Demain 10 degrés annoncés, avec averses toutes la journée ! La plus part du temps nous n’avons pas vraiment de plans et allons aux grès des vents. Mais là, Development difficile de trouver une activité dans un pays où l’on vit dehors.
7 semaines que nous n’avons pas revu les Big 5 d’Afrique! Il nous manque !
Je décide de réserver un game drive dans l’une des plus belles réserves d’Afrique du Sud : Botlierskop (4200 hectares).
Elle se trouve à 30min de Mossel Bay, où nous logeons depuis 3 jours.
10h nous sommes sur place.
Simba notre guide nous fait monter à bord d’un bus jeep et nous habille de panchos de pluie et de couvertures pour braver le vent et les grosses gouttes.
Nous partons avec un couple d’allemands, passons une grande clôture électrique et rentrons dans la réserve.
500 mètres plus loin une large et profonde rivière coupe la route ! Ça n’a pas l’air de poser problème à notre guide qui traverse sans réfléchir le cours d’eau avec son engin.
Nous découvrons un animal encore jamais observé : le waterbuck. Ce type d’antilope plutôt hirsute s’identifie facilement grâce à un anneau blanc sur sa croupe (on lui donne du coup le nom de Kobe à croissant).
Si vous êtes perdus dans la savane et que vous rechercher de l’eau, alors le waterbuck vous y conduira. Il ne s’éloigne jamais à plus de 3 kilomètres de sources d’eau; car une fois attaqué par les prédateurs, il s’immerge complètement dans l’eau pour se rendre invisible et grâce à sa fourrure huilée il reste imperméable.
Le défilé commence à notre gauche : des zèbres qui posent devant nous pour des photos souvenir. Un peu plus loin des familles de Springboks, (emblème et célèbre nom de l’équipe de rugby du pays). Étrangement nous apprenons que cette antilope sauteuse a une poche dorsale qui sert à diffuser une odeur pour faire diversion en cas d’attaque; et grâce à ses bonds extraordinaires, elle arrive à déjouer 4 fois sur 5 les attaques des guépards.
Les guépards sont d’ailleurs les seuls félins que nous n’avons pas encore observé en Namibie et ici et pourtant Robin et Eloïse dorment chaque soir avec le leur depuis le début du voyage.
Notre quête est donc déjà bien dessinée.
Mais la pluie ne rend pas la chose simple, les animaux restent dans le bush et ne bougent pas trop.
Nous nous aventurons plus profondément dans le parc où se mélange forêts, plaines, montagnes, rivières; le paysage est splendide.
Sam nous attend sur la route, il est le doyen de la réserve, ses défenses sont immenses. Le pachyderme se dirige vers sa grande famille en plein ablution. Les éléphants creusent dans la terre avec leur trompe, récupèrent de la terre sèche et s’aspergent pour garder leur peau sèche afin qu’elle ne se fragilise face à l’humidité.
Le tableau nous fait beaucoup rire.
Un peu plus loin un troupeau de gnous s’excite devant notre passage mais pour le moment toujours pas de Big Cats en vue.
Simba décide de partir dans les montagnes ou les herbes sont plus basses et les félins plus facile à détecter.
30 minutes plus tard, nous sommes au point culminant de la réserve, tous aux aguets avec nos jumelles !
Sur des kilomètres à la ronde nous ne voyons rien !
Pas même des empruntes ou d’excréments qui pourraient nous mettre sur une piste.
Il pleut à nouveau, nous sommes gelés, et il ne reste que 1h sur le game drive réservé. Nous rebroussons chemin, frustés. Les enfants s’emmitouflent dans les couvertures pour se réchauffer. Heureusement quelques rivières à traverser ramènent un peu d’euphorie.
Simba semblent aussi frustré que nous et redouble d’attention espérant qu’un félin sorte par magie du bush. Il appelle à la radio d’autres véhicules de la réserve pour avoir des informations. Ils ont aussi fait chou blanc.
Notre guide veut tenter une dernière route mais le froid est en train de prendre l’ascendant sur nous.
D’un coup la pluie cesse, 2 arcs en ciel apparaissent devant nous, le ciel nous sourit. Nous fonçons avec un nouvel enthousiasme.
Au sol des empruntes facilement reconnaissables et toutes fraîches. Sur notre droite se dresse un guépard qui s’approche du 4x4 tout doucement.
L’excitation est à son comble et nous restons immobiles et silencieux. Les enfants sont bouche bée !
Mais le fauve se rapproche dangereusement du 4x4 et 3 autres jeunes guépards surgissent des buissons.
Ils suivent leur maman et se mettent en positon d’attaque. Ils ne sont pas là pour nous mais pour le troupeau de springboks un peu plus loin sur la colline. Les 4 prédateurs cachés, s’avancent discrètement.
Le départ est donné et le sprint est lancé ! Le groupe de springbok s’affole et fuit.
La proie est manquée.
Captives, envoûtés, nous sommes les acteurs d’un reportage de national géographique.
Nous contemplons encore quelques minutes l’attaque mais des zèbres viennent troubler le deuxième assaut qui se prépare.
Nous rentrons avec des papillons dans le ventre. Sur le chemin du retour la chance nous sourit encore.
Un rhinocéros blanc broute tranquillement. Ce rhinocéros ne se trouve qu’en Afrique Australe et est malheureusement en voix d’extinction à cause du braconnage.
Nous réussissons a l’approcher de très près et toujours de côté puisque sa vison est limitée (le pauvre est myope).
Nous rentrons vers l’océan trempés mais émerveillés d’avoir pu vivre un moment si sauvage avec nos félins préféré.