Let's Go Exploring ... Far East

"The truth is, most of us discover where we are heading when we arrive." 'Calvin and Hobbes' from Bill Watterson
Septembre 2023
260 jours
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Le jour du Grand Départ tant attendu est enfin arrivé !

26 septembre 2023 : L' Aventure dans Beemog : C'est Maintenant !

La destination finale n'est pas encore définie, l'essentiel étant de voyager, de découvrir, en jouant avec les aléas de la vie, le hasard des rencontres ...

Une dernière étape en France nous mène dans les Vosges, quelque part dans les hauteurs, au vert et loin de l'agitation de la route touristique des crêtes.

Nous trouvons à bivouaquer sur un petit parking de randonnée, avec vue sur les chaumes du Lauchenbach. L'endroit est tranquille, la route n'est pas trop empruntée et nous accédons rapidement à pied au GR5 qui court le long des crêtes des Vosges.

L'été indien nous promet de belles randonnées sur les chemins de crêtes, pour profiter des premières couleurs automnales.

Balade à pied sur les crêtes par le GR 5 en direction du Honheck
Lac de Kruth et sentier cheminant par les sommets 
petit arbre solitaire 
vue sur le Grand Ballon d'Alsace
au sommet du Klintzkopf, 1 330m, les couleurs d'automne éclatent au soleil
le sentier de randonnée nous mène, dans un décor de forêts et de chaumes, jusqu'au Petit Ballon d'Alsace 
 Vue sur les sommets des Vosges - Les chaumes du Petit Ballon d'Alsace, perché à 1 272m d'altitude.

Prochaine étape en Allemagne, point de passage obligé par Gaggenau et les ateliers Mercedes Mertec avant de filer vers le sud et quitter l'Europe !

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Nous arrivons une nouvelle fois aux ateliers Mercedes Mertec à Gaggenau, spécialistes Unimog pour une dernière maintenance de notre Beemog.

Ce sont un peu comme les médecins de famille de notre Beemog.

Nous avons demandé à Eugen le 'Master of Unimog' de nous peaufiner les derniers détails.

L'embrayage a été changé, le démarreur également, tous deux donnaient de sérieux signes de fatigue. Toutes les vidanges sont faites.

Après de méticuleux réglages et essais sur route, c'est un tout nouveau Beemog que nous retrouvons.

Incroyable ce changement d'embrayage !

Nous arrivons à la mi octobre, alors plus de temps à perdre, nous sommes impatients de fouler le sol de l'Asie.

Beemog à Gaggenau ateliers Mertec
Beemog une nouvelle fois à Gaggenau dans les ateliers Mertec spécialistes Unimog
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Nous ne nous attardons pas en chemin, le mauvais temps et le froid nous incitent à arriver au plus vite en Turquie.

Les visites des grandes capitales, bien qu'elles fassent rêver, Vienne, Budapest, ne sont pas adaptées à notre Beemog.

Notre traversée se fera en trois jours intenses pour environ 2100 km. Un beau challenge pour notre Beemog dont la vitesse de croisière est de 85 km/h sur route plate !


Premier jour : Allemagne - Autriche

500km parcourus en Allemagne sur autoroute gratuite

350km parcourus en Autriche sur le réseau secondaire avec de nombreuses restrictions de circulation et interdiction aux poids lourds que nous ignorons du haut de notre Beemog !

Nous allons nous payer le luxe un passage par la route romantique au bord du Danube, passé la ville de Linz.



Deuxième jour : Hongrie - Serbie

350 km parcourus en Hongrie sur le réseau secondaire très dégradé

550km parcourus en Serbie sur le réseau secondaire et l'autoroute payante

Étape au lac Balaton en Hongrie

Il fait froid et il pleut par intermittence. Le lac est dans un fondu de gris. C'est joli mais ça n'incite pas vraiment à la balade. D'ailleurs, les abords du lac particulièrement touristiques sont déserts en ce dimanche matin.



Le lac Balaton un dimanche matin d'automne

Le réseau secondaire hongrois laisse à désirer. Heureusement nous sommes dimanche matin, il pleut et il n'y a pas foule sur les routes.


Arrivés en Serbie, le réseau secondaire se dégrade encore un peu plus . S'y ajoute une complète désorganisation, un code de la route inexistant, une signalisation très aléatoire. Vigilance accrue au volant !

Des routes fermées non signalées, des déviations non indiquées nous entraînent dans des petites routes de montagnes à la nuit tombée.

Trop heureux de trouver le parking Ikea de Belgrade en bordure de forêt pour une bonne nuit réparatrice !


Troisième jour : Serbie - Bulgarie

550km parcourus en Serbie

340km parcourus en Bulgarie sur autoroute


Deux jours de galère sur les petites routes, ça suffit, prenons l'autoroute.

Pas besoin de faire du change le péage se paie en sortie par carte bancaire.

Nous rattrapons un peu le temps perdu.

A une dizaine de kilomètres de la frontière se forme une queue interminable de camions en attente...



Arrivée à la frontière Serbie - Bulgarie

Passage de frontière rapide.

Nos premiers kilomètres en Bulgarie nous font encore remonter le temps. La route, qui est une autoroute, est défoncée aux abords de Sofia. C'est une joyeuse cacophonie. Malgré notre taille, nous voyons des scooters et voitures nous doubler par la droite !


Nous progressons vers le sud, le soleil est revenu, la route bien meilleure, la circulation est fluide.

Nous nous arrêtons proche de la frontière turque sur un parking de motel d'autoroute. La nuit ne sera pas vraiment calme mais ce n'est pas grave, demain nous arriverons en Turquie !


Beemog a vraiment bien roulé. Nous avions estimé à une semaine le temps de descendre jusqu'à la frontière turque et nous n'avons mis que trois jours.

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Passage de frontière un peu chaotique, très (trop) long pour rien !

Frontière Bulgare : la sortie prend à peine 5 minutes.

Frontière Turque :

Tout se passe rapidement, contrôle des passeports et de la carte grise de Beemog, jusqu'au passage par le bâtiment 3 des douanes pour la fouille des véhicules et le contrôle des bagages.


Les quelques voitures garées devant nous ont dû sortir tout ce qu'il y avait dans leur coffre.

L'inquiétude grandit... si nous devons vider notre maison sur le parking nous en avons pour la journée !

Nous attendons plus d'une heure la douanière en chef ...

La fouille sera sommaire, quelques ouvertures de placards et des coffres extérieurs. Elle nous rend nos papiers, ça sent la sortie ...

Mais non! Il faut aller passer le scanner ...

Encore une bonne heure d'attente ...

Le scanner est validé. Seulement, sur l'informatique il n'y a pas le résultat. Nous ne pouvons pas récupérer nos papiers.

Arrive l'heure du déjeuner, plus personne en vue ...

Nous attendons encore.

Il nous faudra finalement plus de 4h d'attente pour entrer en Turquie !


Mais nous y sommes !

Il est 14h30. Direction Edirne à quelques kilomètres de la frontière, ça sera notre but de la journée.

Notre bivouac sera sur un parking fermé la nuit proche d'un centre commercial pour pouvoir faire du change et pas trop loin pour aller en ville à pied.

Une visite rapide de la ville pour manger notre premier (délicieux) kebab, voir la magnifique mosquée et faire un petit tour dans la vieille ville animée et sympathique.



Mosquée Selimiye construite au 16e siècle sur les plans de l'architecte Sinan dommage les minarets sont couverts d'échafaudage.

Que c'est bon d'être en Turquie !


Pour la suite, nous nous dirigeons enfin vers l'Asie, par le détroit des Dardanelles.

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Pour rejoindre l'Asie, où se trouve Çanakkale, depuis la péninsule de Gallipoli encore en Europe, nous décidons de prendre le ferry qui relie Eceabat à Çanakkale.

Le détroit des Dardanelles relie la mer Egée à la mer de Marmara.

Nous empruntons le ferry en fin de journée. Il est plein à craquer de voitures et de bus de tourisme et notre Beemog a trouvé une petite place au milieu d'un grand jeu de Tetris.


Sur le pont supérieur, c'est bondé de passagers. L'ambiance est détendue, il y a de la musique.



A bord du ferry traversant le détroit des Dardanelles entre l'Europe et l'Asie

Pendant la traversée qui dure moins d'une demi-heure, nous prenons le temps de profiter des vues sur le détroit.

Traversée du détroit des Dardanelles

Beemog pose enfin ses roues en Asie !

Arrivée à Çanakkale

La suite : en mer Egée pour un petit supplément d'été et un peu d'histoire

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L'île de Cunda est reliée à la terre et à la ville d'Ayvalic par un pont. La route d'accès traverse quelques stations balnéaires, puis se rétrécit jusqu'à devenir chemin de terre et enfin piste sur ses derniers kilomètres. Il n'y a plus de construction, la nature sauvage est là.

Nous trouvons à nous arrêter en bordure d'eau.

Superbe panorama sur l'île de Lesbos, la Grèce est toute proche.

D'ailleurs les paysages nous le rappellent avec des cultures d'oliviers plus ou moins entretenues.

Comme partout sur cette côte, il faut malheureusement faire abstraction des déchets présents sur tous les sites, malgré la présence de gros containers de poubelles. Il y a encore beaucoup à faire pour que les déchets soient ramassés et jetés dans les poubelles.


Nous profitons de ce site et des jolies balades aux alentours. Il fait un temps de rêve...



Bivouac en mer Egée
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Pergame est un peu dans les terres, dans le nord ouest de la Turquie, pas loin de la mer Egée et sur la route d'Izmir. La route que nous empruntons fait de belles grimpettes dans la montagne. Nous retrouvons une atmosphère méditerranéenne de pins et d'eucalyptus.

En arrivant nous nous garons à côté de la basilique rouge un imposant édifice en briques rouges, vestige de la ville basse romaine.

Le site antique de Pergame offre de prestigieux monuments qui surplombent la ville de Bergama, accrochés à flanc de montagne.

Durant la période romaine, Pergame était capitale de la province romaine d'Asie, avant d'être détrônée au profit d'Éphèse.

Elle atteint son apogée au 2e siècle de notre ère ou quelques 150000 à 200000 personnes devaient y vivre.

Nous montons à pied jusqu'à la porte haute du site (4 km à pied, ça use, ça use ...) et des guichets d'entrée en milieu d'après midi. Nous avons remarqué un tourniquet manuel qui permet de ressortir du site par le bas, là où les groupes de touristes ne vont pas. Cela nous permettra de pouvoir ressortir même après la fermeture et profiter du coucher de soleil sur place sans la foule.


Basilique rouge maintenant intégrée dans la ville de Bergama

Le théâtre de la cité royale, construit au flanc de l'Acropole, possédait une des plus grandes capacités d'accueil de l'époque avec près de 10000 places.

Ses rangées de gradins sont très à pic et de tout en haut la vue est vertigineuse !


Vue sur le théâtre antique et ses gradins à flanc de montagne
En haut du théâtre antique

Au coucher du soleil nous avons vécu une expérience extraordinaire, déambulant au milieu des ruines de l'Acropole après le départ des cars de touristes.


Les blocs de colonnes triés
l'Acropole
Une vue époustouflante et quelle lumière !
Détails de sculptures
l'Acropole et son parvis

Nous sommes ensuite redescendus et avons traversé la ville haute de Bergama, là où peu de touristes s'aventurent.


La ville haute de Bergama dans son jus
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La côte de la mer Egée est très touristique et très densément peuplée. Nous ne faisons que traverser des villes, beaucoup de feux rouges, des travaux, de la circulation et très peu de zones restées sauvages.

Les distances qui nous paraissaient raisonnables en regardant la carte ne le sont plus du tout dans la réalité ! Il nous faut plus de 4 heures de route pour 200km. C'est long et pas passionnant.

Nous trouvons malgré tout quelques bivouacs sympas en bord de mer, pour aller voir le site d'Éphèse.


Le pique nique du dimanche à la plage Azmak plajı

Grande plage de sable sur plusieurs kilomètres au nord de Kuşadası, a proximité du site d'Éphèse.

Le bivouac est autorisé, on ne va pas se priver de rouler un peu dans le sable !

Il faut faire abstraction des déchets, sinon c'est beau et calme.


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Journée culturelle aujourd'hui. C'est parti pour la visite du site d'Éphèse.

Nous y arrivons de bon matin.

Pour accéder au site qui était à l'origine l'un des plus importants ports de Méditerranée, il faut rouler une dizaine de kilomètres dans les terres.

Véritable joyau de l'antiquité, Ephèse était l'une des villes les plus puissantes de l'époque romaine. Placée sous la protection d'Artémis, elle fut capitale de la province romaine d'Asie mineure.


Dès l'entrée sur le site, nous nous retrouvons dans une très grande allée bordée de pins. Cela donne la mesure (ou plutôt démesure) du site !



Il n'y a pas encore grand monde, l'entrée des touristes en bus s'effectue par l'autre bout du site !

Nous avançons dans l'allée de marbre jusqu'au théâtre qui pouvait accueillir jusqu'à 25000 personnes ! C'est gigantesque ...

Nous arrivons à la merveille du site, la bibliothèque de Celsus. Il ne subsiste que la façade, mais quelle façade ! Ornée de colonnes de marbre, de frises finement sculptées et de statues.

Avec la lumière de cette matinée, c'est majestueux. Nous restons en arrêt, oubliant le flot des touristes...




Nous arrivons à la bibliothèque Celsus
Détails de la façade de la bibliothèque Celsus

Et bien entendu, la pose selfie ! Il y en a de tous les styles, mais j'aimais bien celle-ci, elle fera un beau souvenir !

Le site est immense et il paraît que seulement 3 à 5 % du sol aurait été fouillé, incroyable...

Les mosaïques au sol rue des Curètes
Il reste encore des lieux où les touristes ne s'aventurent pas, pourtant à deux pas de la bibliothèque
Une représentation de la ville à son apogée ! Grouillante de monde
Pose photos, suivez le guide...

Nous aurons eu la chance de voir le site sous un éclatant soleil. Et même si le flot de touristes était ininterrompu, la grandeur et la beauté d'Éphèse nous auront émerveillés.

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En quittant Ephèse, nous regagnons le bord de mer au sud de Kuşadası.

La péninsule de Dilek est une presqu'île boisée, réservé naturelle pour de nombreuses espèces animales et bon nombre d'oiseaux s'y trouvent.

Le site est protégée donc sans construction dénaturant le paysage.

Passé le petit village de Doğanbey, nous trouvons à nous arrêter dans un renforcement au bord de la route. Vu le gabarit de notre Beemog, cela sera difficile de nous cacher mais nous allons nous faire discret car nous avons lu que le bivouac est interdit pour la nuit.



Reflets, arbres en miroirs
Pas un souffle de vent
Piscine naturelle entre les rochers

Le coucher de soleil est magique. Les couleurs éclatent, c'est féerique !


Derniers rayons
Les couleurs flamboient
Bivouac sous la lune
En mode contemplation

Nous ne serons pas dérangés de la nuit.

Au lever du jour, des centaines d'oiseaux sont là. Aux jumelles, le spectacle est fascinant.

Le cormoran pygmée et le pélican huppé, deux espèces menacées, se reproduisent dans la région et bénéficient d'un programme local de sauvegarde.

Je vois des pélicans pour la première fois. Dommage, sans téléobjectif ils sont trop loin ...

Des oiseaux par centaines péninsule de Dilek
Les pélicans au lever du jour péninsule de Dilek

Après le petit déjeuner, fidèles à nos bonnes habitudes, nous partons à pied à la recherche d'un chemin de randonnée qui nous ferait prendre de la hauteur.

Passé les quelques cabanes de pêcheurs et les restaurants en bord de mer, le site devient militaire et la route est barrée. Dommage...


Petite terrasse bord de mer

De retour à Beemog, nous avons la visite de la Jandarma, ça y est, ils nous ont repéré ! Ils nous confirment que nous ne pouvons pas passer la nuit ...

Nous allons passer la fin d'après midi quelques kilomètres plus loin sur le site du lac Bafa.

C'est un lac faiblement salé, dernier vestige d'un ancien golfe de la mer Egée. Également zone de biodiversité et lieu de passage de nombreux oiseaux migrateurs.


Notre bivouac au lac Bafa
Réveil matinal au lac Bafa
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Le GPS nous indique 210km. Nous sommes prêts à partir à 9h, pensant arriver pour déjeuner sur le site de Pamukkale vers 13h. Et profiter de l'après-midi pour visiter.

Mais non ... Quelle route !

Nous traversons ville après ville, travaux, feux tricolores, tout du long pour finir sur une toute petite route secondaire accédant au site de Hiérapolis juste avant d'arriver à Pamukkale.

Bref, le temps de trouver le bon spot, plat et avec vue, il est déjà 14h30 et nous n'avons pas fait de pause.

Nous sommes garés sur la colline en face du site et nous pouvons voir une chaîne humaine de touristes grimper à l'assaut de la colline toute blanche.

C'est vraiment pas fou fou, surtout qu'il fait tout gris ...

Nous décidons d'attendre le lendemain.

Nous nous promenons jusqu'au village. L'endroit n'est que touristique, et les prix sont adaptés ! A part des boutiques à touristes, des restaurants vantant leur terrasse panoramique et des commerçants rabatteurs, vraiment rien à faire dans le coin ...

Ce n'est pas notre tasse de thé et nous nous demandons ce que nous faisons là !

Bon, à part que c'est dans tous les guides touristiques comme un incontournable de la Turquie et que c'est sur notre route pour la Cappadoce !

Comme le site ouvre à 8h à l'entrée du village, en bas des vasques et bassins, nous y serons, espérant endiguer le flot de touristes arrivant en car vers 10h.

La nuit est très calme là haut sur la colline.

Nous sommes réveillés par l'appel à la prière du lever du jour relayé par des hauts parleurs surpuissants ! Pas besoin de réveil !

Il n'y a plus un nuage et l'air est limpide.

Nous commençons à voir le ballet des montgolfières qui s'élèvent au dessus du site pour le lever du soleil.

Nous sommes aux premières loges. C'est super beau à voir ! L'éclairage du soleil y fait pour beaucoup et la colline scintille !


Beemog face au site de Pamukkale

Nous allons au village pour 8h. Il y a une dizaine de personnes avec nous à l'ouverture.


Les premiers bassins que nous traversons sont artificiels.

L'eau est captée pour le tourisme ... c'est quoi ce délire ?!

Et les bassins naturels ont leur débit en eau réglé avec des robinets !!.

Pas de chance pour nous, aujourd'hui, il n'y a pas d'eau.

Déjà, quelques jolies filles prennent la pose dans les bassins.

C'est qu'il y a un spectacle dans le spectacle alors, à Pamukkale!


Nous continuons à remonter la colline.

Les montgolfières terminent leur survol.


Les concrétions de calcaire et les reflets du soleil, c'est magique !


Pamukkale signifie 'château de coton' effectivement !

Mais à Pamukkale, le spectacle c'est aussi l'humain, et pas pour le meilleur ...

La mode selfie / Instagram est à son paroxysme. C'est dingue de voir tous ces gens prendre la pose. Nous n'en croyons pas nos yeux.

Il y a quelques beaux spécimens !


Tout est possible à Pamukkale...

On en parle du site inscrit à l'UNESCO en 1998 ?

Une fois arrivés en haut, à l'entrée principale où se déversent le flot des touristes arrivés en car, c'est 'Holiday on ice'.

Le site se visite pieds nus (pour les bassins) et sur les premiers mètres de descente ça glisse pas mal, les roches sont ultra lisses vu le monde qui emprunte l'accès.


Holiday on ice et fous rires garantis

Nous ressortons de 'Disneyland' et continuons chaussés jusqu'au site antique de Hiérapolis, construit tout exprès à côté de ce site naturel il y a plus de deux mille ans. Ils n'étaient pas fous ces Romains.

Curieusement il n'y a plus personne !

La lumière fait son effet et nous retrouvons le calme qui nous va bien.


Là où plus personne ne va, pour notre plus grand plaisir
Hiérapolis
Hiérapolis
Les travertins naturels du site de Hiérapolis dont le débit d'eau est géré par des robinets. pas de chance, aujourd'hui c'est sec

Nous reprenons le chemin inverse par les travertins et les bassins pour ressortir du site et devons jouer des coudes pour la redescente, il y a du monde agglutiné sur quelques mètres pour faire selfie et trempette dans les bassins du haut et autour de la cascade..

Bien que choqués par les comportements déplacés de nos congénères, nous les remercions de ne s'intéresser qu'à capturer la photo pour leur Instagram car ils ne vont pas au delà de la cascade et cela permet de visiter le site antique et les bassins du bas en toute quiétude !

En conclusion, nous avons passé un bon moment sur le site et ne regrettons pas notre 'très très chère' visite.

Tarif octobre 2023 : 700 livres ( 23€) par personne. Autant qu'à Ephèse... Apparemment c'était 200 livres il y a un an ... Vive le tourisme !


Les travertins naturels de Hiérapolis préservés des hordes de touristes
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Nous ne nous attardons pas à Pamukkale. Nous reprenons la route direction le lac Salda.

Un plein d'eau sur la route à l'une des nombreuses fontaines aménagées sur le bord des routes. C'est un lieu de passage pour les turcs qui viennent y remplir bouteilles et bidons.

Des curieux s'arrêtent aussi pour échanger quelques mots avec nous (merci Google traduction !). C'est vrai que notre Beemog interroge.

Nous tombons par hasard sur un très beau marché 100% local à Serinhisar. Nous avons quitté la côte égéenne touristique et ça se ressent bien ici.

Nous voilà enfin plongés dans la Turquie authentique ! Un gros coup de coeur pour ce marché.

La route commence à grimper dans les montagnes. Enfin, nous arrivons en vue du lac. Il est d'un bleu turquoise unique ! Et les plages d'un blanc éclatant.

Nous faisons un bout de route en longeant son bord, laissant les plages publiques aménagées sans intérêt et trouvons à nous arrêter entre les arbres, en bordure d'une plage blanche magnifique.

Nous sommes au calme, c'est vendredi soir, il n'y a personne, seuls quelques chiens du coin nous rendent visite.

L'endroit est magique. Nous tombons sous le charme. La foule des touristes de Pamukkale nous semble bien loin.

L'air est plus frais, surtout la nuit, nous sommes à 1100m d'altitude.

Nous passerons tout le week-end dans ce havre de paix.

Nous croiserons quelques turcs en pique nique et un campeur sur la plage.

Il fait un temps de rêve, alors nous profitons de ce lieu resté sauvage.


Lever de soleil au bivouac lac Salda
Plage blanche lac Salda
Eau turquoise lac Salda
Ambiance lever de soleil lac Salda
Lever de soleil lac Salda
L'eau est vraiment turquoise
L'eau peut aussi devenir violette ... coucher de soleil lac Salda
Ou rose, lever de soleil lac Salda
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Nous prenons la route de la Cappadoce. La route est belle, et Beemog est en vitesse de croisière, plus rien ne l'arrête.

Nous passons par les lacs Burdur, Eğirdir et Beyşehir. Nous pique niquerons à côté de pêcheurs au bord des marais du lac Beyşehir avant de continuer jusqu'à Konya.

La route nous offre un superbe panorama de la ville et nous sommes tellement surpris par son étendue ! C'est immense !

Après recherche, nous lisons que Konya en superficie c'est trois fois Paris et la petite couronne. Alors dit comme ça, oui, c'est grand!

Et c'est aussi deux millions d'habitants.

Nous avions repéré un parking en ville sur l'application Park4Night, bien utile pour trouver à se garer en ville, juste derrière le Hilton Garden Inn et à côté d'un cimetière. C'est calme bien qu'en plein centre ville. Nous y serons tout seuls.

Circuler en ville s'avère au final plutôt facile, les voies de circulation sont larges et la circulation fluide.


Beemog pour une nuit à Konya

Une fois notre Beemog garé, nous partons à la recherche de la laverie, également repérée sur une autre application très utile en voyage Ioverlander.

Nous n'avions juste pas bien apprécié les distances et c'est un bon 3km à pied que nous ferons avec nos sacs de linge !

Qu'à cela ne tienne, le linge propre n'attend pas.

Déposé à 18h, nous le retrouvons le lendemain à 10h propre, séché, plié. 2 machines de 8kg, lessive et séchage pour moins de 7 Euro, avec l'accueil turc et le café offert !

Déchargés de nos sacs, nous faisons un tour de ville, l'ambiance est jeune et décontractée, nous nous sentons tout de suite à l'aise.

Konya abrite la mosquée d'Ala'adDin, le mausolée dynastique ou sont enterrés huit sultans, ainsi que le musée et mausolée Jalal ud Din Rumi appelé couramment Mevlana, un mystique persan Soufi, fondateur de l'ordre des derviches tourneurs.

De nuit, c'est presque plus photogénique que de jour.


Mosquée Selimiye et musée et tombeau de Mevlana

Konya serait la ville de Turquie comptant le plus de mosquées, plus de 3000.

Autant dire que nous n'avons pas eu besoin de réveil !

Les hauts parleurs surpuissants de tous les minarets alentours se répondaient en écho au lever du jour


Le cimetière des martyrs et le musée des martyrs de la guerre d'indépendance

Même si nous n'avons pas vu de spectacle, nous ne pouvions pas quitter Konya sans une représentation d'un derviche tourneur.

derviche tourneur

Après Konya, nous faisons une petite étape pour aller voir un lac de cratère, le Meke gölü, malheureusement asséché depuis plusieurs années.

Le site est incroyable, surtout que l'on ne s'attend pas à trouver ce panorama sur la route d'approche.

Point négatif, le site est totalement pollué, malgré le container à poubelle à l'entrée de la piste qui fait le tour du cratère. Des détritus jonchent le sol sur tous les espaces de bivouac et sur l'ensemble du tour de la piste (que nous ferons à pied). Dommage, car le lieu est magique.

Beemog au Meke gölü

Le lac s'est formé par l'inondation du cratère d'un volcan éteint qui a pris forme il y a environ 4 millions d'années après l'éruption de ce volcan

Le lac de cratère maintenant asséché
Bivouac au Meke gölü
Changement d'atmosphère avec une éclaircie de fin de journée
Le soir avant la pluie
Au lever du jour
Cratère gölü
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Nous continuons la route qui nous mène en Cappadoce. Au loin, deux montagnes se dessinent et nous font de l'oeil.

C'est le volcan Hasan Dağı. Second sommet de l'Anatolie centrale, après le volcan Ercyies, il culmine à 3253 m pour son plus haut sommet, le plus petit Hasan quant à lui s'élève à un peu moins de 3000m.

Ce volcan est un stratovolcan caractérisé par deux sommets offrant une vue panoramique.

Au petit village de Keçikalesi, une première piste nous mène aux ruines d'une forteresse. De là-haut, la vue sur le volcan est majestueuse.


Vue sur le volcan Hasan Dağı depuis la forteresse en ruines
Beemog tout petit
Les ruines de la forteresse Keçikalesi

C'est trop beau.

Nous voyons un départ de piste en direction de la base du volcan et nous décidons d'aller voir de plus près cette merveille.

La piste est large, belle, même si elle est bien poudreuse et caillouteuse.

Beemog est dans son élément. Il grimpe sans sourciller et nous arrivons à un peu plus de 2000m d'altitude à une jonction de pistes et à un replat dominant toute la plaine d'Anatolie.

C'est un bivouac de rêve !

Merci Beemog ! Nous allons passer deux jours seuls au monde. Nous avons juste la visite d'un jeune berger qui vient s'assurer que nous n'avons besoin de rien ! Incroyable hospitalité !


Beemog au bivouac Hasan Dağı
On voit la piste qui monte depuis le village tout en bas

L'après-midi, nous poursuivons à pied la piste qui continue de grimper et qui nous offre des panoramas à couper le souffle. Les couleurs de l'automne éclatent. C'est incroyable de beauté.

Demain, nous tenterons de monter jusqu'au sommet. C'est une grosse marche qui nous attend et plus de 1200m de dénivelé positif ! Nous sommes motivés par la beauté des paysages.

Grand soleil au réveil. Le sommet est parfaitement dégagé. Nous sommes prêts de bonne heure pour une belle journée de randonnée !


Début de la montée par la piste.

Cela devient rapidement plus minéral. Et puis, la piste s'arrête. Et là, pas de sentier en vue. Des traces laissées par les chèvres, des ébauches de sentiers qui ne mènent nulle part ; difficiles à suivre et aucune visibilité sur la suite et l'arrivée au sommet.

Les pseudos pistes de nos gps ne mènent à rien. Il y a des éboulis à la place. Entre amas de roches infranchissables et plantes piquantes, nous essayons vaillamment de continuer à grimper. C'est raide et casse pattes.

Là où aurait dû passer le sentier....
Nous progressons à travers buissons épineux et rochers
Les amas de roches deviennent difficiles à franchir et le sommet est encore loin

Un coup d'œil à la montre, au ciel qui devient nuageux et à notre progression plutôt lente depuis que nous naviguons à vue.


Nous décidons de redescendre, c'est plus prudent. Nous sommes montés à plus de 2800m d'altitude mais le sommet est encore loin et inaccessible par ce versant.


Une magnifique randonnée même si elle ne nous a pas permis d'aller jusqu'au sommet. Deux journées en pleine nature comme on les aime et comme on a rêvé notre voyage. Alors merci Beemog !

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Le décor change et nous surprend à l'arrivée à Selime. Et oui, nous voilà en Cappadoce. Les cheminées de fées, ces formations rocheuses en forme de cônes sculptés finement par l'érosion nous accueillent.

Nous garons Beemog proche de la rivière dans un décor de cinéma.

Beemog à Selime / Yaprakhisar

Nous commençons notre exploration à pied au coucher du soleil.

Impressionnant de déambuler entre ses roches façonnées par les éléments et par la main de l'homme.

Car, pendant longtemps, les hommes ont creusé dans la pierre tendre des cheminées de fées pour créer des abris, salles, maisons, églises troglodytes, parfois reliés par des tunnels et sur plusieurs niveaux !


Nous avons eu la chance de pouvoir nous perdre dans ce décor incroyable ! Nous y étions seuls au coucher du soleil. Magique !

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Ce long canyon de plus de 10km de longueur et 100m de profondeur est creusé dans la roche volcanique par la rivière Melendiz.

Les parois rocheuses sont abruptes, et regorgent d’églises troglodytes haut-perchées.

Le fond de la vallée est verdoyant, la balade est bucolique.

Nous décidons de partir de Selime pour rejoindre Ihlara et la partie aménagée pour les touristes et de faire l'aller retour à pied.

La première partie de la randonnée dans la vallée est sauvage. Il n'y a personne. Nous sommes entourés des roches sculptées par l'homme, le bruit de la rivière et les nombreux oiseaux nous accompagnent.


Nous commençons à rencontrer des touristes en arrivant à Belisirma, après 7km seuls dans la vallée.

Des petits restaurants ont été installés au bord de l'eau, voire même sur l'eau. C'est accueillant et sympathique.

Nous nous y arrêterons pour reprendre des forces avant de rentrer.

Passé Ihlara, la balade devient payante, les cars de touristes s'entassent. D'un coup, la magie s'arrête. La vallée nous apparaît ici comme un grand parc d'attraction. Plus aucune communion avec les roches et les éléments.

Nous montons visiter une église troglodyte, sur un chemin aménagé d'escaliers en bois. Il n'en reste rien. Les fresques sont totalement dégradées et il est impossible de rentrer dans les cavités.

Nous avançons encore un peu sur les chemins balisés et décidons de faire demi-tour.

Nous profiterons de la vallée sur le retour, seuls encore dans la partie entre Belisirma et Selime, dans ce décor fantastique.



Nous aurons bien profité de la vallée. Plus de 20km dans les jambes et ça monte et ça descend !

Le beau temps était avec nous.

Les couleurs d'automne nous ont régalé.

Pour le bivouac du soir, nous décidons de prendre de la hauteur et de nous poster en haut du canyon du côté d'Ihlara.

C'est un bivouac vertigineux que nous trouvons, à flanc de falaise. En à pic juste en dessous, le fond de vallée et la rivière Melendiz.


Nous arrivons aux dernières lueurs du soleil

Je ne suis pas trop rassurée de poser les 10tonnes de notre Beemog si près du bord ... mais bon, nous sommes toujours là pour le raconter !

Beemog sur son promontoire
Le rocher fissuré juste à côté de Beemog !
Balade sur les hauteurs du canyon
C'est haut !
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La nature et l'homme ont façonné un monde à part dans les plaines semi arides de l'Anatolie.

Tous les guides touristiques vantent ce joyau. Nous y sommes !

Les imposants rochers et habitations creusées composent un univers fantastique.

Et c'est vrai que le paysage en impose en arrivant à Göreme.

Rose Valley depuis notre bivouac au coucher du soleil

Il est encore possible de bivouaquer gratuitement sur les hauteurs pour profiter de la vue, mais pour combien de temps... déjà l'accès à certaines vallées est payant.

Alors que jusqu'à présent, nous avons rencontré peu de voyageurs sur notre route, ici, a Göreme, il y a du camping car et du touriste de toutes nationalités.

Au bivouac, nous trouvons des voyageurs français et suisses et c'est le moment d'échanges fructueux et sympathiques.

Ce n'est pas ici qu'il faut venir pour se sentir seul au monde !


Grand soleil ce matin, les montgolfières ne sont pas sorties, le vent a soufflé fort. Elles devraient s'élever demain matin. Nous y serons pour profiter de ce spectacle.

Nous partons randonner pour la journée dans les vallées autour de notre bivouac.

Nous traversons Meskendir Valley.

C'est une vallée très peu empruntée par les touristes, peu ou pas balisée. La balade nous ravit. Nous passons des arches, des tunnels, grimpons voir les habitations creusées dans la roche. C'est un jeu de piste.


Meskendir Valley vue d'en haut
Meskendir Valley et au loin Rose Valley vue d'en haut

Nous rejoignons Rose Valley, le sentier s'élargit, des pistes sont ouvertes pour les cavaliers, d'autres pour les quads, de grands terrains ont été préparés pour le décollage et l'atterrissage des centaines de montgolfières qui s'élèvent dans le ciel. Le charme disparaît. Les touristes arrivent.

Bien évidemment le décor reste inoubliable mais la magie n'opère plus.


Les habitats troglodytes Rose Valley
C'est une question d'échelle !
Sapins de pierre

Nous mangeons du sable et de la poussière comme dans le Sahara, après le passage des chevaux lancés au galop ou des quads à toute allure sur les pistes. Ça devient franchement désagréable.

Pour nous requinquer après notre matinée de randonnée, nous allons à Göreme pour déjeuner.

Passés les restaurants et boutiques à touristes (friqués), nous arpentons la ville haute et les hôtels aménagés dans les anciens habitats troglodytes.

Nous sommes alors vertement interpelés par un garde car l'entrée à la rue du haut du village où se trouve un belvédère pour prendre une photo est payant ! (C'est pas cher, 10 livres) mais rien que l'idée nous contrarie !

C'est vraiment de l'exploitation commerciale ...

Passons notre chemin...

Nous déjeunons dans un restaurant hors zone touristique d'un repas simple et délicieux et profitons des conseils de l'ami Cargol pour acheter du pain à la boulangerie ! Toujours très bon le pain !

Il nous reste maintenant le plus dur, rentrer à notre bivouac sur les hauteurs.

Il n'y a pas de chemin tracé de ce côté du plateau et ça monte vraiment raide

Après plusieurs tentatives infructueuses, nous finissons par faire le tour et reprendre un sentier qui s'élève doucement jusqu'au plateau.

Les lumières du soleil couchant donnent des couleurs spectaculaires aux roches. C'est sublime.

Contents de rentrer voir Beemog, mais fourbus. Nous ne changerons pas de spot pour ce soir. Il est trop tard. Tant pis si nous ne sommes pas sur l'aire de décollage des montgolfières demain matin, nous les verrons de plus haut !

Beemog et son nuage devant le piton volcanique d'Uçhisar

Et le lendemain au lever de soleil, elles sont bien là, dans le ciel !

Pas de chance pour nous, le vent les porte au loin ...

Le spectacle est fascinant ! Une centaine de montgolfières se sont élancées au lever du soleil.

La ville de Göreme
Uçhisar au lever du soleil

Peut-être un peu trop d'attente pour la Cappadoce, son patrimoine historique et culturel.

La beauté des paysages ne se dément pas. L'environnement est unique mais l'exploitation commerciale à outrance en revanche fait que nous ne nous attarderons pas.

Nous avons tant de lieux sauvages et préservés à découvrir encore sur notre route.

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En Anatolie du sud est, surplombant la vallée de l'Euphrate, il est une montagne majestueuse, le Nemrut Dağı.

Rien que ça, ça fait rêver !

Bien sûr, nous y allons.

Une longue route de plus de 400km nous attend. Beemog avale les km vaillamment.

Nous arrivons à la nuit bien tombée en approche du site, à une cinquantaine de km. La petite route sinueuse et grimpante nous offre, dans le replat d'un virage, un abri, venté (Beemog est comme un bateau dans la tempête ce soir!) pour la nuit.

Au réveil, miracle de la nature, le paysage nous émerveille.

De nuit, nous n'avions rien vu !

Quel spectacle !


Lever de soleil de la fenêtre

Nous allons voir un peu plus loin à pied sur un bout de piste qui mène à un ancien abri de berger.

Splendide, on en prend plein les yeux !


Géométrie des cultures
On se sent tout petit

Nous repartons sur la petite route de montagne, ça monte raide et ça descend tout aussi raide, du 10% de moyenne, pour finir sur le parking d'accès au Nemrut Dağı à près de 2000m d'altitude.

Nous sommes arrivés par la petite route moins touristique, et même si Gilles a pesté par moment au volant car la route n'était vraiment pas facile avec Beemog, nous en avons pris plein les yeux sur tout le trajet.

Il fait un grand soleil, la vue au loin est fascinante : la vallée de l'Euphrate et la Syrie.

Après déjeuner, nous partons à pied à l'assaut des 3 derniers km jusqu'au tumulus, sorte de butte artificielle qui sert de mausolée tombeau au roi hellénistique Antiochos 1er (69-34 av JC), roi de l'antique Commagène, royaume issu d'une partie de l'ancien empire d'Alexandre le Grand.

Son territoire s'étendait sur le nord de la Syrie et la vallée de l'Euphrate.


Montée à pied jusqu'au site, au loin la Syrie

Il ne manquait pas de modestie le bougre, allant jusqu'à se faire appeler Theos (Dieu). Il paraissait tout normal qu'il ait sa place au plus près du ciel !

Au sommet, on peut admirer de nombreuses statues, colossales, majestueuses, admirables, d'une esthétique qui nous ravit.

C'est une merveille !

Les photos parlent d'elles-mêmes.

Façade est
Façade est detail
Le tumulus. 300 000 tonnes de pierre Ben oui ! ça donne des envies de grandeur !
Vue depuis la terrasse ouest, spectaculaire
Les statues terrasse ouest
Ces statues sont incroyables de beauté
Et voici Antiochos 1er
Son épouse
Tout ce beau monde profitait de la vue

Un véritable coup de coeur pour cette merveille.

Nous avons été aidé par une journée de rêve, ciel bleu sans nuage et lumière dorée, un spectacle qui restera gravé dans nos mémoires.

Merci Antiochos 1er !

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Du haut du Nemrut Dağı, la vue sur la vallée de l'Euphrate est incroyable.

Nous décidons de nous en rapprocher par les petites routes... vraiment étroites et cabossées ... les conséquences désastreuses du récent tremblement de terre sont clairement visibles. Ça met la boule au ventre.

Ça grimpe très fort et ça redescend aussi fort, alors il ne faut pas être pressés ! Ça tombe bien, on a le temps.

Nous passons voir un ancien pont Romain, lui a su résister aux tremblements de terre, le pont de l'empereur Septime Sévère sur la Cendere çayı (rivière).

A proximité, nous trouvons un accès / piste, bien cabossé, pour descendre au fond du canyon au niveau de l'eau.

C'est un très beau spot, bien tranquille le long de la rivière.

Seulement, il y a deux sirènes toutes neuves de chaque côté de la rive pour prévenir d'une montée rapide des eaux.

Passer la nuit là, c'est un peu risqué.

Nous profitons de ce bivouac avec eau claire à volonté pour un peu de lessive et une pause déjeuner.

Sortie du drône pour une vue aérienne.


Bivouac en fond de canyon


Et pour ce soir, nous trouvons à bivouaquer sur une petite route / piste s'élevant jusqu'à un promontoire avec vue panoramique sur l'Euphrate, le pont Nissibi et le barrage Atatürk.

Et oui, l'Euphrate coule en Turquie. Il est même qualifié de montagnard. Il gagne ensuite la Syrie, traverse l'Irak jusqu'au golfe persique sur un parcours de près de 2800 km.

Nous aurons un lever du soleil de toute beauté sur les gorges en contrebas.

Vue de la fenêtre du lit au lever du jour
On a vraiment de la chance de se réveiller dans des endroits comme ça !
Il fait un peu frisquet mais c'est beau de dehors !
Beemog, seul devant l'immensité

Voilà qui commence bien la journée !

Nous sommes optimistes et confiants, aidés en cela par la bienveillance de toutes les personnes que l'on croise sur la route. Beaucoup de sourires sincères, un petit signe de la main, on lit la joie sur les visages et ça fait chaud au cœur.

D'ailleurs, en partant de notre bivouac, nous croisons un Unimog de chantier, conduit par un turc (kurde) ! C'est un accueil tonitruant à grand coup de klaxon !


Notre journée démarre fort. Grand sourire et musique à fond dans Beemog.

Ce sont des journées de route qui nous attendent. Nous remontons jusqu'à Erzurum pour retirer nos visas pour l'Iran.

Nous avons fait la démarche par internet, aidés par une agence iranienne, et nous avons obtenu 45 jours de visa.

En route, nous faisons un plein de carburant. Et 300 litres à remplir, ça prend un peu de temps ! Et puis, il y a toujours des discussions qui s'improvisent, aidées par Google traduction.

Autre arrêt devant des étalages de fruits et légumes au bord de la route.

Nous sommes sollicités par des jeunes étudiantes qui insistent pour que l'on aille visiter leur école, puis le jeune marchand de légumes qui nous invite à boire le thé ... à ce rythme là, on n'est pas arrivés !

Pour déjeuner, j'avais envisagé un stop à Diyarbakır, pour une balade et le plein de courses. Mais l'heure tournant, nous sommes arrivés en vue de cette (encore) très grande (étendue) ville passé 13h.

Des kilomètres de voie rapide plus tard, nous trouvons à garer Beemog dans ce que l'on pense être le centre.

Le temps de se diriger à pied vers la vieille ville, se perdre dans le dédale des ruelles, nous finissons par dénicher un petit resto, Il est 15h.

Nous tombons par hasard sur un petit marché de rue. Et c'est reparti pour un plein de fruits et légumes ultra frais. Belle ambiance colorée et animée, local 100%, on adore !

Et nous passons devant une belle boutique, nouveau stop pour fromages, olives, et pâtes à tartiner maison pistaches et noisettes (trop bon!) 😋 nous goûtons plein de produits, les commerçants sont si accueillants !

Et nous ne partons pas sans le pain tout chaud. Tout ça avec le sourire !

L'heure tourne, il faudrait penser à reprendre la route.

Nos courses sont posées sur le lit, plus de place dans les placards !, le rangement ça sera pour plus tard.

Déjà le soleil décline. A 17h30, il fait quasiment nuit. Sur le bord de route que nous empruntons, je n'ai pas repéré de bivouac.

Il faudrait pouvoir sortir de la route et prendre un bout de piste. Seulement, se diriger sur une piste de nuit, ce n'est pas bon du tout ...

Nous nous faisons avoir comme des débutants !

Arrive la nuit et la route se rétrécit.

Elle commence à grimper fort (encore!)et à serpenter. Devant nous, des 'camions montgolfières', des très vieux camions turcs, tellement chargés que ça déborde en hauteur et en largeur, leur donnant l'aspect d'une montgolfière. Bien entendu, ils ne dépassent pas le 15km/h et bien entendu ils sont tellement larges sur la route qu'il nous est impossible de doubler.

Ça commence à être bien long.

Nous envisageons un moment l'arrêt sur un parking de station service mais dans le secteur dans lequel nous roulons ce sont des militaires réellement armés jusqu'aux dents qui y stationnent et ça ne donne pas envie de partager le bivouac.

L'armée, dans cette région à majorité kurde, est très présente.

En sortie d'une ville, Gilles aperçoit une entrée de parc avec une grande grille et une petite maison éclairée. Il y a un espace sur le côté pour garer Beemog. Bien évidemment, à peine le moteur éteint, le gardien de nuit du parc vient à notre rencontre. Il veut s'assurer que nous allons bien et que nous n'avons besoin de rien !

Il ne parle pas un mot d'anglais, Gilles, qui est dehors, sort son téléphone et Google traduction pour lui demander s'il est possible de stationner pour dormir.

Il n'y a aucun problème, au contraire, il est heureux que nous nous soyons arrêtés !

Le gardien l'invite à le suivre dans son logement, lui propose thé, café, collation... Gilles refuse prétextant qu'il est fatigué d'avoir roulé. Quelques minutes plus tard, je les vois ressortir. Je viens à leur rencontre et bim, c'est à moi qu'il propose le thé ! Que je ne peux refuser. Il s'en suit un peu de conversation via Google traduction, un deuxième thé et la cerise sur le gâteau, une visite du parc, qui est un parc tout nouveau pour le sport et la détente, avec tables de pique-nique, piste cyclable, piste pour le jogging, parcours sportif, aires de jeu pour enfants, et accès à la rivière Marat, celle-là même qui donne naissance à l'Euphrate.

Pour cette visite nocturne, il va allumer toutes les lumières et j'y verrai comme en plein jour !

La nuit sera courte, bruyante et poussiéreuse sur le bord de route.

Cela fait partie du voyage ! Heureusement qu'il y a des journées plus calmes aussi.

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Fort heureusement, les journées se suivent et ne se ressemblent pas !

Ce matin, après une nuit bruyante et courte, nous avons la bonne surprise de voir qu'il ne reste plus que 150km pour rallier Erzurum.

Nous avons tout le week-end pour y arriver, consulat d'Iran et banque étant fermés samedi et dimanche.

J'ai repéré un lac de barrage à 50 km d'Erzurum, le Palandöken baraj gölü, cela pourrait faire un bon camp de base avant de rejoindre la ville dimanche soir.

Nous y arrivons pour déjeuner.

Un petit bout de route / piste nous éloigne de la grande route et nous permet de nous approcher du lac. Il n'y a personne autour.

Des vaches et un berger au loin.

Nous installons notre bivouac.

C'est venté et frais, nous sommes à 2 135m d'altitude.

Petite balade à pied en poursuivant la piste qui longe le lac de barrage.

Aux lumières de cette fin de journée ensoleillée, c'est magnifique.


Beemog au bivouac Palandöken baraj gölü
Bords de lac

Une nuit au calme sous la couette. Il a fait froid, proche de zéro, nous ne sommes plus habitués.

Alors nous contemplons le lever du jour sous la couette, depuis les fenêtres du lit ! Le temps que la chaudière nous réchauffe un peu !

Vue depuis la fenêtre du côté du lit
Vue depuis la fenêtre à la tête du lit

Nous avons recueilli une maman chien et ses deux petits, qui ont passé la nuit sous Beemog en essayant de s'abriter du vent froid.

Nous les avons nourri et chouchouté. Ils sont tellement maigrichons. Cela faisait peine.

Nous voilà partis en exploration avec Beemog. La piste longeant le lac est belle. D'après le GPS, elle devient chemin (tracé pointillés fins) et s'élève à 2600m avant de redescendre de l'autre côté vers un petit village et le Palandöken göleti.

De là, nous devrions retrouver la grande route d'approche pour Erzurum.

Nous n'avons pas idée si la piste rejoint la route. Nous verrons bien et profitons des beaux paysages. Il sera toujours temps de faire demi-tour.

Au bout du lac, la piste descend vers une mosquée. Elle est toute seule, dressée face au lac, le village est totalement démoli. A midi, les hauts parleurs résonnent de l'appel à la prière. Seules les vaches dans le pré voisin les entendent !


Nous arrivons à la piste. Elle est pavée et assez large pour Beemog. Nous commençons à grimper.


Nous prenons de la hauteur - belle vue sur le lac
Et maintenant il va falloir que je le rattrape ce Beemog ! Le vent est glacial et ça grimpe ! C'est pas de tout repos !

Enfin, nous arrivons au sommet et la vue se dévoile sur l'autre versant. Nous voyons la piste redescendre vers le petit village en bas.

Une vingtaine de kilomètres de piste facile et superbe qui nous a rapproché d'Erzurum. Pari gagné !


La piste sur l'autre versant. Au loin les montagnes de la station de ski d'Erzurum.

Ce soir, nous dormirons dans Erzurum pour aller retirer nos visas pour l'Iran au consulat lundi matin.

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Ce lundi matin, nous allons au consulat d'Iran à Erzurum chercher nos visas.

Comme Beemog est bien garé en bordure d'un parc en ville, et qu'il fait beau, nous allons faire nos démarches à pied. L'occasion pour nous de faire de l'exercice ! Le consulat est à plus de 3km et nous aurons à aller payer pour les visas dans une banque située à près de 2km du consulat ! Arrivés à 9h au consulat, nous repartirons avec nos visas en poche vers 11h30. Trop contents de cette première grosse étape dans notre voyage !

Nous déjeunons en ville avant de reprendre la route. Aucune envie de dormir une nuit de plus en ville.

Nous avons entendu parler par d'autres voyageurs, et notamment notre guide touristique hors pair, j'ai nommé Cargol Planet, d'un magnifique bivouac à un peu moins de 100km au nord d'Erzurum, à Narman.

C'est le moment où jamais d'aller voir cette curiosité géologique car ensuite, Beemog fera cap au sud, direction le lac de Van avant de nous diriger vers la frontière iranienne.

Nous arrivons vers 16h, déjà la lumière décline, il fait beau et le spectacle est incroyable ! Un petit Colorado en Turquie ! Nous prenons rapidement quelques clichés pour immortaliser le lieu avant que le soleil ne se couche.


Narman et son canyon coloré

Nous établissons le camp de base sur un promontoire avec vue panoramique. C'est grandiose !

Quelle belle découverte !

Décidément, la Turquie continue de nous étonner par la variété de ses paysages.

Beemog au bivouac
La vue de l'autre côté, pas mal non plus !

Pas de chance pour nous, la pluie est annoncée pour le lendemain...

Nous nous réveillons effectivement sous une petite pluie. C'est notre premier jour de mauvais temps en Turquie.

La grasse matinée s'impose.

En fin de matinée le ciel s'éclaircit un peu et nous profitons d'une accalmie pour aller marcher autour de notre camp


Beemog encore et toujours perdu dans l'immensité

Même sous un ciel menaçant, le spectacle est fascinant et les couleurs incroyables.

Photos réalisées sans filtre ni trucage !

Au deuxième matin, c'est sous un épais brouillard que nous nous réveillons. La balade à pied en fond de canyon est compromise.

Nous levons le camp, gardant en mémoire ces magnifiques roches colorées.


Deux nouvelles vidéos sont disponibles sur la chaîne YouTube @beemog2150

Le lien c'est ici :https://www.youtube.com/@Beemog2150

Allez regarder et un petit message de temps en temps ça nous fait plaisir aussi !

A bientôt pour la suite de notre voyage

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Nous quittons Narman dans la brume direction le sud, le lac de Van.

La météo n'est plus trop avec nous et les prochains jours s'annoncent froids et humides. Pour nous rappeler que nous sommes en novembre ! Une occasion d'enfiler le peu de vêtements d'hiver que nous avons emporté !

Nous empruntons la route la plus directe, ce qui ne veut pas dire la route la plus large et la mieux revêtue !

Car, en général, le réseau routier secondaire en Turquie est très bon. Souvent des deux fois deux voies (après, on peut y trouver des vaches, voire des troupeaux, et des tracteurs)

C'est l'ancienne route d'Erzurum à Varto, elle serpente le long de la rivière Araxe. Nous avons l'impression de faire un voyage dans le temps.

C'est un autre visage de la Turquie que nous entrevoyons.

Les paysages pourraient être magnifiques : L'eau bleu turquoise de la rivière, les montagnes découpées, quelques chapeaux saupoudrés de neige fraîche, des troupeaux de vaches, moutons et brebis.

Seulement l'homme est passé par là et les montagnes sont saignées de larges tranchées laissées par l'extraction de pierres. Plus loin, c'est une décharge à ciel ouvert, proche d'un village.

Et les villages, plutôt des hameaux, font triste mine. Aucun moyen ici. C'est un bric et broc de béton, tôles et bâches plastiques ...

Avec cela, l'armée est très présente. La région est peuplée majoritairement de Kurdes et les contrôles sont fréquents. Des véhicules blindés sont postés aux entrées et sorties de villages et des villages garnisons ont été construits avec fils barbelés et militaires en tenue.

Nous ne sommes pas d'humeur à nous attarder.

Nous avalons les 340 km qui nous séparent de notre point de chute dans la journée alors que nous pensions mettre deux jours.

Juste le temps d'une halte rapide pour déjeuner et une pause supermarché et fruits et légumes en bord de route.

Comme un fait exprès, nous arrivons à nouveau en vue de notre bivouac du soir alors que la nuit est tombée. Il est 18h et c'est la nuit noire !


Dernier kilomètre avant le bivouac repéré sur park4night, on se dirige avec Google earth !

Et là, surprise, au réveil, nous sommes garés à quelques mètres du vide avec une vue sur :

Beemog à cache cache avec les bouleaux

Le Nemrut krater gölü !

Un autre Nemrut !, celui ci aussi est un ancien volcan dormant culminant à 3050 m. Dans sa caldeira s'est formé un lac de cratère.

Nous avons dormi à 2300m d'altitude dans le cratère du volcan, au bord du lac !

Bien couverts, nous partons pour une belle marche autour de notre bivouac. Les sommets sont dans les nuages et il y a peu de soleil mais nous profitons malgré tout du cadre.



Dernière parure d'automne
L'hiver est bientôt là
Nemrut krater gölü
Jeux de lumière
Chemin de randonnée
Ombre et lumière sur le rocher

De la pluie (neige) est annoncée pour la nuit, accompagnée de vent violent. Ces conditions nous incitent à quitter prématurément notre bivouac et descendre en altitude au niveau du lac de Van.

Nous faisons un petit tour du cratère avec Beemog par une autre piste et un petit lac dit 'saisonnier' avant de redescendre de ce lieu magnifique.

Beemog dans son élément
Le ciel devient menaçant, il est temps de partir
Le petit lac saisonnier au dernier rayon de soleil avant la pluie

Ce soir, nous sommes au bord du lac de Van, prêts à affronter la tempête !

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Et tempête il y a eu !

Nous trouvons à garer Beemog sur une péninsule quelques kilomètres après la ville de Tatvan. La vue est panoramique sur le lac. Le temps est bien couvert et le vent souffle modérément.

Pensant bien faire, nous nous garons dans le sens du vent... sauf que ledit vent fait volte face dans la soirée et se met à souffler par fortes rafales. Nous sommes en bateau sur une mer agitée ce soir !

La pluie vient en renfort. Nous ne nous entendons plus parler dans Beemog. La musique ce soir sera un duo vent et pluie !

Nuit agitée ... une accalmie au petit matin, nous nous rendormons un moment et lorsque nous nous réveillons, c'est un spectacle pour nos yeux.

Des trouées de ciel bleu entre les nuages menaçants et tout autour les sommets enneigés ! Hier soir, il n'y avait pas de neige.

Magie de la tempête !


Le Nemrut krater enneigé

Finalement, c'était plus raisonnable d'avoir descendu la piste en pavé sur terrain sec.

Nos dix tonnes lancés en tout schuss sur des pavés enneigés, je n'ai pas envie de savoir comment ça se serait terminé !

Un peu frustrée malgré tout car la vue là haut ce matin avec la neige fraîche ça devait être quelque chose de sublime.

Notre bivouac de bord de lac n'est pas mal non plus.


Beemog sur son rocher
Magie de la première neige

Vu d'ici, un petit air de Norvège

Bord de plage lac de Van

Le lac de Van est le plus grand lac de Turquie. 120 km de long, 80 km de large. C'est aussi le deuxième plus grand lac du Moyen-Orient après le lac d'Ourmia en Iran. Il a la particularité d'être le plus grand lac alcalin, lac de soude, au monde, ce qui contribue à sa magnifique couleur bleue.

Un peu frais mais tentant ... photo réalisée sans filtre ! C'est vraiment bleu !

Nous continuons la route pour nous rapprocher de Van et nous nous arrêtons à mi chemin.

Autre petite route, autre belvédère pour nous tout seuls.


Grosse frustration de voir le soleil passer derrière la montagne à 16h30. Nous aurions bien voulu profiter un peu plus de l'endroit avant la nuit !


Il est 17h, il est temps de se mettre au chaud dans Beemog !

Coucher de soleil lac de Van

Ce soir, des milliers d'étoiles illuminent le ciel.

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''Week-end à Van, tous les deux sans personne, dans notre Beemog adoré, variet' mélo à la radio, week-end d'automne... " merci Étienne (Daho)

Nous voilà donc arrivés à Van, encore une grande ville turque, dernière grande escale avant l'Iran.

Ce matin, nous allons voir un spécialiste Mercedes Benz poids lourds dans une zone industrielle où tous les métiers liés à l'automobile sont concentrés.

Une sorte de Puces de Saint-Ouen de la mécanique, pour donner une idée.

Nous trouvons Ali, spécialisé en pièces détachées Mercedes (et autres), ils savent tout faire par ici!

Depuis l'Espagne, nous avons un problème de pression dans le liquide de refroidissement du moteur qui occasionne des fuites aléatoires mais néanmoins gênantes au niveau des colliers de serrage, qu'il faut vérifier quotidiennement. Et franchement cela devient lassant ...

La pièce a priori à changer, mais sans certitude, sur le compresseur d'air du camion, qui est d'origine (bientôt 30 ans) n'était pas en stock en Allemagne et nous avions déjà passé assez de temps là bas, pas envie d'attendre plus !

Auprès de Ferhat, nous trouvons des conseils avisés. Il peut même nous trouver rapidement un compresseur neuf compatible fabriqué en Turquie à moins d'un tiers du prix européen ...

Voilà qui nous rassure. Nous décidons d'attendre la semaine prochaine pour régler ce problème. (la suite prochainement - Netflix épisode 25)

Sans compresseur d'air, notre cher Beemog serait complètement immobilisé et nous avec, alors le changement en vaut la peine !

De recherches en discussions, nous sommes invités à boire le thé, puis vient l'heure de déjeuner et nous partageons le repas avec Ali et son 'oncle' (un aîné). La table est mise d'office ! C'est convivial et Google traduction nous fait passer un bon moment de partage !

Nous allons ensuite faire un petit tour en ville, du moins dans les environs du parking que nous trouvons pour garer Beemog.

Et nous tombons sur des boutiques alléchantes, tout ce qu'il faut pour remplir le réfrigérateur !

S'en suit un couple d' iraniens charmants (pléonasme !) voyageant en van aménagé, rencontrés sur le parking, avec lesquels nous testons la version 'Persan' de Google traduction ! La femme filme et photographie Beemog sous toutes les coutures... un peu plus, et elle partait avec nous !

Fidèles à nos mauvaises habitudes, mais il faut dire que la nuit tombe de plus en plus tôt, nous arrivons au bivouac à la nuit bien tombée !

Nous savons au bruit des vagues que nous sommes proches du lac mais sans lune nous ne voyons rien.

Nous découvrirons au réveil ! Ça sera la surprise !

La météo annonçait vent calme et c'est la tempête (encore) qui nous a réveillés dans la nuit. Nous choisissons des bivouacs exposés, alors c'est le risque !

Au matin, le ciel n'est pas des plus cléments.


Beemog sur son petit bout de terre bravant la tempête

Au fil de la matinée le ciel s'éclaircit. Nous tentons une petite marche sur ce bout de péninsule. Le vent souffle fort.

Plage du bord de lac - Van
Suisse ou Turquie ? En tout cas, j'ai trouvé le petit veau Milka
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Notre séjour à Van se poursuit.

Nous avons commandé le nouveau compresseur pour Beemog. Il vient d'Istanbul par camion et c'est à 1 700 km de Van.

Alors cela va prendre un peu de temps.

Finalement pas tant que ça. Commandé lundi midi, le colis est arrivé à la gare routière de Van mardi soir ! Ils sont forts ces Turcs !

Depuis notre arrivée vendredi dernier au bord du lac de Van, nous sommes passés de la fin d'automne ensoleillé à l'entrée de plein fouet dans l'hiver.

La ville de van est à 1700 m d'altitude alors la pluie se transforme vite en neige ! Hier, c'était la tempête. Le vent a soufflé fort et les averses se sont faites de plus en plus fortes. Nous sommes restés bien au chaud dans Beemog, tentant juste une petite sortie en profitant d'une accalmie.


Le calme avant la tempête
Le calme avant la tempête

Il a neigé une bonne partie de la nuit et de la matinée quand enfin, dans l'après midi le ciel s'est éclairci.

Bord du lac à Van les pédalos sont bien rangés
Plage de neige à Van
Un restaurant les pieds dans l'eau, sûrement sympathique en été

Mercredi matin, retour au magasin de pièces détachées. Le compresseur est bien arrivé !

Nous allons à l'atelier, deux rues à côté. Ils se sont arrangés pour nous faire de la place et prendre en charge Beemog.

A peine arrivés, une table et des chaises sont installés dehors au soleil et deux thés fumants nous sont offerts.

L'accueil turc ne se dément pas. Nous avions déjà bu un thé en arrivant au magasin !

Les mécanos commencent à travailler.

On en profite pour leur faire resserrer quelques colliers par ci par là

Et ça bosse dehors. Heureusement le soleil est revenu et la neige a fondu !

Et quand vient l'heure du déjeuner, nous sommes conviés à partager le repas avec l'ensemble des mécanos.

Un plat de fritures de la Mer Noire préparé par le patron. Délicieux !


L'équipe des mécanos

Le nouveau compresseur est monté.

Il était temps, car notre ancien compresseur était bien en train de rendre l'âme et n'en avait plus pour longtemps. Nous aurions pu être en galère quelque part dans le désert !

Mieux vaut perdre quelques jours ici ...

Montage du nouveau compresseur

Il nous reste une centaine de kilomètres jusqu'à la frontière la plus proche de Van.

Nous n'allons malheureusement pas nous attarder en route. Les pistes en altitude doivent être bien enneigées maintenant et nous allons rouler pour chercher plus de chaleur.

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Nous finissons notre séjour en Turquie. Nous y aurons passé un peu plus d'un mois, de la frontière bulgare à la frontière iranienne.

Nous n'avons pas coché toutes les cases des guides touristiques, loin de là. Ce n'était pas le but non plus.

Nous ne nous sommes pas attardés non plus dans les villes. Les bivouacs sur parking en Centre ville ne sont pas les plus agréables et cela nous suffit lors de passages obligatoires ( visas, garage, laverie, courses...).

Certains sites touristiques nous semblaient incontournables mais ce ne sont pas nos meilleurs souvenirs de la Turquie.

Notre Beemog peut nous mener dans des endroits isolés et sauvages et c'est ce que nous recherchons dans le voyage.

En Turquie, nous avons été gâtés. Nous n'avons rencontré aucune restriction de circulation, aucune interdiction de passer la nuit, nous n'avons pas une fois été inquiétés ou dérangés la nuit (sauf par les aboiements des chiens errants). Il nous a suffi parfois de quelques kilomètres de piste pour nous trouver dans des lieux splendides avec la sensation d'être seuls au monde.

Ce que nous gardons en mémoire c'est bien sûr, l'accueil des turcs. Passé l'effet de surprise de nous voir arriver avec notre Beemog, ils sont souriants, toujours prévenants et curieux de notre mode de vie. Cela a donné des échanges cocasses lors de nos arrêts aux fontaines pour remplir notre réservoir d'eau, aux stations services, ou dans les petites villes pour faire nos courses.

La Turquie est un pays à multiples facettes. Rien que par la diversité des paysages et la diversité culturelle, on ne peut que tomber sous le charme.

Ce que nous avons moins aimé : Le côté sur-touristique : mer Egée, très construit, difficile de trouver des endroits isolés, Cappadoce, Pamukkale, qui nous a vite saoulé. C'est une Turquie qui a perdu en authenticité et même l'accueil est plus "commercial". Il reste malgré tout la beauté des sites naturels et la richesse culturelle des sites antiques.

Ce que l'on a détesté : les déchets partout sur tous les sites naturels ou les zones de pique nique, au bord des routes. Les décharges à ciel ouvert proches des villes. Ce n'est malheureusement pas propre à la Turquie. Les jeunes ne sont pas éduqués à ramasser les déchets, alors comment faire ?

Sur nos bivouacs, qui étaient pourtant le plus souvent sauvages, nous trouvions à ramasser des déchets, sacs poubelles éventrés, bouteilles d'alcool, de bière, cigarettes, restes de pique nique, plastiques à profusion. Pourtant des containers poubelles sont disposés un peu partout et cela ne nous a jamais posé de problème pour y vider nos ordures.

Ce qui nous a marqué : La grande disparité entre la Turquie de l'ouest, mer Egée, l'Anatolie centrale, riche et moderne et l'est du pays, reliefs accidentés, vallées d'un autre temps, zones rurales laissées en suspens. L'accueil et l'hospitalité vraie dans l'est de la Turquie.

Ce que nous avons adoré : faire nos courses dans les marchés de rue, où nous étions les seuls touristes, une vraie immersion dans le pays. Et la fraîcheur des fruits et légumes, achetés au bord de la route, tout fraîchement ramassés.

Et puis tous ces grands espaces, ces paysages sublimes , ce sentiment de liberté, de plénitude, d'être là et de profiter du moment.

Nous aurons roulé près de 4 000 Km en Turquie et nous sommes loin d'en avoir tout vu. Les conditions hivernales nous portent vers le sud. Les pistes en altitude ne sont plus praticables.

Un passage en période estivale peut-être ?


Une petite dernière de la ville de Van - vue de la citadelle

Ça y est nous sommes en Iran ! La suite bientôt ...

Et déjà un accueil chaleureux et une aide précieuse dès notre première matinée en Iran 😘


Et j'avais oublié la carte de la Turquie avec notre trajet dans les grandes lignes de la frontière bulgare à la frontière iranienne, c'est chose faite :

Turquie Beemog octobre novembre 2023
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Lundi midi, Ayé ! le virement pour notre compresseur est enfin arrivé à la banque turque, il aura fallu patienter une semaine !

Nous pouvons reprendre la route, direction la frontière.

Gilles en a profité pour être malade le temps du week-end à Van, une histoire de petit poisson de la Mer Noire pas bien digéré ou alors la lenteur administrative qui lui aura fait des nœuds à l'estomac ...

Il pleut sur Van, alors nous décampons avant que n'arrive la neige.

La frontière est à moins de 100 km, nous nous arrêtons grignoter un peu juste avant, histoire d'arriver le ventre plein, on ne sait jamais combien de temps il y aura à attendre ... nous avons lu tant de retours de voyageurs que nous ne savons pas trop comment cela va se passer !

Nous arrivons donc à la frontière turque à 14h. C'est une petite frontière. Nous sommes étonnés de ne voir aucun camion. Il n'y a que des taxis et des mini-bus taxis qui font la liaison entre Van et khoy en Iran. Ceux-là sont des habitués, ils ne respectent aucune règle, c'est leur jungle. Une file d'attente ? Connaît pas ...

Même Beemog, il ne leur fait pas peur, pour un peu, ils passeraient dessous pour gagner une place !

Je suis rapidement invitée à descendre de Beemog et à suivre les passagers des taxis et minibus chargés comme des baudets pour passer la frontière à pied.

Gilles passera avec Beemog et nous nous retrouverons en Iran !

C'est très folklorique de mon côté, ça crie, ça gesticule, et ça pousse des sacs énormes, des valises, des cartons.

Je passe la sortie de la Turquie en moins de cinq minutes, contrôle du passeport et tampon de sortie, et poursuit par un long couloir vitré jusqu'à la porte de l'Iran.

Et là, j'attends Beemog qui n'arrive pas.

Les véhicules sont bloqués à la sortie turque. Le sas entre les deux pays ne peut laisser entrer que quelques véhicules à la fois et les policiers iraniens font un contrôle en règle des véhicules qui entrent. Alors ça bloque et les taxis jouent des coudes pour forcer le passage.

Enfin Beemog sort de Turquie et s'arrête dans le fameux sas. Et là, Il sort des gardes iraniens de partout, ça regarde, ça joue les curieux, ça discute autour de notre Beemog !

Ils se battraient presque entre eux pour savoir qui aura le privilège de monter voir l'intérieur de la cellule ! Finalement, ils sont deux à monter, mais franchement c'est juste pour voir, nous avons droit aux questions d'usage : avez vous de l'alcool, des armes, une ouverture de placard, un coup d'œil rapide et c'est fini. Ensuite comme ils sont très curieux ce sont des questions sur le voyage, sur l'aménagement intérieur de Beemog qui les intéresse !

Je continue de mon côté à pied jusqu'au contrôle des passeports et Gilles entre avec Beemog en Iran.

Je passe le contrôle en cinq minutes, un coup de tampon sur le visa et c'est fini.

Et de nouveau j'attends Gilles, cette fois assise et dans une salle chauffée.

De son côté, il aura l'aide d'un jeune fixeur et d'un petit gamin pour les formalités, carnet de passage pour Beemog et visa, et en moins d'une heure, tout sera bouclé. Il semble que les quelques voyageurs qui nous ont précédé ont bien rodé le système ! Merci à eux !

Nous voilà à 17h heure locale officiellement en Iran !

Nous avançons nos montres d'une demi heure et c'est parti pour nos premiers kilomètres jusqu'à la ville de Khoy, où demain nous nous occuperons de la suite des formalités : assurance de Beemog, carte sim iranienne, vpn qui va bien pour internet et change de nos Euro pour avoir des rials car ici en Iran il n'est pas possible d'utiliser nos cartes bancaires.

Heureusement, notre application gps fonctionne, grâce aux cartes téléchargées, pour nous guider jusqu'au point de parking, parce que sinon, la signalisation est incompréhensible ! Et le code de la route inexistant ! C'est bien d'être deux pour la conduite, surveiller qui double et comment et quelle route prendre !

Chiffres et écritures sont différents en Iran ! Il va falloir s'y habituer vite.

Voilà un beau challenge pour les prochains jours. Et puis aussi retenir quelques phrases en persan après l'apprentissage du turc.

Nous garons Beemog en bordure d'un parc, proche du centre ville de Khoy. Première nuit bien au calme en Iran !

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Notre première journée en Iran commence sous un beau soleil.

Un bon signe !

Ce matin, nous devons souscrire une assurance locale pour Beemog. C'est obligatoire ici et vu la façon de conduire des iraniens, c'est vraiment indispensable !

Grâce aux réseaux de voyageurs en Iran, nous avons les coordonnées d'une compagnie iranienne qui pratique des tarifs avantageux.

Nous sommes accueillis par une femme très souriante mais ne parlant pas anglais. Nous lui expliquons notre demande via Google traduction. Elle téléphone à un jeune iranien parlant un anglais très fluide, qui arrive moins de dix minutes plus tard pour nous assister dans nos démarches.

Erfan est un jeune homme formidable, d'une extrême bienveillance et d'une remarquable maîtrise de l'aide aux voyageurs pour son jeune âge. Il s'appuie sur des professionnels (assurance, bureau de change, opérateur de téléphonie, station service) et nous facilite les premiers contacts avec ce pays. En plus des démarches, il sera notre guide touristique pour un tour rapide en ville !

Une affaire rondement menée car en moins d'une demi journée, nous avons une assurance, deux cartes sim, des gigas Internet, un VPN qui va bien et rempli nos réservoirs de gasoil à ras bord.

Mille mercis Erfan et tout le meilleur pour tes projets d'avenir !

Nous avons besoin d'espace et de nature après ces dix derniers jours à tourner en rond à Van en Turquie, nous n'avons pas envie de dormir une fois encore en ville, même si Khoy mériterait bien que l'on s'y attarde plus.

Alors, nous partons trouver un bivouac nature au bord du lac d'Ourmia. Sur la carte, cela nous paraît tout proche mais c'est à une centaine de kilomètres ! Là, également, il va falloir nous habituer, l'Iran c'est très très grand et l'état des routes ne permet pas toujours de faire des prouesses de vitesse !

En arrivant en vue du lac, au détour d'un virage, nous restons en arrêt.

C'est qu'on ne l'avait pas vu venir le grand lac d'Ourmia !


Nous restons subjugués par le bleu du lac d'Ourmia

Quelle vue ! Notre point de bivouac se rapproche du bord du lac, le plus grand lac salé d'Iran et même d'Asie de l'ouest.

Nous arrivons au coucher du soleil et profitons des derniers instants pour immortaliser notre Beemog dans ce cadre majestueux.

Beemog au lac d'Ourmia
C'est l'heure d'aller se mettre au chaud !

La nuit va être bien fraîche, température négative au réveil. Nous aurons un magnifique lever de soleil, mais juste pour nous. Trop froid pour tenter de sortir plus que la tête de la couette !

Après un copieux petit-déjeuner pour fêter ce magnifique bivouac, avec pancakes maison, pommes cuites au wok, jus de fruits frais pressés, café moulu du jour, nous nous rapprochons à pied du bord salé du lac pour une promenade autour du grand rocher.

Les couleurs sont totalement différentes le matin.

Un autre décor tout aussi beau.



Lac d'Ourmia
Les sculptures de cristaux de sel
Au loin, les brebis grimpent la colline

Ce soir, nous dormirons à Tabriz, 4ème plus grande ville d'Iran, et trois fois Paris en superficie ... Un autre décor, un dépaysement total, le vrai voyage a commencé !

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Conduire en Iran, en voilà une expérience qui te fait prendre du galon dans ton statut de voyageur !

En quelques heures, nous avons testé les ralentisseurs placés anarchiquement sur les routes, souvent sans signalisation, dos d'ânes très très méchants et très très fréquents, que si tu ne ralentis pas, tu y laisses ta voiture en pièces détachées ...

Nous avons testé les dépassements furtifs par la droite, en roulant sur le gravier ; les camionnettes en contre-sens parce qu'elles sortent d'une piste pour rejoindre l'autre côté de la route un peu plus loin, ou qui te coupent la route sous le nez pour faire demi-tour, les voitures qui démarrent ou s'arrêtent sans se soucier si tu arrives juste derrière ou juste à côté ; les pick-up en totale surcharge qui doublent en montée sur la troisième file et dans un virage pour pimenter le tout ... les changements de files sans rétroviseur et sans clignotant ... ça c'est pour la route.

Les Iraniens n'ont a priori pas conscience du danger.

Se diriger dans une ville en pleine effervescence, trois fois plus grande que Paris, sans comprendre un mot des panneaux de signalisation, avec un GPS qui ne trouve pas toujours ses satellites, sans aucune règle de circulation , ni priorité, ni clignotant, ni stop, avec notre Beemog, ça a été notre deuxième challenge !

Nous voici dans le grand bain, sans bouée de sauvetage !

Nous avons eu pas mal de sueurs froides avant d'arriver à bon port au Free Camp de Tabriz.

Un camp / parking gratuit en plein coeur de la ville, tenu par Reza, un professeur d'anglais retraité qui arrondit ses fins de mois en aidant les voyageurs dans leurs premières démarches en Iran.

Comme nous n'avions plus besoin de rien, il n'a pas insisté pour offrir ses services et nous avons discuté un moment. Il était curieux de notre expérience du voyage et de notre Beemog.

A la nuit tombée, nous sommes partis à pied faire un tour dans le centre ville ! A près de 4km du Camp et en longeant des 3 fois 3 voies avec séparateur central, en pleine ébullition ... un peu comme s'il fallait traverser le périphérique parisien à l'heure de pointe. Nouveau challenge : ne pas se faire écraser !

Les véhicules sont rois et gare au piéton qui veut traverser une route. Il a tout intérêt à être bien chaussé et à savoir courir vite.

Elle est bien loin la bienveillance allemande où les voitures s'arrêtent à 100m des passages cloutés pour que les piétons traversent.

Nous découvrons une ville résolument moderne, les boutiques des grandes chaînes internationales sont bien présentes. C'est très vivant et nous ne ressentons aucune tension. Les gens sont souriants, intrigués aussi de voir deux touristes flâner dans les rues.

Nous dépensons nos premiers rials dans un dîner sur le pouce, mais excellent ! Avant de regagner notre maison.

Demain matin, nous irons au grand bazar, car nous avons lu qu'il fermait le jeudi après-midi et le vendredi (week-end d'ici).

Le grand bazar de Tabriz est le plus ancien bazar du Moyen-Orient. Il se développe dès le 13e siècle par sa position stratégique sur la Route de la Soie.

Avec une superficie de 75 hectares, c'est l'un des plus grands bazars couverts du monde.

Il compte plus de 5 500 boutiques, 20 allées, des mosquées et des caravansérails.

Il a été classé en 2010 au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Et c'est peu dire qu'on y trouve de tout. Le boucher côtoie les tapis de soie, qui font face aux vendeurs d'épices, de thé , de roses et aux bijoutiers, sans compter les allées de chaussures, sous-vêtements, quincaillerie en tout genre, tissus, laines, mercerie, parfumerie, maquillage, fruits et légumes, miel, fromages... c'est incroyable. Une véritable fourmilière.

Nous nous y perdons plusieurs heures et constatons qu'au lieu de fermer l'après midi, le bazar se remplit et devient un remake de la station de métro Châtelet Les Halles à 18 heures !

Quelques impressions de cette folle journée à pied dans Tabriz et surtout dans le bazar.


Sur notre route
La toiture du grand bazar
Le coin des tapissiers, une merveille
Une allée s'ouvrant sur un caravansérail
Nous déambulons dans les allées du bazar
Le coin des fruits et légumes top qualité !
Des tapis plus beaux les uns que les autres, laine ou soie et fil d'argent
Dans un caravansérail
Porte du caravansérail
Tapis et chats
Et des épices, herbes séchées, roses séchées, des étals colorés pour le bonheur des yeux...
La vie dans le bazar
Fruits légumes herbes miel à profusion
A l'extérieur du bazar
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Deux nuits en ville et il nous reprend l'envie de nature et de grands espaces.

Grâce à notre guide sur mesure 'Cargol Aventures', nous nous dirigeons par l'ancienne route (plutôt que par l'autoroute) vers Mihaney et les 'coloured mountains', un espace naturel sauvage où il sera bon de bivouaquer loin de l'agitation urbaine.

Sur notre carte de l'Iran cela paraît un point tout à côté, mais il nous faudra la journée pour arriver en vue des montagnes colorées.

En cours de route, un plein de gasoil nous entraînera dans de belles rencontres avec une famille turque/kurde/iranienne faisant office de traducteurs et un chauffeur routier au tempérament enjoué et d'une extrême gentillesse, qui nous dépannera en siphonnant du carburant directement de son réservoir. Tout ce beau monde fera un détour d'une cinquantaine de kilomètres pour nous rendre service ! Incroyable!

En Iran, seuls les camions de marchandises ont le droit de prendre du diesel à la pompe. Ils ont une carte de carburant. Ils ont droit à 200 litres par jour. Les stations services ont, pour certaines d'entre elles, une carte donnant droit à 100 litres par jour.

Pour nous touristes, nous devons demander aux pompistes ou demander de l'aide aux chauffeurs routiers. Nous ne pouvons pas nous servir directement à la pompe et nous sommes rationnés. Autant dire qu'avec Beemog, nous devons ravitailler très très souvent à coup de 50 litres ...

Seulement, nous nous sommes vite rendus compte que les stations services voient d'un mauvais oeil que les chauffeurs routiers nous aident. Elles ont envie de faire du business avec les touristes de passage.

Alors que le prix du litre de diesel est officiellement de 600 Toman (6 000 rials) soit un peu plus d'1 cent le litre!, les pompistes n'hésitent pas à demander 10 fois plus (ce qui reste une misère pour nous européens, 10 cent le litre !).

Comme nous essayons autant que possible de ne pas marcher dans ces magouilles, nous avons refusé plusieurs fois leur petit jeu ... jusqu'à ce que nous soyons à sec ...

La journée s'étire et une fois n'est pas coutume, nous terminerons la piste d'accès à notre bivouac à la nuit tombée !


En plein phare dans le lit de la rivière qui sera notre bivouac du soir ... surprise demain matin au réveil !

Et surprises il y a eu au réveil !

Déjà un -3 degré dehors et seulement 6 petits degrés dans Beemog... autant dire que nous avons attendu le soleil pour quitter la couette !

Et dehors justement, un festival de couleurs. Nous sommes sortis dès les premiers rayons et en avons presque oublié le petit déjeuner, tellement c'était beau, immensément beau.


Beemog dans son écrin et nous heureux comme des enfants. Quel beau cadeau !

Nous avons profité de la journée pour jouer aux montagnes russes et arpenter les petites collines tout autour du bivouac. Une journée magique.

Nous n'avons croisé personne, nous avons eu l'espace infini pour nous tout seuls.

L'empreinte de Beemog
La rivière a creusé son lit
Château féerique
A perte de vue
Un peu d'escalade pour prendre de la hauteur
Magie des couleurs
Quelques buissons résistants
Beemog le bienheureux
L'immensité pour nous
Soleil couchant
Une journée de rêve !
Et nous en avons profité jusqu'aux dernières lueurs du jour
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Nous avons du mal à quitter les montagnes colorées, mais il nous faut bien avancer. l'Iran c'est immense et Beemog n'avance pas bien vite et doit souvent reprendre des forces à la pompe (une histoire pas si simple ici).

Une petite dernière avant de partir

Journée de route, nous allons en direction d'Ispahan. Plus de 1000km ...

D'abord un peu d'autoroute, nous y entrons par une piste ! Il paraît que c'est une route à péage mais nous n'avons rien vu ni en entrée, ni en sortie ...

Puis traversée de Zanjan. En bordure de route, des pick-up chargés de fruits et légumes ultra frais. Pas facile de se faire bien comprendre, et aussi de sortir le bon billet ! Heureusement, il y a la patience et le sourire des vendeurs peu habitués à croiser un Beemog sur la route !

Nous avançons tant bien que mal sur une petite route cabossée, truffée, une fois n'est pas coutume, de ralentisseurs à te faire appeler en urgence ton ostéopathe préféré !, encore un plein (50 litres) de carburant que nous devons acheter au prix fort (10 cent le litre) au pompiste.

Le soleil commence doucement à décliner. La route n'offre pas vraiment de possibilités de bivouac caché. Nous ouvrons grand les yeux.

Au sommet de petites collines, nous voyons deux départs de piste. Sur la gauche deux voitures sont garées. Nous optons pour celle de droite. Gilles part voir en éclaireur. Il n'y a personne et dans un replat nous serons à l'abri des regards.

Nous garons Beemog, et comme le soleil n'est pas encore couché nous partons voir à pied par la piste qui continue.


Quelques centaines de mètres plus loin la vue se dégage, un replat accueillant pour Beemog, voilà l'endroit parfait pour une nuit sur la route.

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Nous profitons des alentours de notre bivouac dans la lumière du matin avant de continuer notre route en direction d'Ispahan.

Nous avons eu de la chance, la vue est dégagée sur la région d'Hamedan. Ici, l'agriculture est reine. Blé, orge, pomme de terre et betterave sucrière sont cultivés.


Petit Beemog dans son élément

En approchant Hamedan se dessinent au loin les sommets enneigés des monts Zagros.

Nous profitons des abords d'Hamedan, pour faire un petit plein de courses dans les échoppes du bord de route.

Il faut jongler entre les différentes boutiques, c'est tellement différent de chez nous.

Et par ici, personne ne parle anglais et beaucoup ne lisent pas le Google traduction dont la version parlée est en bug depuis notre arrivée en Iran ! Cela entraîne des discussions gestuelles très drôles.

La route se poursuit sur un plateau en altitude. Nous trouvons nos premiers espaces irrigués, et du vert ! Cela faisait longtemps.

Quelques kilomètres plus loin, nos premiers arbres depuis longtemps également !

Et toujours les sommets saupoudrés des premières neiges des monts Zagros qui nous accompagnent.

Beemog roule bien. Nous avalons les kilomètres et approchons de Doroud, petite ville animée sympathique mais aussi fortement polluée par des usines autour. Nous sommes l'attraction du moment lorsque nous traversons la ville. A coup de klaxon et de grands signes de bienvenue ! Les téléphones portables sont de sortie pour immortaliser notre Beemog !

Le soleil va bientôt se coucher. Les montagnes autour sont majestueuses.

Nous tentons une route qui s'en approche. S'en suit une piste longeant une rivière à sec. Il fait déjà bien sombre dans la gorge.

Après quelques kilomètres, nous trouvons un espace relativement plat pour garer Beemog. Nous restons cachés d'un petit village, adossés à la roche.

Arrivée trop tardive pour immortaliser le bivouac. Dès que le soleil se couche, il fait très froid. Encore de bonnes gelées au réveil !



Beemog dans son écrin
Une petite grimpette pour voir les montagnes de plus près
Un pur bonheur du matin ☀️
Autour du petit village, les champs sont cultivés
La piste et la rivière à sec
Pour une fois que notre Beemog paraît petit !

Nous continuons notre route pour Ispahan, encore 300 km à avaler.

Et encore une belle chaîne de montagnes à l'horizon. Une pause s'impose !


L'Oshtoran Kuh un massif du Zagros dont plusieurs sommets dépassent 4000m d'altitude
L'Oshtoran Kuh
Et une jolie rivière

Ce soir, nous sommes à une cinquantaine de kilomètres d'Ispahan. Le plateau s'élève à près de 2000m.

Nous sommes au bord d'un petit lac accessible par une bonne piste. Des iraniens sont venus en voiture pour le pique nique, sport national ici !

Nous arrivons juste pour le coucher du soleil et rentrons vite au chaud dans Beemog !


Khamiran Dam bord du lac
Joli réveil... depuis la fenêtre !!

Et une nouvelle vidéo est disponible sur la chaîne Youtube de Beemog

@beemog2150 !

Un petit like s'il vous plaît !!!

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En approche d'Ispahan, le ciel se voile, puis devient un épais brouillard dense et opaque ... l'air est lourd.

La pollution enveloppe la ville. Cela fait plusieurs jours que nous constatons cette pollution à l'approche des villes.

Nous ne verrons pas le soleil aujourd'hui et encore moins le relief montagneux qui entoure la ville située sur un plateau à 1500m d'altitude !

Nous nous insérons dans la circulation de cette deuxième ville d'Iran. Toujours aussi dense, débridée et free style, mais nous nous y faisons !

Nous avions repéré un parking dans un parc relativement proche du centre ville mais l'accès par une zone résidentielle n'est pas possible pour Beemog.

Nous optons pour le plan B, le parking du parc Nazhvan, au bord de la rivière Zayandeh, qui traverse la ville. C'est un peu plus loin du centre (une heure de marche) mais tranquille pour y garer Beemog et aller découvrir la ville à pied.


Le Parc Nazhvan au bord de la rivière Zayandeh, un espace de pique nique pour les Iraniens - Jour 1 dans le brouillard
Jour 2 sous le soleil revenu

Nous longeons la rive sur près de 4km et arrivons au Pont des 33 Arches (Si-O-Se-Pol), l'un des onze ponts de la ville. Il relie Ispahan au quartier arménien de Julfa sur la rive sud de la rivière Zayendeh et est considéré comme le chef-d'œuvre de la construction de ponts safavides dans tout l'Iran. Il s'étire sur près de 300m de longueur.

C'est vrai qu'il est impressionnant !

Le Pont aux 33 Arches - Si-O-Se-Pol

Nous le traversons et commençons notre exploration d'Ispahan.

Bien entendu, nous ne passons pas inaperçus. Les 'welcome to Ispahan' nous accompagnent.

Certains se risquent à quelques mots en français ou en anglais, toujours bienveillants et toujours souriants.

Plusieurs fois, des jeunes filles surtout, nous abordent pour échanger quelques mots d'anglais qu'elles apprennent à l'école. Elles sont heureuses de croiser des 'touristes' et le bonheur qui se lit sur leur visage est communicatif.

Il y a aussi la question rituelle de quel pays nous venons, c'est comme un jeu de devinettes qui se termine toujours dans des rires !

Nous nous sentons immédiatement à l'aise à flâner dans les rues.

Nous allons passer deux jours à arpenter la ville et ne croiserons aucun autre touriste !

Après avoir tourné un peu au hasard ou en suivant les indications de passants curieux et avides de nous faire découvrir leur ville, nous découvrons la Place de l’Imam, Naqsh –e Jahan. C'est sans conteste l'un des sites emblématiques d'Ispahan.

Cette place surprend par ses dimensions hors norme : 500m de long sur 150m de large. Des parties de Polo étaient organisées dans son centre.

La Place de l’Imam est un témoignage de la culture persane de la période safavide. Que c'est beau !


Place de l'Imam. Les Iraniens s'y retrouvent volontiers pour un pique nique ou pour y flâner

Autour de la place se trouve la mosquée de l'Imam ou mosquée Shah aux décors en céramiques réalisés selon différentes techniques. La couleur bleutée est dominante on y trouve également du jaune et du vert, composant des motifs originaux.

Pas de chance, nous apprenons que les monuments sont tous fermés au public du fait du pic de pollution !!! Donc pas de visite de l'intérieur de ses magnifiques monuments...

Nous nous contenterons d'admirer la porte extérieure, une merveille !

Mosquée de l'Imam
Détails des céramiques
Détail - Le haut de la porte d'entrée un travail d'une finesse incroyable

Une autre mosquée est présente sur la place : la mosquée Sheikh Lotfollah qui est plus petite que la mosquée Imam mais tout aussi richement décorée.

La mosquée Shah était une mosquée publique alors que la mosquée Sheikh Lotfollah appartenait à la famille royale dont la résidence : Ali Qapu se trouve directement en face sur la place.


Mosquée Sheikh Lotfollah
Mosquée Sheikh Lotfollah
Palais Ali Qapu

L'entrée du grand bazar est également sur la place ! Et les Arcades abritent des boutiques de miniatures, orfèvrerie, bijoux, tapis ...


Au fond, la porte d'entrée du grand bazar d'Ispahan
Une allée du bazar,
Les Arcades autour de la place

Nous arpentons également les 'Champs Elysées' d'Ispahan, le Chahar Bagh boulevard, long de près de 6km, artère principale de la ville, aujourd'hui réservée aux piétons, avec boutiques en tout genre, échoppes pour boire un jus de fruits frais, manger une glace, déguster un nougat 'gaz' d'Ispahan ou prendre un kebab.

Une douceur de vivre sous les arbres, avec des rangées de bancs en bois invitant à la détente.

Chahar Bagh boulevard

Plein de belles boutiques sur les côtés du boulevard, certaines ont utilisé les toits pour s'installer. Nous irons profiter du coucher de soleil pour boire deux cappuccinos comme en Italie ! (ils étaient tellement bons que nous y sommes allés deux fois !)


Raf café et ses cappuccinos comme en Italie

La nuit tombée, nous avons profité de l'ambiance particulière du Pont Khajoo sur la rivière Zayandeh.

Des musiciens amateurs se retrouvent sous les arches du Pont pour jouer ensemble et improviser.

Les Iraniens viennent volontiers s'y promener, s'y asseoir et pique niquer. Il règne une ambiance bon enfant assez incroyable. L'un de nos coups de cœur !

Pont Khajoo Ispahan

Et puis en vrac d'autres impressions de cette ville si riche culturellement et qui aura su nous enchanter.

En deux jours, nous avons usé nos semelles. Nous estimons avoir marché au moins 55km ! Et nous sommes loin d'en avoir tout vu !!


Les couleurs d'Ispahan

Le désert nous appelle pour les prochains jours, avec encore des merveilles à découvrir dans ce si beau pays ...

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C'est vendredi, l'équivalent de notre dimanche, si tant est que l'on peut comparer les loisirs des Iraniens aux nôtres !

Dès 7h du matin, des voitures arrivent sur notre parking en bord de parc. Il fait 2 degré dehors ... qu'à cela ne tienne, l'iranien sort de son coffre de voiture tapis, réchaud, barbecue, palette de bois et brindilles pour allumer le feu, pain frais et tout le nécessaire pour préparer le brunch en famille ! Et là, ça ne rigole pas.

Il s'installe sans trop faire attention au décor, l'essentiel étant dans l'assiette et le partage.

De notre Beemog, nous voyons le parking se remplir anarchiquement. Pas de marquage au sol, le stationnement est aléatoire, sans attention particulière au voisin qui pourra rester bloqué.

Nous accélérons le petit déjeuner. Si nous voulons partir ce matin, pas de temps à perdre !

Nous voilà donc de bon matin sur la route. Un dernier coup d'œil à Ispahan et nous prenons la direction de Varzaneh.

Le ciel est encore bien plombé par la pollution. Nous ne voyons pas les montagnes qui entourent la ville.

Varzaneh est sur la route de Yazd, la ville oasis au milieu du désert, dont le vieux centre est inscrit au patrimoine mondial de l'humanité.

Varzaneh n'est pas en reste. Ce village traditionnel renferme des vestiges très anciens remontant au zoroastrisme. Il est au cœur de magnifiques dunes de sable parmi les plus hautes au monde.

Petit tour dans le village.

Une rue de Varzaneh

Ici, les femmes, par respect pour le zoroastrisme portent un voile blanc, symbole de pureté.

Femme au tchador blanc, pick-up bleu emblématique en Iran et vieille Renault 5 !
Dans les rues de Varzaneh
Dans les rues de Varzaneh
Varzaneh
Le camion Mercedes emblématique en Iran

Nous prenons la direction des dunes de sable à une dizaine de kilomètres du village.

Nous tentons une première approche par un bout de piste qui se termine sur un parking avec accès payant aux dunes. Un Disneyland géant... très peu pour nous.

Un deuxième accès nous réserve aussi une mauvaise surprise de devoir payer 5 dollars pour aller voir les dunes !!!

Nous avons un Unimog ! Nous allons bien trouver une piste libre d'accès.

Effectivement, quelques kilomètres plus loin, nous garons Beemog au pied des dunes.

Nous irons à pied cet après midi nous promener. Il y a déjà trop de traces laissées par des véhicules tout terrain un peu partout sur le site.

Nous préférons ne laisser que nos empreintes de pied !


La végétation dans les dunes
La douceur des dunes

Nous escaladons les dunes, cherchant à aller toujours plus haut. C'est du sport à grimper, surtout lorsque le sable se dérobe et nous fait redescendre ce que l'on vient de monter !


Nous prenons de la hauteur
C'est haut et c'est du sport de monter tout en haut !
Sur la crête de la plus haute dune, un océan de sable à perte de vue
L'océan de dunes - moment magique !

Nous sommes allés dormir un peu plus loin sur une autre route plus apparentée à une piste menant au lac Gavkhuni et à un ancien cratère, la montagne noire.

Nous garons Beemog dans le cœur du cratère. La nuit dans le silence est reposante.


Lever de soleil Beemog attend les premiers rayons

Les roches sont noires tout autour de nous. Du cinémascope pour nos yeux !

Beemog dans son élément
Et en prenant un peu de hauteur sur le bord du cratère
Sur la crête le regard se perd à l'horizon
Le lac Gavkhuni alimenté par des rivières et partiellement à sec aujourd'hui

L'après-midi nous a réservé de belles surprises.

La route / piste que nous avions commencé la veille débouche t'elle sur une route goudronnée ? Nous n'en sommes pas bien surs, mais nous avons vu passer des camions ...

Alors, nous allons tenter de continuer avec Beemog, d'autant que s'il y a bien un accès sur une route plus loin cela nous fait gagner 100km sur notre trajet jusqu'à Yazd, notre prochaine étape.

Les paysages sont à couper le souffle. Nous sommes seuls au monde dans le désert, entourés de sommets tantôt ocres, tantôt roses ou noirs.

La piste file droit. Elle a été consolidée par endroits mais gare à ne pas prendre trop de vitesse, car les trous sont fourbes !


Beemog et un fameux vieux Mercedes
Montagnes noires

Nous arrivons à un caravansérail abandonné. Il a encore tous ses murs.


Comme il n'y a plus de portes, nous y entrons.

Instant magique de se retrouver à l'intérieur de ce caravansérail en bien mauvais état certes, mais l'imagination fait revivre le temps des caravanes.

La piste que nous empruntons est le tracé de l'ancienne Route de la Soie et ce caravansérail servait d'abri aux caravanes parcourant le désert.

Nous retrouvons la route goudronnée, et pas mal de pollution à l'approche de Yazd.

Ce soir, nous y dormons. Sur le parking d'un hôtel restaurant au cœur de la vieille ville.

Une route prise à contre sens et un vieux balcon traître à négocier, et nous avons pu nous garer.

Nous sommes face à la mosquée et le muezzin a de la voix !

La nuit promet d'être courte !

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Nous avons garé Beemog dans le vieux Yazd. Nous partons à pied nous perdre dans la ville.

Notre première impression sera nocturne. Et, en Iran, il y a beaucoup d'activités à la nuit tombée.

Les boutiques et les restaurants avec toit terrasse restent ouverts tard.

Tout est fermé entre 13h et 17h, aux heures les plus chaudes de la journée. La ville semble alors endormie.

Le soir, les néons des enseignes nous éblouissent de leurs couleurs vives.

Pour la première fois en Iran, nous croisons quelques touristes qui ne sont pas des Iraniens !

Les boutiques de la vieille ville sont très belles. C'est pour nous un changement de décor et Yazd est différente des autres villes que nous avons parcourues.

Résolument tournée vers le tourisme sans être non plus un musée à ciel ouvert. Quelques quartiers ont été joliment restaurés mais il reste tant à faire encore.

Yazd a une âme, elle est vibrante et bien vivante.

Difficile de manger sur le pouce comme ailleurs, ici, pléthore de restaurants proposant sur leur 'terrasse panoramique ' des spécialités iraniennes. Cela nous semble un peu trop touristique ...

Nous entrons dans les ruelles du bazar couvert, où il est facile de se perdre. Attirés par la bonne odeur du pain cuit, nous nous ferons offrir un pain rond tout juste sorti du four. Délicieux !

Puis, nous trouverons à dîner dans une échoppe couleur locale, d'une soupe Yazdi délicieuse et revigorante, un grand bol pour un euro par personne.

Cette soupe verte, Aash Shuli Yazdı, plat traditionnel à base d'épinards aneth, menthe, betterave, navet, lentille, oignons assaisonnée de vinaigre est un pur régal !

Nous avons hâte de découvrir Yazd de jour !


Point de vue depuis la fenêtre de Beemog au réveil ! Insolite comme bivouac ! La grande mosquée de Yazd

Aujourd'hui, notre programme est chargé. Bien sûr, nous avons très envie de nous perdre dans la ville, de partager la vie des habitants. Nous devons faire un plein de fruits, légumes et de produits frais. Et une lessive serait la bienvenue ! Voilà une très bonne façon de découvrir Yazd !

Nous partons donc avec nos sacs de linge sous le bras à la recherche d'un endroit où il serait possible de laver notre linge dans la journée.

En Iran, les laveries automatiques n'existent pas. Et nous n'avons pas encore vu de pressing comme en Turquie.

Dans les hôtels, ils ont certainement des machines à laver pour leur linge...

Nous demandons à un premier hôtel tout à côté. Bingo, bien sûr que c'est possible ! le gérant nous emmène sur le toit, nous montre la machine à laver, la lessive et nous offre le lavage. Nous n'avons qu'à revenir 40 minutes plus tard pour étendre notre linge au soleil sur la terrasse ! Inespéré !

Le plein de fruits et légumes toujours aussi frais et bon marché est un vrai plaisir et un moment de partage avec les habitants ! C'est vivant, coloré, animé, souriant ! Tout comme fureter dans les minuscules supérettes ou finalement on trouve de tout !

Il est temps de s'enfoncer dans les ruelles étroites du vieux Yazd.


La coupole vue de l'autre côté ... grande mosquée de Yazd
La vieille ville de Yazd
Les vieux murs ocres couleur de terre
Au hasard des ruelles
Vieille cabine téléphonique et pick-up légendaire iranien
Encore beaucoup à restaurer, la ville est un vaste chantier
Les coursives pour s'abriter de la chaleur du désert proche
Jeu d'ombres et lumières dans les ruelles de la vieille ville

A partir de 17h, les boutiques dans le bazar ouvrent à nouveau pour la soirée.

Les décorations sont soignées, les articles raffinés
Tout est plaisir des yeux

Pour le coucher du soleil, nous nous installons sur le toit terrasse d'un café pour goûter au café Yazdı.

Le café Yazdı a un goût particulier et agréable de cardamome, d'eau de rose et de nabat, le sucre candi à base de sucre et de jus de raisin. Servi accompagné d'un verre d'eau de rose, c'est définitivement une savoureuse expérience.


Coucher de soleil sur les toits de Yazd

Une très belle fin de journée à Yazd !

Café Yazdı
Ambiance du soir à Yazd. Une terrasse et en décor la mosquée et ses deux immenses minarets

l'Iran continue de nous émerveiller. Yazd, la perle du désert, nous a conquis !

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Nous quittons Yazd direction Kerman à un peu plus de 300km au sud-est.

En route, nous faisons un petit détour pour remplir notre réservoir d'eau.

Nous trouvons, avec l'aide des villageois qui nous font des signes, le robinet situé au sol, avec un large caniveau en contrebas. Nous avons la place de garer Beemog sans gêner la circulation. Nous faisons l'attraction de cette fin de matinée !

Nous voilà parés pour quelques jours dans le désert de Lut.

Il nous faut encore penser à remplir notre réservoir de gasoil avant d'entamer les pistes.

Aujourd'hui, c'est pénurie... depuis notre départ de Yazd, à chaque station service camion que nous trouvons sur la route, il y a une queue impressionnante de camions. Certaines stations sont purement fermées faute de carburant.

Nous passons notre tour, espérant que la situation va s'améliorer !

La route principale qui relie les villes de Yazd et Kerman traverse le désert. C'est plat et monotone. Heureusement, les montagnes donnent du relief à l'ensemble. Aujourd'hui, les températures remontent vraiment, nous ressentons pour la première fois l'air sec et chaud du désert. Pourtant nous sommes sur le plateau à une altitude moyenne de 1800m.


Sur la route principale entre Yazd et Kerman
Le désert tout autour

Nous n'arriverons pas à Kerman aujourd'hui. Il nous reste un peu moins de 100 km. Nous avons envie de dormir en nature ce soir.

Nous bifurquons juste après le village de Rafsanjan sur une route qui devient piste en direction du canyon de Regah.

Cette destination n'était pas prévue, elle n'est sur aucun guide, et elle sera une belle surprise.

Après quelques kilomètres de piste, le décor change et devient plus sauvage. Il n'y a plus personne.


La piste dans la vallée de Regah

Le canyon de Regah s'étend sur une vingtaine de kilomètres. Il est profond jusqu'à 80m.

Nous arrivons encore une fois un peu juste avant le coucher du soleil, et oui nous sommes en décembre et les journées sont bien courtes ! Juste le temps d'immortaliser Beemog.

Beemog au bord du canyon de Regah
Encore un coucher de soleil aux couleurs de fou

Au matin, nous trouvons le canyon ensoleillé. Nous en profitons un peu.

Nous trouvons une ébauche de sentier qui descend au fond du canyon, là où coule (coulait?) la rivière Guivdary.


Beemog depuis le sentier qui descend au fond du canyon

L'érosion de l'eau et du vent depuis des milliers d'années a sculpté les roches. Nous sommes dans un décor de cathédrales. Certains pans de falaises sont fâcheusement fissurés.


Une drôle de bestiole dont on s'est longtemps demandé si elle était vivante ou morte. ... le bois flotté lui ne bouge plus

Nous reprenons la route direction Kerman et ensuite l'entrée du désert de Lut. C'est à plus de 240 km...

Sur la route, nous devons impérativement remplir notre réservoir de carburant.

Et cela devient très compliqué, les queues de camions aux pompes se sont allongées depuis la veille. Et lorsque nous arrivons, nous essuyons des refus. Les pompistes ne veulent pas nous servir, même 20 ou 30 litres.

A chaque station nous nous arrêtons. Certaines sont vides. Des camions stationnent déjà devant, à l'arrêt faute de carburant.

Nous apprenons que la pénurie est dans tout l'Iran. Personne ne peut nous renseigner vraiment sur le pourquoi du comment.

Nous trouvons grâce à ioverlander une station service réservée aux bus de la ville de Kerman. Il n'y a pas de camion. Le pompiste veut bien nous dépanner de 100 litres que nous paierons 1€ !

Dommage qu'il n'ait pas pu nous remplir plus notre réservoir...

Plus loin, nous nous arrêtons et de nouveau refus du pompiste. Un camionneur parlant un peu anglais intervient et négocie pour nous. Il veut bien nous dépanner de 20 litres. Il ne peut pas plus en raison de la pénurie. Il demande à d'autres camionneurs qu'il connaît et qui font la queue. C'est finalement 80 litres de plus que nous allons récupérer. Mais quel bazar, du gasoil partout, il nous aura fallu attendre plus d'une heure.


Une histoire de pompe

Nous n'avons rempli que le moitié de notre grand réservoir et nous y avons passé une bonne partie de l'après-midi. La nuit tombe à 17h et nous devons quitter la ville pour trouver un bivouac.

Quelle galère, surtout si la pénurie dure.

Nous avions projeté une boucle dans le désert de Lut. C'est pas loin de 700 km et avec un demi réservoir, en roulant dans le sable, nous ne pourrons pas. Quelle déception !

Il nous reste une dernière station service avant le désert mais de ce que nous avons pu lire, les pompistes sont loin d'être arrangeants. Ça sera pour demain !

Nous trouvons à dormir tout en haut des montagnes, à 2600m d'altitude.

La vue nous fait oublier les galères de l'après-midi...

Plus d'internet ni de réseau téléphonique, nous partons à l'aventure pour de bon !

Coucher de soleil au bivouac, comme un tableau des orientalistes.

PS : pas de diesel à la pompe au dernier village de Shahdad. C'est fermé avec des barrières. Zut 😔

Le hasard nous fait discuter avec une personne, de fil en aiguille, il s'en va discuter avec le garagiste et nous indique un point sur maps ou quelqu'un pourra nous aider ! C'est à deux kilomètres, alors bien sûr, on tente !

On arrive à un champ, des ruines, deux voitures garées. Sceptiques sur l'adresse, Gilles part voir à pied.

Cela fait maintenant une heure qu'il discute avec un gars du chantier qui passe des appels téléphoniques.

A priori, il y aurait une pompe pas très loin et quelqu'un là bas pourrait nous aider à avoir du carburant ...


C'est à 7km en fait. Nous voilà partis avec Beemog et le gars du chantier.


Nous arrivons à prendre 50 litres négociés au prix fort ! Ça nous fera une petite rallonge de désert !

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Nous voilà revenus de six jours dans le désert de Lut.

Une expérience extraordinaire et incroyable.

Nous avons l'impression de revenir d'une autre planète. Un mélange de stress devant cette immensité hostile dans laquelle aucune vie n'est présente et en même temps un émerveillement de tous les instants devant les paysages traversés durant cette boucle de plus de 700 kilomètres depuis la ville de Kerman.

Notre Beemog est formidable ! Il nous a mené sans problème sur les pistes et partout a trouvé son chemin.

Nous nous sommes toujours sentis en sécurité même lors de passages délicats dans les dunes de sable mou ou entre les kaluts, ces formations rocheuses sculptées par l'érosion.

Nous nous sommes aussi toujours sentis en sécurité et confortables dans notre maison lors des tempêtes de sable où nous devions rester à l'intérieur de la cellule.

Une expérience enrichissante, extraordinaire, des souvenirs inoubliables...

Des vidéos à venir sur la chaîne Youtube de Beemog @beemog2150 ! Les photos ne montrent pas tout... et surtout mettez un like si vous voulez en voir plus !!

Mais reprenons du début !

Jour 1

Après avoir dormi à 2 690m d'altitude dans la passe, nous voilà redescendus à environ 300m d'altitude sur le plateau menant au désert de Lut, à un endroit incroyable où les roches sont sculptées par l'érosion, les Kaluts de Shahdad.

Dommage, le temps est couvert. En photos, il n'y a pas l'impression de grandeur que nous ressentons devant ces roches aux formes fantastiques. Nous nous sentons minuscules au pied des Kaluts.

Le sable est recouvert d'une couche de sel qui craque sous les pieds comme une meringue géante !

En nous promenant à pied, nous trouvons un endroit plat pour le bivouac, en surplomb. C'est géant !

Le ciel s'éclaircit pour le coucher du soleil.

Nous sommes rejoints par un couple de Suisses, Verena et Ernie, voyageant dans leur camion Man.

Nous avions juste vu leur camion garé à Yazd sans les rencontrer. Le hasard les a mis à nouveau sur notre route alors que nous étions arrêtés à une station service.

Nous avons alors échangé nos WhatsApp et nous sommes donnés rendez-vous pour la première étape du désert de Lut.

Juste à temps pour immortaliser Beemog au coucher du soleil

Le coucher de soleil est magistral.

Un ciel de feu ce soir.

Beemog et son nouvel ami !

Jour 2

Verena et Ernie souhaitent profiter du bivouac quelques jours.

Nous continuons donc seuls la route asphaltée qui s'en va vers l'Afghanistan et le Pakistan. De là, nous trouverons la piste qui rejoint l'entrée au désert de Lut.

La route est tantôt bien roulante, tantôt complètement défoncée. C'est encore de l'asphalte sur soixante-dix kilomètres.

Gare aux bosses et aux trous.

Le temps est brumeux. La vue de loin sur les Kaluts est fantomatique. Un décor de film de science-fiction !

Nous arrivons à un lac salé. Les méandres de sel se dispersent entre les roches. La rivière Shur coule ici toute l'année !

Puis arrive enfin le départ de la piste. Nous allons traverser un plateau sur une soixantaine de kilomètres.

C'est tout plat. Aucun relief à l'horizon. Le sol est gris noir. La chaleur se fait sentir. Quel changement en si peu de kilomètres.

Nous comprenons mieux que cette zone du désert soit le point le plus chaud sur terre ! Heureusement que nous sommes en décembre !

Ça en devient même stressant et hostile. Tout autour de nous, il n'y a Rien.

Nous avançons tout droit dans le désert, en suivant les traces laissées par les véhicules sur le sol, et aussi les indications de nos applications gps, pour ne pas prendre un mauvais cap qui nous conduirait dans le néant. Beemog roule sur une piste de roches noires acérées, de creux et de bosses difficiles à appréhender.

Déjà deux bonnes heures sur cette piste éprouvante.

Nous sommes doublés par un groupe d'une dizaine de véhicules 4*4 qui font aussi la boucle dans le désert avec des guides. Nous pouvons suivre leurs traces. C'est rassurant de ne plus se savoir tout seuls.

Nous sommes photographiés et filmés sur la piste ! Nous échangerons WhatsApp et Instagram un peu plus tard dans l'après-midi lors d'une pause où nous retrouverons le groupe.

A bonne allure, Beemog décolle presque sur les bosses ! Autant dire que dans notre maison tout est rangé !

En un instant, en bordure du plateau, se dévoile le paysage au loin.

Cette immensité de roches, de dunes et de kaluts perdus dans la brume est saisissante de beauté !

Beemog avec le groupe de 4*4
Beemog admire le panorama

Nous allons faire notre bivouac du soir juste en dessous, entre les Kaluts. Assez de piste remuante pour aujourd'hui. La journée a été longue et éprouvante.

Les roches disséminées dans le paysage seront notre abri pour la nuit.

La piste descend et serpente au milieu des kaluts

Il nous reste une petite heure de jour pour profiter du spectacle.

Nous sommes privilégiés de pouvoir profiter de ces paysages incroyables de beauté. A perte de vue, nous sommes tout seuls.

Un bivouac de légende désert de Lut

A l'euphorie d'être là se mêle un peu d'appréhension car aucune vie ne s'est développée dans cet environnement hostile et sublime à la fois.

Et ce silence ! Pas d'animaux, pas d'insectes (plus de mouches !!!) ni d'oiseaux, pas de végétation non plus. Même pas une petite plante grasse. Rien. L'air est chaud et sec.

Les nuages arrivent en force. Dans la soirée, le vent se lève et souffle fort en rafales qui font tanguer Beemog.

Nous aurons même quelques gouttes de pluie ! Nuit ventée et agitée ...

La tempête arrive

Pas de doutes, le désert de Lut nous montre qu'il ne nous épargnera pas.

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3ème jour

Le vent a chassé les nuages. La petite averse de la nuit a lavé le ciel.

Il paraît que les précipitations annuelles sont de 20 mm maximum dans ce désert et nous avons eu des gouttes de pluie !

Ce matin, tout est calme. Nous avons voyagé sur une autre planète !


Beemog au lever du soleil - voyage intergalactique

Nous continuons la piste. Nous serpentons entre les kaluts en suivant les traces au sol. Elles sont parfois bien visibles. Puis elles disparaissent, balayées par le vent et le sable.

Nous devons être constamment vigilants de ne pas nous éloigner de notre tracé gps.

Nous quittons les kaluts et nous nous retrouvons à nouveau sur un plateau fait de roches et de sable noir. Cela ressemble à une mer agitée.

Puis nous distinguons au loin d'autres formations rocheuses aux formes exubérantes.

La piste nous y mène.

Nous voilà arrivés au Snake Canyon. Un canyon étroit et sinueux au milieu des roches sculptées. Une curiosité que nous découvrirons à pied, laissant Beemog face aux rochers exubérants.

Quelques erreurs de navigation entre les roches, des traces partant un peu partout, et nous voilà grimpés tout en haut d'une formation rocheuse que nous devions contourner.

Pas d'issue. Nous ferons demi-tour pour reprendre une autre piste. Quelques photos de là haut !

Quelques passages étroits entre les roches. Un repérage à pied est parfois nécessaire !

Nous arrivons à des zones sableuses.

Sur notre droite, nos premières dunes ! Elles sont majestueuses.

La piste est plus difficile dans les zones de sable mou. Les montées sont rudes. Beemog s'en sort vaillamment !

Ce n'est pas de tout repos. Nous avons du mal à profiter pleinement. Au stress de nous égarer du tracé gps, de ne pas arriver à passer une dune, de nous ensabler ou de nous retrouver coincés entre deux rochers s'ajoute la longueur de l'étape et le fait qu'il n'y a personne à des kilomètres à la ronde.

Nous avons une centaine de kilomètres à parcourir et notre allure dépasse rarement les 20 km /h !

A nouveau, un plateau et le néant.

En bordure du plateau, un océan de sable que nous allons devoir traverser ! Les lumières de la fin de journée nous laissent sans voix. A perte de vue c'est juste sublime !

Pour corser cette fin de journée, le vent se met à souffler en fortes rafales soulevant le sable. Nous n'y voyons plus rien. Les traces s'effacent. La vue est brouillée. Impossible de bivouaquer ici !

Nous ne nous attarderons pas devant la dune impressionnante surnommée l'oeil de Lut, visible depuis l'espace !


L'oeil de Lut

La lumière décline. Il va nous falloir trouver un abri pour la nuit.

Aucune possibilité d'éviter le vent et le sable. Nous tentons de remonter de l'autre côté du plateau où le sable est moins présent.

Même si nous restons à découvert, nous n'aurons que le vent et peut être moins de sable.

Les grandes dunes se dévoilent !


Coucher de soleil dans la tempête de sable

Nous garons Beemog sur le plateau. De la fenêtre, nous voyons le vent soulever le sable. Nous nous refugions dans notre maison, attendant une accalmie qui ne viendra que tard dans la nuit.


Le vent souffle soulevant le sable
Les grandes dunes de sable dans la tempête
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Jour 4 :

Comme la veille, nous nous réveillons avec la lumière dorée du soleil.

Tout est parfaitement calme. Les grandes dunes se profilent devant nous.

Elles sont immenses. Ce sont des tableaux vivants. Nous pourrions rester des jours entiers à les contempler si ce n'était pas si loin de toute forme de vie.



Lever de soleil sur le plateau, les rivières de sable
Beemog au bivouac, nous ne sommes pas gênés par la place

Nous prenons des forces avec un bon petit déjeuner avant de démarrer notre quatrième journée de désert.

Nous nous rapprochons des grandes dunes pour immortaliser Beemog dans ce paysage fantastique.


Beemog roule sur une mer de sable fin, une plage à perte de vue. Aucune trace dans le sable. Il n'y a que nous.

A la sortie du plateau et des grandes dunes, nous devons trouver un passage étroit et indiqué comme compliqué sur notre tracé gps, entre les montagnes noires et les dunes de sables dont le modelé est constamment en mouvement.


Un repérage à pied des possibilités de passage s'impose. Nous en profitons pour la photo souvenir !

Gilles s'en retourne chercher Beemog

Le passage est repéré. Cela ne va pas être simple mais en évitant les dévers trop marqués dans les dunes et en essayant de rester au plus près des roches noires dont le grip est meilleur, cela devrait passer.

Je reste en haut en position de filmer.

Comment se lasser des formes de ces dunes géantes

Beemog est vraiment trop fort. Il arrive en haut des dunes sans faillir !

Nous poursuivons la piste sur un plateau immense encore une fois, dans le décor des dunes. Un régal pour les yeux !


Les roches ont des reflets argentés
Des paysages d'une autre planète !

Passées les dernières dunes de roches noires et de sable blanc, nous retrouvons une piste qui traverse le plateau. Cette piste doit nous mener à la route asphaltée, dans une centaine de kilomètres.

Plus de réelles difficultés maintenant, le sol est fait de roches noires concassées.

Nous aurions aimé nous arrêter et profiter un peu plus du désert.

Seulement, l'environnement n'est pas si sympathique ! C'est le désert vide à perte de vue.

Alors nous décidons de filer et de retrouver notre premier bivouac dans les kaluts de Shahdad. C'est loin !

Nous devons négocier des passages multiples d'oueds depuis longtemps creusés et asséchés. Le vent doit souffler fort pour creuser autant de sillons dans le sol.

Nous sommes contraints de rouler doucement. La piste est interminable !

Il n'y a plus rien à l'horizon.

Les montagnes et les dunes nous apparaissent comme autant de mirages ...

Mirage dans le désert

Des vidéos de ces folles journées dans le Dasht E Lut sont en cours de montage.

Elles seront publiées tout prochainement sur la chaîne Youtube de Beemog : @beemog2150.

Un petit Like pour nous encourager à continuer à les diffuser 😉

Pour nous, c'est certain, le voyage continue !

Mais avant, nous allons prendre un peu de repos dans les kaluts de Shahdad à proximité de la route asphaltée, le temps de digérer ces journées de dingue seuls dans l'immensité de ce désert vide !

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Nous avons terminé notre boucle sur les pistes du Dasht E Lut tard dans la soirée et c'est à la lumière des phares que nous retrouvons notre bivouac à l'abri des Kaluts après quelques kilomètres de piste bien marquée.

Au lever du jour, nous avons la surprise de voir le camion de Verena et Ernie. Ils sont restés profiter de ce magnifique environnement.

Nous allons passer une journée cool à discuter, ne rien faire d'autre que profiter des alentours à pied, poser les chaises au soleil et prendre le temps !

Cette pause était bienvenue !


Cherchez Beemog !
Session escalade de kaluts
Colorado en Iran ❤️
Cache cache avec le soleil
Jeux d'ombres des Kaluts

Les lumières de décembre modèlent les roches. Les couleurs du coucher de soleil sont encore une fois éclatantes et différentes des autres jours.

C'est définitivement le Colorado en Iran !
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Nous reprenons la route en sens inverse et retrouvons les villes, la circulation débridée et imprévisible, le ciel jauni par la pollution, et les galères de carburant.

Avec l'aide d'un couple iranien adorables voyageant dans un Range Rover, chose ultra rare en Iran !, nous arrivons à obtenir 100 litres de diesel au prix iranien (moins d'un euro les 100 litres) là où le pompiste nous avait froidement envoyé promener lorsque nous lui avions demandé à l'aller !

Ils font même ouvrir la supérette locale pour que nous puissions faire quelques courses !

Nous passons par la grande ville de Kerman. De nouveau, nous cherchons à compléter le plein de notre réservoir. Nous avons encore 1 500 km au moins à rouler avant d'entrer au Koweït, où cela deviendra normalement plus facile.

Les stations services sur notre route sont soit fermées, soit occupées par des dizaines de camions en attente ... aucune chance pour Beemog ...

Grâce à Erfan, notre précieux contact rencontré à notre arrivée en Iran, à Khoy, nous avons l'adresse du dépôt de la compagnie pétrolière à Kerman. Nous nous y rendons, sommes reçus par le directeur, qui passe plusieurs coups de téléphone, nous rédige un courrier pour le pompiste et nous donne plusieurs adresses de stations services sur notre route ! Franchement, nous ne voyons pas comment mieux faire !

Les pompistes sont prévenus, ils nous attendent !

Malgré cela, à la première station service, cela ne sera pas possible, une file de camions à l'arrêt, des camionneurs à cran, le pompiste refuse ...

Heureusement, à la deuxième station, un responsable va manager le remplissage de notre réservoir, s'assurer que nous avons bien le plein et nous l'offrir ! Mais cela va quand même prendre plus d'une heure, en jonglant dans les flaques de carburant au sol, les pistolets de remplissage totalement déglingués qui fuient de partout, les manœuvres des camions car ici aussi il y a la queue, les odeurs d'échappement, les grappes de curieux tout autour de Beemog, et Google traduction dépassé par le flot de conversation ! Difficile d'arriver à tout comprendre !

La nuit va bientôt tomber, nous n'avons réussi à rouler qu'un petit 200 km aujourd'hui, en étant partis à 9h du matin et sans pause déjeuner !

Aucune envie de nous arrêter ce soir à Kerman, l'atmosphère est irrespirable, la circulation dense, le bruit, les odeurs, trop pour nous après notre immersion dans le désert !

Nous roulons jusqu'aux dernières lueurs et trouvons à nous arrêter à quelques centaines de mètres de la route, cachés de la vue et du bruit sur un bout de piste dans un petit vallon.

C'est ce que nous appelons le bivouac de fortune. Ce soir, nous nous ferons discrets.

Nous ne serons pas dérangés de la nuit.

Demain nous continuerons la route direction Chiraz, notre dernière étape avec le site de Persépolis tout à côté, avant de quitter l'Iran pour la péninsule arabique.

Quelques clichés sur la route pour sourire de ces galères ...


Voiture poubelle revenant de Shahdad
Voiture balai à Ispahan
Une vieille 504
Deux véhicules typiques des routes iraniennes, même pas peur de doubler
Oranges à volonté avec la balance au bord du vide
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Trop grande, trop de circulation, trop chaotique, trop de monde et de bruit, trop de pollution et peut être aussi trop de fatigue ...

Un épais nuage jaunâtre de pollution recouvre Chiraz. Les yeux et la gorge brûlent alors que nous abordons la ville et sa circulation dense.

Chiraz est la cinquième ville la plus peuplée d'Iran. Elle est aussi très étendue et embouteillée ; mais ça nous commençons à en avoir l'habitude !

Nous circulons sur des routes à trois voies sur lesquelles cinq voitures de front sont la règle ! Pas de rétroviseurs, ils sont tombés depuis longtemps, pas de feux ni de clignotants, à quoi ça servirait ?

Les abords de la ville ne sont pas du tout agréables.

Pour garer Beemog, nous ne trouvons pas mieux qu'un parking gardé à l'entrée d'un grand parc, à une bonne dizaine de kilomètres du vieux centre et du bazar.

Nous prendrons le taxi. Cette fois, c'est trop loin pour la marche à pied !

Le gardien du parking est plutôt rebutant. Il a fallu âprement négocier le ticket d'entrée pour pouvoir passer la nuit.

Entre les prix Iraniens et les prix pour touristes, les enchères peuvent facilement monter jusqu'à X4 !

Idem pour grignoter un snack près du bazar, ce sont ici les prix européens, à peu près trois fois plus cher que dans les autres villes où nous nous sommes arrêtés (Tabriz, Ispahan, Yazd). Nous n'étions plus habitués.

Nous faisons encore une fois de très belles rencontres. Les Iraniens ont vraiment le cœur sur la main. Ils sont toujours là pour nous venir en aide et échanger deux ou trois mots avec nous. Impensable de voir cette hospitalité en Europe !

De la ville, nous ne retenons pas grand chose. De très belles mosquées, des parcs entretenus, le très beau bazar ...

Nous aimons bien flâner sans plan, sans guide, un peu au hasard, pour ressentir la vie des habitants. Nous ne cherchons pas à visiter tous les sites et les musées notés dans les guides touristiques. Nous aimons bien nous perdre et découvrir des lieux insolites.

Chiraz m'apparaît triste et délabrée. C'est peut être lié à la saison ou à ma fatigue. Il fait froid et il n'y a pas de fleurs... sauf en décoration !


Décoration Chiraz

Dans le grand bazar, c'est toujours un régal de voir les devantures des marchands d'épices.

Celle là était particulièrement belle.

Huumm les épices !

Nous faisons un cadeau de Noël à Beemog ! Un tapis en laine qui nous a tapé dans l'oeil ! Il est parfait 😁

Un joli souvenir d'Iran !

Souvenir d'Iran

Joyeux Noël à vous 🎄🎁🎄 ! fidèles lecteurs de nos aventures sur les routes et pistes de notre belle planète 🥰

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Pour notre Noël, nous visitons la mythique Persepolis et les tombes de Naqsh e Rostam. Ce sont les tombes des anciens rois achéménides, dont celle de Darius 1er et trois de ses successeurs. Ici, les tombes ont été creusées directement dans la roche. Elles dessinent de grandes croix sur la falaise, surplombant d'imposantes fresques sassanides.

Cela fait maintenant plus de 2500 ans. Elles sont visibles de loin.

Arrivés avec la pluie en fin d'après midi, nous avons trouvé à bivouaquer entre les rochers, juste derrière le site des tombeaux.

Bivouac de fortune caché en partie de la route. Discrétion de mise.

Le soleil fait son retour ce matin. Cela nous promet une belle journée de visite.

Nous arrivons au site des tombeaux. Privilège, nous serons les seuls sur le site pendant toute notre visite !

Les tombes creusées dans la roche

Avec la belle lumière du matin, et le site pour nous, c'est impressionnant de majesté et de beauté !

Les bas reliefs sont d'une finesse incroyable ... c'est magnifique

Un seul regret, ne pas pouvoir rentrer à l'intérieur de la cavité, dans la roche...

Des bas reliefs ornent les tombes en forme de croix taillées à mi hauteur dans la falaise

Des travaux de restauration sont en cours sur une fresque et une tombe, la plus exposée au vent et au sable.

Le travail est titanesque ...

A une dizaine de kilomètres des tombeaux se trouve le site de Persepolis.

Fondée par Darius Ier, Capitale de l'Empire achéménide, Persepolis a été batie sur une immense terrasse où le roi des rois avait édifié un splendide palais aux proportions imposantes, inspiré de modèles mésopotamiens.

Les colonnes élancées des anciens palais apparaissent au loin.

Deux énormes colosses de pierre au corps de taureau ailé et à la tête d'homme gardent les entrées monumentales du site depuis 26 siècles.

Sculpture géante Porte des Nations

Ruines de palais lumineux, Palais des cent colonnes, Apadana (salle d'audience) de Darius, Tatchara (palais d'hiver) de Darius, escalier monumental, escaliers à bas reliefs... Persepolis conserve une majesté époustouflante.

Tout ici marque durablement l'imagination. D'autant que nous sommes très peu nombreux de touristes sur le site. Nous avons Persepolis quasiment pour nous. Magique !

Nous croiserons très furtivement un groupe venu de Hong Kong, appareils photos en mode déclenchement instantané, ombrelles pour le soleil, pour une visite au pas de course du site !


Difficile de rendre hommage à la majesté du site en photos. Barrières de protection, vitrage de sécurité, échafaudages en cours, toitures de protection, constructions récentes intégrées au site, la mise en valeur du site est totalement absente.

Quelques travaux de restauration sont en cours avec un partenariat italien. Le chantier ne semble pas trop avancer.

En revanche, le détail des bas reliefs sculptés dans la pierre est impressionnant.

Détail bas reliefs garde Perse
Longue robe à plis des gardes Perses
Les gardes Mèdes portent des bonnets ronds
Le lion iranien et le taureau d'Assyrie illustration de l'alternance des saisons
Escaliers à bas reliefs, représentation des peuples du Royaume et leurs offrandes
Les gens de Boukhara mènent des brebis
Ceux de Balkh des zébus
Les Scythes portent des cagoules pointues
Quelle finesse d'exécution...
Cyprès de Chiraz symbole d'immortalité

Iran ❤️ Merci pour ce cadeau de Noël inoubliable !

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Longue journée de route, 300 km au compteur, aujourd'hui.

Nous quittons les montagnes de la chaîne du Zagros, bivouac à 2000m d'altitude et rejoignons le bord de mer le long du golfe persique ce soir.


Bivouac en altitude dans les montagnes
Nos dernières montagnes iraniennes

Notre descente vers la côte et le golfe persique s'effectue par palier. La chaîne de montagnes n'en finit pas.

Nous passons de cultures de vergers et de vignes (bien cachées), à un plateau de rizières quelques centaines de mètres plus bas. La route est creusée dans la roche, elle serpente dans des gorges impressionnantes.

L'étage inférieur, vers 400m d'altitude nous offre des nuances de vert que nous avions oubliées !

Puis, à perte de vue, une immense palmeraie et une rivière aux eaux turquoises ! Changement de décor et de couleurs.

Nous rejoignons le niveau de la mer et des températures beaucoup plus élevées ce soir.

Les tenues plus légères vont ressortir du placard !


La mer -la plage et les crabes dessinateurs golfe persique
Goûter de Noël en bord de mer ! A la fabrique de cookies, la boîte nous a été offerte, hospitalité iranienne 🎁💞
Coucher de soleil en bord de mer, nous dormirons bercés par le bruit des vagues...
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Nous voilà à la fin de notre parcours en Iran, un mois à découvrir ce magnifique pays qui nous a tant fait rêver et qui nous aura enchanté.

Nous aurons roulé 4300 Km, sur les routes, plus ou moins défoncées, et un peu aussi sur les pistes.

Loin d'en avoir tout vu, le dépaysement est garanti. Le manque de repères pour nous européens est déstabilisant, les premiers jours sont tellement nouveaux. Il faut tout apprendre. Heureusement, la bienveillance et l'hospitalité iraniennes nous ont aidés à rapidement nous sentir à l'aise.

Nous nous sommes toujours sentis en sécurité. Jamais inquiétés parce que nous étions touristes ou français, bien au contraire.

Carte Iran et notre périple

Nos coups de cœur sont nombreux.

Notre souvenir marquant de l'Iran restera notre rencontre avec Erfan, jeune garçon brillant et dévoué, un ambassadeur hors pair de son pays, qui, en quelques heures nous a aidés à trouver nos repères.

Notre première image de l'Iran est notre arrivée en fin de journée au lac d'Ourmia.

La vue depuis la route nous a laissé sans voix !


Lac Ourmia

Des villes nous ont enchantés : Ispahan pour sa douceur de vivre ; Yazd l'oasis dans le désert et sa vieille ville ; le grand bazar de Tabriz, la ville moderne.

Nous avons eu la chance de pouvoir visiter le site de Persépolis et d'approcher les bas reliefs d'une finesse remarquable.

Ce qui nous a marqué le plus en Iran, ce sont nos bivouacs dans des endroits isolés et sauvages, les paysages sublimes traversés par les pistes.

Pour cela, notre Beemog a été formidable. Nous en sommes tellement fiers et tellement heureux de concrétiser ainsi nos années de travail.

Grâce à notre Beemog, nous avons pu découvrir des endroits juste incroyables et inaccessibles sans véhicule tout terrain.


Ce mois de voyage n'a pas été reposant.

Les galères pour trouver du carburant nous ont miné. Alors que le diesel est quasiment gratuit en Iran, certains pompistes n'hésitent pas à faire monter les enchères, et pendant près de deux semaines, faute à une défaillance majeure du système informatique, nous n'arrivions pas à remplir nos réservoirs, car soit les cuves étaient vides, soit les pompistes rationnaient le carburant, et interdisaient aux chauffeurs routiers de nous aider ...

A chaque arrêt à une station service, c'était au moins une heure de palabres pour quelques fois remplir seulement 20 litres ...

La circulation également est très imprévisible, dense, difficile et dangereuse en Iran. Il faut constamment redoubler de vigilance et tenter d'anticiper les comportements des autres conducteurs. Tous les coups sont permis ! Nous avons frôlé plusieurs accidents qui auraient pu être mortels ...

l'Iran est un très grand pays de montagnes, de plateaux et de déserts. Les distances sont grandes, même si les points sur la carte paraissent proches, il nous fallait quasiment 6 heures de route sans pause pour parcourir 300 km.

Enfin, nous n'oublierons pas la bienveillance et les nombreux sourires, coeurs, signes de main, coups de klaxon de tous ces Iraniens qui nous donnaient la pêche pour la journée.

Comment ne pas être admiratifs, touchés au fond du cœur et émus de ce peuple résilient, dont la souffrance n'apparaît pas au grand jour.

Nous sortons grandis de ce mois de voyage et garderons longtemps dans nos cœurs ces éphémères rencontres.

l'Iran est magique ❤️

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Nous arrivons en toute fin d'après midi au poste frontière Iran / Irak de Shalamcheh, après avoir roulé 300 km le long d'infrastructures pétrolières sans intérêt.

Le grand parking avant la frontière est un joyeux bazar, Beemog peine à avancer sur le dernier kilomètre tellement c'est encombré de voitures.

Des personnes nous indiquent l'entrée du poste de douane. Nous demandons au garde l'autorisation de nous garer à l'intérieur du poste frontière pour pouvoir dormir en attendant l'ouverture des bureaux.

Nous y serons seuls, à l'abri des voyageurs empruntant la frontière en voiture ou à pied. Le parking était tellement bondé que nous aurions été constamment dérangés.

C'est plus calme là où nous sommes, si ce n'est la compagnie bruyante d'une meute de chiens qui vont aboyer une bonne partie de la nuit.

Nous sommes prêts pour cette journée marathon de passage de frontière.

Les échos que nous avons pu lire d'autres voyageurs nous font craindre d'y passer la journée juste pour sortir d'Iran et entrer en Irak ... nous prévoyons deux jours pour arriver au Koweït.

A 9h pétantes, nous sommes dans le bureau des douanes pour les premières formalités, faire tamponner le carnet de passage en douane de Beemog, pour la sortie d'Iran.

L'employée qui s'occupe de nous connaît la procédure. Après avoir fait ses photocopies, elle nous demande de la suivre... En fait, elle veut voir Beemog, elle est trop curieuse de monter à l'intérieur, elle est trop contente ! et elle fait un selfie avec nous deux pour son Instagram ! La journée commence bien !!

Pour nos visas de sortie, c'est facile aussi, un coup de tampon et nous avançons tranquillement vers la sortie de l'Iran. On ne nous a posé aucune question, rien eu à payer. Une de passée !

Un peu de pagaille pour trouver la sortie ; à zigzaguer dans l'immense parking de camions, nous en perdons le Nord. Un vrai jeu de pistes !

Nous voilà en Irak !

A la première barrière, le garde nous indique où nous garer. Il note les caractéristiques de Beemog sur un papier, difficile pour lui de retranscrire notre alphabet, il ne parle pas anglais.

Il ne voit pas non plus tous les jours des 'touristes' arriver en camion aménagé !

Il nous indique d'un signe de la main où aller faire nos visas, c'est la première étape.

C'est là que ça se complique... rien n'est évident dans le dédale de ruelles ensablées, de bicoques en briques ou en tôles, aucun signe ni pancarte sur les portes ... plusieurs personnes nous indiquent un endroit mais nous nous retrouvons dans les toilettes de la mosquée ! Bref, on erre dans la zone jusqu'à un grand bâtiment qui paraît plus 'officiel'. Nous y sommes accueillis cérémonieusement et un garde nous apporte une tasse de thé et une bouteille d'eau. Nous sommes invités à nous asseoir et patienter... tout le personnel passe nous voir mais personne ne parle anglais... après plusieurs coups de fil, l'un d'entre eux nous accompagne vers le bureau que nous avions cherché.

L'iraquien ne trouve pas non plus !!! Finalement nous arrivons au fameux bureau, situé juste à côté des toilettes !

Nous pouvons faire nos visas.

78 dollars par personne pour un mois, non négociable. Nous ne resterons que quelques heures en Irak...

Nous commençons à mieux nous repérer et avec un peu d'aide, nous arrivons au bureau pour le carnet de passage de Beemog.

Là, nous sommes accueillis par un officier sympathique et compétent. Cela nous rassure car c'est souvent cette partie qui est compliquée. Nous devons faire plusieurs allers retours vers des bureaux pour un tampon par ci, une signature par là, mais tout se passe avec fluidité et patience. Nous paierons 50 dollars de plus pour l'assurance (obligatoire) et la fouille du véhicule.

Aucune autre somme ne nous sera demandée.

Nous en avons fini de tous nos papiers, nous repartons avec plusieurs jeux de photocopies, qu'il faudra distribuer aux barrières successives jusqu'à la sortie.

Reste la fouille de Beemog. Un officier nous aide à remonter la file des poids lourds qui sont scrupuleusement contrôlés. Heureusement, car la file d'attente est assez longue.

Nous nous garons sur le côté et attendons. Deux officiers nous demandent à ouvrir toutes les portes (coffres cellule cabine). Finalement, le contrôle sera très léger, une ouverture de placard seulement dans la cellule. Ils sont plus curieux de notre voyage, de notre mode de vie et des kilomètres parcourus jusqu'à leur pays ...

Il n'est pas si tard, 13h, en se calant sur l'horaire iraquien (nous n'avons plus que 2 heures de décalage avec la France au lieu de 2h30 en Iran), lorsque nous entrons en Iraq.

Un des officiers s'assure que nous avons la bonne route sur notre gps et le bon passage de pont dans la ville de Bassorah,a priori plusieurs zones sont en travaux, pour nous diriger jusqu'au poste frontière de Safwan, poste frontière avec le Koweït. C'est à environ 70 km.

La traversée de Bassorah, deuxième plus grande ville d'Iraq est un peu Rock n' Roll.

Un gros changement cependant, les modèles des voitures sont nettement plus récents, du gros suv américain, et bien mieux entretenus qu'en Iran ! En revanche, pour la conduite c'est encore en mode tout est permis 😕

Nous arrivons à 14h30 à la dernière frontière, le Koweït est à quelques kilomètres.

La sortie d'Irak est assez facile. Nous trouvons plus facilement les bureaux. Nous sommes encore une fois les seuls 'touristes' à suivre ces démarches un peu fastidieuses du carnet de passage en douane. Nous perdons un peu de temps à trouver la bicoque où payer la taxe de sortie de 20 dollars (billet qui rentrera directement dans la poche du préposé...). Dernier coup de tampon et direction le Koweït. Il est 15h, trop bien !

Nous soufflons un peu, pensant que le plus dur est derrière nous !

Ah mais, que nenni !

Dès le premier contact avec les policiers koweitiens, nous sentons que ça ne va pas être si simple. Déjà, aucun ne parle anglais, ce qui nous surprend.

Première étape, le visa. Nous avons opté pour le faire sur place. Ça nous prend une grosse demi heure, mais c'est assez facile. Nous avons juste à patienter. Cela nous coûte l'équivalent de 8€ par visa pour un mois. Pas de cash, il faut payer par carte bancaire.

Deuxième étape, l'entrée de Beemog. Là, cela devient beaucoup plus compliqué. L'officier qui s'occupe de nous ne comprend rien à la lecture de la carte grise. Il ne sait pas comment renseigner son formulaire. Cela va nous prendre encore une bonne demi heure juste pour un papier reprenant les informations basiques.

Ensuite, il faut qu'un autre douanier recopie les informations dans le système informatique. Idem, ils sont totalement perdus et incapables de remplir les cases ... cela devient franchement long. Et toujours personne qui parle anglais.

Ils ont pitié de nous et nous offrent thé, café et dattes !

Nous devons maintenant présenter Beemog pour la fouille. Nous voyons depuis un moment les voitures qui passent la fouille. Les coffres sont entièrement vidés et les contenus des valises scrupuleusement inspectés. Tout est déballé sur des longues tables.

S'ils veulent inspecter chaque coffre et placards de Beemog, nous allons devoir camper là quelques jours ...

Et bien sûr, les douaniers veulent que nous sortions tout le contenu de nos coffres pour le scanner !!! Trop c'est trop ! Nous refusons en leur expliquant que c'est notre maison et que c'est impossible.

Finalement le contrôle sera assez sommaire. Le carnet de passage en douane n'est même pas rempli et ils ne nous font pas prendre d'assurance 🤔.

Il est 18h30. Il fait nuit depuis un moment. Plus le courage de rouler. Nous resterons dormir sur le premier parking trouvé, d'une supérette à moins d'un kilomètre de la frontière. C'est franchement glauque et sale mais ça fera l'affaire, nous ne pensons qu'à dîner et aller nous coucher !!!

Nous sommes contents d'avoir pu passer l'ensemble des frontières en une journée, mais quel marathon 😕


Taxe de sortie Irak
Frontière côté Koweït venant d'Irak
Iran Iraq
Frontières Iran Irak et Koweït
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Nous n'avons pas trop d'informations sur ce petit pays/ville (moitié de la Suisse) en y posant notre maison.

De ce que nous voyons en quittant notre bivouac à la frontière, ce sont des zones plates de désert de sable, sans aucun relief, ni dunes ni relief rocheux. Sur environ 70 kilomètres, c'est sans intérêt.

Des exploitations pétrolières bien sûr, le Koweït est dans les 10 premiers producteurs mondiaux, ce qui vu sa taille est un exploit.

Autre vision épidermique, des tonnes de déchets à ciel ouvert sur le bord de la route. Déjà sur notre parking bivouac, il n'y avait pas de poubelles ... tous les déchets étaient au sol.

Nous verrons plus tard que le plastique est distribué partout, gobelets, bouteilles et sacs plastiques à profusion. Même les fruits et légumes qui sont quasi exclusivement importés sont emballés sous plastique. Déprimant...

Par contraste, la ville de Koweït City est relativement propre, quand elle n'est pas en travaux.

La route n'est pas en bon état, des trous énormes, des travaux ... il faudra attendre l'arrivée dans la ville tentaculaire de Koweït City pour trouver des autoroutes en meilleur état et des ponts et échangeurs couleur sable, aux formes arrondies plutôt agréables à l'oeil.

D'ailleurs en ville, la circulation est plutôt fluide et Beemog peut y rouler sans trop de problème.

Les véhicules qui circulent ici sont de grosses, très grosses ! cylindrées américaines ou japonaises, qu'il est impensable de trouver en Europe (consommation xxl). Il faut que ça en jette, que ça hurle dans les tours et que ça soit énorme.

Un panel de voitures de luxe, Mercedes, Porsche, Ferrari dignes d'un salon de l'automobile ... adieu vieilles Peugeot des années 80 !

Quand on pense que 100 kilomètres à peine nous séparent de l'Iran ! Quel choc !


Quel dur retour à l'économie capitaliste, au fric facile et à tous les travers que cela engendre ... franchement, je ne suis pas trop à l'aise avec tout ça.

Déjà les grandes villes je les évite. Quand en plus la pollution est au maximum, c'est pas la fête !

Que faire en ville ?

Se promener dans les centres commerciaux, véritable ville couverte dans la ville, où le koweïtien retrouve la fraîcheur quand c'est la fournaise en été. La température peut fleurter avec les 50 degrés !


Boutique La Durée
Décor d'un centre commercial
Une patinoire pour enfants dans un centre commercial
Centre commercial typique, boutiques de luxe, décoration kitch, espace de prière, dernier étage pour les sportifs, patinoire ...

Les bâtiments et l'architecture sont récents et plutôt standards. Quelques vieux immeubles côtoient les gratte ciel. Il est très difficile de circuler à pied dans la ville. Pas vraiment de trottoirs, tout le monde se déplace en voiture.


Le tourisme n'est pas du tout encouragé par le gouvernement koweïtien.

La vie est très chère, presque tout doit être importé. Nous nous en rendons compte rapidement.

Nous sommes comme des gamins quand nous nous trouvons dans les rayons du 'Carrefour market' de Koweït City. Des produits français, des étiquettes connues, plus besoin de traduire !

Cela fait deux bons mois que nous n'étions pas rentrés dans un supermarché. Alors évidemment, nous avons envie de nous faire plaisir avec des produits connus ! Heureusement que nos cartes bancaires fonctionnent à nouveau ici ! Les prix sont au top !

Les fortes chaleurs de l'été, l'absence de plage de sable, la mer extrêmement polluée, rien n'incite au tourisme de masse. La ville est une vaste zone industrielle et commerciale déprimante.

Alors, qu'avons nous vu à Koweït City ?

La Grande mosquée de Koweït City. Elle peut accueillir jusqu'à 11 000 fidèles .

La grande mosquée de Koweït City, plutôt son reflet !

Les trois tours du Koweït. La principale fait office de château d'eau et de restaurant panoramique.

La plage, la Skyline et la jetée des pêcheurs

Coucher de soleil sur la Skyline

Le quartier de la Marina

Quartier de la Marina côté Ville
La Marina côté Mer
Les Tours de Koweït derrière leur paravent ... zones de travaux
Jeux de hauteur
Les dhows ou boutres, bateaux arabes traditionnels, souvenirs du passé de pêcheurs de perles...

Un tour au souk


Les fruits et légumes importés sont sous plastique !
Flâner dans le souk Koweït City
Vieux quartier . Plus pour longtemps
Jeux de réflexions
Deux français à Koweït City
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Sur un peu plus de 4 millions d'habitants au Koweït, un tiers seulement sont des citoyens koweïtiens.

Ce sont les descendants des premiers peuples arrivés d'Irak et d'Arabie.

Ils vivaient de la construction de bateaux, de la pêche, de la culture de la perle et achetaient l'eau à leur voisin iraquien.

En quelques années, avec l'arrivée de l'exploitation du pétrole, ils sont passés d'une économie familiale à un système capitaliste avancé avec toutes ses dérives.

Les koweïtiens disposent aujourd'hui d'un des revenus par habitant les plus élevés du monde avec son cortège d'avantages : instruction gratuite, prise en charge intégrale des dépenses de santé, prestations variées pour le logement, l'intégration professionnelle, la retraite.

La dynastie a trouvé mille voies pour la redistribution de la manne pétrolière.

A voir les centres commerciaux, villes sous cloche dans la ville, avec leurs différentes allées aux ambiances multiples, truffés de boutiques de luxe, et de chaînes de fast food à foison ... on se dit que l'avenir est bien gris ...

73% des koweïtiens sont en surpoids ou obèses ! Ça donne à réfléchir !

Ceux qui travaillent ici sont les communautés d'expatriés, d'Égyptiens, de Libanais, d'Iraniens des premiers temps et depuis les années 1980, d'hindous, bangladais, philippins ...

Ce sont eux que l'on croise dans les rues. Les femmes sont le plus souvent absentes du paysage ou alors complètement voilées de noir.

Drôle de pays, fait de contrastes et d'excès. Nous nous sentons bien déboussolés ! C'est encore plus criant après avoir traversé Turquie, Iran et Irak ...


Notre bivouac plage poubelle Koweït City
Centre commercial The Avenues plusieurs kilomètres de long et du luxe du luxe ...
Skyline la nuit
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Nous nous dirigeons vers la frontière sud avec l'Arabie Saoudite.

Nous cherchons à nous éloigner du bruit incessant des voitures sur les autoroutes qui traversent Koweït City.

Un bord de plage en retrait de l'autoroute dans un quartier résidentiel sera notre jardin pour la journée et la nuit.

C'est animé par des familles qui viennent y pique niquer, jusque tard en soirée. Des enfants font du vélo, roller ou voiture à pédales sur la placette qui sert de parking.

C'est possible de louer les équipements pour l'après midi. Un vendeur de glace ambulant s'installe à côté de Beemog.

Un petit tour dans les rues autour de la petite plage. C'est peu animé en ce premier janvier. Les voitures sont garées, faites votre choix !

Seul le 'petit personnel' travaille à l'entretien des villas/châteaux ...

Les jardins sont fleuris alors que l'eau est une denrée tellement rare au Koweït qu'ils doivent traiter l'eau de mer pour en avoir ... quel délire 🤔


Laquelle choisir ?
Beemog à la plage !

Ce matin, nous cherchons à remplir notre réservoir d'eau. Dans ce quartier résidentiel, cela semble plus facile qu'en ville, aux robinets publics dont le débit est souvent riquiqui.

Nous avons repéré que les villas/ châteaux ont des robinets extérieurs et des tuyaux qui servent au lavage des voitures et à l'arrosage des jardins.

Nous nous adressons à des indiens occupés à laver des voitures devant une immense Villa. Ils sont tellement heureux de nous rendre service et de discuter avec nous. Pour cette fois, le remplissage sera trop facile et avec de l'eau potable en prime !


Belle rencontre inopinée qui fait le sel de nos journées !

Ces trois là sont originaires de Goa en Inde. Le plus âgé est depuis plus de 30 ans au Koweït, Les deux autres depuis 20 ans. Ils sont venus seuls pour travailler au Koweït ...


Retour sur notre pétard mouillé de la soirée du 31 décembre !

De ces quelques jours passés au Koweït, nous avons appris beaucoup sur le lâcher prise : ne pas avoir d'attente dans le voyage car cela engendre forcément des déceptions ; se laisser guider par son instinct et vivre chaque jour comme une aventure dans le voyage.

Pour le 31 décembre, nous avions décidé de rester en centre ville, pour profiter d'une soirée festive, feux d'artifice et soirée musicale si possible.

Depuis plusieurs semaines, nous sommes isolés et un peu de vie et de partage pour finir 2023 seraient les bienvenus !

Seulement, la zone des plages entre Green island et les Koweït Towers est un vaste chantier, le bord de mer impraticable à pied.

Le hasard met sur notre chemin un jeune homme qui, nous entendant parler français, nous aborde dans un français parfait. Pour cause, il a étudié 5 ans en France à l'école militaire de Saint-Cyr ! Il nous indique des points stratégiques pour passer une soirée animée et festive. Une plage un peu plus au sud de la ville, avec de beaux restaurants et de grands centres commerciaux animés, des chaînes de restaurants et des boutiques ...

Nous trouvons à garer Beemog dans un parking bondé en bordure de la 2 fois 4 voies ! La nuit sera bruyante !!

Il y a beaucoup de monde, des pique nique organisés un peu partout. La vue sur la Skyline est superbe.

Nous faisons un grand tour à pied, et attendons le début des festivités...

Ça sera un gros flop ! Point de musique, point de feux d'artifice, même au loin ; les restaurants ferment à 23h !

Il reste beaucoup de monde, en famille, entre amis, le pique nique habituel en quelque sorte ... et passé minuit, tout ce joli monde se disperse et rentre chez soi ...

Heureusement, il y a une petite fée qui veille sur nous.

Le lendemain, dès le réveil, nous décidons de rouler jusqu'au parking de plage dans une zone résidentielle pour y passer la journée et prendre un bon petit déjeuner de 1er janvier au calme et si possible proche de la mer ! (Cf la photo plus haut).

En arrivant, nous voyons un van avec des plaques françaises garé !

Nous rencontrons Béatrice qui voyage seule depuis plusieurs mois pour un tour de la péninsule arabique et ensuite de l'Afrique.

Béatrice est une personne sensible, forte et fragile à la fois mais forcément courageuse pour se lancer dans une telle aventure ! Nous passons une journée délicieuse en sa compagnie.

Son parcours atypique est très inspirant. Elle est lumineuse et toutes ses bonnes ondes nous réchauffent le cœur 💓❤️💓

merci Béatrice pour ce moment d'échanges ! Nous espérons croiser ta route à nouveau ...

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Bienvenue en Arabie Saoudite !

Nous entrons dans le onzième pays de notre voyage.

France/Allemagne/Autriche/Hongrie/Serbie/Bulgarie/Turquie/Iran/Irak/Koweït/Arabie Saoudite

Cela fait 100 jours que nous sommes partis.

11 500 kilomètres plus loin, nous voici à la frontière entre le Koweït et l'Arabie Saoudite.

Pour résumer les derniers jours depuis que nous avons quitté l'Iran, poste frontière de Shalamcheh, nous avons roulé 75 kilomètres en Irak (traversée de Bassorah) et 365 kilomètres au Koweït (du nord au sud) pour arriver à la frontière avec l'Arabie Saoudite.

Nous commençons à prendre nos repères pour les passages de frontière.

Et elles deviennent aussi beaucoup plus simples.

Nous trouvons des indications claires. Plus trop besoin de naviguer à pied. Pas besoin d'aide non plus.

L'essentiel des formalités se passe à des guichets en avançant avec Beemog.

Sortie du Koweït 30 minutes.

Nous avons un peu discuté avec l'équipe de douaniers sympathiques.

Ils ont mis de l'ordre dans les papiers de leurs collègues au poste frontière d'entrée pour nous éviter des soucis à l'arrivée en Arabie Saoudite.

Entrée en Arabie Saoudite 2h30.

Nous n'avions rien préparé en ligne. Nous avons fait nos visas sur place, très simple et rapide. Photos et prise d'empreinte sur place. Cela nous a coûté 480 rials saoudiens (120 euro) par personne pour un visa 90 jours multiples entrées. Assurance santé incluse. Paiement par carte bancaire.

Nous avons ensuite enregistré Beemog. Rien à faire, ils n'ont pas voulu remplir le Carnet de Passage en Douane. Ce n'est pas obligatoire ici mais cela donne droit à six mois dans le pays pour Beemog. Une éventualité si nous devions le laisser en storage quelque part en Arabie Saoudite ... Nous verrons plus tard en revenant de Jordanie ou d'Oman si nous y arrivons...

Puis nous avons fait la queue pour le contrôle des douanes. Beaucoup de monde. Que des grosses cylindrées. Les douaniers ouvrent portes, coffres et valises.

Contrôle très succinct pour nous. Juste un placard ouvert dans la cellule. Je crois que vu la taille de Beemog, ils n'ont même pas osé nous demander de tout vider ! Merci à eux !

Avant de quitter la frontière, nous sommes passés par le guichet pour l'assurance de Beemog. Là encore, nous n'avions rien fait en ligne mais, sur place, cela s'est fait très rapidement. Nous avons suivi les conseils judicieux d'autres voyageurs et plutôt que de prendre le tarif camion, nous avons pris le tarif privé (deux fois mois cher).

Dans les problématiques à gérer dès l'entrée dans de nouveaux pays : le retrait d'espèces, utile quand les cartes bancaires ne fonctionnent pas, et l'achat d'une simcard pour rester connectés ! C'est possible dès le premier supermarché / station service une fois entrés en Arabie Saoudite.

L'après-midi est juste entamée et nous sommes prêts à prendre la route.

Nous enfilons les kilomètres d'une route droite, plate et monotone sur pas loin de 300 kilomètres. Seul signe que nous avons changé de pays, nous voyons des dromadaires sur le bord de la route ! En revanche, pour les déchets qui jonchent le bord des routes, c'est une constante depuis le début de notre voyage. C'est loin de s'améliorer ici ... quel fléau ...

Nous rejoignons le village de Hafar al Batin, qui se trouve dans la vallée sèche de l'oued al Batın.

Cela fait longtemps qu'il n'y a plus d'eau dans l'oued, sauf que, suite à un violent orage la nuit dernière (nous l'avons eu au dessus de nos têtes aussi au Koweït), il reste des rues inondées un peu partout, le sol reste imperméable.

Nous trouvons à bivouaquer en bordure d'un espace vert, assez proche du centre animé de la ville. Notre première ville en Arabie Saoudite.

C'est aussi sale et déglingué qu'ailleurs, quelques jolies devantures aussi. Chaque rue a sa spécialité : marchands d'épices et dattes (à profusion), tailleurs, bijoutiers, chausseurs et cordonniers, électroménager, puériculture, petits marchands ambulants sur une place.

Les boutiques sont ouvertes jusque tard dans la nuit.

Nous y serons au calme pour dormir. Les appels à la prière de 5h30 le matin ne nous réveillent même plus !!

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Nous voilà dans la péninsule arabique !

Le Royaume d'Arabie Saoudite couvre 80% de la péninsule arabique. C'est le plus grand pays du Moyen-Orient avec une superficie de plus de 2 millions de kilomètres carrés (4 fois la France).

Autant dire qu'il va falloir avaler des kilomètres !

l'Arabie Saoudite est aussi la première économie du monde arabe.

Et nous nous rendons vite compte des moyens en découvrant notre première grande surface Lulu. Nous avons choisi la version luxe, un hypermarché dans une galerie commerciale immense.

Très futuriste !

Entrée du centre commercial Lulu

Le choix est vaste , des produits de qualité, les prix en conséquence, fini l'Iran...

Nous continuons à rouler, toujours aussi plat et désertique à perte de vue.

Des vastes zones militaires au milieu de nulle part.

Des campements de bédouins, quelques troupeaux de moutons et de dromadaires. Des tentes noires et aussi des camions avec des maisons sur remorques. Habitats plus modernes de ces derniers nomades.


Nous roulons jusqu'à la tombée du jour.

C'est sans fin...

Nous arrivons à une zone un peu plus 'tourmentée', d'après Google earth, avec un léger dénivelé. D'anciennes traces d'eau, quelques touffes de petites plantes de maquis dans la rocaille et la terre ocre. Peut être une possibilité de bivouaquer cachés de la route pour passer une nuit tranquille...

Posés juste pour le coucher du soleil, c'est finalement un joli spot !


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Sur la route, nous retrouvons les klaxons, signes de bienvenue, grands sourires et téléphones en mode vidéo sur notre passage !

A chaque fois que nous nous arrêtons, des saoudiens au volant de leur voiture stoppent ou font demi tour pour venir nous saluer, nous inviter à boire le café ou partager le repas ... Quand ils ne nous forcent pas à nous arrêter sur le bas côté !!

A l'arrêt au centre commercial, trois jolies (même tout de noir vêtues sous leur abaya et hijab) jeunes saoudiennes impressionnées par Beemog viennent discuter. L'une d'elles, aux yeux pétillants magnifiques parle bien anglais.

Elles reviennent un peu plus tard avec un 🎁, une étole en cachemire siglée Christian Dior 😊 pour nous souhaiter la bienvenue dans leur pays ❤️

Autre arrêt dans la ville de Rafha, en bordure d'un parc, de belles et grandes demeures/châteaux alentours.

Arrivent des jeunes saoudiens habitant la maison/château juste à côté. Un des fils de la maison parle bien anglais.

Nous déclinons l'invitation d'aller prendre le café chez eux, Gilles devant travailler sur Beemog. Qu'à cela ne tienne, ils reviennent un peu plus tard avec le café saoudien, des biscuits, des dattes fraîches et un sac de présents (huile d'olive, mélange d'herbes, dattes, petits gâteaux) pour nous souhaiter la bienvenue dans leur pays ❤️ !!!


Hospitalité saoudienne
Merci Merci 💕

Ce matin, alors que nous reprenons la route, nous sommes arrêtés par deux véhicules qui nous font des appels de phares depuis l'autre côté de la route. Ils font demi tour et s'arrêtent à côté.

S'en suit le thé saoudien, à la sauge, un délice ! Pris sur le bord de la route !!


Heureusement qu'il y a ces brèves rencontres amicales et bienveillantes car sinon, à part quelques dunettes de sable rouge, des petites pousses vertes, c'est toujours tout plat depuis 3 jours, le désert quoi !


Premières dunettes d'Arabie
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Fontaine Haïl

Haïl était autrefois la capitale de tout le désert d'Arabie. Elle est aujourd'hui la capitale du centre nord de l'Arabie Saoudite et une ville étape pour le pèlerinage de La Mecque.

Nous avons enfin quitté la platitude de ces dernières semaines pour découvrir de magnifiques montagnes noires qui entourent la ville.

Haïl est située en bordure du désert de Nafud, réputé pour ses roches de granit noir et son sable ocre. Nous avons hâte de découvrir.

Nous garons Beemog en bordure d'un grand parc, dans la ville. Nous y passerons deux nuits au calme. Nous pouvons nous rendre dans le centre à pied même si le parcours n'est pas des plus sympathiques, le long de grands axes.

Les villes saoudiennes sont déconcertantes pour nous européens. Les constructions sont relativement récentes et sans âme. Il n'y a pas de centre historique ou de vieilles pierres. Même les mosquées sont fades.

De larges avenues traversent la ville. Il n'y a pratiquement jamais de trottoirs et en conséquence personne ne marche à pied pour rejoindre le bazar situé dans le centre. Il n'y a pas non plus de transport en commun, de taxi, de vélo. Difficile aussi de trouver un restaurant. Nous trouvons plus facilement des cafés et des pâtisseries.

Nous irons manger indien dans les 'cantines' pour les nombreux travailleurs immigrés en provenance d'Inde, du Pakistan, du Bengladesh ou du Népal.

La ville est morte l'après-midi. Les boutiques ferment à 12h et ne réouvrent qu'en fin de journée pour éviter les heures les plus chaudes.

La ville commence à s'animer vers 17h et les boutiques ferment vers 23h voir même plus tard dans la nuit.

Au centre d'Haïl se trouve l'ancien fort d'A'ariz, qui vient d'être restauré.


Fort d'A'ariz
La visite est encore gratuite

Situé sur un promontoire, le fort d'A'ariz offre une jolie vue sur la ville.

De nombreux quartiers sont en travaux. Des efforts insensés pour créer des espaces verts, des aires de jeux pour enfants, des zones de pique nique et arroser des massifs de fleurs alors qu'il fait facilement 50 degrés en été ...


Vue sur la ville d'Haïl

Quelques vieilles maisons en terre sont encore debout. Pour combien de temps ?

Nous serons les seuls touristes européens dans la ville et nous avons bien senti qu'il n'y avait pas tant de touristes étrangers de passage par ici. Souk et marché sont totalement couleur locale.

Pour nous, voyageurs, la ville permet, entre autre, de faire le plein de produits frais et de denrées alimentaires diverses. Nous retrouvons de grands supermarchés, pratique pour ne pas avoir à courir d'échoppes en échoppes comme c'était le cas en Iran et dans une moindre mesure en Turquie.

En revanche, la mondialisation est bien passée par ici et comme l'Arabie Saoudite ne produit pas grand chose, nous retrouvons des fruits et légumes à provenance lointaine. Beaucoup de produits sud africains et chinois mais aussi plus proches, Egypte, Jordanie, Pakistan et Turquie ... et le plastique à profusion ... grrrr...

Demain, nous partons à la découverte de notre premier désert d'Arabie ! A suivre...

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Nous quittons Haïl et roulons vers le site de Jubbah, à une centaine de kilomètres, autant dire tout à côté ! C'est un site préhistorique majeur d'Arabie Saoudite.

Inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2015, il est en plein aménagement pour accueillir des touristes dans le projet pharaonique du roi, sa 'Vision 2030'.

En plein désert, le petit village de Jubbah et ses 170 maisons est reconnu pour son art rupestre et ses représentations dans la roche, pétroglyphes, datant du néolithique.

Ces pétroglyphes dépeignent l'activité du quotidien des humains ayant vécu sur le site il y a des milliers d'années.

Avant d'être un désert, l'oasis de Jubbah était un grand lac ou faune et flore étaient en abondance.

Il reste aujourd'hui encore des traces d'eau rendant la vie et un peu d'agriculture possibles.

Du site et des pétroglyphes les plus caractéristiques, humains représentés dans leurs activités du quotidien, outils et armes, nous ne verrons que les photos ... Le site est protégé par des barrières. L'aménagement pour l'ouverture au public est en cours.

Nous trouvons à nous garer juste derrière le site et le village, au début d'une piste sableuse.

Nous irons en exploration à pied par les rochers.


Beemog dans les sables de Jubbah
Sable ocre et roches noires

Certaines roches révèlent leurs secrets plus ou moins lointains..

Nous sommes restés en contact avec Béatrice que nous avions rencontré au Koweït.

La technologie aidant, nous suivons nos traces respectives et arrivons à nous retrouver à Jubbah.

Nous passons une délicieuse journée ensemble, explorant le site à pied et avec Beemog, en off-road sur les pistes autour du site.

Nous sommes dans un paysage lunaire. Quelques roches nous font penser à la planète des singes !


La planète des singes
Le rituel saoudien de bienvenue !
Au bivouac avec Béatrice et passage des saoudiens, toujours une occasion d'échanger. Nous avons fait le plein de dattes !
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Nous voilà de retour après un épisode de cinq journées parmi les plus fantastiques que nous ayons vécues en voyageant en véhicule 4x4. Aucun réseau, aucunes pollutions sonore ou visuelle, des paysages à couper le souffle et juste quelques rencontres éphémères avec des voyageurs ou des saoudiens en balade.

Notre rêve se réalise et notre Beemog est vraiment un outil exceptionnel pour ces longues échappées hors du monde.


Retour sur ces journées mémorables dans le désert d'Arabie Saoudite.

Il va falloir un peu de temps pour redescendre de notre nuage. Des centaines de photos, des heures de vidéos... et notre voyage en Arabie Saoudite ne fait que commencer !


Nous quittons donc Béatrice qui va remonter tranquillement vers la frontière de la Jordanie par la route.

Nous allons par une piste rejoindre un tracé off-road qui traverse sur une soixantaine de kilomètres la partie ouest du désert de Nafud.


Fin de la route goudronnée, bientôt la piste en tôle ondulée sur une dizaine de kilomètres

Il y aura du sable, beaucoup de sable, et des rochers, de toute taille et de toute forme. De quoi s'amuser avec Beemog et retrouver les grands espaces sauvages.


Entrée en matière : désert de Nafud

C'est un vrai bonheur de traverser le désert, cette immensité vide, hostile et majestueuse.

Beaucoup moins d'appréhension qu'au désert de Lut en Iran. Nous n'avons pas autant de kilomètres à parcourir avant de rejoindre une route.

Le réseau téléphonique / internet ne passera pas pendant quelques jours. C'est bien aussi !

Nous allons prendre le temps et savourer chaque instant passé ici.

Des rochers pour laisser aller son imagination
Petit Beemog au milieu des roches
A perte de vue... paysages d'une autre planète

Nous n'avançons pas bien vite. Nous nous arrêtons souvent pour profiter, filmer, photographier.

Quelques passages délicats pour Beemog, emporté par son poids dans les pentes sableuses, mais il s'en sort toujours vaillamment.

Droit dans les dunes même pas peur !

Nous repérons une zone plate et en retrait de la piste. Parfait pour notre campement. Nous serons bien protégés par les rochers.


Le soleil décline. Nous sommes vite dans l'ombre des roches cathédrales.

Nous continuons à pied jusqu'aux dernières lueurs. Quel spectacle inoubliable. Seuls dans cette immensité. Quelle récompense !


Nous retrouvons de la végétation et même de beaux arbres perdus dans ce désert.

Une nuit claire, calme, sans nuisances visuelles ou sonores, autres que les oiseaux qui nichent dans la roche.

Les étoiles illuminent le ciel. C'est magique !

Fin de notre première journée dans le désert de Nafud ...

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Nous sommes seuls dans l'immensité du désert. Nous nous sentons à notre place. Nous savourons la chance que nous avons d'être là, connectés avec la nature.

Nous passons une arche majestueuse dans le fond d'une vallée dans laquelle poussent des arbres.

Puis, nous retrouvons la piste sablonneuse. Pas toujours évident de suivre notre route tant il y a de pistes différentes laissées par d'autres véhicules. C'est le terrain de jeu des saoudiens par ici ! Leurs 4x4 légers et surpuissants passent partout et il faut être vigilants à ne pas suivre leurs traces avec notre Beemog, car avec ses 10 tonnes cela peut très vite devenir problématique ...

Une longue montée dans du sable bien mou. Beemog maîtrise sans broncher.


Nous prenons un peu de hauteur et nous nous retrouvons dans les roches noires. Le sol devient coupant, il faut prendre garde à notre monture et ne pas abimer les pneus.

Rencontre avec des saoudiens.

Un moment d'échange au sommet.

Quel accueil ! même au milieu de nulle part, ils nous offrent un plein sac de dattes!

La piste nous entraîne dans une longue descente de sable empruntée par un troupeau de dromadaires, d'où la multitude de traces au sol.

Croissant de dune parfait

L'après midi s'étire.

Nous arrivons à un promontoire sur lequel veillent d'imposants rochers.

Une zone à peu près à plat, nous ne faisons pas les difficiles dans un tel décor, accueille Beemog pour la nuit.


Il n'y a pas un bruit,. Seul le souffle du vent est perceptible

Nous venons de parcourir une centaine de kilomètres dans ce désert incroyable de beauté et de diversité.

Nous en demandons encore !

Nous avons suffisamment d'eau, de carburant et de nourriture pour encore quelques jours en complète autonomie.

Beemog est dans son jardin.

Nous décidons de continuer dans le désert par une autre piste trouvée sur nos cartes en espérant qu'au bout il y ait bien la jonction avec la route !


C'est un décor de cinéma pour commencer cette nouvelle journée.

Nous sommes au milieu de rochers aux formes incroyables.

Beemog va t'il se faire croquer par le monstre ?

Laissez faire votre imagination et tous ces rochers prennent vie. Absolument ahurissant de se balader dans ce décor.

Nous quittons la vaste étendue de sable, et entrons dans une vallée encaissée. Nous y trouvons herbes, plantes et même quelques beaux arbres.

Bivouac improvisé à l'ombre !

Nous retrouvons la vaste étendue de sable. De loin en loin quelques vestiges de montagnes érodées par le vent.

Nous arrivons à une enfilade de statues pétrifiées dans la roche.

Arman rock côté ombre et côté soleil

Au loin, comme un mirage, le Mont Saint Michel se découpe à l'horizon.

Mont Saint Michel en Arabie
Vaisseau de roches sur mer de sable

Quelques kilomètres encore et le décor change à nouveau. Nous passons du sublime au sublime. Quelle merveille !

Rencontre avec un berger. Cela sera notre unique troupeau de chèvres de ce périple.

Nous grimpons une jolie dune.

La vue est tellement belle que nous y installons notre campement.

L'heure du bivouac a sonné
Beemog et ses nouveaux amis pour la nuit
Il y a de la vie par ici
Jeu de lumière sur les rochers
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Lever de soleil de toute beauté.

Il est encore tôt mais les couleurs du ciel nous font sortir du lit pour contempler le panorama.

Promesse d'une belle journée

Nouvelle rencontre avec des jeunes saoudiens en balade.

Ils s'interrogent de notre présence ici au milieu de nulle part ! Ils ne comprennent pas toujours bien que nous soyions là juste pour profiter des paysages et contempler la nature sauvage.


La piste est toujours aussi fantastique au milieu des rochers et des vastes étendues de sable.

Nous prenons notre temps à nous balader à pied parmi les rochers.

Nous traversons de vastes étendues isolées.

Beemog laisse sa trace dans le désert

Nous arrivons à un rocher surnommé 'kissing rock'

De jolies empreintes de lézard et des plantes qui ont su s'adapter au climat aride de ce désert.

Il n'y pleuvrait qu'une à deux fois par an.

Certaines plantes poussent dans les fentes des roches.

Rochers tortue et petites plantes

Nous découvrons le site du Mahaja Arch. Difficile d'en faire une photo, le site est clôturé, préservé. Il fera partie du grand plan d'aménagement culturel et touristique 'Vision 2030'.

L'accès est aujourd'hui impossible, il n'y a pas encore d'infrastructure en place pour accueillir le touriste, la piste va certainement être remplacée par une route goudronnée dans un futur proche ...


Rencontre éphémère avec un chamelier. Au loin, un habitat nomade, avec tente, camion réserve d'eau, de foin. C'est notre première entrevue avec la civilisation depuis plusieurs jours.

Nous découvrons un site grandiose.

Le plus haut mur de pétroglyphes en Arabie Saoudite découvert par un archéologue allemand à la fin du 19e siècle.

Gilles donne l'échelle de cette paroi.


Comme il n'y a aucune barrière, le local saoudien a laissé son empreinte plus récente. Des pétroglyphes de tous âges pour le plaisir.

Avant d'être le désert hostile que nous connaissons aujourd'hui, le Nafud était un paysage de lacs et de verdure avec une faune et une flore abondantes, d'où la présence d'humains remontant à Homo Sapiens il y a 120 000 ans...

Aujourd'hui ne restent qu'un peu de vert et Beemog dans cette immensité.

Tente nomade au milieu de nulle part
Les roches veillent

Nous avons campé près du seul acacia aux alentours.

Au coucher du soleil le rouge flamboie.

Que dire du lever de soleil ici ! Nous en restons sans voix... juste admiratifs de ce que la nature nous offre en spectacle.

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Nos pistes dans le désert arrivent à leur fin. Nous retrouvons le goudron bien lisse et une vitesse de croisière plus élevée.

Un plein de produits frais à la station service/supermarché et nous repartons chercher des rochers aux formes exubérantes.

Cela ne manque pas par ici.

Nous resterons dormir auprès du 'Split rock', un rocher coupé en deux parties verticalement, dont la base s'érode petit à petit.

Il est impressionnant bien que pas très haut, 6m de haut pour 9m de large, à se tenir sur ses toutes petites jambes.

La cassure verticale est nette, comme coupée avec un outil de précision.


Split rock

A ses côtés nous trouvons le 'baby elephant rock'.

Baby elephant rock
Beemog en bivouac à côté du split rock

Nous approchons d'AlUla et nous nous arrêtons pour déjeuner au pied du Rocher de l'Eléphant, Jabal AlFil, rocher ressemblant fort à un éléphant avec sa trompe liée au sol.

De sa taille énorme (52m), ce rocher en grès rouge en impose dans le paysage. Il est d'ailleurs devenu un emblème de la région d'AlUla.


Beemog versus Elephant Rock

Un autre rocher, plus petit celui-ci, ressemble fort à un champignon.

Mushroom Rock sous l'oeil du photographe

Pour la nuit, nous ferons campement au dessus d'Elephant rock.

'Le Cri' version Al Ula

Quelques autres beaux spécimens pour laisser aller son imagination.

Beemog a trouvé sa place !

De là haut, nous dominons Elephant Rock, éclairé la nuit.

Des aménagements de coussins et la possibilité de faire du feu ont été réalisés pour passer la soirée au pied de ce fameux rocher. Un café bar propose des boissons ! Le saoudien aime s'y installer et écouter de la musique jusque tard la nuit.

Tard dans la nuit silhouette de l'éléphant
Lever de soleil sur l'éléphant
Lever du jour sur la vallée
Beemog domine la vallée

Une bien belle rencontre nous attend en redescendant de notre campement pour voir de plus près cet incroyable rocher .

Éléphant rock
Elephant Rock

Nous rencontrons Abu Safar et son magnifique camion Ford, soixante ans et toutes ses roues !

Abu est trop fier de nous accueillir dans sa tente nomade sur roues ! C'est touchant de discuter avec lui (merci Google traduction !!) Et d'être invité dans son chez lui.

Ces rencontres fugitives, faites de bienveillance, de complicité, sans parler la même langue et forcément bien se comprendre, de sourires, font le bonheur de nos journées.

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Lorsque nous étions encore en région parisienne, avant notre grand départ, nous avions dans l'idée de nous trouver pas trop loin de la course du Dakar en Arabie Saoudite courant janvier 2024.

Les images des éditions précédentes dans les sables d'Arabie Saoudite nous faisaient rêver et ont été un déclencheur de notre voyage en péninsule arabique.

Le voyage allant, j'étais de moins en moins en attente de cet événement médiatique et de toute l'agitation autour de la course.

Nous trouvions très peu d'informations sur le parcours, les zones pour le public et les campements.

Les saoudiens que nous interrogions, même à Al Ula, centre névralgique de la course avec deux épreuves au départ et trois jours d'étape avant l'arrivée au bord de la Mer Rouge, ne connaissaient pas la course.

Cela peut paraître incroyable pour nous qui sommes bercés depuis l'adolescence par les souvenirs des images du 'Paris Dakar.

Les échos de voyageurs qui se trouvaient à Al Ula pour le départ de la course m'avaient définitivement découragée. Impossible de rentrer dans le bivouac sauf à débourser 300 Euro par personne ... difficile de connaître les endroits où suivre la course... bref, nous allions dans l'inconnu !

Ayant récupéré grâce à des amis voyageurs le point GPS du bivouac pour les deux jours d'épreuves à Al Ula, nous décidons de tenter notre chance et d'y aller pour glaner des informations directement auprès de l'organisation.

Nous garons Beemog devant l'entrée du bivouac à côté du stand des accréditations.

Sans même avoir besoin d'aller chercher des informations, les équipes de bénévoles déjà sur place pour installer le campement sont venus à nous !

C'est qu'il ne passe pas inaperçu notre Beemog !

Nous commençons à discuter, à faire visiter, trop heureux de pouvoir parler en français !!

Il nous faut récupérer une Invitation d'un stand ou équipe pour pouvoir rentrer sur le camp.

A priori cela paraît possible et gratuit 😉, une fois ce sésame en poche.


Beemog garé devant le camp du Dakar 2024

Alors qu'un petit attroupement se forme autour de Beemog, arrive Klaus, allemand, heureux possesseur d'un Unimog 1300 qu'il est en train d'aménager. La discussion est tout de suite fluide avec Gilles et le courant passe entre eux deux.

Alors que nous sommes toujours en recherche d'une invitation, voilà qu'il se trouve que Klaus fait partie du stand Audi, apparemment assez haut placé, et que oui, bien sûr, il va aller se renseigner pour que nous puissions profiter du bivouac !!

Merci à notre Beemog de nous faciliter la tâche ! Nous voilà en quelques minutes heureux possesseurs d'un pass pour deux jours sur le Dakar !


L'entrée du campement
Les camions d'aide à l'installation du camp
Dakar Saudi Arabia 2024

Nous allons profiter de cette journée pour voir l'installation du camp, l'arrivée des concurrents au bivouac, et nous sommes conviés au stand Audi dans la soirée ! Rien que ça !

Pas à dire, c'est un truc de fou !

Déjà le bivouac, complètement dingue. Il faut imaginer une ville de 3500 personnes, bénévoles, organisateurs et concurrents, qui vit, mange, dort, se fait soigner, et déménage chaque jour. Impensable ...


Les camions d'assistance ou d'organisation arrivent au campement

Rien que pour les cuisines, plusieurs semi remorques sont nécessaires pour pouvoir préparer des repas pour 3500 personnes !

En début d'après midi arrivent les concurrents, motos en premier, suivis des voitures, quads et camions.

Après avoir franchi la ligne d'arrivée sur les pistes, tous les concurrents doivent rejoindre le campement en empruntant la route, quelques fois sur plusieurs centaines de kilomètres, c'est 'l'étape de liaison'... pour ce soir, c'est moins d'une centaine de kilomètres.


Arrivée au camp des motos

Passage au 'Time Control', vérification des balises qu'il faut passer en course, des tablettes gps et du roadbook.


Les motards, concentrés jusqu'au bout

Les concurrents de la course 'Dakar Classic' rentrent au stand avec le sourire !

Place aux grands champions

Passage par le stand Audi

Stéphane Peterhansel au repos
Carlos Sainz en interview
Arrivée des mastodontes camions

Encore quelques arrivées

Nous avons récupéré le point GPS pour voir les concurrents en course demain sur l'épreuve spéciale en boucle autour d'Al Ula.

Nous partons avant la nuit pour nous positionner près de la ligne d'arrivée de la course.

En arrivant sur place, de nuit !, après un peu de piste, nous sommes au beau milieu de nulle part.

Il n'y a personne, aucune installation faisant penser à la course du lendemain ... bizarre 🤔. N'y voyant rien, nous laissons passer la nuit.

En nous réveillant, nous voyons garés pas trop loin de nous, deux gros bus et quelques véhicules de l'organisation, puis deux camions de pompiers qui viennent se positionner à côté de Beemog.

Nous retrouvons une famille de français qui voyagent à cinq dans leur LandRover Defender tractant une remorque off-road. Nous embarquons la tribu dans Beemog pour un tour sur les pistes à la recherche de l'endroit stratégique d'où il sera possible de voir passer les concurrents en course avant de franchir la ligne d'arrivée.


On embarque tout le monde dans Beemog
Emilie Julien Paula Elio Luis en voyage pour deux ans : Péninsule arabique et Afrique

C'est un vrai jeu de piste, le tracé reste secret, il n'est dévoilé aux coureurs qu'une fois en course !

Nous montons sur les rochers, jumelles en poche, et cherchons quel pourrait être le meilleur endroit.

En entendant les hélicoptères survoler le parcours, et les moteurs des premières motos au loin derrière les rochers, nous nous préparons à les voir passer.

Coup de chance, ils passent juste devant nous ! Nuages de sable en prime !

Beemog spectateur du Dakar
Drapeaux français et encouragements

Une journée géniale à échanger avec cette famille super sympa et avec un spectacle inoubliable !

Quel beau projet que de voyager avec ses enfants !

Journée bien remplie aussi puisque nous retournons profiter du campement en fin de journée.

Nous dormirons (essaierons de dormir !) Là bas pour une totale immersion dans la course !

C'est une ruche qui ne connaît aucun repos.

Les mécaniciens, quand ce ne sont pas les pilotes eux mêmes, sont au boulot toute la nuit. Les véhicules sont désossés, les compresseurs s'activent pour nettoyer le sable. Les véhicules sortent pour des essais jusqu'à pas d'heure ! La nuit est courte !


Un Unimog participe à l'épreuve 'Dakar Classic'

Le départ de l'épreuve qui doit mener les concurrents à Yangu n'est qu'à quelques kilomètres du campement.

Levés à 7h, nous y arrivons juste à temps pour le départ de la première moto à 7h30.


Départ de la première moto , le soleil se lève
Les hélicos vont survoler la course

Les motos se suivent toutes les 3 minutes.

Ligne de départ plein gaz !

Vers 10h, c'est au tour des voitures de s'élancer dans un nuage de sable

Quelle puissance au démarrage !

Nous nous postons près d'un virage et d'une petite bosse quelques centaines de mètres après le départ. Les pilotes sont déjà pied au plancher ! Impressionnant !

Aux premières loges !

Voir arriver les camions à pleine vitesse, c'est flippant !

Quel spectacle !

Quel changement de rythme après nos journées dans le désert de Nafud !

Merci ! Merci ! Merci ! Pour cette immersion dans la course du Dakar.

De très belles rencontres avec les équipes de bénévoles, quelques voyageurs passionnés : Suisses, Belges, Autrichiens, Suédois ... et notre chouette tribu de Frenchies !


Contents de retourner nous perdre dans le désert 😜 et de dormir au calme !!

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Les décors dans toute la région d'AlUla sont fantastiques.

Carrefour des routes de l'Encens, le site est tissé de nombreux fils de civilisations passées et présentes, des royaumes de Dadan et de Lihyan à la civilisation nabatéenne et à l’ère islamique.

Dans son projet 'Vision 2030', le Roi ambitionne de développer le tourisme dans la région en créant un parc naturel, touristique, archéologique et culturel d'une superficie équivalente à la Belgique.

Outre l’ingénierie culturelle, la recherche et la muséographie, ce projet colossal, en grande partie confié à la France, doit aussi comprendre d’autres secteurs, dont la construction des infrastructures, notamment routières, ferroviaires et hôtelières.

Nous traversons des zones de travaux de très grande ampleur.

Il est encore possible de circuler librement sur les pistes, mais pour combien de temps ?

Nous prévoyons de revenir passer du temps pour découvrir quelques merveilles accessibles par les pistes.

Nous avons décidé de nous rendre d'abord en Jordanie, dont la frontière n'est pas si loin au nord de l'Arabie Saoudite.

Sur la petite route que nous empruntons pour rejoindre la ville de Tabuk, nous rejoignons par une piste, qui sera prochainement goudronnée, le Rainbow Rock. Ce rocher ressemble à une arche ou à un arc-en-ciel avec deux nuages.

Nous garons Beemog juste en dessous pour la séance photo !

Puis nous installons le camp un peu en hauteur, perdus dans les roches.

Rainbow Rock au coucher de soleil

Avant de reprendre la route, nous traînons avec Beemog sur les multiples traces des véhicules saoudiens pour un tour photogénique entre les rochers.

Plus au nord, à quelques kilomètres seulement de la route, accessible par une piste/route, nous découvrons, subjugués, le paysage fantastique des rochers de Buraikah.

Ces formations rocheuses mystérieuses, superbes colonnes droites et sombres, font penser aux vestiges d'une cité disparue ou à une foule de personnages pétrifiés.

Ce qui devait être juste une pause déjeuner se prolongera en un bivouac d'une nuit.


Fascinant de se promener parmi ces rochers sculptés par des années d'érosion.

La nuit tombe et les roches rougissent

Dans la solitude des roches pétrifiées...

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De Tabuk nous roulons directement jusqu'à la frontière en longeant le désert d'Hisma, prolongement du Wadi Rum en Arabie Saoudite.

Promesse de belles pistes à notre retour en Arabie Saoudite...

Nous arrivons au bord de la mer Rouge.

Au loin, les montagnes d'Égypte !

Pause déjeuner en bord de Mer Rouge. Quelques installations sur la plage pour le pique nique avec éclairage.

C'est pas fou comme endroit, mais cela nous fait du bien de voir du bleu !

Nous avons repris des forces pour un nouveau passage de frontière.

Nous sommes toujours préparés à devoir y passer plusieurs heures, le ventre plein c'est mieux !

En arrivant en milieu d'après midi, nous parions sur une fatigue des douaniers et un contrôle plus soft côté jordanien.

La sortie d'Arabie Saoudite est fluide, il n'y a pas grand monde, en 15 minutes nous voilà sortis. Deux guichets à la suite, l'ouverture de la porte de la cellule par les douanes, un peu de curiosité devant Beemog.

Pour entrer en Jordanie, nous avons pris en avance le JordanPass par internet. 75 JOD (100€) par personne. Le Visa est inclus et cela nous donne droit aux visites des principaux sites de Jordanie, dont Petra sur deux jours consécutifs et Wadi Rum.

Première baraque pour le contrôle des passeports, visa d'entrée et enregistrement de Beemog (pas besoin du carnet de passage). 5 minutes.

Ensuite, contrôle par les douanes. Nous nous attendons à devoir vider Beemog et à un contrôle musclé (selon les commentaires d'autres voyageurs).

Avec nous, ils sont juste curieux de visiter 😉. Le contrôle est rapide et souriant.

Nous retrouvons un camion d'autres voyageurs français passés juste avant nous ! 'Les mille et une routes' sont sur leur chemin de retour en France !

Évidemment, nous nous mettons à discuter un moment. Ils vont faire étape en bord de mer quelques jours.

Le poste frontière est organisé pour que nous puissions prendre l'assurance de Beemog, 100Jod un mois, pas d'autres choix de durée, puis une simcard Zain 40 giga, 16Jod.

Pas d'ATM ici. Pour le change des 20Jod à payer aux douanes, obligatoirement en cash, nous changeons nos rials saoudiens ( c'est loin d'être avantageux mais pas d'autres solutions).

Tout cela en quelques minutes et nous voilà en Jordanie !

Il n'est finalement pas si tard. Nous décidons de prendre la route de Petra et d'avancer jusqu'à la nuit.

Les bords de Mer Rouge sont touristiques et ne nous incitent pas trop au bivouac.

Premier choc, les routes sont vraiment montagneuses ! Le GPS nous indique 3233 m de dénivelé positif cumulé pour 110km de route ! Ça promet !


La route serpente jusqu'au sommet !

La nuit tombe alors que nous arrivons au croisement avec la route du Wadi Rum. Au coucher de soleil, les blocs rocheux sont magistraux.

Nous faisons un petit crochet pour en profiter ! Et nous trouvons à dormir au parking du Visitor Center du Wadi Rum.

Nous y sommes escortés par les guides du parc. Ils cherchent à travailler et veulent à tout prix nous vendre un tour en 4*4.

Mais franchement, on a tout ce qu'il faut avec Beemog !

Les paysages sont d'une beauté renversante ! Nous allons arpenter les pistes à notre retour de Petra, en évitant le secteur touristique du Visitor Center, maintenant que nous l'avons repéré !

Il y a des pistes de partout tout autour pour profiter du Wadi Rum en toute quiétude.

Le matin, avant de partir, nous voyons un jardinier arroser les plantes du Visitor Center avec un tuyau d'eau.

Nous cherchions sans succès à remplir notre réservoir d'eau depuis plusieurs jours, mais les citernes sur la route étaient soit vides soit inaccessibles avec Beemog.

Là, c'est pratique. Et même si le débit est faible, nous profitons de l'occasion pour remplir à fond notre réservoir d'eau !

Nous sommes maintenant parés pour plusieurs jours à Petra et dans le désert !

Vue sur le désert du Wadi Rum le matin.


Premier panorama des alentours de Petra depuis la route.

Nous sommes à 1600m d'altitude.

C'est très venté et très froid !

Magique aussi !

Nous arrivons à Petra

Avant de valider notre Jordan Pass à Petra, nous nous dirigeons vers le site de 'Little Petra', Siq Al-Barid, à moins de 10 km au nord. L'entrée y est gratuite et nous pourrons déjà randonner depuis cet accès.

Les montagnes autour sont grandioses. La route ne fait que monter et descendre, les pentes sont très raides. Avec Beemog c'est quelque fois un peu sportif !

En arrivant au site de Little Petra, nous cherchons un endroit pas trop exposé, pour ne pas être délogés par la police le soir, ce qui arrive assez fréquemment, à ce que nous avons compris de récits d'autres voyageurs.

Et là, surprise, le van de Béatrice est garé sur le parking.

Nous savions qu'elle était en Jordanie mais n'avions plus de nouvelles depuis quelques jours.


Little Petra bivouac

Nous allons visiter le site avant la fermeture à 17h.

Un canyon étroit entre des rochers de grès rouge permet d'accéder à 'Petite Petra', des ruines d’habitations sculptées dans la roche.

Des monuments se dressent de part et d’autre des habitations troglodytes abandonnées : un tombeau-temple et quatre tricliniums, des édifices à colonnades faisant office de restaurants où étaient accueillis les voyageurs.

À quoi ressemblait ce village au Ier siècle, quand des canaux d’eau arrosaient les plaines arides et désolées, quand les auberges recevaient des voyageurs et des marchands arabes, accompagnés de leurs caravanes de chameaux ?


Little Petra un site à ne pas manquer

Des grottes sont toujours habitées aujourd'hui par des bédouins.


Dans un des édifices reste un décor peint au plafond, feuilles, fleurs oiseaux. Un rare témoignage de l'art nabatéen.

En ressortant du canyon par un escalier aux pierres polies, nous arrivons dans un décor de rochers aux formes arrondies que nous n'avions encore jamais vu jusqu'ici.


Le sentier se poursuit et nous donne envie d'en faire plus.

Il nous faut ressortir du site car une grille en bloque l'accès hors des heures d'ouverture...

Le sentier est délimité par des pierres

Nous irons demain avec Béatrice à la découverte des paysages de Little Petra.

Cela sera une randonnée extraordinaire dans un décor somptueux.


Même décor que la veille sous le soleil revenu.

Nous devons escalader les rochers et trouver notre chemin. Nous suivons des chèvres bien entraînées et survitaminées.

Les chèvres ici sont acrobates

En haut des rochers, un paysage de steppes.

Nous continuons à vue vers un sommet.

Nous ne savons plus où donner de la tête tellement c'est beau.

Au sommet pour une vue panoramique

Nous découvrons la vue sur le Wadi Araba, ses dunes et ses montagnes colorées.

La frontière avec Israël est toute proche.

Une bédouine sur son âne au loin

Les paysages de Jordanie nous comblent.

Une journée de randonnée extraordinaire.

Demain, nous validons notre Pass pour Petra, la merveille des merveilles.

Nous avons hâte, car ce que nous avons déjà pu voir est fantastique !

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Nous en avons longtemps rêvé, et ce matin, nous y sommes ! Nous allons découvrir Petra et l'œuvre des Nabatéens.

Découvrir le Trésor, 'Al Khazneh' et plus encore ...

Nous l'avons amèrement constaté depuis notre arrivée à Petra, la guerre toute proche a considérablement fait chuter la fréquentation sur le site. Les restaurants tournent au ralenti, les hôtels sont loin d'afficher complet.

Déjà que le mois de janvier est un mois creux pour le tourisme en Jordanie, il n'y a quasiment personne lorsque nous commençons le chemin en descente vers le Siq, le canyon encaissé qui mène au Khazneh, la porte emblématique de Petra.

Ce qui fait notre bonheur de pouvoir nous balader sans la foule des groupes de touristes, est ponctué d'une profonde compassion et de beaucoup de tristesse pour les bédouins vivants du tourisme sur le site. Leur situation est catastrophique mais ils gardent le sourire et nous échangeons quelques mots avec eux ...

En chemin, nous découvrons notre premier tombeau, le Tombeau aux Obélisques.


Tombeau aux obélisques

Nous arrivons au Siq. Le canyon est long de 1,2 kilomètres. Ce qui frappe c'est la verticalité de ses parois, son étroitesse et la couleur des roches.

Le Siq

On y voit un ingénieux système de canalisation creusé le long de la roche, pour l'approvisionnement en eau de la Cité.

Nous débouchons enfin sur la place et devant nous se dresse Al Khazneh.

Instant magique que de découvrir cette façade ornée au débouché du canyon.

Nous avions pourtant déjà vu l'image à maintes reprises mais l'effet est saisissant, j'en ai les larmes aux yeux, et ce n'est pas le froid...


Al Khazneh

Sûrement les dromadaires les plus photographiés de Jordanie !

Il y a très peu de touristes et nous ressentons toute la force de ce lieu.

Inoubliable!

Nous continuons par la rue des façades jusqu'au Théâtre, construction unique en son genre puisque directement creusée dans la roche.

La rue des façades et les nombreux tombeaux creusés dans la roche. J'ai volontairement laissé une personne sur la photo pour se rendre compte de l'immensité du site.

A l'échelle humaine, c'est vraiment immense !
Le théâtre pouvait accueillir jusqu'à 8 500 personnes
Le théâtre : détail des gradins creusés dans la roche

La couleur du grès sur la droite du Wadi prend des teintes incroyables, du gris au rose, du jaune, du bleu du violet du rouge. Toutes les couleurs se déclinent sur les façades ou dans les grottes érodées. C'est extraordinaire !

Détail à l'intérieur d'une cavité

Nous nous attelons à notre première randonnée sur les hauteurs de Petra.

Nous allons découvrir le Haut lieu des Sacrifices et le Wadi Farasa.

La randonnée donnée pour 3 heures commence par une belle grimpette (45 minutes!) dans des marches creusées à même le grès. Les cuisses chauffent mais nous sommes récompensés par les vues sur la Cité.

Nous prenons de la hauteur.

Tout en haut, la montagne forme un plateau sur lequel se trouve le Haut lieu des Sacrifices. Quelle vue !

La suite de la randonnée descend par des escaliers dans la roche jusqu'au Wadi Farasa.

En chemin, nous découvrons par hasard la statuette d'une divinité creusée à même la roche.

Nous longeons des tombeaux et des fontaines. C'est très sauvage et nous sommes très peu à arpenter ces sentiers.

Nous trouvons quelques familles de bédouins qui habitent toujours les lieux à l'année.

Nous retrouvons la rue des façades et devant nous le Qsar Al bint.

Vue générale à gauche le grand temple et au fond, éclairé le bâtiment carré du Qsar Al bint.

La météo est avec nous. Les prévisions des prochains jours sont mauvaises alors nous décidons de monter au Monastère, ad Deir, dans la foulée.

Plus de 800 marches sont annoncées ! Même pas peur, nous y allons gaiement !

Le chemin est ponctué de petites échoppes tenues par les bédouins, surtout des femmes sur cette portion.

Le spectacle vient des mules qui grimpent (ou encore plus folklorique redescendent) les touristes les moins sportifs. C'est Lunapark ! Finalement, nous mettrons à peine une demi heure pour arriver au sommet et découvrir un autre joyau de Petra, le Monastère.


Façade du Monastère et un touriste pour l'échelle !

La façade mesure 47 m de large et 48 m de hauteur.

En poursuivant jusqu'au belvédère un peu plus loin, la vue s'étend à l'infini.

Montagnes et dunes blanches du Wadi Araba

Repos mérité pour les mules, agiles dans les marches menant au Monastère.

En chemin, nous découvrons au détour d'un petit canyon étroit, le Tombeau aux Lions, façade ornée de deux lions qui en protègent l'entrée.

Tombeau aux Lions

Le rond au dessus de l'entrée permet au soleil d'éclairer la cavité lors du solstice d'hiver.

Lorsque nous rejoignons l'allée principale, les façades des Tombeaux Royaux sont éclairées par le soleil de l'après midi.

Monument Palais, Tombeau de l'urne, Tombeau de la soie, Tombeau Corinthien, les quatre Tombeaux Royaux en imposent.


Les quatre tombeaux royaux

D'une finesse inouie, les façades sont une merveille. Les couleurs des roches sont extraordinaires.

Détail Tombeau de Soie et ses roches colorées
Détail Tombeau de l'urne
Tombeau de l'urne
Détail sculpture Tombeau
Tourbillon de roche plafond du Tombeau Corinthien

Malheureusement, le sentier d'accès à la randonnée que nous voulions faire - trail Al Khubtha - pour admirer le Trésor depuis le haut, est fermé. Des travaux de consolidation sur le haut des Tombeaux Royaux sont en cours. Dommage...

Il nous reste à découvrir la Chapelle byzantine, construite plus tardivement, et ses mosaïques au sol, très bien conservées, sur les deux allées latérales.

Et le Grand Temple, dont les fouilles se poursuivent encore aujourd'hui. C'est un complexe archéologique et architectural qui couvre une superficie de 7000 m2. Les colonnes ont une hauteur estimée à plus de 15 m.

Aux grandes années de Petra l'ensemble était monumental, palais, piscine, jardins, et n'a pas livré tous ses secrets.

La visite de Petra ne serait pas complète sans le portrait du chat nabatéen, grand amateur de caresses !

Celui-là, trop mignon, était tellement collant qu'il en était difficile à photographier ! Je l'aurai bien emmené avec moi ...

Si vous passez par Petra, prenez le temps de visiter le musée gratuit à l'entrée principale du site.

Très bien documenté, film documentaire sur l'histoire de l'eau, nombreuses animations sur écran tactile, mises en valeur de sculptures et résultats de fouilles. Facile d'y passer plusieurs heures !


Petra fait partie du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1985 et a été annoncée comme l'une des nouvelles Sept Merveilles du monde en 2007.


Nos deux journées passées sur le site ont été intenses.

Nous avons randonné 8h quasiment sans pause le premier jour et 5h le deuxième jour (plus 1h30 au musée) avec un bon dénivelé et un bon nombre de marches taillées dans les roches à monter, descendre ou escalader.

Deux journées, certes fatigantes, qui resteront longtemps gravées dans nos mémoires !

Merci ! Merci ! Merci !

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Nous quittons Petra et son temps maussade d'hiver. Le ressenti depuis deux jours est de 1 degré la journée. C'est pas chaud !!

Il souffle un vent tempétueux et de gros nuages noirs restent accrochés aux montagnes environnantes.

Pas facile de venir à bout d'un rhume que je traîne depuis plus d'une semaine ...

Nous étions pourtant un petit groupe bien chaleureux d'irréductibles gaulois sur le Free parking de Petra !

Béa (Liminal Travel), Claude et Alain (Africacy), Ali Anaïs et Solal (mille et une route), une belle et joyeuse concentration de Frenchies !

Nous avions pris nos quartiers du soir dans le restaurant Old Street, de bons petits plats et un coup de pouce pour son équipe sympathique et accueillante !

Il serait bien temps de retrouver un peu de soleil et de chaleur ... Cap au sud, en direction du mythique désert du Wadi Rum.

Nous entrons dans le Wadi Rum par une piste tout au Nord. De nombreuses traces de véhicules nous indiquent qu'elle est empruntée.

Il s'agit de la partie la moins touristique du Wadi Rum. Elle ne fait pas partie de la 'zone protégée' et le bivouac est autorisé !

Pas trop non plus de camps touristiques. Nous les voyons au loin.

Nous déplorons malgré tout la présence de détritus un peu partout...

Nous filons à vue à travers les étendues de sable et de grosses masses rocheuses se dessinent au loin.

Un wadi profond (sec) à traverser et nous voilà dans un décor de cinéma !

Le soleil est présent, la chaleur revient un peu. Nous pouvons quitter gants et bonnets !


Wadi Rum... géant !

Nous trouvons assez rapidement à nous arrêter. Ce ne sont pas les places avec vue qui manquent par ici. Nous avons l'embarras du choix ! Et il n'y a pas foule !

Impossible de repartir après la pause déjeuner ! C'est trop beau et une pause au soleil s'impose !

Nous décidons d'établir notre camp et de partir à pied profiter du lieu grandiose et silencieux.

Nous sommes à proximité de deux Arches et tout autour de nous, les vues sont extraordinaires...

Couleur et Arche
Ombre et Arche

En prenant un peu de hauteur, c'est un paysage lunaire, ou martien, selon les heures, qui s'offre à nous.

A perte de vue, le désert et le silence
Ocre, rose, ombre et lumière
'Rocher religieuse' facile à escalader
De tous côtés, du grandiose

Aux premières loges pour le coucher du soleil, nous contemplons les transformations du décor et les nuances colorées sur les roches.

Quel spectacle !

Dunes d'Or
Montagnes Roses
Beemog (tout mini riquiqui) dans son écrin

Notre Beemog est notre plus fidèle compagnon, nous sommes tellement heureux de vivre ces moments dans l'immensité et la solitude des paysages, comme ici au Wadi Rum.

Plus beau désert au monde, je ne sais pas, mais l'un parmi les plus beaux déserts sur terre, sûrement !

Le bonheur de pouvoir être là !

Pour les curieux, une nouvelle vidéo est disponible sur la chaîne Youtube de Beemog ! Désert de Nefoud première partie. Un petit Like si vous avez aimé, ça fait toujours plaisir 😊

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De nombreuses pistes s'offrent à nous et ce matin nous nous promenons dans un magnifique écrin avec Beemog.

Nous profitons au maximum des paysages de rêve. Les séquences de vidéos et les pauses photos nous occuperont la matinée.

Nous en prenons tellement plein les yeux ! A chaque détour de rocher, les montagnes se découvrent au loin.

Nous sommes seuls dans l'immensité du désert.

Nous naviguons à vue au gré du vent !


En mode exploration avec Beemog
Jolie vue sur les étendues désertiques
Ambiance désert Wadi Rum
Enfilade de sommets dans la brume matinale
En quelques kilomètres seulement les paysages changent
Empreintes de dromadaire et fleur du desert

Nous trouvons un promontoire en haut d'une dune, entourée de rochers. La vue est étourdissante. Nous n'irons pas plus loin aujourd'hui, c'est trop beau !

Parfait pour un campement d'une journée ! Nous resterons profiter des alentours l'après-midi.

Un magnifique rocher en surplomb me servira de chaise longue au soleil ☀️

C'est bien aussi de ne rien faire ! Surtout devant un tel panorama !

Beemog au bivouac jour 2 Wadi Rum
Rochers, sable doré et un petit arbre pour le décor Voici le jardin de Beemog
La vue depuis ma chaise longue improvisée

En exploration à pied, nous grimpons au sommet d'une dune coincée entre les rochers et découvrons un nouveau point de vue

Un bien joli jardin pour notre Beemog !
A pic sur le désert
Seuls dans l'immensité

De retour à Beemog, les teintes dorées de la fin de journée donnent un autre relief au paysage.

Dernières lueurs du jour
Coucher de soleil Wadi Rum
Rocher caméléon
Ambiance coucher de soleil Wadi Rum
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Ambiance lever du jour Wadi Rum


Nuages, Soleil Brume, des atmosphères invitant à la contemplation

Nous continuons notre exploration du Wadi Rum, juste quelques kilomètres et de nouveau un décor incroyable.

Séance photos et vidéos à gogo

Décor de film de science-fiction

Des rochers villes englouties

Nous quittons la piste et traversons une route, pause au petit village de Disah, un container à poubelles, du pain frais à la station service épicerie, quelques pommes et bananes et nous repartons, cette fois dans la partie protégée du désert.

Nous évitons la route menant au Visitor Center et prenons l'une des nombreuses pistes d'accès au désert.

Un maillage de pistes et de traces conduisent aux points d'intérêt du Wadi Rum et à des campements pour touristes. Il y en a de partout, de la tente bédouine spartiate aux bulles futuristes martiennes.

Faute à la guerre toute proche, la fréquentation des touristes est quasi nulle. Beaucoup de camps sont fermés. Nous croiserons quelques touristes, conduits par les guides locaux en 4x4. C'est triste, mais pour nous c'est un régal d'avoir ce magnifique désert pour nous !

Le sable est plus orangé, ocre, voire rouge par endroit. Changement de décor encore en quelques kilomètres seulement.


Dunes rouges à volonté

Des films ont été tournés dans le Wadi Rum, à commencer par le célèbre Lawrence d'Arabie en 1962, plus récemment Dunes en 2021, une scène de poursuite du Star Wars 9, et un décor de Seul sur Mars où Matt Damon doit faire pousser des patates sur Mars, entre autres ...

Beemog dans un remake de 'Seul sur Mars'

Paysage du Wadi Rum ...

Immensité du désert, cette fois du blanc

Nous trouverons à bivouaquer à côté de deux gros rochers en forme de ballon.

Les deux rochers rescapés
Vus de près, ils en imposent
Celui là finira par tomber aussi
Ambiance coucher de soleil Wadi Rum

Nous allons faire un tour dans le canyon Abu Khashaba. Il est entouré de hautes falaises de grès. Il ne se parcourt qu'à pied, en s'aidant des mains par endroit.

Dune entourant le canyon Abu Khashaba à son entrée
Dune rouge en sortie du canyon, à seulement 1 bon km plus loin !

Randonnée à pied impressionnante dans le canyon d'Abu khashaba


Canyon d'Abu Khashaba

En sortie du canyon nous trouvons cet abri incroyable dans le rocher. Il est utilisé encore aujourd'hui par les bédouins.

Un abri rocher et son muret de pierres

Les falaises au dessus de nos têtes ont des sculptures incroyables.

Détails des roches en bougies fondues
Un campement pour touristes à l'abri du rocher

L'Arche de Burdah est un pont de grès, le plus élevé du Wadi Rum, et aussi le moins accessible. On l'aperçoit dans le haut au centre de la photo !

L'arche de Burdah tout en haut

Nous commençons à grimper. L'ascension n'est pas bien balisée, nous nous aidons du GPS qui montre la trace, mais cela devient très vite de l'escalade de bon niveau.

Nous profitons de la vue d'un peu plus haut

Quelle vue panoramique sur le désert !

Beemog nous attend bien sagement tout en bas.

L'ascension devient escalade de gros blocs rocheux.

Cela devient trop périlleux pour nous. Il faut continuer à escalader jusqu'au sommet, nous n'avons pas de prise et aucune envie d'y laisser une cheville... Nous n'atteindrons pas l'Arche...

L'Arche de Burdah restera inaccessible pour nous

Nous nous dirigeons vers un Pont Arche plus facile d'accès.

Le Umfruth Bridge et ses 20 m de haut sont nettement plus accessibles.

Encore des formes exubérantes sorties du ventre de la terre !

Du Rose, du Rouge, du Blanc, ce ne sont pas des vignes, mais la couleur du sable !

Bivouac dans un site grandiose, nous avons l'embarras du choix et ne sommes pas dérangés.

Un petit coin de paradis pour la nuit

Ambiance coucher du soleil Wadi Rum. D'un côté le ciel s'éclaircit dans des teintes pastel roses...

De l'autre côté, de gros nuages aux formes impressionnantes nous offrent des nuances incroyables, de l'or au gris noir.


Deux nouvelles vidéos sont en ligne sur la chaîne Youtube de Beemog

C'est un autre désert, le Nefoud en Arabie Saoudite, il y a quelques jours de celà maintenant, jours qui nous semblent des mois tellement notre voyage est riche en paysages grandioses !

Les liens :

https://youtu.be/jgeiWUdfF6k

Nefoud desert part 1

https://youtu.be/RbKVFr-y4og

Nefoud desert part 2

Un petit encouragement serait le bienvenu car j'ai encore des heures de rush sur le désert du Wadi Rum à monter !!!

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Nouvelle journée dans l'espace infini du Wadi Rum. Nous jouons à contourner les rochers, grimper les dunes de sable.

Le temps est au beau fixe en ce début de matinée.

roches, sable et nuages

Nous garons Beemog à proximité du 'rocher poulet'. Il faut avoir un peu d'imagination mais selon l'angle on peut y voir une poule et son oeuf !


Chicken Rock Wadi Rum

La vue depuis la dune est parfaite.

Joli ciel au dessus du Wadi Rum
Dans l'immensité Wadi Rum
Les nuages jouent avec les rochers

Un campement pour touristes un peu plus traditionnel. Personne à l'horizon.

Campement dans le désert Wadi Rum

Nous continuons la piste jusqu'à un autre Pont Arche. L'occasion de prendre de la hauteur sur les environs.

Au loin, les nuages s'amoncellent. Le vent se lève et l'air se rafraîchit rapidement.

Beemog dans un camaïeu de couleurs Wadi Rum

En quelques minutes, le temps se couvre vraiment. Il se met à faire froid.

Les rochers deviennent plus impressionnants.

Nous sommes maintenant dans la brume et nous aurons même quelques gouttes de pluie.

Ambiance pluvieuse Wadi Rum
Le désert se transforme en quelques minutes

Nous trouvons la source des palmiers. L'eau s'écoule dans la roche. Il y a une bonne réserve d'eau cachée dans un creux dans la roche. Les bédouins s'y alimentent en eau.

L'entrée de la source des palmiers
Source des palmiers

Changement d'atmosphère

Sous l'averse

L'averse est passée en quelques minutes. Le soleil revenu, nous allons à pied jusqu'au canyon Khazali. A son ouverture, un bel arbre. Ce n'est pas courant dans le désert.

Des écritures nabatéennes sont encore bien visibles sur les rochers à une bonne hauteur pour les préserver des crues ancestrales. Aujourd'hui, l'eau est très rare dans le Wadi Rum.

L'entrée du canyon Khazali
Parfait pour une séance de stretching
Dans le canyon Khazali

Plus nous approchons du Visitor Center et de l'entrée principale du Wadi Rum, plus nous voyons de campements futuristes du genre 'perdus sur la planète Mars', franchement pas du meilleur goût pour se fondre dans le désert ... Avec les récents événements, covid et maintenant guerre en territoire palestinien, tout est à l'arrêt. Les structures touristiques se dégradent. Les bédouins sont désœuvrés. Ceux qui avaient investis il y a quelques années dans la manne touristique sont en train de tout perdre ...

Un jeune bédouin peu habitué à rouler dans le sable a besoin de notre aide !

Beemog en mission sauvetage
Beemog en sauveteur
Un campement pour touristes version Planète Mars

Le mauvais temps et le froid vont s'installer pour l'après-midi.

Nous allons faire un tour dans le village de Rum, porte d'entrée du désert qui porte son nom. Nous cherchons une poubelle et un peu de ravitaillement.

C'est un choc de traverser ce village totalement délabré, en ruines et sans infrastructures. Les bédouins ici vivent dans le dénuement et la misère.

Nous avions déjà traversé des villages miséreux en Mauritanie, mais ici, cela est encore plus criant de manque de tout.

Le Wadi Rum, perle de Jordanie, dont l'accès est payant pour les touristes, et ce village sans aucune aide ... comment est-ce possible aujourd'hui ?

Pas de films ni photos, je reste sous le choc. Nous ne voyons dehors que des hommes et des enfants. Aucune femme.

Plusieurs fois, nous devons manœuvrer avec Beemog car l'accès nous est barré par des fils électriques reliés anarchiquement et bien trop bas.

Nous faisons un stop dans une supérette mais les produits frais laissent vraiment à désirer. Comment peuvent vivre ces gens ?

Nous trouvons à bivouaquer dans le désert, à quelques kilomètres du village, toujours en vue de l'antenne pour retrouver un peu d'Internet et nous reconnecter au monde !

Après ces quelques jours dans l'immensité du Wadi Rum, nous avons perdu la notion du temps et notre esprit s'est égaré dans l'immensité du désert ...

Nous laissons passer l'hiver et une nouvelle journée de froid intense, réfugiés dans Beemog. Peu de balade, le vent froid nous gifle le visage.

Nous avons repris contact avec Béa qui est arrivée elle aussi au Wadi Rum et nous nous retrouvons le soir venu pour un bivouac ensemble.

Le beau temps et un peu de chaleur aidant, nous décidons le lendemain d'une virée d'une journée dans Beemog pour lui montrer la partie nord du Wadi, moins touristique, et qui nous avait tant touchée à notre arrivée ici.


Grand beau temps. Vue de notre camp de base Wadi Rum

En mode exploration à pied dans une vallée, nous profitons de la quiétude des lieux au milieu des dromadaires et de quelques bédouins qui vivent là.

Un petit jeune tout doux et un peu joueur

Un passage par l'impressionnant canyon de Barrah. Les hautes falaises de grès font paraître Beemog bien petit !

Cherchez bien, Beemog est dans l'image !

Il y a même une zone toute verte de pâture pour les brebis et les dromadaires.

Balade à trois dans Beemog !

Petite grimpette jusqu'à une belle Arche

Nous y trouvons un bédouin et son dromadaire placide.


Dromadaire cool !

Un joyau du désert et de belles petites fleurs.

Il va être temps de dire au revoir à ce magnifique désert.

Demain nous rejoignons Aqaba, station balnéaire et touristique en bord de Mer Rouge pour un stop ravitaillement en eau pour notre réservoir et en produits frais, avant de retourner en Arabie Saoudite.

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Avant de quitter définitivement le Wadi Rum, nous le traversons une dernière fois par les pistes jusqu'à son point d'entrée le plus proche d'Aqaba.

Nous passons la matinée à nous régaler des paysages. Sur les vingt derniers kilomètres, l'environnement devient plus sauvage. Plus de campements touristiques, seuls les bédouins empruntent cet itinéraire pour rejoindre la ville. Ils ont la carte du Wadi gravée dans leurs têtes et peuvent conduire la nuit sans s'y perdre !


Un rocher champignon perdu dans le désert
Quelques hauts blocs de grès forteresses du désert

Nous sortons du Wadi Rum et il nous reste une vingtaine de kilomètres pour rejoindre Aqaba.

Nous avons trouvé une laverie en ville et un parking possible près du front de mer dans un parc. C'est le but de l'après midi !

En arrivant au bord de la Mer Rouge, nous sommes saisis par une douce chaleur, les gens sont en t-shirt, certains même en short ! Nous avons facilement gagné une dizaine de degrés par rapport à hier dans le Wadi.

C'est bien agréable de retrouver des vêtements plus légers !

Nous garons Beemog devant le 'fish market', à deux pas d'un petit port.


Bord de mer Aqaba
Les bateaux pour explorer les fonds sous marin Aqaba

Aqaba et Eilat en Israël sont deux villes mitoyennes. La vue porte sur le fond du golfe et les deux villes qui n'en font qu'une, séparées par un poste frontière que l'on peut passer à pied. l'Égypte est également toute proche, les hautes montagnes du Sinaï sont devant nous.

Nous nous prenons à rêver d'un bref séjour en sac à dos pour voir le Nil et les Pyramides ...

Vue sur le fond du golfe d'Aqaba, Eilat en Israël

Après avoir déposé notre linge à la laverie, nous faisons un petit tour dans la vieille ville, son souk, son petit marché de primeurs. Nous retrouvons avec bonheur des fruits et légumes qui paraissent bien frais et qui ne sont pas emballés sous plastique.

Balade sur le front de mer pour le coucher du soleil. Tout est serein. Nous imaginons mal le conflit à quelques kilomètres seulement.


Aqaba bord de Mer Rouge
La plage d'Aqaba

La nuit sera malheureusement assez agitée. C'est lié au mode de vie dans tous les pays Arabes où des groupes se retrouvent le soir venu dans une ambiance chicha et musique.

Pas de chance pour nous, les restaurants et bars à chicha restent ouverts jusque très tard la nuit, même en semaine, ça va et vient en voiture et ça parle fort.

Un groupe de jeunes a élu domicile sur un banc juste derrière Beemog et s'en est donné à cœur joie sans faire attention à notre présence tout à côté !

Il a fallu l'appel du muezzin vers 5h pour retrouver un semblant de quiétude avant que la ville ne se réveille au lever du jour...

Nous profitons de la matinée pour remplir le réfrigérateur de produits frais sympathiques et nous prenons la route en direction de la frontière et des plages aménagées pour la plongée.

Nous trouvons à remplir notre réservoir d'eau dans une boutique/hôtel/restaurant/accueil de plongée. Un tuyau et un robinet tant convoités depuis notre arrivée en Jordanie font l'affaire ! Aucun touriste aujourd'hui, c'est le désœuvrement total pour le jeune qui tient la boutique ouverte.

Puis, nous allons nous garer sur le parking vide de la plage.

Il fait grand beau et nous prenons plaisir à sortir les fauteuils en bord de mer ! En revanche, ça reste bien frisquet pour un bain de mer.

Nous avons épuisé tous nos gigas Internet, alors, c'est repos complet, sieste et lecture avant de reprendre la route pour l'Arabie Saoudite.



Mer Rouge pour daltoniens
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Passage de frontière pour un retour en KSA. Nous y arrivons très cool, l'habitude certainement !

Pas beaucoup de trafic en ce mercredi matin.

Frontière jordanienne, pas d'attente, nous sommes rapidement pris en charge par un officier de police parlant anglais qui nous accompagnera aux différents guichets et bureaux.

Le plus long étant de retranscrire les informations de la carte grise de Beemog !

Nous nous acquittons des taxes de sortie 10 Jod par personne et 25 Jod pour Beemog. Nous avions pensé à garder du cash, car ici pas de carte bancaire et pas de change (officiel).

Frontière KSA, des 'Welcome' bienveillants nous accueillent !

Visa et papier de Beemog rapidement réglés, nous avions pris un visa de trois mois multiples entrées (même durée pour Beemog) et nous avons toujours l'assurance en cours pour Beemog (qui nous a été demandée).

Vient le tour des douanes, fouille un peu plus poussée que d'habitude pour Beemog, ils ont le temps, pas grand monde, mais rien d'intrusif. J'ai le droit moi aussi à une fouille (palpation) dans le bureau des femmes et quelques questions (médicaments, argent liquide...).

Ils nous offrent le café saoudien et nous demandent de conduire Beemog pour passer le scanner.

Nous coupons la file des camions de marchandises avec l'aide d'un douanier qui nous escorte.

Un peu d'attente et nous voilà de retour en KSA !

Passage par la première ville tout juste après la frontière, Haq'l.

Nous allons en centre ville pour recharger notre carte sim de gigas internet à la boutique STC.

Nous trouvons du diesel à la station service (à l'aller les cuves étaient vides).

Nous voilà parés pour continuer notre voyage en Arabie Saoudite, en empruntant le plus de pistes possibles. Nous faisons route en direction du désert d'Hisma, prolongement du Wadi Rum jordanien.

Des voyageurs nous en ont dit le plus grand bien alors, c'est parti !

Le début d'une piste au nord du désert se trouve à une centaine de kilomètres d'Haq'l. Nous trouverons à camper à quelques kilomètres du début de la piste, en vue de l'antenne ! Ce soir c'est fête, nous avons un minimum d'internet !

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Notre voyage en cinémascope continue. Depuis plusieurs semaines, nous avançons au rythme des déserts.

Dash't et Lut en Iran, Nefoud en Arabie Saoudite, Wadi Rum en Jordanie et maintenant Hisma en Arabie Saoudite.

Nous n'avions jamais encore vécu autant de jours et de nuits dans l'immensité et la solitude des déserts, au milieu de paysages incroyables de roches et de sables, avec autant de diversité et de richesse dans les couleurs, les formes, les compositions des espaces infinis et sauvages.

C'est une expérience extraordinaire de pouvoir vivre en complète autonomie avec tout le confort d'une maison et un camion tout terrain aux capacités qui nous étonnent et nous rassurent chaque jour un peu plus.

Nous voilà donc naviguant sur les pistes du désert d'Hisma.

De prime abord, pas grand chose à voir avec sa version jordanienne le Wadi Rum. C'est beaucoup plus brut, sauvage, grandiose, impressionnant même.

Au Wadi Rum, nous pouvions naviguer à vue et sans difficultés sur des pistes bien tracées. Nous avions l'impression d'être constamment dans des décors de films en cinémascope.

A Hisma, les pistes sont plus accidentées et alternent partie très caillouteuses et parties très sableuses, dans du sable épais et mou. Les dénivelés également sont plus importants qu'au Wadi Rum, ce qui complique parfois notre progression.

Notre première journée a été riche en émotions, que ce soit pour les décors incroyables traversés mais aussi pour les belles frayeurs lors de passages délicats à négocier dans les pierriers et dans les dunes de sable.

Nous continuons notre apprentissage du tout terrain avec notre Beemog !


Voici un petit résumé de notre première journée dans le désert d'Hisma.

Nous traversons des blocs de roches noires volcaniques au dessus desquels émergent de saisissantes forteresses en grès rose.

Première impression Hisma

Nous contournons les amas de roches noires. Au loin les cathédrales du désert.

L'horizon s'élargit. Le sable apparaît.

Du gris du rose du bleu pour un décor parfait
Veilleur du désert

Nous entrons dans une zone sableuse où dominent les forteresses du désert. A leurs pieds, les débris détachés et tombés au sol, sable en devenir.

Forteresse, Cathédrale, ces roches en imposent
Hisma rocher cité perdue
Un peu de verdure pour rendre l'environnement moins hostile
Sculptures de roches

La roche prend ici des teintes vertes, en harmonie parfaite avec le rose des blocs de grès.

Des pans entiers de roches se détachent et tombent au sol.

Des éboulis de roches

Détail de roches cathédrales.

Dentelle de roche

Détail d'une pierre tombée au sol et ouverte. Sa face est une œuvre d'art.

Nous arrivons à une magnifique dune de sable rouge.

Beemog négocie bravement la montée.

Aucune trace de présence humaine aussi loin que porte la vue.

Nous progressons dans une zone sableuse.

Un léger dévers dans du sable mou a suffi à entraîner Beemog dans la pente. Impossible de tenir le cap, le poids l'entraîne, il perd de la puissance et de l'adhérence, il penche dangereusement.


Après quelques (trop) longues minutes, il retrouve sa verticalité et sa trajectoire, ouf !

Empreintes de Beemog

La piste nous fait maintenant grimper dans un pierrier bien raviné et creusé. Ce n'est pas de tout repos aujourd'hui. Une reconnaissance à pied est préférable pour négocier le meilleur passage !

Une montée un peu corsée pour Beemog

Beemog s'en sort vaillamment !

Le dévers est impressionnant mais Beemog tient bon le cap.

Nous découvrons un nouveau décor au loin. C'est splendide. Nous nous sentons bien minuscules.

Des roches forteresses comme un rempart du désert.

Une montée un peu trop longue, trop sableuse, un léger dévers qui suffit à faire perdre de l'adhérence, Beemog n'arrivera pas en haut de la dune.

Pas moyen d'avancer, les pneus arrière s'enfoncent. Il va falloir reculer droit dans la pente, sans laisser le poids entraîner Beemog, et tenter un autre accès.

Beemog à l'arrêt

Le moindre dévers dans le sable mou peut être fatal. Nous avons eu chaud encore une fois. Il aura fallu plusieurs centaines de mètres en avançant en crabe, bien penché dans la pente, avant que Beemog ne retrouve une position verticale et son poids réparti sur ses quatre roues.

10 tonnes, ça creuse, dans le sable mou

Finalement, nous trouverons un autre passage avec une montée sans dévers et arriverons à nous sortir de la zone de sable. C'était chaud 🥵

Les traces de Beemog, il s'en est sorti !

Assez joué pour aujourd'hui, nous établissons notre campement proche d'un Pont Arche majestueux, le plus imposant que nous ayons vu à ce jour.

Son accès n'est pas évident. Il faut crapahuter dans les éboulis. Ce soir, il est à l'ombre. Nous reviendrons demain matin pour tenter de l'approcher à pied !

Décor pour le bivouac du soir

Nous serons bien protégés pour la nuit.

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Nous retournons voir ce Pont Arche majestueux découvert hier au soir.

Un passage de pierres à négocier pour Beemog,

et nous entamons une petite randonnée/escalade à pied pour tenter d'approcher le rocher.

Randonnée improvisée

C'est qu'il est un peu compliqué à aborder dans les éboulis.

Nous nous contenterons d'une belle vue depuis le rocher situé en face. (Je suis sur la photo!)

A l'échelle humaine, nous ne sommes pas grand chose !
Univers minéral du désert d'Hisma

Nous poursuivons sur une piste en cinémascope. Du bonheur pour les yeux et pas de difficulté pour Beemog.

Il faut malgré tout rester 100% concentrés et bien suivre la bonne trace au sol. Les saoudiens ont la fâcheuse habitude de tenter de grimper la moindre dune avec leurs 4x4 sur-vitaminés, ce qui n'est pas toujours conseillé avec les 10 tonnes de notre Beemog !

Pause déjeuner au milieu de rochers aux formes et structures exubérantes comme nous n'en avions jamais vu avant d'arriver en péninsule arabique.

Décor de film de fin du monde

Détails de roches

Les sculptures des roches font penser à de gigantesques bougies fondues

Nous retrouvons l'univers minéral à perte de vue.

Au loin les forteresses veillent

Colorado en Arabie Saoudite

Nous établissons notre campement dans un décor de cinéma, nous avons l'embarras du choix pour le spot, ce n'est pas la place qui manque par ici.

Petite balade à pied dans la passe entre deux blocs de rochers, passe que nous emprunterons demain avec Beemog.

Aux lumières du soir, les couleurs éclatent.

En sortie de la passe, le coucher de soleil sur l'immensité du désert d'Hisma nous éblouit. Nous en profitons jusqu'aux derniers rayons.

Bien minuscule face à ces géants
Dernier rayon

Nous sommes privilégiés de pouvoir vivre ces journées totalement seuls dans cette immensité féerique. Ce sont des moments qui vont rester gravés dans nos mémoires.

Le projet 'Vision 2030' commence déjà à prendre forme dans le désert d'Hisma. Nous avions déjà trouvé des sites clôturés au Nefoud et à Jubbah.

Nous avons longé une partie du désert clôturé par des barrières ... un Pont Arche, une tombe, une cave et des pétroglyphes sont réservés aux touristes qui découvriront cet 'enclos' lors de circuits aménagés. Pour l'heure, le site est clos et l'accès interdit.


Le site clôturé en attente de touristes 😕

Heureusement, il reste tant à découvrir en totale liberté par les pistes. Nous avons déjà parcouru plus de 300 kilomètres dans le désert et il nous reste encore plusieurs pistes à explorer.

Beemog minuscule face au géant

Les troupeaux de chèvres et moutons paissent dans un décor de rêve.

Piste cinémascope à l'infini

Nous explorons un canyon incroyable

Gilles, petit grain de poussière face au géant
Rocher Arche

Nous nous arrêtons face à une dune blanche bordée de rochers noirs.

Décor différent des autres dunes de sable rouge. Cela donne envie d'y grimper !

C'est du sport ! elle est très pentue !

Beemog sur les pistes. Les montées de dunes ne lui font plus peur !

Changement de décor pour du sable à perte de vue

Retour des rochers et d'un fond de Wadi avec sa végétation.

Nous trouvons notre abri pour la nuit, abrités du vent froid qui souffle fort, par ce gros rocher.

Nouvelle nuit dans le désert

A quelques centaines de mètres, le spectacle va pouvoir commencer...

Les spectateurs sont installés

Lever de rideau sur un coucher de soleil magistral

Rocher champignon Vigie du désert

Vent de sable sur la dune pour une soirée magique

Deux exceptionnelles journées sur les pistes du désert d'Hisma. C'est grandiose, féerique, incroyable ! Du pur bonheur ... Nous en prenons plein les yeux tout au long de la journée ...

Nous n'avons pas eu de grosses frayeurs comme au premier jour.

Quelques belles dunes de sable bien mou et des passages délicats dans les pierres, mais rien d'infranchissable pour notre Beemog ! Toujours vaillant, il passe partout !

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Nouvelle journée d'exploration sur les pistes. Nous nous retrouvons dans l'immensité entrevue hier soir au coucher du soleil.

Nous naviguons sur une mer de sable entre les blocs rocheux érodés par des milliers d'années de vent et de sable.


Quelques blocs font penser à d'anciens temples ou tombeaux dans la roche ...

Beemog (et Gilles !) s'éclatent sur les pistes

Un rocher extraordinaire, une forme humaine, gardien de ce décor fabuleux et son petit nuage ...

Beemog vient lui tourner autour

Nous quittons pour un moment le désert et retrouvons la route goudronnée et un semblant de vie à l'abord d'une station service, supérette, château d'eau. Nous faisons quelques courses de première nécessité et arrivons à remplir notre réservoir d'eau (toujours être prévoyant et remplir dès que cela est possible, même pour quelques litres 😉 !) pour continuer notre périple sur d'autres pistes un peu plus au sud.

Grains de sable en devenir

Nous voilà dans une autre partie du désert, en direction d'un canyon.

Nous établissons notre bivouac pas trop tard, vers 16h. Il faut dire que les journées s'allongent et que la nuit vient vers 18h30 maintenant, ça nous fait gagner deux bonnes heures de jour par rapport à l'Iran !

Encore un peu d'escalade pour profiter des environs

Que dire du coucher de soleil qui se profile... nous n'avons plus de mots...

Juste profiter de l'instant magique ...

Petite lune sur grand désert pour une nuit sereine entre l'immensité du ciel et l'immensité du désert. Nos nuits sont illuminées de millions d'étoiles. Aucune pollution lumineuse dans le ciel par ici. La voie lactée au dessus de nos têtes et toutes les constellations se découpent dans un ciel sans nuage. Magique !

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Nous continuons la piste commencée hier qui nous mène au Al Shaq canyon.

Encore des décors fantastiques ce matin. Beemog se plait dans cet univers et nous aussi !


La piste est facile pour Beemog. Quelques portions de sable bien mou cependant. Il faut rester concentrés et garder suffisamment de vitesse.

Quelques rochers imposants sur le parcours.

Celui-là n'est pas mal non plus

Nous approchons du Al Shaq canyon et le sable disparaît, remplacé par les pierres. Plus rien à l'horizon.

Nous arrivons à la faille, c'est très impressionnant, surtout après les kilomètres de pistes qui ne laissaient à aucun moment présager d'une telle cassure. Le désert d'Hisma est sur un plateau à environ 1000 m d'altitude et nous cheminons depuis plusieurs jours entre 1000 et 1200 m d'altitude.

Au canyon, nous arrivons en bordure du plateau et à une cassure nette.

Al Shaq canyon

Al Shaq veut dire 'déchirure'.

Le canyon, que l'on surnomme 'le grand canyon d'Arabie' est vraiment impressionnant.

Sa profondeur dépasse 300m (400m au plus profond) sur plusieurs dizaines de kilomètres de long en direction de la Mer Rouge.

Au bord du vide

Nous sommes à son commencement.

Pas d'accès pour y descendre, c'est vraiment trop à pic.

Nous n'irons pas garer Beemog trop près du bord, des cassures dans les roches sont trop visibles !

Univers minéral

Quelques détails par ci par là

Fleur du désert
Tableau de pierre
Sable en devenir

C'est un peu fou car nous venons de passer plusieurs jours totalement seuls au monde et en arrivant au canyon, nous trouvons beaucoup de véhicules, du va et vient, de gros camions, des balises au sol ... c'est un endroit touristique, mais quand même !

En fait, une équipe de cinéma est présente sur le site pour trois jours pour le tournage d'un film historique dans le cadre du Projet Neom.

Nous allons passer une partie de l'après midi avec l'équipe de tournage en majorité tunisienne (mais aussi des français, italiens, libanais, égyptiens, sud africains, et saoudiens) et assister au tournage d'une scène du film mettant en scène un bédouin et son dromadaire !

Pas de photos car tournage confidentiel ... un chouette moment pour nous au milieu de l'équipe !


Tournage d'une scène d'un film historique au canyon Al Shaq

Nous sommes en plein cœur de la zone de construction de la future Ligne (the Line) de 170 km de long de ce projet fou de ville futuriste et dystopique d'Arabie Saoudite, le projet Neom.

Ce projet fait partie de l'objectif de l'Arabie saoudite d'assurer son avenir économique après pétrole ...

Le design de cette ville du futur, comme issu d'un jeu vidéo, voit une immense cité linéaire qui se compose de 2 immenses gratte-ciels parallèles de 500 mètres de haut (la Tour Eiffel fait 330 m) et 200 mètres de large.

Elle s’étire sur près de 170 km de long allant des massifs montagneux du Hedjaz jusqu’à la mer Rouge.

Cette gigantesque ville murale aura l’aspect d’une ligne surréaliste depuis l’espace mais sera presque invisible depuis le sol. Ses murs seront entièrement recouverts de miroirs pour 'ne pas impacter' ! le paysage naturel de la région !

Pour l'heure, rien de construit encore ici, le projet passe quelques kilomètres plus au sud, nous profitons du canyon.

Un petit Gilou pour donner l'échelle !
Sur la faille !

Vue de l'autre côté du canyon, par la piste que nous avons empruntée.

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En sortie du canyon Al Shaq, après quelques kilomètres seulement de pistes rocailleuses, nous retrouvons une belle route goudronnée, bonheur pour nos dos malmenés depuis plusieurs jours !

Plein sud sur cette route sur une petite trentaine de kilomètres, et nous bifurquons dans le sable pour explorer par les pistes de nouveaux décors du désert d'Hisma.

Pas simple, car ici les constructions pour le projet Neom chamboulent tout. Nous trouvons des accès aux pistes fermés par des clôtures et nous devons faire un gros détour par un chantier (merci le 4x4 !) pour sortir de la zone de travaux et retrouver la sérénité du désert.

Il y a beaucoup de campements de bédouins par ici, beaucoup de traces de véhicules, et des déchets un peu partout également ...

Après quelques kilomètres sur du plat, nous arrivons au pied de volcans noirs.

Changement de décor en moins d'une heure de route !


Piste et au loin les volcans noirs

Beemog se promène entre vieux acacias, sable noir, roches rouges et volcans noirs à l'horizon.

Une belle piste pour Beemog

Nous passons près d'un groupe de dromadaires et leurs petits en liberté.

Dromadaires sur fond de volcan noir

Quelques passages dans le sable noir

Nous arrivons à une petite zone herbeuse, trop bien après tout ce temps dans le sable ! Cela fait un très beau camp pour la soirée. En prime nous avons vue sur une antenne, plantée là au milieu de nulle part ! De l'internet garanti !

Une petite grimpette sur les gros rochers qui nous entourent et nous abritent du vent et voilà la vue pour cette fin de journée !

Beemog au bivouac un petit acacia, de l'herbe et une jolie vue
Vue de haut sur le volcan noir
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La journée commence sous l'averse qui nous réveille et nous surprend de bon matin.

Nous restons un peu plus longtemps sous la couette le temps que le ciel se dégage et que le soleil vienne nous réchauffer.

Les nuits sont fraîches à 1200 m d'altitude sur le plateau.

La matinée est bien avancée quand nous quittons notre bivouac.

Nous continuons sur la piste, toujours aussi plaisante et reposante.


Nous approchons de beaux acacias qui bordent un lit de rivière asséché.

Les traces contournent des rochers aux formes exubérantes

Ici deux serpents guettent leur proie

Beemog ne se laisse pas impressionner par les serpents

Nouvelle zone de pierres à traverser

Nous avançons vers l'inconnu ...

Une cassure du plateau et le vide, un décrochement d'au moins 400m sous nos pieds ... Beemog n'ira pas plus loin !

Nous prenons place pour le spectacle du jour. Ce que nous entrevoyons du paysage nous promet une après-midi promenade et une soirée des plus calmes. Il n'y a personne autour.

Beemog aux premières loges

Cet endroit est l'un de nos plus beaux bivouacs jusqu'à aujourd'hui. Nous sommes comblés.

Sans Beemog, nous n'aurions jamais pu arriver jusque là.

Seuls quelques bédouins viennent ici. Nous savourons l'instant magique d'être là, seuls au monde !

Voilà le spectacle qui s'offre à nos yeux émerveillés !


Au dessus du vide, frissons garantis
Beemog sur son rocher
Quelques 400m plus bas

Nous randonnons une bonne partie de l'après-midi et profitons des vues depuis le plateau.

Petit Beemog dans le paysage ( en haut à droite !)

Nous revenons profiter du coucher de soleil sur le promontoire devant notre Beemog.

Nous prenons place sur des rochers/bancs devant le vide magistral, sublimé par les lumières du couchant.

Dernier Soleil

Juste PROFITER du moment

Dernier rayon

Il n'y a que nous et le SILENCE

Nous ouvrons l'oeil pour assister au lever du soleil. Malheureusement pour nous, le ciel est bien chargé et la lumière n'y est pas. Nous ne sommes pas pressés et décidons de rester un jour de plus.

Nous avons envie de profiter encore de ce bivouac et nous allons nous promener sur le plateau.


La vue 400 m plus bas aux couleurs pastels du matin, sans soleil

Le ciel est de plus en plus menaçant, quelques gouttes de pluie nous accompagnent.

Au bout du bout du plateau

Passionnés de géologie, il faut venir par ici, c'est incroyable ! Nous tombons sur des formations rocheuses sculptées par l'érosion. De véritables oeuvres d'art. Nous avions déjà vu ces parois sculptées, mais pas aussi belles qu'ici !

Détails de roches

A nouveau, une cassure du plateau, et le vide. Le bloc de rochers n'est pas loin de tomber.

L'après-midi sera pluvieuse, avec des averses de grêle, la tempête, et même un bel orage (notre tout premier dans un désert !) en fin de journée.

Nous patientons dans Beemog et risquons quelques sorties pendant les éclaircies. Nous n'échapperons pas à la pluie.


Ciel menaçant

Une toute autre ambiance pour le coucher du soleil ce soir.

Une accalmie entre deux belles averses

Au 3ème jour, après une nuit agitée, ponctuée d'averses et de vent tempétueux faisant bouger Beemog sur son promontoire, le vent s'est enfin calmé, le soleil réapparaît. Nous ne quitterons pas tout de suite notre campement. Nous allons d'abord faire un tour de l'autre côté du précipice sur lequel est garé Beemog.

Cherchez Beemog, il est bien là, tout en haut du plateau !

Nous arrivons en bordure du plateau de l'autre côté, et à nouveau, cette vue incroyable !

Nous sommes récompensés de notre attente, la vue est sublimée par le soleil matinal.

Sujets au vertige, ne vous y risquez pas, c'est grandiose, mais ça plonge direct !

Tout au bout du monde

C'est juste ÉNORME d'être là, seuls au monde !

Petit Beemog et Petit Gilou !

La pluie de ces deux jours est un cadeau pour la végétation.

Un bivouac parmi nos plus beaux à ce jour.

Les paysages de ce bout du monde vont rester gravés pour longtemps dans nos mémoires...

Merci, merci Beemog !

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Nous retrouvons la route goudronnée, lisse et roulante !

Nous arrivons à Ad Disah dans une palmeraie.

Quel changement de décor !

Nous avons perdu quelques 600m d'altitude depuis notre bout du monde.

Oasis d'Ad Disah

Les formations rocheuses sont impressionnantes

Un bout de piste et nous voilà au milieu de ces masses de grès rouge. Le Colorado n'est pas si loin !

Bivouac dans le Colorado

Fin de journée reposante

Nous aurons un beau coucher de soleil

Un petit bout de piste à côté du wadi Disah et nous voilà dans un fond de canyon. Quelques cultures, des familles vivent là. Nous arrêtons Beemog avant d'être coincés par les branches basses et partons à pied.


Nous sommes accompagnés par les enfants du coin, ils nous montrent l'eau qui a coulé depuis les dernières grosses pluies de ces derniers jours.


Joli palmier

Enfin de la végétation, du vert !

Nous trouvons un bivouac au milieu des rochers rouges et décidons de passer la journée tranquille.

Un bien joli jardin

Petite balade d'après midi dans ce bel environnement.

Ces gros rochers en imposent

Et quand les blocs tombent de là haut, ça doit faire du bruit ...

Éboulis et rochers

Beemog est encore une fois bien minuscule

Beemog en bivouac

Un autre Wadi, plus petit que le Disah. Il se parcourt à pied. C'est parti pour une balade matinale.

Nous avons le Wadi pour nous tout seuls.

Les chants des oiseaux, le vent dans les palmiers et le bruit de l'eau qui coule sont un enchantement. Nous les avions presque oubliés.

Dans le Wadi

Le décor est somptueux avec les falaises de grès rouge sur le vert des arbres.

Celui-ci va bientôt tomber...

Acacia majestueux

Et voici l'eau

Nous n'irons pas plus loin. Le passage devient escalade.

Des arbres poussent dans la roche...

Palmier

Tout ce vert !

Couleurs de l'eau
Couleurs de l'eau

Encore un nouveau décor de cette Arabie Saoudite qui ne cesse de nous émerveiller.

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Nous voilà arrivés dans le Colorado. En si peu de temps, deux petites heures à peine depuis l'oasis de Disah, nous traversons des continents !

Les masses de grès rouge qui se dressent devant nos yeux sont un véritable décor de western.

Beemog sur la route du Colorado

Nous sommes au sommet pour le coucher du soleil. La route grimpait à plus de 15% sur les deux derniers kilomètres, autant dire que Beemog est arrivé à toute petite vitesse ! Et nous avons juste pu profiter des dernières lueurs. Mais quelles couleurs encore ce soir !

Coucher de soleil magistral encore aujourd'hui

Dernières lueurs sur les masses de grès façonnées par le vent. Nous avons voyagé dans l'espace !

Et au matin, voilà la vue et notre Beemog qui semble encore tout petit au bord du vide.

Poursuivant notre route, nous nous mettons en quête d'un 'Super Champi' sur les conseils de notre guide touristique préféré 'Cargol Planet'.

Nous serons aidés par les 'Micheline Odyssée'. Amandine et Fabien voyagent dans leur Unimog, qu'ils ont entièrement aménagés eux mêmes, et c'est une très belle réussite ! depuis plus d'un an maintenant. Ils nous ont trouvé alors que nous faisions tranquillement notre plein d'eau à une citerne en bord de route.

De cette rencontre sur le bord de route est né un bel échange qui se prolongera sur plus de 24h !

Nous irons ensemble bivouaquer sur une piste pour faire plus ample connaissance.


Conversation sur fond de coucher de soleil en pleine nature

Et nous finirons par trouver le fameux 'Super Champi' après une belle matinée à rouler ensemble sur une belle piste.

Un très chouette moment avec ce jeune couple brillant et sympathique.

Nous leur souhaitons tout le bonheur du monde pour leur retour en France prévu à l'été et pour leurs futures aventures.


Et voilà 'Super Champi !

Après nous être quittés alors que l'après-midi était déjà bien entamée, nous avons continué notre route vers Al'Ula tandis qu'Amandine et Fabien prenaient la route Nord en direction de la Jordanie.

Nous traversons des décors de films de science-fiction, entourés de rochers aux formes incroyables,


Alors que le soleil se couche, nous nous retrouvons en Islande dans un environnement de volcans, de fonds de rivières asséchés et de roches noires.

Islande en Arabie Saoudite

Le coucher de soleil a ajouté du dramatique à notre environnement.


Coucher de soleil sur un volcan

Heureusement les dromadaires nous ont sorti de notre rêve. Nous sommes bien toujours en Arabie Saoudite !

Dromadaires en Islande ? Un rêve ?
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Gros coup de fatigue de Gilles à peine arrivés à Al'-Ula. Il est temps de se poser tranquillement en ville.

Nous trouvons place derrière le supermarché, c'est pas très 'wilderness' mais nous sommes dans notre petit cocon, près de toutes les commodités et de la ville et c'est parfait pour se reposer, reprendre des forces pour la suite de nos aventures.

Nous avons enchaîné les pistes off road sur plus d'un mois et même si nous avions un rythme lent, il faut énormément de concentration pour conduire Beemog et trouver le bon passage entre sable mou, rochers cassants et piste en tôle ondulée.

Ce petit break est salutaire. Nous resterons plusieurs jours à nous reposer.

Juste une petite visite de la vieille ville d'Al Ula le jour de la fondation 'Founding Day' du Royaume d'Arabie Saoudite.

Depuis février 2022, le 22 février est jour férié pour commémorer la fondation du premier État saoudien en 1727 par l'imam Mohammed ben Saoud.

En fin d'après-midi, nous voyons déambuler dans l'artère principale de la vieille ville des familles fières de porter des costumes traditionnels.

Les hommes ne portent pas la robe blanche mais des costumes de plusieurs vêtements superposés magnifiques et les femmes ornent leurs robes noires de quelques couleurs ou perles, selon les régions.

Nous nous étions tranquillement installés (seuls) sur l'immense parking d'accès à la vieille ville et en milieu d'après midi nous y étions vraiment bien entourés. Tellement bien d'ailleurs qu'il nous a été impossible de sortir et que nous avons dormi là !


Al Ula Old Town
Costume traditionnel
Décor de cinéma dans les anciennes ruelles restaurées
Femmes prenant la pose
Les hommes en grande conversation

Et ce soir nous retrouvons nos amis Suisses connus au désert de Lut en Iran, Verena et Ernie. Trop contents que nos chemins se croisent à nouveau !

Nous étions restés en contact et ils nous ont rejoints pour quelques jours dans la région d'Al Ula.

Dîner en ville de poulet grillé et riz, dans un restaurant / cantine très local, simple et efficace, 😋

Une belle soirée d'échanges.


Beemog et On Wheel Travel à Al Ula
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Gilles va mieux, mais ce n'est pas encore la grande forme.

Nous attendrons quelques jours à Al'- Ula avant de retourner sur les pistes.

Ici, sur notre parking, nous sommes relativement au calme et proche de tout.

Ernie et Verena sont restés également et nous en profitons pour une visite tous ensemble de la vieille ville.

Un service de navette nous y emmène gratuitement depuis notre Parking bivouac, trop pratique !


Public library Old Town

Beau temps sur la Old Town !

C'est très touristique, et cela nous fait penser à Disneyland, une grande rue dédiée aux échoppes artisanales et aux restaurants, fast food, cafés les uns à la suite des autres. C'est très propre, une armée de pakistanais et bengali veillent à ramasser les détritus et à nettoyer le site.

De nombreux espaces pour profiter. Cela fait très décor 'maison et travaux'!

Quelques jolies boutiques d'artisanat local, souvenirs pour touristes en devenir...

Les prix sont affûtés ! Le set de table est vendu 150SR l'unité soit pas loin de 40 euro !

Nous avançons dans les ruelles qui mènent au fort. Cette petite partie de la vieille ville a été refaite.

Depuis le fort, nous nous rendons compte de tout ce qu'il reste à faire ! C'est un énorme chantier !

En prenant un peu de hauteur sur la vieille ville d'Al Ula

La restauration va prendre des années...

Serrures
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Le point d'eau (citerne équipée d'un tuyau) à proximité du rocher de l'Elephant Rock est pratique pour le remplissage de notre réservoir d'eau et pour faire un peu de lessive.

Nous nous y arrêtons en compagnie de Verena et Ernie.

Nous allons y passer une bonne partie de la journée et en profiter pour nettoyer nos tuyaux d'évacuation d'eau en faisant couler des seaux d'eau claire dans l'évier, le lave main et la douche. Rien de tel pour bien nettoyer, y compris le réservoir d'eau grise.


Ce n'est pas du luxe car nous n'avons pas encore pris le temps de le faire et nous allons bientôt fêter nos un an dans Beemog !

Petit à petit, comme nous sommes économes en eau, les tuyaux s'encrassent, même si nous faisons très attention à essuyer la vaisselle avant de laver pour éviter le dépôt de graisse, il reste le sable, la poussière, les résidus des douches ...

En moyenne, nous consommons entre 15 et 20 litres à deux par jour, pour boire, cuisiner, laver, et se laver. Alors évidemment, nous ne laissons jamais couler l'eau en grand.

Notre système de filtration nous permet de boire l'eau que nous prenons aux citernes ou aux fontaines.

Nous n'avons pas encore utilisé une seule bouteille d'eau en plastique et ça nous fait bien plaisir 😊

Avec notre réservoir de près de 300 litres, nous sommes autonomes sur deux bonnes semaines.


Je vous épargne les multiples rencontres de la journée avec les saoudiens, tous plus adorables les uns que les autres, les invitations à manger que nous déclinons avec le plus de tact possible (pas si facile!), les questions sur notre voyage, la curiosité et l'extrême bienveillance à notre égard.


Le site stratégique du point d'eau est également un aimant à voyageurs !

Nous y retrouvons un Unimog 1300, celui de Petra et Robert, un couple allemand, sur leur remontée vers la Jordanie, l'Irak et la Turquie.


Deux Unimog et un Toyota ! Petra et Robert

Nous allons dormir sur le site de l'Elephant Rock.

Alors que la nuit tombe arrive le camion tout mignon de Pieter-Paul, Dante et leurs deux gros toutous, Ronnie et Seyyah. Un vieux camion de pompier que Pieter-Paul a entièrement aménagé.

Straz.onfire Pieter-Paul et Dante

Dommage, nous sommes fatigués en cette fin de journée et nous n'avons pas mangé depuis le matin, alors nous n'avons pas trop le temps de faire connaissance.

Ils repartent tôt (7h30) le lendemain pour visiter le site d'Hegra et filent ensuite vers la Jordanie pour rentrer en Europe en juin ...

Un jeune couple extrêmement sympathique que nous regrettons de n'avoir pas eu le temps de mieux connaître ... bon retour en Belgique !


Et autre hasard des rencontres, Sabine et Jean Marie viennent nous dire bonjour le lendemain matin !

Originaires du sud de la France et de Chamonix, ils sont eux aussi sur leur route du retour en France avec leur Sprinter après avoir passé l'hiver en Oman.

Nous n'avions quasiment jamais rencontré de voyageurs, et voilà tout ce petit monde concentré en deux jours ! Un plaisir d'échanger avec vous 🙏



Nouvelle rencontre avec des voyageurs ! Sabine et Jean Marie

Cette fois, c'est parti !

Nous allons retrouver avec envie les pistes dans l'immensité désertique de l'Arabie Saoudite !

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Nous retournons en mode exploration dans la zone dans laquelle se sont déroulées des épreuves du rallye Dakar en janvier dernier.

De nombreuses pistes partent dans l'immensité du désert.

Nous choisissons notre tracé au petit bonheur, attirés par des formes de rochers exubérantes.

Nous prenons plaisir à découvrir ces endroits vides et magiques.


Tour de Pise

Nous profitons de ces grands espaces pour nous tout seuls jusqu'à la tombée du jour.

Sculptures vivantes ... à quand la chute ?

Nous dormirons au pied de ce gros champignon. Sa base est encore bien solide

Rocher Champi

Une petite balade à pied dans les alentours de notre bivouac pour le plaisir des yeux. Quelques arbres résistants au climat sec et venté. Il doit leur suffire de quelques gouttes de pluie par an.

Un peu de vert par ici ... Surprenant car le désert est aride

Nous sommes dans les éboulis des gros rochers. L'érosion du vent qui souffle fort et sans discontinuer fera le reste. Bientôt une dune de sable ?

Une jolie sauterelle photogénique et pas farouche.

Nous y retournerons le lendemain matin . Une autre atmosphère.

Le décor minéral est très impressionnant.

Une très grande force se dégage de cet endroit.

En continuant notre journée découverte sur les pistes avec Beemog, nous trouvons cet impressionnant 'rocher Picasso'. La nature fait des miracles !

Rocher Picasso

Beemog s'amuse dans les rochers. Nous avançons tout doucement en profitant de ces espaces vierges.

Quelle liberté de choisir sa route et de prendre le temps, sans aucunes contraintes.

Le décor redevient très minéral.

Roche et sable en camaïeu

Nous traversons un lit de rivière asséché. Le sable est bien mou. Il faut franchir des rochers. Heureusement, Beemog est haut sur pattes, il passe sans problème.

Nous poursuivons dans ce qui devait être un lit de rivière.

Au loin, un cavalier s'approche au galop. Curieux de notre camion, il prend des photos mais la discussion est encore une fois difficile. Pas d'internet donc pas de traduction. Pas d'arabe pour nous et pas d'anglais pour lui ...

Un cavalier solitaire déboule de nulle part Sommes-nous dans un western ?

Loin de tous les futurs sites touristiques balisés et clôturés, des futures routes aménagées, nous passons des journées entières dans cette immensité, à rouler au gré de nos envies, à découvrir des rochers fantastiques. Il n'y a plus qu'à laisser aller notre imagination. Totale liberté d'errer dans des espaces infinis.


Jolie ouverture dans le rocher

La piste se dessine à nouveau. Nous passons quelques campements de bédouins, dont certains semblent abandonnés.

Sable en devenir

Autre piste, autre planète, autre décor. Après quelques dizaines de kilomètres de route goudronnée, nous approchons par une piste de Kaluts, formes géantes nées des miracles de l'érosion.


Nous nous arrêtons au pied des rochers et partons les découvrir à pied.

Cherchez Beemog !

Gardien du désert

Ces rochers sont incroyables ! Vraiment nous ne nous en lassons pas !

A la recherche de l'arche perdue...

De l'intérieur de l'arche

Nous dormirons au pied de ces géants. Beemog est encore une fois bien minuscule !

Beemog est là !

Tableaux vivants pour le plaisir des yeux ...

La nature fait des merveilles

Sculpture de roches

Le hasard met sur notre route un bédouin.

Il nous retrouve alors que nous sommes à pied, au milieu des rochers, il grimpe avec son pickup. Ils vont vraiment partout avec leurs voitures !

Bashir possède un troupeau de quinze dromadaires qu'il va chercher pour les ramener dans un enclos pour la nuit.

Il nous propose de l'accompagner à la recherche de son troupeau. Pour la traduction, Bashir appellera son fils au téléphone et nous pourrons échanger quelques mots en anglais !


A grand coup de klaxons et d'accélérations dans le sable mou, il réussit à regrouper son troupeau. Il y a beaucoup de petits, presque autant que d'adultes.

Avant de nous quitter, nous l'inviterons à bord de Beemog. Une jolie rencontre du hasard !


Voici l'heure du coucher de soleil sur les Kaluts ...

On n'est pas bien là ?

Encore une belle journée en Arabie Saoudite !

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Nous roulons à peine 100 kilomètres sur la route.

Au loin se dessinent de vieux volcans tout érodés, roches gris bleuté et sable rose, magnifique !

Et nous voilà repartis sur une piste dans ce décor grandiose.

Partons explorer !

Nouveau terrain de jeu pour Beemog
Au pied du vieux volcan

Nous roulons quelques dizaines de kilomètres sur des traces diverses laissées par les bédouins, avant de nous arrêter aux côtés d'un bel acacia, entourés de rochers. C'est tellement simple de trouver un endroit pour le bivouac ! Nous avons l'embarras du choix !

Beemog dans son nouveau jardin

A perte de vue, l'immensité du désert

Encore une belle forteresse, notre rempart improvisé contre le vent qui continue de souffler fort.

Rocher forteresse
Attention aux chutes de pierres

Nous roulons sur le sable, sur les pierres, souvent les traces s'effacent et nous les retrouvons un peu plus loin.

Ici, les traces sont bien marquées et faciles à suivre.

Un décor de savane africaine..

L'immensité du désert

Un peu de végétation par ici ...

Le vert amande des buissons. La touche finale de ce décor de rêve !

Alors que le ciel est voilé par le vent de sable, une éclaircie vient ajouter la touche 'bleu éclatant' qui manquait au paysage !

Et ce soir nous n'avons pas encore retrouvé la route.

Elle est toute proche, nous y arriverons demain, pour quelques heures, avant de reprendre une nouvelle piste !

La chaîne Youtube de Beemog s'est enrichie de nouvelles vidéos !

Le désert de Lut 3è partie

https://youtu.be/kSSaanfEeVk

Et aujourd'hui la première partie de notre voyage en cinémascope dans le Wadi Rum jordanien

https://youtu.be/1MiGz9kFoBk

Bon week-end 😋

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Nous retrouvons la route goudronnée pour une liaison d'une petite centaine de kilomètres vers le sud.

L'occasion de remplir le réservoir d'eau (toujours être prévoyants) de faire quelques achats à la supérette de la station service et nous voilà repartis en direction de la région des volcans.

Les abords de la route ne sont que champs de pierre noire. Presque rien n'y pousse. Nous voyons des petits 'villages' au milieu de ce néant. Il fait nettement plus chaud et le vent fort souffle la chaleur des pierres noires.


Aux abords d'un village...

L'approvisionnement en eau par camion citerne.

Les vieux Mercedes indestructibles passent partout.


Nous quittons le goudron pour une piste large en tôle ondulée faite de roches compilées sur une croûte de sable (plutôt du talc) qui fait des nuages de poussière derrière Beemog.


La piste dans le champ de lave

La piste se partage en plusieurs traces plus ou moins larges et passantes. Il faut rester extrêmement vigilants à ne pas se tromper de trace, le hors piste est exclus au milieu de ces pierres de lave coupantes.

Vers les volcans ... quelle piste prendre ?

Quelques dromadaires faisaient la sieste. Ils s'écartent en voyant arriver le nuage de Beemog !

Il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent pour un dromadaire par ici !

Une piste bien cassante pour notre Beemog. Ça bouge bien à l'intérieur mais tout reste à sa place, à condition de ne rien laisser traîner et de fermer les placards !

Nous traversons le lit d'une rivière asséché, un sol de sable, des arbres, des oiseaux, des insectes, la vie quoi !

Un peu de vie dans ce monde minéral

Beemog est comme perdu dans l'immensité de ce désert noir.

Au loin, les volcans... la route est encore longue, je vais aussi vite à pied que Beemog !

Un kilomètre à pied, ça use, ça use ...

La piste se dessine ... Une vingtaine de kilomètres et quelques heures plus tard, nous sommes à peine à mi chemin ...

Ne pas quitter la trace !

Nouveau lit de rivière, en contrebas du plateau, le soleil décline, cela sera notre campement pour ce soir. Nous sommes abrités du vent et cachés dans le petit vallon.

Nous allons profiter à pied du coucher de soleil sur les pierres noires.

Univers minéral noir

Petit volcan deviendra grand ... quand nous nous en approcherons ...

Derniers rayons sur les volcans au loin

Magie des couleurs du couchant

Même bien cachés dans le fond de rivière, nous avons eu la visite de plusieurs bédouins. Aucun ne parlait anglais. Ils voulaient s'assurer que nous allions bien et ensuite, nous n'avons pas su décrypter !!!

Lun d'eux voulait que l'on regonfle son pneu. Les autres voulaient à tout prix des jumelles, du moins à ce que nous avons cru comprendre...

Nous avions dépanné un autre bédouin dans l'après-midi qui avait un pneu déchiré par les laves. A l'aide du compresseur, nous lui avions regonflé son pneu. D'ailleurs, sa réparation avec un bout de sac plastique qu'il a fait rentrer dans la déchirure du pneu nous avait 'scotché' !

Les nouvelles vont vite !

Il faisait nuit et on lui a fait comprendre de revenir en plein jour !

Beemog dans son jardin

Il nous faut continuer la piste cassante. Elle n'est pas toujours bien large pour notre Beemog. C'est fatiguant et nécessite une concentration maximum pour éviter les pierres tranchantes.

Vers l'infini et au delà !

Aaah, si seulement Beemog avait des ailes ...

Un campement au beau milieu de nulle part ! Comment peut-on vivre dans cet environnement ? Il n'y a rien ... c'est le désert vide ...

Nous avons mis plusieurs heures pour y arriver ... notre moyenne est de 6 km / h sur ce terrain ...

Volcans en approche !

Quelques passages bien creusés. Les gros pneus, ça aide !

De la lave, toujours de la lave, à perte de vue, en petits morceaux ...

Et en gros blocs.

Paysages d'une autre planète

Un peu de vert par ici !

Voilà ce qui arrive quand on roule trop vite dans les champs de lave ! Pneus abandonnés sur la piste par les bédouins, on en croisera un certain nombre !

Un joli fond de rivière sablonneux avant le retour des roches coupantes

Une dernière grimpette avant le bivouac du soir

Nous y sommes enfin !

Bord du cratère

Nous garons Beemog au bord du grand cratère, c'est magistral ! Quel décor encore ce soir.

Nous sommes à 1 640 m d'altitude, le vent souffle fort, mais nous resterons dormir ici, c'est trop extraordinaire !

Beemog tout en haut à droite ! Et le cratère du volcan en contrebas

Nous sommes sur l'arête avec le vide de part et d'autre et à peine la place pour Beemog.

Nous n'aurons pas de visite de bédouins ici !

Bivouac de légende pour Beemog

Quels décors traversés encore aujourd'hui !

Beemog et les volcans

Nous commençons un tour à pied avant que le soleil ne se couche.

Fond du cratère
Détails fond du cratère

Nous profitons d'un superbe coucher de soleil du haut de notre promontoire.

Coucher de soleil sur les roches

Piste difficile, cassante, usante, stressante pour nos pneus ( et pour nous !) mais quelle récompense !

Nous avons passé deux journées à rouler avec notre petite maison sur le dos au milieu de champs de lave, à nous faire chahuter par les pistes cassantes, et ce soir nous dormons bien au chaud dans notre cocon sur l'arête du cratère d'un volcan !

Quel bonheur ce voyage avec Beemog !

Jamais nous n'avions imaginé pouvoir passer autant de jours en totale autonomie et en complète liberté dans des déserts.

Aucune interdiction, aucune limite, aucun sentiment d'insécurité, tout paraît si facile en Arabie Saoudite !

Notre voyage en camion 4x4 aménagé prend tout son sens. Le confort d'une petite maison agréable à vivre permet de nous reposer véritablement.

Notre découverte de tous ces espaces sauvages et isolés n'aurait pas été possible autrement.

Merci merci Beemog !



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Nous voici donc au coeur du champ de lave de Khaybar et de ses volcans majestueux.

La piste que nous avons empruntée depuis Al Haït a traversé durant 70 kilomètres interminables mais complètement magiques les champs de lave des nombreux volcans. Les traces sur la piste étaient souvent trop étroites pour notre Beemog, nous roulions à 6km/h !, mais nous y sommes arrivés et nous profitons maintenant pleinement du spectacle des volcans.


Lever du jour sur notre cratère
On n'est pas bien là ?

Un petit tour à pied de bon matin, cette fois à l'intérieur du cratère

Petit bijou

Un volcan noir se dessine

Enfilade de volcans en dégradé

Depuis le fond du cratère, vue sur les volcans alentours

En remontant de l'autre côté du cratère, nous découvrons ce magnifique volcan noir et sa coulée de lave impressionnante.

Beemog fait un petit tour de piste sur le haut du cratère avant de redescendre.

Nous poursuivons notre balade dans ce merveilleux décor. De fond de Wadi (et quelques branches d'acacias gênantes) en passage sinueux parmi les pierres de laves, nous arrivons à la curiosité géologique de cette région du Harrat Khaybar, les volcans blancs.

Le Jabal Bayda (volcan blanc) culmine à 1 913 m.

Voilà un parfait jardin pour ce soir !

Au pied du volcan blanc et vue sur le volcan noir.


Beemog en noir et blanc

La plus récente éruption volcanique, celle du grand volcan noir Jabal Qidr daterait de 1400 ans environ. Son champ de lave est impressionnant. Il s'étale à des kilomètres à la ronde.

Volcan noir Jabal Qidr

Le jardin de Beemog pour ces deux prochains jours

L'aridité prédomine, il ne pleut pratiquement jamais. Difficile de vivre dans cet environnement.

A part quelques fleurs, quelques rares insectes (bijoux, criquets et coccinelles), quelques oiseaux et lézards, nous ferons notre première rencontre avec deux scorpions jaunes pas trop sympathiques.

De jolies frayeurs ! L'idée désormais : ne pas soulever de pierres avec les mains, les scorpions adorent se calfeutrer dessous !

(Je vais en dénicher un d'une bonne dizaine de centimètres sous une pierre, j'avais eu la bonne idée de déplacer la pierre avec ma chaussure !) Tout ça pour se fabriquer un cairn pour repérer notre chemin, comme le Petit Poucet !

Et secouer ses chaussures avant de les enfiler, les scorpions aiment rester dans le noir ...

Gilles se fera légèrement piquer l'orteil par un petit scorpion jaune ayant élu domicile dans sa chaussure pendant la nuit... (La chaussure était restée dehors sur la roue de Beemog à un mètre du sol, est ce que ça vole un scorpion ?)

Heureusement piqûre bénigne, nous sortons l'aspi venin par sécurité.


Une jolie faille se termine quelques mètres avant Beemog !

Nous profitons de la fin de journée pour escalader à pied jusqu'au sommet du cratère du volcan blanc.

Il y a une trace droit dans la pente qui mène sur le bord du cratère.

La montée est ardue, c'est raide et ça glisse dans la cendre de lave. A peine montés d'un pas, nous redescendons de deux !

Le vent s'en mêle et souffle fort comme pour nous empêcher de rejoindre le sommet.


Montée du volcan blanc, Beemog est tout en bas !

Nous prenons de la hauteur. Le champ de lave du volcan noir couvre tout l'espace.

Nous sommes en haut et découvrons l'intérieur du cratère du volcan blanc.

Le cratère du volcan blanc et dans le fond le dôme du Jabal Abyad (2093m), le plus haut volcan d'Arabie Saoudite.

Fin de journée en haut du cratère

Solitude et immensité

Rencontre de deux volcans

Nous reprenons la piste.

Nous profitons une dernière fois du panorama

Beemog au pied du Jabal Abyad, le plus haut volcan d'Arabie Saoudite

Dernier souvenir du Jabal Bayda

Le Jabal Bayda en majesté

Le minéral règne en maître.

Sur quelle planète sommes-nous arrivés ?

Le chaos

Beemog, notre plus fidèle allié dans cette aventure !

Dernière image du Jabal Qidr
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Nous aurions pu prendre la route rapide pour Médine, mais, nous sommes en Arabie Saoudite, et il y a des pistes partout !

Comme nous aimons bien nous perdre au milieu de nulle part, nous voilà partis à la recherche d'un bivouac repéré sur l'application Ioverlander, dans un fond de Wadi, que nous distinguons depuis la route.

Ça n'est pas facilement accessible et les abords sont sans intérêt. Nous essayons plusieurs accès sans succès pour descendre.

Finalement, nous repérons la bonne piste. Une fois arrivés dans le fond du wadi, nous traversons des bancs de sable et des palmiers. Il y a même un peu d'eau.

Une place de choix encore ce soir, différente de ces derniers jours.

Un peu d'eau et des palmiers pour le jardin du soir.


Beemog dans son jardin

Nous repartons sur la route, et nouvelle bifurcation sur une piste pour explorer les montagnes autour de Médine.

J'avais aimé une publication Instagram des Micheline Odyssée (Amandine et Fabien) sur leur découverte d'une piste pas loin de Médine. Amandine me communique via WhatsApp les points GPS intéressants. Nous sommes juste à côté ! Voilà, nous partons rejoindre un superbe panorama.

Encore un bivouac de choix pour passer l'après-midi et la nuit avant de rejoindre Médine.


Beemog parmi les arbres et les rochers

Les acacias donnent la touche finale à ce décor tout en ombres chinoises.

Encore un magnifique coucher de soleil

Il est temps d'arriver à Médine.

Les grandes villes ça n'est pas trop notre truc, trop de circulation, du monde, des parkings pas toujours top...

Mais, Médine est un haut lieu de l'histoire de l'islam et nous sommes curieux de pouvoir y entrer, sachant que la ville n'est accessible aux non musulmans que depuis quelques années seulement. La Mecque reste, elle, interdite aux non musulmans sur une large périphérie.

Quatrième ville d'Arabie Saoudite et deuxième ville Sainte après la Mecque, la mosquée du Prophète - Al-Masjid Al-Nabawi est la deuxième mosquée la plus Sainte de l'islam après Masjid al-Haram à La Mecque et avant la mosquée d'Al-Aqsa à Jérusalem.

C'est aussi la mosquée la plus grande en superficie. Nous allons vite nous en rendre compte.

En 622, Mahomet et ses partisans émigrent à Yathrib / Médine : c’est l’Hégire, un moment fondamental dans l’histoire de l’islam, qui marque le début du calendrier musulman. Le Prophète consacre l'oasis de Médine.

Construite il y a près de 1500 ans, la mosquée du prophète a subi une série de modifications et agrandissements dont le plus important commencé en 2012 se poursuit toujours.

On estime qu'une fois achevé, l'agrandissement en cours permettra à la mosquée d'accueillir près de deux millions de fidèles en même temps, contre un million aujourd'hui !

En arrivant dans Médine, nous sommes saisis par le vaste chantier sur des kilomètres à la ronde. Des quartiers entiers ont été rasés, des axes routiers sont en construction. Des routes sont barrées. Difficile de se repérer.

Nous allons nous garer pas trop loin du centre (en fait, de la mosquée du prophète) au fond d'un parking en gravier derrière l'hôpital. C'est pas beau mais pratique et finalement nous passerons une nuit au calme.

Et nous partons découvrir à pied cette ville berceau de l'islam.

Les abords du quartier de la mosquée ne sont qu'enfilades d'hôtels ou zones de travaux.

L'immensité du site nous saisit.

L'entrée au stade de France, c'est ridicule à côté.

Nous passons une porte Incognito pour prendre la mesure de ce lieu hautement sacré, avant de nous faire recadrer vers la sortie par un guide touristique qui nous a facilement repéré !

Et ça donne la chair de poule !


Entrée dans l'espace de la mosquée du prophète, sous les parasols automatisés

Ce qui m'a le plus marqué, c'est ce mélange de nations qui convergent dans le calme, la contemplation et la sérénité vers ce lieu hautement symbolique. Les visages que nous croisons affichent tous la joie d'être là.


Pèlerins équipés de tabouret pliant

Nous rentrons à nouveau dans l'enceinte sacrée, sans faire attention cette fois, et sommes happés par le flot des pèlerins, par une porte située de l'autre côté.

Quelques photos et nous serons à nouveau gentiment raccompagnés à l'extérieur.


Nous nous baladons un peu dans les anciens quartiers, prenons le temps d'un café glacé en terrasse, en attendant la tombée du jour et l'animation de la ville.


Illuminées, les mosquées prennent une autre dimension.

Nous arrivons sur la grande place devant la mosquée du prophète. C'est l'heure de la prière du soir, Isha, qui marque la tombée de la nuit.

La ferveur est palpable. Nous nous arrêtons, émus, devant cette foule silencieuse en prière.

C'est un moment extrêmement fort que nous venons de vivre. Toute cette foule cosmopolite aux origines diverses n'est que tolérance et humanité. L'émotion nous étreint.

Rien que ce moment justifie amplement notre arrêt à Médine.


La foule des pèlerins converge pour la prière du soir.

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Nous quittons Médine dans le tempête. Le vent souffle fort et soulève poussière et sable. La visibilité est réduite. Il fait très chaud. Nous devons rouler fenêtres fermées et apprécions, pour l'une des premières fois de ce voyage, la climatisation de la cabine !

Nous sommes contents de retrouver la solitude du désert. Après une nuit de bivouac derrière une dunette de cailloux sur le bord de route et en vue d'une antenne pour avoir un peu d'internet (Internet qui sera déconnecté vers 20h !!! Les joies du réseau saoudien !), nous arrivons au cratère Al Wahbah dans la matinée.

Facilement accessible depuis la route, il y a un grand parking, une mosquée et des espaces pique nique construits en 2017. Pas de touristes cependant aujourd'hui.

En prenant un sentier le long du bord, nous allons voir la vue spectaculaire du cratère. Nous repérons également une zone plate pour un bivouac de concours ! Le vent souffle toujours très fort.

Cratère al Wahbah

Le gentil gardien du site (pakistanais) nous explique tant bien que mal que des gaz toxiques s'échappent du cratère et que la descente (périlleuse dans les pierres qui roulent) n'est pas indiquée. Tant mieux 😄

Ça nous semble un peu trop sportif. Nous nous contenterons d'une balade sur le bord. C'est déjà suffisamment glissant et venté !

L'intérieur du cratère

Nous voyons arriver au loin deux gros véhicules d'expédition. Ils se garent à côté de Beemog sur le parking.

Nous revenons à leur rencontre. Une discussion animée entre voyageurs s'engage en anglais. Après plusieurs minutes d'échanges sur nos impressions respectives, nous découvrons que le camion MAN qui a la même couleur que Beemog n'est autre que celui d'HuskyOnTour : Nanook, de Gaby, Harry et leur chienne Akira, que je suis (follower!) depuis plusieurs mois sur Instagram !

Ils sont accompagnés par un couple allemand, Bernd et Mélanie qui voyagent dans leur maison, un luxueux MAN 'OhanaWorld 2.0'

Quelle belle rencontre du hasard que nos routes se croisent ici !

Nous décidons rapidement d'établir notre camp tous ensemble et de passer la journée au cratère.


Beemog sur son promontoire face au cratère
Husky on tour
Beemog rejoint par Husky
Trois mastodontes sur le bord du cratère !

Vue spectaculaire depuis la fenêtre de notre chambre !

Nos compagnons de bivouac

Beemog et Nanook au bord du vide !

Balade ventée avec Harry et Akira autour du cratère. Merci Harry pour la photo !

Nous passerons une belle soirée à discuter et échanger sur les voyages tous ensemble.


La nuit sera bien agitée. Nous nous ferons chahuter par les très fortes rafales de vent, a quelques mètres seulement du vide (250m!), pas spécialement rassurant !

Au matin, tout le monde est là !

Photo souvenir avant de se quitter !

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La région de Médine est extrêmement volcanique. Sur des centaines de kilomètres, ce n'est qu'alternance de déserts arides et plats, de roches noires volcaniques et d'anciens volcans érodés.

En quittant, à regret, nos deux compagnons de bivouac, nous prenons une piste vers le sud, qui doit nous mener, après une cinquantaine de kilomètres, à d'autres cratères de volcans.


Nous alternons zones de sable et pierres de lave.

La piste sinueuse nous emmène vers de beaux volcans que nous distinguons à l'horizon.

Nous n'avançons pas bien vite entre les rochers tranchants. Il faut garder notre vigilance. Et toujours ce vent fort soulevant le sable.

Nous y sommes. Arrivés à l'intérieur d'un premier cratère, englobé dans un plus grand cratère que la piste traverse.


Nous trouvons à nous abriter du vent fort derrière une masse rocheuse noire

Nous partons randonner dans l'intérieur du cratère et sommes surpris de trouver, derrière le rocher qui nous abrite du vent, une zone verte et fleurie.


Des buissons de petites fleurs jaunes partout, poussant sur le sable craquelé.

Nous prenons un peu de hauteur en escaladant les rochers.


Arrivés tout en haut, nous profitons d'une vue incroyable sur le fond du cratère fleuri.

Les rochers noirs qui forment le bord du cratère sont impressionnants

Enfilade de volcans

Et notre Beemog, tout minuscule dans son jardin du jour.

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Djeddah, en arabe, cela veut dire 'grand-mère'.

Abeer Abu Sleiman, Guide du ministère du Tourisme saoudien :

''On croit qu'Eve est descendue sur Terre ici, nous pensons que c'est dans notre ville que la grand-mère de l'humanité a découvert la Terre.

On croit aussi qu'elle est enterrée ici, peut-être que c'est un mythe mais j'aime cette histoire parce qu'il n'y a pas d'autre ville que Djeddah qui affirme cela.''

... Un peu d'histoire ...

Sur la rive orientale de la mer Rouge, Djeddah a été à partir du VIIe siècle l’un des ports les plus importants sur les routes commerciales de l’océan Indien.

C’est ici qu’arrivaient les marchandises à destination de La Mecque.

C’était aussi le port d’arrivée pour les pèlerins voyageant par la mer.

Ils poursuivaient ensuite leur voyage à dos de dromadaires pendant environ trois journées avant d'arriver à la Mecque.

Ce double rôle a permis le développement d’une ville multiculturelle, caractérisée par une tradition architecturale originale, née de la fusion des traditions de construction en corail de la région côtière de la mer Rouge avec des idées et savoir-faire glanés le long des routes commerciales.

Aujourd'hui, Djeddah est la deuxième ville d'Arabie Saoudite, juste derrière la capitale Riyad.

Certains des anciens bâtiments d'Al Balad, la vieille ville de Djeddah ont plus de 500 ans.

Le site est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2014 et des mesures de préservation sont entreprises par le ministère saoudien de la Culture. D'énormes travaux de restauration sont en cours.

Les ruelles du vieux Jeddah sont bordées de boutiques, qui s'animent avec l'arrivée de la nuit. On y trouve de tout, des vêtements aux chaussures en passant par les épices, les bijoux et les antiquités.

Flâner dans les ruelles à la nuit tombée, en plein week end et pendant le Ramadan, voilà un souvenir inoubliable de plus dans notre escarcelle de moments magiques !

Enfin, nous trouvons du charme à une ville saoudienne !

La vieille ville est dans son jus, des travaux de rénovation de partout, ce n'est pas un décor de Disneyland comme Al Ula et nous nous y sentons bien !

La vieille ville de Djeddah, Al Balad est un endroit plein de vie, habité par des immigrants yéménites, somaliens, indiens, ..., qui travaillent à la restauration des maisons.

Les Saoudiens ont quitté ce quartier dans les années 1940-1950 parce que les maisons étaient devenues trop petites et elles n'étaient pas assez modernes... Aujourd'hui, ils viennent s'y promener et faire leurs achats dans les souks de la vieille ville.

Les constructions qui ont entre 100 et 200 ans sont faites de pierres de corail, des pierres qui permettent une bonne isolation, ne retiennent pas l'humidité et permettent une bonne ventilation.

Sur les façades, on remarque de grandes fenêtres en bois que l'on appelle 'roshans'. Elles incarnent l'identité de Djeddah, elles sont sources de lumière et de ventilation.

Chaque maison possède ses propres portes et ses propres roshans.


Revenons un peu sur nos trois jours à Jeddah.

Nous avons la maintenance de Beemog à faire, bientôt 17000 kilomètres parcourus depuis notre départ ! Et il faut le chouchouter notre Beemog !

A Jeddah, il y a un workshop Mercedes Truck.

Nous commençons par passer au garage, dans un quartier tout au sud de la ville. Comme nous sommes jeudi et que le week-end ici est le vendredi et samedi, nous préférons nous assurer de la disponibilité des pièces et des huiles et en profiter pour prendre rendez-vous.

Puis, nous nous dirigeons vers la ville, immense et toute en longueur le long de la Mer Rouge.

Nous cherchons à nous garer pas trop loin de l'eau pour profiter d'un peu de vent, car les températures ont franchement grimpé et nous nous retrouvons déjà avec un bon 38 degré à l'intérieur de Beemog et la nuit cela ne descend pas en dessous de 28 degré !

L'air est très humide, nous sommes en bord de mer, cela nous change de la sécheresse du désert. C'est aussi plus difficile à supporter !

Nous sommes garés sur le parking de l'ancienne Corniche avec une vue sur le Jet d'eau du Roi Fahd, et ses 312 m de hauteur. C'est l'emblème de la ville depuis sa mise en service en 1985 et c'est aussi le plus haut jet d'eau au monde !


Le Jet d'eau du Roi Fahd

Nous nous déplacerons en taxi dans la ville, c'est beaucoup plus simple qu'en Beemog !, et profiterons également de l'extrême gentillesse des habitants (des yéménites par deux fois) qui n'hésitent pas à modifier leur parcours pour nous conduire dans la ville !

La ville moderne regorge de malls climatisés. Enseignes internationales et restauration rapide. Un remake de Koweït City. Nous pensions y trouver un drone, une caméra dji et un disque dur externe mais nada, chou blanc, il n'y a rien de tout ça ici, il faudra attendre soit Dubaï, soit le retour en France... dommage pour la suite des vidéos ...

Pour nos bivouacs, c'est mission impossible pour trouver un endroit calme la nuit. En journée, il n'y a personne dehors, mais dès le coucher du soleil, le moindre espace est pris d'assaut par des familles qui viennent pique niquer et restent debout (enfants en bas âge compris) jusque vers 5h du matin. C'est tellement loin de nos modes de vie !

C'est en général le premier appel à la prière du petit matin qui les ramène chez eux !



Vue depuis le salon !!
Vue de la salle de bain !
Deuxième bivouac en bord de mer en pleine ville et troisième bivouac sur le parking de la mosquée pas calme du tout !!!

Nous profitons de la fin de journée à Al Balad. Lorsque nous arrivons, c'est encore très tranquille.

Coin détente à l'entrée de la vieille ville

Nous marchons la tête en l'air pour admirer les motifs des roshans. C'est aussi très coloré.

Il ne fait pas bon prendre l'air à la fenêtre !

Place devant la mosquée

A droite, les employés de la ville attendent l'affluence pour gérer la circulation à pied dans la ville

Ramadan Season et ses banderoles

Quelques belles constructions et quelques palmiers

Encore beaucoup de travail par ici

A l'affiche dans Al Balad

Nous dînons pour la première fois dans un restaurant Afghan typique. Et la nuit tombée, nous continuons à arpenter les ruelles de la vieille ville, maintenant bien remplie de saoudiens en promenade et de quelques (très peu) touristes.

Atelier de restauration de roshans / vieille porte mise en valeur / mais où est donc passé ce chat ?

De notre passage en ville, en arrêt sur des parkings, nous ferons quelques rencontres avec des saoudiens charmants, intrigués par notre mode de vie et notre voyage, un américain venu faire son pèlerinage, des locaux qui nous offrent le repas du soir, et un couple d'allemands Mario et Anne, voyageant depuis plus d'un an dans un 'Old blue Scania' et avec lesquels une longue discussion s'engage tout naturellement. Malheureusement encore une fois, nos routes ne feront que se croiser à Djeddah.

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Nous quittons Djeddah et ses bivouacs bruyants de vie nocturne saoudienne, certainement décuplée en ces temps de Ramadan.

Les saoudiens n'hésitent pas à venir se garer à un mètre de Beemog et à faire griller le mouton sur le barbecue à 1h du matin !

Je préfère quand ils en sont à la chicha, là au moins, ça sent bon !

Le contournement de La Mecque pour les non musulmans que nous sommes nous fait emprunter une route à deux fois six voies, totalement déserte !

Forcément !!

Nous ne comprenons pas toujours tout 😂

Déviation pour les non musulmans, il n'y a plus que nous sur cette route

Entre les courses au Lulu hypermarket (bien trop grand, beaucoup trop de choix et beaucoup trop cher!) où nous remplissons tellement le caddy que les placards débordent et que nous devons stocker sur le lit ; le plein d'eau à la citerne, avec un peu de lessive à l'occasion, et pour finir, le plein de carburant, ça vous occupe une journée !

Nous n'arriverons pas à monter en altitude aujourd'hui.

Comme le temps est bien bouché sur les sommets, ça n'est pas plus mal, nous avons besoin de recharger les batteries avec les panneaux solaires.

Les journées étouffantes sous la grisaille de Djeddah ont bien entamé notre charge de batteries. Réfrigérateur et congélateur ont tourné non stop.

Nous nous mettons en quête d'un peu d'internet pour passer la soirée. Tâche ardue tellement le réseau est défaillant. Nous trouvons des antennes visibles de loin sur la route, mais elles ne sont pas forcément connectées.

Finalement, ça sera bivouac juste en dessous de celle qui émet le mieux.

L'endroit est loin d'être glamour, c'est proche de la route, dans la poussière, mais pratique et finalement au calme.

En bord de route, les contacts avec les saoudiens affluent. Toujours bienveillants, ils s'inquiètent que l'on ne manque de rien et passent nous saluer.

Et les selfies pleuvent ! De bons moments de partage, l'anglais est une denrée rare, les gestes et les photos, ça fonctionne bien ! Beaucoup de sourires échangés qui font du bien !


Rencontre avec des saoudiens

Nous attaquons enfin la grimpette en direction de Taif. Nous choisissons la petite route qui passe par Ash Shafa.

Une longue montée dans un décor vertigineux pour rejoindre les sommets à plus de 2200m, alors que nous avions bivouaqué à seulement 400m d'altitude, en une petite trentaine de kilomètres seulement.

Ça donne des portions de montées à largement plus de 10%. Beemog plafonne à 15 km/h alors, forcément, ça laisse du temps pour admirer.



Route en direction de Ash Shafa

Le temps n'est pas encore bouché, nous profitons d'un peu de vue. C'est aride et pas très engageant.

Le point positif, la température extérieure devient beaucoup plus agréable. Pas étonnant que les villages perchés dans les montagnes soient des lieux de villégiature privilégiés des saoudiens l'été !

Panorama à 2200m

Nous nous arrêtons au point de vue au sud du village d'Ash Shafa. Plus de vue, les nuages montent.

Nous y retrouvons un couple français de voyageurs Anni et Jean-Pierre, bourlingueurs de notre belle planète depuis des décennies.

Merci aux applications comme Polarsteps et WhatsApp de nous permettre de si belles rencontres.

Nous buvons leurs récits tout l'après midi. Un nectar sucré pour nous, pauvres novices. Ils reviennent d'un long voyage jusqu'en Asie et sont réchappés d'un terrible accident survenu un mois plus tôt sur la route.

C'est très touristique par ici, dromadaires en tenue de fête, chevaux magnifiques... quelques touristes saoudiens malgré le Ramadan. Beaucoup d'échoppes sont malheureusement fermées dans la journée.

Nous sommes entourés par des hordes de babouins qui ont bien repéré l'endroit et attendent un peu d'inattention pour piller les poubelles ou les provisions.

Nous nous quittons en fin d'après midi. Ils doivent rejoindre Djeddah pour résoudre des problèmes d'assurance. Nous continuerons demain sur l'autoroute 15 qui passe dans les montagnes.

Pour ce soir, nous tentons une petite route à l'écart de la ville. Ça dévale sec dans la pente. Nous n'irons pas bien loin, juste un léger replas pour poser les 4 roues de notre Beemog et passer la nuit.

Le off-road est trop challenging avec un camion de 10 tonnes par ici !

Beemog dans son jardin, un rocher fauteuil pour admirer la vue

Une autre rencontre pleine de bienveillance avec ces deux jeunes saoudiens. Encore des selfies et des photos !

Changement de décor pour une longue partie dans les montagnes à plus de 2000m d'altitude pour rejoindre la frontière du Yémen tout au sud.

Nous avançons sur la route 15 jusqu'à Al Bahah. C'est monotone. Il n'y a rien à voir. Une petite pause salutaire sans photos. Nous reposons nos yeux !


En fin d'après midi, nous arrivons à l'ancien village de Thee Ain, village World Héritage UNESCO, entièrement restauré. Nous perdons quelques centaines de mètres d'altitude sur une route vertigineuse en descente et gagnons de nombreux degrés.

La particularité de ce village est qu'il s'élève au sommet d'une montagne rocheuse de marbre blanc, dans un décor de montagnes pittoresque.


Thee Ain Village Héritage

Le village tire son beau nom d'une source qui le traverse, jaillissant des montagnes environnantes. La culture de fruits, notamment de bananes, est toujours active. De nombreux palmiers entourent le village.

Sa construction remonte à environ 350 ans. De l'extérieur, le village ressemble à un château unique.

La pierre volcanique a été utilisée dans sa construction, tandis que l'intérieur des bâtiments était fait de boue et d'adobe. Le village compte une trentaine de maisons et une mosquée.


Mosquée et maisons du village à un voire deux étages

Le village a été déserté dans les années 1970-1980. Aujourd'hui restauré, nous serons seuls le temps de la visite.

Ça manque d'animation, de petites boutiques d'artisanat pour redonner vie à ce lieu magnifique.


Dans les ruelles désertes
De drôles d'escaliers

Les montagnes environnantes dans les nuages.

Nous arrivons au fort tout en haut
Une très belle rénovation

La place du fort tout en haut du village.

Le village à la nuit tombée. Photogénique également !

A notre bivouac, tout en haut du parking nous rencontrerons Gyuri (hongrois) et Andrea (espagnole), un trop mignon jeune couple en voyage depuis un an et demi, dans un Toyota aménagé, revenant d'un long périple sur les routes de la Soie. L'occasion d'échanger sur nos expériences du voyage et de glaner de précieuses informations.

Comme de coutume, ils remontent tranquillement vers l'Europe. Nos routes n'ont fait que se croiser. Peut être une autre fois 😉



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En discutant avec Andréa, je conforte notre route jusqu'à Rijal Almaa, un très typique et pittoresque village que j'ai vraiment envie d'aller visiter.

Deux options, la route haute de montagne ou la route de moyenne altitude.

Andréa et Gyuri qui viennent d'emprunter la route haute nous la déconseillent. Avec le temps brumeux, il n'y a rien à voir et les montées et descentes alternent tout du long. Enfin, en arrivant à Abha, les routes pour descendre jusqu'à Rijal Almaa sont toutes interdites aux poids lourds. Avec des pentes à 25 ou 30% et des virages en épingle, cela paraît logique !

La route de moyenne montagne est monotone certes, mais sans gros dénivelé et finalement pas en si mauvais état que ce que j'avais pu lire.

C'est notre option. Nous arrivons sans difficulté à Rijal Almaa en fin d'après midi.

Déjà près de 720 km parcourus depuis Djeddah.

Nous nous garons juste en face du vieux village, sur un petit bout de terrain abandonné jouxtant une maison. Personne ne viendra nous voir !


Vue de la fenêtre de Beemog !

C'est parti pour la visite de ce village photogénique. Nous y entrons par la rue du haut. Quelques bâtiments sont habités mais personne n'est là pour visiter en cette période de Ramadan.

Dommage, le musée restera fermé. De même que les terrasses pour prendre un thé ou café.

Les grands bâtiments en roches de basalte de Rijal Almaa ont traversé les siècles. On estime que le village aurait plus de 700 ans.

Célèbre pour son architecture, sa riche histoire, son climat agréable et ses paysages de montagnes escarpées, ce village a servi de centre commercial régional pendant des siècles et a été le passage naturel qui reliait le Yémen à La Mecque et à Médine.

Le village se compose d'une soixantaine de bâtiments anciens à plusieurs étages, construits en pierre, en argile et en bois. Le flanc de la colline compte plusieurs tours de guet défensives.

Le village est entouré de collines escarpées qui surplombent une route sinueuse qui était autrefois l'une des routes commerciales les plus importantes de la péninsule arabique.

Des immeubles à plusieurs étages

Quelques jeunes indiens joueurs de cricket sur la place.

Un vrai château de pain d'épices !

Et là belle mosquée de pierre illuminée.

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Nous quittons Rijal Almaa et continuons la route vers le sud et la frontière avec le Yémen. Le décor change. De hautes montagnes arides se dressent devant nous.

La route devient sinueuse et impressionnante. Des pentes à largement plus de 20% que soit en montée et en descente, des virages en épingle sans visibilité. Une route étroite sur laquelle circulent gros camions et 4x4 des locaux. Pas de la rigolade !

Nous peinons à 15km/h en montée et également en descente, utilisant au maximum le frein moteur en vitesse courte, pour éviter de faire chauffer les freins. Pas mal de stress car les locaux n'hésitent pas à nous doubler sans visibilité. Et les camions ne sont pas de la première jeunesse, alors nous prions que leurs freins et leur direction fonctionnent bien quand ils nous arrivent dessus en descente ...

Nous mettrons près de 3 heures pour les 40 derniers kilomètres éprouvants.

Nous sommes soulagés d'arriver à la piste du canyon.

Le canyon Wadi Lajab est une vallée de onze kilomètres de long, située entre deux hautes montagnes, près de Jizan, au sud de l'Arabie Saoudite.

Entrée dans le canyon

Oui, ça passe ! C'est spectaculaire ! L'accès par la piste est long de près de 2 kilomètres. Ensuite , ce sont les rochers, cascades et bassins des cours d'eau que nous pourrons découvrir à pied.

Sans le commentaire de notre cher 'Cargol Planet' précisant que le demi tour est possible au bout, nous n'y serions pas entrés sans une reconnaissance à pied !

Elle est où la sortie ?

Les flancs abrupts du canyon, qui peuvent monter à plus de 300 m de haut par endroit, sont recouverts d’une épaisse mousse, ce qui les fait ressembler à un jardin suspendu avec des arbres qui poussent en hauteur.

C'est assez extraordinaire, surtout dans l'environnement rocailleux, poussiéreux et aride que nous traversons depuis plusieurs jours.

Les falaises sont hautes dans certaines parties et le passage incroyablement étroit et profond dans d'autres.


En s'enfonçant dans le canyon, nous trouvons de l'eau qui ruisselle.

Wadi Lajab dispose d’une réserve d’eau douce abondante et inépuisable tout au long de l'année. L'eau coule depuis le versant sud de la Tinamah Valley.

C'est, paraît-il, le seul canyon d'Arabie Saoudite où il est possible de trouver de l'eau toute l'année.

Depuis la cabine, c'est impressionnant aussi.

Nous trouvons à bivouaquer dans la zone plus large (celle du demi tour), le long d'une falaise abrupte. L'eau passe à nos pieds.

Le canyon résonne des cris d'oiseaux et des familles de babouins qui habitent les lieux. Un tout nouveau décor pour cette fin de journée.


Des arbres poussent à flanc de falaise

Beemog dans son jardin.

Falaises massives, rochers, végétation luxuriante, quel beau décor !

Bien entendu les locaux qui aiment à venir ici s'arrêtent pour 'discuter' et se prendre en selfie. Une chance, Google traduction fonctionne à peu près, nous avons du réseau !!!

Les jeunes nous mettent en garde sur les risques de très forte montée des eaux en cas d'orage. Et ils sont prévus pour le lendemain après midi.


Costume traditionnel des saoudiens des montagnes, pagne coloré et magnifique couteau courbe en ceinturon.

Tout cela aurait pu être le paradis sur terre...

Mais voilà, j'ai manqué de vigilance, et je n'ai pas lu les commentaires de ioverlander sur ce bivouac...

C'est aujourd'hui la fin du week-end, nous sommes samedi, il est 19h30.

Il fait nuit depuis une bonne heure. Nous sommes seuls. Aucune famille n'est venue pique niquer pour l'iftar (repas de rupture du jeûne pendant le Ramadan). Et pour cause !!!

Arrive un énorme camion citerne dans un vacarme assourdissant, écho des falaises qui nous entourent.

Un coup de klaxon, et quelques minutes plus tard, un deuxième camion citerne arrive à son tour.

Ils viennent prendre de l'eau directement dans les vasques naturelles avec de puissantes pompes.

Et c'est parti pour une nuit cauchemardesque ! Moteurs allumés, odeurs de diesel, pleins phares, pompes actionnées, cela sera un ballet incessant jusque vers 5 h du matin !

Notre Beemog a beau être bien isolé, difficile de fermer l'oeil !

Nous avions déjà eu les pique nique jusqu'au petit matin, les enfants qui jouent jusqu'à pas d'heure, le muezzin à 5 h du matin, les chiens errants, voilà une nouvelle expérience (dont nous nous serions bien passés !)

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Nous voilà arrivés au sud de l'Arabie Saoudite, à Najran, ville oasis à quelques kilomètres seulement du Yémen.


Najran

C'est l'une des villes à la croissance la plus rapide du pays. Comme toute ville saoudienne, le centre ville s'étale sur des kilomètres de voies rapides, aucun intérêt à s'y arrêter, d'autant qu'avec le Ramadan, toutes les boutiques et restaurants sont fermés en journée.

Nous y recevons un accueil incroyablement chaleureux de la part des saoudiens que l'on croise sur la route. Les invitations pleuvent et nous sommes presque à court d'arguments !

Najran, l'une des plus anciennes villes du monde, était un point de passage du commerce caravanier de l'encens et de la myrrhe, reliant l'ancienne civilisation du Yémen au Croissant fertile, aux pays méditerranéens et asiatiques.


Mais pour le moment ce sont des obligations bien plus terre à terre qui nous mènent ici.

Nous devons renouveler l'assurance de Beemog pour la fin du mois et par internet c'est compliqué, impossible de renseigner correctement un numéro de passeport et une adresse mail... et le paiement en ligne ne fonctionne pas non plus...

Bref, nous avons besoin de passer dans une agence et la seule sur notre route avant l'expiration de nos trois mois est ici à Najran.


Il nous reste une bonne portion de route depuis le Wadi Lajab avant d'atteindre Najran, de l'autre côté des montagnes de Sarawat.

Deux jeunes saoudiens nous mettent en garde. La route de montagne qui nous permet de rallier l'autoroute 15 accédant à Najran est très compliquée en camion. Trop de virages, des pentes incroyables (entre 25 et 30%), un sommet à 2700m d'altitude et surtout des risques liés à la météo orageuse prévue dans la journée.

Seulement, la route passant au plus proche de la frontière yéménite est fermée à cause du conflit Houthi et l'autre alternative est un gros détour pour rejoindre la ville d'Abha, à 2200m d'altitude et ensuite l'autoroute 15.

Dans les deux cas, le dénivelé à avaler est impressionnant 3100m de d+ et 2200 de d- en passant par Abha et 3700m de d+ et 2800 m de d- par la route de montagne ouverte, qui nous fait aussi gagner plus de 100 km ...

Après moultes hésitations, nous prenons le risque et la route la plus courte ! C'est parti pour une journée marathon 😜


Les montagnes bordant le Yémen

Un peu plus de 110 km juste pour rallier l'autoroute 15 et ensuite une longue descente jusqu'à Najran.

Dis comme cela, cela paraît facile et rapide !

Notre GPS, qui n'a pas encore compris que Beemog monte et descend à 15 km/h, nous indique 1h30 de trajet !

Seulement, devant nous se dresse un mur. 3700 m de dénivelé en montée, et 2800 m en descente pour rallier ce point !

Il nous faudra 6 heures sans pause et quelques belles frayeurs !!!


Et comme c'est Ramadan, Rien, pas une boite, pas un troquet, pas une mobylette, (merci Coluche 'le blouson noir').

Des villages fantômes désertés, toutes vitrines fermées. Pas âme qui vive en journée. Nous verrons quelques groupes de babouins détrousseurs de poubelles, un dromadaire boire devant une mosquée et des vaches qui attendent devant le Coffee Shop pour leur café au lait !

En photo, c'est beaucoup moins impressionnant qu'en vrai. Cette montée nous a donné le vertige ...

Nous grimpons lentement mais sûrement vers les 2700m d'altitude.

Toujours plus haut

La pluie nous attend au sommet. Nous n'y ferons pas de pause et continuerons encore une vingtaine de kilomètres avant de rejoindre l'autoroute 15.

Finalement, nous nous arrêterons en hors piste près de gros rochers, en bordure de la route. Contents d'y être arrivés sans problème mécanique ou de chauffe moteur.

Il est parfait ce Beemog !


Nous arrivons enfin à Najran et filons à l'assurance. Plus d'une heure pour prendre en charge notre demande de renouvellement, alors que nous avons avec nous le document en Arabe qu'ils nous ont remis lors de la souscription. Puis finalement un refus. Revenez dans deux ou trois jours, nous ne pouvons rien faire, votre assurance est toujours active !

Pas simple !!

Il ne fait pas beau, nous avons du temps à perdre. Nous allons visiter un ancien palais entièrement restauré sur les fonds saoudiens du projet Vision 2030.

Le Palais Al Aan a été construit en 1688 entièrement en terre. Il surplombe la ville, la vallée de l'oued Najran, les plantations de palmiers et les villages environnants.

Avec ses ornements blancs sur tous les bords, c'est un petit Bijou architectural.


Palais Al Aan Najran après la pluie

La visite se poursuit à l'intérieur, sur les quatre étages. Des salles de réception aménagées avec des objets anciens.

C'est coloré et gai.

Nous filons dans le grand parc King Fahd pour bivouaquer. De grandes allées pour garer Beemog.

Un immense espace vert avec une pelouse toute douce et verte ! De très beaux arbres, des palmiers, une végétation luxuriante qui nous manquaient !

Comme nous nous y attendions, la nuit ne sera pas des plus calmes. L'activité bat son plein entre minuit et cinq heures du matin et nous sommes l'attraction de cette partie du parc !

Les enfants restent debout avec leurs parents toute la nuit ...

Que c'est bon de voir tout ce vert !

La dernière vidéo de Beemog dans le désert d'Hisma est publiée sur la chaîne Youtube de Beemog

Allez-y et likez ! Ça nous fait plaisir 😊

Let's go exploring !

https://youtu.be/CWUgQCrKFiU

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Difficile de trouver les mots pour décrire les quatre journées que nous venons de vivre dans le désert du Rub Al Khali...

Il va nous falloir un peu de temps pour revenir à notre rythme de croisière !

Voyage dans un autre espace temps...

Pas de qualificatif assez fort pour décrire toutes les émotions qui nous ont submergées.

Alors ça sera juste WAOUH 🤩


Figure de style en recherche d'équilibre sur la crête de la dune

Notre descente vers le sud de l'Arabie Saoudite était motivée en partie pour tenter de toucher du doigt ce désert mythique !

Depuis Najran, des possibilités de pistes offroad semblaient possibles.

Nous avons pleinement conscience de n'en avoir exploré qu'une infime partie, environ 200 kilomètres en off-road, d'être restés relativement proches d'un peu de vie, camps de bédouins, troupeaux de dromadaires, et pourtant, l'immensité, la solitude, le silence du désert étaient impressionnants. Et puis, les dunes de sable, décor magique !

Le Rub Al Khali, le 'désert mythique' est situé aux confins de l’Arabie Saoudite, du Yémen et d’Oman. Ce désert, la plus grande accumulation de sable de notre planète est aussi l’un des moins connus. Il recouvre le quart de la superficie de l’Arabie.

Le Quart Vide, Empty Quarter, ou Rub al Khali occupe environ 650 000 kilomètres carrés, c'est bien plus grand que la France !

Le désert est dominé par des dunes de sable qui peuvent atteindre une hauteur de 250 mètres.

La partie Sud Ouest est appelée le Bahr es Safi, la 'mer de sable'.

Le climat du désert est rude, avec des températures pouvant atteindre 55 degrés Celsius.


Et tout cela, nous l'avons touché du doigt, dunes à perte de vue, plateaux rocailleux, température caniculaire, tempête de sable, et en prime orages dantesques dans la nuit !

Un vrai cadeau ce Rub Al Khali, il nous aura tout fait ! Nous ne sommes pas prêts d'oublier !

Vue du ciel, grâce à la magie de Google Earth, notre progression dans le Rub Al Khali ressemble à cela :

La flèche verte c'est Beemog à l'approche d'un plateau rocheux
La ligne rouge c'est notre trace entre dunes de sable, étendue de roches gris bleuté pilées, quelques Wadis asséchés...

Alors voici en vrac nos impressions...

Les dunes de sable, sculptures du vent

Une matinée nuageuse donne des couleurs incroyables. Nous attendons l'éclaircie qui ravivera les couleurs du sable.

Beemog, navire perdu dans l'océan.

Beemog dans l'océan des dunes

Jeux d'ombres et lumières

Dunes à l'infini, paysages ultimes

Les petits lézards des sables et leurs empreintes

Petites fleurs des sables dans ce désert aride

Et les dromadaires, toujours en mouvement dans l'infini du désert

Bivouac merveilleux au pied des dunes, seuls dans l'immensité

Le Rub Al Khali, ce sont également des plateaux rocheux et des montagnes recouvertes de sable.

Nous évoluons entre sable, pierres, fond de wadi qui donnent cette couleur bleutée aux images Google Earth. Quelques acacias résistants, des buissons secs...

Et puis, un peu plus loin, des buissons verdoyants. Beaucoup de troupeaux de dromadaires évoluent en totale liberté ici.


Nous suivons une trace entre deux blocs rocheux pour notre bivouac du soir.

Nous allons passer entre les deux blocs rocheux et explorer l'étendue sableuse

Montagnes dunes

Timide végétation

Coucher de soleil au bivouac

Bivouac sur le plateau, dans le fond du wadi, entre roches et sable. Quelques dromadaires de passage pour voisins et le SILENCE.

Rub Al Khali magique ❤️

Nous retrouvons le sable, de vastes étendues plates. Nous naviguons entre des couloirs de dunes linéaires, un peu comme un voilier tirerait des bords pour rejoindre la terre.

Arrêt en haut d'une succession de dunes. Nous partons explorer à pied les possibilités de passage. Plus aucune trace, elles ont été effacées par le vent

Avec nos 10 tonnes de notre maison, cela semble risqué d'autant qu'il faut garder suffisamment de vitesse pour ne pas s'ensabler... les dunes se succèdent et de vilains dévers sont à négocier...

Un peu beaucoup d'appréhension sur ce passage délicat !

Heureusement, le passage improbable d'un chamelier et son troupeau font diversion et font redescendre la pression.

Nous prenons le temps de tout baliser à pied avant de lancer Beemog !

Avec le vent, nos traces s'effacent quasi instantanément ! Pas simple d'arriver à se repérer... et le relief est très difficilement visible ...

C'est parti pour 5 minutes de stress maximum ! ( j'ai préféré filmer de l'extérieur, je pense qu'en restant dans la cabine, j'aurai eu une crise cardiaque !!!) Il y aura tout ça en vidéo YouTube dans quelques temps !

Le Rub Al Khali il se mérite !

Merci Beemog d'être si fort ❤️

D'autres petits moments qui nous ont fait des guilis dans le ventre ...


Là, Beemog a bien ratissé la dune à la descente !

Un peu trop de puissance pour cette dune et ce sont les deux roues avant qui décollent !

Beemog est prêt pour le Paris Dakar !

Ouf, maintenant nous pouvons à nouveau profiter de la piste sableuse mais pas trop, dénivelée mais pas trop ...

Un dernier bivouac à quelques kilomètres de la route.


Le Rub Al Khali fêtera dignement notre passage par un orage dantesque en début de soirée.

Qui disait qu'il ne pleuvait jamais dans le Rub Al Khali ?

Nous avions pris les devants en nous garant sur un sol pierreux, bien vu ! Au fond du Wadi de la veille, nous aurions pataugé sans doute !

Vestige d'un autre temps au bord de route.

Vieux Dodge
Nous n'aurions pas aimé finir comme lui ...

l'Arabie Saoudite continue de nous en mettre plein la vue !

Merci Beemog de nous permettre de vivre ces moments là !

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Nous sortons de la piste et retrouvons une route goudronnée. Plein sud, elle s'en va vers le Yémen, la frontière n'est pas si loin, et à voir les véhicules que nous croisons, chargés à bloc, il doit y avoir un poste frontière ouvert ... ?

Nous partons plein nord et traversons les dunes par un long ruban de montées et de descentes. C'est fatiguant à rouler, beaucoup de changements de vitesse pour ne pas perdre de puissance en montée et limiter l'usage des freins dans les longues descentes.

A cela s'ajoute un trafic routier important, des bus et des camions qui nous doublent en montée sans visibilité ! Aah la conduite saoudienne ! Ce n'est pas l'Iran, mais les comportements au volant sont totalement imprévisibles...



Quelques panneaux locaux pour le dépaysement.

Le temps est gris et il se met à bien pleuvoir.

Qui a dit qu'il ne pleuvait pas en Arabie Saoudite ?

Le panneau avec le dromadaire c'est juste pour nous rappeler que l'on est bien en Arabie Saoudite

Nous avons plus de 500km à rouler avant de retrouver une piste qui doit nous faire traverser un beau massif de roches de granit avant de rejoindre Ryadh, à près de 1000 km de là où nous sommes sortis du désert.

Nous traversons par de longues lignes droites sans relief, de longues étendues de sable entrecoupées de fermes circulaires.

Dans la région de Wadi ad Dawasir, l'agriculture domine. Cultures de blé, maïs, patate douce ... L'arrosage se fait par de grands bras rotatifs montés sur roulettes, ce qui donne de grands cercles verts dans l'immensité sableuse et désolée ... Ça me semble tellement un non sens écologique, il fait 50 degrés l'été, les nappes phréatiques seront bientôt à sec, comment vivre et faire pousser du maïs dans ces conditions ???

Ce soir, nous bivouaquerons, cachés de la route, en vue d'une antenne Internet, sur un sol caillouteux pour éviter la tempête de sable.

Bien nous en a pris car tempête il y a eu une bonne partie de la nuit, orage, grêle, le grand jeu !

Nous sommes sortis à temps du désert.

Encore 200 kilomètres avant la piste. Nous traversons des étendues désertiques,, le sable balayant la route poussé par un vent violent.

Le temps reste très orageux.

Nous décidons de patienter au début de la piste des rochers. Nous ne voyons pas leurs sommets, cachés dans d'épais nuages noirs.

La pluie va tomber dru, les éclairs zébrer le ciel. Mieux vaut patienter !

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Le mauvais temps semble parti pour durer. Orages, tempête de sable, pluie, grêle, le grand jeu continue.

Une éclaircie avant le prochain orage, nous levons le camp.

Il nous faut commencer la piste, longue de 250 kilomètres, qui va nous permettre de rejoindre l'autoroute Djeddah - Ryadh et filer sur l'un des derniers sites naturels majeurs de l'Arabie Saoudite que nous n'avons pas encore vu, Edge of the World.

Il nous reste à peine 10 jours sur nos visas de trois mois et beaucoup de kilomètres avant la frontière avec le Qatar, notre prochaine destination.

Plus trop le temps de lézarder...


Dès les premiers kilomètres, nous nous rendons compte que le sol est imbibé d'eau, que des ruisseaux se forment en quelques minutes, dévalant les rochers en cascade improvisée.


La piste inondée après l'orage

Le temps gris et pluvieux donne une atmosphère irréelle au paysage.

C'est une nouvelle facette de l'Arabie Saoudite que nous découvrons aujourd'hui.


Nous nous étions souvent demandé comment il pouvait y avoir de la végétation à certains endroits du désert. Voilà une première réponse, lorsqu'il pleut, de vastes étendues sont détrempées, des torrents se forment en quelques minutes et se déversent dans le sol.

Il va falloir bien négocier le passage avec Beemog et ses 10 tonnes. Pas question de s'embourber par ici, il ne passe pas grand monde !

Enfin, nous avons quand même rencontré ces deux bédouins, qui se demandaient ce que nous faisions là !

De sable et d'eau, plante de rocaille

Les rochers de granit aux formes fantastiques.

Nous sommes sous un violent orage et l'eau monte très vite sous les roues de Beemog.

La piste est inondée en quelques minutes. Le sol n'absorbe pas et les roues de Beemog s'enfoncent nettement par endroit.

Il ne faut pas traîner et trouver une zone de rocher pour patienter.

La piste est inondée en quelques minutes seulement

Nous traversons le torrent à la recherche d'un promontoire rocheux pour nous mettre à l'abri.


Voilà comment est devenue la piste tranquille en quelques minutes ...

Les cascades d'eau dévalent les dômes de granit et forment des torrents, c'est très impressionnant.

Beemog est maintenant à l'abri de la montée des eaux. Nous n'avons plus qu'à patienter en espérant que le soleil revienne rapidement...

L'orage est passé, il fait place au soleil ☀️ Nous explorons les alentours à pied, profitant de la beauté du site et du paysage qui ne nous est pas familier avec toute cette eau !


Beemog a gardé ses roues au sec

Les domes de granit brillent après la pluie.

La piste est encore bien détrempée

Nous nous décidons à repartir pour avancer sur la piste. Si un nouvel orage s'abattait encore ce soir, la piste risquerait de devenir totalement impraticable.

La traversée des wadis détrempés sera stressante, les roues de Beemog se sont bien enfoncées plusieurs fois. Beemog est maintenant couvert de boue ! Mais nous sommes passés !

Après de longs couloirs entre les blocs de granit, nous arrivons à une vaste plaine de sable.

Là encore, gare aux poches d'eau qui ne sont pas toujours visibles en surface.


Beemog s'en sort plutôt bien et nous sommes soulagés d'arriver à des rochers dominant le paysage. En prenant un peu de hauteur, il y a moins d'eau au sol.

Le ciel menaçant fait son effet !

Coucher de soleil sous le regard du rocher 'aigle' qui veillera sur nous
Beemog dans son jardin
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La piste que nous avons commencé sous la pluie longeait une réserve naturelle, la réserve Majami'al-Hadb.

Nous avons traversé sous la pluie battante son terrain volcanique avec des roches de lave sombres, des plaines désertiques sablonneuses et de nombreux dômes de granit érodés.

La piste, transformée en torrent nous a conduit à une grande plaine sablonneuse.

Ce matin c'est sous un ciel tout bleu, lavé par la pluie, que nous nous réveillons.


Le décor nous fait penser à un immense lac sur lequel nous naviguons à vue, sur une mer de sable, de rocher en rocher.


Mer de sable

Comme un îlot perdu

Encore quelques jolis spécimens de granit, Beemog paraît bien minuscule !

Pas âme qui vive à des kilomètres à la ronde. Pas un point à se raccrocher sur la carte, c'est le désert qui n'a pas de nom !

Finalement, après une bonne soixantaine de kilomètres à trouver la meilleure trace pour éviter les zones humides et les risques de s'ensabler, nous arrivons à une route bitumée qui nous mènera à l'autoroute.

Nous arrivons également à un immense gisement aurifère exploité, qui explique la route goudronnée ...

C'est la mine d'or d'Ad Duwayhi.



Photo Google de l'exploitation minière

La Saudi Arabian Mining Company (Ma’aden) exploite cette mine d'or depuis 2016.

La région du centre-ouest de l'Arabie saoudite contient une grande partie des gisements de minerai d'or du Royaume.

À pleine capacité, Ad Duwayhi devrait produire 180 000 onces d’or par an.

Le projet aurifère Ad Duwayhi occupe près de 16 km2 et comprend une mine d'or à ciel ouvert et des opérations de broyage pour produire un produit métallique sur place qui est ensuite transporté à Djeddah.

Un pipeline long de plus de 400 kilomètres achemine l'eau nécessaire à l'exploitation depuis les montagnes de Taif.


Voilà enfin la route !

Sinon sur la route, beaucoup de troupeaux de dromadaires, quelques campements modernes de bédouins, le sable et le désert à perte de vue.


Campement nomade sur la route, citerne d'eau et mobil-home.

Nous avançons... beaucoup de route à avaler ...

Même sur un trajet par autoroute, nous trouvons facilement à dormir au calme.

Une sortie, un début de piste, des fermes alentours, ou comment faire pousser du vert dans les dunes de sable !, et nous voilà abrités des bruits de la route sans faire un gros détour.

La photo Google Earth est plus parlante quant à notre environnement !

Beemog au milieu des fermes circulaires photo Google Earth

En vrai voilà notre bivouac pour la nuit

Sinon, pas grand chose à voir sur la route... des traces des violents orages, des camions hors norme, des radars fréquents...

Nous profitons de citernes sur le bord de route pour la lessive et le plein d'eau.

Ça nous évitera un pressing qui coûte un bras ici !!!

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EOTW :

Edge Of The World pour les intimes !

Le Bout du Monde (Jebel Fihrayn)

Sur notre route, nous rentrons en contact avec une famille de français qui font le voyage Angola / France et sont assez proches de nous en Arabie Saoudite.

Les 'HighFive_Africa' voyagent à cinq dans un Toyota Land Cruiser tractant une remorque 4x4 équipée.

Ils sont accompagnés de 'Familyontheroad, une famille de quatre partis de France pour une année de voyage. Eux aussi voyagent avec véhicule et remorque 4x4.

Nous décidons de nous retrouver à Edge Of The World.

La piste que nous voulions prendre pour atteindre les falaises est désormais fermée. Pas mal d'autres accès ont été également clôturés ou murés pour 'limiter les accidents'. D'autres accès ne sont 'ouverts' que durant les week-ends.

La police patrouille...

Nous nous retrouvons finalement dans un fond de Wadi, déniché par Didier et Jane, bien caché et totalement isolé.

Ça sera le Happy Camp EOTW !


Happy Camp EOTW

Nous allons nous la couler douce pendant deux jours. Découvrir aussi la vie de familles en voyage.

Tout est question d'organisation, de rigueur, dans une ambiance résolument décontractée et détendue.

Un ÉNORME plaisir d'avoir partagé ce moment hors du temps avec vous tous ❤️💗❤️

L'école en voyage...

Soirée feu de camp,


Belle randonnée à la recherche de fossiles, de météorites et de vieux obus ! Cours d'histoire et de géographie en balade !

Tous au sommet !

Les petites tribus réunies

Un peu d'entretien et de mécanique 😉 un Unimog, ça se bichonne !

Et même en soirée, une projection du Star Wars 6 sur la falaise, excellent !!!

Difficile de vous quitter les amis, dommage que nos routes n'aient fait que se croiser ... Bon vent à tous !

Notre Happy Camp bien caché et hors du temps 💗

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A vol d'oiseau nous ne sommes qu'à une quinzaine de kilomètres de la falaise Edge Of The World, seulement, lorsque nous quittons les petites tribus, le temps est franchement menaçant et la piste par le bas du plateau nous inquiète un peu, s'il se mettait à pleuvoir, elle risque de rapidement devenir un bourbier.

Nous rebroussons donc chemin pour prendre un autre accès par le haut. Le détour fait bien 50 kilomètres dont 20 kilomètres d'une piste cassante et pas agréable du tout.

Enfin, nous arrivons au point de vue, le 'Must See' saoudien, le bien nommé EOTW !

Nous garons Beemog sur son petit coin tranquille de falaise et partons à pied voir la vue.


En approche, à pied ...

Et voilà les falaises qui s'élèvent du désert, sculptées par des milliers d'années d'érosion. Quel spectacle !

Ciel et terre se mêlent.

Edge Of The World est le nom de la falaise de plus de 1000 m de haut, à environ 100 km de Riyad, à l'extrémité de la chaîne des montagnes Tuwaik.


Et de là haut, la vue est magnifique, c'est juste dommage que le soleil nous ait oublié aujourd'hui...

Avec quelques ' touristes aventuriers ' arrivés par un autre accès, pour donner idée de l'échelle !

Gilles n'a plus tant le vertige ... quelques mois à grimper les rochers, ça aide !!

Nous allons passer une nuit sacrément agitée sur notre promontoire. Orages, pluie battante, éclairs, tonnerre, la totale.

Nous ne retournerons pas voir la vue, nous restons cocooner dans Beemog, le ciel est noir, il pleut à nouveau. Nous attendons une timide éclaircie pour lever le camp.

Et pour la piste du retour, découverte de torrents d'eau insoupçonnés à l'aller avec encore des orages pour nous accompagner.


L'orage qui nous rattrape en quittant le bivouac ...

La pluie se met à tomber et, en quelques minutes la piste se transforme en torrent...

Quand 'faut y aller', 'faut y aller', Beemog va mouiller ses roues ...

Traversée de torrent ! Et oui, nous sommes toujours en Arabie Saoudite !

C'est assez incroyable de voir à quelle vitesse l'eau remplit l'espace.

Dans une traversée, l'eau est montée au niveau du marche pied, soit 80 cm !

Un nouveau test pour Beemog, qui est passé sans broncher.

Ça n'est plus une piste c'est un fleuve !!!

Une grosse pensée pour notre Happy Camp EOTW ! A une journée près, nous y aurions eu sacrément les pieds dans l'eau !!!


La p'tite dernière vidéo publiée sur YouTube ! Nous en sommes toujours à Al Ula, il y avait tant de pistes à explorer ... allez vite faite un tour sur la chaîne YouTube de Beemog

Le lien https://youtu.be/1xk0gcO6stk

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Pas grand chose à retenir de nos derniers jours de route en Arabie Saoudite.

En quittant Edge Of The World, nous traversons Riyadh d'ouest en est par l'autoroute.

Pas de stop dans cette trop grande ville moderne, nous longeons des zones commerciales à n'en plus finir. Tout cela dans une ambiance sableuse avec une visibilité réduite et des orages par ci par là.

L'idée est de rouler jusqu'à une dernière attraction touristique, 'Judah's Thumb', le pouce de Judah ou pouce de l'Enfer.

Un imposant rocher posé sur le désert de sable, dans le Nefoud que nous avions longuement exploré par les pistes à notre arrivée en Arabie Saoudite.

Le détour n'est pas si important, alors nous allons y faire un tour.

Quelle déception...

Après toutes ces journées à découvrir des pépites dans les déserts, ce rocher nous laisse sans voix .

Ok pour une pause pique nique, les poubelles sont d'ailleurs au premier plan, mais franchement il y a tellement mieux ailleurs en Arabie Saoudite...


Le voilà dans son environnement avec la brume de sable.



Nous avons attendu l'éclaircie en début d'après midi, mais sous le soleil, ça ne rendait rien du tout en photo ...

Cette pause nous a permis de faire connaissance avec Tamara et Patrick au volant de leur Defender, aussi désappointés que nous à la vue de ce caillou !

Nous entamons une discussion sur nos voyages respectifs, les choses qu'ils ne doivent pas rater dans leur remontée de l'Arabie Saoudite vers la Jordanie.

Ils reviennent d'un très long voyage qui les a menés jusqu'au Népal, traversant Russie et Chine. Plus de 45 000 kilomètres en un peu moins d'un an. Une pure folie !

Nous gardons bien évidemment contact car leur expérience de voyage est très intéressante sur la traversée de tous les pays sur la route de la Soie ...

Pour ce qu'il en est du 'gros pouce', nous lui disons rapidement au revoir.

Nous reprenons la route sans explorer les alentours par les multiples pistes, certainement plus sympathiques s'en allant vers d'autres formations rocheuses, mais le temps brumeux / sableux n'est pas si engageant...

Encore une bonne étape pour rejoindre la côte et la frontière du Qatar. 260 kilomètres à parcourir.


Un aperçu de nos conditions de route sur ces derniers jours, ici, sans les files interminables de camions...

Gilles va rouler jusqu'à la nuit tombée pour atteindre la côte à quelques kilomètres de la frontière, et nous nous garons en bord de mer dans un grand parc aménagé de barbecues et points d'eau.

Le spot n'est pas si mal pour la côte de l'Arabie Saoudite. Des commerces et des petits restaurants pour pakistanais tout à côté nous dépannent bien !


Beemog à la Playa

Une pause d'une journée tranquille pour se reposer de la route des derniers jours.

Un peu de spectacle local :

Les abris servent pour les familles qui déjeunent à l'ombre, le mois de Ramadan est désormais terminé !

Mais aussi pour se garer à l'ombre, moteur allumé, climatisation à fond ! Vive les pays producteurs de pétrole !


Bain de mer pour les hindous et pakistanais dont ce sont les vacances en ces jours d'Eid el Fitr qui suivent la fin du mois de ramadan.

Nous ne verrons personne en maillot de bain, pourtant l'eau est claire, la plage de sable est plutôt accueillante et la température se prête volontiers à un bain de mer ... mais c'est l'Arabie Saoudite...

Avant de partir, nous profitons du point d'eau pour remplir notre réservoir d'eau.

Nous avons définitivement adopté le système de remplissage au moyen d'un seau, qui nous permet de vérifier la propreté de l'eau et reste extrêmement pratique lorsque nous devons partager un point d'eau avec d'autres personnes.

Nous pouvons également filtrer l'eau avant qu'elle ne rentre dans le réservoir. Avec toutes ces précautions, filtres et lampe UV, nous buvons l'eau de notre réservoir depuis notre départ de France.


C'est parti pour une nouvelle destination !

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Nous sommes au terme de nos trois mois de Visa en Arabie Saoudite.

Nous avons parcouru un peu plus de 8800 kilomètres dans ce vaste pays.

Dont 20% sur des pistes et dans des déserts : Nefoud, Hisma, région d'Al Ula, région de Médine et des volcans, le sud et l'Empty Quarter - Rub Al Khali, quelques pistes dans les déserts du centre de l'Arabie Saoudite, Edge Of The World...

l'Arabie Saoudite est fantastique pour cela.

C'est la destination idéale pour les amoureux comme nous des grands espaces, du off-road no limit et des paysages incroyables.


Notre parcours en Arabie Saoudite

Ce qui nous a marqué à jamais ce sont les semaines de piste dans des décors sublimes. Nefoud, Hisma et toute la région d'Al Ula sont fantastiques pour cela.

Nous n'avons pas été emballé par les villes par lesquelles nous sommes passés. Elles n'ont pas vraiment d'histoire et pas d'âme.

Une exception pour Djeddah, ville portuaire, et sa 'Old Town' Al Balad. Un très beau moment !

l'Arabie Saoudite est difficile à cerner.

Trop de disparités, territoire trop grand, conditions des femmes, conditions des travailleurs expatriés ... nous n'avons pas tous les codes ...

Ce que nous retenons, c'est l'extrême bienveillance de tous les saoudiens que nous avons croisés et leur hospitalité hors norme !

Un ÉNORME merci ! Saudi You Rock 💗


Quelques uns de nos moments de partage sur la route, toujours dans la bonne humeur
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Quelques kilomètres seulement nous séparent du Qatar, petit Etat de la péninsule arabique : un grand désert aride, un long littoral au bord du golfe Persique et sa capitale futuriste Doha.

Les Saoudiens et des voyageurs croisés en Arabie Saoudite nous ont souvent vanté ce petit pays de la péninsule.

Nous voilà donc en route pour quelques jours de découverte.

Et nous ne sommes pas seuls à nous présenter à la frontière en ce deuxième jour de l'Eid el Fitr.

Beaucoup de Saoudiens et de Bahreïnis (du Bahreïn voisin) vont a priori passer quelques jours de congés au Qatar ...

Les formalités de passage sont simplifiées à l'extrême, nous n'avons même pas besoin de descendre de Beemog pour quitter l'Arabie Saoudite.

Et lorsque nous arrivons au poste Qatari, nous sommes pris en charge par une voiture de police qui va nous escorter et nous éviter la longue file de voitures !

Nous faisons le visa dans le bureau de l'immigration, il n'y a qu'à présenter nos passeports, une prise d'empreinte et nous obtenons trois mois gratuits.

Le carnet de passage pour Beemog est rempli et tamponné. Un douanier s'en est occupé pour nous. Il avait découpé le feuillet de sortie qu'il a fallu aller récupérer, histoire de pouvoir effectivement ressortir du pays le moment venu !

Nous avons attendu pour la fouille de Beemog mais à part le chien qui a fait un tour, personne n'est monté à l'intérieur.

Encore une fois, nous n'avons eu que des douaniers tout sourire !

Nous avons ensuite souscrit une assurance pour Beemog. Environ 50 € pour deux semaines ... cher ! Mais bon, seule dépense aussi !

Une centaine de kilomètres d'une autoroute en bon état sépare la frontière du centre de Doha. Enfin, plus de nids de poules sur l'autoroute, ni de bumps aléatoires ...

Nous garons Beemog sur un parking, sorte de terrain vague en attente de futur gratte ciel, juste à l'arrière du Musée National du Qatar (architecte Jean Nouvel, magnifique !) en plein centre.

Nous allons pouvoir profiter à pied d'une partie de Doha, les deux musées : le National et celui dédié aux Arts Islamiques, de la Corniche, vaste promenade de 7km aménagée au bord de l'eau, du souq Waqif, du vieux port réaménagé, du quai des boutres (dhows), les embarcations utilisées pour la pêche et les perles ...

Et comme il y a une station de métro toute proche, nous pourrons également nous déplacer facilement dans cette capitale étendue, allez voir Katara, la Cité culturelle et artistique, West bay et ses gratte-ciels...


Première impression By Night :

C'est ultra vivant, ça grouille de monde, c'est festif, coloré, animé, verdoyant, propre et franchement très beau !

Une ville où l'on trouve des espaces verts, des pelouses, des palmiers, des trottoirs pour se déplacer à pied, de larges avenues, une architecture incroyable, tout est bien pensé, esthétique, propre et fini. Pas de gravats, de murs décrépits, de déchets.

Notre première attraction dans ce tour de ville sera

La place des drapeaux, sur la Corniche longeant la mer, créée à l'occasion de la coupe du monde de football de 2022.

Les Qataris surfent encore beaucoup sur la vague Coupe du Monde !


En marchant le long de la corniche, jusqu'aux vieux boutres qui servent d'attraction pour touristes.

Le musée des arts islamiques, une merveille d'architecture signée I. M. Peï (la pyramide du Louvre c'est lui). Et la vue sur la Sky Line, magique !

Le quai des boutres (dhows), embarcations traditionnelles en quête de touristes et son animation débridée, musique à fond dans chaque embarcation !

Enfin, nous croisons des femmes, non voilées, et en tenue d'été !, quel bonheur !!! Après trois mois en Arabie Saoudite, nous avons l'impression d'être arrivés sur une autre planète !

Petit tour par le Souq Waqif et ses ruelles restaurées.

Il est magnifique ce souk, nous retrouvons un peu de l'Iran que nous avions tant aimé, c'est notre madeleine de Proust !

Nous dînons dans un petit restaurant local (attrape touristes) au milieu du Souq, et nous profitons d'un feu d'artifice tiré juste à côté pour fêter l'Eid. Quel changement d'ambiance en si peu de temps !!!


Un petit tour par le marché aux faucons, des boutiques où l'on peut acheter un faucon, emblématique au Qatar ; le tournage d'une émission de télévision avec dromadaires ultra placides, faucons, chevaux Arabes, bien jolie mise en scène du passé pas si lointain de cette ville qui s'est construite en quelques décennies seulement ;

Boutres, croissant de lune et Skyline, Doha By Night

De la Corniche, la vue sur la Skyline est superbe !

Nous avons l'impression de revivre après ces semaines de désert.

Retour vers le futur !

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Ce qui nous a marqué en arrivant à Doha, c'est le cosmopolisme de la ville.

En faisant quelques recherches, maintenant que nous avons trouvé de l'Internet (achat d'une carte sim Ooredoo à un vendeur dans la rue près du souq Waqif, parfait 👍),

nous apprenons que les Qataris ne sont qu'un peu plus de 10% de la population totale du Qatar, soit 330 000 sur 3 millions d'habitants.

Le trio de tête des nations représentées Inde, Bangladesh et Népal sont pour quasiment 50% de la population, s'y on ajoute l'Égypte, les Philippines et le Pakistan, on arrive à près de 70 % ...

En terme de religion, l'islam représente les deux tiers, hindouisme et christianisme près de 30%, bouddhisme et autres moins de 5%.

Pas étonnant que l'on ait été (très agréablement) surpris des vêtements colorés et des voiles souvent absents des cheveux des femmes !

Doha est une métropole où les superlatifs ne manquent pas.

Gratte-ciels, hôtels de luxe et îles artificielles, espaces verts et immenses pelouses s’y réunissent, pour le luxe, mais le côté traditionnel reste très ancré, boutres, vieux port, vieux fort, souqs. L'esthétique est préservée.


Vieilles voitures pour le look vintage

Panneaux de signalisation

Effet coupe du Monde de football

De belles pelouses bien vertes

Vue sur le vieux port, entièrement réhabilité. Couleurs pastels sur eau turquoise.

Nous avons consacré une bonne partie de l'après-midi à la visite du Musée National du Qatar, architecte Jean Nouvel. Cet écrin en forme de rose des sables est un bijou d'ingéniosité et une merveille de Musée.

Les collections sont extraordinaires et la muséographie incroyable. Nous y reviendrons plusieurs fois, grâce au Pass Musée valable cinq jours, tellement il est bien fait ! Un incontournable !

C'est à ne vraiment pas manquer à Doha ! Pour l'extérieur et pour les magnifiques collections et leur mise en valeur.

Entrée du Musée National du Qatar

De l'intérieur du musée

Depuis les jardins

By Night, l'accès au site reste ouvert même après fermeture du musée, et, de nuit, c'est tout aussi magnifique 🤩

Le lendemain c'est un autre musée qui nous attend, le musée des arts islamiques, acronyme MIA, que nous pouvons atteindre en marchant quelques kilomètres le long de la corniche.

La vue sur la Skyline depuis les jardins ... et le musée, fort bâti sur un îlot artificiel.

Ici, c'est l'architecte I.M. Pei et Jean-Michel Wilmotte pour la muséographie, qui ont oeuvré de concert. La même équipe que celle du Louvre à Paris et le résultat est prodigieux.

L'entrée du MIA et la vue depuis les étages supérieurs

Les collections nous ont subjugué. Quelle richesse d'apport de tout l'islam et quelle incroyable mise en valeur.

Nous y reviendrons plusieurs fois, grâce à notre Pass Musées pour cinq jours.

Et franchement il faut bien ça tellement il y a de magnifiques oeuvres à découvrir et à admirer.


L'oeuvre d'un calligraphe contemporain Afghan Alibaba Awrang 1979 création originale pour le musée

Une exposition temporaire qui nous a laissé sans voix, celle de Simon Peers qui a eu l'idée de tisser des fils de soie issus de millions d'araignées à Madagascar.

Le résultat est bluffant de beauté !

Si vous avez la curiosité, vous pouvez rechercher des informations et vidéos Simon Peers 'golden spider silk'

Couleurs originales obtenues des fils d'araignées, non teinté !

Vue sur le MIA, ciel dégagé au soleil couchant

Le port des boutres et la Skyline de Doha

Doha By Night ! Encore un feu d'artifice !!

Nouvelle journée, nous partons à pied découvrir l'espace réaménagé du vieux port de Doha. C'est très touristique, restaurants, galeries d'art, jetée promenade, et plaisant de s'y promener.


Le marché aux poissons

Barracuda, poisson chat, requin au menu

Un petit tour au Souq Waqif en fin de journée, dans les ruelles dédiées aux épices, c'est toujours une très agréable sensation olfactive et visuelle.

Autre journée, Autre atmosphère avec les malls.

Cette fois, nous prenons une carte métro pour la journée. 6qar par personne pour la journée, soit 1,5€, à ce prix là, Beemog restera garé sur son parking !

Ici le Villagio Mall, son ciel nuageux et sa réplique de Venise. Même le tour en gondole est possible !

Boutiques de luxe dans une atmosphère climatisée, nous y croiserons notre plus grande concentration de Qataris ! Est ce qu'il y en a qui travaillent ?

Un peu du Koweït dans le luxe, et la débauche de moyens, en mieux fini et encore plus esthétique. Le souci du détail Qatari !

Notre Pass métro nous permet de faire pas mal de stops. Nous sortons à West bay nous approcher de la Skyline.

La Burj Doha de Jean Nouvel est, de près, une dentelle métallique, moucharabieh destiné à limiter la chaleur du soleil et esthétique raffinée. J'adore !

West bay, tête en l'air

Vue sur la Skyline depuis la corniche

Autre arrêt pour Katara, la cité culturelle et artistique de Doha.

Belle vue depuis la colline et toujours ces magnifiques espaces verts, nous refaisons le plein de chlorophylle après toutes nos semaines à manger du sable !


L'amphithéâtre de style grec classique dominant la baie. Il peut accueillir jusqu’à 5 000 spectateurs lors de représentations ! Encore un bel exemple de la démesure ... que l'esthétique du lieu fait un peu oublier !


Mosquée de Katara, ornée de carreaux perses et turcs et d’un émaillage doré et bleuté, l'oeuvre d'une femme architecte turque.

Une immense rue commerçante, ultra luxueuse '21 high Street', la rue elle même est climatisée !!!, les Galeries Lafayette avec leur dôme doré, des galeries d'art, de nombreux restaurants, une plage, des espaces verts, tout est fait, et bien fait, pour le loisir de luxe ... nous n'y voyons pas que des familles Qataris, de grandes familles Indiennes viennent également s'y promener.

Dernier jour à Doha

Nous avions programmé d'autres visites d'exposition, à la Old Fire Station notamment, transformée en résidence d'artistes et à la Grande Bibliothèque.

A L'annonce de violents orages, de fortes pluies et de tempête pour la mi journée, nous apprenons que les musées et espaces publics resteront fermés toute la journée ...

Surpris, dubitatifs et dépités, nous nous dirigeons à pied vers la corniche, il fait grand soleil.

D'un coup, le ciel s'assombrit.

Nous hâtons le pas jusqu'à Beemog, nous avions laissé les fenêtres entrouvertes et nous ne sommes plus très confiants ...


La Skyline dans le gris, l'orage approche

Pas de photo du ciel d'encre qui s'est abattu sur la ville en quelques minutes.

Nous avons couru jusqu'à Beemog. De fortes rafales de vent nous faisaient perdre l'équilibre. A temps pour fermer les fenêtres et laisser passer l'orage à l'abri.

Le gros grain qui s'est abattu sur Doha n'a duré que peu de temps heureusement...


Cela nous permet de nous poser un peu, histoire de mettre de l'ordre dans nos pensées et notre ressenti de cette ville hors norme.

L'intégration semble plutôt bien se passer, du moins c'est notre ressenti après cinq jours passés à Doha où nous avons côtoyé beaucoup plus de travailleurs expatriés que de locaux.

Passé notre réserve sur le non sens écologique de ce pays aride et normalement invivable, et la démesure liée à la manne du pétrole et du gaz, nous avons eu un vrai coup de coeur pour Doha, ville beaucoup plus agréable à vivre que Koweït City et que les villes d'Arabie Saoudite.


Nota: en lisant les nouvelles ce matin, nous apprenons les dégâts importants à Dubaï, au Bahreïn et la mort de 18 personnes à Oman, suite au passage de la tempête. Inondations et vent violent. Il est tombé plus d'eau hier qu'en toute une année 😞

A priori Doha a été épargnée mais il semblerait que certaines régions du Qatar aient été touchées également.

Comment ignorer les enjeux écologiques majeurs et. les conséquences désastreuses du réchauffement climatique ...



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Vu la superficie du Qatar comparée à sa voisine, l'immense Arabie Saoudite, nous n'allons pas faire trop de kilomètres pour aller voir quelques curiosités de ce petit pays. Le réseau routier est impeccable et c'est tout plat presque partout.

Direction le sud de Doha et les dunes de sable blanc qui se jettent dans la mer.

Elles sont vantées par toutes les brochures touristiques du Qatar.

L'impressionnante 'mer intérieure' ou Khor Al Adaid, site reconnu par l'UNESCO, est l'un des rares endroits au monde où la mer empiète sur le désert.

On y vient avec un guide dans un 4x4 surpuissant passer l'après-midi à jouer dans le sable, quad, buggy, sandboard, balade en dromadaires, pique nique au coucher du soleil, ... il y en a pour tous les goûts.

La conscience écologique, comme partout dans ce petit pays sorti du sable en quelques décennies, n'est pas d'actualité...

Beemog s'amuse donc sur la piste qui mène à la mer intérieure, dunes de sable et retenues d'eau de mer. C'est une autoroute tellement nous voyons de traces de véhicules...

Les forts orages de la veille ont bien rempli les marais intérieurs et nous n'avons pas encore bien l'habitude de rouler sur ce sol sableux bien détrempé. Pas mal de passage sont les roues dans l'eau 😕

Nous ne prenons pas de risques inutiles avec Beemog. Nous n'irons pas jusqu'au bout de la piste ...

Nous optons rapidement pour une jolie plage bordée d'un cordon de dunes blanches.

Du haut de la dune, Beemog a une vue imprenable !


Vue Mer !
Dunes blanches eau turquoise un joli décor !

Nous profitons de l'après midi pour une promenade les pieds dans l'eau. La chaleur reste très supportable grâce à la brise marine. Cela faisait plusieurs mois que nous n'avions pas profité ainsi d'une belle plage de sable. Après notre semaine en ville, c'est bien agréable de retrouver la quiétude et l'espace infini.

Nous sommes en semaine et à part quelques 4x4 de guides accompagnés de touristes qui ne font que passer, il n'y a quasiment personne !

Autre curiosité de ce petit pays, la présence de quelques formations rocheuses au Nord Ouest.

C'est parti pour une nouvelle journée découverte !

En route, nous trouvons une station de lavage pour camion. Quelle aubaine pour notre pauvre Beemog, malmené par des semaines de sable, de pluies orageuses, de tempêtes de sable, de boue, de poussière.

Un bon bain est bienvenu !

Beemog est pris en charge par une équipe d'indiens hyper efficaces. Dessus, dessous, partout, ça frotte, ça lave, ça mouille, et Beemog ressort brillant dans sa belle couleur d'origine !

Après plus de six mois sur les routes, il lui fallait bien ça à notre Beemog !


Beemog dans son bain
L'équipe efficace du Truck Center for Washing à Doha

Un Beemog tout beau tout propre 👍

Beemog prend la pose avec le patron (Indien) du Centre de lavage


Nous arrivons dans la région de Zekreet. Le paysage est dominé par des escarpements calcaires, formations rocheuses uniques façonnés par les éléments.

The Eye hole

Ces formations sont faciles à escalader et offrent une vue sur les alentours.

La région n'est pas très grande, et bien loin des merveilles des déserts d'Arabie, mais, avec la lumière de fin de journée et la tranquillité des lieux, nous nous laissons prendre et partons en exploration des formations rocheuses.

Contrairement à tous les lieux fréquentés que nous avons pu découvrir que ce soit en Turquie, en Iran, au Koweït, en Jordanie ou en Arabie Saoudite, il n'y a pratiquement pas de déchets plastiques ou autres ici.

Déjà Doha était une ville très propre. Le reste du pays l'est aussi apparemment.

Les formations calcaires de Zekreet

Étrangeté dans ce désert de 'Ras Brouq', voici l'installation de Richard Serra 'East West - West East'

Sur un kilomètre de long, quatre plaques d'acier de 14 m de haut alignées... décor de science fiction !

Nous sommes plus que dubitatifs sur la présence de cette installation ici, gardée par deux voitures de police à chaque bout !


Beemog pour la photo souvenir

Pas trop compliqué de trouver un bivouac pour la nuit par ici ! Ce n'est pas la place qui manque... tranquillité absolue, propreté des lieux, vent calme, une aubaine !

Bivouac bien au calme dans le désert Qatari

C'est la bonne heure pour aérer. La journée a été bien chaude, 38 degré à l'intérieur de Beemog !

Un dernier petit tour des rochers aux alentours avant de regagner l'Arabie Saoudite, par la même frontière qu'à l'aller, la seule ouverte pour nous européens, passage obligé avant de nous rendre aux Emirats Arabes Unis, notre prochaine destination.


Joli décor ce matin

Le voyage permet des virages à 180 degré en une journée, c'est ce qui le rend si magique.

Après plusieurs semaines dans les déserts d'Arabie Saoudite, nos journées dans la cosmopolite, ultra moderne, luxueuse, délirante et attachante Doha nous ont fait changer d'espace temps et de planète !

Ce changement total dans le voyage nous a été profitable, comme une pause dans notre routine quotidienne, pour mieux repartir vers de nouvelles aventures.

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Nouvelle frontière aujourd'hui et nouveau pays, le 14ème de ce voyage commencé il y a plus de six mois.

Nous y arrivons en totale décontraction.

La sortie d'Arabie Saoudite se passe sans même descendre de Beemog, deux guichets pour les papiers de Beemog et pour nos visas. Pas d'attente, tout roule !

Nous avons utilisé 88 jours de notre visa de 90 jours en Arabie Saoudite.

Place aux Emirats Arabes Unis !

Premier loupé dès l'entrée, une seule file est ouverte, elle mène à un scanner avec une barre de hauteur à 3m ... Beemog mesure 3,60 m sur ses grosses roues, alors, c'est sûr, ça ne passera pas !

Heureusement, une voie de sortie est possible mais la barrière est fermée et la procédure est automatisée, il n'y a personne sur la zone pour nous ouvrir !

Un saoudien sympa est allé prévenir au guichet plus loin et finalement la barrière va s'ouvrir pour nous laisser passer.

Aux Emirats Arabes Unis, les européens n'ont pas besoin de Visa. Il est possible de rester 3 mois sur une période de 6 mois.

Nous devons nous présenter dans le bureau de l'immigration pour une photographie de la rétine ! Une première !

Un coup de tampon et c'est tout bon.

Le contrôle des douanes est très light. Un douanier demande à monter dans la cellule. Nous sommes maintenant bien rodés, je monte toujours en premier, nous ne mettons pas l'échelle, juste notre marche pied rapide ( certains se découragent dès cette étape !), je me déchausse et j'attends.

Ça marche car, à part un peu de curiosité, ça se passe toujours bien. La plupart du temps le douanier reste sur le paillasson. Celui-là s'est déchaussé, m'a demandé une ouverture de placard et pour la première fois, il m'a demandé d'ouvrir la porte de la salle de bain !

C'est incroyable, car depuis que nous passons des frontières avec Beemog c'est la première fois qu'un douanier demande à voir ce qu'il y a derrière la porte de la salle de bain ...

Montre en main une heure et nous voilà aux Emirats Arabes Unis.

Dans le paysage, pas de grand changement, c'est toujours sableux et plat. Pas grand chose à voir dans la poussière !

Seule différence notable, ici les voitures peuvent rouler jusqu'à 160 km/h !

Bienvenue dans le pays des grosses cylindrées !


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Passé la frontière des Emirats, nous sommes attendus par Mohamed qui nous a été TRÈS chaudement recommandé par les HighFiveAfrica et les Familyontheroad, nos joyeux compagnons du Happy Camp EOTW en Saudi (pour ceux qui ont suivi, notre étape au fameux Edge Of The World en Arabie Saoudite).

Nous avons échangé via WhatsApp avec Mohamed. Il nous attend et nous réserve un accueil incroyable dans sa Maison au bord de la plage.

Mohamed est passionné par plein de sujets et il met un point d'honneur à accueillir du mieux possible les Overlanders qui passent aux Emirats.

Nous garons Beemog au bord de l'eau.


Nous sommes juste à côté de son incroyable maison 😍


Des plantes exotiques, une véritable jungle, des oiseaux, plusieurs volières, des poissons exotiques, des animaux de toute sorte, ses gros chiens, des sculptures grandeur nature : éléphants, girafes, hippopotames,

Que dire de l'intérieur ... il nous donne accès à un véritable appartement, une cuisine immense, c'est beaucoup trop pour nous, nous resterons dans notre petit cocon devant la mer ! Nous ne sommes plus habitués à autant d'espace !

Et nous passons un très agréable moment en sa compagnie à échanger sur le voyage, les camions tout terrain...



Un Grand Bi comme sauvé des eaux trône dans son allée vers la plage.

Vue sur mer, terrain de paddle au bord de l'eau.

Ce soir, petit feu de Camp pour l'ambiance, il fait 30 degré !

Je me réveille et profite d'un magnifique lever de soleil sur la mer.

Un joli petit nuage blanc m'accompagne

Soleil et nuage réunis

Un petit tour de son domaine, un Paradis comme il l'écrit lui même

Un de ses gros toutous bien tranquilles

Des sculptures magnifiques

Son éléphant grandeur nature, et les hippopotames immergés, impressionnants de réalisme.

Bassin aux poissons

Fleurs de cactus

Famille Girafe

Grâce à Mohamed, nous avons un contact avec un garage à Abu Dhabi pour fixer une fuite qui nous embête depuis quelques semaines sur notre petit réservoir de réserve de carburant qui est en aluminium. Nous n'arrivions pas à trouver de soudeur pour l'aluminium.

En quelques coups de téléphone, un rendez-vous est pris avec un garage qu'il connait sur Abu Dhabi (à 300 kilomètres!).

Mohamed passera la journée entière avec nous au garage pour s'assurer que tout se passe bien. Il nous invitera à déjeuner et 'évidemment', il ne nous laissera pas payer ... ce peuple est incroyable de générosité ...

Merci un million de fois cher Mohamed pour tout ce que vous avez fait pour nous, votre gentillesse, votre bienveillance, votre patience sans égales.

Vous êtes une personne formidable et nous vous serons éternellement reconnaissants.

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Premier stop dans l'immense capitale des Emirats Arabes Unis. Une grande ville, ça signifie des garages ! nous commençons par la visite du quartier des garages, en bon Overlander que nous sommes devenus ...

Nous avons dormi sur le parking d'un Mall, grand complexe commercial climatisé, boutiques en tout genre, fast food a gogo 😕, où les émiratis aiment flâner au frais jusqu'à tard le soir. En bordure de la deux fois quatre voies qui ne désemplit pas jour et nuit, cela ne sera pas de tout repos, mais nous sommes en ville et le parking en lui même est calme et sécurisé. Nous avons obtenu l'accord de l'équipe de sécurité du Mall. Et la police ne viendra pas nous déloger en pleine nuit ...

Première impression d'Abu Dhabi

C'est une ville immense, qui s'étend sur plusieurs îles reliées par des autoroutes et des ponts. Ça grouille de partout, jour et nuit, c'est très bruyant et peu reposant ! Pas facile de s'y déplacer autrement qu'avec Beemog, donc nous limiterons notre zone de visite à quelques points d'intérêts.

En nous garant sur le parking du Abu Dhabi Park, nous pouvons accéder à pied à la mosquée Sheikh Zayed.

Le parking est, là encore, en bordure de l'autoroute et le bruit des voitures est incessant. Dormir toutes fenêtres ouvertes pour récupérer un peu d'air devient compliqué avec le bruit ambiant.


La localisation est cependant parfaite pour une première balade du soir, quand la température chute un peu.

La mosquée Sheikh Zayed de nuit 🌃


Sheikh Zayed bin Sultan Al Nahyan a fait construire (1996-2007) cette mosquée pour incarner le message de paix, de tolérance et de diversité de l’islam.

Sheikh Zayed, père fondateur des Emirats Arabes Unis, souhaitait que la Grande Mosquée soit une référence vitale de l’architecture islamique moderne, reliant le passé au présent et créant un lieu de science et d’apprentissage islamiques qui reflète les valeurs authentiques de l’islam.

La Grande Mosquée Sheikh Zayed est l’une des plus grandes mosquées au monde.

Elle contient 82 dômes, plus de 1 000 colonnes, des lustres dorés en or 24 carats et le tapis tissé à la main le plus grand au monde.

La salle de prière principale est dominée par l’un des lustres les plus imposants au monde.

La mosquée se visite gratuitement. Mais le parcours est bien fait (😕) car nous devons traverser un immense centre commercial, boutiques de souvenirs, magasins de chaînes internationales, fast food, c'est climatisé et en sous sol et qui plus est, équipé de tapis roulants, tout ça pour scanner un barre code donnant un ticket d'entrée gratuit à la mosquée !!!

Bienvenue aux Emirats !!!


Vue de jour !

Les dômes sont en marbre blanc pur.


Les colonnes sont magnifiquement décorées de motifs floraux

Même les mosaïques du sol sont de véritables oeuvres d'art

La mode des selfies est passée par là 😞 partout autour de nous dans la mosquée, mais où va le monde ? ...

Détails des colonnes

Dorures, lustre, tapis, marbre blanc, céramiques, l'ensemble est de toute beauté.

Fleurs en marbre coloré

Quelques vitraux

Et cet impressionnant tapis persan :

18 mois de travail ont été nécessaires aux 1200 tisserands Iraniens qui ont fabriqué ce tapis démesuré (plus grand qu'un terrain de football),

à partir de 38 tonnes de laine et de coton.

2,2 milliards de nœuds !!!

Abu Dhabi c'est aussi le Louvre et son architecture spectaculaire signée Jean Nouvel.

Inauguré en 2017, le Louvre Abu Dhabi est le plus grand projet culturel de la France à l’étranger.

La collection permanente du Louvre Abu Dhabi est enrichie grâce à l’engagement du Louvre et des musées français de prêter des œuvres.

L’approche muséographique du Louvre Abu Dhabi explore les connexions entre des civilisations ou des cultures apparemment éloignées dans le temps et l'espace.

Suivant un parcours chronologique et thématique, nous traversons, dans différentes galeries, différentes époques et civilisations, de la préhistoire à nos jours.

Ça n'est pas toujours facile de s'y retrouver et la muséographie n'est pas aussi parfaite qu'à Doha, mais rien que pour l'esthétique du monument, ça vaut largement le coup de visiter !

Dans le Louvre Abu Dhabi
Le bâtiment du Louvre Abu Dhabi
Vue sur la ville depuis le parking du Louvre Abu Dhabi

Ce soir, nous tentons le parking d'une mosquée avec vue imprenable sur l'Emirates Palace et le Palais Présidentiel, que nous irons visiter également.

Au coucher du soleil, la vue mérite largement le stop !

Palais présidentiel
Emirates Palace

Notre petit parking.

Il était totalement bondé hier au soir, pique nique, promenade, photos, selfies, ça n'a pas désemplit une grande partie de la nuit !

Et les moteurs des voitures qui restaient à tourner pour maintenir la fraîcheur de la climatisation !!

Mais au matin, nous y sommes seuls !!

Le Palais présidentiel resplendit ce matin.

Notre petite virée à pied pour admirer la vue nocturne sur la Skyline, le Founder's Mémorial, l'Emirates Palace...

Founder's mémorial

Le portrait de Sheik Zayed illuminé

Emirates Palace de l'extérieur et dans les jardins

Les hôtels luxueux

De nuit / De jour : la Skyline Abu Dhabi

Visite du Palais présidentiel - Qasr Al Watan - en fin de journée, pour profiter de l'animation sons et lumières incluse dans le billet d'entrée et qui a lieu à la tombée du jour.

Le Palais Présidentiel extérieur

Détails des mosaïques à l'intérieur

Magnifique 😍 pas de doute les Emiratis savent recevoir leurs hôtes !

Le Palais Présidentiel abrite les bureaux officiels du Président, du Vice-Président et du Prince Héritier d'Abu Dhabi.

Avant d'être ouvert au public en mars 2019, le palais accueillait uniquement des réunions officielles avec des dirigeants d'États étrangers et des réunions du cabinet et du Conseil Suprême Fédéral des Émirats arabes unis.

Les réunions se tiennent toujours dans une partie du palais qui reste fermée au public. C'est somptueux à l'intérieur comme à l'extérieur !

L'extérieur illuminé ... waouh !

Spectacle sons et lumières ... Palace in Motion - magnifique !

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Dubaï est une immense ville qui s’étend sur une superficie de 4114 km² (2 fois la superficie de Tokyo, 4 fois celle de Hong Kong et plus de 10 fois celle de Paris !) et qui abrite plus de 3,3 millions d’habitants, dont 90% d'expatriés (indiens et pakistanais en tête).

Voilà à quoi ressemble Dubaï. Nous garons Beemog à la base de l'île palmier tout en bas de la carte

Circuler sur des deux fois six voies avec ponts, tunnels, échangeurs, beaucoup, beaucoup de trafic jour et nuit, des chantiers de construction de partout, trop pour nous et notre Beemog !

Nous trouvons à nous stationner loin du centre de Dubaï sur le parking du parc Al Ittihad, dans le nouveau quartier luxueux de Palm Jumeirah, l'île artificielle en forme de palmier nouvellement construite. Voilà Dubaï, sa folie, ses excès, son exubérance sans limite !

Nous sommes garés dans un parking de terre au milieu des limousines avec chauffeurs ; au milieu des bus qui déposent des ouvriers indiens et pakistanais qui œuvrent sans relâche pour que tout soit extrêmement propre, parc, jardin, résidences, et des bus qui déposent des femmes de ménage venues d'Asie du Sud Est qui travaillent dans les hôtels et résidences de la Palm Jumeirah.

Les moteurs tournent sans relâche pour garder la climatisation dans les véhicules, c'est trop bien pour se reposer !!!

Dubaï, c'est du bruit permanent ...

C'est vivant de jour comme de nuit ! Il n'est pas rare d'entendre le bruit des chantiers de construction jusqu'au milieu de la nuit.

A Palm Jumeirah, nous croisons pas mal de russophones dans l'allée du parc, couverte d'arbres et aménagée en piste de course à pied, avec revêtement souple sur près de 3km, un lieu de sport et de promenade apprécié des dubaïotes. Une vraie prison dorée...

C'est le culte de l'ego à Dubaï.

Comme il n'y a, a priori, pas de problème de sécurité, certaines femmes n'hésitent pas à montrer leurs atouts.

Place ici aux shorts moulants, aux tenues très dénudées, décolletés ultra plongeants, seins surdimensionnés, lèvres pulpeuses.

Nous sommes bien loin des abayas noires et de la parfaite invisibilité des quelques femmes que nous avons pu croiser en Arabie Saoudite ...

Sur notre parking, il y a un petit peu d'ombre l'après midi (quelques arbres, une aubaine, c'est tellement rare par ici !) mais malheureusement pas beaucoup de vent, et au mois de mai à Dubaï, il commence à faire très très chaud 🥵 nous peinons à descendre la température en dessous de 30 degré dans Beemog en pleine nuit, c'est plutôt du 40 degré et sans vent ...

En journée, difficile de rester dehors tant le soleil cuit ☀️

Pas de photo du bivouac... pas de photo non plus de l'île palmier vue de haut, nous n'avons pas les finances qui vont avec le lieu pour monter voir la vue depuis le gratte ciel !!!


The View The Palm ou moyennant finance il est possible d'admirer l'île palmier en prenant de la hauteur.

Pour nous rendre en ville, nous choisissons l'option monorail, tram et métro.

C'est un peu le parcours du combattant tellement c'est loin, plus de trois heures par jour, tellement il y a du monde tout le temps, et tellement en tant que piéton nous sommes canalisés dans des grands couloirs, tapis roulants et escalators, des ponts sous cloches pour traverser les voies rapides et autres tunnels, tous climatisés.

Nous avançons en files interminables et passons d'univers frigorifiés à la fournaise du dehors ...

Première impression en extérieur dans le quartier récent de la Marina :

Le site est encore en construction.

Une grande allée en fait le tour, elle est aménagée pour la promenade, une piste cyclable en fait le tour et donne accès au centre commercial climatisé, à des ports privés ou sont amarrés des yachts luxueux, à des cafés et des restaurants qui bordent l'allée.

Nous n'y sommes pas passés le soir mais le quartier doit être animé.

Quartier de la Marina de Dubaï

Les centres commerciaux de Dubaï comptent parmi les plus grands et les plus luxueux de la planète. Déjà au Koweït, nous avions découvert ce mode de vie propice à dépenser son argent sans compter ... dans un environnement climatisé où les familles aiment à se promener.

Il est très éprouvant de se déplacer au dehors en pleine journée, tant la chaleur est accablante !

Le Dubaï Mall, le Mall of the Emirates et tous les autres grands complexes commerciaux de Dubaï abritent des milliers de boutiques, du luxe en veux tu en voilà, toutes les grandes marques du luxe, de la parfumerie, des bijoux, de la mode, sont présentes, toutes les grandes chaînes de restauration rapide, temple de la mal bouffe sont présentes, également beaucoup de lieux de divertissements comme des complexes de cinémas, des parcs à thème, des patinoires, des bowlings, un aquarium géant au Dubaï Mall, des salles de jeu et même une station de ski au Mall of the Emirates.

Fontaine vertigineuse au Dubaï Mall
Station de ski au Mall of Emirates température de -3 degré à l'intérieur de la bulle, 5 pistes de ski et deux remontées mécaniques

Nous passerons admirer le Burj Khalifa, l’édifice le plus haut du monde, qui culmine à 828 mètres d’altitude.

Le culte de l'extrême ! son architecture spectaculaire, sa grande fontaine et son spectacle son et lumière, tous les soirs à partir de 18h, deux fois par heure pendant 5 minutes. C'est juste à l'extérieur du Dubaï Mall.

Affluence quotidienne ici, beaucoup de touristes en soirée quand le soleil s'est couché et que la température descend un peu (38 degré environ, c'est frais !).

Spectacle son et lumière à la fontaine du Burj Khalifa

Un autre soir, nous prenons le temps de marcher dans le parc autour de la fontaine et de son grand bassin ( plus de 300 m de long) ...

Quand les jets d'eau s'animent en rythme avec la musique, c'est magique !

Quelques barques pour touristes aux premières loges
Un bien joli spectacle quand on fait abstraction de toute l'aberration écologique de cette ville...

Difficile d'en voir le haut sans un torticolis !

Burj Khalifa

De l'autre côté de la fontaine, pour le spectacle son et lumière avec un changement de perspective !

La nuit tombe sur Dubaï

Le bâtiment de l'Opéra de Dubaï

L'opéra de Dubaï

Palm Jumeirah est un autre des symboles de l’extravagance et de la démesure de l’émirat de Dubaï ! Allons voir 😉

Nous profitons de notre Daily Pass transport pour aller au bout de la ligne du monorail, tenter d'en voir un peu plus de ce Palmier... jusqu'au parc Aquatique Aquaventure waterpark.


A l'avant du monorail

Voilà le monorail qui arrive.

Les résidences et maisons de milliardaires ont toutes un accès à une plage de sable blanc privée. Difficile de les voir depuis le monorail, et en voiture aussi, les accès sont privés et gardés.

Prison dorée de Palm Jumeirah

Nous voilà maintenant dans le quartier de Deira, le vieux Dubaï, après presque deux heures de transport en commun, dont beaucoup de temps debout car le métro est bondé tout le temps ...

Dans une ruelle du vieux Dubaï

Changement d'atmosphère

Des travaux encore et toujours...

Le souk de l'or !

Une rue entière de boutiques toutes plus incroyables les unes que les autres.

Le souk des épices, toujours aussi attrayant, odeurs et couleurs, même si l'atmosphère n'est pas celle beaucoup plus authentique des souks d'Iran.

Ici les vendeurs attendent les touristes !

Vue sur 'the Creek' le bras de mer séparant les deux anciens quartiers de Dubaï, Deira et Bur Dubaï.

Nous sommes à Bur Dubaï après avoir traversé the Creek

Les 'abras', embarcations typiques, font la navette entre les deux rives et proposent également des croisières touristiques privatisées.

Nous entrons dans le souk de Bur Dubaï, c'est très touristique et les vendeurs se font insistants.

Souk de Bur Dubai

Voici Le Dubaï Frame, projet architectural dont le design s'apparente à un cadre photo.

Censé représenter le nouveau visage de Dubaï, il permet de voir d'un côté le Dubaï moderne, Burj Khalifa, Marina, Burj Al Arab (l'hôtel en forme de voile) the Palm ... et de l'autre le Dubaï plus traditionnel, Deira et Bur Dubaï.

La encore, la carte bleue doit être dorée, ça pique un peu, même l'entrée au parc public est payante !!!

Nous n'irons pas voir la vue d'en haut, nous laissons cela aux cars de touristes ...

Dubaï, ville de la démesure, nous ne nous y sentons pas du tout à l'aise, c'est bien trop de tout ! Cette ville nous a épuisé en quelques jours seulement.

Une expérience dans notre voyage qu'il ne fallait malgré tout ne pas manquer, pour pouvoir apprécier le bonheur de repartir sur les pistes désertiques !

Dubaï, tu en fais trop !

Vivement le retour à la nature et aux grands espaces ...

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Nous nous dirigeons maintenant vers la frontière avec le Sultanat d'Oman.

Nous avons décidé d'écourter notre passage aux Émirats Arabes Unis pour rejoindre plus vite les montagnes omanaises et nous mettre un peu à l'abri des fortes chaleurs, difficilement supportables.

En Oman, nous espérons trouver plus de fraîcheur dans les wadis et dans les montagnes du nord avant de gagner Muscat pour la fin du mois.

Direction Al Ain et son Oasis, dernière étape aux Emirats Arabes Unis, tout proche du poste frontière avec le Sultanat d'Oman.

Nous trouvons à nous garer sur le grand parking en sable pas loin de l'entrée de l'oasis d'Al Ain. C'est dans le centre ville.

Il y a un petit acacia qui nous fait une ombre maigrichonne. 41 degré dans Beemog, le frigo n'en peut plus. Nous non plus.

Nous attendons la fin de journée pour nous balader dans l'oasis.


Du beau vert tendre, enfin ! Rien qu'à regarder il fait plus frais...

Couvrant une superficie de 1 200 hectares, cette oasis luxuriante préserve une culture et un mode de vie vieux de plusieurs milliers d'années.

Des fermiers y cultivent plusieurs milliers de dattiers appartenant à 100 variétés différentes, des plantes fourragères et des arbres fruitiers manguier, oranger, bananier, figuier et jujubier. Les parcelles de terrain individuelles sont séparées entre elles par des murs de clôture anciens.

A l'ombre des palmiers

Nous y trouvons une sensation de fraîcheur bien agréable et une quiétude qui nous va bien. Le chant des oiseaux soigne nos oreilles endolories par le vacarme des deux grandes villes que nous venons de quitter.

L'Oasis d'Al Aïn est un site classé au Patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2011.

L'eau qui ravitaille l'oasis provient de puits et de l'ancien système de falaj (canaux d'irrigation) qui transporte l'eau des montagnes vers les fermes via un système complexe de canaux souterrains et de surface.


Le système de falaj pour l'irrigation des cultures

Une mosquée dans le cœur de l'oasis, il y en a plusieurs disséminées par les chemins.

Jardin luxuriant en plein milieu du désert

L'ombre bienfaisante des palmiers

Petite pause cocktail (sans alcool !) dans l'oasis. C'est calme et tellement reposant !

Le café de l'oasis d'Al Ain une oasis dans l'oasis

Le lendemain, comme il fait toujours atrocement chaud et qu'à 10 heures du matin déjà, il est difficile de rester dehors au soleil, nous déclinons la visite du vieux fort et retournons passer un moment dans l'oasis avant de rejoindre les hauteurs du Jabal Hafeet, deuxième plus haut sommet des Emirats, culminant à près de 1000 m d'altitude, pour tenter de respirer un peu mieux pour cette dernière journée dans les Emirats Arabes Unis.

La route grimpe fort et dévoile un superbe panorama

Nous sommes chanceux, le vent souffle et l'air est nettement plus respirable. Nous arriverons à faire descendre la température dans Beemog à moins de 30 degré dans la soirée et la nuit !

Nous sommes seuls sur le parking et profitons de la vue sur la ville d'Al Ain.

La ville éclairée, la nuit ...

Une dernière nuit avant un nouveau pays ! La suite des aventures de Beemog bientôt...

En attendant, quelques vidéos sur notre passage dans les volcans d'Arabie Saoudite, c'est à voir sans modération sur la chaîne YouTube de Beemog !

https://youtu.be/rEUW4lXfiGc

Entre désert et vieux volcans région de Médine

https://youtu.be/2Zn29Qr-rMc

Volcan blanc Volcan noir et piste de lave

https://youtu.be/izr1uYPbAfU

Cratère Al wa'bah et cratère fleuri Harrat Kishb

Likez si vous aimez, c'est beaucoup d'heures de travail à filmer, visionner et monter ces vidéos alors ça m'encourage à continuer car il y a encore pas mal de stock de rush vidéos et de photos en Arabie Saoudite à visionner et à monter ...

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Nous aurons roulé un peu plus de 800 kilomètres aux Emirats Arabes Unis, depuis la frontière avec l'Arabie Saoudite, la pause extraordinaire à la plage chez Mohamed, Abu Dhabi, Dubaï et Al Ain. Nous y sommes restés 17 jours.

Nous avons volontairement fait l'impasse sur le désert, très touristique et organisé, camps, activités motorisées, quad, buggy, tour en dromadaires, trop peu pour nous ...

Nos journées dans l'immensité des déserts d'Arabie Saoudite et de Jordanie restent des souvenirs extraordinaires.

Un regret peut être d'avoir zappé la partie nord des Emirats. La chaleur et les récentes intempéries nous ont fait changer nos plans.

Nous reviendrons certainement l'année prochaine, alors si l'envie nous prend, nous irons au moins visiter Sharja et ses musées, le plus culturel des Emirats.


Place au dernier pays, le 15ème, de cette première aventure avec Beemog commencée fin septembre dernier, le Sultanat d'Oman.

Ce pays nous fait rêver depuis longtemps et les échos de tous les voyageurs rencontrés sur la route sont unanimes, c'est un véritable coup de coeur pour tous.

Nous avons hâte de découvrir cette perle de la péninsule arabique ...

Une dernière frontière devant nous. Elle est très calme, peu de passage. La sortie des Emirats est très fluide. Des gardes souriants, comme à chaque fois. Pas d'attente.

Nous devons nous acquitter d'une taxe de sortie de 30 dirham par personne (15 euro pour deux) à payer par carte bancaire uniquement.

Nous voilà physiquement en Oman.

Comme pour tous les autres passages de frontière, nous ne préparons pas nos visas par internet, nous les faisons faire à la frontière et ça se passe toujours très bien et rapidement.

Le visa touristique en Oman pour un mois coûte 20 rials omanais par personne, soit un peu moins de 50 Euro.

Il peut ensuite se renouveler plusieurs fois en se rendant dans un poste de police ou en remplissant une demande par internet et en payant la taxe.

La procédure est très simple et nos passeports sont rapidement tamponnés.

Nous devons ensuite prendre une assurance pour Beemog. Là encore, c'est obligatoire pour pouvoir rentrer dans le pays, tout comme en Arabie Saoudite, au Qatar, aux Emirats Arabes Unis...

Un bureau de l'agence Liva est ouvert dans l'enceinte de la douane.

Nous remplissons une demande avec un employé, cherchons la meilleure offre, car, si nous rentrons cet été en France par avion, Beemog, lui, va rester en Oman et nous préférons qu'il soit assuré.

Entre une assurance pour un mois et pour neuf mois il n'y a que 30% d'augmentation. En revanche entre neuf mois et un an, le tarif double ! Bizarreries administratives ...

L'employé nous annonce un prix astronomique en traduisant en anglais, l'équivalent de 230 euro pour un mois, 725 euro pour neuf mois et 1450 euro pour un an. Ça nous semble complètement fou !

Finalement après quelques minutes de stress et après avoir pu consulter la grille tarifaire, je m'aperçois qu'il ne met pas la virgule au bon endroit quand il traduit le montant à payer !, il corrigera son erreur avec le sourire, à notre grand soulagement ! En Oman, les nombres s'écrivent toujours avec trois chiffres après la virgule ! Et comme ils écrivent de droite à gauche, cela peut prêter à confusion !!

En réalité nous avons payé 72,5 Euro pour neuf mois d'assurance !

Le carnet de passage en douane pour Beemog est ici une simple formalité. L'employé des douanes a l'habitude de le remplir et tout se passe très vite.

A priori, Beemog pourrait rester un an en Oman sans soucis ...

Carte sim Omantel, nous achetons un forfait à l'épicerie juste à la sortie du poste frontière. 50 euro pour 34 gigas de données à partager avec notre routeur, ça pique un peu, mais c'est indispensable !

Il nous reste à retirer du cash et l'ATM dans le bâtiment des douanes ne prend aucune de nos cartes bancaires, bizarre ... Nous devrons rouler jusqu'à la ville d'Ibri (100 kilomètres) heureusement sur notre route pour trouver un ATM au supermarché Lulu.

La journée est bien avancée, nous achetons boissons fraîches et apéro au Lulu et partons garer Beemog en sortie de ville sur un début de piste au calme, mais pas au frais 🥵 plus de 40 degré dans Beemog, tout est chauffé par le soleil car nous n'avons pas pu aérer de la journée. Même l'eau est chaude, à se demander si le chauffe eau était en route !

Enfin un bivouac nature et au calme !

Les dromadaires passent dire bonjour

Voilà un premier contact bien prometteur !

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Changement de pays, changement de décor, de belles montagnes se dessinent, en revanche toujours la même chaleur !, il est grand temps de trouver un wadi, de l'eau pour se rafraîchir et de grimper un peu en altitude.

Premiers contacts humains très souriants et chaleureux, nous n'en doutions pas, cela fait maintenant sept mois, en fait depuis que nous avons quitté l'Europe, que nous vivons dans cette atmosphère bienveillante, de partage, souriante et accueillante.

La ville d'Ibri, que nous ne visiterons pas, trop de chaleur emmagasinée pour nous ces dernières semaines, nous sert de base vie, supermarché Lulu et station service.

Le carburant est un peu moins cher en Oman (0,60 cent €) qu'aux Emirats Arabes Unis, alors nous en profitons.

Notre premier point de chute sera au Wadi Damm, réputé pour ses piscines naturelles, perspective alléchante d'un peu de fraîcheur.

Sur notre route, nous passons à côté du site protohistorique de Bat.

La nécropole de Bat offre, dans un espace restreint, un témoignage unique sur l'évolution des pratiques funéraires au cours du premier Age du Bronze dans la péninsule d'Oman.

Plus largement, le complexe archéologique de Bat, Al-Khutm et Al-Ayn constitue l'un des ensembles les plus complets et les mieux conservés de colonies et de nécropoles du IIIe millénaire av. J.-C. dans le monde.

Le site est d'ailleurs classé au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Nous ne visiterons que la nécropole et les tombes en 'ruche' situées au sommet des rochers qui entourent Bat, le soleil tape déjà trop fort en cette fin de matinée !


Le site est clôturé pour sa préservation, tout en laissant un passage pour s'y promener à pied.

Les tombes en 'ruche' et une vue de l'intérieur

Nous arrivons enfin au Wadi Damm, wadi saisonnier, le débit de l’eau y dépend des précipitations. Avec les pluies diluviennes de mi avril, nous sommes servis.

Le paysage est minéral, le canyon grandiose, nous trouvons des roches sculptées par l’érosion et quelques pétroglyphes.

Un bel acacia nous fera une ombre bienfaitrice pour poser table et chaises et la falaise fera un peu d'ombre à Beemog en fin d'après-midi.

Le falaj (canal d'irrigation) tout à côté est une excellente machine à laver ! Enfin de l'eau disponible sans compter ! Soleil, vent et chaleur et tout est sec en moins d'une heure, même les draps ! Plus rapide qu'au lavomatic et bien plus agréable !


Bivouac Wadi Damm
Notre jardin du jour

L'heure du bain ! Comment résister à une telle piscine naturelle ?

Qu'est ce qu'on est bien quand on est dans son bain ...

De drôles de créatures ...

Des yeux en or pour ce crapaud de l'oasis ...

Z'avez pas vu un p'tit Gilou ?

Un lézard incognito

Trop fort le camouflage

Quelques pétroglyphes sur les rochers

La journée s'étire tranquillement

Nous restons à profiter de notre magnifique jardin

Les insectes jouent avec la lumière (et aussi avec notre peau ...).

Une jolie calligraphie...

Nous nous mettons en mode Pause - Profite du moment ! Pas question de partir !

Nous retournons nous baigner, buller à l'ombre de notre acacia, prendre le temps de ne rien faire, apprécier ne rien avoir à faire !

Piscine naturelle dans son écrin

Sculptures naturelles


Jouer avec les reflets

Wadi Damm

Jouer avec les couleurs et les reflets

Jouer avec les formes, les couleurs et les reflets

Les rochers avaient cette couleur bleutée au coucher du soleil !

Le falaj, canal d'irrigation qui descend du barrage situé un peu plus haut et donne de l'eau pour les cultures.

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Commençons notre aventure omanaise !

Une piste coupe par les montagnes depuis le Wadi Damm pour rejoindre le massif du Jabal Shams et un bivouac au frais à 2000 m d'altitude !

La piste a été refaite après les pluies diluviennes de mi avril et elle est maintenant de nouveau praticable.

Parfait programme pour la journée 🙂

Nous quittons notre petit paradis du Wadi Damm, et trouvons rapidement la piste qui va nous conduire en bordure du Grand canyon d'Arabie et ses falaises de plus de 1000m de haut dans le massif du Jabal Shams.


Ça va grimper fort, il fait toujours très chaud, nous roulons doucement et profitons des vues sur les montagnes du Nord d'Oman.


La piste est magnifique, sans difficultés si ce n'est de bonnes pentes. Un régal !

Univers sauvage et minéral

Beemog déroule tranquilou sur la piste damée

Beemog dans un décor de cinéma

Nous arrivons en haut du plateau, sublime Oman !

Et voilà, nous y sommes, vue plongeante sur le canyon et le Jabal Shams depuis la fenêtre de Beemog !

Trop beau ! Et le vent nous apporte un peu de fraîcheur, toute relative, il fait encore plus de 35 degrés dans Beemog.

Encore un bivouac de concours ! Merci Oman !

Le Jabal Shams, montagne du Soleil, est le point culminant des Monts Hajar mais également du Sultanat d'Oman, à un peu plus de 3000m de haut.

La montagne est comme coupée en deux par le canyon. Elle possède deux sommets. Le plus haut, le plus au nord est une base militaire. Il est possible d'accéder au sommet le plus au sud.

Alors que l'après midi s'étire, nous nous promenons à pied sur le bord du plateau.

Nous arrivons au petit village d'Al Khitaym, fin de la piste et début de la balade à flanc de falaise la 'Balcony Walk', notre programme pour demain.

Nous repérons les différentes balades à pied possibles dans les environs. Comme il fait nettement moins chaud, randonner redevient envisageable !

Lumières de fin de journée, les montagnes du Hajar sont magnifiques !

Une nuit calme, fraîche, la tête dans les étoiles 🌌✨💫

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Notre bivouac en bord du canyon est un endroit très prisé des chèvres qui passent plusieurs fois par jour vérifier qu'il n'y a pas un petit quelque chose à grignoter.

Le petit déjeuner est servi ! Un peu flemmard pour sortir la table du coffre, le marche pied c'est pratique aussi !

Et voilà une journée qui commence bien 😊

Première vue avec le drone ! Même pas peur du vide !!

Ça y est, nous avons craqué à Dubai pour l'achat d'un drone DJI ...

En début d'après midi, nous entamons la randonnée à pied du 'balcony walk', 9 km en aller retour sur les flancs du canyon du Wadi Ghul, jusqu'au village abandonné d'As Sab, quelques 200m plus bas.

Une grande partie de la randonnée se trouve à l'ombre dès le début d'après midi.

Nous partons à pied de notre bivouac, ce qui nous rajoute un bon 4 kilomètres ... les deux premiers kilomètres sont sous le soleil et ça chauffe !

Tout le chemin est en bord du canyon, de loin, ce n'est pas toujours évident de comprendre où nous devrons passer.

Le sentier est très bien balisé et finalement pas si impressionnant que cela même s'il chemine au bord du vide.


Balcony walk et ses balises rouge blanc jaune

Les vues sont extraordinaires et le canyon grandiose.

Où l'on devine le sentier qui longe les flancs du canyon.

La randonnée est magnifique, nous prenons le temps de profiter des vues.

Jeu d'ombres et lumières

Quelques cavités pour s'abriter dans la roche creusée par le temps

Nous arrivons au village abandonné d'As Sab avec ses maisons construites en pierre, à l'abri de la roche. Pas beaucoup d'informations sur ce village, juste qu'il aurait été abandonné il y a une trentaine d'années.

Juste à côté se trouve une belle cascade, de l'eau disponible, des cultures en terrasse.


La cascade, au dessus une piscine naturelle.

Les cultures en terrasse

Vue de sous la cascade, on voit l'eau qui coule comme s'il pleuvait en plein soleil

Il est grand temps de remonter, nous avons pas mal lézardé et il ne faudrait pas rentrer à la nuit !

Le retour, plus sportif car en montée, sera plus rapide que l'aller et nous aurons le temps d'apprécier un magnifique coucher de soleil sur le chemin de la maison 🚚

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Journée de repos en altitude.

Les nuits sont fraîches, 18 degré environ et dans la journée, nous ne souffrons pas de la chaleur, le vent reste frais et il fait dans les 30 degrés pas plus. C'est reposant après les journées suffocantes aux Emirats.


Chèvre bien curieuse 😋 qui cherche à grimper dans Beemog

C'est qu'elle a faim la coquine 😂

T'aurais pas un p'tit kqchose pour moi ?

La journée passe tranquillement et nous irons en balade du soir jusqu'au point de vue 'Sunset Point' profiter d'un magnifique coucher de soleil

Oman ❤️

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Pour changer de perspective, nous perdons de l'altitude et prenons des degrés pour rejoindre le Wadi Ghul (Nakhr) dans le bas du canyon, quelques mille mètres plus bas.

Nous disons au revoir aux chèvres de là haut ...

Un dernier coucher de soleil ...

Une belle descente alternant piste et route, et nous voilà garés dans le Wadi Ghul.


La piste a été fortement endommagée par les violentes crues de mi avril. Un bulldozer travaille à niveler la piste qui n'est pas praticable dans sa totalité aujourd'hui.

Nous irons à pied en suivant le cours du Wadi. Les falaises nous donnent un peu d'ombre et nous faisons souvent trempette dans le wadi, c'est rafraîchissant !

Vu d'en bas c'est tout aussi impressionnant. Plusieurs centaines de mètres de falaises se dressent au dessus de nos têtes.


Par endroit le canyon n'est pas très large.

Spectacle lumineux pour Beemog ce soir ! Nous testons l'éclairage extérieur sur la falaise !

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Nizwa est l’une des anciennes villes du pays. Occupant une position stratégique à proximité des montagnes du Hajar, elle a été l’ancienne capitale du Sultanat d'Oman entre le VIe et le VIIe siècles.

Nous sommes arrivés aujourd'hui pour une raison toute particulière.

Demain matin, dès le lever du soleil a lieu le marché hebdomadaire aux bêtes dans l'enceinte du souk de Nizwa.

Une plongée dans la culture ancestrale omanaise que nous ne voulions pas manquer.

Difficile pourtant de quitter montagnes et wadis pour gagner l'immense parking en plein soleil devant l'entrée du souk, suffocant de chaleur en pleine ville ... la nuit sera chaude et la nuit sera courte !

Première découverte nocturne des ruelles des souks de Nizwa.

Charme et authenticité au rendez-vous.

Épices, graines, fruits, légumes, dattes, halwa (dessert omanais, un régal !) viande, poissons, tissu, vannerie, poteries, antiquités ... Étals et échoppes regorgent d'objets hétéroclites.



Nizwa by night

C'est touristique avec modération !

Ruelles du vieux Nizwa

Les lanternes pour le décor nocturne

Lever aux aurores (5h30), le soleil est déjà debout, pour assister au marché aux bestiaux de Nizwa. Point de bon négoce sous les rudes chaleurs !

Déjà, l'immense parking est bien rempli. Des dizaines de fourgonnettes de chèvres et de vaches.


A Nizwa, tous les vendredis, ce sont les bestiaux que l'on marchande !

Le soleil se lève, atmosphère calme, tranquille, tous, acheteurs comme vendeurs, se connaissent et échangent quelques mots.

Il n'y a encore aucun touriste. Nous sommes privilégiés de profiter de ce moment.

Les chèvres ne sont pas toutes rassurées ...

Un chevreau panda !

C'est l'attente, avant l'ouverture des ventes

Les omanais viennent avec leurs enfants, nous voyons surtout des petits garçons.

Rares sont les bédouines aux visages protégés d'une burqa. J'essaie de saisir rapidement un ou deux clichés sans paraître insistante.

La vente va bientôt commencer.

Au centre de la place, assis en cercle, ou debout à l'extérieur, une pléiade d'acheteurs potentiels regardent défiler les vendeurs, qui promènent le bétail à la longe, en attendant d'être accostés.


Au centre du marché
Acheteurs et spectateurs assis aux premières loges
Le tour de piste commence

Les vaches attendront leur tour. La vente commence par les chèvres.


Tout le monde prend place.


Quelques femmes
Les enfants ont pris de la hauteur
Ils ne perdent pas une miette du spectacle
Vue imprenable du haut


Et là, d'un coup, tout s'anime !

Tout se passe très vite et il faut exercer son oeil de néophyte pour tenter de comprendre le rituel de la négociation.

Un acheteur intéressé demande le prix de la bête au passage du vendeur et attend parfois plusieurs tours avant d'entamer une tractation, toujours assez rapide et accompagnée d'une vérification de la bonne vitalité de l'animal (état des dents, du ventre, des pattes).

Bourdonnement des conversations commerciales, alpagage, marchandage, dans l'odeur du bétail et les couleurs de l'Orient. C'est enivrant !

Je profite de l'effervescence pour quelques clichés sur le vif. Tout va si vie, un tourbillon !

Alpagage et marchandage, cacophonie et bêlements
Ça tourne, ça vole, ça crie, quelle vie !
Un brin de conversation
Inspection en règle
Ça marchande dans la bonne humeur
Quelle prestance quelle dignité
Le regard de cet enfant ! Tractation en cours ...
Transaction en cours
Et toujours la bonne humeur dans l'effervescence ambiante !
Vérifications en règle avant l'achat
Les vendeurs effectuent plusieurs tours du cercle avant de finaliser leur vente
Une rare bédouine entame une transaction

Chaque bout de place est une scène de vie, quasiment un tableau.

Certains sont déjà fatigués ...

Quelques portraits au naturel ...


Les jeunes n'en ratent pas une miette

Les bédouines sont âpres à la négociation.

Encore quelques jolies scènes de vie...

Sérieux et attention

C'est maintenant au tour des vaches de faire leur tour de piste. Et cela devient beaucoup plus sportif !


Ça tire la longe, ça rue, ça meugle, les tours de piste sont sportifs

Le sultanat profond et traditionnel : le spectacle de la vraie vie, une plongée culturelle dans un pan du quotidien au milieu de la poussière soulevée par les sabots des bêtes.

Inoubliable !

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Nous poursuivons notre exploration culturelle du Sultanat d'Oman et partons en visite au musée.

Oman Across Ages Museum retrace l'histoire d'Oman depuis les premiers colons de la préhistoire jusqu'à nos jours, en traversant différentes époques, dynasties et civilisations.

Un accent particulier est mis sur la renaissance d'Oman depuis les années 1970 (règne du Sultan Qaboos Ibn Saïd 1970-2020) au cours desquelles le Sultanat a connu des progrès économiques, technologiques, politiques et sociaux remarquables.

Une série d’installations et l'utilisation de présentations et de dispositifs interactifs visuels et sonores visent à sensibiliser la jeunesse omanaise avec son patrimoine culturel.

Peu de touristes ici.

Quelle aubaine, en arrivant au musée en début d'après midi, nous arrivons à nous stationner dans le parking des bus, c'est couvert donc à l'ombre !

Nous en profitons pour ouvrir velux et fenêtres le temps de la visite, pour tenter de refroidir notre maison, 43 degré à l'intérieur, c'est chaud !

Le musée a été inauguré il y a un peu plus d'un an (mars 2023). C'est une vision moderne du musée, interactif, vidéos, installations, dont nous avons finalement peu l'habitude.


Cela peut dérouter au premier abord mais c'est très ludique et nous y passerons quelques heures très instructives sur l'histoire de ce pays que nous allons visiter pendant plusieurs mois.

Cela valait franchement le coup de braver les fortes chaleurs pour découvrir ce musée !

Hall d'entrée intérieur...

Jolies cartographies d'Oman et de la péninsule arabique réalisées par les britanniques (1859) encre sur papier

Map of Oman 'a country hitherto wholly unknown to europeans'
Arabia the red sea and persian gulf

Extrait du premier discours du Sultan Qaboos Ibn Saïd 23 juillet 1970 :

''My people

I will proceed as quickly as possible to transform your life into a prosperous one with a bright future.

Everyone of you must play his part towards this goal.

Our country in the past was famous and strong.

If we work in unity and cooperation, we will regenerate that glorious past and we will take a respectable place in the Arab world.''


50 ans plus tard, nous ne pouvons qu'être admiratifs !

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Après cette journée découverte d'Oman, de sa culture, de ses traditions, de son économie, nous décidons de rouler et de rejoindre, pour la nuit, les hauteurs de Misfat Al Abriyeen.


Lever de soleil sur les hauteurs du village de Misfat

Il a fait plus frais cette nuit !

Le village, vieux de 500 ans, s'élève à environ 1000 mètres au-dessus du niveau de la mer, sur les flancs des monts Hajar.

Il porte le nom de ses premiers habitants, la famille Al Abri.

De vieilles maisons en brique et terre, des toits en feuilles de palmier,

Des terrasses agricoles encore utilisées par les habitants (des Afghans et des Pakistanais pour les travaux agricoles)

Un wadi, des cultures en terrasse, beaucoup d'escaliers, une magnifique palmeraie et les fameux aflaj qui irriguent les cultures et donnent accès à l'eau au village.

Quelques cafés ont ouverts pour accueillir les touristes.

Misfat Al Abryeen

Nous partons explorer, nous sommes les seuls touristes, il faut dire qu'il fait déjà bien chaud, même à l'ombre des palmiers dattiers...

Beaucoup d'escaliers suivent les canaux d'irrigation et donnent accès à l'eau aux différentes cultures en terrasse.

Les ruelles de Misfat

C'est paisible dans le village, comme hors du temps
Cultures à l'ombre des palmiers dattiers
Figues, citrons, dattes...
Mangues
Bananes
Le falaj coule depuis la source

Dommage qu'il fasse déjà si chaud, une belle étape !

Nous y reviendrons certainement pour de plus grandes randonnées cet hiver !

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Les montagnes nous attirent. Nous recherchons la fraîcheur des nuits et un peu de vent qui ne soit pas un sèche cheveux en chauffage max.

Une bonne route bien grimpante nous conduit au col, à Ash Sharaf, à un peu plus de 2000m.

De là haut, la vue est sublime.

Un promontoire relativement plat accueille Beemog.

Nous avons la compagnie des chèvres, nos seules voisines devant cette immensité !

Vue de la fenêtre !

En fin d'après midi nous partons en balade le long des falaises.

Un gros nuage nous cache le soleil alors qu'il va passer derrière la montagne.

Le calme, la fraîcheur, la vue sur les montagnes ! Il ne nous en faut pas plus pour rester encore un peu !

D'autant qu'un panneau des routes et sentiers accessibles nous tend les bras !

Dans l'après midi, nous retournons sur les falaises et suivons un peu plus loin le sentier de randonnée.


Avez-vous trouvé Beemog sur cette photo ?

Si, si, Beemog est sur la photo !

La vue est trop belle au bord du vide pour profiter du coucher du soleil.

Troisième jour, nous nous réveillons avec une grande paresse. Nous sommes bien ici ! En bas, il fait chaud ...


Sans trop nous forcer, nous décidons de rester un jour de plus !

Internet illimité, une antenne GSM toute proche, une chaleur très supportable... pourquoi partir déjà !

C'est qu'on est bien là !

Les nuages jouent avec les sommets

Nous partons en balade un peu plus tôt dans l'après-midi, et encore plus loin sur le plateau.

Les sentiers de randonnée sont parfaitement balisés, entretenus, c'est un régal !

De vieux arbres, sculptures vivantes

Le ciel est totalement dégagé cet après midi et les couleurs sont magnifiques.

Nous avons vraiment bien fait de rester un jour de plus !

Les balises du sentier de randonnée

Difficile de ne pas les voir !

Une roche sculptée par le temps

Ce soir, aucun nuage ! Nous allons pouvoir profiter du soleil jusqu'à ce qu'il disparaisse derrière les montagnes.

Le Jabal Shams, où nous étions il y a quelques jours, et dont le sommet est éclairé par les derniers rayons du soleil ...

Demain, avec Beemog, nous allons descendre la piste entre les montagnes et les gorges pour changer de perspective ... ça s'annonce sportif ! Peu de renseignements sur la faisabilité de la piste en camion, des passages sont indiqués très pentus et très étroits... nous verrons bien !

Coucher de soleil sur les monts Hajar
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Sujets au vertige, passez votre route ...

Le début de la piste en descente vers le fond de vallée est spectaculaire et engagé.

Beemog et ses 10 tonnes ne doit pas se laisser entraîner dans la pente ! Au frein moteur, il descend tranquille à l'allure de marche.

Voilà qui est parfait pour un peu d'exercice ! Je peux suivre Beemog et filmer sans avoir à courir derrière !


Une partie de la piste est visible dans le fond

Pas trop de photos de la descente mais beaucoup de passages filmés ... une chouette vidéo de Beemog à venir ! Les paysages et la piste étaient spectaculaires.

Les pistes sont très bien entretenues en Oman

Nous arrivons à l'entrée de la gorge du Snake Canyon. Nous garons Beemog un peu plus haut et partons découvrir à pied. Le soleil tape dur, mais à l'intérieur du canyon, nous sommes protégés par les hautes parois du canyon.

A l'intérieur du canyon

Le Snake Canyon est un canyon étroit et profond, situé au confluent avec le Wadi Bani Awf, au cœur du Hajar occidental.

Il doit son nom à son tracé sinueux qui évoque les ondulations du serpent.

L'accès se fait seulement à pied, voire en escaladant les rochers et en descendant les cascades. Quelques cascades demandent un peu de savoir faire pour progresser sereinement dans le canyon...

Le canyon est étroit, nous avons l'impression de progresser dans une cathédrale de roches à ciel ouvert. Notre avancée est difficile.

Les récentes pluies ont ravagé les abords et il y a encore pas mal d'eau.

Une fois à l'intérieur de la gorge, nous progressons les pieds dans l'eau. Ça fait un bien fou 😋


Le gros rocher suspendu qui marque l'entrée du canyon

A l'ombre et les pieds dans l'eau, nous retrouvons un peu de fraîcheur !

Nous progressons dans une immense cathédrale à ciel ouvert.

Le soleil joue avec les roches

L'ouverture vers le ciel est très étroite

Un canyon extraordinaire !

Nous retrouvons finalement la sortie

Nous reprenons la piste avec Beemog jusqu'à un fond de Wadi quelques kilomètres plus loin et un nouvel accès à pied vers le Snake Canyon.

De la piste, nous découvrons la gorge du Snake Canyon vue d'en haut, impressionnant !

En plan plus large

Un bel arbre va nous faire un peu d'ombre pour cette fin de journée.

Nous avons perdu plus de 1000m en altitude et il fait à nouveau bien chaud !

Nous n'avons roulé que 13 km aujourd'hui, ça nous a pris une grande partie de la journée !!! Plus de 1150 m de dénivelé en descente pour 13 km, c'était parfois bien engagé ! Sans compter l'étroitesse de la piste et le ravin ... ça fait des souvenirs !

Après une pause 'déjeuner goûter', nous partons à la découverte de cette entrée du canyon.

Là encore, pas facile de progresser parmi les roches, les cascades, les pieds dans le cours d'eau.

Des piscines naturelles appellent à la baignade !

Un joli crapaud dans son écrin

Essais du drone, Gilles à la manœuvre ... même pas peur dans le canyon !

Piscine cascade - jacuzzi naturelle ! C'est y pas bon ça ! Extra le massage du dos !

Le soleil décline, quelques rayons arrivent encore à passer.

Et ce soir, comme un cadeau, un lever de lune sur le Snake Canyon !

Journée intense et mémorable

Beautiful Oman ❤️

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Nous poursuivons la piste, avec quelques montées et descentes abruptes de part et d'autres de canyons, de belles descentes bien raides au fond de wadis.

Nous continuons dans le cours du wadi, un peu d'eau coule avec du débit, nous en profitons pour remplir notre réservoir !

La technique éprouvée depuis un an maintenant du seau, du tuyau, de la pompe 12v (jusqu'à 4m de hauteur), qui nous permet de remplir (ça va lentement !) en filtrant l'eau (3 filtres et une lampe UV) qui rentre dans le réservoir et nous accédons directement à l'eau du Wadi que nous pourrons boire (filtre charbon et filtre Seagul en dernière filtration avant de boire l'eau).

Ici, beaucoup de sable et nos filtres, que nous avions gardés propres jusque là, se sont bien encrassés.

Comme nous devrons les changer bientôt, avant de laisser Beemog en storage, ce n'est pas si grave. Bientôt sonne l'heure du retour en France ...


Nous trouvons à garer Beemog proche d'un accès au Little Snake Canyon.

Pas trop de bivouac possible en bord de piste sableuse (énormément de poussière soulevée au passage des véhicules sur la piste) et sans ombre. Nous n'y resterons pas pour dormir.

De gros éboulis de rochers barrent l'accès au canyon, certainement charriés par les pluies diluviennes de mi avril.

Nous allons à pied le découvrir.

Ce canyon doit lui aussi son nom à son cours sinueux. Nous n'avons pas à craindre les serpents !


Un petit bain de pied dans le fond du Wadi, même si l'eau est chaude et les rochers brûlants, la sensation de fraîcheur nous fait du bien.

Une jolie piscine naturelle entre deux blocs de rochers.


Je n'y résiste pas !

En plus il y a une petite cascade à son extrémité !

Un falaj naturel sculpté dans la roche

Roche sculptée par l'eau

Nous repartons en quête d'un bivouac pour ce soir. De l'ombre serait bienvenue ! Il fait plus de 40 degré dehors.

Nous allons vers l'accès nord du Little Snake Canyon.

Quelques kilomètres de piste sans difficulté et nous arrivons dans un enchevêtrement de blocs énormes de rochers. Il n'y a plus de piste et les coins de bivouac que nous avions repérés (Ioverlander, 'Cargol Planet') ont été emportés par les fortes pluies de mi avril. Le wadi a été le plus fort.

Nous trouvons malgré tout un bel arbre qui nous fait une ombre bienfaitrice pour la soirée.

La roche foncée, chauffée au soleil toute la journée est un vrai radiateur ! Nous n'arriverons pas à descendre sous les 30 degrés à l'intérieur de Beemog cette nuit.


Découverte de l'entrée de Little Snake Canyon et de son incroyable piscine naturelle entre les falaises.

Le soleil se couche

Quel bel écrin encore ce soir pour Beemog

Le lendemain matin, avant le lever du soleil ; il n'est pas encore 6h ; je profite du site, seule, c'est magique ❤️

L'eau est juste fraîche pour hydrater nos corps qui souffrent avec tant de chaleur.

Premiers rayons de soleil

Malgré la beauté du site, nous décidons de ne pas rester une journée de plus car il n'y a pas d'ombre avant la soirée et les roches tout autour emmagasinent trop de chaleur ...

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Nous quittons cette magnifique piste qui nous a fait découvrir les deux Snake Canyon et des petits villages oasis perdus dans les montagnes.

Un plein de produits frais au Lulu, nous n'arrivons pas à conserver longtemps les fruits et légumes avec la chaleur ... et nous décidons de retourner au wadi Dam, notre bivouac de paradis.

Nous allons bientôt rentrer en France et un gros ménage de Beemog est nécessaire après plus d'un an d'utilisation.

Au Wadi Dam, nous avons le bel arbre pour l'ombre et le falaj pour l'eau courante à volonté.

En comptant sur le vent chaud, les lessives sont sèches en quelques minutes, draps et plaids compris.


Entre deux corvées de ménage, les piscines naturelles sont une chouette pause !

Bon, il ne faut pas trop forcer non plus, il fait chaud !

Ce matin, c'est tellement calme, pas encore de vent.

Les libellules sont nos amies, elles traquent les moustiques

Ne pas déranger !

Avant de quitter ce petit paradis, un dernier lever de soleil depuis notre bivouac sur les montagnes, comme un appel à un peu plus de fraîcheur pour passer notre dernière semaine en Oman.

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Une piste conduit à un ancien village de montagne : Qayut (Qyoot, Qiyut, c'est selon) à plus de 2000 m d'altitude.

C'est la piste 12 du guide Explorer Oman off-road que nous avons trouvé au souk de Nizwa et que nous avons déjà utilisé sur la piste d'Ash Sharaf et du Snake Canyon.

Ce n'est pas bien loin de la piste d'Ash Sharaf mais la vue porte plus sur l'autre versant, sur le plateau de Saiq et ses villages en altitude.

De belles vues en altitude pour le bivouac, quelques balades alentours, il n'en faut pas plus pour nous laisser tenter.

La piste est bien entretenue, en revanche elle grimpe en lacet et c'est bien raide. Nous ne voulons pas faire chauffer le moteur de Beemog alors c'est vitesse escargot 🐌 nous avons le temps de profiter du paysage !

Il fait plus de 45 degrés à l'ombre, 44,8 dans Beemog, ou tout ce que nous touchons est chaud 🥵

La piste n'est plus entretenue à l'arrivée au village abandonné de Qayut, sur les 500 derniers mètres et la fin de la piste, Beemog ne passera pas.

Nous avions repéré en montant des possibilités de bivouac quelques kilomètres avant, les vues sont sublimes.

C'est là que nous établissons le camp pour ce soir, à 2000 m d'altitude. Il faut au moins cette altitude pour que le vent soit moins chaud.

Nous ouvrons portes, fenêtres, coffres et retrouvons rapidement une température agréable de 27 degrés, trop bien !

Une petite balade pour le coucher du soleil, au loin le plateau de Saiq.

C'est brumeux mais la vue porte très loin

Un vieil arbre à l'écorce magnifique

Le vieil arbre dans son environnement

Couleurs sublimes au coucher du soleil

Selfie Rocher avec vue

Rocher en majesté

Derniers rayons

Nuit tranquille, vent frais, nous récupérons ...

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'' Fait comme l'oiseau,

Ça vit d'air pur et d'eau fraîche un oiseau

D'un peu de chasse et de pêche un oiseau

Mais jamais rien de l'empêche l'oiseau

D'aller plus haut ''

merci Michel Fugain, que nous avons écouté en roulant jusqu'ici, très bon choix musical ...


Réveil bien tranquille. Aucun véhicule n'est passé sur la piste depuis que nous nous sommes installés et nous n'avons vu qu'un berger, ses chèvres et quelques ânes sauvages depuis que nous sommes arrivés.


Pas mal la vue ce matin !

Nous partons en balade à pied pour mieux découvrir le panorama.

Après avoir bien grimpé dans les rochers, nous arrivons en bord de falaise où la vue est grandiose.

Détails des montagnes environnantes

Encore plus en détails

Sculptures de rochers

Nous repartons nous balader pour le coucher du soleil. (Et Bien oui, entre-temps, entre 12h et 16h, c'est beaucoup trop chaud, nous nous sommes habitués au rythme de vie de la péninsule arabique !)

Marcher jusqu'au bord du plateau

Arriver au bord du vide

Avancer sur les traces des chèvres.

Aucun sentier balisé ne passe par ici.

Et les chèvres ici ce sont de vrais chamois de nos Alpes !

En bout de plateau, le décor est magistral.

Juste PROFITER de ce moment magique


Il faut bien se résoudre à rentrer, trouver son chemin en escaladant les rochers, c'est mieux de progresser en plein jour pour retrouver Beemog, caché dans les rochers ...

Dernier rayon juste en arrivant à la maison !

Et ce soir, petite photo de nuit avec la ville éclairée dans la vallée.

Beautiful Oman ❤️

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Il faut se résoudre à redescendre de notre bivouac, nous devons recharger notre carte sim à Nizwa avant de remonter en altitude jusqu'au plateau de Saiq, dans la chaîne Al Jabal Al Akdhar, la bien nommée montagne verte.

Dernière photo du bivouac, demain nous devrions être sur le plateau juste en face, dans la brume.

Pouahhh quelle montée !

Une route, certes goudronnée, avec spécial checkpoint de la police en bas pour ne laisser passer que les véhicules 4*4 et te donner les consignes de la conduite en montagne !

Ça plante le décor.

Nous passons de 500m d'altitude à plus de 2000m en une quinzaine de kilomètres.

Autant dire que pour Beemog c'est le parcours du combattant !

Pour ne pas surchauffer inutilement le moteur, alors qu'il fait déjà 55 degrés au soleil, record battu de 47,9 dans la cellule cet après midi, Gilles roule doucement.

Ça fonctionne bien, nous ne ferons pas monter la température du moteur à plus de 99 degrés, mais, et oui, il y a un GROS mais,

nous devons activer une pompe de circulation pour le circuit de refroidissement du moteur, ça, ça va,

Bien sûr, couper la climatisation (qui réchauffe le circuit moteur!), c'est déjà moins cool,

Ouvrir grand les fenêtres et le vent brûle tellement il est chaud ! Beaucoup moins cool,

Et comble du bonheur, mettre le chauffage à fond dans la cabine !!! Tu es sûr que c'est nécessaire ???

Avec ça, Beemog roule entre 5 et 6 km/h pas plus, nous voyons bien défiler le paysage et il fait chaud !!

En arrivant à 2000m, nous avons une légère sensation de fraîcheur, mais il fait encore plus de 30 degrés là haut.


Et c'est là, dans la dernière montée avant le plateau, que Beemog commence à toussoter, il cale, une fois, deux fois, allez Beemog, tu y es presque ! Courage !

Je repère un petit parking à 700m seulement, c'est en haut du plateau, il nous faudra un quart d'heure à croiser les doigts pour l'atteindre, se mettre à l'abri de la circulation de la route et comprendre ce qu'il se passe.

Plus d'arrivée de carburant au moteur, même constat sur les deux réservoirs qui ont des circuits différents.

Gilles pense tout de suite au préfiltre de carburant. Bingo, il est totalement bouché. La purge ne laisse plus passer une goutte de carburant. Il doit être encrassé, il n'avait pas été changé (erreur) à Jeddah lors de la vidange moteur ...

C'est parti pour le démontage et le changement du préfiltre, opération simple en soi, mais quand-même plus pratique à faire dans un garage qu'en pleine nature.

Nous n'avons pas de point d'eau ici et du carburant bien noirci plein les mains ...

Finalement Beemog repart tout guilleret après cette pause qui lui aura permis de récupérer.

Le soleil est bientôt couché, plus le temps de trouver un bivouac nature, alors ça sera un parking aménagé en bord de route quelques kilomètres plus loin.

Nuit calme avec le bruit des voitures. Première ré acclimatation à la vie citadine !

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Journée éprouvante pour Gilles et Beemog sur les routes du plateau. Cela ne fait que monter, tourner, descendre, tourner encore, remonter, la route est goudronnée, les villages se succèdent. Pas mal de circulation aussi.

Pas simple avec notre Beemog.

Nous traversons des villages sans grand intérêt. Des zones industrielles et commerciales, de vastes parkings aménagés pour le pique nique avec rotondes abritées et aires de jeux pour enfants.

Pour l'instant, nous n'avons pas trouvé l'image de carte postale des petits villages accrochés aux flancs des montagnes et de leurs cultures en terrasse.

Nous aurons un bref aperçu du petit village de Manakhir, mais il est tout encaissé, la route descend raide, et aucune garantie qu'il y ait la place de passer avec Beemog. Nous ne nous y risquons pas.

Nous voyons en contrebas le falaj et les cultures, beaucoup de vergers par ici, abricots, mangues, grenades. La culture des roses, mais nous sommes un peu tard en saison, et bien sûr les dattiers.

Nous allons jusqu'au bout de la route goudronnée qui mène au vieux village de Bani Habib, le Wadi du même nom coule en contrebas, donnant l'eau aux cultures grâce au système d'irrigation des aflaj, mais ce ne sont que ruines. Il ne reste rien à part le parking et les échoppes touristiques ... descendre en bas jusqu'au Wadi, c'est déjà trop dur avec la chaleur ...

Un petit tour à pied, quelques escaliers, trop peu d'ombre, nous repartons rapidement.

Nous sommes déçus du manque d'isolement par rapport au Jabal Shams.

Pas simple de trouver un bivouac sauvage par ici.

Nous faisons quelques tentatives sur des pistes que nous voyons partir depuis la route, à droite ou à gauche, mais à chaque fois, après quelques centaines de mètres, la piste est bloquée par des rochers infranchissables ou alors elle ne mène nulle part ...

Je repère enfin une vraie piste, la route n'a pas encore été goudronnée jusque là.

Ça sera peut être plus simple par ici.

Nous sommes au beau milieu du plateau de Saiq, l'espace devient plus aéré, moins habité aussi.

Un dernier petit village, tout endormi en ce début d'après midi, Al Gharir Sufalah, nous continuons encore un peu, la cassure du plateau n'est plus très loin.

La piste serpente tranquillement dans de vastes étendues désertiques.

Nous trouvons une zone plate suffisamment grande pour garer Beemog !

Ouf, nous voilà garés au calme.

Il est quinze heures, un petit grignotage avant de partir à pied découvrir les alentours.

Le temps est à l'orage en ce milieu d'après midi. Nous entendons au loin le grondement du tonnerre.

On aperçoit le village d'Al Gharir Sufalah depuis notre bivouac, le temps est orageux sur les montagnes

Nous commençons à marcher en direction de la cassure du plateau.

Nous cherchons notre chemin dans les blocs de rochers. Quelques ânes sauvages, difficiles à approcher, vivent ici. Quelques restes d'habitation en pierres et de beaux arbres aussi.


Voilà la cassure qui se profile !


Quel choc, c'est sublime !

Le wadi Qashah et le wadi Tanuf ont creusé des canyons incroyables en bas dans la vallée.

Nous sommes comblés par ces paysages que nous n'attendions plus.

C'est tout simplement magnifique !

Nous suivons le bord du plateau, jusqu'à découvrir un sentier de randonnée balisé ! Trop bien !

Nous arrivons à un petit canyon arboré.

Lumières du couchant sur les montagnes

Effet de style sur le plateau en face. Demain nous irons voir à pied cette piste qui serpente...

Petit détail photogénique

Encore un superbe coucher de soleil

Quel beau cadeau pour nos derniers jours en Oman !

L'orage est passé, le ciel s'éclaircit, les arbres ajoutent leur touche au tableau.

Quelle belle récompense !

125

Nuit presque agréable, 25 degrés au petit matin, il nous faut la couette ! nous sommes bien mieux ici en altitude (1910 m) qu'en bas dans la vallée, c'est certain !

Sans nous concerter, nous savons que nous ne bougerons pas aujourd'hui !

Nous partons découvrir à pied la piste que nous voyions serpenter depuis le bord du plateau.

Ça descend raide ( et forcément ça va remonter encore plus raide !)


Nous retrouvons le bord du plateau et toujours ces vues sublimes.

Sujets au vertige, n'approchez pas du bord !

De très beaux arbres

Nous retrouvons, par hasard, le sentier balisé longeant le plateau, nous le suivons un peu.

Il commence à faire bien chaud, nous rentrons nous abriter du soleil dans Beemog.

Une belle randonnée de plus de 3 h et demi et des possibilités infinies de balades par ici.

Nous n'avons croisé personne ...


Nous retournons en bordure du plateau pour le coucher du soleil.

Moment magique encore ce soir

Le ciel s'est dégagé

Des lumières incroyables


Un peu de vent et le SILENCE...

Petit village de montagne sur le versant opposé du canyon

Nous sommes aux premières loges, quel spectacle encore ce soir !

Et voilà Beemog dans son grand jardin

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Dernier jour de tranquillité absolue sur les hauteurs du plateau de Saiq.

Nous prenons le temps de nous balader.

Gilles peaufine le pilotage du drone.

Ça n'est pas simple avec le vent fort qui souffle en rafales et le canyon vertigineux en contrebas...


Drone versus libellule

Nous prenons un peu de hauteur sur une autre piste menant à un petit village perdu Aqbut Al Bayut.


Cherchez Beemog dans son jardin !

Voilà la piste où nous avons marché la veille jusqu'au bord du plateau (là où il y a comme un cercle de végétation)

Le petit village d'Aqbut Al Bayut

D'autres vues des canyons, toutes aussi vertigineuses

Rochers au bord du vide

Instant photo

Les vestiges d'anciennes habitations ? Nous n'avons pas d'explication de ces restes de murets entourant le plus souvent des arbres, territoire des ânes sauvages.

Sculptures de rochers

Petite lézards tout en ombres

Lézard ou chat ?
Panorama

Lonesome cowgirl !

Et un dernier coucher de soleil sur les montagnes omanaises ...

Une féérie de couleurs ce soir pour nous en mettre plein les yeux et que le souvenir reste gravé dans nos mémoires ...

Et voilà, c'est la fin de cette première partie de notre aventure en péninsule arabique,

Huit mois de découvertes et d'éblouissement quasi journalier dans cette région du monde que nous ne connaissions pas et dont les médias occidentaux parlent si mal (quand Ils en parlent)

Turquie - İran - Irak - Koweït - Arabie Saoudite - Jordanie - Qatar - Emirats Arabes Unis - Sultanat d'Oman

23500 km parcourus depuis notre départ de France fin septembre 2023...

Une très grande disparité dans les modes de vie, mais plusieurs constantes que nous avons retrouvées aussi bien dans les déserts, les zones reculées de montagnes, les grandes villes :

Un accueil incroyable de la population

Une bienveillance de tous les instants

Aucun sentiment d'insécurité

Un discours commun fondé sur la tolérance, la paix et l'entraide

Et Toujours des sourires, des signes de la main, des klaxons, qui font chaud au cœur


Un regret : la barrière de la langue qui nous a souvent fait défaut quand nous n'avions pas de connexion internet et la possibilité d'utiliser Google traduction !

Car à part les villes où quelques personnes parlent un peu anglais, dans les zones reculées le langage des mains est notre meilleur allié !

Un autre regret : les difficultés d'approche et l'absence de communication avec les femmes en Arabie Saoudite

Nos coups de coeur : trop difficiles à lister, cela serait bien trop long !


Un conseil : pour ceux qui hésitent encore et qui aiment la nature, les grands espaces, la solitude, les déserts, les volcans, foncez en Arabie Saoudite avant que le pays ne s'ouvre au tourisme de masse en provenance d'Asie ! Les changements vont à une allure folle ... mais il y a tant de merveilles à explorer !


A bientôt pour la suite de nos aventures au Sultanat d'Oman

La suite en octobre 2024 pour poursuivre notre découverte du Sultanat d'Oman ...

Bon été à tous !