Beemog en Allemagne

Passage obligé par l'Allemagne pour la maintenance de notre Beemog dans les ateliers Mertec Mercedes à Gaggenau, mais avant, un tour par la 24è édition du salon du véhicule d'aventure à Bad Kissingen.
Juin 2023
6 semaines
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Départ quelque peu mouvementé, puisqu'après seulement deux bonnes heures à rouler, nous avons un voyant au rouge sur le tableau de bord ... une surchauffe dans le boîtier des demies vitesses ... heureusement, un garage Mercedes Poids lourd est sur notre route ... mais ... ils n'ont pas l'habitude de croiser des Unimog et leur spécialiste est en congé cet après midi ... nous sommes vendredi, il est 12h, et nous sommes bloqués sur leur parking ...

décidément notre Unimog aime les garages Mercedes 

Ouf, ce n'est finalement pas grand chose, un grand merci aux mécanos qui nous ont dépanné en urgence, un léger surplus d'huile dans le boîtier, après démontage et nettoyage de la sonde, tout semble normal maintenant, nous verrons donc cela plus tard lors de notre passage dans les ateliers Mercedes à Gaggenau ... à suivre ...


Ce soir, ce sera bivouac au milieu des vignes de Champagne ... tranquilles sur notre petit promontoire, nous profitons de la vue et nous nous promenons parmi les vignes et les champs de coquelicots.

Nous trouvons à nous garer en bordure du lac du Der, nous sommes à deux pas de la promenade des berges empruntée par les cyclistes qui font le tour du lac, et en bordure de la réserve ornithologique. Les oiseaux et les crapauds s'en donnent à coeur joie. L'occasion pour nous de marcher au bord du lac et dans la forêt environnante.

Pique nique improvisé en bord de Meuse, bucolique sous les saules pleureurs, l'occasion de trouver un peu d'ombre, car l'été s'est déjà invité en ce début juin.

Nous nous rapprochons tranquillement de la frontière allemande et nous nous arrêtons pour le bivouac sur un parking au bord de l'ancien canal de la Marne au Rhin.

Ce soir, il n'y aura aucun passage et nous serons seuls. La voie ferrée que nous avions repérée toute proche ne nous embêtera pas, les trains ne circulent pas la nuit !

Finalement, le chemin de halage de ce canal aujourd'hui abandonné est très agréable et nous pouvons marcher plusieurs heures, en allant d'écluses en écluses, jusqu'à rejoindre la partie encore utilisée de ce canal, sous de beaux acacias en fleurs.


L'échelle d'écluses d'Arzviller a été construite en 1853 afin de permettre au canal de la Marne au Rhin de franchir le seuil des Vosges. Au 19è siècle, le site était le point de passage obligé du transport fluvial de marchandises pour traverser les Vosges. 17 écluses sont réparties sur 3,8 km et rattrapent un dénivelé de 44m. Au 19è siècle, l'activité fluviale et industrielle était intense.

Cette voie a été fermée à la navigation en 1969. Elle est devenue une voie verte pour la promenade et le vélo. Les anciennes maisons des éclusiers sont rénovées et réhabilitées les unes après les autres pour accueillir des artisans, des artistes et des innovations technologiques. Les écluses avec leur mécanisme et leurs portes semblent figées dans le temps.


Ce soir, nous arrivons en Allemagne, et nous nous garons sur les bords du Rhin, juste à la frontière. Là encore, le parking n'est pas des plus agréables mais aucune interdiction de stationnement pour la nuit.

Nous sommes à côté d'une petite marina, et du pont qui nous relie à la France, à proximité du barrage hydroélectrique de Gambsheim et de la passe à poisson, inaugurée en 2006, permettant aux poissons migrateurs du bassin rhénan de remonter le cours d'eau grace à des bassins d'eau en escalier d'où les poissons peuvent sauter de l'un à l'autre sur 10m de hauteur totale. A la sortie de la passe à poisson, le passage est filmé afin de pouvoir comptabiliser le nombre de poissons de chaque espèce ayant emprunté l'ouvrage.

Nous marchons le long du Rhin et dans la forêt toute proche.


Sur notre route pour le salon du véhicule d'aventure de Bad Kissingen, nous nous arrêtons chez nos amis allemands Carmen et Anton, avec lesquels nous avons passé nos mois de confinement au Maroc à Tafraout, au printemps 2020.

Ils reviennent d'un long voyage de six mois au Moyen-Orient avec leur camion Steyr 4x4. Malheureusement, Anton s'est fracturé la cheville et ne peut pas conduire pour le moment.

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Organisé par Pro-log Gmbh sur son vaste site à Bad Kissingen, cet évènement est plus qu'une simple exposition. C'est la réunion d'une communauté de passionnés d'aventures tout terrain. Le salon offre l'opportunité de découvrir les dernières tendances et technologies, les différents campements disséminés autour de la ville permettent de rencontrer d'autres voyageurs et de partager des expériences.

Nous arrivons en début d'après midi le mercredi. Normalement, les campements sont ouverts officiellement depuis 14h. Surprise, à notre arrivée, les campements 1 et 2, les 'camps de base' les plus proches de la ville, sont déjà complets et nous sommes refoulés vers les camps 3 et 4, dans les champs, bien inclinés et herbeux ...

Toute l'après midi du mercredi, c'est un défilé continuel de véhicules de toute sorte, des petits, des gros, des vieux, des neufs, à l'entrée des camps. Tout le monde s'installe dans l'anarchie habituelle à ce type d'évènements. L'organisation est bien rodée, de nombreux bénévoles sont présents et tout se passe dans le calme et la bonne humeur.

Nous réussissons à nous installer sur la hauteur du camp 3, quasiment à plat ! et en bordure d'un champ non réquisitionné pour le camping, ce qui nous laissera air et espace pour notre bivouac.

Vue du campement 3 au matin du jeudi ... malgré le nombre de véhicules tout autour de nous, aucun bruit cette nuit !

Passage par le salon. 30 bus sont en circulation pour permettre aux visiteurs campeurs de rejoindre le site, situé à quelques kilomètres des campgrounds.

L'organisation est impeccable et redoutable d'efficacité car, malgré de longues queues aux stations, il n'y a pas d'attente démesurée et tout se passe, encore une fois, dans une ambiance calme et sereine.

On en prend plein les yeux dans le salon, des véhicules en tout genre, beaucoup de gros camions quand même cette année, il nous faudra bien deux journées à arpenter les stands pour essayer d'en faire le tour, tellement c'est riche. Plus de 350 exposants venus du monde entier ...

Quelques véhicules 'originaux'

et Bien évidemment beaucoup d'Unimog, pour notre plus grand plaisir

Des Unimog encore sur les campgrounds et puis d'autres véhicules aussi

Dans toute cette foule, peu de français, ça parle allemand partout ... On arrive quand même à monter une table d'irréductibles gaulois !

Soirée calme, de nombreux feux de camps au coucher de soleil ... Bien que tous les campgrounds soient complets, une ambiance calme et détendue règne sur le camp.

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Nous revoilà dans l'atelier Mertec à Gaggenau en Allemagne. La route n'a pas été si simple pour arriver. Le pont arrière chauffe anormalement et nous oblige à adopter un train d'escargot, pas plus de 60km/h sur l'autoroute sous peine de surchauffe et de dommages au moteur ... avec cela, toujours autant de fumée noire ... bref, il est temps d'arriver !

En ce lundi matin, nous avons une curieuse impression de 'déjà vu'. Après deux ans et demi d'absence, depuis notre départ de l'atelier en octobre 2020, nous nous sentons à nouveau 'comme à la maison'. Des têtes connues, un environnement arpenté pendant de nombreux mois. Nous retrouvons vite nos repères ... Les mécanos connaissent notre Unimog presque par coeur et nous avons toute confiance.

Max au travail !
Beemog dans l'atelier 

Après deux jours, Beemog se retrouve dépouillé de ses roues avant et posé sur des chandelles ... alors qu'au départ, nous pensions que le problème le plus important se situait au niveau du différentiel arrière, les joints des réducteurs avant commencent à fuir, il ne faut pas laisser en l'état. Impossible de rouler, il manque une pièce, commandée à l'usine Mercedes tout à côté, il faut attendre et ça non plus, ça n'était pas prévu ... Nous pouvons malgré tout rester à l'intérieur de Beemog, notre petite maison est intacte ! Ce n'est franchement pas notre meilleur bivouac, mais celui-là a quelque chose d'assez incroyable !, passé la sensation de claustrophobie à rester enfermé dans un garage ...

Beemog dans l'atelier  
 L'équipe Mertec, Julian et Tobias en action 

Un Unimog brésilien partage l'atelier avec nous ! Il date de 1979 et a complètement été refait, en partie par son propriétaire et beaucoup d'améliorations aussi de la part de Mertec.

Pour nous, les tuiles continuent, de grosses pièces mécaniques sont encore à changer, malgré le gros travail entrepris ici déjà il y a trois ans. On se console en pensant qu'au moins, l'usine Mercedes est à quelques pas pour les commandes de pièces et que les compétences sont là !

Pendant ce temps, dehors, il fait grand beau. C'est l'été avant l'heure, la petite ville thermale de Bad Rotenfels, son château, ses thermes, et la forêt tout à côté nous permettent de nous évader pour quelques heures chaque jour ...

Le chateau de bad Rotenfels
Les Thermes de bad Rotenfels
Eglise St Laurentius
Les abords de l'atelier Mertec à Gaggenau

Baden-Baden pour le week-end

Nous garons Beemog derrière le Musée Unimog pour le week-end et nous décidons de marcher jusqu'à Baden-Baden à pied. Nous avons le temps ... Nous empruntons la route historique qui relie Bad Rotenfels à Baden-Baden et qui a été agrandie au 19è siècle par le Margrave Wilhelm von Baden. Il voulait relier sa résidence d’été au château de Rotenfels à la ville thermale de Baden-Baden, l’une des villes thermales les plus en vogue à l ‘époque, sur une distance de 12 kilomètres, pour que des voitures légères tirées par un ou deux chevaux puissent y circuler.

A la mort du Margrave, cette route ne fut plus empruntée.

Cet itinéraire a été sauvé de l’oubli par des associations locales en 2013. Elle est maintenant à nouveau empruntée par les randonneurs, cavaliers et cyclistes.

Largement ombragée et en pleine forêt pour quasiment la totalité de l'itinéraire, elle nous permet de relier Baden-Baden en profitant de la fraîcheur toute relative du sous-bois.

En ville, la température grimpe de plusieurs degrés et l'air devient vite irrespirable.

Nous aurons plus de 50 km dans les pattes dimanche soir, un bon entraînement pour nos marches futures...

Rotenfelser Weg itinéraire de Bad Rotenfels à Baden 
Nous arrivons à Baden par le vieux château, son parc et les prairies 
le bonheur de l'eau fraîche à la fontaine
le café Zach
La vieille ville pleine de charme 

Baden-Baden, station thermale à la vogue au 19è siècle, cultive encore aujourd'hui son atmosphère chic de lieu de villégiature longtemps prisée par les élites et les artistes de toute l’Europe.

Longeant la rivière Oos, Lichtentaler Allee, une voie bordée d’arbres, constitue la promenade centrale de la ville sur près de 4 kilomètres. Il y fait plus frais à l'ombre des arbres et en proximité de la rivière.


Un jeu d'échec grandeur nature
Lichtentaler Allee, la rivière Oos et les majestueux complexes hoteliers d'un autre temps

Au petit jeu du nombre de millionaires par habitant, Baden-Baden arriverait juste après Monaco, Genève et Zurich …

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Après la maintenance sur les réducteurs avant et la révision du système de gonflage en semaine 1, les mécanos s'attellent au démontage de l'essieu arrière, pour pouvoir accéder au différentiel arrière qui chauffe anormalement ... et nous contraint, depuis notre départ pour l'Allemagne, à rouler trop lentement sous peine de surchauffe.

L’aspect de l’huile de pont n’est pas engageante, elle a bien trop de dépôts métalliques. Pas d'autre solution que d'ouvrir complètement pour en savoir plus ... c'est un travail titanesque, et nous sommes conscients d'être au bon endroit pour envisager cette opération peu courante sur les Unimog. Nous sommes dépités car toute cette opération avait déjà été entreprise en 2019 et le différentiel avait été changé 😦 ...

Comme nous sommes bien bloqués et que tout est démonté, les mécanos en profitent pour contrôler les réducteurs arrière qui, heureusement, sont OK, à part une cale d'épaisseur à changer sur l'un d'eux, avant qu'elle ne se désagrège dans les roulements, une issue fatale que nous préférerions éviter !

Beemog a une drôle d'allure sur ses deux chandelles ... Mais où sont passées ses roues ?

maison sur pilotis (chandelles) pour quelques jours  

Cela fait une drôle d'impression de monter dans la cellule en sachant qu'elle repose sur deux petits pieds au lieu de ses grandes roues ...

L'équipe et Franz le 'spécialiste'
Tobias et Max team de choc
démontage de l'essieu arrière et contrôle en règle des pièces  

Les réducteurs semblent en bon état, pas de pièce défectueuse non plus dans le différentiel, toute l'équipe s'interroge, surtout que ledit différentiel avait été changé par Mertec lors de notre précédent passage en 2019/2020 pour nous éviter tout problème lors de notre tour du monde ...

En pleine réflexion
En pleine réflexion 

Pour continuer la série, nous apprenons que le turbo est en mauvais état, il y a une fuite d'huile ?!, nous apprenons également qu'il n'a pas été correctement monté (par Denis, l'ancien propriétaire) et qu'il est en surchauffe et ne ventile pas ou plus, cela pourrait expliquer en partie les fumées noires ... Un spécialiste extérieur au garage se dit en mesure de nous le réparer en urgence, via l'envoi de pièces depuis les Etats-Unis. Impossible de monter un turbo neuf Mercedes sans avoir à reprendre toute la colonne d'échappement (déjà reprise en 2019!), de fait, c'est la solution la plus simple mais c'est encore l'affaire de quelques jours (semaines ?).

le turbo démonté 

Sans turbo, pas de moteur, pas de possibilité de rouler ... nos vacances au garage s'éternisent ... nous avons maintenant les clés et nous restons dormir dans Beemog, confinés dans l'atelier.

Pendant que l'orage gronde dehors, nous passons la nuit dans la chaleur étouffante de l'atelier.

 Rêve bleu d'Unimog 

Le démontage / remontage de l'essieu arrière va prendre un peu plus d'une semaine. Chacune des pièces est contrôlée, nettoyée, mesurée, ajustée. Pas de droit à l'erreur cette fois !

Pour le turbo, la réparation est possible, c'est encore l'affaire d'une bonne semaine.

Au final, nous allons passer plus de trois semaines confinés dans le garage le temps de toutes ces réparations ... c'est long !

inspection en règle de l'essieu arrière 

Pendant ce temps là, au dehors, c'est toujours aussi plaisant, ça fait passer le temps plus sereinement !

Nous revoilà partis pour un week end de marche jusqu'à Baden-Baden, on ne se lasse pas de ce parcours en forêt et de nos petites escales dans la ville .

Après l'effort, le réconfort d'un bon cappucino et d'une sieste à l'ombre du grand chêne 
ça ne rigole pas question automobile ici  
Mickaelsberg
Lichtentaller allee
Trinkhalle
Kurhaus
Vues de Baden-Baden  
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Et voilà, cela fait un mois que nous sommes bloqués au garage ...

On commençait sérieusement à devenir fous à attendre des nouvelles de notre turbo, parti en réparation chez un spécialiste. Chaque matin, nous guettions l'arrivée du livreur UPS, espérant qu'il allait nous apporter notre précieux turbo ... nous l'avons attendu quinze jours ...

Enfin, le voilà revenu et il est comme neuf notre turbo !

 Le turbo est arrivé !

Bien sûr, le remontage ne va pas se faire en cinq minutes, ça serait trop facile !

Il faut adapter de nouveaux flexibles, installer une boucle de refroidissement, et modifier l'alimentation en huile ... bref, encore un peu de patience !

Gilles et Eugen en pleine réflexion métaphysique 

C'est vendredi, on se prépare mentalement à un nouveau week end confinés dans le garage, quand vers 16h, Hourra, le moteur démarre !

Nous pouvons à nouveau rouler, enfin pas trop loin quand même, juste de quoi aller se mettre au vert derrière le musée Unimog pour passer la soirée et le week-end en attendant les derniers réglages sur le turbo, la pompe à injection et les injecteurs.

Trop contents de céder notre place dans le garage !

La place est libre, ..., pas pour longtemps ! 

Au musée, nous faisons connaissance avec un voisin plutôt curieux :

Il voyage en caravane, tractée par un tracteur mais pas n'importe quel tracteur, un MB Trac 700 tout propret. Il revient d'un tour d'Europe par les petites routes et il a quand même poussé jusqu'au Cap Nord déjà !

Ce week end, ça sera rebelote Bad Rotenfels / Baden Baden / Bad Rotenfels par notre sentier forestier. On ne cherche plus notre chemin, les jambes avancent bien, on commence à avoir de l'entraînement.

Petits arrêts en chemin pour la cueillette des fraises des bois. On a bien repéré les endroits où elles se cachent ...Vivement la sieste dans le parc ombragé !

Quelques vielles voitures de collection devant l'église,

Le quartier des thermes pour changer un peu ...

Une nouvelle semaine commence, espérons que cela sera la dernière.

Sans les balades à pied dans la forêt noire, nous serions devenus fous ...

Maintenant que le moteur tourne à nouveau, il est temps de s'occuper de notre problème de fumées noires, qui étaient notre préoccupation majeure en arrivant au garage. Après avoir testé et réparé le turbo, réglé à nouveau la pompe à injection, rien ne change ... nos tests routiers sont toujours aussi mauvais, toujours autant de fumées noires et une consommation de carburant de glouton ... le moral en prend encore un coup ...

Pas d'autre issue que de vérifier les injecteurs ; cela n'avait pas été fait lors de notre précédent passage ; et bingo, ils sont en mauvais état, laissent passer trop de carburant, et ne sont pas réglés de manière identique. Nous les remplaçons par un jeu d'injecteurs d'occasion 'remis à neuf'.

Enfin, notre test routier donne satisfaction, la consommation de carburant est descendue drastiquement, plus ou presque plus de fumées noires, et une belle puissance même à bas régime,

Notre Beemog retrouve enfin sa superbe ! Pourvu que cela dure !

Pendant ce temps au garage, quelques beaux 'bébés' sont passés pour de l'entretien ou des réparations.

Petit clin d'oeil à notre ancien capot avec sa rayure bleue caractéristique, que nous avions troqué pour un plus neuf adapté à notre nouveau pare choc et aux nouveaux phares, il a trouvé à habiller un nouvel Unimog !


Va t'on enfin pouvoir partir, rouler, fouler les pistes, vers d'autres aventures ?