Première partie de notre voyage en Europe : la Côte d'Azur, puis l'Italie en direction de la Grèce.
Du 2 au 14 mai 2025
13 jours
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2
mai

Le grand jour est enfin arrivé! C'est jeudi le 1er mai en après-midi que nous avons pris l'autocar vers l'aéroport Montréal-Trudeau. Notre vol a décollé un peu avant 23h et nous avons atterri à Nice aujourd'hui vers midi. Comme à l'habitude, je n'ai pas vraiment dormi dans l'avion :S

Première étape : récupération de notre voiture pour les 6 prochains mois, une Peugeot 208 flambant neuve! Notre arrivée s'est super bien passée et nous voilà très vite sur les routes (et les ronds-points) français.

Aujourd'hui, nous nous rendons aux Arcs-sur-Argens, au nord de Saint-Tropez. Nous logerons pendant une semaine chez Patricia, la maman de notre ami Laurent. Nous avons tout l'après-midi pour s'y rendre alors aucun stress. Nous optons pour longer la côte vers Antibes, mais déjà à Cagnes-sur-mer on commence à avoir faim alors on bifurque vers les terres. On s'arrête totalement au hasard à Villeneuve-Loubet, un village dont je n'ai jamais entendu parler, mais qui s'avérera très beau. Il est 14h30 et plusieurs restaurants ferment, mais nous réussissons à se trouver un endroit en terrasse ou déguster de très bonnes galettes de sarrasin, La Linotte. Nous partons ensuite escalader la petite colline sur laquelle s'agrippent les vieilles maisons du village. Il fait très chaud au soleil et les rues sont pentues! On arrive finalement à l'église Saint-Marc, d'où l'on a une belle vue sur tout le village. Nous continuons un peu plus loin où on découvre un très beau panorama sur la vallée du Loup et même Saint-Paul-de-Vence au loin.

 Villeneuve-Loubet

Nous reprenons la voiture et prenons les petites routes jusqu'à Grasse, capitale de la parfumerie. Nous y faisons un cour arrêt pour visiter la cathédrale et son point de vue derrière.

 Grasse

Il est déjà 16 heures et nous filons donc vers Les Arcs via la route D562 puis des routes en forêt étroites et tortueuses. Au moins cela ne nous a rien coûté en péage! Nous arrivons aux Arcs vers 18 heures. Patricia et son conjoint Jean-Loup nous attendaient à l'appartement. Nous sommes très chanceux d'être si bien accueillis dès le début de notre voyage. Nous avons même droit à un souper maison.

Après le repas, nos hôtes quittent pour Cannes et nous avons l'appartement pour nous seuls. Comme je ne suis pas complètement épuisé, je pars découvrir le Parage, le quartier médiéval des Arcs. Je me dépêche de prendre quelques photos avant que la nuit ne tombe.

Vue de l'appartement de Patricia, où nous passons la semaine 
3
mai

Pas de visites aujourd'hui, nous prenons la journée pour faire quelques courses histoire de débuter le voyage avec tout ce qu'on a de besoin. Ce n'est évidemment pas le genre de journée que l'on ferait si nous étions en voyage pour 1 semaine ou 2, mais en 6 mois c'est certain qu'il y aura des journées plus tranquilles où nous ferons le lavage, la cuisine ou juste rien faire!

Premier arrêt, le marché provençal de Draguignan, une des principales villes du département du Var où nous sommes. Dans ce marché il y a une section nourriture et une section vêtements et autres accessoires. C'est la première fois que je fais mon marché et j'ai hâte d'acheter plein de produits frais. Au final, on repart avec plein de légumes frais, des saucisses, de la paella que nous dégusterons ce midi et quelques vêtements.

En après-midi, nous nous promènerons entre boutique de téléphone cellulaire (très important d'avoir des données mobiles durant notre voyage), boutique de plein air et supermarchés.

On retourne à la maison assez crevés de cette journée, d'autant plus que je n'ai presque pas dormi encore cette nuit. C'est samedi alors on décide quand même de sortir en soirée à Sainte-Maxime, petite ville en face de Saint-Tropez. Après une petite promenade dans la vieille ville, nous prenons un verre au Café Maxime, puis au Nautik. Il est bien 1 heure du matin quand nous rentrons à l'appartement, mais cette fois-ci je m'endors très facilement.

4
mai

Après une bonne nuit de sommeil enfin, nous nous levons sur une journée assez pluvieuse et très fraîche (ça variera entre 10 et 15 degrés au courant de la journée). Nous avons prévu passer la journée aux gorges du Verdon, à environ 1h30 au nord. Nous hésitions entre faire du kayak ou une visite en voiture, et c'est la deuxième option qui est retenue en raison de la météo. Le kayak, ce sera pour un autre jour.

Il est déjà 10h30 lorsque nous partons. Nous roulons vers le nord sur des routes qui deviennent de plus en plus tortueuses. Un inconvénient de Google Maps, c'est que quand on lui demande le trajet le plus rapide, il ne prend pas nécessairement le plus facile... C'est un aspect à ne pas négliger pourtant en Europe. Le coquin nous a fait passé par des routes assez casse-cou entre Draguignan et Castellane : la D955, puis la D52. Cette dernière est à éviter absolument si vous avez peur des routes étroites et vertigineuses. C'est le genre de route à 1,5 voie qui serpente en lacets sur des kilomètres à flanc de montagne. Disons qu'on avait très hâte d'arriver à Castellane. Et félicitations à Pierre-Luc pour ses capacités de conducteur!

 Comps-sur-Artuby, avant d'arriver sur la route D52...

Il est déjà plus de midi quand nous arrivons dans ce gros village sur les rives du Verdon. La pluie nous offre une petite accalmie le temps de sortir appareil photo et caméra. À nos pieds, une rivière tumultueuse aux eaux turquoises qu'affrontent quelques kayakistes téméraires. Au-dessus, un imposant rocher couronnée de la statue de la Vierge foudroyée. Elle porte ce nom car elle a effectivement été frappée par la foudre en 1944. Un sentier d'environ 1 km permet d'accéder au sommet où se trouve également une chapelle. Pour notre part, nous sommes plutôt allés dîner au restaurant La Taverne sur la Place Marcel Sauvaire.

 Castellane

Nous repartons sous la pluie vers les gorges du Verdon proprement dites, une des merveilles naturelles de la Provence. Ici aussi la route est tortueuse, mais plus large que tout à l'heure. Et surtout les paysages sont de plus en plus beaux à mesure que l'on se dirige vers l'ouest. Près du village de Rougon, nous laissons la voiture au stationnement du bas du couloir Samson. Déjà la vue y est époustouflante avec les parois rocheuses aux multiples couleurs, la végétation luxuriante sous la pluie et la rivière turquoise qui serpente tout au fond du canyon.

Malgré la pluie, nous partons en mini randonnée dans le couloir Samson. Au départ, nous descendons plusieurs marches jusqu'au lit de la rivière, nous la longeons sur quelques mètres, puis nous arrivons au tunnel du Baou. Creusé à l'origine pour servir de déviation au Verdon sur 20 km afin de produire de l'hydroélectricité, le projet irréaliste a été abandonné. Vestige de cette époque, le tunnel de 650 m de long est aujourd'hui uniquement emprunté par les randonneurs, qui pour la plupart font le sentier du Blanc-Martel qui part du Chalet de la Maline, à un peu plus de 6 heures à pied. À l'intérieur, c'est noir, froid et mouillé. À éviter si vous tenez absolument à rester les pieds au sec. À mi-chemin, un petit balcon nous permet d'admirer les parois des gorges abrité sous une grande arche rocheuse.

Après avoir vu la lumière au bout du tunnel, nous avons immédiatement fait demi-tour et nous sommes retournés à la voiture les pieds passablement trempés. Nous remontons sur la route principale et arrêtons un peu plus loin au stationnement (payant) de Point sublime, juste au-dessus de là où nous étions quelques minutes auparavant. C'est assurément le belvédère le plus connu des gorges du Verdon. Malgré que nous soyons traversés par les nuages qui glissent le long des gorges, Nous profitons d'une toute petite percée de soleil dont les chauds rayons sont les bienvenus aujourd'hui. Nous sommes 4-5 touristes tout au plus à admirer ce fabuleux décor.

La prochaine étape sur notre itinéraire est la Route des Crètes, qui fait une boucle au départ du village de La Palud-sur-Verdon. En chemin, plusieurs endroits pour s'arrêter le long de la route et des vues à couper le souffle. Notre moment fort de la journée.

Au débouché des hautes gorges du Verdon, nous faisons un court arrêt dans le très beau village de Moustiers-Sainte-Marie. Il est déjà 18h et nous devons déjà rentrer à la maison. Nous avons encore 1h30 de route à faire et la nuit va tomber d'ici 20 heures.

5
mai

Troisième jour de pluie consécutif, mais on ne se décourage pas, dans quelques jours nous serons sous le soleil de la Grèce 😀. Nous avons été invités à dîner à Cannes chez Jean-Loup et Patricia, mais avant cela nous visiterons sur la route Fréjus et Saint-Raphaël.

Aujourd'hui, c'est moi qui prends le volant, pour la première fois en Europe! Nous arrivons à Fréjus vers 9h30. La pluie tire à sa fin heureusement. Il y a visiblement très peu de touristes ici. Nous visitons le vieux centre et sa cathédrale. L'ambiance est très paisible et on y trouve de jolies ruelles. Nous marchons ensuite jusqu'à l'amphithéâtre romain qui est dans un état relatif, et malheureusement fermé le lundi.

Nous reprenons la voiture et continuons jusqu'à Port-Fréjus, au bord de la mer. Nous faisons une petite promenade dans la marina avant de reprendre la route.

Prochain arrêt, le Cap Dramont à Saint-Raphaël. À quelques encablures de la côte, on aperçoit l'île d'Or et son donjon solitaire, qui a inspiré à Hergé son Île Noire, 7e tome des aventures de Tintin. Par la suite, nous roulons entre la Méditerranée et le massif de l'Estérel aux rochers rouges.

Nous arrivons enfin à Cannes sur l'heure du midi. Jean-Loup nous attend avec un pastis, puis nous passons à table.

En après-midi, Jean-Loup nous accompagne à Cannes et nous fait découvrir sa ville. Après la visite de la vieille ville sur une petite colline, il nous emmène vers le Palais des festivals et la Croisette. Comme le Festival de Cannes débute dans 8 jours, tout est clôturé ou en chantier, jusqu'à la plage qui est remodelée, privatisée et réaménagée pour l'occasion.

De retour à l'appartement, Pierre-Luc part visiter le quartier médiéval des Arcs pendant que je prépare le souper. Beaucoup plus exotique de jouer à la switch en attendant le repas 😀.

Les Arcs-sur-Argens 
6
mai

Improvisation totale aujourd'hui. Après trois jours de pluie et de grisaille, le soleil est là pour nous accueillir ce matin. Nous avions plusieurs options de visite : Saint-Tropez? Marseille? Aix-en-Provence? Bormes-les-Mimosas? Kayak dans le verdon? Finalement nous avons opté pour aucune d'entre elles. Sur un coup de tête, nous sommes partis vers Hyères, où nous embarquerons pour l'île de Porquerolles. Nous partons vers 10h30 et arrivons à la Tour Fondue, au bout de la presqu'île de Giers, à midi. Nous prenons le bateau de 12h30 au coût de 24 euros l'aller-retour par personne. La traversée dure une dizaine de minutes seulement. Le temps est frais et venteux par contre et c'est encore plus vrai en mer.

Porquerolles est la plus occidentale des îles d'Hyères. Elle fait partie du parc national de Port-Cros. On y retrouve un village qui porte le même nom que l'île, quelques plages, un phare et plusieurs sentiers. On s'y déplace surtout à vélo, ou à pied comme nous. Après avoir mangé notre pique-nique près du port, nous partons à pied vers la plage de Notre-Dame, au nord-est. Nous y passons une partie de l'après-midi, même s'il fait frisquet. Quelques courageux(ses) vont même se baigner!

Au retour, il y a foule pour revenir sur le continent. Il y a toutefois plus de houle qu'à l'aller et certains passagers vont manger la vague en pleine face par moment! Par chance nous étions assis plus au centre du bateau.

Il est seulement 17h et nous décidons, toujours sur un coup de tête, d'aller à Saint-Tropez. La petite ville mondialement célèbre est reconnue pour ses embouteillages, mais on se dit qu'en y allant au moment où tout le monde quitte, on sera tranquille... Et bien c'était une très bonne idée. Les stationnements sont presque vides et on y accède directement alors que dans l'autre sens c'est le bouchon jusqu'à Sainte-Maxime!

On arrive d'abord dans le port de Saint-Tropez, où les millionnaires compétitionnent à qui a le plus gros yacht tandis que les touristes qui veulent être vus s'attablent au Sénéquier. Tout au bout, la tour du Portalet monte la garde et regarde Sainte-Maxime, de l'autre côté du golfe. On parcourt ensuite avec plaisir les ruelles presque vides de la vieille ville.

On monte à la citadelle, évidemment fermée à cette heure tardive, mais en chemin on croise la faune locale : les paons qui égaient les touristes et les ânes qui ont ici un rôle de débroussailleurs bios.

Après un petit arrêt à la place des Lices, puis une tarte tropézienne rapidement engloutie, nous repartons vers la voiture. Il est 19h30 donc plus aucun trafic jusqu'aux Arcs!

J'avais eu plusieurs avis pas très positifs sur Saint-Tropez. Y aller en dehors de la haute saison et en fin de journée comme nous l'avons fait m'aura finalement laissé une très belle impression de cette petite ville. Après tout, s'il y a beaucoup de visiteurs, il y a une raison à cela : la ville est très jolie!

7
mai

Dernière journée aux Arcs-sur-Argens. Nous la prenons mollo et en profitons pour faire notre lavage et quelques courses. Ce matin, je me rends seul comme un grand à l'abbaye du Thoronet, l'une des trois abbayes cisterciennes les plus connues de la Provence.

Les moines de l'époque (XIIe siècle) produisait du vin et de l'huile d'olive. On peut ainsi visiter le cellier avec sa presse à huile, de même que le réfectoire, le cloître, le dortoir et l'église abbatiale.

Juste comme j'allais quitter l'église, un groupe scolaire. Je me dis que je suis chanceux d'avoir pu visiter les lieux presque seul. J'entends alors leur guide entonner un chant grégorien dans l'église. J'ai assisté à ce spectacle improvisé discrètement!

En après-midi, nous restons aux Arcs. Nous visitons la chapelle Sainte-Roseline, où repose le corps momifié de la Sainte Roseline de Villeneuve, connue pour le miracle des roses. Juste à côté l'ancien couvent est devenu le château Sainte-Roseline, domaine viticole qui produit un cru classé.

C'est déjà notre dernière soirée dans le Var! Le temps passe si vite. Demain, départ pour Nice où nous passerons une nuit.

8
mai

Départ des Arcs-sur-Argens ce matin. Nous y avons passé de bons moments et profité d'une très belle vue sur son château. Nous nous sommes équipés dans les derniers jours pour être autonomes et nous trimballons maintenant une glacière électrique et un gros bac pour la nourriture sèche. En plus de tous les bagages, ça en fait beaucoup à apporter à la voiture!

Nous prenons l'autoroute (payante) aujourd'hui et en une petite heure nous sommes à Nice. Nous laissons la voiture au parking gare du sud et nous partons avec les valises, la trompette, les sacs à dos et la glacière... pleine de bouteilles d'alcool que nous aurions clairement pu laisser dans la voiture. Nous allons trouver une meilleure façon d'organiser nos bagages car transporter tout cela sur 400 mètres c'est épuisant! Nous laissons le tout dans notre misterb&b et nous partons un peu avant midi pour visiter Nice. Après un pique-nique improvisé dans un parc du centre-ville, nous attaquons la promenade des Anglais, célèbre boulevard qui longe la baie des Anges. C'est férié aujourd'hui en France alors il y a beaucoup de promeneurs et pas mal de gens sur les plages.

La promenade des Anglais se prolonge dans le quai des États-Unis au niveau du vieux Nice. Tout au bout, des escaliers mènent à la tour Bellanda, puis à la colline du château. On y jouit de superbes points de vue sur la ville.

On redescend ensuite par le nord de la colline, en s'arrêtant un moment dans le cimetière du château. On arrive maintenant dans le vieux Nice, où on fait un petit arrêt à la place centrale pour déguster la socca, une spécialité locale. Il s'agit d'une crêpe à la farine de pois chiche. On enchaîne ensuite avec la visite de la cathédrale Sainte-Réparate.

Nous arrivons ensuite au Cours Saleya, large rue piétonne où se tient un marché. On y trouve beaucoup de restaurants avec terrasses dont les prix nous ont semblé pas mal plus cher qu'ailleurs. Ce n'est sûrement pas le meilleur endroit où manger si on voyage avec un budget serré! Nous remontons jusqu'à la place Masséna, le coeur de la ville. On y trouve la fontaine du Soleil avec sa statue d'Appollon. Le tramway y circule également.

Après une longue pause sur la promenade des Anglais, nous retournons à pied à notre hébergement. En chemin, nous faisons un petit détour pour photographier la cathédrale russe Saint-Nicolas. En soirée, nous sortons manger près de la place Garibaldi sur recommandation de notre hôte. Nous nous y rendons en tramway. L'endroit est juste au nord du vieux Nice, mais est plutôt fréquenté par des locaux. Les prix sont aussi plus raisonnables que dans les secteurs touristiques.

9
mai

Dernière journée en France aujourd'hui! Après un réveil matinal et un déjeuner rapide, nous reprenons la voiture en direction d'Èze, un village perché à moins d'une demi-heure de Nice. On nous a tant parlé de cet endroit, la barre est haute! Arrivés à environ 10 heures, nous stationnons dans le parking souterrain et montons explorer le village. Il y a pas mal de touristes, mais on peut facilement échapper à la foule en s'égarant dans les ruelles qui s'enroulent autour de la colline du château.

La principale attraction d'Èze est son jardin botanique, aménagé autour des ruines du château au sommet de la colline. L'entrée coût 8 euros par personne, mais ça vaut le coût pour les très beaux décors floraux et surtout la vue époustouflante sur le village et la mer tout en bas. Il y a beaucoup de touristes, mais il se tiennent surtout sur le chemin principal qui monte aux ruines du château. Nous y avons passé un très beau moment.

Nous roulons ensuite jusqu'à la principauté de Monaco, à 8 km d'Èze. Pays le plus dense du monde, on le ressent bien avec ses embouteillages, ses carrefours giratoires et bretelles d'autoroute souterrains ainsi que ses nombreux gratte-ciel. Nous montons rapidement sur le rocher pour prendre quelques clichés du Palais Princier et de Monte-Carlo au loin. On aperçoit même le fameux circuit automobile.

Nous nous rendons au prochain village, Roquebrune, pour manger notre pique-nique sur la place des 2 frères. Nous visitons la star locale, l'olivier millénaire, qui bénéficie d'une vue somptueuse sur Monaco et la Méditerranée. Après avoir grimpé jusqu'au château, nous prenons un verre au café Fraise et chocolat.

Il est 15h15 lorsque nous partons vers notre dernière visite de la journée, Menton. C'est aussi notre dernier arrêt en France puisque la frontière italienne n'est qu'à un kilomètre. Nous voulions aller à la plage, mais le ciel s'est assombri entre-temps. Nous allons plutôt visiter la vieille ville. On accède par un lacet d'escaliers peints en jaune citron, le fruit vedette de Menton. Tout en haut trône la basilique Saint-Michel-Archange. Si on continue de monter au nord, on découvrira le cimetière de Menton, là où les défunts ont sûrement l'une des plus belles vues du monde!

Après un dernier adieu, c'est le moment de passer du côté italien pour rejoindre notre hôtel à Ospedaletti.

10
mai

Nous quittons rapidement Ospedaletti ce matin et roulons jusqu'à la toute proche ville de Sanremo. Nous stationnons en bord de mer. Juste à côté se tient le marché du samedi. Nous en profitons pour faire quelques achats. Nous nous arrêtons ensuite dans un café pour déjeuner, puis nous partons visiter la ville à pied.

Nous repartons ensuite par l'autoroute en direction de Gênes, à environ deux heures de distance. Nous arrivons en début d'avant-midi. Nous avons un peu de mal à trouver un stationnement dans cette grande ville du nord de l'Italie. Nous arrivons finalement à notre hôtel dans le quartier de Boccadasse un peu avant 15h. Après avoir fait l'enregistrement, nous partons nous acheter un quelque chose pour le manger sur la célèbre plage de Boccadasse, qui est bondée en ce samedi ensoleillé. Quelques courageux se baignent, mais à voir la qualité de l'eau c'est probablement mieux de ne pas se mouiller. Quoique ce serait peut-être plus confortables que les gros galets de la plage...

Gnocchi al pesto sur la plage de Boccadasse 

Nous prenons ensuite le bus vers le quartier de Nervi, complètement à l'est de la ville. À partir du ruisseau de Nervi débute la promenade du même nom, qui procure de belles vues sur la mer Méditerranée. Il est aussi possible de s'installer sur les roches à différents endroits le long de la promenade, ce que nous faisons au bout d'un moment. Pour le souper, nous revenons au début de la promenade pour essayer un restaurant noté 5,0 sur Google Maps, Macalle' 1966 Ristorante Pizza. Bon, il y a seulement une vingtaine de commentaires et ils datent tous d'une semaine ou deux. Et le restaurant s'autoproclame le meilleur de Gênes, c'est louche. Finalement il s'agit d'un vrai restaurant qui vient d'ouvrir ses portes et qui s'avère un excellent choix! J'opte pour le spaghetti aux crevettes (crues) tandis que Pierre-Luc essaie le risotto de la mer sauce aux petits pois et à la menthe. Nous retournons à l'hôtel après le repas et décidons de rester sages malgré que nous sommes samedi soir.

11
mai

Itinéraire chargé aujourd'hui : visite de la ville de Gênes sur les conseils d'Andrea de Gênes Tourisme. Nous nous rendons au centre-ville en bus, mais Gênes possède également un métro. Nous commençons par la PIazza della Vittoria et son arc de Triomphe. Juste derrière se trouvent les escaliers des trois caravelles, hommage à Christophe Colomb qui est natif de la ville. Au nord de la Piazza Vittoria, un festival irlandais est en cours d'installation.

Nous marchons ensuite sur la Via XX Settembre, une belle avenue commerciale à arcades. Celle-ci nous mène à la Piazza di Ferrari, le centre névralgique de Gênes reconnaissable à sa grande fontaine.

Nous entrons ensuite dans la vieille ville, qui est parmi les plus grandes que nous ayons visité jusqu'à maintenant en Europe. On nous l'avait décrite comme étant délabrée, et il est vrai qu'il y a beaucoup de graffitis et que plusieurs façades manquent d'amour. Personnellement, j'ai trouvée la ville très belle, avec ses maisons oranges à volets verts typiquement italiennes, ses ruelles pavées au-dessus desquelles flotte le linge à sécher, son animation et ses nombreuses boutiques. Nous nous arrêtons un moment à l'église des Saints Ambroise et Andrée sur la via San Lorenzo, puis à la cathédrale San Lorenzo où nous montons dans le clocher. Direction ensuite le Sopranis, un restaurant à l'écart de l'affluence touristique qui sert des plats typiques pas très cher. Il était recommandé par Andrea de Gênes Tourisme.

En après-midi, nous partons visiter le port. En fait, on pourrait dire que Gênes est avant tout un grand port doublé d'une ville. On y trouve l'un des plus importants chantiers navals d'Europe. Quelques quais ont été aménagés pour accueillir les visiteurs. On y retrouve entre autres l'aquarium de Gênes, l'un des plus grands du monde.

Nous retournons ensuite à l'ombre de la vieille ville pour découvrir ses ruelles, qui sont étrangement calmes dès que l'on s'éloigne de quelques pas de la Via San Lorenzo.

Après une petite pause sur le parvis de la cathédrale, nous enchaînons avec la Via Garibaldi, classée patrimoine Unesco en raison de ses nombreux palais. Nous nous arrêtons un moment au Municipio (hôtel de ville) où se tient une petite fête traditionnelle avec des musiciens et des gens en costumes d'époque. PIerre-Luc en profitera pour pratiquer son tambourin en accompagnant la musique, et sera finalement entraîné dans une danse folklorique malgré lui!

Nous terminons la visite à pied avec la basilique dell'Annunziata et la via Balbi, où se trouvent entre autres le palais royal et l'université de Gênes.

Nous retournons à pied à la Piazza Vittoria en passant par le port, la vieille ville et la Via XX Settembre. Le festival irlandais bat son plein et nous y restons pour quelques bières et un repas. Direction ensuite l'hôtel car nous avons une très grosse journée de route qui nous attend demain (10 heures à rouler)!

12
mai

Pas grand-chose à dire aujourd'hui. Nous sommes partis de Gênes à 7h45 et avons roulé pendant 11 heures en incluant les pauses. Nous sommes arrivés à Matera vers 18h30. Nous sommes désormais en Basilicate, une province du sud de l'Italie.

13
mai

Nous consacrerons toute la journée à la visite de Matera. Cette ville est l'une des plus vieilles du monde (habitée depuis 8 000 ans environ). Elle est inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco pour ses Sassi (les ''roches''), des quartiers de maisons troglodytes. Ces dernières ont été creusées dans le calcaire tendre il y a plusieurs centaines, voire milliers d'années. Matera est construite au-dessus du ravin de la Gravina. De l'autre côté, on distingue plusieurs grottes qui sont en fait le secteur préhistorique de la ville.

Nous tenons à vous le dire tout de suite, Matera est TRÈS touristique. C'est l'une des principales destinations de l'Italie du sud. Durant la journée, nous croisons de nombreux et bruyants groupes scolaires, de même que des groupes de voyageurs séniors qui se déplacent à pied ou en bus. La Piazza Vitorio Veneto est bondée lorsque nous passons en mi-journée. Les rues principales des Sassi (Via Fiorentini, Via Madonna delle Virtu, Via Bruno Buozzi) son aussi très fréquentées. Toutefois, dès que l'on s'éloigne un peu de ces endroits, on est souvent seul à se promener dans ces ruelles sans âge.

Nous débutons notre visite au nord par le Sasso Barisano. Nous avons nos premières vues de Matera près du couvent Sant'Agostino.

Un peu plus loin, nous prenons des billets combinés pour 3 églises rupestres pour 8 euros. Ce sont une des principales attractions de Matera : des églises creusées dans la roche et décorées de fresques. Nous visitons d'abord la Chiesa di San Petro Barisano. Ce sera notre préféré car il est possible de descendre en-dessous pour visiter l'hypogée, sorte de tombeau souterrain où on assoyait les prêtres décédés et les laissait se putréfier. Les pièces et les couloirs sont étroits. Je n'aurais pas voulu m'y promener il y a mille ans, à la lueur du flambeau, et de découvrir au détour d'un passage une dizaine de cadavres assis côte à côte dans la pénombre! Malheureusement, il n'est pas possible de prendre des photos ou des vidéos dans les églises rupestres. Nous marchons ensuite dans les ruelles du Sasso Barisano un peu au hasard. Ça fait toutefois beaucoup d'escaliers à monter et à descendre!

Nous arrivons sur la place Vittorio Venoto, qui est le point de rassemblement des groupes et des trappes à touristes. Tout près, on y trouve la vue classique de Matera à partir du Belvedere dei Tre Archi (bondé lui aussi).

Nous redescendons dans le Sasso barisano et prenons notre temps pour admirer les différentes ruelles. Vient le temps de dîner. Les restaurants des Sassi sont très orientés touristes. Celui où nous allons n'y fait pas exception : des prix plus élevé, de la nourriture correcte et quelques pièges dans lesquels il ne faut pas tomber comme la corbeille de pain à 8 euros (12$)...

En après-midi, nous décidons de traverser de l'autre côté du ravin pour voir les grottes, mais surtout voir le panorama sur Matera. La descente est très à pic : de bonnes chaussures de marche sont essentielles, de même qu'un chapeau et de l'eau car déjà en mai il fait très chaud au soleil. Certains passages dans les roches peuvent être ardus. Une fois de l'autre côté, nous sommes un peu plus à l'ombre et la pente est moins abrupte. On peut aussi s'arrêter pour une pause dans les quelques grottes que l'on croise. Par ailleurs, en cette saison le sentier est bordé de fleurs multicolores!

Nous sommes de retour à Matera à environ 15h, un peu plus de 2 heures plus tard. Nous continuons notre visite avec le Sasso Caveoso, qui est la partie avec le plus de maisons creusées dans la pierre. Nous faisons un court arrêt à l'église San Pietro Caveoso, puis nous enchaînons avec la visite de la Casa Grotta. La première partie, la plus intéressante, est la reconstitution d'une maison dans les années 1950. Il faut savoir que jusqu'à cette date, les Sassi étaient habités par environ 30 000. Il s'agissait du plus grand taudis d'Europe, sans électricité, eau courante ou égoûts. Les familles nombreuses habitaient dans ces maisons pratiquement sans fenêtre. Les animaux vivaient avec eux : le mulet en face du lit, la poule et ses poussins en dessous... Les enfants dormaient dans les tiroirs, avec leurs parents ou sur le dessus des étagères. Les excréments humains et animaux étaient stockés au fond de la maison et leur fermentation chauffait l'espace. Ainsi, le gouvernement italien a évacué les habitants dans les années 50 et les a relogés dans une ville neuve. Dans les années 80, on commença à rénover les bâtiments, qui sont maintenant occupés par des hôtels, des restaurants et des bars.

La seconde grotte est une citerne où l'on stockait la neige. Dans la troisième, un film sur Matera est diffusé en boucle. Si vous aimez connaître l'histoire et les détails d'une ville, cela vaut la peine de le regarder. Finalement, la dernière grotte est une église rupestre. La visite des quatre coûte 5 euros.

Nous continuons ensuite avec les deux autres églises incluses dans notre billet acheté ce matin. Les deux sont creusées dans la roche. Leurs fresques sont malheureusement très endommagées. Pour terminer la journée et comme une autre averse s'annonce, nous nous arrêtons prendre l'apéro au restaurant L'Abondanza Lucana. Nous commandons un aperol Spritz, un cocktail que nous avons pris à maintes reprises lors de notre précédent voyage en Italie, de même qu'un plateau de dégustation de produits locaux. Nous nous attendions encore à un attrape-touristes, mais finalement pour 12 euros nous avons eu une abondance de nourriture délicieuse : 4 fromages, saucisson, prosciutto, gratin dauphinois, artichauts marinés et salade de courgettes et carottes à la menthe. Avec tout ça nous n'aurons pas le choix de souper tard ce soir!

Pour le souper (le 2e souper dans le fond, à 21h...) nous faisons une pause de cuisine italienne et allons au restaurant coréen Chi Mac. Le menu est simple, mais le service est au top. Nous parlons un peu avec les proprios, on nous offre le soju (alcool coréen) et les fruits pour terminer le repas.

14
mai

Dernière journée en Italie aujourd'hui. Après avoir récupéré la voiture au stationnement, nous nous dirigeons vers Alberobello, à une trentaine de minutes. Nous sommes désormais dans les Pouilles, la région du talon de la botte de l'Italie. Une fois sur place, nous trouvons facilement le parking gratuit Via Giuseppe Mazzini. Nous ne sommes qu'à environ 5 minutes de marche du centre historique.

La ville d'Alberobello est inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco pour ses trulli (pluriel de trullo), des habitations à toit conique fait de pierres sèches. Si on trouvait que Matera était touristique hier, et bien il y a autant de monde à Alberobello, mais la ville est beaucoup plus petite! Pas possible ici de dénicher une ruelle pour être seuls, il y a des touristes partout! Et encore une fois des groupes scolaires et des groupes de voyageurs séniors français (les mêmes qu'hier??).

Après avoir traversé une partie du centre-ville au départ du parking, nous arrivons à la Piazza Plebiscito, d'où on a une première vue sur les trulli. L'endroit est bondé alors on se dépêche de prendre quelques photos.

On descend ensuite sur le Largo Martelotta, large artère qui marque le début du principal secteur de trulli et le point de rassemblement des touristes. Nous parcourons ensuite les pittoresques ruelles où abondent boutiques de souvenirs, ateliers et cafés. Au sud-ouest du quartier, on visite l'église-trullo Saint-Antoine-de-Padoue.

De retour sur le Largo Martelotta, on remonte vers un autre quartier de trulli juste au nord-est sur la Via Duca degli Abruzzi. On trouve ici plusieurs hébergements et il est possible de visiter des trulli moyennant un don.

Nous retournons à la voiture et nous dirigeons vers Monopoli, sur la côte. La route qui traverse la campagne est parsemée de fermes trulli, une particularité architecturale unique à cette région des Pouilles. Nous arrivons dans cette ville de taille moyenne à midi. Nous stationnons près du port, le principal moteur économique de la ville. Nous mangeons sur la terrasse du restaurant CibBell, juste à côté de la place centrale Vittorio Emmanuele II. La nourriture y est bonne et pas très chère.

Après le dîner, direction le centre historique de Monopoli. Il y a beaucoup plus de touristes que je pensais, signe que les Pouilles sont en train de devenir une destination très touristique. La place et la via Giuseppe Garibaldi concentrent l'essentiel des restaurants et boutiques touristiques. Monopoli a toutefois d'autres attraits comme son port antique (avec les lettres MONOPOLI où se faire photographier), sa forteresse en bord de mer et sa promenade. Malheureusement, la plage Cala Porta Vecchia est fermée pour travaux.

Étant donné que l'on a pas pu avoir notre dose de plage à Monopoli, nous filons à la plage de Sabbiadoro (sable d'or) à une dizaine de minutes au sud de Monopoli. L'endroit est plutôt désert et plusieurs concessions de plages semblent carrément abandonnées. Néanmoins, on réussit à s'installer sur la plage où il y a tout au plus une quinzaine de personnes. Nous y restons jusqu'à 17 heures.

Étant donné qu'il nous reste encore 2,5 heures avant de se rendre au traversier, nous faisons un petit arrêt sur la route à Ostuni, le temps d'aller prendre un apéro sur les remparts, avec vue sur la côte.

C'est ce qui conclut nos deux premières semaines de voyage en France et en Italie. Nous arrivons à Brindisi vers 20h15, nous faisons l'enregistrement au terminal, puis nous attendons en file tandis que des dizaines et des dizaines de poids lourds tournent, se retournent et entrent dans l'énorme bateau.