Bienvenue à Zéalandia!

Du 25 avril au 19 mai 2019
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Après l’Australie, je poursuis mon tour du monde en Nouvelle-Zélande (2ème étape en Océanie). Depuis Sydney, j’arrive à Christchurch en seulement 3 heures un 25 avril, jour férié en Australie mais aussi en Nouvelle Zélande, commémorant l’ANZAC Day.

Le passage mémorable de la douane néo-zélandaise

Arrivée à l’aéroport, je me dirige donc vers les douanes. Et à nouveau, il s’agit de contrôles douaniers électroniques comme pour l’Australie ! Après avoir inséré son passeport dans un boîtier à lecture optique, on rentre dans un sas, où on est pris en photo, puis en ressort pour passer à l’étape suivante des contrôles douaniers de bio-sécurité, mais sans aucun tampon sur son passeport ! Quelle déception, moi qui espérais remplir mon tout nouveau passeport format « Business » de 42 pages avec les tampons de chaque pays visité pendant mon tour du monde !

Une fois passé le contrôle optique du passeport, me voilà face aux multiples agents de la bio-sécurité douanière. Au préalable, j’avais rempli le questionnaire remis dans l’avion, formulaire de « bio-sécurité » listant tous les aliments interdits à l’importation (aliments tel que le miel, fromages, charcuterie, fruits frais…etc), les médicaments et les précautions d’usage concernant tout équipement de plein air pouvant contenir des résidus nuisibles pour l’environnement. Les douanes néozélandaises ne plaisantent pas avec la préservation de leur patrimoine naturel : toute déclaration fausse est passible d’une amende de 400 dollars néo-zélandais (environ 230 euros). En fonction de vos réponses, vous êtes susceptibles de passer par pas moins de 3 bureaux de contrôles, incluant un énième passage au rayon X de vos bagages et un chien renifleur éventuellement. C’est ainsi qu’après avoir jeté mes deux pommes australiennes au premier bureau de douane, alors que j’étais sur le point de sortir de l’aéroport, le chien vient renifler mon bagage à main et je me retrouve à déballer l’intégralité de mon bagage à main bien chargé (quelques huit kilos) où les fruits avaient été rangés. Bref, on ne plaisante pas avec la protection de la nature en Nouvelle-Zélande.

Le Jardin Botanique aux couleurs d'automne

En cette belle après-midi d’automne australe (fin avril), je commence ma visite de la ville de Christchurch par la visite du Jardin Botanique, dans le centre de la ville et qui est délimité par la rivière Avon. Sur les grilles du Jardin Botanique sont toujours affichés des dessins, peintures, petits mots, photos et fleurs séchées déposés au lendemain de l’attentat du 15 mars 2019, contre deux mosquées qui a fait 51 morts.

Le jardin botanique date de 1863, lorsqu’un chêne anglais a été planté pour commémorer le mariage du Prince Albert avec la Princesse Alexandra du Danemark. Le jardin rassemble une très grande variété de plantes, de fleurs et d’arbres : cèdre, gingo billoba, érable, chênes, roseraies.

Jardin Botanique de Christchurch

La ville de Christchurch

Avec une population d’environ 350'000 habitants, Christchurch (en maori : Ōtautahi) est la deuxième plus grande ville de la Nouvelle-Zélande, la première de l'île du Sud et la capitale régionale de Canterbury. La ville fut nommée par la Canterbury Association, qui s'installa dans la région. Le nom de Christchurch fut choisi lors de la première réunion de l'association, le 27 mars 1848. Il fut suggéré par J. R. Godley, qui avait étudié à Christ Church College, à Oxford (Angleterre). Au début, certains l'appelèrent « Christ Church », mais dans le compte-rendu de la réunion décidant le nom on écrivit « Christchurch ». Son nom māori, Ōtautahi, est un raccourci de « Te Whenua o Potiki-Tautahi », qui honore le chef Ngāi Tahu Tautahi, qui était implanté à Port Levy sur l'Avon, là où est aujourd'hui situé le pont de Barbadoes Street.

Christchurch - Son tram et son bord de mer

En me promenant dans le centre-ville de Christchurch, j’observe l’importance de bâtiments récents et des travaux de construction et reconstruction en cours. En effet, le séisme du 22 février 2011, d’une magnitude de 6,3 et qui a fait près de 180 morts, a détruit une grande partie de la ville.

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Je quitte Christchurch pour commencer mon périple dans l’île du Sud, traverser d’est en ouest l’île puis remonter vers le nord. Première étape : le Mont Cook. Il faudra quelques 5 heures depuis Christchurch pour rejoindre le village de Mont Cook en bus Intercity. Le réseau de bus, qui fonctionne avec un système d’abonnement en nombre d’heures pour les usagers fréquents et touristes, est plutôt bien organisé en Nouvelle-Zélande. Il dessert en effet toutes les principales destinations touristiques et peut s’arrêter à plusieurs reprises sur un trajet à des endroits avec de très belles vues ou panoramas. Très souvent les chauffeurs de bus ont une double casquette : chauffeur et guide. Sur le trajet Christchurch- Mt Cook, notre chauffeur n’a pas cessé de parler du début jusqu’à la fin du trajet, pendant pas moins de 5 heures, à commencer par les consignes de sécurité du bus, les anecdotes du coin, la liste des arrêts, quelques récits historiques et faits généraux sur la Nouvelle Zélande.

Les lacs Tekapo et Pukaki

Sur la route pour arriver au village Mont Cook, on longe le lac Tekapo, puis le lac Pukaki au bout duquel se situe le village du Mont Cook. On s'arrête pour prendre quelques photos. La particularité de ses lacs est leur couleur bleu « glacier » captivante. Dans l’île du Sud, trois lacs présente cette particularité : Pukaki, Tekapo et Ohau. Tous trois ont été créés par l’action des glaciers, qui en creusant les vallées ont formé d’immenses barrages naturels.

Le lac Tekapo, d’approximativement 83 kilomètres carré se situe à plus de 700 mètres de hauteur (710m). Il est possible de réaliser plusieurs randonnées autour du lac.

Le lac est également utilisé pour la production d’électricité. L’île du Sud, grâce à ses barrages, produit plus de 55% de l’électricité consommée en Nouvelle-Zélande.

Lacs Tekapo et  Pukaki à mi-chemin entre Christchurch et Queenstown

Village de Mont Cook

Le village de Mont Cook se situe à 750 mètres d’altitude au cœur du parc national Aoraki/ Mont Cook, dans le Mackenzie District, région de Canterbury. Le village se trouve à 15 kilomètres du versant sud du Mont Cook ou Mont Aoraki (nom Maori), dans les Alpes du Sud. Avec ses 3'724 mètres d’altitude, il s’agit du plus haut sommet de Nouvelle Zélande, se situant au-dessus du glacier Tasman. Le sommet est gravi pour la première fois en 1894 par Tom Fyfe, George Graham et Jack Clarke.

A noter pour les fans du film Le Seigneur des Anneaux que l'Aoraki/mont Cook a été choisi pour représenter le mont Caradhras dans La Communauté de l'anneau, premier volet de la trilogie, dans l'adaptation cinématographique de Peter Jackson.

Entre le temps pluvieux et les sentiers endommagés par les dernières intempéries, tel que le sentier de la Hooker Valley, il a fallu se rabattre sur le sentier du point de vue Kea. Ce sentier est faisable en seulement deux heures et il se termine, avec une vue embuée et grisâtre vue la météo, sur le Mont Sefton, le Footstool, la vallée Hooker, le lac du Glacier Mueller et le Mont Aoraki/Cook.

Sur le chemin jusqu'au Kea Point par temps gris! 

Parmi les activités quand le temps est mauvais, on peut s’arrêter prendre un thé à l’Hermitage, hôtel-restaurant historique du village datant de 1913, visiter le Sir Edmund Hillary Alpine Center, ainsi que s’arrêter au Aoraki/ Mt Cook National Park Visitor Center permettant de découvrir la région à travers les expositions et DVDs.

Pour rappel, Edmund Percival Hillary est un alpiniste et explorateur néo-zélandais né le 20 juillet 1919 à Auckland où il est mort le 11 janvier 2008. Edmund Hillary et le sherpa Tensing Norgay sont les premiers hommes à avoir gravi l'Everest, le 29 mai 1953, lors d'une expédition britannique dirigée par le général de brigade John Hunt, anobli lui aussi pour cet exploit. Il fut longtemps le seul Néo-Zélandais à apparaître de son vivant sur un billet de banque.

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Sur la route pour atteindre Queenstown, on s'arrête notamment au Lindis Pass, qui se situe entre les villes de Cromwell et Omarama respectivement dans les districts du Central Otago et du North Otago, dans la région d'Otago. A l'arrêt du Lindis Pass, on trouve un grand magasin (très touristique) de fruits et légumes frais où il est possible de se ravitailler.

Arrêt au Lindis Pass  

Queenstown

La ville de Queenstown (en maori : Tāhuna) se situe dans la région Otago, au sud-ouest sur l'Île du Sud. La ville est construite autour d'une anse sur le lac Wakatipu. La ville est surtout connue des amateurs de sensations fortes (saut à l'élastique, rafting, hors-bord, parapente, parachute, etc.).

A noter, le Bungee jumping (saut à l'élastique) s'est développé au cours des années 1980-2000 par Alan John Hackett, un Néo-Zélandais qui s'est inspiré d'une activité traditionnelle du Vanuatu, où un rite initiatique, le gol, consiste à sauter de 25 mètres en se freinant à l'aide d'une liane nouée à la cheville. Ce sont en particulier les Saa, communauté mélanésienne vivant dans le sud de l'île de Pentecôte, qui pratiquent ce rituel.

Queenstown - Vues sur le lac Wakatipu 

Durant la saison hivernale, de nombreux skieurs viennent glisser sur les Remarkables, montagnes situées non loin de la ville.

Randonnée pour atteindre le Skyline Gondola

On part sur le sentier de randonnée « Skyline Road » qui permet d’atteindre en une heure environ le sommet « Gondola » d’où part un téléphérique pour rejoindre la ville en contrebas. De nombreuses activités sont disponibles au sommet : parapente, tyrolienne, course de voiture miniature, vélo tout terrain, Bungee jumpy. Le point de vue est magnifique sur le lac Wakatipu et permet d’embrasser la chaîne de montagnes environnantes. Puis on redescend par le sentier Tiki Trail pour arriver sur l’artère commerçante de Queenstown. On poursuit la balade vers le Jardin Botanique, en passant par la toute petite église historique de Saint Patrick et le très vieux cottage.

Vue panoramique depuis Skyline Gondola 
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Après la grande ville très touristique de Queenstown, je poursuis mon chemin vers Te Anau à mi-chemin entre Queenstwon et Millford Sound. Il s’agit un charmant village, très paisible d’environs 3'000 âmes, où il fait bon se détendre, se prélasser face au lac ou bien alors se lancer à l’assaut du Sentier Kepler pour les plus courageux (quelques 60 kilomètres à parcourir en 3/ 4 jours).

Bords du lac Te Anau

En ne restant qu’une seule journée, les bords du lac offrent une alternative agréable au sentier Képler, surtout par temps ensoleillé et permettent d’admirer la campagne néo-zéalandaise : ses prés peuplés de moutons, vaches, chevaux avec en arrière-plan une chaîne de montagnes.

Balade autour du lac de Te Anau 

Le mouton, introduit par les premiers colons européens est devenu l’un des emblèmes de la Nouvelle Zélande. L'élevage de moutons ne débute vraiment que dans les années 1850. Assez rapidement, l'industrie de la laine devient l'une des premières sources de revenus du pays. L'introduction du procédé de congélation en 1882 est un tournant majeur dans la construction de l'économie balbutiante du pays. Bien que le mouton mérinos, race d’origine espagnole, soit la vedette de la laine néo-zélandaise, le cheptel est principalement constitué de Romney. Cette race d'origine anglaise est plutôt rustique et capable de s'adapter au climat « compliqué » du pays. Le mouton Romney est connu tant pour la qualité de sa laine que pour le gout de sa viande. L'industrie du mouton connaît son apogée en 1972. À l'époque, on en dénombre 70 millions. Aujourd'hui le nombre de moutons est tombé à 28 millions (2016), soit à peine sept moutons par habitant. L'ensemble du mouton est utilisé. En plus de la laine et de la viande, la lanoline est utilisée dans les cosmétiques. Cette substance, sécrétée par les moutons, leur permet de rendre imperméable leur laine. Cet élément naturel est connu pour ses vertus hydratantes. Des crèmes ou produits pour cheveux sont réalisés à partir de la lanoline. Toutefois, il est fortement recommandé de prendre des produits bios. En effet, la lanoline étant produite par une glande, cette partie du mouton a tendance à stocker les résidus de pesticides.

Le lac de Te Anau délimite deux types de paysage : à l’est les paysages relativement plats et des étendues champêtres de la région du Southland et à l’ouest du lac, les montagnes boisées et sauvages du parc national Fiordland. Le parc national de Fiorland occupe le coin sud-ouest de l'île du Sud de la Nouvelle-Zélande. Il est le plus grand des quatorze parcs nationaux du pays avec une superficie de 12'500 km2, et fait partie de la région appelée Te Wāhipounamu, qui est sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Le lac Te Anau, deuxième plus grand lac de Nouvelle-Zélande, a été façonné par un immense glacier et possède plusieurs bras pénétrant à l’intérieur des montagnes boisées sur son rivage ouest. L’endroit le plus profond du lac est à 417 mètres, soit environ deux fois la profondeur du Loch Ness.

YHA Te Anau Lakefront, une auberge de jeunesse très confortable, très "cosy", où l’on peut se détendre dans le salon doté d’une magnifique baie vitrée face au lac (YHA Te Anau)

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Sur le chemin depuis Te Anau, le bus marque plusieurs arrêts touristiques : Eglinton Valley et au milieu la rivière Eglinton River, les lacs miroirs « Mirror Lakes », Gunn Lake, Monkey Creek. Puis, on arrive au fameux tunnel « The Homer », d’une longueur de 1.3 km, construit entre 1935-1953 et dont la particularité est de n’avoir qu’une voie. On ressort à presque 2'000 mètres d’altitude. Une fois passée le tunnel, la végétation est très dense et humide ; les fougères et mousses y sont très denses. Cette région est en effet l’une des plus humides de Nouvelle Zélande.

Sur la route entre Te Anau et Milford Sound- Mirror Lake 

La possibilité d'hébergement à Milford Sound est très limitée. Si l’on souhaite y séjourner plutôt que faire l’aller-retour dans la journée, mieux vaut réserver tôt son hébergement. Rester sur place permet de se balader dans les environs et d’admirer le crépuscule dans la baie, à marée basse.

Milford Sound - Au crépuscule et  marée basse

A noter, il existe plusieurs sentiers de randonnée depuis Milford Sound et notamment le Milford Track (sentier de 53,5 kilomètres) permettant de relier Te Anau.

Croisière dans les fjords de Milford Sound

La croisière dans les fjords constitue l’une des attractions incontournables de l’île du Sud. Des cars de touristes s’empressent d’y aller et font généralement l’aller-retour dans la journée depuis Queenstown (soit en une dizaine d’heures de voyage pour deux heures de croisière) ou de Te Anau, un peu plus proche. Milford Sound se trouve dans la région du Fiorland, dans la région administrative du Southland.

Il existe de nombreuses compagnies de croisière, ayant des bateaux de taille différente, certains pouvant accueillir jusqu’à 200 ou 300 personnes. L’itinéraire est sensiblement le même : une boucle partant du port de Milford Sound pour arriver jusqu’à la mer de Tasmanie, en longeant les chutes de Bowen de 162 mètres de hauteur, la montagne Mitre ("Mitre Peak") dont le sommet atteint 1'692 mètres et présente la particularité d’être l’une des rares montagnes au monde à surgir directement de la mer, le point Dale marquant l’entrée du fjord avec seulement 30 à 70 mètres de profondeurs alors que le reste du fjord peut atteindre jusqu’à 300 mètres de profondeur et les chutes Stirling l’une des chutes permanentes d’autant plus impressionnantes après les pluies, avec la possibilité d’apercevoir des phoques (Rock seal) si on est chanceux. Pendant la croisière, il est impressionnant de voir quelques minces filets de cascade s'évanouir dans les hauteurs des fjords sous l'effet des vents puissants. La visite de fjords est d'autant plus intéressante après des jours de pluies ou pendant, afin de profiter du spectacle des cascades abondantes.

Croisière dans les fjords de Milford Sound 

La légende maori raconte qu’un dieu, Tu Te Rakiwhanoa, creusa les fjords à l’aide de son puissant bâton (Ko) et qu'il réalisa son plus bel ouvrage à Milford Sound (Piopiotahi en langue maori).

J’ai réalisé une croisière avec la compagnie Mitre Peak, qui possède de plus petits bateaux, et pour lesquels il est possible d'acheter des billets à tarif réduit avec le site "bookme.nz", qui existe également pour l’Australie.

Dans cette région très humide, comme dans de nombreux endroits en Nouvelle Zélande, les fougères sont très prolifiques. A ce titre, la fougère argentée ("Silver fern" en anglais) est considérée comme un symbole national de la Nouvelle-Zélande. Le drapeau à la fougère argentée est d'ailleurs une des propositions de nouveau drapeau de la Nouvelle-Zélande, représentant en son centre une fougère argentée généralement de couleur blanche sur fond noir. Elle est utilisée comme emblème sur plusieurs symboles nationaux, tels que les armoiries de la Nouvelle-Zélande et la pièce d'un dollar néo-zélandais. Elle est également utilisée par un certain nombre d'équipes sportives néo-zélandaises, parmi lesquelles l'équipe de Nouvelle-Zélande de cricket, l'équipe de Nouvelle-Zélande de netball et l'équipe de Nouvelle-Zélande de rugby à XV plus connue sous le nom de All Blacks.

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Départ de Queenstown pour atteindre la région du Westland et ses célèbres glaciers de Nouvelle Zélande. On emprunte la State Highway 6, qui passe par Wanaka puis entre les deux grands lacs Wanaka et Hawea, longeant la rivière Mateka, puis on s'arrête à Thunder Creek Falls pour admirer la cascade et faire le changement de chauffeur, avant de rejoindre la côte ouest de l'île. On peut alors apercevoir la mer de Tasmanie et son littoral sauvage. Pour les cinéphiles, certaines scènes du film "La Leçon de piano" de Jane Campion furent tournés sur ce littoral.

Sur le chemin depuis  Wanaka jusqu'à Fox Glacier - Thunder Creek Falls

Fox Glacier

Si l’idée de départ était d’aller au glacier Franz Joseph, à priori plus grand que le glacier Fox, j’ai dû changer mes plans suite aux dernières intempéries de mars, qui ont détruit les principaux sentiers de randonnée et même le pont principal reliant Franz Joseph à Fox (Vidéo du pont emporté), pont reconstruit entre-temps. Des amas de roches, quelques 50 millions de mètre cube, ont été traînées par les pluies violentes. Les montagnes restent très instables. Donc changement de cap et direction Fox Glacier, qui s'avère légèrement moins touché et où un sentier de marche reste accessible, bien que légèrement détourné.

Le sentier jusqu'au point de vue du glacier passe au milieu d’une magnifique forêt luxuriante, où mousses et fougères recouvrent une grande partie de la forêt. Au départ du sentier goudronné, on peut observer des crevasses laissées par les dernières intempéries.

Balade sur le sentier menant au point de vue du Glacier Fox 

Lake Matheson ou Mirror lake

Une fois réalisé la balade pour apercevoir le glacier Fox, on enfourche nos vélos pour aller jusqu’au lac Matheson, dit lac « Mirroir » qui se trouve à quelques 6 kilomètres de la ville Fox Glacier. Le lac et ses reflets offre un point de vue magnifique sur les plus hauts sommets de Nouvelle Zélande : le Mont Cook/ Aoraki (3734 mètres) et le Mont Tasman/ Horakaou (3497 mètres).

Le lac Matheson tient son nom de Murdoch Matheson qui géra un élevage sur les rivages de la rivière Cook, ouvrit un petit commerce et une boucherie, à 15 kilomètres de la plage Gillespies pour fournir un minimum de service aux chercheurs d’or dans les années 1870.

Lake Matheson dit Lac Mirroir 

Le sentier autour du lac Matheson fait partie du parc national Westland Tai Poutini et Te Wahipunamou parc néo-zélandais du Sud-ouest, classé au patrimoine mondial.

De nombreux endroits en Nouvelle Zélande porte le nom de Cook (par exemple le sommet le plus haut de Nouvelle Zélande ou le détroit séparant les deux îles principales), faisant référence au navigateur, explorateur et cartographe britannique, James Cook. Il est né le 7 novembre 1728 à Marton (Middlesbrough) et mort le 14 février 1779 à Hawaï. Accédant au grade de capitaine de la Royal Navy, il fait trois voyages dans l’océan Pacifique à l’occasion desquels il est le premier Européen à débarquer sur la côte Est de l’Australie, en Nouvelle-Calédonie, aux îles Sandwich du Sud et à Hawaï. Il est également le premier navigateur à faire le tour de l'Antarctique et à cartographier Terre-Neuve et la Nouvelle-Zélande.

Le capitaine James Cook arriva le premier dans le détroit de Cook, lors de son premier tour du monde, à bord du navire « Endeavour ». Il entra dans le Queen Elizabeth Sound et arrima à Ship Cove le 16 janvier 1770. Il proclama le Sound et les territoires adjacents au nom de la couronne britannique, sous le règne du roi George III, avant de repartir le 6 février 1770 pour naviguer autour de la Nouvelle Zélande. Lors de son second voyage (1773/1774), il fut le capitaine du navire « Resolution », accompagné du bateau « Adventure » dirigé par le capitaine Furneaux. Lors de son troisième et dernier voyage (1777), Cook navigua à nouveau sur le navire « Resolution », cette fois accompagné du navire « Discovery ».

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Je pars donc de Fox Glacier pour rejoindre la ville de Nelson, capitale de la région du même nom, avec un changement de bus à Greymouth, pour un trajet d’une journée. Sur la route, le bus réalise un arrêt touristique au « Pancakes Rocks », dans le parc national de Paparoa. Les Pancake Rocks consistent en un karst formant un petit cap sur la côte occidentale de l'île du Sud. La roche calcaire d'une portion du littoral appelée Dolomite Point est érodée par les vagues et la corrosion par l'eau qui leur font prendre des aspects ruiniformes et a permis l'apparition de geysers maritimes. L'aspect quasi unique de Pancake Rocks tient aussi à la stratification fine de la roche qui, par érosion différentielle, prend l'aspect d'un empilement de blocs rocheux fins et horizontaux, d'où leur nom par analogie avec les pancakes.

 Pancakes Rocks

Visite du parc d'Abel Tasman

Je pars donc vers Kaiteriteri, qui se situe à quelques 60 kilomètres de Nelson, et qui constitue le point d’entrée principal du parc d’Abel Tasman. En effet, depuis Kaiteriteri partent des bateau-taxi, des croisières à la journée ainsi que des chemins de randonnée pour explorer le parc. Il existe plusieurs sentiers de randonnées : l' Abel Tasman Coast Track (sentier suivant les méandres de la côte) et l' Abel Tasman Inland Track parcourant l'intérieur du parc. Le parc national d’Abel Tasman se trouve dans la région Tasman et constitue le plus petit parc national de Nouvelle-Zélande.

La croisière d’une journée avec la compagnie Wilson Abel Tasman National Park permet d’avoir un aperçu du parc, en longeant la côte en bateau depuis Kaiteriteri jusqu’à Totaranui sur 11 kilomètres, puis en marchant le long du sentier de Glascows bay jusqu’à Anchorage Bay. En remontant la côte, on peut notamment apercevoir une colonie de phoques sur l’île Tonga.

Je conseillerai de visiter le parc en été ou tout début d’automne pour pouvoir profiter pleinement du parc et surtout pour pouvoir ainsi se baigner dans les eaux cristallines des plages et découvrir la côte en kayak.

Visite du parc d'Abel Tasman 

Mais qui était Abel Tasman? Abel Janszoon Tasman, navigateur et explorateur néerlandais du XVIIè siècle, est surtout connu pour ses voyages entre 1642 et 1644 au service de la Vereenigde Oost-Indische Compagnie, la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, en mission pour le compte d'Antonio van Diemen. Il fut le premier navigateur à découvrir en 1642 la Nouvelle-Zélande et la Tasmanie, à qui les Britanniques donnèrent le nom du navigateur. Il fut aussi le premier Européen connu à explorer les îles Fidji en 1643. Au cours de son premier voyage (1642-1643), Tasman navigua de Batavia (l'actuelle Jakarta) avec deux petits bateaux, le Heemskerck et le Zeehaen, d'abord vers l'île Maurice puis vers l'est. Il manqua ainsi l'Inde, qu'il cherchait à atteindre, mais découvrit l'île de Tasmanie. L’explorateur, né en 1603, est mort le 10 octobre 1659 dans la ville de Batavia (actuelle Djakarta, Indonésie).

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La traversée depuis Picton

Pour rejoindre l’île du nord par ferry depuis l’île du sud, le départ se fait depuis le port de la ville de Picton. Le trajet en ferry pout rallier Picton à Wellington se fait en à peine 3 heures. La traversée des Malbourough Sounds, puis du détroit de Cook distant de 32 kilomètres à son point le plus étroit, offre des paysages spectaculaires. Par temps clair, on peut apercevoir l’île du nord depuis la pointe nord de l’île du sud.

Traversée en Ferry depuis Picton pour rejoindre Wellington 

Wellington, capitale et ville culturelle

Wellington (Te Whanganui-a-Tara en maori) est la capitale de la Nouvelle-Zélande depuis 1865 et la deuxième ville la plus peuplée du pays avec ses 412'000 habitants. Elle est située à l'extrémité sud de l'île du Nord, dans la région de Wellington, au centre du pays. Cette situation en fait la capitale de pays la plus australe.

Les principales institutions financières néo-zélandaises sont réparties entre Wellington et Auckland, et certaines organisations ont des bureaux dans les deux villes. Wellington est en revanche le centre politique de la Nouvelle-Zélande, le siège du parlement, des ministères et des départements d'État. Son centre-ville dense est le foyer d'une scène artistique, d'une culture des cafés et d'une vie nocturne. Elle accueille également une industrie cinématographique d'échelle mondiale, ainsi qu'une scène théâtrale importante, Te Papa Tongarewa (le musée national), l'Orchestre symphonique de Nouvelle-Zélande et le Ballet national de Nouvelle-Zélande.

Baie de Wellington - Port de Wellington

Musée Te Papa

Il est communément dénommé Te Papa ou « Te Papa Tongarewa » traduit par « le lieu des trésors de cette terre ». Ce musée, gratuit, est organisé sur 6 étages et présente dans la majeure partie du musée une très belle collection permanente sur la culture Maori et l’histoire de la Nouvelle Zélande, ainsi qu’une collection temporaire au niveau 2. Au dernier niveau se trouve une terrasse offrant une très belle vue sur la baie de Wellington.

La collection permanente retrace le peuplement de la Nouvelle-Zélande au XIII ème siècle depuis la Polynésie française et les îles Cook, puis la colonisation par les Britanniques au XVIIIème siècle, les différentes vagues de migration en nouvelle- Zélande et bien évidemment la culture Maori. L'un des points forts de cette exposition est le Marae, lieu de réunion et emplacement sacré de rassemblement pour les activités sociales, religieuses et politiques. Il n'est malheureusement pas possible de prendre en photo cette maison sacrée afin de respecter les croyances maoris.

La collection temporaire « Gallipoli : The Scale of War », raconte l’histoire de la bataille de Gallipoli (connue également sous le nom bataille des Dardanelles) lors de la 1ère Guerre mondiale, à travers le destin de huit "kiwis" (surnoms donnés au néo-zélandais), qui vécurent ces événements extraordinaires. Les reconstitutions des tranchées et les personnages sont criant de vérité : sueur sur le front, larmes, expression de désolation.

Te Papa Museum (Peinture d'un Maori avec son Pounamu-  Scène de l'exposition temporaire) et dessin dun chef maori 

Quelques faits notoires sur l'histoire et la culture maori :

- Le traité de Waitangi (ou Te Tiriti o Waitangi en māori) fut signé le 6 février 1840 à Waitangi, dans la baie des Îles, entre les représentants de la couronne britannique et les chefs de la Confédération des Tribus unies de Nouvelle-Zélande ainsi que d'autres chefs tribaux māoris. Le traité fit formellement de la Nouvelle-Zélande une colonie britannique et peut être considéré comme l'acte de fondation de la Nouvelle-Zélande en tant que nation. Ce traité, et l'interprétation qui peut être faite des mots forgés dans sa version en maori, occupent encore une place importante dans la politique néo-zélandaise moderne et restent l'objet de vives controverses. La signature du traité est désormais commémorée sous la forme d'un jour férié du nom de Waitangi Day, le 6 février. Le premier Waitangi Day eut lieu en 1934 mais ne fut officiellement férié qu'à partir de 1970. Cette commémoration a souvent été l'occasion pour les Māori de manifester contre le gouvernement et fait l'objet d'une controverse récurrente. Le traité est court : il ne regroupe que trois articles. L'article premier reconnaît la souveraineté de la Couronne du Royaume-Uni sur la Nouvelle-Zélande; l'article deux garantit aux chefs signataires et à leurs tribus le maintien de leurs prérogatives et possessions immobilières, notamment leurs terres. Il accorde à la Couronne un droit de préemption sur les éventuelles terres que les Māori souhaiteraient vendre ; l'article trois garantit l'égalité des droits entre Māori et sujets britanniques.

- Le Pounamu (pierre verte ou jade de Nouvelle Zélande) est sculpté et utilisé comme outil, arme, ornements, symbole de pouvoir et d’influence. Il est dit que si l’on achète soi-même un pendentif en pounamou, cela porte malheur ; alors que s’il est offert, il s’avère être un porte-bonheur.

- Les tatouages font parties intégrantes de la société maori et constituent un signe distinctif de rang dans les communautés maoris. Par exemple, le Tā moko est le tatouage traditionnel permanent sur le visage chez les Māoris (de Nouvelle-Zélande et des îles Cook). Ils utilisaient à l'époque un instrument, constitué d'un bout de bois avec au bout un peigne en dent de requin, en écaille de tortue ou d'un os d'albatros. Pour tatouer on tapait ou on taillait avec l'instrument recouvert d'encre sur la peau. Des motifs sont alors dessinés sur la partie du corps. A noter le dessin d'un chef maori ayant un Ta Moto, réalisé en 1784 par Parkinson à la suite du premier voyage du capitaine James Cook en Nouvelle-Zélande.

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Je quitte donc Wellington pour aller découvrir les grands parcs de l’île du nord. Ayant prévu trois semaines pour faire un itinéraire sur les deux îles depuis Christchurch jusqu’à Auckland, la cadence pour faire la remontée est relativement soutenue. Je me limite donc pour l'île du nord à la visite du parc national Tongariro puis du parc Wai-o-Tapu dans les environs de Rotorua.

Le parc national de Tongariro s'étend sur une superficie d'environ 795,98 km2 et comporte de nombreux sites sacrés pour les Māori. Plusieurs sommets sont d'ailleurs désignés comme tapu, des lieux extrêmement sacrés aux yeux des Māori. On y retrouve trois des plus grands volcans de Nouvelle-Zélande : Mt Ruapehu à 2’797m, Mt Ngauruhoe à 2’287m (volcan le plus actif, la dernière de ces éruptions s’est produite le 4 juillet 1977) et le Mt Tongariro à 1’967m (la dernière activité sismique date du 6 août 2012, lorsqu’une brève éruption phréatique eut lieu). Ce parc offre de nombreuses possibilités de randonnée et notamment la très célèbre traversée de 17 kilomètres du parc, le « Tongariro Crossing », dans un spectaculaire terrain volcanique permettant d’observer des sources d’eau fraiche de montagne, des coulées de lave, un cratère actif, des éruptions de fumées, des lacs de couleur émeraude et le fameux Mt Tongariro.

Pour les cinéphiles, le mont Ngauruhoe a servi de lieux de tournage pour la Montagne du Destin dans la trilogie du Seigneur des Anneaux. Toutefois, le réalisateur n'a pas pu utiliser le sommet du volcan comme décor naturel pour certaines scènes car la montagne étant sacrée pour les Māori, ils ne l'ont pas autorisé à filmer le sommet en plans rapprochés.

La cascade « Tawhai Falls » et les Taranaki Falls

Par ce temps d’automne australe (en mai), la météo restait très instable. On m’annonce de fortes pluies et des vents forts pour les prochains jours (plus de 55 km/ heure). N’étant pas équipée pour le Tongariro Crossing dans ces conditions difficiles et restant à peine 48 heures sur place, je me suis rabattue sur une des nombreuses randonnées, plus courtes et plus faciles par mauvais temps : le sentier des cascades « Taranaki falls », en espérant pouvoir atteindre les Tama Lakes.

Au départ du National Park Village où je résidais, la navette nous emmène au Tongariro Visitor Center, dans le village de Whakapapa, point de départ de nombreuses randonnées. La navette marque un court arrêt pour descendre à la cascade « Tawhai Falls », cascade ayant servi de décors à l’une des scènes avec Golum, dans la Trilogie du Seigneur des anneaux. L’idée de départ était de poursuivre jusqu’aux lacs Tama (Lower et Upper), mais la météo se dégradant petit à petit, je fis demi-tour après avoir dépassé les Taranaki falls.

Tongariro National Park- Cascade Tawhai

Balade sur le sentier des Taranaki Falls

Sentier des Taranaki Falls 

A voir, à deux pas du Visitor Center se trouve l’imposant château de Tongariro, bâtiment historique datant de 1929.

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Direction Rotorua, site incontournable de l’île du Nord, qui présente une multitude d’activités et de points d’intérêts : phénomènes géothermiques et culture maori, sans parler de Hobbiton, lieu de tournage pour le village des hobbits qui se situe dans la banlieue de Rotorua. Il existe de nombreuses excursions au départ de Rotorua pour visiter le parc Wai-O-Tapu, Hobbiton, la possibilité de participer aux dîners-spectacle dans un des deux villages maoris (Tamaki ou Mitai) et admirer les geysers dans la région de Whakarewarewa.

La ville de Rotorua est une ville située sur la côte sud du lac du même nom, dans la région de Baie de l'Abondance, dans l'île du Nord. La ville compte près de 65 000 habitants. Le district de Rotorua est divisé entre les régions de Bay of Plenty (61,52 % de sa superficie), et du Waikato (38,48 %). La première chose qui frappe quand on arrive à Rotorua est cette odeur permanente d’œuf (souffre) qui s’étend dans toute la ville. A noter, tous les jeudis soirs, se tient le Night Market (Marché de nuit) dans le centre de Rotorua, où de nombreux stands de cuisine sont installés et des groupes de chanteurs jouent.

Vues du Lac Rotorua 

L'activité géothermique autour de Rotorua

Je m’embarque donc pour une excursion permettant de voir les « Mud pools » (piscines de boues bouillonantes), le geyser télécommandé « Lady Knox » et l’incroyable parc géothermique de « Wai-O-Tapu » aux couleurs électriques et fluorescentes, Wai-O-Tapu qui signifie "Eau sacré" en maori.

Les Mud pools ou bassin de boues hydrothermales_ Au cours du siècle dernier, il y avait de 2 à 3 mètres de profondeur de boue. Pas question de se faire un bain de boue ici, la température varie entre 60 et 80°C dans les bassins. Les boues acides sont composées principalement de sulfates. La zone géothermique de Wai-O-Tapu qui date de plusieurs milliers d’années, a été très impactée par l’éruption du Mont Tarawera, il y a quelques 650 ans.

Mud Pools 

Lady Knox Geyser_ Le Geyser doit son nom "Lady Knox" en référence à la deuxième fille du quinzième gouverneur de Nouvelle-Zélande. Le déclenchement du geyser « Lady Knox », fait très surprenant, ne se fait pas de façon naturelle. L’animatrice du « Disney » Geyser verse du savon tous les jours vers 10H30 pour déclencher le geyser, devant un amphithéâtre de touriste-spectateurs. Avant de déclencher le phénomène, l’animatrice raconte dans quelles conditions la découverte du déclenchement a été faite. Au début du XXème siècle, des prisonniers en charge de la déforestation, s’établirent dans les parages. Un jour de lessive, ils s’installèrent dans les environs de l’actuel geyser, et quelle ne fut pas leur surprise lorsqu’ils mirent du savon et retrouvèrent propulsés et éparpillés toute leur lessive.

Lady Knox Geyser 

Pour voir des geysers naturels, il faut visiter le parc Whakarewarewa, qui compte 65 geysers dont 7 actifs.

Parc Wai O Tapu_ Pour les novices en matière de tourisme en géothermie, il y a de quoi s’initier à Rotorua. En revanche, pour ce qui ont déjà visité des pays comme l’Islande ou Yellow Stone aux Etats-Unis, le parc peut paraitre décevant.

En tant que novice, j’ai été émerveillée par les manifestations spectaculaires des phénomènes géothermiques : marre de boues bouillonnantes, une dizaine de cratères béant, fumerolles épaisses et dispersées dans tout le parc, eaux des différents bassins offrant une palette de couleurs très étendue tel que le Champagne pool. La palette de couleurs est constituée de pourpre (oxyde de manganèse), rouge/marron (oxyde de fer), jaune (souffre), rose (Cinnabar ou Sulphide de Mercure), blanc (kaolin connu comme argile chinoise), vert jaunâtre (alkali chloride ou sulfure d’arsenic), orange (Antimony arsenic), etc…

Champagne Pool 
Cratères béant, bains bouillonnant, fumerolles, grotte recouverte de souffre et lacs aux couleurs étonnantes

Soirée dans un village Maori Mitai

Je termine la journée avec un dîner-spectacle au village Maori « Mitai ». Au programme : visite guidée dans la reconstitution du village maori avec une démonstration des hommes à bord de leur « waka » (canoe) sur la rivière, présentation des différents arts, chants et danses traditionnelles et notamment des accessoires comme les « pois » sortes de pompons blanc, démonstration du Haka (rituel des insulaires du Pacifique Sud pratiqué lors de conflits, de manifestation de protestation, de cérémonies ou de compétitions amicales pour impressionner les adversaires), balade dans la forêt pour observer les vers luisants et leur source d’eau naturelle « Fairy Spring », dîner à base de mouton et de poulet cuit dans le four traditionnel « Hangi » creusé dans le sol.

Soirée dans le village maori Mitai 
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Et voilà la dernière étape de mon voyage en Nouvelle- Zélande : Auckland! Il s'agit de la plus grande zone urbaine du pays, la ville la plus peuplée de Nouvelle-Zélande avec environ 1 500 000 habitants (soit plus d'un quart de la population du pays). On y trouve de très jolis parcs verdoyants, un grand nombre de restaurants et bars, et de nombreuses possibilités d'excursion dans les environs (notamment dégustation de vin dans un des vignobles et visite d'une ferme d'élevage de moutons).

Streets of Auckland 

Une des excursions possible consiste à aller visiter l'île de Rangitoto. On y accède en ferry depuis le port d’Auckland en une demi-heure environ. La traversée offre un joli point de vue sur Auckland et son port. L’île, qui constitue un des volcans les plus récents, est une réserve d'animaux, vierge de toute vermine. On peut y apercevoir de nombreux oiseaux.

Croisière en ferry d'Auckland pour l'île de Rangitoto- Balade sur l'île de Rangitoto 

Qu'est-ce que Zealandia?

La zone de Zealandia a une superficie de 4 900 000 km2, supérieure à celles de l'Afrique du Nord (Maroc, Algérie et Tunisie) et de la Libye rassemblées ou quasiment égale aux deux tiers de l'Australie. Cette zone longue et étroite, s'étend de la Nouvelle-Calédonie au nord jusqu'au-de là des îles sub-antarctiques au sud (entre 19° et 56° de latitude Sud). La partie émergée de Zealandia la plus vaste est la Nouvelle-Zélande, suivie de la Nouvelle-Calédonie. Zealandia est un lieu important pour la pêche côtière et contient le plus grand champ gazier de Nouvelle-Zélande, près de Taranaki. Des permis d'exploration pétrolière pour le Great South Basin ont été délivrés en 20077. Les ressources minérales du plateau comprennent du sable ferreux, des sulfures volcaniques et des gisements de nodules de ferromanganèse.

Carte de Zéalandia