les ranger.


Une machine à laver sur notre vélo

Non, n'allez pas imaginer que nous allons transporter une machine à laver sur notre porte bagage.

Nous avons simplement voulu essayer le sac Scrubba™ qui est la plus petite machine à laver au monde et est parfaite pour les voyages et le camping.


Doté d’une planche à laver intérieure flexible, le sac de lavage Scrubba de poche permet un lavage de qualité machine n’importe où en quelques minutes. Il est très léger, hygiénique, autonome, sans électricité et facile à utiliser.

En savoir +


Une lessive écologique en feuille

Et pour faire tourner notre machine, enfin, remuer nos p'tits bras, nous avons voulu tester ce nouveau type de lessive en feuille qui nous semble bien adaptée au voyage.

Pratique, légère, biodégradable, zéro plastique, hypoallergénique, ultra concentré et efficace, sans déchet et écologique.

Nous avons opté pour un fabricant français implanté à Lyon : WIPURE


Nous vous donnerons des nouvelles.

Citation de Joseph Kessel

Les grands voyages ont ceci de merveilleux que leur enchantement commence avant le départ même. On ouvre les atlas, on rêve sur les cartes. On répète les noms magnifiques des villes inconnues.

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22
mars

Partir, c'est le plaisir d'être libre et de pouvoir se faire plaisir. Alors, nous ne nous refusons pas c'est p'tits + qui accommoderont bien le quotidien.

Ces équipements nous servirons surtout le soir. Après l'effort, un peu de réconfort !!!

Téléphone et panneaux solaires

Nous partons bien entendu avec nos téléphones portables pour rester en contact avec notre famille. Ces petits appareils, il faut bien pouvoir les recharger de temps en temps. En camping ou en gite, très facile. Mais en bivouac, plus compliqué !!!

Alors, nous nous sommes équipés de panneaux solaires 3 volets Hanker. Très pratique, mais il faut bien entendu du soleil ... et quand il fait mauvais temps, nous avons une batterie externe.

Des fauteuils pliables tout confort

Pour bien nous prélasser une fois notre campement installé, nous déplions nos fauteuils pliants. Grand luxe !!! Ils sont vraiment les bien venus, surtout pour moi. Manue, être assise par terre ne la dérange pas vraiment. Travaillant dans une crèche, elle a l'habitude d'être assise au sol avec les enfants. Moi, je n'ai jamais su rester assis plus de 2 minutes. Trop inconfortable !!!

Bon d’accord, c’est 500 grammes en plus dans nos sacoches, mais bon, il faut choisir : plaisir et souffrir (un peu +) ou salir (ses fesses) et souffrir (un peu -) ?

Intermède musicale

Un peu de musique le soir, rien de tel pour se détendre. Une petite base JBL Clip 4 fera l'affaire. La journée, nous n'écoutons jamais de musique, écouteurs sur les oreilles comme peuvent le faire des cyclistes que nous croisons. Le silence en pédalant, rien de plus reposant, même sur un vélo, en plein effort. De plus, nous devons toujours pouvoir entendre le bruit des véhicules qui arrivent derrière nous pour mieux nous serrer sur le coté.

Des nouvelles régulières

Et pour pouvoir rédiger ce blog régulièrement, nous transportons un IPAD. C'est la première fois que nous partons avec une tablette durant un voyage à vélo. Je pense que ce sera la dernière. Lorsque l'on part à l'aventure, il faut apprendre à se déconnecter complètement de tous ces appareils. Mais, nous nous sommes engagés à vous donner des nouvelles de nos aventures régulièrement, alors, pas trop le choix mais avec grand plaisir.

24
mars

Pour notre retour, nous n'aurons malheureusement pas le temps de nous perdre sur les routes d'Albanie, du Monténégro, de Croatie ... Manue n'est pas encore jeune retraitée et par les temps qui courent !!! Bref, il nous faudra prendre l'avion.

Nous réfléchissons dès à présent à organiser nos prochains voyages de façon à éviter de prendre l'avion, transport qui génère le plus de CO 2. Organiser des voyages en boucles à partir d'un point stratégique, revenir en train, en bus. A voir ...

Notre vol retour Athènes - Villard de Lans en avion, d'une distance parcourue de 1 762 km génèrera environ 1,02 T/CO2 et le trajet en voiture de l'aéroport de Lyon à notre domicile, Villard de Lans génèrera environ 0,300 t / CO2 .

Pour diminuer notre bilan carbone au quotidien durant notre voyage et même dans le vie de tous les jours, nous ne consommons quasi pas de viande, nous achetons un maximum de produits issus de l'agriculture biologique (alimentation et produits d'hygiènes) et bien sur, nous nous déplaçons à vélo.

• • •

Pour compenser notre bilan carbone , nous ferons un don pour soutenir un projet qui oeuvre pour la protection de l'environnement (à définir).

0,600 t/CO2 : Telle est la quantité maximale de CO2 qu’une personne devrait générer par an pour enrayer le changement climatique.

Une personne dans l’UE génère en moyenne en un an la quantité de CO2 : 8,4 t/CO2

En attendant de lire nos prochaines étapes, vous pouvez effectuer vous aussi votre bilan carbone !!!

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Théodore Monod

Le peu qu'on peut faire, le très peu qu'on peut faire, il faut le faire, pour l'honneur, mais sans illusion.

6
mai

Cette fois ci, nous y sommes. Demain matin, enfin le départ. Aucune appréhension, aucun stress, juste l'envie de fermer la porte à clé de notre petite maison, et de donner les premiers coups de pédale.

Pour les bagages, comme nous avons voulu jouer "confort et sécurité", leur poids dépasse légèrement ce que nous avions prévu : Manue = 12 kg et Eric = 14 kg . On va gérer ...

Eh oui, comme nous partons en plein week-end de 8 mai, nous avons préférer assurer quelques provisions de plus.

Derniers essais et vent de bazar à la maison 

Et comme Madame météo nous prépare, parait-il quelques menus orages vers Bourg d'Oisans ainsi qu'une température encore un peu fraiche durant la nuit, nous avons opté pour prendre des vêtements plus chaud que nous renverrons surement à la maison dès que Manue aura moins froid la nuit. Oui, elle est frileuse ...

Cet après midi, derniers réglages sur mon vélo réalisés par Benjamin le technicien et patron du super atelier de réparation de vélo implanté à Villard de Lans : RIDERS ON THE STORM

 Superbe clin d’œil  aux groupe de rock "The Doors". Prenez le temps d'écouter ce morceau !!!

Entretien, freinage, transmission, suspension, rayonnage. Réparation vélo toute marque.

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Demain, première étape : Villard de Lans - Bourg d'Oisans (88 km) Pas mal pour une petite mise en jambe. Nous n'avons pas le choix, nous sommes attendus par mon fils et sa famille pour une dernière soirée pizza avant d'aller déguster les vraies de vraies en Italie !!!

Pour écouter le Pitch de notre voyage, cliquez sur le lien : OUIZ-RADIO.FR

7
mai
Villard de Lans - Le Bourg dOisans

Voilà, le moment tant attendu est enfin arrivé. Après avoir longtemps voyagé dans ma tête, vogué sur tant de pages de récits d’aventures, d’avoir tellement saoulé de personnes avec mes questions ou en lassé d’autres à cause de mes silences qui signifiaient que j’étais déjà presque parti, aujourd’hui, nous partons.

Derniers rangements dans nos sacoches, premiers coups de pédale jusqu'à l’Agopop pour rencontrer Noel Collen le journaliste du Dauphiné Libèré, et nous voilà partis…

Comme prévu, la pluie a fait son apparition vers Seyssinet, et ce, jusqu’à Vizille. Nos vêtements de pluie sont efficaces.

Les 82 kilomètres pour rejoindre Villard à Bourg d’Oisans se sont bien déroulés. Pour une première mise en jambe, nous sommes pas mécontents de nous.

A notre arrivée, super accueil avec la famille. Pas de soirée pizza comme prévu mais, Vincent nous a préparé d'excellentes spaghettis bolognaises pour notre préparation physique de demain.

Coucher 21h00. Demain sera une grosse journée avec la montée au col du Lautaret.

Pour dire au revoir, un marin aurait dit: Bon vent, Mettons les voiles,

Un montagnard : Ne traînons pas, le col est encore loin

Mais un cycliste, que peut-il dire ?

Je n’en sais fichtre rien. Ou je dirais peut-être :

Rêver, c’est voyager

Voyager, c’est pédaler

Pédaler, c’est batifoler

Batifoler, c’est peut-être aimer

Alors, ne perdons pas de temps …

Mais comme tout cela me parait un peu long, j’aurais appliqué cette citation :

Aucune parole ne précède les vrais départs. (Edmond Jabes)

8
mai
Le Bourg d,Oisans - Briançon 

Après une bonne nuit réparatrice et un excellent petit déjeuner préparé par Vincent notre hôte d’une soirée, nous voilà partis en direction de Briançon.

Grosse difficulté de la journée: passage du col du Lautaret. Jusqu’à la Grave, nous nous sommes bien débrouillés pour des débutants. Kilomètres après kilomètres, cascades après cascades, nous avons bien avancé ! Pour recharger les batteries, un apport énergétique était nécessaire : croque monsieur coca café ! ensuite, les choses ont commencées à se compliquer : dénivelé un petit peu plus conséquent et un petit coup de mou à Villars D’arènes. Quelques petites pauses ont suffit à nous ressourcer.

À 3 km du col du col du Lautaret, fini la rigolade. Nous ne descendons plus du vélo et ce, jusqu’au bout. Nous avons réussi à franchir ce col mythique. C’est peu dire si nous étions fiers .

Un petit café et un petit chocolat et c’est parti pour 25 km de descente jusqu’à Briancon. Ce soir, nous campons au pied du Montgenèvre, la grande montée de demain.

Dicton du jour :

Ne te Lautarete pas dans la montée, sinon tu ne pourras plus repartir. Nous nous sommes arrêtés, nous sommes repartis et nous avons bien franchi le col.

• • •

État d’âme

Les migrants du col de l’Echelle

Chaque fois que je passe à Briancon, j’ai toujours une pensée pour les migrants qui sont de plus en plus nombreux à s’aventurer par le col de l’Echelle pour rejoindre la France depuis l'Italie. Une population locale toujours divisée face à ce problème.

Une chance que les bénévoles du refuge solidaire de Briançon sont toujours présents pour accueillir ces personnes et font preuves d’une grande humanité.

Le film « Les engagés » aborde ce sujet. Film plein d’humanité et un vrai regard sur tous ces bénévoles qui bravent une justice déplorable.

9
mai
Briançon - Avigliana

Nouvelle journée avec une belle étape de montagne : l’ascension du Montgenèvre.

Après avoir remballé tout notre barda, 1h25 plus tard, nous fêtions ensemble notre exploit autour d’un petit café et d’un coca. Pour d’autres, c’est pas grand chose.

Manue n’aurait jamais pensé franchir un jour cette frontière à vélo. Grande pensée à toute sa famille italienne dont certains, un jour, l’ont passée pour d’autres raisons.

Un Grande pensiero a tutta la mia famiglia italiana

La descente sur Cesana puis Suza était glaciale. Un vent violent nous empêchait d’aller à plus de 14 km/heure parfois. Casse croûte à Oulx, puis long parcours pas vraiment intéressant dans la vallée jusqu’à Avigliana.

Un cycliste italien nous a conduit jusqu’au camping. A notre arrivée, temps pluvieux très menaçant. Petite négociation avec le proprio pour prendre un chalet. Nous sommes au sec !!!

Petit coup de cœur de la journée : Exilles Magnifique village de montagne

Dicton du jour :

C’est pas le carbone de ton vélo qui te fait avancer plus vite, c’est juste la carbonara.


10
mai
Avigliana - Asti

Après une excellente nuit dans le petit chalet mis à notre disposition par Michaëlo, nous nous sommes retrouvés autour d’une bonne tasse de café et un bon chocolat. Il nous avait préparé des petits gâteaux aux amandes, et rien que pour eux et sa gentillesse, nous avons déjà envie d’y revenir.

En partant, nous avons pu découvrir les 2 lacs d’Avigliana car hier, avec la pluie et le temps tellement bas, nous avions rien vu.


Aujourd’hui, direction Asti : 80 km. La route est très passagère. Il faut se serrer un maximum sur la bordure d’urgence.

Petite halte à Stupinigi. Le pavillon de chasse de Stupinigi est un des deux chefs-d'œuvre qui fait partie de l'ensemble des résidences royales de la maison de Savoie en Piémont. Il héberge aujourd'hui le Musée d'art et d'ameublement.

Avec l’aide du vent dans notre dos, nous sommes arrivés vers 15H00. Nous avons eu le temps de visiter la vielle ville qui a certain charme.

Nous avons même pris le temps de déguster notre première gelato. Délicieuse !!! Ce ne sera sûrement pas la dernière. Eric est un tel gourmand qu’en général, une ne lui suffit pas.

Ce soir, grâce au réseau Warmshower, nous sommes accueillis chez Giovanni, le docteur de Seravalle. Nous allons passer la soirée avec toute sa famille.

La petite question du jour :

Qui sont les personnes si bien représentées en aquarelle ? ( réponse demain) Un seul indice : ils sont tous siciliens.

11
mai
Asti - Gavi 

Après un petit déjeuner vraiment copieux préparé par Laura, la femme de Giovanni, de chaleureux au revoir, nous sommes repartis pour de nouvelles aventures. Direction Gavi.

Quelques kilomètres encore très empruntés par des poids lourds. Vigilance, vigilance !!!

Et ensuite, que des petites routes de campagne. Paysages et vignobles magnifiques !!!

Nous abordons les Apennins, nouvelles chaînes de montagne. Quelques belles montées en perspective…

Notre étape du jour : Gavi

Sur la route ...

Chi va piano, va sano, va lontano !

Café intense

Il suffit de chercher sa route, d’aborder un serveur d’essence dans une station service et de faire la rencontre d’une nouvelle personne inoubliable. Avant de nous renseigner, il nous a proposé un café "intense où Machiato". C’était un pakistanais, et en quelques mots, nous savions tout de lui, de son sinistre parcours. Obligé de quitter son pays, puis errance dans divers pays européens ...

Un cœur sur la main !!!

13
mai
Gavi - Bogliasco

Pluie, pluie, pluie !!!

Pour nous motiver à partir sous la pluie battante, notre hôte chez qui nous avons passé la nuit nous a préparé un petit déjeuner gargantuesque : jambon, fromage, croissant, quatre-quart, jus de fruit, confiture, excellent pain, yaourt, thé et cappuccino. Moment très important pour faire le plein d'énergie avant la montagne.

10 km plus ou moins raides + 10 km vraiment très pentus avant de franchir le Passo de la Bochetta (772 mètres).

Joli village de Voltaggio

Devinez quelle est la mienne !!! 

Puis très longue descente jusqu,à Genova. Froide et glissante... mais magnifique.

Nous pensons que si nous avions dû faire cette route dans le sens mer-montagne, nous n'y serions pas arrivés.

 Grandiose !!!

Arrivés au bord de la mer, le soleil nous attendait !!!

Piste cyclable pour traverser Genova 

Repos bien mérité à Bogliasco où nous resteront jusqu'à dimanche.

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13
mai

Aujourd'hui, journée de repos à la mer...

Nous nous sommes fixés une journée minimum de pause chaque semaine.

Au programme : détente, massage, lessive, visite de Bogliasco et Nervi. Ça grimpe sévère...

Et bien sûr : Gelato

Est-ce vraiment du repos, toute cette partie de la côte est en escalier. En fait, il faut toujours grimper. À vélo ou à pied, c'est toujours la même chose.

Oui mais les glaces, ça se mérite !!!

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Bogliasco, une pause culturelle.

 les artistes "s'affichent" sur les murs.
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Le conseil municipal des enfants de Bogliasco a la parole

Des enfants qui ne s'assied pas sur des décisions comme certains !!! 

De gauche à droite : 1) Pour la paix et contre toute forme de discrimination 2) Pour la protection des droits de l'enfance et de l'adolescence 3) La vérité pour Giulio Regeni 4) Bogliasco dit non à la violence contre les femmes

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Grand dilemme : Laquelle choisir pour ma retraite !!!

Bonne soirée à tous !!!

14
mai
Bogliasco - La Spezia

Fini les vacances, nous reprenons la route ...

Changement de programme

Après mûres réflexions suite à des prévisions météorologiques catastrophiques en montagne, un dénivelé au dessus de nos mollets pour franchir l'arrière pays des Cinq Terres et l'envie de faire un tour à Riomaggiore, nous avons décidé de pédaler jusqu'à Sestri - Levante, puis de prendre le train jusqu'à La Spezia.

La route côtière entre Bogliasco et La Spetzia est magnifique. De bonnes côtes pour nous remettre en jambe et quelques haltes pour admirer le golfe de Gêne que nous quittons progressivement.

Portofino, une destination prisée de là jetset.  Nous n'avons pas voulu les déranger.

Y a pas à dire, les italiens sont très forts en matière de café et de chocolat !!!

Expresso,, machiato, cappuccino , il suffit de demander !!!

Petit arrêt pour fêter nos premiers 500 kilomètres.

Petite pause sportive !!!

Petite visite de Riomaggiore. Toujours aussi charmante !!!

En arrivant à La Spetzia, une pluie de dingue s'est mise à tomber. C'était prévu mais ça commence à bien faire. Du coup, notre plan bivouac est tombé à l'eau si j'ose dire, et nous nous sommes repliés sur un gîte. Voilà...

Un peu de cuisine Italienne : tomates mozzarella, mortadelle et penné avec du Pesto et du parmesan.

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15
mai
La Spezia - Pise

Départ de La Spezia sous un soleil radieux. Direction Pise par le bord de mer.

Les nuages sur les montagnes de l'arrière pays sont menaçants mais pas pour nous.

Grâce à un petit vent dans le dos, nous sommes arrivés très tôt à Pise. Ne croyez pas que c'est facile. Il faut pédaler, assurer sa sécurité et toujours observer la petite chose séduisante.

Brève installation et hop, direction le centre historique.

Impressionnant !!!
Sacrés édifices 
Un peu loufoques ces architectes italiens !!! 
Manue n'avait pas assez pédalé ...
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Le voyage ce n’est pas arriver, c’est partir. C’est l’imprévu de la prochaine escale, c’est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c’est demain, éternellement demain"

Citation de Roland Dorgélès, écrivain

En fait, c'est tout ce que l'on aime ...

16
mai
Pise - Poggibonsi

Pas très original, nous quittons Pise sous la pluie !!! Une dernière petite photo et nous reprenons la route.

Nous traversons de nombreux petits villages de Toscane.

Nous avons vraiment eu un coup de cœur : San Miniato !!!


Hier soir, pris une nouvelle fois par la pluie.....

Nous avions prévu un bivouac mais comme le terrain était très humide, nous avons essayé de trouver un hôtel où un gite, mais tout était complet..... Des jeunes nous ont redonné le moral !!!

En allant sur la route de Sienne, nous avons vu un terrain de foot et nous avons demandé si nous pouvions mettre notre tente dans un coin....

Un "gentil" entraîneur nous a dit oui et nous nous sommes donc installés ! Au dessus il y avait une pizzeria et hop, une petite soirée resto improvisée. Dans de telles conditions, difficile et pas le courage de se mettre sur le blog....

Nous nous sommes laissés bercer par la pluie sur la tente toute la nuit.

Proverbe grec moderne

"Ce qui est mouillé ne craint pas la pluie."

17
mai
Poggybonsi - Sienne

Au matin, c'est plutôt la déroute !!! Toutes une partie de nos affaires trempées et rapatriement dans les vestiaires des footballeurs.

Départ pour Sienne par une route traversant la toscane. Splendide !!!

Si nous n'avions pas notre bonne humeur, nous aurions pu résumer la Toscane aujourd'hui par :

15 heures de pluie de dingue depuis hier, 15 kilomètres de montagnes russes et 15% de dénivelé positive dans pas mal de montées . Ouf !!! Ça pourrait saper le moral mais ...

Non, la Toscane mérite bien mieux . Villages au charme inoubliable, une lumière, malgré le manque de soleil qui ravie toutes les collines d'oliviers, de vignes et de cyprès.

Sans le faire exprès, nous sommes arrivés à Castellina in Chianti. Ça valait le détour. Très très beau village juché sur une colline d'où l'on peut admirer tous ces paysages de cartes postales.

Une petite note nostalgique : c'est le village où Léo Ferré s'est retiré pour finir sa vie. C'est un artiste que l'on a tord d'oublier ...

Arrivés à Sienne vers 15H00, encore bien mouillé. Nous prenons l'option tente trappeur mise à disposition par le camping. La notre est à tordre. Le soleil fait son apparition. Nous en profitons pour tout faire sécher.

Petite escapade dans la vielle ville. Extraordinaire !!!

Ce soir, relax, cuisine et blog pour vous !!!

Un grand merci aux premières personnes qui ont fait un don pour le projet que nous soutenons.

Si vous souhaitez les accompagner, voici le lien et un petit rappel du projet :


C’est l’histoire de la rencontre de 2 projets : Un voyage en vélo Villard de Lans – Athènes imaginé par Eric Brunot et Emmanuelle Guénault

Des ateliers cuisine de l’Agopop en péril faute de financement. Par leur initiative, Eric et Emmanuelle cherchent à faire mieux connaitre ces ateliers cuisine, expliquer leur sens, leurs dimensions humaines, solidaires et sociétales afin de susciter l’envie de dons tout au long de leur 2500 km, dans le but de les faire perdurer.

Comment soutenir ce projet ?

Les personnes qui souhaitent faire un don du montant de leur choix pour soutenir ce projet pourront le faire via la plate forme des associations en ligne : HelloAsso

Cliquez ici

Jacques Perry

"La lumière Toscane ne s'arrête pas, ne se réfléchit pas. Elle traverse, baigne, imprègne, saupoudre. On dirait que chaque particule irradie, que le soleil a éclaté en milliards de soleil sourds"

Non, c'est pas encore Manue. Mais ça viendra !!! 
18
mai
Sienne - Acquapendente 

Départ de Sienne enfin sous le soleil ! Et des prévisions sur la journée favorable pour organiser ce soir un bivouac autour des "Bagni de San Filipo"

Juste avant de prendre la route, un dernier petit café avec notre super cafetière de voyage (suivre la démo).

Et voilà, un excellent café est prêt !!!

Nous empruntons la route secondaire SS 2, la via Francigena, en direction de Rome. Une petite halte en route à Buonconvento pour découvrir à nouveau une très jolie ville fortifiée.

Village de Buenconvento 

La route est toujours aussi sinueuse. Nous avançons coline après coline, avec des dénivelés plus ou moins important .

La Toscane, nous , on adore !!!

Une bonne petite halte pour se restaurer dans une autre petite ville fortifiée : San Quirico d'Orsia.

San Quirico d'Orsia 

C'est au moment de la descente sur les " Bagni de San filipo" que les nuages noirs sont venus pour nous taquiner . Les gouttes ce sont finalement invitées. Nous avons dû une nouvelle fois changer notre plan.

Il nous fallait trouver un gîte pour nous abriter pour la nuit . Le plus près est à 25 km, mais nous décidons d'y aller car les nuages menaçaient de plus en plus . Ce qui devait arriver arriva et nous nous sommes retrouvés sous une pluie battante .

Comme cela n'était pas trop original, Manue s'est pris un nid de poule qui a entraîné une crevaison ....... il a fallu faire la réparation sous la pluie !

Après une demie heure à batailler avec la chambre à air, nous repartons et arrivons à notre gîte situé sur une Coline : Acquapendente

Tout ça pour dire que nous avons roulé aujourd'hui presque 100 km !!! Rome se rapproche.

19
mai
Acquapendente - Ronciglione

Ce matin, départ en direction des trois lacs, sans trop savoir où l'on allait s'arrêter. Ce sera selon notre forme.

Premier lac : lac de Bolsena, avec un arrêt café et visite de la petite ville.

Ensuite, nous prenons une véritable route de montagne pour arriver à Montefiascone, jolie bourgade accrochée à flan de coline. Et à nouveau, notre amie la pluie s'est mise à tomber. Nous avons réussi à nous abriter devant un supermarché pour manger au sec !!!

Sur la via Fracigena 

Dans l'après midi, nous poursuivons tranquillement notre route pour arriver au lago di Vico.

Comme Eric est réfractaire au GPS, nous avons réussi à perdre notre route. Il nous a fallu faire un crochet pour se remettre dans la bonne direction !

En traversant la commune de Bagnaia, nous avons fait notre petit Paris Roubaix à nous. Une grande partie de la ville a ses rues pavées.

Puis, 7km de montée assez rude nous attendaient. Nous avons avancé comme d'habitude en mode "grignotage" , c'est à dire on pédale : quand c'est trop dur on descend du vélo et on pousse, quand ça va mieux on remonte sur le vélo.

Vers 17h00, arrivés à Ronciglione ... à nouveau la pluie, la pluie la pluie. Nous avons dû nous rabattre sur un gîte.

Dans la chambre, Manue parfait son italien en regardant les News. Nous avons vu les dégâts occasionnés par la pluie dans le nord de l'Italie. Terrible !!!

• • •

Petit retour à la civilisation.

Nous venons d'apprendre que le festival de Cannes venait de commencer avec ses polémiques ...

Quelques souvenirs me sont revenus.

J’adore ce film. Éric  
20
mai
Ronciglione - Rome

Avant le départ, petite séance de gymnastique pour redescendre nos vélos qui ont passé la nuit dans notre chambre.

Ce matin, alternance de pluie et de nuage : on s'habille pour la pluie, on se déshabille lors des montées pour ne pas avoir trop chaud et quand la pluie s'arrête ! Cela fait des pauses, on en profites pour boire.... et prendre des photos....

Nous avons encore rencontré de beaux paysages avec le lac de Bracciano.

Aujourd’hui le lago était synonyme de cappuccino, chocolato caldo et cornetto. (Mixe d’italien et d’espagnol. Qu’est-ce que l’on ne ferait pas pour obtenir des rimes. Un peu n’importe quoi !!! )


Arrivés au camping de Rome à 16H00 sans pluie. Nous avons pu monter la tente et la pluie est à nouveau arrivée..... repos en attendant un temps plus calme pour aller se doucher !

Ce soir, comme nous ne pouvons pas faire la cuisine en plein air..... nous prenons la navette du camping pour aller manger dans la banlieue de Rome ! Nous repérons également la gare car demain, grande visite de Rome.

Nous allons rester deux jours : visite, repos ...

• • •

En Italie, tout le monde parle sans cesse de la pluie et des dégâts.

Véritable tragédie dans le nord. 
22
mai

Deux jours de repos à Rome.

Hier, nous en avons profité pour visiter plusieurs sites touristiques accompagnés par le soleil qui était au rendez vous.

Le Colisée

Le Forum romain et le mont Palatin

Un p’tit saut à la Fontaine de Trévi. Moment ou l’orage s’est déchaîné…

La Dolce Vita : Personnellement, ce film a vraiment marqué le cinéma italien. Je préfère largement cette photo à la mienne ou Marcello Mastroianni va rejoindre Anita Ekberg pour un bain plutôt sensuel dans la Fontaine de Trevi . Inoubliable !!!


Pour finir cette belle journée romaine, petite promenade à la Villa Borghese.

Aujourd’hui, nous avons pris notre temps. Petit déjeuner relax au camping.

Avant de retourner dans Rome, lessive nécessaire avec notre lave linge portatif. Il est assez efficace.

Visite de Rome, deuxième jour:

La piazza San Pietro. Nous nous sommes abstenus de visiter le musée du Vatican. Il faisait tellement beau que nous avons préféré flâner dehors. Ces édifices sont vraiment impressionnants.

Autour de la place, il y avait une magnifique exposition photo sur les droits et la protection des femmes dans le monde. Remarquable !!!

Ensuite, nous avons longé le fleuve qui traverse Rome, le Tibre, jusqu’au quartier populaire de Rome: Trastevere

Scène de rue …

Retour au camping sous la pluie. Original !!! Notre linge est trempé !!! Il nous en faut un peu plus pour nous démoraliser !!!

Très belle escale romaine. Nous reviendrons !!!

Côme dice la canzone : week-end à Rome …

23
mai
Roma - Artena

Nos vacances romaines se terminent. C’est sur, nous reviendrons. Pour notre départ, Pinocchio est venu nous souhaiter bonne route !!!

Le programme de la journée était de traverser Rome sans trop d’embûches. Pas du tout évident. Après avoir rejoint la gare centrale, nous avons préféré prendre un train de banlieue sur quelques kilomètres pour sortir de cette grande agglomération en sécurité.

Puis, c’est reparti sur les vélos…

• • •

Arrivés à Valmontone, nous décidons de pique-niquer sous un soleil comme nous n’en avions pas vu depuis bien longtemps. Comme nous avions quitté le camping avec toutes nos affaires bien humides, voir trempée pour la tente, nous avons déclenché l’opération grand séchage. Mieux que le sèche linge !!! En une demi-heure, tout était sec.

C’est peut-être abusé ? 

Mais comme chaque jour, les orages ont commencé à penser à nous. Pas de camping dans le secteur. Nous avons décidé de passer une bonne nuit au sec. Une chambre chez l’habitant nous attendait dans la commune d’Artena.

Incroyable petite ville accrochée à la colline. Une de plus me direz-vous !!! oui mais celle-là, tellement imprévisible,nous a subjugué. Je pèse mes mots. Et ce, même sans soleil qui nous a quitté depuis un moment.

Ruelles pavées pour nous rendre tout la haut à notre gîte  

Petit bonjour de Pietrana la gentille et généreuse épicière.

Gnocchi, mortadella, formaggio … 

Et oui, la roue tourne…

Alexandra David-Néel, écrivaine et exploratrice française

"Celui qui voyage sans rencontrer l’autre ne voyage pas, il se déplace"

24
mai
Artena - San Giovanni Incarico

Ce matin, en quittant Artena, plusieurs surprises nous attendaient. Tout d'abord un grand soleil qui donnait un autre aspect au village. Les couleurs étaient plus vives, moins sinistres.

Et au détour d'une ruelle, en atteignant la seule grande place du village, qui est en fait un cul de sac, nous sommes tombés nez à nez avec des mules. Après un instant de réflexion, nous avons compris : Vu le profil du village, tout en hauteur et composé de nombreuses ruelles pavées et plein de marches, aucun véhicules ne peut y circuler. Ce sont donc nos amies les mules qui assurent le transport des marchandises dans le village. Incroyable !!!

Après toutes ces découvertes, il était temps de reprendre la route. Nous avions encore plein de marches à descendre avec tout notre barda ...

L'objectif de la journée était d'atteindre le village de Rocca Secca. Mais comme bien souvent, nous nous sommes trompés d'itinéraire. Une bonne rallonge avec des montées pas franchement évidentes.

Petite collation du midi.

Dans l'après-midi, comme cela est devenu un rituel, le ciel a commencé à bien se charger de beaux nuages bien noirs. Les premières gouttes sont tombées. Tous les abris sont bons à prendre !!!

Bien fatigués par cette journée, nous avons préféré une fois de plus éviter la pluie et des conditions de camping pas géniales. Nous nous sommes arrêtés à San Giovanni Incarico. Pas le courage de cuisiner, nous optons pour un p'tit resto local. Très bonne pioche !!!

Arthur Conan Doyle

Quand ton moral est bas, quand le jour te paraît sombre, quand le travail devient monotone, quand l'espoir n'y est pas, grimpe sur un vélo et roule sans penser à autre chose que le chemin que tu empruntes.


24
mai

Et oui, c’est ce matin que nous avons franchi le millième kilomètres de notre escapade à vélo. C’est pas rien pour les petites personnes que nous sommes.

A 1000, il se remet à 0 . 

J’avais tout prévu. Ou plutôt, j’avais imaginé qu’au moment précis où mon compteur franchirait lui aussi ce millième kilomètres, nous dévions passer devant un bar, un bistrot ou un café, et nous nous arrêterions pour fêter l’événement.

Incroyable !!! C’est exactement ce qui s’est passé.

Ni une, ni deux, nous descendons de nos vélos et faisons irruption dans l’établissement en question. Grand sourire au lèvres, nous commandons en parfait italien :

un doppio espresso, una cioccolata calda e due cornetti. uno con panna e uno senza panna.

C’est ça la classe !!!

Nous étions fiers du chemin parcouru.

Nous avions garé nos mules à proximité de notre table. Alors que je terminais de dévorer mon croissant à la crème, soudain, je les surprends en grande conversation.

  • T’as vu, ils s’embêtent pas la vie ces deux là. Crois tu qu’ils nous apporteraient de l’eau pour que l’on puisse faire un brin de toilette ?
  • Tu rigoles !!! Même pas un verre. Monsieur préfère se délecter avec son coca et Madame avec son Caoua.
  • Oui mais tout de même, nous sommes franchement dégueulasses. Pas même un coup d’éponge depuis notre départ. Si leur grand garçon voyait dans quel état nous sommes, ça pourrait barder !!!
  • Et pour la paille, alors, tu peux repasser. Madame pense bien à protéger ses petites fesses avec les cuissards derniers modèles de chez Rapha. Mais pour nous, une belle litière, ça sera pour la saint glinglin.
  • D’ailleurs, pendant que nous y sommes, tu trouves pas que Monsieur se la joue un peu trop avec ses grands airs à la Mastroianni. Non mais, avec ces deux là, on se croirait franchement dans un film de Cinecittà de deuxième zone .
  • Accorde à Madame qu’elle est franchement patiente. Lui, toujours à se prélasser, à lui faire croire que c’est la dernière cote et qu’après, elle pourrait voir la mer …
  • Hop pop pop, j’ t’arrête tout de suite. Pour croire à ces conneries, elle doit pas être bien fute fute la belle.
  • La belle, la belle, faut le dire vite …
  • T’es pas juste avec elle. Elle en a du courage pour suivre Monsieur
  • Oui, lui aussi, vu son âge, il se défend pas si mal.
  • Oh, chut, je crois qu’ils nous écoutent
  • Oh, regarde, ils ont même pensé à nous. V’la Brigitte Bardot qui vient nous nettoyer.
  • Ah !!! elle, elle a peut-être une tête de mule, mais elle les aime les animaux. Elle a des convictions.
  • En tout cas, elle va s’en rappeler de la toilette des deux mules des deux zigottos qui partaient pour Athènes.
  • Ça fait du bien d’être propre et frais comme des gardons
  • Bon, je crois qu’ils arrivent, va falloir y aller. A tout’ …
  • D’ailleurs, j’ai toujours pas compris pourquoi Monsieur reste si souvent derrière Madame
  • Mais t’es vraiment une naze. Monsieur aime bien se rincer l’œil quand Madame danse sur le Boléro de Ravel dans les montées
  • C’est bien beau de critiquer les patrons mais pour l’instant, c’est grâce à eux si nous arrivons à rejoindre Athènes et faire un p’tit coucou à la Bouboulina.
  • Boubou quoi ? Moi, en tout cas, j’en vois pas le bout de cette histoire.
25
mai
San Giovanni Incarico -  Venafro 

Ce matin, après une petite discussion avec nos mules, ces dernières nous ont remis dans le droit chemin. Cela nous a coûté quelques bottes de paille et deux gros seaux d'eau.

Nous ne sommes pas comme certains. Nous savons écouter les doléances de tous, de façon à ce que tout le monde puisse vivre en parfaite harmonie, même sur nos vélos.

Et nous voilà partis en direction de Rocca Secca, village où nous aurions dû arriver hier.

Malgré un fort dénivelé, cela en valait la peine !!! Les torrents coulent à flot.

Véro aurait dit :

Rien que de l’eau, de l’eau de pluie, de l’eau de là-haut …

Que d’eau, que d’eau… 

Arrivés à Rocca Secca, de nombreux vélos-déco nous attendaient. Original !!!

Le reste de la journée s'est déroulée en parfait accord avec l'application Komoot qui n'a cessé de nous faire grimper dans des villages perchés à flan de montagne pour éviter les grands axes. Sauf qu'à ce petit jeu, des pentes à 15% nous ont littéralement éreintées. Magnifiques sont ces villages et ces petites routes, mais il. va nous falloir revoir notre copie.

Comme d'habitude, un petit orage sur les montagnes, quelques gouttes mais rien de méchant.

Arrivés à Venafro en fin d'après-midi. Ouf !!! Encore une belle mais rude journée.

État d’âme

Il y a des jours, on incriminerait n’importe qui, ou on trouverait n’importe quelle raison pour justifier la raison qui nous a fait perdre le fil de notre itinéraire. Nos mules n’étaient pas du tout responsables. En fait, lorsque l’on se déplace, notre itinéraire est toujours jalonné de bornes kilométriques qui nous aident à garder notre cap. Mais ce ne sont pas les seules. J’ai toujours eu des bornes artistiques qui ont su m’émouvoir au fil de ma vie. Ces bornes ont pour nom … Je ne pourrais les citer toutes. Et puis, c’est mon jardin secret. Mais, lorsqu’en court de route, on s’aperçoit qu’il en manque une, puis deux en seulement deux jours, mon esprit vacille un peu. Certes, ces bornes musicales n’ont pas la même puissance que les bornes familiales, mais elles sont, elles me sont nécessaires pour avancer. Sans musique, sans poésie, je ne serais pas l’homme que je suis.

Alors, quant Tina hier, et Jean Louis aujourd’hui tire leur révérence, j’ai beau vouloir faire un rétro pédalage, un blues m’envahît.

Allons allons, faudrait peut-être pas dérailler, c’est pas le moment !!! Demain, nous reprendrons la route et sous mon casque, je vous jure que ça va être Rock and Roll.

A écouter et à voir sans modération :

Tina Turner : live in Paris - Olympia 71

JL Murât : les albums Dolorès, Mustango … tous plein de poésie

• • •

Pour nous soutenir, Léo mon fils et sa chérie Morgane ont fleuri le vieux vélo que j’avais récupéré à la déchèterie de Villard de Lans pour décorer notre jardin.

J’adore !!! 
26
mai
Venafro - Benevento

Une étape longue mais agréable : pas trop de dénivelé, petite route avec peu de circulation et paysages grandioses.

Petite pause café à Alifé. Ça détend, ça fait du bien !!!

Nous pouvons constater qu'il n'y a pas que la vielle route Villars - Lans qui est dans un sale état.

En cours de journée, sans trop d'explication, notre route se trouve complètement coupée par des travaux sur plusieurs kilomètres . Pas de déviation indiquée !!!

2 alternatives possibles : soit revenir sur nos pas (pas trop envie), ou prendre le chemin des vignes. Malgré encore du dénivelé, nous optons pour cette deuxième solutions. Nous n'avons rien perdu au change. Des panoramas ...

Dans l'après midi, un invité s'est proposé de nous suivre jusqu'à Benevento : Monsieur le vent. Terrible, terrible !!! Nous avions du mal à faire avancer nos mules. Manue délirait totalement en disant que Benevento portait bien son nom car en italien, cela voulait dire : bon vent.

En fait , Benevento signifie tout simplement : accueillir.

Y avait longtemps...

27
mai
Benevento - Monteleone Di Puglia

Petit rangement avant notre départ. Comme nous avons déniché une chambre au premier étage pour dormir, sans garage à nouveau, il nous bien fallu leur faire une place.

Et voilà, direction les Pouilles …

Encore une journée à se taper des montée …et donc normalement, des descentes. Mais ça, ce sera plutôt pour demain.

Dans cette région, les vélos ont de drôles de roues !!!

Pas facile parfois. Mais on gère !!!

Sur la route, il faut bien reprendre des forces !!!

Parfois, on se sent perdu comme en plein désert au milieu des ces immenses et nombreuses collines.

C’est une région où les éoliennes s’en donnent à cœur joie. Un vent toujours aussi décoiffant, quoique, sous le casque, on ne remarque pas grand chose !!!

Mais si nous pouvions avancer à la voile, nous visiterions les Pouilles demain.

Nous avions oublié de vous présenter de invités perdus dans le paysage.

L'uomo che ride e la bella addormentata 

Et ce soir, bivouac auprès d’une chapelle. Petit coin tranquille pour passer la nuit, sauf que toutes les heures, enfin pour l’instant, nous avons droit à la cérémonie des cloches.

Dicton d’un cycliste qui en avait plein les guiboles.

Comme on va pas jusqu’au ciel, au bout d’un moment on sera bien obligé de redescendre.

28
mai
Monteleone di puglia - Venosa

Après une nuit plutôt mouvementée, réveil matinal. Toute la nuit, quand les cloches cessaient de sonner, les chiens aboyaient. Depuis son voyage à vélo jusqu'au Maroc, Éric est traumatisé par les chiens.

Un p'tit coucou, un p'tit café et nous sommes prêts !!! 

Journée mal aux fesses pour Manue ! Dès notre départ ouille ouille ouille !!! C'est le métier qui rentre ...

Et toujours autour de nous, cette grandiose "forêts" d'éoliennes.

Tout se déroulait parfaitement, jusqu'au moment où nous rencontrons une route barrée, sauf aux riverains.

Nous, toujours plus malins que les autres, décidons de ne pas en tenir compte. Nous trouverons bien un moyen de passer. Faut dire que sinon, la déviation nous rallongeait d'environ 10 km. Bof bof !!!

Donc, nous y allons !!! Mais 3 km de descente plus loin, un "charmant" polizie nous attendait. Aucune discutions possible !!! Nous avons du rebrousser chemin avec la route cette qui montait. Un pont s'était effondré tout simplement.

Malgré tout, le paysage était vraiment très beau. Les lignes de crête deviennent de plus en douce.

Comme nous sommes de bons petits élèves, nous suivront à la lettre les indication de Komoot. Mais nous pensons qu'il y a un monde entre sa technique et la réalité. Nous sommes tombés sur des routes complètement abandonnées et pas signalées du tout.

Ce qui a entraînait des situations plutôt cocasses !!!

J'y vais, j'y vais pas ? 

Mais mon grand chevalier se croyant une nouvelle fois plus malin ...

Et je me retrouve les deux pieds dans la vase !!! 

N'importe quoi !!!

Et encore merci Komoot ...

Et pourquoi cela s'arrêterait ?

Nous commencions à en avoir vraiment marre !!! Pourquoi ne pas prendre le train dans un tel décor ?

Ce soir, nous sommes à Venosa et nous venons de décider de faire une journée repos bien méritée.

• • •

Pablo Neruda

"Il n'y a rien de plus beau que de perdre le temps"

29
mai

Première véritable journée de repos depuis notre départ. Aucune visite de prévue !!! Nous nous mettons en mode vacances. Nous flânons dans la ville à la rencontre de quelques surprises.

Le château de Venosa

De découvertes en découvertes ...

Peperoni, origano di bosco, olio, tutto per la cucina !!!

Au détour d'une ruelle ...

...et de mieux en mieux.

Manue au salon de l'auto 
Elle a fait son choix.. 

Je la ramène à la raison ...il faudrait savoir pourquoi nous sommes là ...

Venosa a accueilli le Giro

Petit moment de détente autour d'un thé. La glace sera pour demain. Il va pleuvoir !!!

Manue en profite pour se détendre avec ses pinceaux.

30
mai
Venosa - Gravina in Puglia

Ce matin, avant de prendre la route direction Gravina Di Puglia, nous avions rendez-vous avec un meccano qui répare tout : moto, vélo, tondeuse, voiture

 ... suite à nos aventures précédentes, nos vélos avait besoin d'un peu d'huile sur leur chaîne et dérailleur. Un p'tit regonflage des pneus au compresseur, et nous voilà partis.

Pour quitter Venosa, un petit peu compliqué !!! Encore une autre route qui était coupée. À nouveau, déviation improvisée car aucun panneau en vue. Galère galère...

Nous avons récupéré une route qui, dans sa jeunesse a dû être très belle, mais avec le temps, elle avait perdu toute sa splendeur. Dommage pour nos vélos.

Après un pique-nique sur la route, près d'un lac, hop la, une nouvelle route coupée. Y en a un peu marre !!! Réunion au sommet. Décision : on passe, nous verrons bien.

Quelques kilomètres plus loin, j'appelle un agriculteur campé dans son tracteur qui devait tout juste sortir du salon de l'agriculture. Il nous explique qu'avec nos vélos, pas de problème.

Il y a bien longtemps que nous n'avions pas vu autant de coquelicots. Il faut dire que les bas côté des routes sont rarement fauchés.

Citation anonyme

Le coquelicot est si libre que vous ne le verrez jamais lié dans un bouquet. Il meurt à peine cueilli.

• • •

Nous avons fini par arriver à Gravina Di Puglia dans l'après-midi sans autre difficulté ... ou presque. La pluie nous attendait. Enfin, pas la petite pour arroser le jardin, non, un orage digne de ce nom.

Grosse déception car nous voulions visiter les vestiges romains dont le pont aqueduc. Nous verrons demain avant de partir. Pour ce qui est de notre glace, nous verrons bien.

31
mai
Gravina in Puglia - Matera

Hier soir, après une bonne discussion avec Angela, la personne chez qui nous avons dormi, nous avons décidé de prendre le temps de visiter les merveilles de Gravina in Puglia : le pont aqueduc romain, la Chiesa di San Michèle delle grotte et le dédale de ruelle de la vieille ville.

Ruine du château derrière notre gîte  
Le pont romain 
Le pont romain et les vestiges de la cité ancienne 
La Chiesa San Michèle delle grotte 
Gravina in Puglia 

En fin de matinée, nous avons mis le cap sur Matera, une des plus vieilles citées du monde. Petite étape tranquille et sans surprise.

Les sassi
Sport, culture et gourmandise : excellent cocktail !!! 

Petite page d’histoire

Pour ne pas rester sur une simple vision de carte postale, je vous invite à cliquer sur le lien ci-après pour découvrir l’histoire de Matera. En savoir +

Rien à ajouter … 
1
juin

A l’heure à laquelle nous prenons la route, Matera semble endormie. Les noctambules plus fatigués par leur soirée festive que par une étude approfondie de cette ville terminent leur nuit.

Nous empruntons une sois disant route buissonnière qui devient vite un chemin pas très recommandé à vélo. D’ailleurs le mien n’a pas aimé.

Une petite halte plus que nécessaire s’impose dans la commune de Noci pour trois raisons : pause café, lecture de la Gazetta del Mezzogiorno, achat d’huile pour graisser nos chaînes en piteuse état et acheter un taille crayon pour permettre à Manue de refaire une p’tite peinture. En fait, cela en fait quatre.

Nous nous dirigeons en plein cœur des Pouilles. Progressivement, le paysage change. De nombreux murets de pierre font leur apparition.

Murets de pierre sèche  

Puis, nous apercevons nos premiers trullis. Ce sont des habitations typiques de la région.

Les trullis 

Nous sommes tellement séduits par la beauté des paysages et des hameaux traversés que nous décidons de faire une halte de deux jours à Alberobello. Nous vous en reparlerons.

• • •

Pour bien dormir, tente et sac de couchage sont indispensables. Mais sans matelas, la nuit peut paraître bien longue. Pour le gonfler, deux possibilités s’offrent à vous. Si vous avez un souffle puissant, vous pouvez le gonfler à la bouche. Seulement, vous courrez le risque de faire rentrer de l’humidité à l’intérieur qui risque de l’endommager, ou de rendre la valve collante qui vous empêchera de bien reboucher votre matelas. C’est ce que nous vivons depuis notre départ suite à mon précédent voyage. Le mieux est de s’équiper d’un gonfleur. Démonstration en images.

Et voilà… 
• • •
3
juin

Nous voilà dans les pouilles !!! Oui une petite pause avant d'aller sur Brindisi pour prendre notre bateau et changer de pays.

Plusieurs façons de visiter les pouilles. 

Les vacances commencent !!!

Visite des villages d'Alberobello ...

et de Locorontondo.

Pas encore trop de monde et villages typiques, surtout Alberobello pour moi. Les trulli sont originaux et donnent un charme incontestable au paysage !!!

Quelques jours en camping, ça fait du bien de pouvoir prendre le temps et de ne pas toujours avoir à faire et défaire les sacoches !!!

Nous en profitons pour prendre soin de nos vélos depuis le temps qu'ils nous demandaient de prendre une douche. Même sale, un vélo n'a pas d'odeur; c'est pas notre cas ...

Ça devenait urgent !!! 

Manue a repris les pinceaux. Elle n'est pas très contente d'elle.

Patience !!! 

Ça fait du bien de le dire …

La journée avait pourtant bien commencé. Grasse matinée (8h00) suivi d’un petit déjeuner copieux. Vers 9h00, nous patientons un petit peu en attendant la navette du camping pour nous rendre au centre d’Alberobello en compagnie de deux couples.


La conversation s’engage mais les paroles que j’entends me font plutôt bondir intérieurement. Une débauche de propos plutôt négatifs à l’égard des italiens. Tout y passait : la manière de conduire des italiens, dangereuse et irrespectueuse, l’état des routes absolument pas entretenu, la propreté des italiens avec des détritus partout. Comme ces messieurs dames ont le privilège de pouvoir voyager un peu partout avec leur camping car, ils se sont aventurés à effectuer des comparaisons avec la Croatie et la Grèce. Il ne manquait plus qu’un classement du plus propre au plus sale. Et la Croatie ceci, et la Grèce cela…


Mais de quel droit ces personnes s’autorisent elles à critiquer la manière de vie des autochtones? Certes, le constat qu’ils exprimaient pouvait parfois être réel, mais nous n’avons pas le droit d’être dans le jugement. Nombreux sont les facteurs responsables de ces situations : économiques, politiques, culturelles, sociaux …

Ces personnes ont la mémoire courte. Il n’y a pas si longtemps, dans notre pays, des décharges à ciel ouvert jalonnées nos campagnes, quotidiennement, les pages "faits divers" dans la presse relatent des accidents de la route, non loin de chez moi, la vieille route de Lans est défoncée...


Alors, les jugements hâtifs, lorsque l’on voyage, et même tout le temps, c’est bien de les laisser chez soi. Il faut apprendre à s’adapter, à comprendre le monde qui nous entoure. Il faut laisser du temps au temps, même si parfois il y a urgence.


Voilà, c’est dit !!! Comme je suis plutôt d’un naturel tolérant, j’ai laissé Manue les écouter et je suis parti m’évader dans de nouvelles réflexions.


Demain, je reprendrai mon vélo plus détendu.

En fait, les trulli, c'est quoi exactement ?

Les trulli d'Alberobello sont des habitations de pierre sèche de la région des Pouilles, en Italie du Sud. Ce sont des exemples remarquables de la construction sans mortier, technique héritée de la préhistoire et toujours utilisée dans la région. En savoir +

4
juin
Alberobello - Brindisi

Hier soir, nous avons été invités à un barbecue par des jeunes français qui découvrent le monde en mode "cuisinier itinérant". Ce moment était si chaleureux que nous n'avons pas vu le temps passé.

Aujourd'hui, dernière étape italienne. Déjà !!!

Villard est loin mais nous nous sommes à peine aperçu que nous nous en éloignions.

Trop de choses auxquelles penser. Pédaler, s'orienter, définir la prochaine étape, assurer le ravitaillement, trouver un lieu pour passer la nuit ...

Aujourd'hui, nous prenons la direction de Brindisi. Juste avant le départ, nous tapons encore un brin la causette avec un couple d'allemand qui voyage comme nous à vélo. Nous nous retrouverons en cours de journée à Cisternino.

Nous quittons peu à peu les trulli. La route s'étire sur des kilomètres assez monotone. Petit retour à la civilisation ...

Une petite pause dans la ville d'Ostuni, la Città bianca. Très belle !!!

En cours d'après-midi, nous arrivons à Brindisi.

Petit repérage pour l'embarquement !!! Et oui, ce soir, nous prenons le ferry pour IGOUMENITSA. Demain matin, nous serons en Grèce. C'est peu dire si nous sommes heureux d'être déjà là. A notre départ, nous partions complètement dans l'inconnu.

Nous ne pouvions quitter l'Italie sans déguster une dernière glace.

22h00, le ferry lève l'ancre.

Traversée en ferry : Brindisi - Igoumenitsa 
5
juin
Igoumenitsa - Sivota 

Eh oui, petite étape aujourd'hui !!! Après une nuit sur le ferry, la nuit a été courte et fraîche. La climatisation était à fond et nous étions gelés. Pas tellement possible de dormir dans de telles conditions.

A notre arrivée, un lever de soleil était là pour nous accueillir.

25 kilomètres sur le papier, c'est pas trop long, mais sur le vélo, avec toutes ces montées et descente le long de la côte, c'est pas de tout repos. Mais c'est toujours incroyable de voir tous ces îlots au loin.

Direction Sivota où nous avions décidé de faire une première étape détente à la mer.


Poème grec de Yannis Ritsos

De façon maladroite, avec une grosse aiguille, du gros fil,

il coud les boutons du manteau. Il parle tout seul :

As-tu mangé ton pain ? As-tu dormi tranquillement ?

As-tu pu parler ? Tendre la main ?

T’es-tu souvenu de regarder par la fenêtre ?

As-tu souri lorsqu’on a frappé à la porte ?

S’il y a toujours la mort, elle est seconde.

La liberté toujours est la première 

6
juin

Journée repos dans la petite station balnéaire de Sivota. Une chance pour nous, la saison touristique n'est pas encore commencée. Le peu de touriste que l'on croise malgré tout nous laisse imaginer l'affluence durant l'été. Nous serons loin ...

Petite croisière en mer pour découvrir les petites criques, un lagon "digne" des Caraïbes, grottes et petite pause à la plage. Nous n'avons pas manqué de nous offrir une belle salade grecque avec une délicieuse fêta accompagnée de sardines grillées. Les vacances !!!

Et demain, nous reprendrons la route.

7
juin
Sivota - Mésopotamo

Oh la la, c'est dur de reprendre la route après ces petites vacances à Sivota. En plus, les prévisions météorologiques annoncent des températures avoisinants les 32 degrés. Il va falloir se réveiller...

Un p'tit coucou à notre hôte qui en a profité pour nous faire une photo souvenir.

Nous empruntons la route côtière jusqu'à Mesopotamo. Pas évident !!! Ça monte et ça descend ... sévère.

P'tit dessin réalisé plus vite que la montée !!!

Pour rendre la route plus poétique, je l'ai surnommé la route du miel. Tout du long, au bord de la route, des ruches sont posées. Des odeurs enivrantes nous accompagnent. Nous aurions bien posé les vélos pour aller nous étendre non loin des ruches et nous laisser bercer par le bourdonnement des abeilles.

Je n'ai pas pu m'empêcher d'aller prendre des photos. Et cela m'a valu quelques piqures dont une dans la narine. Aille aille aille !!! Tant pis pour moi.

Hier soir, en étudiant un peu le parcours de la journée, nous ne comprenions pas pourquoi la route faisait de tels détours et qu'il n'y en avait pas à certains endroits. Normal !!! Un delta marécageux avec des routes qui aboutissent à des culs de sac, et une grande zone humide peuplée de nombreux d'oiseaux.

Le delta d'Acheron 

En attendant de nous offrir un bon pot de miel de thym (extraordinaire), nous poursuivons notre route. Éric ne s'aventure plus parmi les abeilles.

Nous avons adoré...

• • •

Poème grec de Yannis Ritsos

Nous revenons à ce que nous avons quitté,

à ce qui nous a quitté. Dans nos mains

un tas de clés, qui n’ouvrent

ni porte ni tiroir ni valise.

Nous les faisons tinter et nous sourions,

n’ayant plus personne à tromper,

surtout pas nous-mêmes.

8
juin
 Mesopotamo - Arta

Étrange étape : Au fil de la journée, selon des infos plutôt bizarres, nous avons modifié plusieurs fois notre parcours. Au final, pour faire 50 kilomètres, nous en avons fait 80.

Au départ, pas de problème. Juste des panneaux plutôt illisibles. Ok, parfois, nous avons la tête en l'air ... mais pas de problème jusqu'à Kanallaki.

Ensuite, pour éviter la nationale, nous avons fait le choix de passer par la montagne. Juste 4 kilomètres de bonnes montées et après, dans nos petites têtes, descente à fond les manettes jusqu'à la mer.

Oui oui, sur le papier, ou plutôt l'écran, c'est sans problème. A la sortie de Kanallaki, prendre à droite et c'est parti ...

Route vraiment sévère. Dénivelé de plus de 15% presque tout du long. On grimpe au mur !!! On pédale, on marche, on remonte sur le vélo, on s'arrête, on boit beaucoup, on repart ... Enfin, c'est cela sur 4 kilomètres. On arrive à peine à pousser les vélos. Superbe idée de passer par la montagne !!! Mais comme c'était une idée prise en commun, pas d'engueulade.

Au bout d'une heure et demi environ de bonne grimpette, (moi, j’aurais dit 2 heures), à transpirer, à nous attendre, nous arrivons à proximité du col, vers le petit village d'Aedonia. C'était costaud mais le paysage en valait la peine.

Au bout de quelques instants, nous dûment nous rendre à l'évidence : soit nous restions sur la route et nous partions totalement à l'opposé d'où nous voulions aller, ou ... notre belle et longue descente allait s'effectuer sur du chemin caillouteux et très en pente. Craignos !!! Même les GPS étaient perdus.

Pas le choix, nous prenons l'option chemin.

Aucune photo ne restitue vraiment la situation  
Un brin perplexe 

Descente franchement dure avec des vélos pas des plus adaptés. Mais nous y sommes arrivés. A un moment donné, un GPS voulait nous envoyer sur un autre chemin. Quelques mètres plus loin, c'était l'Amazonie grecque. Nous rebroussons chemin et reprenons les choses en main. Non mais !!! Et, petit à petit, nous nous sommes rapprochés de maisons qui nous paraissaient très éloignées au début. Et soudain, retour à la civilisation. Du goudron.

Toujours dans la joie et la bonne humeur 

Nous avons repris le cours de notre parcours plus sereinement.

Et comme en Grèce, ils pensent à tout, nous avons fait une nouvelle halte rafraîchissement.

Un p’tit coin fraîcheur  

Ensuite, notre route devait contourner de nombreux marécages.

Oui mais, à partir du village de Vigla, plus de route. Un seul chemin olé olé. Pas le choix !!! Sinon, nous en étions quitte pour un nouveau détour et aujourd'hui, nous avions notre compte.

Puis, toujours sur notre chemin, nous avons longé la mer. Grandiose !!!

Il nous restait encore 15 kilomètres pour atteindre Arta. Bien contents de cette journée mais éprouvante.

Un grand merci à toutes les personnes qui nous ont guidé au fil de cette journée. Même à Komoot qui nous a permis de découvrir des paysages de dingue.

Un vrai moment de détente à les observer.
• • •

Citation d'Alain Bashung

C'était quitte ou double : rester chez moi à tourner en rond ou aller dans une voie beaucoup plus difficile où il fallait une énergie incroyable.


C'est valable pour nous aussi ...

9
juin
Arta - Amfilochia

Petite étape tranquille pour rejoindre Amfilochia. Juste 20 kilomètres ce matin sur des chemins bien cabossés.

Nous commençons à maîtriser.

Parfois, perdu au milieu de nul part, nous trouvons d'anciennes signalétiques routières. Étrange !!! Non, c'est juste que cette route ne sert plus à grand monde depuis qu'une autoroute a été construite.

Ensuite, nous rejoignons une route un peu plus passante, mais une bande d'arrêt d'urgence nous sécurise.

Parfois, nous en sommes à regretter les chemins tant le bitume est défoncé.

Nous longeons la mer tout autour de la baie d'Amfilochia. Les paysages sont somptueux.

Au fond de la baie, nous découvrons le petit port d'Amfilochia, très calme en cette saison. Malgré l'heure peu avancée de la journée, nous décidons d'y faire une pause. Nous avons du temps et souhaitons profiter pleinement des dernières étapes de notre voyage. Il faut dire que nous sommes des amoureux de la Grèce.

Cet après-midi, un p'tit ravitaillement s'imposait.


Cherchez l'erreur  

Journée tranquille mais encore bien remplie.

• • •

Citation de Platon

La musique donne une âme à nos coeurs et des ailes à la pensée.

Nous ne pouvons pas aller en Grèce sans nous intéresser à sa musique. Bien sur, depuis le film "Zorba le grec" tout le monde connaît le sirtaki. C'est la danse traditionnelle grecque.

Mais, nombreux sont les chanteurs grecs qui ont souvent associés la musique et la poésie. Sans vouloir trop m'étendre, je me permettrais juste de vous conseiller de prendre le temps d'écouter les artistes suivants :

Georges Dalaras, Manos Hadzidakis, Mikis Théodorakis, Yannis Poulopoulos ...

• • •

Angélique Ionatos : Une petite note à part tant cette femme est bouleversante lorsqu'elle chante.

Angélique Ionatos, l’une des plus grandes voix de la Grèce en exil. Elle était venue à Grenoble pour la réouverture du théâtre Sainte Marie d'en Bas. Un grand moment. Cliquez sur ce lien. Quand elle parle des artistes, de la Grèce, des grecs, elle me donne le frisson. Et surtout, prenez le temps de l'écouter.

• • •

Parlez musique grec sans parler du Rebetiko, c'est impossible.

Le rebétiko est une forme d’expression musicale et culturelle directement associée à la chanson et à la danse. Elle s’est à l’origine répandue au sein des classes populaires et ouvrières, au début du XXe siècle. Les chansons de rebétiko font partie du répertoire classique de la quasi-totalité des événements sociaux qui font une large place aux danses et aux chansons. Pour en savoir +

10
juin
Amfilochia - Mesolongi

Cette nuit, nos vélos ont bien dormi dans le salon de l'hôtel .

Ne pas oublier de remplir les bidons....

Ensuite, départ pour une journée un peu plus longue en direction de Mesolongi.

Sur notre route, changement de décor avec des oliviers à perte de vue. Au détour d'un virage, surprise !!! des ruches étaient posées sur une ancienne voie de chemin de fer.

Et toujours des fontaines.....

Voici un exemple de chemin que nous avons évité.

A 10 kilomètres de notre arrivée, village de Aitoliko situé entre deux côtes et relié à la terre par des ponts de chaque côté.

Aitoliko est une île - ville unique dans la région d’Etolie-Acarnanie, à huit kilomètres de la ville historique de Mesolonghi, qui a joué un rôle important pendant la guerre de l’Indépendance. Magnifique et protégée (du fait de son écosystème riche), elle est entourée par deux lagunes, la lagune d’Aitoliko et la lagune de Mesolongi. Il s’agit d’une petite île densément peuplée qui se lie avec le continent grâce à deux ponts des pierres à voûtes, d’une longueur de 300 mètres et d’une largeur de 8 mètres, construits en 1848 et élargis entre 1882 et 1885.


Nous avons bien aimé , le dessin sur la piste cyclable . 
11
juin

Voyager à vélo apporte vraiment des surprises. Jamais nous nous serions arrêtés dans cette petite ville si nous l'avions traversé en voiture. Même hier, à notre arrivée, nous aurions soupçonné un petit coin aussi paradisiaque. C'est dire, nous étions à la limite d'acheter une cabane de pêcheur et de nous y installer...

Entre mer et lagunes :

Ce matin, nous avons été faire une escapade à vélo pour pénétrer la lagune de Mesolongi.

La ville est construite au bord d'une lagune poissonneuse, séparée de la mer par un cordon littoral. Traditionnellement, l'habitat des pêcheurs était sur pilotis; il n'en reste plus que quelques exemples, car les pêcheurs trouvent aujourd'hui ces conditions matérielles inadaptées à la vie moderne. Ces maisons sont visibles de la route qui longe la lagune. On pourra aussi observer de nombreuses espèces d'oiseaux qui nichent dans les roseaux.

Cette après-midi, nous reprenons les vélos pour tenter de faire le tour de toute la lagune. Sur le plan, a priori c'est jouable. De toute façon, nous commençons à avoir l'habitude des routes qui ne sont en fait que des chemins.

Sauf que ...

Nous rebrousserons chemin au bout de plusieurs kilomètres. Trop incertain !!!

En fin d'après-midi, comme tellement de personnes nous avaient conseillé d'assister au coucher de soleil, nous n'avons pas résisté à nous rendre à nouveau au bout de la lagune. Et c'est reparti pour 3,5 km à vélo sur le gué.

En attendant le coucher du soleil, petit pique nique improvisé 
12
juin
Mesolonghi - Psathopyrgos

Ce matin, nous enfourchons nos vélos avec comme objectif, le passage du pont de Patras. Les paysages que nous rencontrons sont toujours aussi beaux.

À proximité du village de Chalkia, la route nous réserve une petite surprise : elle est coupée, plus de pont !!! Il nous faut donc suivre une longue déviation. Cela nous rappelle étrangement quelque chose ... Mais la différence cette fois-ci, c'est que nous avons des indications claires. Cela nous évite de faire des kilomètres en plus pour rien.

Vu la vitesse à laquelle nous roulons, et tous les radars qui jalonnent la route, nous ne risquions pas le grand saut !!! 

Après avoir repris la bonne route, juste après une sacrée montée, nous apercevons ce majestueux pont suspendu qui rappelle le viaduc de Millau, où le pont de l'île de Ré, où … comme vous voulez.

Il est loin mais nous arrivons à l’apercevoir. 

Plus nous nous en rapprochions, plus il nous paraissait grandiose et gracieux.

Époustouflant !!! 

En arrivant au pied du pont, petite déception. Le passage est strictement interdit aux vélos . D'ailleurs, c'est juste l'autoroute qui passe dessus. Pas grave, mais quand même. Lorsque nous avions traversé le pont de Saint Nazaire, nous étions très fiers de nous. Bref, nous sommes un peu sonnés parfois !!!

Nous prendrons donc le ferry.

En attendant notre bateau, je vais faire connaissance avec des athlètes romains. En fait, le pont a été inauguré en 2004, l'année des jeux olympiques d'Athènes. Symboliquement, la flamme a traversé le pont.

Impressionnant !!! 
 Moi aussi, je suis un athlète... enfin, un tout petit ... 


Petite croisière courte mais émouvante. Si si !!! Nous franchissons une nouvelle étape importante de notre aventure.

Il nous restait encore une vingtaine de kilomètres avant d'arriver à Psathopyrgos.

Petite étape tranquille dans ce charmant port fréquenté surtout par les athéniens.

Nous commençons à ressentir un peu de fatigue dans les jambes. Surtout Eric. No comment !!!

Même si nous ne sommes plus très loin d' Athènes, nous préférons nous ménager.

Nous l'avons un peu mérité... cette phrase n'engage que nous. 
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Juste pour en revenir à notre journée d'hier.

Nous prétendions que nous étions à la limite d'acheter une cabane de pêcheurs et de nous y installer...

Il m'est revenu une citation de J. M. G. Le Cléziot, un de mes auteurs préférés.

Extrait du roman "Poisson d'or"

Je n'ai pas besoin d'aller plus loin. Maintenant je sais que je suis enfin arrivée au bout de mon voyage. c'est ici, et nulle part ailleurs.

Lire cet écrivain, c'est vivre une aventure poétique à chaque page. Et cela fait du bien !!!

13
juin

Petit rappel :

Au départ de notre périple, nous avions plus ou moins prévu de faire une halte sur l'île de Corfou (Kerkyra). Les liaisons en ferry partant de Brindisi sont opérationnelles à cette époque uniquement à partir du 11 juin. Pour éviter d'aller à Igoumenitsas puis de repartir pour Corfou, nous avions décidé de ne pas nous y rendre. C'est pour cette raison que nous avons un peu de temps devant nous avant d'arriver à Athènes.

Vagabondages grec :

Nous en profitons pour faire des haltes dans des petits villages et ports où nous ne serions sans doute jamais allés.

Durant la journée, rencontre avec Dimitrios le pêcheur.

Ça ne paraît pas, mais c'est un véritable cours de pêche 
Aiguillette appelé en grec : zangana
Des chats, il y en a partout. Des chats gourmands aussi !!! 


Petite flânerie en bord de mer

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Clin d’œil pour tromper la routine ...

Prendre la décision de partir un beau jour, de vouloir quitter son quotidien, c’est souvent vouloir rompre avec une monotonie qui nous envahit tout doucement. Le matin, on se lève, on réfléchit, on tourne en rond, on arrive plus à donner du sens à son existence. Il est temps de réagir.


La tambouille solidaire me permettait de répondre à pas mal de questions existentielles que je me pose souvent. Pourquoi avoir était faire un patacon mal cuisiné ?


Depuis quelques semaines, nos deux vélos eux aussi languissaient et se dégourdissaient les jantes au fond du garage dans lequel ils ont passé tout l’hiver. J’avais remarqué qu’ils pédalaient dans le vide, sans vraiment savoir où rouler. L’antivol qui les entravait ensemble finissait par en oublier son code. Ce sont des signes qui ne trompent pas.


Il ne restait plus qu’à convaincre nos employeurs respectifs de nous laisser partir.


Pour ma part, Agir-Arco ne se préoccupait plus trop de mon emploie du temps depuis un bon moment. Espérait-il qu’il m’arrive de perdre les pédales pour économiser quelque menue monnaie, je n’irai pas jusqu’à dire cela.


Quant à Manue, a priori, l’opération s’avérait plus délicate. Et oui, lorsque l’on a des responsabilités, cela devient plus compliqué. Et bien, détrompez-vous, la CCMV ( C’est ça mieux vivre), l’institution pour laquelle elle consacre une grande partie de son temps lui a accordé sans trop de difficultés des repos prolongés. Je pense que cela est très stratégique. Nous t’accordons ceci, tu nous rendras cela. Repose toi, tu en as grand besoin et tu reviendra pleine d’énergie.


- Mais Eric, pourquoi toujours voir le mal partout !!! Non, c’est juste que les têtes pensantes de mon service sont de grands humanistes qui défendent de belles valeurs. Ces mots ne sont absolument pas ironiques de ma part.


Bref, tout les signaux étaient au vert. Nous n’avions plus qu’à fuir ce quotidien qui nous oppressait.

Fallait-il savoir pourquoi ?

En pédalant, nous y réfléchirons. Au diable les psy et leur blabla.

Quoiqu’en y réfléchissant bien … Peut-être à notre retour, sûrement jamais.


Et oui, comme nous aimons bien nos vélos, nous avons décidé de leur faire plaisir et de partir tous les quatre ensemble à l'aventure. Enfin, une bonne action de notre part.


Où ? Nous verrons bien.

Merci le vent …

14
juin

Aujourd'hui, visite des gorges de Vouraiko

Suite aux conseils d'un cycliste italien rencontré sur le ferry à Patras, nous avons décidé d'aller prendre le petit train à crémaillère qui part de Diakofto, peu après Corinthe et relit Kalavrita dans les montagnes un peu plus au sud.

Il trace sa route à travers la gorge de Vouraikou en passant par des chemins escarpés et franchit de nombreux ponts et tunnels, jusqu'à Kalavrita à 750 m au dessus du niveau de la mer. Le trajet dure 1h et 5 minutes. Le petit train de Kalavrita est célèbre pour les paysages superbes qu'il traverse et pour son système de traction unique dans les passages les plus pentus (système de cran). Hier de réelle utilité publique, le petit train est aujourd'hui plus une attraction touristique qu'autre chose.

A notre retour, petite rencontre surprenante !!!

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Passe-temps grec

Lors d'un voyage en Grèce, il y a de fortes chances pour que vous remarquiez que les Grecs agitent un collier de perles dans les mains. Ce chapelet typique du pays est connu sous le nom de perles d'inquiétude ou komboloi, que les Grecs utilisent pour se calmer, déstresser ou faire passer le temps.

Le temps s'égraine  entre nos doigts 
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Dégoût

Il est 23H30 et je lis les infos qui confirme le naufrage de 78 migrants ou plus au large de la Grèce. Ça fait très mal. Et ça continue. D'ailleurs, au large de la Grèce où d'un autre pays, cela ne change pas grand chose.


Un jour j'espère, le plus tôt possible, les Nations Unis, les autorités européennes prendront vraiment ce problème à bras le corps.


Comment peut-on s'apitoyer sur le sort de ces réfugiés et mettre en places des politiques aussi inhumaines qui ne fonctionnent pas.


Demain, en longeant la mer, nous auront une fois de plus une pensée pour ces personnes qui bravent la mer dans des conditions inimaginables. Si elles quittent leur chez eux, leur famille, ce n'est pas pour venir nous envahir comme certains se complaisent à le dire. Non, elles fuient la guerre, la famine, la corruption, la persécution ...


Mes quelques mots ne changeront rien au cours de l'histoire, de leurs histoires, mais je suis tellement écœuré. J’avais envi de gueulé. Encore une cause pour laquelle nous devrions tous nous engager.


Merci vraiment pour l'engagement des vertacueillants

En savoir +

15
juin
Psathopyrgos - Akrata

Départ pour Melission. Une étape de 88 km un peu longue. Le temps est plutôt couvert, voir même orageux sur les montagnes.

Derniers préparatifs  

Quelques gouttes de pluie. Nous en profitons pour nous mettre à l'abri sous un pont, qui est arrivé au bon moment. Nous en profitons pour préparer un thé pour Éric et un café pour Manue.

La pluie s'est calmée. Nous reprenons nos vélos et continuons de suivre la côte quand cela est possible.

La route alterne entre goudron et chemin. Pas franchement évident. Parfois, nous avons de belles surprises. Après avoir quitté une charmante petite plage, nous devions passer un pont. Mais ...

Le pont a dû exister un jour, très certainement, mais ... 
Traversée du lit de la rivière 

Et, à nouveau la pluie. Comme nous sommes assez chanceux aujourd'hui, elle arrive alors que nous sommes à proximité d'un arrêt de bus.

Une fois à l'abri, Manue étudie la météo. Nous avons encore beaucoup de kilomètres à pédaler et nous n'avons pas envie de rouler sous la pluie. Vu la chaleur extérieur, nos vêtements de pluie se seraient transformés en sauna.

Et puis, aujourd'hui, Éric est fatigué. Pas très motivé pour rouler. Il n'avait qu'à pas se coucher si tard. Manue est sympa. Elle est ok pour que l'on abrège l'étape.

Pendant la pluie, nous avons eu une visite éclair d'un canadien à vélo également. Nous avons papoter d' un peu de tout : d'où on venait, où on allait ... et surtout matériel vélo. Très intéressant !!! Et il est repartit comme il était venu, comme un éclair. Faut dire que c'était de circonstance.

Après la pluie, nous nous sommes posés au bord de la plage. Eric est fatigué 

Nous avons finis par décider de faire une halte à Akrata. Pourquoi là ? Bof, c'était pas trop loin, il y avait un gîte et de quoi nous ravitailler. Et surtout, bien nous reposer !!!

Une chance que nous sommes vigilants. Nous aurions pu nous retrouver ailleurs ...

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Il y avait longtemps.

16
juin
Akrata - Mélissi

Aujourd'hui, c'est simple !!! Nous ne savons pas franchement où nous allons. Corinthe, avant, après ... il est 10h00, nous ne sommes pas encore partis et on tergiverse.

Allez, faut bien y aller. Nous réfléchirons en pédalant. L'inspiration n'étant pas au rendez-vous ce matin, nous décidons de faire le point autour d'un café en bord de mer.

Manue en grande réflexion  

Comme nous avions une option sur un logement à Melissi que nous avions annulé hier, en raison de "l'état" de fatigue d'Eric, nous avons décidé de nous y rendre en mode très cool. Il faut dire qu'aujourd'hui, il n'y a pas trop de difficulté. La route est aussi plate que la mer.

En cours de route, à Xylokastro, nous découvrons un mélange de deux époques côte à côte : un temple romain et une église orthodoxe.

Comme parfois, les choses dans la vie sont bien faites !!!

Nous manquions sûrement d'énergie. La route nous a offert un parterre de citron. Il n'y avait plus qu'à presser, faute de se presser !!!

Une fois arrivés à notre demeure, nous nous sommes mis en mode oisif. Grignotage, sirotage et glandage.

Chaque jour ne peut pas nous apporter des paysages de carte postale, des rencontres inoubliables, de petites galères à gérer. Et c'est tant mieux, c'est même reposant.

Nous avons recherché un moyen pour aller visiter le site d'Epidaure. Il est 21h30 et nous avons encore rien trouvé. Pas grave, nous verrons tout ça demain.

Pas trop mal pour une journée tranquille !!!
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17
juin
Melissi - Isthmia

Ce matin, alors que tout le monde dormait, c'est à dire Eric, Manue a été voir le lever de soleil au bord de la plage vers 6h30. Ça en valait la peine !!!

Petit café, dernier croissant et nous reprenons la route. Nous souhaitons rejoindre Corinthe et faire le point sur les diverses possibilités d'aller à Epidaure.

En passant vers le vieux port, nous avons la surprise de rencontrer les pêcheurs qui rentraient de la pêche. Ils déchargeaient et préparaient leurs poissons qu'ils vendaient directement devant leurs bateaux.

Nous poursuivons notre route et, au détour d'un virage, deuxième belle surprise, vraiment inattendue. Un artiste local, certainement passionné de vélos, a décoré le mur de sa clôture. Un vrai délire !!!

Arrivés à Corinthe, après avoir étudié toutes les options pour nous rendre à Epidaure, nous en concluons que cela est trop compliqué. Le fait d'avoir nos vélos et tout notre barda ne nous facilite pas toujours la vie.

Nous décidons de nous rendre dans un camping de l'autre côté de la baie, via le célèbre canal de Corinthe.

En empruntant le pont de Posseidon, plutôt olé olé, qui était interdit à la circulation des cyclistes, (nous n'avions pas vu le panneau), Éric coince sa roue entre deux poutres et se rétame au milieu du pont. Il s'est bien fait peur !!! Et Manue qui arrivé derrière lui est rentrée dedans . C'était un peu le bazar au milieu du pont.

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Cycle, cyclo, cycl’Art

L’esprit libre, elles regardent flotter au vent les poils de leurs pinceaux, laissent couler la pluie sur leur palette d’aquarelle et admirent la tempête émotionnelle souffler sur la toile leurs sentiments de liberté.


Certains trouveront que c’est de la barbouille, d’autres qu’ils pourraient en faire autant mais ne le font pas, ou peut-être plus tard. D’autres penseront que ce ne sont là que des gribouillages d’enfant, mais c’est tellement bon de se souvenir de son enfance, retrouver la naïveté, la spontanéité que l’on a perdu. Même si cela ravive parfois des blessures. Un psychologue passant par là pourra dire, il se dira sûrement et partira peut-être gribouiller à son tour.


Certes, le travail, la technique y sont pour quelque chose dans le rendu final, mais sans émotions, sans esprit libre, je ne pense pas que l’on arrive à grand chose. Il suffit parfois de lâcher prise, de se dire que, pourquoi les autres et pas nous, de se dire que la vie, la vie, et après moi le déluge … de couleur, d’eau et de tableau.et d’autres diront encore …


Certains comme moi aurait mieux fait de ne rien dire et de persévérer, mais il n’est jamais trop tard !

19
juin
 Isthmia - Paloukia

Et oui, comme certains ont pu le constater, les assidus de notre aventure (si si, il y en a et ça fait très plaisir), hier, il n'y a pas eu de page. Et ce, pour diverses raisons.


Tout d'abord, le manque de réseau. C'est assez fréquent en Grèce. C'est comme cela et on s'adapte.

L'autre raison, c'est que nous n'avons pas fait grand chose de vraiment passionnant. Alors, nous avons préféré faire un break. C'est pas la peine de vouloir écrire si nous n'avons rien à raconter. Malheureusement, cela a inquiété quelques personnes.

Sinon, nous aurions pu vous raconter que nous étions dans un camping en bord de mer. Que l'eau n'était pas très chaude et que le plage est recouverte de gros galets très jolis, mais inconfortable pour se prélasser. Malgré tout, Manue s'est tout de même baignée.

Nous aurions pu vous dire que nous avons pris un peu nos vélos pour aller faire un pique-nique de l'autre côté de la baie et que nous avons découvert des vestiges d'un port romain.

Entre temps, nos vélos se sont échappés pour s'offrir un bain de roue dans la mer. Nous les avons récupérés et sommes rentrés tous les quatre au camping.

Voilà voilà notre dimanche...

Ce matin, après avoir réfléchi un petit moment, nous avons compris que nous trouvions toujours un prétexte pour parcourir des étapes relativement courtes. Et ce, tout simplement pour retarder notre arrivée sur Athènes. La fin de notre aventure approche et nous voulons prolonger ces instants le plus possibles.

En cours de route, nous avons bu notre café-chocolat dans l'endroit le plus glamour de notre périple.

Donc, nous avons pris la direction de kaki-Vigla. Nous avions trouvé un petit coin sympa pour dormir. En cours de journée, en attendant le ferry, tout en sirotant un coca ( ça va faire couiner certains mais j'assume), nous nous sommes aperçus que pour nous y rendre, rien qu'en voiture, il fallait plus d'une heure. A vélo, cette route sinueuse, pas très roulante ... nous aurait pris trois heures. Sur la carte, cela nous semblait un simple saut de puce. Plus la chaleur, 34 degrés ...

Nous oublions kaki-Vigla et mettons le cap sur Paloukia.

Aujourd'hui, match nul : une crevaison chacun depuis notre départ. C'était mon tour .

En arrivant au port, tous les ferry pour Le Pirée ou le bout du monde nous attendaient. Un p'tit coup de blues ... Nous savons très bien que le bout du monde sera pour un autre jour.

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Petite image du canal de Corinthe.

Un gros bloc de fêta dans laquelle on a découpé une tranche.


20
juin
 Paloukia - Athènes

C'était programmé depuis le début que notre périple s'achèverait à Athènes. Déjà hier soir, du port de Paloukia nous apercevions les lueurs de la ville. Sentiment étrange !!! Fierté, tristesse, joie ... tout se mélangeait.

Je me suis changé les idées en regardant un match de foot à la télé. Oh, incroyable !!! France - Grèce.

Ce matin, c'est avec une grande émotion que nous sommes montés à bord du dernier ferry de notre voyage. Cette traversée est particulière pour nous.

Lorsque nous avons décidé de parcourir Villard de Lans - Athènes à vélo, sur une simple réflexion de Manue au sujet du temps qui passe vite, cela s'est joué sur un coup de tête. C'était loin d'être gagné. Nous y croyions mais sans vraiment être sûr d'atteindre notre but. Ce projet a mûri, mais faute de temps, peu de préparation physique... Bof, je disais que les premières étapes seraient notre entraînement. Et puis, comme nous sommes un peu fiers. Alors, c'est dit, c'est dit, on le fait.

Et voilà, aujourd'hui nous y sommes. Enfin presque. Une fois au Pirée, il nous restera plus qu'à rejoindre la place Monastiraki, en plein cœur d'Athènes.

Nous aimons bien finir les choses correctement. Nous allons braver, c'est peu dire, la circulation athénienne. En fait, ça ne s'est pas passé pas trop mal. Les 5 derniers kilomètres étaient une piste cyclable. Grand luxe.

Et soudain, nous avons aperçu l'Acropole.

En toute modestie, c'est quand même la classe !!! 

Mais nous avons eu chaud parfois !!! Alors, un peu de fraîcheur volé en passant.

Ça fait du bien !!! 

Mais en fait, Vacances ou voyage, y a t’il une véritable différence ?


Tout d’abord, pour certains, non, car à l’un comme à l’autre, ils n’y ont pas accès. Et ça, ce n’est pas normal.

Ces mots font partie d’un vocabulaire lointain pour certains, de rêves inaccessibles pour d’autres. Ou tout simplement d’un instant, d’un arrêt momentané dans leur vie compliquée qui pourrait mettre entre parenthèses leurs soucis, leurs difficultés de vivre. De mettre en pause cette noirceur qui tarde a s’éclaircir et de pouvoir trouver du réconfort, écouter des mots qui les remettent en confiance, qui leurs apportent un véritable espoir.

Alors cette question, c’est le dernier de leurs soucis. Faisons tous qu’un jour ils aient envi d’y répondre.


Merci à toutes les associations qui œuvrent au quotidien pour rendre les vacances ou voyages accessibles à tous : Secours populaire, Secours catholique (coucou à Jacqueline et Richard), ADT quart monde … N’hésitez pas à les soutenir.


Et pour les autres, vacances ou voyage, c’est du pareil au même ?


En fait, je n'en sais rien et je me sent bien incapable de répondre à leur place.


Mais pour moi, oui, il y a une différence.


Partir en vacances, c’est synonyme de repos, de détente, de prendre son temps, de ne rien faire… Beaucoup de clichés me direz-vous.

Certainement. Pour faire court, c’est se mettre en mode relâche, tenter d’oublier son quotidien et à chacun de trouver ses plaisirs pour pimenter ses vacances. Et ça m’arrive parfois.

Normalement, lorsque l’on revient de vacances, on est reposé…


Et partir en voyage ?

De façon basique, voyager c’est se rendre d’un point À qui pourrait être notre camp de base, à un point B qui lui pourrait être défini ou non. Ce n’est pas le plus important. L’essentiel , c’est de savoir pourquoi on va faire ce déplacement. Sa durée et sa distance n’ont pas vraiment grande importance, quoique !!!


Plus le voyage sera long, plus l’éloignement se fera sentir, plus nous aurons le sentiment d’avoir réellement coupé les amarres. Et c’est à ce moment que nous aurons vraiment le sentiment d’être en voyage. D’être libre. Alors, l’aventure peut commencer.


L’esprit libre, nous allons nous émanciper de notre train train quotidien. Nous allons nous autoriser à prendre le temps de vivre, le temps de rencontrer, de parler, d’échanger avec des d’autres personnes, de comprendre comment ils vivent, pourquoi ils font ci, pourquoi ils font ça. Au bout de quelques temps, de nouveaux sentiments vous envahissent : La tolérance, l’acceptation de l’autre tel qu’il est.


Pour épicer ce voyage, de nouvelles contrées seront à découvrir, des paysages insoupçonnés viendront parfaire le décor, des odeurs, des goûts nouveaux apporteront une petite touche d’exotisme. En voyage, il ne faut pas avoir peur de se perdre, de s’oublier, de tout oublier, comme si une nouvelle vie commençait.


Et tout ça pourquoi ?

C’est différent pour chacun : Vivre une nouvelle expérience, fuir une routine qui nous oppresse, un besoin d’apprendre, de découvrir, de se découvrir, d’assouvir des phantasmes, de repousser ses limites, d’apprendre à relativiser sur certaines choses …


Une chose est sur: lorsque l’on revient de voyage, on est différent. Mais pas forcément reposé …


Ah oui, je voulais parler des voyages loin des hordes de touristes, souvent peu respectueux des autochtones et de leur environnement.


Partir un jour en voyage, seul, c’est une expérience à vivre vraiment. C’est tout autre chose.


Mais c’est une autre aventure !!!

22
juin

Et maintenant, que devenons nous ?

Nous sommes quelques jours à Athènes à attendre notre avion. Manue poursuit son stage d’aquarelle autodidacte et moi je gribouille les dernières infos.

Nous nous reposons et en profitons pour visiter la ville.

Et on essaie de se refaire une beauté avant de rentrer.

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Petite réflexion

Une histoire s’imagine, elle peut se vivre, quelque fois s’écrire mais, de toute façon, elle aura une fin. La notre s’est achevée comme prévu à Athènes. Nous l’avions rêvée, peu préparée, mais nous l’avons pédalée. Manue voulait la partager avec sa famille, nous l’avons vécu avec vous. Comme je suis son GPS (Garçon Pas Sage), elle s’est laissée entraîner dans la rédaction d’une aventure par son chéri qui déblogue pas mal parfois.

Au final, ce fut pour nous une extraordinaire expérience. Une de plus. En presque quarante ans de vie commune, les aventures commencent à pas mal s’empiler. Il nous faudra un peu de temps pour tout digérer. Le menu était copieux. Du sport, des rencontres, des découvertes, des péripéties, des moments d’extase …

Il y aura forcément des regrets mais nous les garderons pour nous.

Sauf un.

Au départ, ce blog n’était qu’un partage familial de notre voyage. Puis, j’ai voulu l’associer à un projet qui méritait d’être soutenu. Et nous l’avons partagé avec vous. Tout cela, dans la rapidité et dans l’urgence. Ce ne sont pas toujours les meilleurs ingrédients pour être le plus efficace. Désolé !!! Manue m’avait prévenu mais comme je n’écoute jamais rien … elle avait raison.

Et finalement, nous devons constater que cette démarche solidaire était certainement très généreuse de notre part mais, c’est devenu un peu un flop. C’est pas grave. Nous allons faire un bilan pour comprendre pourquoi ce projet n’a pas reçu davantage de soutien et comme cela, nous serons plus opérationnels la prochaine fois.… Mais, il n’est jamais trop tard !!!

C’est ici !!!

Ne vous inquiétez pas. Dans quelques temps, nous vous tiendrons au courant de l’usage des dons qui ont été versés.

Merci à tous les donateurs et aux autres personnes qui nous ont soutenu tout au long de notre aventure.

Et grand merci à toutes les personnes qui ont accepté de nous guider pour éviter que l’on s’égare …faute de vrai GPS. Mais lui et moi …

Parfois, Manue aurait préféré le vrai à la place du Garçon Pas Sage.

*C’est le titre d’un album de la série « Blueberry ». A lire et à relire.

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Rendez-vous samedi pour notre dernière étape.

24
juin

Parfois, une image vaut mieux qu'un long discours, alors deux, c'est encore mieux !!!

Des paysages traversés  
Des souvenirs plein la tête  

Retour vers l’essentiel

5h30. Ce matin, les deux ascenseurs qui nous faisaient grimper au septième ciel ne feront pas la course pour nous faire redescendre à l’étage réalité. Tout le monde dort encore et comme ils ont les articulations d’un vieux, ils ont tendance à grincer. Nous choisirons le plus spacieux, barda oblige. Un bref au revoir au gardien de nuit à qui nous venons de saper son somveille dans lequel il retourne rapidement et nous voilà partis pour une petite traversée à vélo athénienne.

Nous rejoignons une dernière fois Monastiraki d’où nous empruntons le métro direction l’aéroport. Nous croisons des personnes qui partent dans l’autre sens, peut-être travailler, vu leur tête. Une fois franchis tous les obstacles matériels et administratifs, grâce à la gentillesse de l’hôtesse, nous nous retrouvons seul, avec nous mêmes au milieu d’une marée humaine devenu invisible pour nous.

C’est la fin. C’est pas dramatique, loin de la, mais parfois, c’est brutal. On se prépare rarement à reprendre une vie normale. C’est ainsi. Il va bien falloir. Nos enfants, nos petits enfants (Le hasard du calendrier à bien fait les choses : nous sommes partis le jour du premier mois de Noa et nous revenons pour le premier anniversaire de Charlie, 1 an aujourd'hui !!!) notre famille, notre vie d’avant, tous vont nous y aider.

Et puis, nous sommes rentrés à la maison et nous avons repris notre p’tit train-train quotidien. Tchoutchou, les passagers en partance pour nul part son prier de s’éloigner du quai ...

En fait, ce voyage a eu la bonne idée de redonner du piment à notre jeune couple. C’est sûrement la première chose que l’on retiendra. Le reste, c’est juste un gros bonus que l’on a su aller chercher.

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Comment écrire l’histoire d’un type qui fini par dérailler ?


J’aurais voulu écrire un long roman de nos aventures, comme Jack Kerouac rédigeait ses livres, en un flux continu, alimentait par des histoires que je n’aurais pas forcément aimer vivre, tout en adorant les lire. Mais je ne suis pas Kerouac. Mes mains n’ont jamais su guider un crayon sur une feuille de papier. Tout les mots qui surgissent, s’éparpillent aussitôt en gribouillage illisible et incompréhensible. Mes pensées deviennent éphémères.


J’ai toujours était fasciné par l’image de l’écrivain américain, river à sa machine à écrire, la mythique Remington. J’avais l’impression que plus il tapait sur les touches, plus l’histoire s’emballait. C’était une véritable cascade de mot qui surgissait de ses doigts et allait s’écraser sur les notes du clavier. Le cliquetis issu de chaque frappe rythmait le cours du roman. J’aurais aimé passer des nuits entières à rédiger le roman de mon Amérique. Mais ce n’est qu’un pur fantasme, bien alimenté par ma passion pour ce pays. J’ai seulement su le parcourir en tendant mon pouce au bord de ses routes. Il faut certainement vivre de telles expériences pour pouvoir frapper les touches du clavier à un rythme effréné, jusqu’au matin, et s’endormir au moment où la réalité reprend le dessus.


Il m’a fallu trouver ma propre façon d’écrire. J’ai pédalé longtemps dans la semoule, mais je pense, en toute modestie que ça en valait la peine.


J’ai mis du temps car libérer sa pensée, vouloir, puis pouvoir l’écrire relève pour ma part d’un long cheminement inconscient. Et puis un jour, au détour d’un virage, un clic, puis un déclic m’ont libéré l’esprit. Les idées, les mots, tout s’emballait dans ma tête, comme un sprint fou. Je venais de réaliser que le vélo sur lequel je parcourais mon monde était ma Remington. Autant dire, rien à voir avec celle utilisée par John Steinbeck pour écrire Les raisins de la colère. D’ailleurs, il l’a écrit sur une Hermès Azerty. Nos illusions sont vraiment tenaces.


Comment n’y avais-je pas pensé plutôt. Une encre bien noir, bien graisseuse qui s’écoule sur la longue page qu’est devenue ma route. Des maillons qui deviennent de véritables touches, plus nombreuses encore que la vraie Remington et qui délivrent autant de lettres qu’elles le veulent. Le fil de l’histoire prend sont rythme à chaque changement de pignon ou d’opinion. Non, je n’irais pas jusqu’à faire tinter la sonnette de mon vélo comme les vielles machines à écrire le faisait à chaque bout de ligne, mais ce n’est pas l’envie qui me manque. Il n’y a plus qu’à partir et à pédaler. Une fois la mécanique en marche, la route va m’aider à libérer mes idées. Il ne faut jamais hésiter à sortir du cadre que l’on s’est défini au départ. On ne doit pas avoir peur de lâcher les freins pour laisser l’histoire prendre une nouvelle direction. Quelques fois, on peut se trouver en panne d’inspiration. Mais, Il y a toujours une lumière pour nous guider sur de nouveaux chemins.


Oh certes, parfois j’ai les idées qui déraillent, mais je m’interdît de mettre le pied à terre. L’histoire pourrait perdre son cours et finir dans le bas côté. De toute façon, c’est décidé, je m’arrêterai d’écrire juste lorsque je serai crevé.


Et à mon dernier coup de pompe venue, il sera toujours l’heure de raccrocher mon vélo moi même. En aucun cas, je monterai dans la voiture balais.


Si ma chute vous semble brutale, c’est juste que, pour une fois, je suis pressé d’arriver.