Deuxième frontière franchie, nous arrivons en Slovénie. C’est tout vert ce pays et que d’eau, que d’eau !
Eau qui bouge : on longe, on traverse, on remonte & on arpente les magnifiques Gorges de la Soca. Ca tourbillonne, ça bouillonne et ça cascade, le tout dans des dégradés bleu, bleu clair, turquoise on en reste pantois(e). La grande cascade de la Soca nous transporte dans Jurassik Parc et celle de Perîcniku nous mouille quand on passe derrière. Un surpuissant karcher naturel !
Autre gorge, autre cascade mais option sueurs froides. On se fait délinquants en y entrant par la sortie, formellement interdit. Mais ça nous semble tellement improbable qu’on y passe kon même. C’est la fin de journée et de vraies grandes portes métalliques nous barrent le chemin. ½ tour express en imaginant la première porte fermée elle aussi et devoir passer la nuit à la belle étoile tout penauds. 25 minutes de sprint nous sortent de la panique et des gorges. A côté de Bohinj, encore des gorges et 1 cascade que nous découvrons avec une famille Tchèque rencontrée la veille. Nous sillonnons ces montagnes aux vertes prairies et granges de bois.
Eau calme : nos fidèles bicloos nous mènent à la Réserve de Zélenci, lac turquoise, translucide au pied des montagnes, au milieu de la forêt. Silence et paysage somptueux nous font sortir chips et saucisson. C’est calme ah, c’est calme mais un groupe d’étudiants balance le gros son en arrivant à 150. L’ambiance est tout de suite… différente, ça nous fait rire.
Le Lac de Bled, c’est beau, c’est un must Slovène mais c’est blindé, cher et il y a des petits-trains et des calèches. Alors nous préférons son frère le Lac de Bohinj, au milieu des jachères fleuries, des montagnes, des granges encore, des bouquetins, mouflons ou chamoix (on ne sait pas les reconnaître).
Autres trucs chouettes, non aquatiques, dans ces Alpes Juliennes :
- nos vélos sont épuisés d’avoir avalé ces kilomètres de routes de montagnes si préservées ;
- les villages faits de belles maisons et de potagers qui font rêver ;
- des stations de skis qu’on dirait pas des stations de ski (Kranjka Gora la plus grande du pays en tête) ;
- Planica et ses tremplins de saut à ski méga impressionnants ;
- L’émouvant village martyr de Kobarid où on imagine les planques et scènes de guerre dans la vallée encaissée ;
- les enfants qui parviennent à se faire des copains sans parler la même langue. Ils sont même cap de s’incruster à un apéro – descente tracteurs à pédales, trottinettes & drones.