Carnet de voyage

Thaïlande 19'

12 étapes
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Dernière étape postée il y a 2032 jours
Une parenthèse asiatique
Mars 2019
4 semaines
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Départ sur les chapeaux de roues la veille du décollage à Bruxelles Zaventem ! Ou plutôt sans les roues... Papa a gentiment accepté de nous amener à Zaventem ; on lui a cependant et aussi gentiment enlevé sa voiture vers la fourrière pendant qu'on profitait des derniers moments autour d'une bière (ou deux...). Tout se finit bien, Papa repart en taxi Mercedes noire récupérer sa voiture et nous vers notre box-chambre de Zaventem (...)

La belle Mercedes vitres teintées (...)
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Après avoir chaleureusement emmaillotés nos sacs (ça n'a sûrement pas servi à grand chose... mais mieux vaut prévenir, on en aura besoin à notre arrivée...), ils partent en soutes et devraient (normalement) nous retrouver directement à Bangkok, en passant par Dubaï.

Un beau vert...

Le 1er vol se passe et il n'y a pas à dire, la compagnie est digne de sa réputation : hôtesses chaleureuses, divertissements appréciables pour de longs vols, et les boissons à volonté (alcool compris). Je peux vous dire que notre voisin en a bien profité, finissant à chanter (ou baragouiner) avec conviction du Johnny Cash, bien imbibé avant d'engager une longue sieste allongé sur les 3 sièges vides à ses côtés ! L'avion était pratiquement vide...

Laura, accrochée à son hublot, profite des paysages fous ! En survolant la Hongrie, on aperçoit ce qu'on suppose être le Danube (qu'on aimerait d'ailleurs un jour suivre en vélo...!).

Les paysages ...

Arrivés à Dubaï, on entame une séance de déambulation dans son énorme aéroport où la démesure est le maître mot... Après une séance lecture on embarque dans l'énorme A380, cette fois rempli à craquer (soit plus de 500 passagers...). La fatigue se fait sentir, on entame une sieste bien méritée, entrecoupée de chiken and noddles qu'on commence a bien apprécier. Le ciel est dégagé ; la vue reste magnifique ; on s'interroge en survolant l'Irak...


Dubaï

Une fois au sol et la bouffée d'air chaud prise, on récupère sans souci nos deux sacs verts fluo pour prendre directement l'Airport Link vers le centre de Bangkok.

La chaleur se fait sentir, on prend conscience qu'on en a peut être trop pris dans nos sacs à dos de 60L (la peur de manquer ?) quand on décide de marcher plus de 2 heures pour rejoindre l'endroit où l'on passera les deux prochaines nuits !

C'est 24h après notre départ de Zaventem que nous entamons nos deux jours "tranquilles" programmés pour découvrir la ville, son histoire, ses temples et surtout prendre nos marques, se reposer, avant de remonter vers le Nord de la Thaïlande, à pied, en train (...)

Roof top de l'hôtel
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Un séjour très urbain s'annonce à Bangkok après notre arrivée !

Le seule réservation de logements du voyage a été bonne, on recharge aisément nos batteries vidées ; on verra plus tard pour les logement plus précaires (...). La vie est peu cher ici, on pourra donc parfois se permettre un hôtel un peu plus confortable et cela en dessous du prix d'un formule 1 en France : ça arrange bien Laura qui a parfois besoin de son petit confort 😁.

Petit point économie 💲💴 : un euros vaut environ 36 Baths. Nous mangeons le soir pour environ 100 baths, soit 2,70 € pour deux ! Le matin et midi, place aux fruits (20 baths le demi ananas, je vous laisse faire le calcul...). Le tout est de déambuler dans les rues, s'éloigner juste un peu des coins trop touristiques (1 rue suffit !), et on trouve notre bonheur pour peu cher ! (Bon, à condition de ne pas vouloir des conditions d'hygiène européennes...😁. Et puis au final, le repas est délicieux et sans aucune conséquence intestinale 😚 (...) pour l'instant).

Curry Massamam

Impressionnés par l'urbanisation intense de la ville à laquelle on ne s'attendait pas, on décide de prendre de la hauteur pour s'en rendre compte. On rejoint la tour Baiyoke II, la plus haute de Thaïlande (86 étages (300m) + 65 mètres de fondation !) ; une fois au sommet, notre impression s'avère plutôt bonne !

La ville est saturée de voitures. Il est pourtant très facile de s'y déplacer par d'autres moyens ! Que ce soit en bateau-pirogue le long du Klong (9 baths pour traverser la ville !), en tuk-tuk (prononcé touk-touk où on vous le rappelera !) dont le prix se divise par deux en négociation (entre 20 et 100 baths), ou encore en bateau le long du Chao Phraya, le fleuve ceinturant la ville à l'ouest (15 baths).

En tuk-tuk, le long du Klong, et la Makita pour celui qui se reconnaîtra...

L'objectif n'est pas de saturer nos deux jours en accumulant les visites. D'autres sont prévus à notre retour vers Bangkok avant de s'envoler à nouveau pour le retour.

Le Wat Phra Kaew (ou Grand Palais ou temple du Bouddha d'Emmeraude) est l'un des lieux les plus visités de Bangkok, on ne pouvait pas y échapper.

Il s'agit de l'ancienne résidence royale, qui ne sert plus au souverain aujourd'hui qu'à quelques cérémonies officielles. L'entrée n'est pas donnée (500 baths), surtout si l'on ajoute le t-shirt de Laura et mon pantalon achetés sur le tas pour 200 baths chacun. Nous avions bien lu l'obligation de couvrir genoux et épaules dans chaque temple ; mais pas assez à leur goût a priori !

Grand Palais (WhatsApp Phra Kaew)

La ville est jonchée de nombreux autres temples que nous nous empressons de découvrir cette fois-ci gratuitement, le Wat Sutha et le Wat Ratchanatdaram notamment.

Wat Sutha et Wat Ratchanatdaram

Le meilleur moyen de découvrir une ville est à mon sens de s'y perdre ! On n'hésite donc pas de marcher, déambuler, emprunter les petites ruelles, prendre un tuk-tuk (qui ne t'emmenera d'ailleurs pas toujours là où tu l'auras décidé ; son objectif étant parfois de t'amener vers de lieux de visite, vers des commerçants où il pourra chiper sa commission 😁: note à nous même, bien statuer sur la destination avant de partir et checker la route en cours pour réajuster au besoin 😋).

On atterrit dans les quartiers indien et chinois où l'on se ballade dans ses soi (ruelles) et thanom (rues) remplies d'étales en tout genres, proposant de la nourriture, des boissons mais aussi toutes sortes de petits objets faits main sur l'instant. On notera, en levant la tête, les étonnantes installations électriques desservant toutes ces rues et ruelles.


Ces deux jours écoulés, on envisage notre départ vers le Nord à Ayutthaya située à environ 80 kms de Bangkok. Le train s'avère être la solution la plus économique (...) !

Rendez vous à la gare de Bangkok !

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La Thaïlande est un pays où les déplacements sont faciles et pas trop chers.

C'est notamment le cas avec le train thaïlandais qui propose un large panel de destinations, pour peu cher ; à la seule condition d'avoir du temps (...).

Ça tombe bien, le notre n'est presque pas compté, et les 50 km/h de moyenne et son itinéraire perdu au milieu du paysage nous permettent de visiter le pays de manière plus authentique que par la route.

Pour 15 baths (0,42€) chacun, on décide de se rendre à 80 kms au nord de Bangkok pour rejoindre l'ancienne capitale historique d'Ayutthaya.

Pour ce petit trajet de 2 heures, la 3ème classe suffira malgré les hautes températures du moment : 40°C (heureusement les rares ventilateurs nous rafraîchissent mais c'est surtout les portes et fenêtres ouvertes du train qui laissent entrer un air frais plutôt agréable). Le train se bonde au fur et à mesure des arrêts ; les vendeurs de fruits frais, thés et repas complets déambulent dans les wagons en criant de la même manière que nos vendeurs de chouchous sur les plages du sud de la France.

Le train s'arrête parfois, non pas par la présence d'une gare, mais simplement pour déposer le copain du conducteur qui finira son trajet à pied sur les rails. Selon les guides, ils ne sont jamais à l'heure, pourtant nous concernant, il l'est, nous voilà arrivés à Ayutthaya !


Bangkok -> Ayutthaya en train (3ème classe)

Dès l'arrivée en gare, et à leur habitude, les conducteurs de tuk-tuk se jettent sur nous pour nous proposer leurs services à bord de véhicules dont l'avant arrondi nous fait penser au masque de Dark-Vador ! On a bien checker la route, la ville n'est pas très grande, et ayant commencé à s'habituer du poids de nos sacs, on continuera à pied. On se doit juste de s'acquitter de 5 baths chacun pour traverser la rivière Pasak pour rejoindre l'île d'Ayutthaya ceinturée par le Chao Phraya au sud, et le Lop Buri au nord.


A son apogée, et lorsqu'elle était la capitale du Siam, la ville d'Ayutthaya comptait près de 400 temples dorés et de palais remplis de trésors. Il n'en reste aujourd'hui que des ruines mises à mal par des conflits (par les birmans fin XVIIIe S) mais aussi par les tremblements de terre et inondations (notamment celles de 2011).

Les lieux restent cependant magiques avec la silhouette des temples qui se détachent sur le ciel du soir et les ruines illuminées la nuit.

On en profite d'ailleurs au couché de soleil pour faire une petit vidéo destinée aux élèves d'écoles primaires qui nous suivaient lors de notre ancien projet de tour de France à vélo. Bien que cette parenthèse thaïlandaise se détache de ce dernier, nous gardons contact avec les écoles sur ce voyage avant de repartir sur les routes à pied et à vélos autour du Développement Durable.

Toute occasion est bonne pour travailler la géographie, la culture et favoriser les échanges avec les enfants, avec tout de même une petite touche DD au passage !

Temples (Wat) à Ayutthaya

A chaque repas, on s'habitue aux pad thaï (mélange de pâtes de riz, tofu, omelette et légumes) ou encore et toujours aux bols de riz accompagnés souvent de poulet saucé. On s'attache à toujours préciser "no spicy", ce qui nous permet de manger pas trop épicé. D'ailleurs, content d'avoir un soir un plat que très peu épicé, je m'empresse de le badigeonner d'une sauce sur la table ressemblant vaguement à du ketchup. Qu'à cela ne tienne, je viens de remplir mon assiette de Chili sauce (...). Aïe, ça pique...


Après de longues recherches sur les possibilités des suites du périples, la prochaine étape nous mènera toujours plus au nord de la Thaïlande, vers Chiang Mai.

On décide de continuer nos déplacements en train, plus économiques mais surtout agréables.

10 heures de train sont prévus pour rejoindre Chiang Mai.

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Publié le 18 mars 2019

En cette matinée du Lundi 11 Mars 2019, nous quittons Ayutthaya pour rejoindre le Nord de la Thaïlande et plus précisément la ville de Chiang Mai, à 10h00 de train d'ici (pour 650 kms....). Nous optons cette fois ci pour la seconde classe du train : des sièges individuels et inclinables pour mieux profiter des différents paysages qui vont nous accompagner jusque ce soir. Dans ce train, boissons et repas sont même inclus et on nous sert de l'eau, du jus de fruits et des plats asiatiques chauds en milieu de journée... ce n'est pas très appétissant (pas du tout !!) et c'est surtout beaucoup trop épicé à notre goût mais on apprécie quand même l'attention 😁


Après avoir traversé les champs de bananiers, les petits villages, les montagnes et la forêt (parfois en feu ?! Le sont-ils de manière délibérée pour éviter qu'elle n'empiète sur les rails ?) : nous voilà arrivés à Chiang Mai, il est 19h30. Nous prenons tranquillement la route à pied (on avait bien besoin de se dégourdir les jambes après ce long trajet !!) vers notre logement situé dans la vieille ville : un AIR BNB (une location de chambre privée chez l'habitant).

Après une bonne nuit de sommeil, nous décidons de partir à la découverte de la ville à pied, sans idée précise en tête. Vagabonder et se perdre dans les rues permet souvent de découvrir de belles choses. Et c'est réussi, après quelques mètres de marche de multiples temples se présentent à nous (et l'entrée est quasiment toujours gratuite). Nous pénétrons dans ces lieux paisibles avec respect et silence et observons avec curiosité les rituels religieux des nombreux locaux présents (prières, chants, scintillement des cloches, offrandes...).  

Après quelques heures sur place, la ville nous parait fort agréable et les quartiers de la vieille ville "à taille humaine" nous séduisent totalement. Mais l'ambiance change assez rapidement quand on sort des remparts de la vieille ville. Les petits échoppes de nourriture thaïlandaises se transforment en grandes enseignes de fast-food franchisées bien connues, on y découvre des trottinettes et des vélos en libre-service mais aussi et surtout un trafic routier dense ... très dense ... et très bruyant. Un monde où le piéton n'a clairement pas sa place : même si les passages piétons sont matérialisés au sol, il faut littéralement slalomer entre les véhicules lancés à toute allure, qui ne s'arrêteront pas nous laisser traverser, et ils ne freineront même pas non plus ! D'ailleurs ils ne freinent pas non plus aux feux tricolores, même s'ils sont rouges. Sur les routes, c'est la loi du plus fort qui règne ici et pas le code de la route  !!

Bref, ce contraste est assez saisissant et quelque peu perturbant mais la ville n'est pas moins attirante pour autant ! On s'habitue assez vite et apprécie toujours autant flâner dans les rues pour y découvrir des coins de street-food vraiment sympa qui nous permettent de tester à moindres coûts les spécialités locales servies par des thaïlandais, et dont les jeunes enfants viennent volontiers jouer avec nous.


Après plusieurs jours de vagabondage dans la ville, nous faisons le choix de s'excentrer quelque peu : il parait que les environs montagneux de Chiang Mai sont superbes ! Motivés, nous programmons un réveil matinal pour aller profiter dès le lendemain d'une vue prometteuse depuis le Mont Suthep situé à 1 675 mètres d'altitude (le mont est situé à 15-20 kilomètres du centre ville). Le réveil sonne, nous sommes sur le point de partir mais un petit coup d’œil à l'extérieur nous confirme notre crainte de la veille. La ville est plongée dans un épais brouillard dont nous identifions difficilement l'origine. Après réflexion et après vérification sur une application mobile, nous prenons conscience que les nombreux véhicules à moteur sillonnant la ville n'ont pas qu'un impact auditif... Un brouillard de pollution (un smog) s'est installé sur la ville (hier déjà nous avions bien remarqué cette petite brume). Notre application indique un taux de 184 P.AQI !! A titre d'indication, le taux à Lille le même jour est de 27 P.AQI... On comprend alors l'importance des "dégâts" 😕😨

Avec cette vue totalement limitée, nous imaginons que le spectacle sera beaucoup moins impressionnant là haut dans les montagnes totalement embrumées. Tampis, on reporte notre expédition au lendemain en espérant que la brume s’amenuise ou s'éloigne un peu. On profite de cette journée pour flâner dans les rues, pour se poser tranquillement dans un salon de massage et pour faire notre première lessive. Pour notre linge, on opte pour une "laundry" un peu spéciale : il nous faut peser notre sac de linge, le déposer dans un casier avec la somme d'argent correspondante et simplement revenir le lendemain à la même heure. On ne voit personne mais notre linge est belle et bien dans le casier propre, sec et plié ! Sympa ce système :)

La fin du séjour approche, le brouillard est toujours persistant mais on se décide tout de même à monter au Mont Suthep, car au delà de la vue il y a un temple : le  "Wat Doi Suthep" . Pour s'y rendre la solution la plus économique est d'y aller en "songthaew" : une sorte de mini pick-up aménagé avec des banquettes à l'arrière et un toit.

Le principe ? Il faut se présenter au chauffeur pour annoncer sa destination et on démarre dès que le pick-up est plein : minimum 10 personnes. Après quelques minutes d'attente, nous démarrons en direction du mont (entassés à 15 personnes dans le véhicule) : près de 40 minutes de route avec de sacrés montées et de sacrés virages. Il ne faut pas voir peur, la conduite sportive est de mise ici et la route est une expédition en soi !

Arrivés là haut, on monte les 306 marches pour découvrir le temple bouddhique, majestueux comme toujours. Le routard nous annonce une vue panoramique "sans partage", et comme imaginé ... nous ne voyons que ce super brouillard ! Pas grave : on profite quand même du lieux apaisant !



Après toutes ces découvertes, il est temps pour nous de quitter Chiang Mai. Il reste tant de chose à y découvrir mais les conditions ne sont vraiment pas optimales (le smog persiste...) et la moindre petite expédition en montagne coûte assez chère. Mais il y a tant de chose à découvrir en Thaïlande aussi, le Sud du pays nous appelle ...


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Le Routard nous promet une "Thaïlande" aux multiples visages.

Nous avons découvert Bangkok : la mégalopole hyperactive, riche, animée et dépaysante.

Par la suite, le Nord du pays s'est offert à nous : plus rural, avec ses milliers de temples bouddhiques, ses montagnes, ses forêts et son rythme de vie détendu.

Il nous reste donc le Sud... Tant attendu ! A travers les pages de cette bible du voyageur, nous en lisons une description tout à fait attrayante : îles et plages paradisiaques, mer translucide, rocs qui jaillissent de l'océan, petits bungalow face à la mer...

C'est décidé, nous partons au Sud (nous gardons toute la partie Est du pays pour un prochain voyage...). Pour rejoindre ce petit paradis, il nous faut traverser tout le pays : près de 2 000 km de voyage.

Différentes solutions se présentent à nous :

- L'avion : des vols partent de Chiang Mai tous les jours pour rejoindre Puhket, Ko Samui ou Krabi (en 2h à peine). Rapide et efficace, nous pensions initialement prendre un de ses avions pour rejoindre le Sud. Mais après réflexion, nous avons choisi une autre voie...

- Le train : moyen de transport, certes plus long, mais beaucoup plus économique, écologique et authentique.

A l'aller, nous avions choisi la troisième et la seconde classe pour des voyages en journée.Cette fois ci, nous optons pour un voyage de nuit en train couchette. Le Routard nous conseille d'essayer ce type de voyage au moins une fois ... et bien nous le testerons deux fois ! 

1. Un premier train de Chiang Mai à Bangkok : 14H de voyage pour 750 Baths par personne (soit 21 euros).

2. Un second train, le lendemain, de Bangkok à Surat Thani : 12h de voyage pour 660 Baths par personne (soit 18,50 euros).

Avec beaucoup de curiosité, nous grimpons à bord de notre premier train couchette "thaïlandais", ce vendredi 15 Mars 2019 à 15h30.

A première vue, il semble bien différent des trains précédents ... il est spacieux et on y retrouve des sièges individuels face à face. On prend donc place sur nos sièges numérotés respectifs, entourés de locaux thaïlandais qui semblent avoir beaucoup plus l'habitude que nous ! Le train est plutôt confortable et la climatisation est fort appréciable aussi... (dehors il fait toujours 33 - 34°C à l'ombre). Les premières heures de voyage passent assez vite : on admire le paysage, on s'occupe avec quelques jeux, on lit et on grignote les quelques gourmandises achetées sur le quai de la gare (dans ce train, les repas ne sont pas inclus dans le prix du billet mais il y a un service de restauration au besoin).

C'est vers 19h00 que le train se transforme ! Le chef de bord de notre wagon s'active et met en place une à une toute les couchettes, il prépare le lit de chaque passager et installe des rideaux à tous les niveaux : un succession de gestes minutieux parfaitement réalisés et maîtrisés .

- les deux sièges du bas se convertissent en une belle couchette ;

- pour les couchettes du haut, c'est une sorte de "soute" à bagage à main (comme dans les avions) qui se déplie et qui nous offre nos couchettes, moins larges et moins "sécurisées" mais aussi moins chères que celles du bas. Et oui, on a choisi celles du haut 😁

Il est 19h30 : nous voilà donc couchés, prêts à dormir ???...


Pour dormir c'est une autre histoire...

Nous voilà pas très rassurés dans nos couchettes en hauteur. Ça bouge pas mal et il y a du bruit (les portes du couloirs sont toutes ouvertes sur l'extérieur...). "On se croirait dans une machine à laver" selon Bastien qui s'habitue difficilement et qui met plusieurs heures à trouver le sommeil. De son côté Laura n'est pas très à l'aise non plus avec la hauteur mais elle trouve plus facilement le sommeil et ne se réveille que le lendemain à 4h30 du matin quand le chef de bord réveille tout le monde 1H00 avant l'arrivée à Bangkok. 

Il est 05h30 : nous voilà de retour à Bangkok. Notre second train partira de la même gare tout à l'heure à 18H30 : nous devons donc nous occuper dans la capitale jusqu'à cette heure. Mais avec nos sacs à dos d'une 10aine de kilos chacun, il est difficile de profiter pleinement de la journée. On décide donc de laisser nos sacs dans la consigne de l'hôtel qui nous accueillera pour nos derniers jours de voyage : on passera les rechercher en fin de journée. On en profite aussi pour y laisser un petit sac rempli d'affaires superflus : surtout des vêtements chauds pris dans l'éventualité de basse température ... totalement INUTILE (on voyagera donc plus léger pour les 15 prochains jours).

Nous profitons de cette halte à Bangkok pour continuer la visite de la ville. En cette journée, exceptionnellement pluvieuse, nous partons visiter les grands centres commerciaux de la ville et nous flânons dans de nouveaux quartiers.

La journée est assez longue et la fatigue se fait sentir. Nous prenons un peu d'avance et allons patienter dans le hall de la gare en milieu d'après-midi. Après quelques heures, notre train couchette arrive sur le quai et nous y embarquons pour un second trajet de nuit. 


En raison de l'heure tardive, on se retrouve assez rapidement au lit.  Bastien y dormira beaucoup mieux !! Fatigue ou habitude ?... Notre gare d'arrivée (Surat Thani) n'étant pas le terminus du train, on décide de mettre plusieurs réveils pour être certains de ne pas manquer l'arrêt !!

Il est 07h30, avec 1h00 de retard, nous voilà à Surat Thani... presque arrivés à destination.

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Nos deux trains de nuit nous ont permis de rejoindre Surat Thani depuis Chiang Mai en transitant une journée par Bangkok.

Notre objectif est de rejoindre la côte ouest du sud de la Thaïlande. L'atmosphère de ses Îles est plus propice au calme mais aussi à la découverte de la nature sauvage (Koh Lanta, Koh Phi Phi, Ko yao Noï...) ; du moins, davantage que celles de l'Est plus dédiées à la fête, mais tout aussi magnifiques.

A notre arrivée, on décide donc de rejoindre Krabi à l'ouest, ville qui deviendra par la suite notre point d'accès vers nos destinations insulaires de la mer d'Andaman (Koh Lanta, Koh Phi Phi...). Mais ça, ça sera pour plus tard ...

Le trajet de 2h est fait en bus pour 250 baths par personne (Surat Thani -> Krabi).

Une fois arrivés à Krabi Town, deux choix s'offrent à nous d'après nos recherches :

- soit on continue vers les plages de Krabi (Ao Nang, Railay Beach...) plus touristiques mais aussi plus chers du côté logement ;

- soit l'on reste à Krabi Town, plus authentique éloignée des plages, et surtout beaucoup appropriée à notre budget logement (entre 8 et 15 euros la nuit pour deux).

Notre recherche d'authenticité et notre portefeuille nous font choisir la 2nde solution ! Efficace, cette localisation nous permettra tout de même d'aller jeter un œil à ces plages pour peu d'argent par la suite !

Après les deux nuits en train, on rêve d'un petit déjeuner bien copieux. Le Routard, qui excelle dans ses conseils, nous dirige vers un petit restau' où l'on s'empresse de déguster ce dont nous avions rêvé !

Une fois nos sacs à l'abri, on découvre notre nouvel environnement : enfin, la mer d'Andaman (qui jouxte le golfe du Bengale, et l'océan indien), pointe le bout de son nez. Il s'agit en faite seulement d'un bras de rivière qui s'y jettera quelques kms plus loin. Après plus de 15 jours sur le continent, au milieu des terres, un petit rictus de satisfaction se dessine sur nos visages. Les premiers long tail-boats, bateaux en bois surmonté d'un ancien moteur de voiture (plus que bien entretenu) apparaissent sur la plage.

La ville de Krabi, étendue donc le long de la rivière du même nom, a perdu un peu de son animation déplacée vers les plages touristiques à plusieurs km d'elle. Face à la rivière et en plein centre, on retrouve de grands marchés, où l'on y déambule en découvrant les étales, et en essayant de déchiffrer quelques panneaux présentant les mets ici et là. La multitude de couleurs reflète une diversité des goûts possibles dans l'assiette !

Le durian est un fruit qu'on retrouve souvent. Nous ne l'avons pas encore testé, mais sa réputation ne nous donne que peu envie : des affiches nous interdisent d'ailleurs d'en ramener dans les chambres, sa forte (mauvaise??) odeur dérangerait les lieux !

Une nouvelle fois, on n'hésite pas à manger des repas locaux riches en couleurs et en goûts au coin d'une étale sur le marché pour quelques baths. Peu cher, efficace, ces lieux sont propices aux échanges avec les locaux (toujours autant souriants et avenants) qui nous questionnent parfois sur notre origine et destinations futures !

A l'ouest de Krabi Town, sur la baie d'Ao Phra Nang, le bord de mer aimante les touristes, et par conséquent de grandes franchises bien connues (notamment un certain clown jaune effrayant accompagné de son acolyte le Roi du Burger). Heureusement il suffit de leur tourner le dos et de constater qu'un site (encore) naturel existe !

C'est en songthaew (pick-up) qu'on s'y rend, cheveux au vent (pas pour tout le monde...) pour quelques baths.

Une fois arrivés on comprend tout ! La géologie fascinante des lieux nous laisse bouche bée : une mer émeraude d'où émerge ici et là des pitons rocheux recouverts de végétation primaire et de mangroves. Il s'agit d'ailleurs de spots très appréciés des grimpeurs attirés par de nouveaux défis sportifs ; une sorte de paradis de l'escalade !

Nos pieds se délectent pour la première fois d'une eau à 30°C bleu émeraude ; ça change des plages de Calais dans lesquelles on s'y baignait en combinaison (...). On repère des petits escaliers qu'on emprunte pour rejoindre une petite plage désertique.

Si l'on continue un tout petit peu plus au sud, et moyennant 200 baths/pers. il est possible de rejoindre en long tail-boats, la péninsule de Railay. Littéralement surpeuplées, et troublées par le bruit des moteurs de tail-boats, nous n'irons pas rejoindre ces plages. Nous sommes certains de croiser d'autres endroits aussi paradisiaques, sans trop de monde dans le reste du périple.

Les quelques jours dans la province de Krabi prennent fin. Il est maintenant nécessaire de s'atteler à l'organisation de nos prochaines destinations insulaires de la côte ouest de la Thaïlande.

L'île de Koh Lanta, a priori très accueillante et paisible sera notre premier arrêt. Les déplacements en bateaux ici sont assez chers (par rapport au train), il nous en coûtera 350 baths/pers. pour la traversée en Ferry Boat (2h15).

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Nous partons enfin vers les premières îles depuis Krabi où nous avions pris notre billet la veille (350 baths/pers.). Deux heures et demi suffiront pour rejoindre Koh Lanta, la première île que nous avons décidé de découvrir ! Décrite comme calme, reposante et verdoyante, c'est une destination parfaite pour la suite du périple !

Et oui, il s'agit bien de l'île de la première saison de l'émission télévisée éponyme ! A priori, depuis son existence deux saisons de l'émission se sont déroulées en Thaïlande 😉. Bon, loin de dormir directement sur le sable et surtout loin des querelles et stratégies développées par les candidats, on s'attachera à avoir un séjour simple dans deux hébergements différents sur cette île (4 nuits). Donc, non, on ne passera pas à la télé pour ceux nous l'ayant demandé 😁.

Avant tout notre arrivée, notre bateau stope sa course en pleine mer pour laisser quelques longboats récupérer des "clients" ayant une destination plus compliqué d'accès.



Dès notre arrivée sur le petit embarcadère au nord de l'île, on dépose nos sacs dans la première guesthouse cheap du séjour ; les échanges sont compliqués, aucun anglais possible, mais les signes valent parfois beaucoup mieux que les paroles : nous arrivons à nous faire comprendre. Nous réservons les hébergements au fil du voyage en fonction des étapes futures souhaitées. Parfois nous n'avons que peu de choix mais globalement le hasard et la liberté de la démarche ne nous ont pas été dommageables.

Ah oui, 10 baths par personne nous ont été demandés à la descente du bateau pour la gestion des déchets produits sur l'île.

Bien que la journée se termine, il nous presse d'aller tremper nos pieds et d'aller découvrir rapidement la plage la plus proche sur la côte Ouest de Lanta Yai. L'île est en faite découpées en deux : Lanta Noi au nord et Lanta Yai au sud (rejointe par un pont).

- Sur la côte ouest de Lanta Yai, du côté de la mer d'Andaman, on y retrouve 28 kms de plages entrecoupées par quelques formations rocheuses.

- À l'est de Lanta Yai, moins développée, la côte est davantage verdoyante, et abrite aussi Lanta Town, l'un des seuls villages de l'île.

Après une belle balade, à sauter de rochers en rochers et à s'amuser avec d'étranges gros crabes et étoiles de mer, on profite d'un premier couché de soleil ☀️ !


On découvre l'île et ses plages peu fréquentées ce qui la rend encore plus authentique !

On change rapidement d'hébergement pour poser nos sacs dans un petit bungalow sans clim mais avec moustiquaire et ventilo 😁 pour une 10aine d'€ la nuit !

Les jeunes patrons en gèrent une petite dizaine ; ils sont vraiment sympas et nous permettent de louer un scooter pour rien (- de 3€) sur la journée. Bien qu'habitués au vélo, l'île est grande (28 kms de long), il nous sera fort utile pour la découvrir !

On enfourche notre monture et descendons au sud, en traversant l'île par l'unique route qui permet de rejoindre Lanta Town à l'est. Le centre et l'est sont majoritairement recouverts de forêts primaires, les paysages sont magnifiques. Cette fois, exit les cheveux au vent (🙄), le casque est de mise bien que peu ou pas de locaux n'en portent. On ne croise d'ailleurs aucun policier sur l'île (contraiment aux autres îles plus touristiques où a priori, les PV pleuvent, la police ayant bien compris que les touristes soient une bonnes source de revenus...).

On croise beaucoup de tuk-tuk conduits cette fois majoritairement par des femmes ; femmes portant le hidjab, l'île est en effet à 99% musulmane.

Les stations essence n'existent pas et sont remplacées par quelques étales ici et là où l'on se fera une joie de vous remplir votre réservoir. Ces étales ressemblent à s'y tromper à un petit bar où seraient entreposées les quelques bouteilles de rhum brun prêtes à être consommées. Heureusement que le panneau "Gasoline" nous ramène à la réalité.


À défaut d'avoir pu rencontrer Denis Brogniart, ni d'avoir trouvé les poteaux pour nous entrainer à l'épreuve finale, on profite de notre dernier coucher de soleil ☀️ avant de continuer notre périple plus à l'ouest sur un nouveau territoire insulaire... Lequel ?

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A Koh Lanta, nous avions longuement réfléchi aux îles et villes qui pourraient composer la suite de notre voyage : Ko Jum ? Ko Phi Phi ? Ko Yao Noi ? Dans cette partie du pays, les îles sont nombreuses et le choix n'est pas aisé !

Après avoir comparé rapidement les attraits de chacune d'elles, mais aussi après avoir pris en considération la distance à parcourir depuis Koh Lanta (et donc le prix de la traversée en bateau), notre choix s'est porté sur la très connue et très renommée "Ko Phi Phi" (prononcez le "ph" comme un "p").

La décision prise, nous allons de ce pas dans l'une des très nombreuses agences de "voyage" pour acheter nos billets. Après une légère négociation (300 baths le billet par personne, au lieu des 350 baths annoncés) nous embarquons pour une traversée de près de 2h00 en direction de Phi Phi Don.

Phi Phi Don est l'une des deux principales îles de ce qui est couramment appelé "Ko Phi Phi". C'est aussi la seule île habitée et fréquentée, car sa petite sœur "Phi Phi Ley" est totalement sauvage, naturelle et préservée (ou presque). 

Dès la sortie du bateau, le contraste est saisissant comparé à notre première expérience insulaire. Plus qu'une île fréquentée, c'est une île "surpeuplée" de touristes !! On comprend mieux pourquoi, dès l'arrivée, on nous a demandé de payer une taxe de 20 baths pour la gestion des ordures !! Le Routard nous apprend que cette taxe permet de financer le transfert vers le continent des 25 tonnes de déchets produits chaque jour par les touristes.

Et pour satisfaire tous ces touristes, le "village" de Tonsai (principal village de l'île) concentre pléthore d'enseignes de fast-food, de magasins, de salons de tatouages, de bars et de restaurants capables de vous servir des boissons et des repas de toutes les nationalités (vins français, pub irlandais, pizza, burger, pâtes, kebab, viande au grill...). Les restaurants thaï sont toujours présents mais ils se perdent un peu au milieu de tout le reste.

L'île compte également une flopée d'hôtels grand luxe (appelé "resort") où les touristes aisés peuvent se prélasser dans leur piscine privée, cocktail à la main en regardant la mer distante de quelques mètres à peine.

C'est un autre monde qui se présente à nous ici... L'ambiance dans les rues est également différente. On y croise une majorité d'occidentaux, jeunes (parfois très jeunes) venus ici pour faire la fête sur la plage jusque tard dans la nuit. On ne se retrouve pas très bien dans cette masse de touristes mais on reste persuadé que l'île peu nous présenter un meilleur visage : on a hâte de le découvrir !


On s'éloigne un peu de la foule et on rejoint notre auberge dans une rue plus calme (hé non, nous n'avons pas choisi un de ces superbes resort comme lieu de résidence ici !!).

Sur place, on rencontre la gérante de notre guesthouse : une française venue s'installer ici il y a 25 ans. Elle nous décrit son "île de cœur" avec envie et passion et elle nous présente les différentes activités proposées sur l'île : randonnée, snorkelling, plongée, farniente, expédition en mer... 

Depuis notre arrivée dans le sud du pays nous souhaitons découvrir la richesse et la variété de la faune sous-marine, alors le snorkelling et la plongée nous font de l’œil !! On n'hésite donc pas longtemps à organiser une expédition en mer pour le lendemain. Pour des raisons de budget et monnayant 1 200 baths la journée par personne (soit 34 euros), nous optons pour le snorkelling : un masque et un tuba devraient déjà nous donner un bon aperçu.

Le programme de notre expédition maritime semble riche et les 8h00 passées en mer vont nous permettre de découvrir une bonne partie des sites incontournables à voir. 

Après un petit déjeuner inclu, nous embarquons avec une quinzaine de personnes à bord d'un longtail boat : un petit bateau traditionnel asiatique (nous ne voulions absolument par faire cette expédition à bord d'un gros bateau bondé de touristes). 

Quelques minutes de navigation nous permettent d'arriver à la première étape de cette expédition : la Monkey Beach. Comme son nom l'indique très bien, nous débarquons sur une minuscule bande de sable peuplée par d'innombrables singes ... mais aussi et surtout par de nombreux touristes venus les admirer et les photographier (je pense même qu'on compte plus d'humains que de singes sur cette plage). C'est une halte assez amusante mais sans grand réel intérêt.  

Après 15-20 minutes de pause sur la Monkey Beach, nous reprenons la mer et le bateau s'arrête rapidement au milieu de nulle part ... Notre guide nous indique de plonger : c'est donc notre premier spot de snorkelling ! On enfile notre masque, on embouche notre tuba et on plonge dans cette eau limpide à 30°C. Nous voilà en plein milieu d'un banc de poissons multicolores, ils nagent par centaine tout autour de nous et on ne se lasse pas de les suivre ou de s'en éloigner pour découvrir toujours davantage de couleurs et de formes.

Les différents spots de snorkelling s'enchaînent et les poissons, les anémones, les coraux, les oursins, les serpents de mer et même les requins sont au rendez-vous (on nage à quelques mètres d'eux avant de les perdre de vue !!!).

L'expédition se poursuit avec une halte à Bamboo Island : une île vierge et paradisiaque où l'on déjeune à l'ombre des cocotiers avant de se prélasser dans une eau chaude toujours plus translucide. L'après-midi se poursuit avec la découverte de Phi Phi Ley : viking cave, Pileh Lagoon, Loh Samah Bay avant de finir par Maya Bay (rendue célèbre par le film "La plage" interprété par Léonardo DiCaprio).

Victime de son succès et afin de préserver son authenticité et ses fonds marins : la baie est aujourd'hui totalement interdite aux touristes (nous l'admirons donc de loin depuis le bateau).

Des étoiles pleins les yeux, des souvenirs pleins la tête et des couleurs pleins le corps (la crème solaire n'a visiblement pas été aussi efficace qu'espérée), la journée se termine par une dernière traversée plutôt mouvementée. Un vent fort entraîne la formation de vagues assez impressionnantes et notre petit longtail boat peine à les surmonter. Plusieurs passagers sont malades (mais pas nous !!) et on décide donc collégialement de faire l'impasse sur le couché du soleil en mer.


Notre séjour à Ko Phi Phi devait initialement durer 2 jours mais frustrés de n'avoir pas pu réellement visiter les terres, nous décidons de prolonger notre halte ... sans regret au vue des photos ci-dessous prises dans les hauteurs de l'île. On prend le temps de déambuler dans les petites rues bondées qui ont au moins l'avantage de ne pas être fréquentées par les véhicules à moteurs (ni tuk-tuk, ni voitures, ni motos : enfin un endroit où le piéton est roi) et le silence est fort appréciable. Le silence on le retrouve également sur les plages et dans l'eau où l'on prolonge l'observation des poissons visibles à à peine quelques mètres. Sans oublier les pauses aux détours d'une balançoire, vue mer...

Notre première impression de Koh Phi Phi s'était révélée plutôt mitigée mais après ces quelques jours de découverte, cette île est devenue un véritable coup de cœur. Nous ne retiendrons pas ici l'image de la vie thaïlandaise (bien différente de ce que nous avons découvert ailleurs dans le pays)², mais plutôt les paysages à couper le souffle. Merci et à bientôt Ko Phi Phi ? 😄

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C'est à 15h30 et avec un peu de nostalgie que nous quittons l'île de Phi Phi Don en embarquant à bord d'un bateau assez imposant. Pour la somme de 300 baths par personne, nous rejoignons donc tranquillement, bercés par le bruit des vagues, la ville de Krabi. Même s'il nous reste encore plus d'1 semaine de voyage, cette dernière traversée en mer nous rappelle doucement que le périple prendra bientôt fin ...

Après deux bonnes heures de traversée, nous posons le pied sur le continent et nous poursuivons la route vers notre ville étape de ce soir : Surath Thani. Un bus est sensé nous attendre devant le port pour nous y emmener. Après quelques échanges avec des locaux et avec un couple de français, on comprend que le bus n'est pas sur place mais qu'il va falloir s'entasser dans un véhicule qui réalise un premier transfert. Un véhicule ? Plutôt une sorte de bétaillère à touristes ... Heureusement le terminal de bus n'est pas très loin et on aperçoit vite le bus (plus confortable) qui nous permettra d'arriver à la gare de Surath Thani (pour 250 baths chacun).

Après avoir déposé sur le bord d'une route les passagers en direction de Bangkok (les bus se succèdent et la route risque d'être longue pour eux !!!), nous arrivons à destination et prenons possession notre modeste chambre pour la nuit. Il ne nous reste plus qu'une petite formalité à remplir avant de rejoindre les bras de Morphée : la réservation des billets de train en direction de Phetchaburi pour le lendemain matin.

Comme à notre habitude depuis le début du voyage, nous demandons la réservation des billets au guichet de la gare. Il est vrai que nous réservons à la dernière minute mais tout s'est toujours très bien passé auparavant donc nous sommes sereins ... jusqu'au moment où l'on nous indique que le train est complet... Et zut ! Il nous faut absolument prendre ce train car c'est le seul qui arrive à Phetchaburi à une heure raisonnable et notre chambre est déjà réservée sur place.

Embarrassés, on tente de chercher une solution "bis" mais la dame du guichet nous propose de revenir le lendemain matin dès 06h00 pour vérifier si des passagers n'auraient pas annulé leur voyage.

On y croit peu mais ça se tente !! On regagne notre chambre en se disant que "tout était trop facile", il fallait bien un peu d'imprévu pour nous compliquer la tâche ! Avant de s'endormir, on n'oublie pas de régler notre réveil à 05H45... la nuit va être courte.

Comme demandé, le réveil sonne à 05H45 et c'est encore endormi que l'on se dirige vers la gare. A notre plus grand étonnement les rues sont bien animées : les thaïlandais sont déjà derrières leurs étales à faire cuire le riz, à couper les ananas, les mangues et les papayes. On croise également quelques moines sur leurs ballades matinales qui bénissent les habitants sur le trottoir.

En à peine quelques minutes de marche, nous arrivons devant le guichet de la gare et nous nous retrouvons devant la même personne qu'hier. Nous réitérons notre demande : deux billets pour Phetchaburi pour le train de 10H40 ... "OK, 1 020 baths please".

Visiblement et pour notre plus grand plaisir, certains ont décidé d'annuler leur voyage. Nous voilà avec nos deux sésames en main, prêts à grimper dans le train de 10h40. Merci à la gentille dame du guichet pour le conseil, elle était adorable comme toutes les personnes rencontrées au sein de la "Railway of Thailand" d'ailleurs ! 

Comme d'habitude, les 6h de train et les 500 km passent relativement vite. La climatisation et les repas inclus doivent largement y contribuer !! On a d'ailleurs eu le droit à une petite nouveauté dans notre plateau repas : adieu le poisson macéré dans les épices trop pimentées, cette fois ci on teste le poulet qui pique à peine (et on apprécie plutôt bien). L'heure du dessert arrive et on repère la date de péremption affichée sur l'emballage : 31 Mars 2562 ! Bizarre ??!! Notre petite brioche serait-elle blindée de conservateur ??   

On se renseigne un peu et on trouve vite une explication à cette date futuriste... En faite, comme 96% de la population thaïlandaise est bouddhiste, c'est le calendrier bouddhiste qui est (parfois) utilisé !

En France par exemple, notre repère calendaire est la naissance de J-C, nous sommes actuellement en l'an 2019 après J-C (il s'agit du calendrier grégorien).

En Thaïlande, le calendrier a débuté à la mort physique du Bouddha, ce qui correspond pour nous à -543 année avant J-C. Ici nous sommes donc en 2562 (2019 + 543) !!

Ouff, nous voilà rassurés !! On peut donc déguster tranquillement notre petite brioche au taro (un légume-racine local) : le gout est un peu spécial mais pas mauvais. Curieux, on se renseigne un peu plus et on apprend que le calendrier bouddhiste présente d'autres différences.

Notre calendrier grégorien est un calendrier solaire et le nouvel an tombe toujours à la même date : le 1er Janvier. Le calendrier bouddhiste est quant à lui un calendrier luni-solaire : le nouvel an a une date qui n'est pas fixe puisque la date du jour dépend des évolutions des cycles de la lune. En plus de ça, le nouvel an a lieu en Avril, généralement aux alentours du 15. Durant cette fête appelée "SONGKRAN", les thaïlandais s'aspergent d'eau créant ainsi une bataille d'eau géante dans les rues (quel dommage, on va louper ça !!) !

De manière générale, les deux types de calendriers sont utilisés en Thaïlande. C'est donc pour ça que l'information nous avait échappée avant aujourd'hui :) 

Enfin bref, il est 17h00 et nous voilà arrivés à la gare de Phetchaburi : la suite de nos aventures au prochain épisode !


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Après les découvertes insulaires, c'est toujours en train que nous repartons vers le nord, direction Bangkok.

Fort heureusement, et à notre plus grand plaisir, il nous restent quelques jours avant d'entamer notre fin de séjour dans la capitale. Après quelques recherches, on décide de s'arrêter dans une zone plus méconnue où peu de touristes s'arrêtent, souvent par faute de temps : la province de Phetchaburi.

Phetchaburi qui est souvent qualifiée de "moindre importance", recèle tout de même d'extraordinaires découvertes et est souvent plus appréciée par ceux qui aiment profiter ayant du temps pour découvrir les profondeurs du pays.

Nous descendons sur le quai de la gare ; gare plus petite qu'à notre habitude. Nous sommes tout de suite étonnés qu'aucun occidental ne foule ses quais ; impression qui se confirme lorsque nous engageons la route à pied vers notre Guest House à une 20aine de minutes. En arrivant sous une chaleur étouffante, on commence à repérer ici et là de plus en plus de petits singes n'ayant pas du tout l'air farouche : sur le lampadaire à 4-5 m de hauteur, sur les fils électriques, sur les trottoirs...

Jain, notre hôte des deux prochaines nuits n'est pas là, mais son petit frère et un de ses amis y sont. Ils ne parlent pas anglais, et l'un d'eux me tend directement son téléphone avec sa soeur au bout du fil complétement bilingue. Elle nous explique qu'elle reviendra ce soir et qu'en attendant, son frère s'occupera de rapidement nous montrer notre chambre. Elle se situe au 3ème et dernier étage de cette maison, dont le toit, et c'est assez étonnant, est recouvert d'une énorme cage où nous pouvons nous rendre depuis notre chambre. Nous comprenons tout de suite son utilité lorsqu'un, deux, puis trois singes s'y jettent pour nous regarder d'une manière interrogative ! C'est assez marrant, mais gare à vous, il n'est a priori pas rare qu'un touriste se fasse mordre ou voler son repas de la journée enfermé dans un sac.

On dépose nos affaires et on cherche tout de suite un endroit pour se rassasier. C'est pas que la nourriture du train n'étant pas bonne (quoi que...) mais la faim se fait sentir. On rejoint le centre de Phetchaburi où l'on ne trouvera malheureusement absolument rien d'ouvert ! Retour sur nos pas, on aperçoit de la lumière dans un petit restau', où l'on se presse à manger pour 40 baths par personne ; le repas est apprécié ainsi que la nuit qui suivra 😀.

Par ce temps très chaud, on décide de découper la journée suivante en deux découvertes :

- la grotte de Kaho Luang le matin,

- et le parc historique de Phra Nakhon Khiri en fin d'après midi.

Hop, petit déjeuner englouti, on se dirige à pied vers la grotte de Kaho Luang à 30 minutes de la Guest House. Il est tôt, il fait déjà très chaud mais pas autant qu'au zénith du soleil entre 12h et 14h où il est préférable de tenter la sieste 😉. En plus, on compte sur les doigts de la main les personnes venues découvrir ce lieux majestueux ! Il faut grimper un mont avant d'arriver à l'entrée de la grotte. Arrivés là-haut, un garde thaïlandais emmitouflé dans sa cagoule qui le protège du soleil nous fait comprendre qu'il faut rapidement ranger notre bouteille d'eau ; action préventive contre les singes ! On s'empresse donc de s'hydrater et de la ranger sous l'oeil avisé du singe le plus proche.

Une bonne chose à propos de cette grotte, sa visite est gratuite. Et comme souvent en Thaïlande, plus qu’une « simple » grotte, c’est un véritable lieu de culte. Rama IV fit de cette grotte son emplacement de choix pour pratiquer la méditation et étudier le bouddhisme. En tout, ce sont pas moins de 170 statues de Bouddha qui reposent dans cette grotte composée de 3 chambres, atteignant les 27m de hauteur. L’une de ses statues est une importante représentation, un bouddha allongé de 5m de long. Enfin sa particularité, c’est son jeu de lumière. Surtout en matinée, la grotte laissant en effet passer quelques rayons du soleil. Au delà des singes à l'extérieur, ce sont les chauves-souris qui gardent les lieux ici !

A notre retour nous sommes attirés par une grande bâtisse a priori laissée à l'abandon. Nous qui avions toujours voulu tenter l'urbex, on se prend au jeu et on tente d'y rentrer. C'est chose faite, d'étage en étage on se retrouve au 3ème étage de ce qui semble avoir été un hôtel assez luxueux. Quelques mobiliers et anciens menus jonchent le sol...

La journée continue, il fait très chaud et toujours aucun occidental n'est rencontré sur notre route. Il fait tellement chaud que la faim ne se fait pas sentir, un ananas et une coco seront suffisants. Seulement, malgré l'hydratation Laura ne se sent pas très bien, on décide de rentrer siester et travailler un peu à la Guest House. On en sortira seulement le lendemain matin, ayant tous les deux beaucoup trop subis le soleil (maux de tête, légères nausées) ☀️ : insolation ?

Dès notre réveil nous tenons à rattraper notre abandon de la veille. Plus en forme que la veille, et malgré un petit mal être général persistant, nous entamons donc l'ascension du parc historique de Phra Nakhon Khiri. Khao Wang signifie la colline au palais. Le roi Rma IV attiré, et aimant la région de Phetchaburi décida d'y construire son palais d'été. Il s'agit d’un ensemble de bâtiments dont un temple, avec ses pagodes et autres chedis et un musée où l'on apprécie s'y balader, en ayant toujours l'oeil attentif aux singes qui nous entourent ! D'ailleurs, on en a chopé un entrain de chiper la bouteille d'eau d'un thaï sur son scooter ! L'homme effronté et habitué s'empressa de lui courir après ; mais peine perdu, Monkey avait déjà grimpé, fier, au premier arbre 🌲.

Laura eu pour énième fois l'obligation de couvrir épaules et jambes avant de rentrer dans un musée dédié à la villégiature de l'ancien roi. Au delà de l'ensemble des petits temples, chédis et pagodes, l'intérêt particulier de cette visite (où nous étions pratiquement seuls) était la vue imprenable sur la province de Phetchaburi ! Après les quelques heures matinales à déambuler entre les bâtiments et à profiter de la vue, on est allé de restaurer dans un petit restaurant sous les bons conseils de notre très cher Routard. Au bord du Phetchaburi (les rivières ont généralement les mêmes noms que la province et la ville !), on découvre la salade de papaye verte fraiche et agréable par ce temps. On s'étonne d'entrevoir par la fenêtre un grand et gros serpents de 2 mètres de long dans l'eau qui s'avère être un varan monitor. La serveuse nous explique que toute la petite famille a pris ses quartiers sous le restaurant mais qu'ils restent inoffensifs 😀 !

La seconde nuit nous amène au jour du retour vers Bangkok qui se fera, vous l'avez surement deviné, par les rails, en train 3ème classe sous une grosse chaleur sur 4h de voyage !

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Notre séjour auprès des singes de Phetchaburi se termine, il est temps de reprendre la route en direction de la gare ferroviaire et d'embarquer à bord de notre dernier train thaïlandais. Ce dernier trajet vers Bangkok se fera en troisième classe, bercé par le bruit des ventilateurs et "immergé" au milieu de la population locale : on ne pouvait pas faire plus authentique !! Les derniers rayons de soleil de la journée nous accompagnent jusqu'à la capitale, que nous avons prévue de visiter pendant les 4 derniers jours du périple.

Au programme : découverte du marché de Chatuchak et du Asiatique River Front où nous en profitons pour acheter quelques souvenirs ; ballade dans le quartier chinois où nous nous sommes toujours étonnés de voir et de sentir la diversité des spécialités culinaires qui se vendent à même le trottoir ; petite halte dans un salon de massage pour profiter d'un dernière pause détente à petits prix ; derniers trajets en bateau bus sur le fleuve Chao Phraya ou encore dernier bol d'air à l'arrière d'un tuk-tuk ...

Les journées passent vite et la fin de périple approche à grands pas ! Après avoir vagabondé dans tout le pays pendant 1 mois, nous commencions tranquillement à nous imprégner de la culture locale, assez différente de notre culture d'origine .

Nous profitons de ces dernières heures sur le territoire thaïlandais pour éditer une liste non exhaustive des coutumes, habitudes et des éléments locaux découverts durant ces 30 jours. Certains étaient plus ou moins étonnants et surprenants. Certains nous manqueront à notre retour en France. D'autres pas du tout… A vous de deviner lesquels 🙂

  • la météo ensoleillée : c'est un luxe de ne pas avoir à se soucier du temps qu'il fera demain. Avec le soleil omniprésent et une température moyenne de 35°C à l'ombre tous les jours, c'était même le grand luxe ! Le seul inconvénient (on râle toujours… :D), c'est les couches de crème solaire qu'il faut s'étaler sur le corps toutes les 4h au risque de brûler notre peau très blanche de nordiste !
  • les moustiques : la chaleur des zones tropicales attirent tous types de moustiques (et les maladies qu'ils peuvent transmettre par la même occasion) !! Alors en plus de la crème solaire, on s'étale aussi un puissant anti-moustique et on prend quotidiennement un traitement préventif contre le paludisme.
  • l'eau en bouteille : en Thaïlande il est fortement déconseillé de boire l'eau du robinet. Nous allions donc quotidiennement et même plusieurs fois par jour, acheter des litres d'eau bien fraîche en magasin (environ 15 à 20 baths la bouteille, soit 50 centimes d'euros). Le "Seven Eleven", un supermarché hyper climatisé que l'on retrouve partout dans le pays, était notre grand repère pour ces achats !! Un sacré changement pour nous qui n'avions pas acheté d'eau en bouteille depuis des années.
  • les toilettes : nous étions très souvent face à des toilettes "classiques" (nous n'avons été que très peu confrontés aux toilettes à la turque). Mais même si la forme est identique, les usages ne sont pas les mêmes qu'en France. Il y avait très souvent un petit écrito nous indiquant qu'il était interdit de jeter le papier toilette dans les toilettes… il fallait alors le jeter dans la poubelle, facilitant ainsi le traitement des eaux usées. Bon ok ... on avoue ne pas avoir totalement respecté les prescriptions !! Si la question du papier toilettes vous perturbe, il y avait toujours la possibilité d'utiliser le petit jet d'eau pour se nettoyer les fesses ! Franchement, vu la pression du jet ... on n'a pas osé tester !! 😄
  • les lieux non fumeur : en Thaïlande, les lieux publics sont très généralement non fumeur (y compris la terrasse des bars et des restaurants). De manière générale nous avons vu très peu de locaux fumer.
  • la vente d'alcool : partout dans le pays, la vente d'alcool est interdite avant 11H00 du matin et aussi entre 14h00 et 17h00. L'interdiction est valable dans les supermarchés, dans les bars et dans les restaurants (bref partout !). Si vous avez envie d'une petite bière légère et bien fraîche à 16h30, vous serez vite repéré car une alarme se déclenche dès l'ouverture du frigo… c'est pas très discret ! L'interdiction est aussi élargie aux jours d'élection : interdiction totale d'acheter de l'alcool pendant 24h (de 18h00 la veille à 18h00 le jour J de l'élection).
  • le marchandage : le conducteur du tuk-tuk vous demande 200 baths pour vous amener à votre hôtel ? Regardez le avec un grand sourire et proposez lui 100 baths, Il vous dira que c'est impossible. Alors souriez de plus belle en répétant votre prix. Il vous proposera de vous y emmener pour 150 baths. Cela vous semble toujours trop chère, alors éloignez vous en le remerciant avec un grand sourire. Il vous rattrapera aussi vite en acceptant votre proposition ! En Thaïlande, c'est la règle, IL FAUT NÉGOCIER ! Alors, c'est un peu perturbant au début mais on se prend vite aux jeux. Sachez que si vous accepter le prix initial… c'est que vous vous faite avoir ! Divisez toujours le prix annoncé par 2 et vous obtiendrez alors une réduction de minimum 20% et parfois même de 70% ! Et puis sachez que si le premier interlocuteur refuse, il y en aura toujours 10 derrière prêts à marchander. Il faut juste être patient et pas trop susceptible !
  • le code de la route : ici on roule à gauche, on s'impose et on se faufile : premier engagé, premier passé ! Voilà comment on pourrait résumer la circulation sur les routes souvent embouteillées ! Et si on est piéton, on n'oublie pas que les passages piétons matérialisés au sol ne sont pas respectés. Il faudra ouvrir l’œil, courir et se faufiler entre voitures, taxi, tuk-tuk, bus, moto ...
  • les pieds nus : l'accès aux lieux sacrés bouddhistes se fait exclusivement à pieds nus. Il y a donc toujours un tas de chaussures devant les temples et il est obligatoire de se déchausser devant d'y entrer. Durant notre périple on remarque qu'il faut aussi parfois se déchausser à l'entrée de l'hôtel, d'un supermarché, d'une pharmacie, d'un restaurant ou d'un bar. On s'habitue assez vite, à condition de ne pas avoir de lacets ! Bastien a d'ailleurs vite acheté des tongs sur place pour gagner du temps !!
  • les temples bouddhiques : la visite des temples est toujours un moment magique ! Mais avant d'y accéder il faut respecter quelques règles : il faut être pieds nus et il faut avoir les épaules et les genoux couverts. Les règles sont plus ou moins respectées selon les temples et selon les touristes... Si vous n'avez pas la tenue appropriée on vous vend des T-shirt et pantalon hors de prix, parfois on vous les loue ou parfois même on vous les prête gratuitement ! Le mieux est d'anticiper et de prévoir un pantalon ample et une petite écharpe dans son sac à dos.
  • les moines : repérables à leur tenue drapée orange, ils sont souvent prioritaires et ont des espaces réservés dans les lieux publics et dans les transports, une petite pancarte indique "Reserve for monks" ou "Only for monks".
  • les massages : massage pour les pieds, le visage, la nuque, le corps, massage thaï, massage à l'huile de coco... les options sont nombreuses et les occasions de les tester ne manquent pas !! Il y a des salons de massage partout : dans les centres commerciaux, sur les marchés, en ville, sur la plage, dans les hôtels !!! Et on ne pouvait pas passer un mois un Thaïlande sans les tester, surtout que les prix sont ultra abordables. Il faut débourser environ 150 baths (soit 4 euros) pour se faire masser pendant 30 minutes dans un salon d'entrée de gamme. Des salons plus sophistiqués existent, les prix sont légèrement plus élevés mais le service rendu est à la hauteur ! Malgré nos 5 tentatives, nous n'avons pas été assez téméraires pour essayer le massage thaï ancestrale… bien plus qu'un massage dynamique il se compose d'étirements, de pressions et de manipulations parfois impressionnantes !
  • les plats épicés : ce n'est pas un mythe : les plats thaïlandais sont bien bel et bien très épicés !! On a bien pris l'habitude de préciser à chaque commande : "NO SPICY please" mais, plus d'une fois, on a eu des petites crises de chaleur après notre première bouchée !!
  • vivre au quotidien pour pas chère : en tant que touriste, il est possible de séjourner en Thaïlande pour un prix relativement réduit. Tout dépend bien sur du confort dont vous souhaitez profiter mais les prix restent en moyenne relativement peu élevés comparés à la France et à l'Europe. Par exemple : il est possible de manger dans la rue pour 50 baths par personne (soit 1,40 euros) ; de dormir dans un hôtel à deux pour 350 baths la nuit (soit 9,50 euros) ; de prendre le train pour 35 baths (soit moins d'1 euro) ; de prendre un train de nuit en couchette pour 600 baths (soit 16 euros) ; de siroter une coco fraîche pour 30 baths (soit 0,85 euros) ; de manger un ananas fraîchement coupé pour 20 baths (soit 0,55 euros) ; d'acheter un soda frais pour 15 baths (soit 0,40 euros) ; de prendre un taxi pendant 45 minutes pour 100 baths (soit 2,70 euros)... A notre retour il va falloir retrouver de nouveaux repères économiques européens... et les prix bas vont nous manquer, ça c'est sure !!

Le retour ? Déjà ?

Nous sommes Mardi 2 Avril 2019 et après une dernière journée bien remplie, nous voilà chargés de nos sac à dos prenant la direction de l'aéroport de Bangkok. Situé à une vingtaine de kilomètres du centre-ville, nous l'atteignons rapidement grâce à un taxi et un métro aérien. Sur place nous nous délestons de nos 20 kg de bagage, nous négocions (très facilement) un changement de siège pour profiter du hublot, nous passons le poste de sécurité et les bureaux de la douane avant de déambuler tranquillement dans l'aéroport pour attendre notre premier avion qui décolle à 21h00 (heure locale).

Après 6h00 de vol, nous voilà de retour à Dubaï dans cet immense aéroport. Les vérifications au poste de sécurité s'effectuent assez rapidement. Il est 00h00 (heure locale) et notre second avion vers Bruxelles ne part qu'à 08h20. A moitié allongés sur les fauteuils de l'aéroport, la nuit est longue... mais les souvenirs de ce mois passé en Thaïlande nous aident à trouver un (léger) sommeil. Tel un réveil, c'est l'appel à la prière qui résonne dans les enceintes de l'aéroport à 04h52 qui nous tire définitivement de notre sommeil.

La fatigue embarque donc avec nous à bord du second avion en direction de la Belgique et elle ne nous lâchera pas durant les 7h00 de vol.

C'est à 13h30 heure locale que nous posons le pied sur le territoire belge et que nous ressentons le "frais" ambiant sur nos visages (nous ne connaissions que l'air frais des climatiseurs depuis 1 mois !!).

La famille a répondu présente pour nous accueillir et pour nous permettre un retour tout en douceur. Nous prenons donc la route vers la France sous la pluie et la grêle : quel changement !

Les prochaines journées risquent d'être bien différents elles aussi… Mais une chose est sure : le pays du sourire nous a séduit et nous avons hâte de découvrir d'autres cultures asiatiques.

Première expérience validée à 100% !!

Il est maintenant l'heure d'aller se reposer "à la maison", merci à vous d'avoir lu nos récits de voyage. Nous publierons tout bientôt un petit montage vidéo pour (re)vivre cette parenthèse thaïlandaise !