Voyage en Amérique Centrale, entre Jungle, mers et montagnes
Du 9 au 31 mars 2024
23 jours
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8
mars

Voici un petit compte-rendu de notre voyage au Panama.

Après avoir consulté des blogs, regardé des guides de voyage (Petit Futé - bof ; Lonely Planet - très bien mais pas mis à jour récemment), nous avons découvert ToutPanama. Un site plein de conseils, d'adresses, de descriptifs des différentes régions et activités à y faire...

En plus du site, il y a le blog et la possibilité d'envoyer ses questions. C'est comme cela que nous avons établi notre planning et organisé notre voyage. Ils sont très réactifs et complets dans les réponses. En fait, c'est le complément idéal du Lonely Planet, avec les infos qui alors sont à jour.

Pratiquement, on a pris les billets d'avion six mois avant le départ; en évitant une escale aux Etats-Unis qui peut vous faire rater une correspondance si il y a trop de monde à l'immigration... (expérience vécue). Pour les hôtels, on a utilisé Booking et aussi contacté directement certains hôtels trouvés sur ToutPanama (il y a des réductions). Pour la voiture.... ToutPanama 😉. Enfin, pour les excursions, on a fait un peu de tout (j'y reviendrai pendant le compte-rendu complet).

Concernant notre parcours, nous avons planifié nos vacances sur trois semaines. La première semaine a été faite sans voiture; on a loué la voiture pour aller de Panam City à Bocas del Toro (voir le parcours). En résumé:

  • Arrivée à Panama-City (2 nuits); Immersion Embera dans le Darien (5 nuits).
  • 3 nuits à El Valle
  • 3 nuits à Boca Chica (Province de Chiriqui - côte Pacifique)
  • 3 nuits à Boquete (Province de Chiriqui - montagne)
  • 4 nuits à Bocas del Toro (Isla Carenero)
  • Retour à Panama-City (par avion) + 1 jour en ville et retour en Belgique
9
mars

Panama City est notre première étape.

Après un long vol (11h de trajet), nous avons atterri en début de soirée (6h de décalage horaire). Pour le coup, on est passé de 5 à 35 degrés !!!

Notre hôtel était dans le quartier El Cangrejo. Pour s'y rendre, nous avons pris le métro. C'est très facile, bien indiqué et pas cher. Par contre c'est un peu long (une petite heure).. et froid (la clim dans les rames est assez forte). Premier contact avec les panaméens: ils sont très sympas et serviables, n'hésitant pas à nous guider. Après notre check in à l’hôtel, on a fait un petit tour dans le quartier histoire de ne pas s’endormir à 20h. Ambiance sympa, avec quelques bars et restaurants aux alentours.

Le lendemain matin, nous avons assisté au briefing de ToutPanama. L'occasion de discuter de choses pratiques (genre transport, visites, bon plans, carte téléphonique...). Un moment très convivial et informatif que je recommande vivement. Même en ayant préparé notre voyage, il reste plein de questions et avoir un retour et des conseils par des personnes qui vient sur place, c'est inestimable.

Ensuite, nous avons sillonné le Casco Viejo. Magnifique. On a flâné, on s’est posé et avons profité de l’ambiance.

Le Casco Viejo 

Ensuite , on a longé la côte où a eu une belle perspective avec la nouvelle ville en fond d’image.

Vue sur la ville; Vue depuis le rooftop de l'hôtel 

On a terminé par le marché au poisson où nous avons dégusté des ceviche (plat mariné dans du du jus de citron et des oignons) de poisson et poulpe. Copieux, pas cher et et délicieux. A faire absolument!

On a terminé par un verre sur le toit de l’hôtel où nous avons eu un joli coucher de soleil.

11
mars

Notre étape suivante sera dans le Darien pour une immersion chez les Emberas, un peuple indigène qui vit dans la partie Est du Panama, à la frontière de la Colombie.

L'excursion était proposée par ToutPanama. On était très impatients de vivre cette expérience. Sur le Web, il y a quelques retours très enthousiastes. ToutPanama donne toutes les informations nécessaires: équipement à prévoir, budget, transports....

Première étape: Route vers La Palma…

Réveil très tôt le matin car nous avons rendez-vous à la gare routière pour notre trajet vers la province du Darien. Nous n'étions pas seuls à faire cette immersion: on a voyagé avec Sandrine, du réseau ToutPanama, le réseau solidaire avec lequel on a organisé notre voyage. Deux autres personnes nous accompagnent: Simon, un québécois vidéaste et Marie, une française en vacances ainsi que notre accompagnateur du village Embera, Solarte.

On a démarré à 8h dans un autocar d’allure kitsch avec de jolis rideaux roses! Il a du servir en Inde où un truc du style… On a roulé pendant près de 6h! La route est pas mal sauf sur 1/3 au milieu qui est vraiment, vraiment en mauvais état. Du coup on a roulé moins vite qu’attendu. Mais on a profité des paysages de jungle et petits villages. Arrivés a Meteti, on a pris un taxi collectif haut en couleurs et on a fini par le bateau pour arriver à La Palma.

Les transports en commun ! 

La Palma est une petite bourgade située une colline, le long de la mer. C’est petit et charmant. On loge dans une petite pension au ras de l’eau et où les vagues vont nous bercer. On a fait le tour du village avec notre petit groupe. Les enfants étaient amusés de nous voir. Les maisons sont sommaires mais très colorées et les gens sont souriants.

Après un joli coucher de soleil sur les hauteurs, on a repris le bateau (dans le noir) pour aller jusqu’à un petit bar où le maire nous a accueilli. Une bière plus tard, retour à La Palma pour déguster un poisson frit dans une petit gargote au coin de la rue. A près de 22h...dodo: le lendemain on doit se lever tôt pour attraper la marée.

Vues sur La Palma 
12
mars

Darien jour 1: arrivée au village Embera.

Après un réveil très tôt (5h du matin), un bon café au troquet du coin et nous embarquons dans une Lancha (bateau taxi)... en gros une grande pirogue à moteur.

Café et lever de soleil 

On a quitté la rivière et puis on est rentré dans l’océan Pacifique en suivant les côtes. Il y a des pêcheurs et des frégates qui volent autour. Une belle lumière de lever de soleil nous a accompagné. Après quasi 2h30 de navigation, on est rentré dans la mangrove et remonté une rivière jusqu’au village. Déjà les images et sensations sont magnifiques.

Arrivée au village 

Quelques Emberas nous ont accueilli. Dépaysement total. Les maisons sont des cabanes en bois sur pilotis. Si les maisons sont assez isolées les unes des autres, elle ne sont pas fermées. On s’y habitue vite. Nous avons logé chez Rutilio, le frère de Solarte, celui qui nous a accompagné depuis Panama City. Jolie famille, accueil jovial. On s'est vite senti à l'aise.

Notre logement

Le confort est sommaire mais suffisant. Les sanitaires sont communs mais équipés (toilettes, douche et évier). L’eau vient de la rivière. Propre mais pas d’option « eau chaude ». Vu la chaleur, ce n'est pas un problème. Après s'être installé, Rutilio nous a montré le village. Il y a école, église et même un terrain de basket ! On s’arrête à l’école pour donner les fournitures scolaires que nous avons apportées pour les enfants. Il y a deux classes et une trentaine d’enfants jusque 12 ans.

Ensuite, après le repas, on est parti explorer les alentours avec Rutilio. Ils nous a parlé des arbres, des plantes, des ressources qu’ils ont à disposition pour se nourrir, se soigner. Très intéressant et instructif. Ils utilisent la forêt mais sans excès car ils savent qu’ils en ont besoin à long terme.

Premiers pas dans la jungle environnante 

Le soir (18h). Douche et repas font du bien. On fait plus ample connaissance avec nos compagnons de voyage. Sandrine, donc, est du réseau ToutPanama et connaît le pays comme sa poche (évidemment!!!). Marie est voyageuse solitaire et parcours le pays en sac à dos. Simon est vidéaste et est au Panama pour un mois et demi afin de faire son reportage. Il ne rate aucune occasion de filmer. C’est assez impressionnant et amusant. C’est dans une bonne humeur que nous avons terminé cette première journée.


Jour 2.

La nuit a été bonne. Il y a les bruits de la jungle mais sans plus. La moustiquaire nous préserve aussi des petits insectes volants. Après un petit déjeuner à base de banane plantain et fruits, Rutilio nous a emmèné dans la forêt pour une grande balade. Explications sur la flore et les oiseaux. On en a vu quelques uns. Il fait chaud! Et moite! Ses chiens nous ont accompagné tout le trajet, apparaissant et disparaissant de ci de là. Amusant mais pas top pour l’observation de la faune. On a terminé par un site où se trouvait l’ancien village. Seul vestige, une pierre évasée où les villageois recueillaient le jus des plantes afin de boire ou se soigner.

Balade avec Rutilio 

L’après midi on est reparti dans une autre zone pour trouver des paresseux et des crocodiles. Belle balade mais choux blanc pour les bestioles 😦. Pas de quoi ruiner la bonne ambiance du groupe.

La journée s’est achevée dans la bonne humeur malgré une visite: un scorpion sur le mur des toilettes ainsi qu’un petit serpent nous ont rappelé qu’on est en pleine jungle!!! Frayeur et fous rires tout de même.

Les voisins…. 

Jour 3: trajet vers Sambu par la mangrove.

Journée en pirogue. On a pas mal marché dans la mangrove pour pouvoir embarquer car la marée est basse. Ça permet de voir une autre partie de la forêt, en aval du village. Les racines des arbres qui se tortillent donnent un spectacle étonnant! On est remonté la rivière principale à la recherche du crocodile. Il fait plus agréable le long de l’eau que dans la chaleur moite de la forêt. Beaucoup d’oiseaux, quelques pêcheurs… et deux (petits) crocodiles. Gagné!!!

Trajet vers Sambu via la mangrove  

Sambu est le plus gros village aux alentours. Ils y a quelques magasins et même une ancienne piste d’atterrissage pour petits avions. Outre faire quelques emplettes, on a acheté un gâteau pour Brenilda, la fille de Rutilio, qui a 17 ans aujourd’hui.

Sambu, pause Cerveza et petit  magasin 

Après ce shopping, une averse tropicale (la seule qu’on aura sur ce séjour dans le Darien) nous a contraint à nous réfugier dans un petit bistro où une bonne bière fraîche était plus que bienvenue. Il se fait tard et on doit rentrer car Simon a demandé aux villageois si c’était possible de faire une danse traditionnelle.

Danses Emberas 

Nous sommes invités à danser avec les jeunes filles, les hommes faisant la musique. Bon, on fait du mieux qu’on a pu… et on est vraiment pas frais (les pauvres). On termine par une présentation de l’artisanat local: il y a de très belles choses et cela permet de faire vivre la communauté. Petit conseil: achetez!!! les prix ici sont bien moins élevés qu'en ville ou à l'aéroport 😉. Et ça fait vivre la communauté.

Finalement, nous voilà enfin douchés et plus frais. Après le repas, voilà le gâteau pour Brenilda. La famille et quelques amis sont venus. Très chouette et émouvant (c’est notre dernier soir). On a terminé par l’échange des machettes! A Sambu, Simon et moi avons proposé à Rutilio et Solarte de leur acheter une machette neuve et de repartir avec leur authentique vieille machette. Un bon moment et un chouette souvenir.

Gateau et machettes 

Voilà, c’est la fin de la soirée. On se dit adieu. Il y a de l’émotion. On termine de boucler nos sacs car on part tôt demain.


Jour 4: départ et route vers Panama City.

Réveil tôt pour attraper la Lancha et la marée. À nouveau de jolis paysages de mangrove avant de basculer dans l’océan et remonter le long de la côte.

Vue sur La Palma, à droite: réparation de moteur en cours! 

Le moteur a des ratés et on finit par s’arrêter en pleine mer. Pas de problème, le type bidouille le moteur et ça repart plus ou moins. Deux arrêts moteur plus tard, un deuxième bateau arrive et on transfère tout ce petit monde dans le second bateau. Personne n’est tombé à la mer! Quelques dauphins nous tournent autour, comme pour dire au revoir. Génial!

Transfert de bateau et ça repart… 

Courte pause à La Palma pour débarquer deux passagers (bé oui, c’est ça les transports en commun) et faire le plein. Alors pour le coup c’est énorme : comme c’est marée basse, le « pompiste » semble être au premier étage d’un bâtiment. Simplement un tuyau pendouille. Un peu d’essence au dessus et la gravité fait le reste. Il faut payer dans un petit seau au bout d’une corde. Dingue!

Arrêt au stand à La Palma!

Après le bateau, taxi vers Meteti où on prend le bus vers la capitale.

Au final, on a vécu une expérience très riche et extrêmement dépaysante au milieu d’une communauté qui tente de survivre dans un monde où le commerce et le profit (du bois, les concernant) sont rois. Des gens comme Sandrine et Simon permettent de diffuser et expliquer cela tout en aidant les communautés indigènes à exister. Personnellement j’étais curieux et je ne m’attendais à rien de spécifique. Et bien pour une aventure, c’était une aventure !!!

16
mars

Après notre voyage du retour un peu épique , on a eu une journée un peu plus calme. On a récupéré nos bagages laissés en consigne à l’hôtel, puis la voiture de location et nous voilà partis. On a une voiture type petit SUV, largement suffisant. Avec le recul, un SUV est vraiment mieux qu'une petite voiture car les routes peuvent être en mauvais état comme on le verra plus tard dans le voyage.

J’avoue qu’au vu du premier contact avec le style de conduite local, j’appréhendais un peu le trafic panaméen. On a pas été déçus. Le style de conduite est plutôt sportif et il faut ouvrir l'oeil. Bref, tout ceci intégré, il n’y a plus qu’à faire gaffe aux nid de poules et cratères et hop, en route!!!

Premier stop: la pointe d’Amador. En fait une chaussée qui relie des petites îles au sud de la ville et qui permet d’avoir une très belle vue sur la ville Ancienne/Moderne. Très sympa avec au bout, sur les îles, des petits port de plaisance ou les pélicans plongent pour pêcher.

Vue sur la ville, au fond 

Ensuite direction le canal et les écluses de Miraflores. Je ne vais pas raconter toute l’histoire ni le fonctionnement des écluses. En gros, le canal de Panama s’articule sur un énorme lac intérieur, relié par des écluses coté Caraïbes et Pacifiques. Les bateau rentrent dans le canal en montant vers le lac par les écluses et puis redescendent de l’autre côté. Le truc est que ces bateaux sont gigantesques. Ils sont guidés par des petites locomotives qui assurent le bon positionnement du bateau dans l’écluse. Amusant!

Et voilà le travail! 

Ensuite, route vers notre prochaine étape: El Valle de Anton. Petite vile à 3h de route de Panama City. On a du se farcir les bouchons et tous ces zinzins de la route qui dépassent même par la voie d’arrêt d’urgence.

Autre fait amusant: quand il y a des bouchons, des types avec des caddies, slaloment entre les voitures pour ventre nourriture et boissons. Tranquille!!!!

Nous sommes arrivés juste pour le coucher du soleil à notre hôtel « The Golden Frog Inn». On a une chouette petite chambre avec terrasse et hamac. Un restaurant sympa et un personnel aux petits soins. On recommande. Les deux prochains jours on va randonner dans le coin. Les paysages on l’air magnifiques.

Jolie vue et bon repas!!! 
17
mars

El Valle de Anton est une petite ville pittoresque, nichée dans le cratère d’un immense volcan (éteint 😜) et entourée de forêts verdoyantes et de pics déchiquetés. Un paradis pour randonner! La ville est pas trop grande et offre toute les facilités: marchés, magasins, bars et restaurants. Le choix ne manque pas.

Le premier jour nous avons fait une des balades très appréciées: la India Dormida. Elle tient son nom du fait que si on regarde la crête, on dirait une indienne endormie (Sur la photo: elle semble sur le dos, avec le bras qui tombe sur le côté - la zone plus claire). Vous l’avez?

Au programme, une boucle de 7,7km avec un joli dénivelé de 300m. On démarre par une jungle luxuriante avec quelques cascades, d’énormes pierres avec des dessins historiques de la population indigène. La balade est agréable car on est à couvert. Des chant d’oiseaux nous accompagnent. Arrivés sur la crête, changement d’ambiance : énormes rafales de vent et seule de l’herbe couvre le sol. Il a fallu s’accrocher à sa casquette ! La vue était magnifique. On a suivi la crête et après une descente assez raide, on est retourné vers le village en passant par un petit marché local. 4h de balade quand même.

Très chouette randonnée mais assez crevante.

L’après-midi , on s’est un peu reposé à l’hôtel et on a fait l’ascension du Cerro Carre Iguana, situé au sud de la ville. Montée très sèche pour le coup sur une route en pierre pas très agréable. Par contre, arrivés au dessus, Waouw! Quelle vue. On s’émerveille et puis on constate que, en face sur le Cerro Gaital (le pic le plus haut), une énorme masse nuageuse est en train d’arriver. Le vent déjà soutenu semble se renforcer. On est donc retournés d’un bon pas. Au final on ne s’est pas fait doucher!

Jolie balade et jolie vue 

Deuxième jour.

Une des randonnées incontournables est le Cerro Gaital. C’est le sommet le plus élevé qui culmine à 1173m. Il y a une boucle de 16km mais vu nos jambes, on a fait une boucle raisonnable de 6.3km.

Le Cerro Gaital (à gauche, dans le nuage) vu de la India Dormida. 

Le Cerro Gaital est la plupart du temps dans les nuages, du coup on s’attendait à de la jungle et de l’humidité… et on a pas été déçus!

Jungle humide 

Le sentier était très agréable avec cette nature luxuriante et des oiseaux qui chantonnent de partout. Arrivés au sommet, on a eu de la chance: petite éclaircie, juste avant une averse bien drue!!! Belle balade mais 4h de marche tout de même.

Petite éclaircie et vue sur la vallée  

L’après-midi on est allé au sentiers des « arboles cuadrados », une curiosité où les troncs de certains arbres sont carrés. En fait ils sont un peu plats et pas ronds.. bof. Le sentier permettait aussi de voir la grenouille dorée, une espèce en voie de disparition. Et bien on a rien vu!

Arbre « carré » - il faut nous croire! 

Voilà. Une très belle étape. La suite? On va faire route vers Boca Chica sur la côte Pacifique.

19
mars

Journée dite de transition.

On a quitté El Valle ce matin et avons fait route vers l’océan Pacifique.

On a fait un petit détour par la Pintada, où un artisan réputé, Reinaldo Quiroz, confectionne des chapeaux typiquement Panaméens. Je ne parle pas du classique « Panama » qui est fabriqué … en Équateur (allez comprendre…) mais bien du « Pintado », le véritable chapeau national panaméen, tissé à la main.

Petite boutique toute simple et personnage très intéressant. Tout est naturel, y compris les colorants. Les différents motifs requièrent plus ou moins de temps. Le chapeau qu’Anne-Sophie a choisi se réalise en 6 jours!

Chez Reynaldo Quiroz 

Après, petit passage par le centre qui offre une jolie église ainsi qu’un petit parc.

On étrenne son beau chapeau à La Pintada 😊


Pour le reste, 4h de route sans histoire avec au milieu une pause-déjeuner dans une « Fonda», un petit restau typique panaméen où on a un plat du jour pour pas cher!

Et voilà, nous sommes arrivés à Boca Chica. Notre hôtel est le "Seagull Cove", réservé via ToutPanama. On va faire des jaloux: on a un petit bungalow avec vue sur la baie. C’est juste magnifique. L'hôtel a un restaurant de très bonne qualité avec un super service. Idéal car la route d'accès est plutôt défoncée.

Vue magnifique et bon repas

Le soir, on s'est posés en terrasse, a la nuit tombée, le concert commence: oiseaux qui piaillent d’un côté, singes hurleurs d’un autre et enfin les insectes type gros criquets ou sauterelles qui font un bruit presque mécanique... ubn petit bout de paradis.

19
mars

Petit retour après deux jours de repos sur la côte Pacifique.

On loge dans un petit hôtel mais avec une vue exceptionnelle. Le côtes sont assez abruptes et les hôtels sont haut perchés. Ce qui permet à certains hôtels de placer leur logements en escalier. D’où la vue 😊.

Le mercredi, on est allé voir le patelin, Boca Chica. Juste deux rues parallèles qui mènent vers le port. Quelques bars et restaurants et c’est tout.

Oui, c’est bien un écureuil grillé sur la première photo! 

L’après-midi, petit tour en kayak pour explorer les alentours. C’est bon d’être sur l’eau quand il fait chaud. Ça donne aussi un autre point de vue sur la baie.

Exploration des îles alentours !

Côté nourriture, c’est poisson frais du jour! On se régale 😜.

Le jeudi, on a effectué une excursion en bateau dans le golfe de Chiriqui. Par chance, on avait le bateau pour nous tout seuls! Le golfe de Chiriqui englobe des dizaines d’îles donc beaucoup sont toujours inexplorées certaines se trouvent dans un parc marin et c’est la que nous sommes allés, principalement à Isla Gámez et Isla Bolaños. Snorkelling et baignades dans l’eau (chaude!) du Pacifique - un régal! Forcément énormément de poissons, quelques bancs de coraux et des tortues! On a eu la chance de nager à côté de l’une d’entre elles. Magique !!! Malheureusement pas d’appareil amphibie pour partager cela.

paysages juste paradisiaques

Au final, une très belle étape loin de la foule. Un hôtel super avec toutes les facilités.

22
mars

Nous avons passé le week-end suivant à Boquete.

Boquete n'est pas trop loin, à peine deux heures de route. Le trajet était sans histoire, si ce n’est des contrôles de police réguliers. Je n’en ai pas parlé mais si le Panama est si sûr, c’est en partie grâce à cette présence policière constante, sur les routes et dans les agglomérations.

Arrivée donc à Boquete vers midi. Boquete est a 1000m d’altitude. Inutile de dire qu’après les 35 degrés qu’on a eu à Boca Chica, on respire enfin. Boquete se situe à côté du volcan Baru et profite de terres fertiles pour tout un tas de cultures mais spécifiquement du café. On trouve énormément de plantations aux alentours.

Vue sur le volcan Baru depuis notre hôtel  

Du coup, on a programmé une visite avec explications et dégustation. On a appris plein de choses sur les plantations, la récolte et le processus de fabrication. Il y a une variété appelée Geisha qui est assez difficile à obtenir et du coup se vent très cher (14$ pour 250g). Après dégustation, on peut dire qu’on a un café léger et subtil. Après, on a tellement l’habitude du café fort que celui-ci nous a semblé trop léger…

Dernière étape, l’hôtel: The Inn at Palo Alto, réservé via ToutPanama. Un endroit charmant sur les hauteurs avec un joli jardin fleuri et une vue magnifique sur le Volcan.

L’hôtel, la piscine et les jardins  

Samedi.

Journée sportive avec deux randonnées.

La première, dite des "tres cascadas", monte sur les hauteurs et donne la possibilité, je n’invente rien… de voir 3 cascades. Très beau parcours (3h30 quand même) bien que raide avec des paysages très glissants où des cordes de maintien ne sont pas superflues. Le tout dans une nature exceptionnelle. On a changé radicalement d’environnement avec des forêts à perte de vue et des montagnes qui tutoient les nuages.. ça change des palmiers ;-)

Dur! mais les cascades sont magnifiques  

L’après-midi, on a fait le Pipeline Trail. Un sentier un peu plus tranquille qui rentre dans une forêt très dense et qui invite à « chasser » les oiseaux. Le trail est super agréable et donc on suit d’énormes tuyaux qui collectent l’eau des hauteurs pour l’acheminer au village. Oiseaux donc mais aussi un panneau indiquant la présence de Quetzal ! Grace a un guide passant par là, on a pu observer un magnifique mâle !

Une très belle balade 

La balade se termine au bout d’une vallée avec d’énormes falaises et une cascade. Magnifique.

Dimanche

Le matin, rendez-vous avec un guide nature pour une balade de 4h à l’écoute des oiseaux et à la découverte de leur habitat. Notre guide, César nous a été recommandé par ToutPanama. Il est très intéressant et impressionnant par sa capacité à reconnaître les cris des oiseaux. Malheureusement, on a pas vu de Quetzal mais il y en a un qui a tourné autour. Pas grave, c’est comme ça. Et on a vu et appris pleine de choses.

Cesar, notre guide. Les oiseaux sont sur l’autre appareil!  

Après midi, on a fait le Pianista trail. Un aller-retour de 10km avec un gros dénivelé car il arrive à un point culminant a 1840m. Oui, ça grimpe! Ça commence à travers des prairies, et puis on rentre dans une forêt très dense et le sentier ne cesse de se rétrécir. À certains moments, on imagine être dans le lit d’un torrent qui dévale (à la saison des pluies) car on se trouve dans un corridor sculpté par l’eau. Partout, il y a des chants d’oiseaux et des arbres magnifiques.

Une belle randonnée; heureux d’être au sommet !!!

Arrivés au sommet, il y a une croix qui témoigne d’un drame: deux adolescentes ont été retrouvées mortes sans qu’on sache pourquoi. Triste 😢

Nous avons passé la dernière soirée en ville. Boquete est très vivant en journée mais encore plus en soirée. Bars et restaurants ne manquent pas; il y a aussi des petits commerces, des pharmacies...: tout est là pour se reposer, s'équiper et si besoin, se soigner. Comme il y a énormément d'Américains, l'anglais est parlé un peu partout. Une bonne étape.

25
mars

Après avoir quitté les hauteurs de Boquete, on a fait route vers les côtes de la mer des Caraïbes, à Bocas del Toro.

Le trajet fut assez épique. Le plan était de rouler pendant 3h30-4h, rendre la voiture, prendre un bateau de Almirante (sur le continent) vers Bocas (la ville) et puis un autre bateau de Bocas vers Isla Carenero, où se trouve notre logement. On a suivi le plan mais certains passages étaient surprenants !!!!

La route d’abord, 181km en 3h30 semblaient tout à fait faisables et ça a été le cas sur 3/4 du trajet. De Boquete, il fallait « monter « pour traverser la Crète qui sépare le pays en 2, côté Caraïbes et Pacifique. Belle route, même si ça monte (fort) par endroits; pas trop de trafic. Paysages magnifiques avez des forêts extrêmement denses qui tapissent les montagnes.

Une fois de l’autre côté, on est passé quelques villages indiens Nogbe-Bugle, très jolis aussi. Petite pause café et on est repartis.

Pause café  

Et puis la route est passée d’un beau bitume à une succession de cratères (vraiment). On slalome, on passe voie de gauche pour éviter les gros trous. Bref, il faut être (très) attentif. Parfois la route disparaît pour faire place à une piste de cailloux. Et bien sur on se fait dépasser, même par les petits bus qui sillonnent le pays à des cadences de dingue!

La route dans tous ses états ! 

Pas loin d’Almirante, des plantations de bananes de partout, un incendie parmi les bananiers et puis enfin la ville. Détail: il faut rendre la voiture propre (intérieur et extérieur). Pas de problème: tout est bien organisé en arrivant à Almirante et pour 10 dollars, la voiture est toute propre!

Incendie et arrêt Car-Wash 

Enfin, on arrive au « Parking », un endroit minuscule où les voitures sont entassées ( je l’aurai raté 1000x). Finalement on marche 100m ou plein de types veulent nous donner un "coup de main" et on arrive à l’embarcadère du « taxi ».

Les joies des transports en commun! 

On s’entasse dans le bateau et c’est parti pour 30-40 min à travers la baie. Au passage, on remarque le port « chiquita » ou d’énormes containers embarquent les bananes qui arriveront peut être en Europe d’ici 2-3 semaines 😉 mmmh!!!

Arrivés à Bocas, on passe sur un tout petit bateau qui nous emmène en 5 min à notre logement.

C’est un Bed & Breakfast: Riva B&B, trouvé via Booking. Il est tenu par une franco-polonaise haute en couleur. On ne va pas s’ennuyer. Le logement est magnifique et la vue est dingue. Joli coucher de soleil. Petit tour sur l’île et dîner dans un petit resto typique.

Voilà, on est au calme, bercés par les vagues (on est sur pilotis). Les prochains jours vont être sympas 😊

27
mars

Notre logement sur Isla Carenero est vraiment épatant. En plus de la vue, nos hôtes sont vraiment charmants. Ania est une franco-polonaise qui a décidé de refaire sa vie ici en 2017. Gabriel est Panaméen et s’occupe de l’organisation Il nous a fait des petits déjeuners aux petits oignons.

Journée excursion ce mardi. On a pris contact avec Kawi voyages (via ToutPanama) pour cette excursion à Bahia Honda.

D'abord, snorkelling: les eaux sont claires et chaudes dans la baie. L’idéal pour observer les poissons! Le guide nous a en plus raconté un peu l’histoire des îles et de l’archipel. On est également passé par une zone pleine d’étoiles de mer. Tres joli!

Après, on s’est dirigé vers la Baia Honda où notre guide nous a expliqué la mangrove et son écosystème. Le Panama a en superficie, la deuxième mangrove de tout le continent Américain. Pour un si petit pays, ça fait pas mal!

Paysages de mangrove.   

On a aussi vu quelques volatiles vu que la mangrove offre protection contre les prédateurs. On a aussi vu un paresseux, la chance! Fidèle à leur réputation, ils se font discrets 😜

Après 20 min à allure réduite, accostage et repas typique dans un petit village. Puis, le guide nous explique qu’on a un peu de marche avant d’atteindre la grotte. En chemin, on croise un bébé paresseux. Deuxième coup de chance.

Pour la grotte, on est en mode speleo. On garde le maillot car il y a des passages où on a de l’eau jusqu’au buste (enfin, ça dépend de la taille des gens - le guide panaméen était petit)

Grotte et bestioles 

Bref, énormément de chauves-souris (c’est l’idée) quelques araignées et de l’eau fraîche. Une chouette expérience si on n’est pas claustrophobe.

Retour par la jungle avec une minuscule grenouille (2-3 cm) et un gigantesque bambou de 25 ans.

Du tout petit au très grand. 

Retour par la baie et fin de journée tranquille.

Le mercredi, on a fait un peu plus relax. Il faut dire qu’il fait chaud, extrêmement chaud. Bon, on va pas se plaindre mais ça limite un peu les activités vu qu’on transpire en 5min.

On a donc entamé un tour de Isla Carenero où nous logeons. Nos hôtes nous ont dit que c’était faisable en 2h. Ok, après le petit déjeuner on a préparé notre sac et go.

La partie Est est la plus belle, il y a quelques maisons, des hôtels et puis plus rien… des plages et des plages. Le centre de l’île est très vert (arbres et palmiers) et donc le début était assez agréable .

Paysages de rêves 😀

La suite était plus compliquée. Le chemin était difficile et la chaleur n’a pas aidé. On est passé du côté Ouest et après les beaux hôtels et belles bicoques, le village est un peu plus triste. Tout le monde n’a pas la belle vie 😢

Un peu moins de paradis… 

On se console en disant que les touristes font vivre une bonne partie de la population. D’ailleurs le Covid a été dévastateur car ils ont eu un confinement très sévère et sans aide du gouvernement…

L’après-midi on a été voir la ville de Bocas, juste de l’autre côté du chenal qui fait face a notre logement. Quel chantier!!!! Visiblement ils ont décidé de refaire les routes mais toutes en même temps. Donc ça ne ressemble à rien, il y a plein de commerces fermés et la ville est toute poussiéreuse. Loin des clichés de carte postale…

Un vrai chantier… 

Quelques jolies maisons tout de même mais on s’est vraiment dit qu’on était mieux sur notre petite île…

Clichés improbables et resto en bonne compagnie ….

Jeudi… déjà!!!

Excursion sur Isla Christobald à la découverte d’une zone naturelle protégée. Départ au lever du soleil avec des paysages calmes et magnifiques. A nouveau, c'est Kawi voyages qui organise l'excursion.

On a commencé par de la jungle, à la recherche des « locaux ». On a entendu pas mal de Toucans, quelques singes mais ils se sont fait discrets. Notre guide nous a montré quelques curiosités : un arbre à aiguilles, l’arbre qui se déplace en lançant ses racines aux alentours, des arbres à cacao sauvage…

la flore… 

Côté faune, on a surtout vu … des paresseux. Mais alors de partout. Comme quoi quand on leur fiche la paix, ils s’installent paisiblement. On a vu plein de minuscules grenouilles « blue jean » (elles ont les pattes bleues) et aussi de belle araignées.

La grenouille doit faire 2cm maximum. L’araignée est bien plus grande…  

Après cette balade en forêt, notre guide nous offert des rafraîchissements: jus de coco et des Manzana de agua, un genre de pomme qui a une texture de poire et qui contient beaucoup d’eau. Très rafraîchissant!

Produits locaux.  

Finalement, on a repris le bateau pour voir la mangrove et on a terminé par un peu de snorkelling dans un très beau récif aux eaux claires. En guise de collation, Moises, notre guide nous avait préparé un gigantesque plateau de fruits frais.

Voilà. On termine tout doucement notre séjour. Demain, on quitte Bocas en début d’après-midi pour rejoindre Panama City en petit avion.

29
mars

Vendredi, nous avons quitté notre magnifique BnB avec regrets. Nos hôtes étaient vraiment très attachants.

Après un petit transfert par bateau on a du marcher 15 min pour atteindre le petit aéroport de Bocas del Toro. Juste un couloir, un comptoir et les gens qui crient les instructions car tous les écrans sont hors service.

Soit, on se retrouve dans un petit avion à hélice pour un vol d’une heure. Pas grand chose à dire si ce n’est au débarquement où toutes les valises sont allongées face à nous et un militaire avec son chien renifleur. Petit moment de tension, le toutou s’arrête devant une valise… pas la nôtre 😊. Ouf !!!!

L'avion est un peu plus cher que le retour en taxi mais ça fait gagner une journée. En réservant bien à l'avance, on a pu avoir des billets pour à peu près 100 euros. ToutPanama avait recommandé de ne pas prendre l'avion le même jour que le vol retour: si il y a une annulation, ça permet de pour prendre le vol de retour.

On a rejoint l’hôtel puis on est partis passer la fin de journée dans le Casco Viejo. On avait prévu de retrouver Sandrine de ToutPanama pour prendre un verre et manger un morceau. Il y avait monde fou car c’est vendredi saint et une procession était organisée.

On est resté regarder un peu puis elle nous a emmené sur le toit d’un hôtel chic pour prendre un verre. Belle ambiance et vue magnifique sur la nouvelle ville depuis la vieille ville. Puis on est allé manger en lui racontant nos péripéties de ces trois dernières semaines. Un très belle soirée ! On a eu de la chance de la rencontrer 😊

Super bar. Ascenseur original, tout comme la deco dans cet hôtel

Samedi, c’est notre dernier jour au Panama.

Le matin on est allé sur les hauteurs où se trouve le Parc Municipal. Une immense réserve naturelle aux portes de la ville et qui donne une vue sympa. On y a vu des oiseaux, des tortues (!), mais aussi des paresseux (bien sûr), une biche, des koatis,…Franchement, allez-y si vous avez l'occasion; on a pris un Uber et ça nous a coûté 5 dollars!

Un tour au parc… 

Après coup, on est allé manger dans la vieille ville en on y a flâné un peu et fait un peu de shopping.

Dernier tour dans la ville 

Pour le reste, retour à l’hôtel pour prendre une douche, récupérer les bagages et prendre le métro pour l’aéroport. Tout comme l'aller, le retour via les transports en commun est très facile.

Voilà ! Que dire? Que conclure?

On a passé 3 semaines formidables dans un très beau pays, plein de contrastes géographiques, societaux (citadins, indigènes, villageois et insulaires) mais où on a toujours été bien reçus. Notre planning était bon pour 3 semaines, avec de la place pour le repos autant que pour les activités et transferts. Merci à ToutPanama pour les conseils! On leur fait de la pub mais ça vaut la peine.

On a énormément de beaux souvenirs, d’histoires un peu hors normes et de très bons moments passés ici. On est un peu tristes de rentrer mais notre chez nous nous manque aussi.

Adios Panama 🇵🇦🇵🇦