En cette année 2020 pas comme les autres, entre restrictions et "codes couleurs" vert, orange ou rouge régis par les Affaires Etrangères des pays européens, celà semble plutôt difficile de povoir s'échapper quelques jours. Pourtant, si on se montre assez adulte pour prendre tours les précautions requises, si on ne part pas pour se mêler à des grappes de fêtards idiots, moi je dis que voyager est encore possible. Respecter les bonnes distances et mettre un masque de quelques grammes n'a rien d'insurmontable. C'était peu avant la déferlante de la "deuxième vague"...
Bref, je suis parti 4 jours sur l'archipel des Canaries (où j'avais déjà posé mon sac en 2015), sur l'île de La Gomera plus exactement. Alors je vous offre une bouffée d'air frais maritime, mélangée à l'odeur des figuiers de Barbarie.
J'ai pris un vol pour Tenerife, durée +/- 4 heures. Quelques formalités à l'arrivée: contrôle d'un QR code reçu par sms dans le cadre du contrôle sanitaire et prise de température. Pas de souci me concernant. De Tenerife-Sur, court trajet en bus jusque Los Cristianos d'où démarre un ferry inter-îles de Naviera Armas, lequel ferry me conduira sur l'île de la Gomera, ma destination. Comme j'arrive tard, on attaquera la visite demain matin.
On voit que mister Covid a laissé sa trace: la fréquentation touristique des Canaries a sérieusement chuté. Déjà sur la côte sud de Tenerife, réputée très (trop?) festive, Los Cristianos tournait au ralenti. "Un mal pour un bien", me disait la serveuse du petit bar où j'étais en attendant le bateau, en m'expliquant que les insulaires respirent un peu de ne plus voir débouler des hordes de britanniques ou d'allemands bourrés... On peut comprendre.
Bon alors, elle se situe où, La Gomera? Facile: c'est la petite île ronde, comme tracée au compas, à une trentaine de km à l'ouest de Tenerife. Petit paradis des randonnneurs, elle fait plutôt partie de l'anti-tourisme de masse. Comme ses soeurs, elle a une origine volcanique, mais en altitude, le climat plus humide l’a recouverte de forêts luxuriantes. Et il y a aussi un nombre incroyable de palmiers. Heureusement aussi, il n'y a pas de ces horribles bananeraies sous serres plastiques comme on voit entre autres sur Gran Canaria.Sa capitale, c'est San Sebastian de la Gomera, vraiment à taille humaine: en 2km on en est déjà sorti! Jolie petite cité, avec son église blanche et ses maisons colorées qui dégringolent des escarpements rocheux qui l'entourent. Peu de circulation, les gosses jouent sur la Plaza de la Constitución, près du parc où se trouve la vieille Torre del Conde.
San Sebastian de la Gomera.