Let's Go Exploring ... Far East

"The truth is, most of us discover where we are heading when we arrive." 'Calvin and Hobbes' from Bill Watterson
Dernière étape postée il y a 15 minutes
Octobre 2023
52 semaines
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Publié le 6 octobre 2023

Le jour du Grand Départ tant attendu est enfin arrivé !

26 septembre 2023 : L' Aventure dans Beemog : C'est Maintenant !

La destination finale n'est pas encore définie, l'essentiel étant de voyager, de découvrir, en jouant avec les aléas de la vie, le hasard des rencontres ...

Une dernière étape en France nous mène dans les Vosges, quelque part dans les hauteurs, au vert et loin de l'agitation de la route touristique des crêtes.

Nous trouvons à bivouaquer sur un petit parking de randonnée, avec vue sur les chaumes du Lauchenbach. L'endroit est tranquille, la route n'est pas trop empruntée et nous accédons rapidement à pied au GR5 qui court le long des crêtes des Vosges.

L'été indien nous promet de belles randonnées sur les chemins de crêtes, pour profiter des premières couleurs automnales.

Balade à pied sur les crêtes par le GR 5 en direction du Honheck
Lac de Kruth et sentier cheminant par les sommets 
petit arbre solitaire 
vue sur le Grand Ballon d'Alsace
au sommet du Klintzkopf, 1 330m, les couleurs d'automne éclatent au soleil
le sentier de randonnée nous mène, dans un décor de forêts et de chaumes, jusqu'au Petit Ballon d'Alsace 
 Vue sur les sommets des Vosges - Les chaumes du Petit Ballon d'Alsace, perché à 1 272m d'altitude.

Prochaine étape en Allemagne, point de passage obligé par Gaggenau et les ateliers Mercedes Mertec avant de filer vers le sud et quitter l'Europe !

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Publié le 28 octobre 2023

Nous arrivons une nouvelle fois aux ateliers Mercedes Mertec à Gaggenau, spécialistes Unimog pour une dernière maintenance de notre Beemog.

Ce sont un peu comme les médecins de famille de notre Beemog.

Nous avons demandé à Eugen le 'Master of Unimog' de nous peaufiner les derniers détails.

L'embrayage a été changé, le démarreur également, tous deux donnaient de sérieux signes de fatigue. Toutes les vidanges sont faites.

Après de méticuleux réglages et essais sur route, c'est un tout nouveau Beemog que nous retrouvons.

Incroyable ce changement d'embrayage !

Nous arrivons à la mi octobre, alors plus de temps à perdre, nous sommes impatients de fouler le sol de l'Asie.

Beemog à Gaggenau ateliers Mertec
Beemog une nouvelle fois à Gaggenau dans les ateliers Mertec spécialistes Unimog
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Nous ne nous attardons pas en chemin, le mauvais temps et le froid nous incitent à arriver au plus vite en Turquie.

Les visites des grandes capitales, bien qu'elles fassent rêver, Vienne, Budapest, ne sont pas adaptées à notre Beemog.

Notre traversée se fera en trois jours intenses pour environ 2100 km. Un beau challenge pour notre Beemog dont la vitesse de croisière est de 85 km/h sur route plate !


Premier jour : Allemagne - Autriche

500km parcourus en Allemagne sur autoroute gratuite

350km parcourus en Autriche sur le réseau secondaire avec de nombreuses restrictions de circulation et interdiction aux poids lourds que nous ignorons du haut de notre Beemog !

Nous allons nous payer le luxe un passage par la route romantique au bord du Danube, passé la ville de Linz.



Deuxième jour : Hongrie - Serbie

350 km parcourus en Hongrie sur le réseau secondaire très dégradé

550km parcourus en Serbie sur le réseau secondaire et l'autoroute payante

Étape au lac Balaton en Hongrie

Il fait froid et il pleut par intermittence. Le lac est dans un fondu de gris. C'est joli mais ça n'incite pas vraiment à la balade. D'ailleurs, les abords du lac particulièrement touristiques sont déserts en ce dimanche matin.



Le lac Balaton un dimanche matin d'automne

Le réseau secondaire hongrois laisse à désirer. Heureusement nous sommes dimanche matin, il pleut et il n'y a pas foule sur les routes.


Arrivés en Serbie, le réseau secondaire se dégrade encore un peu plus . S'y ajoute une complète désorganisation, un code de la route inexistant, une signalisation très aléatoire. Vigilance accrue au volant !

Des routes fermées non signalées, des déviations non indiquées nous entraînent dans des petites routes de montagnes à la nuit tombée.

Trop heureux de trouver le parking Ikea de Belgrade en bordure de forêt pour une bonne nuit réparatrice !


Troisième jour : Serbie - Bulgarie

550km parcourus en Serbie

340km parcourus en Bulgarie sur autoroute


Deux jours de galère sur les petites routes, ça suffit, prenons l'autoroute.

Pas besoin de faire du change le péage se paie en sortie par carte bancaire.

Nous rattrapons un peu le temps perdu.

A une dizaine de kilomètres de la frontière se forme une queue interminable de camions en attente...



Arrivée à la frontière Serbie - Bulgarie

Passage de frontière rapide.

Nos premiers kilomètres en Bulgarie nous font encore remonter le temps. La route, qui est une autoroute, est défoncée aux abords de Sofia. C'est une joyeuse cacophonie. Malgré notre taille, nous voyons des scooters et voitures nous doubler par la droite !


Nous progressons vers le sud, le soleil est revenu, la route bien meilleure, la circulation est fluide.

Nous nous arrêtons proche de la frontière turque sur un parking de motel d'autoroute. La nuit ne sera pas vraiment calme mais ce n'est pas grave, demain nous arriverons en Turquie !


Beemog a vraiment bien roulé. Nous avions estimé à une semaine le temps de descendre jusqu'à la frontière turque et nous n'avons mis que trois jours.

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Publié le 28 octobre 2023

Passage de frontière un peu chaotique, très (trop) long pour rien !

Frontière Bulgare : la sortie prend à peine 5 minutes.

Frontière Turque :

Tout se passe rapidement, contrôle des passeports et de la carte grise de Beemog, jusqu'au passage par le bâtiment 3 des douanes pour la fouille des véhicules et le contrôle des bagages.


Les quelques voitures garées devant nous ont dû sortir tout ce qu'il y avait dans leur coffre.

L'inquiétude grandit... si nous devons vider notre maison sur le parking nous en avons pour la journée !

Nous attendons plus d'une heure la douanière en chef ...

La fouille sera sommaire, quelques ouvertures de placards et des coffres extérieurs. Elle nous rend nos papiers, ça sent la sortie ...

Mais non! Il faut aller passer le scanner ...

Encore une bonne heure d'attente ...

Le scanner est validé. Seulement, sur l'informatique il n'y a pas le résultat. Nous ne pouvons pas récupérer nos papiers.

Arrive l'heure du déjeuner, plus personne en vue ...

Nous attendons encore.

Il nous faudra finalement plus de 4h d'attente pour entrer en Turquie !


Mais nous y sommes !

Il est 14h30. Direction Edirne à quelques kilomètres de la frontière, ça sera notre but de la journée.

Notre bivouac sera sur un parking fermé la nuit proche d'un centre commercial pour pouvoir faire du change et pas trop loin pour aller en ville à pied.

Une visite rapide de la ville pour manger notre premier (délicieux) kebab, voir la magnifique mosquée et faire un petit tour dans la vieille ville animée et sympathique.



Mosquée Selimiye construite au 16e siècle sur les plans de l'architecte Sinan dommage les minarets sont couverts d'échafaudage.

Que c'est bon d'être en Turquie !


Pour la suite, nous nous dirigeons enfin vers l'Asie, par le détroit des Dardanelles.

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Pour rejoindre l'Asie, où se trouve Çanakkale, depuis la péninsule de Gallipoli encore en Europe, nous décidons de prendre le ferry qui relie Eceabat à Çanakkale.

Le détroit des Dardanelles relie la mer Egée à la mer de Marmara.

Nous empruntons le ferry en fin de journée. Il est plein à craquer de voitures et de bus de tourisme et notre Beemog a trouvé une petite place au milieu d'un grand jeu de Tetris.


Sur le pont supérieur, c'est bondé de passagers. L'ambiance est détendue, il y a de la musique.



A bord du ferry traversant le détroit des Dardanelles entre l'Europe et l'Asie

Pendant la traversée qui dure moins d'une demi-heure, nous prenons le temps de profiter des vues sur le détroit.

Traversée du détroit des Dardanelles

Beemog pose enfin ses roues en Asie !

Arrivée à Çanakkale

La suite : en mer Egée pour un petit supplément d'été et un peu d'histoire

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Publié le 28 octobre 2023

L'île de Cunda est reliée à la terre et à la ville d'Ayvalic par un pont. La route d'accès traverse quelques stations balnéaires, puis se rétrécit jusqu'à devenir chemin de terre et enfin piste sur ses derniers kilomètres. Il n'y a plus de construction, la nature sauvage est là.

Nous trouvons à nous arrêter en bordure d'eau.

Superbe panorama sur l'île de Lesbos, la Grèce est toute proche.

D'ailleurs les paysages nous le rappellent avec des cultures d'oliviers plus ou moins entretenues.

Comme partout sur cette côte, il faut malheureusement faire abstraction des déchets présents sur tous les sites, malgré la présence de gros containers de poubelles. Il y a encore beaucoup à faire pour que les déchets soient ramassés et jetés dans les poubelles.


Nous profitons de ce site et des jolies balades aux alentours. Il fait un temps de rêve...



Bivouac en mer Egée
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Publié le 28 octobre 2023

Pergame est un peu dans les terres, dans le nord ouest de la Turquie, pas loin de la mer Egée et sur la route d'Izmir. La route que nous empruntons fait de belles grimpettes dans la montagne. Nous retrouvons une atmosphère méditerranéenne de pins et d'eucalyptus.

En arrivant nous nous garons à côté de la basilique rouge un imposant édifice en briques rouges, vestige de la ville basse romaine.

Le site antique de Pergame offre de prestigieux monuments qui surplombent la ville de Bergama, accrochés à flanc de montagne.

Durant la période romaine, Pergame était capitale de la province romaine d'Asie, avant d'être détrônée au profit d'Éphèse.

Elle atteint son apogée au 2e siècle de notre ère ou quelques 150000 à 200000 personnes devaient y vivre.

Nous montons à pied jusqu'à la porte haute du site (4 km à pied, ça use, ça use ...) et des guichets d'entrée en milieu d'après midi. Nous avons remarqué un tourniquet manuel qui permet de ressortir du site par le bas, là où les groupes de touristes ne vont pas. Cela nous permettra de pouvoir ressortir même après la fermeture et profiter du coucher de soleil sur place sans la foule.


Basilique rouge maintenant intégrée dans la ville de Bergama

Le théâtre de la cité royale, construit au flanc de l'Acropole, possédait une des plus grandes capacités d'accueil de l'époque avec près de 10000 places.

Ses rangées de gradins sont très à pic et de tout en haut la vie est vertigineuse !


Vue sur le théâtre antique et ses gradins à flanc de montagne
En haut du théâtre antique

Au coucher du soleil nous avons vécu une expérience extraordinaire, déambulant au milieu des ruines de l'Acropole après le départ des cars de touristes.


Les blocs de colonnes triés
l'Acropole
Une vue époustouflante et quelle lumière !
Détails de sculptures
l'Acropole et son parvis

Nous sommes ensuite redescendus et avons traversé la ville haute de Bergama, là où peu de touristes s'aventurent.


La ville haute de Bergama dans son jus
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Publié le 28 octobre 2023

La côte de la mer Egée est très touristique et très densément peuplée. Nous ne faisons que traverser des villes, beaucoup de feux rouges, des travaux, de la circulation et très peu de zones restées sauvages.

Les distances qui nous paraissaient raisonnables en regardant la carte ne le sont plus du tout dans la réalité ! Il nous faut plus de 4 heures de route pour 200km. C'est long et pas passionnant.

Nous trouvons malgré tout quelques bivouacs sympas en bord de mer, pour aller voir le site d'Éphèse.


Le pique nique du dimanche à la plage Azmak plajı

Grande plage de sable sur plusieurs kilomètres au nord de Kuşadası, a proximité du site d'Éphèse.

Le bivouac est autorisé, on ne va pas se priver de rouler un peu dans le sable !

Il faut faire abstraction des déchets, sinon c'est beau et calme.


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Publié le 29 octobre 2023

Journée culturelle aujourd'hui. C'est parti pour la visite du site d'Éphèse.

Nous y arrivons de bon matin.

Pour accéder au site qui était à l'origine l'un des plus importants ports de Méditerranée, il faut rouler une dizaine de kilomètres dans les terres.

Véritable joyau de l'antiquité, Ephèse était l'une des villes les plus puissantes de l'époque romaine. Placée sous la protection d'Artémis, elle fut capitale de la province romaine d'Asie mineure.


Dès l'entrée sur le site, nous nous retrouvons dans une très grande allée bordée de pins. Cela donne la mesure (ou plutôt démesure) du site !



Il n'y a pas encore grand monde, l'entrée des touristes en bus s'effectue par l'autre bout du site !

Nous avançons dans l'allée de marbre jusqu'au théâtre qui pouvait accueillir jusqu'à 25000 personnes ! C'est gigantesque ...

Nous arrivons à la merveille du site, la bibliothèque de Celsus. Il ne subsiste que la façade, mais quelle façade ! Ornée de colonnes de marbre, de frises finement sculptées et de statues.

Avec la lumière de cette matinée, c'est majestueux. Nous restons en arrêt, oubliant le flot des touristes...




Nous arrivons à la bibliothèque Celsus
Détails de la façade de la bibliothèque Celsus

Et bien entendu, la pose selfie ! Il y en a de tous les styles, mais j'aimais bien celle-ci, elle fera un beau souvenir !

Le site est immense et il paraît que seulement 3 à 5 % du sol aurait été fouillé, incroyable...

Les mosaïques au sol rue des Curètes
Il reste encore des lieux où les touristes ne s'aventurent pas, pourtant à deux pas de la bibliothèque
Une représentation de la ville à son apogée ! Grouillante de monde
Pose photos, suivez le guide...

Nous aurons eu la chance de voir le site sous un éclatant soleil. Et même si le flot de touristes était ininterrompu, la grandeur et la beauté d'Éphèse nous auront émerveillés.

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Publié le 31 octobre 2023

En quittant Ephèse, nous regagnons le bord de mer au sud de Kuşadası.

La péninsule de Dilek est une presqu'île boisée, réservé naturelle pour de nombreuses espèces animales et bon nombre d'oiseaux s'y trouvent.

Le site est protégée donc sans construction dénaturant le paysage.

Passé le petit village de Doğanbey, nous trouvons à nous arrêter dans un renforcement au bord de la route. Vu le gabarit de notre Beemog, cela sera difficile de nous cacher mais nous allons nous faire discret car nous avons lu que le bivouac est interdit pour la nuit.



Reflets, arbres en miroirs
Pas un souffle de vent
Piscine naturelle entre les rochers

Le coucher de soleil est magique. Les couleurs éclatent, c'est féerique !


Derniers rayons
Les couleurs flamboient
Bivouac sous la lune
En mode contemplation

Nous ne serons pas dérangés de la nuit.

Au lever du jour, des centaines d'oiseaux sont là. Aux jumelles, le spectacle est fascinant.

Le cormoran pygmée et le pélican huppé, deux espèces menacées, se reproduisent dans la région et bénéficient d'un programme local de sauvegarde.

Je vois des pélicans pour la première fois. Dommage, sans téléobjectif ils sont trop loin ...

Des oiseaux par centaines péninsule de Dilek
Les pélicans au lever du jour péninsule de Dilek

Après le petit déjeuner, fidèles à nos bonnes habitudes, nous partons à pied à la recherche d'un chemin de randonnée qui nous ferait prendre de la hauteur.

Passé les quelques cabanes de pêcheurs et les restaurants en bord de mer, le site devient militaire et la route est barrée. Dommage...


Petite terrasse bord de mer

De retour à Beemog, nous avons la visite de la Jandarma, ça y est, ils nous ont repéré ! Ils nous confirment que nous ne pouvons pas passer la nuit ...

Nous allons passer la fin d'après midi quelques kilomètres plus loin sur le site du lac Bafa.

C'est un lac faiblement salé, dernier vestige d'un ancien golfe de la mer Egée. Également zone de biodiversité et lieu de passage de nombreux oiseaux migrateurs.


Notre bivouac au lac Bafa
Réveil matinal au lac Bafa
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Publié le 2 novembre 2023

Le GPS nous indique 210km. Nous sommes prêts à partir à 9h, pensant arriver pour déjeuner sur le site de Pamukkale vers 13h. Et profiter de l'après-midi pour visiter.

Mais non ... Quelle route !

Nous traversons ville après ville, travaux, feux tricolores, tout du long pour finir sur une toute petite route secondaire accédant au site de Hiérapolis juste avant d'arriver à Pamukkale.

Bref, le temps de trouver le bon spot, plat et avec vue, il est déjà 14h30 et nous n'avons pas fait de pause.

Nous sommes garés sur la colline en face du site et nous pouvons voir une chaîne humaine de touristes grimper à l'assaut de la colline toute blanche.

C'est vraiment pas fou fou, surtout qu'il fait tout gris ...

Nous décidons d'attendre le lendemain.

Nous nous promenons jusqu'au village. L'endroit n'est que touristique, et les prix sont adaptés ! A part des boutiques à touristes, des restaurants vantant leur terrasse panoramique et des commerçants rabatteurs, vraiment rien à faire dans le coin ...

Ce n'est pas notre tasse de thé et nous nous demandons ce que nous faisons là !

Bon, à part que c'est dans tous les guides touristiques comme un incontournable de la Turquie et que c'est sur notre route pour la Cappadoce !

Comme le site ouvre à 8h à l'entrée du village, en bas des vasques et bassins, nous y serons, espérant endiguer le flot de touristes arrivant en car vers 10h.

La nuit est très calme là haut sur la colline.

Nous sommes réveillés par l'appel à la prière du lever du jour relayé par des hauts parleurs surpuissants ! Pas besoin de réveil !

Il n'y a plus un nuage et l'air est limpide.

Nous commençons à voir le ballet des montgolfières qui s'élèvent au dessus du site pour le lever du soleil.

Nous sommes aux premières loges. C'est super beau à voir ! L'éclairage du soleil y fait pour beaucoup et la colline scintille !


Beemog face au site de Pamukkale

Nous allons au village pour 8h. Il y a une dizaine de personnes avec nous à l'ouverture.


Les premiers bassins que nous traversons sont artificiels.

L'eau est captée pour le tourisme ... c'est quoi ce délire ?!

Et les bassins naturels ont leur débit en eau réglé avec des robinets !!.

Pas de chance pour nous, aujourd'hui, il n'y a pas d'eau.

Déjà, quelques jolies filles prennent la pose dans les bassins.

C'est qu'il y a un spectacle dans le spectacle alors, à Pamukkale!


Nous continuons à remonter la colline.

Les montgolfières terminent leur survol.


Les concrétions de calcaire et les reflets du soleil, c'est magique !


Pamukkale signifie 'château de coton' effectivement !

Mais à Pamukkale, le spectacle c'est aussi l'humain, et pas pour le meilleur ...

La mode selfie / Instagram est à son paroxysme. C'est dingue de voir tous ces gens prendre la pose. Nous n'en croyons pas nos yeux.

Il y a quelques beaux spécimens !


Tout est possible à Pamukkale...

On en parle du site inscrit à l'UNESCO en 1998 ?

Une fois arrivés en haut, à l'entrée principale où se déversent le flot des touristes arrivés en car, c'est 'Holiday on ice'.

Le site se visite pieds nus (pour les bassins) et sur les premiers mètres de descente ça glisse pas mal, les roches sont ultra lisses vu le monde qui emprunte l'accès.


Holiday on ice et fous rires garantis

Nous ressortons de 'Disneyland' et continuons chaussés jusqu'au site antique de Hiérapolis, construit tout exprès à côté de ce site naturel il y a plus de deux mille ans. Ils n'étaient pas fous ces Romains.

Curieusement il n'y a plus personne !

La lumière fait son effet et nous retrouvons le calme qui nous va bien.


Là où plus personne ne va, pour notre plus grand plaisir
Hiérapolis
Hiérapolis
Les travertins naturels du site de Hiérapolis dont le débit d'eau est géré par des robinets. pas de chance, aujourd'hui c'est sec

Nous reprenons le chemin inverse par les travertins et les bassins pour ressortir du site et devons jouer des coudes pour la redescente, il y a du monde agglutiné sur quelques mètres pour faire selfie et trempette dans les bassins du haut et autour de la cascade..

Bien que choqués par les comportements déplacés de nos congénères, nous les remercions de ne s'intéresser qu'à capturer la photo pour leur Instagram car ils ne vont pas au delà de la cascade et cela permet de visiter le site antique et les bassins du bas en toute quiétude !

En conclusion, nous avons passé un bon moment sur le site et ne regrettons pas notre 'très très chère' visite.

Tarif octobre 2023 : 700 livres ( 23€) par personne. Autant qu'à Ephèse... Apparemment c'était 200 livres il y a un an ... Vive le tourisme !


Les travertins naturels de Hiérapolis préservés des hordes de touristes
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Nous ne nous attardons pas à Pamukkale. Nous reprenons la route direction le lac Salda.

Un plein d'eau sur la route à l'une des nombreuses fontaines aménagées sur le bord des routes. C'est un lieu de passage pour les turcs qui viennent y remplir bouteilles et bidons.

Des curieux s'arrêtent aussi pour échanger quelques mots avec nous (merci Google traduction !). C'est vrai que notre Beemog interroge.

Nous tombons par hasard sur un très beau marché 100% local à Serinhisar. Nous avons quitté la côte égéenne touristique et ça se ressent bien ici.

Nous voilà enfin plongés dans la Turquie authentique ! Un gros coup de coeur pour ce marché.

La route commence à grimper dans les montagnes. Enfin, nous arrivons en vue du lac. Il est d'un bleu turquoise unique ! Et les plages d'un blanc éclatant.

Nous faisons un bout de route en longeant son bord, laissant les plages publiques aménagées sans intérêt et trouvons à nous arrêter entre les arbres, en bordure d'une plage blanche magnifique.

Nous sommes au calme, c'est vendredi soir, il n'y a personne, seuls quelques chiens du coin nous rendent visite.

L'endroit est magique. Nous tombons sous le charme. La foule des touristes de Pamukkale nous semble bien loin.

L'air est plus frais, surtout la nuit, nous sommes à 1100m d'altitude.

Nous passerons tout le week-end dans ce havre de paix.

Nous croiserons quelques turcs en pique nique et un campeur sur la plage.

Il fait un temps de rêve, alors nous profitons de ce lieu resté sauvage.


Lever de soleil au bivouac lac Salda
Plage blanche lac Salda
Eau turquoise lac Salda
Ambiance lever de soleil lac Salda
Lever de soleil lac Salda
L'eau est vraiment turquoise
L'eau peut aussi devenir violette ... coucher de soleil lac Salda
Ou rose, lever de soleil lac Salda
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Nous prenons la route de la Cappadoce. La route est belle, et Beemog est en vitesse de croisière, plus rien ne l'arrête.

Nous passons par les lacs Burdur, Eğirdir et Beyşehir. Nous pique niquerons à côté de pêcheurs au bord des marais du lac Beyşehir avant de continuer jusqu'à Konya.

La route nous offre un superbe panorama de la ville et nous sommes tellement surpris par son étendue ! C'est immense !

Après recherche, nous lisons que Konya en superficie c'est trois fois Paris et la petite couronne. Alors dit comme ça, oui, c'est grand!

Et c'est aussi deux millions d'habitants.

Nous avions repéré un parking en ville sur l'application Park4Night, bien utile pour trouver à se garer en ville, juste derrière le Hilton Garden Inn et à côté d'un cimetière. C'est calme bien qu'en plein centre ville. Nous y serons tout seuls.

Circuler en ville s'avère au final plutôt facile, les voies de circulation sont larges et la circulation fluide.


Beemog pour une nuit à Konya

Une fois notre Beemog garé, nous partons à la recherche de la laverie, également repérée sur une autre application très utile en voyage Ioverlander.

Nous n'avions juste pas bien apprécié les distances et c'est un bon 3km à pied que nous ferons avec nos sacs de linge !

Qu'à cela ne tienne, le linge propre n'attend pas.

Déposé à 18h, nous le retrouvons le lendemain à 10h propre, séché, plié. 2 machines de 8kg, lessive et séchage pour moins de 7 Euro, avec l'accueil turc et le café offert !

Déchargés de nos sacs, nous faisons un tour de ville, l'ambiance est jeune et décontractée, nous nous sentons tout de suite à l'aise.

Konya abrite la mosquée d'Ala'adDin, le mausolée dynastique ou sont enterrés huit sultans, ainsi que le musée et mausolée Jalal ud Din Rumi appelé couramment Mevlana, un mystique persan Soufi, fondateur de l'ordre des derviches tourneurs.

De nuit, c'est presque plus photogénique que de jour.


Mosquée Selimiye et musée et tombeau de Mevlana

Konya serait la ville de Turquie comptant le plus de mosquées, plus de 3000.

Autant dire que nous n'avons pas eu besoin de réveil !

Les hauts parleurs surpuissants de tous les minarets alentours se répondaient en écho au lever du jour


Le cimetière des martyrs et le musée des martyrs de la guerre d'indépendance

Même si nous n'avons pas vu de spectacle, nous ne pouvions pas quitter Konya sans une représentation d'un derviche tourneur.

derviche tourneur

Après Konya, nous faisons une petite étape pour aller voir un lac de cratère, le Meke gölü, malheureusement asséché depuis plusieurs années.

Le site est incroyable, surtout que l'on ne s'attend pas à trouver ce panorama sur la route d'approche.

Point négatif, le site est totalement pollué, malgré le container à poubelle à l'entrée de la piste qui fait le tour du cratère. Des détritus jonchent le sol sur tous les espaces de bivouac et sur l'ensemble du tour de la piste (que nous ferons à pied). Dommage, car le lieu est magique.

Beemog au Meke gölü

Le lac s'est formé par l'inondation du cratère d'un volcan éteint qui a pris forme il y a environ 4 millions d'années après l'éruption de ce volcan

Le lac de cratère maintenant asséché
Bivouac au Meke gölü
Changement d'atmosphère avec une éclaircie de fin de journée
Le soir avant la pluie
Au lever du jour
Cratère gölü
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Nous continuons la route qui nous mène en Cappadoce. Au loin, deux montagnes se dessinent et nous font de l'oeil.

C'est le volcan Hasan Dağı. Second sommet de l'Anatolie centrale, après le volcan Ercyies, il culmine à 3253 m pour son plus haut sommet, le plus petit Hasan quant à lui s'élève à un peu moins de 3000m.

Ce volcan est un stratovolcan caractérisé par deux sommets offrant une vue panoramique.

Au petit village de Keçikalesi, une première piste nous mène aux ruines d'une forteresse. De là-haut, la vue sur le volcan est majestueuse.


Vue sur le volcan Hasan Dağı depuis la forteresse en ruines
Beemog tout petit
Les ruines de la forteresse Keçikalesi

C'est trop beau.

Nous voyons un départ de piste en direction de la base du volcan et nous décidons d'aller voir de plus près cette merveille.

La piste est large, belle, même si elle est bien poudreuse et caillouteuse.

Beemog est dans son élément. Il grimpe sans sourciller et nous arrivons à un peu plus de 2000m d'altitude à une jonction de pistes et à un replat dominant toute la plaine d'Anatolie.

C'est un bivouac de rêve !

Merci Beemog ! Nous allons passer deux jours seuls au monde. Nous avons juste la visite d'un jeune berger qui vient s'assurer que nous n'avons besoin de rien ! Incroyable hospitalité !


Beemog au bivouac Hasan Dağı
On voit la piste qui monte depuis le village tout en bas

L'après-midi, nous poursuivons à pied la piste qui continue de grimper et qui nous offre des panoramas à couper le souffle. Les couleurs de l'automne éclatent. C'est incroyable de beauté.

Demain, nous tenterons de monter jusqu'au sommet. C'est une grosse marche qui nous attend et plus de 1200m de dénivelé positif ! Nous sommes motivés par la beauté des paysages.

Grand soleil au réveil. Le sommet est parfaitement dégagé. Nous sommes prêts de bonne heure pour une belle journée de randonnée !


Début de la montée par la piste.

Cela devient rapidement plus minéral. Et puis, la piste s'arrête. Et là, pas de sentier en vue. Des traces laissées par les chèvres, des ébauches de sentiers qui ne mènent nulle part ; difficiles à suivre et aucune visibilité sur la suite et l'arrivée au sommet.

Les pseudos pistes de nos gps ne mènent à rien. Il y a des éboulis à la place. Entre amas de roches infranchissables et plantes piquantes, nous essayons vaillamment de continuer à grimper. C'est raide et casse pattes.

Là où aurait dû passer le sentier....
Nous progressons à travers buissons épineux et rochers
Les amas de roches deviennent difficiles à franchir et le sommet est encore loin

Un coup d'œil à la montre, au ciel qui devient nuageux et à notre progression plutôt lente depuis que nous naviguons à vue.


Nous décidons de redescendre, c'est plus prudent. Nous sommes montés à plus de 2800m d'altitude mais le sommet est encore loin et inaccessible par ce versant.


Une magnifique randonnée même si elle ne nous a pas permis d'aller jusqu'au sommet. Deux journées en pleine nature comme on les aime et comme on a rêvé notre voyage. Alors merci Beemog !

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Le décor change et nous surprend à l'arrivée à Selime. Et oui, nous voilà en Cappadoce. Les cheminées de fées, ces formations rocheuses en forme de cônes sculptés finement par l'érosion nous accueillent.

Nous garons Beemog proche de la rivière dans un décor de cinéma.

Beemog à Selime / Yaprakhisar

Nous commençons notre exploration à pied au coucher du soleil.

Impressionnant de déambuler entre ses roches façonnées par les éléments et par la main de l'homme.

Car, pendant longtemps, les hommes ont creusé dans la pierre tendre des cheminées de fées pour créer des abris, salles, maisons, églises troglodytes, parfois reliés par des tunnels et sur plusieurs niveaux !


Nous avons eu la chance de pouvoir nous perdre dans ce décor incroyable ! Nous y étions seuls au coucher du soleil. Magique !

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Publié le 8 novembre 2023

Ce long canyon de plus de 10km de longueur et 100m de profondeur est creusé dans la roche volcanique par la rivière Melendiz.

Les parois rocheuses sont abruptes, et regorgent d’églises troglodytes haut-perchées.

Le fond de la vallée est verdoyant, la balade est bucolique.

Nous décidons de partir de Selime pour rejoindre Ihlara et la partie aménagée pour les touristes et de faire l'aller retour à pied.

La première partie de la randonnée dans la vallée est sauvage. Il n'y a personne. Nous sommes entourés des roches sculptées par l'homme, le bruit de la rivière et les nombreux oiseaux nous accompagnent.


Nous commençons à rencontrer des touristes en arrivant à Belisirma, après 7km seuls dans la vallée.

Des petits restaurants ont été installés au bord de l'eau, voire même sur l'eau. C'est accueillant et sympathique.

Nous nous y arrêterons pour reprendre des forces avant de rentrer.

Passé Ihlara, la balade devient payante, les cars de touristes s'entassent. D'un coup, la magie s'arrête. La vallée nous apparaît ici comme un grand parc d'attraction. Plus aucune communion avec les roches et les éléments.

Nous montons visiter une église troglodyte, sur un chemin aménagé d'escaliers en bois. Il n'en reste rien. Les fresques sont totalement dégradées et il est impossible de rentrer dans les cavités.

Nous avançons encore un peu sur les chemins balisés et décidons de faire demi-tour.

Nous profiterons de la vallée sur le retour, seuls encore dans la partie entre Belisirma et Selime, dans ce décor fantastique.



Nous aurons bien profité de la vallée. Plus de 20km dans les jambes et ça monte et ça descend !

Le beau temps était avec nous.

Les couleurs d'automne nous ont régalé.

Pour le bivouac du soir, nous décidons de prendre de la hauteur et de nous poster en haut du canyon du côté d'Ihlara.

C'est un bivouac vertigineux que nous trouvons, à flanc de falaise. En à pic juste en dessous, le fond de vallée et la rivière Melendiz.


Nous arrivons aux dernières lueurs du soleil

Je ne suis pas trop rassurée de poser les 10tonnes de notre Beemog si près du bord ... mais bon, nous sommes toujours là pour le raconter !

Beemog sur son promontoire
Le rocher fissuré juste à côté de Beemog !
Balade sur les hauteurs du canyon
C'est haut !
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La nature et l'homme ont façonné un monde à part dans les plaines semi arides de l'Anatolie.

Tous les guides touristiques vantent ce joyau. Nous y sommes !

Les imposants rochers et habitations creusées composent un univers fantastique.

Et c'est vrai que le paysage en impose en arrivant à Göreme.

Rose Valley depuis notre bivouac au coucher du soleil

Il est encore possible de bivouaquer gratuitement sur les hauteurs pour profiter de la vue, mais pour combien de temps... déjà l'accès à certaines vallées est payant.

Alors que jusqu'à présent, nous avons rencontré peu de voyageurs sur notre route, ici, a Göreme, il y a du camping car et du touriste de toutes nationalités.

Au bivouac, nous trouvons des voyageurs français et suisses et c'est le moment d'échanges fructueux et sympathiques.

Ce n'est pas ici qu'il faut venir pour se sentir seul au monde !


Grand soleil ce matin, les montgolfières ne sont pas sorties, le vent a soufflé fort. Elles devraient s'élever demain matin. Nous y serons pour profiter de ce spectacle.

Nous partons randonner pour la journée dans les vallées autour de notre bivouac.

Nous traversons Meskendir Valley.

C'est une vallée très peu empruntée par les touristes, peu ou pas balisée. La balade nous ravit. Nous passons des arches, des tunnels, grimpons voir les habitations creusées dans la roche. C'est un jeu de piste.


Meskendir Valley vue d'en haut
Meskendir Valley et au loin Rose Valley vue d'en haut

Nous rejoignons Rose Valley, le sentier s'élargit, des pistes sont ouvertes pour les cavaliers, d'autres pour les quads, de grands terrains ont été préparés pour le décollage et l'atterrissage des centaines de montgolfières qui s'élèvent dans le ciel. Le charme disparaît. Les touristes arrivent.

Bien évidemment le décor reste inoubliable mais la magie n'opère plus.


Les habitats troglodytes Rose Valley
C'est une question d'échelle !
Sapins de pierre

Nous mangeons du sable et de la poussière comme dans le Sahara, après le passage des chevaux lancés au galop ou des quads à toute allure sur les pistes. Ça devient franchement désagréable.

Pour nous requinquer après notre matinée de randonnée, nous allons à Göreme pour déjeuner.

Passés les restaurants et boutiques à touristes (friqués), nous arpentons la ville haute et les hôtels aménagés dans les anciens habitats troglodytes.

Nous sommes alors vertement interpelés par un garde car l'entrée à la rue du haut du village où se trouve un belvédère pour prendre une photo est payant ! (C'est pas cher, 10 livres) mais rien que l'idée nous contrarie !

C'est vraiment de l'exploitation commerciale ...

Passons notre chemin...

Nous déjeunons dans un restaurant hors zone touristique d'un repas simple et délicieux et profitons des conseils de l'ami Cargol pour acheter du pain à la boulangerie ! Toujours très bon le pain !

Il nous reste maintenant le plus dur, rentrer à notre bivouac sur les hauteurs.

Il n'y a pas de chemin tracé de ce côté du plateau et ça monte vraiment raide

Après plusieurs tentatives infructueuses, nous finissons par faire le tour et reprendre un sentier qui s'élève doucement jusqu'au plateau.

Les lumières du soleil couchant donnent des couleurs spectaculaires aux roches. C'est sublime.

Contents de rentrer voir Beemog, mais fourbus. Nous ne changerons pas de spot pour ce soir. Il est trop tard. Tant pis si nous ne sommes pas sur l'aire de décollage des montgolfières demain matin, nous les verrons de plus haut !

Beemog et son nuage devant le piton volcanique d'Uçhisar

Et le lendemain au lever de soleil, elles sont bien là, dans le ciel !

Pas de chance pour nous, le vent les porte au loin ...

Le spectacle est fascinant ! Une centaine de montgolfières se sont élancées au lever du soleil.

La ville de Göreme
Uçhisar au lever du soleil

Peut-être un peu trop d'attente pour la Cappadoce, son patrimoine historique et culturel.

La beauté des paysages ne se dément pas. L'environnement est unique mais l'exploitation commerciale à outrance en revanche fait que nous ne nous attarderons pas.

Nous avons tant de lieux sauvages et préservés à découvrir encore sur notre route.

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En Anatolie du sud est, surplombant la vallée de l'Euphrate, il est une montagne majestueuse, le Nemrut Dağı.

Rien que ça, ça fait rêver !

Bien sûr, nous y allons.

Une longue route de plus de 400km nous attend. Beemog avale les km vaillamment.

Nous arrivons à la nuit bien tombée en approche du site, à une cinquantaine de km. La petite route sinueuse et grimpante nous offre, dans le replat d'un virage, un abri, venté (Beemog est comme un bateau dans la tempête ce soir!) pour la nuit.

Au réveil, miracle de la nature, le paysage nous émerveille.

De nuit, nous n'avions rien vu !

Quel spectacle !


Lever de soleil de la fenêtre

Nous allons voir un peu plus loin à pied sur un bout de piste qui mène à un ancien abri de berger.

Splendide, on en prend plein les yeux !


Géométrie des cultures
On se sent tout petit

Nous repartons sur la petite route de montagne, ça monte raide et ça descend tout aussi raide, du 10% de moyenne, pour finir sur le parking d'accès au Nemrut Dağı à près de 2000m d'altitude.

Nous sommes arrivés par la petite route moins touristique, et même si Gilles a pesté par moment au volant car la route n'était vraiment pas facile avec Beemog, nous en avons pris plein les yeux sur tout le trajet.

Il fait un grand soleil, la vue au loin est fascinante : la vallée de l'Euphrate et la Syrie.

Après déjeuner, nous partons à pied à l'assaut des 3 derniers km jusqu'au tumulus, sorte de butte artificielle qui sert de mausolée tombeau au roi hellénistique Antiochos 1er (69-34 av JC), roi de l'antique Commagène, royaume issu d'une partie de l'ancien empire d'Alexandre le Grand.

Son territoire s'étendait sur le nord de la Syrie et la vallée de l'Euphrate.


Montée à pied jusqu'au site, au loin la Syrie

Il ne manquait pas de modestie le bougre, allant jusqu'à se faire appeler Theos (Dieu). Il paraissait tout normal qu'il ait sa place au plus près du ciel !

Au sommet, on peut admirer de nombreuses statues, colossales, majestueuses, admirables, d'une esthétique qui nous ravit.

C'est une merveille !

Les photos parlent d'elles-mêmes.

Façade est
Façade est detail
Le tumulus. 300 000 tonnes de pierre Ben oui ! ça donne des envies de grandeur !
Vue depuis la terrasse ouest, spectaculaire
Les statues terrasse ouest
Ces statues sont incroyables de beauté
Et voici Antiochos 1er
Son épouse
Tout ce beau monde profitait de la vue

Un véritable coup de coeur pour cette merveille.

Nous avons été aidé par une journée de rêve, ciel bleu sans nuage et lumière dorée, un spectacle qui restera gravé dans nos mémoires.

Merci Antiochos 1er !

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Publié le 12 novembre 2023

Du haut du Nemrut Dağı, la vue sur la vallée de l'Euphrate est incroyable.

Nous décidons de nous en rapprocher par les petites routes... vraiment étroites et cabossées ... les conséquences désastreuses du récent tremblement de terre sont clairement visibles. Ça met la boule au ventre.

Ça grimpe très fort et ça redescend aussi fort, alors il ne faut pas être pressés ! Ça tombe bien, on a le temps.

Nous passons voir un ancien pont Romain, lui a su résister aux tremblements de terre, le pont de l'empereur Septime Sévère sur la Cendere çayı (rivière).

A proximité, nous trouvons un accès / piste, bien cabossé, pour descendre au fond du canyon au niveau de l'eau.

C'est un très beau spot, bien tranquille le long de la rivière.

Seulement, il y a deux sirènes toutes neuves de chaque côté de la rive pour prévenir d'une montée rapide des eaux.

Passer la nuit là, c'est auun peu risqué.

Nous profitons de ce bivouac avec eau claire à volonté pour un peu de lessive et une pause déjeuner.

Sortie du drône pour une vue aérienne.


Bivouac en fond de canyon


Et pour ce soir, nous trouvons à bivouaquer sur une petite route / piste s'élevant jusqu'à un promontoire avec vue panoramique sur l'Euphrate, le pont Nissibi et le barrage Atatürk.

Et oui, l'Euphrate coule en Turquie. Il est même qualifié de montagnard. Il gagne ensuite la Syrie, traverse l'Irak jusqu'au golfe persique sur un parcours de près de 2800 km.

Nous aurons un lever du soleil de toute beauté sur les gorges en contrebas.

Vue de la fenêtre du lit au lever du jour
On a vraiment de la chance de se réveiller dans des endroits comme ça !
Il fait un peu frisquet mais c'est beau de dehors !
Beemog, seul devant l'immensité

Voilà qui commence bien la journée !

Nous sommes optimistes et confiants, aidés en cela par la bienveillance de toutes les personnes que l'on croise sur la route. Beaucoup de sourires sincères, un petit signe de la main, on lit la joie sur les visages et ça fait chaud au cœur.

D'ailleurs, en partant de notre bivouac, nous croisons un Unimog de chantier, conduit par un turc (kurde) ! C'est un accueil tonitruant à grand coup de klaxon !


Notre journée démarre fort. Grand sourire et musique à fond dans Beemog.

Ce sont des journées de route qui nous attendent. Nous remontons jusqu'à Erzurum pour retirer nos visas pour l'Iran.

Nous avons fait la démarche par internet, aidés par une agence iranienne, et nous avons obtenu 45 jours de visa.

En route, nous faisons un plein de carburant. Et 300 litres à remplir, ça prend un peu de temps ! Et puis, il y a toujours des discussions qui s'improvisent, aidées par Google traduction.

Autre arrêt devant des étalages de fruits et légumes au bord de la route.

Nous sommes sollicités par des jeunes étudiantes qui insistent pour que l'on aille visiter leur école, puis le jeune marchand de légumes qui nous invite à boire le thé ... à ce rythme là, on n'est pas arrivés !

Pour déjeuner, j'avais envisagé un stop à Diyarbakır, pour une balade et le plein de courses. Mais l'heure tournant, nous sommes arrivés en vue de cette (encore) très grande (étendue) ville passé 13h.

Des kilomètres de voie rapide plus tard, nous trouvons à garer Beemog dans ce que l'on pense être le centre.

Le temps de se diriger à pied vers la vieille ville, se perdre dans le dédale des ruelles, nous finissons par dénicher un petit resto, Il est 15h.

Nous tombons par hasard sur un petit marché de rue. Et c'est reparti pour un plein de fruits et légumes ultra frais. Belle ambiance colorée et animée, local 100%, on adore !

Et nous passons devant une belle boutique, nouveau stop pour fromages, olives, et pâtes à tartiner maison pistaches et noisettes (trop bon!) 😋 nous goûtons plein de produits, les commerçants sont si accueillants !

Et nous ne partons pas sans le pain tout chaud. Tout ça avec le sourire !

L'heure tourne, il faudrait penser à reprendre la route.

Nos courses sont posées sur le lit, plus de place dans les placards !, le rangement ça sera pour plus tard.

Déjà le soleil décline. A 17h30, il fait quasiment nuit. Sur le bord de route que nous empruntons, je n'ai pas repéré de bivouac.

Il faudrait pouvoir sortir de la route et prendre un bout de piste. Seulement, se diriger sur une piste de nuit, ce n'est pas bon du tout ...

Nous nous faisons avoir comme des débutants !

Arrive la nuit et la route se rétrécit.

Elle commence à grimper fort (encore!)et à serpenter. Devant nous, des 'camions montgolfières', des très vieux camions turcs, tellement chargés que ça déborde en hauteur et en largeur, leur donnant l'aspect d'une montgolfière. Bien entendu, ils ne dépassent pas le 15km/h et bien entendu ils sont tellement larges sur la route qu'il nous est impossible de doubler.

Ça commence à être bien long.

Nous envisageons un moment l'arrêt sur un parking de station service mais dans le secteur dans lequel nous roulons ce sont des militaires réellement armés jusqu'aux dents qui y stationnent et ça ne donne pas envie de partager le bivouac.

L'armée, dans cette région à majorité kurde, est très présente.

En sortie d'une ville, Gilles aperçoit une entrée de parc avec une grande grille et une petite maison éclairée. Il y a un espace sur le côté pour garer Beemog. Bien évidemment, à peine le moteur éteint, le gardien de nuit du parc vient à notre rencontre. Il veut s'assurer que nous allons bien et que nous n'avons besoin de rien !

Il ne parle pas un mot d'anglais, Gilles, qui est dehors, sort son téléphone et Google traduction pour lui demander s'il est possible de stationner pour dormir.

Il n'y a aucun problème, au contraire, il est heureux que nous nous soyons arrêtés !

Le gardien l'invite à le suivre dans son logement, lui propose thé, café, collation... Gilles refuse prétextant qu'il est fatigué d'avoir roulé. Quelques minutes plus tard, je les vois ressortir. Je viens à leur rencontre et bim, c'est à moi qu'il propose le thé ! Que je ne peux refuser. Il s'en suit un peu de conversation via Google traduction, un deuxième thé et la cerise sur le gâteau, une visite du parc, qui est un parc tout nouveau pour le sport et la détente, avec tables de pique-nique, piste cyclable, piste pour le jogging, parcours sportif, aires de jeu pour enfants, et accès à la rivière Marat, celle-là même qui donne naissance à l'Euphrate.

Pour cette visite nocturne, il va allumer toutes les lumières et j'y verrai comme en plein jour !

La nuit sera courte, bruyante et poussiéreuse sur le bord de route.

Cela fait partie du voyage ! Heureusement qu'il y a des journées plus calmes aussi.

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Fort heureusement, les journées se suivent et ne se ressemblent pas !

Ce matin, après une nuit bruyante et courte, nous avons la bonne surprise de voir qu'il ne reste plus que 150km pour rallier Erzurum.

Nous avons tout le week-end pour y arriver, consulat d'Iran et banque étant fermés samedi et dimanche.

J'ai repéré un lac de barrage à 50 km d'Erzurum, le Palandöken baraj gölü, cela pourrait faire un bon camp de base avant de rejoindre la ville dimanche soir.

Nous y arrivons pour déjeuner.

Un petit bout de route / piste nous éloigne de la grande route et nous permet de nous approcher du lac. Il n'y a personne autour.

Des vaches et un berger au loin.

Nous installons notre bivouac.

C'est venté et frais, nous sommes à 2 135m d'altitude.

Petite balade à pied en poursuivant la piste qui longe le lac de barrage.

Aux lumières de cette fin de journée ensoleillée, c'est magnifique.


Beemog au bivouac Palandöken baraj gölü
Bords de lac

Une nuit au calme sous la couette. Il a fait froid, proche de zéro, nous ne sommes plus habitués.

Alors nous contemplons le lever du jour sous la couette, depuis les fenêtres du lit ! Le temps que la chaudière nous réchauffe un peu !

Vue depuis la fenêtre du côté du lit
Vue depuis la fenêtre à la tête du lit

Nous avons recueilli une maman chien et ses deux petits, qui ont passé la nuit sous Beemog en essayant de s'abriter du vent froid.

Nous les avons nourri et chouchouté. Ils sont tellement maigrichons. Cela faisait peine.

Nous voilà partis en exploration avec Beemog. La piste longeant le lac est belle. D'après le GPS, elle devient chemin (tracé pointillés fins) et s'élève à 2600m avant de redescendre de l'autre côté vers un petit village et le Palandöken göleti.

De là, nous devrions retrouver la grande route d'approche pour Erzurum.

Nous n'avons pas idée si la piste rejoint la route. Nous verrons bien et profitons des beaux paysages. Il sera toujours temps de faire demi-tour.

Au bout du lac, la piste descend vers une mosquée. Elle est toute seule, dressée face au lac, le village est totalement démoli. A midi, les hauts parleurs résonnent de l'appel à la prière. Seules les vaches dans le pré voisin les entendent !


Nous arrivons à la piste. Elle est pavée et assez large pour Beemog. Nous commençons à grimper.


Nous prenons de la hauteur - belle vue sur le lac
Et maintenant il va falloir que je le rattrape ce Beemog ! Le vent est glacial et ça grimpe ! C'est pas de tout repos !

Enfin, nous arrivons au sommet et la vue se dévoile sur l'autre versant. Nous voyons la piste redescendre vers le petit village en bas.

Une vingtaine de kilomètres de piste facile et superbe qui nous a rapproché d'Erzurum. Pari gagné !


La piste sur l'autre versant. Au loin les montagnes de la station de ski d'Erzurum.

Ce soir, nous dormirons dans Erzurum pour aller retirer nos visas pour l'Iran au consulat lundi matin.

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Ce lundi matin, nous allons au consulat d'Iran à Erzurum chercher nos visas.

Comme Beemog est bien garé en bordure d'un parc en ville, et qu'il fait beau, nous allons faire nos démarches à pied. L'occasion pour nous de faire de l'exercice ! Le consulat est à plus de 3km et nous aurons à aller payer pour les visas dans une banque située à près de 2km du consulat ! Arrivés à 9h au consulat, nous repartirons avec nos visas en poche vers 11h30. Trop contents de cette première grosse étape dans notre voyage !

Nous déjeunons en ville avant de reprendre la route. Aucune envie de dormir une nuit de plus en ville.

Nous avons entendu parler par d'autres voyageurs, et notamment notre guide touristique hors pair, j'ai nommé Cargol Planet, d'un magnifique bivouac à un peu moins de 100km au nord d'Erzurum, à Narman.

C'est le moment où jamais d'aller voir cette curiosité géologique car ensuite, Beemog fera cap au sud, direction le lac de Van avant de nous diriger vers la frontière iranienne.

Nous arrivons vers 16h, déjà la lumière décline, il fait beau et le spectacle est incroyable ! Un petit Colorado en Turquie ! Nous prenons rapidement quelques clichés pour immortaliser le lieu avant que le soleil ne se couche.


Narman et son canyon coloré

Nous établissons le camp de base sur un promontoire avec vue panoramique. C'est grandiose !

Quelle belle découverte !

Décidément, la Turquie continue de nous étonner par la variété de ses paysages.

Beemog au bivouac
La vue de l'autre côté, pas mal non plus !

Pas de chance pour nous, la pluie est annoncée pour le lendemain...

Nous nous réveillons effectivement sous une petite pluie. C'est notre premier jour de mauvais temps en Turquie.

La grasse matinée s'impose.

En fin de matinée le ciel s'éclaircit un peu et nous profitons d'une accalmie pour aller marcher autour de notre camp


Beemog encore et toujours perdu dans l'immensité

Même sous un ciel menaçant, le spectacle est fascinant et les couleurs incroyables.

Photos réalisées sans filtre ni trucage !

Au deuxième matin, c'est sous un épais brouillard que nous nous réveillons. La balade à pied en fond de canyon est compromise.

Nous levons le camp, gardant en mémoire ces magnifiques roches colorées.


Deux nouvelles vidéos sont disponibles sur la chaîne YouTube @beemog2150

Le lien c'est ici :https://www.youtube.com/@Beemog2150

Allez regarder et un petit message de temps en temps ça nous fait plaisir aussi !

A bientôt pour la suite de notre voyage

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Publié le 16 novembre 2023

Nous quittons Narman dans la brume direction le sud, le lac de Van.

La météo n'est plus trop avec nous et les prochains jours s'annoncent froids et humides. Pour nous rappeler que nous sommes en novembre ! Une occasion d'enfiler le peu de vêtements d'hiver que nous avons emporté !

Nous empruntons la route la plus directe, ce qui ne veut pas dire la route la plus large et la mieux revêtue !

Car, en général, le réseau routier secondaire en Turquie est très bon. Souvent des deux fois deux voies (après, on peut y trouver des vaches, voire des troupeaux, et des tracteurs)

C'est l'ancienne route d'Erzurum à Varto, elle serpente le long de la rivière Araxe. Nous avons l'impression de faire un voyage dans le temps.

C'est un autre visage de la Turquie que nous entrevoyons.

Les paysages pourraient être magnifiques : L'eau bleu turquoise de la rivière, les montagnes découpées, quelques chapeaux saupoudrés de neige fraîche, des troupeaux de vaches, moutons et brebis.

Seulement l'homme est passé par là et les montagnes sont saignées de larges tranchées laissées par l'extraction de pierres. Plus loin, c'est une décharge à ciel ouvert, proche d'un village.

Et les villages, plutôt des hameaux, font triste mine. Aucun moyen ici. C'est un bric et broc de béton, tôles et bâches plastiques ...

Avec cela, l'armée est très présente. La région est peuplée majoritairement de Kurdes et les contrôles sont fréquents. Des véhicules blindés sont postés aux entrées et sorties de villages et des villages garnisons ont été construits avec fils barbelés et militaires en tenue.

Nous ne sommes pas d'humeur à nous attarder.

Nous avalons les 340 km qui nous séparent de notre point de chute dans la journée alors que nous pensions mettre deux jours.

Juste le temps d'une halte rapide pour déjeuner et une pause supermarché et fruits et légumes en bord de route.

Comme un fait exprès, nous arrivons à nouveau en vue de notre bivouac du soir alors que la nuit est tombée. Il est 18h et c'est la nuit noire !


Dernier kilomètre avant le bivouac repéré sur park4night, on se dirige avec Google earth !

Et là, surprise, au réveil, nous sommes garés à quelques mètres du vide avec une vue sur :

Beemog à cache cache avec les bouleaux

Le Nemrut krater gölü !

Un autre Nemrut !, celui ci aussi est un ancien volcan dormant culminant à 3050 m. Dans sa caldeira s'est formé un lac de cratère.

Nous avons dormi à 2300m d'altitude dans le cratère du volcan, au bord du lac !

Bien couverts, nous partons pour une belle marche autour de notre bivouac. Les sommets sont dans les nuages et il y a peu de soleil mais nous profitons malgré tout du cadre.



Dernière parure d'automne
L'hiver est bientôt là
Nemrut krater gölü
Jeux de lumière
Chemin de randonnée
Ombre et lumière sur le rocher

De la pluie (neige) est annoncée pour la nuit, accompagnée de vent violent. Ces conditions nous incitent à quitter prématurément notre bivouac et descendre en altitude au niveau du lac de Van.

Nous faisons un petit tour du cratère avec Beemog par une autre piste et un petit lac dit 'saisonnier' avant de redescendre de ce lieu magnifique.

Beemog dans son élément
Le ciel devient menaçant, il est temps de partir
Le petit lac saisonnier au dernier rayon de soleil avant la pluie

Ce soir, nous sommes au bord du lac de Van, prêts à affronter la tempête !

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Publié le 17 novembre 2023

Et tempête il y a eu !

Nous trouvons à garer Beemog sur une péninsule quelques kilomètres après la ville de Tatvan. La vue est panoramique sur le lac. Le temps est bien couvert et le vent souffle modérément.

Pensant bien faire, nous nous garons dans le sens du vent... sauf que ledit vent fait volte face dans la soirée et se met à souffler par fortes rafales. Nous sommes en bateau sur une mer agitée ce soir !

La pluie vient en renfort. Nous ne nous entendons plus parler dans Beemog. La musique ce soir sera un duo vent et pluie !

Nuit agitée ... une accalmie au petit matin, nous nous rendormons un moment et lorsque nous nous réveillons, c'est un spectacle pour nos yeux.

Des trouées de ciel bleu entre les nuages menaçants et tout autour les sommets enneigés ! Hier soir, il n'y avait pas de neige.

Magie de la tempête !


Le Nemrut krater enneigé

Finalement, c'était plus raisonnable d'avoir descendu la piste en pavé sur terrain sec.

Nos dix tonnes lancés en tout schuss sur des pavés enneigés, je n'ai pas envie de savoir comment ça se serait terminé !

Un peu frustrée malgré tout car la vue là haut ce matin avec la neige fraîche ça devait être quelque chose de sublime.

Notre bivouac de bord de lac n'est pas mal non plus.


Beemog sur son rocher
Magie de la première neige

Vu d'ici, un petit air de Norvège

Bord de plage lac de Van

Le lac de Van est le plus grand lac de Turquie. 120 km de long, 80 km de large. C'est aussi le deuxième plus grand lac du Moyen-Orient après le lac d'Ourmia en Iran. Il a la particularité d'être le plus grand lac alcalin, lac de soude, au monde, ce qui contribue à sa magnifique couleur bleue.

Un peu frais mais tentant ... photo réalisée sans filtre ! C'est vraiment bleu !

Nous continuons la route pour nous rapprocher de Van et nous nous arrêtons à mi chemin.

Autre petite route, autre belvédère pour nous tout seuls.


Grosse frustration de voir le soleil passer derrière la montagne à 16h30. Nous aurions bien voulu profiter un peu plus de l'endroit avant la nuit !


Il est 17h, il est temps de se mettre au chaud dans Beemog !

Coucher de soleil lac de Van

Ce soir, des milliers d'étoiles illuminent le ciel.

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Publié le 20 novembre 2023

''Week-end à Van, tous les deux sans personne, dans notre Beemog adoré, variet' mélo à la radio, week-end d'automne... " merci Étienne (Daho)

Nous voilà donc arrivés à Van, encore une grande ville turque, dernière grande escale avant l'Iran.

Ce matin, nous allons voir un spécialiste Mercedes Benz poids lourds dans une zone industrielle où tous les métiers liés à l'automobile sont concentrés.

Une sorte de Puces de Saint-Ouen de la mécanique, pour donner une idée.

Nous trouvons Ali, spécialisé en pièces détachées Mercedes (et autres), ils savent tout faire par ici!

Depuis l'Espagne, nous avons un problème de pression dans le liquide de refroidissement du moteur qui occasionne des fuites aléatoires mais néanmoins gênantes au niveau des colliers de serrage, qu'il faut vérifier quotidiennement. Et franchement cela devient lassant ...

La pièce a priori à changer, mais sans certitude, sur le compresseur d'air du camion, qui est d'origine (bientôt 30 ans) n'était pas en stock en Allemagne et nous avions déjà passé assez de temps là bas, pas envie d'attendre plus !

Auprès de Ferhat, nous trouvons des conseils avisés. Il peut même nous trouver rapidement un compresseur neuf compatible fabriqué en Turquie à moins d'un tiers du prix européen ...

Voilà qui nous rassure. Nous décidons d'attendre la semaine prochaine pour régler ce problème. (la suite prochainement - Netflix épisode 25)

Sans compresseur d'air, notre cher Beemog serait complètement immobilisé et nous avec, alors le changement en vaut la peine !

De recherches en discussions, nous sommes invités à boire le thé, puis vient l'heure de déjeuner et nous partageons le repas avec Ali et son 'oncle' (un aîné). La table est mise d'office ! C'est convivial et Google traduction nous fait passer un bon moment de partage !

Nous allons ensuite faire un petit tour en ville, du moins dans les environs du parking que nous trouvons pour garer Beemog.

Et nous tombons sur des boutiques alléchantes, tout ce qu'il faut pour remplir le réfrigérateur !

S'en suit un couple d' iraniens charmants (pléonasme !) voyageant en van aménagé, rencontrés sur le parking, avec lesquels nous testons la version 'Persan' de Google traduction ! La femme filme et photographie Beemog sous toutes les coutures... un peu plus, et elle partait avec nous !

Fidèles à nos mauvaises habitudes, mais il faut dire que la nuit tombe de plus en plus tôt, nous arrivons au bivouac à la nuit bien tombée !

Nous savons au bruit des vagues que nous sommes proches du lac mais sans lune nous ne voyons rien.

Nous découvrirons au réveil ! Ça sera la surprise !

La météo annonçait vent calme et c'est la tempête (encore) qui nous a réveillés dans la nuit. Nous choisissons des bivouacs exposés, alors c'est le risque !

Au matin, le ciel n'est pas des plus cléments.


Beemog sur son petit bout de terre bravant la tempête

Au fil de la matinée le ciel s'éclaircit. Nous tentons une petite marche sur ce bout de péninsule. Le vent souffle fort.

Plage du bord de lac - Van
Suisse ou Turquie ? En tout cas, j'ai trouvé le petit veau Milka
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Publié le 23 novembre 2023

Notre séjour à Van se poursuit.

Nous avons commandé le nouveau compresseur pour Beemog. Il vient d'Istanbul par camion et c'est à 1 700 km de Van.

Alors cela va prendre un peu de temps.

Finalement pas tant que ça. Commandé lundi midi, le colis est arrivé à la gare routière de Van mardi soir ! Ils sont forts ces Turcs !

Depuis notre arrivée vendredi dernier au bord du lac de Van, nous sommes passés de la fin d'automne ensoleillé à l'entrée de plein fouet dans l'hiver.

La ville de van est à 1700 m d'altitude alors la pluie se transforme vite en neige ! Hier, c'était la tempête. Le vent a soufflé fort et les averses se sont faites de plus en plus fortes. Nous sommes restés bien au chaud dans Beemog, tentant juste une petite sortie en profitant d'une accalmie.


Le calme avant la tempête
Le calme avant la tempête

Il a neigé une bonne partie de la nuit et de la matinée quand enfin, dans l'après midi le ciel s'est éclairci.

Bord du lac à Van les pédalos sont bien rangés
Plage de neige à Van
Un restaurant les pieds dans l'eau, sûrement sympathique en été

Mercredi matin, retour au magasin de pièces détachées. Le compresseur est bien arrivé !

Nous allons à l'atelier, deux rues à côté. Ils se sont arrangés pour nous faire de la place et prendre en charge Beemog.

A peine arrivés, une table et des chaises sont installés dehors au soleil et deux thés fumants nous sont offerts.

L'accueil turc ne se dément pas. Nous avions déjà bu un thé en arrivant au magasin !

Les mécanos commencent à travailler.

On en profite pour leur faire resserrer quelques colliers par ci par là

Et ça bosse dehors. Heureusement le soleil est revenu et la neige a fondu !

Et quand vient l'heure du déjeuner, nous sommes conviés à partager le repas avec l'ensemble des mécanos.

Un plat de fritures de la Mer Noire préparé par le patron. Délicieux !


L'équipe des mécanos

Le nouveau compresseur est monté.

Il était temps, car notre ancien compresseur était bien en train de rendre l'âme et n'en avait plus pour longtemps. Nous aurions pu être en galère quelque part dans le désert !

Mieux vaut perdre quelques jours ici ...

Montage du nouveau compresseur

Il nous reste une centaine de kilomètres jusqu'à la frontière la plus proche de Van.

Nous n'allons malheureusement pas nous attarder en route. Les pistes en altitude doivent être bien enneigées maintenant et nous allons rouler pour chercher plus de chaleur.

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Publié le 28 novembre 2023

Nous finissons notre séjour en Turquie. Nous y aurons passé un peu plus d'un mois, de la frontière bulgare à la frontière iranienne.

Nous n'avons pas coché toutes les cases des guides touristiques, loin de là. Ce n'était pas le but non plus.

Nous ne nous sommes pas attardés non plus dans les villes. Les bivouacs sur parking en Centre ville ne sont pas les plus agréables et cela nous suffit lors de passages obligatoires ( visas, garage, laverie, courses...).

Certains sites touristiques nous semblaient incontournables mais ce ne sont pas nos meilleurs souvenirs de la Turquie.

Notre Beemog peut nous mener dans des endroits isolés et sauvages et c'est ce que nous recherchons dans le voyage.

En Turquie, nous avons été gâtés. Nous n'avons rencontré aucune restriction de circulation, aucune interdiction de passer la nuit, nous n'avons pas une fois été inquiétés ou dérangés la nuit (sauf par les aboiements des chiens errants). Il nous a suffi parfois de quelques kilomètres de piste pour nous trouver dans des lieux splendides avec la sensation d'être seuls au monde.

Ce que nous gardons en mémoire c'est bien sûr, l'accueil des turcs. Passé l'effet de surprise de nous voir arriver avec notre Beemog, ils sont souriants, toujours prévenants et curieux de notre mode de vie. Cela a donné des échanges cocasses lors de nos arrêts aux fontaines pour remplir notre réservoir d'eau, aux stations services, ou dans les petites villes pour faire nos courses.

La Turquie est un pays à multiples facettes. Rien que par la diversité des paysages et la diversité culturelle, on ne peut que tomber sous le charme.

Ce que nous avons moins aimé : Le côté sur-touristique : mer Egée, très construit, difficile de trouver des endroits isolés, Cappadoce, Pamukkale, qui nous a vite saoulé. C'est une Turquie qui a perdu en authenticité et même l'accueil est plus "commercial". Il reste malgré tout la beauté des sites naturels et la richesse culturelle des sites antiques.

Ce que l'on a détesté : les déchets partout sur tous les sites naturels ou les zones de pique nique, au bord des routes. Les décharges à ciel ouvert proches des villes. Ce n'est malheureusement pas propre à la Turquie. Les jeunes ne sont pas éduqués à ramasser les déchets, alors comment faire ?

Sur nos bivouacs, qui étaient pourtant le plus souvent sauvages, nous trouvions à ramasser des déchets, sacs poubelles éventrés, bouteilles d'alcool, de bière, cigarettes, restes de pique nique, plastiques à profusion. Pourtant des containers poubelles sont disposés un peu partout et cela ne nous a jamais posé de problème pour y vider nos ordures.

Ce qui nous a marqué : La grande disparité entre la Turquie de l'ouest, mer Egée, l'Anatolie centrale, riche et moderne et l'est du pays, reliefs accidentés, vallées d'un autre temps, zones rurales laissées en suspens. L'accueil et l'hospitalité vraie dans l'est de la Turquie.

Ce que nous avons adoré : faire nos courses dans les marchés de rue, où nous étions les seuls touristes, une vraie immersion dans le pays. Et la fraîcheur des fruits et légumes, achetés au bord de la route, tout fraîchement ramassés.

Et puis tous ces grands espaces, ces paysages sublimes , ce sentiment de liberté, de plénitude, d'être là et de profiter du moment.

Nous aurons roulé près de 4 000 Km en Turquie et nous sommes loin d'en avoir tout vu. Les conditions hivernales nous portent vers le sud. Les pistes en altitude ne sont plus praticables.

Un passage en période estivale peut-être ?


Une petite dernière de la ville de Van - vue de la citadelle

Ça y est nous sommes en Iran ! La suite bientôt ...

Et déjà un accueil chaleureux et une aide précieuse dès notre première matinée en Iran 😘