Suisse et Savoie : le tour du Léman

A la découverte des Alpes Suisses et Savoyardes avec pour trait d'union le Lac Léman. Voyage au pays du chocolat et du fromage.
Du 23 juillet au 6 août 2016
15 jours
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23
juil

Pour notre première sortie du pays français en couple, nous choisissons de commencer doucement avec la Suisse. Attirés tous les deux depuis longtemps par le Lac Léman, le choix a été rapide. C'est l'occasion pour nous de découvrir la Savoie, une région française où l'on n'était jamais allés.

L'idéal aurait été de partir en train ou en avion, de se poser à Genève, et de faire le reste sur place avec le train... Oui, mais le niveau de vie des Suisses étant environ le double du notre, nous revoyons très vite nos exigences. Oui, la Suisse fait partie des pays les plus chers d'Europe ! Jeunes et peu fortunés, nous décidons de partir en voiture (avec notre adorable chat) et de louer à proximité de la frontière, côté français. En été les stations de ski sont désertes et les appartements s'y louent à prix cassés. Cela nous permettra aussi de nous faire à manger sur place et de ne pas dépendre des restaurants.

Le 23 juillet 2016, nous partons donc de bonne heure, à bord de notre magnifique 106 3 portes pleine à craquer, direction la station d'Hirmentaz, sur la commune de Bellevaux en Haute Savoie, non loin de la fameuse frontière. Après 8 heures d'autoroute et quelques détours dans les routes de montagne, nous arrivons au pied de notre appartement. A 1200 mètres d'altitude et avec peu de voisins, nous savourons le calme après cette longue journée de route. L'air pur de la montagne nous apaise et les paysages croisés avant d'arriver nous enchantent. Le temps de nous installer et de manger un morceau, nous allons découvrir les alentours de notre location et nous sommes très vite sous le charme.

Vue de la station d'Hirmentaz 

La fatigue se fait sentir, il est temps pour nous d'aller nous reposer. L'aventure commence demain.

24
juil

Premier jour de nos vacances, nous décidons de profiter de la matinée pour aller voir un peu plus loin autour de notre location. Le moins que l'on puisse dire c'est que nous sommes vraiment isolés en montagne, c'est apaisant. Difficile d'imaginer l'endroit couvert de neige et de skieurs en hiver. Très vite nous rencontrons la population locale, constituée essentiellement de vaches qui savourent l'herbe de leur paturage. Nous sommes bien au pays du fromage de Savoie, il en faut du lait pour se régaler !

En été, les vaches prennent la place des skieurs. Sans les remontées mécaniques on a du mal à s'imaginer au milieu d'une piste. 
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Après cette matinée en pleine nature, nous décidons de redescendre au bord du Lac Léman et de visiter les villes côtières. Nous commencerons par Yvoire, une petite cité médiévale de caractère. Après 45 minutes de descente en voiture, nous arrivons enfin et réalisons que nous allons faire beaucoup de kilomètres pendant ce séjour. Malgré la foule et l'abondance de commerces touristiques, le village est agréable à visiter. Le clocher argenté brille sous le Soleil qui se lève après la grisaille du matin. Nous prenons le temps d'apprécier et nous nous rapprochons lentement du fameux lac.

Promenade dans la cité médiévale d'Yvoire 

Nous arrivons enfin au bord du Lac Léman et nous prenons une claque de beauté. Le paysage est magnifique et le temps est plus qu'agréable.

Le Lac Léman 

Nous ne regrettons pas notre choix de destination et nous avons hâte d'en découvrir plus dans les jours à venir. Nous poursuivons notre promenade au bord du Léman et choisissons un petit coin tranquille pour grignoter quelques gâteaux.

Les bords du Léman à Yvoire 
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Après cette première étape pleine de charme, nous partons en direction de Thonon Les Bains, situé à quelques kilomètres. La ville est réputée pour son eau minérale qui coule jusque dans les fontaines publiques de la ville. C'est l'occasion de recharger nos gourdes directement à la source avec une eau fraîche et délicieuse. Après Yvoire, Thonon nous paraît moins impressionnante. Cette petite ville est jolie mais nous ne nous attardons pas. Nous filons en direction d'Evian, sa grande voisine.

Thonon Les Bains 
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Nous voici à Evian Les Bains ! Encore une ville connue mondialement pour son eau. Très vite nous nous rendons compte que cette ville est très fastueuse. Casino, centre de cure thermale, hôtels de luxe, rivieira... La cité est un joyaux Savoyard. Nous apprécions l'architecture belle époque et années folles de la plupart des bâtiments. Le petit chemin côtier est agréable en cette fin de journée. Il est temps pour nous de faire la route du retour vers Bellevaux pour un apéro bien mérité.

Le chic d'Evian au travers de ses bâtiments 
25
juil

Aujourd'hui c'est décidé, nous partons à la découverte de la Suisse. Nous commencerons par Genève. Nous préparons les pique-niques puis nous entamons l'heure de route qui nous sépare de Genève. Arrivés au poste de frontière nous ralentissons. En vain, la Suisse fait partie de l'espace Schengen et le poste semble inoccupé depuis quelques années. Si du côté Suisse la langue reste française (du moins dans le canton de Genève), le code de la route change. Il faut s'habituer à une nouvelle gymnastique : les panneaux verts indiquent les autoroutes (contrairement au bleu en France) et inversement les panneaux bleus indiquent les routes nationales. Les limitations de vitesse ne sont pas les mêmes non plus. On roule plus tranquillement en Suisse. D'ailleurs le contraste est saisissant avec la France. En France les automobilistes sont souvent agressifs et indisciplinés. En Suisse, les conducteurs sont courtois et patients. Les feux piétons sont strictement respectés par les voitures comme par les piétons. Même quand vous tâtonnez pour trouver votre chemin, les Suisses vous laisseront souvent le temps de vous retrouver. En France, le klaxon aurait sonné depuis longtemps... Cet aspect de la Suisse nous séduit et on se dit que cela sera agréable de rouler chez les Helvètes.

Si le niveau de vie des Suisses est très élevé par rapport au notre, leurs avantages fiscaux ne sont pas une légende. Un exemple flagrant pour le touriste étranger est la vignette autoroutière. Celle-ci coûte 40 Francs Suisses (un peu moins de 40€ avec la conversion). Elle permet de rouler sans limites sur toutes les autoroutes du pays et est valable pour l'année entière de son achat. En France, un aller simple entre notre domicile et la Savoie nous a coûté presque 39€. Le retour nous en coûtera autant. En Suisse cette somme nous permet de rouler de manière illimitée. Il y a donc aussi quelques avantages au pays du chocolat. Si vous empruntez les autoroutes Suisses, veillez à bien avoir cette vignette sur votre pare-brise car l'amende en cas de contrôle est de 200 Francs Suisses ! Nous avons trouvé la notre dans un bureau de poste Suisse. Il vous sera surement demandé de la payer en liquide. Les distributeurs sont courants dans les postes donc ce ne sera pas difficile de vous procurer la monnaie.

Nous trouvons rapidement une place de parking en sous-terrain (pas donné mais on s'attendait à pire). Nous voilà maintenant piétons en plein centre de Genève et il fait déjà chaud ce matin. Nous remontons de la grande place de Plainpalais jusqu'à l'Ile Jean Jacques Rousseau, située sur l'embouchure du Lac Léman. Le luxe est saisissant dans cette ville : bijouteries, horlogeries, grandes banques Suisses, hôtels très chics, voitures de luxe en tous genres dans la rue... Pour autant, nous ne nous sentons pas mal à l'aise dans tout ce faste. Nous sommes plutôt curieux. Le charme de la ville et son extrême propreté nous plaisent tout de suite.

L'Ile Jean Jacques Rousseau : une grande place sur l'eau entre Lac Léman et le Rhône 

C'est l'heure du casse-croûte ! Nous nous installons à l'ombre sur la toute petite île et nous profitons de la vue. Une fois rassasiés, nous partons à la découverte de Genève. Nous découvrons le fameux jet d'eau qui culmine à 140 mètres. C'est vraiment impressionnant !

Jet d'eau de Genève 

Nous longeons la rive droite et son alignement d'hôtels de luxe jusqu'au Palais Wilson. C'est dans ce palais que siège aujourd'hui le Haut Commissariat aux Droits de l'Homme. De 1920 à 1936, c'est ici que siégeait la Société des Nations, créée entre autre par le président des Etats Unis Woodrow Wilson. La SDN a ensuite été transférée dans l'actuel Palais des Nations, situé un peu plus haut, pour y devenir l'Organisation des Nations Unies en 1945. Le lieu est solennel et impressionnant à voir. Nous aurions aimé visiter cet endroit mais il n'est pas ouvert au public. Les seules personnes que nous verrons y rentrer ce jour-là seront des passagers de voitures diplomatiques.

Le Palais Wilson 

Nous atteignons enfin le Parc Bon Repos qui porte bien son nom et nous y accordons une petite pause en admirant la vieille ville de l'autre côté de la rive. Le temps de manger quelques gâteaux et de se poser quelques instants, nous repartons en direction du centre et de la vieille ville. Nous visiterons le Palais des Nations situé un peu plus haut deux jours plus tard.

Vue du Parc Bon Repos sur Genève 

Nous redescendons en direction de la vieille ville en empruntant les petites rues parallèles à la rive droite. C'est l'occasion de découvrir le Genève typique. Mais aussi le Genève chic, avec toutes ses boutiques de mode et ses horlogeries. Les enseignes rivalisent toutes de prestige. Les prix affichés en vitrine nous font comprendre que cela restera une curiosité à voir. Difficile d'imaginer que cette ville très dynamique n'a même pas 200 000 habitants. Nous nous en rendrons compte très vite par la suite, la Suisse est un réseau de "gros villages" dispersés entre lacs et montagnes. Même les plus grandes villes ont une taille humaine. A cela s'ajoute la force tranquille des Suisses. On va vraiment se sentir bien pendant ces vacances !

Au détour des rues de Genève 

Notre guide touristique nous conseille vivement de visiter la Cathédrale Saint Pierre située dans les hauteurs de la ville. En effet, cet édifice du XVème siècle est dédié au culte Protestant qui a joué un rôle important dans l'histoire du pays. On y trouve d'ailleurs le siège du théologien Jean Calvin, l'un des fondateurs de ce courant religieux.

La Cathédrale Saint Pierre 

Nous continuons notre balade à travers la vieille ville jusqu'à la Promenade des Bastions, un joli parc qui entoure la bibliothèque universitaire et la faculté de Genève. La fatigue se fait sentir. On profite de la pelouse pour s'asseoir. Il faut dire que l'on a traversé la ville du nord au sud.

La Promenade des Bastions et l'Université de Genève 

La visite du parc est aussi l'occasion de découvrir le Monument de la Réformation. Le monument est impressionnant par sa taille et rend hommage à l'histoire de la religion réformée en Europe à travers quatre statues des réformateurs Guillaume Farel, Jean Calvin, Théodore de Bèze et John Knox.

Monument de la Réformation 

Il est temps pour nous de rentrer. En se dirigeant vers la sortie du parc nous rencontrons une scène insolite. Des gens jouent à une partie d'échecs géants. Poussés par la curiosité, nous nous arrêtons pour regarder comme plusieurs badauds autours de nous.

Echecs géants à l'ombre des arbres 
26
juil

Après notre premier pas en terre Suisse la veille, nous décidons d'y retourner et d'aller un peu plus loin. Avec la vignette autoroutière nous pouvons aller où nous voulons maintenant. C'est parti pour le Château de Chillon situé sur la côte nord du Léman, non loin de Montreux. Nous passerons la frontière franco-suisse de l'autre côté par rapport à hier et cette fois nous aurons droit à notre première rencontre avec les gardes frontière suisses. Le temps de se renseigner sur notre destination, et c'est reparti. Nous faisons ensuite l'erreur (ou la bonne idée) de suivre notre GPS qui veut absolument nous faire prendre le chemin le plus court. Nous nous retrouvons assez subitement sur de toutes petites routes de campagne à travers les vignes suisses. Nous irons même jusqu'à prendre un chemin de terre battue. Au retour nous suivrons un peu mieux les panneaux ! Après quelques surprises nous retrouvons les grands axes et arrivons enfin au château. En arrivant devant nous décidons de profiter de la vue magnifique qu'il nous offre sur le Léman pour manger nos sandwichs.

Le Château de Chillon 

Nous mangeons en compagnie des oiseaux et profitons de l'instant. Il fait déjà chaud à midi et la journée s'annonce belle. La visite du château nous permettra de prendre le frais avant la suite de la journée.

L'entrée du château coûte 12 Francs Suisses soit environ 12€ par personne.

La visite du château est l'occasion d'en apprendre plus sur l'histoire de la Suisse. Le château est très bien conservé. On le voit quasiment tel qu'il était au XIIIème siècle. L'explication tient en partie au fait que la Suisse ait été un peu moins béliqueuse que ses voisins Européens au cours de son histoire.

Balade médiévale dans le Château de Chillon 

Le sommet du donjon se mérite. Les escaliers sont de plus en plus étroits et vertigineux mais l'effort vaut la peine. La vue sur les Alpes et le lac est magnifique en haut.

Vue du donjon 
Vues sur le lac et depuis le donjon 
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Passionnés tous les deux d'histoire et de beaux paysages, la visite du château a été l'occasion de combler les deux. Après ce bon moment, nous nous dirigeons vers Montreux, quelques kilomètres plus haut. En quittant le château nous apercevons une fois de plus la star locale : le "Vevey", l'un des bateaux croisières à vapeur qui sillonnent le Lac Léman.

Le Vevey voguant sur le Lac Léman 

Après le Château de Chillon, Montreux a été une belle surprise. Et pourtant, il fallait faire fort après cette première étape ! La ville est une jolie et paisible citée balnéaire. Il fait une chaleur écrasante cet après-midi. Qui a dit qu'il ne faisait pas beau en Suisse ? Nous sommes à l'affût de l'ombre que nous trouvons rapidement sous les halles de la ville. Toute en fer forgé dans un style belle époque, elle est très jolie à voir.

Les halles de Montreux et la rue principale de la ville qui passe derrière 

Un peu rafraîchit nous continuons notre promenade en longeant les berges du Lac Léman. La vue est très agréable et a un parfum de vacances. Un peu plus loin nous tombons face à la statue d'un personnage bien familier : Monsieur Freddie Mecury ! Nous vérifions dans notre guide pour comprendre pourquoi l'un des dieux du rock est venu se perdre ici et nous comprenons très vite ! Le casino de Montreux, situé un peu plus loin, a longtemps disposé d'un excellent studio d'enregistrement ainsi que d'une salle de concert. De très grands noms du rock y ont défilé : Frank Zappa, Deep Purple, AC/DC, David Bowie, Iggy Pop, The Rolling Stones, Yes, Led Zeppelin... La liste fait tourner la tête ! En juillet 1978, Queen y est venu enregistrer son album "Jazz". Freddie Mercury est alors tombé amoureux de la ville, si bien que le groupe achètera le studio en 1979 et y enregistrera tous ses albums jusqu'en 1993. Aujourd'hui le studio a déménagé et les locaux, situés à l'étage du casino, sont devenus un musée en hommage à Queen : Queen The Studio Experience. Le temps de quelques photos avec la légende et nous nous mettons en quête du fameux musée.

La statue de Freddie Mercury face au Lac Léman 

Peu adeptes des casinos et des jeux d'argent en général, il faut reconnaître que le casino de Montreux est très classe et très joli à voir. La Ferrari et les quelques voitures de luxe garées devant au moment de notre visite en rajoute. Nous sommes habillés comme des randonneurs en vadrouille mais tant pis, on rentre quand même, le décalage est toujours amusant !

Le casino de Montreux et sa vue sur le Léman 

L'intérieur est encore plus beau à voir. On se croirait dans une de ces scènes de film de gangster qui se passent dans des casinos très chics. Nous ne sommes pas là pour braquer le casino ; l'hôtesse d'accueil nous indique le musée de Queen et surprise à la clé : la visite est gratuite !

Le casino de Montreux. Faites vos jeux ! 

Nous y sommes ! Le lieu est encore habité par l'âme du groupe de rock mythique. La multitude d'objets ayant appartenu au groupe y contribuent : instruments originaux, tenues de concert, partitions et autres disques vinyles... C'est vraiment impressionnant !

Queen The Studio Experience 

Le studio d'origine ayant déménagé, nous ne verrons qu'une reproduction fidèle de celui de l'époque avec quelques amplis d'origine. L'emplacement où Freddie Mercury a enregistré sa dernière chanson ("Mother Love") est marqué d'une plaque dorée. C'est très émouvant.

Le studio d'enregistrement 

Nous ressortons, les yeux plein d'étoiles, et allons voir l'ancienne entrée du studio, située derrière le casino. C'est par ici que Freddie Mercury, Brian May, Roger Taylor et John Deacon entraient pour enregistrer leurs albums. Le casino autorise d'ailleurs les nombreux fans en pèlerinage à inscrire un petit mot d'hommage sur le mur. Avec les années, le mur est couvert de graffitis. Nous participerons également au rituel, pour une fois qu'on a le droit.

L'ancienne entrée du studio couverte de graffitis en hommage à Queen 
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Pour finir la journée, nous décidons d'aller faire un petit tour à Vevey, une petite ville toute proche. La ville est connue pour avoir hébergé un autre grand artiste anglais : il s'agit de Charlie Chaplin ! Le célèbre acteur s'y installe en 1952 pour fuir la fameuse "chasse aux sorcières" du sénateur américain Mac Carthy contre les communistes (et d'une manière générale contre les gens jugés trop peu pro-américains ou pro-capitalistes). Il y finira d'ailleurs ses jours en 1977 dans sa belle demeure au bord du Léman. Lors de notre visite, le musée en son honneur venait d'ouvrir. Le tarif (25 Francs Suisses par personne) et le temps nécessaire à la visite (une journée entière) ne nous ont pas permis d'y aller. Ce sera un petit regret par la suite mais un jour ou l'autre nous y retournerons.

Vevey 

Vevey est une jolie petite ville des bords du Léman. La promenade y est agréable et nous permet de finir tranquillement cette longue journée ensoleillée. Autre curiosité de la ville, sa fourchette géante plantée dans le Lac Léman et qui rend le paysage insolite. La journée touche à sa fin et nous avons presque deux heures de route pour le retour. Il est temps de retrouver notre chat à l'appartement et d'y prendre un verre bien mérité.

La fourchette de Vevey dans le Léman
27
juil

En vacances à côté de Genève, nous ne pouvions pas passer à côté de la visite du Palais des Nations, le second siège des Nations Unies après New York. Les sandwichs et les bouteilles d'eau dans le sac à dos, nous nous mettons en route vers Genève. Nous nous garons dans un parking souterrain du Quartier International à côté du Palais des Nations, constitué essentiellement de buildings d'ONG, d'ambassades et d'organismes bancaires internationaux. Drôle de mélange ! Nous nous installons sur la pelouse à côté de la place des nations et constatons que nous mangeons en compagnie de diplomates et d'employés de l'ONU voisine, eux aussi en pause déjeuner. Nous mangeons à côté de l'une des célèbres sculptures de Carl Fredrik Reuterswärd sur la Non Violence. L'oeuvre parle d'elle même.

"Non Violence" de Reuterswärd 

Le déjeuner avalé, nous nous dirigeons vers le Palais des Nations pour la visite et croisons un autre oeuvre très symbolique : The Broken Chair de l'artiste suisse Daniel Berset. Cette chaise cassée de 12 mètres de haut symbolise le refus des mines antipersonnel et des armes à sous-munitions. Elle a été créée pour interpeller les chefs d'états en visite à Genève sur ce grave sujet.

Broken Chair 

A côté de l'oeuvre, nous commençons à apercevoir le fameux palais au bout d'une longue rangée de drapeaux, tous membres de l'ONU.

Le Palais des Nations 

L'entrée des visiteurs du Palais des Nations se fait un peu plus haut, en remontant l'avenue de la Paix. Le prix du billet est de 12 Francs Suisses (environ 12€). Attention, les visites se font de 10h à 12h et de 14h à 16h. Les créneaux sont donc limités. Les visites en plein été permettent souvent d'accéder plus facilement à toutes les zones visitables. L'activité est constante donc les visites de certaines salles ne sont pas toujours possibles. Nous avons visité le palais fin juillet (pendant les vacances d'été suisses) et avons eu la chance d'accéder à toutes les salles. On est malheureusement jamais à l'abris d'une crise dans le monde mais en principe l'activité est plus souple à cette période de l'année.

En remontant l'avenue de la Paix, nous croisons une statue de Gandhi, le Musée de l'Ariana, la Mission Permanente de la Fédération de Russie et le Comité International de la Croix Rouge.

La statue de Gandhi, le Musée de l'Ariana et la Croix Rouge internationale 

Nous voilà enfin à l'entrée du Palais des Nations. Nous comprenons très vite que nous ne sommes pas dans un lieu touristique quelconque, mais dans une zone diplomatique. Dès l'entrée, nous passons au détecteur de métaux puis à un contrôle d'identité. On se croirait à l'embarquement dans un aéroport. Le personnel de sécurité est en uniforme officiel et on nous donne des consignes très strictes. Pas question de fanfaronner partout, il faudra suivre la guide quoi qu'il arrive. L'arrivée de notre guide en français détend un peu l'atmosphère. Notre guide nous emmène dans une première salle de séminaire : la salle XIX, utilisée pour différentes conférences. Le temps de quelques explications, nous aurons le droit de nous asseoir sur des sièges habituellement occupés par des diplomates.

La salle XIX 

Nous visitons ensuite la salle des Droits de l'Homme et de l'Alliance des Civilisations. Comme son nom l'indique elle est dédiée à des conférences sur les Droits de l'Homme. Elle est remarquable par son plafond qui est en fait une oeuvre d'art géante offerte par l'Espagne. Le plafond ressemble à une grotte avec des stalactites de toutes les couleurs.

La salle des Droits de l'Homme et de l'Alliance des Civilisations 

Entre chaque salles nous arpentons les couloirs du palais où sont exposés différents cadeaux diplomatiques venus du monde entier, tous plus remarquables les uns que les autres. Nous croisons aussi quelques monuments commémoratifs qui ne laissent pas indifférents. Notamment les restes d'un drapeau de l'ONU, après l'attentat du siège de Bagdad le 19 août 2003. C'est aussi l'occasion de nous expliquer l'organisation, à Genève et dans le monde.

Dans les couloirs de l'ONU à Genève avec notre guide 

Notre visite commençait dans une aile moderne du palais, construite en 1973. Nous nous dirigeons maintenant vers le palais historique construit entre 1929 et 1936, pour permettre à la Société des Nations en pleine croissance de déménager du Palais Wilson où elle siégeait jusque là. L'architecture des années 30 et les décorations en imposent. Nous touchons du doigt l'Histoire.

Le Palais des Nations 

Le point culminant de la visite arrive avec la salle du Conseil de Sécurité. Nous aurons la chance de pouvoir y rentrer car elle est souvent occupée pour des conférences à huit clos sur des sujets graves, tels que la régulation des armes nucléaires dans le monde ou certains problèmes rencontrés au Moyen Orient (Syrie notamment). Si l'ONU n'a pas autant de pouvoirs qu'elle le mériterait, beaucoup de crises se sont apaisées suite à des réunions dans cette salle. Son plafond est lui aussi entièrement décoré d'une fresque évoquant les progrès de l'humanité (social, technique, scientifique) et le fondateur du droit international, Francisco de Vitoria. On la surnomme aussi "salle espagnole" car l'auteur de la fresque en question est José Maria Sert, un artiste espagnol.

La salle du Conseil de Sécurité et ses fresques 

Encore ébahis par ce que nous venons de voir, nous poursuivons notre visite vers sa dernière étape et croisons encore quelques objets rares et curiosités offerts par les différents états membres. Nous arrivons enfin dans la Grande Salle du Palais des Nations. Après la Seconde Guerre Mondiale, il a été décidé que le siège principal de l'ONU s'établirait à New York. Mais avant cela, les assemblées générales des Nations Unies se déroulaient dans cette salle. Aujourd'hui elle est utilisée pour diverses conférences. Elle a accueilli exceptionnellement l'assemblée générale de 1988 pour permettre à Yasser Arafat, dont l'état de santé ne permettait pas de longs voyages, de s'y rendre.

La Grande Salle du Palais des Nations 
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Nous quittons le Palais des Nations satisfaits d'avoir pu voir tout ce que la visite permet de voir. Nous reprenons la voiture direction Lausanne pour finir la journée sur un ton un peu moins solennel. Nous fermons ainsi la boucle autour du Lac Léman. Lausanne est une ville étudiante très dynamique également connue pour accueillir de siège des Jeux Olympiques. C'est plutôt la visite du vieux centre historique qui nous intéresse. Le temps lourd fini par se rafraîchir avec l'arrivée d'un orage. Nous aurons juste le temps de nous réfugier dans la cathédrale avant la grosse averse qui restera heureusement de courte durée.

Cathédrale de Lausanne 

Nous ressortons avec une belle éclaircie et profitons de la vue en hauteur sur la ville qu'offre les alentours de la cathédrale.

Vue sur la vieille ville de Lausanne 

Lausanne est à flanc de coteaux au bord du Lac Léman. Rien n'est horizontal dans la ville, il faut être prêt à grimper puis à redescendre à chaque coin de rue. Nous nous lançons à l'aventure et déambulons au hasard. Les rues sont très jolies et très typiques de la Suisse. Elles sont aussi souvent noires de monde. La ville est très dynamique et plus speed que ce que l'on a déjà vu partout ailleurs en Suisse. Les bars branchés bondés cotoient les vieilles batisses historiques. La fatigue se fait donc sentir. Après une bonne balade nous prenons le chemin du retour. Il nous reste deux heures de route avant de retrouver notre station savoyarde.

Balade dans la vieille ville de Lausanne 

La route du retour sera l'occasion de traverser les coteaux verdoyants du Lac Léman.

Les coteaux Suisses du Lac Léman 
28
juil

Après ces trois journées intensives en Suisse, nous levons un peu le pied. Le matin nous profiterons du beau temps pour aller explorer les hauteurs de notre station d'Hirmentaz. Les couleurs sont superbes et le bol d'air fait du bien.

Les hauteurs d'Hirmentaz, sur la commune de Bellevaux 
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Histoire de vraiment bien recharger les batteries, nous faisons un petit barbecue en terrasse. Au programme de cet après-midi, la visite d'Annecy et une baignade dans son lac. Il nous faudra une petite heure pour rejoindre la jolie ville savoyarde que l'on compare souvent à Venise. Nous nous garons en plein centre ville et constatons très vite que la ville est effectivement très jolie à voir. Le style ressemble beaucoup à celui des vieilles villes Suisses. Après tout, nous ne sommes pas si loin et l'histoire des deux territoires a longtemps été commune. Nous commencerons la visite de la ville par l'hôtel de ville et une charmante église.

Centre ville d'Annecy 

Nous retrouvons assez rapidement le fameux canal sur Le Thiou, la rivière qui traverse la ville et qui lui donne tant de charme. Le moins qu'on puisse dire, c'est que cela méritait le détour ! Avec la montagne en arrière plan c'est vraiment magnifique.

Promenade le long du Thiou 
Annecy 

Nous prenons un peu de hauteur sur la ville et montons jusqu'au château pour profiter de la vue. Le parcours un peu abrupt sera récompensé par une succulente tartelette aux myrtilles. Nous sommes dans les Alpes, il faut bien leur rendre honneur !

En direction du château d'Annecy 

Revigorés par cette petite pause gastronomique, nous redescendons vers le Lac d'Annecy. Nous parcourons le Jardin de l'Europe, ceinturé par un joli petit canal. La journée a été chaude et s'approche la fin : rien de tel qu'une baignade dans le lac pour se rafraîchir. Avec le paysage en arrière plan c'est vraiment très agréable. Pour un lac de montagne, l'eau n'est pas trop froide, on y rentre assez facilement.

Le Lac d'Annecy 

Reposés par cette agréable journée, nous rentrons satisfaits dans notre appartement de montagne. Il faut dire qu'une grosse journée nous attend le lendemain !

Le Lac d'Annecy 
29
juil

Aujourd'hui, grosse étape du séjour ! Nous allons visiter Berne, la capitale Suisse, située à presque trois heures de route de notre location. Nous partons de bonne heure pour en profiter, toujours avec nos sacs à dos.

Jusqu'ici nous étions restés dans la région francophone de la Suisse. A Berne, nous entrons dans la région germanophone du pays. On compte quatre langues officielles en Suisse. Pour faire simple : 66% parlent allemand, 23% parlent français, 8% parlent italien et moins de 1% parlent romanche (un dialecte latin parlé dans les Grisons). Notre passage à Berne sera donc l'occasion de rouler avec une signalétique en allemand. C'est un peu perturbant quand on connaît peu la langue mais ça se fait bien. En plus, les Suisses restent patients ici aussi face aux touristes étrangers qui cherchent leur route.

La voiture garée dans un parking, nous nous lançons à la découverte de la capitale Suisse et de sa vieille ville. Nous traversons quelques rues très typiques de Berne et croisons sur notre chemin le Rathaus (mairie) et l'église de Münster. Le drapeau du Canton de Berne avec son ours noir flotte partout dans les rues en compagnie du drapeau Suisse. Nous avons hâte de tout voir, mais avant il faut nous restaurer un peu après la route. Pour manger, nous nous posons dans un joli parc appelé très simplement Plattform. Nous y ferons la connaissance d'habitants peu farouches et particulièrement accueillants : des oiseaux ! Et pas n'importe lesquels. Ceux-là n'auront pas peur de venir se poser dans nos mains pour y manger. L'expérience est mémorable.

Nos premiers pas à Berne 

Le ventre plein, nous quittons nos petits amis volants pour nous lancer à la découverte de la ville. Nous admirons encore une fois la vue en hauteur du parc et allons visiter l'église de Münster aperçue en arrivant.

Vue du parc de Plattform, église de Münster et Münsterplatz

Nous poursuivons notre chemin sur Junkergasse en direction du Casino de Berne et de la place voisine. Les rues sont entièrement décorées de drapeaux représentant les différents cantons Suisses, ce qui leur donne un air très joyeux et très coloré.

Les rues décorées de Berne et son casino 

Plus loin, nous arrivons au niveau d'un grand très bâtiment aux apparences très officielles : le Bundeshaus (palais fédéral). C'est en fait ici que siège le gouvernement de la Suisse. Difficile d'imaginer un gouvernement installé dans une petite ville de 128000 habitants seulement. Nous en faisons le tour constatons qu'il est possible de le visiter. Malheureusement les créneaux sont limités et nous ne pourrons pas revenir une autre fois. Nous aurons au moins eu la chance d'entrée dans le hall. Nous repérons le parc de Kleine Schanze un peu plus loin avec un point de vue. Ce sera l'occasion d'admirer la vue sur le Bundeshaus, la rivière Aare en contrebas et les Alpes Suisses en toile de fond.

Le Bundeshaus et la vue du Parc Kleine Schanze 

Après une petite pause, nous nous remettons en chemin. Nous traverserons la vieille ville sur toute sa longueur, de Bärenplatz (place des ours) à Bärenpark (parc des ours). L'ours est le symbole de Berne depuis le 16ème siècle. On le croise partout et sous toutes formes (drapeaux, sculptures, art). On peut même le voir en chaire et en os dans le parc de Bärenpark où vivent 4 ours noirs.

Si vous passez à Berne un jour, nous vous conseillons de remonter à pied de Bärenplatz à Bärenpark. Vous pourrez admirer une grande et très belle rue de Berne. Commencez par Bärenplatz, continuez sur Marktgasse, puis Kramgasse, Gerechtikeitsgasse et enfin Nydeggasse jusqu'à l'autre côté du pont. Vous croiserez ainsi l'essentiel des monuments à voir dont la fameuse tour de l'horloge (Zeitglockenturm). Bonne chance pour prononcer tous ces noms correctement !

Bärenplatz est une belle et grande place très animée par de nombreux cafés et commerces. Comme le reste de la ville, on y observe un mélange de bâtiments médiévaux joliment décorés et de bâtiments néoclassiques très chics. La vieille ville est largement piétonne. On observe presque uniquement des transports en communs (bus et tramways) et quelques rares voitures de riverains. Nous sommes dans une capitale et pourtant on se croirait presque dans un joli village Suisse. Comme partout ailleurs en Suisse, les rues sont d'une propreté exemplaire. On comprend aisément son classement au patrimoine mondial de l'UNESCO.

La vieille ville de Berne 

Régulièrement nous croisons des fontaines, chacunes surmontées d'une colonne coiffée de statues évoquant des histoires médiévales. Certaines sont drôles, d'autres sont carrément effrayantes comme celle de l'ogre qui dévore des enfants. Elles racontent l'histoire et les légendes de Berne.

Les fontaines décorées de Berne 

Près de la grande place Bärenplatz, nous trouvons une église, rare survivante des réformes protestantes du 16ème siècle : l'Eglise Française de Berne. La visite vaut le détour car elle a conservé de jolies décorations colorées.

L'Eglise Française de Berne 

Un peu plus loin, nous trouvons enfin la célèbre Zeitglockenturm, la Tour de l'Horloge, emblématique de la ville. La tour est édifiée entre 1191 et 1250. C'est surtout son horloge qui retient toute l'attention. Elle possède un mécanisme complexe qui fait s'animer des figurines toutes les heures, selon une chorégraphie bien ordonnée. D'abord un coq chante et bat des ailes, puis des ours défilent en sonnant des clochettes. Ensuite, le dieu Chronos agite un sablier et le chevalier Hans von Thann en armure dorée sonne la cloche qui indique l'heure. Chronos compte les coups en agitant un sceptre pendant qu'un lion tourne la tête. Le coq chante une dernière fois et les figurines peintes entre le 15ème et le 17ème siècle redeviennent immobiles pendant une heure. Nous arrivons presque une demi heure avant le spectacle mais l'attente valait la peine ! Les façades peintes des maisons environnantes nous aident à patienter.

Zeigtglockenturm, la célèbre Tour de l'Horloge de Berne 

En continuant sur Kramgasse, au numéro 49, nous avons le surprise de croiser l'ancienne maison d'Albert Einstein. Le physicien y a vécu quelques années entre 1902 et 1909 lorsqu'il était professeur d'université à Zurich. C'est dans cette maison qu'il rédigea en 1905 sa théorie sur la relativité restreinte. Décidément, la Suisse a accueilli d'étonnantes célébrités !

49 Kramgasse, l'ancienne adresse d'Albert Einstein 

Nous poursuivons notre parcours jusqu'au pont qui franchit l'Aare au bout de Nydeggasse, le Nydeggbrücke. En chemin, nous rencontrons encore quelques belles maisons et monuments de Berne, notamment l'Erlacherhof, l'actuelle mairie de Berne qui rappelle un peu notre Palais de l'Elysée en France.

La vieille ville de Berne 

Nous atteignons enfin le Bärenpark, sur l'autre rive de l'Aare. C'est ici que vivent les quatre ours noirs de Berne. Avec cette chaleur, nous n'aurons pas la chance de les voir. Ils seront cachés dans l'une des grottes qui leur sont aménagées pour s'abriter. La descente en funiculaire au dessus de leur parc sera malgré tout impressionnante. La promenade le long des rives de l'Aare sera l'occasion de nous rafraîchir et de voir la vieille ville de loin et en hauteur. Nous verrons la ville sous un autre angle et découvrirons des choses que nous ne pouvions voir de près. Le chemin qui traverse le parc nous ramène à Helvetiaplatz, juste avant le grand pont en acier qui ramène dans la vieille ville près du casino. La place est entourée de verdure et de musées (Musée de la Communication, Musée d'Histoire Naturelle, Musée Historique de Berne, Musée Alpin Suisse, Kunsthalle de Berne, on vous épargne les noms en allemand).

Les rives de l'Aare dans Bärenpark et Helvetiaplatz

Nous traversons à nouveau l'Aare et son eau turquoise sur Thunstrasse, en empruntant le grand pont d'acier. La vue est vertigineuse et nous permet de voir l'immense Bundeshaus sous un autre angle.

Le pont de Thunstrasse sur l'Aare et sa vue vertigineuse sur le Bundeshaus 

Avant de reprendre la voiture pour le long voyage de retour vers Bellevaux, nous visitons une petite église au détour d'une rue : Kirche St. Peter und Paul. La nef vaut le coup d'être vue.

Kirche St. Peter und Paul 

Nous rentrons en début de soirée dans notre appartement, très heureux de notre journée. Nous en avons pris plein les yeux. Nous en avons aussi pris sur la peau, quelques coups de soleil se réveillerons sous la douche. Récompense ultime de la journée, un apéro suivi d'un bon barbecue de la boucherie locale. C'est les vacances, il faut se faire du bien.

La récompense de la fin de journée 
30
juil

Après la grosse journée d'hier, nous décidons de faire une pause. Ce sera journée off aujourd'hui. Nous descendons au bord de Lac Léman pour une après-midi de baignade. Nous emportons avec nous des tartelettes à la myrtille de la boulangerie de Lullin pour le petit creux de quatre heure. Elles sont extraordinaires, entre le biscuit de Savoie moelleux, la crème pâtissière et les myrtilles fraîches du coin. Nous posons les serviettes à Tourronde, un hameau de la commune de Lugrin sur les bords du Léman, à l'est d'Evian.

Journée baignade au Lac Léman 

L'eau est fraîche mais on y rentre assez facilement. Elle est incroyablement claire et il faut s'éloigner assez loin du bord pour ne plus voir le fond. On est très vite assez à l'aise pour faire des longueurs loin du bord. Le temps se couvre mais la pluie ne vient pas. Nous rentrons à Bellevaux, détendu et près pour la suite du séjour. Des orages sont annoncés pour la fin de journée et la nuit. Nous en aurons effectivement un gros en pleine nuit. Autant dire qu'à 1200 mètres d'altitude, l'effet n'est pas le même qu'en plaine.

31
juil

Gourmands tous les deux, nous nous dirigeons vers Gruyères aujourd'hui. Le village Suisse d'à peine plus de deux mille habitants est un lieu incontournable pour tous les gourmands. Comme son nom l'indique, c'est un haut lieu du fromage suisse. La région est aussi connue pour son chocolat. Le chocolat suisse et son goût crémeux incomparable ! Nous prenons l'autoroute en direction de Fribourg et sortons dans la campagne suisse pour nous diriger vers Gruyères. Il nous faudra un peu moins de deux heures de route pour arriver.

Paysage autours de Gruyères 

Gruyères est une petite citadelle suisse authentique. Ses rues sont entièrement pavées et le village s'organise autour d'une grande place allongée. Très vite, une odeur de fromage fondu nous titille les narines. Les fondues et gratins au gruyère sont légions sur les cartes des restaurants. Nos premiers pas dans la petite ville sont très vite interrompu par une drôle de maison : le Musée HR Giger. C'est ici qu'est établi le sculpteur suisse HR Giger, connu notamment pour avoir créé les monstres cinématographiques du film Alien. Ses monstres extra-terrestres sont vraiment insolites au milieu de ce paysage de montagne.

Arrivée dans Gruyères et le Musée HR Giger 

Nous suivons les délicieuses odeurs de fromage et arrivons sur la grande place pleine de charmes. Ce sera l'endroit idéal pour notre pause déjeuner.

La grande place de Gruyères 
Gruyères et sa grande place 

Après la pause sandwichs, nous nous dirigeons vers le château. Nous ne ferons pas la visite mais ferons le tour du chemin de ronde. Cela nous permettra de faire un panorama complet du village et des ses montagnes environnantes. Le paysage autour du château est magnifique. La balade est reposante même si le temps semble se couvrir au loin.

Autour du château de Gruyères 

Nous redescendons des hauteurs du château et allons voir l'église Saint Théodule en contrebas. En chemin nous croisons un petit élevage de chèvres.

Au pied du château de Gruyères 

Avant de quitter Gruyères, nous nous arrêtons dans les boutiques de chocolat. Nous craquons très vite pour des tablettes de chocolat Cailler et Villars produites dans le coin. Nous en prenons pour nous et pour offrir. Le temps devient menaçant, les gouttes arrivent. Il est temps pour nous d'aller vers la prochaine étape de la journée.

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Nous allons visiter Fribourg, à une bonne demi heure de route vers le nord. Nous retrouvons l'autoroute et filons vers Fribourg mais l'orage nous rattrape et nous arrivons dans la ville sous la pluie. On ne peut pas avoir de chance à tous les coups. Fribourg est situé sur la frontière entre Suisse francophone et Suisse germanophone : l'affichage est souvent traduit dans les deux langues. Malgré la pluie intermittente, la ville est très jolie, dans un style plus médiévale que Berne.

Les rues de Fribourg sous la pluie 

Au détours des rues nous croisons la cathédrale Saint Nicolas. Sa façade rappelle Isengard dans le Seigneur des Anneaux. L'intérieur est plus clair et promet une belle visite.

La cathédrale Saint Nicolas de Fribourg 

Nous ressortons, toujours sous la pluie. On y est, tant pis, on y va quand même. Il faut reconnaître que c'est moins agréable sous la pluie. Elle finira par se calmer mais nous aurons eu le temps d'être bien mouillés. La vieille ville est jolie sous la pluie, elle doit être encore plus agréable à visiter par beau temps. Nous continuons à travers les rues pavées jusqu'à atteindre les rives de la rivière Sarine et le Pont de Berne. Le pont a la particularité d'être couvert et intégralement construit en chêne massif sur une longueur de 40 mètres.

Les rues pavées du vieux Fribourg 

La Sarine a creusé des méandres très encaissés autours de la vieille ville. Les falaises sont impressionnantes juste à côté de la ville.

La Sarine a entaillé la roche autour de la ville 

L'autre rive de la Sarine est occupée par les anciennes fortifications médiévales de la ville. Elles sont restées en très bon état et nous permettent de voir la ville d'une autre manière. Un partie des remparts est couverte comme à l'époque, ce qui nous permet de nous abriter avant que la pluie ne cesse.

Les remparts de Fribourg 

Plus loin nous retrouvons le vieux centre de Fribourg en empruntant le pont du Chemin des Archives. Bien en hauteur, le pont nous offre un beau point de vue sur la ville et les remparts. La journée touche à sa fin, il est temps de nous mettre en route. Il faut dit que deux heures et demi nous séparent de l'appartement.

Vue du pont du Chemin des Archives 

Malgré le mauvais temps, Fribourg nous aura laissé un belle impression. On pourrait facilement la qualifier de petite soeur de Berne.

1
août

Aujourd'hui il fait un temps magnifique et nous sommes le 1er août, jour de la fête nationale Suisse. Pour fêter l'occasion, nous décidons d'aller visiter Neuchâtel, dans le Jura Suisse. Nous verrons dans la soirée mais si nous sommes motivés, nous profiterons peut-être même du feu d'artifice. Nous préparons les sandwichs et ce qu'il faut pour tenir la journée et nous nous mettons en route.

Neuchâtel est à 170 kilomètres de notre appartement savoyard, soit deux heures et demi de route en passant par Genève. Ce jour là nous n'irons pas plus loin que Genève. Il fait déjà chaud ce matin là, nous venons tout juste de passer Genève quand le tant redouté voyant rouge de température s'allume sur le tableau de bord. La voiture sent le chaud et c'est un peu la panique. Nous serons à droite, ralentissons et cherchons la première sortie de l'autoroute. Nous nous mettons en quête de la station service la plus proche pour un arrêt et trouver du liquide de refroidissement. Nous finissons par trouver mais nous sommes en Suisse et le liquide de refroidissement se vend à prix d'or : plus de 10 Francs Suisses le litre ! Nous attendons que la voiture refroidisse un peu et nous vidons un bond litre de liquide, mauvais signe. Nous repartons et quelques minutes plus tard ce satané voyant rouge se rallume ! Nous décidons de nous arrêter à nouveau dans une autre station service. Il faudra patienter deux bonnes heures, capot ouvert pour que la voiture refroidisse un minimum. Nous rechargeons encore un bon litre de liquide et nous nous remettons en route vers notre appartement. La journée est compromise, nous ne voulons pas risquer la grosse panne en Suisse. Nous mettons quelques heures à rentrer, au lieu d'une habituellement entre Genève et Bellevaux. En chemin nous trouvons un garage qui ne peut pas grand chose pour nous. Il nous montre juste que notre radiateur est une vraie fontaine, rassurant... On fait le plein en liquide côté français (beaucoup moins cher) et rentrons.

L'incident donne un coup de froid aux vacances. Nous ne savons pas vraiment ce qui s'est passé mais un voyant rouge n'est jamais rassurant loin de chez soi. Nous laissons la voiture se refroidir toute la nuit et verrons bien ce qu'il adviendra demain. Nous sommes fatigués par le stress et décidons d'aller marcher un peu autour de Bellevaux pour nous oxygéner et penser à autre chose. Nous sommes passés plusieurs fois devant une fromagerie les jours précédents. Cette fois nous y faisons un arrêt et repartons avec des fromages de Savoie : Comté, Beaufort, Abondance, Reblochon... On se fait plaisir. C'est du vrai et du local, rien à voir avec celui des grandes surfaces. Un peu revigoré, nous rentrons nous reposer à l'appartement. Nous verrons bien demain.

Bellevaux, en contrebas d'Hirmentaz 
2
août

L'anniversaire de Madame est dans quelques jours et en guise de cadeau je pensais lui offrir une descente en tyrolienne à Chatel, dans les Hautes Alpes Savoyardes, non loin de la frontière Suisse. Nous partons donc en direction de Chatel, encore inquiets pour la voiture après la mésaventure d'hier. Va-t-elle recommencer ses caprices ? Nous lançons le GPS et suivons une longue séries de petites routes en lacets très resserrés. Il faut dire que nous rentrons dans les Hautes Alpes, le relief est sévère. Pourtant à l'aise avec la conduite en montagne et pas forcément malades en voiture d'ordinaire, nous ne nous sentons pas très bien au fil de la route. Au bout d'un moment, nous avons vraiment la nausée. Il est temps de s'arrêter. Hier c'était la voiture, aujourd'hui ce sont les passagers... Décidément ! Les virages auront eu raison de nous.

Nous nous arrêtons à Abondance pour prendre l'air. Ce sera l'occasion de visiter la ville qui a donné son nom à un excellent fromage de Savoie. Le village est joli et nous prenons le temps d'en faire le tour.

Abondance 
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Finalement ce ne sera pas une descente en tyrolienne aujourd'hui. En prenant la carte, nous constatons que nous ne sommes pas très loin du Lac Léman si nous coupons à travers les massifs rocheux. Nous nous dirigeons donc vers Tourronde (hameau de la commune de Lugrin) pour un pique-nique au bord du lac et une baignade en début d'après midi. Après toutes ces émotions depuis hier, il faut bien ça. Encore une bonne demi heure de virages secs et nous retrouvons notre petite plage de galets si agréable.

Séance détente dans le Lac Léman 
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Un peu retapés par le repos au bord du lac et la baignade, nous essayons de trouver un moyen de ne pas trop perdre la journée. Le temps de regarder sur la carte et dans le guide, et c'est décidé : direction Saint Maurice, dans le Valais Suisse. La route semble assez tranquille pour s'y rendre, ce n'est pas trop loin et il y a une grotte à y visiter. C'est parti ! Nous contrôlons les niveaux et refaisons le plein de liquide avant chaque trajet mais la voiture a l'air de tenir le coup. C'est déjà ça.

Nous nous garons entre le pied du château de Saint Maurice et le Rhône, qui est ici assez proche de sa source, et suivons les indications vers la Grotte aux Fées. Le chemin qui mène à la grotte monte en serpentant et passe à côté du château, ce sera donc deux en un. Le château du 16ème siècle est curieux à voir mais on a visité mieux. Il s'agit surtout d'un grand bâtiment défensif. Au 19ème siècle, nos amis Suisses commençaient déjà à redouter des conflits en Europe et en ont fait un bastion. On peut d'ailleurs voir un gros canon dans la cours du château, image étonnante en Suisse.

Le Château de Saint Maurice 

Nous continuons vers la grotte et grimpons le petit sentier assez raide. L'accès est un peu sportif mais la vue est de plus en plus belle sur les massifs alentours et la dent de Morcles. Nous arrivons enfin à l'entrée et faisons un petit pause pour reprendre du souffle et observer le paysage.

L'entrée de la Grotte aux Fées coûte 9 Francs Suisses par personnes. Prévoyez un pull car la température descend à 10°C au fond de la grotte !

La Grotte aux Fées est une galerie naturelle horizontale d'environ 600 mètres de long qui mène à un lac souterrain alimenté par une grande cascade. La galerie est dans la pénombre mais certaines stalactites ou stalagmites sont éclairées pour montrer leur ressemblance avec des fées. Avant la visite on nous remet un fascicule qui explique toutes les légendes qui entourent cette grotte. La galerie est donc ludique et semble plaire aux enfants.

La galerie de la Grotte aux Fées 

L'intérêt de cette grotte tient surtout à son lac souterrain et à sa cascade. L'endroit est très frais et la chute d'eau apporte un petit courant d'air avec elle. La cascade mesure 77 mètres de haut et s'engouffre dans la cavité par un fente. Elle alimente le lac d'une surface assez imposante de 75m². On peut faire le tour du lac et passer juste derrière la chute d'eau. Avec le bruit, le petit parcours est impressionnant.

La cascade et le lac de la Grotte aux Fées 

Nous ressortons de la grotte rafraîchit et admirons une dernière fois le paysage avant de redescendre. Il est temps de rentrer.

La dent de Morcles et la vue depuis la terrasse de la Grotte aux Fées 
3
août

Nous ne sommes qu'à une bonne heure de route du Mont Blanc, le toit de l'Europe. Nous n'aurions aucune excuses de ne pas en avoir profité pour aller admirer la grande montagne. L'objectif du jour sera donc Chamonix-Mont-Blanc. Nos éternels sandwichs sont préparés et rangés dans le sac à dos et c'est parti pour un brun d'alpinisme. La route pour arriver à Chamonix est de plus en plus belle en se rapprochant. Mais elle attire aussi énormément de monde. La vallée du Mont Blanc est aussi tristement connue pour la pollution excessive de son air. On prend conscience des excès du tourisme. Nous trouvons où se garer, tant bien que mal et cherchons un endroit où pique-niquer. Nous tombons sur un petit parc à proximité de la Chapelle des Praz. Le cadre est magnifique et la vue imprenable sur les Grandes Jorasses, nous nous asseyons ici.

Pic nique avec vue sur les Grandes Jorasses 

La suite de la journée ne sera qu'émerveillements. Nous ferons le tour de la ville par des sentiers qui nous dévoilerons quelques uns des plus beaux massifs des Hautes Alpes. Nous pourrons admirer le Mont Blanc majestueux avec la Mer de Glace à ses pieds. Les images parlent mieux...

Les Grandes Jorasses et l'Aiguille du Midi 
Promenade sur les sentiers autours de Chamonix. Le Mont Blanc se dévoile (à droite) 
Le Mont Blanc 
La Mer de Glace au pied du Mont Blanc 
La vue est à couper le souffle 
Un dernier regard sur le Mont Blanc 

La route du retour est elle aussi très jolie. Nous sommes heureux d'avoir pu profiter de ce spectacle et allons finir la journée gaiement avec une baignade dans le Lac Léman.

La route de Chamonix 
4
août

Aujourd'hui, le programme est simple : détente et baignade ! Nous avons pas mal roulé tout au long de ces vacances. Un peu de repos ne fait pas de mal. Les vacances sont aussi là pour ça. Nous passerons donc la journée au bord du Lac Léman, toujours sur notre plage tranquille de Tourronde. Pique-nique, baignades et détente au bord de l'eau. On bouquine un peu aussi et on bulle en se remémorant toutes les belles choses qu'on a déjà vu.

Avant de rentrer en fin d'après-midi, nous faisons un saut de l'autre côté de la frontière Suisse. A Saint Gingolph, l'objectif est simple, se ravitailler une dernière fois en chocolat Suisse. Puis nous rentrons pour un petit apéro/barbecue en terrasse de notre appartement.

5
août

Dernière journée des vacances, nous commençons à ranger nos affaires mais nous voulons aussi en profiter. On fait le plein de produits régionaux dans le village de Lullin voisin. Nous avons déjà le fromage et le chocolat, nous faisons les provisions de saucissons. Il n'y a que dans les boucheries de montagne qu'il est bon ! Nous prenons aussi nos dernières tartelettes à la myrtille, oui on en a fait une cure !

Nous nous préparons un barbecue et nous décidons de profiter de l'après midi pour aller faire une randonnée dans les hauteur de Bellevaux. La vue a l'air magnifique sur le col située à environ 1800 mètres d'altitude. En été, la station de ski d'Hirmentaz remplace ses skieurs par des vaches. La station sert de pâturage. Les vaches sont laissées en quasi liberté et se nourrissent d'herbe sauvage et d'eau de source. On comprend pourquoi le fromage et le chocolat sont si bons par ici !

Les pâturages savoyards, randonnée avec les vaches 

Nous grimpons toujours et la vue s'élargie au fur et à mesure. C'est le paradoxe des randonnées en montagne, c'est de plus en plus fatiguant mais la récompense est de plus en plus belle. Encore une petite séance de selfies avec les vaches histoire de faire une pause et nous atteignons le col.

Il y a ici plus de vaches que d'hommes. Elles ne sont pas stressées. 

La vue sur le col est magnifique. A part le bruit du vent et des cloches de vaches, tout est très calme. D'un côté nous voyons la vallée où est situé notre appartement. De l'autre côté nous voyons en direction du Lac Léman, que nous pouvons même apercevoir d'ici. Nous profitons de l'instant mais pas trop longtemps. Une averse nous arrive droit dessus. Heureusement, des expériences passées en montagne nous auront rendu prévoyants. Nous sortons les capes de pluie et redescendons tranquillement.

Vue sur Hirmentaz à gauche, vue sur le Léman à droite. 
Vue en haut du col 

En rejoignant notre appartement, la pluie s'arrête. Nous profitons de nos derniers instants dans ce petit coin de paradis et immortalisons nos dernières images.

Le panorama d'Hirmentaz 
6
août

Notre séjour touche à sa fin. Nous finissons de préparer la voiture et faisons le ménage dans l'appartement. Nous installons notre chat sur la banquette arrière et entamons les 700 kilomètres du retour. Nous croisons les doigts très fort pour ne pas connaître à nouveau les avaries du 1er août avec la voiture. Heureusement, tout se passera bien. Plus tard, notre garagiste nous apprendra que c'est la pompe a eau de la voiture qui a rendu l'âme. C'est un miracle d'avoir fait autant de kilomètres, d'autant plus en montagne, sans avoir cassé le moteur. La péripétie nous aura quand même coûté cher.

Le trajet du retour est l'occasion de faire le bilan sur ce séjour. Globalement nous sommes satisfaits de ce que nous avons fait. Un roadtrip à travers les Alpes exige beaucoup d'heures passées sur la route et c'est parfois lassant. Cela peut aussi coûter cher si la voiture fatigue elle aussi. Malgré tout, la solution de la voiture pour un tour de la Suisse et de la Haute Savoie reste la plus économique. Il faut être riche pour prendre le train et loger en Suisse. Même en optimisant les frais, le séjour aura fait mal à notre compte en banque. Si vous voulez profiter de la Suisse sans soucis, prévoyez un gros budget. Il n'y a pas que du négatif non plus. Il y a plein de belles choses à voir et à visiter, ça vaut vraiment le coup ! En tant que français, nous pouvons dire que nos amis Suisses sont nettement plus agréables et courtois que nous, notamment sur la route. Les trajets de la France vers la Suisse étaient plus agréables que dans l'autre sens. Sur la route du retour, nous avons la nostalgie des vacances passées, signe que nous étions bien là bas.

Notre seule regret est de ne pas avoir pu aller voir plus loin encore que ce que nous avons déjà vu. Il faudra y revenir un jour pour voir Bâle, Neuchâtel, Interlaken, les hautes Alpes Suisses autour de Zermatt et le charme à l'italienne de Lugano... Après tout on ne visite pas un pays entier en 15 jours !

Nous avons beaucoup aimé :

- Yvoire

- Genève et le Palais des Nations

- Montreux, le Château de Chillon et Queen The Studio Experience

- Annecy

- Berne

- Gruyères

- Chamonix-Mont-Blanc

- Le Lac Léman et toutes nos baignades dedans


Nous avons aussi apprécié :

- Le caractère sympathique et courtois des suisses

- La propreté et la beauté des villes suisses

- Le fromage savoyard : comté, beaufort, abondance, reblochon...

- Le chocolat suisse

- Les charcuteries savoyardes et le saucisson

- La nature et les grands espaces omniprésents

Les erreurs à éviter pour passer un séjour serein :

- Prévoir un gros budget. Visiter la Suisse en mode éco est pour ainsi dire mission impossible.

- Privilégier un tour de la Suisse en train plutôt qu'un roadtrip. C'est plus reposant et vous pouvez aller plus loin en profitant du paysage. Mais c'est aussi beaucoup plus cher car il faut prévoir l'hébergement, les repas et le prix des billets.


On le rappelle, tout est cher pour un français en Suisse !

Pour conclure, nous sommes contents d'avoir fait ce séjour en Suisse et d'être parti sans trop réfléchir au budget. Si nous nous étions posé plus de questions, peut être que nous n'aurions pas osé. Cela aurait été dommage de passer à côté de tout ce que nous avons pu voir. Nous y retournerons surement plus tard mais en nous préparant mieux.