Premier voyage aux Etats-Unis, nous partons en road-trip sur la côte Ouest , direction les grands parcs !
Septembre 2016
3 semaines
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Ca y est, les billets d'avion sont achetés, on met la machine en route...

Nous décollerons le 5 septembre de Roissy pour atterrir à Los Angeles. De là, par un trajet encore totalement inconnu (on a dit "premiers" préparatifs hein...), nous tenterons de rallier San Francisco avant le 23 septembre, date de notre retour.

D'ici-là, on chante (faux) Maxime Le Forestier toute la journée. Il va falloir préparer une play-list de road-trip d'urgence...

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Ca y est, BiBo la psychopathe a fait le planning heure par heure pour les trois semaines ! Si on y arrive on va insérer une carte sur le blog, que vous puissiez suivre nos pérégrinations.


Voici donc ce qui est prévu :

  • 05/09 arrivée à LA en fin d'après-midi, petite promenade, dodo pour prendre des forces
  • 06/09 récupération de notre voiture et départ pour notre première étape : "Joshua Tree National Park" (3h de route)
  • 07/09 départ tôt le matin pour la ville-fantôme de Jerome, en Arizona (6h30 de route, quand même !). Il n'est apparemment pas nécessaire d'y passer trop longtemps, donc nous reprenons la road (again again) pour aller passer la nuit à Flagstaff (1h30 de route)
  • 08/09 on part de bonne heure pour le Grand Canyon (1h30 de route), où nous restons dormir s'il y a de la place...
  • 09/09 on hésite à survoler le Grand Canyon en hélico le matin, si on le fait on ne partira donc qu'à midi pour Antelope Canyon NP (3h de route). Là-bas, on profite de la fin d'aprem pour faire de petites randos et admirer le coucher de soleil
  • 10/09 départ au matin, 5h de route jusqu'à Canyonlands NP, où nous randonnons l'après-midi et le lendemain matin
  • 11/09 une fois nos balades au sein de Canyonlands NP terminées, nous allons dormir à Moab en faisant une halte au Dead Horse Point (charmant...), une grosse heure de route en tout
  • 12/09 la journée est consacrée à la visite d'Arches NP qui n'est qu'à une dizaine de minutes de Moab. Nous rentrons donc dormir au même endroit que la veille. C'est une journée sans faire de route, ouf !
  • 13/09 départ assez tôt pour Capitol Reef (2h30 de route) où nous faisons une halte, avant de repartir pour Bryce Canyon NP (2h30 à nouveau) où nous passons la nuit
  • 14/09 si Popo parvient à se lever à temps, nous admirons le lever de soleil sur Bryce Canyon, et nous y promenons toute la matinée avant de rallier Mount Carmel Junction, petite ville située juste à côté de Zion NP
  • 15/09 Promenades dans Zion, pique-nique et nouveau départ pour la ville du péché, l'extravagante Las Vegas ! Soirée "repos", un tour dans les casinos (en empêchant Popo de jouer au poker...), peut-être un spectacle et dodo dans un véritable hôtel (avec grasse matinée !!!)
  • 16/09 apparemment la ville est relativement moche de jour, on ne s'y attarde donc pas et on se lance courageusement dans la traversée de la Vallée de la Mort. Après 4h30 de désert brûlant (ça vend du rêve hein ?) on s'arrête dans une chambre d'hôtes (avec jacuzzi bien sûr) à Benton. Juste à côté se trouvent des sources chaudes, si nous avons le temps nous y feront un petit tour...
  • 17/09 rien à voir à Benton même donc on repart assez tôt vers le grand Yosemite National Park (2h de route) ! Nous y passerons près de 48h, il y a un paquet de choses à admirer
  • 19/09 on entame notre dernière étape : 4h de route jusqu'à San Francisco, où nous reprenons l'avions le 23/09 à midi pour rentrer à la maison


Ce parcours sera-t-il respecté ? Tomberons-nous en panne sèche au milieu de nulle part ? Mourrons-nous déshydratées comme des pruneaux dans la vallée de la mort ? Vous saurez tout ça (et bien plus encore !) en suivant nos aventures sur ce blog ! Vous pouvez vous abonner à notre "récit" pour être tenu au courant des nouveaux articles postés.

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C'est partiiiiiiiiiiii !

Les valises sont pleines à craquer, les visas sont en règle, on a plein de lecture pour l'avion... Y a plus qu'à ! Départ de Massy sous un ciel pluvieux, arrivée à CDG sans encombres et premier échec : on erre un moment dans le mauvais terminal. On s'en sort quand même à l'heure, le temps d'avaler un petit en-cas (une petite binouze avant de partir au pays du Coca) et on embarque.

Après une courte escale à Keflavik (juste le temps d'acheter des snacks de morue séchée !), nous repartons pour Los Angeles. Petite déception : pas de films à disposition dans l'avion... Pas grave, on écoule à peu près l'intégralité de nos bouquins au cours des 9h de vol ! Personne ne dort, on remonte le temps en suivant le Soleil, difficile de croire qu'il est 3h du matin avec un ciel si bleu.

A l'aéroport, la cérémonie des visas dure un temps infini (plus d'une heure d'attente alors que nous sommes déjà épuisées...), mais monsieur l'officier est très gentil et a une parfaite tête d'américain, alors tout va bien ^^ Nouvel échec cependant : nous partons pour le mauvais hôtel... On avait bien réservé au Hilton (ben quoi, avant le camping, faut bien que ça fasse un peu voyage de noces...), mais pas à celui de l'aéroport ! Allez, c'est reparti pour 35 minutes de taxi, avant de pouvoir ENFIN se doucher et s'effondrer dans un lit douillet.

Grâce à son hôtel grand luxe, BiBo-zombienette va pouvoir reposer ses yeux un peu fatigués par ce long voyage...
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Après une bonne nuit de sommeil (BiBo a récupéré ses yeux je vous rassure...), nous voila parties pour Universal Studios. Sur le chemin, on croise des p'tites bagnoles sympas...

Chevrolet et gonzesse. A côté de ça, Fast and Furious c'est du pipi de chat !

Bon, on est un peu pressées alors on visite l'essentiel : HARRY POTTEEEEEEER !!!!!! OK, on l'admets, en bonnes Potterheads on a pris nos billets uniquement pour ça (merci Estelle !). Et on n'est pas déçues :-D On se promène dans Pré-au-Lard, on prend le petit-dèj aux Trois Balais (mixés avec La Tête de sanglier), on achète des souvenirs en quantité ultra-raisonnable... Il faut juste aider BiBo à décider si oui ou non, elle est à Serpentard... (finalement, achat d'un cahier Gryffondor parce que quand même : il est ROUGE).

Par contre, leur Bièraubeurre est dégueulasse tant c'est sucré... Aaaah, l'Amérique...

Allez, un petit tour en balai volant grâce à une super attraction 4D et nous repartons pour de nouvelles aventures. Récupération de notre voiture de location (une Jeep, of course...), quelques courses, et nous entamons la route qui mène à Joshua Tree National Park. On est fières, on est trop bien au niveau timing, on va pouvoir arriver de jour pour notre première installation de la tente ! Enfin... ça, c'était sans compter les deux heures (DEUX HEURES !!!) d'embouteillages pour sortir de Los Angeles, qui étire sur des dizaines de kilomètres une espèce d'affreuse banlieue remplie de fast-foods et magasins en tout genre. Relax... On s'en sort en arrivant dans le désert, mais le temps de trouver un emplacement de camping dans le parc et il fait déjà nuit 😦

Ca y est , on est des vraies Ricaines !

Allez, c'est pas grave, on est des Castors Juniors, on a nos lampes frontales et on monte la super tente (merci cousine !!!) en moins de deux ! On regarde bien où on marche, le guide indique que l'endroit regorge de crotales, lézards venimeux et araignées géantes... Mais finalement, c'est à une attaque de gerbilles que nous devons faire face, ces dernières souhaitant clairement se servir dans notre sac à provisions ! Ni une ni deux, on s'enferme dans la tente pour grignoter nos salades, et on s'endort sous les étoiles... demain, rando au lever du soleil !

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Réveil à 5h30, l'aube s'annonce... C'est l'heure d'aller voir le lever du soleil sur les cactus ! Pauline ne rechigne pas à se lever avant 6h, l'air américain a du bon. De toute façon, si nous ne voulons pas cuire sur place, c'est la solution la plus raisonnable : en short et débardeur à 6h la température est déjà très confortable... Eh oui, c'est le désert ici ! Et même LES déserts, puisque le parc en contient deux (Mojave et Colorado).

Nous passons la matinée à nous promener, (beaucoup) en voiture et (un peu) à pied. Au menu : cactus divers et variés (dont le fameux Joshua Tree), faune sauvage (pas de pumas à notre grande déception mais un grooos lézard, un piaf un peu collant et un chipmunk craintif, sans oublier les abeilles tueuses), et magnifiques blocs granitiques qui émergent du gneiss (oui, on est parties pour 3 semaines de géologie intensive !).

Thristy bees et Joshua Tree
Jumbo rocks, paradis des grimpeurs et des serpents à sonnettes...

Allez, il est temps de reprendre la route, nous avons tout de même plus de 500km à parcourir pour rejoindre Flagstaff, notre étape pré-Grand Canyon. On passe un bout de temps sur la mythique Route 66, alors on en profite pour faire une belle photo de touristes !

Le long de la route, tout le monde a laissé des messages en cailloux... Du coup nous aussi on s'arrête, et on frôle l'insolation pour laisser le nôtre, parce qu'on en connaît deux qui adooooreraient cet endroit <3

Mamans vous aiment, les chouchous ! On revient presque bientôt !!!

Nous arrivons enfin à Flagstaff, au Monte Vista Hotel, célèbre pour avoir accueilli de nombreuses célébrités, et pour être toujours peuplé de fantômes. Apparemment, nous risquons de voir une vieille femme se balancer sur le rocking chair de notre chambre... En attendant, la chambre est super cool et confortable, et nous partons explorer la ville en quête d'une bière locale (plein de micro-brasseries ici) et d'un bon repas.

bouhhhhhhh...
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Après une nuit sans fantôme (BiBo avait tendu un piège à la vieille femme en laissant ses chaussettes sales sur le rocking-chair...), nous partons prendre le breakfast à Flagstaff. Copieux, comme à peu près tout ici, et très bon.

En route pour le Grand Canyon National Park à présent, où nous camperons ce soir. Comme nous arrivons en fin de matinée, cela nous laisse le temps de nous installer sous le soleil. Comme partout aux States, notre emplacement de camping est gigantesque, avec un barbecue et une table de jardin privatifs. Tout le monde a l'air de trouver ça normal, nous sommes un peu émerveillées...

Pique-nique, rapide passage au Visitor Center et première "activité" : un Ranger Talk sur la géologie, installées face au Grand Canyon. Passionnant ! Le bénévole qui anime le talk parle de l'âge de la Terre et des dinosaures, on n'entend aucun créationniste protester... dommage, ça aurait fait une super attraction 😀

Maintenant que nous voilà instruites, nous partons nous promener le long du South Rim Trail, moitié en navette et moitié à pied. BiBo surmonte bravement sa peur du vide (le sentier longe l'à-pic, un vrai bonheur...) alors que Popo s'extasie sur chaque arbre tordu qu'elle croise en oubliant presque les gros cailloux.

Magnifiques arbres, non ?

Intermède faune sauvage : nous croisons trois élans dont un jeune ! Ils ne sont pas farouches mais on évite tout de même de les approcher, "Do not feed or approach wild animals", qu'ils ont dit... Nous restons sur le sentier de promenade jusqu'au coucher du soleil, inutile de préciser que nous ne sommes pas les seules. Ceci dit, ce n'est pas franchement grandiose, la configuration du canyon et son orientation ne se prêtant pas à la formation d'un beau coucher de soleil.

Faune sauvage au Grand Canyon...

Retour en navette jusqu'au camping, il fait nuit, c'est l'heure de passer aux choses sérieuses : notre premier barbecue !!! On a du charbon, des allume-feu, du boeuf ricain (des rib eye, précisément), de quoi prendre l'apéro, et des marshmallows bien entendu 😀

Bon appétit les amis ! Notez la présence de légumes en haut à gauche.
Au top de la sexytude, toujours...

Sur ce, il doit être pas loin de 21h, soit laaaargement l'heure d'aller au lit selon nos nouveaux standards ! Demain, des émotions fortes sont prévues...

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Debout les marmottes ! C'est l'heure d'admirer le Grand Canyon du dessus ! Eh oui, comme vous avez été trèèès généreux pour ce voyage de noces, nous nous offrons un tour en hélico au dessus de la bête. On est un peu stressées, aucune de nous deux n'a jamais pris l'hélico... Mais finalement c'est hyper doux et stable, en plus nous sommes installées à l'avant d'où vue de dingo sur le canyon.

C'est assez magique, on réalise plus la taille du canyon qu'en étant simplement au bord. On passe en tout une cinquantaine de minutes dans l'hélico, dont une demi-heure à survoler le Grand Canyon.

Nous reprenons la route, dernier arrêt face au canyon à Desert View, un des plus beaux points de vue à notre sens. Et c'est parti pour quelques heures de voiture, en direction de Page et du lac Powell.

En chemin, les paysages sont pas trop mal...

Bon, on essaie de récupérer la clé de notre chambre avant de visiter Page, mais nous arrivons à la mauvaise heure. Il faut dire que c'est un tantinet compliqué : la Californie, où nous avons atterri, a 8h de décalage horaire avec la France. L'Arizona, où nous sommes à présent, en a 9. SAUF : à l'heure d'été, où l'on repasse à 8h (comme la Californie donc, suivez un peu). Oui MAIS, dans la réserve Navajo que nous traversons à présent, il n'y a pas d'heure d'été, pour rester à l'heure de l'Utah. Oui MAIS, Page n'est pas à l'heure de la réserve ! Vous êtes perdus ? Ca tombe bien, nous aussi... Du coup, on se dit qu'on fera le check-in plus tard et on part se baigner un peu.

La vie est vraiment très très dure pour nous...

Retour au motel, on parvient enfin à récupérer les clés, et là... surprise ! Ce qu'ils appellent "motel" est en fait une véritable maison avec canapé en cuir, cuisine équipée, deux chambres, baignoire... et bien sûr, l'éternel barbecue ! Ca tombe bien, ce soir nous cuisinons nos premiers burgers 😀 Succès mitigé, la cuisson de la viande au barbecue n'étant pas si simple... Par contre, les épis de maïs beurrés et dorés dans les flammes, c'est un petit bout de paradis bien gras et sucré...

Rooooh les pitits oignons incrustés dans le pain à burger...

Au dodo dans le King Size bed, c'est qu'on s'y ferait presque à toute cette démesure...

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OK, c'est maintenant que les choses sérieuses commencent. Jusque-là c'était sympa, il y a avait deux-trois trucs mignons, mais on n'avait pas envie de se mettre à genoux pour prier Mother Nature... Ce sera chose faite aujourd'hui, et à plusieurs reprises encore.

Première étape de la journée après une grasse matinée (jusqu'à 8h, soit facilement 2h30 de sommeil de plus que d'hab...) : Horseshoe Bend, un bras du Colorado formant un méandre autour d'une grosse formation rocheuse. Il faut une vingtaine de minutes de marche pour l'atteindre, sous un soleil de plomb (il est 9h, ça cogne !), et ça en vaut largement la peine... Un indice qui ne trompe pas : ça ne rend rien en photo ! Pour vous faire baver, on vous en poste tout de même une de photographe professionnel, qui a presque réussi à capturer la majesté du lieu. Manque sur la photos BiBo qui demande aux gens de ne pas trop s'approcher du bord...

Ca va hein, avec un grand angle tout le monde peut le faire...

Une fois qu'on s'en est mis plein les yeux, on reprend la route en direction de Lower Antelope Canyon, site sublime qui a inspiré tant de fonds d'écran windows ^^

Le site est situé sur la réserve Navajo (on change d'heure, pour ceux qui suivent !), et comme on est samedi il y a un sacré paquet de monde. On patiente une bonne demi-heure avant de partir en excursion (visite guidée obligatoire), puis de nouveau à l'netrée du canyon où tout le monde s'entasse. Pendant ce temps, notre guide nous parle un peu de la région. C'est une Navajo, mais "modernisée" comme elle dit : "j'ai un Iphone, des Nike, je comprends le Navajo mais je ne le parle pas". Apparemment, elle a un peu peur qu'on la prenne pour une sauvage qui vit sous terre... Les Native Americans ne sont pas encore très bien intégrés dans la société, tout cela a l'ai un peu compliqué.

Allez, c'est enfin l'heure d'entrer dans le canyon, et là... magie. C'est absolument fascinant, on descend une quinzaine de mètres pour se retrouver dans un étroit canyon creusé par les flash floods, ces grosses inondations hyper puissantes. Du coup, la plupart des parois sont taillées de façon circulaire, par les tourbillons qui se forment dès que le niveau monte. La guide nous explique qu'il y a quelques années, les escaliers en métal (plantés sur plusieurs dizaines de centimètres dans la roche) ont été arrachés par une inondation... Ca donne une vague idée de la puissance de l'eau dans ce défilé !

Ben en vrai, même que c'est mieux...

On en a pris plein les mirettes, un pique-nique et hop ! On the road again, again... Nous partons pour Canyonlands National Park, où nous espérons trouver une place de camping libre.

Sur le chemin, micro-détour par Monument Valley. Là encore, c'est sublime. Des pitons rocheux monumentaux, qui rougeoient dans le soleil de la fin d'après-midi... On s'extasie tous les kilomètres comme deux benêtes !

Là, c'est tout moche. En vrai, pardon d'insister mais c'est sublime...

L'arrivée dans Canyonlands ne nous fait pas redescendre sur terre, loin de là... BiBo a d'ailleurs décidé que c'était le plus bel endroit sur Terre. Popo, elle, a décidé d'y finir les vacances... On se trouve un petit primitive campground avant l'entrée du parc (ça veut dire qu'il n'y a pas de douche, mais on a quand même des toilettes sèches, une table et un barbecue, pas de panique...) et on pique-nique sous le ciel étoilé... Cette journée a vraiment été la plus belle du voyage !

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C'est la journée des fesses musclées ! Ca suffit les promenades en voiture, nous partons randonner dans la partie sud du parc, The Needles : 12km de marche sur des sentiers plus ou moins faciles, puisque la moitié de la rando consiste à escalader les cailloux... Heureusement qu'on est des filles super sportives, sinon on aurait peut-être un peu transpiré. Ceci étant, ce qui est bien aux Etats-Unis, c'est qu'il fait tellement chaud que ta peau reste quasiment sèche en transpirant... miam ! Ce qui est moins bien, c'est que si on ne boit pas ses 4L d'eau réglementaires, on finit par ressembler à un pruneau (ou plutôt un abricot sec en ce qui concerne Popo).

La vue depuis notre emplacement de camping...

Quoi qu'il en soit la rando est magnifique, la roche a été érodée en aiguilles ou gros champignons selon les endroits, les points de vue sont variés mais toujours aussi époustouflants. Gorgeous, diraient les Amerloques ! On n'avait pas emporté l'appareil, donc si vous voulez voir à quoi ça ressemble on vous conseille plutôt de prendre le prochain billet d'avion...

Après un pique-nique bien mérité nous rejoignons Moab, après un petit arrêt à Needles Overlook, un point de vue qui surplombe le parc (comme son nom l'indique pour les anglophones, je traduis des fois que Marion passe par là...).

Autre arrêt au Newspaper Rock, ou Tse'Hone pour les Navajos ("le rocher qui raconte des histoires"), un bout de falaise couvert de pétroglyphes, dont certains datent de la préhistoire.

A Moab on prend une bonne douche, nous sommes couvertes de poussière rouge de la tête aux pieds. Popo a d'ailleurs décidé de nous donner des noms indiens : Ronfle-avec-le-grizzly et Bouffe-laitue. Est-il nécessaire de préciser qui est qui ?

Ensuite un tour à la micro-brasserie locale (on change pas les bonnes habitudes...), hamburgers maison (mieux réussi que les précédents !) et dodo !

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Adieu fessier musclé, bonjour flasque postérieur !

Cet article est écrit le ventre plein de nachos, salsa verde, tortillas et autres black beans... Le resto mexicain de Moab il est bien bon, mais les portions sont définitivement américaines ! Sans compter que ce matin matin nous avons tenté le petit-déjeuner typique : Southwestern Eggs Benedict (œufs pochés, patates, toasts, sauce au gras) + pancakes au gingembre et beurre de pomme. Clairement, ce ne sont pas nos deux ou trois heures de marche dans Arches NP qui nous sauveront de l'obésité 😦

Arches est un parc tout petit (à peine 300km², petit joueur ! Canyonlands en faisait 1400...) mais très réputé pour ses arches naturelles.

Double Arch, qui ressemble selon BiBo à un avion au gros nez, vous apprécierez le mime...

Des morceaux s'en détachent de temps en temps (un bloc de 100 tonnes sous les yeux des touristes il y a une vingtaine d'années), jusqu'à former parfois de drôles de structures en équilibre, comme le bien nommé balanced rock.

Vraiment, t'es HYPRA relax quand tu te promènes là-dessous...

Le spectacle est sympa, mais après quelques courtes promenades (1h max, Popo la faible a des courbatures) on s'en lasse un peu. De plus, après cette semaine intense, il faut bien admettre que nous avons un petit coup de barre ! Nous décidons donc de rentrer nous prélasser dans le jacuzzi du "motel" (encore une maisonnette rien que pour nous, super jolie en plus). Sur le chemin du retour, bercée par Joe Dassin et la climatisation, Ronfle-avec-le-grizzli rend une petite visite à son animal totem... 😀

Douche, jacuzzi, petite virée shopping dans Moab, et resto mexicain sus-mentionné... Il est 20h40 heure locale... l'heure d'aller au lit le ventre en l'air !

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Après avoir fait une agréable grasse-matinée // essayé de tirer Popo du lit à de nombreuses reprises, nous partons prendre le petit déjeuner en ville. Nous n'apprenons pas de nos erreurs et commandons à nouveau chacune un breakfast : ça nous tiendra au corps jusqu'au milieu de l'après-midi...

Le camping fonctionne sur la base du "1er arrivé, 1er servi", et nous ne sommes pas à proprement parler les premières arrivées... Heureusement, l'habituelle chance de BiBo fonctionne et nous chopons peu ou prou le dernier emplacement disponible ! Il pleut toujours, nous montons la tente sous les gouttes. On rigole toujours, mais moins.

Par chance, le temps s'éclaircit suffisamment pour que nous partions en balade dans le canyon à proprement parler.

La vue est potable...

Le sentier de randonnée descend là-dedans... C'est sublime (encore !). Les 200 premiers mètres sont remplis d'asiatiques hurlants, vêtus de tenues improbables (au choix : tailleur de soirée, chaussures à paillettes, combinaison de ski... véridique !) et néanmoins fort sympathiques (sauf que nous on aime être PEINARDES). Après c'est plus tranquille, l'ambiance dans le canyon est surréelle. C'est un lieu sacré pour les Indiens Paiutes et l'on comprend facilement pourquoi.

D'en bas, c'est pas mal non plus ! 

Après cette joyeuse après midi, nous retrouvons avec bonheur nos amis Vent Furieux et Pluie Glaciale, qui souhaitent absolument passer la soirée avec nous ! Nous essayons de les semer en visitant une petite expo sur le parc, bien à l'abri au Visitor Center. Géologie, faune, flore, tribus indiennes, on est au point sur tout (mais il fait toujours pas beau en sortant....).

Nous décidons donc d'aller manger dans un resto pas loin conseillé par le routard : a priori tous les français du coin et quelques locaux ont eu la même idée puisqu'il faut attendre une demi heure pour pouvoir bouffer ! (enfer et damnation !). Heureusement, les plats étaient fort bons et encore plus copieux que d'habitude ce qui nous a permis d'emporter nos quelques restes (=de quoi se faire un repas entier pour le lendemain)... ^^

Ensuite on est rentrées au camping, il pleuvait et il faisait 1 degré Celsius.... Have a good night !!

On a eu froid mais on a survécu !!!!!! 
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Ce court article fait suite à une remarque de BiBo concernant les difficultés à trouver son chemin dans cette ville.

Je la cite, au bord du désespoir : "Non mais vraiment, vraiment, je comprend rien du tout à la façon dont ils ont fait les rues ici !!"

La fameuse ville aux rues toutes emberlificotées, à côté Paris c'est du point de croix. 

Donc résumons, il y a Main Street et Center Street qui se croisent au centre.

Au Sud, nous trouvons 100 South puis 200 South puis 300 South...

Au Nord, 100 North, puis 200 North

A l'Ouest, 100 West

A l'Est, 100 Est, puis 200 Est, puis 300 Est, puis 400 Est...


Bref, j'ai bien rigolé. ^^

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Ça sonne comme une titre de roman Harlequin, c'est la classe non ? Non, okay.

Zion National Park est semble-t-il la première destination de vacances des Américains. Deux remarques à ce sujet :

  • ils sont bizarres ces Amerloques, certes c'est beau mais bien moins fascinant que Canyonlands (je vous ai déjà parlé de Canyonlands ?!) ou Bryce
  • ils partent tous en vacances en même temps que nous ou quoi ???

En bref : le canyon de Zion est très beau mais il y a vraiment trop de monde, tellement que la navette est obligatoire et que les routes de promenade ont été bitumées pour être accessibles au plus grand nombre. Pas très "nature sauvage".

Ok, ok : c'est QUAND MÊME très beau ! 

Cessons d'être de mauvaise foi : si nous n'étions pas des mauviettes de la randonnée, nous aurions pu emprunter les vrais trails, probablement magnifiques et à l'écart de la foule. Mais que voulez-vous, nous sommes des feignasses râleuses ! Le parc est très bien fichu, la navette obligatoire en vrai c'est plutôt écolo, et il y a pleiiiin de panneaux explicatifs sur la faune et la flore. On a même trouvé un coin peinard pour une sieste au bord de la rivière... En bref : pas inoubliable, mais tant qu'à passer à côté il aurait été dommage de rater ce parc.

Nota Bene de Popo : Dans ce parc, Nuts l'écureuil a perdu 3 pounds suite aux interdictions de filer de la nourriture aux petites bébêtes sauvages. C'était marqué sur un grand panneau avec une photo genre weightwatcher avant/après de l'écureuil obèse puis svelte. Je l'ai pas pris en photo, je suis dégoutéééééée parce qu'il était trop mignon et que c'est teeeellement mon modèle pour après le voyage !!

(Oh ! Tiens, un cookie.....)

Lui a un peu dépassé sa réserve de points hebdomadaire...   
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(à nos nombreux fans : on ne vous avait pas oubliés, on n'avait pas de wifi... on va rattraper notre retard c'est promis !)

Zion c'est bien mignon mais il y a trop de monde pour nous. Du coup, de façon extrêmement cohérente, nous partons nous reposer un peu de cette agitation à... Las Vegas la Magnifique, la Fabuleuse, l'Extraordinaire, la Ville du Péché !

Là où même le Cirque du Soleil est pervers... 

A peine arrivées, nous nous mettons en jambes avec la visite du très sympa (et très fourni !) musée de la mafia, où nous faisons connaissance avec Al Capone et tous ses joyeux compères. Le musée détaille pas mal (et de façon ludique) la construction et le développement de la ville, ainsi que le fonctionnement (officiel et officieux) des casinos.

Il n'y a pas que le jeu à Vegas... 

D'anecdote en anecdote nous ne voyons pas le temps passer, et ressortons de là au bout de 4 heures ! Il est temps pour nous de prendre possession de notre chambre d'hôtel, et de nous préparer pour la soirée...

Nous commençons par galérer une bonne demi-heure avant de réussir à nous garer, ce n'est rien de dire qu'il y a de la circulation. On adorerait faire du tourisme, mais il se trouve qu'on a faim, la visite de la ville se trouve donc reléguée au second plan. Comme nous avons un spectacle au Mirage à 21H30, nous décidons d'aller au resto du casino... avant de réaliser qu'il y a DIX restos dans ce seul casino. Las Vegas est une ville démesurée, oui oui... Comme ça angoisse Pauline de devoir se décider pour UN type de nourriture nous choisissons le resto-buffet, qui lui permettra de faire plusieurs repas en une soirée (Fanny, si un jour tu vas à Vegas, même toi tu devrais y avoir suffisamment à manger...). Evidemment, l'alcool à volonté est compris dans le menu, comme une sorte de subtile incitation à la consommation afin que nous soyons soûles au moment d'atteindre les tables de jeu.

Jeu concours : devinez si cette assiette est celle de Pauline ou de BiBo... 

Nous ne tombons pas dans le piège de la picole (accessoirement, leur vin blanc est une horrible piquette), nous remplissons allègrement le bide, et nous dirigeons vers la salle de spectacle. Notre choix pour ce soir : Love (haaan le titre trop voyage de noces <3 !), un spectacle du Cirque du Soleil construit autour des chansons des Beatles. Nous avons des places ultra-trop-super-topissimes, on voit le visage des danseurs et acrobates et leurs gros muscles 😀 En une heure de spectacle, BiBo se trouve un amoureux et une amoureuse, "qui lui ont souri rien qu'à elle, si si c'est sûr !". Oui, c'est un peu moins "voyage de noces" comme esprit... -_-

Des étoiles plein les yeux, nous partons ENFIN vers de folles aventures. Ce qui se passe à Vegas reste à Vegas, mais sachez tout de même que nous avons croisé Dark VAdor et Spiderman en train de s'engueuler, qu'on nous a proposé un demi-millions de cartes pour clubs de strip-tease, que nous avons gagné près d'un dollar aux machines à sous, que nous étions bien trop pouilleuses pour seulement essayer de rentrer en boîte, et que Popo n'a PAS joué au poker (victoire !!!).

(((le dites pas mais c'est des machines où on joue qu'un cent à la fois, on est des petites joueuses...))) 

Nous partons nous coucher vers 2h30 après un passage sous le (faux) ciel bleu de Venise au Venetian casino. Il y a même des vrais canaux et gondoles... Ces gens sont fous.

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Le jour 12 est le jour de la galère, c'est un jour de transition ! Il faut dire qu'après nous être couchées vers 3h du matin à Vegas on avait un peu sommeil... Du coup grasse matinée, mini-promenade dans la ville de jour (ciel d'orage à Venise, il tombe même de la fausse pluie dans un grand bassin... kitchissime !), petit-déjeuner et... on the road again, agaiiiin !

Nous avons 5h30 de route en tout, dont 1h à travers la vallée de la mort. Nous nous attendions à faire exploser le moteur / mourir desséchées / autres joyeusetés... mais on nous a menti ! La clim tient parfaitement le coup et nous aussi, même pas drôle. On s'arrête à Zabriskie point, c'est joli mais moins grandiose que ce qu'on a pu voir jusque-là, il est probable que la lumière très crue de l'après-midi écrase un peu les couleurs. Mais bon : on l'a fait !

La fin du trajet est un peu compliquée, on trouve une station in extremis avant notre B&B, il devait nous rester deux ou trois litres... et le coin est peu fréquenté ! Arrivées là-bas tout est fermé, le propriétaire nous a laissé la clé et un petit mot gentil. Rien à manger dans le coin, pas le moindre supermarché... Heureusement qu'on a des réserves ! Chacune se bricole donc son repas de restes, à vous de deviner qui a mangé quoi :

  • repas 1 : des muffins à la confiture d'abricot
  • repas 2 : du thon et des petits pois à même les boîtes

Quoi qu'il en soit, chacune était enchantée de son festin ! Allez, au dodo, demain on part pour le Yosemite...

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Au matin, après un solide breakfast (omelette, patates et petit gâteau, aux States on ne plaisante pas avec le petit-déjeuner) et quelques câlins au chat de la maison (on ne se refait pas...), nous prenons la route assez tôt pour le Yosemite National Park.

Nous l'abordons par l'entrée Est, la moins fréquentée, qui traverse les prairies subalpines de la Sierra Nevada. La route est absolument magnifique, et nous arrivons en milieu de matinée au camping de Tuolumne Meadows. Coup de chance (comme toujours avec BiBo...), sur les 304 emplacements existants il en reste... deux ! Merci bien les gars, on va vous en prendre un 😀

On range sagement nos affaires odorantes (nourriture, affaires de toilettes...) dans les boîtes résistantes aux ours bruns ! 

Une fois installées (c'est la dernière fois que nous montons notre super tente, nous sommes un peu tristes) nous partons randonner en direction d'un des nombreux lacs du coin, Elizabeth Lake. Le début grimpe sévèrement, au milieu de la pinède, c'est caillouteux et poussiéreux, Popo commence à râler... mais hop ! comme par magie, nous arrivons au niveau de la prairie dans des dégradés de rouge et de jaune. Nous ne croisons à notre désespoir ni ours (consigne en cas d'attaque : "play dead", ou "faites le mort") ni puma (consigne en cas d'attaque : "fight back", ou "défendez-vous face au gros chat sauvage cinglé" !!!), par contre nous commençons à être sacrément balaises en termes de chipmunks et d'écureuils.

Ça change agréablement du désert toute cette verdure ! 

Le Routard annonçait 5h de marche aller-retour, nous arrivons au lac au bout d'une heure. Deux options s'offrent à nous :

  • Nous sommes beaucoup plus sportives que ce que nous croyions, on ne s'en est pas rendu compte mais on est montées en trottinant, tranquille Emile
  • Le Routard a fait une faute de frappe

Si nous n'avions pas si faim nous prendrions le temps d'y réfléchir... mais là, nous avons les superbes sandwiches achetés ce matin à la station-service, et il y a de gros cailloux très confortables au bord de l'eau.. à taaaaable !!!

Contentes / Joli / Faim ! 

Nous profitons un peu du paysage avant de redescendre. Du coup, même en ayant traîné avant de rentrer nous sommes en avance sur notre programme. Nous profitons du temps restant pour faire quelques courses, et surtout avancer un peu en direction de la Yosemite Valley (partie Ouest du parc), histoire de profiter de points de vue différents. Nous échouons sur la plage de Tenaya Lake (gigantesque et magnifique), où nous bouquinons tranquillement une petite heure : ça fait aussi du bien de se poser un peu !

Sur la route du retour au camping, nous croisons un coyote !!! Il est loin MAIS on en a vu un !!! Youhou !!! On croise également quelques daims, ils sont mignons mais ce serait tellement mieux s'ils étaient poursuivis par un ours... Enfin, on ne peut pas tout avoir.

Attaque ! Attaque !!! 

Dernier barbecue sur un micro feu de camp : BiBo prétend que l'intérêt c'est les braises, Popo préférerait y mettre toute la forêt et avoir des flaaaAAAaammes... mais comme chacun sait c'est BiBo qui décide ! Les braises sont top pour cuire notre poulet, en revanche on fait pitié à nos voisins américains avec notre mini-campfire. Tellement que l'un d'entre eux (dont le feu doit mesurer plus d'un mètre, il va sûrement y rôtir tout un troupeau...) nous demande si on veut un peu de son rab de bois ! Popo est morte de honte...

Après le repas, nous fonçons écouter le Ranger Talk du soir autour d'un (vrai) feu de camp. Le thème de ce soir est parfaitement approprié : The Gift of Fire (Le Présent/Don du Feu). Entre légendes indiennes, notions de paléo-anthropologie et réflexions autour du changement climatique, nous ne voyons pas le temps passer. Le Ranger est passionné et passionnant, avec beaucoup d'humour, ce qui ne gâche rien ! Il nous apprend même une chanson sur la façon de rôtir les marshmallows au feu de bois, accompagné de sa guitare :

I'm gonna build you a campfire (x3)

When you get cold and tired

Like people have always done

Don't let the fire eat your marshmallow (x3)

Gotta get it perfectly golden yellow

You want it perfectly done

But I like my marshmallow blackened

I light it in the fire for a second

It looks good don't you reckon ?

I like it overdone...

(Marion, je traduirai une autre fois mon lapin... En gros : on n'est pas censé faire cramer son marshmallow mais le rôtir précautionneusement... sauf que certains aiment justement le faire cramer un tout petit peu !)

C'est l'heure d'aller au lit, il fait super froid, et apparemment les bonnets Bryce Canyon marchent moins bien au Yosemite... le capitalisme n'a-t-il donc aucune limite ?!

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AGLAGLAAAAAAA !!!! Il a fait un froid polaire toute la nuit, BiBo qui n'a pas dormi lève tout le monde (... Popo, quoi) à 6h, on replie la tente en 4ème vitesse et on se réfugie dans la voiture avec le chauffage. Aaaah...

De toute façon il nous fallait partir tôt, car pour atteindre la seconde partie du parc (Yosemite Valley, à l'Ouest) nous avons plus d'une heure de route, et d'après tous les guides les parkings sont vite blindés. Ca nous ennuierait de devoir sortir du parc pour y re-rentrer par une navette...

Nous nous achetons des petites tartelettes trop bonnes pour le petit-déjeuner (noix de pécan et pommes...) et nous partons pour le premier point de vue, les Lower Yosemite Falls (chutes d'eau). Ce n'est pas trop loin et heureusement : quand nous arrivons, nous trouvons un bête rocher couvert de lichen... eh oui braves gens, c'est l'automne et la fonte des neiges a fini d'alimenter les cascades !

Pas grave, on est des dingos de la rando et on va se diriger vers une valeur (plus) sûre, à savoir un nouveau lac. Il s'agit de Mirror Lake, sublime étendue d'eau dans laquelle se reflète l'éternelle roche granitique. Ok, je romance un peu là.

Quoi qu'il en soit, après une heure de grimpette le résultat est le même : le lac est à sec, et les cailloux se reflètent beaucoup moins bien dans le sable sale...

ooooh le beau non-lac 

Marre de ces bêtises, puisque c'est comme ça nous partons pour Glacier Point. Il y a une quarantaine de km de route mais le point de vue est apparemment magnifique. On roule, on roule... et arrivées là-bas, le Ranger nous explique que pour accéder au parking il est nécessaire de faire 1h30 de queue ! Aaaaah bah oui mais bon ! Nous on va plutôt se rentrer, merci bien monsieur !

Cette énième mésaventure nous permet d'admettre une chose essentielle : il est temps de pre,dre la route pour San Francisco... A bientôt in Everybody's favorite city !

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Notre périple touche à sa fin, il ne nous reste que quelques jours à San Francisco avant de reprendre l'avion pour Paris. Pendant tout ce temps, nous sommes hébergés à Berkeley chez Laurent et Agnès, qui nous ont aménagé un coin tranquille dans leur salon. On a même un vrai matelas ! Et pas besoin de mettre un bonnet la nuit ! La vie est belle...

Nous avons décidé de profiter de ces quatre jours pour visiter la ville sans nous presser, et sans faire d'excursions dans les alentours. Du coup, notre première étape sera de rendre la voiture en centre-ville. Dit comme ça ça n'a l'air de rien, mais en réalité cela signifie qu'il faut CONDUIRE dans le centre-ville de San Francisco ! Comme à Los Angeles et Las Vegas, il y a des voitures partout, entre 4 et 6 voies (de chaque côté, hein !), mais ici en bonus les rues sont hyper en pente et il y a plein de travaux dont le GPS n'est pas au courant. Enfin, après quelques poussées d'adrénaline nous parvenons à déposer notre Jeep chérie, et partons en vadrouille.

Hauuuut, c'est haut ! 

1ère étape : Chinatown et ses dizaines de boutiques de bouchées vapeur, il est midi et on a faiiim ! Le problème, c'est que tout est écrit en chinois et que l'accueil n'est pas à proprement parler... accueillant justement. Après deux semaines entourées d'Américains qui nous demandent comment on va avec un immense sourire à chaque occasion, c'est surprenant. LE concept de l'hyper-hospitalité ne s'applique apparemment pas aux Sino-américains, en tout cas pas à ceux qui restent dans ce quartier. Pas grave, on choisit au hasard ("euuuuuh... one of these... and one of these... and two of these...") et on repart déguster nos provisions dans un petit parc local.

Nous tentons quelques incursions dans les épiceries chinoises, c'est dommage que rien ne soit traduit parce que certaines choses ont l'air sacrément bizarres... Grosses larves séchées ? On n'en saura pas plus, personne ne sourit ici alors on ne demande pas d'explications et on repart vers les parties plus touristiques. Là il y a de quoi faire, pour le meilleur comme pour le pire. On vous a surtout photographié le pire, avec cette collection de sacs à main "grandes occasions" entièrement en strass colorés. Faites votre choix, on a encore le temps de retourner vous en acheter...

Popo a une préférence pour le poney, on la comprend... 

Trêve de moqueries, c'est l'heure d'aller sur le port, admirer les lions de mer qui se prélassent au soleil. Nous empruntons pour nous y rendre un des fameux cable cars de San Francisco : un antique wagonnet de bois que le "conducteur" accroche à un filin d'acier (qui tourne en permanence à une dizaine de km/h dans la ville) lorsqu'il souhaite le faire avancer sur les rails. Pour s'arrêter rien de plus simple : on se décroche du filin, un coup de frein à main géant et hop ! Ce n'est pas un moyen de transport bien rapide, mais c'est plutôt joli et rigolo... et comme les rues sont vraiment très très pentues ça nous soulage de ne pas tout nous taper à pied !

La vie est très dure ici... 

Juste à côté du Pier 39 où se trouvent nos amis marins, nous jetons un coup d'oeil à l'intérieur du Musée Mécanique... excellente idée !!! C'est un grand hangar rempli de vieux jeux (flippers, jeux d'animation, divination...), tout est à 25 cents et nous y passons une éternité ! Fanny, je pense que ce serait ton endroit préféré dans cette ville...

Avant de rentrer à Berkeley nous faisons un détour par Lombard Street, la rue la plus tortueuse des Etats-Unis (facile, tout le reste est parfaitement droit et perpendiculaire...) : le tracé des virages a permis de ramener la pente de 27% à 16%... quand on vous dit que ça grimpe !

Pfiou, on n'en peut plus et on rentre se coucher à Berkeley... en s'y perdant "grâce" à la carte toute pourrie du Routard ! On a les jambes en compote !