A la découverte de Rapa Nui

Du 11 au 16 juin 2019
6 jours
1

Je quitte donc la Polynésie française, au départ de Papeete, avec le vol hebdomadaire pour l’île de Pâques à 4 heure du matin, qui poursuit ensuite son chemin vers le continent, jusqu'à Santiago de Chile. Quelques cinq heures de vol plus tard, quatre fuseaux horaires traversés, j’arrive à Hanga Roa, le chef-lieu et capitale de l'île de Pâques. Bien que restant toujours en Polynésie, je prends conscience que j’ai parcouru la moitié du globe et me sens déjà un pied sur le continent d’Amérique du Sud à devoir parler espagnol.

J’arrive sous la pluie. Avant de descendre de l’avion, j’enfile mon poncho toujours à porter de main, pour traverser le tarmac de cet aéroport de taille « micro-insulaire ». En jetant un coup d’œil aux prévisions météorologiques, je découvre que la météo sera ensoleillée deux jours, puis se dégradera à partir du deuxième jour, pour pleuvoir fortement. Alors que j’avais prévu 4 jours entiers pour avoir le temps de visiter tranquillement l’île, je réserve deux tours pour les deux jours de météo favorable avec l’agence de tourisme Rapa Nui, avec un très bon guide bilingue anglais-espagnol.

L'île de Pâques, en Rapa Nui (« la grande Rapa » en référence à Rapa Iti « la petite Rapa »), en espagnol Isla de Pascua, est une ile du Chili dans le sud-est de l’océan Pacifique, particulièrement connue pour ses statues monumentales, les Moaï, et son écriture océanienne unique, le Rongorongo. L’île de forme triangulaire, d'environ 24 kilomètres dans sa plus grande dimension, couvre 161,8 km2. La population était estimée à 6'370 habitants en 2015. Elle doit son nom à la découverte par le navigateur néerlandais Jacob Roggeveen, le jour de Pâques, le 6 avril 1722. Elle fut annexée par l’Espagne en 1770 sous le nom d'isla San Carlos, mais l'Espagne s'en désintéressa par la suite ; des Français s'y installèrent après 1864 et l'île devint une possession chilienne en 1888. En août 2018, la chambre des députés chilienne adopte le double nom de Rapa Nui - Isla de Pascua, mais le sénat chilien doit encore confirmer cette disposition.

Le centre-ville de Hanga Roa s’articule autour de la rue principale « Atamu Tekena », où se trouvent la majorité des restaurants, tours opérateurs, mini supermarché, boutique souvenirs. De charmants restaurants se trouvent en bord de mer également, vers les locaux de plongée et du petit port où l’on peut apercevoir des tortues vertes.

Ville d'Hanga Roa, son port, son église, ses rues fleuries, ses ruelles boueuses et le typique Ceviche (poisson cru) 

Pour ce qui est des spécialités locales, tous les plats à base de thon frais sont délicieux, et notamment le Ceviche (thon cru citronné mélangé à des oignons, tomates, poivrons), accompagné d’une bière locale, la Mahina ou Taina, et de Patates douces comme le Camote.

Tous les mardi, jeudi et samedi, ont lieu des représentations de danse au Ma’ara Nui du ballet Kari Kari de renommée internationale. Le spectacle est magnifique. Les danseurs, accompagnés de musiciens, sont très nombreux sur scène et vêtus de costumes « riquiqui ». On retrouve le style des danses et des musiques polynésiennes. En introduction du spectacle, une vidéo relate l’histoire du ballet Kari-Kari de l’île Rapa Nui. Je reste dubitative devant cet héritage, alors qu’au XVIIIème siècle, les habitants de Rapa Nui étaient réduits à une poignée d’une centaine d’habitants.

Spectacle du Ballet Kari Kari 

Chaque année, les habitants de l’île de Pâques, les Pascuans, font revivre leurs traditions au travers d’épreuves artisanales et sportives, du 30 janvier au 14 février lors de la fête de Tapati Rapa Nui. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ces festivités n’existent pas depuis des siècles mais depuis une quarantaine d’années. Pour autant, elles sont l’occasion chaque année de transmettre les coutumes et savoirs ancestraux des habitants de l’île.

Le troisième jour de mon séjour à Rapa Nui, la météo s’est dégradée très rapidement, comme prévu. La pluie n’arrête pas de tomber et parfois par trombes d’eau, accompagnée de vent. Les amis de l‘auberge de jeunesse, devant partir ce jour, se retrouvent bloqués sur l’île, tous les vols étant suspendus. En effet, la liaison quotidienne Santiago de Chile- Hanga Roa se retrouve coupée, le vol de Santiago ayant fait demi-tour après deux heures de vol aux vues de la météo qui ne s’arrangeait pas et avant d’atteindre le point de non-retour (où il n’est plus possible de faire demi-tour, car le plein de kérosène ne le permet pas). Avec une liaison aérienne coupée, une connexion wifi très très aléatoire, je prends pleinement conscience de la notion d’isolement insulaire !

Par mauvais temps, les activités se limitent à la visite du musée anthropologique Sebastian Englert de Hanga Roa ou alors à la visite de la brasserie (Mahina/ Taina). J’opte pour la première option, qui se trouve à la limite du village.

Nommé d'après le missionnaire d'origine bavaroise, le frère franciscain Sebastian Englert, le musée a été fondé en 1973 et se consacre à la conservation du patrimoine culturel Haumaka et Rapa Nui. Le musée abrite le seul moaï clairement identifié comme féminin. Ce moaï avec des traits féminins tels que des seins proéminents ou une vulve sculptée, est l’un des douze moaï femelles découverts sur l’île de Pâques. Le torse a été découvert par Thor Heyerdahl en 1956 à Anakena et se trouvait au musée Kon Tiki à Oslo jusqu’à ce que la tête soit retrouvée en 1988, date à laquelle il a été rendu, ce qui a permis d’exposer la sculpture complète.

La collection actuelle du musée comprend environ 15 000 objets, dont la plupart sont des outils lithiques tels que le toki (herminette) et la houe (couteau), ainsi que d’autres artefacts en os – aiguilles, ornements et mangai (crochets), coraux et bois. Cependant, dans le hall d’exposition permanent (construit grâce aux dons du Japon), on ne peut voir qu’un petit échantillon de cette collection. Outre les panneaux d’information détaillés qui retracent l’histoire de l’île de Pâques depuis sa formation géologique, l’une des pièces les plus remarquables de l’exposition est l’œil de Moai. Cet œil a été découvert lors de la restauration de l’Ahu Nau sur la plage d’Anakena, en 1978. Il est fait de corail blanc avec une pupille de scorie rouge. On sait que les yeux se plaçaient sur le moai alors qu’il se trouvait déjà sur son ahu, mais il y a encore des discussions sur s’ils étaient placés de manière permanente ou uniquement lors de cérémonies spéciales.

Exposition permanente du musée anthropologique à Hanga Roa (Oeil de Moaï, Moaï féminin, gravures)
2

L’île est parsemée de nombreux sites d’origine ou reconstitués, correspondant à différentes époques de l’île (période du culte des ancêtres avec l’édification des Moaï jusqu’en 1600 environ, puis la période du culte de l’homme oiseau Tangata Manu).

Le peuple Rapa Nui serait des descendants des polynésiens venus vers 1200 (à priori venu de l’archipel des Marquises ou Touamutu), alors que certains archéologues/historiens avancent l’hypothèse d’un peuplement par des peuples venus d’Amérique du Sud, comme les Incas. Toutefois la culture polynésienne bien encrée infirme cette hypothèse, ainsi que les tests ADN réalisés depuis. Une reconstitution, effectuée en 1999 à partir de Mangareva (îles des Tuamotu) sur des embarcations polynésiennes, a demandé 19 jours de navigation, preuve du courage de ces navigateurs venus de très loin! On peut noter la ressemblance des plus anciens Moaïs avec les tikis, statues que l’on peut voir dans les îles de Polynésie.

Le site de Vaihu est une reconstitution d’un village du temps de Rapa Nui. Il permet d’observer les types d’habitation (huttes pouvant contenir 7-8 personnes), les poulaillers cachés dans les murs de pierre afin de mettre les poules à l’abris des prédateurs humains souhaitant les voler et dont seul le propriétaire connaissait l’entrée, le système de potager avec des murets permettant de protéger du vent les cultures, le four typique polynésien dans le sol.

Le site d’Akahanga est l’un des sites où l’on peut observer des Moai renversés, mais aussi des grottes-lavatubes, qui étaient utilisées comme abris pour y vivre autrefois.

Visite de Vaihu (reconstitution d'un village) et Akahanga 
3

Rano Raraku est le site de la carrière des moaï, surnommée la "fabrique des Moaï". On dénombrerait quelques 887 géants sur l’île, taillés dans le tuf volcanique, d’un poids très élevé (entre 14 et 80 tonnes), d’une taille comprise entre 2,5 et 9 mètres. Ces statues ont été transportées à partir du volcan Rano Raraku. On peut toujours observer des moaïs couchés et inachevés dans la roche basaltique du volcan Rano Raraku. Achevés, ces monolithes possédaient des yeux blancs faits de corail blanc et des iris noirs en obsidienne ou rouges en tuf volcanique. Ils étaient tournés vers l’intérieur de l’île, à l’exception de l’ahu Akivi où ils regardent l’océan. Tous portaient une sorte de coiffe, le pukao, fait de tuf rouge, issu de la carrière de Puna Pau, et pouvant lui-même peser plusieurs tonnes.

La fabrique des Moai ou Rano Raraku 

Tongariki est le site où se dressent quinze Moai, dos à la mer. Le site est grandiose. Être face à ces quinze géants telluriques, se dressant tel un conseil de guerre mais aussi un conseil d’Anciens dans leur rôle de protection, est impressionnant. Je réalise être à l’autre bout du monde, en train d’admirer ce chef d’œuvre réalisé par les hommes d’une société développée des temps anciens. Lors du tsunami du 22 mai 1960 ayant une intensité de 9,5 sur l’échelle de Richter, tous les Moaï se sont retrouvés à terre. Grâce à l’aide d’une entreprise japonaise, ils ont retrouvé leur estrade.

Si la météo le permet, le spectacle du lever de soleil à Tongariki est à faire.

Site de Tongariki 

Cette île, appelée Ile de Pâques ou Rapa Nui, est l’île de tous les mystères. Comment l’île a-t-elle été peuplée ? Par les Polynésiens, par les peuples d’Amérique du Sud, voir même les Incas ? Cette question du peuplement, grâce aux tests ADN semble à peu près tranchée. Restent d’une part le mystère de la construction de ces statues géantes dont le poids moyen est de 13,78 tonnes et dont le poids maximum est de 80 tonnes, alors que les moyens semblaient vraiment limiter sur l’île, et d’autre part le mystère de ces statues renversées. En effet, lorsque les européens arrivèrent sur l’île au XVIIIème siècle, toutes les statues étaient renversées.

Sur la question de la construction, du transport et de l’édification :

Comment fabriquer des statues pesant en moyenne 14 tonnes et pouvant atteindre 80 tonnes, les transporter, les édifier sur des plateformes, et leur ajouter un chignon (Pukao) alors que les habitants de l’île ne disposaient d’aucun moyen technique moderne pour le faire ? La carrière de Rano Raraku montre bon nombre de moaï inachevés, qui sont autant d’exemples permettant d’avoir une idée de la façon dont les statues étaient excavées, d’autant que les outils sont encore là. Vraisemblablement, les tailleurs de pierre taillaient d’abord le bloc dans la masse du roc, sans détacher le dos de la paroi. Le bloc était dégrossi sur la face avant, puis suivait la sculpture des détails morphologiques (sauf les yeux, qui sont taillés lors de l'édification). Après quoi, le bloc était détaché de la paroi en taillant le dos de la statue. Le moaï, en position horizontale, glissait alors sur un traineau en forme de radeau roulant sur des pierres rondes jusqu’à un trou aux pieds du volcan, où il était dressé à l’aide de pierres accumulées (souvent encore là) et de leviers. Là, les pétroglyphes de son dos, peut-être conformes aux tatouages de l’ancêtre divinisé, étaient sculptés à leur tour, puis la statue recevait son pukao, coiffure de tuf rouge provenant de la carrière de Puna Pau.

Pour le transport, il y a plusieurs théories. L’une des théorie (Jo Anne Van Tilburg) repose sur l’utilisation de traineaux en bois attachés par des cordes et positionnés sur des rails à pirogue constitués de rondins de bois maintenus par des traverses. Cet essai a permis de montrer qu’entre 50 à 70 personnes tractant le traineau en synchronisation pouvaient déplacer un moaï de près de 12 tonnes, sur une distance de 14,5 km, en moins d’une semaine (à raison de 5 heures/jour, et de pas de 5 m). Une autre théorie (Terry Hunt et Carl Lipo, deux professeurs américains en anthropologie), repose sur les récits de la tradition orale selon lesquels, une fois détachés de la carrière et glissés au bas du volcan, les moaï auraient été dressés dans des trous à l’aide de perches, coiffés de leur pukau en tuf rouge, puis auraient « marché » jusqu’à leur ahu où ils auraient été installés puis « réveillés » c’est-à-dire pourvus de leurs « yeux » en corail. Leurs essais ont montré que c’est possible selon la « technique du frigo».

Sur la question des statues renversées, face contre terre :

A l’origine, les sculptures de géant ou Moaïs étaient réalisées dans le cadre du culte des ancêtres et constituaient un signe de prospérité et de puissance. 99% des statues représentaient des hommes. On peut admirer une des rares statues représentant une femme au musée anthropologique de Hanga Roa. Les Moaïs étaient déposées sur des plateformes sacrées, appelées « Ahu », et toutes ayant le dos à la mer, à l’exception de quelques rares statues à Ahu Akivi. Selon notre guide, le renversement des statues résulterait de la révolution menée par les peuples des différents clans, suite à l’épuisement progressif des ressources vivantes de l’île, dans un contexte de compétition entre les clans : à qui aurait le plus grand, le plus imposant moaï ! À la fin du XVIIème siècle, les Rapanuis auraient déboisé totalement l’île et enclenché la guerre qui fut suivie par la famine et le déclin culturel. Dans son livre "Collapse" publié en 2005, Jared Diamond décrit Rapa Nui comme «le meilleur exemple d’une société qui s’est autodétruite par la surexploitation de ses propres ressources. » (americanscientist.org). Une autre théorie propose l’explication suivante : jusqu’au XVII ème siècle l’extraction de ces effigies a cessé en raison du remplacement du culte des ancêtres par celui du dieu Make-Make et du Tanga manu , l'« homme-oiseau », aux XVIème  – XVII ème siècles.

4

La plage d’Anakena est la seule vraie plage naturelle de l’île de Pâques autorisée pour la baignade. Durant les week end, les Pascuans se rendent à la plage pour eux aussi profiter de ce site magnifique. Ici, comme la plupart des ahu, les cinq Moaï tournent le dos à l’océan, ils protègent ainsi le clan de leur mana (pouvoir/ puissance).

Plage d' Anakena et ses Moaï

Autour de la baie, on peut se balader et admirer notamment ces très jolies fleurs orange perchées dans les arbres : les Erythrina.

5

Tahai est un site face à la mer où se trouvent cinq Moai, site royal disposant d’un bassin privé, réservé à la lignée des dirigeants, par opposition au peuple qui devait resté à l’intérieur des terres. On y trouve également la tombe de l’archéologue William Molloy.

Ahu Akivi est l’unique site sur l’île où les Moai au nombre de sept sont face à la mer. Ils représentent les sept migrants polynésiens, venus peuplé l’île de Rapa Nui. Ils regardent en direction de la Polynésie française (les Marquises), leurs terres d’origine.

Puna Pau est le site de la « fabrique » de chignons, appelés « Pukao », dont la couleur du basalte rougeâtre est différente du corps des Moaï.

Site Tahai ( Moai aux yeux ouverts),  Ahu Akivi (Moia face à la mer) et Puna Pau (fabrique des chignons)

Les effets de la colonisation

La déportation vers le Pérou d’un grand nombre d’habitants matamua (dont les dirigeants de l’île) destinés aux travaux forcés sur les îles Chincha (exploitation du guano) fit chuter le nombre d’habitants à 900 en 1868. Quant à ceux qui purent revenir, les maladies qu’ils avaient contractées provoquèrent un nouveau recul démographique.

Un autre phénomène aux lourdes conséquences démographiques fut l’élevage intensif de moutons mis en place par les colons français, Jean-Baptiste Dutrou-Bornier et Pierre Mau, sur une partie de l’île. À la suite de conflits d’intérêts entre les colons et les missionnaires (également français) installés peu avant, 277 habitants émigrent en 1871 vers la Polynésie française, accompagnant les missionnaires qui quittaient l’île de Pâques. En outre, en raison de la surface de terre exploitée par ces élevages, l’expansion démographique des Rapa-Nui se trouva fortement affaiblie, et même empêchée dans tout le nord-est de l’île. En 1877, le nombre d’habitants était tombé à 111. Après cette date, la population se mit à augmenter progressivement ; en 1888, année de l’annexion de l’île par le Chili, 178 habitants furent recensés.

6

Le volcan Rano Kau, d'un diamètre de 1.500 m, abrite un lac et propose, depuis le bord du cratère, un panorama absolument splendide. Le cratère du volcan éteint Rano Kau est partiellement recouvert de roseaux de totora flottants. Au sommet du Rano Kau, à l'endroit où la falaise et le mur du cratère intérieur convergent, se trouve l'ancien village rituel d'Orongo dédié au culte de l'homme-oiseau Tangata Manu. Ce culte a pris la suite de celui des Moaï au XVIIe siècle (1680 environ) jusqu'à l'arrivée des missionnaires catholiques en 1864. Chaque année, au printemps, les participants du village dévalaient la façade de 300 mètres et nageaient jusqu’à l'îlot de Moto Nui afin d’y récupérer un œuf de sterne fuligineuse, alors appelé Manatura (Sterna fuscata). Le premier arrivé devenait alors l’homme-oiseau pour l’année et acquérait un statut prestigieux dans la communauté. Au bord du cratère se trouve un ensemble de rochers gravés de nombreux pétroglyphes d’hommes-oiseaux pourvus de longs becs et de mains saisissant des œufs.

Cratère du volcan Rano Kau, Orongo Village et ilôt de Moto Nui

L’îlot de Moto Nui, situé à environ deux kilomètres du village d’Orongo, est le plus grand des trois îlots satellites de Rapa Nui, maintenant réserve ornithologique.

• • •

Cette étape marque la fin de mon aventure en Polynésie. En effet, la Polynésie définit un triangle dont les pointes sont : Hawai au sommet, la Nouvelle-Zélande dans l'angle Ouest et l’ïle de Pâques dans l'angle Est. Elle englobe 20 entités territoriales :

· sept États souverains : Îles Cook, Nouvelle-Zélande, Kiribati, Niue, Samoa, Tonga et Tuvalu;

· treize territoires dépendants : Hawaii, Samoa américaines (États-Unis), Johnston, Baker, Howland, Jarvis, Palmyra (regroupées sous le vocable îles mineures éloignées des États-Unis) ; Polynésie française, Wallis-et-Futuna (France) ; îles Chatham, Tokelau (Nouvelle-Zélande) ; îles Pitcairn (Royaume-Uni) ; île de Pâques (Chili).

Près de 90 % de la surface de ces entités est constituée d'eaux territoriales, les terres émergés représentant seulement 10 %. A titre de comparaison, la Polynésie française, avec ses 4'167 km2, s’étend sur la même superficie que l’Europe couvrant le triangle France, Bulgarie et le sud de la Suède.