Gros break dans le blog car nous n'avons pas vraiment eu de Wifi sur les 2 dernières semaines en Inde, et nous sommes ensuite partis en trek au Népal avant de pouvoir rattraper le retard ! Mais on va essayer de faire ça maintenant !
Il y a environ un mois désormais (!) nous étions à Varanasi, capitale spirituelle de l’Inde et apparemment l'une des plus anciennes villes du monde, créée au 7e siècle avant JC.
La ville est organisée autour du Gange, et l'accès à la rivière se fait via l'un des 88 ghats qui la bordent. Pour faire simple, un ghat, ce sont des escaliers de pierre qui descendent de la ville jusqu'au bord de l'eau, et qui sont utilisés majoritairement pour se baigner (l'eau du Gange étant sacrée), effectuer les cérémonies quotidiennes (puja), laver son linge ou encore faire faire trempette à son troupeau de boeufs.
On ne dirait pas, mais les photos sont prises en pleine journée, et par temps ensoleillé Le manque de visibilité lorsqu'on est au bord de l'eau nous a vraiment étonnés, surtout après avoir vu différentes photos touristiques de la ville, où l'on ne retrouvait pas la même ambiance. On voit à peine les bâtiments qui sont 200m plus loin, à cause d'un brouillard atmosphérique jaunâtre, que nous avons initialement pris pour de la pollution, mais qui pourrait en fait être un mélange de poussière en suspension, d'humidité et de pollution ? A confirmer mais cela se voit clairement sur les photos ci-dessus. Ce brouillard a finalement quasiment disparu pour notre dernier jour, suite à une légère pluie survenue pendant la nuit.
L'une des attractions principales de la ville est la puja, cérémonie effectuée plusieurs fois par jours (la principale ayant lieu le soir après le coucher du soleil), où des prêtres bénissent l'eau du Gange, à grand renforts de chants, tambours, encens, et autres chandeliers enflammés.
Il paraît qu'il n'y a pas de plus beau cadeau pour un hindouiste que celui de mourir à Varanasi, car cela le libère des cycles de réincarnations, et évite qu'il soit réincarné dans une caste inférieure, ou pire, en tant qu'animal, ce qui serait quand même la grosse lose surtout quand on voit comment les Indiens traitent leurs animaux ! On croise donc dans la ville un grand nombre de personnes agées, ascètes, qui dorment dans la rue et sont venues tout simplement pour finir leur vie dans cette ville sacrée.
Les rues de Varanasi Cela fait qu'à toute heure de la journée et de la nuit, on peut croiser dans la vieille ville, outre les gens dormant dans la rue et des vaches (beaucoup de vaches), d'autres gens transportant les corps des défunts du jour sur des brancards en bambou, vers l'un des deux ghats dédiés à la crémation des corps au bord du Gange (la rivière étant sacrée, les corps y sont immergés préalablement à leur incinération). Pas de photos de tout cela bien sûr, juste cette photo de loin d'un des bûchers de crémation. Il y a un crématorium fermé avec les cheminées, et pour les plus pauvres, des bûchers à côté à ciel ouvert, on y croise parfois des familles en train de se recueillir pendant que le corps du défunt est en train d'être calciné. On vous passe les détails.
Burning Ghat Si Varanasi est aujourd'hui une ville Hindouiste, Bénarès (son ancien nom) était une ville sainte pour les Bouddhistes. C’est ici que Bouddha fit son premier sermon après avoir trouvé l’illumination à Sarnath, à quelques kilomètres de Varanasi. Nous y avons été pour éclaircir l'affaire, mais malheureusement il n'était pas présent ce jour-là.