Carnet de voyage

Asie du Sud Est

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Octobre 2018
90 jours
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Publié le 15 novembre 2018

Le 9 octobre après 12 jours en Inde, nous voilà arrivés en Thaïlande et nous en sommes ravis ! Nous avons hâte de découvrir ce pays et surtout nous dorer la pilule sur quelques plages paradisiaques, les "vraies" vacances après 2 mois de road trip.

Première étape Bangkok, certains diront que cette ville est une vraie fourmilière mais après l'agitation de l'Inde, la ville pourrait presque nous paraître calme : pas de klaxons, seulement quelques Touk-touks dans les rues et surtout des Thaïs bien moins racoleurs que les Indiens. Seuls les stands de street-food, les vendeurs ambulants, des racoleurs pour bar ou salon de massages et quelques lady-boys occupent l'espace de la plupart des trottoirs du principal quartier touristique aux alentours de Khao San Road. On choisit une auberge un peu plus loin de toutes ces attractions oú peu de locaux s'attardent. Nous sommes néanmoins entourés de plusieurs petits restaurants de rue, de stands de massage et d'un blues bar cosy. Après l'Inde, c'est sympa de pouvoir rester au milieu sans risquer une collision avec une voiture, un piéton, un aigle ou autre. Le lendemain, on récupère Elena pour trois jours. Rien à signaler à part un sac à dos de presque vingt kilos, sûrement chargé au plomb.Les temples de Bangkok vont être les premiers d'une longue série : le grand palais avec le Wat Phra Kaew (magnifique palais avec une multitude de pagodes, un incontournable), le Wat Pho, le Wat Arun de l'autre côté de la rivière avec un tour en long boat, le Wat ratchanatdatam et enfin la montagne d'or pour prendre un peu de hauteur et avoir une vue à 360 degrés de Bangkok. On fait aussi du bateau dans les canaux de la ville et on apprend à faire des rouleaux de printemps frits.

Nous nous envolons ensuite vers les îles pour fêter nos 1 an de mariage ! Après un vol agité vers Koh Samui où nous avons failli laisser notre vie dans quelques aleas aeriens. Notre heure nest cependant pas prevue tout de suite et nous pouvons profiter de notre sublime hôtel : le Buri Rasa. Au programme : piscine, plage et fruits de mer. On va arrêter les dortoirs de douze lits superposés, les jus de pieds et les cafés solubles 3 en 1 (café, lait, sucre). Le petit-déjeuner est parmi les plus beaux que nous ayons fait dans notre courte vie. Pendant trois jours, nos seuls déplacements sont les cinq mètres entre la piscine et la mer où les dix mètres entre la piscine et la chambre. J'oublie le bar et le restaurant. On boit beaucoup de vin, on mange du poisson grillé et on se transforme en mollusques marins sur nos serviettes au soleil. Il fait beau en cette fin de saison des pluies. Rien à signaler... ah si, l'eau est aussi chaude qu'un bain. C'est à peine exagéré, elle devait dépasser les trente. On loue un scooter pour faire le tour de l'île, c'est super sympa. On est pas obligé de mettre le casque... la lib... Mais on le met quand même. On trouve des jolies plages, de la verdures, des jolies points de vue, des buddhas et un village de pêcheurs qui devait être joli il y a cent ans. Depuis, il s'est fait violer par le tourisme de masse et on est racolé à tous les bars restaurants de toutes nationalités sauf thaï. Il y a plus de jets-ski dans l'eau que de bateaux, dont le seul prévu pour la pêche est sur le trottoir à l'entrée du village. On a pas vu de pêcheurs, même en tableau. On a pas vu de poissons autrement que surgelé. Par contre on a vue des statues et des cendriers en bois d'homme en érection à vendre à côté d'enceintes Bose et de clés usb au marché nocturne du village. Nous refaisons ensuite une journée à faire les mollusques à l'hôtel pour être sûrs que nous sommes doués pour ça. Ça se passe bien, les marques de t-shirt ont laissé place à un joli bronzage.

On part ensuite pour Koh Phangan.C'est plus petit mais tout aussi jolie. On séjourne dans un resort vide. On est dans un bungalow perché en hauteur avec vue sur mer, joli couché de soleil coloré. On reste 3 jours, le temps de faire le tour de l'île, d'aller voir la plage de la fameuse full Moon party que nous ne ferons pas, faute de calendrier, et d'aller en bateau jusqu'à la réserve naturelle d'Ang Thong. C'est superbe et plutôt préservé, même les fonds marins, peut-être parce que les touristes chinois ne savent pas nager, peut-être autre chose. On avait hésité à le faire, au final on ne regrette pas notre choix. On en prend plein la vue aussi bien dans l'eau, avec toutes sortes de poissons multicolores, que hors l'eau avec des plans de vue magnifique sur cet archipel de quarante îles.Prochaine étape Koh Tao, île de plongée par excellence. On en profite pour faire un baptême, une première pour Aurore, qui a adoré! On en refera sûrement d'ici la fin. On a vu une tortue et plein d'autres choses. L'île est jolie mais il n'y a que des occidentaux partout. On a pas trop vu de locaux, c'est un peu redondant sur ces îles là. Pour se reposer et en prendre plein la vue c'est génial pour l'authenticité et la découverte de la culture Thaïe on repassera. On compte sur le nord du pays dans un mois pour ça. En attendant direction la Birmanie, pays ouvert depuis peu et préservé apparemment. Il nous tarde de le découvrir.


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Publié le 24 novembre 2018


4h30 du matin, le bus arrive avec un peu d’avance au terminal de Mae Sot, ville frontière avec le sud de la Birmanie. J’ai la tête dans le sac et l’alimentation locale a mis mon système digestif à rude épreuve. Je dois d’ailleurs me résigner à utiliser les toilettes de cette gare routière issue des meilleurs films zombies, avec un seau pour faire chasse-d’eau, « on récolte ce que l’on sème ». Je mets un peu de temps à comprendre, quel sot.

On se dirige ensuite vers la frontière dans un bus touk-touk partagé avec d’autres locaux. J’ai l’impression de me faire déporter ou de m’évader d’une prison. Vers 6h, nous sommes les premiers à accéder en Birmanie. De l’autre côté, on trouve rapidement un taxi partagé pour nous amener à HPa-An, notre première destination. Et c’est tout aussi rapidement que nous comprenons que plus rien ne sera rapide aujourd’hui. Le chauffeur nous explique qu’il doit attendre sa femme. On attend donc sa femme, une heure pleine. Il en profite pour trouver deux allemands à transporter à mi-chemin. Sa femme enfin prête, on se met en route vers son domicile. Il rajoute sa fille avec sa femme et nos valises.

C’est ainsi que nous partons, le monospace bien rempli, nous sommes tous les trois au dernier rang. J’ai mal au genou au bout d’une heure tellement je suis recroquevillé sur moi-même. Il reste 7h. 7h où nous pouvons admirer le paysage magnifique. On souffre en silence et on regarde. Le temps passe vite, on arrive en début d’après-midi, déposé dans une superbe auberge.


Hpa-An n’a que cinq lignes dans notre guide. A la base, nous avions prévu d’y passer car c’est la ville la plus proche de la frontière. Cependant, après quelques recherches d’Aurore au préalable, il parait que ca vaut le détour. Peu de voyageurs l’ont fait, mais ils ont tous adoré. Nous allons immédiatement leur donner raison. Le temps de louer deux scooters pour l’équivalent d’une dizaine d’euros pour 48h et de faire notre premier tour des environs. Je constate que Bibou a un talent fou sur un deux roues motorisé. On voit défiler des rizières, des montagnes à pertes de vue, des pagodes incrustées dans la roche, une batcave (pas celle de batman, une autre...), on tombe tous amoureux. Les gens sont super gentils, on est pris en photos de partout, ils ne voient pas trop des têtes comme les nôtres  par ici. On se marre bien malgré la barrière de la langue. Le soir, on se retrouve au petit restaurant de la rue, deuxième claque : c’est merveilleux. Le curry, les soupes, les nouilles, quel régale! Parfait pour prendre des forces avant l’escalade du lendemain, le mont Zwegabin, 1000m de dénivelé sous presque quarante degrés. Franchement, facile sur les 3 premiers mètres, après on se transforme en éponge. On croise peu de touristes et pas mal de moines. Mais une fois arrivé, tu te rends compte que la vue vaut l’effort. Ensuite nous explorons des temples incrustés dans des grottes géantes, apparemment c’est un classique en Birmanie. A la fin de la journée on dort bien après avoir assisté à un superbe coucher de soleil. Le dernier jour est consacré à la ville, on se balade dans les rues et on se repose avant notre bus de nuit pour Kalaw.


Le trajet est folklorique. On occupe les deux derniers rangs. La conduite de barbare du chauffeur associé aux suspensions ultra-souples du camions font un carnage : 6 vomis au moins, dont un par le voisin d’Aurore. On change de place pour une histoire de moine n’ayant pas le droit de s’assoir à côté des femmes. Le chauffeur, peu concerné par le génocide intestinal dans son bus, bourlingue jusqu’à l’aube. On arrive à Kalaw à l’aube, secoué, mais après un petit déjeuner a base de riz sauté et de toasts on trouve un départ de trekking dans 1h. Le temps de se préparer et nous voilà partis pour 3 jours de marche jusqu’au lac Inle.


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Publié le 24 novembre 2018


Encore sonnés de notre dernier trajet en bus, nous attaquons ce trek de trois jours avec deux sympathiques allemandes : Ansel et Gretel. Cette fois-ci, pas de montagne à escalader, pas de dénivelé indécent, pas de rocher, pas de tente à déplier sous le froid et la pluie. Cette fois-ci ce sont des vallées qui s’enchainent sans fin au delà de l’horizon. On traverse des villages de paysans, des champs, des écoles où les enfants se ruent sur toi dès l’instant où ils t’aperçoivent. La première pause intervient peu après midi, nous déjeunons un véritable festin chez un vieux couple : des salades de légumes frais dont une avec plein d’avocats (j’adore les avocats), une soupe et un plat de nouilles au poulet avant le dessert. L’ensemble des produits sont frais car les villages cultivent leurs légumes eux-mêmes. Sur la deuxième partie de la journée, nous traversons des rizières, des ruisseaux et on se mange une légère pluie juste avant d’arriver à notre domicile du jour. Un village bien rustique. On dort dans une pièce à 5. Vu qu’on arrive tôt, je vais jouer au football pour donner quelques leçons de dribbles chaloupés aux marmots du village. Pendant ce temps Elena et Aurore font le tour de ce patelin. Elles ont loupé mon triplé et mes deux arrêts réflexes sur la ligne. La douche est à l’extérieur, c’est folklorique et ça donne un grand sentiment de liberté de se mettre à poil en pleine nature. Cependant, on doit marcher dans la boue pour y aller et ni les filles ni moi n’avons pensé aux tongs. Heureusement que Gretel en à apporter. Le repas est une nouvelle fois copieux et on reste un peu avec quelques villageois pour apprendre à chiquer du tabac et reprendre de la salade d’avocats.


Le deuxième jour ressemble beaucoup au premier avec des vallées et des rizières partout. Plus on s’enfonce dans les terres plus les araignées grossissent et Aurore ne bronchent pas. Je suis si fier d’elle, elle a vaincu sa peur. Le futur me donnera tord. On évite de peu une énorme averse pendant la pause déjeuner. La pluie tombe violemment pendant une petite heure, nous laissant ensuite dans les galères des glissades et des chaussures coincées. Je suis d’ailleurs le premier à tomber en entrainant notre jolie guide avec nous. Ce n’est que le début car presque tout le monde a son moment de gloire. On arrive juste avant la deuxième averse. Le village en bois est plus grand que le précédent mais conserve toute son authenticité. Encore un festin puis dodo. On s’endort plutôt bien après vingt bornes de marche.


Le dernier jour est le plus simple. Il fait beau tout le long et la route est plate puis en descente jusqu’au lac Inle. En arrivant on est pris par un pêcheur et sa barque en forme de feuille et son moteur à l’horizontale. On file a travers les rizières dans des canaux naturels pour arriver ensuite sur le lac. En allant vers la ville de Nyaung Shwe, on peut admirer les pêcheurs et leur travail du filet tout en équilibre à la proue de leur petit radeau. Impressionnant et enivrant, on pourrait les regarder des heures.


La ville se Nyaung Shwe n’existait pas il y a dix ans. Tout a été construit pour les pêcheurs d’abord puis les touristes ensuite. Elle est plutôt agréable. On y trouve des restaurants partout, des loueurs de vélos dont nous profitons le dernier des trois jours sur place. Le premier est consacré à la visite de la ville et des alentours en bateau. On visite une argenterie, une fabrique de coton qui nous fait penser à l’asie centrale, on verra également une fabrique de cigare. C’est sympa et le parcours est admirable mais le tour guidé ne nous laisse pas la liberté d’aller explorer à droite et a gauche, on doit suivre le programme. Il pleut sur la fin et Elena attrape la crève car son sac plastique lui servant de coupe-vent n’est pas de la plus grande efficacité. On se rattrape avec le vélo par la suite. Pour le deuxième jour, on va à Pindaya pour visiter une pagoda aux mille bouddhas dans une grotte avec Ansel et Gretel avant de se séparer. De retour a l’auberge on réserve le vol en montgolfière pour dans cinq jours, pourvu qu’il fasse beau. On est ensuite amené à notre bus, j’ai un peu peur de comment va se passer ce trajet.



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Publié le 29 novembre 2018

À part un onze degrés bien frisquet dans le bus, tout se passe bien. Pas de vomi, pas de suspension souple et un fauteuil plutôt confortable. On arrive à Mandalay à 4h du matin après avoir tout de même peu dormi. On attendra que le jour se lève sur les canapés de notre auberge. On prend ensuite un petit déjeuner dans un restaurant populaire du quartier puis on se dirige vers le grand palais de Mandalay. C'est joli, même si cela ne vaut pas les merveilles de Hpa-An. La journée se poursuit par la visite de plusieurs temples et une belle escalade sur Mandalay Hill pour un jolie point de vue. Aurore et Elena ont eu droit à plein de décorations florales et de maquillage sur le visage. Bien entendu on passe par le désormais traditionnel shooting avec les locaux dans plusieurs temples. Malgré la fatigue, la journée est belle, on termine par un barbecue de rue avec des brochettes de porc fourrées aux légumes sautés. Décidément on mange très bien dans ce pays.


Pour la deuxième journée on fait le grand marché. C'est immense, dense, des fois ça sent bon et des fois ça pue la viande, le poisson moisi. Les poissons fumés et les têtes de poulets fraîchement séparées des corps y sont sûrement pour quelque chose. On y passe une bonne heure, admirant les diverses épices, les légumes frais, les friandises. On continue ensuite notre visite de la ville avec d'autres Pagodes et temples. On achète quelques souvenirs dans les différents bazars des temples. Ici, ce sont de véritables lieux de vie, les gens y mangent, restent en famille et font des achats. On peut y trouver des vêtements, des statues de Bouddha de toutes les tailles et des babioles diverses.

Le soir on se retrouve au marché de nuit. Ça sent bon de partout, tout a vraiment l'air bon. Malheureusement, je n'ai pas reconnu les pattes de poulet à temps. Le premier craquement de cartilage sous mes dents révèle la vérité. J'ai envie de pleurer. Heureusement qu'on a pris des gyozas, et des soupes aux nouilles à côté. Je ne rentrerai pas affamé. Je prends une bière pour me rabibocher avec la vie, la bière ici est bonne et légère, peut-être une des meilleurs depuis le début du voyage. On retourne se poser dans l'auberge. Un petit bières-pong où on se fait malheureusement battre sur le fil puis au lit. Vers 4h du matin, un de nos colocataires rentre, c'est un gros chinois bien moche. Il fait un boucant de fou, se racle la gorge et se couche habillé. J'ai eu un frisson d'effroi jusqu'en haut de la colonne vertébrale. Il m'a littéralement dégouté. Je me suis mis en position de phoetus et j'ai attendu que mon mal-être passe. Question respect de la communauté, il devra repasser l'examen. Ce n'est pas le premier.


Le dernier jour de notre escale à Mandalay, on réquisitionne un Touk-touk pour la journée. Le mec s'y connait et à l'habitude des petites balades champêtres pour touristes. On visite les différents villages des alentours : Sagaing, Inwa et Amarapura puis on finit sur un pont en teck, le U Bein bridge en admirant le couché du soleil. La visite est fini pour cette ville, la première de ce pays. On a aimé mais on a aussi hâte de retourner se perdre dans la nature. Pour aller vers notre prochaine destination, on choisit une croisière sur l'Irrawaddy. C'est plus lent mais ça nous permet de voir des paysages saisissant et de se relaxer sur l'eau. On admire, on fait la sieste et on bronze. Vers 17h le soleil vient s'éteindre dans l'eau à l'horizon. Il est temps d'acoster à Bagan.

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Il nous tardait d'arriver à Bagan pour comtempler les nombreux temples. Sur les bons conseils d'un français rencontré plus tôt dans notre voyage, nous réservons un hôtel certes excentré mais avec une superbe piscine et une ambiance de folie selon ses dires. Nous arrêterons de prendre les conseils des autres comptants car excepté la piscine, cet hôtel n'a rien de folichon et pour l'ambiance ... nous ne sommes que 3 !


Lors de notre première journée, nous louons des scooters pour sillonner les rues de Old Bagan. Je n'ai pas l'habitude des scooters électriques et je me fais avoir par l'hyper sensibilité de l'accélérateur. Une petite chute avec un gros bleu sur la jambe mais rien de très méchant. On ne va pas prendre la confiance trop rapidement et se prendre pour Schumacher mais narguer Mathieu et Elena qui roulent comme des escargots, ces plutôt marrant. Nous sommes émerveillés par les principaux temples et nous ne savons plus où donner de la tête tellement il y en a partout. On se focalise dans un premier temps sur les temples les plus recommandés et touristiques et finissons la journée sur une colline pour regarder le coucher du soleil.

Le second jour, on profite d'une matinée au bord de la piscine avant de repartir en scoot se perdre sans but précis dans les allées de temples. C'est tellement plaisant et on est impatient d'être le lendemain pour notre tour en montgolfière.


Jour J, réveil bien matinal à 5h pour notre pick-up. Nous sommes accueillis par un bon café et des petits gâteaux pour nous réveiller puis nous observons le personnel s'activer à la préparation des montgolfières. Il sont nombreux, ce qui explique le prix exorbitant surtout pour notre budget de backpackers mais il faut savoir se faire plaisir surtout que c'est tout de même notre voyage de noces ! Après les consignes de sécurité et le gonflage du ballon, nous avons le droit de prendre place et c'est parti pour prendre notre envol. C'est MAGNIFIQUE !

Nous sommes dans les premières montgolfières à prendre de l'altitude et le paysage se dévoile à nous. On en prend plein la vue surtout avec la luminosité qui change rapidement au lever du soleil et les copains ballons qui s'élèvent les uns après les autres. Après 1h à survoler Bagan, nous allons atterrir le long de la rivière. L'atterrissage est plutôt brusque et il vaut mieux s'accrocher. Il est 8h du matin et pour finir cette sublime expérience, nous voilà au champagne et croissant ! On dévore les croissants car en temps que bon français, ça nous avait plutôt manqué et pour le champagne, on dira qu'il n'y a pas d'heure pour trinquer et retrinquer.


Une dernière balade à sillonner les différents chemins en scooters pour voir encore quelques temples et une après-midi à la piscine et nous prenons un bus de nuit pour Yangon. Encore une fois, le bus arrive en avance et on arrive avec de bonnes têtes de figues déconfites. On profitera de l'hospitalité des gérants de l'auberge pour se reposer avant de visiter les environs. Deux jours après, on prend un avion pour retourner à Bangkok afin de faire la partie Nord de la Thaïlande.


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Publié le 16 décembre 2018

Retour en Thaïlande, cette fois-ci on va remonter le pays de Bangkok à Chang Mai pour rejoindre le Laos par la frontière terrestre de Houay Xai. Après une courte étape dans la capitale on prend un bus qui nous amène à Ayutthaya, l'ancienne ville-mère du Royaume. Au programme, des vestiges de temples et de palais, des bouddhas géants, des bouddhas incrustés dans les arbres, un nightmarket, une canadienne, un peu de bière et des punaises de lit. Ces saletés de bestioles sont venues infester le lit de notre consœur Elena. Celle-ci est d'ailleurs partie dormir sur les tapis en bois séchés de la salle commune. De loin on dirait des coccinelles, c'est un peu mignon. De plus près, ça vient te chiquer la peau en te laissant un énorme bouton rouge. Et ça gratouille. En général elles l'attaquent en escadron, marquant ton corps de plusieurs impacts par nuit. Effrayant hein ? J'ai jadis été confronté à une armée de ces insectes lors de mon année polonaise, un enfer. Du coup, le lendemain on change d'auberge et l'aventure peut continuer.

Prochaine étape Sukhothai. On y arrive pour Lang Kratong, la fête des lumières. On visite l'ancienne cité et on apprend à faire des bougies flottantes pour demander pardon à la rivière de l'utiliser pendant l'année. Toute ma sensibilité ressort et je fais une magnifique bougie. Bibou et Elena ont les larmes aux yeux devant tant de poésie. Nous avons le droit d'inaugurer les lieux en étant les premiers à pouvoir allumer les offrandes et les laisser dériver sur l'eau. La ville est petite, et on a prévu de rejoindre Uma et Nico à Chiang Mai, du coup on a prévu un bus en fin d'après-midi pour encore arriver en début de soirée. Première surprise en arrivant : pas de bus. Il a eu un accident. Le prochain est à minuit, la plaie. Le gars au bureau d'information nous dit qu'en allant dans une ville à une heure de Sukhothai, il y a un bus toutes les demi heures. Ça sent le traquenard à 2000 pour cent mais après concertation autant le tenter plutôt que d'attendre 6h dans un arrêt de bus moisi. Après une heure de mini-van, on arrive à la gare routière. Là première mauvaise nouvelle : c'est pas la bonne gare routière. On va donc à notre nouvelle adresse, deuxième mauvaise nouvelle : le prochain bus est à une heure et demi du matin. Aurore est malade, il fait super humide. On cherche donc des gens pour remplir un van taxi pour arriver plus tôt à Chiang Mai. On trouve un espagnol et un philippin qui acceptent. Après de rudes négociations on convient d'un prix, mais les deux types font volte-face et réservent les deux dernières places du bus en furtifs, les beaux minables. On finit par renégocier et partir avec le taxi pour 20euros par tête. On arrivera tout de même vers minuit. On aura retenu deux leçon : les informations données par les thaïs doivent toujours être vérifiées et qu'il y a des bâtards chez les hippies gauchistes espagnols.Bref, le lendemain on se fait cueillir comme des fleurs par Nico et Uma à 9h.


On se fixe un programme du tonnerre, entre sensations fortes et culture locale : Rafting dans la jungle et cours de cuisine. On prend rendez-vous avec l'agence pour les jours suivants puis on rejoint notre appartement dans une résidence de standing à l'écart du bruit. On part ensuite découvrir les environs en faisant un tour dans l'immense marché nocturne. On fait quelques achats et on admire l'exigence d'Uma pour choisir un portrait de Ganesh en aluminium. On se fait ensuite une tournée des bars et un gros festin de rue avec des grillades de poissons et de calamars. Un régal, de quoi bien ponctuer une belle journée de retrouvailles à l'autre bout du monde. Le lendemain on se fait prendre de bonne heure par le pick-up pour aller à notre journée rafting. Après un rapide déjeuner et une conversation géo-politique peu constructive avec un chinois, on se met en route. On tombe à l'eau dès la première rapide! Surprenant voir un peu effrayant! La suite n'est que plaisir et maîtrise. Nico à grossi mais il reste assez vif si l'effort n'est pas trop long. On s'en sort avec les félicitations du jeune capitaine sans dent. C'est super de pouvoir se laisser dériver dans la jungle en voyant des éléphants, des oiseaux de toutes sortes et personne à part ton équipage. On rentre épuisés, ce qui ne nous empêche pas de descendre une bouteille de Jameson sur le balcon. Le lendemain on enchaine avec le cours de cuisine. On apprend à faire des rouleaux de printemps, des curries variés ou encore des soupes. C'est sympa encore une fois. Je subis un peu le Jameson mais le résultat est bon. Je reconnais que Bibou ou encore Uma furent meilleures mais une nouvelle étoile est née. Une dernière soirée puis on se sépare. Nous restons 2 jours de plus à Chang Mai pour découvrir cette magnifique ville. On en profite pour se faire masser et assister à des combats de Boxe Thaïe. Résultat : quatre KO assez impressionnants. On quitte ensuite aussi Elena et on part le lendemain vers le Nord pour rejoindre le Laos. Encore un trajet épique avec notre bus qui perd ses freins. Cela aurait pu être dramatique mais on s'en sort bien , il nous faudra juste attendre 2h dans un garage le temps de la réparation. On arrive juste avant la fermeture de la frontière. On se fait prendre quelques sous avec les taux de conversion imaginaire du douanier. Une fois le Visa posé dans le passeport, le Laos s'ouvre à nous. Après une heure et demi de négociation où nous sommes perdant, le Touk-touk nous dépose à Houay-Xai.

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Publié le 19 décembre 2018

Première nuit à Houay Xai, la ville n'a pas un grand intérêt, on reste dans un hôtel assez vieillot avant de partir explorer la jungle au Nord du Laos via "The Gibbon Experience". Une aventure eco-touristique où tu t'enfonces dans la jungle en alternant trekking et tyroliennes. Nous partons pour deux jours, avec pour hébergement une cabane en bois à cinquante mètres de haut, construite dans un arbre. Nous sommes un petit groupe, seulement quatre personnes, nous, un petit gros indien, un hollandais et nos deux guides. On s'entend rapidement tous bien, même si le gros indien fait parfois preuve d'un certain égocentrisme, ce qui à tendance à me navrer, je ne suis pas le seul. Le bougre n'est pas méchant, il veut juste passer en premier, qu'on le prenne en photo lorsque il prend une pose typée, et si on rate, on recommence jusqu'à ce que le petit gros soit content. La balade se passe bien, nous sommes rapidement à l'aise avec l'équipement et la tyrolienne. C'est très impressionnant, tu glisses sur des câbles de 500 mètres de long, à environ cent mètres de haut et fixés entre deux arbres. Le harnais en tissu ne me rassure pas beaucoup, j'ai longuement réfléchi, "s'il casse là, suis-je maintenu? Et là? Ok ça a l'air de le faire...". Il fallait garder assez de vitesse pour arriver au bout et ne pas avoir à se tirer avec les bras, mais ne pas arriver trop vite pour percuter l'arbre. Le plus mauvais est le petit gros, malgré la sympathie que j'ai développé pour ce bonhomme, je ne peux m'empêcher d'en tirer une grande satisfaction.

Les tyroliennes s'enchaînent, on marche également une bonne dizaine de kilomètres avant d'arriver à notre cabane. C'est tout simplement magique, elle est immense et peut accueillir seize personnes sans le moindre soucis. On a donc de quoi dormir bien éloignés de tout le monde. Le temps est compté avant la nuit, on prend nos douches, avec vue sur tout l'horizon et sans filet, la meilleure douche du monde assurément. On s'est même fait un petit shooting photos, selon les euros que tu veux mettre je peux te refiler un ou deux clichés de style. On assiste à un des couchés de soleil les plus beaux du voyage, les différents rouges éclairant une jungle sans fin. Le dîner est succulent et très (très) copieux. On finit la soirée à jouer aux cartes avec les guides tout en dégustant une bouteille de la fameuse "happy water", un eau de vie de riz, ni plus ni moins. En se couchant, on découvre que nous ne sommes pas aussi seuls que ça, les copains oiseaux, insectes, serpents, crapauds sont tout autour de nous. Aurore fait le guet malgré sa fatigue, je m'endors en toute confiance, je sais qu'elle me protégera bien.

Le lendemain, on se remet en route après un gros petit-déjeuner, même schéma que le jour d'avant, on enchaine les tyroliennes et quelques sessions de marche. Le petit gros se prend un arbre, on rigole et on repart. Le temps passe vite et l'aventure arrive à sa fin au début d'après-midi. Après une session de 4x4 assez mouvementée sur les routes de la jungle ou retourne en ville. On se repose, et on prend notre billet pour Luang Prabang en bateau en descendant le Mekong.


On embarque vers 10h dans un de ces long bateaux en bois avec une petite centaine de passagers, étrangers pour la grande majorité, puis on s'élance sur le Mékong. Le fleuve est le plus grand d'Asie et traverse la plupart des pays d'Asie du Sud-Est, dont le Laos du Nord au Sud. Il y a des courants vraiment forts, les craquements du bateau en bois ne me rassure guère. Après une grosse demi journée de navigation, on arrive à Pakbeng, petit village abandonné au bord du Mékong, qui a su profiter du tourisme pour développer des guest houses et des restaurants de très bonne facture. Il y a même un bar en paille, à l'écart du village. Notre passion des troquets nous oblige à y faire halte et nous ne sommes pas déçu. Un verre de bienvenu à l'arrivée, Aurore prend un cocktail et je tente le whisky local, le "Huntman Gentleman". Et à mon agréable surprise, il est pas si mauvais. J'en demande joyeusement un autre, le serveur me demande avec ou sans soda, je réponds "sans", deux secondes plus tard je me retrouve avec un grand verre, plein jusqu'au bord! Pour l'équivalent d'un dollar plus ou moins. La soirée se passe et je continue de goûter aux douceurs locales entre une partie de beer-pong, un feu de camps et la musique des "Doors" à fond, grésillant sur les enceintes usagées. On finit vers une heure du matin. Bonne soirée. Le lendemain matin pique un peu, par le réveil barbouillé d'une part, mais également en constatant qu'on avait changé de bateau. Le nouveau était plus petit pour le même nombre de personnes. À chaque embarcadère, on reprenait des gens et des colis, les mecs ont même mis trois scooters sur le toit en toute tranquilité. Les lois de la physique sont défiées, aucun touriste à bord n'est rassuré, les locaux s'entassent sans broncher, ils ont déjà vu des bateaux se fendre en deux sur le Mékong, rien d'anormal au Laos. On arrive vers 16h, le bateau accoste à dix bornes de Luang Prabang, histoire de nous forcer à prendre un bus pour nous amener en ville. La mécanique est bien rodée quand il s'agit de faire casquer les vaches à lait que nous sommes.

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L'auberge dans laquelle nous sommes est plutôt calée, avec une piscine et une terrasse au bord du Mékong. Après avoir posé nos sacs, plus si légers que ça, on se dirige vers le centre-ville. Après la jungle, nous voici dans une vraie ville du Laos, premier constat : tout est indiqué en français, malgré le temps qui a passé depuis la colonisation française de l'Indochine et le "protectionnat" de notre pays au Laos. Ainsi, les écoles, les restaurants, le nom des rues ou encore les panneaux de signalisation sont marqués dans la langue de Molière. Les bâtisses ont également un style occidental du 17/18ème siècle. La ville est d'ailleurs pleine de charme avec ses allées, ses maisons, ses lumières, son marché nocturne, malgré son côté "attrape touriste". On trouve plusieurs restaurants français et même des bars à vin. Pour ce premier soir, on s'oriente néanmoins vers du local en se laissant tenter par un poisson de la rivière grillé au barbecue, un délice, accompagné bien évidemment d'une beerlao, la bière nationale. Le bateau, ça creuse.

Le lendemain, on visite les alentours en longeant le fleuve d'abord, puis en s'éloignant de la ville ensuite. C'est très beau mais comme on le supposait déjà un peu, la vie locale est à l'écart du tourisme. Chacun reste bien de son côté. On se retrouve donc à quelques kilomètres du centre pour croiser enfin les vrais lieux de vie des habitants. Après avoir parcouru une quinzaine de kilomètres on retourne dans le centre pour la soirée. On se fait avoir par un "happy hour" attractif mais un peu écoeurant. On se couche tôt car le lendemain, c'est balade en scooter dans les alentours.

On loue un scooter pour environ 3 ou 4 euros la journée pour aller voir l'attraction de Luang Prabang : des cascades à une vingtaine de kilomètres : Kuang Si Waterfall, site protégé et classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. Et pour cause, ce sont les plus belles qu'on ai eu la chance de voir dans nos vie. On y va un peu tôt pour éviter le monde et je prends même le luxe de m'y baigner. On fait une petite balade autour puis on passe voir des Ours. C'est mignon un ours. Sur le retour, on continue notre visite de courtoisie aux animaux et on passe voir des buffles cette fois, dans une ferme à Mozzarella, au Laos, ça ne s'invente pas. On se laisse séduire et on en prend une boule. Pour aller avec on retourne chez un caviste acheter un bordeaux pas trop fort et on retourne se poser au bord du Mékong pour déguster un super apéritif. La partie d'échecs est serrée, il me semble que cette fois, je ne m'en sortirai pas, je viens de perdre mes deux Fous et ma Dame. Pendant ce voyage, j'ai repris ce jeu et je l'ai enseigné à Aurore. L'élève rattrape le maître, il va falloir que je sois vigilant si je veux garder ma longueur d'avance, elle apprend vite.

Pour notre dernier jour, on a prévu soixante bornes de vélo, je sens que je vais subir.

On part en milieu de matinée et on pédale jusqu'à la première étape, le whisky village. Village fameux pour ses fabrique de liqueur. "Whisky" ce n'est qu'une façade, un nom pour faire joli sur le papier. En vrai, ce qu'on boit c'est de l'alcool de riz, plus ou moins bien distillé. Ce n'est pas super bon mais le fait qu'ils mettent des serpents ou des scorpions morts dedans est assez rigolo. C'est un peu comme de la taxidermie mais au lieu de fourrer un renard avec du foin, ils noient un reptile dans de l'alcool de riz. Habile.

Après n'avoir rien acheté, nous repartons avec nos vélos pour un tour le long du Mékong. On s'arrête dans un autre village pour déjeuner puis repartir. Le retour est terrible pour mes jambes. Le soir, nous dormons bien.


Le lendemain, on part pour Vang Vieng, ville sans charme au milieu d'un paysage sublime. Malheureusement l'ensemble est en plein rachat par les chinois, les constructions d'hôtels, les aménagements des rivières et d'attractions en tout genre vont bon train. D'ailleurs le moyen de transport favori ici, c'est le Buggy... On a vu défiler des centaines de chinois, se déplaçant dans ces 4x4 boostés, c'est moche, à la nuisance sonore extrême et c'est pas très environnement-friendly. Malgré ça les alentours sont assez beaux. On s'éternise pas et on file à Vientiane pour une journée afin de s'envoler vers Hanoï, prochaine étape, Vietnam.


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Lorqu’on va au Vietnam, on doit faire une demande de Visa pour toute durée supérieure à deux semaines. Il y a deux manières de le faire et nous optons une nouvelle fois pour le e-visa. Le e-visa c'est "censé" être rapide car l'administration se doit de donner un retour sous 72heures mais je suis le chat noir sur ce coup. En arrivant à l’Aéroport d’Hanoi, je n’ai toujours pas reçu mon e-visa. Malgré une mission à l’ambassade la veille à Vientiane, nous n’avons pas réussi à faire valider la demande et les 2 options présentées se résument à payer une fortune pour obtenir un visa en express ou rentrer dans le pays sans autorisation d'y séjourner plus de quinze jours. Nous optons pour la seconde et prenons le risque que je doive sortir du pays et qu'Aurore continue le voyage seule. Arrivés à Hanoï, nous allons donc nous rendre au département de l’immigration pour valider ma situation de clandestin. Je dois laisser mon passeport une semaine à cette administration communiste archaïque qui fonctionne toujours au papier et au minitel...

Hanoï c’est chouette, ça va vite, il y a des scooters partout, des boui-bouis partout, des gens partout. Il y a pas mal de choses à voir et c'est une ville où c'est agréable de se prélasser dans les ruelles donc on y fera deux escales de 2 jours afin d’avoir le temps de tout faire. La nourriture est excellente et c’est une très bonne nouvelle car on reste un mois au Vietnam. Il y en a pour tous les goûts et tous les budgets, tu peux facilement manger dans les restaurants de rue avec leur tabourets pour enfants en plastique. Les Vietnamiens ont également une passion pour le café, c’est à la fois une bonne nouvelle, car on peut trouver du café partout à un prix raisonnable, et une mauvaise nouvelle, car c’est plutôt corsé, des fois ça pourrait servir d’arme de destruction de masse tellement ça retourne les boyaux. Pour une touche sucrée, ils ont inventé le café à l'oeuf qui ressemble étrangement à un tiramisu, les avis sont partagés : Aurore adore et moi je suis écœuré. Lors de notre premier passage à Hanoï, on visite notamment le temple de la littérature (super), la cathédrale saint Joseph (sympa), les deux grands lacs et les quelques temples autour (sympa), la cité impériale (pourrie), le mausolée d’Ho-Chi-Minh (pas très beau mais du coup on voit quelques bâtisses géantes autour notamment le parlement).


On part ensuite pour Sapa, au nord du Vietnam, dans les montagnes et les rizières Après une nuit en bus dans des couchettes peu confortables qui ressemblent à un sarcophage, (il ne faut pas être grand ou avoir de grands pieds car avec ma taille 46, on est à l'étroit), on enchaine par un trek avec un guide entre les villages de Lao Chai et Ta Van qui sont entourés de rizières. N'étant pas épuisés après ce premier trek de 15km, on se fait déposer sur le chemin du retour afin de s'aventurer seul dans les rizières. On se perd et on en chie, c'est bien plus dure que ce qu'on imaginait et ça grimpe sacrément ! Heureusement il fait beau le premier jour et on en profite à fond. Le temps va se dégrader au fil des jours. Le deuxième jour, il fait gris et le troisième jour on ne pouvait pas voir à dix mètres tellement il y avait des nuages et du brouillard.

Hanoï nous l’avait déjà un peu indiqué, au Vietnam, ils fêtent Noël. À Sapa, village montagnard, on ressent la même atmosphère qu’en Europe. Les sapins décorés, les lumières ou encore la musique sont accordés avec Noël. Même si j’ai une tendance à ne pas accorder une grande importance à cette période de l'année il faut admettre que c’est super agréable, surtout après avoir gober du riz et des bonzes pendant plus de trois mois. Aurore est aux anges. On passe 3 jours à Sapa, un jour de moins que prévu à cause du temps qui tourne au vinaigre et on retourne à Hanoï pour faire une courte escale. Cette escale à Hanoï nous permettra d'assister à la finale de la Suzuki Coup, Tournoi d'Asie du Sud-est de football :Vietnam - Malaisie. Grosse ambiance dans les bars, ils crient sur chaque action après la moitié de terrain, résultat du match aller : 2-2 tout reste à faire.

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Publié le 2 juin 2019

Après avoir franchi la frontière par le sud du vietnam, non sans mal, l'administration Cambodgienne, n'a rien de mieux que sa voisine, et on a bien poiroté une bonne heure, de chaque côté de la frontière. Après un trajet dans un minibus étouffant, parti avec deux heures de retards pour le remplir de touristes, on arrive enfin a Kampot pour 2 nuits. L'endroit est charmant. On dort dans des huttes en bois, on visite les fameuses plantations de poivre, on fait du scooter pour explorer les environs et on profite du joli centre ville. Après 3 jours, et après un périple encore une fois pénible et mal organisé, on arrive à l'embarcadère pour prendre le bateau pour rejoindre l'île de Koh Rong Sanloem, et la brave Margaux qui a traversé le monde pour venir passer la fin d'année avec nous. les retrouvailles sont chaleureuses, on parle sur la plage en regardant le soleil se coucher dans l'eau turquoise. Il n'y a pas grand chose à faire a part buller au soleil, ce que nous faisons à merveilles. Après deux jours de totale relaxation, on retourne passer le nouvel an sur la plage au tendance hippie de Sihanoukville. On se fait rejoindre par Alex, plus connu sous le doux nom de "l'américain". La soirée est bonne, en état de légère ébriété, je ne manque pas de m'ouvrir le pieds et de détruire ma tong en heurtant un rocher dans le sable. Malin que je suis, je décide de remettre une paire de chaussette et mes chaussures de marche sans désinfecter mon pied. Le lendemain, le résultat n'est pas glorieux. Cette blessure de guerre me poursuivra jusqu'à la fin du séjour. Génie. On passe encore 2 jours à la plages, Puis on part pour notre prochaine destination : Siem Reap.

Nous passons la nuit dans le bus, en mode lit/placard. Arrivée 5h du matin, ça pique, on se pose à l'auberge conseillée par Margaux, un party hostel de neuf étages avec piscine. C'est bruyant mais on s'amuse bien, les parties de billards s'enchainent plus vite que les bières. Et les bières s'enchainent plutôt vite. On visite le site Angkor sur quatre jours. C'est immense, authentique, une des merveilles de ce voyage. Pour la petite histoire, Angkor est l’un des principaux sites archéologiques de l’Asie du Sud-Est. S’étendant sur quelques quatre-cent km2 couverts en partie par la forêt, le parc archéologique d’Angkor recèle les admirables vestiges des différentes capitales de l’Empire khmer qui rayonna entre le IXe et le XVe siècle : le célèbre temple d’Angkor Vat et, à Angkor Thom, le temple du Bayon orné d’innombrables sculptures. L’UNESCO a mis en œuvre un vaste programme de sauvegarde de ce site symbole et de son environnement, sachant qu'il reste encore une multitude de temples encore à découvrir.

A la fin, des quatres jours, Margaux nous quitte et nous restons avec juste l'américain pour notre dernière semaine de voyage. Le temps passe vite.

Au programme, Battambang, ancienne capitale, et Phnom Penh, nouvelle capitale. Le trajet est épique, sur un bateau en bois, avec trop de gens à bord, il vacille sur le lac mais tient bon malgré le vent. Je suis clairement en panique, avant de retrouver mon calme une fois le fleuve de l'autre rive atteint. Les petits villages qu'on traverse sont géniaux, même si je pense avoir manger du rat à la pause déjeuner, j'ai trouvé les petites maisons très charmantes. On est tout de même resté coincé dans le sable et on a dû marcher dans la boue. Grand souvenir.

Battambang est mignonne, on fait une excursion en scooter, on visite quelques temples et une batcave sur la première journée, et on fait un cours de cuisine la deuxième, avec en prime une visite de marché. Marché qui n'a rien à voir avec notre bon vieux marché de la Motte-Piquet. Les têtes de chiens, les serpents, les rats dépecés ont remplacé les légumes et les baguettes de pain. Le cours est super intéressant, on fait des rouleaux de printemps, et le fameux bœuf loklak, plat national Cambodgien.

On arrive ensuite à Phnom Penh pour terminer notre séjour. La ville est dense, on y apprend l'histoire tragique du pays, avec la visite de la prison S21. Dans les années 1970, le Cambodge a connu l’une des révolutions les plus violentes au monde. la Prison est en plein coeur de la ville. Elle servait au dictateur Pol Pot de camp pour déporter, torturer et exécuter les « ennemis » du régime des Khmers Rouge. Aujourd’hui, le bâtiment est devenu un musée destiné au devoir de mémoire. Une visite qui fait froid dans le dos dans les entrailles d’une gigantesque machine de mort. A part ça, la ville est sympa et la nourriture excellente. Le dernier repas sera des araignées sauces poivre et un boeuf sautés aux fourmis rouges. On ne pouvait pas faire plus folklorique.

Après trois jours de visite et de bons moments passés. Notre périple touche à sa fin. La sensation est très étrange, nous ne nous rendons pas encore bien compte des six derniers mois. L'expérience vécue est unique et nous repartons la tête pleine de souvenirs qui resterons à jamais écrit. La reprise va être difficile et le retour à la vie normale a quelque chose d'effrayant mais également de palpitant avec pleins de nouveaux projets, de nouvelles idées. To be continued...


FIN