Carnet de voyage

Saint-Malo et environs

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Dernière étape postée il y a 1396 jours
Par BeaJC
Suite au coronavirus, nous avons décidé de découvrir un petit bout de la France que nous ne connaissions pas.
Septembre 2020
2 semaines
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Publié le 13 septembre 2020

Nous commençons nos vacances par un weekend entre amis à Agon-Coutainville. Nous profitons de quelques balades le long de la plage. Ici se déroulent les plus fortes marées d'Europe. A chaque marée de vive eau, une vaste plaine se découvre. Cette configuration géologique particulière du littoral a été mise en valeur, dès le début des années 70, par les premiers conchyliculteurs normands. Ils y ont dressés des alignements de pieux sur lesquels sont enroulées des cordes en coco : ce sont les bouchots.

Le lendemain, nous allons jusque la pointe d'Agon.

C’est d’abord un espace sauvage et vivant qui change sans arrêt de visage, au gré des marées et de la luminosité. Il s’agit d’une étendue de sable au sud d’Agon-Coutainville, classée site naturel depuis 1989, née de la rencontre de la Sienne (rivière du centre Manche) et de la mer. La Pointe d’Agon est une partie de l’un des plus beaux havres : le havre de Regnéville. Au sud de la station renommée de Coutainville et à quelques lieues à l’ouest de Coutances et de sa « cathédrale de fierté », la Pointe d’Agon est un espace sauvage préservé. Les dunes sont recouvertes de cette herbe dure (l’oyat) qui est appelée ici melgreux, un terme normand qui vient directement du scandinave (on dit encore melgraes en Islande).

Le phare de la Pointe d’Agon

Il a longtemps veillé sur les bateaux de commerce qui fréquentaient le port de Regnéville-sur-Mer ainsi que sur le monument du poète Fernand Lechanteur.

Tout l’espace naturel de la pointe est demeuré intact, ponctué seulement par quelques éléments rappelant la présence humaine, la route, naturellement, le petit phare situé à la pointe et un étrange monument…

De nombreux touristes se posent la question, voyant cet ensemble de pierres dressées de type mégalithique, qu’ils peuvent croire remontant au néolithique, s’il n’y avait quelques inscriptions modernes. En fait, ce monument a été édifié il y a plus de trente ans, il fut inauguré le 9 mai 1976, en mémoire de Fernand Lechanteur. Louis Beuve, écrivain et poète normand du Cotentin, décédé en 1949, avait rêvé d’un monument funéraire à l’image de ceux que les Scandinaves de la période viking avaient édifié, principalement au Danemark et dans le sud de la Suède : des alignements de pierres en forme de navire, les plus riches sépultures princières étaient des bateaux enfouis.

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Publié le 15 septembre 2020

Nous quittons la manche pour rejoindre les enfants et petits enfants qui ont rejoint le gite "Les Templiers" à Ville es Nonais. Très bien placé à la limite de l'Ile et Vilaine et des Côtes d'Armor et très calme, nous ne pouvons que recommander celui-ci.

Les bords de la Rance

Eglise de Ville es Nonais 

Le pont Saint-Hubert, premier pont suspendu sur la Rance est ouvert à la circulation en 1928 et relie la Ville-es-Nonais et Plouër-sur-Rance. Bombardé en juin 1944, il est reconstruit en béton armé en 1957 et doublé en 1990 par le pont Châteaubriand.

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Publié le 15 septembre 2020

Nous commençons la découverte de cette région.

Dol La Mystérieuse, cité au passé riche et prestigieux a conservé bien des secrets et mystères. Au fil du temps, ceux-ci ont été découverts ... La ville s’est développée autour d’un monastère fondé par Saint-Samson, un moine gallois qui aurait débarqué au 6ème siècle à l’embouchure du Guyoult. La légende raconte qu’il aurait rencontré à cet endroit un homme dont la femme et la fille étaient malades. En remerciement de la guérison des deux femmes, l’homme permit à Samson de s'établir. C’est au 9ème siècle que Nominoë, roi breton, élève Dol en archevêché et y fait bâtir une cathédrale. Celle-ci est placée sous la protection d’une forteresse, qui apparait sur la tapisserie de Bayeux. En 848, Nominoë est couronné roi de Bretagne au sein de cette cathédrale. La ville marchande se développe, la cathédrale est reconstruite et Dol devient au moyen-âge, un important centre religieux. Au 13ème siècle tout d'abord, puis au 15ème siècle, des remparts sont bâtis afin de protéger la cité, mais c’est au 18ème siècle, sous l’impulsion des évêques que de nombreux bâtiments voient le jour : palais épiscopal, nouvel hôpital, nouveau séminaire, collège… La ville est au cœur de toutes les batailles où s’affrontent les Normands, les Français, les Anglais et les Bretons au cours du moyen-âge, puis les partisans de la Ligue ultra-catholique contre les partisans de Henri IV durant les Guerres de Religion, les Républicains Bleus contre les Royalistes Blancs durant la Chouannerie, et l'armée allemande y rencontrent l’armée du célèbre Général Patton qui libère la ville le 4 août 1944. D’anciennes fortifications de Dol-de-Bretagne subsistent encore, incitant à la promenade, le long des douves. La Grande rue des Stuarts, rue principale de la ville qui rappelle que Dol est le berceau de la dynastie, est bordée de maisons à pans-de-bois et abrite la plus ancienne maison de Bretagne, la Maison des Petits Palets. Mais le joyau incontesté de Dol-de-Bretagne reste la cathédrale. Quelques éléments de la cathédrale romane sont encore visibles. De plus, sur le flanc nord domine encore l’aspect fortifié, révélant ainsi l’importance défensive du sanctuaire. La tour gauche de l’édifice ne fut jamais achevée, faute de financement, mais il se murmure encore que c’est le diable lui-même qui empêcha la fin de sa construction.

La cathédrale Saint-Samson

Puits double à l'intérieur de la cathédrale 

Maen Vag "le vaisseau de granit" Selon la légende,Saint Samson, fondateur de l'évêché de Dol au 6ème siècle, a traversé la manche et débarqué sur nos côtes dans une auge de pierre issue de la roche originelle, dégagée du magma, cette embarcation réactualise la légende et célèbre l'entrée dans le 3ème millénaire. Elle cristallise l’inconscient collectif en faisant ressurgir un mythe celtique et universel. Au-delà du granit, au-delà du bateau, c'est une chambre d'écho, un catalyseur d’émotions. C'est un voyage proposé pour l'esprit et l'imaginaire. 4.000 heures de travail et deux ans d’aventure humaine.

Le centre-ville

Auberge Grand'Maison

Victor Hugo et Juliette Drouet sont descendus ici le 24 juin 1836. La dépouille de Chateaubriand y fut veillée dans la nuit du 17 au 18 juillet 1848.

François-René CHATEAUBRIAND à l’époque du collège à Dol de Bretagne et Victor HUGO 

Le menhir du champ Dolent

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Publié le 15 septembre 2020

Un mont de légende

A trois kilomètres de la ville de Dol de Bretagne, le village de Mont-Dol est situé au pied d'un mont, du même nom. Un rocher granitique haut de 65 mètres qui a inspiré de nombreuses légendes. On raconte que saint Michel et le diable s’y seraient affrontés. Les griffes et le siège du diable, mais également l’empreinte de saint Michel, visibles sur la roche, attestent de ce combat légendaire. Mais le spectacle est ailleurs. Le sommet du Mont-Dol, où se trouvent un moulin à vent, une chapelle et une tour, offre un beau panorama sur les paysages environnants et notamment sur toute la baie, de Cancale à Granville, sans oublier le Mont Saint-Michel.

Le moulin bâti en 1842 pour moudre les céréales, fut racheté par la commune en 1986

A la Révolution, l'ancien prieuré du Mont-Dol était en ruine. En 1798, ses pierres servirent à édifier un télégraphe optique. Après l'arrêt de celui-ci en 1854, la tour du télégraphe fut donnée à la paroisse. Celle-ci ne garda que la base des murs pour en faire cette chapelle, bénie en 1857.

Le Pouillé de Rennes précise que « le 13 octobre 1857 fut bénite une statue de la Sainte Vierge, élevée sur une colonne monumentale au sommet du Mont-Dol ; le même jour une petite chapelle, appartenant à la fabrique, fut également bénite au pied de la colonne. Ce dévot sanctuaire, souvent desservi et très-fréquenté par les pèlerins, a remplacé l'antique chapelle priorale de Saint-Michel du Montdol.

Le calvaire

Cette croix monumentale fut érigée en souvenir de la Mission qui dur 3 semaines en novembre 1891. De cet endroit on bénéficie d'une superbe vue sur la cathédrale de Dol et "le marais noirs" : à gauche l'ancienne cité épiscopale et à droite les collines de Roz-Landrieux et Saint Guinoux.

Eglise Saint-Pierre

Malgré son aspect extérieur 19ème siècle, l'église paroissiale Saint-Pierre remonte en grande partie à la seconde moitié du 12ème siècle et présente plusieurs particularités, notamment la forme brisée des arcs retombant sur des piliers carrés et l'emplacement inhabituel des fenêtres hautes, à l'aplomb de ceux-ci. Deux piliers cylindriques, de la même époque, à chapiteaux frustes, marquent l'ancienne entrée du chœur qui a été prolongé en 1823. Ce style dépouillé reflète l'influence probable de l'abbaye cistercienne toute proche de la Vieuxville .

Le mobilier de l'église Saint-Pierre est intéressants à plus d'un titre ; deux ensembles de peintures murales recouvrent ses parois, l'une à caractère ornemental, du 12ème siècle, l'autre figurant des scènes de la Passion du Christ, du 15ème siècle ; une quarantaine de dalles funéraires, la plupart datant du 17ème siècle, sont réparties dans le dallage de la nef ; le maître-autel ainsi que les 2 autels latéraux, tous trois de la 2ème moitié du 17ème siècle, comportent chacun un tableau et un devant d'autel peint, de bonne facture (ceux de l'autel retable nord ont été recouvert de peinture vers 1950).

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Publié le 17 septembre 2020

Dinard l'élégante, station balnéaire de la côte d’Émeraude, est empreinte de la Belle Époque et de ses influences britanniques. Avec ses 407 villas classées, elle affiche un charme intemporel mais tellement chic.

Très en vogue depuis le 19ème siècle auprès de l'aristocratie anglaise, cette station balnéaire bretonne n'a rien perdu de sa superbe et de son élégance. Villas Belle Époque, promenade en corniche surplombant la mer, casino, jardins à la végétation méditerranéenne… Dinard a su conserver un chic tout britannique auquel de nombreuses personnalités (Agatha Christie, Oscar Wilde, Winston Churchill) ont eu le plaisir de goûter en leur temps.

La plage de l'écluse

Depuis 1989, Dinard est la vitrine française du cinéma britannique avec le Dinard Film Festival qui met à l'honneur des films d’Outre-Manche, longs et courts-métrages. A l’occasion de son 30ème anniversaire, les cabines de plage, symboles de Dinard, se parent des noms de chaque président(e) d'un jury toujours franco-britannique. A chaque président(e), sa cabine.

Nous empruntons le sentier des douaniers émaillé de magnifiques châteaux et villas à l'architecture balnéaire, la romantique promenade du Clair de Lune dont le jardin exotique s'étire entre la plage du Prieuré et la pointe du Moulinet ou nous avons une superbe vue sur Saint-Malo.

La pointe de la Malouine

Initié depuis 1880 par Auguste Poussineau, le lotissement balnéaire de luxe de la Malouine, greffé sur sa pointe rocheuse, demeure de par son emplacement et son architecture, un exemple de prouesse architecturale.

Arrivés sur la plage de Saint Enogat

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Publié le 18 septembre 2020

Situé entre deux fortes entités : Saint-Malo et le Cap-Fréhel, Saint-Lunaire offre sérénité, calme et tranquillité, petit havre où l’on peut se ressourcer tout en profitant des bienfaits de la mer. La détente se fera sur la plage ou en admirant les paysages découpé.

La mairie 
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Publié le 10 octobre 2020

Belvédère sur l'estuaire de la Rance, Saint-Suliac est longtemps resté un village de terre-neuvas, village classé « Plus Beaux Villages de France » depuis 1999.

La Vierge de Grainfollet

Plusieurs lieux dédiés au culte marial sont remarquables : la Vierge de la Bosse, les niches à vierge sur les maisons et l’Oratoire de Grainfollet !

L’Oratoire de Grainfollet est un sanctuaire dédié à la vierge Marie. On raconte qu'en 1874, les pêcheurs partant en campagne firent un vœu : si tous revenaient saufs, ils construiraient un sanctuaire en l'honneur de la Vierge à l’ endroit où leurs femmes attendaient l'arrivée des bateaux. Il fallut attendre 20 ans pour qu'en 1894 enfin, tous reviennent et s'acquittent de cette promesse. Ils construisirent cet oratoire en quartz du Mont-Garrot. De nos jours, à chaque 15 août, le lieu fait l’objet d’une procession qui monte jusqu’à Grainfollet.

L’église, l’une des plus anciennes de Bretagne. C’est ici, que le moine Gallois, Suliau, a fondé la ville au 6ème siècle, en 560. Une église au cœur du village, entourée par son vieux cimetière et son enclos paroissial. Une pause s’impose à l’intérieur de l’église, pour observer les vitraux, les nombreuses œuvres dédiées au patrimoine maritime. Un vitrail attirera votre attention, datant de 1908, il illustre une procession de marin partant pour Terre-Neuve, les visages sont ceux de réels marins Suliaçais. Vous pourrez vous recueillir sur le tombeau de Suliac le moine gallois, sur le mur de l’église une inscription vous indique l’emplacement exact.

En prenant la ruette des petits puits, nous nous engouffrons entre les murs et découvrons le port de Saint-Suliac, la vue sur la Rance.

Nous nous baladons au gré d 'un lacis de ruettes abritant de magnifiques maisons.

Place du Carrouge 
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Publié le 14 octobre 2020

Dinan, la cité médiévale bretonne , surplombant son port et sa rivière la Rance, surprend par son authenticité. Elle surplombe les eaux calmes de la Rance. C’est ce charme qui a attiré autant d’artistes dans cette ville d’Art et d’Histoire connue pour ses magnifiques maisons à colombages colorées. Protégée par 3 kilomètres de remparts surplombant la vallée de la Rance, Dinan nous entraîne à travers ses petites rues dans un voyage au cœur de l’histoire bretonne.

L’hôtel de ville, La maison où est né Auguste Pavie explorateur et diplomate au Cambodge et au Laos, ministre plénipotentiaire 184...

Au gré des rues

Les quartiers de l'Europe

Au 19ème siècle s'installe une garnison militaire puis en 1875 sont créées les casernes Duguesclin et Beaumanoir.

Place Du Guesglin

Place des Merciers

Elle est entourée de belles maisons à pignons triangulaires et forme, avec la rue de l'Apport et la place des Cordeliers qui la prolongent, un bel ensemble de maisons à pans de bois des 15e, 16e et 17e s. : à étages en encorbellement, à porches reposant sur des piliers de bois, à vitrines avec leurs hautes fenêtres en avancée.

La Basilique Saint-Sauveur

La façade est ornée de 3 porches où sculptures représentant animaux mythiques et personnages étonnants ont permis aux artistes de l'époque de développer tout leur art. Celui du centre permet d'entrer dans l'édifice par une lourde porte de chêne.

Trois gisants, sculptures funéraires représentant un personnage, une manière pour les nobles du Moyen-Âge de rendre hommage à leurs aïeux défunts.

Jehan de la Vallée, Berthelot d'Angoulevent et Rolland de Dinan 

Le jardin anglais et le chemin de ronde

Nous décidons d’aller sur le chemin de ronde en démarrant à quelques enjambées du jardin Wilson. Quelques marches à gravir, et nous voici en train de découvrir, les toits d’ardoise qui brillent au soleil, les ruelles en contrebas, les jardins cachés, les prairies à fauche tardive, la rue du Jerzual, les tours.

L'église Saint-Malo

L'église Saint-Malo a été commencée à la fin du XVe siècle et achevée au XIXe siècle. De jolis vitraux racontent l'histoire de Dinan.

Le château

Jean IV le Conquérant , duc de Bretagne, lance la construction du donjon, dit de la duchesse Anne, en 1384. Le donjon et la porte dont partie des 2.600 m de remparts médiévaux qui entourent encore la vieille ville. Ce n'est qu'en 1906 que la ville de Dinan rachète le château pour y faire des travaux de restauration et y abriter son musée.

La tour de la Duchesse Anne, désormais appelée Tour ducale, a été construite sous Jean IV, de 1382 à 1387. Haute de 34 mètres, elle comporte en son sommet une terrasse panoramique d'où la vue sur Dinan et ses environs est imprenable. L'ensemble a été fortifié de 1585 à 1598 sous les ordres du Duc de Mercoeur, autant pour se protéger d'éventuels envahisseurs extérieurs que du peuple de Dinan lui-même : on est jamais trop prudent lorsque l'on se veut un grand de ce monde ...

Vues sur l'église Saint-Malo, la tour de l'horloge, la Basilique Saint-Sauveur, la Chapelle des bénédictines, la gare    

La tour de l'horloge

Erigée à la fin du 15ème siècle par la riche bourgeoisie dinannaise, la Tour de l’Horloge domine, du haut de ses 47 mètres, la vieille cité médiévale et offre un panorama exceptionnel sur les monuments. Sa visite est l’occasion de poser un autre regard sur la ville de Dinan, notamment grâce au film « Dinan en 1750 », réalisé à partir d’images de synthèses et proposé dans le cadre de la visite de la tour. La visite de la Tour de l’Horloge est aussi l’occasion de découvrir un mécanisme d’horloge à la longue histoire : en 1501, la duchesse Anne accorde aux Dinannais le privilège de posséder une horloge dans leur tour communale ; l’année suivante, on fait venir à Dinan un mécanisme d’horlogerie fabriqué à Nantes en 1498 par l’Allemand Hamzer. Toujours situé dans la Tour de l’Horloge, il s’agit aujourd’hui d’un des plus vieux mécanismes d’horloge d’Europe. L'édifice contient 5 cloches. Même en étant prévenu, on ne peut s’empêcher de sursauter lorsque celles-ci se mettent à sonner.

Vues sur la Basilique Saint-Sauveur, la Chapelle des Bénédictines, l’église Saint-Malo , l’hôtel Rislou de la Tisonnais 

Le couvent des Cordeliers

En 1241, il fut créé par Henri II d'Avaugour, alors seigneur de Dinan. Puis, en 1278, il devint moine et s'y retira. Par la suite, son fils Alain II d'Avaugour poursuivit l'édification de cet établissement religieux.

La rue escarpée du Jerzual

Pour se rendre du centre ville au port sur les rives de la Rance, nous devons emprunter la célèbre rue de Jerzual, connue pour ses maisons à pans de bois et à pignons pointus, qui témoignent de la richesse passée de la ville. Du 14ème au 18ème siècle, elle grouillait de tisserands, de tanneurs… Mais la spécificité de cette rue se trouve dans son dénivelé oscillant entre 12 et 18 % sur 502 mètres.

La rue du petit fort

Le port de Dinan

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Publié le 14 octobre 2020

La légende raconte : « lorsque la barque des moines, chargée des reliques de saint Magloire, aborda les rives de la Rance à Léhon, le lieu devint riant et fleuri comme paradis. Dès lors, les pèlerins accoururent de toute la Gaule occidentale pour y voir pareille merveille ». Aujourd’hui, le miracle se reproduit : maisons, rues et ruelles, cloître et jardin du monastère, déploient une palette dont les charmes sont envoutants.

L'Abbaye Saint-Magloire

L’actuelle église prieurale date du dernier tiers du 12ème siècle. Le plan de l’édifice, très sobre, offre une longue nef délimitée par quatre travées et voûtée d’ogives dans le style angevin qui caractérise alors l’espace Plantagenet. Des remaniements sont attestés aux 14ème et 15ème siècles – la grande baie du chevet est percée en 1490 – mais les modifications de l’édifice demeurent minimes.

Abandonnée en 1767 suite au départ des moines, l’église est déjà à demi-ruinée lorsqu’éclate la Révolution Française. Sa restauration débute en 1885 à l’instigation de l’abbé Fouéré-Macé, curé de la paroisse. Les voûtes sont reconstruites, les vitraux sont restitués – les actuels vitraux du chœur datent de 1962 – et une nouvelle sacristie prend place dans la chapelle des Beaumanoir. L’église Saint-Magloire devient église paroissiale en 1897.

A l’entrée de la nef, se trouve une cuve baptismale du 12ème siècle provenant de l’ancienne église paroissiale. Richement ornée d’une frise figurant des végétaux dans des éléments architecturés surmontant quatre visages alternés par des feuilles de chêne.

Les tombeaux des Beaumanoir

Dans la nef de l’église, huit remarquables pierres tombales sculptées entre les 14ème et 15ème siècles. Cinq d’entre elles proviennent de la chapelle funéraire des Beaumanoir – l’actuelle sacristie – et représentent des membres de cette illustre famille dont Jean III, le héros du combat des Trente. Avec les gisants présentés dans la basilique Saint-Sauveur et l’église Saint-Malo de Dinan, ces tombeaux se rattachent désormais à l’une des plus importantes collections d’art funéraire médiéval de Bretagne.

Ordonnancés autour du cloître, les bâtiments conventuels comprennent l’ensemble des espaces de la vie des moines : cuisine, réfectoire, salle du chapitre et, dans les parties supérieures, les dortoirs. Fortement remanié au 17ème siècle, il ne subsiste aujourd’hui de l’édifice médiéval que le réfectoire des moines, magnifiquement restauré entre 1987 et 1991.

Ancien réfectoire des moines

Accès à la Salle Noël Mars, moine bénédictin 1576 - 1611

Nous passons par l'ancien dortoir 17ème siècle, où se trouve une exposition sur les crêpes et galettes très intéressante, pour accéder aux combles. Nous voyons cette charpente du 17éme siècle.

Château fort

Succédant à un premier château attesté en 1168 mais peut-être plus ancien, l’actuel château de Léhon est reconstruit dans les années 1200-1230 à l’initiative de Juhel de Mayenne, seigneur de Dinan Bécherel. Constitué d’une enceinte au tracé géométrique et défendu à l’origine par huit tours à archères – sept sont aujourd’hui conservées – le château de Léhon est un remarquable exemple de l’architecture philippienne. Au centre, un donjon roman – quadrangulaire – constituait un des rares vestiges du château du 12ème siècle. A l’occasion de la guerre de Succession de Bretagne (1341-1365), le château de Léhon accueille à plusieurs reprises Jeanne de Penthièvre et son époux, le duc de Bretagne Charles de Blois. A la mort de ce dernier en 1364, c’est son rival, Jean IV de Montfort, qui accède au trône ducal. En 1380, délaissant Léhon, Jean IV décide de la construction à Dinan d’une tour résidence. Dès la fin du 15ème siècle, le château est à l’abandon bien qu’une dernière campagne de renforcement, à la fin du 16ème siècle, voit l’aménagement de terrasses d’artillerie. Cédé en 1643 par le roi Louis XIII à Charles Brulart, abbé commendataire du prieuré Saint-Magloire, le château devient une carrière de pierres.

Au début des années 2000, le château fait l’objet d’une importante campagne de dévégétalisation et de cristallisation de ses ruines avant d’être inscrit à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques, le 9 novembre 2004.

Vue sur le château de Dinan

Le pont

Indispensable pour franchir la Rance, la présence d’un pont à Léhon remonterait au 5ème siècle même s’il est peu probable qu’un ouvrage de pierre existe avant le 16ème siècle. Qualifié de « ruineux » en 1701, le pont, composé alors de quatre piliers et de cinq arches, fait l’objet d’importants travaux au 18ème siècle. Suite à des destructions successives, les trois premières arches sont remplacées par une unique arche de pierre en 1946.

Nous marchons jusque l'écluse.

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Publié le 16 octobre 2020

L'église et la maison de la Lanterne

Le château

Nichée au bord d'un étang, la petite ville de Combourg, dominée par les tours en poivrière de son château féodal, séduit immédiatement le regard.

L'écrivain romantique François-René de Chateaubriand, qui habita le château médiéval pendant une période de sa jeunesse et qui écrivit notamment "C'est dans les bois de Combourg que je suis devenu ce que je suis", marqua l'histoire de la ville. Dès l’arrivée, le regard est attiré par les 4 tours massives à poivrière qui se dressent aux angles du château. La puissante forteresse de granit, édifiée au 11ème siècle, puis remodelée, a assuré la défense des frontières de la Bretagne.

“Mes livres ne sont pas des livres, mais des feuilles détachées et tombées presque au hasard sur la route de ma vie.…”

Nous visitons le château (visite guidée) mais il est interdit de prendre des photos, car celui-ci est encore habité par la famille de Chateaubriand. Nous avons pu découvrir le donjon du 12ème siècle, le logis du Sud du 14ème, ou encore le logis du Nord du 15ème. L'intérieur est également accessible et permet d'admirer le grand Salon, la salle des Archives ou encore la chambre d'enfance de l'écrivain François-René de Chateaubriand. C'est au château de Combourg que ce dernier s'est éteint en 1848.

Dans la tour du Chat, qui doit son nom à la coutume qui voulait qu’autrefois on enterre vivant un chat noir dans une pièce d’un château pour en éloigner le démon. Celui de Combourg se serait vengé en venant hanter la tour. Or, il se trouve que lors de travaux effectués au 19ème siècle, après la mort de Chateaubriand, les ouvriers découvrirent une momie de chat : elle est exposée dans la chambre du jeune François.

Un cadre propice à la contemplation ! Du chemin de ronde crénelé, de très belles vues s’ouvrent sur le parc. Voir ce faux cyprès, âgé aujourd’hui de près de 250 ans, qui porte depuis 2012 le bien-nommé label d’ « Arbre Remarquable ». S’asseoir sur le perron et poser le même regard que François-René sur la Cour Verte, les allées de marronniers et de tilleuls. A côté de ce faux cyprès, on peut voir la croix de Lucille, la sœur de François-René.

L’esprit de Chateaubriand imprègne les pierres et les ruelles de la ville. De l’église aux rives du lac, en s’attardant au château, un sentier rejoint les promenades du maître du romantisme. Aux détours d’un perron ouvragé, d’un parc ou d’un colombage, les références littéraires ressurgissent, montrant combien la littérature se nourrit de la beauté conjointe de la nature et de l’architecture.

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Publié le 11 novembre 2020

Le barrage de la Rance

La Rance est un fleuve côtier qui prend sa source dans les monts du Méné à Collinée, et se jette dans la Manche entre Dinard et Saint-Malo.

Seule usine marémotrice au monde produisant de l'électricité pour une ville telle que Rennes. Construit de 1961 à 1966, il est le support d'une route à quatre voies très fréquentée. Profitant de marées parmi les plus importantes au monde : presque 14 mètres, il produit 600.000.000 de Kwh par an.

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Publié le 11 novembre 2020

La Vallée de la Rance est une rivière de toute beauté et des ballades sont organisées sur la partie maritime dans l’estuaire de la Rance. Ses paysages, sa faune, sa flore sont restées intacts, totalement préservées et intégralement classées. Aucune route ne longe ses berges, seuls la nature, les hérons cendrés, les tadornes, martins pêcheurs et autres oiseaux y ont élus domicile...

La vallée de la Rance est une région riche d’histoires et encore empreinte d’authenticité. C’est une balade à travers ce paysage propice à l’imaginaire que nous décidons de faire à bord d’un bateau de caractère traditionnel. Longue de quelques 24 mètres, faite de boiseries et de parquet à l’ancienne, cette embarcation est dotée d’une vue panoramique à partir du pont supérieur et d’un patio couvert. Au cours de cette escapade, nous découvrons l’attrait de la Rance ses petits ports, ses villages, ses moulins à marées ou encore ses malouinières.

Culture d'algues : le Wakamé, celle de l’Alaria et celle de Saccharina latissima. 

Vue sur Saint-Suliac.

Vue sur les ponts près du gite.

Vue sur la petite plage où nous allons avec les enfants.

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Publié le 11 novembre 2020

A quelques kilomètres en amont du barrage de la Rance, sur la rive droite de cette dernière, se trouve le cimetière marin de Quelmer, dans une anse près de la pointe de La Passagère.

Autrefois, lieu de passage entre les deux rives, l'endroit est désormais un cimetière de bateaux où se côtoient à la fois anciens navires de pêche, navires à coque en acier, vedettes à passagers, à l'image de celle assurant auparavant les liaisons Dinard-Saint-Malo.

Parmi les anciens bateaux de pêche : l'Ondine, immatriculée "PL 192356", à la coque bleue et blanche ; le Philippe-Martine (SM 302680), ancien thonier des années 1960, qui, réaménagé, talonna près de la pointe de Cancaval en 1993 avant de venir s'échouer définitivement à la Passagère.

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Publié le 11 novembre 2020

Le site de la Chapelle Sainte-Anne fait partie du Grand Site National de la Baie du Mont-Saint-Michel (site classé). Le site constitue un lieu de pèlerinage : le pardon de Sainte-Anne rassemblait autrefois entre 5.000 et 6.000 personnes. Les digues situées de part et d’autres des plans d’eau, correspondent à des phases de poldérisation de la Baie, commencées dès le Moyen-âge. En face de cette chapelle s'étendent à perte de vue les herbus, prairies naturelles recouvertes par la mer aux grandes marées, où pâturent les fameux agneaux de prés-salés.

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Publié le 11 novembre 2020

Le Mont-Saint-Michel a la particularité d’être érigé sur un îlot rocheux, entouré d’une magnifique baie, théâtre des plus grandes marées d’Europe continentale.

L'origine

Le rocher granitique du Mont Saint-Michel s’appelait à l’origine Mont Tombe. En l’an 708, l’archange Michel apparaît en songe à saint Aubert, évêque d'Avranches, et lui demande de construire un sanctuaire en son nom. En 966, une communauté de Bénédictins s’établit et fait construire une première église. À la même époque, un bourg commence à se développer en contrebas pour accueillir les premiers pèlerins.

Les prouesses des bâtisseurs

Les pèlerins étant de plus en plus nombreux, l’église d’origine devient trop petite pour les accueillir. Les bâtisseurs du 11ème siècle accomplissent alors une véritable prouesse architecturale : ils édifient quatre cryptes tout autour de la pointe du rocher, puis bâtissent sur ces dernières une grande église abbatiale. Au 13ème siècle, une donation du roi de France Philippe Auguste à la suite de la conquête de la Normandie permet d’entreprendre l’ensemble gothique de la Merveille. Celui-ci est formé par deux bâtiments de trois étages, couronnés par le cloître et le réfectoire des moines.

Une forteresse face aux Anglais

La guerre de Cent ans (1337-1453) rend nécessaire la protection du Mont Saint-Michel par un ensemble de constructions militaires qui lui permet de résister à un siège de presque 30 ans. L’îlot de Tombelaine, situé à 3 km, devenu une place forte anglaise, conserve encore aujourd’hui des ruines de cette époque. Pendant le siège anglais, le chœur roman de l’église abbatiale s’écroule. Il est remplacé à la fin de la guerre par l’actuel chœur gothique flamboyant.

La « Bastille des mers »

Suite à la Révolution française, les moines doivent abandonner l’abbaye, qui devient une prison d’État. Jusqu’en 1863, 14.000 prisonniers passent dans cette « Bastille des Mers », où marées et sables mouvants rendent impossible toute évasion. Les familles des prisonniers remplacent alors les pèlerins qui fréquentaient jadis les ruelles du village.

La Belle Époque et l’essor du tourisme

En 1863, suite aux demandes des écrivains et artistes romantiques, la prison ferme. L’année suivante, le Service des Monuments Historiques restaure l’édifice et l’ouvre au public. Pour acheminer les touristes, de plus en plus nombreux, une digue-route est construite en 1879. Le Mont Saint-Michel perd ainsi son caractère maritime, qu’il ne retrouvera que grâce aux récents travaux.

L’époque contemporaine

Le site est miraculeusement épargné lors de la Seconde Guerre mondiale. Les Allemands l’occuperont tout de même entre 1940 et 1944.1966 marque le millénaire de la fondation de l’abbaye et le retour d’une communauté religieuse. Les frères et sœurs des Fraternités Monastiques de Jérusalem assurent depuis 2001 une présence spirituelle permanente, et accueillent pèlerins et visiteurs du monde entier.En 1979, l’UNESCO inscrit le Mont Saint-Michel et sa baie à la liste du Patrimoine Mondial de l’Humanité. Entre 2006 et 2015, un chantier hors-norme a permis de réinventer l’accès au site, dans le but de faire face à l’ensablement progressif de la baie et préserver le caractère maritime du Mont Saint-Michel. Les parkings ont été réaménagés sur le continent, l’ancienne digue-route a été détruite au profit d’un pont-passerelle, et un barrage a été construit sur le Couesnon pour repousser les sédiments.

Nous pénétrons dans la ville.

L’église du village

Accrochée à mi-pente de l’unique ruelle pavée qui monte vers l’abbaye, en plein cœur du village, la petite église est dédiée à saint Pierre et inscrite depuis 1909 à l’inventaire des monuments historiques.

Deux saintes en gardent l’entrée, sentinelles bienveillantes : la statue de Jeanne d’Arc installée sur le parvis et bénie en 1909 par l’archevêque de Rouen, qui rappelle que la sainte avait entendu la voix de saint ­Michel l’exhortant à sauver la France ; celle de la Vierge, nichée à gauche du porche.

Construite au 11ème siècle – seuls les piliers l’attestent – mais fortement remaniée aux 15ème et 16ème siècles, l’église Saint-Pierre est couverte d’une toiture d’ardoises et d’un petit clocher qui surmontent la nef à un seul bas-côté, le chœur s’en trouve décentré vers la gauche.

À l’intérieur, des vitraux colorés, la douce lumière des bougies multicolores, un présentoir de livres, un plafond en bois donnent une impression d’intimité.

De beaux objets cultuels essaiment la nef, le chœur et les chapelles latérales : un autel et son retable à colonnes daté de 1660 ; un lutrin en bois doré surmonté d’un aigle, symbole de saint Jean, des statues de sainte Anne enseignant à Marie enfant ; de saint Jacques portant les attributs du pèlerin, de sainte Catherine, entièrement en albâtre, de saint Roch… Et pour saint Michel, rien moins que de l’argent.

La statue date de 1873 et le représente dans son rôle le plus populaire : en guerrier terrassant le dragon. Sur un vitrail, à gauche du retable, est figuré le songe de saint Aubert, le saint sans qui le Mont ne serait pas ce qu’il est.

L'Abbaye

Illustration fastueuse de la vie monastique au fil des siècles, la visite offre, sur plusieurs niveaux, l’ensemble des espaces dédiés à la vie quotidienne (réfectoire, cloître, scriptorium…), à la vie religieuse (église abbatiale, chapelles, cryptes) et à l’accueil des pèlerins (aumônerie, salle des hôtes…).

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Publié le 11 novembre 2020

Musée historique

Au pied de l'abbaye, ce musée retrace les 1300 ans d’histoire du Mont Saint Michel à travers des personnages de cire représentant les moines bâtisseurs et les prisonniers de l’abbaye. Une reconstitution des cachots et des oubliettes permet de comprendre les conditions de vie dans la « Bastille des mers ». Le musée expose également une collection d’objets anciens (armes, sculptures, peintures, montres), des instruments de torture du Moyen Âge, une cage de fer de Louis XI et l’Enlisé dans les sables mouvants, figure récurrente dans l’histoire locale. Dans le jardin clos du musée, un des cinq derniers périscopes au monde, datant du 19ème siècle, permet de contempler une grande partie de la Baie.

Réalisé en 1911 à l'aide de fragments de timbres poste
Réalisé par un prisonnier politique en 1853 à l'aide de brins de paille collés au blanc d’œuf

Musée Maritime

Ce musée, situé dans la partie basse de la Grande Rue, permet de comprendre le phénomène des marées dans la Baie du Mont Saint-Michel, qui est le théâtre des plus fortes marées d'Europe continentale. Il explique également les enjeux de la récente Opération de rétablissement du caractère maritime du Mont Saint-Michel. Curiosité à voir : une collection de 250 maquettes anciennes de bateaux.

Archéoscope

Situé face à l’église paroissiale du village, l’Archéoscope est un spectacle multimédia qui retrace de façon vivante et immersive la longue histoire du Mont Saint-Michel. De sa formation géologique jusqu’au site que nous connaissons aujourd’hui, en passant par les grandes étapes de construction de l’abbaye, le récit est ponctué de vidéos, reproductions de gravures et de nombreux jeux de lumières.

Logis Tiphaine

La visite de cette demeure historique du 14ème siècle permet de découvrir le cadre de vie d’un chevalier du Moyen Âge. On y trouve son mobilier d’époque, ses tapisseries, l’armure du chevalier Bertrand du Guesclin et le cabinet d’astrologie de son épouse, Tiphaine de Raguenel. Bertrand du Guesclin, connétable de France, s’illustra pendant la guerre de Cent Ans. Selon la tradition, il fit construire pour son épouse une demeure au Mont Saint Michel car celui-ci était, en ces temps dangereux, l’une des places fortes les plus sûres et les mieux protégées du royaume. Tandis que son mari était sur les champs de bataille, Tiphaine de Raguenel prédisait ses succès et lisait dans les étoiles le destin du monde.

Les prés salés

La baie du Mont Saint-Michel constitue un site d'importance internationale abritant régulièrement plus de 20.000 oiseaux d'eau. Les prés salés, par la diversité des groupements qui les composent et la surface qu'ils occupent, constituent un ensemble phytocoenotique de valeur internationale.

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Publié le 11 novembre 2020

Les prés salés

La baie du Mont Saint-Michel constitue un site d'importance internationale abritant régulièrement plus de 20.000 oiseaux d'eau. Les prés salés, par la diversité des groupements qui les composent et la surface qu'ils occupent, constituent un ensemble phytocoenotique de valeur internationale.

La baie

Depuis 13 siècles, le Mont Saint-Michel est devenu un lieu de pèlerinage majeur de la chrétienté. Les pèlerins y affluent de partout et achèvent leur pèlerinage par la traversée des grèves... Après avoir affronté les sables mouvants et s'être purifié avec une eau dite baptismale, le pèlerin peut enfin approcher les remparts et grimper vers le Mont. Le chemin de pèlerinage se termine avec la visite de l'abbaye du Mont Saint-Michel, inscrite au Monuments historiques depuis 1874, un lieu propice à la méditation. Nous décidons donc de faire la traversée avec un guide et comme nous sommes le 1er jour des grandes marées, nous choisissons la sortie allée à pied et retour en bus afin de découvrir le mascaret.

Oeufs de seiche, de roussette et de raie

La tangue à perte de vue, illuminée par le soleil. Les fleuves qui s'entrecroisent, la Sée, la Sélune, le Couesnon... L'approche des remparts, puis la petite chapelle, la vue sur l'archange... La traversée de la baie est réellement une expérience magique. La traversée de ce site touristique est magnifique quelle que soit la saison.

Les sables mouvants

Les sables mouvants sont propres aux estuaires. Les sables mouvants , appelés aussi lises, sont des zones de sol semblant solides, mais ne pouvant supporter un certain poids. Ils apparaissent sous certaines conditions, selon un phénomène naturel.

Le rocher de Tombelaine

Îlot granitique situé dans la baie du Mont-Saint-Michel à environ 3 km du Mont-Saint-Michel et 3 km de Genêts, il est entouré 2 fois par jour par la marée. L'important marnage de la baie du Mont-Saint-Michel, permet l'accès à ce rocher à pied lors de la marée basse.

Son accès limité par les marées ainsi que son écosystème varié permet aux oiseaux marins de vivre et surtout de nicher au printemps, et pour plus de tranquillité, Tombelaine est en réserve ornithologique du 15 mars au 15 juillet, donc interdit d'y accéder.

L'îlot de Tombelaine, à l'origine de nombreuses légendes, fût le lieu d'implantation d'une chapelle, puis d'un prieuré, puis d'un village et enfin d'un château-fort, il fut occupé par les Anglais. La destruction de ce dernier et des maisons qu'il entourait, fût une aubaine et servi de carrière de pierres déjà taillées, c'est pourquoi il ne reste que quelques ruines mais dont il émane une atmosphère étrange, que quelques âmes ayant vécu en ce lieu peut-être, nous font ressentir à son approche

Le mascaret

Au Mont Saint-Michel ont lieu les plus grandes marées de l’Europe continentale, jusqu’à 15 mètres de différence entre basse et haute mer. Lors des grandes marées, la mer se retire à 15 kilomètres des côtes et remonte très rapidement.

Les marées sont dues à l’action de la lune et du soleil, qui provoquent un mouvement sur la masse de nos océans. Lorsque ces astres sont alignés avec la terre, les attractions s’ajoutent, on est en période dite de « vives-eaux », cela correspond aux périodes de fortes marées. Au contraire, si les astres forment un angle droit, les attractions s’atténuent, on est en période de « mortes-eaux », cela correspond aux périodes de faibles marées. Ces phénomènes sont accentués dans la baie du Mont-Saint-Michel. Le rocher se trouvant au fond de la baie, la mer, en période de mortes-eaux, n’arrive pas jusqu’à lui. Par contre, lors d’une période de vives-eaux, la mer atteint le Mont, mais seulement 4h30 après le début de la montée des eaux, et cela tous les quinze jours environ.

Le « mascaret », cette vague pouvant atteindre plusieurs dizaines de centimètres lors des vives eaux, se forme à la marée montante. Elle prend des proportions plus importantes lorsqu’elle rentre dans l’embouchure d’un fleuve.

En Baie du Mont Saint Michel, le mascaret remonte les cours de la Sée, de la Sélune et du Couesnon. Il n’est pas rare de voir des kayakistes profiter du plaisir de surfer sur la barre. Mais il faut être un sportif entraîné, car la force du courant est surprenante et pourrait les déséquilibrer.

Lâchers d’eau du barrage sur le Couesnon


Le barrage a été imaginé pour rendre au Mont Saint-Michel son caractère insulaire. Aussi, il s’ouvre pour laisser l’eau de mer remonter le fleuve, afin de produire des lâchers d’eau à marée descendante. Il régule ainsi les eaux du Couesnon et de la mer deux fois par jour au rythme des marées. L’eau de mer est stockée dans le canal du Couesnon et dans une réserve d’eau située à 5 km en amont, appelée l’anse de Moidrey. Les lâchers d’eau sont progressifs afin de permettre au Couesnon de repousser les sédiments au plus loin dans la baie.

Lâchers d’eau du barrage sur le Couesnon


Le barrage a été imaginé pour rendre au Mont Saint-Michel son caractère insulaire. Aussi, il s’ouvre pour laisser l’eau de mer remonter le fleuve, afin de produire des lâchers d’eau à marée descendante. Il régule ainsi les eaux du Couesnon et de la mer deux fois par jour au rythme des marées. L’eau de mer est stockée dans le canal du Couesnon et dans une réserve d’eau située à 5 km en amont, appelée l’anse de Moidrey. Les lâchers d’eau sont progressifs afin de permettre au Couesnon de repousser les sédiments au plus loin dans la baie.

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Publié le 11 novembre 2020

Ce joli port se savoure autant par le regard que par le palais. Élu site remarquable du goût, Cancale est depuis longtemps réputé pour ses huîtres et ses coquillages. Atout incontestable, ces délices iodés s’apprécient en admirant la merveille qu’est le Mont Saint-Michel, serti au milieu de la baie.

Un sentier aux mille horizons

La mer n’arrive pas toujours sur un plateau : il faut parfois marcher un peu pour pleinement l’apprécier. Et alors, quel émerveillement ! Le sentier des Douaniers qui surplombe le port de la Houle enchaîne les superbes panoramas. La pointe des Crolles offre une vue privilégiée sur le Mont Saint-Michel et la baie. Dans le miroitement des marées, le Mont apparaît tel un fabuleux mirage. De la pointe du Hock, le regard plonge sur le rocher de Cancale et les parcs. 7 km mènent à la pointe du Grouin en alternant criques et mouillages secrets. Le découpage de la côte permet de toujours trouver une plage protégée pour une tonique baignade.

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Publié le 11 novembre 2020

Le fort du Guesclin (1758) fut la demeure de Léo Ferret. Après son départ définitif du fort Du Guesclin, le souvenir du poète-chanteur flotte encore les soirs de brume.

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Publié le 11 novembre 2020
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Publié le 11 novembre 2020